Mémoire
Maîtrise d'économétrie
JUIN 2006
« Expliquer la production de déchets
ménagers parisiens et leurs évolutions sur la période
1949-2004. »
GROUPE H :
HADDAG Lyes
PREISSER Pierre
Sous la direction de M. P. JOLIVALDT
« L'université de PARIS 1
PANTHEON-SORBONNE n'entend donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce résumé, ces opinions doivent
être considérées comme propres à leurs
auteurs. »
Remerciements :
Avant d'introduire notre étude, nous voudrions adresser
des remerciements particuliers à Mme Catherine Bouffeteau
(Responsable du Pôle Documentation de la Direction de la Protection de
l'Environnement) sans qui notre mémoire n'aurait jamais pu commencer et
encore moins se terminer.
Simples étudiants en recherche de données, elle
nous a ouvert en toute simplicité la porte de la bibliothèque de
la « Direction de la Protection de l'Environnement ». Elle
nous a également proposé son carnet d'adresses et elle nous a
généreusement proposé son aide.
Alors que d'autres personnes ne souhaitaient pas s'entretenir
avec nous sur le sujet, madame Bouffeteau n'a pas hésité à
nous consacrer de son temps.
De plus, c'est grâce à elle que notre
mémoire a pu être imprimé sur du papier recyclé.
Pour tout ce qu'elle a fait pour nous au cours de ces derniers
mois, nous la remercions du plus profond de notre coeur.
Résumé :
Les années d'après-guerre ont été
appelées par certains les « Trente Glorieuses »
ou les « années poubelles », car elles
s'accompagnent d'un fort accroissement de la consommation mais aussi de la
production de déchets. La montée des préoccupations
écologiques a propulsé le problème des déchets sur
le devant de la scène. Nous avons estimé la production de
déchets sur la période 1949-1989. On a démontré que
la consommation était le principal facteur explicatif. Pour la
période 1990-2004, on a vu que les déchets commençaient
à décroître, alors que les dépenses moyennes de
consommation continuaient à augmenter. Il en ressort que nous
n'observons pas une baisse de la production des déchets ménagers
à proprement parler. Cette décroissance est due, au fait que le
développement des collectes sélectives détourne une partie
des déchets des poubelles des ménages. En effet, à partir
de 1990, sont mis à la disposition des riverains des bacs pour le verre
et le papier. Ainsi, ces matériaux et également les encombrants
ne sont plus comptabilisés dans la poubelle des ménages. Nos
connaissances étant limitées, nous ne pouvons proposer de
solution miracle. Tout ce que l'on peut dire, c'est que toutes solutions visant
à réduire la consommation comme une taxe, risquent d'avoir des
effets néfastes sur l'économie et, que celles comme la
prévention paraissent utopistes. Cependant, les déchets sont le
problème de tous et il n'y a que par un effort commun que nous pourrons
le régler.
Mots clés :
déchets, consommation, estimer
Abstract :
The years of post-war period were called "the Thirty Glorious"
or the «years dustbins", because they are accompanied by a strong increase
in consumption but also in production in waste. The rise of the ecological
concerns propelled the problem of waste on the front of the scene. We
estimated the production of waste over the period 1949-1989.
It was shown that consumption was the principal explanatory factor. Over the
period 1990-2004, we saw that waste started to decrease, whereas the average
expenditure of consumption continued to increase. This reveals that we don't
observe a fall of the production of domestic waste. This decrease is due to the
development of the selective collections witch diverts a part of waste of the
household's dustbin. Indeed, since 1990, are placed at the disposal of the
residents of the vats for glass and paper. Thus, these materials and also the
cumbersome are not entered any more in the household's dustbin. Our knowledge
being very limited and we can't propose a miracle answer. All that we can say,
it is that all solutions aiming at reducing consumption like a tax, are likely
to have harmful effects on the economy and, that those like the prevention,
appear utopian. However, waste is the problem of all people, and there is only
by one joint effort which we will be able to regulate it definitively.
Key words: waste, consumption, to
estimate
Classification JEL : Q53, G0, C13
TABLE DES MATIERES
I. LES DONNEES page
9
A. La variable expliquée page 9
1. Description page 9
2. Etude de la saisonnalité
page 13
a. Etude du corrélogramme
page 14
b. Test ADF page 15
3. Stationnarité de la série
« Id » page 16
a. Différenciation au premier ordre
page17
b. Test ADF page 17
c. Test Phillips-Perron page
18
B. La variable explicative page 18
1. Description page 19
2. Etude de la stationnarité
page 21
a. Etude du corrélogramme
page 21
b. Test ADF page 22
3. Stationnarisation de la série
« Ic » page 22
a. Différenciation au premier ordre
page 23
b. Test ADF page 23
c. Test Phillips-Perron page
24
C. Analyse conjointe des deux variables page
25
II. LE MODELE page 26
A. Test de co-intégration entre nos variables
page 27
B. Le modèle long terme sur la période
1948-1989 page 27
1. Modélisation page 28
a. Justification économique des variables
page 28
b. Estimation du modèle par les MCO
page 29
c. Test de co-intégration selon l'approche de
Engle et Granger page 30
2. Validation des hypothèses
page 31
a. Etude du corrélogramme des résidus
page 31
b. Test d'homoscédasticité
page 32
c. Test d'auto corrélation
page 33
3. Robustesse du modèle page
34
4. Interprétation page
35
C. Le modèle à correction d'erreurs
page 36
D. Période 1990 - 2004 page
37
III. SOLUTION AU PROBLEME DES DECHETS page
39
A. La prévention page 39
B. L'effet d'une taxe page 43
Conclusion page 44
Bibliographie page 45
Annexes page 46
Introduction :
On a longtemps pensé que les déchets
étaient un problème nouveau.
En effet, depuis quelques années on nous demande de
trier nos ordures afin de mieux les recycler, on apprend à nos enfants
à mieux consommer. Tout cela dans le but de protéger notre
environnement, de préserver les générations futures, et de
réduire notre facture car le traitement des déchets à un
coût que nous payons à travers nos impôts.
Mais les déchets ne sont pas un problème
récent.
En effet, les Romains, les Egyptiens et même les Grecs,
avaient des habitudes d'hygiènes qu'ils ont introduites en Gaule mais
qui n'ont pas perduré à cause des invasions.
Du coup, plus personne ne se souciait de la propreté
des villes, seule la pluie, quand elle tombait, lavait la chaussée.
Durant plusieurs siècles, dans les villes, le sol des
rues étaient recouvert de boue produite par la terre, les
excréments humains, les eaux usées, les ordures
ménagères et autres crottins. Il n'existait pas de système
d'évacuation efficace. Paris était d'ailleurs surnommée
« ville de boue ».
Cette stagnation, de boue et de déchets, fût la
cause de nombreuses épidémies, comme la peste noire ou la
coqueluche, qui firent des millions de victimes à travers l'Europe.
Pour régler le problème des boues et lutter
contre les odeurs à Paris, Le roi Philippe Auguste ordonne, en 1185 *,
le pavage des rues boueuses de la ville. Mais aucun empressement ne fût
observé, quatre cents ans plus tard la moitié des rues de Paris
n'étaient toujours pas pavées.
L'histoire de la propreté à Paris continue en
1522, où un système mixte est mis en place pour organiser la
collecte. Le balayage et la mise en tas des immondices sont assurés par
les habitants, tandis que le transport est organisé par
l'autorité royale. François 1er prescrit de
présenter les ordures dans des paniers.
En 1767, Louis XV, impose aux riverains, par ordonnance, le
tri des boues, des ordures ménagères et des débris de
vaisselles et autres solides.
Cependant tout le monde ne le faisait pas, et continuait sous
risque d'amende, à déverser ses ordures dans la Seine. Aussi en
1882 Jules Ferry remplaça la cour de catéchisme par celui
d'hygiène. La propreté devient alors un devoir.
C'est en 1884 que la poubelle s'impose à tous les
propriétaires, après la publication de l'arrêté du 7
mars 1884 signé par Eugène Poubelle. Trois boîtes
étaient obligatoires, la première pour les matières
putrescibles , la seconde pour les papiers et chiffons et la dernière
pour le verre, la faïence ou les coquilles d'huîtres. Mais il
ordonne également le balayage par les riverains du trottoir devant leurs
façades.
Comme le dit Gérard Bertolini : « le
déchet est associé à l'activité humaine »
donc tant que les scientifiques, industriels ou agriculteurs regardent la ville
comme une mine de matières premières et participent à la
réalisation d'un projet urbain visant à ne rien laisser perdre,
projet garant de la salubrité urbaine, du dynamisme
économique et de la survie alimentaire, tout va pour le mieux.
* rendez-vous à l'annexe page 43-45 pour de plus
amples détails sur les grandes dates de la propreté à
Paris
terme définit en annexe pages 58-59
Cependant, Sabine Barles, dans son ouvrage «
l'invention des déchets urbains », nous explique qu'à
partir des années 1880, on assiste à une dévalorisation
progressive des résidus urbains. L'industrie et l'agriculture ont pu se
passer de la ville, car de nouvelles matières premières plus
rentables et résistantes sont apparues.
En effet, en 1863 aux Etats-Unis, la première
matière plastique : le « celluloïd »
apparaît.
Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les
applications se multiplient et on fabrique des matériaux composites, qui
allient plastique et autres fibres ou différents plastiques.
Dans les années 70, le sac plastique fait son
apparition dans la vie des ménages et remplace rapidement le sac en
papier, moins résistant. Il pèse 5 grammes et supporte environ 10
kilos, en plus on le fabrique en une seconde. C'est le début de
l'ère de la société de consommation.
Le sac jetable est le symbole de notre société
de consommation, on pourrait même dire :
« Société de déchets » car
nous en produisons plus d'un kilo, par jour et par personne.
Tout cela nous montre bien que le problème des
déchets ne date pas d'aujourd'hui. Et les restrictions que l'on nous
impose comme le tri sélectif est une idée vieille de plusieurs
siècles.
Ce problème dure depuis la nuit des temps et
il est toujours d'actualité.
En plus des épidémies, on doit faire face
à un manque de place pour les stocker, le coût de leur traitement
ne cesse d'augmenter et on commence à connaître leurs impacts
négatifs sur l'environnement. Les conséquences ont changé
mais le problème reste le même, celui de la production de
déchet.
La loi du 15 juillet 1975, qui est la première loi
cadre sur les déchets, stipulait que l'on devait produire moins de
déchets, s'efforcer de valoriser et d'éliminer ceux qui ont quand
même été produits.
Pourtant depuis 15 ans, cette politique s'est trouvée
inversée. Pour éradiquer le problème des déchets il
faut les quantifier, les analyser et trouver les facteurs explicatifs de leur
production. Ce sera l'objet de notre étude :
« Expliquer la production de déchets ménagers
parisiens et leur évolution sur la période
1949-2004 ».
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes
déplacés aux archives de la ville de Paris ou encore à la
Direction de la Protection de l'Environnement afin de constituer notre base de
données, nécessaire pour modéliser la production de
déchets. Avec l'aide de la version 3.1 du logiciel EViews, nous avons
réussi à estimer la production de déchets, mais sur une
période plus courte que prévu.
Notre Analyse débutera par la description de la base de
données, on expliquera l'évolution des variables et on
étudiera leur stationnarité. Ceci étant fait nous pourrons
commencer la partie économétrique dans laquelle nous montrerons
les facteurs explicatifs de la production de déchets, tout cela en
élaborant le modèle, testant sa validité et en
interprétant les résultats.
Avant de conclure, nous proposerons dans une troisième
partie, quelques solutions pour moins produire de déchets, nous y
montrerons notamment l'effet d'une taxe sur la production de déchets.
mot définit en annexe pages 58-59
I. LES DONNEES :
Notre travail débute par la recherche de
données, car sans donnée, nous ne pouvons modéliser donc
effectuer notre étude.
On s'est donc posé la question
suivante : « Qu'est ce qui expliquerait la production de
déchets ? »
A partir de là on a pu établir une liste de
différents facteurs et nous avons commencé notre recherche de
données sur ces derniers.
Etant donné que notre étude débute en
1949, nous avons eu du mal à trouver des données sur tous les
facteurs voulus, cependant nous avons pu en trouver sur nos deux principales
variables, que nous allons décrire dans la suite. Nous avons
constitué notre base de données principalement grâce
à la Direction de la Protection de l'Environnement (DPE) qui est un
service rattaché à la mairie de Paris.
A. La variable expliquée :
Nous allons étudier en détail la variable
expliquée.
Nous commencerons par l'analyser, regarder les dates
importantes, puis nous étudierons la stationnarité de cette
série.
1) Description :
Déchets ménagers parisiens
Notre sujet a pour but d'essayer d'expliquer la production de
déchets par habitant au niveau de Paris.
La variable expliquée est donc la production d'ordures
ménagères parisiennes rapportées à la population de
Paris (dit Dechp).
C'est une variable quantitative et continue.
Nous pouvons observer sur le graphique, que la production de
déchets par tête est croissante sur la période 1949-1989,
puis décroissante sur la période 1990-2004.
Source : DPE
reportez vous page 45 pour un graphique
détaillé
Plus précisément, on peut même dire que
cette variable suit une croissance linéaire jusqu `en 1975
où l'on constate une rupture.
C'est d'ailleurs à cette date qu'elle dépasse sa
moyenne, qui est de 405 kilogrammes par habitant et par an, soit plus d'un
kilogramme par habitant et par jour.
Sur la période 1975-1989, notre variable à
tendance à suivre une croissance linéaire plus forte (changement
de pente par rapport à la première période).
En 1989-1990, on observe une seconde rupture, assez violente,
la production de déchet chute de prés de 20%. On passe en 1989 de
568 kilogrammes par habitant à 468 kilogrammes par habitant en 1990.
Puis sur la période 1990-2004, la production de
déchet par habitant continue de décroître.
Qu'est ce qui explique une évolution si
mouvementée ?
En 1969, on dépasse le seuil de un kilogramme de
déchets par habitant et par jour.
A ce stade on ne parle plus de société de
« consommation » mais bien de société
de « déchet ».
La première grande loi sur la gestion des
déchets a été promulguée le 15 Juillet 1975.
