La détermination et l'interdépendance
dans la relation mécanismes de gouvernance performance dans un contexte
à risque
Slah Hallara
Tiba Saloua
Résumé
Les études menées sur la relation gouvernance
performance se sont focalisées sur un ou plusieurs des mécanismes
de contrôle sans pour autant qu'elles ne soient exhaustives(omission de
variables pertinentes) ni suffisantes (ignorance du problème
d'endogeneité entre les variables), ce qui donnent des résultats
biaisés et difficiles à interpréter. Tenant compte des
interdépendances potentielles entre les variables et considérant
l'impact potentiel de la performance sur le choix de ces variables, on
conçoit un modèle à équations simultanées.
Les résultats montrent une plus grande significativité des
variables comparées aux études antérieures. de plus, les
firmes les plus performantes choisissent d'avoir des niveaux
élevés de la propriété des majoritaires et celle
des institutions.
Mots clés : mécanismes de gouvernance,
interdépendance, endogeneité, performance.
Abstract
Empirical work on relation between governance and performance
were focalized on one or many control's mechanism. they weren't
exhaustive(omission of determinant variable) nor sufficient( endogeneity
problem). Results were biased and difficult to interpret.
We control for endogeneity of control mechanisms and consider a
potential effect of performance on these mechanisms by developing a system of
simultaneous equations. Our results shows an increase of coefficient's
significativity and that firms with the highest value choose to have a high
degree of the proportion of majorities shareholders and institutional
shareholders.
Keywords: governance mechanism, interdependence, endogeneity,
performance.
I. Introduction
Un système de gouvernance recouvre l'ensemble des
mécanismes qui gouverne la conduite des dirigeants et délimite
leur latitude discrétionnaire (Charreaux, 1997). L'importance des
défaillances des entreprises qui sont survenues ces dernières
années sur le plan international, notamment lorsqu'il s'agit
d'organismes de taille, ainsi que les différences de performance qui
existent, conduisent inévitablement à s'interroger sur
l'efficacité des systèmes de gouvernance des entreprises et sur
la cohérence des mesures de la valeur. Le débat ouvert par Berle
et Means (1932) est le fondement de ces différences. Les dirigeants sont
les représentants des actionnaires. Comme leurs intérêts
divergent de ceux des actionnaires, il est nécessaire qu'ils soient
soumis à un système de contrôle afin de gérer
conformément à l'intérêt de ces derniers. Si les
systèmes de contrôle fonctionnent efficacement, l'entreprise sera
performante et inversement.
D'un point de vue théorique, il y a de bonnes raisons
de croire qu'adopter de bonnes pratiques de gouvernance augmente la valeur de
la firme. En effet, les problèmes d'agence peuvent affecter la valeur de
la firme à travers deux possibilités. D'une part, les
problèmes d'agence rendent les investisseurs pessimistes quant à
leurs cash flow prévus. Suivant cette idée, Laporta F.
Lopez-de-Silanes, A. Shleifer, and R.Vishny (2002) prédisent que les
investisseurs augmentent les prix des actions, car avec une meilleure
protection légale (un des mécanismes de gouvernance), la plupart
des profits de la firme vont leur revenir sous forme d'intérêts ou
de dividende au lieu d'être exproprié par le gestionnaire. D'autre
part, une bonne gouvernance d'entreprise réduit le coût du
capital. Par exemple, le taux de rendement est réduit à travers
la réduction des coûts de contrôle et d'audit des
actionnaires.
Dans la littérature, plusieurs recherches ont
considéré ce thème de gouvernance - performance sur
différents angles, sans qu'aucune ne soit exhaustive. Bathala, Moon et
Rao (1994) considèrent la relation d'inter dépendance entre la
propriété managériale, la dette et la
propriété institutionnelle. Ils étudient d'impact de ces
interférences sur les problèmes d'agence et sur la valeur de la
firme. Les résultats montrent l'effet primordial des institutions, en
relation avec les deux autres variables sur l'affaiblissement des coûts
d'agence.
Chen et Steiner (1999) examinent les inter actions entre la
propriété managériale, la dette, le dividende et le
risque. Ils concluent que la propriété managériale aide
à résoudre les conflits entre actionnaires externes et dirigeants
mais ceci en accentuant les problèmes entre les actionnaires et les
créanciers. De plus, ils mettent en évidence l'effet de
substitution entre la propriété managériale et la dette,
entre la propriété managériale et le dividende et entre la
propriété managériale et la propriété
institutionnelle.
Jensen, Solberg et Zorn (1992) étudient dans un
système à équations simultanées les relations
propriété managériale, dette et dividende. Ils examinent
les déterminants de chaque variable.
Beiner, Drobetz, Schmid et Zimmermann (2004) adresse la
question si une bonne gouvernance a un impact positif sur la valeur de la
firme. Ils construisent un indice de gouvernance pour des firmes swisses. Ils
trouvent une relation positive entre un niveau élevée de
gouvernance et Q de Tobin.
Agrawal et Knoeber (1996), à travers un système
à équations simultanées, examinent l'utilisation de sept
mécanismes de contrôle des problèmes d'agence et leurs
impacts sur la valeur. Ces mécanismes sont : la
propriété des managers, la propriété des
institutions, la propriété des actionnaires majoritaires, le
nombre de directeurs externes dans le conseil d'administration, la tenure du
dirigeant, le levier financier et le marché de contrôle. En
régressant Q en fonction de chaque mécanisme par MCO, il
paraît que les variables propriété des internes, le nombre
d'administrateurs externes, la dette et le marché sont significatives.
L'effet significatif de la propriété managériale
disparaît en considérant tous les mécanismes ensemble. De
plus disparaissent les effets de la dette et du marché sur la
performance si en considère l'endogeneité entre les variables.
Notre étude a été portée sur un
échantillon de 72 firmes américaines de Fortune 1000 sur 5
années (1999 - 2003). En régressant Q de Tobin en fonction d'un
seul des mécanismes de contrôle par MCO, seuls la
propriété des majoritaires et le risque semblent affecter
significativement la valeur. En considérant tous les mécanismes
ensemble, s'ajoute à la significativité des variables l'effet de
la dette sur la valeur. Ces coefficients sont biaisés et non efficients
car la méthode MCO ignore l'endogeneité entre les variables. Par
ailleurs, la régression de chaque mécanisme par MCO en fonction
des autres variables a montré les déterminants de chaque choix en
matière de gouvernance, mais a permis aussi de mettre en évidence
l'endogéneité. En considérant cette endogeneité, on
estime ainsi un système à huit équations
simultanées par la méthode de 3SLS. La propriété
des majoritaires perd sa significativité pour en laisser la place aux
variables propriété des managers, propriété des
institutions, la dette, le dividende et le risque. De plus, il paraît que
les firmes les plus performantes (celles possédant des Q
élevés) préfèrent avoir des
propriétés élevés de la propriété des
majoritaires et celle des institutions.
