Introduction
De nos jours, la petite et moyenne entreprise (PME) est
perçue comme un instrument de la croissance économique. Cette
position est due d'une part à la contribution appréciable de la
PME à la production de richesse et à la création
d'emplois, d'autre part à sa flexibilité d'adaptation aux
conditions de l'environnement des entreprises.
Cet environnement particulièrement marqué par la
mondialisation croissante des échanges et la globalisation de
l'économie qui supprime toutes les frontières physiques
grâce à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information
et de la communication (NTIC).
Dans un tel contexte, les PME Nigériennes, à
l'instar de leurs homologues du reste du monde, ne sont plus
protégées contre la concurrence extérieure et doivent,
pour soutenir cette dernière, être compétitives aussi bien
sur leurs propres marchés locaux (contre les exportations
étrangères) que sur les marchés d'exploitation à
l'échelle régionale et mondiale.
En un mot,les PME doivent améliorer leurs
compétitivités et surtout leurs performances si elles veulent
jouer un rôle significatif sur les marchés régionaux et
mondiaux tout en couvrant leurs marchés nationaux désormais
ouverts à la concurrence étrangère de tous bords.
Dans cette dynamique d'affrontement d'une compétition
accrue, la PME Nigérienne rencontre divers problèmes et
contraintes devant lesquels elle ne dispose toujours pas de moyens de
réaction rapide et adéquate. Elle doit donc
bénéficier de l'appui efficace des autorités nationales et
de la communauté internationale ainsi que des institutions de
développement économique et sociale. Mais le programme
d'ajustement structurel (PAS) institué par les institutions de Brettons
Wood au début des années 90, a contraint l'Etat du Niger à
se dégager de la sphère marchande en privatisant progressivement
les entreprises d'Etat et à encourager l'investissement privé.
Ce désengagement de la sphère marchande et le
recentrage du rôle de l'Etat sur un nombre restreint de secteurs
d'activités, placent le secteur privé au centre du
développement économique du Niger. C'est une option qui a
donné toutes les opportunités pour jouer un rôle de premier
plan, notamment dans les secteurs des productifs et commerciaux.
C'est ainsi qu'on note une émergence des petites et
moyennes entreprises (PME) qui jouent un rôle moteur dans
l'économie du Niger, car elles représentent une partie majeure du
secteur privé et sont source de création d'emplois.
Vu l'importance des PME dans le tissu économique du
pays, leur développement doit être une des préoccupations
essentielles des gestionnaires et des décideurs ; mais peut-on
parler du développement sans parler de performance ?
La mesure de la performance doit être une question
toujours d'actualité pour une équipe dirigeante. En effet,
comment évaluer la performance économique, sociale et /ou
technique d'une PME ? Dispose-t-on d'outils ou de méthodes pour
réaliser cette appréciation ?
Cette étude se propose de déterminer le niveau
de performance des PME Nigériennes, de dégager
éventuellement les causes du manque de performance et de proposer
des pistes de solutions adéquates.
Pour atteindre cet objectif notre démarche consistera
à collecter les données à partir d'une recherche
documentaire qui sera complétée par une série d'interviews
des différents acteurs opérant dans notre champ
d'étude.
Première Partie : Cadre théorique
La notion de la performance a fait l'objet de plusieurs
écrits. Cependant, elle se concentre généralement sur un
aspect de l'organisation, du système de production ou de sa
stratégie. En ce qui concerne les PME, il est essentiel pour les
dirigeants d'avoir une vue globale de leurs entreprises ou même de leurs
secteurs d'activité. En effet, les dirigeants se tournent de plus en
plus vers une évaluation multicritère de la performance touchant
aussi bien au social (performance humaine), au technique qu'à
l'économique.
Dans les chapitres et sections à venir, les
différentes idées concernant la performance des entreprises
seront présentées, cela permettra de retenir la méthode
à expérimenter pour le cas des PME Nigériennes.
Chapitre I : Revue de la littérature sur la
performance des PME
Ce chapitre présente les résultats des
différentes analyses sur le problème de la mesure de la
performance. Etant donné que les écrits abondent sur ce sujet, un
recensement des idées à été effectuée et,
après classement deux grandes idées ont été
dégagées, à savoir :
· la méthode financière (les mesures issues
de la recherche financière) ;
· la méthode moderne de Norton et Kaplan.
Le chapitre permettra d'une part de présenter les
idées retenues et d'autre part de faire une comparaison entre elles pour
pouvoir déterminer la méthode la plus appropriée pour la
mesure de performance des PME en tenant compte des spécificités
de l'environnement général de ces entreprises au Niger.
Section I : le modèle traditionnel (recherche
financière)
Dans toutes les économies des « pays en voie
de développement » particulièrement au Niger, les
petites et moyennes entreprises jouent un rôle capital car elles sont les
moteurs de l'activité commerciale formelle et de la création
d'emplois. C'est ainsi qu'au Niger dans la stratégie de réduction
de la pauvreté (SRP) élaborée par le cabinet du Premier
ministre en janvier 2002, il est prévu qu'au cours de la période
2001-2005, la croissance serait essentiellement tirée par le secteur
agro-pastoral et le secteur privé. On peut alors sans
exagération affirmer que les PME constituent un pilier de
l'économie de ces pays. C'est pourquoi il est nécessaire de tout
mettre en oeuvre pour pérenniser leur existence, mieux trouver les voies
et moyens pour leur éventuel développement. Ceci ne pourra se
faire que si elles arrivent à survivre à la concurrence qu'elles
subissent du fait de la mondialisation. Pour cela il faut que ces entreprises
soient performantes. Et la performance ne se limite pas à des
résultats financiers positifs (approche traditionnelle), car
l'entreprise est un agencement de plusieurs fonctions qui sont entre autres le
commercial, les ressources humaines, la production. C'est pourquoi il faut
trouver un modèle de mesure de performance des PME qui associe toutes
les fonctions de l'entreprise, en d'autres termes un modèle
multicritères.
