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Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa

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par Patience MPANZU BALOMBA
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et Université Catholique de Louvain (UCL) - Diplôme d'Etudes Spécialisées en Economie et Sociologie Rurales 2005
  

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1. INTRODUCTION

Cadre de l'étude

Environ 1,3 milliards de personnes soit un habitant de la planète sur quatre, vit dans le plus profond dénuement avec moins d`un dollar US par jour. Quelques 800 millions d`individus, dont 200 millions d`enfant de moins de 5 ans souffrent chaque jour de faim. Les pauvres vivent

en majorité dans des terres déshéritées et dépendent principalement de l`agriculture. Leur lutte pour la survie a pour cadre des régions aux écosystèmes fragiles, à l`accès limité aux besoins essentiels comme le service de santé, l`enseignement, l`eau potable ou la nourriture (Commission Européenne, 2000).

En 1993, sur les quelques 525 millions d`habitants des Etats situés au sud du Sahara, 40 à

50 % vivaient en dessous du seuil de pauvreté (Kampmann, 1999). Rien d`étonnant dès lors, que

la faim, la malnutrition et le cortège de maladies qui les accompagnent règnent sur une vaste échelle.

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo n`a pas échappé à cette réalité douloureuse. A sa situation déjà précaire sont venus s`ajouter les pillages de 1991 et 93, ainsi que les deux dernières guerres civiles, aggravant du coup la pauvreté et la dégradation sociale.

D`après des études récentes, 5 % seulement de la population kinoise bénéficie d`un emploi rémunéré dans le secteur formel de l`économie (De Hertz et Marysse, 1996), la majorité étant ainsi condamnée à vivre dans l`informel, en exerçant des petites activités de survie telles que le petit commerce, l`agriculture périurbaine (particulièrement le maraîchage), l`élevage, la vente des produits agricoles, etc.

Les personnes exerçant ce genre d`activités sont confrontées aux problèmes de financement. Du fait qu`elles ne disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les garanties usuelles, elles n`ont pratiquement pas accès au système de crédit formel (Bock et Wilcke, 1999).

Cependant il existe une autre source de financement, « le crédit aux micro-entreprises »,

qui connaît une faveur croissante auprès des organismes internationaux de développement, publics et privés. Par le biais de ces institutions, les bailleurs de fonds accordent des prêts modestes, à court terme, généralement au taux du marché, à des personnes exclues du système bancaire classique.

De récentes études ont montré qu`un meilleur accès aux services financiers peut améliorer de manière significative le revenu et la sécurité alimentaire de plus démunis. Pitt et Khandker ont analysé en 1994 l`impact de la Banque Grameen et du « Bangladesh Rural Advancement Commitee » sur le bien être. Ils ont en effet constaté que la participation à des programmes de crédit avait des effets positifs et significatifs sur la scolarisation, les avoirs des ménages, la consommation et l`état nutritionnel des enfants (Zeller, 1999).

Dans le domaine agricole, l`accès au crédit peut permettre, par exemple, un usage accru d`engrais et des semences améliorées, remplaçant les cultures des variétés locales à faible

rendement, qui va se traduire par une augmentation de la production par unité de main d`OEuvre

et de surface (Zeller, 1999,).

Le microcrédit peut également réduire le volume des crédits consentis à des taux élevés

par des prêteurs du secteur informel et réduire la vente à bas prix des biens productifs dans les

cas d`urgence. Il permet ainsi d`éviter d`entamer des biens productifs tels que les terres, les semences, le bétail (Zeller, 1999).

Il convient cependant de faire remarquer qu`il ne s`agit pas là d`une aide subventionnée, mais de prêts octroyés à des personnes qui n`y auraient pas normalement accès. Ceci veut dire que ces personnes sont tenues à rembourser, après un délai, les prêts contractés.

En Ouganda par exemple, d`après l`UCSCU « Uganda Co-operative Savings and Credit Union », qui est une fédération regroupant les mutuelles ougandaises d`épargne et de crédit, le taux de remboursement des crédits atteint 95 à 100 % dans les caisses mutuelles urbaines et 70 à

85 % dans les caisses rurales (Hanning et al, 1999). Il est de 94 % pour l`Union Nationale de

Coopératives Agricoles d`Epargne et de Crédit en Mauritanie (Hamp et Neumann, 1999).

En R. D. Congo, à Kinshasa en particulier, le phénomène microcrédit commence aussi de plus en plus à prendre de l`ampleur, particulièrement auprès des maraîchers et se présente comme alternative au problème de financement des activités maraîchères des petits exploitants. Mais, force est de constater qu`en ce début de la microfinance en R. D. Congo il n`existe pas encore beaucoup d`études sur ce nouveau système de financement des activités économiques et

les statistiques en la matière font défaut.

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