Dans la section suivante, on présente les
interdépendances entre les mécanismes de gouvernance et la
valeur. La section 3 explique les variables déterminantes dans le choix
de chaque mécanisme. Les résultats sont discutés en
section 4.
?L'interdépendance mécanismes de
contrôle valeur
Concernant la propriété
managériale,à l'heure actuelle, il existe trois courants majeurs
prédominants sur la relation structure de propriété et
performance. Celui de la convergence des intérêts (Berle et Means,
1932 ; Jensen et Meckling,1976, celui de la neutralité (Demsetz,
1983, Charreaux, 1997) et l'enracinement (Shleifer et Vishny, 1989).
Concernant la taille du conseil, pour les théoriciens
de l'agence, la taille élevée du conseil favorise la domination
du dirigeant en faisant naître des coalitions et des conflits de groupe
(Jensen, 1993). Il en résulte des conseils fragmentés ayant du
mal à fonctionner efficacement et éprouvant des
difficultés à trouver un consensus sur les décisions
importantes.
D'autres résultats sont pour une relation
négative et significative entre la valeur de la firme et la taille du
conseil. Yermack (1996) met en évidence que la
rémunération et la menace de révocation des dirigeants
sont élevées dans les entreprises qui disposent de conseils
composés d'un nombre réduit d'administrateurs.
Godard (1999) ne valide pas l'hypothèse d'influence
quelconque de la taille du conseil sur la performance des entreprises
françaises, mesurée à l'aide de données
boursières. Par ailleurs, la prise en compte de la composition du
conseil ne modère pas la relation entre la taille et la performance de
l'entreprise.
Voyant l'endettement, Stulz (1990), Jensen (1986, 1993)
suggèrent que la dette décourage les dirigeants à
surinvestir les liquidités en excès pour leur propre
intérêt. La dette peut créer de la valeur en signalant la
future distribution des cash flow et la possibilité d'être
contrôler par les prêteurs. Empiriquement, McConnel et Servaes
(1990) trouvent que la dette comptable est positivement corrélée
à la valeur de la firme si les opportunités d'investissement sont
rares.
Contrairement, Agrawal et Knoeber (1996) et Beiner, Drobetz,
Schmid et Zimmerman (2003) ne trouve pas de relation significative entre le
levier et la performance de la firme mesurée par Q de Tobin. Ils
justifient ce résultat par une utilisation optimale du niveau
d'endettement avec d'autres mécanismes de contrôle.
Cependant l'influence de l'endettement sur la performance est
conditionnée par une série de facteurs tels que la structure de
propriété (Charreaux, 1997), la capacité et la
réputation du dirigeant (Pigé, 1997) ou encore le secteur
d'activité (Titman et Opler, 1994).
Selon Altman(1968, 1984), les entreprises les plus
endettées connaissent les plus faibles performances, cette
dégradation agit en retour sur le niveau d'endettement. Le déclin
des performances conduit à un accroissement de l'endettement.
Easterbook(1984) explique la politique du dividende dans le
contexte de la théorie de l'agence. Il montre que pour une politique
d'investissement donnée, la distribution des dividendes invite les
dirigeants à chercher les fonds nécessaires pour conserver la
même politique d'investissement. Les emprunts supplémentaires
nécessitent la mise en oeuvre d'une procédure d'audit et de
révision dans la société .
Modigliani et Miller (1961) ont montré par
différentes méthodes que les dividendes n'ont aucun impact sur la
valeur de la firme. La valeur courante d'une entreprise doit être
indépendante de la décision de distribution des dividendes. En
étudiant le contenu informatif du dividende, ces auteurs constatent que
la politique de dividende peut affecter la valeur de la société.
Ce résultat est particulièrement vrai lorsque le dividende porte
sur une information nouvelle « inconnue » par le
marché.
Pour le risque et sa relation avec la valeur, dans la
théorie financière, le risque apparaît le point de jonction
de toutes les variables. En effet, toutes les décisions
stratégiques d'une entreprise ne sont prises qu'en fonction du risque
encouru. Ainsi, pour rendre l'analyse plus réaliste, on introduira le
risque pour pouvoir juger des décisions financières à
prendre et de leurs effets sur la performance. Shin et Stulz (2000) utilisent
trois mesures du risque. Ils trouvent une relation positive et fortement
significative entre le risque systématique et Q. une relation
négative et significative est observée entre le risque non
systématique et la valeur Q de la firme. Le résultat concernant
le risque systématique confirme le résultat de Fama et French
(1993) ; les firmes les plus croissantes ont les Bêta les plus
élevés. Par ailleurs, les auteurs trouvent une relation
négative entre le changement du risque total et le changement de Q alors
qu'elle est fortement positive entre le changement du risque
systématique et celui de Q.
?. L'interdépendance dans la détermination
des mécanismes de gouvernance :
a. les déterminants de la
propriété managériale :
Ø La taille de la firme : A priori,
l'effet de la taille est ambigu. D'un côté, le contrôle et
les coûts d'agence peuvent être plus grands dans les firmes de
grandes tailles, ce qui augmente le désir d'une plus grande
propriété managériale. D'un autre côté, les
grandes entreprises peuvent bénéficier des économies
d'échelle dans le contrôle par la bonne gestion des cadres
supérieurs disponibles et par les agences de rating, entraînant un
niveau optimal plus faible de la propriété managériale.
Ø Les dépenses en recherche et
développement : Jensen, Solberg et Zorn (1992) et Crutchley et
Hansen (1989) modélisent la propriété managériale
comme fonction des dépenses en recherche et développement et
retrouvent un paramètre estimé négatif.
Ø Free cash flow ou le différentiel entre
les cash flow et les dépenses en investissement :
Suivant la théorie de Jensen (1986), plus le niveau des free cash
flow de la firme est élevé, toute chose égale par
ailleurs, plus le niveau suggéré de la propriété
managériale est élevé.