1. Approche traditionnelle de la mesure de la
performance
Les entreprises utilisent depuis longtemps des indicateurs de
performance de nature généralement financière, tels que le
bénéfice net1(*), le bénéfice par action2(*), et le rendement sur le capital
investi3(*). Ainsi
l'approche traditionnelle s'inscrit dans le cadre de la finance
néoclassique, dont le but est d'élaborer des règles
d'allocation optimale des capitaux. La question de la mesure de la performance
de l'entreprise, si elle trouve une réponse théorique simple dans
le cadre de la théorie financière traditionnelle, devient
particulièrement complexe dès qu'on écarte les
hypothèses traditionnelles qui la sous-tendent, notamment celles
d'identité des objectifs des différents agents. La
multiplicité et la diversité des critères
d'évaluation utilisés par les entreprises et le rôle
marginal qu'occupent les critères issus de la théorie
financière traditionnelle laissent à penser que la question de la
mesure de la performance est loin d'avoir reçu une réponse
satisfaisante.
Or cette question, loin de se réduire à un
aspect technique, est fondamentale pour comprendre la formation même de
la valeur, en relation notamment avec les systèmes de gestion des
entreprises qui encadrent les processus de création et de
répartition de la valeur.
2. Les résultats issus de la recherche
financière
Les multiples études empiriques qui ont porté
sur la performance des entreprises, révèlent une pluralité
de critères qui supposent tous que la valeur boursière
représente fidèlement le problème de la mesure. Les
critères principaux peuvent être regroupés en deux
catégories. La première quantitative et prévisionnelle, la
seconde regroupe les mesures issues de la théorie du portefeuille, dont
l'utilisation se fait principalement ex post, dans l'objectif d'évaluer
la performance réalisée sur une période donnée.
a. Le Ratio de Tobin
Le ratio Q, proposé par Tobin en 1994, constitue dans
son principe une mesure de l'ensemble des rentes anticipées, sur un
horizon infini. Cette mesure se fait en rapportant la somme de valeur de
marché des titres détenus par les investisseurs financiers
(actionnaires et créanciers) au montant des capitaux financés, le
plus souvent évalué à partir des immobilisations.
Q de Tobin = Valeur de marché (capitaux propres4(*)+dettes
financières5(*)) /
Coût de remplacement des actifs
Un ratio Q supérieur à l'unité signifie
que la rentabilité de l'ensemble des actifs de l'entreprise et
anticipée par le marché, est plus élevée que le
coût moyen pondéré du capital. Ce ratio très proche
dans sa formulation des critères de la valeur nette et de l'indice de
profitabilité transposé à l'ensemble de l'entreprise a
fait l'objet d'un certain nombre de critiques, tenant en particulier à
la non considération des actifs immatériels dans
l'évaluation du coût de remplacement des actifs et à la
difficulté de mesurer ce coût. L'importance actuelle des actifs
immatériels conduit cependant à supposer que les performances
estimées à partir du Q de Tobin sont vraisemblablement
surévaluées, et peuvent fausser l'appréciation de la
performance de l'entreprise considérée.
Source: Chung K.H. et Pruitt S.W.(1994), A simple
Approximation of Tobin's q, financial management , vol.23,N°3
b. Le Ratio de Marris
Le ratio de Marris repose sur la même logique que le Q
de Tobin, mais ne retient que les capitaux directement investis par les
actionnaires. Il s'évalue en rapportant la capitalisation
boursière à la valeur comptable des capitaux propres.
Ratio de Marris = Capitalisation boursière6(*) / Valeur comptable des capitaux
propres
Source: Charreaux G. et Desbrières P. (1998),
Gouvernement des PME et création de valeur,Finance contrôle
stratégique.
c. Comparaison du ratio de Tobin et de Marris
Si dans le cadre des hypothèses de la théorie
financière néoclassique les deux critères convergent pour
identifier la création de valeur, le rejet de l'hypothèse
d'indépendance entre la valeur de l'entreprise et la structure de
financement peut induire une contradiction. Par ailleurs, le caractère
d'indice relatif de ces critères conduit à une
différentiation de la création de valeur.
Enfin, un certain nombre de caractéristiques communes
à ces deux mesures sont à souligner :
· premièrement, elles tiennent compte du risque
car, s'appuyant sur les valeurs de marché (si on suppose l'efficience du
marché financier), elles procèdent implicitement d'une
actualisation des flux qui est censée se faire aux taux de
rentabilité requis par les différentes catégories
d'investisseurs financiers, en fonction du risque encouru.
· Deuxièmement, elles ne se mesurent pas dans
l'absolu la valeur créée (ou plutôt le potentiel de
création de valeur) mais représente des indices relatifs de
création de valeur.
· Troisièmement, elles font implicitement
référence à une norme identique. Un ratio faisant
apparaître une création de valeur (valeur supérieure 1)
laisse supposer que la rentabilité anticipée est
supérieure à la rentabilité requise7(*) à l'équilibre par
les différents apporteurs de capitaux, évaluée par le
coût moyen pondéré.
