Introduction
Les tissus adipeux sous-cutanés représentent 50
% de la masse grasse totale [19, 24]. Sa détermination peut se faire par
la mesure des plis cutanés, c'est-à-dire, on mesure
l'épaisseur du pli cutané par une pince à pli
cutané (adipomètre), au niveau des faces postérieure et
antérieure du bras ; au niveau de l'ombilic, de l'omoplate, de la
hanche, de la face antérieure de la cuisse.
Ainsi, la mesure du pli cutané sert à mesurer le
tissu adipeux ou masse grasse (plus communément appelée graisse).
Cette graisse est la substance située entre la peau et les muscles. Elle
sert d'isolant, de protection et de réserve énergétique
[19].
L'hypothèse de la méthode (c'est-à-dire
la mesure du pli cutané) est que l'épaisseur de la graisse
sous-cutanée reflète la masse grasse totale de l'organisme
[3, 4, 20].
Cette masse grasse peut être mesurée directement
ou indirectement par déduction à partir de la mesure de la masse
maigre [13]. Le poids est un élément important
de la performance sportive, mais pour parler de perte ou de gain de poids, il
faut différencier la masse maigre de la masse grasse.
En fonction du sport pratiqué, la masse grasse
(déterminée par la mesure des plis cutanés) a plus ou
moins d'importance, bien que d'une manière générale, dans
la plupart des sports, le sportif ait intérêt à avoir la
masse grasse la plus basse possible.
On distingue [11] :
- les sports à catégorie de poids comme la boxe
ou le judo où il faut ajuster son poids à sa catégorie.
Cet ajustement ne peut toutefois se faire que longtemps à l'avance, les
pertes de poids justes avant une compétition jouant surtout la
déshydratation ;
- les sports où l'esthétique corporelle a une
grande importance comme la gymnastique ou le patin à glace ;
- les sports nécessitant de bonnes facultés en
aérobie comme le cyclisme, la course à pied. Dans ces cas, la
réduction de la masse grasse améliore les performances.
En médecine du sport, on agit surtout sur la masse
grasse. Les chiffres moyens de masse grasse en pourcentage sont pour :
- sujet adulte moyen : 15 à 20 % chez
l'homme ;
- sujet adulte moyen : 20 à 25 % chez la femme
Pour un sujet sportif :
- 5 à 13 % chez l'homme ;
- 12 à 20 % chez la femme [14].
De plus, la recherche clinique sur la mesure de la masse
grasse (par la technique des plis cutanés) et sa distribution doit
être aussi développée afin de définir
l'obésité sur des éléments plus
précis ; notamment chez l'enfant.
Ainsi, l'obésité correspond à une
augmentation excessive de la masse grasse de l'organisme dans une proportion
telle, qu'elle peut avoir une influence sur l'état de santé
(I.O.T.F., 1998 : International Obesityy Task Force).
1. L'ETUDE DE LA COMPOSITION CORPORELLE
La composition corporelle correspond à l'analyse du
corps humain (ou animal) en compartiments. Ceux-ci ont un intérêt
particulier en fonction de la discipline médicale
considérée.
Par exemple, en médecine du sport, mesurer le poids ne
suffit pas à comprendre comment améliorer la performance d'un
segment de membre au cours d'un exercice spécifique. Déterminer
la masse musculaire de ce segment est plus rationnel. De la même
manière, au cours d'une stratégie de réduction
pondérale chez un obèse, il peut être intéressant de
vouloir cibler une perte de masse grasse et d'épargner la masse
musculaire ou de certains organes. Dans ce cas, la mesure du poids ne suffit
[3, 4, 5, 20].
De plus, le corps est constitué
d'éléments de densité et de nature très
différentes (graisses, os, protéines, eau, etc...). La proportion
de chaque élément et remarquablement constante (pour un homme
normal) [22].
1.1. Définition des compartiments
L'étude de la composition corporelle fait appel
à des modèles et des systèmes de représentation du
corps humain [3, 4, 20].
1.1.1. - Le modèle anatomique [3, 4, 13, 20,
22]
Le modèle anatomique est plus ancien et sépare
le corps en différents tissus (tissu musculaire), tissu adipeux,
organes...). Le modèle anatomique est un modèle descriptif qui
permet de comprendre l'organisation spatiale des différents constituants
et leur niveau d'interconnexion. Les progrès de l'imagerie
médicale, avec la tomodensitométrie et la résonance
magnétique nucléaire, ont renouvelé l'intérêt
de ce modèle.
La référence à la notion de tissu permet
certaines approches quantitatives. Ainsi pour un sujet (idéal de
référence) : le muscle squelettique représente 40% du
poids corporel ; le tissu adipeux 20% ; la peau 7% ; le foie et
le cerveau 2,5%, le coeur et les reins 0,5% [3, 4, 20, 22].
Il y a une conception anatomique séparant les tissus
dits maigres ou masse maigre (MM) du tissu adipeux parfois aussi appelé
abusivement masse grasse (MG).
La masse maigre (MM) est composée principalement des
muscles, des visières et des os.
La masse grasse (MG) des tissus où se trouvent les
cellules de réserve des lipides : les adipocytes.
Classiquement, on dit que la masse maigre (MM) dépense
de l'énergie mais pas la masse grasse (MG). Cette vision est trop
grossière dans la masse maigre (MM), certains tissus ne dépensent
pas ou très peu d'énergie (tissu osseux) et dans la masse grasse
(MG), les adipocytes sont des cellules, et à ce titre, elle
dépense de l'énergie [13]. Ainsi il est
préférable de limiter le terme masse grasse à la partie
graisseuse du tissu adipeux.
1.1.2. Le modèle biochimique[3, 4, 13,
20, 22]
Le modèle biochimique sépare les composantes de
l'organisme en fonction de leurs propriété chimique : eau,
lipides, (extraits par les solvants organiques), protéines, glucides et
minéraux [A', 22].
Ainsi l'azote corporel correspond presque uniquement aux
protéines, le calcium et le phosphore à l'os, le carbone aux
lipides, les glucides étant comparativement très peu abondants
[3, 4, 20].
Le potassium est presque uniquement intracellulaire et le
sodium extracellulaire [3, 4, 20].
Les données biochimiques directes sur la composition
corporelle de l'organisme sont cependant très limitées. Elles
reposent sur deux études effectuées sur quelques dizaines de
cadavres. C'est de ces travaux qu'ont été observées la
densité moyenne de la masse grasse et de la masse maigre, l'hydratation
moyenne du corps humain, paramètres qui ont servi de
références à différentes méthodes
d'étude de la composition corporelle [3, 4, 20]. Le
tissu maigre a une densité de 1,10g/cm3 à 36°C
alors que le tissu gras à une densité de 0,90/cm3
[22, 24].
1.1.3. - Les modèles
physiologiques
Ces modèles permettent d'introduire la notion de
compartiment ou masse [22]. Un compartiment
regroupe des composants corporels fonctionnellement liés entre eux,
indépendamment de leur localisation anatomique ou de leur nature
chimique. En nutrition, les modèles physiologiques les plus
utilisées sont : [3, 4, 20].
1.1.3.1. Les modèles a deux
compartiments [3, 4, 20, 22]
Le plus simple et le utilisé [1', 22].
Il oppose la masse grasse et le reste, la masse non grasse abusivement
nommée masse maigre [3, 4, 20].
