INTRODUCTION GENERALE
Sur une thématique telle que
pollution et protection de l'environnement en Afrique centrale, on ne pouvait
éviter de parler des multinationales pétrolières. Non par
ce que l'actualité s'y prête avec des prix du baril qui s'affolent
alimentant toutes sortes d'angoisses pour l'avenir, mais par ce que s'il est un
domaine de l'économie de l'Afrique centrale qui porte atteinte à
l'environnement, c'est bien celui de l'industrie pétrolière.
Le sujet est immense, on se limitera, dans le cadre de ce
travail, aux multinationales dites « majors »
(TotalFinaElf, Texaco, Exxon Mobil, Chevron, ...)1 dans le jargon
pétrolier. Et il ne sera point question de traiter le cas par cas, pays
par pays, entreprise par entreprise mais, de voir la situation d'une
façon globale.
D'abord situons l'Afrique centrale. Contrairement
à une idée fausse mais qui tend à s'enraciner, voulant
étendre l'Afrique centrale à tous les pays du bassin du Congo et
des grands lacs, l'Afrique centrale stricto sensu n'est composée que des
six Etats membres de la CEMAC que sont : le Cameroun, le Congo, le Gabon,
la Guinée Equatoriale, la RCA et le Tchad.
Géographiquement, l'Afrique centrale est
limitée au nord par la Libye, au sud par l'Angola et l'océan
Atlantique sur un littoral de 1789 km, le plateau continental d'une profondeur
de 200m a une superficie de 66500 km² et la zone économique
exclusive s'étend sur plus de 537900 km². A l'ouest l'Afrique
centrale est limitée par le Nigéria et le Niger, à l'est
par la RDC et le Soudan.
Sur le plan démographique, l'Afrique centrale
compte environ 32,1 millions d'habitants, en majorité jeune, repartis
sur environ 3 millions de km².
Sur le plan politique et économique enfin, les Etats de
l'Afrique centrale se regroupent au sein de deux institutions, la
Communauté Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique
Centrale (CEMAC) créée en 1994 sur les cendres de l'Union
Douanière et Economique de l'Afrique Centrale (UDEAC) et la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).
Cinq des six Etats de l'Afrique centrale sont
producteurs de pétrole notamment le Gabon, le Congo, le Cameroun, la
Guinée Equatoriale et le Tchad. Toutefois, certaines études
sembles prometteuse au nord de la RCA a révélé
l'Association des Conférences Episcopales de la Région de
l'Afrique Centrale (ACERAC) 2. C'est pour ainsi dire qu'à
court ou long terme, tous les pays de l'Afrique centrale pourront devenir
producteurs de pétrole.
Au Congo, quatrième producteur africain
avec une production journalière estimée, en 2006 à 250000
baril/jour, TotalFinaElf qui a hérité des actifs d'Elf dans les
Etats francophones est le principal opérateur, où Agip,
implantée depuis les années 60, occupe la deuxième place.
TotalFinaElf y opère principalement en association avec Chevron Texaco,
Energy Africa (Engen, Afrique du Sud) et SNPC (Société Nationale
des Pétrole du Congo), la société nationale Agip
opère également en association avec Chevron Texaco et SNPC.
1 - Bulletin annuel de statistiques 2005 de l'OPEP ; Society
of petroleum Engineers
2 - ACERAC, L'Eglise et la pauvreté en Afrique
centrale : le cas du pétrole
Si Shell, Exxon Mobil ou BP n'y ont que des
intérêts très limités, des sociétés
plus petites, souvent nord-américaines comme l'entreprenante
société Marathon (également très présente en
Guinée Equatoriale) ou Anadarko, ont récemment pris des
participations importantes dans l'offshore congolais. Depuis 1968, les
compagnies pétrolières travaillent sous le régime des
jointes venture. En 1994, une nouvelle loi a offert aux compagnies
étrangères la possibilité de passer des contrats de
partage de production et la plupart des opérateurs en ont
signé.
Cependant, le Congo ne dispose que d'une raffinerie sur les
côtes de Pointe Noire, détenue par la société Coraf
(Congolaise des raffineries).