Elle instaure l'obligation pour chaque commune de collecter et
d'éliminer les déchets des ménages, en précisant
que ces opérations doivent se faire « sans risque pour
l'environnement et pour la santé humaine ». Une commune a
le droit de déléguer cette responsabilité à un
syndicat intercommunal auquel elle adhère.
Cette loi instaure aussi le principe de
« pollueur payeur » pour financer son
application.
Ø Ce seront donc les ménages qui financeront la
collecte et le traitement des déchets ménagers.
Ø Quant aux déchets d'entreprises, ce sont les
entreprises qui en sont responsables et doivent en financer leur collecte et
l'élimination.
Cette loi vise aussi à réduire la production des
déchets à la source et à promouvoir la
récupération et le recyclage des déchets. Mais ces
dispositions ne seront pratiquement pas suivies dans les faits.
Pendant quinze ans, cette politique s'est trouvée
inversée, on a effectivement mis en place le traitement des
déchets, on a crée des usines d'incinération et de
recyclage, mais on a abandonné la question de leur réduction.
A la fin des années 80, la quasi-totalité de la
population française bénéficiait d'une collecte des
ordures ménagères éliminées dans des installations
conformes aux exigences réglementaires.
Mais le recyclage et la valorisation n'étaient pas
développés et pratiquement tous les déchets (70%)
étaient éliminés en décharge ou par
incinération, ce qui représentait un énorme gaspillage de
matières premières.
La société française s'est trouvée
confrontée à un profond décalage entre les déchets
ménagers qu'elle produisait et les moyens qu'elle s'était
donnée pour les traiter et les éliminer. Décalage qui a
conduit le gouvernement de l'époque à instaurer une nouvelle loi,
la loi Royal (la loi du 13 juillet 1992), et à
définir de nouvelles règles pour la gestion des
déchets.
Cette loi marque un tournant dans nos modes de
gestion de déchets.
Outre l'objectif de réduction des
déchets à la source, on peut en retenir trois grands
principes :
Ä L'obligation de valorisation et de recyclage
des déchets.
Ceux-ci représentent désormais un gisement
d'énergie et de matières premières que l'on n'a plus le
droit de gaspiller, ni de détruire. Les communes doivent donc mettre en
place les moyens et équipements nécessaires au
développement du recyclage et de la valorisation.
Ä La mise en place de Plans
départementaux.
Ils définissent les grandes orientations de la gestion
des déchets ménagers à l'échelle du
département, dans un souci de rationalisation et de cohérence des
moyens de collecte et de traitement à l'échelle d'un territoire
administratif. Les communes sont toujours responsables des déchets
ménagers, mais doivent suivre les prescriptions du Plan
départemental. Par exemple, une commune ou un groupement de communes ne
peut pas créer de nouvelle décharge ou de nouvel
incinérateur si le plan départemental ne l'a pas prévu.
Ä La mise en décharge
réservée aux seuls déchets ultimes.
Les anciennes décharges où étaient
enfouis tous nos déchets ménagers doivent être
fermées. Seuls les déchets qui ne pourront être
valorisés ou recyclés à un coût acceptable pourront
toujours être enfouis. D'ailleurs, on ne parle plus de décharge,
mais de centre de stockage de déchets ultimes.
Les années 90 sont donc marquées par
l'engagement des politiques et l'adoption de loi nécessaire pour obliger
les gens à prendre conscience du problème que sont les
déchets et les faire réagir pour qu'ils réduisent leurs
détritus ou qu'ils consomment mieux.
Cependant la réglementation mise en place ne suffit pas
à expliquer une chute de 20% de la production, nous pensons que cette
baisse en 1990 est due à un changement d'estimation du tonnage d'ordures
ménagères. Nos pensées ont été
confirmées par des responsables de la DPE. En effet en 1990 on ne
comptabilise plus dans les ordures ménagères les encombrants, le
verre, les magazines et les journaux.
mot définit pages 58-59
Evolution de la composition des poubelles
françaises :
Source : ADEME
Regardons le document présenté ci-dessus, il a
été réalisé par l' « Agence
gouvernementale de l'Environnement » et de la
« Maîtrise de l'Energie » (ADEME) pour une
étude sur les déchets ménagers des français.
On remarque qu'environ 40 % du poids humide des ordures
ménagères provient des emballages (bouteilles, cartons, sacs,
boîtes de conserve...). En poids sec, cette proportion atteint 47%.
Parmi les emballages présents dans le gisement
d'ordures ménagères, les trois premiers matériaux sont :
le verre, le plastique puis le carton. Ils
représentent à eux seuls près de 83 % des tonnages
d'emballages (poids sec).
Cette moyenne a beaucoup évolué depuis 1960, la
part en poids des matières organiques est passée de 26% à
29% et celle du verre de 4% à 13%. Les papiers cartons restent stables
tandis que les plastiques, inexistants à l'époque,
représentent 11% des quantités totales à l'issue des
mesures de la campagne 1993.
Ce qui nous conforte dans l'idée que la consommation a un
rôle à jouer, puisque en étudiant la composition des
poubelles des français, on observe des changements alors même que
nous savons que les modes de consommation ont également changé
dans les années 70.
définition donnée pages 58-59
2) Etude de la stationnarité
:
L'économètre doit faire face à un
autre problème que le manque de données. Il ne peut observer
qu'une partie de la trajectoire du processus étudié, pour notre
part il s'agit de la période 1949-2004.
Il est souhaitable que les propriétés
statistiques mesurables sur ce tronçon de la trajectoire soient
reproductibles dans le temps, c'est le cas si la série est
stationnaire.
Une série est dite faiblement stationnaire, si la
moyenne du processus étudié, sa variance sont des moments finis
et indépendant du temps. La dernière conditions est que sa
fonction d'auto covariance soit indépendante du temps. Si ces trois
conditions sont vérifiées, on peut affirmer que la série
est faiblement stationnaire.
Nous cherchons à expliquer une
évolution, pour avoir de meilleures interprétations nous avons
choisis d'utiliser le logarithme des déchets par habitant (dit ld) et le
logarithme des dépenses moyennes de consommation par habitant (dit lc).
Une autre justification de la prise des logarithmes se trouve dans
l'étude des variances de nos séries.
En effet, en utilisant les logarithmes nous réduisons
les fluctuations des variables, la variance de la série des
déchets passe ainsi de 7029.14158 à
0.04745377 et de 36241091.4 à
2.59099712 pour celle de la consommation.
Pour information, la variance correspond à
l'écart quadratique entre les observations de la série et sa
moyenne, c'est-à-dire qu'elle correspond aux fluctuations de la
série autour de sa moyenne.
Autrement dit, nous allons étudier la
stationnarité de la série des logarithmes des déchets par
habitant (dit ld).
Pour ce faire, nous étudierons le corrélogramme
de la série, puis nous ferons plusieurs tests et conclurons à la
stationnarité ou non. Si on conclut à la non stationnarité
de la série, nous la stationnariserons alors.
confère page 51, pour visualiser les sorties EViews
des test effectués
a. Etude du
corrélogramme :
Corrélogramme de
ld
A première vue, on aurait tendance à croire que
ce processus est un AR (1) minimal.
En effet on observe une cassure à l'ordre 1 au niveau
des autocorrélations partielles, et un cycle sur les
autocorrélations (les treize premières sont significativement
différentes de zéro).
Cependant, la décroissance des auto-corrélations
est trop lente pour être celle d'un processus AR (1).
Si cela avait été un processus AR (1),
l'écart entre deux auto-corrélations aurait été
plus grand Nous soupçonnons que nous avons à faire à un
processus « Difference Stationnary » (dit DS). Si
tel est le cas cela voudrait dire que notre processus n'est pas
stationnaire.
Cependant pour la stationnariser, il suffirait d'appliquer
l'opérateur différence première. Pour tester la
stationnarité, nous allons utiliser le test de « Dickey-Fuller
Augmenté » (ADF), si on conclut à la
stationnarité, nous devrons confirmer ce résultat par un autre
test : celui de Philips Perron.
b. Test ADF :
Le test de « Dickey-Fuller
Augmenté » est un test de stationnarité. Ce test doit
s'effectuer sur plusieurs modèles.
Ø Le premier correspond à la variable
étudiée que l'on pose égale à sa valeur
retardée plus un résidus : ld (t) = ñ ld (t-1) +
Ut
Ø Le second correspond au premier modèle auquel
on rajoute une constante :
ld (t) = C + ñ ld (t-1) + Ut
Ø Le troisième reprend le second modèle
dans lequel on ajoute une tendance :
ld (t) = C + T + ñ ld (t-1) + Ut
Ce test suppose que les perturbations Ut sont des bruits
blancs, c'est-à-dire qu'ils suivent une loi normale de moyenne nulle et
d'espérance égale à ó, mais cela signifie aussi
qu'ils sont stationnaires.
Ce test est aussi appelé « test de racine
unitaire », c'est pour cela que si |ñ| <= 1, notre
série est stationnaire, l'effet des chocs serait transitoire. Autrement
dit, si jamais notre série connaît un choc, on sait qu'elle
reviendra sur sa trajectoire d'équilibre.
Nous testons l'hypothèse :
H0 : la série est non stationnaire et de type DS,
équivaut à ñ = 1 (effet des chocs permanents)
Contre
H1 : la série est stationnaire, autrement dit
|ñ| <= 1 (effet des chocs transitoires)
Nous précisons que les résultats
présentés correspondent au « test ADF » fait
pour un seul modèle, celui avec la constante (modèle 2). Pour
information : les tests ont été effectués dans les 3
types de modèles, mais comme les conclusions sont les mêmes, pour
des raisons de clarté et pour ne pas encombrer les annexes de
résultats, nous avons décidé de présenter les
résultats que pour un seul modèle.
ADF Test Statistic
|
-1.474876
|
1% Critical Value
|
-3.5547
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9157
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5953
|
On voit que la statistique du test « ADF
statistic » est supérieure à toutes les valeurs
critiques. Avec un seuil de confiance de 95%, on ne peut donc pas rejeter
l'hypothèse H0, on conclut alors que notre série est non
stationnaire et de type DS.
Pour pouvoir utiliser cette variable, on doit la
stationnariser. C'est ce que nous allons nous efforcer de faire dans la
suite.
3) Stationnarisation de la série
« ld » :
Il est important de stationnariser notre processus,
afin de connaître son ordre d'intégration, car c'est une
information clé pour le test de co-intégration que nous ferons
après avoir stationnariser nos deux processus.
Pour en parler brièvement, on peut dire que comme nos
variables ne sont pas stationnaires, nous ne sommes pas sûr d'avoir une
relation stable à long terme, mais si on a une relation de
co-intégration, nous sommes sûr d'avoir une relation stable
à long terme et ce, malgré le fait que nos séries ne
soient pas stationnaires.
La variable « déchets ménagers par
habitant » est donc une série non stationnaire DS.
La particularité d'un processus DS est qu'il est non
stationnaire en moyenne et en variance, plus particulièrement on sait
que la variance croît avec le temps, ce qui signifie que cette
série subit les effets de chocs de façon permanente. On dit
qu'elle a une mémoire.
Le plus intéressant avec les séries DS
c'est que l'on sait les stationnariser. Il suffit d'appliquer
l'opérateur de différence première.
reportez vous à la page 51-52, si vous
désirez voir les sorties Eviews de test faits
a) Différenciation au premier
ordre :
Nous avons donc appliqué l'opérateur
« différence première () » à notre
série brute.
Cela signifie que l'on soustrait à notre processus, le
même processus mais décalé d'une période.
Autrement dit : ld (t) = ld (t) - ld (t-1).
On voit bien que notre série se stationnarise, on passe
d'une série brute qui suivait une croissance linéaire, puis
une décroissance à partir de 1990.
A une série différenciée au premier
ordre (DLD) qui se situe en moyenne autour de 0, mise a part en 1990 où
on observe une chute brutale dont la cause a déjà
été évoquée. Pour confirmer la stationnarité
de notre série différenciée, nous allons faire des
tests.
b) Test ADF :
Cette fois-ci, on constate que la statistique de test est
inférieure aux différentes valeurs critiques. Avec un seuil de
confiance de 95%, on conclut à la stationnarité de la
série différentiée.
ADF Test Statistic
|
-10.18520
|
1% Critical Value
|
-3.5598
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9178
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5964
|
Notre série ld est intégrée
d'ordre 1 (dit I (1)).
Afin d'être sûr de ce résultat (car une
mauvaise stationnarisation peut créer des perturbations artificielles),
nous allons faire un deuxième test : celui de
Phillips-Perron.
c) Test
Phillips-Perron :
Les hypothèses sont les mêmes que pour le
test ADF.
On voit que notre statistique calculée
« PP test statistic » est inférieure aux
valeurs critiques, notamment celle pour un risque de 5%, on accepte donc
l'hypothèse H0.
PP Test Statistic
|
-18.20010
|
1% Critical Value
|
-3.5572
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9167
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5958
|
Autrement dit, on est sûr à 95% que notre
série (en logarithme) est intégrée d'ordre 1.
Nous en avons fini avec l'étude de la série des
déchets ménagers par habitant de Paris.
Pour résumer on peut dire que notre variable
expliquée croît sur la période 1949-1989, puis a tendance
à décroître.
Nous avons évoqué les principales lois sur les
déchets, comme la loi du 15 Juillet 1975 qui instaure le principe du
« pollueur payeur » et l'obligation pour chaque commune de
collecter et d'éliminer ses déchets, ou encore la loi Royal (13
juillet 1992) qui stipule que l'on doit s'efforcer de réduire les
déchets à la source et valoriser par le recyclage les
déchets.
Puis, nous avons démontré que notre série
n'était pas stationnaire mais intégré d'ordre 1.
B. La variable explicative :
L'analyse de notre variable expliquée étant
terminée, nous allons passer à l'analyse de notre variable
explicative : « dépense moyenne de consommation par
tête ».
En effet, on s'est demandé ce qui pouvait faire
augmenter la production de déchets, et toutes nos réponses ont
convergé vers la même réponse : « la
consommation ».
Tout comme nous, vous avez pensez au revenu
mais que fait-on avec ce dernier ?
Nous consommons. Cette variable est également
justifiée par certains auteurs urbanistes telle que Mme Barles qui
stipule, dans son ouvrage « l'invention des déchets
urbains », que la croissance des déchets est due à une
croissance de la population au dix-neuvième siècle, puis à
une croissance importante de la consommation unitaire au vingtième
siècle.