Ø La tangibilité : Les
investissements en actifs immobilisés sont observables donc facilement
contrôlables, les firmes avec une plus forte concentration en actifs
immobilisés auront un plus faible niveau optimal de la
propriété managériale.
Ø L'aversion au risque des managers :
Puisqu'un niveau élevé de la propriété
managériale requière une faible diversification du portefeuille,
l'optimum sera de construire un compromis entre diversification et motivation
pour la performance.
Demsetz et Lehn (1985) offrent une seconde
interprétation de cette relation. Ils suggèrent qu'une
volatilité élevée indique une plus forte
possibilité de non divulgation ou de discrétion de la part des
dirigeants. Ils observent que cette relation devient négative si
l'aversion au risque des dirigeants devient dominante, à un certain
seuil du risque, et ainsi elle limite la propriété
managériale.
Crutchley et Hansen (1989) ainsi que Jensen, Solberg et Zorn
(1992) argumentent que le rôle de la propriété
managériale dans la résolution des conflits d'agence entre les
actionnaires externes et la gérance conduit à un coefficient
positif du risque dans la régression de la propriété
managériale.
Ø La dette : Jensen et Meckling (1976)
montrent que l'utilisation de la dette enseigne sur le besoin d'actionnariat
externes, ceci augmente la proportion de la propriété
managériale dans la firme.
Jensen (1986) présente une explication de la relation
de causalité entre la dette et la propriété
managériale. Ces deux mécanismes constituent des substituts dans
le contrôle des problèmes d'agence associés aux free cash
flow. D'où l'hypothèse d'une relation négative.
Ø Les blockholders : Shleifer et Vishny
(1986) développent un modèle qui prévoit une relation
positive entre la présence de grands actionnaires et la valeur de
marché de la firme. Si les grands actionnaires servent à
réduire les coûts de contrôle, on s'attend à une
relation inverse avec la propriété managériale. Si les
blockholders sont supposés dégrader la valeur de la firme,
dû à leur rôle dans la diminution de la probabilité
que la firme soit exposée au contrôle du marché, on
s'attend à une relation non négative dû à une plus
grande valeur de contrôle de la propriété
managériale.
Ø La propriété
institutionnelle : Brickley, Lease et Smith (1988), McConnel et
Servaes (1990) identifient un effet de contrôle positif des
propriétés institutionnelles. La propriété
institutionnelle est supposée être reliée inversement
à la propriété managériale. La présence
d'investisseurs institutionnels diminue le besoin de la propriété
managériale.
Ø Age de la firme : La littérature
suggère que le temps réduit la concentration de
propriété puisque les grands actionnaires individuels ou
familiaux deviennent fragmentés par maintes facteurs tel que
l'héritage impliquant ainsi une éventuelle perte du
contrôle.
Ø Le dividende : Jensen (1986) dans la
théorie de free cash flow propose que les dividendes diminuent les
coûts d'agence. Si le dividende est un substitut à la
propriété managériale dans le contrôle des
problèmes d'agence liés aux free cash flow, on s'attend à
une relation de causalité négative du dividende vers la
propriété managériale.
Ø Les opportunités
d'investissement : Selon Himmelberg, Hubbard et Palia (1999) les
firmes qui ont d'importantes opportunités d'investissement ont aussi des
dirigeants à parts importantes du capital. Ainsi, on anticipe un effet
positif des opportunités d'investissement sur la propriété
managériale.
Ø Tenure du dirigeant : Il est
évident de penser que plus le dirigeant est ancien dans l'entreprise,
plus il est enraciné et donc sa part du capital est plus grande. Ainsi
cette variable est supposée affecter positivement la
propriété des managers.
b. Les déterminants de la
propriété des grands actionnaires :
Les blockholders sont les grands actionnaires externes mais
hors des institutions, et qui détiennent plus de cinq pourcent du
capital de la firme tels que présenté par Beiner, Drobetz, Schmid
et Zimmermann (2004).
ü Le risque : Selon Agrawal et Knoeber
(1996), les blockholders sont des actionnaires majoritaires. Ils
détiennent un portefeuille non diversifiable donc ils sont averses au
risque et ils diminueront ainsi leurs propriétés si la firme
devient plus risquée. D'où on prévoit un impact
négatif du risque sur la propriété des grands
actionnaires.
ü La taille de la firme : Selon Agrawal et
Knoeber (1996), la propriété des blockholders est plus faible si
le coût de la propriété est plus élevé. Ce
coût de propriété est plus faible dans les grandes
entreprises qui bénéficient des économies
d'impôt.
ü La croissance : Selon Beiner et al.
(2004), il y a un impact positif de la croissance des ventes sur le niveau de
propriété des blockholders.
ü Les dépenses en recherche et
développement : Zeckhauser et Pound (1990) argumentent que
plus l'intensité des dépenses en recherche et
développement est élevée, plus l'information est diffuse,
plus il est difficile de contrôler les externes.
ü Nombre de grands actionnaires : suivant
Beiner et al.(2004), on inclut le nombre de blockholders comme
déterminant de la propriété des grands actionnaires et on
prévoit un effet positif.
c. Les déterminants de la
propriété institutionnelle
Ø Bathala, Moon et Rao (1994) étudient, à
travers un système à équations simultanées, la
relation entre la propriété managériale, la dette et la
propriété institutionnelle. Il est évident que parmi ces
variables, la propriété institutionnelle apparaît comme
variable exogène puisqu' elle est déterminée à
l'extérieur de la firme. Bathala et al. (1994) argumentent, que les
dirigeants sont supposés optimiser l'utilisation de chaque
mécanisme afin de minimiser les coûts d'agence totaux. Ainsi,
certes les managers n'ont qu'un contrôle faible sur les
propriétaires institutionnels, mais en revanche, ils ont
l'habilité de décider de la proportion de la
propriété des membres internes et du niveau de financement par
endettement. Cet argument de substituabilité suggère une relation
inverse entre le niveau de propriété institutionnelle et le
niveau de propriété managériale et d'endettement.
Ø Agrawal et Knoeber (1996) développent un
système à équations simultanées. Pour ces auteurs,
le risque n'a pas d'effet sur la propriété institutionnelle. Ils
justifient ceci par la grande diversification du portefeuille des
institutionnels.
