INTRODUCTION GÉNÉRALE
Les entreprises évoluent dans un environnement de plus
en plus complexe et changeant. Elles confrontent aujourd'hui plusieurs
problèmes : des marchés saturés, une
compétitivité accrue, des clients plus exigeants et moins
fidèles, etc. Dans un tel environnement, la compétitivité
des entreprises dépend de plus en plus de leur flexibilité et de
leur capacité d'innover, tant dans leur structure organisationnelle,
leur mode de production que dans leur mode d'échange avec les clients et
les fournisseurs. Cependant, dans leur recherche de
compétitivité, le principal obstacle auquel se heurtent les
entreprises est la difficulté d'obtenir des données et
informations précises et des interfaces convenables entre les
différentes fonctions de l'entreprise. Le problème vient du fait
que l'entreprise est organisée généralement selon un
modèle fonctionnel caractérisé par la multiplication des
sous-systèmes d'information. Pour faire face à ce problème
de dispersion de l'information et aux obligations de
compétitivité, l'entreprise tente de modifier son organisation
verticale par fonction pour passer à une organisation horizontale par
processus orientée client. Ce nouveau modèle suppose
l'intégration des principaux processus de l'entreprise et la mise en
place d'un système d'information cohérent garantissant
l'unicité de l'information et l'accès à celle-ci à
partir de toutes les fonctions de l'entreprise. Les progiciels ERP (Entreprise
Ressources Planning) viennent supporter de telles orientations
organisationnelles et stratégiques.
En fait, si beaucoup d'entreprises sont attirées par
l'ERP, c'est parce que ce dernier est censé apporter des gains de
productivité et d'efficience, notamment par sa capacité de rendre
l'organisation plus intégrée. Cette intégration concerne
aussi bien les processus automatisables de l'entreprise que les informations
traitées par le logiciel (Pérotin, 2004). En effet,
l'intégration est placée parmi les principales raisons qui
poussent les entreprises à s'équiper d'un ERP (Marciniak , 2001).
Dans ce contexte, ce travail vise à chercher
un lien entre l'instauration d'une gestion intégrée
grâce à l'ERP et l'amélioration de la performance de
l'entreprise.
Le premier objectif de cette recherche sera de définir
la notion d'intégration. Ensuite, le deuxième objectif sera de
présenter l'ERP comme une technologie d'intégration. Enfin, la
recherche de l'impact de l'implémentation d'un ERP sur
l'amélioration de la performance de l'entreprise constituera le
troisième objectif de ce travail.
Pour recueillir les données nécessaires à
cette recherche, on va mener une étude de cas dans la
société IGL distribution. Par la suite, on va analyser les
données collectées. Cette analyse sera partagée en une
analyse qualitative et une autre quantitative.
L'organisation de cette recherche est articulée comme
suit :
· Le premier chapitre a pour objectif d'étudier la
notion de gestion intégrée et de présenter l'ERP comme une
technologie de l'intégration.
· Le deuxième chapitre présente les
différents bénéfices procurés par l'ERP, la
définition de la performance et montre par la suite le lien existant
entre l'implantation d'un ERP et la performance de l'entreprise. Un
modèle conceptuel illustrant cette idée sera établit.
· Le troisième chapitre est consacré
à la description de la méthodologie de collecte de
données nécessaires pour la vérification empirique du
modèle préétablit.
· Le dernier chapitre est destiné à
analyser les résultats provenant des données de la recherche.
Chapitre 1 : L'instauration d'une gestion
intégrée grâce à l'ERP
Introduction
Les systèmes d'information (SI) étaient
constitués d'applications spécifiques séparées
(Comptabilité, Gestion de production, gestion commerciale,...). Ces
diverses applications ne pouvaient communiquer qu'à travers des
interfaces. Pour améliorer l'échange des informations entre les
différentes fonctions de l'entreprise, il était indispensable de
mettre en oeuvre des systèmes intégrés : ce sont les
progiciels de gestion intégré « les PGI »
appelés en anglais Entreprise Ressource Planning
« les ERP » (Baglin et al, 2005).
C'est dans ce contexte que ce chapitre présentera tout
d'abord l'importance d'une gestion intégrée. Ensuite, on
étudiera le cas de l'ERP en tant qu'une technologie qui assure
l'intégration fonctionnelle.
1. Le système
intégré de gestion
1.1 La gestion
intégrée
Dans une entreprise, les fonctions sont interconnectées
et interagissent entre-elles pour essayer d'atteindre l'objectif final
préalablement fixé. C'est ainsi que le profit
dégagé, qu'il soit de court terme ou de long terme, n'est que le
reflet d'un équilibre général au sein de l'entreprise
grâce à une harmonisation des tâches des différentes
fonctions. L'entreprise se présente ainsi comme un système
complexe où chacune de ses composantes alimente les autres par des
données nécessaires au fonctionnement de l'ensemble du
système. D'ailleurs, selon Pérotin (2004), chaque sous
système de l'organisation vise à travers le développement
des compétences spécifiques à répondre le mieux aux
demandes de l'environnement (fournisseurs, clients,...). En outre, il est
appelé à s'intégrer avec les autres services afin
d'atteindre les objectifs de l'entreprise. En fait, cette intégration
requise va favoriser les échanges des informations entre les services et
donc va rendre plus cohérente l'entreprise.
Par ailleurs, l'instauration de cette gestion
intégrée ne peut être conçue sans la mise en place
d'un système d'information dont la mission est de faciliter les
échanges des informations entre les différents acteurs de
l'entreprise. En effet, le système d'information est définit
selon Alter (1996) comme étant « un système qui
utilise des technologies de l'information pour saisir, transmettre, stocker,
retrouver, manipuler ou afficher de l'information dans un ou plusieurs
processus de gestion ».
Il est à noter que pour assurer l'intégration
des principaux processus de l'entreprise, ce système d'information doit
être cohérent c'est à dire garantissant l'unicité de
l'information et l'accès à celle-ci à partir de toutes
les fonctions de l'entreprise. Il s'agit donc d'instaurer une base de
données unique pour pouvoir assurer une gestion intégrée.
1.2 Le principe de l'intégration
Lorsque l'entreprise dispose de plusieurs systèmes
d'information constitués d'applications spécifiques
séparées, ces diverses applications ne peuvent communiquer
qu'à travers des interfaces. Cependant, les techniques
d'interfaçage n'arrivent pas à résoudre
complètement cette désintégration des systèmes
d'information. En effet, même en présence de ces techniques, la
qualité des informations transmises entre les différents domaines
de l'entreprise reste très pauvre : ces informations sont parfois
incohérentes et toujours disponibles avec retard (Deixonne, 2001).
Par conséquent, une intégration des applications
s'avère indispensable pour améliorer la rapidité de la
transmission des informations entre ces diverses applications tout en assurant
la fiabilité des informations communiquées.
D'ailleurs d'après Bidan (2004),
« l'intégration a pour objectif la coopération des
applications au sein d'un système unique et pour caractéristique
une base de données logique unique ». Il s'en suit que
l'intégration implique l'existence d'une base de données unique
partagée par toutes les applications. En effet, c'est à travers
l'unicité de la base de données qu'on peut éviter les
risques d'incohérence et de redondance existant lors des multiples
opérations de traitement de données et harmoniser par la suite
les différents processus de l'entreprise.
En outre, selon Pérotin (2004), le concept
« intégration » recouvre plusieurs champs :
Ø Le contrôle comptable :
L'intégration se révèle comme étant la
capacité de chaque unité de communiquer une image claire de son
fonctionnement et ce, en fournissant les données relatives à ces
activités selon un système de représentation
standardisé unique.
Ø L'information : L'intégration vise la non
redondance des saisies et des traitements des informations. Ceci est
favorisé par la possibilité de partager les données
communes.
Ø La structure organisationnelle :
« L'intégration est une coordination accrue (coûts de
coordination diminués) par une standardisation des processus, une
communication améliorée, une redéfinition des
rôles,...) » (Pérotin, 2004).
L'intégration désigne donc à la fois
l'homogénéisation et la mise en cohérence du
système d'information de gestion (Rowe, 1999) et présente deux
caractéristiques opérationnelles majeures à savoir
l'unicité du référentiel et
l'homogénéité des processus.
En effet, le principe de l'intégration consiste
à n'enregistrer une information qu'une seule fois tout en prenant
compte, dés le début, de tous les traitements possibles de cette
information à chaque étape du processus de la gestion. C'est pour
cela qu'on doit au préalable concevoir un système complet
permettant de fournir les informations nécessaires au fonctionnement de
l'ensemble des grandes fonctions de l'entreprise.
Pour mettre en place un tel système, il faut tout
d'abord bien élaborer la liste des paramètres à
intégrer dans les différents fichiers relatifs aux
différentes fonctions. Il est à noter que la conception de ces
fichiers est un travail collectif qui fait intervenir toutes les grandes
fonctions de l'entreprise. Une fois les fichiers sont conçus, il
convient par la suite à chacune des fonctions de mettre à jour
ses fichiers.
La gestion intégrée est donc assurée
grâce à un mélange de pratiques et formes
organisationnelles et d'aspects techniques (ordinateurs, logiciels,
réseaux,...). C'est dans cette perspective qu'on va présenter
l'ERP en tant qu'une technologie de l'intégration.
2. L'ERP
Dans cette section, on va présenter l'ERP comme une
technologie de l'intégration fonctionnelle qui offre à
l'entreprise la possibilité d'une gestion intégrée et
même intégrale de toutes ses fonctions.
Il est important de signaler à priori que les auteurs
ne se sont pas mis d'accord sur une même traduction en langue
française du terme ERP. Certains le traduisent en tant qu'un
système informatique de planification des ressources de
l'entreprise. D'autres adoptent la traduction de système
de gestion intégré ou PGI : progiciel de
gestion intégré et c'est le terme le plus
rencontré dans la littérature francophone.
Le développement de ces PGI était le
résultat de l'évolution de différents progiciels
spécifiques :
- En effet, les premiers progiciels étaient apparus
vers les années soixante-dix. Ils recouvraient spécialement le
domaine comptable. Ils ont pu satisfaire de nombreux besoins dans ce domaine
alors que les développements spécifiques réalisés
par les informaticiens de l'entreprise ont échoué de le faire.
Ces progiciels étaient le plus souvent la reprise d'une application
développée par une entreprise qu'on adapte à une autre
appartenant au même secteur. En outre, leur dépendance par rapport
à un environnement technique était énorme.