Au Gabon, troisième producteur africain avec
325000 baril/jour en 2006, les deux principaux opérateurs restent Shell
et TotalFinaElf implantés depuis le début dans le pays. Mais,
plus encore qu'au Congo, les investissements d'exploration sont
dorénavant surtout le fait de petites compagnies privées comme
Amerada Hess, qui produit déjà, Pioneer Natural Ressources,
Vaalco Energy, Pan African Energy Corporation Ltd, Sasol Petroleum
International et Petro Energy Ressources Corporation. Agip, troisième
opérateur historique du Gabon, s'est associée à la
très active société nationale Petronas sur trois blocs
d'exploitation.
Le Gabon, comme le Congo, ne dispose que d'une seule
raffinerie, sur les côtes de Port Gentil détenue par la SOGARA
(Société Gabonaise de Raffinage).
En Guinée Equatoriale, deuxième
producteur africain avec 350000 barils/jour en 2006, la première
découverte et la première production d'huile a été
réalisée par la firme espagnole Cepsa en 1994. Ce premier champ
à être exploité (Alba), qui fournit des quantités
très modestes, environ 1 million de tonnes par an d'une huile
très légère appelée
« Condensat », est désormais la
propriété de Marathon Oil, en association avec de petites
compagnies indépendantes américaines (Noble Affiliate, Globex
International). Le champ le plus important, Zafiro, est opéré par
Exxon Mobil, avec Ocean Energy, une compagnie américaine
indépendante. Le troisième champ important, Ceiba, est
désormais exploité par Amerada Hess.
Le Cameroun, septième producteur africain avec
une production moyenne de 62000 baril/jour, a commencé son exploitation
en 1978. Elf était omniprésent et contrôlait jusqu'au
début des années 90 les 2/3 de la production
pétrolière du champ de Limbe. Les modestes réserves de
pétrole et de gaz naturel du Cameroun se repartissent dans trois
zones : la petite fraction du delta du Niger qui se situe en territoire
camerounais, région vieillissante, le bassin de Douala/Kribi sur la
côte, et le bassin de Lagoni dans le nord.
Le Cameroun ne dispose également que d'une seule
raffinerie sur les côtes de Douala.
Au Tchad, nouveau venu dans la scène
pétrolière de l'Afrique et du monde, l'exploitation a
commencé en 2003 dans la région du Logone oriental dans le champ
de Doba par le consortium Exxon Mobil, Chevron et Petronas. Prévue
à l'origine pour s'élever à 225000 barils/jour, la
production s'est en fait établie en moyenne en 2005 autour de 180000
baril/jour. Le pétrole produit à Doba est évacué
vers le terminal de Kribi par un oléoduc long de 1070 km. Globalement,
l'Afrique centrale a produit en 2006 1115000 barils/jour soit 406975000barils
pour toute l'année 2006. Malgré cette potentialité
énorme en produits pétroliers, l'Afrique centrale ne compte que
trois raffineries de pétrole. L'essentiel de la production étant
vendu brut. L'Afrique centrale est à 80% exportatrice nette de brut.
Riche en pétrole, essentiellement offshore,
l'Afrique centrale demeure également exposée aux menaces sur
l'environnement et les personnes que représente chacune des
étapes de cette industrie. En effet, l'exploitation offshore
obéit à plusieurs étapes.
Autrefois des plateformes fixes étaient
utilisées pour l'extraction du pétrole, mais comme on a
recherché le pétrole dans les eaux de plus en plus profondes (=
200 m) et de plus en plus au large des côtes, les installations de
productions flottantes sont devenues la solution la plus courante pour
exploitation offshore.