Ø La propriété institutionnelle
dépend par contre de l'attractivité des firmes pour les
institutions.
Ø Une grande firme est plus attractive pour les
investisseurs institutionnels qu'une petite firme. La taille a un impact
positif sur l'attractivité et donc sur le niveau de
propriété institutionnelle.
Ø Le nombre d'actionnaires institutionnels dans
l'industrie d'une firme joue aussi positivement sur la part des investisseurs
institutionnels dans le capital d'une firme.
Ø D'après McConnel et Servaes (1990), la
croissance des ventes a un aspect positif sur la propriété des
investisseurs institutionnels.
d. Les déterminants de la taille du conseil
D'administration :
Ø L'orientation stratégique et la
diversification dans le conseil : Plus les activités d'une
entreprise sont diversifiées, plus la nécessité de faire
appel à des informations, des expériences et des
compétences différentes est grande. Selon Pearce et Zahra (1992),
une diversification élevée du conseil permet de constituer un
pool de ressources, d'expertise et d'expérience pour l'entreprise.
Ø l'incertitude du secteur: Une taille
élevée permet de multiplier les chances d'obtenir des
informations précieuses pour la prise de décision. la structure
de propriété: Charreaux et Pitol Belin (1987) ont mis en
évidence, de façon descriptive, que la taille est fonction de la
catégorie à laquelle appartient la société..
Ø la tenure du dirigeant : Les études de
Yermack (1996) ont révélé que les conseils de grande
taille peuvent cacher des mécanismes d'enracinement. Selon Jensen
(1993), les conseils composés de plus de sept ou huit administrateurs
deviennent plus facilement contrôlables par le dirigeant.
e. Les déterminants du
levier :
Ø La taille: Selon la théorie de flux
libres en excès de Jensen (1986),les grandes firmes, disposant
d'importants cash flow, sont supposées émettre plus de dettes
pour discipliner les dirigeants et pour bénéficier des avantages
fiscaux au maximum. Par ailleurs, les grandes entreprises sont moins
exposées au risque de faillite. Elles sont censées avoir plus de
capacités d'endettement que les petites entreprises. La taille de la
firme a en conséquent un impact positif sur le niveau d'endettement.
Ø Les cash flow : Jensen (1986) argumente
que les firmes disposant de grandes liquidités auront moins de
problèmes à honorer leurs engagements d'où elles seront
inciter à s'endetter pour bénéficier des avantages
fiscaux. De plus, le recours à l'endettement limite les manoeuvres
discrétionnaires des managers.
Ø Le dividende : Selon la même
théorie, la dette est présentée comme un substitut parfait
au dividende. On prévoit une relation négative entre le levier et
le dividende. Ce résultat est confirmé par Jensen, Solberg et
Zorn (1992).
Ø Les économies d'impôt : MM
(1963) ont montré que les intérêts d'une dette sont
déductibles d'impôt. Cet avantage fiscal incite les entreprises
à avoir une structure financière basée principalement sur
la dette en éliminant au maximum les capitaux propres. Par
conséquent, il y a une relation positive entre le niveau des
économies d'impôt et le levier.
Ø Les opportunités de croissance :
Selon Myers (1977), une firme disposant d'une forte croissance quant à
ses opportunités d'investissement futures, va limiter son niveau
d'endettement car celui ci va limiter l'habilité du gestionnaire
à choisir les projets à valeur actuelle nette positive à
cause du problème de sous investissement.
Ø La tangibilité : Elle
joue un rôle positif sur le niveau d'endettement. En effet, selon Jensen
et Meckling (1976), la disposition de la firme d'une valeur des actifs
tangibles élevés donne aux créanciers une certaine
sûreté qui les protège en cas de faillite de l'entreprise.
Scott (1976) confirme aussi cet effet positif de la tangibilité sur le
levier.
Ø La rentabilité : La
théorie de financement hiérarchique de Mayers et Majluf (1984)
prédit que les firmes les plus rentables sont celles qui disposent de
plus de fonds internes, qui les épargnent du recours au financement
externe. Ainsi la rentabilité est supposée être en relation
inverse avec le niveau d'endettement. A l'encontre MM (1963) montrent que les
firmes les plus bénéficiaires sont incitées à
recourir à l'endettement pour bénéficier au maximum des
avantages fiscaux puisqu'elles ont les cash flow nécessaires pour
honorer leurs engagements.
Ø Le risque : Ravid (1988) discute
l'impact du risque élevé sur la dette. Il montre que le risque
diminue la motivation de la firme à s'endetter. D'où il est pour
une relation négative entre le niveau du risque et celui de la dette.
Ø La propriété
managériale : Friend et Lang (1988) concluent pour une
relation inverse entre la propriété managériale et le
niveau de la dette. En effet, ils suggèrent que les membres internes
d'une firme ont intérêt à limiter le risque de la structure
de capital. Donc, plus ils détiennent des actions, moins ils ont recours
aux dettes à risque non diversifiable. Au contraire, Leland et Pyle
(1977) argumentent une relation positive puisque la propriété
managériale dicte les choix de la structure financière.
Ø La propriété
institutionnelle : La détention d'une part du capital par des
institutions engendre un pouvoir de contrôle de ces derniers, limitant
les comportements opportunistes des managers, impliquant une réduction
des coûts d'agence. Ceci permet à la firme d'utiliser moins de
dettes.
Ø Les dépenses en recherche et
développement : Elles constituent un actif intangible qui,
selon Myers (1977) engendre plus de coûts d'agence que les actifs
tangibles. Ces dépenses doivent être inversement reliées au
niveau d'endettement.
Ø La dépréciation : ou
encore les impôts non liés à la dette, est supposée,
selon le modèle théorique de Deangelos et Masulis (1980) affecter
positivement le niveau d'endettement.
f. Les déterminants de la politique de
dividende :
Ø La propriété
managériale : Rozeff (1982) est le premier à avoir
reconnu, pour la première fois, le rôle des membres internes dans
le contrôle des dirigeants. Il trouve que la politique de dividende est
négativement reliée au niveau de la propriété
managériale.
Ø La dette :Jensen, Solberg et Zorn
(1992) utilisent un système à équations simultanées
afin d'étudier l'interaction entre les politiques financières et
la propriété managériale avec l'asymétrie
informationnelle entre les managers et les investisseurs externes. Ils trouvent
un impact négatif de la dette sur le paiement des dividendes.
