UNIVERSITÉ CATHOLIQUE
DE LOUVAIN
Faculté de Philosophie et Lettres
Département d'Histoire de l'Art et
d'Archéologie
Le Forum de Trajan à Rome
Templum Divi Traiani
État de la question et tentative
d'interprétation
Claire RICHARD
I. Commentaires et analyse
Promoteur : Marco CAVALIERI Mémoire
présenté en vue de l'obtention du titre de licenciée en
Histoire de l'Art et Archéologie
Année académique 2004-2005- Session de
septembre
Je tiens à adresser mes
plus sincères remerciements :
-à Monsieur Marco
Cavalieri, mon directeur de mémoire, pour son aide précieuse, ses
conseils avisés, sa gentillesse et sa disponibilité ;
-à Messieurs Philippe
Bragard et Raymond Brulet pour avoir accepté d'assumer la tâche de
lecteur ;
-à ma soeur
Hélène, pour ses conseils, ses relectures et son aide tout au
long de la réalisation de ce travail ;
-à mes parents ainsi
qu'à Kevin pour leur présence affectueuse à mes
côtés ;
-à mes futurs
collègues pour leur soutien permanent et tout particulièrement
à Joëlle pour avoir consenti à relire cette
étude ;
-enfin, à toute personne
ayant contribué, de près ou de loin, à la
réalisation de ce mémoire.
INTRODUCTION
I.
MÉTHODOLOGIE, CHOIX DU SUJET ET OBJECTIFS
Au cours de ce travail, j'ai tenté de mettre en
application les méthodes qui m'ont été enseignées
durant mes quatre années d'études universitaires en Histoire de
l'Art et Archéologie. Pour reprendre les propos de M. CAVALIERI, la
méthodologie employée s'apparente à une véritable
« philosophie de la recherche ». Je suis donc
partie des données tant historiques, archéologiques que
littéraires qui constituent pour tout archéologue la base de
l'interprétation. Il était impératif de les communiquer
clairement à mes lecteurs. Dans un second temps, j'en suis
arrivée à émettre des hypothèses. J'insiste sur ce
terme car ma volonté ici n'est pas d'établir
catégoriquement un fait, mais de tenter de rechercher le pourquoi et le
comment par des comparaisons et confrontations. Ma démarche vise
à avancer divers arguments en faveur de telle ou telle proposition. Le
but conclusif est d'apporter un essai d'explication sans pour autant
prétendre que cette étude est exhaustive.
En septembre 2003, dans le cadre d'un premier entretien avec
mon promoteur, j'ai émis le souhait de réaliser un mémoire
sur une thématique architecturale de l'Antiquité romaine, mon
domaine de prédilection. M. CAVALIERI m'a alors proposé
d'étudier la fonctionnalité du Forum de Trajan à Rome.
Toutefois, mes premières recherches sur le sujet m'ont permis de
comprendre combien la tâche s'avérait complexe. En effet, j'ai pu
constater que les investigations archéologiques toutes récentes
sur le terrain avaient radicalement bouleversé la physionomie et la
planimétrie des lieux. Je me sentais donc incapable d'étudier la
fonctionnalité d'un site sur lequel planait une somme d'incertitudes. Au
jour d'aujourd'hui, les études sont plutôt au stade des
constatations et communiquent les données sans pour autant en
réaliser une analyse approfondie. C'est donc sur ce point que j'ai
fixé mon sujet. Le problème majeur porte sur la localisation du
Templum Divi Traiani et Plotinae attesté par les sources
littéraires et épigraphiques. Le premier chapitre est
destiné à retracer l'historique de cette problématique.
