Stratégie des entreprises :
Business plan
Mémoire prépare pour obtention de la
licence en sciences économiques option gestion d'entreprise
Prépare par :
Encadre par :
Mr : Riad Soufiane
Mme : Benrais Amina
Année universitaire 2005/2006
Pour toutes autres informations sur le sujet
n'hésitez pas à contacter :
VIP-amie@hotmail.com
« La connaissance est en elle-même,
puissance. » Cette citation de Francis Bacon pourrait très
bien résumer la motivation qui me pousse à présent ce
modeste travail.
L'élaboration d'un mémoire est un
véritable moyen, qui permet à un étudient
De mieux exploiter et améliore ses connaissances
théoriques et pratique.
En ce qui concerne ce mémoire, il mérite
encore d'être mieux développé
Mes connaissances afin qu'il renferme toutes les
conceptions concernant
Les stratégies de développement des
entreprise et les méthodes
Qui permettent à une entreprise la création
d'un plan d'affaire.
Je tiens particulièrement à remercier Mme
Benrais Amina pour
Le temps précieux qu'il a bien voulu accorder
à l'encadrement de ce travail.
Ses conseils pour sa Patience et son aide
précieux concernant le choix de
Plan de la réalisation de mémoire et aussi
l'aide pour trouver un stage.
A ne pas oublier de remercie vivement mes parents, qui ont pu
assurer une
Véritable atmosphère du travail et tous
ceux qui ont contribué
De près ou de loin à la réalisation
de ce modeste travail.
Je dédie ce modeste travail :
A mon père : Mahjeb
A ma mère : Najat
Mes deux frères : Anoiar &
Jilali
A ma famille
Mes amis
Ainsi que tous ceux qui auront l'occasion de le
lire...
Introduction
Le mot mondialisation (en américain globalization)
dans un sens plus large c'est une transformation de notre monde par
l'ouverture des frontières et les progrès des communications.
Aussi, la Mondialisation c'est le développement à
l'échelle mondiale des entreprises multinationales, la
facilitation et l'accélération du commerce, des transferts de
fonds et des communications informatisées.
Ces dix dernières années :
Ø Les investissement des le monde ont été
multipliés par plus de 6 ;
Ø Les exportation de bien et services ont
été multipliées par 3,5;
Ø Les ventes à l'étranger des filiales
représentent désormais 2 fois le commerce mondial de biens et
services, et leur production à l'étranger la moitié du
commerce mondiale.
Quelle est la Conséquences fondamentales sur
les entreprises à cause de ce nouveau changement d'environnement
économique ?
Les entreprises tendent à acquérir une dimension
mondiale, à devenir multinationales. Dans une telle entreprise, un
même article peut contenir des sous-ensembles fabriqués
dans plusieurs pays, un même service au client final peut
faire participer des employés situés dans des pays
différents.
Le contexte économique actuel et les rapides mutations
technologiques font de la R&D et de l'innovation de nouvelles clefs pour
la réussite des entreprises, par nature en quête
d'amélioration de leur compétitivité.
A l'égard de ce nouvel image du monde, qui est
caractérise par un environnement économique très
changeable, où sont les entreprises Marocain, et quelle est leur
situation ?
La Première question qui ce pose pour déterminer la
situation des entreprises national c'est, Combien d'entreprises naissent chaque
année, et combien meurent ? C'est chose faite aujourd'hui avec des
statistiques établies par la direction du travail (ministère de
l'Emploi). Chaque année, 1625 entreprises naissent et 157
meurent.
A la lumière des chiffres, on se rend bien compte que,
mine de rien, entre les créations et les disparitions, le bilan est
plutôt positif. Mais, il reste insuffisant (pour combler le chômage
au pays...). Donc, il faut chercher les raisons de l'échec de ces
entreprises.
Parmi les raisons de l'échec des entreprises Marocaine
pays on note:
Ø Un volume de ventes très bas;
Ø Un capital insatisfaisant;
Ø Un faux emplacement;
Ø Des marchandises incorrectes;
Ø Une forte concurrence;
Ø Une publicité inefficace;
Ø Des états changeants du marché;
Ø Une gestion faible;
Ø Un manque de savoir-faire....
Donc, il faut trouve des solutions ? Pour que les
investisseurs ne tombe pas dans ces problèmes, elles sont besoin de
pense (faire planning) avant de passe à
l'investissement, pour minimise le risque de perdre. Parmi les points qui sont
discutable en avant ces :
Ø L'idée de projet, qui doit être
réalisable, rentable et finançable.
Ø Présentation du projet : idée de projet et
sa raison d'être.
Ø Présentation des promoteurs : les personnes qui
vont mettre en place ce projet.
Ø Etude de marché : Etudier l'apport du
marché, le type de la clientèle, identifier les concurrents.
Cette étude est principale, elle sert comme un outil pour convaincre les
éventuels bailleurs de fonds et permet de définir
l'étendue du marché pour les produits ou services.
Ø Etude technique : définir les
caractéristiques de l'implantation du projet, les équipements de
production et les moyens humains nécessaires.
Ø Etude économique : l'évaluation
chiffrée de l'ensemble du projet selon les hypothèses retenues
dans l'étude technique. A travers cette étude le promoteur
détermine les dépenses et les recettes.
Ø Etude Financière : cette étude permet de
savoir si le projet envisagé peut dégager des
bénéfices suffisants pour rembourser les dettes
contractées et rémunérer le capital investi. Elle permet
aussi de déterminer le mode de financement.
Ø Etude de rentabilité : à travers cette
étude nous calculons le seuil critique de chiffre d'affaires et le taux
de rentabilité interne du projet.
Ø etc.
Ces analyses, peut aident l'entrepreneur à
déterminer la possibilité d'investir ou non. Aussi, la
détermination à priori de la politique générale de
l'entreprise (la stratégie de l'entreprise).
Pour que le voix qui est choisie par les investisseurs soit
claire, ils sont besoin d'un document qui peut regroupe ces analyses et
objectifs provisionnelle, et désigne les grands lignes choisie par
l'entreprise pour assure la continuité dans le chemin de
développement souhaiter. Ce document s'appelle business
plan (plan d'affaire).
Bien qu'il n'élimine pas le risque, un business plan
permet d'assurer un rythme plus élevé de succès pour vos
nouvelles ou existantes entreprises. Un bon plan d'affaires détermine
vos opportunités et vos faiblesses. Il s'agit aussi, d'un
véritable moyen de communication pour les investisseurs et les
fournisseurs qui souhaitent comprendre les opérations et les objectifs
de votre entreprise.
Donc, le business plan c'est un document indispensable pour
toutes entreprises désir reste vivre et choisie le développement
comme un voix. Pourquoi ?
Parce qu'il représente un atout sérieux pour une
meilleure gestion de l'entreprise. C'est avant tout un outil de
prévision : il permet à l'entreprise de définir ses
objectifs, de voir si les moyens mis en oeuvre sont à la hauteur des
ambitions, d'évaluer la rentabilité et les risques
résultant des décisions prises et de changer
éventuellement de stratégie à court et moyen terme. C'est
ensuite un outil de communication : l'existence du plan implique un
échange continu d'informations entre associés, collaborateurs ou
avec les partenaires financiers.
Donc, réaliser une affaire, est quelque chose au sujet
dont facile à rêver mais dure. C'est pour cela, que ce petit
travail, vient pour définir l'une méthode qui peut aide les
entrepreneurs Marocain à minimise le risque de perte et contrôle
la gestion de ces investissements et assure une voix de développement
équilibre dans ce monde qui est caractères par un concurrence
rude.
Partie I : business-plan & stratégie des
entreprises
Chapitre I : Pourquoi construire un business-plan
et qu'est la méthodologie de sa construction ?
Section I:Pourquoi construire un business-plan ?
Le business plan est un outil indispensable pour les chefs des
entreprises. « Il permet de lever des capitaux nécessaires
à la création d'une entreprise, à s'orienter, et il est
souvent crucial pour la survie des PME à plus de deux ans ».
Donc, c'est quoi un business-plan ? Et quel est le rôle de business
plan dans l'entreprise.
I QU'EST-CE QU'UN BUSINESS PLAN
Afin de définir ce qu'est un business-plan, faisons une
comparaison. Il est possible d'affirmer que le business-plan est à
l'avenir ce que la comptabilité est au passé. La
comptabilité ne crée ni les bénéfices, ni les
pertes, elle ne fait que les constater. Le business-plan ne construit pas
l'avenir et n'oriente pas la politique future de l'entreprise, il a pour
rôle de quantifier le plus précisément possible les effets
prévisibles des décisions envisagées. Les
réalisations de l'entreprise se mesurent grâce à la
comptabilité. Les prévisions s'ébauchent à l'aide
du business-plan. Dans les deux cas, l'on utilise des principes et des
techniques comptables.
Le business-plan est donc, comme la comptabilité, un outil
de chiffrage précis permettant de décrire le devenir de
l'entreprise. En fonction des hypothèses retenues, il fera
apparaître quelle sera à terme la situation patrimoniale et la
structure financière de la société. Ce sont les bilans
prévisionnels qui fourniront cette information et diront si les moyens
financiers de l'entreprise permettent à celle-ci d'envisager avec
succès la mise en oeuvre de sa politique ou si elle doit modérer
ses ambitions.
