Sommaire Introduction 2
I/ Le secteur bancaire français 3
1 /Le secteur bancaire en chiffres 3
Principal canal de placement de placement de l'épargne en
France, les banques offrent une vaste gamme de produits pour les particuliers
et les entreprises et gèrent l'épargne des
ménages. 4
2/La pratique bancaire des français 4
II/Stratégie B to C de quelques grandes banques
françaises à travers Internet 5
1/Passage du guichet au Banque à domicile 5
2/Les services proposés en ligne 7
3/Solutions de mesure de l'audience Internet 8
4/ Le rôle des banques dans le développement du
commerce électronique : 10
III/ La révolution internet et ses conséquences sur
le Minitel 16
L'âge d'or du Minitel 17
Le Minitel entre déclin et résistance 17
Le Minitel, affaire des séniors 18
La fin annoncée du Minitel 18
Conclusion 20
Sources : 21
ANNEXE : Le réseau société
Générale, une offre moderne de Banque 22
Introduction
Avec le changement des attentes des clients qui ont
désormais une nouvelle relation avec l'argent, les banques se sont
retrouvées confrontées à l'obligation d'innover en
matière de services en ligne proposés aux particuliers.
Plusieurs canaux comme le Minitel et les centres d'appel
téléphoniques permettent d'assurer ces services en ligne.
Toutefois, Internet demeure le canal indispensable pour être en phase
avec les évolutions de la société.
Sur la toile, comme on désigne familièrement
l'Internet, le client peut s'affranchir des contraintes temporelles et
spatiales du guichet traditionnel et gagne ainsi en autonomie et en
liberté. Il s'approche ainsi de la banque tout en s'en éloignant
avec bien sûr des avantages et des inconvénients.
En France, les grandes banques ont vite compris la
nécessité de s'adapter à la révolution et à
la généralisation de l'Internet. A l'exception des banques
décentralisées comme le crédit agricole et la Caisse
d'épargne (Cf. Mémoire CESEM, Thibault Laffont,
Avril 2000) qui ont été à la
traîne en raison de l'hétérogénéité de
leur parc informatique, les autres grandes bancaires françaises comme la
Société Générale, Le Crédit Lyonnais et
le BNP Paribas ont été vite au rendez vous sur internet.
L'Internet a donc révolutionné les pratiques
bancaires des particuliers en France comme partout dans les pays
développés.
Notre sujet de réflexion est de savoir quel est
l'impact de l'Internet sur la stratégie B to C (Business to Customer)
des grandes banques françaises notamment sur les services en ligne et le
développement du commerce électronique. ?
La littérature sur ce thème concerne
essentiellement des articles dans des revues économiques
spécialisées (La Tribune, Les Echos..) ou dans des revues
sectorielles comme Banque Magazine ou Revue AFB. Il n'existe pas d'ouvrages
traitant spécifiquement le sujet de la banque et l'Internet.
Nous allons dans un premier temps présenter le secteur
bancaire français.
Dans un second temps, nous traiterons la stratégie B to C
de quelques grandes bancaires françaises à travers internet.
Dans un dernier temps, nous étudierons la
révolution Internet ses conséquences sur le Minitel.
I/ Le secteur bancaire français
1/Le secteur bancaire en chiffres
Troisième employeur privé en France avec ses
400000 salariés et ses 200000 emplois indirects, la Banque est un
secteur clé dans l'économie française. C'est un secteur
qui se positionne parmi les plus grands recruteurs du pays avec 30 à
40000 personnes recrutées par an majoritairement des jeunes dont une
bonne partie en alternance.
La banque est une industrie de haute technologie traitant des
centaines de milliards d'informations par jour. Le développement de
l'internet ne peut que faciliter la gestion informatique de cette manne
d'informations. C'est la raison pour laquelle les banques sont fortement
équipées pour leurs besoins de traitements informatiques.
Dans un rapport intitulé « les enjeux
économiques et sociaux de l'industrie bancaire » remis au CCSF en
2006, on trouve des chiffres qui montrent l'immensité des informations
qu'une grande banque gère quotidiennement.
