Université de
Pau
TRAVAUX D'ETUDES DE RECHERCHES
(TER)
Présenté à l'Université de
Pau et des Pays de l'Adour par :
ABADIER STEEVEN
NATHANAEL
(Étudiant Master
Génie Pétrolier)
EVALUATIONS DES ORDRES DE GRANDEUR DE TEMPERATURE
DUES
à L'EFFET JOULE-
THOMSON :
CAS D'UN PUIT
à GAZ
Année 2005-2006
TER effectué au
RESPONSABLES du TER :
Laboratoire de Fluide Complexe
Daniel BROSETA
Bâtiment B2 UPPA
Dan V. NICHITA
SOMMAIRE
INTRODUCTION.................................................................................
... 3
I VARIATIONS DE TEMPERATURE DANS UN PUITS DE
PRODUCTION...... ...4
I .1 Calculs et
Interprétions.................................................................5
II.2 Equation de Base : loi de Darcy
(démonstration de l'IP) .......................6
II. CAS D'UN PUITS à
GAZ.............................. ..............................
..........7
II.1 Position du
Problème.....................................................................7
II .2 Tableau d'évaluation de et
Graphe de ø(P)=f(P)............................8
III. ECOULEMENTS
RADIAUX.....................................................................9
III.1.Demonstration de l'effet de Skin avec la
pression d'un réservoir.................9
IV .CONCLUSION
GENERALE......................................................................10
ANNEXES..............................................................................................11
ANNEXE
A.......................................................................................12
ANNEXE
B.......................................................................................15
Introduction :
Un fluide en mouvement dissipe
de l'énergie par échauffement, du fait de ses frottements
visqueux, de même quand on détend un gaz il refroidit
c'est-à-dire qu'il se produit une baisse de température. Ainsi,
le but de ces travaux d'études de recherches (ter) sera donc, de donner
l'ordre de grandeur de ces échauffements dû à Joule Thomson
et à l'écoulement.
Aussi, expliquer et discuter physiquement des
hypothèses faites dans ces études en introduisant quelques
notions de mécanique des fluides et de thermodynamique
physique.
Les nouvelles technologies permettent d'instrumenter le
puits avec les capteurs de température. Comment exploiter ces mesures
effectuées par les capteurs ? Quelles sont les informations au
voisinage des ces capteurs de température ?
Nous allons simplement nous intéresser à la
variation de la température au puits en fonction du temps et du
fluide.
Aussi, il convient de signaler que nous avons
considéré le cas d'un puits de production verticale dans lequel
circule un fluide monophasique pour simplifier l'exposé.
Notations utilisées :
IP= indice de productivité
S = skin (effet de colmatage)
Q=débit volumique
=PG -PF variation de pression dans un puit de production
u=viscosité du fluide
k= perméabilité du
milieux poreux aux abords du puits
k= rayon du puit de Drainage, a=
rayon du puit perforé.
B= facteur volumétrique du
gaz
=
variation de température
rw : rayon du puits,
rs : rayon de skin
II : VARIATIONS DE TEMPERATURE DANS UN PUITS
DE PRODUCTION
II. 1 Calculs et Interprétations.
Introduction
Dans cette partie expérimentale, nous avons
cherché à évaluer l'ordre de grandeur de la variation de
température due à l'effet JT et l'écoulement visqueux.
Nous avons donc faire un certain nombre d'hypothèses à
savoir que: nous sommes dans un réservoir de production
homogène avec un puits. On a considéré un puits
à huile et un puits à gaz.
Aussi,on considère un puits vertical de rayon de drainage
R= 100m, a= 0,1m pour le puits perforé de hauteur h= 10m et de
perméabilité k= 100mD.
On suppose qu'il n'y a pas d'échange de chaleur entre le
fluide et le milieu poreux (système adiabatique).
* représentation d'un puits de
production
II.2 .Equation de Base : Equation de Darcy
Le débit d'un puits est fonction :
· De la différence entre la pression de gisement (PG)
et la pression exercée en fond de puit (PF)
· De paramètres prenant en compte la nature du
réservoir et des fluides en place.
Démonstration de l'indice de productivité
à partir de la loi de Darcy.