Les comptes de résultat prévoiront la
rentabilité de l'affaire et donc le bien-fondé des
décisions envisagées. Ce point est essentiel puisque le but final
de toute décision est, dans une entreprise commerciale, de
dégager des bénéfices, à la fois à court
terme et dans la durée.
Ce premier rôle est essentiel puisqu'il n'est
évidemment pas possible d'envisager de mettre en oeuvre une
stratégie qui va engager l'entreprise pour de nombreuses années
sans avoir chiffré avec précision les conséquences
probables des décisions prises et les risques éventuels en
résultant.
C'est pour n'avoir pas établi de telles prévisions
que chaque année de nombreuses entreprises font faillite.
Ensuite, et sans qu'il s'agisse pour autant d'un rôle moins
essentiel, le business-plan est un outil de communication et ce, à
plusieurs niveaux :
1) communication interne
Toute direction qui désire impulser une action dans
l'entreprise éprouve le besoin d'un support à sa communication.
L'avantage du business-plan est son aspect global puisqu'il présentera
non seulement les buts poursuivis mais également les moyens à
mettre en oeuvre pour les atteindre et les résultats attendus. Il sera
ensuite l'outil privilégié de la communication sur leur
réalisation ou leur non réalisation et donc de la justification
des éventuelles mesures correctives à mettre en oeuvre.
2) Communication avec les actionnaires
Même au niveau des entreprises moyennes, on constate
aujourd'hui un éclatement de l'actionnariat. Celui-ci trouve son origine
dans l'organisation des successions ou l'ouverture du capital. Le dirigeant
doit donc de nos jours, sinon partager le pouvoir, du moins accepter de
communiquer avec les co-propriétaires de l'entreprise : ses
associés et les actionnaires majoritaires. Le business-plan sera un
moyen pour le président de préciser où il veut conduire
l'affaire et comment il entend procéder. Il devrait ainsi éviter
un certain nombre de conflits classiques entre dirigeants et actionnaires
minoritaires.
3) Communication avec les financiers
Lors des négociations avec les banques, le fait de
disposer d'un business-plan permettra au dirigeant de justifier le montant des
financements nécessaires. Par ailleurs, l'existence de ce document est
un moyen de démontrer aux financiers que la gestion est
maîtrisée et que les risques qu'ils encourent en finançant
l'affaire sont de ce fait limités.
Dans tous ces cas, l'effet ne sera positif que si le
business-plan a été établi avec tout le sérieux
souhaitable. En cas de non réalisation, les écarts devront
être expliqués et les mesures correctives rapidement mises en
oeuvre.
II LE BUSINESS PLAN DE CREATION
1) Différent types de business-plan
La terminologie dans le domaine du management n'est pas
rigoureusement la même selon les entreprise et les professeur qui
enseignent dans ce domaine. Il y a un risque de confusion entre plan
stratégique et business plan :
Ø Le plan stratégique concerne toutes les
activités de l'entreprise sous la responsabilité de la direction
générale.
Ø Le business plan s'applique plutôt à un
projet spécifique (produit nouveau, création de filiale...),
animé par une équipe qui peut être d'un niveau
hiérarchique inférieur ou vise le lancement d'une
« start-up ».
2) Le businesss-plan de création d'une entreprise
Voyons plus en détail les objectifs principaux de la
construction d'un business-plan. Le but est cette fois-ci de tenter de
définir quel type de business-plan devra être établi selon
l'usage principal que l'on entend en faire.
La création est ici prise au sens large. Elle peut couvrir
plusieurs cas.
A La création d'une entreprise
C'est probablement le cas le plus complexe que l'on puisse
rencontrer puisque le créateur ne dispose d'aucun historique.
Il faudra tout « inventer »,
c'est-à-dire tout prévoir depuis le montant à
dépenser pour construire une usine jusqu'à la consommation de
fournitures de bureau.
Même si ce business-plan est le plus difficile à
établir, il n'en est pas moins totalement indispensable. On peut au
minimum recenser trois utilités essentielles :
Valider la faisabilité financière du projet:
Il s'agit de vérifier que l'entreprise que l'on envisage
de créer peut dégager des résultats et de connaître
leur niveau probable. Cette vérification ne peut être obtenue
qu'en réalisant une projection sur une durée assez longue. On
sait en effet que, de manière classique, une création se solde en
général dans les premiers temps par des pertes. En
général, ce n'est qu'après trois ans, voire plus,
qu'apparaît normalement l'équilibre puis les
bénéfices.
Convaincre de futurs actionnaires:
Si la création de l'entreprise suppose de lever des
capitaux plus ou moins importants, il faudra convaincre les futurs
associés de l'intérêt du projet. Le business-plan remplira
ce rôle puisqu'il mettra, en face de l'investissement à
réaliser par les futurs actionnaires, les profits que ceux-ci peuvent
attendre. Ces profits s'exprimeront :
Ø Par la capacité de l'entreprise à
réaliser dans l'avenir des profits permettant de distribuer des
dividendes.
Ø Par l'évaluation à terme de l'entreprise,
compte tenu des performances prévues. Cette évaluation mettra en
évidence la plus-value que peuvent espérer les actionnaires.
C'est de cette manière, et en fonction de ces
éléments provenant du business-plan, que les
sociétés de capital-risque spécialisées dans le
start-up se prononcent pour savoir si elles accepteront ou non de
participer au financement d'une nouvelle société.
Obtenir des financements:
Même si un capital de départ a été
rassemblé, il sera en général également
nécessaire de faire appel à des financements bancaires
pour :
Ø réaliser les investissements.
Ø financer, du moins en partie, le besoin en fonds de
roulement de l'entreprise à créer.
Pour convaincre les banquiers, il est nécessaire de
présenter un plan précis leur permettant d'apprécier leurs
risques et de définir le niveau de leurs engagements
éventuels.
Notons enfin qu'en cas de création, au-delà de la
présentation d'un business-plan crédible, c'est de loin, et
peut-être avant tout, la personnalité du créateur qui
emportera la décision des financiers, qu'ils soient
« capitaux-risqueurs » ou banquiers. Ces derniers seront
toutefois également sensibles aux garanties données.
B La reproduction d'une entreprise
Il s'agit ici encore de construire le business-plan d'une
création. Tel est le cas d'une entreprise régionale qui
crée une filiale pour s'implanter dans une région où elle
ne l'était pas, voire dans un pays différent.
Ce cas est relativement moins complexe puisque le modèle
existe. Il suffira, si l'on peut dire, de se demander en quoi l'entreprise
nouvelle différera ou non de celle déjà existante.
Les buts de l'établissement du business-plan sont
identiques à ceux déjà examinés dans le cadre de la
création d'une entreprise. On peut toutefois en ajouter un nouvel
intérêt. Ce nouvel intérêt est de définir
quelle dotation en capital sera attribuée par la société
existante à sa nouvelle filiale. En effet, dans le cas de la
création d'une filiale, la société mère à
parfois le choix entre :
Ø faire un apport significatif en capital.
Ø limiter l'apport en capital au profit de prêts en
compte courant qu'elle pourra récupérer dès que la filiale
commencera à dégager des flux de trésorerie positive.
Cette stratégie est particulièrement intéressante en cas
d'implantation dans des pays où le rapatriement de résultats est
ou risque d'être réglementé.
Ø limiter l'apport en capital et en compte courant en
augmentant les emprunts grâce à des garanties données par
la société mère afin de dépasser les ratios
habituellement acceptés (l'environnement de l'entreprise). Cette formule
se révèle particulièrement intéressante en cas
d'investissement dans un pays étranger puisqu'il évite à
l'entreprise d'origine de subir d'éventuels risques de change sur son
investissement propre.
C Les grands projets
Chaque fois qu'une société envisage un projet dont
la taille est telle qu'elle modifie fondamentalement la situation de
l'entreprise, il est alors nécessaire de bâtir un business-plan
spécifique. On parlera dans ce cas de « gestion de
projet ». Le business-plan devra :
Ø D'une part, tenter de mesurer la rentabilité
spécifique du projet. Tel sera par exemple le cas si l'on décide
de construire une nouvelle usine ou d'adjoindre aux activités de
l'entreprise une nouvelle gamme de produits ;
Ø D'autre part, mettre en évidence quelle sera
à terme la situation globale de l'entreprise si elle lance le projet
étudié.
D Le suivi de projet de
création
Un business-plan doit toujours faire l'objet d'un suivi, cela est
encore plus indispensable en cas de projet de création, dans la mesure
où :
Ø Les enjeux sont souvent majeurs ;
Ø Les risques de dérapage sont très
importants. Chacun sait en effet qu'un projet mal contrôlé
coûte plus cher que prévu et prend du retard.
Ø Lors d'une création par un nouvel entrepreneur,
les dérapages éventuels peuvent compromettre lourdement sa
crédibilité auprès de ses interlocuteurs.
