1.6 Formats de
course:
Ces formats sont adaptés au niveau physique des
concurrents, à leur âge et à leur sexe.
1.6.1 Fonction du niveau physique des concurrents:
3 classes de parcours sont tracées:
- Classe E : parcours Elite.
- Classe L : parcours « non Elite »
long.
- Classe C : parcours « non Elite »
court.
Les orienteurs classés en
« E » sont référencés sur une
liste officielle, ils sont capables d'une haute performance tant sur le plan
mental que physique, ils peuvent ainsi anticiper et maintenir leur course
continue.
Les orienteurs classés en « L » ou
« C », ont un niveau (Masson, 1992)
caractérisé par:
- « un déséquilibre de
base » : correspondant à un défaut de
maîtrise technique et de condition physique, sans gestion d'allures
possibles : marche, course avec accélérations, arrêts,
décélérations...
- Ou « un déséquilibre
tactiques » : correspondant à une maîtrise des
bases techniques, et à un niveau de condition physique moyen, mais
où des problèmes tactiques persistent, sans aucune gestion
d'allures.
- Ou « un équilibre
compensatoire » : correspondant à une maîtrise
variable stratégique du potentiel physique et mental de l'orienteur.
Aussi, à chaque catégorie dépend un type
de parcours, parmi les quatre formats de course FFCO :
Dans les 4 tableaux ci après, on trouve l'âge, la
catégorie, son sigle correspondant, les temps de course (en
référence au temps idéal de course d'un Homme Senior
Elite, FFCO, 2006) l'indicatif de parcours fonction du sexe et la nomenclature
internationale correspondante.
« La longue distance» :
environ : 7 Km
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La « Moyenne distance » environ 5 Km
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La « Sprint » 3 Km
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Le « Relais » : variable de 2
à 9 km environ
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1.6.2 Qualités physiques essentielles
requises :
Des qualités adaptatives: La
topologie du terrain n'étant pas prévisible le coureur doit en
permanence adapter (Svensson, Svensson et al, 1989) :
o la longueur des foulées.
o la fréquence des foulées.
o le temps d'appui.
o la symétrie des bras.
o la montée de genou.
o le degré de flexion des jambes.
o l'inclinaison du buste, ....
Ces paramètres nécessitent une capacité
de coordination et de souplesse articulaires
« tronc/membres » pour franchir des d'obstacles
naturels: grimper sur un rocher, sauter un ruisseau, se dégager
rapidement d'un marécage, ou de ronces...
Des qualités
kinesthésiques : Les différences de nature du
sol (sablonneux, marécageux, boueux, sec,...) et les terrains
accidentés sollicitent en permanence les muscles de la cheville, et du
genou. La proprioception est à renforcer : pour le maintien de la
posture en course, ou pendant l'appui unipodal en franchissement d'obstacle...
(beaucoup d'orienteurs subissent des entorses de chevilles en
compétition, faute de renforcement musculaire proprioceptif).
Des qualités physiques
d'endurance :
Les temps de course durent de 12 à 135 minutes dans le
meilleur des cas, les qualités physiques d'endurance aérobie sont
donc nécessaires à renforcer.
Des qualités d'endurance de
force : décrites par Pradet (2003), comme
« les ressources physiques permettant l'expression d'une
motricité (développées à faibles charges),
longtemps». En effet, l'orienteur maintient jusqu'à 135
minutes des postures à faibles charges, en lecture de carte,
dont:
- une position de bras comprise entre 75 et 95°, pour
tenir la carte et la boussole (le brachial antérieur, le biceps/triceps,
le long supinateur, le rond pronateur...sont concernés et
entraînés en Préparation Physique Spécifique).
- une inclinaison de la tête comprise entre 10 et
30°, pendant les moments de lectures, mobilisant principalement les
muscles de la nuque (trapèze...), des bras (long supinateur, biceps,
...).
- et une inclinaison du buste comprise entre :
o 0 et 10° environ, pendant en montée.
o et entre 0 et -20° en descente.
Ces positions peuvent être maintenues jusqu'à 135
minutes (temps de course idéal en Relais, pour les
« HSeE »), voire plus pour les coureurs
« non-classés » (les erreurs techniques allongent la
durée de course).
Cette situation d'endurance de force en préparation
physique à renforcer les parties abdominales, dorso-lombaires,
quadricipitales et ischios-jambiers principalement.
La Capacité aérobie de
résistance : le besoin énergétique pour
un exercice physique prolongé, en CO est donc assuré par
l'oxydation aérobie jusqu'à une certaine charge de travail, ou
« les processus énergétiques
lactiques », interviennent quand l'orienteur est:
- sur un terrain à fort dénivelé,
boueux, sablonneux... : quand la vitesse est trop élevée,
alors la glycolyse anaérobie compense (Smekal, Duvillard et al 2003).
- en vitesse optimale (Peter Larsen et Karin Henricksson,
2001) .
Le taux de lactatémie maximal d'un orienteur,
mesurée en course peut s'élever à plus de
10mmolL-1 (Smekal, Duvillard et al, 2003). L'organisme donc
être entraîner (travail « anaérobie de
seuil » pour les courses « Sprints », (Tenu,
Müller, 1997), à développer des processus dits
« tampons » (qui doivent être développer en
période de Préparation Physique Auxiliaire et spécifique),
afin d'éliminer les lactates.
La connaissance de la vitesse individuelle à ce
seuil anaérobie, est évaluée en laboratoire :
o pour le diagnostic et l'utilisation optimale de la
capacité de résistance.
o pour estimer l'amélioration future de la production
énergétique aérobie.
o et prévenir l'influence de l'acidose sur des
processus cognitifs.
Cependant, aucun test de terrain spécifique et plus
réaliste que le test de laboratoire ne détermine le seuil
« aérobie/anaérobie » (Seiler et Roland,
1996).
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