D'après la loi de Darcy : en coordonnées
cylindriques on a :
v(r)= =
=
P(r) - P0 =(r/r0)
Or PG - PF= ce qui
entraîne que:
IP=
Or l'ensemble des perturbations aux abords du puits (effet de
peau) réel est régie par le terme S (effet de skin), ce qui fait
que l'indice de productivité réel dévient :
IP=
Avec S paramètre phénoménologique qui
représente des effets de colmatage aux abords du puits, et qui traduit
la relation entre le puit et le réservoir.
III. CAS D'UN PUITS à GAZ (le méthane
CH4)
III.1 Position du problème.
On considère un écoulement permanent et radiale
circulaire, et on suppose que la vitesse du fluide n'est pas trop grande aux
abords du puits.
On peut écrit que :
Q= IP
(PF-PG)
Or on sait que : IP==
Dans le cas d'un gaz, l'équation est plus ou moins
complexe du fait la compressibilité du gaz : on se ramène
donc au cas de l'huile, en remplaçant la pression par la
pseudo-pression.
Nous avons donc utilisé l'équation de
LIEBEISEN :
ou est la
pseudo pression qui tient compte de l'effet de la variation du coefficient de
compressibilité Z et de la viscosité du gaz avec la
pression.
On a donc cherché à évaluer la pseudo
pression et on a tracé le graph. de =f(P) ,
ainsi de connaissant on peut
déduire .
Aussi nous avons considérés un puits à gaz
de débit Q= 1000m ^3/j, de pression de fond
Pf=20MPa, de Tf=463K, avec une pression
critique Pc=4,6MPa et une température critique
Tc=190,35K (pour le méthane) : d'où une
température réduite de Tr=2,44 et une pression
réduite Pr=4,35.
Ainsi à l'aide du diagramme de compressibilité on a
déduit le facteur de compressibilité Z, d'où le tableau de
valeurs suivant :
* TABLEAU D'EVALUATION DE LA PSEUDO PRESSION
P(Mpa)
|
u(cP)
|
Pr
|
Tr
|
Z(P)
|
P/(u*Z)
|
ø(P)
|
1,5
|
0,15
|
0,32
|
0,7
|
0,82
|
0,12
|
0,2
|
2
|
0,25
|
0,434
|
0,75
|
0,85
|
0,11052632
|
0,42105263
|
3,5
|
0,5
|
0,7608
|
0,78
|
0,864
|
0,23333333
|
0,66666667
|
4
|
1
|
0,8695
|
0,87
|
0,873
|
0,37058824
|
0,94117647
|
5,24
|
1,5
|
1,139
|
0,93
|
0,881
|
0,525
|
1,25
|
6
|
2
|
1,304
|
1,017
|
0,89
|
0,6
|
1,6
|
7,45
|
2,5
|
1,6195
|
1,124
|
0,91
|
1
|
2
|
8,1
|
3
|
1,7608
|
1,149
|
0,945
|
1,21076923
|
2,46153846
|
9,33
|
3,5
|
2,0282
|
1,24
|
0,956
|
1,5
|
3
|
10,42
|
4
|
2,2217
|
1,98
|
0,968
|
1,71818182
|
3,63636364
|
11
|
4,5
|
2,3913
|
2,01
|
0,9699
|
2,2
|
4,4
|
12,57
|
5
|
2,7326
|
2,07
|
0,97
|
2,46666667
|
5,33333333
|
13,3
|
5,5
|
2,8913
|
2,11
|
0,973
|
3,83333333
|
8,66666667
|
14,65
|
6
|
3,1847
|
2,134
|
0,9744
|
4,6
|
11,2
|
15,11
|
6,5
|
3,2847
|
2,145
|
0,9767
|
6,5
|
15
|
16
|
7
|
3,478
|
2,156
|
0,981
|
9,6666667
|
11,3333333
|
17,77
|
7,5
|
3,863
|
2,17
|
0,985
|
13
|
24
|
18,9
|
8
|
4,1086
|
2,21
|
0,987
|
22,45
|
52
|
19,44
|
8,5
|
4,226
|
2,32
|
0,995
|
56
|
72
|
20
|
10
|
4,35
|
2,44
|
1
|
100
|
79,8
|
|
|
|
|
|
|
186,110131
|
Du graphe tracé, on en déduit que de notre moyen .