Il est très difficile d'obtenir des données sur
la consommation ou même sur le revenu parisien à partir de 1949
à nos jours. Pour cette raison nous avons été
obligés de prendre les chiffres de la consommation française,
cela ne pose pas de problème car on étudie la tendance (savoir
quand elle augmente, si elle diminue, etc.). Les chiffres sont disponibles
à l' « Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques ».
Nous commencerons cette étude par une description de
cette variable puis, on en étudiera la stationnarité.
1) Description :
Dépense moyenne de consommation par
tête
La seule variable susceptible d'expliquer la production de
déchet est la consommation, à cause du manque de donnée,
nous sommes contraint d'étudier les dépenses moyennes de
consommation des français (dit Consop).
C'est une variable quantitative et continue.
On observe graphiquement, que les dépenses de
consommations des français ont tendance à augmenter au fil des
ans.
Source : Insee
La moyenne, qui est de 6027 euros par habitant et par an,
sépare l'évolution de notre variable en deux sous
périodes.
La première partie qui se situe en dessous de la
moyenne correspond à la période 1949-1981, quant à la
seconde, qui se situe au dessus de la moyenne, correspond à la
période 1982-2004.
Plus précisément, on observe une rupture en
1980, on peut dire que sur la première période, la
consommation par tête suit une croissance géométrique,
tandis que sur la seconde période, elle, croît
linéairement.
Faisons un petit rappel historique
approfondi.
En 1949, nous sommes au lendemain de la guerre, les gens
reprennent une vie normale et reconstruisent le pays.
L'inquiétude des années de guerre a laissé place à
la joie de la reconstruction et de l'avenir. Jean Fourastié qualifiera
les trente années qui nous mènent de 1945 en 1975 de
« trente glorieuse », car les
Français connaissent trente années de croissance forte et
constante, c'est à ce moment que la société de
consommation est apparue.
Longtemps l'autoconsommation a été
prépondérante : le paysan d'il y a 200 ans n'achetait
presque rien, son lopin de terre suffisant à satisfaire ses maigres
besoins. Grâce aux progrès, il a de plus en plus produit, et a
vendu le surplus qu'il ne consommait pas. Avec cet argent, il a pu satisfaire
de nouveaux besoins, comme acheter un lit pour remplacer sa paillasse ou du
charbon plutôt que de ramasser du bois pour se chauffer.
Aujourd'hui, l'autoconsommation est très
réduite, et la consommation est si développée que l'on
peut parler de société de consommation. En effet, les principaux
besoins "vitaux" étant satisfaits, les producteurs essaient de susciter
de nouveaux besoins par l'innovation technique et par la publicité.
un graphique plus détaillé est
présenté page 46
Mais à partir de 1975, les « trente
Glorieuses » ont fait place aux « trente
peureuses » avec les mouvements de « Mai
68 » et l'apparition du chômage. Pour ne rien arranger, en 1974
a lieu le premier choc pétrolier et avec lui, la première
inflation sérieuse connue en France. En 1983, la crise économique
arrive avec l'explosion du chômage, la France rentre alors dans une phase
dépressive.
En effet, à cette époque les salaires
étaient indexés sur le niveau général des prix.
Ainsi l'inflation a eût comme conséquence d'augmenter les
salaires, cette hausse des salaires a induit une augmentation des prix et ainsi
de suite. On est rentré dans un cercle vicieux.
De plus, cette inflation continue a fait baisser le volume
des exportations car nos biens étaient devenus trop chers. Pour pallier
ce problème de compétitivité et freiner la croissance des
salaires, le gouvernement a mis en place une politique d'indexation des
salaires sur les prix, la tension sur le marché du travail et
l'inflation anticipée.
L'apparition, en 1991, de la guerre du Golfe ne remonte pas le
moral des Français. Mais les dépenses de consommation ne cesse
pas de croître pour autant, on remarque tout de même un changement
de type de croissance. On passe d'une croissance géométrique
à une croissance linéaire moins forte, mais toujours croissante.
En effet, la consommation est en progression constante depuis
quarante ans et représente plus des 2/3 du PIB. Ceci peut être
imputable au fait que le crédit à dorénavant une place
très importante dans les ménages.
De plus les délocalisations dans le but d'avoir une
main d'oeuvre bon marché, mais également l'engagement des grandes
chaînes d'alimentation tel que les centres « E.
Leclerc » ou encore « Carrefour » ont permis une
baisse des prix donc le maintient de la consommation, qui est nécessaire
à l'équilibre économique puisqu'elle crée des
emplois et fait tourner l'économie.
Mais il y'a un autre phénomène : notre mode
de consommation a changé. Dans les années 70 le sac plastique
fait irruption dans la vie des ménages et remplace rapidement le sac en
papier. C'est le début de l'ère de la consommation
jetable. Le papier journal, comme emballage, laisse place au film
plastique qui met les aliments a l'abri des contaminations extérieures
et constitue un facteur de sécurité alimentaire.
Et le progrès technique n'arrange pas les choses, les
conserves font leur apparition ainsi que différentes matières
plastiques et les emballages en cartons fréquemment utilisés
pour conditionner le lait. L'environnement du consommateur s'est modifié
(grandes surfaces, multiplication des enseignes, apparition de nouveaux
produits...) induisant chez lui de nouveaux comportements.
Aujourd'hui la consommation ne reflète pas un statut
social, et les cadres comme les ouvriers consomment globalement les mêmes
produits issus des mêmes réseaux de distribution.
Cependant, des crises alimentaires ou environnementales
récentes (" vache folle ", OGM...) ont fait naître des
inquiétudes et des exigences en matière de sécurité
et de qualité qui pourraient faire resurgir à nouveau des
clivages entre ceux qui auront les moyens d'acheter des produits de haute
qualité (produits " bio " ou labellisés, produits du terroir...)
nettement plus chers et les autres.
Enfin, les comportements ont changé, le même
consommateur peut acheter du bas de gamme et du haut de gamme, il connaît
les astuces du marketing, est devenu plus exigeant et n'hésite pas
à comparer les prix et à se servir auprès de plusieurs
réseaux de distribution. Il utilise la vente par correspondance et
Internet pour ses achats.
2. Etude de la stationnarité
:
L'économètre doit faire face à un autre
problème que le manque de données. Il ne peut observer qu'une
partie de la trajectoire du processus étudié, pour notre part il
s'agit de la période 1949-2004. Il est souhaitable que les
propriétés statistiques mesurables sur ce tronçon de la
trajectoire soient reproductibles dans le temps, c'est le cas si la
série est stationnaire.
Une série est dite faiblement stationnaire, si la
moyenne du processus étudié, sa variance sont des moments finis
et indépendant du temps. La dernière conditions est que sa
fonction d'autocovariance soit indépendante du temps. Si ces trois
conditions sont vérifiées, on peut affirmer que la série
est faiblement stationnaire.
Pour ce faire nous étudierons le corrélogramme
de la série puis nous ferons plusieurs test et conclurons à la
stationnarité ou non. Si on conclut à la non stationnarité
de la série, nous la stationnariserons.
a. Etude du
corrélogramme :
Corrélogramme de lc
A première vue, on aurait tendance à croire que
ce processus est un AR (1) minimal.
En effet on observe une cassure à l'ordre 1 au niveau
des autocorrélations partielles, et un cycle sur les
autocorrélations (les treize premières sont significativement
différentes de zéro).
Cependant, la décroissance des autocorrélations
est trop lente pour être celles d'un processus AR (1).
Si cela avait été un processus AR (1),
l'écart entre deux autocorrélations aurait été plus
grand
Nous soupçonnons que nous avons à faire
à un processus « Difference Stationnary »
(dit DS).
Si tel est le cas cela voudrait dire que notre processus n'est
pas stationnaire.
Cependant pour la stationnariser il suffirait d'appliquer
l'opérateur différence première.
Pour tester la stationnarité nous allons utiliser le
test de « Dickey-Fuller Augmenté » (ADF), si on
conclut a la stationnarité nous devrons confirmer ce résultat par
un autre test celui de Phillips-Perron (PP).
les tests sont présentés en détails
page 53
b. Test ADF :
Ce test nous permet de savoir si notre série est
stationnaire ou pas.
Nous testons l'hypothèse :
- H0 : la série est non stationnaire et de type
DS
Contre :
- H1 : la série est stationnaire
On voit que la statistique du test « ADF
statistic » est supérieure à toutes les valeurs
critiques. On ne peut donc pas rejeter l'hypothèse H0 avec un seuil de
confiance de 95%, on en conclut que notre série est non stationnaire et
de type DS.
ADF Test Statistic
|
-1.888797
|
1% Critical Value
|
-3.5547
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9157
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5953
|
Pour pouvoir utiliser cette variable, on doit la stationnariser.
C'est ce que nous allons nous efforcer de faire dans la suite.
3. Stationnarisation de la série
« lc » :
Il est important de stationnariser notre processus, afin de
connaître son ordre d'intégration, car c'est une information
clé pour le test de co-intégration que nous ferons après
avoir stationnariser nos deux processus.
La variable « déchets ménagers par
habitant » est donc une série non stationnaire DS.
La particularité d'un processus DS est qu'il est non
stationnaire en moyenne et en variance, plus particulièrement on sait
que la variance croît avec le temps, ce qui signifie que cette
série subit les effets de chocs de façon permanente. On dit
qu'elle a une mémoire.
Le plus intéressant avec les séries DS c'est
que on sait les stationnariser. Il suffit d'appliquer l'opérateur de
différence première.
les sorties EVIews des tests, sont présentées
page 53-54
a. Différentiation au premier
ordre :
Nous avons donc appliqué l'opérateur
« différence première () » à notre
série brute.
Cela signifie qu'on soustrait à notre processus, le
processus décalé d'une période.
Autrement dit :
lc (t) = lc(t) - lc (t-1)
On voit bien que notre série se stationnarise, on passe
d'une série brute qui croissait sur toute sa période.
Alors que la série différenciée au
premier ordre (DLC) se situe en moyenne autour de 0, mise à part
quelques chocs.
Pour confirmer la stationnarité de notre série
différenciée, nous allons étudier son corrélogramme
et faire des tests.
b. Test ADF :
Cette fois-ci, on constate que la statistique de test est
inférieure aux différentes valeurs critiques, on refuse donc au
seuil de 5% l'hypothèse H0. On conclut donc à la
stationnarité de la série différentiée.
ADF Test Statistic
|
-3.914265
|
1% Critical Value
|
-3.5572
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9167
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5958
|
Notre série lc est intégrée
d'ordre 1 (dit I (1)).
Afin d'être sûr de ce résultat, car une
mauvaise stationnarisation peut créer des perturbations artificielles,
nous allons faire un deuxième test : celui de
Phillips-Perron.
c. Test
Phillips-Perron :
Les hypothèses testées sont les mêmes que
pour celui du test ADF.
Notre statistique de test est inférieure aux valeurs
critiques, rien ne nous permet de ne pas affirmer, que pour un seuil de 5%,
l'hypothèse H0 est fausse.
PP Test Statistic
|
-4.743586
|
1% Critical Value
|
-3.5547
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9157
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5953
|
Autrement dit, on peut dire que l'on est à 95% sur que
notre série est intégrée d'ordre 1.
Au vue de cette analyse on a constaté que la
dépenses moyenne de consommations des français a fortement
augmenté au cour du temps, et ne cesse pas de croître.
Il est vrai que tout est fait depuis un certain temps pour
augmenter notre pouvoir d'achat. L'essor du crédit ou l'engagement des
grandes enseignes de supermarchés permet de maintenir un certain niveau
de consommation.
Tout ceci est fait afin de maintenir l'équilibre
économique dont le principal moteur est la consommation.
Enfin on a montré que cette série est
intégrée d'ordre 1.
C. Analyse conjointe des deux
variables :
La description de nos données étant
terminé nous allons nous regarder la matrice des corrélations
entre nos séries afin de voir si il existe une relation entre eux.
Matrice des corrélations entre ld et lc sur
la période 1949-2004 :
|
LD
|
LC
|
LD
|
1.000000
|
0.930790
|
LC
|
0.930790
|
1.000000
|
Le coefficient de corrélation indique si il y'a, ou
pas, une relation entre nos variables. Ce coefficient est compris entre -1 et
1.
Dans notre cas, on voit que le coefficient de
corrélation entre les déchets par tête et les
dépenses de consommation par habitant est égal à
0.930790.
La rupture qui s'est produite en 1989 ne présage rien
de bon, aussi nous allons regarder la matrice des corrélations sur une
sous période allant de 1949 à 1989.
Matrice des corrélations entre ld et lc sur
la période 1949-1989 :
|
LC
|
LD
|
LC
|
1.000000
|
0.984611
|
LD
|
0.984611
|
1.000000
|
Le coefficient de corrélation entre les déchets
par tête et les dépenses de consommation par habitant est
égal à 0.984611. La relation qui lie nos variables est encore
plus forte sur la période 1949-1989 que sur la période
1949-2004.
Ainsi on a montré que notre variable explicative est
fortement corrélée, positivement, à notre variable
expliquée, ceci nous conforte dans l'idée que la consommation
peut expliquer la production de déchets, avec en théorie un
paramètre positif.
Le fait de savoir que nos deux séries ont le même
ordre d'intégration et qu'il existe une corrélation entres elles,
nous laisse fortement supposer qu'il existe une relation stable de long terme
entre nos variables.
II. LE MODELE :
L'analyse de notre base de données étant
terminé, nous pouvons passer au véritable travail de
l'économètre : la modélisation et
l'interprétation.
Le changement de méthode de quantification des
déchets ménagers, qui a eu lieu en 1990, nous cause des
problèmes de modélisation lorsqu'on estime notre modèle
sur la période 1949-2004.
En 1990 on constate une rupture de la croissance des
déchets alors que les dépenses moyennes de consommations
continuent de croître. Ainsi le modèle obtenu sur la
période 1949-2004 est mal spécifié du coup les estimations
ne sont pas interprétables.
Nous avons pris la décision de réduire la
période d'estimation de 1949 à 1989. Nous mettons en garde les
lecteurs concernant les interprétations et les estimations que nous
allons obtenir. Comme nous avons peu d'observations, il se peut que nos
estimations aient moins de chance d'approcher les vraies valeurs des
paramètres.