- Pendant les années quatre-vingt les progiciels se
développèrent pour couvrir les domaines de la paie, de la
production (Gestion de Production Assistée par Ordinateur) et enfin
celui des ventes tout en restant prisonniers de leur domaine technique.
Cependant, on achetait un progiciel pour aussitôt l'adapter car on essaye
de se calquer sur les besoins exprimés par les utilisateurs. Au point
qu'en quelques années le progiciel était complètement
modifié et il devenait le plus souvent obsolète cinq ou dix ans
plus tard. Par conséquent, les progiciels devinrent des briques
applicatives qui répondent aux besoins d'un domaine fonctionnel
spécifique (financier, ventes, achats...) mais également
très spécifiques à un type d'entreprise ou à un
type de secteur donné.
- Par la suite, les progiciels de la GPAO dans le cadre du CIM
(Computer Integrated Manufacturing) commençaient à
intégrer des fonctionnalités spécifiques à d'autres
domaines (une gestion commerciale rudimentaire, une approche de la
comptabilité analytique pour traiter les prix de revient
analytiques,...) élargissant ainsi leur domaine d'origine.
- La fin des années quatre-vingt, le début des
années quatre-vingt-dix, apparurent les premiers progiciels de
gestion intégrés « les PGI »,
appelés en anglais Entreprise Ressource Planning
« les ERP ».
2.1 Définition de l'ERP
Davenport (1998) définit l'ERP comme un progiciel qui
permet l'intégration de toute l'information qui circule dans
l'entreprise : les informations concernant les finances, les ressources
humaines, la chaîne d'approvisionnement et la clientèle.
Pour Giard (2003), les ERP sont : «des
progiciels de gestion intégrés qui visent à gérer
de manière efficace l'ensemble des ressources de l'entreprise. Ils
proposent une architecture modulaire permettant de composer à la carte
un système sur mesure, en s'appuyant sur une base de données
relationnelle et une base de processus adaptable aux spécificités
du pays (langue, réglementation) et de l'entreprise (métiers,
procédures, etc.)».
Quant à Reix (2004), il définit l'ERP en tant
qu'une « une application informatique paramétrable, modulaire et
intégrée, qui vise à fédérer et à
optimiser les processus de gestion de l'entreprise en proposant un
référentiel unique et en s'appuyant sur des règles de
gestion standard ». Cette définition souligne le caractère
standard de ce progiciel.
En outre, selon Jones (2006), le terme ERP renvoie
à l'infrastructure logicielle qui assure non seulement la
cohésion interne dans l'ensemble de l'entreprise mais qui soutient aussi
les processus commerciaux externes auxquels participe l'entreprise.
Les applications ERP sont donc caractérisées par
le fait d'être des applications modulaires et intégrées. En
fait, un progiciel ERP complet peut tenir compte de tous les aspects (ou de la
majeure partie des aspects) des fonctions de gestion d'une entreprise. Il peut
même dépasser ces aspects internes pour gérer les relations
de l'entreprise avec ses fournisseurs, ses clients et ses partenaires.
2.2 La structure
informatique de l'ERP
Selon Baglin et al (2005), les ERP présentent une
structure informatique de type « client_serveur » à
trois niveaux :
- Le niveau « Présentation » :
il constitue l'interface utilisateur et dépend du système
d'exploitation de l'ordinateur de l'utilisateur.
- Le niveau « Applications » : il
correspond aux fonctions de traitement de l'information.
- Le niveau « Base de
données » : il gère les grands volumes de
données que l'entreprise conserve.
Présentation Interface utilisateur
Applications
Base de données
Requête
Réponse
Mise à jour
Interrogation
Figure 1 : la structure informatique de l'ERP
Baglin et al
(2005)
Les ERP peuvent travailler dans des environnements
hétérogènes en ce qui concerne les matériels et les
logiciels de base : l'entreprise peut choisir les fournisseurs des
matériels, des gestionnaires de bases de données et des
systèmes d'information (Baglin et al, 2005).
2.3 Les spécificités
de l'ERP
L'ERP est en fait un
ensemble de modules fonctionnels intégrés autour d'une base de
données unique. D'ailleurs, ce qui distingue un ERP des progiciels
sectorisés est la présence des différents modules couvrant
la totalité des besoins d'une entreprise « depuis le
commercial, la production, la logistique, la finance, les ressources humaines,
le service après vente, tous les domaines sont présents et avec
un niveau de complétude équivalent » (Deixonne,
2001).
Une autre différence avec les progiciels
spécialisés consiste dans la prise en compte automatique des
dépendances qui existent entre les traitements au niveau de ces
différents domaines. Cette caractéristique est souvent le
résultat de l'utilisation d'une base de données unique (Deixonne,
2001). En effet, avant l'ERP, on passait beaucoup de temps à
répéter les mêmes tâches et à entrer la
même information dans différents programmes. Cela posait
certains problèmes :
· Le fait d'entrer la même information à
répétition constitue une perte de temps.
· Les erreurs de saisie sont fort probables et donc
l'information peut paraître différente d'un programme à un
autre.
· L'information qui provient d'applications très
différentes et non reliées peut être
incohérente. Par conséquent, toute tentative d'analyser
cette information est vouée à l'échec.
Cependant, avec un ensemble ERP intégré, on n'a
qu'à entrer une seule fois une version unique de l'information, pour que
celle-ci soit ensuite diffusée dans toutes les sections de l'entreprise
où elle est requise. Ainsi, tous les employés qui se
servent de l'application et tous les dirigeants qui prennent des
décisions pour l'entreprise voient la même version de la
réalité, en temps réel et en tout temps.
Par ailleurs, Jones (2006) pense que la caractéristique
de modularité de l'ERP entre principalement en jeu lors de l'achat et
de la mise en oeuvre du système ERP : Il se peut qu'on n'a pas
besoin de toutes les applications en même temps ou encore qu'on
préfère déployer une application à la
fois. D'ailleurs c'est ce qui distingue les applications modulaires des
autres applications autonomes. Lorsque plus d'un module est mis en place,
l'ensemble des modules installés s'imbriquent les uns aux autres et
fonctionnent automatiquement ensemble. En plus, les solutions ERP
évoluent de pair avec les besoins de l'entreprise. Contrairement aux
applications autonomes, ces solutions ne laissent pas les dirigeants sans voie
de transition lorsqu'elles atteignent leurs limites et ne les forcent donc pas
à repartir à zéro avec une nouvelle application.
Une autre caractéristique de l'ERP que Jones (2006) a
évoquée consiste dans la possibilité d'obtenir des
services et de l'assistance à un coût abordable. D'ailleurs, il
est plus facile d'entretenir un environnement ERP intégré que
plusieurs applications distinctes.
Par conséquent, ce qui caractérise le progiciel
de gestion intégré des autres applications spécifiques est
le fait que ce progiciel se présente comme étant un ensemble de
modules qui partagent une base de données unique et qui couvrent
l'ensemble des fonctions de l'entreprise. Chaque module fonctionne tout en
tenant compte automatiquement des dépendances qui existent entre les
traitements au niveau des autres modules. Ceci permet de réduire le
temps de saisie des données, d'améliorer la qualité de
l'information et d'optimiser le coût de maintenance des applications.
2.4 Les difficultés
de l'implantation de l'ERP
L'attrait de l'ERP provient essentiellement des
potentialités de ce progiciel qui permettent l'intégration
informationnelle. Cependant, la vulnérabilité de mise en oeuvre
d'un ERP est importante puisque le projet de l'implantation d'un ERP
présente plusieurs difficultés. D'ailleurs, Davenport (1998) a
mentionné plusieurs cas d'entreprises qui ont échoué
à la mise en place d'un ERP. Parmi ces entreprises, on trouve Dell
Computer et Dow Chemical.
Parmi les problèmes qu'on peut rencontrer lors de
l'implantation de l'ERP on cite :
- Les problèmes relatifs à
l'intégration : en essayant d'adapter l'ERP à la plate
forme existante, les entreprises trouvent des difficultés à
intégrer le progiciel aux systèmes existants, aux bases de
données existantes et aux systèmes de communications
spécifiques à chaque entreprises (Markus et Tanis, 2000). En
plus, plusieurs entreprises décident de garder quelques anciennes
applications qui répondent à des besoins que l'ERP n'a pas pu
satisfaire. Ces applications doivent donc être interfacées avec
celles de l'ERP, chose qui n'est pas facile et qui peut coûter cher.
- La modification du progiciel : selon Markus et Tanis
(2000), la modification du progiciel est déconseillée.
D'ailleurs, très souvent les éditeurs refusent de faire des
changements à cause des coûts élevés
engendrés par les développements spécifiques et leur
maintenance.
- la résistance au changement exprimée par le
personnel : comme l'implantation d'un ERP engendre des changements
organisationnels, cette résistance représente une sorte de
manifestation d'un refus du modèle organisationnel
véhiculé par l'ERP. D'ailleurs, cette résistance au
changement peut constituer l'élément clé de l'échec
de la mise en place de l'ERP et elle est essentiellement due à ce que
les utilisateurs sont souvent mal préparés à cette
tâche (Gowigati, 2001). En fait, si la formation sur l'ERP qu'ils ont
suivi est insuffisante, leur méconnaissance opérationnelle du
projet leur cause des frustrations qui peuvent se traduire par une paresse
générale ou encore par un sabotage.
- le manque de compétences : vu leur
complexité, les projets ERP demandent des expertises importantes
d'origine souvent externe à l'entreprise (Adam, 2000). D'ailleurs, les
spécialistes en ERP sont essentiels afin de surpasser les
problèmes relatifs à la conception et à l'implantation de
l'ERP. Cependant, l'équipe projet doit comporter aussi bien des
compétences internes qu'externes à l'entreprise. En effet, le
fait de recourir fréquemment aux consultants externes à cause de
l'indisponibilité du personnel interne engendre des coûts non
négligeables.
2.5 Les étapes de
l'implantation de l'ERP
Vu les difficultés de l'implantation de l'ERP, la mise
en place de ce progiciel devrait passer par différentes étapes.
Markus et Tanis (2000) ont développé un modèle
d'implantation comportant 4 phases :
1/ Phase de conception
Cette phase constitue une phase de planification où les
principales décisions sont prises : la sélection du
progiciel, l'identification du chef de projet, l'approbation du budget et du
plan de projet.
2/ Phase d'implantation
Cette phase comporte l'analyse de la situation actuelle de
l'entreprise, la mise en place du nouveau système et sa configuration
aux systèmes existants et les tests.
