4.4 Activités humaines, localisation et impact
sur la faune
4.4.1 Description
Les taux de rencontre des différentes activités
humaines ont été calculés, ce qui a permis de classer par
ordre d'importance les quatre grands types de pressions. Il s'agit du
braconnage, de l'élevage, des activités champêtres (dans
les ZIC) et de la pêche illégale combinée à
l'orpaillage (tableau VI).
Tableau VI : Taux de rencontre des
différentes activités humaines dans la zone
Type de pression IKA
Braconnage 0.140
Elevage 0.096
Champs (dans les ZIC) 0.0 12
Pêche et orpaillage 0.004
· Le braconnage : Il demeure le
fléau le plus important qui menace la faune sans distinction
d'espèce, de sexe et d'âge. Plusieurs signes ont été
rencontrés notamment les campements actifs ou abandonnés, les
douilles de munitions, les trophées abandonnés, les empreintes
même des braconniers. Il faut aussi signaler que toutes les autres
activités concourent au braconnage, car l'éleveur ou l'orpailleur
a très souvent recours aux animaux sauvages pour son alimentation. Le
braconnage se présente comme l'activité la plus importante avec
un taux de rencontre de 14 signes aux 100 km suivie de l'activité
pastorale (tableau 6)
· L'élevage : la zone est
recouverte d'une végétation luxuriante qui constitue un fourrage
abondant et de qualité. C'est ainsi de nombreuses pistes de transhumance
ont été rencontrées, au même titre que des
campements d'éleveurs et l'observation de nombreux individus de
Afzelia africana émondés. Les zones
éloignées du campement du Buffle noir à l'instar du nord
et du sud du parc subissent plus de pression pastorale. Le taux de rencontre de
l'activité pastorale est de 9 signes aux 100 km pour l'ensemble de la
zone (tableau 6).
· L'installation de champs : de
nouveaux champs sont créés chaque année dans les ZIC 1
& 4 aussi bien par les migrants que par les populations autochtones,
même dans les endroits très reculés des villages. Seulement
les champs très reculés des villages ont été
notés pour un taux de rencontre de près de 12 champs aux 1000 km
pour l'ensemble de la zone. L'isolement des champs les expose à la faune
sauvage, occasionnant ainsi des conflits hommes-faune. Les défriches
sont accélérées par le commerce du bois de chauffage dans
la zone (Djankoua, 2001).
· L'orpaillage et la pêche :
L'extraction de l'or est faite toute l'année au sud de la
Bénoué et le long des Mayos Alim et Nzoro. Cette activité
se confond très souvent avec la pêche, car elles se
déroulent aux mêmes endroits du fleuve et les principaux acteurs
se livrent tantôt à une activité, tantôt à
l'autre. Des puits d'extraction de l'or abandonnés par les orpailleurs,
ainsi que des campements de pêcheurs ont été
rencontrés. Le taux de rencontre de ces activités est le moins
élevé dans la zone avec 4 signes aux 1000 km.
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