Pour être plus clair, on peut dire que plus on a
d'observations, plus on est sur d'approcher le « bon
modèle ». Etant donné que nous avons peu de
données, il est possible que l'on trouve des résultats
différents si l'on test le même modèle sur une plus longue
période.
Les évènements qui ont eu lieu durant la
période 1990-2004 seront, à défaut d'être
modéliser, expliciter dans une sous partie.
Nous cherchons à expliquer une évolution, pour
avoir de meilleures interprétations nous avons choisis d'utiliser le
logarithme des déchets par habitant (dit ld) et le logarithme des
dépenses moyennes de consommation par habitant (dit lc). Une autre
justification de la prise des logarithmes se trouve dans l'étude des
variances de nos séries.
En effet en utilisant les logarithmes nous réduisons
les fluctuations des variables, la variance de la série des
déchets passe ainsi de 7029.14158 à 0.04745377 et de 36241091.4
à 2.59099712 pour celle de la consommation.
Pour information, la variance correspond à
l'écart quadratique entre les observations de la série et sa
moyenne, autrement dit elle correspond aux fluctuations de la série
autour de sa moyenne.
Etant donné que nos variables sont
intégrées d'ordre 1, elles ne sont donc pas stationnaires.
L'utilisation de variables non stationnaires dans un modèle
peut-être la cause de nombreux problèmes, notamment celui d'avoir
une « régression fallacieuse ».
Cette dernière signifie qu'il n'existe pas de relation
stable à long terme entre nos deux variables.
Aussi, nous commencerons par faire un test de
co-intégration, si celui-ci confirme l'existence d'une relation stable
de long terme entre nos variables, nous présenterons successivement le
modèle de long terme, puis celui de court terme qui servira à
expliquer comment notre modèle retrouve la trajectoire
d'équilibre.
Le cas échéant, nous étudierons le
modèle avec les séries différenciées ce qui
impliquerait une perte d'information.
A. Test de co-intégration entre nos
variables :
Logarithme des séries
L'étude graphique du logarithme des séries nous
permet d'observer que nos variables ont des trajectoires parallèles ce
qui nous laisse supposer une relation stable à long terme.
De plus on observe des déséquilibres, plus
fréquents pour la série des déchets, à court terme.
Tout cela nous fait supposer qu'il existe bien une relation de
co-intégration entre nos variables.
L'approche utilisé pour tester la co-intégration
est celle de Granger et Engle.
Dans un premier temps, on regarde le degré
d'intégration de nos variables, c'est-à-dire le nombre de
différentiations qu'il faut effectuer pour stationnariser nos
séries.
Dans notre cas, elles sont toutes les deux
intégrées d'ordre 1 ce qui veut dire qu'elles ont le même
niveau d'intégration.
On peut passer à l'étape suivante qui consiste
à régresser, par la méthode des Moindres
Carrés Ordinaires (MCO), la combinaison linéaire de nos
variables. L'estimation étant faite, on récupère les
résidus du modèle et on test leurs stationnarités.
S'ils sont stationnaires, on conclut qu'il existe une relation
stable de long terme entre nos variables.
Le modèle utilisé pour faire ce test est celui
que nous allons définir par la suite, aussi les résultats seront
présenté plus tard.
B. Le modèle long terme sur la période
1949-1989:
Nous passons à la partie
économétrie du mémoire. En effet, nous allons enfin
modéliser le phénomène étudier depuis le
début, celui de la production de déchet. Nous débuterons
par une justification économique et économétrique des
variables retenues, puis nous passerons à la partie modélisation
dans laquelle nous effectuerons les tests nécessaires pour valider notre
modèle, puis quand on aura le bon modèle nous finirons par
l'interprétation des résultats.
tous les résultats des tests que nous allons
effectuer vont être présenté dans l'ordre de la page 55
à 57
1) Modélisation :
a. Justification économique des
variables :
Avant de modéliser, il faut avoir une idée des
facteurs économiques qui influence le phénomène
étudié et justifier leur présence.
Nous analysons l'évolution de la production de
déchets ménagers parisiens, pour faciliter
l'interprétation nous avons choisis de prendre les logarithmes de nos
variables afin de faire ressortir une élasticité entre elles.
L'élasticité de la consommation par rapport a la production
de déchets peut s'interpréter comme suit, si la consommation
augmente de 1%, la production de déchets ménagers va augmenter
(respectivement diminuer) de x %, selon le coefficient obtenu.
En plus du logarithme des dépenses moyennes de
consommation, nous avons dû rajouter une autre variable
explicative : « le retard du logarithme des déchets
ménagers parisien (lrd)», autrement dit, on suppose que la
production de déchets d'hier influence la production de déchets
ménagers d'aujourd'hui.
Cette variable se justifie très bien d'un point de vue
économétrique. En effet, sans cette dernière nous avons
notamment des problèmes de significativité des variables,
d'hétéroscédasticité et d'autocorrélation
des résidus, ce qui voudrait dire que notre modèle n'est pas bien
spécifié donc que les résultats obtenus ne sont pas
significatifs et utilisables.
Nous avons effectué un test de racine unitaire, dont
les résultats sont présenté en annexe, ce dernier conclut
qu'il existe une relation plus que proportionnelle entre la production de
déchet à la date « t » et celle à la
date « t-1 ».
On peut aussi justifier la variable retardée d'un point
de vue économique, elle traduirait un changement de comportement de la
population parisienne. Je produisais beaucoup de déchets hier, si rien
n'est mis en place pour modifier mon comportement, rien ne m'empêche de
produire autant si ce n'est plus demain.
Dans le modèle nous avons également
rajouté une constante, elle n'a pas de signification
économique.
Au final, nous allons faire une régression
linéaire par la méthode des MCO sur le modèle
suivant :
LDt = â (1)*C + â (2)*LCt + â
(3)*LRDt + Ut
b. Estimation du modèle par les
MCO :
En théorie, les estimateurs des MCO sont BLUE,
c'est-à-dire que les estimateurs obtenus sont les meilleurs estimateurs
linéaires sans biais, mais aussi convergents et efficaces.
Autrement dit, les estimations obtenues par MCO sont les plus
proches possibles des vraies valeurs.
Pour obtenir de tels estimateurs, il faut
vérifier certaines hypothèses qui sont les
suivantes :
Ø Relation linéaire entre la variable
expliquée et les variables explicatives.
Ø Pas de corrélation entre les résidus et
les variables explicatives (exogènéité des variables
explicatives).
Ø Homoscédasticité et non
autocorrélation des résidus.
Sachant le peu d'observations que l'on a, il nous sera
impossible de tester les hypothèses techniques et asymptotiques, on va
donc supposer les hypothèses suivantes
vérifiées :
Ø L'estimateur obtenu par la méthode des MCO
converge en probabilité vers sa vraie valeur.
Ø Les résidus sont indépendants et de
même loi, ils suivent tous une loi normale.
Sous ces hypothèses nous pouvons appliquer la
méthode des MCO, voici les résultats obtenus :
Dependent Variable: LD
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/26/06 Time: 14:57
|
Sample(adjusted): 1950 1989
|
Included observations: 40 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.375430
|
0.563005
|
2.443014
|
0.0195
|
LC
|
0.062288
|
0.023851
|
2.611587
|
0.0129
|
LRD
|
0.692553
|
0.124475
|
5.563805
|
0.0000
|
R-squared
|
0.983898
|
Mean dependent var
|
5.927354
|
Adjusted R-squared
|
0.983027
|
S.D. dependent var
|
0.225276
|
S.E. of regression
|
0.029349
|
Akaike info criterion
|
-4.147096
|
Sum squared resid
|
0.031870
|
Schwarz criterion
|
-4.020430
|
Log likelihood
|
85.94193
|
F-statistic
|
1130.411
|
Durbin-Watson stat
|
2.277632
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
A première vue on pourrait dire que nos coefficients
sont significatifs à 95% car les p-values sont toutes
inférieures à 5%. Ils sont tous positifs ce qui valide le
modèle théorique.
De plus, on remarque que la statistique de Durbin-Watson est
proche de 2 ce qui nous laisse croire en l'absence d'autocorrélation des
résidus. Tout ceci est bien évidemment conditionné
à la validité des hypothèses classiques
énumérées ci-dessus. Pour utiliser ces résultats
nous devons donc vérifier que nous n'avons pas de relation fallacieuse
et que les hypothèses supposées vérifiées, le
soient réellement.
C. Test de co-intégration selon
l'approche de Engle et Granger :
Nous avons estimé sur la période 1949-1989 le
modèle suivant :
Ä LDt = â (1)*C + â (2)*LCt + â
(3)*LRDt + Ut
Avec la méthode des MCO nous obtenons :
Ä LD = 1.375429591 + 0.06228832*LC +
0.6925526611*LRD
Nous avons récupéré les résidus de
cette régression, puis nous avons effectué un test ADF sur ces
deniers.
ADF Test Statistic
|
-4.817566
|
1% Critical Value*
|
-4.123
|
|
|
5% Critical Value*
|
-3.461
|
|
|
10% Critical Value*
|
-3.130
|
*MacKinnon critical values
Notre statistique de test étant inférieure à
la valeur critique au seuil de 5%, on peut donc dire que l'on rejette avec 95%
de certitude l'hypothèse nulle. Nos résidus sont stationnaires ce
qui veut dire qu'il existe une relation stable de long terme entre nos variable
malgré qu'elles ne soient pas stationnaires.
On peut affirmer qu'il n'y a pas relation fallacieuse, autrement
dit si notre modèle vérifie les hypothèses classiques des
MCO, on aura estimé le bon modèle.
Ces résultats sont validés par l'approche de
Johannsen, nous ne présenterons pas les résultats de ce test car
l'interprétation nous dépasse.
2. Validation des
hypothèses :
Le risque de relation fallacieuse étant
écarté, nous pouvons nous attarder sur les tests
d'hypothèses nécessaires à la validation du modèle
estimé par les MCO.
Nous traiterons dans un premier temps,
l'Homoscédasticité puis l'autocorrélation.
a. Etude du corrélogramme des
résidus :
A la vue du corrélogramme des résidus, il
apparaît clairement que nos résidus sont des « Bruits
Blancs », ils suivent donc une loi normale (de moyenne nulle et de
variance ²) et sont stationnaires.
Cela prouve que nos variables explicatives sont
exogènes, et qu'il ne manque pas de variable explicative.
b. Test
d'Homoscédasticité :
L'Homoscédasticité correspond au fait que la
variance des résidus est constante, indépendante du temps.
Autrement dit les résidus fluctuent autour de
0 dans un intervalle égale à
2*, correspond à la moyenne des résidus
estimé qui est censée être nulle,
représente l'écart type des résidus, il est
égale à la racine carrée de la variance des
résidus.
Pour tester cette hypothèse nous allons utiliser
l'approche de White, dont nous allons expliciter le principe.
Une fois la régression par MCO du
modèle faite, on récupère les résidus
estimés.
Puis on fait la régression
suivante :
Û² = 0*C + 1*lc + 2* lrd + 3*lc² + 4*
lrd² (+ 5* lc*lrd) + , stationnaire.
Le terme entre parenthèse est à rajouté
dans la version du test de « White » avec les termes
croisés. Une fois cette régression faite par MCO, nous aurons
alors les estimations des coefficients .
L'étape suivante consiste à tester les
hypothèses suivantes :
- H0 : 1 = 2 = 3 = 4 = (5) = 0,
équivaut que les résidus sont égales à une
constante plus un bruit blanc. Il y'a donc Homoscédasticité.
Contre :
- H1 : Il existe un i différent de 0, avec
i= 1, 2, 3, 4, (5), on conclut à
l'hétéroscédasticité des résidus, du fait
que la variance de nos résidus est proportionnelle à au moins une
variables explicative du modèle.
Nous avons fait le test avec les termes croisés et non
croisé. Nous ne présenterons que le test avec les termes
croisé. Mais les listings des deux tests sont proposés en
annexe.
White Heteroskedasticity Test :
|
F-statistic
|
1.753949
|
Probability
|
0.149005
|
Obs*R-squared
|
8.201822
|
Probability
|
0.145458
|
La p-value de la statistique de test est supérieure
à 5%. Le risque de se tromper en rejetant l'hypothèse H0 est trop
grand, nous acceptons donc celle-ci.
Avec l'approche de White, on est sur à 95 % d'avoir
l'Homoscédasticité de nos résidus.
Le test sans les termes croisés conclut au même
résultat.
Pour confirmer cela, il aurait été mieux de
faire le test de Breusch-Pagan, ou tout autre test permettant de confirmer la
présence ou non d'hétéroscédasticité. Le
logiciel que nous utilisons, EViews dans la version 3.1, ne
propose pas d'autres tests. Aussi nous devrons nous contenter de ces tests.
Le problème de l'Homoscédasticité
étant résolus, nous allons passer au problème de
l'autocorrélation des résidus.
c. Test d'auto
corrélation :
L'autocorrélation des résidus, signifie que les
chocs qui ont eu dans le passé (t-h) h différent de 0) influence
le choc à l'instant t.
Autrement dit la covariance entre U (t-h) et U (t), avec h
différent de 0, n'est pas nulle. Cela voudrait dire qu'il existe une
relation entre les deux résidus.
Nous allons tester cela grâce au test de
Breusch-Godfrey, le principe de ce test est le suivant, on estime notre
modèle par les MCO, puis on récupère les résidus et
on régresse ce modèle :
Ût = 1* Ût-1 + 2* Ût-2+ 3*
Ût-3 + 4* Ût-4+.....+ n* Ût-n + *Xt+ t, t
stationnaire.
Xt représente le vecteur des variables explicatives, on
l'insert afin de gagner en précision, car on régresse Ût
plutôt que Ut qui est non observé.
Ceci étant fait on test les hypothèses
suivantes :
- H0 : U (t) non
autocorrélé, équivaut que les n sont tous
égales à 0
Contre :
- H1 : U (t) autocorrélé,
signifie qu'au moins un est différent de 0, statistiquement parlant
cela voudrait dire que notre résidus suit un processus
auto-régréssif d'ordre n (dit AR (n)).
Ä Cas particulier : n = 1, on test
donc la corrélation entre Ut et Ut-1.