3/ Phase de stabilisation
Cette phase vient juste après avoir rompu avec l'ancien
système. C'est la phase pendant laquelle le système se stabilise
pour permettre de détecter les différentes anomalies et de les
corriger éventuellement.
4/ Phase d'amélioration continue
L'amélioration continue consiste par exemple dans la
maintenance du système, l'introduction de nouvelles
fonctionnalités au système, le support des utilisateurs, les
mises à jour éventuelles, etc.
2.6 Les évolutions
de l'ERP
D'après Deixonne (2001), le projet ERP permet de mettre
en place « l'épine dorsale » du système
d'information de l'entreprise. Sur cette base, des évolutions peuvent
être mise en oeuvre afin d'obtenir un système d'information qui
maximise l'avantage concurrentiel de l'entreprise. Ces évolutions se
concrétisent par de nouveaux modules hors du périmètre
initial ou ceux relatifs à la CRM (Customer Relation Management) ou
à la SCM (Supply Chain Management).
2.5.1 Le CRM
Vu que le client est placé au centre des
préoccupations des entreprises, ces dernières cherchent à
se doter de technologies leur permettant de renforcer la communication avec
leurs clientèles afin de mieux cerner leurs besoins pour mieux y
répondre.
En fait, le Customer Relationship Management (CRM) ou la
Gestion de la Relation Client (GRC) est un module tourné vers le client
qui vise à améliorer la communication entre l'entreprise et ses
clients et ce, en automatisant les différentes composantes de la
relation client. En effet, le CRM assure l'analyse des informations
collectées sur le client pour permettre à l'entreprise de revoir
sa gamme de produits afin de répondre au mieux à ses attentes.
Par ailleurs, le CRM permet l'automatisation de la force de vente en
fournissant des outils de pilotage aux commerciaux afin de les assister dans la
gestion des prises de contact et aussi l'élaboration des propositions
commerciales. En outre, le CRM automatise la gestion du service client et par
conséquent celui-ci n'a pas à rappeler, à chaque prise de
contact, sa relation avec l'entreprise. Enfin, le CRM permet d'automatiser le
service après vente en fournissant une assistance aux clients par la
mise en place de centres d'appel (appelés généralement Hot
Line) et la mise en ligne d'informations de support technique (Pillou,
2007).
Cependant, il est à noter que le projet CRM
présente une difficulté d'intégration fonctionnelle avec
les autres modules ainsi que la difficulté d'obtenir une
coopération entre les différents services de l'entreprise vu que
tous ces services sont concernés par le client.
2.5.2 La SCM
La Supply Chain Management (SCM) correspond à la
gestion globale de la chaîne logistique. En fait, la SCM vise à
organiser la circulation des flux physiques et des flux d'informations qui se
rattachent à l'entreprise, tout en minimisant les coûts de la
chaîne d'approvisionnement, de production et distribution, et en
maintenant un niveau élevé de qualité de service rendu aux
clients . D'ailleurs, d'après Deixonne (2001), la SCM permet à
l'entreprise de :
- comprendre la demande du marché et de
sélectionner les produits, les services/canaux de distribution.
- gérer l'équilibre entre la demande que
l'entreprise veut satisfaire et sa capacité d'y répondre soit en
en achetant, sous traitant soit en prenant en charge les opérations de
fabrication, de transport et de distribution.
- Maîtriser la logistique fournisseur, les achats, la
production, les ventes, le stockage, la logistique client, la distribution, le
service après vente afin de maîtriser l'ensemble des processus.
En fait, la SCM n'est pas une technologie mais plutôt un
mode d'organisation qui se base sur une série de technologies comme
l'ERP, l'EDI (échange de données informatisées) et l'APS
(Advanced Planning and Scheduling).
Quant à l'EDI, il est définit
comme « la transmission informatisée de documents
commerciaux entre des systèmes d'application de partenaires d'affaires
indépendants, et ce via l'informatique et les réseaux de
communication sous un format conventionnel standardisé »,
(Hassairi, 2001).
Par ailleurs, les APS sont des systèmes informatiques
qui permettent de planifier à l'avance l'ensemble des flux physiques et
financiers de l'entreprise. Ces systèmes sont couplés avec les
ERP et permettent des anticipations des demandes clients et des productions
associées.
Conclusion
L'organisation est conçue en tant qu'un ensemble de
sous systèmes qui doivent s'intégrer les uns avec les autres afin
d'oeuvrer ensemble à l'atteinte de l'objectif final de l'entreprise.
Pour ce fait, on a présenté dans ce chapitre l'ERP en tant qu'une
technologie d'intégration fonctionnelle qui permet à l'entreprise
d'instaurer une gestion intégrée. Il convient ensuite dans un
deuxième chapitre de construire un modèle conceptuel illustrant
les bénéfices de cette intégration par ERP.
Chapitre 2: Les
bénéfices attendus de l'ERP
Introduction
Les forces de la globalisation et de la virtualisation de
l'environnement d'affaires sont à l'origine d'une profonde
transformation des entreprises. Celles-ci déploient actuellement des
technologies et des systèmes d'information à un rythme croissant
pour assurer leur survie et augmenter leur compétitivité.
L'objectif de ce chapitre est de présenter un
modèle illustrant les apports de l'ERP en terme de performance.
1. Les bénéfices
générés par l'ERP
Selon Deixonne (2001), l'intégration
génère deux types de bénéfices : des
bénéfices qui sont liés à la productivité
administrative et qui sont communs à la plupart des entreprises et des
bénéfices opérationnels qui sont spécifiques
à chacune d'elles.
1.1 Les
bénéfices liés à la productivité
administrative
Ils découlent essentiellement du remplacement des
anciennes applications spécifiques hétérogènes par
un système d'information unique. En effet, l'intégration offerte
par l'ERP conduit à :
Ø L'optimisation du coût de
possession :
En harmonisant les applications informatiques autour d'une
même technologie, l'installation de l'ERP conduit à une
réduction du parc applicatif et technique (Marciniak, 2001). Ceci
conduit à optimiser le coût de maintenance du système
d'information à cause de la suppression des interfaces et donc de leurs
coûts d'exploitation et de maintenance. Par ailleurs, vu que les
applications de l'ERP se présentent sous une architecture
intégrée et standard, ce progiciel fournit une infrastructure qui
assure une flexibilité en cas de changement futur, qui réduit les
coûts des TI et qui augmente la capacité de la firme
d'implémenter de nouvelles applications (Shang et Seddon, 2002).
Ø La suppression des tâches de
réconciliation, de corrections et de consolidation
d'information :
L'unicité de la base de données que partagent
toutes les applications de l'ERP permet de supprimer les saisies multiples et
de réduire le volume d'information (Marciniak, 2001). Par la suite,
l'installation de l'ERP est en mesure de pallier aux problèmes
d'incohérence et de biais des informations et rend ces informations
communiquées sont plus fiables. Par ailleurs, avec l'ERP on n'a plus
besoin de techniques d'interfaçages qui étaient conçues
pour relier les différentes applications spécialisées. En
fait, ces interfaces présentent des limites fonctionnelles et techniques
ce qui affecte la cohérence et la vitesse de transmission des
informations. Tout ceci aura pour conséquence la suppression des
activités manuelles de recherche, de comparaison et de rapprochement
effectuées par les services et donc l'accroissement de la
productivité administrative (Deixonne, 2001).
La figue 2 résume les impacts de l'ERP sur la
productivité administrative :
L'amélioration de la productivité
administrative suite à la mise en place de l'ERP
La suppression des tâches de réconciliation, de
corrections et de consolidation d'information
L'optimisation des coûts de maintenance du SI et des
services informatiques.
Figure 2 : l'ERP et l'amélioration de la
productivité administrative
D'après ce qui précède, on remarque que
la mise en place de l'ERP pourrait accroître la productivité
administrative de la firme. Cependant, il faudrait mentionner que l'adoption de
cette technologie nécessite une nouvelle mentalité de la part des
utilisateurs leur permettant d'accepter que chaque information saisie,
étant utile aux autres, nécessite un certain degré de
responsabilité.
1.2 Les
bénéfices liés à la productivité
opérationnelle
Ces bénéfices qui
sont rendus possibles grâce à la fiabilité et la pertinence
des informations qu'offre le progiciel sont :
Ø La suppression des dysfonctionnements
opérationnels des services et de la non qualité des prestations
qu'ils offrent :
Ces dysfonctionnements opérationnels sont souvent
chroniques du fait que le service auquel ils sont imputables ne peut pas
lui-même maîtriser leurs origines. Ils peuvent résulter de
la défaillance du système d'information existant ou encore de la
non pertinence des informations transmises d'un autre service. Le fait
d'installer un ERP permet de résoudre ces problèmes et
d'éviter les coûts correspondants. En effet, un dysfonctionnement
opérationnel peut entraîner d'autres. En effet, si par exemple un
dysfonctionnement se produit au niveau du service achat (un fichier fournisseur
mal tenu, la présence de plusieurs fichiers incohérents, etc.),
il pourrait aboutir à des demandes d'achat mal contrôlées
ou à des envoies de demandes incomplets. Il en résulterait des
livraisons erronées et déclencherait de ce fait des
problèmes de contrôle de factures et donc un délai de
paiement des fournisseurs (Deixonne, 2001).
Ø L'introduction de nouvelles fonctionnalités
permettant de fournir des informations pertinentes :
Ces nouvelles fonctionnalités introduites par l'ERP
concernent surtout les possibilités de reporting, les indicateurs de
fonctionnement, les outils de requête multicritères, etc.
(Marciniak, 2001). En effet, si on se situe par exemple au niveau des ventes,
ces fonctionnalités de l'ERP permettent à l'utilisateur de
connaître dès la construction de l'offre ou de la prise de
commande certains éléments de décision comme le
calcul de la marge ou bien le contrôle du crédit client
réalisant ainsi une intégration financière (Deixonne,
2001). Grâce à cette capacité d'analyse des données,
l'ERP aide les dirigeants dans le processus de prise de décision et
dans la planification. Il leur permet par la suite d'améliorer la
direction des ressources et d'améliorer la performance des
différentes décisions opérationnelles (Shang et Seddon,
2002).
Ø La centralisation des tâches :
Parmi les bénéfices de l'ERP
énumérés par Gattiker et Goodhue (2000), on trouve la
possibilité de centraliser certaines activités suite à
l'installation de ce progiciel. Ceci engendre un accroissement de la
productivité en minimisant le nombre de personnes qui effectuent les
mêmes tâches ce qui facilitera à son tour le
contrôle. Deixonne (2001) voit que cette centralisation se rencontre
fréquemment vis-à-vis des services financiers, achats et ventes
qui peuvent être centralisés pour obtenir des économies
d'échelles, notamment en matière de facturation.