1.1.3.1.1. - La masse grasse correspond aux
triglycérides stockés dans les adipocytes, quelle que soit leur
localisation anatomique ; ce compartiment est virtuellement
dépourvu d'eau.
1.1.3.1.2. - La masse maigre correspond
à la somme de l'eau des os, des organes, en excluant la partie grasse.
La masse maigre est essentiellement constituée d'eau. Le rapport entre
l'eau et la masse maigre définit l'hydratation de la masse maigre.
1.1.3.2. - Le modèle à trois
compartiments :
Ici la masse maigre est séparée en :
- masse cellulaire active (MCA) qui correspond à
l'ensemble des cellules des différents organes et muscles.
L'intensivité du métabolisme de cette masse détermine les
besoins énergétiques de l'organisme. Cette masse constitue
l'essentiel des protéines de l'organisme [13] ;
- l'eau extracellulaire qui correspond à l'ensemble des
lipides interstitiels et au plasma. Elle constitue la masse liquidienne
facilement inchangeable pour le fonctionnement normal de l'organisme. Elles
s'ajoutent à l'eau intracellulaire pour constituer l'eau corporelle
totale : VIC = VT - VEC [22]
avec :
- VIC : volume d'eau intracellulaire
- VT : volume d'eau totale
- VEC : volume d'eau extracellulaire
- Le troisième compartiment est la masse grasse.
1.1.3.3. - Le modèle à quatre
compartiments [3, 4, 12, 20]
Un compartiment supplémentaire est introduit dans la
masse maigre, par rapport au modèle à trois
compartiments :
- la masse minérale osseuse qui correspond aux cristaux
de phosphates tricalciques du squelette. Cette masse constitue l'essentiel de
la masse minéral de l'organisme sous forme de calcium [3, 4, 20,
22].
(schéma)
Les compartiments corporels d'après BROZEK [6,
22]
1.2. - Les méthodes de mesure des compartiments
[3, 4, 12, 20]
Il n'y a pas de méthode de mesure directe des
compartiments. Seule l'analyse anatomique (dissection) permettait d'obtenir la
mise des compartiments. Toutes les méthodes sont donc des approches
indirectes avec des niveaux d'agressivité, de précision et de
simplicité de mise en oeuvre variable {3, 4, 20] . Du point de vue
conceptuel, il faut distinguer trois types de méthodes
1.2.1. - Les méthodes de qualification
in vivo de constituants spécifiques
de l'organisme
Elle repose sur la modification d'un signal (en
général un rayonnement) qui est interprétée
grâce à un étalonnage préalable avec un
composé connu. La limite est la capacité de recueillir la
modification du signal utilisé (seuil de détection,
variabilité..). Ces méthodes ne sont pas d'utilisation courante
(activation neutronique, émission de potassium 40) [3, 4,
20].
Exemple d'activation neutronique
[22] :
C'est une activation par un faisceau de neutron qui consiste
à bombarder la masse corporelle avec des neutrons ; il en
résulte une apparition d'isopodes radiatifs à vie courte. Ainsi,
leur spectre d'activité est mesurée avec un compteur qui donne
une estimation précise du carbone dans : les graisses, os,
protéines.
Cette méthode est une véritable dissection
chimique in vivo en quatre compartiments : graisse, protéines, os
minéral, composés divers (dont eau).
Exemple de comptage du potassium 40 :
[22]
Le potassium 40 est un isotope radioactif présent de
façon naturelle dans le corps est un isotope radioactif présent
de façon naturelle dans le corps. Il a un taux strictement constant de
0,012 % du potassium total (soit environ 0,49 mmoles pour un homme de 70
kg).
On mesure le potassium 40 à 99 % dans le secteur
intracellulaire, puis le système est étalonné à
partir de fantômes contenant du 40K. Cet étalonnage permet de
calculer la masse cellulaire active (MCA) ;
MCA (kg) = K total (mmol) x 8,33
1.2.2. - Les méthodes d'estimation in
vivo
Elles reposent à la fois sur une mesure corporelle (la
densité ou le volume de l'eau total) sur la référence
à un modèle de composition corporelle et sur l'acceptation d'une
hypothèse [17, 22].
- Les méthodes de prédiction de la valeur d'un
compartiment à partir de mesures anthropométriques : plis
cutanés, circonférences, poids, tailles ; ou
électriques : ce sont les plus utilisées en clinique car les
plus simples à mettre en oeuvre [3, 4, 20, 24].
1.2.3. - Au total, chaque méthode
repose sur plusieurs hypothèses de travail qui en constituent les
limites, autant sur les aspects technologiques que sur le coût.
Nous n'envisagerons que les méthodes les plus
utilisées :
1.3. - LES TECHNIQUES DE MESURES
1.3.1. - La mesure de la densité corporelle
(méthodes d'estimation
Dans le modèle à deux compartiments, si une
densité fixe est attribuée à chaque compartiment (0,9
g/ml) pour la masse grasse et 1,1 g/ml pour la masse maigre), la proportion de
chacun des compartiments peut être calculée à partir de la
densité du corps entier. Celle-ci est le rapport masse sur volume D :
Masse
Dc = ------------ [22]
Volume
L'équation de SIRI [23, 24] permet de
calculer le pourcentage de masse grasse :
4,95
% MG = 100 ( ---------- - 4,50 )
dc
ou par l'équation de BROZEK et al (1963)
[6] :
4,570
% MG = ( ------------- - 4,142 ) x 100
dc
Cette méthode a longtemps été
considérée comme la référence et a fourni une
grande partie de nos connaissances de la composition corporelle.
La densité corporelle peut être
déterminée de deux façons [3, 4, 8, 19,20, 22,
24] :
1.3.1.1. - par
hydrodensitométrie : en utilisant le principe
d'archimètre qui consiste à mesurer un volume en l'immergeant
dans l'eau. Il faut donc un équipement adapté (une cuve de taille
suffisante, une capacité à déterminer les volumes de gaz
respiratoires et intestinaux).
Cette technique ne peut être utilisée chez les
enfants, les malades, les personnes âgées à mobilité
réduite, les patients à coopération réduite.
1.3.1.2. - par
pléthysmographie, en utilisant la loi de BOYLE-MARIOTE,
où le produit pression* volume est une constante. Ainsi, si un corps est
introduit dans une cabine de volume connu, le régime de pression de la
cabine est modifié en proportion du volume introduit. Cette
méthode bénéficie d'un développement important.
1.3.2. - La mesure de l'eau totale
(méthode d'estimation) [3, 4, 20, 22]
Dans le modèle à deux compartiments, la masse
grasse est dépourvue d'eau et la masse maigre en contient une proportion
fixe (73 %).
A partir de l'estimation de l'eau corporelle totale, il est
donc facile de calculer la masse maigre (MM) :
MM = eau totale / 0,73
Dans le modèle à trois ou quatre compartiments,
l'eau corporelle totale et l'eau extracellulaire peuvent être
considérées. Comme des compartiments (il s'agit alors d'une
méthode de quantification).
Les volumes d'eau (corporelle totale, extracellulaire et
intracellulaire) peuvent être déterminés :
1.3.2.1. - par dilution de
traceur : une dose comme de traceur est bue, des
prélèvements de plasma, d'urine ou de salive sont
réalisés quatre à six heures après administration
de la dose. La concentration en traceur reflète le volume e dilution de
la dose. Les traceurs de l'eau corporelle totale sont l'eau marquée au
deutérium ou à l'oxygène 18, deux isotopes stables. Le
traceur de l'eau extracellulaire est le brome. Il n'y a pas de traceur de l'eau
intracellulaire.