Source: Charreaux G. et Desbrières P. (1998),
Gouvernement des PME et création de valeur, Finance contrôle
stratégique.
3. Pour une Nouvelle approche de la mesure de la
performance
Le cadre théorique de la mesure de performance de
l'entreprise évacue d'une part, l'aspect incitatif que joue la mesure de
performance choisie et d'autre part, tant pour des raisons idéologiques
qu'opérationnelles, réduit la mesure de la valeur
créée à la seule dimension actionnariale. Ces deux
simplifications semblent dommageables aussi bien dans la perspective
prescriptive qu'explicative des pratiques des entreprises. Sur le premier
point, il importe de noter que la construction d'outils de gestion ne fasse pas
abstraction des effets pervers qu'ils peuvent induire.
Quant au second, il nous paraît essentiel de mieux
comprendre pourquoi les critères issus de la théorie
financière traditionnelle semblent relativement peu utilisés. On
ne peut se satisfaire, en raison de l'ancienneté de ces critères
qui, pour certains, ont été proposés il y a plusieurs
décennies, des explications fondées sur l'ignorance ou la
résistance au changement. Deux dimensions de la problématique
traditionnelle nous semblent particulièrement critiquables :
l'ignorance du rôle incitatif des mesures et leur critère
réducteur, limité à la seule relation
actionnaires /dirigeants.
Source: Bergeron, H., (1998) ;''les tableaux de
bord pour rendre compte de la performance : typologie et
déterminants'', actes du XIX congrès de l'AFC, Nantes, volume
II
Section II : le modèle de Kaplan et Norton
En 1992, Robert Kaplan et David
Norton publient un article intitulé
« The balanced scorecard - Measures that drive performance8(*) ».La méthode de
mesure de performance qu'ils proposent à beaucoup retenu l'attention.
Selon eux la performance financière de l'entreprise est essentielle pour
son succès .Cependant, une approche purement financière
présente deux inconvénients :
· Elle est historique, tandis qu'elle nous indique ce qui
est arrivé à l'organisation, elle peut ne pas nous indiquer ce
qui est se produit actuellement.
· Elle est commune pour les cours en bourse courants
d'une entreprise pour dépenser les cours en bourse de ses actifs. Le
ratio Q de Tobin mesure le ratio de la valeur des biens sociaux à ces
cours en bourse. La valeur excessive résulte des immobilisations
incorporelles.
Les travaux de Kaplan et Norton, comme ceux de biens d'autres
auteurs, relèvent l'importance de relier les objectifs et les
stratégies de l'entreprise aux indicateurs de performance. Cela semble
une condition sine qua non à l'efficacité de cet outil
de mesure de performance. Cependant les arguments avancés sont pour la
plupart du temps intuitifs. C'est pourquoi quatre perspectives sont
proposées par le ``balanced scorecard'', à savoir :
Perspective Financière :
Kaplan et Norton ne négligent pas le besoin traditionnel des
données financières ; car elles demeurent la base de la
performance des entreprises.
Mais le point est que l'emphase courante sur les questions
financières mène à une situation non
équilibrée en ce qui concerne d'autres perspectives. Il y a peut
être un besoin de comprendre des données relatives
financières additionnelles, telle l'évaluation des risques et les
données des coûts et rendements, dans cette catégorie.
Perspective client : La
philosophie récente de management a montré un
intérêt particulier pour la satisfaction de la clientèle,
car elle a fini par trouver que de la clientèle dépend la
santé financière de l'entreprise. Si les clients ne sont pas
satisfaits, ils trouveront par la suite d'autres fournisseurs qui satisferont
leurs besoins, cela va porter un coup dur au chiffre d'affaire. La mesure de
performance pauvre de cette perspective constitue ainsi un principal indicateur
du futur déclin, même si l'image financière courante peut
sembler (toujours) bonne.
Perspective de processus interne :
Cette perspective se rapporte à des processus internes
d'entreprise. Les mesures basées sur cette perspective montreront aux
dirigeants à quel point leurs entreprises marchent, et si ses produits
et services répondent aux exigences des clients. Cette mesure doit
être soigneusement conçue par ceux qui connaissent ces processus.
Perspective d'étude et
d'évolution : Cette perspective comprend la formation
du personnel et les attitudes culturelles de corporation liées à
l'individu-amélioration individuelle et de corporation. Dans une
organisation de travailleurs intellectuels, les hommes sont la ressource
principale. Dans le climat courant du changement technologique, il devient
nécessaire que les travailleurs apprennent sans interruption.
Le modèle de Kaplan et Norton permet de regrouper
l'ensemble des indicateurs de performance que pourrait avoir une entreprise en
quatre grandes classes.
Ces classes constituent l'essentiel des dimensions sur
lesquelles il faut travailler pour réaliser une performance
exceptionnelle du point de vue des clients et des actionnaires. Les dimensions
sont construites sur la base de la vision et de la stratégie de
l'entreprise et ne sont pas indépendantes les unes des autres. Ainsi, il
faut construire des indicateurs de performance sur chacun des
éléments des perspectives d'étude et évolution,
financière, client, processus internes.
Source: www.12manage.com
Chapitre II : Modèle de mesure à
utiliser et Description des variables
Ce chapitre comporte deux sections qui vont traiter du
modèle de mesure à appliquer aux entreprises nigériennes
et à la description des différentes variables de mesures qui
seront utilisées.