Voici en moyenne quelques chiffres d'une banque française
:
10.000 informaticiens dont 40% d'assistants extérieurs
100.000 postes de travail
1000 transactions/seconde en période de pointe pour la
banque de détail en
France
30 millions de paiements cartes/mois
2 millions d'appels téléphoniques/mois dans les
centres de relations clients
S'agissant des moyens de paiement on a des pics en
période de pointe pouvant ainsi atteindre 10 millions
d'opérations par heure sur la plateforme française des
échanges de paiements interbancaires (SIT). Par ailleurs, en 2005, les
moyens de paiement hors espèce ont fait l'objet de 14 milliards de
paiements en France pour les particuliers et les entreprises. Toujours pour la
même année 2005, le montant total annuel des paiements
échangés s'élevait 17300 milliards d'euros.
En septembre 2006, les établissements de crédit
détenaient plus de 1200 milliards d'euros d'encours de
dépôt dont 780 milliards au titre des particuliers. Parmi ces
dépôts, on trouve des comptes à vue, des livrets
d'épargne, PEL, Codevi entre autres.
Principal canal de placement de placement de l'épargne
en France, les banques offrent une vaste gamme de produits pour les
particuliers et les entreprises et gèrent l'épargne des
ménages.
2/La pratique bancaire des français
Quotidiennement, un français comme la plupart des
citoyens des pays développés entre en relation directement ou
indirectement avec sa banque. Ainsi, comme dans tous les pays
développés, l'utilisation des moyens de paiements hors
espèces est entrée dans les moeurs. En moyenne, un
français fait plus de 225 opérations de paiement (hors
espèce) par an soit plus d'un paiement tous les deux jours.
Selon la BCE, les opérations des français
représentent 2 1,5% des opérations effectuées dans l'union
européenne à 25 en 2004.
Un tiers des français détiennent un compte dans
plusieurs banques et utilisent différents canaux pour avoir accès
à leurs comptes. Ils ont saisi l'occasion que leur offre la banque
à distance pour ne plus subir les contraintes du guichet. Ainsi, 60% des
français qui ont accès à internet, soit plus d'un
français sur quatre, consultent le site de leur banque, un chiffre en
nette progression. Alors que 44 % des français se rendaient
régulièrement dans leur agence bancaire en 1999, ils
n'étaient plus que 35% en 2006 soit une baisse de près de 10
points. Cette baisse s'explique par l'utilisation des canaux comme internet
pour les différentes opérations courantes. Avec la
facilité qu'offre internet, les français suivent plus
régulièrement leurs comptes qu'ils ne le faisaient il y'a
seulement quelques années. Par exemple en 2006, 44 % d'entre eux
faisaient un suivi au moins une fois par semaine alors qu'ils étaient
que 36% cinq ans plus tôt.
Avec la multiplication des canaux, les français
utilisent plusieurs moyens pour consulter leurs comptes. Parmi, ces canaux on
trouve le téléphone portable. Même si son utilisation
demeure encore timide, il constitue une solution pour s'éloigner de plus
en plus du guichet de sa banque. La plupart des banques proposent les SMS qui
alertent le client dès qu'une opération est arrivée sur
son compte comme par exemple un virement. De la même façon le
client est alerté s'il est en découvert. Ce service, bien
sûr, n'est pas gratuit mais coûte environ 2 euros par mois. En
2006, le nombre d'utilisateurs des services de leur banque par SMS
s'élève à 6% des français.
Selon une enquête IFOP en 2006, 82% des jeunes de 12
à 18 ans ont un compte épargne et un tiers de 16-17 ans ont une
carte de paiement avec autorisation
systématique tandis qu'à 18 ans, 2 jeunes
français sur 3 sont équipés d'une carte de paiement.
