PARAGRAPHE 2 : SUGGESTIONS POUR UNE ADAPTATION DES
PRINCIPAUX
MAILLONS DE LA CHAINE BENINOISE DES TRANSPORTS A LA
CONTENEURISATION
Le conteneur est utilisé depuis plus de deux
décennies dans le transport de marchandises au Bénin. Mais les
divers intervenants de la chaîne n'ont pas encore pu
bénéficier de tous les avantages liés à son
exploitation . Cette situation est due à certaines défaillances
des principaux maillons (portuaire, routier, ferroviaire).
A ce sujet, nous suggérons des mesures
ci-après :
- Au niveau portuaire
Le Port Autonome de Cotonou, doit disposer d'un volet trafic
conteneur dans son compte d'exploitation en vue de connaître de
façon quantifiable les revenus tirés en réalité de
ce trafic. Il doit simplifier les formalités d'attribution de
l'exonération de la taxe de passage dont bénéficient les
marchandises en transit. Il doit réglementer l'importation des
véhicules usagés qui encombrent l'espace portuaire
empêchant ainsi les mouvements des grues et engins lourds lors des
déplacements des conteneurs.
Le port doit avoir un regard sur l'arrière port en
créant des zones d'empotage et de dépotage à
l'intérieur du pays ou dans les pays de l'hinterland . Il peut aussi
penser au développement des infrastructures adéquates pour le
bon fonctionnement des autres modes notamment le routier et le ferroviaire. Car
si les ports de première génération s'étaient
préoccupés seulement du chargement ou du déchargement des
navires , ceux de la deuxième et de la troisième
génération ont une obligation plus large et plus
économique. Ils sont désormais de véritables plates-formes
logistiques de commerce international. Ils sont devenus des centres de
production où des usines peuvent s'implanter , des lieux de
création de réception et de distribution de fret en direction de
l'arrière ou de l'avant port.
Quant aux manutentionnaires, ils doivent procéder
à la construction de véritables terminaux à conteneurs et
la mise en place des techniques automatiques de gestion de ceux-ci.
Les consignataires du port de Cotonou doivent délivrer
dans un bref délai les certificats de pertes et les documents d'avarie
pour que les responsabilités des transporteurs maritimes soient mises en
jeu en temps opportun. En ce qui concerne les transitaires et les
commissionnaires en douane, ils doivent prendre toutes les dispositions afin
d'éviter les retards à l'enlèvement des marchandises .
Ceci réduira les encombrements et les surestaries(5(*)5 )
- Au niveau terrestre (routier et
ferroviaire)
Dans le cadre dans transports routier et ferroviaires il faut
:
· améliorer le réseau routier
béninois et les voies de desserte rurales.
· informer et former les entrepreneurs de transport
routier sur les enjeux du transport multimodal et de la conteneurisation en
leur donnant les moyens de s'y adapter et en les encourageant à se
regrouper
· informer davantage les chauffeurs et les convoyeurs
des entreprises de transport routier international et particulièrement
ceux faisant partie du pool OCBN sur leurs responsabilités au niveau des
manquants et /ou avaries constatés pendant leurs prestations de
service.
L'OCBN doit commencer par assurer le transport d'une partie
de son tonnage directement par voie routière au départ de Cotonou
(en augmentant le nombre des camions du pool). Cela permettra de
désengorger la voie ferrée aux périodes de pointe de
trafic.
Elle doit contrôler efficacement l'état des
véhicules routiers de son pool et s'assurer que les camions une fois
chargés , ne prennent pas des retards injustifiés et inutiles
avant leur départ.
En vue de faire face à l'accroissement
prévisible du trafic conteneurisé , l'OCBN doit accroître
son parc de wagons plate-formes et des camions du pool. Elle doit penser
à l'achat de nouvelles machines et au prolongement de la voie
ferrée jusqu'au Niger.
* (55) cf LEXIQUE
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