Section I : modèle de mesure a utiliser
Le modèle qui sera adopté est celui de Kaplan et
Norton car d'une part il permet une étude de performance de toutes les
fonctions de l'entreprise contrairement à la méthode
traditionnelle qui prend en compte uniquement la fonction financière de
l'entreprise. D'autre part le modèle proposé par Kaplan et Norton
permet d'intégrer la stratégie de l'entreprise, de l'utiliser
comme support lors de la définition des indicateurs de mesure. Dans
l'adaptation de cette méthode au niveau des Petites et Moyennes
Entreprises Nigériennes (PME) nous avons retenu quatre (4) variables qui
rejoignent approximativement les différentes fonctions de l'entreprise,
chacune de ces variables est mesurable grâce à des indicateurs de
mesure qui ont aussi été choisis en fonction des variables d'une
part et de ce qui devrait être la stratégie de l'entreprise
d'autre part. Ces quatre variables qui seront mesurées lors de
l'enquête sont alors :
· La variable financière qui demeure malgré
les critiques la plus importante ;
· La variable commerciale, de laquelle dépendent
directement certains éléments de la variable
financière ;
· La variable du management interne ;
· La variable de l'innovation.
Ces variables sont accompagné d'éléments
de mesure (indicateurs) comme cela a été dit plus haut.
Section II : Description des variables
Les variables retenues sont dans leur
intégralité liées aux fonctions de l'entreprise qui
doivent être prises en compte pour la détermination de la
performance. Pour la mesure de ces variables, il est impératif de
choisir des indicateurs susceptibles de donner des valeurs appréciables.
1. Variable Financière
Bien que la méthode financière de mesure de la
performance soit critiquée du fait qu'elle ne prend pas en compte les
autres fonctions de l'entreprise, elle demeure un des éléments
importants dans la mesure. C'est ce qui explique le choix de cette variable qui
peut être mesurée à partir des indicateurs
suivants :
· Le bénéfice net dont la variation
positive sur des années successives peut expliquer une bonne performance
financière.
· Le bénéfice par action qui permet
d'apprécier la performance des entreprises du point de vue des
actionnaires.
1.1. Le bénéfice net
Le bénéfice net permet une bonne
appréciation de la santé financière de l'entreprise, voila
pourquoi il représente un élément important dans la mesure
de la performance financière.
1.2. Le bénéfice par action
Le bénéfice par action traduit l'enrichissement
théorique d'un actionnaire détenant une action au cours d'un
exercice. Le
bénéfice
net est en effet la part revenant aux actionnaires de la richesse
créée par l'entreprise pendant ce même exercice.
Trop souvent, le BPA est considéré comme le
critère financier le plus important, mais sa progression n'est pas
toujours synonyme de création de
valeur,
tout comme l'inverse son recul de destruction de
valeur.
Bénéfice Par Actions= bénéfice
net/nombre d'actions
2. Variable commerciale
La fonction commerciale est l'un des piliers de l'entreprise
car elle est en relation permanente avec les clients et les résultats
qui émanent des services de vente ont une incidence importante sur les
résultats financiers notamment le chiffre d'affaire (CA= Quantité
Vendue * Prix Unitaire de Vente). C'est pourquoi il est nécessaire
d'incorporer cette fonction dans la mesure de la performance de l'entreprise en
mesurant, l'accroissement des ventes, et vérifiant l'existence des
systèmes de mesure de satisfaction des clients. De même, un
accroissement substantiel des ventes peut expliquer la dynamique commerciale de
l'entreprise.
2.1. L'accroissement des ventes par année
Cet indicateur a été intégré
à la variable commerciale, car les ventes sont très importantes
pour une entreprise. L'enregistrement d'accroissement des ventes sur des
années successives dénote une bonne performance des services de
vente. L'incidence directe de cet accroissement est l'augmentation du chiffre
d'affaire, et éventuellement de la part de marché.
2.2. La satisfaction de
la clientèle
Les entreprises soucieuses d'améliorer la vente de
leurs produits doivent mettre en place un système de mesure de la
satisfaction des clients dans le but d'améliorer les services ou
produits qui leur sont proposés. Cela permettra:
1. de mettre sur le marché des produits qui
répondent aux besoins exprimés ou potentiels des
clients ;
2. de fidéliser les clients, et d'acquérir de
nouveaux clients ;
3. d'accroître le niveau des ventes.
3. Variable management interne
Le management interne est un élément qui doit
être pris en compte lors de la mesure de la performance de l'entreprise.
A ce niveau, il est question de mesurer la performance du type de management.
Pour cela il faudrait approcher les principaux concernés qui sont les
hommes et les femmes qui travaillent dans ces entreprises et qui subissent le
management mis en place. Pour cela,trois indicateurs ont été
identifiés :
· La Communication interne ;
· La prise en compte des suggestions des
employés ;
· La formation continue.
3.1. La communication interne
Cet indicateur permet de mesurer auprès des
employés des PME, l'efficacité de la communication d'une part
entre les différentes directions de l'entreprise et d'autre part
à l'intérieur de chaque direction. La communication,ne l'oublions
pas,est la base de toute interaction entre personnes, d'elle dépend la
qualité des relations entre directions exerçant ensemble pour
atteindre les objectifs de l'entreprise.