II/Stratégie B to C de quelques grandes banques
françaises à travers Internet
1/Passage du guichet au Banque à domicile
Jusqu'à tout récemment, pour effectuer la
moindre opération bancaire, le client n'avait comme choix que de se
rendre au guichet de sa banque ou de mandater quelqu'un pour effectuer la
moindre opération bancaire. Le système de banque en ligne a donc
sans doute révolutionné toutes les pratiques et désormais
gérer ses transactions depuis son domicile n'est qu'une question de
choix, voire même de nécessité en raison des nombreuses
contraintes auxquelles les clients font face. Parmi ces contraintes figurent
notamment le temps et la distance obligeant les clients à faire recours
à la banque à domicile (Home banking). Les banques offrent la
gestion bancaire par Internet à leurs clients en mettant à leur
disposition plusieurs services :
~ La consultation du solde des comptes.
~ L'historique des opérations.
~ La possibilité d'imprimer des extraits de compte
à tout moment.
~ L'encodage de virements et de virements
différés.
~ La gestion des ordres permanents et des domiciliations.
~ Le paiement informatisé de tout achat effectué en
ligne.
~ Les investissements en ligne
~ les transactions boursières
En général, ces services sont entièrement
gratuits et le client ne se voit réclamer aucuns frais d'abonnement ou
d'activation et il a même la possibilité de communiquer avec la
banque par l'intermédiaire d'une messagerie écrite.
L'installation de ce concept de banque à domicile présente
plusieurs avantages :
· Surmonter l'obstacle de la
distance
Avec la banque à domicile, le client peut dans une
moindre mesure mettre presque mettre fin à la queue au guichet
grâce à la possibilité qui lui est offerte de suivre ses
opérations bancaires en direct. De nuit comme de jour, le client peut,
en un clic, virer de l'argent de compte à compte, commander un
chéquier....Il peut procéder à tant d'opérations
que le progrès technologique ne lui permettait pas jusqu'à tout
récemment.
Le client peut ainsi consulter le solde de ses comptes ainsi
que ses dernières opérations effectuées. Il peut lui
même imprimer ses relevés bancaires. Le client peut
également procéder à d'autres opérations moins
courantes comme l'opposition sur chèque, l'opposition au
prélèvement automatique, l'achat ou la vente d'actions, la
simulation de prêt, le rendez-vous avec un ou son conseiller.
Dans un monde où les gens sont de plus en plus mobiles,
on ne peut trouver une meilleure solution que la banque à domicile. A
l'étranger à des milliers de kilomètres, le client peut
consulter en permanence le niveau de ses comptes et procéder à
des opérations comme s'il était chez lui. Fini donc le
réveil en pleine nuit pour parler à son banquier à cause
du décalage horaire.
· Services faciles à utiliser
Pour gérer ses comptes à distance, presque
toute personne lettrée disposant d'un minimum de patience et de
confiance devant l'ordinateur peut y arriver. Ce n'est donc pas une affaire
réservés aux informaticiens ! Une simple demande à sa
banque suffit et un code d'accès ainsi qu'un mode d'emploi est remis au
client demandeur. La plupart des sites Internet des grandes bancaires
françaises disposent d'une rubrique Démonstration
destinée à l'initiation.
· Un espace sécurisé
Les banques ne s'amusent pas avec la sécurité
des clients et on le comprend très bien. Ce n'est dans
l'intérêt de personne d'avoir un système non
sécurisé .Les banques comme les clients y ont
intérêt. Une fois le client entre ses données personnelles
(code guichet, numéro de compte, clé) il accède à
des pages sécurisées pour réaliser ses opérations
en toute confidentialité. Une fois ces opérations
terminées, il se déconnecte en un simple clic et la
déconnexion lui est confirmée par un message box. Pour des
raisons de sécurité le client est automatiquement
déconnecté après un certain délai d'attente sans
manipulation.
· Un gain de liberté
La course pour arriver au guichet avant la fermeture, c'est
quelque chose que nous avons tous connu surtout à la veille d'un jour
férié. Grâce à la banque en ligne,
tous les jours deviennent des jours ouvrables et les horaires
d'ouverture de nos agences nous concernent moins.