1.3.2.2. - par impédancemétrie
bioélectrique (méthode de prédiction)
L'impédancemétrie bioélectrique
(bioelectrical impedance analysis, BIA) est basée sur la capacité
des tissus hydratés à conduire l'énergie
électrique. L'impédance est fonction du volume du compartiment
hydroélectrique contenu dans le corps.
1.3.3. - Mesure
anthropométrique [3, 4, 10, 11]
1.3.3.1. - L'indice de masse corporelle (IMC)
[5, 17]
Il est encore appelé indice de Quételet
[5] ou Body Mass Index (BMI) [5, 14, 17]. Il
est le rapport du poids sur la taille au carré :
Poids (kg)
IMC = ( ---------------------
(taille)2 (m2)
où le poids est en kg et la taille est en mètre.
Tableau ... : Estimation de la masse
musculaire [3, 4]
Classification
|
IMC
|
Commentaires
|
Maigreur
|
< 18,5
|
Poids trop faible, risque de faiblesse immunitaire
|
Normal
|
18,5 à 24,9
|
|
Surpoids
|
25 à 29,9
|
|
Obésité
|
30 à 40
|
|
Obésité grave
|
> 40
|
Habitudes alimentaires à changer.
L'activité physique n'est pas recommandée
|
L'étude de la composition corporelle constitue un
élément indispensable de l'évaluation du statut du
sportif.
Les données anthropométriques, tels que les plus
cutanés, constituent un moyen peu coûteux d'évaluation. Le
suivi longitudinal par des mesures répétées compense le
manque de précision.
L'indice de masse corporelle (IMC) est précieux pour la
définition des valeurs normales du poids (entre 18,5 et 29,9
kg/m2) et pour la définition du surpoids (entre 25 et 29,9
kg/m2) et de l'obésité (au-delà de 30 kg par
m2).
Les valeurs en-dessous de 18,5 kg/m2
déterminent la maigreur. Il permet d'évaluer le niveau
d'adiposité du corps, en d'autres termes, il estime la quantité
de masse grasse de l'organisme en fonction du poids de l'individu et de sa
taille au carré [7].
De plus, lors de la croissance, la surveillance de l'IMC est
intégrée aux abaques du carnet de santé et l'enseignant
d'EPS pourra s'y référer pour connaître la dynamique de
croissance et les risques potentiels de son enseignement
[13].
1.3.3.2. - Estimation de la masse musculaire
[3, 4, 20]
Excrétion de la créatinine de la
3-méthylhistidine. La créatinine est un métabolite de la
créatine, dont le début urinaire des 24H reflète le pol
total de créatine, situé à 98 % dans le muscle. La
3-méthylhistidine est un acide aminé présent dans les
protéines myofibrillaires, qui n'est pas recyclé après
protéolyse, et est ex...té directement dans les urines.
L'excrétion journalière est donc proportionnelle à la
masse musculaire.
L'épaisseur des plis cutanés est
déterminée. Leur somme est introduite dans des équations
prédictives, en fonction de l'âge et du sexe, afin d'estimer la
densité corporelle [4, 5, 20].
Tranches d'âge (ans)
|
Homme
|
Femmes
|
17 - 19
|
Dc = 1,1620 - 0,0630
(log S)
|
Dc = 1,1549 - 0,0678 (log S)
|
20 - 29
|
Dc = 1,1631 - 0,0632
(log S)
|
Dc = 1,1599 - 0,0717 (log S)
|
30 - 39
|
Dc = 1,1422 - 0,0544
(log S)
|
Dc = 1,1423 - 0,0632 (log S)
|
40 - 49
|
Dc = 1,1620 - 0,0700
(log S)
|
Dc = 1,1333 - 0,0612 (log S)
|
= 50
|
Dc = 1,1715 - 0,0779
(log S)
|
Dc = 1,1339 - 0,0645 (log S)
|
S est la somme des quatre plis cutanés exprimée
en mm : bicipital, tricipital, sous-scapulaire, supra iliaque.
Outre les problèmes liés à la mesure des
plis cutanés (difficile voire impossible chez les sujets
présentant une obésité sévère), cette
méthode présente plusieurs limites :
- celle conceptuelle liée à la mesure de
densité totale qui va en propager les erreurs voire les
amplifier ;
- celles liées à la localisation des plis
cutanés et à leurs relations à la masse grasse totale.
Les quatre plis décrits ci-dessus ne prennent pas en
compte le tissu adipeux de la partie inférieure du corps et ont tendance
à sous-estimer l'obésité gynoïde.
La méthode estime mal le tissu adipeux profond et a
tendance à sous-estimer l'obésité viscérale.
La détermination des plis doit être
effectuée avec une pince spécialement calibrée
(adiposomètre) permettant de mesurer l'épaisseur du pli sans
écraser le tissu adipeux sous-cutané.
La mesure doit être réalisée par un
opérateur entraîné (coefficient de variation personnelle
inférieur à 5 %) [21].
2. DETERMINATION DE LA MASSE GRASSE PAR LA TECHNIQUE
DES PLIS CUTANES
Le tissu graisseux périphérique (ou tissu
adipeux ou masse grasse) est situé à la face profonde de la
peau.
Il adoucit les saillies osseuses, atténue les heurts de
l'écorché, arrondit les surfaces, provoque des fossettes, joue un
rôle non négligeable selon son importance dans le changement
d'aspect et du volume du corps humain [4'].
Le pannicule adipeux n'est pas uniformément
réparti, il varie selon les régions du corps, d'un individu
à l'autre, d'un sexe à l'autre. Il diminue de la racine vers
l'extrémité des membres [4', 13].
Elle est généralement supérieure chez les
femmes que chez les hommes, mais ce n'est pas une obligation (notamment chez
les sportives qui en ont plutôt moins que des hommes sédentaires).
Plus encore que la quantité, c'est leur distribution qui importe. Chez
la femme, la graisse est surtout présente sur les fesses et les cuisses
(répartition dite gynoïde), chez les hommes, elle réside
principalement dans le tronc (répartition dite androïde). Ceci est
important sur le plan énergétique car les réserves
énergétiques de la graisse gynoïde sont moins facilement
utilisables que celles de l'abdomen.
Ainsi, plus les hommes, les femmes portent, sans pouvoir
l'utiliser pendant l'effort, leur graisse [13].
Les localisations courantes sont : la fesse, le flanc, la
région péritrochantérienne, l'abdomen, la nuque, la racine
du bras face postérieure [4'].
Cette masse grasse est importante à trois
titres :
- elle fait toute la nuisance du surpoids qu'on ne devrait pas
tant estimer par le poids, ni même l'indice de masse corporelle (IMC) que
par l'adiposité. Le poids a peu d'importance s'il n'est pas
ramené à la taille et plus encore à la taille au
carré où, dans le cas, il définit l'IMC.
- elle explique en grande partie le fait que dans certains
environnements alimentaires, une grande partie de la population prenne du poids
et devienne obèse ;
- elle pose des problèmes spécifiques aux
sportifs en lui occasionnant soit une surcharge néfaste, soit une
puissance bénéfique, mais aussi en participant à la
problématique de l'utilisation des lipides au cours de l'effort et
enfin, en réagissant aux différentes stratégies
diététiques de manière plus ou moins
bénéfiques. Il existe plusieurs moyens de calculer la masse
grasse d'un individu. Les plus courants sont les mesures :
anthropométriques (par les plus cutanés),
l'impédancémétrie, l'hydrodensitométrie).