3.2. La prise en compte des suggestions des employés
Les suggestions des employés sont très
importantes dans une entreprise, car les ils sont les acteurs principaux d'une
entreprise étant en contact permanent avec les clients, les fournisseurs
et l'environnement de travail.
De ce fait les suggestions provenant des employés sont
à prendre en compte lors de l'élaboration des stratégies
de l'entreprise, pour éviter de faire des choix stratégiques qui
ne sont pas en adéquation avec la réalité de
l'entreprise.
3.3. Formation continue
Dans un monde où la technologie avance de façon
exponentielle, les PME doivent élaborer un programme de formation
continue pour leurs employés. Cela leur permettra d'être au
même diapason que les entreprises concurrentes et d'améliorer
leurs performances.
4. Variable innovation
Cette variable va permettre d'évaluer la performance
des PME en matière d'innovation. En tenant compte du fait que chaque
produit a un cycle de vie, alors l'entreprise doit innover en apportant une
amélioration dans un intervalle de temps régulier, au produit (ou
service) ou lancer sur le marché de nouveaux produits (ou services) de
façon à toujours offrir aux clients des produits nouveaux et
ainsi maintenir le rythme des ventes, voire l'améliorer.
4.1. La prise en compte de la qualité
Le souci de chaque entreprise est de satisfaire les besoins
exprimés ou potentiels des utilisateurs qui sont usagers des biens et
services, car cela leur permettrait de conquérir une part de
marché et à fidéliser la clientèle.
4.2. l'Investissement en innovation
L'investissement en innovation est un très bon
indicateur en terme de mesure de performance car permettant de mesurer
l'importance accordée par les entreprises à l'innovation.
Deuxième partie : Collecte, analyse et
interprétation des données
Après le choix du modèle de mesure et la
description des variables, cette partie va permettre une application du
modèle de mesure de performance grâce à une enquête
qui a été menée auprès des PME. Les
résultats obtenus à la fin de l'enquête permettront de
trouver une réponse plausible à la question de recherche.
Chapitre I: collecte et analyse des données
Il s'agit ici de rassembler toutes les données
susceptibles d'aider dans la recherche des réponses au problème
de recherche et cela à travers une enquête. Etant donné
qu'il est très difficile que l'enquête puisse toucher toutes les
PME, il est impératif de procéder à un
échantillonnage afin d'en dégager un assez représentatif.
Ainsi la méthode d'enquête retenue s'appliquera à cet
échantillon « représentatif » et les
informations qui sortiront de l'enquête pourraient être
généralisées.
Aussi ce chapitre fera une analyse de tous les indicateurs de
chaque variable, cela permet de faire ressortir les informations recueillies
lors de l'enquête. Dans le chapitre qui va suivre,
l'interprétation de tous les résultats est faite afin de pouvoir
tirer les conclusions qui s'imposent.
Section I : collecte des données
Cette section fait une présentation de la population
concernée par l'enquête, l'échantillon qui est
enquêté et la méthode d'enquête qui sera
utilisée.
1. Définition de la population mère
La population mère est constituée de toutes les
PME Nigériennes enregistrées à la chambre de commerce,
d'agriculture, d'industrie et d'artisanat du Niger (C.C.A.I.A.N). C'est ainsi
qu'on dénombre deux mille deux cent soixante quatre (2264) entreprises
réparties sur le territoire national, de forme juridique, allant de la
SA9(*), à
l'entreprise individuelle, à la SARL10(*), au groupement d'intérêt
économique.
2. Définition de l'échantillon
L'échantillon est un sous-ensemble de la population
mère choisi pour l'étude, il doit être représentatif
et peut être constitué à l'aide d'une variété
de techniques ou de procédures. En ce qui concerne cette étude,
l'échantillon est constitué de cinq (5) entreprises
implantées dans la communauté urbaine de Niamey. Ces entreprises
vont être choisies au hasard.
3. Présentation de la méthode
d'enquête: le questionnaire
Le questionnaire de sondage est un instrument de mise en forme
de l'information fondé sur une collecte de réponses à un
ensemble de questions posées généralement à un
échantillon représentatif d'une population. Il a la
capacité de toucher un très large spectre d'objets : les
opinions, les attitudes, les motivations etc. Ainsi son objectif principal est
de dresser le portrait d'une réalité à un moment
précis du temps.
Section II : Analyse des indicateurs de la variable
financière
L'étude de cette variable doit permettre de mesurer la
performance financière des PME Nigériennes grâce à
la mesure d'indicateurs qui sont : le bénéfice net, le
bénéfice par action.
1. Bénéfice net
Le Bénéfice net dégagé par les PME
représente un indicateur privilégié pour la mesure de la
performance financière, mais force est de constater que ces entreprises
sont très réticentes quant à la diffusion de ce type
d'informations. Sur les cinq PME enquêtées une seule a bien voulu
communiquer cette information. Le tableau ci-dessous récapitule le
bénéfice net de cette entreprise sur trois ans.
Tableau1: tableau de variation du
bénéfice net sur 3 ans
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
Bénéfice net ou perte nette (en FCFA)
|
1.024.865.475
|
-737.583.007
|
-95.470.285
|
Source: service comptabilité Niger Poste SA
Il ressort de ce tableau que le bénéfice de
cette entreprise enregistre une baisse spectaculaire de 71,96% en 2004 par
rapport à 2003, en 2005 malgré qu'il reste négatif il
enregistre une croissance de 87,05% par rapport à 2004.
Cette information ne permet pas de mesurer cet indicateur,
elle est donnée à titre illustratif.
