II- Description des NMPK
Les NMPK sont essentielles pour le contrôle de la
régulation de l'expression des
gènes, pour la transduction du signal et pour les
réactions métaboliques. Cela en fait des
cibles privilégiées pour le développement
de médicaments (Fioravanti et al, 2003).
2.1-L'adenylate kinase (AK)
L'AK (EC : 2.7.4. 3 ; ATP : AMP phosphotransférase) est
la NMPK la plus étudiée,
elle est abondante dans les organites ayant un important
turn over de nucléotides
(mitochondries et chloroplastes). Le gène qui code pour
l'AK : adk, a été cloné et séquencé
à partir de différentes sources, les protéines
correspondantes ont été purifiées et plusieurs
variants de l'AK ont été ainsi obtenus
(Bucurenci et al, 1996 ; Vonrhein et al, 1998).
On distingue, généralement et selon le nombre
d'aa constitutifs du couvercle, deux
types d'AKs : le type long et le type court ; le type long a
en plus 27 aa, au niveau du
couvercle (LID), que le type court (Fukami-Kobayashi et
al, 1996 ; Yan, 1999).
Cinq isoformes de l'AK ont été identifiés
chez les vertébrés :
_ L'AK1 : appartient au type court, on la
trouve dans le cytosol.
_ L'AK2 : appartient au type long, on la
trouve dans l'espace inter membranaire des
mitochondries et dans le cytosol.
_ L'AK3 : appartient au type long, on la
trouve dans la matrice mitochondriale (Yan, 1999).
Selon Fukami-Kobayashi et al (1996), les AKs 1 et 2
utilisent l'ATP comme donneur
de phosphate, en revanche l'AK3 utilise le GTP.
_ L'AK4 : appartient au type long, on la
trouve, aussi, dans la matrice mitochondriale.
_ L'AK5 : appartient au type court, elle est
cytosolique (Van Rompay et al, 1999 ; Ren et
al, 2005). Une sixième isoforme de l'AK :
AK6 a été caractérisée chez
l'Homme par Ren
et al (2005), sa structure cristallographique et sa
localisation cellulaire ont été
déterminées.
L'AK6 diffère des autres isoformes par le fait qu'elle
:
_ Subit des changements structuraux plus marqués
pendant la catalyse.
_ Accepte plus de donneurs et d'accepteurs de phosphate que
les autres AKs.
Mais aussi par sa localisation dans le noyau, qui lui permet
de jouer un rôle important
dans la production de l'ADP et du CDP utilisés par les
NDPK lors du métabolisme des
nucléotides dans le noyau et pour l'échange des
molécules riches en énergie entre le noyau et les mitochondries
(Ren et al, 2005).
Les AKs des plantes et de nombreux microbes appartiennent au
type long.
2.2- La guanylate Kinase (GK)
La GK (EC : 2.7.4.8 ; ATP: GMP phosphotransférase)
catalyse le transfert réversible
du groupement phosphoryle d de l'ATP au GMP en présence
du Mg 2+. Les GKs présentent
un certain degré de similarité avec l'AK1, les
aa impliqués dans le transfert du groupement
phosphoryle d sont identiques pour les GKs et les AKs ;
néanmoins, les aa constitutifs du
domaine de liaison avec les NMP ne sont pas homologues pour
ces deux enzymes (Yan,
1999 ; Blaszczyk et al, 2003).
Les GKs sont ubiquitaires chez les procaryotes et chez les
eucaryotes, elles se trouvent
essentiellement dans le cytosol des cellules ( Hible et
al, 2005)
La GK humaine est très importante dans l'activation des
drogues anti-virus herpes
(gancyclovir) et anti-VIH (Blaszczyk et al, 2003).
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