Ø Le risque : Chen et Steiner (1999)
développent un modèle dans lequel un niveau de risque
élevé entraîne un paiement faible de dividende. En effet,
une firme risquée aura moins recours au financement externe d'où
elle va essayer de conserver ses liquidités internes et ainsi
décider de limiter son niveau de paiement de dividendes.
Ø La rentabilité : Jensen et al.
(1992) suggèrent que la rentabilité élevée peut
induire un dividende élevé puisqu'une rentabilité
élevée implique un free cash flow élevé.
Ø La croissance des ventes : Une
croissance élevée a été associée à un
paiement faible de dividende (Rozeff, 1982) En effet, plus la firme est en
croissance, plus elle aura recourt au marché financier. Ainsi, pour
éviter le coût d'émission élevé, elle aura
tendance à diminuer le dividende pour conserver une part des
liquidités.
Ø Les opportunités
d'investissement : Mayers et Majluf (1984) dans leur
hiérarchie de financement, suggèrent que la firme, si elle
dispose d'opportunités d'investissement, peut être obligée
de choisir entre payer les dividendes ou investir.
Ø La taille de la firme : Pour la taille,
Jensen (1986) suggère que les firmes de grandes tailles disposent
d'importants free cash flow et donc ils sont plus disponibles à payer
d'importants dividendes. Crutchley et Hansen (1989) affirment cette relation
positive entre la taille et le niveau de distribution des dividendes en raison
du fait que les grandes firmes ont un accès plus facile au marché
des capitaux, donc elles vont offrir leurs liquidités en grandes parties
sous forme de dividendes.
Ø Les free cash flow : D'après
l'hypothèse de free cash flow, il ressort aussi l'impact positif des
flux libres en excès sur la distribution de dividendes.
Ø Les garanties réelles : Ils
affectent positivement le niveau des dividendes versés puisqu'elles
offrent une sûreté aux créanciers. Ces actifs tangibles
perdent moins en valeur en cas de liquidation.
Ø La rémunération : Les
dirigeants compétents ont une rémunération
élevée et ont un grand accès aux opportunités
d'investissement rentables qui diminuent les free cash flow et donc conduisent
à une diminution des dividendes distribués.
g. les déterminants du
risque :
Ø La propriété managériale :
Black et Scholes (1973) observent que l'action peut être
considérée comme une option d'achat sur la valeur de la firme
avec un prix d'exercice égal au niveau de la dette. Puisque le prix de
l'option augmente avec la valeur de la firme, le prix de l'option augmente avec
la valeur de la firme tout en étant limité au minimum à
zéro. La valeur de l'option d'achat va augmenter avec la variance ou le
risque de l'entreprise.
Ø Le dividende : Venkatesh (1989) conclue
empiriquement pour une relation de causalité négative de la
politique de dividende vers le niveau du risque.
Ø La dette : L'analyse financière
démontre la relation positive entre le levier financier et le risque.
Ø La taille : plus la firme est grande,
moins est le risque.
Ø Les dépenses en recherche et
développement : Crutchley et Hansen (1989) argumentent que ces
dépenses sont incertaines, c'est un actif intangible donc il augmente le
risque de la firme.
Ø La diversification : Elle réduit
le risque à travers la réduction du risque spécifique.
IV. Etude empirique des inter relations
mécanismes de gouvernance, décisions financières et
risque :
Plusieurs recherches antérieures ont
étudié l'impact des pratiques de gouvernance sur la valeur de la
firme mesurée à l'aide de Q de Tobin et en incluant quelques
variables de contrôle. Leurs résultats ont été
biaisés du fait de la non considération de
l'interdépendance entre les différents mécanismes de
contrôle. Suivant Agrawal et Knoeber (1996), Beiner, Drobetz, Schmid et
Zimmermann (2003) et Schmid (2003), notre travail consiste à
spécifier un système à équations
simultanées, où chaque mécanisme constitue la variable
dépendante d'une des équations. Le choix de l'un des
mécanismes de contrôle dépend des autres
mécanismes.
Par ailleurs, pour étudier l'impact des
différents mécanismes sur la valeur de la firme, une
dernière équation est ajoutée au système. Elle
comprend comme variables le ratio Q de Tobin comme variable dépendante
à coté d'autres variables explicatives. De plus, suivant Beiner,
Drobetz, Schmid et Zimmermann (2004), Q de Tobin va être incluse comme
variable explicative des différents mécanismes dans chacune des
équations du système, pour permettre la corrélation
possible. Ainsi chaque mécanisme peut affecter Q de Tobin et Q de Tobin
lui même peut aussi affecter le choix des autres mécanismes.
La contribution de ce travail est premièrement, une
analyse simultanée de tous les mécanismes de
contrôle sur des données de panel; d'une part des
problèmes d'agence entre actionnaire - dirigeant, la
propriété managériale, la propriété
institutionnelle, la taille du conseil d'administration et la
propriété des grands actionnaires et d'autre part des
problèmes d'agence entre actionnaires obligataires à savoir
l'endettement et la politique de distribution de dividende.
Deuxièment, permettre l'interrelation entre ces
différents mécanismes dans un système à
équations simultanées qui prend en considération
l'endogeneité des variables pour éviter les coefficients
biaisés et non efficaces de MCO.
Troisièment, permettre l'interférence entre ces
mécanismes et la performance et surtout permettre à la
performance d'avoir une influence sur le choix des mécanismes de
contrôle et sur les décisions financières.
Quatrièment, la considération du contexte
à risque. En effet, le risque est une composante centrale dans la
littérature financière qui relie différents
mécanismes de contrôle. Par exemple, alors que la
propriété managériale inspire un niveau
élevé de risque, un risque élevé cause selon Ravid
(1988) un faible niveau d'endettement et selon Venkatesh (1989) une
réduction de la valeur de la firme par une réduction du paiement
du dividende. Le risque apparaît comme le maillon qui relie les
différentes variables à déterminer et les
différents choix à prendre.
Notre échantillon est constitué de 72
entreprises américaines extraites de Fortune 1000 sur cinq années
(1999 - 2003). Les données concernant les états comptables sont
présentés sous les rappels annuels de type 10 K et les
données concernant la structure de capital sont extraites des rapports
de type DEF 14A « proxy statement ». On a pris soin
d'exclure toutes les sociétés du secteur financier, du secteur
des assurances ou des sociétés de portefeuille dont
l'activité entraînera un traitement comptable particulier.