Cela revient à faire le test de Durbin-Watson.
On test donc :
- H0 : = 0, il n'y a pas
d'autocorrélation.
Contre :
- H1 : différent de 0, on a de
l'autocorrélation
La statistique de Durbin-Watson (DW) est égale
à : 2*(1-°), où ° est le de la régression
par MCO du modèle Ût = * Ût-1+t, t stationnaire.
On sait que = 0, si la statistique de Durbin-Watson est
proche de 2, plus précisément si elle est compris pour notre
modèle entre 1.60 et (4-1.60) soit 2.4.
Ce test est réalisé pour un seuil de 5%, notre
statistique de DW vaut 2.277632, elle est donc comprise dans
l'intervalle. A 95%, on est sur que nous n'avons pas d'autocorrélation
entre Ut et Ut-1.
Faisons le test de Breusch-Godfrey pour savoir si notre
résidu suit un processus AR (n) avec n différent de 1, car l'AR
(1) a déjà été testé par le test de
Durbin-Watson.
Nous allons présenté les résultats de ce
test pour un AR (2), mais les conclusions sont les mêmes pour n = 3, 4,
5, etc.
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic
|
2.140991
|
Probability
|
0.132680
|
Obs*R-squared
|
4.360250
|
Probability
|
0.113027
|
La p-value de la statistique de Breusch-Godfrey étant
supérieur à 5%, on accepte avec 95% de certitude
l'hypothèse H0. Ainsi nous avons montré que nos résidus
n'étaient pas autocorrélés.
Toutes les hypothèses nécessaires à la
validation des résultats obtenus par les MCO pouvant être
testé grâce à notre logiciel, on été
validé. Dans ce cas, les MCO sont BLUE ce qui veut dire sont des
estimateurs sans biais, convergent et efficace. Si les hypothèses
n'avaient pas été validées, nous aurions dû utiliser
d'autres méthodes d'estimation que les MCO comme les Moindres
Carrés Généralisés (MCG/MCQG) s'il y a des
problèmes d'autocorrélation ou
d'hétéroscédasticité des résidus.
On suppose que les hypothèses non testées sont
vérifiées, il nous reste à voir, avant
d'interpréter les résultats, si notre modèle est robuste.
3. Robustesse du
modèle :
Les hypothèses classiques des MCO étant
vérifiées, il nous reste a tester la robustesse de notre
modèle afin d'affirmer que ce dernier modélise le mieux la
production de déchets ménagers parisiens.
Ce test consiste à insérer de nouvelles
variables dans notre modèle. Si cette insertion ne modifie pas
sérieusement nos anciennes variables explicatives, tout en concluant
à la non significativité des variables nouvellement
insérées, alors notre modèle est robuste et les variables
insérées sont superflues.
Pour ce faire, nous avons choisis de rentrer dans le
modèle deux variables qualitatives. La première symbolise
l'arrivée en France, en 1955, de l'emballage de type
« Tetrapak » (très utilisé pour conditionner
le lait etc.).
Dans les années 70, le plastique fait irruption
dans la vie des ménages. C'est le début de l'ère de la
consommation jetable. Aussi notre seconde variable qualitative sera les sacs
plastiques. Pour les créer nous avons mis des 0 avant leur date
d'apparition et des 1 ensuite.
Voici les résultats
obtenus :
Dependent Variable: LD
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 14:45
|
Sample(adjusted): 1950 1989
|
Included observations: 40 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.367139
|
0.637847
|
2.143364
|
0.0391
|
LC
|
0.064726
|
0.030390
|
2.129840
|
0.0403
|
LRD
|
0.691457
|
0.142114
|
4.865518
|
0.0000
|
SP
|
-0.005627
|
0.019931
|
-0.282317
|
0.7794
|
EMB
|
-0.000461
|
0.019393
|
-0.023785
|
0.9812
|
R-squared
|
0.983935
|
Mean dependent var
|
5.927354
|
Adjusted R-squared
|
0.982099
|
S.D. dependent var
|
0.225276
|
S.E. of regression
|
0.030141
|
Akaike info criterion
|
-4.049421
|
Sum squared resid
|
0.031796
|
Schwarz criterion
|
-3.838311
|
Log likelihood
|
85.98842
|
F-statistic
|
535.9186
|
Durbin-Watson stat
|
2.295510
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
En supposant que notre modèle est bien
spécifié, c'est-à-dire qu'il vérifie les
hypothèses classiques des MCO, on peut dire que les coefficients de nos
variables explicatives (non qualitatives) ont très peu changé.
Prenons par exemple le cas du logarithme des dépenses moyennes de
consommation, celui-ci était égal à
0.062288 dans le modèle de long terme et vaut
ici 0.064726.
Par contre, on remarque que les coefficients des variables
qualitatives sont négatifs.
Les p-value associées à ces deux variables sont
supérieures à 5%. On conclut donc à la non
significativité de ces variables avec 95% de certitude, elles sont donc
superflues, on doit les enlever du modèle. Il en ressort que notre
modèle est robuste et bien spécifié.
Nous pouvons donc passer à l'interprétation du
modèle de long terme.
4. Interprétations :
Le modèle estimé sur la période 1949-1989
est le suivant :
LD = 1.375429591 + 0.06228832*LC +
0.6925526611*LRD
On a vu que toutes les hypothèses classiques sont
vérifiées et que le modèle est robuste, on peut donc
l'interpréter.
On peut déjà affirmer, avec 95%, de certitude
que toutes nos variables explicatives sont significativement différentes
de 0 dans leur globalité (Prob F-statistic inférieur à 5%)
et individuellement (Prob inférieure à 5% pour toutes les
variables).
Le coefficient de la constante n'a pas d'interprétation
économique.
Celui du logarithme des dépenses moyennes de
consommation est égal à 0.06. Il peut s'interpréter comme
l'élasticité de la production de déchets ménagers
par rapport à la consommation.
Cela voudrait dire que si notre dépense de consommation
varie de 1%, alors la production de déchets ménagers devrait
augmenter d'environ 6%.
Ce résultat confirme notre théorie. Il prouve
que la consommation a une influence positive sur la production des
déchets ménagers.
Concernant le coefficient du logarithme de la production de
déchet ménager retardé, bien qu'ayant plus une
signification économétrique, on peut également
l'interpréter comme l'élasticité de la production de
déchet par rapport à la production de déchet passé.
Autrement dit, une variation de 1% de la production de
déchet passé entraînerait une augmentation de prés
de 70% de la production de déchet. Ce résultat quoique insolite,
dans le sens où il est très élevé, montre
l'importance à accorder à la modification des comportements.
En effet, si rien n'est mis en place pour que je consomme
moins ou mieux aujourd'hui, la production de déchet de demain va
fortement augmenter.
C. Le Modèle à correction
d'erreur :
Une relation de co-intégration est une relation
d'équilibre de long terme, mais à court terme il peut y avoir
des déséquilibres. Le modèle à correction d'erreur
permet de voir comment on retourne à l'équilibre.
Soit deux variables X et Y co-intégrées (on les
suppose toutes les deux I (1)). On admet que la relation de long terme
est : Yt = a0*C + a1*Xt + Ut, avec Ut stationnaire.
Le théorème de représentation de
Engle et Granger affirme que X et Y peuvent être décrite par
le modèle à correction d'erreur suivant :
Yt = â (1)*Xt + â (2)* Ut-1 + ît,
avec ît stationnaire.
Où correspond à l'opérateur
différence première et Ut-1 aux résidus du modèle
de long terme que l'on a retardé.
On vérifiera que le coefficient â
(2), qui correspond à la force de rappel (vitesse à
laquelle on revient à l'équilibre), est négatif.
Sachant que nous avons une relation de co-intégration,
nous allons appliquer ce principe à notre modèle. Nous avons
construit le modèle à correction d'erreur, en voici les
estimations :
Dependent Variable: DLD
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/31/06 Time: 14:13
|
Sample: 1953 1989
|
Included observations: 37
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DLC
|
-0.056269
|
0.086882
|
-0.647646
|
0.5216
|
DLRD
|
1.095368
|
0.375054
|
2.920560
|
0.0062
|
RLT1
|
-1.584649
|
0.409839
|
-3.866514
|
0.0005
|
R-squared
|
0.261157
|
Mean dependent var
|
0.018734
|
Adjusted R-squared
|
0.217696
|
S.D. dependent var
|
0.031249
|
S.E. of regression
|
0.027639
|
Akaike info criterion
|
-4.261546
|
Sum squared resid
|
0.025974
|
Schwarz criterion
|
-4.130931
|
Log likelihood
|
81.83860
|
Durbin-Watson stat
|
2.003184
|
La seule chose qui nous intéresse dans ce modèle
est le coefficient des résidus retardés. Ce dernier est
significativement différent de 0 et le plus important c'est qu'il est
négatif. Il correspond à la force de rappel.
Autrement dit, si à la période (t-1) on suppose
que U (t-1) est supérieur à 0, cela équivaudrait à
dire que la production de déchet ménagers à la
période (t-1) est supérieure à sa valeur
d'équilibre (Ut-1 = Yt-1 - a0*C - a1* Xt-1, donc si Ut-1>0 alors
Yt-1> a0*C + a1* Xt-1).
Or le modèle à correction d'erreur nous dit que
Yt doit diminuer pour retourner à sa valeur d'équilibre, elle
baisse à la vitesse de 1.6 kilogrammes par habitant.
Etant donné le peu d'observation et le choc qui a eu
lieu en 1990, nous ne ferons pas de prévision et donc nous ne testerons
pas la qualité prédictive de notre modèle.
La méthode de quantification des déchets
ménagers ayant changé, il nous serait impossible de
vérifier nos prévisions.
D. Période 1990-2004 :
En 1990, l'incitation au tri se fait par l'apparition de
nouveaux bacs spécialisés dans la récupération du
verre ou encore des magazines ou journaux.
Autrement dit, la méthode de quantification des
déchets se modifie, étant données que ne sont plus
comptabilisés dans les ordures ménagères, les encombrants,
le verre, et les journaux / magazines.
Ce changement a introduit un biais dans notre modèle.
Ne pouvant pas modéliser cette période, nous allons tout de
même la décrire.
Entre 1990 et 2004, la production de déchets a
baissé de 8%. Deux hypothèses sont alors plausibles. La
première consisterait à dire que la consommation des
ménages décroît, donc qu'on assiste une nouvelle fois
à un changement de comportement de consommation.
Source : Rapport sur l'élimination des déchets
de l'année 2004 (service de la DPE).
En effet, nous avons prouvé que si la consommation
croît de 1% alors la production de détritus va augmenté
d'environs 7%. Ces deux variables ont donc le même sens de variation,
aussi une baisse de la consommation pourrait expliqué une baisse de la
production de déchets. Cette hypothèses peut d'ores et
déjà être réfutée.
Dans la première, partie nous avons décris
l'évolution de la consommation et on a clairement mis en évidence
le fait que les dépenses moyenne de consommation ne cessaient de
croître.
Il nous reste la seconde hypothèse. Cette
dernière concerne l'étude de la composition des poubelles des
ménages. Elle stipule que la production de déchets diminue car
les éléments principaux qui la composent ne sont plus
comptabilisés.
De la poubelle de nos grands-parents à la
nôtre, il y a eu du changement !
Les emballages (bouteilles, cartons, boîtes de conserve,
sacs...) représentent aujourd'hui près du tiers de son contenu
(en volume) et en 2003, le plastique représente plus d'un emballage
ménager sur deux.
Chaque ménage jette en moyenne 10 emballages par
jour. Si l'on additionne les déchets organiques et tout ce qui est
recyclable, c'est la moitié de notre poubelle qui pourraient être
valorisée et vivre une deuxième vie...
Ce document ci-contre, montre que le verre (11%),
déchets fermentescibles (15%), le papier (22%) et le carton (11%) sont
les composants principaux de la poubelle des ménages parisiens.
Or comme nous l'avons déjà dit, à partir
de 1990, les encombrants, le verre et les journaux ne sont plus
comptabilisés dans les ordures ménagères. Autrement dit,
les principaux composants de la poubelle parisienne ne sont plus
comptabilisés.
Source
: MODECOM 1993
*: textiles, combustibles et incombustibles divers,
matériaux complexes, déchets dangereux des
ménages.
On confirme ainsi un ralentissement de la hausse de la
production des déchets ménagés parisiens constaté
depuis 1990.
Les causes de ce fléchissement relèvent du
développement spectaculaire des collectes sélectives qui
détournent une fraction non négligeable de déchets de la
poubelle classique.
sigle définit pages 58-59
III. Solutions au problème des
déchets :
A. La prévention :
Après avoir modéliser l'évolution de la
production des déchets par habitant sur Paris, nous constatons que la
tendance de la consommation par habitant à une influence positive, et
significative, ce qui est logique : plus en consomme, plus en produit de
déchets.
Le constat actuel nous dit que nous produisons trop de
déchets. En effet, nos poubelles débordent, le
risque de pénuries d'exutoires pend de l'ampleur, le coût de la
gestion des déchets est de plus en plus important, ainsi que les
problèmes de pollution de l'environnement surtout avec
l'incinération.
Toutes les politiques misent en place avant les
années 90 par les pouvoirs publics avaient pour objectif :
l'efficacité du ramassage des déchets ainsi que la
bonne gestion de l'élimination de ces derniers de telle sorte a
éviter, dans la mesure du possible, l'impact négatif sur
l'environnement et la santé publique, menacée par les pollutions.
Cela n'étant pas suffisant, on a mis en place
le tri sélectif des déchets, le recyclage et d'autres modes de
traitement sans résultats significatifs puisque il y a toujours cette
croissance de 1 à 2% en moyenne chaque année.
Maintenant il va falloir mettre en place des
politiques incitatives et des campagnes de sensibilisation du
grand public à la réduction de la production
des déchets puisque désormais, il nous faut en produire
moins. En effet, le meilleur déchet est celui qui n'existe pas.
Afin d'atteindre cet objectif, il faut agir sur les
facteurs qui influence la production de déchets c'est-à-dire la
consommation des ménages. Les alternatives sont les
suivantes : mieux consommer ou moins consommer voir même
revoir le mode de financement puisque selon la théorie
économique le mode de financement est loin d'être sans effets sur
le comportement des usagers.
