2. CADRE METHODOLOGIQUE
Dans cette rubrique, nous présenterons la démarche
scientifique que nous avons utilisée pour conduire cette
étude.
2.1 Choix de la zone d'étude
L'étude a été conduite dans la commune de
N'Dali, tout d'abord parce qu'elle abrite une localité dans laquelle
sont conduites des expérimentations sur le développement
participatif des technologies de lutte contre les insectes en culture
cotonnière dans le cadre du projet CoS.. Mais à côté
de cette raison, il existe diverses autres non moins importantes qui justifient
le choix de la région.
Autrefois, une des meilleures communes de production
cotonnière du Borgou avec 16.077,63t de coton en 1996-1997, N'Dali a
connu de fortes perturbations qui ont affecté sa production
cotonnière, la ramenant ainsi à 3.523,1 t, en 2002-2003 soit un
taux de décroissance de 78,08 % en l'espace de six ans. Nous avons
choisi alors cette région pour mener la présente étude
afin de comprendre les mécanismes de fonctionnement des divers
groupements et ce qui pourrait expliquer, tel le cas de N'Dali, les divers
problèmes que rencontre, aujourd'hui la filière au
Bénin.
Au niveau de la commune, on note la présence de
plusieurs acteurs impliqués dans la gestion de la filière
cotonnière depuis la production jusqu'à la commercialisation.
Ainsi dans le groupe des producteurs, il existe une cohabitation des divers
réseaux (FUPRO, AGROP, FENAPRA) ; les distributeurs d'intrants et les
égreneurs (usine SODICOT) y sont représentés aussi, de
même que d'autres structures de soutien (AIC, CSPR, CRA-CF). Il existe
alors dans cette région une large gamme d'acteurs intervenant dans la
filière.
Enfin, la commune de N'Dali reste l'une des régions qui
expérimente depuis 2000, la nouvelle approche de gestion des ravageurs
(lutte étagée ciblée) conduite par la Recherche Coton et
Fibre. Ainsi, le choix de cette région nous permettrait d'étudier
les processus d'implication des divers acteurs dans la mise en place de cette
innovation.
2.2 Choix des villages
Pour le choix des divers villages, nous avons pris en compte
trois critères : - Accessibilité du village ;
- Répartition des divers réseaux des groupements de
producteurs ; - La pratique de la lutte étagée ciblée
(LEC)
Par rapport à ces différents critères, nous
avons défini trois catégories de villages. Dans la
première catégorie, nous avons les villages où cohabitent
les trois réseaux de groupements (FUPRO, AGROP, FENAPRA).
La deuxième regroupe les villages où sont
présents deux réseaux. Nous avons deux types de villages. Le
premier avec les réseaux FUPRO-AGROP et le second avec FUPROFENAPRA.
Nous avons deux types de villages compte tenu du fait que le réseau
originel (GV de la FUPRO) persiste toujours dans les différents
villages.
Enfin dans la dernière catégorie, nous avons retenu
les villages où nous avons noté seulement le réseau FUPRO,
donc des villages qui n'ont pas connu encore de clivage.
Cette catégorisation, nous a permis d'examiner les
interrelations entre les groupements et les motivations qui ont abouti à
l'éclatement des GV dans les villages.
A l'intérieur de chaque catégorie, nous avons
fait un choix aléatoire d'un village pour l'enquête auprès
des producteurs. Ainsi nous avons retenu au total quatre villages (Cf. tableau
1).
Tableau 1: Villages choisis pour l'enquête
suivant les réseaux d'appartenance.
Paramètres
|
Réseaux
|
Villages retenus
|
GV-FUPRO
|
GP- FENAPRA
|
GP- AGROP
|
1 ère catégorie
|
+
|
+
|
+
|
Suanin
|
2è catégorie
|
+
|
+
|
-
|
Sakarou
|
+
|
-
|
+
|
Kori
|
3è catégorie
|
+
|
-
|
-
|
Dèbou
|
Source : Enquête, 2004 (+ : présence de l'acteur, -
: absence de l'acteur )
|