Les fouilles réalisées dans le cadre du Grand Jubilé de
l'année 2000 ont engendré une révision
planimétrique essentiellement des deux extrémités du
Forum. L'attribution de la zone médiane étant relativement
sûre, j'ai limité l'objet de mon étude à l'analyse
des secteurs méridional et septentrional. Ce sujet,
développé dans le second chapitre, constitue la pièce
maîtresse de ce mémoire. Je n'ai pu me référer
qu'aux propos de R. MENEGHINI, en charge des dernières fouilles, et
à ses toutes récentes hypothèses de reconstitution. Par
conséquent, l'analyse de la limite sise au nord, dont le plan reste
indéterminé, est à prendre avec toutes les
précautions de circonstance. Enfin, j'ai tenu dans le dernier chapitre
à aborder la problématique initiale qui m'avait été
proposée : la fonctionnalité du complexe. La récolte
de la littérature archéologique sur le Forum a également
porté mon attention sur deux émissions monétaires
traditionnellement attribuées au complexe. Au regard des nouvelles
données, leur attribution est aujourd'hui à revoir. À la
fin de l'analyse de chaque secteur, j'ai donc tenu à soumettre des
propositions quant à leur représentation.
Si au départ, il me paraissait difficile de trouver un
fil conducteur pour présenter clairement le sujet, l'élaboration
de ce travail s'est finalement portée sur une question :
« Qu'en est-il du Templum Divi
Traiani ?
Pouvons-nous le localiser au sein du Forum
Traiani
sur la base du nouveau
plan ? »
Mon objectif est ici de réaliser un état de la
question pour ensuite essayer d'avancer des hypothèses ou d'infirmer
certaines attributions. Toutefois, le sujet demeure très
compliqué, j'ai donc tenté de l'aborder et de le soumettre au
lecteur avec la plus gandre clarté possible. À cette fin, je
joins à la version texte une annexe illustrative pour guider la lecture
et surtout en promouvoir la compréhension. Il en va de même pour
les termes en gras qui sont destinés à suivre la progression de
mon discours.
Au terme de ce mémoire, vous pourrez constater combien
la bibliographie sur le Forum de Trajan ne manque pas. Le recensement des
informations destinées à la constitution du dossier heuristique
ne s'est donc pas avéré trop complexe. Cependant, comme je l'ai
déjà souligné, les toutes dernières
découvertes datent de l'extrême fin du XXème
siècle. Or, la majorité de la littérature
archéologique est antérieure au Jubilé. Dès lors,
sa validité est entachée. Aucune monographie post-jubilaire n'a
encore été réalisée sur le sujet à ma
connaissance. L'essentiel de ce travail repose, par conséquent, sur des
données communiquées par des articles (essentiellement ceux de R.
MENEGHINI et E. LA ROCCA responsables du projet). Toutefois, dans le cadre d'un
voyage à Rome en novembre 2003, j'ai eu l'occasion de contempler de
visu le site archéologique du Forum Traiani. Grâce
à l'intervention de mon directeur de mémoire, le Deutsches
Archäologisches Institut m'a également ouvert ses portes pour
me permettre d'accéder à sa bibliothèque. Ceci m'a permis
de compléter mon fichier de documentation en ayant sous la main les
revues et monographies qui ne sont malheureusement pas conservées en
Belgique. Tant pour le choix des illustrations que la récolte des
informations, je n'ai donc pas rencontré de contraintes majeures.
Internet abonde de sites en lien avec notre sujet. Ils ont cependant
été utilisés avec toutes les précautions de mise
pour ce type d'outil documentaire. Les sites des universités, des
musées de même que de numismatique ont dès lors
été privilégiés tout particulièrement pour
leur crédit photographique. Leur consultation visait à offrir au
lecteur un recueil d'illustrations en couleurs pour rendre cet exposé
plus limpide. Je tiens seulement à noter que les figures 49, 92 et 148
sont très schématiques, mais essentielles à la
clarté des explications. Aucun ouvrage n'offrait une reproduction de
l'agencement des marbres pour le site nouvellement reconstitué.
Dans sa seconde partie, ce chapitre introductif vise à
plonger le lecteur dans l'atmosphère de l'époque avant d'entrer
dans le vif du sujet. Pour ce faire, il reprend une brève biographie de
Trajan ainsi que le cadre générale du Forum.
J'espère sincèrement avoir pu tout mettre en
oeuvre pour promouvoir l'intelligibilité du sujet bien que j'admette que
la tâche reste compliquée pour celui qui n'est pas
imprégné en permanence de la civilisation romaine. Pour conclure,
je souhaite de tout coeur que ce mémoire suscite un intérêt
auprès du lecteur.
Dossier heuristique
Cf. note sur philosophie de la
recherche
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