La deuxième option est peu réaliste du
fait qu'elle va remettre en cause notre civilisation matérielle puisque
elle incite au ralentissement économique inadapté à la
conjoncture actuelle Française. La consommation des ménages est
le moteur de la croissance économique. Elle est nécessaire
à la création d'emploi pour atténuer le problème du
chômage qui touche maintenant prés de10% de la population active.
Finalement agir afin de freiner la croissance de la
consommation aurait des conséquences néfastes sur
l'activité économique et le bien-être global de la
société.
Avant d'arriver à l'incitation contraignante,
il faut d'abord essayer de convaincre tous les acteurs concernés,
les consommateurs, les producteurs et les collectivités, que si
l'immobilisme continu, dans les années à venir on ne pourra plus
gérer ce problème et les conséquences, surtout sur
l'environnement, seront désastreuses avec notamment le grand
problème du réchauffement climatique.
A ce titre, on peut citer les propos de Madame Roselyne
Bachelot-Narquin, ancienne ministre de l'Ecologie et du développement
durable, qui disait : « Je pense qu'il faut laisser nos
concitoyens libres de leurs choix. Il faut par contre les éclairer sur
les impacts de ces choix. ».
De toute évidence la prise de conscience, de nos jours
sur ce phénomène des déchets, est plus de l'ordre des
écologistes et de ceux qui les collectes et les gère au
quotidien, du fait que ces derniers voient mieux la réalité en
face.
Du coté des citoyens consommateurs la priorité
est de se débarrasser du déchet sans se préoccuper de la
suite des évènements, alors que pour les industriels l'objectif
est de convaincre les clients afin de maximiser leurs profits et donc l'impact
sur l'environnement ne rentre pas vraiment dans leurs calculs.
Afin de changer les mentalités et les comportements, en
partant du principe qu'il vaut mieux prévenir que guérir, un plan
national de prévention de la production de déchets a
été présenté le 11 février 2004 par le
ministère de l'Ecologie.
L'objectif est de stabiliser la production des déchets
d'ici 2008, en se basant sur les axes suivants : mobiliser, agir
dans la durée, évaluer.
Dans ce qui va suivre, nous allons essayer de définir
ce qu'est la prévention des déchets , les différentes
méthodes et moyens simples qui permettent de produire moins de
déchets , pour finir les domaines sur lesquels il faut agir dans
l'immédiat comme le sac plastique et les emballages.
De manière générale, la prévention
des déchets peut être définie comme l'ensemble des mesures
et des actions situées en amont de la production du déchet (de
l'extraction de la matière première jusqu'au réemploi du
produits en fin de vie) et qui visent à réduire la
quantité et la nocivité des déchets produits et à
améliorer leur caractère valorisable.
Par cette approche, on voit que la prévention
s'étend à toutes les actions permettant de réduire les
flux de déchets à la charge de la collectivité. On parle
alors de flux évités et de flux détournés. En
analysant bien notre quotidien, on voit bien qu'il y a beaucoup de petits
gestes qui permettent de limiter le volume de nos déchets.
En effet, le compostage dans le jardin des déchets
organiques de la cuisine (épluchures, restes alimentaires...) et du
jardin (tontes, coupes...) contribue dans le sens préventif. Le
réemploi permet de prolonger la durée de vie du produit et donc
en amont de la production de déchets. A ce titre, les encombrants comme
les vieux téléviseurs, vêtements usés peuvent
être donné à d'autres personnes qui sont dans le besoin
voir même à des associations.
Avec un peu d'imagination, je réutilise certains
emballages pour une nouvelle utilisation. Je ne m'encombre pas d'objets que je
n'utilise que très peu. De préférence, je les loue ou les
emprunte. Je peux aussi acheter en commun des outils avec mes voisins, mes
amis. Sinon, j'évite les jetables (lingettes, vaisselle en plastique,
essuie-tout, mouchoirs en papier), qui coûtent cher et produisent
beaucoup de déchets.
Des études sur l'eau de robinet à Paris, disent
qu'elle est de bonne qualité et 100 fois moins chère que l'eau de
source en bouteille. Et pourtant les parisiens consomment 240 millions de
bouteilles par an. Concernant l'administration, le papier représente 80%
des déchets produits.
Par des gestes simples comme imprimer que si c'est
nécessaire sur du papier recyclé, recharger les cartouches
d'encre, acheter du matériel durable et récupérable... Il
a été montré que l'on pouvait parvenir à
réduire d'au moins 20% la production de déchets de papier.
En plus de rompre avec l'immobilisme, il faut aussi
combattre le gaspillage qui n'est pas compatible avec la
rationalité. A titre d'exemple, les poubelles de cantine
représentent 80% des déchets d'une école, cela est
dû aux desserts suremballés et les assiettes dont on jette la
moitié du contenu. Des débats peuvent être menés
dans les conseils de classe, dans les réunions de vie scolaire afin
d'influencer la préparation des repas.
la définition est donnée pages
58-59
Après avoir passé en revu les changements que
chaque citoyen doit incorporer dans son quotidien, nous allons voir ce qui a
lieu de faire du coté des industriels et distributeurs pour
réduire à la source les déchets, toute en dissociant la
croissance de ces derniers et celle du PIB.
Pour les industriels, les efforts doivent porter sur
la durabilité des produits ainsi que dans le domaine de l'emballage.
En effet, le passage du durable au jetable a fait que les
produits se reconvertissent en déchets juste après la fin de la
garantit et en général pas réparable pour orienter les
clients vers de nouveaux produits plus sophistiqués qui sont le fruit de
l'innovation continue.
Sur ce point, le passage à l'économie de
fonctionnalité, qui consiste à acheter le service et non pas le
bien en lui-même qui restera dans la propriété du
producteur, ce dernier sera incité a mieux concevoir le bien de telle
sorte qu'il ait un plus long cycle de vie et que son élimination
soit la moins coûteuse possible.
Concernant l'emballage, les producteurs ne font que
réponde de la manière la plus adéquate à la demande
sur le marché. Pour cela, avant le lancement du produit, des
études sont faites sur les caractéristiques de la population
concernée.
Dans ce cadre, l'emballage est le symbole de notre
société de consommation grâce à son adaptation
à nos modes de vie. On regardant bien notre poubelle,
on constate que les emballages forment la majorité de nos
déchets, plus de 100 milliards d'emballages sont utilisés chaque
année en France. Leur nombre croît avec l'augmentation de la
population et du nombre des ménages, ainsi qu'avec l'évolution
des modes de vie, des besoins et des attentes des gens.
L'augmentation de la population (plus de 21% depuis 1975) et
celle du nombre des ménages (plus de 50% sur la même
période) génèrent mécaniquement la hausse de la
consommation de produits emballés dans notre pays.
Depuis les années 70, le nombre de personne vivant
seules a doublé, l'individualisation de la consommation conduit à
l'accroissement du nombre de portions individuelles et, donc d'emballages. La
réduction du temps consacré à la préparation des
repas (aujourd'hui 50% des femmes ont une activité professionnelle)
conduit à une hausse de la consommation de produits tout prêts,
préemballés.
Maintenant, est ce qu'il faut arrêter
d'emballer ? La réponse est non puisque l'emballage est
indispensable pour la protection, la conservation, l'hygiène,
l'information et la présentation du produit. Par contre il faut
distinguer l'emballage utile et le suremballage. Ce dernier doit être
évincé.
Dans ce sens, le Conseil National de l'Emballage (CNE) essaye
de conseiller les producteurs sur
l' « Eco-conception » de
l'emballage.
Pour finir, dans le domaine des distributeurs, les
efforts doivent être concentrés dans la lutte contre le sac
plastique à usage unique qui est produit en une seconde, sert en moyenne
20 minutes et met plus de 400 ans à se dégrader naturellement.
Plutôt, il faut encourager la production de sacs
réutilisables ou mettre un signal prix pour inciter les consommateurs
à prendre leurs dispositions pour faire les courses. Il faut savoir que
le plastique ne permet pas d'autre traitement que l'incinération qui
pose des problèmes de santé publique.
En effet, la combustion des matières
fermentescibles contenues dans les sacs plastiques entraîne la production
de dioxines (résidus classés cancérigènes par
l'Organisation Mondiale de la Santé). L'incinération des sacs
à usage unique contribue donc au réchauffement climatique, cela
produit du CO2 et de la vapeur d'eau, deux gaz à effet de serre.
Cette disposition, avec aussi
l'autocollant « stop pub » qui épargne ceux qui
ne veulent pas de prospectus dans leurs boîtes aux lettres, est incluse
dans le plan de prévention. Etant appliqué depuis juin 2004 par
un grand nombre de grandes surfaces, une baisse de 15% a été
enregistrée sur cette même année.
Pour que la prévention donne de bons
résultats en matière de réduction des déchets, il
faut l'adhésion de tous les acteurs concernés. A ce
sujet, nous pensons que les chances de réussite de ce plan sont
très minces étant donné que les individus ne sont pas
contraints de l'appliquer.
Toujours est-il que cela est tout de même un pas
en avant, qui permet au moins d'ouvrir un grand débat et de maintenir
cette vigilance autour d'un sujet qui plus on avance dans le temps plus il
prend de l'importance.
A court terme, il faut plus jouer sur le mode de
financement vu que ce que payent les citoyens (taxe proportionnelle à la
valeur locative de leur logement) est loin d'être incitant comparé
au coût de gestion des déchets.
Ainsi, tandis que les déchets des
ménages continuaient leur progression funeste, les entreprises prenaient
un chemin inverse. Cela tient à ce que les entreprises payent
l'élimination de leurs déchets à la tonne.
B. Effet d'une taxe :
Si il n'y pas une prise de conscience collective pour
régler le problème de la production de déchets
ménagers, la prévention ne marchera pas.
La solution va passer par une incitation contraignante tel que
le principe de « pollueur payeur »
généralisé aux ménages ou encore une taxe sur les
déchets, c'est à dire payer de manière proportionnelle et
non forfaitaire notre production de déchets.
Nous avons voulu tester l'effet d'une telle taxe sur
la production des déchets.
Pour ce faire, nous avons inventé une variable que l'on
a nommé : « taxe ». Pour la construire on a
imaginé une mesure que pourrait prendre le gouvernement pour
réduire la production de déchets ménagers.
Nous avons taxé la consommation de 10%, le pourcentage
choisi est totalement arbitraire, notre but étant de montrer qu'une taxe
inciterait à produire moins de déchet. Pour faciliter
l'interprétation nous avons pris le logarithme de la taxe (lt).
Voici le modèle obtenu :
Dependent Variable: LD
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/31/06 Time: 14:50
|
Sample(adjusted): 1950 1989
|
Included observations: 40 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LC
|
0.659787
|
0.267800
|
2.463728
|
0.0185
|
LT
|
-0.597480
|
0.244501
|
-2.443669
|
0.0194
|
LRD
|
0.692476
|
0.124473
|
5.563265
|
0.0000
|
R-squared
|
0.983899
|
Mean dependent var
|
5.927354
|
Adjusted R-squared
|
0.983029
|
S.D. dependent var
|
0.225276
|
S.E. of regression
|
0.029348
|
Akaike info criterion
|
-4.147171
|
Sum squared resid
|
0.031868
|
Schwarz criterion
|
-4.020505
|
Log likelihood
|
85.94342
|
Durbin-Watson stat
|
2.277453
|
En supposant les hypothèse nécessaires, pour que
les estimations obtenues par MCO soient les meilleures, soient
vérifiées. On voit clairement que le coefficient associé
à la variable « lt » est significativement
différent de 0 et négatif.
Ainsi notre modèle montre qu'une variation de 1% de la
taxe aurait comme conséquence de réduire la production de
déchets ménagers de 60%.
On démontre ainsi que si la prévention ne donne
aucun résultat, alors la mise en place d'une taxe contraindra les
personnes à faire plus attention et donc à produire moins de
déchets.
Conclusion :
Notre mémoire avait pour but de modéliser le
phénomène de la production de déchets ménagers
parisien, sur la période 1949-2004. Grâce à notre base de
données, constituée avec l'aide de la DPE, et le logiciel EViews,
nous avons pu estimer, sur la période 1949-1989, la production de
déchets ménagers parisiens.
Ainsi on a pu démontrer que les dépenses
moyennes de consommation des ménages, ainsi que la production
passé de déchets ménagers parisiens avaient une influence
sur la production de déchets présents. L'utilisation des
logarithmes des variables nous a permis d'obtenir des élasticité
ce qui facilite les interprétations.
Autrement dit, une variation de 1% de la consommation devrait
entraîner une hausse de prés de 7% de la production de
déchets, tandis qu'une augmentation similaire de la production de
déchets passé aurait comme conséquence de faire
croître la production de détritus présente de prés
de 70%.
La variable retardé peut aussi s'interpréter
comme un changement de mode de consommation, rien n'est fait pour que je
consomme moins aujourd'hui, je produirai donc autant de déchets si ce
n'est plus demain. Il ressort clairement que les modes de consommations sont
responsables de notre production de déchets.
Nous n'avons pas pu modéliser le
phénomène étudié sur la période 1990-2004,
car un changement de méthode de quantification des déchets
ménagers parisiens a eu lieu en 1990.
Cependant nous avons décris les
évènements qui se sont déroulés durant ce laps de
temps.
On a ainsi pu mettre en évidence, qu'il s'opère
depuis 1990 un ralentissement de la hausse de la production des déchets
ménagers. L'hypothèse d'une décroissance de la
consommation est réfutée car nous avons mis en évidence
que la consommation ne cesse de croître.
Cette baisse ne serait pas du a un changement de comportement
des ménages ou bien à l'efficacité des politiques luttant
contre les déchets, enfin en un sens si. Il semblerait que les causes de
ce fléchissement relèvent du développement des collectes
sélectives qui détournent une fraction non négligeable de
déchets de la poubelle classique.
Aussi le problème des déchets est toujours
d'actualité, et il faut y remédier. Ce n'est pas si simple car
son facteur principal est la consommation, or cette dernière est le
moteur de l'économie. Une baisse des dépenses de consommations
aurait des conséquences néfastes sur l'économie comme un
ralentissement, voire même à long terme une récession.
Une solution serait d'éduquer les gens afin de mieux
consommer ou bien de les inciter à produire moins de déchets
grâce à une taxe, application du principe
« pollueur-payeur » aux ménages.