En effet, Ps - Pw<0 et comme le coefficient de Joule-Thomson >0 <0.
Avec JT=0,35K/MPa (trouvé dans la littérature) on
a donc =*0 ,35K/MPa d'où = -
3,25K
IV. Ecoulements radiaux
IV.1 Démonstration de l'effet de Skin
avec la pression du réservoir.
On sait le skin traduit la relation entre le réservoir et
le puits, et que la pression du puits dû au skin s'écrit :
SKIN=
Or SKIN =ks
- k avec ks la perméabilité de la zone du
puits endommagée, donc si on considère un écoulement
permanent dans le skin on peut écrit :
D'où S=
** Quand l'IP diminue, le Skin augmente et
inversement.
**Ce qui montre bien que c'est ks et rw qui sont des
paramètres physiques, c'est-à-dire que si S>0 on aura une
zone de puits endommagée dont ks est sa perméabilité, et
si S<0 on a une amélioration de la zone de puits.
IV.3 .CONCLUSION DES CALCULS ET OBSERVATIONS :
Des calculs faits, on remarque la variation de température
est beaucoup plus élevée dans le cas d'un gaz que dans le cas
d'un liquide. Aussi, on constate que l'hypothèse du processus
adiabatique est plus vérifiée dans le cas d'un liquide que dans
le cas d'un gaz.
En effet, le
trouvé dans le cas du gaz est nettement supérieur qu'à
celui trouvé dans le cas d'une huile.
CONCLUSION GENERALE.
Toutes les investigations faites au cours de ce ter ont
été accompagnées d'hypothèses simplificatrices
parmi lesquelles : pas d'échange entre le milieu poreux et le
fluide, et que le fluide est monophasique.
Aussi, au cours ces travaux de recherches on a pu
constater qu'il existe un certain ordre de grandeur de température aux
abords du puits de production dû à l'effet Joule Thomson. Et que
ces variations de température ne sont pas négligeables, surtout
dans le cas du puits à gaz.
Ainsi, des calculs et analyses faits sur notre cas
d'étude simple, on peut comprendre aisément l'importance
qu'à ces variations de température dans le domaine
pétrolier.
ANNEXE A : DESCRIPTION MECANIQUE DU PHENOMENE
D'ECOULEMENT ET PRESENTATION DE QUELQUES ECOULEMENTS TYPES.
1.1. ECOULEMENT POISEUILLE
Hypothèses simplificatrices
Afin de faciliter la résolution des problèmes
associés à l'écoulement,les hypothèses suivantes
sont généralement envisagées :
- fluide compressible
- écoulement isotherme et stationnaire
- absence d'inertie et des forces massiques
- non glissement aux parois
On étudie l'écoulement d'un fluide visqueux,
incompressible, newtonien, à vitesse lente. Le conduit est cylindrique
de rayon R petit. L'écoulement est permanent dans la direction
z.
Un fluide visqueux, s'il est en écoulement lent dans une
conduite de petit diamètre ou entre deux plaques proches, est en
écoulement de Stokes.
En première approximation, si la conduite est cylindrique
ou que les plaques sont parallèles, l'écoulement du fluide est
partout parallèle aux parois (approximation de lubrification).
Le frottement aux parois implique qu'aux échelles
macroscopiques, la vitesse du fluide y est nulle (condition de non
glissement).
Par ailleurs, la pression ne varie pas dans l'épaisseur de
l'écoulement (approximation de lubrification).
Ces trois conditions impliquent que l'écoulement
s'organise selon un champ de vitesse parabolique : vitesse nulle aux
parois et maximale à mi-hauteur.
1.1. ECOULEMENT LAMINAIRE
Un écoulement est dit laminaire lorsqu'il est
régulier (qu'il ne présente pas trop de variations spatiales ou
temporelles), bien souvent stationnaire. Il s'agit en fait d'une solution
stable des équations de Navier-Stokes, au sens où si on
modifie l'écoulement, il retourne vers la solution laminaire.