1. Méthodologie :
Dans la littérature, plusieurs mécanismes de
contrôle ont été suggérés pour affaiblir les
problèmes d'agence. La plupart des études antérieures ont
été focalisées sur un des aspects de la gouvernance. Comme
exemple, la taille du conseil d'administration ( Yermack , 1996), la
composition du conseil d'administration ( Hermalin et Weisbach, 1991), la
compensation ( Loderer et Martin, 1997), les actionnaires majoritaires (
Demsetz et Lehn, 1985) ...
Mais, il semble crucial de considérer que ces
mécanismes de gouvernance peuvent être utilisés
simultanément ou substitués l'un à l'autre, ce qui n'a pas
été déjà pris en considération. Notre
étude empirique, pour ce faire, considère une multitude de
mécanismes de gouvernance ensemble pour réussir à
construire une image complète des interdépendances possibles
entre les mécanismes eux mêmes et avec la valeur de la firme.
Pour une compréhension exhaustive de la relation
gouvernance - valeur de la firme et vis vers ça, notre étude
inclut 8 variables endogènes et 16 variables de contrôle.
Une idée récurrente dans ce travail comme dans
d'autres études auparavant est la possibilité
d'endogeneité entre les mécanismes de gouvernance et la valeur de
la firme. Les firmes avec des valeurs élevées, pour n'importe
quelle raison qui soit, peuvent être plus aptes que d'autres firmes
à choisir de meilleures structures de gouvernance. Elles peuvent le
faire à cause du fait que les dirigeants d'une firme croient que ces
structures de gouvernance vont augmenter la valeur de la firme encore plus ou
potentiellement signaler une bonne qualité de gestion . Il y aura une
relation de causalité entre les mécanismes de gouvernance et la
valeur de la firme, mais le coefficient des moindres carrés
ordinaires(MCO) va l'ignorer.
Bhagat et Black (2002), à partir des régressions
de MCO, mettent en évidence une corrélation négative entre
l'indépendance du conseil administratif et les mesures de performance
des firmes. Au contraire, ils trouvent aussi que les firmes les moins
performantes augmentent l'indépendance de leurs conseils. Une fois cette
endogéneité entre la performance et la composition du conseil
contrôlée, la corrélation négative
précédemment mise en évidence s'affaiblie pour ne plus
être significative.
Par ailleurs, on peut s'attendre à des effets de
substitution. Etant donné une liste inter reliée de
mécanismes de contrôle, une firme peut choisir une plus grande
utilisation d'un mécanisme qui n'est pas positivement relié
à la valeur de la firme. Avec d'autres mécanismes moins
utilisés mais qui affectent positivement la valeur, le résultat
sera la conservation de la valeur finale de la firme.
L'existence de différents mécanismes de
contrôle et la possibilité d'interdépendance entre eux rend
la régression par MCO reliant la valeur d'une firme à
l'utilisation de l'un des mécanismes de contrôle difficile
à interpréter.
L'analyse empirique est procédée comme suit. La
première étape consiste à estimer par la méthode
MCO la valeur de la firme en fonction d'un seul mécanisme de
contrôle. Ces estimations ont été fréquemment
utilisées précédemment mais ils ignorent l'effet possible
de substitution ou d'utilisation alternative des mécanismes sur la
valeur de la firme et l'effet d'endogeneité. Ces régressions vont
nous permettre de déceler l'effet individuel de chaque variable sur la
valeur.
En second lieu, on estime, par MCO, Q de Tobin en fonction de
tous les mécanismes ensemble pour examiner leurs effets
simultanés. Il s'agit en fait d'estimer la dernière
équation de notre système. Ainsi, tous les mécanismes sont
considérés comme variables endogènes. Cette estimation ne
tient pas compte non plus de l'endogeneité des variables d'où les
coefficients seront biaisés et non efficaces.
Ensuite, chaque mécanisme est régressé en
fonction des autres mécanismes et en fonction de Q pour mettre en valeur
l'endogeneité. Il s'agit en fait d'estimer chaque équation du
système par MCO pour examiner les déterminants de chaque
décision à prendre par la firme et pour mettre en évidence
l'effet potentiel de la substitution et de l'endogeneité.
Enfin, on estime notre système de huit équations
simultanées, tenant compte de l'endogeneité, par la
méthode de triple moindre carré (3 SLS). Notre système
inclut 16 variables exogènes et 8 variables endogènes.
L'estimation à l'aide de la méthode 3SLS se justifie par le fait
que toutes les équations de notre système sont sur -
identifiées.
2. Résultats empiriques :
A. Les déterminants de la valeur en absence
d'endogeneité :
Les régressions par la méthode MCO de Q de Tobin
en fonction de chaque mécanisme de contrôle pris individuellement
avec les variables exogènes incluses dans la dernière
équation du système font ressortir un impact
significativement négatif du risque sur le Q de Tobin. Le risque fait
fuir les investisseurs quant à l'achat des actions d'une firme ce qui
fait diminuer son prix. Les variables dette, dividende et taille du conseil
d'administration sont sans effets significatifs sur la valeur
Hypothèse de convergence des intérêts
et d'enracinement :
La régression en fonction de la propriété
des managers, son carré et son cube pour tester l'hypothèse
d'Alberto et al. (2002)montre que la valeur de la firme commence par augmenter,
puis baisse et finalement continue à augmenter avec l'augmentation de la
propriété managériale. L'inclusion du terme au
carré et du terme au cube à améliorer la qualité
d'ajustement. De plus le coefficient de PMG gagne en significativité.
Hypothèse de contrôle et
d'expropriation :
Pour tester l'hypothèse d'une relation curviligne entre
la valeur et la concentration de la propriété, on régresse
Q de Tobin en fonction de la propriété des majoritaires et son
carré à côté des variables exogènes, cette
hypothèse de relation curviligne entre Q et PMAJ est rejetée.