III LE BUSINESS PLAN DANS LA GESTION COURANTe
La gestion courante du business-plan se traduit par quatre
utilités principales. Les trois premières peuvent s'adresser
à toutes les sociétés, la quatrième ne concerne
quant à elle que les groupes de sociétés. Celles-ci sont
les suivantes :
Ø Coordonner l'action à moyen terme
Ø Fournir une prévision globale et
cohérente
Ø Communiquer à l'intérieur de la
société
Ø Mesurer les dérives et mettre en oeuvre les
actions correctives.
1) Coordonner l'action à moyen terme
Une des difficultés des entreprises, dès qu'elles
dépassent la taille artisanale, est d'obtenir que les différentes
fonctions qui les composent opèrent de manière concertée
et non désordonnée.
Pour que l'entreprise réussisse, il est
indispensable :
Ø Qu'il existe un consensus sur l'avenir de l'entreprise.
Le consensus général est habituellement le plus facile à
obtenir car il est, sinon imposé, du moins fortement
« proposé » par la direction.
Ø Que l'ensemble des décisions prises au niveau des
différentes fonctions de l'entreprise soit à la fois
cohérent avec l'objectif global et cohérent entre elles. Ainsi,
ne servirait-il probablement à rien d'investir pour augmenter la
capacité de l'outil industriel si le service commercial n'était
pas renforcé afin d'écouler les produits que ce surcroît de
capacité permettrait de produire. Il serait tout aussi inefficace de
tenter de vendre plus si l'entreprise ne disposait pas d'une capacité de
production suffisante et si le recours à la sous-traitance était
pour une raison ou pour une autre impossible. Enfin, s'il est possible,
grâce à des investissements simultanés, d'augmenter le
chiffre d'affaires et de produire ce que l'on va vendre, cela suppose, de plus,
une action du financier. Il faudra que celui-ci ait simultanément mis en
place les financements indispensables, tant pour ce qui est des investissements
que du besoin en fonds de roulement. Cette coordination indispensable entre ces
grandes fonctions de l'entreprise l'est également au sein de ces
fonctions. Pourquoi, au niveau informatique, mettre en place un système
de gestion comptable en temps réel, si rien n'est fait pour rattraper le
retard chronique des services administratifs et comptables utilisateurs de ce
système ?
C'est donc une des finalités du business-plan que
d'assurer cette coordination sur le moyen terme, coordination qui devra
évidemment être reprise et affinée au niveau des budgets
annuels.
Pour que le business-plan puisse répondre à cette
finalité, son mode de construction sera essentiel. Le business-plan ne
remplira ce rôle qu'à deux conditions :
Ø être le résultat d'une concertation entre
les différentes fonctions de l'entreprise et avec les services
financiers chargés de sa concrétisation sous forme
chiffrée.
Ø être largement communiqué et
commenté au sein de l'entreprise, lors de son établissement et de
sa révision périodique. Une communication ponctuelle n'est
toutefois pas suffisante même si elle est indispensable. Le business-plan
devra devenir, en plus du budget, une référence permanente de
l'entreprise.
Il devra donc dans ce cas exister deux versions du
business-plan : une version limitée aux seules personnes
habilitées à avoir accès aux détails les plus
secrets de la stratégie. Une seconde version destinée à
une diffusion plus large. Ces deux documents ne seront en fait pas
différents. On se contentera pour la version à diffusion large de
« gommer » les points délicats sans pour autant
modifier les résultats globaux prévus. On peut raisonnablement
penser que plus ce type de « mensonges par omission » sera
limité et plus l'utilisation du business-plan sera performante.
2) Fournir une prévision globale et cohérente
Dans toute entreprise, il existe de nombreuses prévisions
et ce, à des niveaux très différents.
Ø Le vendeur tente de prévoir ses ventes du mois,
de l'année et quelquefois à plus long terme. Cette anticipation
lui permet d'estimer sa rémunération future et,
éventuellement, son intérêt à envisager un
changement de poste ou d'employeur.
Ø Le service technique organise sa production non
seulement en fonction des commandes connues et enregistrées mais
également de celles qu'il peut estimer. Il réalise cette
estimation en fonction de ses relations avec les services commerciaux ou
quelquefois des enseignements du passé.
Ø Le financier, pour négocier avec son ou ses
banquiers, tente de prévoir ses encaissements et décaissements
futurs et d'en tirer les conséquences au niveau des besoins ou des
excédents de trésorerie prévisibles.
Ø Le président lors de l'assemblée
générale annuel donne à ses associés des
indications sur l'activité et les résultats prévisibles
pour l'année en cours et parfois les années à venir.
On pourrait continuer longuement cette énumération
sans pour autant avoir la certitude d'être exhaustif.
Toutes ces prévisions sont utiles et même
indispensables. Il n'est pas question d'en retirer l'initiative et la
maîtrise aux différentes personnes concernées pour tout
centraliser. Le but du business-plan n'est donc pas de se substituer aux
prévisions de détail mais d'en assurer la cohérence et
d'éviter par là même des décisions contraires les
unes aux autres et donc néfastes au bon fonctionnement de
l'entreprise.
Ø Le commerçant qui aura connaissance du
business-plan ne sera pas plus renseigné sur ses ventes de la semaine
à venir. Celles-ci dépendent d'ailleurs largement à aussi
court terme de son propre niveau d'activité et d'efficacité. Par
contre, il saura si l'entreprise entend se développer dans les
années à venir, si ce développement sera
réalisé sur la gamme de produits ou la région dont il a la
responsabilité ou sur de nouvelles gammes de produits ou de nouveaux
secteurs.
Ø Le service technique ne trouvera pas dans le
business-plan la réponse à ses problèmes de lancement du
mois ou de la semaine. Par contre, il pourra en fonction de celui-ci
décidé s'il est ou non nécessaire d'investir dans
l'étude de l'automatisation de telle ou telle production ou s'il est
préférable de poursuivre durablement dans le cadre du processus
actuel.
Ø Le financier pourra discuter clairement avec ses
banquiers en leur parlant non seulement de son besoin à court terme mais
en replaçant celui-ci dans un cadre plus large. Une telle approche est
toujours rassurante pour ses interlocuteurs. Il est évident qu'un tel
outil lui permettra, en ayant une vision à moyen terme, de choisir les
financements les mieux adaptés aux besoins (durées, taux,
modalités, etc.).
Ø Le président ne courra pas le risque de tenir
à ses actionnaires, des discours incohérents d'une année
sur l'autre et, de ce fait, de déstabiliser son actionnariat. Cette
vision à long terme et cette cohérence sont encore plus
indispensables s'il est nécessaire de demander aux actionnaires un
effort particulier (abandon ou limitation du dividende, augmentation de capital
par eux-mêmes ou par ouverture de celui-ci à de nouveaux
partenaires, etc.).
Ces quelques exemples mettent en évidence
l'intérêt pour l'entreprise de disposer d'une prévision
à moyen terme. Notons qu'en réalité, ce n'est pas tant le
business-plan qui permettra de répondre à ces différentes
questions que le fait de l'avoir établi et la réflexion
coordonnée que cela suppose.
3) Communiquer à l'intérieur de la
société
Dans l'entreprise, quelle que soit sa taille, la décision
est rarement solitaire et elle à pratiquement toujours des
conséquences aux niveaux des autres fonctions de l'entreprise ainsi
qu'au niveau global. Il est donc indispensable de communiquer. Le business-plan
est-il un outil de communication ? Oui, principalement à deux
niveaux :
A lors de son établissement et
révision
Le business-plan qui nécessite obligatoirement une
réflexion préalable constitue une occasion
privilégiée de :
Ø définir les points sur lesquels il y a accord et
éventuellement ceux où cet accord n'existe pas.
Ø faire travailler en commun des femmes et des hommes qui
n'ont dans la fièvre de la gestion courante que trop peu d'occasion de
le faire.
Ø communiquer dans l'entreprise non seulement un plan mais
des valeurs, voire une éthique. Il n'est pas inutile de rappeler, lors
de l'élaboration de chaque nouveau business-plan, quelles sont les
grandes valeurs auxquelles répond l'existence même de
l'entreprise.
Il important de signaler qu'un business-plan n'est pas un projet
d'entreprise. Il doit cependant mettre en évidence que celui-ci existe,
qu'il soit ou non écrit, et que c'est vers son accomplissement que
doivent être tendues les énergies dans l'entreprise.
B en cours de vie
a) Lors de toute décision importante, la
référence au business-plan doit devenir un réflexe. Toute
nouvelle décision significative devra donc tout d'abord être
triée entre :
Ø La décision s'intégrant dans les objectifs
définis dans le business-plan, à la fois quant à sa
finalité (respect de la stratégie et du projet) et à son
niveau (montant de l'investissement prévu).
La décision non cohérente avec le business-plan. Ce
type de décision devrait ne pouvoir être prise qu'à haut
niveau car elle suppose une modification ou un infléchissement de la
stratégie. Dans l'absolu, toute décision importante qui ne serait
pas en accord avec le business-plan devrait amener une modification de
celui-ci. Cela ne sera évidemment pas toujours le cas mais devra
l'être :
Ø Si la décision prise est d'importance (montant
élevé),
Ø Ou si la décision exprime une véritable
modification stratégique et pas simplement un infléchissement de
celle-ci.
b) Lors de l'établissement des budgets
annuels, il sera indispensable de vérifier la cohérence entre le
court et le moyen terme (budget et business-plan). En fait, il s'agit plus
d'une simple vérification de cohérence.