2.1. - PAR BIO-IMPÉDANCÉMÉTRIE
[1', 10', 13]
Cette technique prétend calculer le taux de masse
grasse en mesurant la vitesse à laquelle se déplace
l'électricité dans les tissus, sachant que les tissus offrent une
résistance différente au passage du courant en fonction de leur
composition [1', 10', 13, 19, 22, 24].
Autrement, elle calcule le taux de masse grasse par la mesure
de la conduction électrique des tissus, sachant que les tissus
constituant la masse maigre contiennent la quasi-totalité de l'eau et
conduisent donc mieux l'électricité [24].
Cette technique n'apparaît pas très fiable du
fait d'un certain nombre de facteurs qui faussent la mesure :
- qualité des électrodes ;
- hygrométrie de la pièce :
résistivité différente des tissus de chaque individu en
fonction de l'heure, de la saison, des maladies, des médicaments
ingérés, etc..
En fait deux points montrent les limites de cette
méthode.
Si le fait d'indiquer au préalable à l'appareil,
le sexe et l'âge de la personne permet d'établir des limites de
valeur et de garantir le résultat dans une fourchette crédible,
il fait par contre grandement douter de la précision d'une telle
information...
Si un sujet mesure son taux de gras par
bio-impédancemétrie avant de pratiquer une activité
physique grande consommatrice de glycogène et donc l'eau, voire de faire
un sauna, la mesure réalisée après l'exercice sera
différente de la mesure initiale dans une proportion inacceptable
physiologiquement. Si un individu voit son taux de masse grasse varier de 2 %
après 40 mn de Squash, il est évident que la mesure est
fausse.
2.2. - PAR HYDRODENSITOMÉTRIE [10, 14, 19,
23]
Elle permet d'obtenir la densité d'un individu par
immersion dans l'eau et la masse grasse par des calculs compliqués
[6, 8, 10, 14, 19].
Ainsi Dc = C - (M x log å des 4 plis)
où :
C, M = constantes dépendantes de l'âge et du
sexe ;
La masse grasse est déduite à partir de la
formule de SIRI [22, 23] :
4,95)
Masse grasse (%) = ( ----------) - 4,50 x 100
Dc
ou par la formule de BROZEK [6] :
4,570)
Masse grasse (%) = ( ----------) - 4,142 100
Dc
Nous n'avons dans ce tableau, les équations
validées de l'estimation de la densité corporelle en fonction de
l'âge et du sexe d'après DURNIN et WOMERSLEY [8, 22].
Age (année)
|
Densité (g/ml)
|
Homme
17 - 19
20 - 29
30 - 39
40 - 49
= 50
|
Dc = 1162,0 - 3,30 log å des 4 plis
Dc = 1163,1 - 63,2 log å des 4 plis
Dc = 1142,2 - 54,4 log å des 4 plis
Dc = 1162,0 - 70,0 log å des 4 plis
Dc = 1171,5 - 77,9 log å des 4 plis
|
Femme
16 - 19
20 - 29
30 - 39
40 - 49
= 50
|
Dc = 1154,9 - 57,8 log å des 4 plis
Dc = 1154,9 - 71,7 log å des 4 plis
Dc = 1142,3 - 63,2 log å des 4 plis
Dc = 1133,3 - 61,2 log å des 4 plis
Dc = 1133,9 - 64,5 log å des 4 plis
|
Les 4 plis cutanés sont : le bicipital,
tricipital, sous-capulaire, supra-iliaque.
2.3. - PAR LES PLIS CUTANES
La mesure des plis cutanés, largement utilisée
en anthropométrie, permet, en théorie, de distinguer masse grasse
totale et sous-cutanée et donc de déduire la masse grasse
viscérale [10'].
Elle se pratique avec une pince à pli cutané
(adipomètre). La somme des différentes mesures permet de
constater dans le temps par exemple, un amaigrissement. Des équations
permettent également de calculer la masse grasse avec une marge d'erreur
de 3 à 5 % par rapport à la mesure de la densité
corporelle [24].
La mesure doit être réalisée par un
opérateur entraîné (coefficient de variation personnelle
inférieure à 5 %).
La méthode des plis cutanés a pour
avantage : sa simplicité de mise en oeuvre et son coût
très faible.
Ceci a conduit au développement de nombreuses
équations prédictives spécifiques de sous-populations
particulières (enfants, adolescents, sportifs..).
2.3.1. - Localisation des plis cutanés
[1', 3, 4, 9, 10, 12, 16, 17,
20, 21, 24]
Les sites classiques de mesure des plis cutanés
sont :
- le pli vertical à la face postérieure du bas
droit, en son milieu entre l'acromion et l'olécrâne
(triceps) ;
- à la face antérieure du bras droit en son
milieu (biceps) ;
- à deux centimètres à droite de
l'ombilic (abdominal) ;
- le pli sous-scapulaire : à 2 travers de doigt
sous la pointe de l'omoplate, le pli cutané est formé et
orienté en haut et en dedans formant un angle d'environ 45° avec
l'horizontale ;
- le pli supra-iliaque : à mi-distance entre le
rebord inférieur des côtes et le sommet de la crête iliaque,
sur la ligne médio-axillaire, le pli est formé
verticalement ;
- au tiers supérieur de la ligne médiane
verticale de la cuisse à mi-chemin entre le ligament inguinal et le
dessus de la rotule (cuisse).
Les mesures sont réalisées par convention duc
ôté dominant. Elles ne prennent pas quelques minutes.
2.3.2. - Modalité des mesures de plis
cutanés [21, 24]
La procédure à suivre pour mesurer
l'épaisseur d'un pli cutané consiste à saisir fermement un
pli cutané entre le pouce et l'index, en prenant soin d'inclure le tissu
sous-cutané et d'exclure le tissu musculaire sous-jacent.
Les mâchoires de la pince doivent exercer une tension
constante de 10 g/mm2 (10 KPa) aux points de contact avec la
peau.
On fait ensuite une lecture de l'épaisseur de la double
couche de peau et de tissu sous-cutané sur le cadran de la pince. On
enregistre la lecture en millimètres dans les deux secondes qui suivent
l'application complète de la tension de la pince ; toutes les
mesures sont prises du côté droit de l'individu en position
verticale. Il faut faire un minimum de deux à trois mesures à
chaque endroit et utiliser la moyenne de ces mesures.
Il est important de faire contracter les muscles sous-jacents
pour ne prendre que le tissu adipeux dans la pince.
La somme des plis cutanés indiquera la variation
adipeuse :
- attendre 5 secondes avant de lire la pince ;
- pratiquer 3 lectures et faire la moyenne des mesures, pour
réduire le pourcentage d'imprécision et d'erreur due à une
manipulation inhabituelle ;
- toujours, afin de réduire les imprécisions,
les mesures sont transformées en indices dans une table.
2.3.3. - Analyse des mesures d'épaisseur des
plis cutanés
Les plis cutanés peuvent être utilisés de
deux façons :
- la première consiste à additionner les
différentes mesures et à utiliser la somme comme indice relatif
d'adiposité qu'il suffit de suivre pour constater un
amaigrissement ;
- équations de calcul de la masse grasse.
Les équations dépendent en grande partie de
facteurs spécifiques au patient comme l'âge, la race, le sexe...