2. Le bénéfice par action
Cet indicateur permet d'évaluer la performance
financière des entreprises du point de vue des actionnaires. Au cours de
l'enquête, aucune entreprise n'a donné des informations concernant
le nombre d'actions, le nombre d'actionnaires et le bénéfice par
action. Il est donc impossible de mesurer cet indicateur.
Section III : Analyse des indicateurs de la variable
Commerciale
L'étude de cette variable permettra de mesurer la
performance commerciale de la PME Nigérienne à travers deux
indicateurs qui sont : l'accroissement des ventes par année et la
satisfaction de la clientèle.
1. Accroissement des ventes par année
Cet indicateur permettra de mesurer la performance commerciale
à travers l'accroissement (positif ou négatif) du chiffre
d'affaire sur trois ans (2003 ; 2004 ; 2005). Lors de l'enquête
seules deux entreprises sur cinq ont donné les informations concernant
cet indicateur. Les informations ainsi recueillies ne permettent pas de
généraliser les résultats à l'ensemble de la
population mère. Mais ces informations sont présentées
dans le tableau ci dessous à titre illustratif.
Tableau2: tableau récapitulatif des CA sur 3
ans
|
2003
|
2004
|
2005
|
SAHEL COM.SA
|
4 042 000 000FCFA
|
4 264 000 000FCFA
|
Pas communiqué
|
Niger Poste SA
|
1 298 730 227FCFA
|
1 330 460 647FCFA
|
1 384 696 307FCFA
|
Source: services comptables Sahel Com SA et Niger Poste
SA
Le tableau fait ressortir que pour l'entreprise Sahel Com.SA,
il ya une variation positive du chiffre d'affaire de 5,49% en 2004 par rapport
au chiffre d'affaire réalisé en 2003, soit un accroissement de
deux cent vingt deux millions de francs CFA (222 000 000FCFA) .
En ce qui concerne l'entreprise Niger Poste.SA il on peut
observer :
Ø en 2004, Une variation de trente un millions sept
cent trente mille quatre cent vingt francs CFA (31 730 420 CFA) soit
une variation positive de 2,44% par rapport au chiffre d'affaire de
l'année 2003.
Ø en 2005, une variation de cinquante quatre millions
deux cent trente cinq mille six cent soixante francs CFA (54 235 660
CFA) soit une variation positive de 4,07% par rapport au chiffre d'affaire de
l'année 2004
Tableau3: tableau de variation du chiffre d'affaire
|
2003-2004
|
2004-2005
|
SAHEL COM SA
|
222 000 000 CFA
|
Pas communiqué
|
Niger Poste SA
|
31 730 420 CFA
|
54 235 660 CFA
|
Source: services comptables Sahel Com SA et Niger Poste
SA
Graphique N°1: représentation du CA par
PME sur 3 ans
Source:services commercial Sahel Com SA et Niger Poste
Sa
Tableau4: tableau de variation du chiffre d'affaire
en pourcentage
|
2003-2004
|
2004-2005
|
SAHEL COM SA
|
5.49%
|
Pas communiqué
|
Niger Poste SA
|
2.44%
|
4.07%
|
Source: services commercial Sahel Com SA et Niger Poste
SA
Graphique n°2: variation en pourcentage du
CA
Source:services commercial Sahel Com SA et Niger Poste
SA
2. La satisfaction de la clientèle
La fidélisation des clients est une question importante
pour toutes les entreprises enquêtées (100% ont répondu oui
à la question), bien que 80% de ces entreprises évoluent en
milieu concurrentiel, seul 20% affirment posséder un programme de
fidélisation de leurs clientèles.
Section IV : Analyse des indicateurs de la variable
Management interne
L'utilisation de cette variable a pour objectif principal de
mesurer les performances managériales des PME. Pour cela trois
indicateurs ont été retenus, à savoir : la
communication interne, la prise en compte des suggestions des employés,
et la formation continue. Après administration du questionnaire
d'enquête les résultats suivants ont été obtenus.
1. Communication interne
Les résultats obtenus lors de la mesure de cet
indicateur montre que 40% des gestionnaires enquêtés trouvent que
la qualité de la communication est moyenne au sein de leurs entreprises,
40% pensent qu'elle est bonne et 20% pensent qu'elle est très bonne.
L'histogramme ci-dessous donne une vue d'ensemble des résultats de la
mesure de cet indicateur.
Graphique n°3: représentation de
l'état de la communication interne des PME
Source: employés des PME enquêtées
2. La prise en compte des suggestions des
employés
Les résultats qui ressortent de la mesure de cet
indicateur montrent que 100% des gestionnaires pensent que les suggestions des
employés doivent être prises en compte pour l'amélioration
de la qualité du travail. Mais 40% de ces gestionnaires pensent qu'il
faut juste noter ces suggestions et 60% qui pensent que ces suggestions sont
importantes.
Tableau5: tableau de fréquence de
l'état de la communication interne
|
Fréquence
|
Fréquence relative
|
Sans importance
|
0
|
0
|
A Noter
|
2
|
0,4
|
Importante
|
3
|
0,6
|
T.Importante
|
0
|
0
|
TOTAL
|
5
|
1
|
Source: enquête par questionnaire
3. La formation continue
Il ressort de l'enquête que 100% des PME
enquêtées affirment avoir un programme de formation ou de
recyclage de leurs employés. C'est ainsi que 40% des entreprises
enquêtées déclarent former ou recycler 1 à 5
employés par an ; 20% déclarent former ou recycler 6
à 10 employés par an et 40% déclarent former ou recycler
plus de 10 employés par an.