De plus la mise en ligne de la banque s'accompagne de la
réduction du personnel au guichet (Front office) .Ce qui entraîne
des longues queues dans les agences. Par ailleurs, un simple tour dans les
agences des particuliers permet de constater que le guichet c'est plutôt
l'affaire des seniors.
· Gestion de comptes en temps
réel
Contrôler l'état de son compte au jour le jour
c'est possible grâce à la banque à distance. Il existe
certes des jours de valeur rendant difficile la connaissance de son solde
réel à n'importe quel moment. D'ailleurs, en consultant le compte
en ligne, on nous rappelle souvent que le solde est donné sous
réserve des opérations non comptabilisées. Avec la banque
à distance, le client dispose de son tableau de bord à
domicile.
2/Les services proposés en ligne
· Gestion de compte
Avec Internet, les clients peuvent avoir, en permanence et en
quelques clics, accès à tous leurs comptes (compte courant et
compte d'épargne) avec la possibilité d'imprimer facilement leurs
relevés.
Au crédit Lyonnais, par exemple, dans l'espace
réservé aux particuliers, le client peut obtenir gratuitement son
relevé pour les 45 derniers jours.
Le recours à Internet, s'avère de plus en plus
nécessaire, car la plupart des banques ne délivrent plus au
guichet des relevés supérieurs à 7 jours.
La demande de relevés de compte, en dehors des
relevés envoyés mensuellement, est facturée au client.
Sur Internet, le client a également accès
à un portefeuille (ensemble des titres détenus) de
titres (actions et obligations). Il peut aussi consulter les cours de
la Bourse (Prix atteint par un titre lors d'une séance de
Bourse.)
· Réalisation
d'opérations
Le client peut donner des instructions à sa banque
(ordre de virement, ordre de Bourse, commande de chéquier, oppositions,
etc.) Il peut éditer des Relevés d'Identité Bancaire (RIB)
commander des chéquiers, procéder à son changement
d'adresse afin que le suivi de ses relevés bancaires et de ses
chéquiers soit bien effectué...
Généralement, les opérations
entrées directement par le client sur son ordinateur via Internet (ordre
de virement ou de Bourse) font l'objet d'une tarification beaucoup plus
avantageuse que s'il avait déposé ses ordres au guichet. Par
exemple, en s'abonnant à l'option bourse de LCL interactif, le client
peut suivre l'évolution des marchés et des OPCVM LCL et passez
ses ordres de Bourse en temps réel et à des tarifs
préférentiels :
· Une option payante "virements tiers" (1,75 € par
mois pour réaliser gratuitement autant de virements vers tous les
comptes en France. Au guichet, un virement unique vers un compte tiers est
facturé environ 3,20 euros
· Une option payante "bourse" (1,75 € par mois pour
gérer son portefeuille de titres à tarif
préférentiel.
A la Société
Générale, on retrouve la même incitation à
gérer des opérations boursières par Internet (Logitel
Net) ou par téléphone (3933). La formule Passeport
Bourse permet aux particuliers de bénéficier de frais de courtage
particulièrement avantageux, tout en disposant d'un ensemble de services
gratuits pour être informés et gagner en efficacité.
3/Solutions de mesure de l'audience Internet
Les grandes banques françaises sont
préoccupées de connaître l'audience de leur sites internet.
Il s'agit pour elles de savoir les pages consultées par les clients
particuliers afin de mesurer l'audience. Les technologies informatiques
permettent de répondre à ce besoin des banques. C'est pour cela
que nous nous intéressons ici à deux exemples de stratégie
de mesure d'audience Internet utilisées par deux grandes banques
françaises : Le Crédit Lyonnais (LCL) et BNP Paribas.
Suite à une étude approfondie des diverses
solutions du marché, la banque BNP Paribas a opté pour Weboscope
de Weborama
· Le cas de BNP PARIBAS
EN 2001, BNP Paribas a lancé un projet de plate-forme
de mesure d'audience mutualisée. Une initiative qui a pour objectif de
faire face aux demandes exprimées dans ce domaine par ses
différentes maîtrises d'ouvrage -à la fois pour des
environnements intranet et des sites Web. Après avoir défini ses
besoins en la matière, la banque se lance en premier lieu dans une
étude approfondie des solutions disponibles alors sur le marché.