De ce fait, la mesure des plis cutanés présente une marge
d'erreurs de 3 à 5 % par rapport à la mesure de la densité
corporelle [21].
D'autre part, les erreurs dues à une mauvaise
manipulation de la pince à pli cutané peuvent dépasser les
200 % et l'expérience de la manipulation de la pince à plis
cutanés est très importante.
Ces équations sont souvent utiles pour donner un ordre
de grandeur à l'adiposité des sujets d'un groupe.
L'utilisateur désireux d'utiliser cette méthode
et soucieux d'obtenir des résultats corrects, devra réaliser de
nombreuses mesures afin qu'il réussisse à reproduire sa mesure
chez le même sujet [24].
MATERIEL ET METHODES
1 - LES PARTICIPANTS OU POPULATION ETUDIEE
Cette population d'étude a été
divisée en deux parties :
- une population sédentaire ne comprenant que des
étudiants ;
- une population active ne comprenant que des sportifs. Dans
cette population sportive, on a deux tranches d'âge
différentes : celle âgée de 19 à 36 ans et
celle âgée de 16 à 19 ans.
I.1. - LE GROUPE D'ÉTUDIANTS
Il s'agit d'étudiants qui ne pratiquent pas
régulièrement du sport. Ils sont au nombre de 30,
âgés de 20 à 28 ans. Ils sont tous de la Faculté de
Médecine et de Pharmacie, en apparence en bonne santé.
Ils ont été soumis à un questionnaire qui
comprend :
- leur date de naissance ;
- leur taille ;
- le poids ;
- et le pourcentage de la masse grasse.
Le poids et le pourcentage de la masse grasse sont
donnés par l'appareil. Il suffit simplement de monter sur l'appareil
pour que ces deux paramètres s'affichent.
I.2. - LE GROUPE ACTIF
Il s'agit de sportifs bien entraînés,
âgés de 16 à 19 ans et de 19 à 36 ans. Ils ont
été soumis au même questionnaire que le groupe
d'étudiants précédent. Cependant, en plus des
paramètres (taille, poids et pourcentage masse grasse), on a
ajouté pour les footballeurs de 16 à 19 ans, la pulsation et la
pression artérielle.
Tous les participants ont été avisés de
la signification de cette étude et on donné leur consentement.
2 - LES PARTICIPANTS OU POPULATION ETUDIEE
Chaque groupe est soumis à un questionnaire sur lequel
est marqué :
- la date de naissance (remplie par le participant) ;
- la taille ;
- le poids ;
- et le pourcentage de la masse grasse.
La pulsation ( /mn) et la pression artérielle (cmHg) ne
concernent que les footballeurs de 16 à 19 ans.
3 - PERIODE D'ETUDE
Cette étude est faite :
? pour les footballeurs bien entraînés, de 16
à 19 ans en trois périodes :
- le 21 Mars 2004
- le 24 Avril 2004
- le 15 Mai 2004 ;
? pour les footballeurs de 19 à 36 ans
? et enfin, pour les étudiants, entre fin juin et
début juillet 2004.
4 - CADRE D'ETUDE
La prise des paramètres a été
effectuée au Service de Physiologie Médicale de la Faculté
de Médecine et de Pharmacie.
Tableau I
Date de naissance
|
Taille (m)
|
Poids (kg)
|
Masse grasse (1)
|
05/01/81
|
1,77
|
65
|
9
|
25/06/82
|
1,80
|
69
|
6,5
|
09/01/76
|
1,80
|
82
|
10,5
|
01/01/84
|
1,87
|
72,4
|
3
|
16/01/78
|
1,85
|
65
|
4
|
18/04/81
|
1,80
|
77,5
|
9,5
|
20/09/80
|
1,76
|
60,4
|
5,5
|
13/02/84
|
1,75
|
61,7
|
4
|
07/06/78
|
1,75
|
68,6
|
6
|
03/03/84
|
1,82
|
81,1
|
7
|
24/0/83
|
1,88
|
75,3
|
4,5
|
21/02/86
|
1,72
|
66,9
|
5
|
30/12/78
|
1,85
|
77,6
|
7,5
|
14/08/77
|
1,85
|
73
|
5
|
07/09/80
|
1,84
|
74
|
7,5
|
12/11/82
|
1,84
|
73,6
|
5,5
|
.../...
Tableau I : Suite et Fin
19/07/82
|
1,74
|
71,3
|
5
|
18/01/85
|
1,85
|
79,4
|
5
|
30/05/74
|
1,67
|
57,6
|
5
|
29/04/77
|
1,82
|
75,6
|
6,5
|
15/08/84
|
1,93
|
67,4
|
4,5
|
12/12/68
|
1,81
|
60
|
3
|
(%) : Footballeurs 1ère Division bien
entraînés (19 - 36 ans)
Tableau II
Date de naissance
|
Taille (m)
|
Poids (kg)
|
Masse grasse (%)
|
26 ans
|
1,67
|
57,5
|
11,5
|
23 ans
|
1,70
|
67,2
|
4
|
26 ans
|
1,70
|
59,4
|
12,5
|
22 ans
|
1,86
|
63,6
|
7,5
|
27 ans
|
1,64
|
51,2
|
8
|
25 ans
|
1,66
|
52,8
|
10
|
26 ans
|
1,92
|
66,2
|
6,5
|
22 ans
|
1,77
|
63,2
|
12
|
24 ans
|
1,90
|
77,8
|
12,5
|
26 ans
|
1,81
|
64,3
|
9,5
|
26 ans
|
1,83
|
62
|
9
|
21 ans
|
1,80
|
60,1
|
8
|
27 ans
|
1,83
|
59,5
|
6,5
|
25 ans
|
1,78
|
52,8
|
3
|
25 ans
|
1,73
|
66,9
|
13,5
|
26 ans
|
1,88
|
70,8
|
12,5
|
Tableau II. : Suite et Fin
28 ans
|
1,79
|
62,1
|
9,5
|
22 ans
|
1,62
|
48,9
|
8,5
|
26 ans
|
1,66
|
53,2
|
9,5
|
26 ans
|
1,78
|
52,9
|
3,5
|
27 ans
|
1,80
|
63,1
|
9,5
|
26 ans
|
1,79
|
59,6
|
7,5
|
22 ans
|
1,70
|
67,8
|
17
|
26 ans
|
1,70
|
57,6
|
9
|
21 ans
|
1,86
|
81
|
16
|
20 ans
|
1,88
|
58,2
|
2,5
|
24
|
1,8
|
68,5
|
13,5
|
23 ans
|
1,80
|
58,2
|
6
|
24 ans
|
1,67
|
51,9
|
8
|
26 ans
|
1,85
|
73,2
|
13,5
|
(%) : Etudiants de la Faculté de
Médecine sédentaires (20 - 28 ans)
Tableau III
|
21/03/2004
|
24/04/2004
|
15/05/2004
|
Date de naissance
|
Taille (m)
|
Poids (kg)
|
Masse grasse(%)
|
Pulsation (/mn)
|
PA (cmHg)
|
Poids (kg)
|
Masse grasse (%)
|
Pulsation (/mn)
|
PA (cmHg)
|
Poids (kg)
|
Masse grasse (%)
|
Pulsa-tion (/mn)
|
PA (cmHg)
|
24/11/1986
|
1,79
|
63,9
|
5
|
82
|
13,5/7,5
|
64,4
|
8
|
76
|
13,1
|
64
|
6
|
80
|
12,5/7,5
|
12/06/1985
|
1,92
|
77,5
|
5,5
|
72
|
12,5/7
|
77,9
|
7
|
84
|
13,5/8
|
79,8
|
6,5
|
84
|
14/8
|
15/02/1986
|
1,89
|
77,7
|
9,5
|
55
|
12,7
|
78,2
|
11,5
|
64
|
13,5/7
|
78
|
9,5
|
-
|
12,5/7
|
17/12/1986
|
1,79
|
67,1
|
6,5
|
64
|
13/7,5
|
67,5
|
7,5
|
66
|
14/7
|
67,7
|
7
|
68
|
13/7
|
30/12/1986
|
1,78
|
78,9
|
10,5
|
72
|
13/7,5
|
78,3
|
11,5
|
83
|
13/8
|
76,4
|
11
|
70
|
14/9
|
29/11/1986
|
1,79
|
69,4
|
5
|
52
|
12/6,5
|
69,9
|
7
|
68
|
13/8
|
70,2
|
6,5
|
72
|
13,5/7
|
15/05/1985
|
1,85
|
76
|
7
|
49
|
15/7,5
|
77
|
9,5
|
56
|
16/7,5
|
76,2
|
8
|
46
|
15/7,5
|
20/03/1988
|
1,86
|
69,1
|
8
|
65
|
12,5/6
|
70,3
|
9
|
67
|
12/7
|
69,8
|
7
|
68
|
12/6,5
|
27/11/1986
|
1,65
|
62
|
9,5
|
72
|
13,5/7,5
|
62,2
|
10,5
|
61
|
14,5/9
|
61,4
|
9
|
82
|
13,5/7,5
|
21/08/1987
|
1,82
|
76,8
|
8
|
51
|
11,8/7
|
78,7
|
10,5
|
49
|
12,5/7
|
78,1
|
10
|
6
|
14/8
|
|
1,9
|
70,9
|
5,5
|
55
|
12,5/7
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
01/12/1987
|
1,77
|
67,2
|
8,5
|
60
|
13,5
|
66,9
|
9
|
48
|
13,5/6
|
66,2
|
8,5
|
65
|
13,5/6,5
|
.../...