Ø L'harmonisation des processus de
travail :
Selon Murphy et Simon (2002), les systèmes ERP sont
implémentés pour intégrer les transactions le long des
processus de travail. En effet, cette harmonisation est rendue possible
grâce à l'existence d'une base de données unique et aux
différentes possibilités d'intégration entre les divers
modules de l'ERP. Par ailleurs, Deixonne (2001) voit que l'harmonisation des
processus de travail peut être mise en oeuvre dans un contexte
international au niveau des différentes filiales d'un groupe et se
trouve facilité par les capacités de gestion multilangues,
multidevises, multisites d'un ERP.
La figure 3 récapitule l'impact de l'ERP sur la
productivité opérationnelle :
La suppression des
dysfonctionnements opérationnels
La centralisation des fonctions
L'introduction de nouvelles fonctionnalités
L'harmonisation des processus de travail
L'amélioration de la productivité
opérationnelle suite à la mise en place de l'ERP
Figure 3 : l'ERP et l'amélioration de la
productivité opérationnelle
Ainsi, grâce à son architecture modulaire et
à l'unicité de sa base de données, l'ERP concoure à
l'accroissement de la productivité administrative et
opérationnelle. En effet, la mise en place de l'ERP permet :
- D'optimiser les coûts de maintenance du système
d'information.
- D'améliorer la fiabilité de l'information
communiquée et par conséquent diminuer les conflits et favoriser
la coordination entre les différents services.
- De faciliter le contrôle en supprimant les
tâches de ressaisies manuelles et les tâches de
réconciliation.
- D'automatiser et d'harmoniser les différents
processus de l'entreprise ce qui conduit à une réduction du
temps du cycle opérationnel et à une réduction des
coûts dus à une mauvaise gestion.
- De supporter le processus de prise de décision
grâce aux possibilités de reporting et d'interrogations
multicritères qu'offre le progiciel.
Après avoir énuméré les avantages
que l'entreprise peut tirer de la mise en place d'un ERP, on va essayer
d'établir un lien entre ces bénéfices apportés par
l'ERP et l'amélioration de la performance de l'entreprise.
2. ERP_ Performance : Modèle conceptuel
D'après ce qui précède, l'ERP est
présenté en tant qu'une technologie susceptible d'apporter de
nombreux avantages à l'entreprise lui permettant d'améliorer son
fonctionnement global.
En se basant sur les définitions, les aspects et les
critères de mesure de la performance, on va montrer que ces
bénéfices apportés par l'ERP rendent l'entreprise plus
performante. Un modèle conceptuel illustrant cette idée sera
établi.
2.1 La
performance : définitions, aspects
et
critères de mesure
Le concept de la performance a fait l'objet de plusieurs
définitions, de plusieurs approches de calcul et modèles
d'évaluation.
Debiens (1988), définit la performance comme
« l'art de bien faire les bonnes choses ». C'est à
dire le fait de tirer la meilleure partie possible des ressources disponibles
de l'entreprise afin d'atteindre les objectifs.
Par ailleurs, Bachet (1998) considère que la
performance est « une propriété émergente qui ne
se réduit pas à la somme des performances partielles, mais
à une performance globale qui repose sur un enchaînement vertueux
entre l'économique et le social et sur le souci de la réussite
à long terme ».
La performance est ainsi considérée comme
étant la somme des satisfactions (résultats financiers et non
financiers) créées pour l'ensemble des parties prenantes et
l'aptitude de l'organisation à produire ces satisfactions de
façon durable.
La multitude des définitions de la performance
révèle de la diversité de ses aspects. En effet, parmi ces
aspects on cite :
Ø La performance économique :
elle s'entend comme la rentabilité de l'entreprise. Elle réside
dans la survie de l'entreprise et sa capacité à atteindre les
objectifs fixés. Elle peut être mesurée à partir de
la variation de l'activité et de la rentabilité des
investissements et des ventes. La compréhension de la performance
économique peut aussi provenir d'une analyse éclairée du
compte du résultat (Marmuse, 1996). En effet, le
bénéfice net (ou la perte nette) est une mesure finale de la
rentabilité de l'entreprise qui permet aux actionnaires et aux analystes
financiers d'apprécier la performance d'une firme.
Par ailleurs, il existe une performance économique non
strictement quantifiable qu'on peut mesurer par la qualité totale et la
position concurrentielle de la firme.
On entend par qualité totale « la
recherche du progrès dans l'ensemble des systèmes qui composent
l'entreprise » (Collignon, 1989). En outre, la position
concurrentielle de l'entreprise peut être reflétée par sa
part de marché relative (par rapport de son principal concurrent) mais
aussi dans les facteurs clés de succès que possède la
firme.
Pour évaluer l'aspect économique de la
performance, plusieurs critères d'évaluation ont
été proposés. En se basant sur les travaux de Sainsaulieu
et al (1998), de Frioui (2000) et de Morin et Savoie (2000), on dégage
les critères d'évaluation de la performance économique
suivants :
- la productivité
- la qualité des produits et services
- l'économie des ressources
- la compétitivité
- la rentabilité
- le chiffre d'affaire
- le profit
- le respect des délais
Ø La performance
organisationnelle : Marmuse (1997) définit la performance
organisationnelle comme étant « la manière dont
l'entreprise est organisée pour atteindre ses objectifs et la
façon dont elle parvient à les atteindre ».
En se référant aux travaux de Kalika (1988) et
de Chaabouni (1992), on peut dégager quelques
critères d'évaluation de la performance organisationnelle:
- la qualité de la circulation de l'information
- les relations entre les services
- la coordination
- la coopération
- le degré de contrôle
- la communication
- la décentralisation
- la flexibilité
- l'intégration
Ø La performance humaine : Martory et
Crozet (1988) affirment que la performance humaine s'analyse à
travers le résultat obtenu par les salariés sur les postes de
travail dans un groupe, un service ou une entité entière. Ce
résultat est exprimé par la richesse crée, la valeur
ajoutée produite, le supplément de valeur donné à
l'unité et l'amélioration de l'implantation dans l'environnement.
La contribution optimale des hommes aux résultats de
l'entreprise ainsi qu'une meilleure réponse
aux aspirations de ceux qui composent l'entreprise dépend du savoir. Le
savoir est un ensemble étendu et cohérent de connaissances. Il
peut être acquis par l'étude ou au contact de la
réalité, et peut être partagé ou transmis. Il
constitue ainsi un élément fondamental de la performance humaine
dans toute organisation (Bosquet, 1996).
L'obtention d'une performance humaine dépend des
collaborateurs de tous les niveaux dépendants ou indépendants qui
ajoutent de la valeur en engageant leurs compétences. Les
compétences comprennent le savoir-faire, le comportement, le savoir
coopérer et la créativité.
Par conséquent, et en se référant aux
travaux de Chaabouni (1992) et Morin et Savoie (2000), voici quelques
critères d'évaluation de la performance humaine :
- la productivité du personnel
- l'engagement du personnel
- les compétences du personnel
- la satisfaction au travail
- l'initiative
- la rapidité de prise de décisions
- La formation
En se focalisant sur les critères d'évaluation
des différents aspects de la performance, on remarque que la
majorité de ces critères ont été
évoqués comme étant les bénéfices
procurés par l'ERP. On peut donc supposer qu'il existe un lien entre
l'implantation de l'ERP et l'amélioration de la performance de
l'entreprise.
D'ailleurs, cette idée a déjà
été évoquée par Marciniak (2001) qui voient que la
raison fondamentale derrière le choix d'un PGI est l'accroissement
de la performance. Celle-ci se traduit par une optimisation des coûts et
un accroissement de la réactivité et de la flexibilité de
l'entreprise.
On va dans ce qui suit essayer de dégager l'impact de
l'ERP sur la performance économique, organisationnelle et humaine.
2.2 Impact de l'ERP sur la
performance économique
L'ERP permet d'automatiser les transactions ce qui conduit
à une accélération des processus et une augmentation dans
les volumes des opérations. Par ailleurs, grâce à
l'intégration des diverses applications, l'ERP harmonise les
différents processus de l'entreprise. Tout ceci engendre selon Shang et
Seddon (2002) une réduction des coûts, une réduction du
temps du cycle opérationnel et une amélioration de la
productivité et de la qualité.
En outre, l'installation de l'ERP réduit les
coûts de maintenance du Système d'information et augmente la
capacité de la firme de déployer de nouvelles
fonctionnalités du système d'information (Gattiker et Goodhue,
2000).
Par conséquent, on peut conclure que l'ERP favorise une
optimisation des ressources et des coûts, une maîtrise des
délais et un accroissement de la productivité. D'où, les
clients bénéficieront d'une réduction des délais
qui leur sont imposés, d'une diminution des prix ainsi que d'une
amélioration de la qualité des prestations fournies. Les ventes
vont donc augmenter et l'entreprise deviendra plus compétitive. En
effet, selon Shang et Seddon (2002), grâce à l'ERP, l'entreprise
peut acquérir des avantages concurrentiels et ce, en offrant des
produits à faibles coûts et en améliorant la relation de
l'entreprise avec ses clients et avec les différentes parties
prenantes.
En se référant aux critères de mesure de
la performance économique, on peut dégager de ce qui
précède que l'ERP permet d'améliorer la performance
économique.
2.3 Impact de l'ERP sur la
performance organisationnelle
L'ERP fournit aux acteurs organisationnels un langage commun
et une base de données commune. Ceci permet d'améliorer la
qualité des informations communiquées et donc de réduire
les conflits et de favoriser la coordination entre les différents
services. En effet, l'intégration qui existe entre les différents
modules de l'ERP facilite la coopération au sein de l'organisation
(Shang et Seddon, 2002).
Ainsi, l'ERP ouvre de nouvelles perspectives en matière
organisationnelle en facilitant le passage de formes d'organisations
fondées sur une spécialisation fonctionnelle, une coordination
hiérarchique et un processus de décision séquentiel
à des organisations plus polyvalentes, valorisant la coordination
horizontale et des processus de décision plus
décentralisés (Brousseau et Rallet, 2000).
Par ailleurs, l'implantation de l'ERP facilite les
activités de contrôle dans l'entreprise. En effet, en supprimant
les tâches de ressaisies manuelles des informations, l'ERP permet
d'éliminer les erreurs de saisie. Par conséquent, la plupart des
activités de contrôle sont effectuées plus en amont,
c'est-à-dire dès la création des données de base
(nouveaux clients, nouveaux articles, ...). Par ailleurs, l'existence d'une
base de données unique partagée par tous les modules fonctionnels
de l'ERP facilite le contrôle et la validation des transactions
comptables issues des processus opérationnels.