Une démarche qui couvre d'une part des analyseurs de fichiers serveur et
d'autre part des outils s'appuyant sur des marqueurs de pages Web
Dans un premier temps BNP Paribas restreint son panel
à trois solutions : Web Trends, Logmetrix et Weboscope. "Le premier nous
a paru être un bon analyseur de log, notamment autour des indicateurs
techniques", commente- t-on chez BNP Paribas. Jugé plus performant que
son concurrent pour les tâches de récupération de fichiers
et les croisements de données, le second serait particulièrement
adapté aux environnements mono site nécessitant des fonctions
d'analyse décisionnelles. Quant au troisième, il se
caractériserait par une vision métier du suivi d'audience
particulièrement affinée - possibilité de définir
des indicateurs de trafic par rubrique, etc. "Sans être
trop évolué, ce produit était par conséquent
susceptible de répondre aux besoins de nos différentes
maîtrises d'ouvrage, tout en ouvrant de nombreuses perspectives en terme
de données collectées", résume Fabrice
Gouin, responsable du projet chez BNP Paribas. « La banque a donc
opté pour une solution à base de marqueurs de pages, solution
adaptée à ses besoins. Suite à la validation du choix de
Weboscope par un comité technique composé de responsables
sécurité, architecture, infrastructure et production, le projet
passe en phase de déploiement. Equipée du serveur Web Apache, la
solution se répartit sur quatre serveurs machine. Reposant sur une
logique applicative (fast CGI et Perl) exécutée par un serveur
Web Apache, deux d'entre eux sont destinés aux actions de comptage
-c'est- à-dire à la collecte des appels en provenance des
marqueurs de pages. Deux autres machines se chargeant respectivement
d'agréger et de consolider ces données d'audience. "Le serveur de
consolidation accueille le coeur du système d'analyse de Weborama,
auquel nous avons adjoint une fonction de calcul du temps de chargement des
pages » , indique le responsable du projet.
· Le cas du Crédit Lyonnais
Le crédit Lyonnais a également choisi Weborama
pour une solution « site Centric1 » afin de mesurer son
audience internet.
Entre services en ligne, alertes e-mail et SMS,... la banque
dispose d'un large éventail d'outils pour gérer ses relations
avec ses clients et prospects. Pour suivre l'audience de ses sites Internet, la
Direction du Marché de l'Entreprise en France du Crédit Lyonnais
a souhaité mettre en place un système permettant de
1 Méthode de mesure d'audience basée
sur les informations recueillies au niveau des sites. L'insertion sur un groupe
de pages Internet d'un tag de comptage spécifique permettant de
recueillir des statistiques sur le trafic propre à ces pages.
mesurer les pages les plus consultées pour analyser la
pertinence des contenus et connaître l'intérêt des
internautes pour chacune des offres présentées. « Nous
avions besoin d'un outil nous apportant un grand confort d'utilisation au
niveau de la lecture et de l'exploitation des données. Weboscope nous
permet d'alimenter notre réflexion marketing» explique Patrick
Plessy, Responsable Canaux de distribution du marché Entreprises -
Crédit Lyonnais. Les Banques ont besoin de savoir comment les
internautes utilisent leur site, ce qu'ils y recherchent et surtout qui ils
sont. [Source Weborama, Mardi 15 Février 2005 ]
4/ Le rôle des banques dans le
développement du commerce électronique :
Les banques jouent un rôle indispensable dans le
développement et la faisabilité du commerce électronique.
En dehors des grandes entreprises disposant de moyens colossaux pour assurer
leur propre transaction en matière de e-commerce, plusieurs sites
marchands font recours à des hébergeurs qui mettent en service
une solution bancaire fournie par la banque partenaire du site marchand.