Tableau III : (Suite et Fin)
11/07/1986
|
1,79
|
68,5
|
4,5
|
56
|
13/6,5
|
69,5
|
6,5
|
48
|
11,5/6,5
|
69,5
|
6
|
56
|
12,6
|
15/11/1986
|
1,79
|
73,5
|
8
|
43
|
12,5/6,5
|
74,5
|
8,5
|
40
|
13,5/6,5
|
72,8
|
7
|
49
|
13/6,5
|
27/11/1987
|
1,8
|
65,3
|
5,5
|
60
|
11,5/5,5
|
65,8
|
6
|
57
|
11,5/6,5
|
65,3
|
6
|
57
|
12/6,5
|
11/06/1986
|
1,79
|
64,3
|
5
|
54
|
12,7
|
63
|
5,5
|
61
|
12/7
|
63,3
|
5,5
|
56
|
12,5/7
|
19/12/1986
|
1,92
|
70,4
|
8,5
|
64
|
12,5/6
|
70,7
|
10
|
66
|
11,5/6,5
|
70,1
|
10
|
59
|
12,5/6,5
|
08/12/1985
|
1,9
|
69,5
|
10,5
|
68
|
12,5/7
|
76
|
12,5
|
58
|
13/7,5
|
72,4
|
10,5
|
44
|
12,5/6,5
|
29/03/1985
|
1,9
|
82,1
|
5,5
|
71
|
13,5/7,5
|
82,6
|
9,5
|
65
|
13,5/7,5
|
82,5
|
7
|
76
|
12,5/7,5
|
27/09/1985
|
1,84
|
72,8
|
10,5
|
51
|
13/6,5
|
74,4
|
11,5
|
52
|
13/7
|
74,4
|
11,5
|
55
|
13,5/7,5
|
5 - LE PROTOCOLE EXPERIMENTAL
5.1. - CARACTERES POURCENTAGE MASSE GRASSE
Tableau IV : Profil Pourcentage masse
grasse d'étudiants sédentaires
Effectifs
|
30
|
Pourcentage (%) masse grasse
|
9,33
|
Tableau V : Profil Pourcentage masse
grasse de footballeurs
bien entraînés (19 - 36 ans)
Effectifs
|
42
|
Pourcentage (%) masse grasse
|
5,86
|
Tableau VI : Profil Pourcentage masse
grasse de footballeurs
bien entraînés (16 - 19 ans)
Date du : 21/03/04
Effectifs
|
20
|
Pourcentage (%) masse grasse
|
7,32
|
Date du : 24/04/04
Effectifs
|
19
|
Pourcentage (%) masse grasse
|
9
|
Date du : 15/04/04
Effectifs
|
19
|
Pourcentage (%) masse grasse
|
8
|
Tableau VII : Tableau comparatif Profil
Pourcentage masse grasse
% Masse grasse des participants
|
Effectifs
|
% Masse grasse
|
Pourcentage masse grasse
d'étudiants sédentaires
|
30
|
9,33
|
Pourcentage masse grasse
de footballeurs bien entraînés
(16 - 19 ans)
|
58
|
8,10
|
Pourcentage masse grasse
de footballeurs bien entraînés
(19 - 36 ans)
|
42
|
5,86
|
Tableau VIII : Indice de masse corporelle
ou Body Mass Index
ou Indice de Quételet des
participants
Participants
|
IMC (kg/m2)
|
Etudiants sédentaires
|
19,69
|
Footballeurs bien entraînés
(16 - 19 ans)
|
19,81
|
Footballeurs bien entraînés
(19 - 36 ans)
|
21,79
|
5.2. - ESTIMATION DE LA MASSE ADIPEUSE ET DE LA
MASSE MAIGRE PAR LE CALCUL :
Poids (en kg) x % de graisse
Masse adipeuse = -------------------------------------
100
Masse maigre = Poids corporel - Poids de la masse
adipeuse.
61,7 x 9,33
Masse adipeuse = ---------------------------------- = 5,75 kg
des étudiants 100
Masse maigre = 61,7 - 5,75 = 55,94.
des étudiants
71,53 x 8,10
Masse adipeuse = ---------------------------- = 5,70 kg
des footballeurs de 100
16 - 19 ans
Masse maigre = 71,53 - 5,70 = 65,83
des footballeurs
de 16 - 19 ans
70,6 x 5,86
Masse adipeuse = ---------------------------- = 4,13 kg
des footballeurs de 100
19 - 36 ans
Masse maigre = 70,6 - 4,13 = 66,46
des footballeurs
de 19 - 36 ans
Tableau IX : Modèle physiologie
à deux compartiments
Participants
- Masse grasse (ou masse adipeuse) :
triglycérides
(en % de poids)
- Masse maigre (masse non grasse et non osseuse) (en
kg)
Participants
|
Masse adipeuse (kg)
|
Masse maigre (kg)
|
Etudiants sédentaires
(20 - 28 ans)
|
5,75
|
55,94
|
Footballeurs bien entraînés
(16 - 19 ans)
|
5,70
|
65,83
|
Footballeurs bien entraînés
(19 - 36 ans)
|
4,13
|
66,46
|
RESULTATS
La taille, le poids et le pourcentage de masse grasse sont
donnés respectivement par les tableaux I,
II et III.