Ainsi, si le budget est non conforme, soit dans ses objectifs,
soit dans son chiffrage au business-plan, on devra selon les cas :
Ø modifier le budget afin de le rendre conforme. Encore
faut-il que ce nouveau budget soit réaliste et acceptable pour ceux qui
auront la charge de le mettre en oeuvre dans l'année à venir.
Ø modifier le business-plan afin de tenir compte des
évolutions constatées, soit dans les marchés, soit au
niveau des choix stratégiques de l'entreprise.
La réalité est souvent plus complexe. Il peut
exister plusieurs contrôles de cohérence successifs puisque le
processus budgétaire est lui-même itératif.
4) Mesurer les dérives et mettre en oeuvre les actions
correctives.
Le rôle du business-plan n'est pas de se substituer au
budget dans la mise sous contrôle de la gestion courante de l'entreprise.
Le calcul et l'explication des écarts resteront donc bien du domaine du
contrôle de gestion.
Le business-plan sera utilisé pour mesurer ou tenter de
mesurer les dérives éventuelles sur le moyen terme.
Cette mesure pourra porter soit sur les aspects
stratégiques, soit sur les aspects financiers. Ces derniers ne sont
fréquemment que la conséquence des premiers.
L'ampleur des questions posées montre à
l'évidence qu'il ne peut s'agir d'interrogations permanentes. Ce sera
plutôt le résultat d'une étude annuelle, souvent
liée à la sortie des résultats définitifs d'un
exercice.
Une telle périodicité présente l'avantage
d'être cohérente avec la procédure budgétaire. En
effet, les écarts constatés amèneront soit :
Ø À prendre des décisions nouvelles de
nature à faire disparaître le « gap »
constaté entre le business-plan et la réalité. Ces
décisions devront évidemment être intégrées
dans la nouvelle prévision budgétaire pour la période
à venir.
Ø À modifier le business-plan afin de l'adapter
à la réalité. Il faudra alors modifier en
conséquence les prévisions de la période restant à
courir ainsi que les prévisions des années
postérieures.
Dans un cas comme dans l'autre, se posera là encore un
sérieux problème de communication. Celui-ci peut s'avérer
délicat s'il convient de justifier un infléchissement
stratégique majeur.
IV DEVENIR UNE FILIALE
L'on constate de plus en plus que les entreprises même de
taille relativement modeste ont en fait tendance à se transformer en
groupe. Ces petits groupes ne comportent qu'un nombre de sociétés
limité (la notion de groupe commence à partir de deux
sociétés).
On peut trouver à ce phénomène plusieurs
explications :
Ø La répartition d'une activité entre
plusieurs sociétés peut avoir pour but une meilleure gestion en
isolant les sous métiers de l'entreprise (technique, commercial et
après-vente par exemple).
Ø Cette séparation peut permettre
d'améliorer la motivation des hommes et en particulier des dirigeants et
de leurs équipes. C'est également fréquemment le moyen de
responsabiliser les équipes ou les dirigeants, non seulement sur leurs
résultats mais également sur les aspects de besoins de
financement. La filialisation leur impose en plus de la gestion d'un compte de
résultat, ce que permet une bonne comptabilité analytique, de
devoir maîtriser la gestion d'un bilan.
Ø Cette séparation est parfois historique dans la
mesure où le groupe s'est, du moins pour partie, créé par
rachat d'entreprises. Le regroupement par le biais d'opérations de
fusion ou assimilées n'est pas toujours réalisé.
Ø Enfin, l'internationalisation nécessite en
pratique l'existence de filiales locales dès que l'on cesse de pratiquer
des exportations pour réaliser des implantations locales. Cela est le
plus souvent nécessaire, même si cette implantation n'a pour
rôle que la commercialisation des produits fabriqués dans le pays
d'origine.
Section II : Méthodologie de construction
d'un business-plan
I LES OPERATIONS D'ACQUISITIONS ET DE CESSIONS
Comme nous avons tenté de le démontrer, le
business-plan peut et doit être un outil de gestion permanent au service
des entreprises et des groupes. Il est également indispensable de
disposer d'un tel document à l'occasion d'opérations ponctuelles
portant sur la composition du capital d'une entreprise.
Ce sont ces occasions et l'utilisation qui seront alors faite du
business-plan qui retiendront toute notre attention.
Que l'on soit en position d'achat ou de vente, se posera toujours
un double problème : définir la valeur objective puis le
prix. Ce prix ne sera évidemment connu qu'à l'issue de la
négociation si celle-ci aboutit finalement. Il n'en est pas moins
nécessaire de tenter de définir à quel niveau ce dernier
pourrait se fixer.
Examinons donc l'apport et l'utilisation du business-plan pour la
détermination de ces deux éléments.
1) La valeur objective
C'est un prix normatif de transaction entre un acquéreur
et un vendeur qui ne seraient animés que par des motivations
financières. Il s'agit évidemment d'une approche théorique
dont la seule finalité est de fournir une référence pour
une future négociation.
A La valeur d'utilité des actifs
Cette valeur est égale à la valeur à
neuf multipliée par le quotient de la durée d'utilisation
résiduelle sur la durée d'utilisation totale.
Le business-plan permettra d'apprécier les risques qui
pourraient exister quant à la durée d'utilisation
résiduelle des actifs. Ainsi, le business-plan peut-il mettre en
évidence la nécessité de renouveler l'investissement pour
des raisons technologiques, de retard d'investissement ou d'évolution
des marchés. La durée de vie résiduelle accordée
aux biens considérés ne pourra alors être que
limitée et, donc, leur valeur d'utilisation faible.
B La capacité bénéficiaire
Il a été précisé que la
capacité bénéficiaire doit être l'expression des
résultats futurs prévisibles. De manière
générale, celle-ci sera appréciée en tenant
compte :
Ø Des résultats passés, corrigés, des
anomalies fiscales ou comptables qu'ils peuvent contenir.
Ø Des prévisions établies par le management
en place et donc d'un business-plan.
Toute évaluation suppose de s'interroger sur l'avenir et
sur les prévisions réalisées qui seront d'autant plus
crédibles qu'elles résulteront d'une démarche
systématique et rationnelle.
Notons enfin que le business-plan est d'autant plus indispensable
que l'évaluateur :
Ø entend donner à la rentabilité un poids
proportionnellement important par rapport à l'actif net
corrigé.
Ø utilisera une formule privilégiant les
résultats futurs, telle que par exemple celle du discounted
cash-flow. Cette formule, très usitée de nos jours,
apprécie la valeur d'une affaire en actualisant les résultats
futurs sur une période longue. Cette formule n'est dans la pratique
applicable que si l'on dispose d'un business-plan portant sur une
période équivalente à celle que l'on entend prendre en
compte pour l'évaluation.
C Le choix des taux d'actualisation ou de
capitalisation
Il s'agit selon les formules utilisées de capitaliser des
résultats en multipliant la capacité bénéficiaire
par un coefficient ou d'actualiser des résultats ou cash-flow
futur à un certain taux. Ce taux ou ce coefficient a pour rôle de
prendre en compte les risques spécifiques de l'entreprise.
Parmi les risques mesurables figure la pérennité
des résultats et leur niveau prévisible. Là encore, le
fait de disposer d'un business-plan va grandement aider l'évaluateur
dans la mesure où il lui fournira une vision claire et argumentée
des résultats futurs de l'entreprise dont il doit réaliser
l'évaluation. Il devra cependant se souvenir que le business-plan peut
ne pas se réaliser dans l'avenir et ce, pour deux raisons :
Ø La prévision établie est
irréaliste,
Ø Des événements non prévisibles
viendront éventuellement contrarier les plans de l'entreprise (crise
économique, nouveau concurrent, évolution technologique,
etc.).
La seconde catégorie de causes de non réalisation
existe pour toute entreprise et à toutes les périodes, elle fait
partie du « risque de l'entrepreneur » et explique
pourquoi, à rentabilité égale, un « placement
entreprise » est payé moins cher qu'un « placement
financier garanti ».
Un bon business-plan, comportant une réelle description de
la position stratégique et concurrentielle de l'entreprise, permettra
à l'évaluateur de se prononcer sur la décote à
envisager. Pour ce qui est du réalisme des prévisions,
l'étude de la manière dont ont été construites les
hypothèses retenues et de leur chiffrage permettra à
l'évaluateur de porter un jugement sur leur
crédibilité.
C'est intentionnellement que le mot crédibilité est
utilisé et non le mot exactitude. En effet, l'avenir ne peut jamais
être garanti sauf à attendre pour voir s'il se réalise
effectivement.
2) prix
Peut-être est-il tout d'abord utile de rappeler qu'une
négociation d'entreprise est un accord complexe qui porte non seulement
sur le prix mais sur une série de conditions essentielles telles
que :
Ø Les modalités de règlement,
Ø Les garanties données et reçues,
Ø Des conditions non financières mais souvent
importantes :
Ø La pérennité de l'entreprise et de son
implantation,
Ø Le futur rôle du dirigeant si c'est lui le
vendeur,
Ø La position des cadres ou de certains d'entre eux,
Ø Etc.