En résumé, l'ERP permet d'améliorer la
qualité des informations communiquées, de favoriser la
coordination, de décentraliser les décisions et de faciliter le
contrôle. En se référant aux critères de mesure de
la performance organisationnelle, on peut conclure que l'ERP permet
d'améliorer la performance organisationnelle.
2.4 Impact de l'ERP
sur la performance humaine
Grâce à sa base de données
centralisée, aux informations en temps réel qu'il fournit et
à sa capacité d'analyser les données, l'ERP aide les
dirigeants dans le processus de prise de décision et dans la
planification, leur permet par la suite d'améliorer la direction des
ressources et d'améliorer la performance des différentes
décisions opérationnelles (Shang et Seddon, 2002).
En outre, l'ERP contribue aussi à l'amélioration
des connaissances du personnel. En effet, l'introduction de l'ERP suppose que
les utilisateurs finaux de cette nouvelle technologie doivent acquérir
de nouvelles compétences pour mieux la manipuler. Ils atteignent ainsi
un certain niveau de confiance et d'efficacité lors de l'utilisation de
l'ERP leur permettant d'améliorer leurs productivités (Fourati,
2006).
Il est à noter que le personnel pourrait manifester une
certaine résistance à l'implantation de l'ERP. Cette
résistance au changement pourrait s'expliquer par l'inquiétude
exprimée par le personnel et qui est due au risque de suppression
d'emploi induit par l'automatisation de tâches. En plus,
l'employé est souvent habitué à une façon de
travailler qui relève d'une importante spécialisation, et le fait
de travailler en groupe en présence de l'ERP pourrait lui constituer un
problème. Par ailleurs, cette résistance est également une
conséquence au manque d'informations de la part du personnel sur le
projet (Berghman, 2003).
C'est pour cette raison qu'une formation s'avère
nécessaire lors de l'introduction de l'ERP. En fait, à
côté de son apport au plan scientifique, cette formation devrait
aussi informer le personnel des différents avantages de l'ERP dont il
pourrait bénéficier lors de l'accomplissement de sa
tâche.
En conclusion, l'ERP rend les décisions prises par les
dirigeants plus efficaces et améliore les compétences et la
productivité de l'employé. En se référant aux
critères de mesure de la performance humaine, on peut conclure que l'ERP
permet d'améliorer la performance humaine.
2.5 Le modèle
conceptuel
D'après ce qui précède, on peut
s'attendre à ce que l'implantation de l'ERP conduit à
améliorer la performance globale de l'entreprise.
En effet, Deixonne (2001) voit que la décision de mise
en place d'un ERP répond à un besoin d'accroissement de la
performance de l'entreprise. En fait, il a hiérarchisé les
différents besoins d'une implantation d'un ERP sous forme d'une
pyramide. Chaque couche de la pyramide représente un couple
décision/besoin qu'on risque de ne pas pouvoir satisfaire si la couche
précédente n'a pas été traitée. Cette
pyramide se présente comme suit :
- Le socle représente une décision de type
obligatoire. Cette décision répond à un besoin
d'intégration des différents systèmes d'information (SI)
existants afin de pallier aux dysfonctionnements de ces SI.
- La partie médiane représente des
décisions visant à pallier à des dysfonctionnements
opérationnels. La décision d'implantation d'un ERP émane
d'un besoin de centralisation de fonction ou d'harmonisation de processus,
souvent financiers, dans un groupe ayant des entités
réparties.
- La partie supérieure représente une
décision visant à accroître la performance de l'entreprise.
Ceci serait possible si on accompagnait la mise en oeuvre de l'ERP par
- une introduction de nouveaux modes de fonctionnement qui
permettraient de répondre à des enjeux métiers.
Pallier à des dysfonctionnements opérationnels
Pallier des dysfonctionnements des SI existants
Accroître la performance de l'entreprise
Figure 4: Les bénéfices attendus de l'ERP
Deixonne (2001)
Dans notre recherche, on va se baser sur le modèle de
Deixonne (2001) pour établir notre modèle conceptuel
illustrant l'impact de l'ERP sur la performance de
l'entreprise.
Pour cela, il est utile de rappeler que Deixonne (2001) pense
que l'implantation d'un ERP génère deux types de
bénéfices : des bénéfices liés à
la productivité administrative et d'autres liés à la
productivité opérationnelle. Par ailleurs, il voit que la
performance pourrait être une conséquence de la mise en place de
l'ERP. Par conséquent dans notre modèle de recherche, on va
établir une hypothèse générale : «
HG : L'ERP améliore la performance de
l'entreprise » ; et deux sous
hypothèses : « H1 : L'ERP
améliore la productivité administrative »
et « H2 : L'ERP
améliore la productivité opérationnelle ».
Le modèle de cette recherche se présente comme
suit :
HG
ERP
Performance
Performance
Productivité administrative
Productivité opérationnelle
ERP
H1
H2
Figure 5 : Le modèle conceptuel de la
recherche
Conclusion
Ainsi, l'implantation de l'ERP peut être
bénéfique pour l'entreprise. Celle-ci pourrait utiliser cette
technologie pour améliorer sa productivité administrative et
opérationnelle et accroître par conséquent sa performance.
Un modèle conceptuel illustrant cette idée a été
établi au cours de ce chapitre. Ensuite, pour vérifier les
hypothèses de ce modèle, on va étudier dans une
deuxième partie de cette recherche, un cas d'entreprise ayant
implémenté l'ERP et essayer de dégager les
différents bénéfices qu'elle a pu tirer de cette
technologie.
Chapitre 3 : La
méthodologie de recherche
Introduction
Le cadre méthodologique de ce travail vise à
déterminer les différents procédés employés
pour la vérification des hypothèses du modèle
avancé précédemment.
Pour cela, on va présenter une étude de cas qui
a servi de base pour mener cette recherche. Il sera ensuite question de
décrire les différentes méthodes de collecte de
données nécessaires pour mener l'enquête ainsi que les
différentes méthodes d'analyse des résultats obtenus.
1. L'étude de
cas
Wacheux (1996) définit l'étude de cas comme
« une analyse spatiale et temporelle d'un phénomène
complexe par les conditions, les évènements, les acteurs et les
implications ». D'ailleurs, selon Rispal (2000), l'étude de
cas tient une place particulière dans les méthodes de recherche
qualitative en management.
Cependant, cette méthode est souvent critiquée
d'être trop subjective. La subjectivité peut se manifester lors de
l'exécution, de la présentation et de l'évaluation de la
recherche par l'étude de cas. En fait, on est allé même
à critiquer la rigueur scientifique de la méthode et par
conséquent la fiabilité des résultats obtenus (Benavent et
al, 2005).
Pourtant, l'étude de cas reste une pratique de
recherche qui garde ses atouts et que les chercheurs continuent à
employer pour étudier des phénomènes réputés
complexes. Cette recherche empirique se base sur l'utilisation et la
combinaison de différentes techniques de collecte de données.
2. Présentation du
cas étudié
L'étude de cas est menée au sein de la
société IGL Distribution : une
société spécialisée dans la commercialisation des
ordinateurs et d'autres articles (accessoires d'ordinateurs, fournitures,...).
Cette société possède deux agences commerciales :
l'une à Sfax et l'autre à Tunis.
En fait cette société fait partie du groupe
IGL (Ingénierie
de Génie
Logiciel). Ce groupe qui a
débuté en 1987 avec une seule société
spécialisée dans le développement de logiciels, a presque
abandonné cette activité quand il s'est spécialisé
dans le montage et la commercialisation des ordinateurs depuis 1999.
IGL est une société anonyme
dotée d'un capital de 2.165.000 dinars. En fait, aujourd'hui ce groupe
est considéré parmi les leaders sur le marché tunisien du
montage des ordinateurs. Il est composé de trois succursales :
- IGL Distribution : chargée de
l'activité commerciale (vente en gros) et du service après vente
auprès des clients.
- IGL Industrie : chargée de la
conception et l'assemblage des micro-ordinateurs.
- IGL Pro : chargée des ventes
directes.
En 2002, le groupe IGL a décidé
d'implanter le progiciel de gestion intégrée
« MBS-Navision Attain version 3.10 ».
La décision d'implémentation de cet ERP a
été prise par la direction générale avec la
participation des responsables des services appartenant à la fois
à IGL Distribution et IGL
Industrie.
D'ailleurs, c'était un projet qu'on a entrepris dans le
but d'intégrer les différents SI qui existaient
déjà et faciliter de ce fait la circulation des informations.
En effet, le groupe disposait même avant l'ERP de
systèmes d'information relatifs aux traitements opérationnels et
statistiques dans plusieurs domaines : le commercial, la finance, le
personnel, la production. Ces SI ont déjà automatisé les
traitements et les tâches répétitives. Mais ces
applications ne communiquaient pas entre elles ce qui s'opposait à la
circulation fluide d'informations. D'où c'est la recherche de
l'intégration qui expliquait le remplacement de la plupart des logiciels
de gestion par un ERP.
Cette recherche a été menée au sein des
services stock, achat et commercial de la société IGL
Distribution vu que ces services sont étroitement liés lors de
l'étude de la gestion intégrée d'une société
commerciale.
3. Méthodes de collecte de
données
Après avoir présenté le cas
étudié, il convient d'examiner les méthodes de collecte de
données utilisées lors de cette enquête. En fait, on a
combiné plusieurs méthodes de recueil de données à
savoir l'analyse des documents, l'observation et le questionnaire.
3.1 Les techniques
documentaires
« Il s'agit de puiser les informations utiles
à l'objet de la recherche dans des documents déjà
établis à des fins particulières : archives,
recensements, documents divers appartenant à des organismes publics ou
privés. » (Zghal, 1991).
En fait, cette technique peut présenter quelques
difficultés surtout si les documents recherchés
présentent un caractère secret. Cependant, elle a l'avantage de
réduire l'éventualité d'une influence quelconque que peut
exercer la présence ou l'intervention du chercheur, (Poupart et al,
1997).
3.2
L'observation
L'observation vise à comprendre de l'intérieur
le déroulement des événements et ce, avant de les
expliquer (Wacheux, 1996). Elle permet donc de collecter des
données sur le comportement réel plutôt que de puiser les
informations des rapports.