Le tableau I correspond à celui des
étudiants.
Les tableaux II et III pour
les footballeurs de 16 à 19 ans et de 19 à 36 ans.
Les étudiants sont âgés de 20 à 28
ans, avec une taille moyenne de 1,77 m et de poids de 61,7 kg.
Pour les footballeurs, ils sont âgés de 16
à 19 ans et de 19 à 36 ans.
Pour la moyenne de taille et de poids, ils ont respectivement
1,9 m et 65,83 kg pour les footballeurs de 16 à 19 ans.
Les footballeurs de 19 à 36 ans ont 1,80 m de taille
moyenne et 70,6 kg de poids moyen.
Le tableau IV montre l'effectif
d'étudiants qui ont participé aux mesures. Le nombre est de 30
avec un pourcentage de masse grasse de 9,33 % ;
L'effectif, c'est-à-dire le nombre de participants de
footballeurs âgés de 19 à 36 ans, est donné par le
tableau V. Pour cette tranche d'âge, on a pris un nombre
de 42 ; le pourcentage de masse grasse donne 5,86.
Pour les footballeurs de 16 à 19 ans, l'effectif est de
20 et leur pourcentage de masse grasse varie selon les trois périodes
où les mesures ont été faites :
- à la date du 21/03/04, on a un
pourcentage de masse grasse de 7,32 ;
- à la date du 24/04/04 : 9 % de
masse grasse ;
- à la date du 15/04/04 : 8 % de
masse grasse ;
Le tableau VII compare le pourcentage de
masse grasse des participants. Ainsi, il montre un pourcentage de masse grasse
des étudiants (9,33 %) supérieur à celui des footballeurs
(5,86 % et 8,10 % respectivement pour les footballeurs de 19-36 ans et de 16
à 19 ans).
Leur indice de masse corporelle (IMC) ou Body Mass Index (BMI)
ou indice de Quételet est, pour les étudiants ainsi que les
footballeurs, normal (tableau VIII). L'IMC normal doit
être compris entre 18,5 à 24,9.
Le tableau IX oppose :
- la masse grasse (MG) ou masse adipeuse (MA) ou Fat Mass
(FM) ;
- à la masse maigre (MM) ou masse non grasse (MNG) ou
Fat Free Mass (FFM).
Les étudiants ont une masse adipeuse (en kg)
supérieure à celle des footballeurs et une masse maigre
inférieure à celle des footballeurs.
COMMENTAIRES
Cette étude a permis de comparer deux populations de
jeunes :
- une population sédentaire, c'est-à-dire ne
pratiquant pas de sport
- et une population active pratiquant du sport, le
football.
La sédentarité est considérée
comme un déterminant important de l'état de santé en
général et de la prise de poids au cours du temps en particulier
[21].
Dans ce domaine, il est important de distinguer les notions
d'activité, d'inactivité physique et de
sédentarité.
Il existe une définition bien établie de
l'activité physique habituelle : « tout mouvement
corporel produit par la contraction des muscles squelettiques qui
entraîne une augmentation substantielle de la dépense
d'énergie au-dessus de la valeur de repose »..
A la différence de l'activité physique, nous
avons défini l'inactivité physique et de
sédentarité.
Sédentarité vient du latin sedere qui
signifie être « assis » [29].
L'inactivité physique est alors très souvent
évaluée par l'absence d'activité physique de loisirs
déclarée.
Un autre indicateur proposé correspond à une
faible proportion (inférieure à 10 %) de la dépense
énergétique journalière due à la pratique
d'activités d'intensité modérée à
élevée [6'].
La population sédentaire, c'est-à-dire les
étudiants, ont un pourcentage de masse grasse plus importante que la
population active (tableau VII).
Ainsi, les footballeurs âgés de 19 à 36
ans ont un pourcentage de masse grasse (5,86 %) et ceux de 16 à 19 ans,
un pourcentage de masse grasse (8,10 %), beaucoup plus faible que la
population sédentaire.
Le pourcentage de masse grasse varie selon les individus et
l'âge ; ainsi, les sportifs en ont plutôt moins que la
population sédentaire [10, 15, 22].
La masse grasse excessive diminue la performance dans les
activités sportives. C'est le cas en sprint, dans les sports
d'endurance, dans les activités comportant des équilibres, des
acrobaties, ou des sauts.
La plus faible proportion de pourcentage de MG chez les
sportifs contribue à la supériorité des sportifs sur les
non sportifs au moment des épreuves physiques.
Cependant, certaines disciplines composent mieux avec le
pourcentage de masse grasse. Ainsi, les haltérophiles, les tireurs, les
lanceurs, car la statique corporelle peuvent se voir améliorer si la
distribution des masses grasses est convenable [15].
Ceci est expliqué par la diminution de leur centre de
gravité qui leur incite à augmenter leur pourcentage de masse
grasse.
Il apparaît aussi au vu de cette étude, que le
pourcentage de masse grasse varie en fonction de l'âge et des
périodes de l'entraînement pendant lesquelles les mesures ont
été faites.
Ainsi, les footballeurs âgés de 19 à 36
ans ont un pourcentage de masse grasse beaucoup plus faible que les
footballeurs de 16 à 19 ans.
Ceci montre que le pourcentage de masse grasse
décroît selon la durée et l'intensité de
l'entraînement. Les études faites par SEGUY D. montrent que le
pourcentage de masse grasse chez le nouveau-né est 14 %, puis augmente
à 6 mois et devient 25 % puis diminue avec l'apprentissage de la marche
et enfin, augmente avec l'âge [25].
Une autre étude récente faite par M.L. FRELUT
[12'] permet le constat suivant : « les enfants
nés à terme ont un pourcentage de masse grasse d'environ 13
à 15 % du poids corporel. La majeure partie est déposée au
cours du dernier trimestre de la grossesse. Le pic de 25 à 26 % est
ensuite atteint entre 5 et 6 mois, dans les deux sexes. A 18 mois, il a
décru jusqu'à 21-22 %. A 5 ans, le taux est d'environ 12 à
16 mois ; puis survient une augmentation prépubertaire. Ce
« rebond d'adiposité » décrit par
ROLLAND-CACHERA [22'] est une diminution due à
l'entraînement.
Comme le rôle physiologique de la masse grasse est
essentiellement d'assurer les réserves énergétiques de
l'organisme, il convient de définir clairement la notion d'excès
de masse grasse.
Cette notion d'excès de masse grasse permet de
définir l'obésité. Au vu de nos résultats, il
apparaît qu'aucun des participants n'ait obèse. Ceci est
confirmé par leur IMC calculé (tableau VIII).
On considère actuellement que l'intervalle de l'IMC,
associé au moindre risque pour la santé, est situé entre
18,5 et 24,9 kg/m2 ; le « surpoids »
correspond à l'intervalle d'IMC entre 25 et 29,9 kg/m2 et
« l'obésité » est définie par un IMC
à 30 kg/m2 quels que soient l'âge et le sexe ;
« l'obésité morbide » ou
« sévère » par un IMC supérieur
à 40 kg/m2 [8, 8', 22'].
L'IMC des participants, c'est-à-dire étudiants,
footballeurs de 19 - 36 ans et footballeurs de 16 à 19 ans, est
respectivement 19,69 kg/m2 ; 21,79 kg/m2 ;
19,81 kg/m2 et est normal car se situe entre 18,5 kg/m2
et 24,9 kg/m2 (IOTF, 1988).