Le principe de toute négociation étant celui de
l'échange, le prix final variera donc en fonction des concessions faites
ou obtenues sur ces différents points. Il ne faut pas non plus ignorer
que la qualité et l'expérience du ou des négociateurs ont
un effet certain même s'il est difficilement mesurable sur le niveau
final d'une transaction.
Ces éléments font qu'il n'est jamais possible de
justifier le « prix payé » uniquement par des
calculs financiers rationnels. Il serait également inexact de
prétendre que le « prix » n'a d'autre justification
que le résultat d'une négociation ou l'envie d'acquérir
aurait été plus importante que celle de vendre ou vice
versa. Il existe en réalité des motifs objectifs pour qu'un
acquéreur accepte de payer plus ou moins que la valeur objective d'une
entreprise donnée. Cette affirmation est rassurante lorsque l'on sait
qu'il n'est pas rare de constater des prix de transaction deux à trois
fois supérieurs à la valeur objective et qu'en moyenne, les prix
constatés se situent dans une fourchette de plus à moins
20 % par rapport à la valeur. Nous tenterons donc d'expliquer les
raisons objectives de ces écarts et de voir en quoi l'existence ou la
construction d'un business-plan est de nature à aider dans sa
négociation l'une ou l'autre des parties en présence.
3) le business-plan et la définition du prix maximum
acceptable
Dans le principe, l'entreprise doit être
évaluée pour ce qu'elle est et en fonction de ce qu'elle produit,
ou pourra produire en demeurant indépendante et en continuant à
être gérée à l'identique. L'acquéreur, lui,
se posera une question différente : combien me rapportera cette
entreprise si j'en prends le contrôle ? La réponse ne sera en
principe différente que si l'acquéreur peut mettre en oeuvre des
synergies avec une ou d'autres entreprises qu'il contrôle
déjà ou éviter des pertes liées à
l'existence d'une concurrence frontale entre sa propre entreprise et celle
qu'il envisage d'acquérir.
Quel sera dans ce cas le rôle du business-plan? Ce
rôle est évident puisque l'acquéreur potentiel, pour
réaliser les calculs, a dû préalablement établir des
prévisions. Les effets des synergies envisagées ne sont en
général :
Ø Ni immédiats,
Ø Ni forcément durables.
Le rôle de business-plan c'est de mesure l'effet
prévisible sur une période de plusieurs années. C'est bien
là le rôle ou l'un des rôles d'un business-plan. Notons que
le fait de réaliser sur plusieurs années, en modélisant le
futur fonctionnement de l'entreprise, est bien préférable
à l'utilisation d'un résultat moyen.
L'expérience démontre que l'obligation de raisonner
par année et non en moyenne oblige à se poser les vraies
questions et à envisager avec plus d'attention les réactions
prévisibles du marché et de la concurrence. C'est ici
l'intérêt de la démarche d'approche par le business-plan.
Il faut cependant rester conscient qu'en cas d'achat d'entreprise on ne
disposera pas forcément d'informations suffisamment
détaillées et analytiques pour construire un véritable
business-plan. Le simple fait d'utiliser la démarche, même en
admettant la relativité des chiffres, doit au minimum permettre de poser
les « bonnes questions » et, ce qui est plus important, de
tenter de faire les « bonnes réponses », même
si elles demeurent approximatives.
II l'entrée d'un partenaire financier
Cette opération se distingue fondamentalement des
précédentes (acquisition ou cession). Il ne s'agit plus cette
fois-ci d'une négociation portant sur la majorité voire la
totalité du capital, mais sur une minorité. Les deux questions
qui vont se poser seront toutefois identiques :
Ø Quelle est la « valeur » de la
participation concernée ?
Ø Quel sera le « prix » effectivement
payé pour ladite participation ?
Ø Ces deux points doivent donc être examinés
distinctement.
1) Valeur d'une participation minoritaire
Nous n'évoquerons ici que le cas de participation par un
financier dit « capital risquer ». En effet, en cas de
prise de participation par un professionnel, les motivations peuvent être
différentes et justifier une approche particulière.
Pour déterminer le mode d'évaluation valable pour
un partenaire financier minoritaire, il convient de s'interroger sur ses
motivations. Cette motivation est simple, il s'agit de trouver une juste
rémunération de son placement, c'est-à-dire de l'argent
qu'il va investir pour acquérir une part du capital de l'entreprise.
Cette dépense peut correspondre selon les cas :
Ø Soit à un achat de titres
et dans ce cas le partenaire financier viendra se substituer en tout ou partie
à un ou plusieurs des actionnaires actuels ;
Ø Soit à une augmentation de capital, ce qui aura
pour effet d'augmenter la valeur de l'entreprise et de réduire la part
relative du capital détenue par les actionnaires actuels.
Nous verrons que la technique retenue a un impact sur le calcul
d'évaluation mais également sur l'utilisation à faire du
business-plan.
2) Prix d'une participation minoritaire
Tout comme pour la négociation globale d'une entreprise,
il peut exister un écart entre la valeur et le prix. Toutefois, les
écarts constatés dans la pratique sont en général
plus faibles que lors d'une négociation globale. Cela s'explique par le
fait que les synergies qui justifient d'importants écarts en
matière de négociation globale n'existent pas ou quasiment pas
dans les opérations de type capital-risque et ce pour deux
raisons :
Ø Le capitaux-risqueurs n'a pas de vocation industrielle
et il ne pourra donc pas agir significativement sur le management des
entreprises dans le capital desquelles il est entré.
Ø Le capitaux-risqueurs est minoritaire et il ne pourra
donc pas imposer les restructurations ou rationalisations permettant la mise en
oeuvre de synergie éventuelle.
Quelles peuvent donc être, dans ce contexte, les causes de
variations entre valeur et prix ? Celles-ci semblent être au nombre
de trois :
Ø L'effet négociation. Même s'il s'agit d'une
minorité qui va se trouver face à un acquéreur et un
vendeur ayant envie et / ou besoin de réaliser une
opération, le savoir-faire des parties en présence aura un effet
sur le résultat final de la négociation.
Ø La concurrence. S'il existe de nombreux fonds disposant
de sommes importantes à investir. Cette importance de la demande aura,
comme dans tout marché, un effet. Celui-ci sera de faire monter les prix
puisque la demande sera supérieure à l'offre.
Ø Les clauses contractuelles. Il s'agit là d'une
particularité intéressante : il est possible d'accorder au
futur partenaire financier, qui fréquemment le demandera, une
série de garanties contractuelles. Ces garanties contractuelles
améliorant la position du minoritaire, elles l'amèneront par
conséquent à accepter un prix plus élevé. Pour un
montant identique, le financier pourra également accepter de
n'acquérir qu'un pourcentage plus faible du capital, ce qui revient
évidemment au même en matière d'évaluation de la
société.
Les plus fréquentes de ces garanties sont :
Ø Un dividende garanti, par exemple en créant des
actions à dividende prioritaire.
Ø Un engagement de sortie en commun par lequel le ou les
actionnaires actuels s'engageront, en cas de cession de leur participation,
à faire participer à la vente le minoritaire dans les mêmes
conditions de quantité d'actions vendues et de prix de vente par
action.
Ø Une promesse de rachat dans un délai et à
un prix, ou selon une formule fixée à l'avance. Il s'agit alors
non plus d'une véritable opération de capital-risque, mais d'un
« portage ».
Pour que ces conditions puissent réellement avoir une
influence sur le prix, encore faut-il qu'elles soient réalisables. C'est
le business-plan qui permettra au financier de porter un jugement sur leur
faisabilité. Que vaut en effet un engagement de rachat signé par
des actionnaires ayant l'entreprise pour seul patrimoine ?
Celui-ci n'a de valeur économique que si l'entreprise a la
capacité de distribuer aux actionnaires des sommes permettant
d'envisager le rachat. C'est le business-plan qui permettra de répondre
à cette question, à condition évidemment qu'il emporte
là encore l'adhésion du partenaire financier.
III LA TRANSMISSION FAMILIALE DE L'ENTREPRISE
Selon diverses études publiées dans la presse
spécialisée, la transmission familiale reste celle
souhaitée par les dirigeant propriétaires à 70 %. Le
fait de vouloir réaliser une transmission familiale (le plus
fréquemment, transmission à un ou aux enfants) correspond
à un souhait d'attribution du capital et du pouvoir et non à une
technique. Pour cela, de nombreuses techniques peuvent être
utilisées :
Ø La donation avec ou sans création d'une holding
de contrôle.
Ø La succession non préparée qui
amènera les enfants à devenir du fait des lois
« co-propriétaires » de l'entreprise.
Ø La cession, à un ou à des descendants, de
l'entreprise ou d'une partie de celle-ci. On utilise alors fréquemment
le terme de « RES familial », (RES correspondant au Rachat
de l'entreprise par les salariés).