Mais toutes les solutions envisagées peuvent avoir un
effet négatifs sur la consommation, elles doivent donc être
soigneusement définies avant d'être appliqué afin
d'éviter de faire rentrer la France dans une période de
crise.
Nous n'avons pas la solution miracle, notre niveau en
modélisation et nos connaissances sur le sujet sont trop limités
pour pouvoir donner la solution.
Cependant il apparaît clairement que les déchets
sont le problème de tous, aussi le seul moyen d'en venir à bout
et un effort commun de la part des industriels, dans leurs choix de
matières composant les emballages, des ménages, dans leur
comportement, et de l'Etat dans son devoir d'information et de
réglementation.
Bibliographie
§ S. Barles (2005), l'invention des déchets
urbains, Edition Champ Vallon.
§ G. Bertolini (1990), Le marché des
ordures, Edition L'Harmattan.
§ F. Chalot (1991), La commune et les
déchets, Edition Sorman.
§ M. Paquier (2001), Histoire illustrée de
5000 ans d'hygiène publique, Edition JOHANET.
§ C. de Silguy (1996), Histoire des hommes et de
leurs ordures : du Moyen Age à nos jours, Le cherche midi
éditeurs.
§ L. Laurian (1994), « Déchets
ménagers et population à Paris depuis 1945»,
Université de Paris 5.
§ M. Glachant (2006), « Réduction
à la source des déchets ménagers et tarification en
France», publié dans « Les Déchets :
Droits de propriété, économie et
environnement »,
Editions Bruylant, Bruxelles, 187-210.
§ V. Rocheteau et D. Béguin (2005),
« Plan national de prévention de la production de
déchets : élaboration et mise en oeuvre »,
publié dans « Annales des mines :
Responsabilité et environnement », Edition ESKA, 9-17.
§ R. Bachelot-Narquin (2005), « la
prévention des déchets », publié dans
« Annales des mines : Responsabilité et
environnement », Edition ESKA, 29-32.
§ O. Labasse (2005), « Eco conception et
prévention des déchets dans le domaine de
l'emballage », publié dans « Annales des
mines : Responsabilité et environnement », Edition
ESKA, 43-49.
§ N. Buclet (2005), «Concevoir une nouvelle
relation à la consommation : l'économie de
fonctionnalité », publié dans
« Annales des mines : Responsabilité et
environnement », Edition ESKA, 57-66.
§ S. Orru (2005), « Halte au sac
plastique», publié dans « Annales des
mines : Responsabilité et environnement », Edition
ESKA, 67-75.
§ M. Glachant (2005), « Le concept de
responsabilité élargie du producteur et la réduction
à la source des déchets de consommation», publié
dans « Annales des mines : Responsabilité et
environnement », Edition ESKA, 91-98.
§ O. Arnold (2005), « la tarification du
service public : outil efficace de prévention des
déchets ?», publié dans « Annales
des mines : Responsabilité et environnement »,
Edition ESKA, 99-103.
§ Mairie de Paris (1993 à 2004),
« Rapport sur l'élimination des déchets à
Paris ».
§ ADEME (1998), « Rapport sur
l'évolution de la composition des ordures
ménagères ».
§ Annuaires statistiques de la ville de Paris
(1949-1967)
§ www.paris.fr,
www.arehn.asso.fr,
www.ademe.fr et
www.syctom-paris.fr
Annexes
Ø 1185 :
Philippe Auguste ordonne le pavage des rues boueuses de la
ville afin de lutter contre les odeurs nauséabondes qui règnent
dans les rues de Paris. Le Prévôt a alors la responsabilité
du nettoiement des rues.
Deux siècles plus tard, par crainte des
épidémies, et particulièrement de la peste, une collecte
s'organise : des tombereaux appelés
« voiries », loué par les bourgeois transportent les
immondices hors de la ville.
Ø 1522 :
Un système mixte organise la collecte : le
balayage et la mise en tas des immondices sont assurés par les
habitants, tandis que le transport est organisé par l'autorité
royale et rémunéré par une taxe. François
1er prescrit de présenter les ordures dans des
« paniers ou mannequins ».
Ø 1563 :
Une ordonnance royale prescrit deux ramassages quotidiens par
des tombereaux : les habitants sont informés de leur passage par
une clochette (système prévaut jusqu'en
1919).
Ø 1767 :
Pour la première fois l'idée de collecte
sélective apparaît : de Sartines, lieutenant
général de police de Louis XV, impose aux riverains, par
ordonnance, le tri des boues, ordures ménagères, des
débris de vaisselle et autres solides.
Ø 1884 :
La poubelle s'impose à tous les propriétaires,
après la publication de l'arrêté du 7 mars 1884,
signé d'Eugène Poubelle.
Le trottoir, d'importation anglaise, est étendu
à toutes les voies. Il doit être balayé par le riverain,
sur une largeur de 6 mètres à partir des façades.
Ø 1896 :
Première usine de broyage de déchets construite
à Saint-Ouen.
Ø 1906 :
Les usines de Saint-Ouen, d'Issy-les-Moulineaux et de
Romainville sont équipées de fours d'incinération, puis de
générateurs transformant en électricité la vapeur
récupérée dans ces fours. Des briqueteries permettent
déjà la valorisation des mâchefers pour la construction.
Ø 1922 :
La ville de Paris regroupe l'exploitation de ses usines
d'incinération et la confie à la société TIRU
(Traitement Industriel des Résidus Urbain) constituée à
cette occasion. Le TIRU reste l'exploitant à ce jour.
Ø 1965 :
Après la réforme de la Région Parisienne
(disparition du département de la Seine, au profit des
départements de la couronne), le nettoiement devient une activité
municipale alors que le traitement des déchets conserve sa vocation
intercommunale. La ville de Paris, qui a conçu les usines
d'incinération des ordures ménagères, reste responsable du
traitement des déchets
pour le compte des communes de l'ancien département de
la Seine que ces usines desservent.
Ø 1978 :
Mécanisation de la collecte de ordures
ménagères, d'abord dans le 15ème
arrondissement, puis généralisée à l'ensemble de
Paris.
Ø 1983 :
Début de la collecte sélective du verre par
apport volontaire (pose de réceptacles sur les trottoirs).
Ø 1984 :
Le SYCTOM, syndicat intercommunal de traitement des ordures
ménagères, est constitué. Il reçoit de la Ville de
Paris l'ensemble des compétences et des moyens de traitement des ordures
ménagères.
Première expérience de collecte sélective
de papiers.
Ø 1988 :
Ouverture de la première déchetterie, Porte de
la Chapelle.
Ø 1989 :
Première collecte sélective expérimentale
des journaux et magazines.
Ø 1991 :
Création de l'école de la Propreté pour
la formation des agents nouvellement recrutés.
Ø 1993 :
Mise en service du premier centre de tri, à
Romainville.
Ø 1997 :
Les nouveaux marchés de collecte des ordures
ménagères englobent deux nouvelles exigences :
1. l'utilisation par les sociétaires prestataires de
bennes électriques
2. la mise en place d'une assurance qualité.
Lancement d'une collecte sélective expérimentale
des emballages ménagers pour dix-huit mois dans un secteur test du
13ème arrondissement.
Ø 2000 :
Le projet de remplacement de l'usine d'incinération
d'Issy-les-Moulineaux, complétée par un centre de tri et de
valorisation des déchets, quai Franklin Roosevelt, est
déclaré Projet d'Intérêt Général par
le Préfet des Hauts-de-Seine.
En juin, lancement expérimental de la collecte
sélective « triflux » (3 bacs pour 3
matériaux : verre, cartons et emballages, journaux).
Ø 2001 :
Choix de généraliser la collecte
sélective sur le principe « biflux » (2 bacs :
verre et le « propre et sec, le plat et creux »).
Ø 2002 :
Mise en place de la collecte sélective sur les 20
arrondissements de Paris entre mars et décembre 2002.
Graphique 1
Source : -Pour la population se sont les recensements
de l'INSEE, la population a été supposé constante entre
les recensements.
-Pour le tonnage annuel des ordures
ménagères parisiennes, les chiffres viennent de la Direction de
la Protection de l'Environnement (rattaché à la mairie de
Paris)
Graphique 2
Source : - Pour la population les chiffres proviennent
des recensements de l'INSEE, entre les recensements la population a
été supposé constante
- Les dépenses de consommations moyennes
des français proviennent des annuaires statistiques de l'INSEE, les
francs ont été convertis en eu
Stationnarisation de la série
ld(t)
v Test de stationnarité de la série
ld(t) :
ADF Test Statistic
|
-1.474876
|
1% Critical Value*
|
-3.5547
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9157
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5953
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LD)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 10:44
|
Sample(adjusted): 1951 2004
|
Included observations: 54 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LD(-1)
|
-0.039007
|
0.026448
|
-1.474876
|
0.1464
|
D(LD(-1))
|
-0.100017
|
0.135372
|
-0.738832
|
0.4634
|
C
|
0.241902
|
0.158399
|
1.527174
|
0.1329
|
R-squared
|
0.049500
|
Mean dependent var
|
0.007637
|
Adjusted R-squared
|
0.012226
|
S.D. dependent var
|
0.041921
|
S.E. of regression
|
0.041664
|
Akaike info criterion
|
-3.464406
|
Sum squared resid
|
0.088530
|
Schwarz criterion
|
-3.353907
|
Log likelihood
|
96.53896
|
F-statistic
|
1.327987
|
Durbin-Watson stat
|
1.968686
|
Prob(F-statistic)
|
0.274018
|
v Test de stationnarité de la série
ld (t) :
ADF Test Statistic
|
-10.18520
|
1% Critical Value*
|
-3.5598
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9178
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5964
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(DLD,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 10:51
|
Sample(adjusted): 1953 2004
|
Included observations: 52 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(DLD(-1))
|
-2.235107
|
0.219446
|
-10.18520
|
0.0000
|
D(DLD(-1),2)
|
0.471143
|
0.125107
|
3.765931
|
0.0004
|
C
|
-0.000891
|
0.006670
|
-0.133632
|
0.8942
|
R-squared
|
0.812872
|
Mean dependent var
|
-0.000501
|
Adjusted R-squared
|
0.805235
|
S.D. dependent var
|
0.108930
|
S.E. of regression
|
0.048073
|
Akaike info criterion
|
-3.176215
|
Sum squared resid
|
0.113241
|
Schwarz criterion
|
-3.063643
|
Log likelihood
|
85.58159
|
F-statistic
|
106.4268
|
Durbin-Watson stat
|
2.140367
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
1) Test ADF :
2) Test
Phillips-Perron :
PP Test Statistic
|
-18.20010
|
1% Critical Value*
|
-3.5572
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9167
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5958
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
Lag truncation for Bartlett kernel: 3
|
( Newey-West suggests: 3 )
|
Residual variance with no correction
|
0.002755
|
Residual variance with correction
|
0.000979
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Phillips-Perron Test Equation
|
Dependent Variable: D(DLD,2)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 10:52
|
Sample(adjusted): 1952 2004
|
Included observations: 53 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(DLD(-1))
|
-1.513455
|
0.117997
|
-12.82620
|
0.0000
|
C
|
-0.000107
|
0.007351
|
-0.014580
|
0.9884
|
R-squared
|
0.763353
|
Mean dependent var
|
0.001577
|
Adjusted R-squared
|
0.758713
|
S.D. dependent var
|
0.108934
|
S.E. of regression
|
0.053509
|
Akaike info criterion
|
-2.980913
|
Sum squared resid
|
0.146026
|
Schwarz criterion
|
-2.906563
|
Log likelihood
|
80.99420
|
F-statistic
|
164.5113
|
Durbin-Watson stat
|
2.484850
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Stationnarisation de la série
lc(t ) :
v Test de stationnarité de la série
lc(t) :
ADF Test Statistic
|
-1.888797
|
1% Critical Value*
|
-3.5547
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9157
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5953
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LC)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 10:57
|
Sample(adjusted): 1951 2004
|
Included observations: 54 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LC(-1)
|
-0.009036
|
0.004784
|
-1.888797
|
0.0646
|
D(LC(-1))
|
0.298201
|
0.133519
|
2.233395
|
0.0299
|
C
|
0.128553
|
0.043781
|
2.936300
|
0.0050
|
R-squared
|
0.213393
|
Mean dependent var
|
0.081076
|
Adjusted R-squared
|
0.182545
|
S.D. dependent var
|
0.049186
|
S.E. of regression
|
0.044471
|
Akaike info criterion
|
-3.334006
|
Sum squared resid
|
0.100861
|
Schwarz criterion
|
-3.223507
|
Log likelihood
|
93.01817
|
F-statistic
|
6.917704
|
Durbin-Watson stat
|
1.959976
|
Prob(F-statistic)
|
0.002197
|
v Test de stationnarité de la série
lc (t) :
1. Test ADF :
ADF Test Statistic
|
-3.914265
|
1% Critical Value*
|
-3.5572
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9167
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5958
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(DLC)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 11:03
|
Sample(adjusted): 1952 2004
|
Included observations: 53 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DLC(-1)
|
-0.570100
|
0.145647
|
-3.914265
|
0.0003
|
D(DLC(-1))
|
-0.136889
|
0.137797
|
-0.993416
|
0.3253
|
C
|
0.043780
|
0.013339
|
3.282074
|
0.0019
|
R-squared
|
0.368555
|
Mean dependent var
|
-0.001753
|
Adjusted R-squared
|
0.343298
|
S.D. dependent var
|
0.053785
|
S.E. of regression
|
0.043586
|
Akaike info criterion
|
-3.373223
|
Sum squared resid
|
0.094987
|
Schwarz criterion
|
-3.261697
|
Log likelihood
|
92.39041
|
F-statistic
|
14.59175
|
Durbin-Watson stat
|
2.003849
|
Prob(F-statistic)
|
0.000010
|
2. Test Phillips-Perron :
PP Test Statistic
|
-4.743586
|
1% Critical Value*
|
-3.5547
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9157
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.5953
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
Lag truncation for Bartlett kernel: 3
|
( Newey-West suggests: 3 )
|
Residual variance with no correction
|
0.001998
|
Residual variance with correction
|
0.001900
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Phillips-Perron Test Equation
|
Dependent Variable: D(DLC)
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 11:03
|
Sample(adjusted): 1951 2004
|
Included observations: 54 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DLC(-1)
|
-0.604959
|
0.126290
|
-4.790255
|
0.0000
|
C
|
0.048883
|
0.012015
|
4.068611
|
0.0002
|
R-squared
|
0.306172
|
Mean dependent var
|
-0.000417
|
Adjusted R-squared
|
0.292829
|
S.D. dependent var
|
0.054173
|
S.E. of regression
|
0.045556
|
Akaike info criterion
|
-3.303430
|
Sum squared resid
|
0.107917
|
Schwarz criterion
|
-3.229764
|
Log likelihood
|
91.19260
|
F-statistic
|
22.94654
|
Durbin-Watson stat
|
2.047687
|
Prob(F-statistic)
|
0.000014
|
Test de racine unitaire sur la variable
ld :
Ce test permet de justifier économétriquement
l'influence de la variable expliquée retardée sur la variable
expliquée.
