b) Diminution des possibilités touristiques.
Quatre des six Etats de l'Afrique centrale sont
côtiers et présentent de très belles plages qui constituent
de ce fait le lieu d'intense activité touristique. Cependant,
l'exploitation du pétrole étant essentiellement offshore, et du
fait d'un manque de protection effective de l'environnement notamment
côtier par ces Etats favorise la pollution résultante de
l'exploitation pétrolière par les multinationales
pétrolières. Cela cause un dommage à l'activité
touristique, d'où son ralentissement. Au Congo par exemple, le nombre de
touristes est passé de 30 milles en 1994 à 19 milles en
200013.
Ce ralentissement cause du tort non seulement aux
passionnés du tourisme, mais également à l'économie
de ces pays. Alors que l'on dénombrait plus de 356 milles touristes en
Afrique centrale en 1991, ce nombre est en décroissance significative
pour atteindre 335 milles en 1995.
En dépit du fait qu'ils sont producteurs de
pétrole, certains d'entre eux dépendent énormément
de l'activité touristique. Cette indignation de monsieur Grégoire
MBA MBA, maire de Kribi lors d'une fuite sur l'oléoduc Tchad / Cameroun
en 2006, « Notre ville vit de la pêche et du tourisme. Si
d'autres incidents, cette fois plus importants se produisent, c'est l'avenir
économique de la ville qui est menacé » n'est que
révélatrice. A Pointe-Noire par exemple, on constate qu'il y a du
goudron sur la plage. Cette plage qui, autrefois était beaucoup
fréquentée, n'est devenue que lieu de simples promenades. Car les
gens évitent également les odeurs des hydrocarbures qui viennent
du large. Le constat est le même dans les autres pays. Au Gabon, les
plages du Cap Lopez pourtant réputées comme l'une des meilleures
en Afrique, ne sont pas épargnées par cette grogne.
Section 2 : L'impact sur le milieu forestier
La pollution pétrolière n'épargne pas les
forêts tropicales d'Afrique centrale (Paragraphe 1) et la
diversité biologique qu'elles contiennent (Paragraphe 2)
13 - entretien avec le directeur général du
tourisme du Congo le 15 juin 2007
Paragraphe 1 : Dégradation des
écosystèmes forestiers
La FAO définit la forêt tropicale comme
étant « l'écosystème où la densité
minimale du couvert forestier et/ou des bambous est de 10%, et qui ne fait pas
l'objet d'utilisation agricole ». Cette définition
s'écarte de celle adoptée par la Commission des
Communautés Européennes. En effet selon elle les forêts
tropicales sont « ....les écosystèmes forestiers
naturels et semi naturels tropicaux ou subtropicaux intacts (primaires) ou non
intacts (secondaires) qui se caractérisent par la présence
abondante d'arbres, sous des climats secs humides »14. Ces
forêts font l'objet d'une destruction accélérée due
à l'exploitation industriels, artisanale mais aussi de la pollution.
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