Pour saisir complètement le problème posé,
il convient de savoir que, pour la plupart des dirigeants propriétaires,
l'entreprise représente entre 80 et 90 % de leur patrimoine.
Ceux-ci n'ont donc pas les moyens :
Ø De faire face au paiement des droits de succession qui
peuvent atteindre le taux de 40 % en ligne directe.
Ø D'attribuer aux enfants non intéressés par
l'entreprise des biens en suffisance pour permettre de les
désintéresser et de donner l'entreprise, ou du moins une
majorité de son capital, à celui ou à ceux destinés
à en assurer la direction.
Face à cette situation, voyons en quoi l'existence d'un
business-plan peut permettre la recherche d'une solution.
Chiffrer la capacité de l'entreprise à
participer au financement de la transmission
Deux cas vont alors se présenter :
A L'entreprise dispose d'une trésorerie lui permettant de
faire face à une telle transmission
Ce cas est rare mais se présente cependant parfois. Il
suffira alors de procéder à la distribution, à condition
de vérifier au préalable que les conditions fiscales d'une telle
distribution sont réunies. En effet, si pour procéder à
cette distribution il était nécessaire de puiser dans des
réserves correspondant à des résultats
réalisés depuis plus de cinq ans, le coût s'en trouverait
encore augmenté puisque la société devrait alors acquitter
le précompte.
B L'entreprise ne dispose pas de la trésorerie
nécessaire
Il faudra alors envisager de procéder à un
emprunt, soit au niveau de la société soit au niveau des
actionnaires. Dans ce dernier cas, ce seront évidemment les dividendes
futurs qui permettront aux actionnaires ou à la société
d'assurer le service de l'emprunt (intérêt et principal).
Pour tous ces cas, il apparaît fort imprudent de ne pas
examiner quelles seront pour l'entreprise, et à terme, les
conséquences de l'appauvrissement que va constituer pour elle
l'opération envisagée. Cet examen passera par
l'établissement d'un business-plan.
IV OUTIL DE SYNTHESE MANAGERIALE
Le business-plan apparaît à l'évidence comme
un outil indispensable au responsable d'entreprise tant pour impulser des
orientations stratégiques dans l'entreprise et vérifier leurs
effets que pour juger de la faisabilité de décisions à
caractère exceptionnel.
Une des règles est la cohérence entre gestion
courante et opportunité stratégique. Celle-ci n'est obtenue que
si le business-plan est véritablement considéré et
utilisé comme un outil de gestion. Cela permet en particulier d'assurer
la cohérence entre les décisions prises aux différents
niveaux. Ainsi, l'expérience démontre qu'un business-plan
bâti pour juger, voire justifier, une opération exceptionnelle est
rarement crédible et efficace.
Chapitre II : définir la position
stratégique et financière actuelle et choisir une
stratégie pour une PME
Le développement d'une entreprise suppose la connaissance
sa position stratégique et financière. Pour cela, on essaye dans
une première section de déterminer les mécanismes
essentiels pour définir la position stratégique d'une entreprise.
Apres, dans une deuxième section on définir les outils pour
déterminer la position financière d'une entreprise.
Section I : Définir la position
stratégique (PME)
I LA DÉMARCHE
Nous avons vu quel serait l'intérêt, tant pour
l'entreprise que pour ses actionnaires, de disposer d'un business-plan. Nous
nous intéresserons désormais non plus au
« pourquoi » mais au « comment », en
tentant de fournir une démarche pour bâtir un business-plan.
1) Organisation préalable
Avant d'examiner la procédure à mettre en oeuvre,
définissons les étapes de construction d'un business-plan.
Les étapes de la construction d'un business-plan
On constate à l'examen de ce diagramme que les
étapes 1 à 4 vont consister à
se procurer des informations afin de définir dans quelle situation se
trouve aujourd'hui l'entreprise. L'étape 5 définit une
stratégie. Celle-ci n'est que provisoire puisqu'elle devra être
validée quant à sa faisabilité au cours des trois
étapes qui vont suivre. Nous reviendrons sur ces étapes,
notamment au sujet de l'organisation matérielle.
2) Elaboration du plan de travail
Le but de celui-ci est de définir qui fera quoi et dans
quels délais.
Si le business-plan est élaboré par un nombre
réduit de personnes, voire par une seule, le document pourra alors
être simplifié en supprimant les noms des responsables. Même
en cas de travail solitaire, le fait de lister les opérations à
réaliser et de fixer le calendrier demeure, si non indispensable, du
moins très utile.
L'existence d'un tel document présente de multiples
avantages :
Ø Les tâches à remplir étant
listées, rien d'essentiel ne devrait être omis ;
Ø les responsabilités sont définies et
chacun sait donc, de manière non équivoque, ce que l'on attend
précisément de lui;
Ø Les délais sont fixés, ce qui permet
d'élaborer un planning cohérent et d'en vérifier la
dérive éventuelle.
L'élaboration du business-plan nécessite :
Ø Que les informations fournies par chaque responsable
soient mises en commun ;
Ø Que certaines décisions soient
préparées collectivement ;
Ø Il est indispensable pour cela de fixer dès le
début de la construction du business-plan un planning
général des réunions à organiser.
Le nombre d'étapes peut varier selon l'ampleur et la
difficulté du problème. Il en est éventuellement de
même du choix des participants aux réunions qui dépendra de
la taille et du mode de management de l'entreprise.
3) Forme du document final
Ce point peut apparaître mineur. Il ne l'est probablement
pas totalement. L'aspect formel d'un document est un élément de
communication. Aussi n'est-il pas indifférent de choisir de
présenter un document relativement succinct, composé
essentiellement de tableaux de chiffres et de quelques commentaires, ou un
document plus élaboré tant au niveau du fond (importance du
texte) que de la forme (qualité graphique, qualité de la
recherche, etc.).
II LES MOYENS TECHNIQUES À METTRE EN OEUVRE
L'aspect financier et mathématique ne constitue que
l'aboutissement d'une démarche complexe, c'est ce dernier qui fera
apparaître les résultats attendus.
Il est donc indispensable de maîtriser avec
précision et fiabilité l'aspect chiffrage.
1) Logique de chiffrage du business-plan
Le processus de calcul du business-plan prend en compte des
données détaillées telles que le chiffre d'affaires (CA),
les effectifs, les comptes de résultat, le calcul du besoin de fonds de
roulement, les tableaux de financement ainsi que les bilans
prévisionnels.
La présence de toutes ces données relève
l'aspect itératif du processus de calcul. En effet, si le chiffrage met
en évidence une impossibilité pratique de réaliser les
objectifs quantitatifs, ceux-ci doivent être remis en cause.
2) Mode de construction du business-plan
Au plan matériel, on va donc se trouver en présence
de tableaux de chiffres ayant une logique propre et se déversant les uns
dans les autres. Ces tableaux ou catégories de tableaux sont les
suivants :
Les tableaux de données de base :
Ceux-ci ont pour fonction de quantifier et de valoriser les
hypothèses retenues.
À titre d'exemple, on peut citer le tableau de calcul des
chiffres d'affaires ci-dessous qui permettra de déterminer ceux-ci en
multipliant pour chaque produit :
Ø Les quantités prévues,
Ø Les prix de vente unitaires,
Ø Les taux de remises escomptés.
Ø Produits
|
Quantités
|
Prix
|
CA brut
|
Taux remise
|
CA net
|
A
|
100 000
|
22
|
2 200 000
|
10 %
|
1 980 000
|
B
|
50 000
|
10
|
500 000
|
-
|
500 000
|
C
|
400 000
|
50
|
20 000 000
|
15 %
|
17 000 000
|
Total
|
|
|
104 800 000
|
|
91 610 000
|
Les utilisations de ce tableau sont multiples puisqu'il
peut, en plus de sa finalité propre, alimenter :
Ø Le compte de résultat,
Ø Le calcul du besoin en fonds de roulement,
Ø Un tableau de calcul des commissions à verser aux
représentants,
Ø Un tableau de calcul des achats.
Il existera évidemment autant de tableaux que de
périodes concernées par le business-plan.
Le compte de résultat :
Le compte de résultat sera établi selon la forme
retenue par la société pour l'établissement des comptes
annuels afin d'assurer la comparabilité ultérieure.
Il sera alimenté par différents tableaux annexes
dont celui du chiffre d'affaires présenté plus haut. Il
alimentera lui-même le tableau de financement au niveau du
bénéfice et des amortissements réalisés. Il devra
comme pour le précédent être reproduit autant de fois qu'il
existe de périodes à examiner.
Les tableaux de flux :
Ceux-ci reprendront certains éléments du compte de
résultat ainsi que d'autres éléments financiers.