Ce choix repose principalement sur les associations entre,
d'une part, l'IMC et le pourcentage de masse grasse : sur de larges
échantillons, il existe en général une bonne
corrélation entre l'IMC et le pourcentage de grasse. Cependant,
certaines limitations de l'utilisation de l'IMC sont à mentionner lors
de comparaison entre population très différente. L'IMC qui est
avant tout une mesure de corpulence ne renseigne qu'imparfaitement sur la
composition corporelle (masse grasse, masse maigre).
D'autre part, l'IMC ne mesure pas la répartition du
tissu adipeux dont dépend en partie le risque de complications
associées à l'obésité. C'est notamment le cas de
l'adiposité abdominale, mesurée par le tour de taille ou par le
rapport tour de taille / tour de hanches, qui est associée à une
augmentation de la mortalité cardiovasculaire [8].
Il apparaît aussi au vu de nos
résultats :
- % de masse grasse étudiants = 9,33
- % de masse grasse footballeurs 19 - 36 ans = 5,86
- % de masse grasse footballeurs 16 - 19 ans = 8,10
que le pourcentage de masse grasse des étudiants
n'atteint pas la norme requise pour des sédentaires. Par contre, celui
des sportifs est compris dans l'intervalle de la norme requise pour les
sportifs.
Ainsi, les chiffres moyens de pourcentage de masse grasse pour
un sujet adulte non sportif est 15 à 20 % et pour un sujet adulte
sportif 5 à 13 % [12, 12', 22, 22'].
Cette étude a montré également que la
composition corporelle pouvait être divisée en modèle
physiologique à deux compartiments comprenant :
- la masse grasse (MG) ou masse adipeuse (MA) en kg de
poids ;
- et la masse maigre (MM) ou masse non grasse en kg
(tableau IX) [1].
Ainsi, les masses ne sont pas donc mesurées mais
estimées par des calculs [28].
Il peut être intéressant de vouloir cibler une
perte de masse grasse et d'épargner la masse musculaire ou de certains
organes ; car la perte de la masse musculaire (masse maigre) parfois non
compensée peut être remplacée par de la masse grasse
à la reprise du poids [22].
Après estimation par des calculs, nous avons une masse
maigre des étudiants plus faible que celle des footballeurs de 19 - 36
ans et 16 - 19 ans. On a respectivement 55,94 kg inférieur à
66,46 kg et à 65,83 kg.
Par contre, la masse adipeuse des étudiants est plus
grande que celle des footballeurs : 5,75 kg > 4,13 et à 5,70
kg.
Ces résultats confirment qu'un sportif a beaucoup
besoin de masse maigre que de masse grasse pour ses performances sportives.
Ainsi, RENAUD G. [22] affirme que le poids est un
élément important de la performance sportive mais pour parler de
perte ou de gain de poids, il faut différencier la masse maigre de la
masse grasse.
FORBES et LEWIS [12', 20] (1956) reportent que la musculaire
représente 48,2 % à 54,4 K% de la masse maigre.
De plus, il ressort de nos résultats des estimations de
masse qu'aucun de nos participants n'ait obèse.
Ces résultats permettent de différencier une
obésité physiologique d'une obésité médicale
pathologique.
Ainsi d'après les études faites par Thierry
VERSON [28], l'obésité physiologique sera
déclarée à partir de :
- 20 % de masse adipeuse chez le jeune homme ;
- 25 % de masse adipeuse chez l'homme plus
âgé.
CONCLUSion
Notre travail est une étude comparative de
paramètres anthropométriques de population jeune. Cette
population est composée de sportifs (footballeurs âgés de
19 - 36 ans et 16 - 19 ans) d'une part, et d'autre part, d'étudiants
âgés de 20 à 28 ans.
Les paramètres anthropométriques sont :
- la taille ;
- le poids ;
- le pourcentage de masse grasse.
Pour cela, 30 étudiants, 100 sportifs) footballeurs
dont 42 âgés de 19 - 36 ans et 58 âgés de 16 - 19
ans) sont les participants de cette étude.
La mesure des paramètres anthropométriques est
faite dans le Service de Physiologie Médicale.
Ce travail a permis d'avoir un pourcentage de masse grasse
des :
- étudiants : 9,33 %
- footballeurs de 19 - 36 ans : 5,86 %
- footballeurs de 16 - 19 ans : 8,10 %,
et de constater que les étudiants non sportifs ont un
pourcentage de masse grasse plus élevé que les sportifs
footballeurs.
De plus, il ressort de notre travail que l'activité
physique diminue la masse grasse et la sédentarité augmente cette
masse grasse.
D'autre part, cette masse grasse est bénéfique
pour certains sportifs. Ainsi, les haltérophiles, les tireurs et les
lanceurs composent mieux avec le pourcentage de masse grasse.
Cette étude a permis également de définir
l'excès de masse grasse chez les participants et par conséquent,
la notion d'obésité en se basant sur leur indice de masse
corporelle (IMC).
Ainsi, selon leur IMC, ils sont des individus normaux ;
leur IMC se situe entre 18,5 kg/m2 et 24,9 kg/m2.
Les étudiants, les footballeurs âgés de 19
- 36 ans et de 16 à 19 ans ont pour IMC respectivement 19,69
kg/m2 ; 21,79 kg/m2 et 19,81 kg/m2.
Cet indice de masse corporelle permet d'estimer la
quantité de masse grasse de l'organisme à partir du poids et de
la taille.
L'indice de corpulence oui indice de masse corporelle (IMC) ou
Body Mass Index (BMI) en anglais, est calculé en divisant le poids (P en
kg) par le carré de la taille en m (T2 en m2).
Cependant, l'utilisation de l'IMC pour classer les individus,
c'est-à-dire nos participants en personne normale (non obèse) a
des limites, car elle ne tient pas compte de la composition corporelle qui peut
être différente pour un même IMC, notamment en fonction de
l'âge et de l'activité physique.
Par exemple, une valeur élevée de l'IMC chez un
sportif correspond à une masse musculaire importante et non pas à
un excès de tissu adipeux.
Dans cette étude, le modèle physiologique
à deux compartiments a montré :
- une masse adipeuse (MA) ou masse grasse (MG) des
étudiants (5,75 kg) supérieure à celle des
footballeurs de 19 à 36 ans (4,13 kg) et à celle des footballeurs
de 16 à 19 ans (5,70 kg) ;
- une masse maigre (MM) ou masse non grasse (MNG) ou Fat Free
Mass (FFM) en anglais des étudiants beaucoup plus basse que celle des
footballeurs de 19 à 36 ans et de 16 à 19 ans.
On a respectivement pour les masses maigres : 55,94
kg ; 66,46 kg et 65,83 kg.
Au total, se rappeler que la masse grasse n'est pas seulement
incorporée dans le tissu adipeux et que tous les tissus ont un stock de
graisse in situ.
Ainsi, cette masse grasse est importante à trois
titres :
- elle fait toute la nuisance du surpoids qu'on ne devrait pas
tant estimer par le poids, ni même l'indice de masse corporelle (IMC) que
par d'adiposité ;
- elle explique la prise de poids et l'obésité
des individus ;
- elle pose des problèmes spécifiques aux
sportifs en leur occasionnant une surcharge néfaste.
En pratique, l'inactivité l'augmente ; l'exercice
physique la freine. Il faut donc surveiller régulièrement son
pourcentage de masse grasse.
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