Cette observation peut être passive comme elle peut
être participante. L'observation passive a l'avantage de garder la
position neutre du chercheur (Wacheux, 1996), mais elle pose le problème
de l'acceptation de l'observateur par le groupe qu'il étudie. Par la
suite, il est préférable de participer pour s'intégrer
dans le groupe.
Dans notre cas, l'observation a été très
souvent passive, surtout au sein du service achat et du service commercial,
mais également parfois participante au sein du service stock où
il y avait un poste vacant.
3.3 Le questionnaire
D'après le rapport du Programme International du
Développement de l'Evaluation de la Formation « International
Program Development Evaluation Training » publié en Mai 2003,
un questionnaire peut être structuré, semi structuré ou la
conjugaison des deux. Le questionnaire structuré est composé par
des questions fermées c'est-à-dire des questions dont les
réponses sont prédéterminées au choix. Par contre,
dans le questionnaire semi structuré les questions sont ouvertes
c'est-à-dire qui laissent toute la liberté d'expression à
l'interviewé car elles ne prévoient pas de réponses toutes
faites. Les réponses sont alors susceptibles d'être riches
dévoilant des niveaux profonds de la personnalité.
Cependant, au moment de l'exploitation, les questions ouvertes
posent beaucoup de problèmes. En effet, les réponses à ces
questions sont hétérogènes et nécessitent un
travail important de codage. En outre, la codification des réponses
individuelles comporte des risques d'erreur d'interprétation et
présentent par la suite le risque d'être interprétée
de façon subjective.
Par contre, les questions fermées ne posent pas le
problème de codage pour l'exploitation statistique des réponses
puisque les réponses vagues sont évitées et le nombre de
non-réponses est réduit.
Dés lors, les questionnaires structurés sont
plus faciles à élaborer et à analyser que les
questionnaires semi structurés. Pour cette raison, le questionnaire
élaboré dans le cadre de cette recherche est un questionnaire
structuré ne contenant que des questions fermées.
4. Analyse et interprétation des résultats
« L'analyse consiste à rassembler les
informations recueillies puis à les traiter de manière qu'elles
soient mises sous une forme susceptible d'apporter des réponses aux
questions... Quant à l'interprétation, elle représente en
quelque sorte une synthèse rattachant les réponses fournies par
l'analyse aux connaissances dont dispose le chercheur sur le plan
théorique et sur le plan concret du milieu étudié, et ce,
en vue de donner un sens plus général à ces
réponses» (Zghal, 1991).
L'analyse consiste donc à rassembler les
différentes données qu'on a collectées pour les
présenter par la suite sous une forme bien déterminée. Par
ailleurs, l'interprétation constitue la lecture de ces
données.
En outre, l'analyse et l'interprétation exigent une
certaine honnêteté intellectuelle de la part du chercheur et ce,
pour s'assurer de la fiabilité des résultats obtenus.
4.1 L'interprétation des données qualitatives
Cette interprétation est complexe du fait qu'elle
repose beaucoup plus sur les qualités du chercheur (intelligence,
intuition, expérience, imagination, faculté d'observation,...)
que sur les moyens techniques. En effet, l'interprétation des
données qualitatives consiste à dégager les
résultats en fonction des réflexions et de la subjectivité
du chargé d'étude (Zghal, 1991).
4.2 L'interprétation des données
quantitatives
Les données quantitatives ont l'avantage de pouvoir
être analysées au moyen de méthodes quantitatives
(mathématiques et statistiques). Toutefois, la qualité de
l'interprétation de ces données quantitatives dépend de
facteurs qualitatifs (expérience et intelligence du chercheur) (Zghal,
1991).
Dans cette recherche, on a fait recours à une analyse
qualitative pour étudier certains processus dans l'entreprise, et aussi
à une analyse quantitative en présentant les réponses au
questionnaire de la recherche sous forme d'histogramme.
Conclusion
Après avoir présenté le cas
étudié, décrit les méthodes de collecte de
données employées pour cette recherche à savoir les
techniques documentaires, l'observation (passive et participante) et le
questionnaire ; et définit les méthodes d'analyse de
données (analyse qualitative et analyse quantitative), le chapitre
suivant sera consacré à la présentation et l'analyse des
résultats obtenus à partir du lieu de l'enquête.
Chapitre 4 : Les
résultats de la recherche
Introduction
Ce chapitre sera consacré à la
présentation et à l'analyse des informations recueillies par les
méthodes de collecte de données évoquées dans le
chapitre précédent. L'analyse va être à la fois une
analyse qualitative (qui repose essentiellement sur l'observation passive et
l'observation participative) et une analyse quantitative (qui repose sur
l'établissement d'histogrammes qui vont servir de base pour la
présentation des résultats obtenus).
L'analyse aura pour but de vérifier les
hypothèses du modèle préalablement établies
à savoir l'hypothèse générale HG :
« L'ERP améliore la performance de
l'entreprise » et les deux sous
hypothèses H1 :« L'ERP
améliore la productivité administrative » et
H2 : « L'ERP améliore la
productivité opérationnelle ».
1. Les
motivations derrière l'implantation de l'ERP
Comme la taille du groupe IGL a considérablement
augmenté depuis 1999, ceci a provoqué plus de paperasserie
même en présence des logiciels de gestion
« maison ». Pire encore, ces applications ne pouvaient plus
répondre à plusieurs besoins de gestion qui se sont
développés petit à petit. En plus, la qualité de la
communication entre ces applications s'est
détériorée : informations incorrectes, temps de
communication long, ....
Ainsi, l'implantation de l'ERP était la solution
susceptible de résoudre ces problèmes rencontrés par ce
groupe et de réduire le coût de maintenance des différents
systèmes d'information existants.
Par ailleurs, parce que l'ERP permet d'assurer une
intégration entre les différentes fonctions de l'entreprise,
d'harmoniser les différents processus et de faciliter le contrôle
de gestion grâce à l'existence d'une base de données
unique, on a décidé de se doter d'un ERP.
Le choix de l'ERP à implanter a été
effectué en Juin 2002, mais son exploitation a débuté en
Janvier 2003.
L'ERP installé comprend 11 modules dont uniquement six
qui sont à présent fonctionnels : Le module ventes, le
module stock, le module achats, le module production, le module encaissement et
versement et le module comptabilité.
D'ailleurs, on a opté pour une stratégie
d'implantation module par module en commençant par les modules :
ventes, stocks et achats.
2.
Analyse qualitative
A partir de l'étude des changements des processus
« traitement de la commande fournisseur » et
« traitement de la commande client » suite à
l'installation de l'ERP, on va essayer de dégager les différents
bénéfices apportés par cette technologie afin de
vérifier les deux sous hypothèses
H1 :« L'ERP améliore la
productivité administrative » et H2 :
« L'ERP améliore la productivité
opérationnelle ».
2.1 Les changements apportés par l'ERP au processus du
« traitement de la commande fournisseur »
Ø Avant l'installation de l'ERP
Une demande d'achat écrite survient au service achats
provenant par exemple du commercial ou du service stock. Après la
consultation et la sélection des fournisseurs, le service achats envoie
au fournisseur un bon de commande « BC »
préparé sur Excel.
Pour informer le stock de la marchandise en cours, l'achat lui
envoie par mail une copie de ce BC.
Une fois la marchandise est livrée, le magasinier
établit, sur la base du bon de livraison « BL », un
bon d'entrée « BE » témoignant de
l'entrée effective de la marchandise en stock. Le BE sera
rattaché au BC et à la facture et l'ensemble sera envoyé
d'abord au service achat pour la confirmation de la réception de la
marchandise, ensuite au service comptabilité pour comptabiliser l'achat,
puis au service financier pour la règlement de cet achat et enfin il
retournera à la comptabilité pour comptabiliser le
règlement.
Ø En présence de l'ERP
On prépare le bon de commande dans une fenêtre
« commande achat » qu'on trouve dans le module achat. Parmi
les informations à remplir qu'on trouve dans ce bon de
commande :
type / N0 / désignation / quantité /
coût unitaire / montant HT / quantité à recevoir /
quantité reçue / date réception prévue / code
magasin / date commande...
On fait entrer le code de l'article (le N°) et la
quantité demandée et le reste sera affiché
automatiquement. Puis, on lance la commande.
Ensuite, pour informer le stock de la quantité
commandée, on clique sur « créer réception
magasin ». Ainsi, on prépare dans, le module stock, une
maquette pour l'entrée de la marchandise.
Une fois la marchandise est livrée, on s'assure qu'elle
est conforme à la commande et est fonctionnelle par le service technique
puis on la fait entrer dans la fenêtre
« réception » déjà
préparée par le module achat : on saisit le N0 de
série de l'article à l'aide du lecteur code à barre et on
remplit les informations relatives à la quantité reçue
et/ou à recevoir, la date de réception effective,.... Enfin, on
valide la réception et ainsi le module achats en sera informé.
La facture est par la suite saisie dans le module achat et sa
comptabilisation se fait automatiquement dans le module comptabilité.
2.2 Les changements apportés par l'ERP au processus du
« traitement de la commande client ».
Ø Avant l'installation de l'ERP
Pour informer le service stock de la commande client, le
commercial envoie une copie du BC du client (rédigé par
celui-ci). Sur ce BC, sont indiqués le N0 d'article, sa
désignation, la quantité,....
Sur la base de cette copie, le magasinier prépare un
bon de sortie « BS » et l'envoie avec la marchandise
requise au service commercial.
Le commercial rattache le BS au BC et à la facture,
puis l'ensemble sera envoyé au service comptabilité pour
comptabiliser la vente, puis au service financier pour l'encaissement et enfin
il retournera à la comptabilité pour comptabiliser
l'encaissement.
Ø En présence de l'ERP
Une fois le client prépare sa commande, on
prépare dans le module vente une commande vente incluant des
informations comme :
type / code liste de prix / désignation / code magasin
/ quantité disponible en stock / quantité / prix unitaire / %
remise ligne / montant base TVA / montant ligne HT /....
Ensuite, pour informer le stock de la quantité à
expédier, on clique sur « créer expédition
magasin ». Ainsi, on prépare dans le module stock, une
maquette pour la sortie de la marchandise.
Le magasinier prépare alors la commande du client, puis
dans la fenêtre « expédition
magasin » il valide la quantité expédiée
et/ou à expédier. La marchandise est ensuite envoyée au
service commercial.
La facture est par la suite saisie dans le module ventes et sa
comptabilisation se fait automatiquement dans le module comptabilité.