Le bilan :
Pour établir ces documents l'utilisateur doit disposer
d'un outil lui permettant :
Ø De construire et de reproduire rapidement un nombre
important de tableaux disposant de fonctions identifiées. Ces tableaux
seront ensuite renseignés des chiffres propres à chaque
période examinée,
Ø De prendre en compte rapidement de nombreuses
modifications, tant des fonctions que des chiffres introduits, afin de
s'adapter à l'évolution de la prévision ou des
prévisions,
Ø De relier les différents tableaux les uns aux
autres et ce, à la fois, de manière :
v Horizontale, d'une période vers la période
suivante,
v Verticale, d'un tableau vers un autre et ce de manière
linéaire mais également circulaire. Ainsi, le bilan doit-il
enregistrer le résultat provenant du compte de résultat ; ce
même compte de résultat enregistrera des frais financiers
dépendant de l'endettement constaté au passif de ce même
bilan,
Ø De refaire l'ensemble des calculs le plus rapidement
possible chaque fois qu'une des hypothèses de base sera modifiée.
Il n'est pas rare que la modification d'une hypothèse d'un business-plan
nécessite 10 à 20 000 calculs
élémentaires,
Ø D'être conçu et modifié directement
et en temps réel par l'utilisateur, qui sera en général le
responsable financier, ou l'un de ses collaborateurs.
Cet outil existe, il est aujourd'hui connu par la
quasi-totalité des financiers, c'est le tableur.
Si les tableurs sont des outils particulièrement puissants
et efficaces, ils présentent également un certain nombre de
risques et de limites.
III LES HYPOTHÈSES À EXPLORER
Il s'agit là d'un véritable problème qui
recouvre en réalité deux questions différentes :
Ø Combien d'hypothèses explorer ?
Ø Combien d'hypothèses présenter ?
Chacune de ces deux questions peut avoir des réponses
différentes, aussi nous limiterons-nous ici à l'étude du
premier point. Le second sera, quant à lui, davantage
développé dans l'étape qui consiste à chiffrer et
présenter le business-plan.
Il convient tout d'abord de rappeler qu'avec l'utilisation des
micro-ordinateurs et des tableurs, le nombre d'hypothèses explorables
est quasiment illimité.
Comment donc procéder pour limiter le nombre
d'hypothèses, afin de n'explorer que celles présentant un
réel intérêt ?
La démarche habituellement retenue comporte deux
étapes :
Bâtir une hypothèse unique correspondant
à :
Ø La volonté stratégique de l'entreprise,
Ø La position de l'affaire sur son marché,
Ø La possibilité d'exploitation
prévisible.
Le fait que l'hypothèse soit à ce niveau unique ne
veut pas dire qu'elle soit bâtie de manière linéaire parce
que des retours en arrière sont fréquemment nécessaires,
voire indispensables.
Examiner d'autres scénarios :
Le modèle étant construit sur la base des
hypothèses considérées comme les plus vraisemblables, on
procédera alors à l'exploration d'autres hypothèses. Ces
explorations seront toutefois limitées à des points essentiels
tels que :
Ø les décisions que pourraient envisager la
direction de l'entreprise du type :
Ø Plus d'investissements pour limiter l'embauche,
Ø Une autre politique de prix,
Ø Abandon d'un produit ou d'une gamme,
Ø Des événements qui pourraient se
produire : Nouvelle réglementation, Apparition ou disparition d'un
concurrent ou Évolution du cours d'une matière
première.
IV L'ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE
Toute entreprise a forcément une stratégie.
Celle-ci se dessine au travers des affaires importantes traitées par
l'entreprise. Dans les entreprises de taille plus modeste, la stratégie
n'est que peu décrite, et dans la plupart des cas, reste assez
clairement perçue et partagée.
Le but de la définition de la position stratégique
de l'entreprise n'est donc pas d'inventer une stratégie mais bien de
décrire celle actuellement mise en oeuvre et dans quel environnement.
Tel est le but de la méthodologie décrite ci-après et qui
comporte les étapes suivantes :
Ø Description de l'environnement où évolue
l'entreprise,
Ø exposé de la « formule »
actuelle,
Ø Énumération des contraintes actuelles ou
futures,
Ø Analyse des produits et des marchés,
Ø Synthèse.
1) L'environnement de l'entreprise
On définit l'environnement comme l'ensemble des facteurs
non-contrôlables par l'entreprise et susceptibles d'avoir un impact sur
elle. Selon les cas, ces facteurs constituent des opportunités ou des
menaces. Pour cela l'entreprises doit connaître leur :
Ø Micro environnement : Il faut tenir compte d'un
certain nombre de publics qui sont susceptibles d'entraîner des
conséquences sur les résultats.
Ø Macro environnement : Au delà du micro
environnement, l'entreprise évolue au sein d'un contexte plus
générale, caractérisé par les structures et les
évolutions de la société (macro-environnement doit analyse
six principe l'environnement démographique, économiques,
ressources naturelle, la technologie, le contexte politico-légale et le
système socioculturel).
Toute réflexion stratégique doit obligatoirement
débuter par une réflexion très large, pour se recentrer
progressivement sur l'entreprise, ses produits, ses marchés. Il faudrait
être capable de répondre aux questions : « Quel est
l'état du monde aujourd'hui ? Que sera-t-il
demain ? »
Il n'est évidemment pas question de transformer
l'équipe de direction en économistes ni en
prévisionnistes. Elle n'en a ni le temps, ni les moyens, ni
forcément le goût.
Le but est plus simplement de replacer la réflexion dans
un contexte plus global et plus général, comme vont tenter de le
démontrer les deux exemples qui suivent :
a) Prenons une entreprise du secteur
agroalimentaire. Elle devra s'interroger sur :
Ø l'évolution régionale, nationale, voire
mondiale, de la population dans laquelle se trouve sa clientèle,
actuelle et future ;
Ø l'évolution du goût et du mode de
consommation de cette même population :
Quantité consommée par habitant, Répartition
par type d'aliments (sucrés, salés, etc.), Repas pris à
domicile ou hors du domicile ou Temps passé à préparer les
repas.
Ø L'évolution du niveau de vie des consommateurs et
la part consacrée à l'alimentation par rapport aux autres postes
du budget des ménages.
b) Autre exemple : une entreprise
liée au secteur automobile. Même si elle est de taille modeste,
elle est concernée au premier chef par :
Ø La bataille mondiale que se livre dans ces secteurs
entrepris, américaine, européennes et japonaises. Elle ne peut
donc se désintéresser des accords mondiaux qui peuvent être
conclus et qui diminueraient ou supprimeraient les barrières
douanières, ou autres, à l'entrée de tel ou tel
pays ;
Ø L'évolution du goût des consommateurs
d'automobiles et les réglementations nouvelles en matière
d'environnement par exemple. Les pièces détachées
fabriquées par la société posent-elles par exemple un
problème de recyclage ?
Ø Là encore, l'évolution de la population et
du pouvoir d'achat de celle-ci, au niveau des marchés naturels des
entreprises clientes, constitue une réflexion indispensable.
Nous limiterons là les exemples. Il n'en demeure pas moins
vrai que cette réflexion est indispensable. Pour éviter qu'une
telle réflexion reste floue, voire quasi philosophique, pour cela le
constructeur du business-plan doit tenter de répondre à la liste
de questions qui suit. Les questions sont à se poser vis-à-vis de
ses clients directs, pour les sociétés de premier rang,
c'est-à-dire celles qui élaborent des produits ou des services
directement destinés aux consommateurs particuliers. Pour celles qui ont
pour vocation d'offrir des produits ou des services à d'autres affaires,
les questions sont à se poser au niveau des consommateurs servis par ces
entreprises clientes. Pour reprendre les deux exemples ci-dessus :
Ø La société du secteur agroalimentaire se
posera des questions sur les personnes qui consommeront ses produits ;
Ø Si cette société vend par
l'intermédiaire de distributeurs, c'est sur la même
clientèle de consommateurs finals qu'il faudra s'interroger. Cela
n'empêchera pas, comme nous le verrons par la suite, de s'interroger sur
ces clients au sens classique, c'est-à-dire les distributeurs. Peu
importe en effet, dans un premier temps, l'avenir des différents modes
de distribution, si de toute manière le produit fabriqué par
l'entreprise ne correspond plus aux goûts de la
clientèle ;
Ø La société liée à
l'automobile oubliera pour l'instant ses clients constructeurs, ou
équipementiers. Elle réfléchira sur le client final qui
achètera, utilisera et détruira le véhicule dans lequel
seront ou non intégrées les pièces qu'elle fabrique.
Les principales questions à se poser semblent
être :
Ø Les grandes évolutions économiques
ont-elles une influence sur l'entreprise ? On peut citer à titre
d'exemple :
v L'apparition de trois zones d'économie dominante :
USA, Europe, Sud-Est asiatique,
v La faillite de l'Afrique,
v La libéralisation de l'ancien bloc communiste.
Ø Les modes de consommation évoluent-ils ?
v Internationalisation des habitudes de consommation,
v Protection de l'environnement,
v Âge moyen de la population.
Ø Rôle des États ou des supers
États :
v Tendance au dirigisme ou au libéralisme et ce,
éventuellement par branches d'activité,
v Poids de l'État dans l'économie nationale,
v Apparition de nouvelles règles du jeu en matière
de concurrence, au niveau du monde.
Il est évident qu'il n'existe jamais de réponse
absolue à ce type de questions et qu'il convient de se les reposer
régulièrement. Les questions et les réponses, ou
début de réponses, qui y seront données ne sont toutefois
pas sans intérêt. Elles vont en effet permettre de camper le
décor dans lequel l'entreprise évoluera ou pense qu'elle
évoluera pendant la période pour laquelle sera construit le
business-plan.