Ainsi, la transaction financière est assurée
par un organisme bancaire qui assure aux deux parties (commerçant et
client) le bon déroulement du paiement.
L'opération se déroule de la façon suivante
:
· le client entre dans le site marchand du
commerçant, choisit son produit et, au moment de la transaction, il
bascule sur la page de paiement hébergée sur le serveur de la
banque gestionnaire des transactions.
· L'organisme bancaire, après avoir
vérifié l'autorisation de la transaction, informe le
commerçant de la transaction
· Le commerçant gère les transactions
(validation, annulation, paiement différé, ...) sur le site de la
banque avec la transmission sur celui-ci des références bancaires
du client : Numéro de carte bancaire, date de fin de validité...
tout ce ci dans une stricte confidentialité
Pour obtenir une mis en service du paiement
sécurisé via un organisme bancaire, le commerçant signe
avec la banque un contrat dit de Vente à distance lui permettant
d'utiliser le Terminal de paiement électronique virtuel de celle-ci
grâce à une clé commerçant fournie par l'organisme
bancaire.
Les organismes bancaires français ont des sites
partenaires présentant leurs solutions de paiement en ligne :
· CYBER PLUS PAIEMENT pour la Banque Populaire
·
MERC@NET pour le BNP Paribas
· SHERLOCK'S pour le Crédit Lyonnais
· SP PLUS pour la caisse d'épargne
· SOGENACTIF pour la Société
Générale
· E-TRANSACTIONS pour le Crédit Agricole
Les banques ont rendu possible le développement du
e-commerce jusqu'aux endroits les moins dotés en équipements des
technologies de l'information et de la communication. Il est possible,
aujourd'hui de faire du commerce électronique avec des agents
situés dans des pays en développement qui ont un accès
modeste au NTIC.
Nous prenons ici l'exemple de JOXKO, qui est une plate-forme
virtuelle hébergée en France et permettant de recharger
directement le crédit du téléphone portable d'un proche
resté au Sénégal. Il suffit pour lui envoyer du
crédit, que la personne qui reçoit le crédit dispose d'un
numéro Orange (un des deux opérateurs téléphoniques
du pays).
Nous donnons ici une application de cette transaction dont la
banque intermédiaire assurant la transaction est la Caisse d'Epargne. Ce
qui nous permet de voir le rôle d'intermédiaire que joue la banque
dans le commerce électronique
ETAPE 1
Le donneur du crédit entre sur le site de Joxko :
www.joxko.com puis indique le
numéro à créditer au Sénégal
(obligatoirement un numéro orange commençant par 77).
Il confirme le numéro et coche le montant qu'il
souhaite créditer (5000, 10000 ou 30000F CFA)
puis indique le moyen de paiement en
spécifiant le type de carte (Visa, CB, Master Card
ETAPE 2
On voit apparaitre à l'écran la commande
à valider. Cette commande contient le numéro de
référence, le montant à créditer, qui est
automatiquement converti en euro soit 7,62 euros dans notre exemple. On voit
les frais de transaction (0,76 euros pour notre cas) ainsi que le numéro
du bénéficiaire. On demande si on souhaite que la personne nous
appelle quand il reçoit le crédit. Il suffit pour cela de cocher
la case.
ETAPE 3
Une fois la commande confirmée on voit apparaître
ce message d'avertissement qui nous dit que nous allons être
dirigés vers le serveur de la caisse
d'épargne.
ETAPE 4
Dans l'interface de paiement sécurisé de la
caisse d'épargne, on nous demande le numéro de la carte, la date
d'expiration et les trois chiffres situés au verso de notre carte
bancaire.
Il ne reste plus qu'à valider et le tour est
joué.
III/ La révolution internet et ses
conséquences sur le Minitel
Minitel, service télématique français
né au début des années 80 dispose toujours de 4000
services. Le nombre de terminaux encore utilisé s'élève
à environ 1 million.
Si le Minitel, avec ses quatre chiffres emblématiques
de l'annuaire 3611, a eu son âge d'or, aujourd'hui son avenir est
d'assurer des services pros selon Olivier Bon, directeur des kiosques
multimédias chez France Télécom.