L'exploitation offshore commence
généralement par les études sismiques. Cela consiste
à générer des ondes sonores puissantes,
généralement d'une basse fréquence. Leur réflexion
depuis le fond de la mer et les couches souterraines fournit des données
sur le potentiel en pétrole et en gaz de la zone. Cependant, les impacts
écologiques des études sismiques sont généralement
mal compris. Il existe que peu d'informations. Il a été
révélé que des études sismiques peuvent avoir un
impact négatif sur les poissons. Les prises de poissons dans la zone
où une étude sismique a été conduite peuvent
être réduites temporairement de 40%. Les scientifiques de ce
domaines estiment que les impacts peuvent être plus profonds et à
plus long terme si les études sont menées pendant la migration ou
la reproduction des poissons.
Dès que les études sismiques
révèlent une zone prometteuse pour la découverte de
pétrole, le forage exploratoire commence. Les opérations de
forage introduisent du pétrole et une grande variété
d'autres composés chimiques complexes dans l'environnement à
travers les fluides et les déblais de forage. Les écoulements les
plus importants viennent des eaux de production. Les volumes varient
considérablement tout au long de la durée de la vie d'un
gisement. Les eaux de production sont constituées en majorité
d'eau de réservoir à pétrole, relativement chaude,
contenant du pétrole dissous et dispersé, de fortes
concentrations en sel, de métaux lourds, d'hydrocarbures aromatiques
polycycliques, pas d'oxygène et parfois des matériaux
radioactifs.
Comment alors gérer les déchets ainsi
produits ?
Quatre méthodes sont possibles pour se
débarrasser des déchets de production, le rejet par-dessus bord,
le transfert à terre, comme l'illustre l'image en annexe, la
réinjection dans la structure géologique ou le stockage dans le
coeur de la plateforme ou d'autres structures comme des cuves
spécialement construites dans les fonds marins. Le rejet à la mer
est la méthode la plus simple et la moins chère mais aussi,
malheureusement, la méthode la plus dangereuse pour l'environnement.
La bande côtière fortement peuplée
et lieu d'importantes activités économiques de l'Afrique centrale
est l'une des zones les plus menacées par la pollution des hydrocarbures
et par les torchères qui brulent des gaz à longueur de
journée.
Si le pétrole fait peser la menace d'une
marée noire et la diminution des possibilités de pêche et
des activités touristiques, les torchères des gaz font quant
à elles peser celle de la montée des eaux (augmentation du niveau
de la mer), de la déforestation et la disparition de la diversité
biologique. Sur la population cependant, les habitants de cette région
de l'Afrique paient un lourd tribut. Non seulement les revenus
pétroliers alimentent les conflits internes et contribuent à
l'achat d'armes et au maintien de certains régimes dits dictatoriaux
mais aussi son exploitation est source de beaucoup de maladies suite à
la pollution. Le cas notamment du Congo Brazzaville (guerre du 5 juin 1997) et
de la rébellion tchadienne aux alentours des champs pétroliers
de la région du Logone oriental en sont révélateurs.
Ceci a pour conséquence la paupérisation
des populations car en Afrique en général et l'Afrique centrale
en particulier, le pétrole appauvrit plus qu'il n'enrichit entrainant
l'abaissement des revenus agricoles, des revenus de pêche, mais aussi la
diminution du taux de scolarisation.... En outre l'exploitation du
pétrole est source de beaucoup de maladies, surtout respiratoires et
épidermiques. Ainsi ces populations devraient méditer sur cette
phrase très courante en Afrique « si tu trouves du
pétrole dans ton jardin, bouches le trou et n'en parles à
personne ». Dans cette logique, ces propos d'Ester PABOU MBAKI
arrivent à point nommé quand elle déclare
qu'«à Pointe-Noire, à la fois ville du pétrole et
capitale économique du Congo Brazzaville, la pollution
pétrolière est un vrai problème qui menace dangereusement
aussi bien l'environnement que la santé des populations
»3. Et au ministre congolais des hydrocarbures,
l'écrivain Jean Baptiste TATI LOUTARD de reconnaître
« qu'en dépit des flux financiers importants que
génère l'activité pétrolière, son expansion
à un impact, non seulement sur la nature mais aussi sur les populations
proches des sites d'exploitation de pétrole ». Au Gabon, les
habitants du champ de Gamba, au Tchad et Cameroun, les habitants du long de
l'Oléoduc transportant le pétrole du champ de Doba vers le port
de Kribi sont exposés à la pollution résultant des fuites
des hydrocarbures. D'où cette indignation de monsieur Grégoire
MBA MBA, maire de Kribi lors d'une fuite sur l'oléoduc en 2006
« Notre ville vit de la pêche et du tourisme. Si d'autres
incidents, cette fois plus importants se produisent, c'est l'avenir
économique de la ville qui est menacé ».