La viscosité stabilise et régularise les
écoulements de façon générale. Un fluide
présentant une viscosité importante s'écoulera de
façon laminaire. Un écoulement est caractérisé par
son nombre de Reynolds, qui permet de se faire une idée de sa
stabilité : quand ce nombre est petit, l'écoulement est
laminaire, quand il est grand, l'écoulement est en général
instable et turbulent.
La transition entre les écoulements stables et les
écoulements instables voire turbulents (chaotiques) est un sujet
d'étude important.
Rappels :
On rappelle qu'entre deux points d'une canalisation de
diamètre D (rayon R), dans laquelle circule un fluide, avec une vitesse
moyenne v ( qv est le débit volume), séparés
par une longueur L, apparaît une perte de pression p. exprimée
sous la forme suivante :
Perte de charge exprimée en Pascal ou en mètres
de colonne de fluide (mCF)
est un coefficient sans dimension appelé coefficient de
perte de charge linéaire.
= masse volumique du fluide ; = viscosité
cinématique ; = viscosité dynamique.
Dans le cas de l'écoulement laminaire, on
montre que le coefficient est
uniquement fonction du nombre de Reynolds Re.
On montre aussi que l'expression de l'écoulement
laminaire dans une conduite cylindrique horizontale d'un fluide incompressible
s'écrit sous la forme :
ANNEXE B : EVALUATIONS DES EFFETS THERMIQUES ET
VARIATIONS DE TEMEPERATURE INDUITES AUX PUITS PRODUCTIONS.
Dans cette deuxième, on va essayer de quantifier ces
écoulement visqueux dans un écoulement Poiseuille en
introduisant quelques notions telles que : le nombre de Brinkman et le
nombre de Nusselt et le coefficient de Joule Thomson qui bien- sur vont nous
permettre de voir les distributions de température pendant le processus
d'écoulement et d'en donner quelques ordres de grandeurs du flux de
chaleur relatif.
2.1 CAS ECOULEMENT POISEUILLE
On va donc faire l'étude du flux convectif d'un liquide
Newtonien en prenant en compte la dissipation visqueuse. Le flux transmis
axialement est négligé, et on considère que le flux de
chaleur est constant (CHF) et que la température de la paroi reste
constante (CWT).
Il faut tout de même noter que l'effet de dissipation
visqueuse est ordinairement représenté par le nombre de
Brinkman. Et ce nombre de Brinkman dépend des
frontières thermiques considérées. Aussi les distributions
de température et le nombre de Nusselt * sont
analytiquement déterminés comme les fonctions du nombre de
Brinkman
· le nombre de Nusselt est un nombre sans dimension qui
permet de calculer les échanges thermiques de manière globale, il
fournir une comparaison entre le flux transmis par le fluide en convection et
le flux qui serait transmit par conduction dans le même fluide. On note
h : coefficient d'échange thermique
Dh : diamètre hydraulique.
La dissipation visqueuse change les distributions de
température en jouant le rôle de source de chaleur interne. Cette
source de chaleur causée par le cisaillement de couches fluides
influence ces distributions de température et provoque
l'échauffement visqueux.
Le mérite de l'effet de la dissipation visqueuse
dépend de si la conduite est chaude ou froide, Le travail de Brinkman
est parmi les premiers travaux théoriques qui traitent de la chaleur
produite par la dissipation visqueuse.
Donc si on considère un écoulement poiseuille et on
émet l'hypothèse que la conduction axiale de chaleur dans un
fluide est négligeable, avec les deux conditions thermiques habituelles
(CWT et CHT). L'équation de distribution en vitesse du puit est
donnée par :
=1-
(parabolic velocity- distribution)
Or l'équation de conservation de l'énergie incluant
la dissipation visqueuse requiert d'écrire :
u ou le
second terme à droite représente la dissipation visqueuse.
Compte tenu de l'asymétrie au centre et des conditions de
frontières thermiques retenues on peut écrire :
Pour y=0 cas
CWT
Cas CHF : (k)
=qw
En posant Y=y/w et ? = (Tw-T)/
(Tw-Tc) on arrive à une expression du nombre de
Brinkman suivante :
Br =(u*uc^2)/k(Tw-Tc) On constate que pour
une valeur de Br positive non négligeable correspond une conduite chaude
et une élévation de température due au frottement du
fluide. Ce qui a pour conséquence de changer le profile de
température.
|