Pour le faire on estime le modèle
suivant :
ld(t) = ñ ld(t-1) + Ut, avec Ut bruit blanc
stationnaire
Les résultats de la régression sont les
suivants :
Dependent Variable: LD
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/30/06 Time: 12:51
|
Sample(adjusted): 1950 1989
|
Included observations: 40 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LRD
|
1.003097
|
0.000834
|
1203.005
|
0.0000
|
R-squared
|
0.980839
|
Mean dependent var
|
|
Adjusted R-squared
|
0.980839
|
S.D. dependent var
|
|
S.E. of regression
|
0.031183
|
Akaike info criterion
|
|
Sum squared resid
|
0.037924
|
Schwarz criterion
|
|
Log likelihood
|
82.46361
|
Durbin-Watson stat
|
|
On constate que le coefficient de la variable expliquée
retardée est significativement très proche de 1 à 95%. En
effet comme le p-value (Prob) est inférieure à 5%, le risque de
se tromper en rejetant H0 (ñ = 0) est faible donc on rejette
l'hypothèse nulle et on conclut que ñ est différent de 0
donc significatif (à condition que les résidus estimés
soient stationnaires).
Regardons la stationnarité des résidus
(test ADF) :
ADF Test Statistic
|
-5.283710
|
1% Critical Value*
|
-4.123
|
|
|
5% Critical Value*
|
-3.461
|
|
|
10% Critical Value*
|
-3.130
|
*MacKinnon critical values
Comme la statistique de test est inférieure à la
valeur critique à 5%. On conclut avec un seuil de confiance de 95%
à la stationnarité des résidus.
Nos résidus étant stationnaire on peut utiliser
le modèle.
Testons, maintenant l'hypothèse ñ =1 contre
l'hypothèse ñ > 1, grâce au test de Wald
Wald Test:
|
Equation: Untitled
|
Null Hypothesis:
|
C(1)=1
|
F-statistic
|
13.79847
|
|
Probability
|
0.000636
|
Chi-square
|
13.79847
|
|
Probability
|
0.000204
|
La p-value est inférieur à 5%, donc rejette
l'hypothèse nulle. On en conclut qu'on est sûr à 95% que
ñ est supérieur à 1, ce qui signifie qu'il existe une
relation plus que proportionnelle entre la production de déchets
à la date t et celle à la date t-1.
Test
d'Homoscédasticité :
1. Test de White (terme
croisé) :
White Heteroskedasticity Test:
|
F-statistic
|
1.753949
|
Probability
|
0.149005
|
Obs*R-squared
|
8.201822
|
Probability
|
0.145458
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
Dependent Variable: RESID^2
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/31/06 Time: 11:26
|
Sample: 1950 1989
|
Included observations: 40
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.947782
|
2.505037
|
1.176742
|
0.2475
|
LC
|
0.285159
|
0.210267
|
1.356180
|
0.1840
|
LC^2
|
0.006692
|
0.004400
|
1.520893
|
0.1375
|
LC*LRD
|
-0.064643
|
0.046548
|
-1.388727
|
0.1739
|
LRD
|
-1.345852
|
1.110348
|
-1.212099
|
0.2338
|
LRD^2
|
0.153383
|
0.123006
|
1.246957
|
0.2209
|
R-squared
|
0.205046
|
Mean dependent var
|
0.000797
|
Adjusted R-squared
|
0.088140
|
S.D. dependent var
|
0.001306
|
S.E. of regression
|
0.001247
|
Akaike info criterion
|
-10.39837
|
Sum squared resid
|
5.29E-05
|
Schwarz criterion
|
-10.14504
|
Log likelihood
|
213.9674
|
F-statistic
|
1.753949
|
Durbin-Watson stat
|
1.804813
|
Prob(F-statistic)
|
0.149005
|
2. Test de White (sans terme
croisé) :
White Heteroskedasticity Test:
|
F-statistic
|
1.666093
|
Probability
|
0.179886
|
Obs*R-squared
|
6.398150
|
Probability
|
0.171322
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
Dependent Variable: RESID^2
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/31/06 Time: 11:28
|
Sample: 1950 1989
|
Included observations: 40
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.490092
|
0.388226
|
-1.262389
|
0.2152
|
LC
|
-0.006700
|
0.006691
|
-1.001299
|
0.3236
|
LC^2
|
0.000615
|
0.000465
|
1.323211
|
0.1943
|
LRD
|
0.184248
|
0.139324
|
1.322440
|
0.1946
|
LRD^2
|
-0.016665
|
0.011849
|
-1.406425
|
0.1684
|
R-squared
|
0.159954
|
Mean dependent var
|
0.000797
|
Adjusted R-squared
|
0.063948
|
S.D. dependent var
|
0.001306
|
S.E. of regression
|
0.001264
|
Akaike info criterion
|
-10.39320
|
Sum squared resid
|
5.59E-05
|
Schwarz criterion
|
-10.18209
|
Log likelihood
|
212.8640
|
F-statistic
|
1.666093
|
Durbin-Watson stat
|
1.483798
|
Prob(F-statistic)
|
0.179886
|
Test d'autocorrélation :
v Test de
Breuch-Godfrey (pour deux retards) :
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic
|
2.140991
|
Probability
|
0.132680
|
Obs*R-squared
|
4.360250
|
Probability
|
0.113027
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
Dependent Variable: RESID
|
Method: Least Squares
|
Date: 05/31/06 Time: 11:47
|
Presample missing value lagged residuals set to zero.
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-1.595749
|
0.957832
|
-1.666000
|
0.1046
|
LC
|
-0.067197
|
0.040458
|
-1.660911
|
0.1057
|
LRD
|
0.353881
|
0.212254
|
1.667252
|
0.1044
|
RESID(-1)
|
-0.568363
|
0.274671
|
-2.069249
|
0.0460
|
RESID(-2)
|
-0.258169
|
0.210938
|
-1.223908
|
0.2292
|
R-squared
|
0.109006
|
Mean dependent var
|
-2.89E-16
|
Adjusted R-squared
|
0.007178
|
S.D. dependent var
|
0.028586
|
S.E. of regression
|
0.028484
|
Akaike info criterion
|
-4.162514
|
Sum squared resid
|
0.028396
|
Schwarz criterion
|
-3.951404
|
Log likelihood
|
88.25028
|
F-statistic
|
1.070495
|
Durbin-Watson stat
|
1.890333
|
Prob(F-statistic)
|
0.385783
|
· ADEME
(sigle) : Agence gouvernementale De
l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie
· Compostage
(N.m) : Transformation des déchets
organiques par fermentation aérobie conduisant à la formation de
matière organique stabilisée appelée compost,
utilisable comme amendement pour réalimenter les sols en
éléments organiques et minéraux simples et utilisables par
les plantes. Un kilogramme de déchets organiques donne environ 300
à 400 grammes de compost.
· Déchets
(N.m) : Substance ou objet « dont
le détenteur veut se défaire ou se débarrasser, ou dont il
a l'intention ou l'obligation de se défaire ». Il s'agit
d'une définition communautaire du 18 mars 1991 et retranscrite dans les
conventions internationales.
L'article 1 de la loi du 15 juillet 1975 modifiée
défini : « est un déchet au sens de la
présente loi, tout résidu d'un processus de fabrication, de
transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit, ou
plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son
détenteur destine à l'abandon. »
Les déchets sont de plus en plus
considérés comme un gisement, une ressource qu'il s'agit
d'exploiter et de valoriser.
· Matière putrescible
(N.f) : Matière susceptible de
pourrir.
· MODECOM
(sigle) : Mode de Caractérisation des
Ordures Ménagères. Méthodologie développée
par l'ADEME pour caractériser un gisement d'ordures
ménagères et arriver à sa décomposition
précise par matériau.
· Recycler
(v.) : Nouveau traitement, nouveau passage d'un
matériau dans un cycle d'opération, en vue de sa
réutilisation pour un usage similaire ou différent. Le recyclage
d'un matériau n'est pas toujours possible à l'infini.
· Réglementation
(N.f) : Il n'existe pas en France de texte
législatif obligeant directement à la mise en place de collectes
sélectives. Cependant de nombreux décrets et arrêtés
en rapport avec la loi du 15 juillet 1975 modifiée le 13 juillet 1992 et
relative à l'élimination des déchets et à la
récupération des matériaux, incitent indirectement
à la pratiquer.
· Tri sélectif
(N.m) : Opération consistant à
trier les déchets en opérant une sélection afin de pouvoir
les valoriser ou les éliminer de façon optimale. Le tri
sélectif est réalisé à la source par le particulier
lorsque des collectes collectives lui sont proposées.
Ø La base de données a été faite avec
le logiciel « Excel ».
Ø Nous avons taper le mémoire avec l'aide du
logiciel de traitement de texte :
« Word ».
Ø Pour modéliser, tester et estimer notre
modèle, nous avons utilisé le logiciel
d'économétrie « Eviews », version
3.1.
Année
|
Dechp
|
Consop
|
taxe (10% de consop)
|
Emballage
|
Sac Plastique
|
1949
|
274
|
215
|
21,5
|
0
|
0
|
1950
|
288
|
246
|
24,6
|
0
|
0
|
1951
|
281
|
302
|
30,2
|
0
|
0
|
1952
|
284
|
348
|
34,8
|
0
|
0
|
1953
|
283
|
364
|
36,4
|
0
|
0
|
1954
|
274
|
363
|
36,3
|
0
|
0
|
1955
|
279
|
390
|
39
|
1
|
0
|
1956
|
283
|
429
|
42,9
|
1
|
0
|
1957
|
289
|
476
|
47,6
|
1
|
0
|
1958
|
297
|
540
|
54
|
1
|
0
|
1959
|
287
|
584
|
58,4
|
1
|
0
|
1960
|
302
|
653
|
65,3
|
1
|
0
|
1961
|
297
|
709
|
70,9
|
1
|
0
|
1962
|
323
|
726
|
72,6
|
1
|
0
|
1963
|
337
|
814
|
81,4
|
1
|
0
|
1964
|
340
|
881
|
88,1
|
1
|
0
|
1965
|
350
|
931
|
93,1
|
1
|
0
|
1966
|
351
|
1019
|
101,9
|
1
|
0
|
1967
|
358
|
1103
|
110,3
|
1
|
0
|
1968
|
364
|
1124
|
112,4
|
1
|
0
|
1969
|
368
|
1279
|
127,9
|
1
|
0
|
1970
|
383
|
1431
|
143,1
|
1
|
1
|
1971
|
385
|
1609
|
160,9
|
1
|
1
|
1972
|
392
|
1806
|
180,6
|
1
|
1
|
1973
|
392
|
2039
|
203,9
|
1
|
1
|
1974
|
374
|
2368
|
236,8
|
1
|
1
|
1975
|
419
|
2574
|
257,4
|
1
|
1
|
1976
|
430
|
2974
|
297,4
|
1
|
1
|
1977
|
430
|
3350
|
335
|
1
|
1
|
1978
|
439
|
3772
|
377,2
|
1
|
1
|
1979
|
448
|
4345
|
434,5
|
1
|
1
|
1980
|
442
|
5031
|
503,1
|
1
|
1
|
1981
|
447
|
5797
|
579,7
|
1
|
1
|
1982
|
484
|
6146
|
614,6
|
1
|
1
|
1983
|
491
|
6801
|
680,1
|
1
|
1
|
1984
|
498
|
7405
|
740,5
|
1
|
1
|
1985
|
507
|
8020
|
802,2
|
1
|
1
|
1986
|
528
|
8556
|
855,6
|
1
|
1
|
1987
|
532
|
9066
|
906,6
|
1
|
1
|
1988
|
562
|
9622
|
962,2
|
1
|
1
|
1989
|
568
|
10257
|
1025,7
|
1
|
1
|
1990
|
468
|
10136
|
1013,6
|
1
|
1
|
1991
|
486
|
10599
|
1059,9
|
1
|
1
|
1992
|
483
|
10999
|
1099,9
|
1
|
1
|
1993
|
472
|
13256
|
1325,6
|
1
|
1
|
1994
|
475
|
13721
|
1372,1
|
1
|
1
|
1995
|
462
|
14169
|
1416,9
|
1
|
1
|
1996
|
461
|
14630
|
1463
|
1
|
1
|
1997
|
464
|
14896
|
1489,6
|
1
|
1
|
1998
|
460
|
15491
|
1594,1
|
1
|
1
|
1999
|
478
|
15478
|
1547,8
|
1
|
1
|
2000
|
486
|
16139
|
1613,9
|
1
|
1
|
2001
|
462
|
16848
|
1684,8
|
1
|
1
|
2002
|
439
|
17559
|
1755,9
|
1
|
1
|
2003
|
435
|
17523
|
1752,3
|
1
|
1
|
2004
|
435
|
19603
|
1960,3
|
1
|
1
|
Sources :
Ä le tonnage des ordures
ménagères parisiennes nous a été communiqué
par les services de la DPE
Ä les chiffres de la population parisienne et
française, qui nous ont permis de normaliser nos variables, proviennent
des recensements de l'INSEE. Entre les différents recensements, la
population a été supposée constante.
Ä Les chiffres sur les dépenses moyennes
de consommations des français nous viennent également de
l'INSEE.
Eugène POUBELLE
« L'inventeur de la
poubelle »
1831 - 1907
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