Face à cette situation et sous la pression
de l'opinion publique et des ONG favorisées par l'arrivée de
l'ère démocratique, les multinationales ont, à partir des
années 70, multiplié les codes de conduite, les chartes, les
labels sociaux et environnementaux. Ces codes sont pour la plupart
auto-imposés, rédigés par les entreprises
elles-mêmes et portent sur les normes sociales, environnementales voire
sur le respect des droits de l'homme en général. Les
« majors » avec en tête de liste TotalFinaElf se sont
dotés de codes de conduite. Ainsi, TotalFinaElf dans son code notamment
au point 10 préconise d'agir « en respectant les
environnements naturels et les cultures de tous les pays dans lesquels il est
implanté ». Toujours en vue de respecter les principes
environnementaux ils mettent également en place des installations de
traitement de déchets. C'est dans cette logique que le 23 octobre 2006,
en présence du ministre congolais des hydrocarbures, TotalFinaElf,
représenté par son directeur général monsieur Guy
Maurice, a officiellement inauguré son installation de traitement
biologique des boues de forage et autres résidus hydrocarburés
sur son site du terminal pétrolier de Djeno (Congo), pourtant total
opère au Congo depuis les années 60. Ces entreprises disposent
aujourd'hui de département entier consacré aux questions
environnementales.
En dehors de cet aspect
« réglementaire », les multinationales mènent
également d'autres opérations telles que la sensibilisation des
populations environnantes des lieux de leurs activités des dangers
résultants de ceux-ci. Ils assistent aussi les populations par des
actions multiforme en faveur de la lutte contre la pauvreté en
construisant les centres scolaires, les centres médicaux sociaux et en
assistant les malades par une aide diversifiée aux malades.
Cependant ces déclarations de principes que sont
les codes de conduite posent un problème de contrôle et de valeur
juridique. Constituent-ils un réel progrès dans la prise en
considération par les multinationales des normes environnementales ou
bien sont-ils qu'un « rideau de fumée destiné à
calmer et à rassurer l'opinion publique ? » Ainsi, pour
M. Aubin de la Messuzière, directeur d'Afrique du Nord et du
Moyen-Orient au ministère français des Affaires
étrangères : « les codes de conduite (....) ne
sont pas dénués d'une certaine hypocrisie. Ils répondent
au souci d'image... »4. L'ACERAC de renchérir en
affirmant que «les entreprises pétrolières violent les
engagements pris dans le domaine de la protection de
l'environnement..... »5.
3 - voir PABOU MBAKI Esther, Le Congo désarmé
face à la pollution pétrolière
4 - voir le Rapport d'informations sur le rôle des
compagnies pétrolières dans la politique
internationale et son impact social et environnemental
5 - ACERAC, Pétrole et pauvreté en Afrique
centrale : le cas du pétrole.
Toutefois, même si l'ampleur des problèmes
dépasse largement les solutions apportées, il faut tout de
même reconnaître que ces compagnies veulent un tant soit peu
protéger l'environnement. Mais malgré cette volonté,
l'exploitation pétrolière ne peut être faite sans
pollution. En outre cette volonté est limitée par des
considérations tant intrinsèques qu'extrinsèques. Les
considérations intrinsèques tiennent à la philosophie que
suivent ces compagnies. Il s'agit du profit notamment. Toute activité
commerciale vise tout d'abord le profit et la protection de l'environnement
étant déconnecté du reste des activités, il est
souvent difficile d'y faire attention et d'apporter les fonds énormes
nécessaires à ces opérations. A cela s'ajoute la difficile
remise en état des sites après l'exploitation. De ce fait,
réduire la pollution au point zéro devient alors une illusion
pour les multinationales pétrolières même si les codes de
conduite le prévoient expressément.