Graghique n°4: nombre d'employés
formés par an et par PME
Source:direction des ressources humaines des entreprises
enquêtéesSection V : Analyse des indicateurs de la variable
innovation
L'utilisation de cette variable permet d'évaluer la
performance des PME en matière d'innovation. Pour atteindre cet objectif
deux (2) indicateurs de mesure sont retenus à savoir: la prise en compte
de la qualité et l'investissement en matière d'innovation.
1. La prise en compte de la qualité
La mesure de cet indicateur montre que 100% des PME
enquêtées déclarent que la qualité est une
priorité pour elles, mais seul 40% de ces PME disposent d'un service
dédié exclusivement à la qualité et plus de la
moitié (60%) ne dispose d'aucune structure pouvant traiter de la
qualité.
2. L'investissement en innovation
En ce qui concerne l'innovation, 40% des gestionnaires
pensent que leurs entreprises sont innovantes contre 60% qui pensent qu'elles
ne le sont pas. Pour la réalisation d'investissement, seul 20% des
entreprises enquêtées déclarent avoir investi en innovation
ces trois dernières années.
Chapitre III: interprétations des
résultats
Ce chapitre interprétation des résultats, permet
de tirer les conclusions des résultats de l'analyse des divers
indicateurs de chaque variable. Ainsi il sera possible d'affirmer ou d'infirmer
la performance de chaque variable.
Section I: la performance financière
La performance financière des PME Nigériennes
n'a pas pu être évaluée du fait du manque d'informations
sur les indicateurs de mesure de cette variable (à savoir le
bénéfice net et le bénéfice par action). Cependant
une seule entreprise a communiqué ces informations ; mais les
informations recueillies au niveau de cette entreprise ne permettent pas
d'évaluer la performance financière de l'échantillon
d'abord puis de généraliser à la population mère.
Il est possible mais pas évident que les informations fournies par cette
entreprise soient similaires à d'autres entreprises.
Selon les informations communiquées, il est aisé
de constater que l'entreprise Niger Poste. SA est en baisse de performance
financière car en 2003 le bénéfice net était
positif (1 024 865 475 FCFA) et pour les deux années qui
ont suivi il a été négatif (-737 583 007 en 2004
et -95 470 285 en 2005).
Section II: la performance commerciale
En ce qui concerne la performance commerciale des PME seules
deux entreprises ont communiqué les informations ayant trait à
cette variable. L'observation de la variation du chiffre d'affaire montre des
tendances positives avec des taux d'accroissement allant de 2,44% à
5,49%.Aussi 100% des entreprises estiment que la fidélisation de leur
clientèle est importante, mais ce qui est paradoxale c'est que seul 20%
d'entre elles disposent d'un programme de fidélisation de la
clientèle.
La performance commerciale de ces entreprises est acceptable
au regard des taux de croissance du chiffre d'affaire, mais des efforts restent
à faire en ce qui concerne la fidélisation de la
clientèle. En considérant le fait que seules deux entreprises ont
communiqué ces informations et qu'elles représentent moins de la
moitié de l'échantillon, il est difficile de
généraliser ces résultats à la population
mère.
Section III: la performance en management interne
La performance managériale est d'une importance
capitale dans la mesure de performance des PME, car elle permet de recueillir
l'avis du personnel des entreprises sur leurs conditions de travail. Aussi
permet-elle d'avoir une vue sur la gestion de la compétence des
employés.
L'indicateur ``communication interne'', montre que 40% des
employés des entreprises enquêtées qualifie la
Qualité de la communication au sein de l'entreprise de moyenne ;
40% la qualifient de bonne et 10% la qualifient de très bonne.
L'indicateur ``prise en compte des suggestions'' montre que
100% des gestionnaires affirment prendre en compte les suggestions des
employés pour l'amélioration de la qualité et des
conditions de travail, ainsi 40% estiment que les suggestions sont à
noter et 60% pensent qu'elles sont importantes donc seul les 60% prennent
réellement les suggestions en compte.
L'indicateur ``formation continue'' ; toutes les
entreprises affirment avoir un programme de formation ou de recyclage de leurs
employés, c'est ainsi que 40% déclarent former 1 à 5
employés par an ;20% déclarent en former 6 à 10 par
an et 20% déclarent en former plus de 10 employés.
Au vu de ces résultats on peut conclure que la
performance managériale des PME Nigériennes est satisfaisante
même si des progrès restent à accomplir notamment dans la
formation des employés dans le domaine des nouvelles technologies de
l'information et de la communication.
Section IV: la performance en Innovation
L'innovation, dans cette ère de mondialisation et de
concurrence doit être une priorité pour les gestionnaires pour que
leurs entreprises soient performantes et puissent être
compétitives. C'est ainsi que 100% des gestionnaires interviewés
affirment que l'innovation est une priorité pour eux et 40% pensent que
leurs entreprises sont réellement performantes,alors que seul 20% des
PME enquêtées déclarent avoir investi en innovation ces
trois dernières années. La structure organisationnelle de ces
entreprises montre que 40% disposent d'un service qualité.
Des efforts doivent être accomplis pour améliorer
la performance en innovation car le résultats obtenus ne sont
guère encourageants, pour ce faire les PME doivent accroître leurs
investissements en matière d'innovation et mettre en place des services
qualité.