B. Les déterminants de la valeur en
considérant l'endogeneité :
Prenant en considération l'interdépendance entre
les mécanismes et avec le Q de Tobin(la régression de Q en
fonction des différents mécanismes de contrôle par la
méthode de 3 SLS), La taille du conseil d'administration reste toujours
sans effet sur la valeur de la firme. Ce résultat peut être
justifié par un choix optimal des firmes de la taille du conseil
d'administration( Yermack,1996). Mais bien qu'il ne soit pas significatif, le
signe négatif du coefficient de TCA supporte l'hypothèse de
Jensen (1993), un large conseil peut être moins efficace qu'un petit
conseil, et les résultats de Yermack (1996) quant à la relation
inverse entre la taille du conseil et la valeur de la firme mesurée par
le Q de Tobin.
Le dividende et la propriété institutionnelle
gagnent en significativité. Les coefficients des variables
propriété managériale, dette et risque gardent leurs
significativités même en considération de
l'endogéneité.
L'effet positif et statistiquement significatif à 1% de
la propriété institutionnelle se justifie par leur rôle
crucial dans la réduction du coût d'agence et dans le
contrôle de la gestion de l'entreprise.
La dette apparaît avoir un coefficient
significativement négatif au seuil de 5%. Cette relation inverse va avec
l'hypothèse que la dette est source de mauvais stress de Titman et Opler
(1994).
Le risque garde son effet significativement négatif sur
la valeur. Le risque implique la réticence des investisseurs, implique
la baisse des prix.
Le coefficient positif de PMAJ sur la valeur supporte
l'hypothèse de Stiglitz (1985) qu'une propriété
concentrée encourage les actionnaires à contrôler la
gestion, ainsi la valeur de la firme augmente.
Les déterminants de la performance: analyse
comparative
|
|
PMG
|
PMAJ
|
PINST
|
DETTE
|
DIVIDENDE
|
RISQUE
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TCA
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Schmid (2003)
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**
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ns
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ns
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ns
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Agrawel et Knoeber (1996)
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ns
|
ns
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ns
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ns
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|
Beiner et al. (2004)
|
***
|
ns
|
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***
|
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|
ns
|
Etude présente
|
***(-)
|
ns
|
***(+)
|
***(-)
|
ns
|
***(-)
|
ns
|
C. Les déterminants des différents
mécanismes de contrôle :
Les résultats de l'estimation par la méthode
de3SLS, tenant compte ainsi des effets de substitution et
d'endogéneité :
|
|
Les déterminants de l'endettement
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|
|
|
PMG
|
PMAJ
|
PINST
|
DETTE
|
DIVIDENDE
|
RISQUE
|
TCA
|
Q
|
Schmid (2003)
|
***
|
ns
|
|
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ns
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ns
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Agrawel et Knoeber (1996)
|
***
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ns
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ns
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ns
|
Beiner et al. (2004)
|
**
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ns
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ns
|
***
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Etude présente
|
ns
|
***(+)
|
***(+)
|
|
***(-)
|
***(-)
|
ns
|
ns
|
|
|
Les déterminants de la propriété des
majoritaires
|
|
|
PMG
|
PMAJ
|
PINST
|
DETTE
|
DIVIDENDE
|
RISQUE
|
TCA
|
Q
|
Schmid (2003)
|
ns
|
|
|
ns
|
|
|
ns
|
ns
|
Agrawel et Knoeber (1996)
|
ns
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|
*
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ns
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|
ns
|
Beiner et al. (2004)
|
ns
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ns
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|
**
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ns
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Etude présente
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ns
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***(-)
|
***(+)
|
***(+)
|
***(+)
|
ns
|
***(+)
|
ns : non significatif
|
|
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|
|
|
|
|
|
-Aucun mécanisme ne semble affecter la
propriété managériale. Parmi les variables
exogènes, la taille de la firme, les dépenses en recherche et
développement et la tenure du dirigeant ont des coefficients
statistiquement significatifs et ont les signes prévus.
-PMG et PINST ont tous les deux des coefficients
négatifs. Ce résultat semble prédire une relation de
substituabilité entre la propriété managériale, la
propriété des institutionnels et la propriété des
majoritaires. En effet l'utilisation de l'un des mécanismes diminue le
niveau d'utilisation de l'autre.
-La dette, le dividende, le risque et la performance semblent
affecter positivement et significativement la propriété des
majoritaires. Il est par contre surprenant de voir le risque en relation
inverse avec PMAJ puisqu'on s'attend d'après Agrawel et Knoeber (1996)
à un signe positif. Les actionnaires majoritaires sont supposés
être averses au risque puisqu'ils détiennent un portefeuille non
diversifié. Ceci peut être expliqué par le fait que dans
notre échantillon, la propriété des majoritaires n'est pas
très concentrée(une moyenne de 18.1433% et une médiane de
13.0850%).
-Le coefficient positif de la performance suggère que
les firmes les plus performantes choisissent d'avoir des propriétaires
majoritaires. La concentration de propriété est en fait synonyme
d'un contrôle plus étroit des dirigeants.
-Le coefficient négatif de PMG et PMAJ, montre encore
une fois la substituabilité entre la propriété des
majoritaires, celle des institutions et celle des internes.
-La dette, le dividende, le risque et la performance ont des
coefficients statistiquement significatifs. Ils affectent positivement la
propriété institutionnelle.
-La relation positive entre la dette, PINST et PMAJ peut
suggérer que le contrôle des créanciers est plus efficace
en présence d'actionnaires majoritaires et d'institutionnels( Agrawel et
Knoeber, 1996).
Il semble que les firmes à valeurs de Q
élevées préfèrent utiliser une proportion des
majoritaires plus élevée de même qu'une proportion des
institutions élevée.
- le risque a un coefficient significativement négatif
sur la dette et sur la distribution de dividende. En effet, une firme
risquée est plus exposée au risque de faillite d'où elle
diminue son endettement. Par ailleurs, une firme risquée compte plus sur
ses fonds propres d'où elle diminue la distribution de dividende.
-Le dividende paraît affecter négativement le
risque tel que prédit par Venkatesh (1989).
Il est surprenant que la dette a un coefficient
significativement négatif. Cet effet inverse sur le risque peut
être expliqué par le fait que les firmes à endettement
élevé sont plus exposées au contrôle du
marché de crédit ce qui les emmènent à diminuer le
risque à prendre ( Chen et Steiner, 1999).
-La régression de la taille du conseil d'administration
en fonction des différentes variables fait ressortir un impact
significativement négatif de la propriété
institutionnelle, le dividende et le risque. En effet, la concentration du
capital aux mains des institutions diminue le besoin d'un grand nombre
d'administrateurs.