Le problème de la pollution se pose avec
acuité en Afrique centrale du fait d'un manque de volonté
politique. En effet, les autorités politiques d'Afrique centrale
brillent par un laxisme caractérisé quant à l'application
des normes environnementales en général et celles relatives
à l'industrie pétrolières en particulier.
En Afrique centrale il ne manque des normes en la
matière6. Car la plupart des pays de cette région sont
signataires des grandes conventions relatives à la protection de
l'environnement adoptées depuis les années 60 au niveau
international et régional. Ces Etats ont également
développé au niveau national un corpus juridique apte à
protéger l'environnement ; chacun de ces pays dispose d'un
Programme National pour l'Environnement (PNAE). Le Congo a adopté le
tien en 1992. Le problème qui se pose est au contraire celui de
l'application de ces normes. Les normes environnementales ne sont pratiquement
pas appliquées, surtout celles relatives à l'exploitation
pétrolière. Cela se justifie par le fait que l'économie de
l'Afrique centrale reste très dépendante de l'industrie
pétrolière.
Le pétrole domine les économies
nationales. Il représente plus de 67% du PIB au Congo, 73% au Gabon, 86%
en Guinée Equatoriale. Les recettes pétrolières
représentent, au Congo par exemple 80% des recettes
budgétaires7. Cette situation est pratiquement la même
pour tous les pays de la région, producteurs de pétrole sauf le
Cameroun où, compte tenu de la diminution et de l'absence de nouvelles
découvertes, il a été développé
l'agriculture et l'industrie agropastorale. En outre, ces majors souvent
impliqués dans la gestion de ces Etats et leur soutien aux
différents régimes dits dictatoriaux. Du fait de cette situation
la pollution due par l'industrie pétrolière devient un sujet
tabou. Dans les milieux politiques on n'ose pas en parler car le faire serait
risquer sa vie. Toutefois certaines têtes, dépasser par la
situation finissent par « s'éclater » en le
dénonçant ouvertement. C'est notamment le cas du
député de l'opposition tchadienne NGARLEJY YORONGAR devenu la
figure emblématique à cause surtout de ses dénonciations
faites contre le consortium en charge de la construction de l'oléoduc
Tchad - Cameroun.
6 - Voir Maurice KAMTO, Les conventions régionales sur
la conservation de la nature et des ressources naturelles en Afrique et leur
mise en oeuvre.
7 - Yates (2004)
Ce laxisme et ce caractère tabou du sujet de la
pollution pétrolière sont en outre favorisés par la
mauvaise perception des questions environnementales non seulement par les
autorités politiques elles-mêmes, mais aussi par l'opinion
publique et les quelques ONG qui existent. En effet, en Afrique centrale,
parler de la pollution de l'environnement est une abstraction ou même une
vue de l'esprit. Car dans cette région la dégradation de
l'environnement n'est pas encore très perceptible aux yeux du public,
sauf quelques esprits éveillés, malgré sa
dégradation accélérée. On note toutefois quelques
ONG internationales luttant pour la conservation de la nature présentes
en Afrique centrale dont le World Wildlife Fund (WWF), le Global Witness, le
Centre International pour la Promotion de la Création (CIPCRE),
l'Institut Africain de Développement Economique et Social
(INADES-Formation), etc.
Face à ce constat, doit-on décider du
départ des multinationales pétrolières ? Sans
embarras nous dirons non. Car « pour les Africains ce qui est pire
que d'avoir une multinationale (pétrolière) sur son territoire,
c'est de pas en avoir du tout ». Mais dans quelle mesure ces
dernières sont-elles respectueuses de l'environnement en Afrique
centrale ? La réponse à cette question nous amène,
avant d'exposer les mesures visant à limiter l'impact de l'exploitation
pétrolière sur l'environnement (Partie II), de
faire d'abord l'état des lieux de l'impact sur l'environnement
(Partie I).
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