2.3 Les apports de
l'ERP
A partir de l'étude de ces changements des processus
suite à la mise en place de l'ERP, on peut dégager quelques
apports de ce progiciel :
- La suppression des activités manuelles de recherche
d'information
- L'existence d'un référentiel unique : les
articles ont les mêmes codes aussi bien dans le module achats que dans
les modules ventes et stock. Ceci permet d'harmoniser les fichiers appartenant
aux différents modules.
- Un contrôle rigoureux de l'information : par
exemple le système n'autorise pas une double entrée du même
N° d'article.
- L'harmonisation des applications informatiques autour d'une
même technologie conduit à une optimisation des coûts de
maintenance du SI.
Notons que ces avantages apportés par l'ERP ont
été évoqués dans le chapitre
2 parmi les critères de l'amélioration de la
productivité administrative (voir figure 2). Par la
suite, on peut conclure que l'ERP a permis d'améliorer la
productivité administrative de IGL ce qui confirme la
1ère sous hypothèse H1.
En outres, d'autres avantages peuvent être
cités :
- L'introduction de nouvelles fonctionnalités
permettant d'assurer l'intégration entre les différents modules.
A titre d'exemple, le service vente a la possibilité de
connaître l'encours client (intégration financière),
la quantité disponible en stock (intégration avec les stocks). Le
service achat peut consulter les « états
fournisseurs » (intégration financière),
connaître les articles disponibles en stocks grâce à la
fenêtre « réception magasin »
(intégration avec les stocks). Ceci aura pour conséquence la
maîtrise des cycles opérationnels en réutilisant le temps
qu'on passait dans la recherche d'information dans l'amélioration des
qualités des prestations fournies.
- La centralisation des tâches : Le fait de saisir
les factures au sein des modules achats et ventes pour les voir automatiquement
comptabilisées dans le module comptabilité, revient à
centraliser des tâches dans l'espoir d'obtenir des gains de
productivité en terme de personnels.
- L'harmonisation des pratiques de travail : Le fait que
certains services peuvent accéder à d'autres modules est en
mesure de réduire les malentendus et d'harmoniser les processus de
travail. Par exemple, en s'informant sur l'état du stock tout en sachant
les besoins éventuels de ses clients, le service commercial pourrait
améliorer le contenu et la fréquence des demandes d'achats
passées au service achats de façon à ce qu'on minimise les
ruptures des stocks.
On remarque que ces apports de l'ERP correspondent bien
aux critères de l'amélioration de la productivité
administrative avancés dans le chapitre 2
(voir figure 3). Par conséquent, on peut conclure que
l'ERP a permis d'améliorer la productivité opérationnelle
de IGL ce qui confirme la 2ème sous
hypothèse H2.
3.
Analyse quantitative
Pour vérifier l'hypothèse générale
HG : « L'ERP améliore la
performance de l'entreprise », on va procéder
à une analyse quantitative du questionnaire auquel a répondu le
PDG de la société. En effet, on va présenter les
réponses issues du questionnaire sous forme d'histogrammes.
Le questionnaire de la recherche comprend 24 questions
fermées réparties en 3 parties. Les questions évaluent
l'impact de l'ERP sur les différents critères de la performance.
On va attribuer à chaque réponse une note, allant de 1 à
5, pour mesurer le degré d'amélioration d'un critère
déterminé de la performance suite à la mise en place de
l'ERP.
3.1 Impact de l'ERP sur la
performance économique
L'histogramme 1 décrit l'impact de l'implantation de
l'ERP sur 8 critères de mesure de la performance économique. Ces
critères ont été inspirés des critères
d'évaluation de la économique proposés dans
le chapitre 2.
Les 8 critères sont relatifs respectivement aux
questions allant de 1 à 8 et sont dans l'ordre:
1- l'économie de temps de traitement des tâches
automatisables 5- la qualité des services
2- la réduction du temps du cycle opérationnel
6- le chiffre d'affaires
3- l'économie des ressources info
7- la part de marché
4- la maîtrise des délais
8- le résultat
Figure 6 : Impact de l'ERP sur la performance
économique
D'après l'histogramme 1, on peut conclure que l'ERP a
contribué à l'amélioration de la performance
économique. En effet, 5 critères sur 8 ont une note
d'amélioration qui dépasse 3: L'ERP a nettement induit une
économie de temps de traitement des tâches automatisables, une
réduction du temps du cycle opérationnel, économie des
ressources informatiques et une économie des ressources informatiques.
Il a par ailleurs favorisé la maîtrise des délais et
l'amélioration la qualité des services.
On remarque cependant que l'ERP n'a stimulé
significativement ni la hausse du chiffre d'affaires ni celle de la part de
marché. En outre, sa contribution à améliorer le
résultat reste faible.
3.2 Impact de l'ERP sur la
performance organisationnelle
L'histogramme 2 illustre l'impact de l'implantation de l'ERP
sur 8 critères de mesure de la performance organisationnelle. Ces
critères ont été inspirés des critères
d'évaluation de la organisationnelle proposés dans
le chapitre 2.
Les 8 critères sont relatifs respectivement aux
questions allant de 9 à 16 et sont dans l'ordre:
1 - l'accès à l'information
2 - la fiabilité des informations communiquées
3 - le contrôle
4 - la coordination
5 - la décentralisation des décisions
6 - la réduction des niveaux hiérarchiques
7- la flexibilité
8 - la coopération entre les différentes
entités
L'histogramme 2 se présente comme suit :
Figure 7 : Impact de l'ERP sur la performance
organisationnelle
L'histogramme 2 retrace une nette amélioration de la
performance organisationnelle suite à l'introduction de l'ERP. En effet,
tous les critères de mesure de la performance ont une note
d'amélioration qui dépasse 4. On remarque que l'ERP a surtout
facilité les tâches de contrôle, il a rendu l'organisation
beaucoup plus flexible et a nettement amélioré la
coopération entre les différentes entités du groupe.
3.3 Impact de l'ERP sur la performance humaine
L'histogramme 3 montre l'impact de l'implantation de l'ERP sur
8 critères de mesure de la performance humaine. Ces critères ont
été inspirés des critères d'évaluation de la
humaine proposés dans le chapitre
2.
Les 8 critères sont relatifs respectivement aux
questions allant de 17 à 24 et sont dans l'ordre:
1- le suivi des objectifs
2- la qualité des décisions des responsables
3- assister la prise de décisions
4- le nombre de personnel formé
5- la productivité de l'utilisateur
6- les connaissances du personnel
7- la satisfaction du personnel
8- la simplification des tâches de travail
Figure 8 : Impact de l'ERP sur la performance
humaine
D'après l'histogramme 3,
l'ERP a contribué à améliorer la performance humaine. En
effet, uniquement un critère de mesure la performance humaine a une note
d'amélioration inférieure à 3 (égale à 2).
Cela prouve que l'ERP implanté, bien qu'il possède peu de
fonctionnalités permettant de suggérer des propositions utiles
à la prise de décision, a été déterminant
pour le suivi des objectifs fixés par l'entreprise. Il a en fait
nettement amélioré la qualité des décisions des
dirigeants et les compétences du personnel.
3.4
Conclusion
D'après l'analyse de l'histogramme 1, on peut conclure
que l'ERP a permis d'accroître la performance économique de IGL.
De même, l'analyse des histogrammes 2 et 3 confirme que l'ERP a servi
à améliorer respectivement la performance organisationnelle et la
performance humaine de l'entreprise.
En se référant au chapitre 2, la performance
globale d'une entreprise peut se présenter sous trois aspects :
l'aspect économique, l'aspect organisationnel et l'aspect humain. On
peut donc conclure qu'en améliorant ces trois aspects de la performance
de IGL, l'ERP améliore la performance globale de la firme,
d'où la vérification de l'hypothèse
générale HG.
Après avoir
vérifié les hypothèses du modèle conceptuel, on va
essayer de dégager l'aspect de performance le plus affecté par
l'implantation de l'ERP dans cette entreprise :
Figure 9 : Impact de
l'ERP sur les différents aspects de la performance
L'histogramme 4 montre bien que l'ERP implanté par
cette entreprise a amélioré la performance organisationnelle plus
que les autres aspects de la performance. En effet, l'existence d'une base de
données unique a fait en sorte que les informations
échangées sont devenues beaucoup plus fiables qu'auparavant. Ceci
a nettement amélioré la communication et par conséquent la
coordination entre les différents services (Histogramme 2).
Il est à noter que l'implantation de l'ERP a aussi
favorisé l'amélioration de la productivité et les
connaissances du personnel améliorant ainsi la performance humaine de
l'entreprise (Histogramme 3).
En outre, on peut conclure que, malgré que l'ERP a un
impact positif sur la performance économique, son amélioration du
chiffre d'affaire de l'entreprise et de sa part de marché reste faible
(Histogramme 1).
Conclusion
Suite à l'étude de l'apport de l'ERP dans le
déroulement des processus « traitement de la commande
client » et « traitement de la commande
fournisseur » dans IGL, on peut affirmer que l'ERP a
amélioré la productivité administrative et
opérationnelle, d'où la confirmation des deux sous
hypothèses H1 :« L'ERP
améliore la productivité administrative » et
H2 : « L'ERP améliore la
productivité opérationnelle ».
En outre, pour traiter les informations issues du
questionnaire (annexe 1) qu'on a établi avec le PDG de la
société IGL, on a construit des histogrammes qui analysent
l'impact de l'ERP sur la performance économique (histogramme 1),
organisationnelle (histogramme 2) et humaine (histogramme 3) de l'entreprise.
Ces histogrammes ont montré que l'ERP a amélioré la
performance de IGL. Ainsi, on vérifie l'hypothèse
générale du modèle conceptuel HG :
« L'ERP améliore la performance de
l'entreprise ».
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Le monde de l'information et de la communication est largement
favorisé par la multiplication des technologies de l'information,
l'accroissement spectaculaire des applications sur Internet et l'augmentation
exponentielle des connexions en réseaux. Ce monde s'apparente ainsi
à un environnement immatériel, instable et plus fluide qui ne
répond plus à l'approche mécanique qui a largement
inspiré l'organisation.
Dès lors, il devient indispensable que les entreprises
sachent se doter de moyens technologiques et puissent construire et exploiter
des systèmes d'information (SI) pour favoriser leurs bons
fonctionnements internes et renforcer leurs positions concurrentielles
améliorant ainsi leurs performances.
Dans ce contexte, ce travail a été
élaboré pour illustrer l'impact de l'ERP sur la
performance de l'entreprise.
En effet, après avoir présenté l'apport
de l'ERP au sein d'une gestion intégrée, il convenait
d'établir le lien entre l'implantation d'un ERP et
l'amélioration de la performance de l'entreprise. Ce lien a
été par la suite illustré à travers un
modèle conceptuel.