Selon, Grégory Chenue, chef de produit Banque en ligne
chez LCL, Le retard français en matière de gestion de compte en
ligne est il imputable au Minitel, spécificité française,
qui a pu différer l'éclosion et l'adoption d'Internet
Toutefois, le retard de la France par rapport à
certains pays européens comme la Grande Bretagne ou l'Allemagne, ne
saurait masquer l'évolution des habitudes bancaires des français
notamment en ce qui concerne la banque en ligne via Internet.
Pour Grégory Chenue, l'évolution de
l'utilisation des services en ligne s'explique d'une part par le taux croissant
d'équipement en ordinateurs des ménages et d'autre part par le
nombre élevé d'abonnements à Internet haut
débit.
Le taux d'équipement en ordinateurs des ménages
s'approche des 50% contre 17% en 1997 selon l'INSEE. Au même moment le
nombre d'abonnements à Internet haut débit a atteint 8,4 millions
en fin septembre 2005 contre 3,6 millions en 2004.
L'âge d'or du Minitel
En 1996, un milliard d'euros de revenus était
généré par les quelques 25000 services
télématiques existants. 6,5 millions d'unités d'appareil
minitel étaient distribués en France à travers les
services administratifs, les foyers et les entreprises. Le trafic du Minitel
était à son apogée dans la période 1992-1996.
Le Minitel entre déclin et
résistance
Avec 100 millions d'euros de chiffres d'affaire en 2007
partagés entre France Télécom et les fournisseurs de
services télématiques, le Minitel résiste encore à
l'offensive d'internet. Environ 4000 services sont encore en ligne et il y a eu
en 2007, environ 220 millions de connexions. En raison du faible coût de
maintien des services par les entreprises, beaucoup d'entre elles continuent,
en plus d'internet, d'être présentes sur Minitel. Mais,
jusqu'à quand ? Se pose-t-on légitimement la question.
Avec l'arrivée de l'internet, le Minitel a perdu 90%
de son audience en 10 ans entre 1996 et 2006 et est depuis en chute libre. Rien
qu'entre 2006 et 2007, le Minitel a perdu 35% de son trafic. Tous les secteurs
du Minitel sont concernés par cette baisse, des « messageries
conviviales » à l'annuaire 3611 .Toutefois, le 3611 reste le
service le
plus utilisé et passe devant l'usage grand public
(météo, annuaire inversé, astrologie, PMU).
Après le service grand public, les services les plus
utilisés sont ceux réservés aux professionnels. Parmi ces
services, le plus utilisé est le service Lamy, bourse de fret pour
transporteurs routiers. Avec ce service, les camions ayant livré leur
marchandise peuvent trouver une cargaison pour leur retour. De la même
façon, les kiosquiers utilisent toujours le service Minitel
NMPP2 pour passer leur commande de presse française et
internationale.
Toujours parmi les services utilisés, les bases de
données Infogreffe ainsi que des services fournissant des informations
sur les entreprises.
Les entreprises n'ont donc pas abandonné le moyen de
communication qu'est le Minitel.
Le service télématique n'est donc pas mort car il
rapporte encore de l'argent.
S'il y une entreprise qui utilise largement Minitel, c'est la
société éditrice de l'Argus3de l'automobile,
qui vend à ses clients la cote des véhicules d'occasion.
Toutefois, les grandes entreprises ferment de plus en plus
leur service Minitel comme par exemple la SNCF dont les ventes via le Minitel
stagnaient depuis des années autour de moins de 1% des ventes
totales.
Le Minitel, affaire des séniors
Pour certaines personnes notamment les séniors, le
Minitel est plus facile à utiliser qu'internet. Selon, une note du
ministère de l'économie, Pour les plus de 50 ans, le Minitel est
plus simple à utiliser que l'ordinateur connecté à
internet. Chez les plus de 70 ans, le taux d'équipement des
ménages a augmenté entre 1996 et 2004 alors que 1996 marque le
début du chute exponentiel du Minitel.