VI. conclusion
Notre travail a consisté à une analyse
simultanée des inter relations entre les différents
mécanismes de gouvernance: la propriété
managériale, la propriété des majoritaires, la
propriété des institutions, la dette, le dividende et la taille
du conseil d'administration, le risque comme maillon fort en gestion et la
performance. Une fois, la gouvernance définie, on a
présenté les différentes mesures de la valeur de la firme
et les limites de chaque mesure. On a par la suite présenté la
littérature qui traite des mécanismes de contrôle et de
leurs effets sur la performance. On a enfin introduit le risque pour
étudier son effet potentiel.
Notre échantillon est constitué de 72 firmes
américaines cotées sur 5 années soit 362 observations. Les
régressions par MCO de chaque mécanisme en fonction de ses
déterminants ont conclu la présence d'une forte
interférence entre les différentes variables. La constatation de
ces interdépendances nous a mené à développer notre
étude empirique sur un système à équations
simultanées qui prend en considération maintes mécanismes
de gouvernance et les relations potentielles existantes. Les résultats
ont montré effectivement un impact significatif des variables
propriété managériale, celle des institutions, la dette,
le dividende et le risque sur la valeur mesurée par le Q de Tobin. De
plus les firmes à Q élevées préfèrent des
proportions de majoritaires et d'institutions élevées.
Par ailleurs, nous avons comparé la régression
de Q de Tobin en fonction de chaque mécanisme à part, la
régression de Q en fonction des sept mécanismes de gouvernance
par MCO et enfin l'estimation de cette dernière équation par la
méthode de 3SLS. Dans la première situation, seules la
propriété des managers et celle des majoritaires sont
significatives. Dans le deuxième cas, s'ajoute à ces deux
variables le risque. Enfin, en considérant l'endogeneité,
à coté de la propriété des internes, les variables
propriété des institutions, la dette, le dividende et le risque
paraissent avoir un effet significatif sur la valeur.
Analysant les résultats pour chaque variable à
part. Dans l'équation de la propriété des internes, aucune
variable endogène ne semble être déterminante. Chen et
Steiner (1999), en ne considérant que les variables
propriété des internes, risque, dette et dividende, ressortent
avec une significativité de toutes les variables. Jensen, Solberg et
Zorn (1992), en considérant ces mêmes variables mais avec le
risque comme variable exogène, retrouvent une non significativité
de toutes les variables. Agrawal et Knoeber (1996), avec cinq autres
mécanismes de gouvernance (la propriété des internes,
celle des institutions, celle des majoritaires, le nombre d'administrateurs
externes, le marché de travail et le levier), ressortent avec la non
significativité de toutes les variables dans la détermination de
la propriété des managers.
Pour la détermination de la propriété des
institutions, ces derniers concluent avec une significativité de la
propriété des majoritaires seulement. En considérant un
contexte à risque, nos résultats suggèrent une plus grande
significativité avec les variables propriété des
majoritaires, dette, dividende, risque et performance.
L'estimation de la propriété des majoritaires
démontre la propriété des institutions, la dette, le
dividende, le risque et la performance comme variables significativement
déterminantes. Schmid (2003) avec un système d'équations
de six mécanismes (propriété des internes, celle des
majoritaires, la taille du conseil, le levier, le nombre d'administrateurs
externes et la performance) ne trouve aucune variable significativement
déterminante de la propriété des majoritaires.
Bathala, Moon et Rao (1994), en considérant une
simultanéité entre la dette et la propriété
managériale, trouvent une faible significativité de la
propriété des managers dans la détermination du niveau
d'endettement. Jensen et al. (1992), ont considéré en plus le
niveau de dividende comme variable endogène et ont conclu avec une non
significativité de la propriété des internes mais avec le
dividende comme variable déterminante à un faible seuil. Chen et
Steiner (1999) considèrent en plus de ces derniers le risque. Ils
démontrent que le dividende et le risque affectent significativement
l'endettement, par la suite vient la propriété des internes avec
un seuil plus faible. Nos résultats pour l'équation de la dette
font ressortir une détermination significative des variables
propriété des institutions, celle des majoritaires, dividende et
risque.
Chen et Steiner (1999), concluent avec une
significativité de la dette, de la propriété des internes
et du risque dans la détermination du niveau du dividende. Jensen et al.
(1992) en ignorant le risque, ressortent avec une faible significativité
de la propriété des majoritaires. Notre travail avec une vision
plus exhaustive démontre que les variables propriété des
institutions, la dette et le risque sont déterminantes du niveau du
dividende distribué mais pas la propriété des internes.
Pour déterminer le niveau du risque pris, il
s'avère que seules les variables dette et dividende doivent être
considérées. Les résultats de Chen et Steiner (1999)
démontrent une significativité des variables
propriété des internes et dividende sur le risque.
Selon le travail de Schmid (2003), aucune variable ne semble
significativement affecter la taille du conseil. Nos résultats, par
contre font ressortir un impact significatif des variables :
propriété institutionnelle, dividende et risque.
Voyons l'effet de ces mécanismes sur la
détermination de la valeur. Alors que Agrawel et Knoeber (1996)
démontrent un seul effet moyennement significatif du nombre
d'administrateurs externes sur le Q de Tobin, le travail de Schmid (2003) ne
postule que la variable propriété des internes comme variable
significative. Le présent travail, prenant en considération en
plus des variables couramment utilisées le dividende et le risque, met
en évidence les variables propriété des internes, celle
des institutions, dette et risque comme variables déterminantes de la
performance.
A l'évidence tous les mécanismes
précédemment étudiés ont un impact significatif sur
la valeur, mais, les grandes mutations économiques internationales du
XXIème siècle ont fait que la réussite de l'entreprise
dépendra de la mobilisation du potentiel humain en premier lieu. Et
celle-ci sera d'autant plus forte que l'entreprise répondra aux attentes
de développement personnel des individus. En effet, la recherche
d'optimisation des compétences dans les activités de management
va conduire les entreprises non seulement à maximiser le recours
à des capacités externes mais également à se
concentrer sur leur savoir-faire spécifique. Cette optimisation des
compétences externes et internes impliquera une éthique
relationnelle faite de confiance et de fiabilité entre les partenaires
qui sera vitale pour les engagements communs sur des projets à moyen ou
long terme.
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