Dans la partie empirique, une étude de cas a
été menée et a servi de base pour le recueil des
données nécessaires à une analyse postérieure.
Cette analyse vise à vérifier les hypothèses
établies dans le modèle conceptuel.
Certes, les résultats obtenus ont affirmé que
l'ERP améliore la performance de l'entreprise. Cependant, cette
recherche présente certaines limites théoriques et
méthodologiques.
Parmi les limites théoriques est le fait de choisir
seulement trois aspects de la performance à savoir la performance
économique, la performance organisationnelle et la performance humaine.
En effet, la performance étant une notion vague et ambiguë, ne peut
être limitée à ces trois aspects. Cependant, la richesse
des ouvrages traitant la relation entre les ERP et ces aspects de performance a
imposé le choix de ces aspects.
Quant aux limites méthodologiques, elles concernent
tout d'abord la durée de l'observation menée dans
l'entreprise qui a servi d'étude de cas. En effet, la durée de 3
mois ne peut être une durée idéale pour rassembler toutes
les informations recherchées.
Une autre limite méthodologique est liée au
questionnaire de la recherche. En effet, bien que les questions ouvertes soient
censées fournir des réponses plus riches et exploitables pour ce
travail, elles étaient absentes dans ce questionnaire. Par ailleurs,
l'analyse du questionnaire s'est basée uniquement sur les
réponses du PDG de la société parce qu'il est le mieux
placé pour évaluer les critères de la performance.
Cependant, cela représente une limite méthodologique vu le nombre
très réduit des personnes interrogées.
Après avoir présenté les limites de ce
travail, il convient de mentionner que certes l'ERP peut constituer un facteur
clé de succès permettant aux entreprises d'améliorer leurs
performances et devancer leurs concurrents mais à condition que la
décision de son implantation soit bien réfléchie. Sinon,
l'ERP ne serait plus un éventuel avantage concurrentiel mais
plutôt un énorme investissement dont le rendement
espéré n'arriverait pas à couvrir son coût
important.
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ANNEXE 1 : LE
QUESTIONNAIRE
L'impact de l'ERP sur la performance de
l'entreprise
L'impact de l'ERP sur la performance
économique
1. L'utilisation de l'ERP a engendré une économie
de temps de traitement sur des tâches automatisables.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
2. L'utilisation de l'ERP a permis une réduction du temps
du cycle opérationnel.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
3. Etes vous d'accord que l'ERP a permis une économie des
ressources informatiques grâce à la centralisation et
l'harmonisation des processus et à la réduction du parc
applicatif ?
1
2
3
4
5
Pas du tout d'accord Pas d'accord Assez
d'accord D'accord Tout à fait d'accord
4. L'ERP a conduit à une maîtrise des délais
imposés aux clients.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
5. Le degré d'influence de l'ERP sur la qualité des
services de votre entreprise est :
5
1
4
3
2
Très faible Faible Moyenne
Élevée Très élevée
6. L'ERP a favorisé une hausse du chiffre d'affaire.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
7. Le degré d'influence de l'ERP sur l'accroissement de la
part de marché est :
1
2
3
4
5
Très faible Faible Moyenne
Élevée Très élevée
8. L'ERP a conduit à l'amélioration du
résultat de l'entreprise.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
L'impact de l'ERP sur la performance
organisationnelle
9. L' ERP a amélioré l'accès à
l'information d'une manière :
5
4
3
2
1
Très faible Faible Moyenne
Élevée Très élevée
10. L'ERP a amélioré la fiabilité des
informations communiquées entre les différents services.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
11. Grâce à l'intégration qu'il offre, l'ERP
a facilité les tâches de contrôle.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
1
12. Êtes-vous d'accord que l'ERP a
amélioré la coordination au sein de votre entreprise ?
5
4
3
2
Pas du tout d'accord Pas d'accord Assez
d'accord D'accord Tout à fait d'accord
13. Pouvez vous affirmer que l'ERP a
contribué à la décentralisation des
décisions ?
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
14. Il y a eu une réduction des niveaux
hiérarchiques lors de l'introduction de l'ERP.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
15. Suite à l'introduction de l'ERP, l'organisation est
devenue plus flexible.
5
4
3
2
1
Pas du tout d'accord Pas d'accord Assez
d'accord D'accord Tout à fait d'accord
16. L'ERP est un élément indispensable au bon
déroulement de la coopération entre les différentes
entités du groupe.
5
4
3
2
1
Pas du tout d'accord Pas d'accord Assez
d'accord D'accord Tout à fait d'accord
L'impact de l'ERP sur la performance
humaine
1
17. Êtes-vous d'accord que le choix de l'implantation de
l'ERP a été déterminant pour le suivi des objectifs
fixés par l'entreprise ?
5
4
3
2
Pas du tout d'accord Pas d'accord Assez
d'accord D'accord Tout à fait d'accord
18. L'ERP a contribué à améliorer la
qualité des décisions des responsables.
4
3
2
1
5
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
19. L'ERP contient il certaines fonctionnalités permettant
de suggérer des propositions utiles à la prise de
décisions ?
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
20. Le nombre de personnels ayant suivi une formation lors de
l'introduction de l'ERP était :
5
4
3
2
1
Très faible Faible Moyenne
Élevée Très élevée
21. Le recours à L'ERP a
entraîné l'augmentation de la productivité du l'utilisateur
d'une manière :
5
4
3
2
1
Très faible Faible Moyenne
Élevée Très élevée
22. L'ERP a conduit à une amélioration des
connaissances du personnel :
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
23. L'ERP a conduit à une amélioration de la
satisfaction du personnel lors l'exécution de leur travail.
5
4
3
2
1
Pas du tout Un peu Moyennement
Beaucoup Considérablement
24. L'ERP a entraîné une simplification des
tâches de travail.
5
4
3
2
1
Pas du tout d'accord Pas d'accord Assez
d'accord D'accord Tout à fait d'accord
Merci
ANNEXE 2 : LA TABLE DES
FIGURES
Figure 1 : La structure informatique de
l'ERP......................................................P 8
Figure 2 : l'ERP et l'amélioration de la
productivité administrative............................P15
Figure 3 : l'ERP et l'amélioration de la
productivité opérationnelle............................P17
Figure 4: Les
bénéfices attendus de
l'ERP..........................................................P24
Figure 5 : Le modèle conceptuel de la
recherche...................................................P25
Figure 6 : Impact de l'ERP sur la performance
économique......................................P36
Figure 7 : Impact de l'ERP sur la performance
organisationnelle................................P38
Figure 8 : Impact de l'ERP sur la performance
humaine....................................... P39
Figure 9 : Impact de l'ERP sur les différents
aspects de la performance...................... P40
TABLE DES
MATIÈRES
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Chapitre 1 : L'instauration d'une gestion
intégrée grâce à l'ERP
3
Introduction
3
1. Le système intégré de
gestion
3
1.1 La gestion intégrée
3
1.2 Le principe de l'intégration
4
2. L'ERP
5
2.1 Définition de l'ERP
7
2.2 La structure informatique de l'ERP
7
2.3 Les spécificités de l'ERP
8
2.4 Les difficultés de l'implantation de
l'ERP
10
2.5 Les étapes de l'implantation de
l'ERP
11
2.6 Les évolutions de l'ERP
11
2.5.1 Le CRM
12
2.5.2 La SCM
12
Conclusion
13
Chapitre 2: Les bénéfices attendus de
l'ERP
14
Introduction
14
1. Les bénéfices
générés par l'ERP
14
1.1 Les bénéfices liés
à la productivité administrative
14
1.2 Les bénéfices liés
à la productivité opérationnelle
15
2. ERP_ Performance : Modèle
conceptuel
18
2.1 La performance : définitions,
aspects
et critères de mesure
18
2.2 Impact de l'ERP sur la performance
économique
21
2.3 Impact de l'ERP sur la performance
organisationnelle
22
2.4 Impact de l'ERP sur la performance
humaine
23
2.5 Le modèle conceptuel
24
Conclusion
25
Chapitre 3 : La méthodologie de
recherche
26
Introduction
26
1. L'étude de cas
26
2. Présentation du cas
étudié
26
3. Méthodes de collecte de
données
27
3.1 Les techniques documentaires
28
3.2 L'observation
28
3.3 Le questionnaire
28
4. Analyse et interprétation des
résultats
29
4.1 L'interprétation des données
qualitatives
29
4.2 L'interprétation des données
quantitatives
30
Conclusion
30
Chapitre 4 : Les résultats de la
recherche
31
Introduction
31
1. Les motivations derrière l'implantation
de l'ERP
31
2. Analyse qualitative
32
2.1 Les changements apportés par l'ERP au
processus du « traitement de la commande fournisseur »
32
2.2 Les changements apportés par l'ERP au
processus du « traitement de la commande client ».
33
2.3 Les apports de l'ERP
34
3. Analyse quantitative
35
3.1 Impact de l'ERP sur la performance
économique
36
3.2 Impact de l'ERP sur la performance
organisationnelle
37
3.3 Impact de l'ERP sur la performance humaine
38
Conclusion
41
CONCLUSION GÉNÉRALE
42
BIBLIOGRAPHIE
44
ANNEXE 1 : LE QUESTIONNAIRE
48
ANNEXE 2 : LA TABLE DES FIGURES
52
Dédicace
À MES CHERS PARENTS,
Lilia
Remerciements
Je remercie avant tout Dieu qui m'a donné la force
et la patience nécessaires à l'accomplissement de ce
travail.
Je remercie mon directeur de recherche Monsieur Mongi HADDAR
pour sa guide et son soutien lors de l'élaboration de ce
travail.
Je remercie également Monsieur Ahmed Foued HASSAIRI
pour ses conseils pertinents et constructifs.
Toute ma gratitude et mon amour pour mes parents qui n'ont
épargné aucun effort pour me soutenir, non seulement lors de la
conception de ce travail, mais aussi durant toutes les
précédentes années de mes études.
Je tiens aussi à remercier ma grand-mère, mes
deux soeurs, mon beau frère, mes cousins et mes amis sur qui j'ai pu
compter lors de la réalisation de cette recherche.
Mes remerciements sont aussi destinés à tout le
personnel de la société IGL Distribution, principalement au PDG
de l'entreprise, au responsable informatique, au responsable stock et au
responsable achat pour leur patience et leur précieuse aide.
Enfin, je tiens à remercier les membres du jury
qui ont accepté d'évaluer ce travail.
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