Aujourd'hui, moins de 12% des foyers français
possèdent encore un Minitel dont une bonne partie se trouverait dans les
caves.
La fin annoncée du Minitel
2 Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne,
distributeur de presse française et internationale, partenaire des
éditeurs, dépositaires de Presse
3 Magazine de référence
française en matière d'annonces auto.
Si en 2007, France Telecom s'est frotté les mains avec
les 100 millions d'euros de chiffre d'affaire générés par
le Minitel, les prévisions pour 2008 sont moins optimistes. Pour la
première fois, le chiffre d'affaire du Minitel pourrait passer sous la
barre des 100 millions.
Aujourd'hui beaucoup d'éditeurs sont dans une
perspective de migration vers internet d'ici 2010. Alors que le Minitel n'offre
plus que 4000 services, à cette date, il ne devrait pas rester plus de
1000 services.
On voit donc qu'on est plus à l'heure du bilan que dans
une logique de résistance. On commence à faire le deuil du
Minitel.
Olivier Bon, directeur des kiosques multimédias chez
France Télécom tire un bilan très positif du Minitel et se
réjouit du mérite qu'a l'invention française d'avoir
préparé le terrain d'internet. D'ailleurs certains
considèrent le Minitel comme un des précurseurs d'internet que la
France n'a pas su vendre à l'étranger.
Le parc Minitel en France serait de 4,2 millions dont 1
million seulement (environ 25%) seraient encore actifs. 800.000 de ces
terminaux enregistreraient au moins une connexion par mois. Face à cette
situation, aucune nouvelle machine n'est fabriquée d'où la fin du
cycle de vie du produit Minitel. Les anciennes machines sont recyclées
en fonction des demandes qui de toute façon sont de plus en plus faible.
C'est d'ailleurs pour cette raison que France Télécom ne
procède plus à des réapprovisionnements automatiques dans
ses agences même si la société vend encore des appareils
Minitel dont les prix sont encore en deçà du prix d'un ordinateur
portable. En effet, un appareil Minitel coûterait entre 136 à plus
de 400 euros selon les modèles.
Conclusion
Les banques n'ont pas manqué de s'adapter aux
technologies de l'information et de la communication. Ces technologies ont
profondément bouleversé les habitudes des clients qui
interagissent de plus en plus avec les professionnels par le biais de ces
technologies.
Plusieurs canaux existent pour entrer en contact avec sa
banque et faire ses transactions (Centre d'appel, Minitel,
téléphone portable et même télévision avec
câble) mais le canal le plus utilisé par les clients est sans
doute internet qui a révolutionné la banque au point qu'on puisse
avoir notre banque à domicile. Il n'y a que des opérations
impossibles d'immatérialiser comme le retrait de chéquier ou de
carte bancaire qui peut nécessiter un déplacement au guichet. Et,
même pour ces opérations, un envoi par courrier est possible.
Les banques ont donc une stratégie B to C très
orientée vers les services internet en ligne et réduisent ainsi
les contraintes du guichet.
Avec leur rôle intermédiaire, les banques sont
indispensables dans le développement du commerce électronique.
Toutefois, le commerce électronique ne connait pas l'essor attendu car
l'e-commerce reste encore timide par rapport aux volumes des échanges
globaux. Mais ce retard n'est pas imputable aux banques mais aux habitudes des
consommateurs qui restent toujours préoccupés par la question de
la sécurité des transactions bancaires sur internet.
Sources :
· Business et technologie, site internet
www.Zdnet.fr
· www.TF1.Fr ,
Télécommunications-Le Minitel fait de la
résistance
· Fédération bancaire
française, Rapport 2007 de la direction de
l'information et des relations extérieures intitulé
« Le secteur bancaire français en chiffres »
·
WWW.joxko.com
· Les sites internet de quelques grandes banques
françaises : >
www.LCL.fr
> http://particuliers.societegenerale.fr/
>
www.bnpparibas.net
ANNEXE : Le réseau société
Générale, une offre moderne de Banque
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