Les résultats obtenus après mesure de tous les
indicateurs, ont permis de dégager les différentes performances
des variables retenues sauf pour les variables commerciale et financière
qui pour un manque d'informations n'ont pas été
évaluée. Après interprétation, seule la variable
management interne donne un résultat satisfaisant malgré quelques
points que les entreprises se doivent d'améliorer. Cela permet
d'affirmer que La performance des PME Nigériennes est faible et il est
impératif pour elles de l'améliorer afin de relever les
défis de la concurrence provoquée par la mondialisation.
Conclusion
La performance des PME, vu leur importance dans le tissu
économique national, doit retenir l'attention des décideurs
pour pouvoir pérenniser leur existence et cela en les dotant de moyens
pour résister aux contraintes multiples que leur impose la
mondialisation.
C'est pourquoi nous avons décidé d'essayer de
faire un diagnostic de la performance de nos PME en commençant par
chercher, s'il existe, des méthodes d'évaluations
proposées par d'autres chercheurs. Parmi la multitude de méthodes
trouvées, deux ont retenu l'attention à savoir la méthode
traditionnelle avec les ratios de Tobin et de Marris et la méthode
proposée par Kaplan et Norton.
Quatre variables ont été retenues et leurs
mesures a été effectuée à l'aide d'indicateurs.
Après collecte, analyse et interprétation des données, il
résulte que seule la variable management interne fait ressortir des
résultats satisfaisants, cela permet de conclure que les PME
Nigériennes souffrent d'un manque de performance auquel il faut
remédier.
Cette insuffisance de performance résulte d'un manque
d'investissement pour l'acquisition de nouvelles technologies de production,
d'un manque de formation des employés aux nouvelles technologies de
l'information de la communication et aussi à la
« négligence » de la qualité.
Pour palier à toutes ces insuffisances, les PME
Nigériennes doivent trouver des sources de financement susceptibles de
leur permettre d'acquérir les nouvelles technologies, elles doivent
aussi développer des programmes de formation et de recyclage cyclique
de leurs employés pour ne pas être en marge de l'évolution
technologique. Aussi les PME doivent se donner les moyens de pouvoir
contrôler la qualité des produits ou services qu'elles proposent
en mettant en place des services qualité. /.
Bibliographie
Chung K.H. et Pruitt S.W.(1994): A simple
Approximation of Tobin's q, financial management , vol.23,N°3
Charreaux G. et Desbrières P. (1998),
Gouvernement des PME et création de valeur, Finance contrôle
stratégique.
Bergeron, H., (1998):''les tableaux de bord
pour rendre compte de la performance : typologie et déterminants'',
actes du XIX congrès de l'AFC, Nantes, volume II
Cabinet du Premier ministre, secrétariat
permanent du DSRP, stratégie de réduction de la
pauvreté, version finale du 14 janvier 2002.
Bouquin, H., (1986), le contrôle de
gestion, presses universitaires de France.
Kaplan, Robert et David. P. Norton: the
balanced scorecard, Havard business school press.
Thomas Peters et Robert Waterman: le prix de
l'excellence, les secrets des meilleures entreprises, tendances
actuelles.
www.12manage.com
Annexes
Annexe I: le questionnaire
1-Pensez-vous que la communication au sein de votre entreprise
est :
T.Mauvaise Mauvaise Moyenne Bonne T .Bonne
Excellente
2-Les suggestions émises par les employés
sont-elles prises en considération pour l'amélioration du
travail ?
OUI NON
Si oui ces suggestions sont elles, pour vous :
Sans importance A Noter Importantes
T .Importantes
3-Existe il un programme de formation ou de recyclage des
employés dans votre entreprise ?
OUI NON
Si oui environ combien d'employés
bénéficient de ce programme par année ?
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Autres
4-votre entreprise évolue t-elle en milieu
concurrentiel ?
OUI NON
Si oui quelle est approximativement, votre part de
marché ?
5-La fidélisation des clients est elle importante
pour votre entreprise?
OUI NON
Si oui Existe il un programme de fidélisation de la
clientèle au sein de votre entreprise ?
OUI NON
6-Quelle est l'évolution du chiffre d'affaire ces trois
dernières années ?
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
Chiffre d'affaire
|
|
|
|
7-Quelle est l'évolution du bénéfice ces
trois dernières années ?
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
Bénéfice net
|
|
|
|
8-La qualité est elle une priorité dans votre
entreprise ?
OUI NON
9-Existe-t-il un service s'occupant de la qualité dans
votre entreprise ?
OUI NON
10-Pensez vous que votre entreprise est innovante?
OUI NON
Si oui avez-vous fait des investissements ces trois
dernières années pour la conception de nouveaux produits ou
services ?
OUI NON
* 1 Bénéfice
net :excédent net des recettes sur les dépenses,a
près une période qui est généralement d'un an.
* 2 Bénéfice par
action : excédent net des recettes sur les dépenses
divisé par le nombre d'actions de l'entreprise.
* 3 Rendement sur capital
investi :calcul du rendement obtenu par l'activité.
* 4 Somme versée par les
actionnaires et qui permettent de financer l'actif.
* 5 Montant du passif,
résultant des emprunts bancaires.
* 6Valeur en bourse des
actions
* 7 Rentabilité
souhaitée
* 8 Le tableau de bord
équilibré, mesure de la performance
* 9Société
anonyme
* 10 Société
à responsabilité limité
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