Le but n'est donc pas de prévoir l'avenir mais d'imaginer
des scénarios et d'éviter de croire que l'avenir ne sera que la
simple répétition du passé.
Cette réflexion très globale étant
menée, et sauf à ce qu'elle ait amené à conclure
à l'absence d'avenir de la société ou du projet, il
convient ensuite de se recentrer sur celle-ci, même si nous ne l'avons en
réalité jamais réellement quittée.
2) La formule de l'entreprise
Il est nécessaire de définir tout d'abord ce qu'est
l'entreprise aujourd'hui. Cette description permettra de mettre en
évidence pourquoi cela fonctionne ou, pourquoi cela ne fonctionne
pas.
Pour procéder à cette analyse, nous retiendrons la
présentation du triangle qu'est le management stratégique de
l'entreprise et dont les pôles est la stratégie, les
systèmes et les hommes.
Tout est ici problème d'équilibre entre les trois
pôles du triangle.
Pour expliciter cette présentation, il semble possible de
partir de ce qu'il est convenu de nommer « l'état de
grâce stratégique ». On considère que cette
position est atteinte lorsqu'il y a parfaite adéquation entre :
Ø La stratégie choisie par l'entreprise,
Ø Les systèmes qu'elle a su mettre en place,
Les hommes qui la composent.
Tel serait le cas d'une entreprise, leader incontesté sur
son marché (c'est la stratégie), disposant de l'outil de
production parfaitement adapté et donc le plus productif (ce sont les
systèmes) et de salariés ayant la qualification nécessaire
et adhérant au projet de l'entreprise (ce sont les hommes).
Notons bien ici que le but n'est pas la recherche pour chacun des
pôles d'une position dans l'absolu mais d'une parfaite adaptation aux
deux autres pôles.
V LES STRATÉGIES PRODUITS ET LES
MARCHÉS
La planification stratégique a pour but de mettre en phase
les objectifs, ressources et compétence d'une l'entreprise avec les
opportunités offertes sur le marché. Nous mettrons l'accent sur
la présentation des outils d'analyses stratégiques qui sont
apparus indispensables. Avant d'entrer dans l'analyse
Produits / Marchés, proprement dite, il est indispensable de
s'interroger, même brièvement sur l'environnement, non plus cette
fois-ci au niveau macro-économique mais à celui,
micro-économique, de l'entreprise
1) Etudier la dynamique de son secteur
Pour mener cette étude à bien, l'outil le plus
adapté semble être celui développé par Michael
Porter, qui considère qu'un marché est avant tout un secteur
d'activité donné qui concentre toute l'intensité de la
compétition entre les entreprises d'un même secteur. Agissant sur
le secteur, nous trouvons les différents acteurs comme les fournisseurs
et leur pouvoir de négociation / pression, les clients (qui
possèdent aussi ce genre de pouvoir), les nouveaux entrants qui
déstabilisent l'équilibre du secteur, et enfin, les nouveaux
produits et les nouvelles réglementations.
A Les nouveaux entrants
À de rares exceptions, il n'est pas possible de savoir si
de nouveaux acteurs s'apprêtent à entrer sur le marché de
l'entreprise. Il est toutefois important de s'interroger sur les risques qu'une
telle entrée se produise dans un avenir prévisible. Les
principales questions à se poser sont :
Ø Le secteur est-il fortement rentable ?
Plus un secteur est rentable et plus la probabilité que
d'autres s'y intéressent est importante. Ainsi voit-on des entreprises
qui refusent de publier leurs comptes, qui sont cependant excellents, pour
éviter de susciter l'intérêt pour le secteur
d'éventuels concurrents.
Ø Existe-t-il des barrières à
l'entrée ?
Ces barrières peuvent être de plusieurs
natures :
Ø Importance des investissements à réaliser
pour lancer une production ;
Ø Verrouillage par des brevets ou un
savoir-faire ;
Ø Détention d'une part de marché
suffisamment fort pour décourager un futur compétiteur ;
Ø Organisation de la profession entre un nombre
limité d'opérateurs qui se connaissent, se rencontrent et peuvent
lutter en commun contre un nouveau compétiteur,
Ø Réglementation limitant l'installation de
nouvelles unités. Tel est le cas dans le secteur assurance au Maroc.
Ø Existe-t-il des professionnels exerçant leur
activité dans d'autres secteurs en utilisant des techniques
proches ?
Ceux-ci pourraient alors facilement venir sur le marché
puisqu'ils maîtrisent selon les cas : La technique de production, La
connaissance de la clientèle et la formule de distribution,
Ø Au niveau international y a-t-il de grands
compétiteurs non encore implantés dans le pays ou dans les
régions où opère la société ?
Il convient de noter que même si, pour l'une ou plusieurs
des raisons évoquées ci-dessus, l'entrée sur le
marché d'un nouvel entrant apparaît peu probable, il demeure
toujours un risque, celui du rachat d'un des confrères par un nouveau
partenaire. Dans le principe, une telle opération ne devrait pas
modifier l'équilibre du marché. Cela peut toutefois avoir une
influence dans la mesure où les nouveaux actionnaires du concurrent
racheté risquent de modifier le comportement de l'entreprise et d'avoir
une politique plus agressive, rompant de ce fait l'équilibre du
marché.
B Les clients
Une entreprise n'existe que si elle a des clients pour lui
acheter ses produits ou ses services. Il convient donc de s'interroger sur la
pérennité de la clientèle. Les risques à envisager
sont principalement de trois types :
Ø La bonne santé des clients est essentielle. Si un
ou plusieurs de ceux-ci venaient à disparaître, l'entreprise s'en
trouverait gravement, voire définitivement, affectée.
Ø La modification de l'actionnariat des clients qui, de ce
fait, seront amenés à changer de fournisseurs.
Ø La concurrence des clients peut constituer un risque.
C Les fournisseurs
Il n'existe de risque à ce niveau que si l'entreprise se
trouve confrontée à un nombre de fournisseurs limités et
que ceux-ci soient difficilement substituables. La question à se poser
est de savoir si les fournisseurs risquent de mettre l'entreprise en situation
difficile soit :
Ø En limitant les approvisionnements dont la
société a besoin pour conserver son niveau d'activité et
faire face aux besoins de ses propres clients ;
Ø En augmentant leurs tarifs sans que la
société puisse répercuter sur ses propres clients les
modifications tarifaires subies en amont
D Les procédés ou produits de
substitution
Toute entreprise est en permanence à la merci d'une
innovation qui la mettrait en difficulté. Cette évidence est
vraie non seulement pour les entreprises industrielles mais pour l'ensemble des
sociétés. Dans le secteur de la distribution, depuis leur
apparition, les hypermarchés puis des chaînes de distribution
spécialisées se sont substitués pour plus de 50 % aux
modes de distribution plus traditionnels.
Il n'est en général pas possible de prévoir
ce qui peut être en train de s'inventer dans le laboratoire de la
concurrence ou de mûrir dans les cartons d'un créateur de
génie. Il n'est pas moins nécessaire d'examiner certains points,
et en particulier :
Ø Les techniques ou processus de substitution n'ont-ils
pas déjà émergés dans d'autres pays ? De
nouveaux procédés sont-ils apparus sur des marchés
différents mais à partir desquels la transposition serait
possible ? Ce rôle est celui de la veille technologique.
Ø La substitution, si elle se produit, sera-t-elle lente
ou rapide ?
E Les modifications du cadre
réglementaire
Toute entreprise risque de subir un jour ou l'autre des
contraintes nouvelles qui modifieront ses conditions d'exploitation.
Les conséquences peuvent selon les cas se
révéler plus ou moins graves.
Là encore, la vigilance doit être la règle.
L'observation des évolutions étrangères sera souvent fort
utile pour prévoir les évolutions locales.
L'étude préalable de l'environnement étant
réalisée, il est désormais possible de se concentrer sur
la position de l'entreprise sur son marché. Lorsque l'entreprise exerce
son activité sur plusieurs marchés, la réflexion doit
évidemment être menée distinctement pour chacun d'entre
eux.
2) Etude du couple produit/marché
Il existe de nombreuses techniques destinées à
définir la position stratégique d'une entreprise sur ses
marchés. Plutôt que de les énumérer toutes, il est
apparu plus utile de sélectionner celles qui sont complémentaires
et forment entre elles une démarche cohérente. Nous examinerons
donc successivement :
Ø La segmentation stratégique,
Ø La courbe de vie des produits,
Ø La courbe d'expérience,
Ø La matrice stratégique choisie parmi celles qui
ont été développées depuis de nombreuses
années par de grands cabinets, en général
américains. Le choix a été réalisé de
manière à présenter un outil utilisable par toutes les
sociétés, quelles que soient leur taille et leur
activité.
A la segmentation stratégique
La segmentation stratégique a pour but de définir
la position de l'entreprise sur son marché afin d'en tirer certaines
conclusions utiles à l'action. Une telle réflexion n'est
pratiquement jamais possible au niveau global de l'entreprise puisque
celle-ci :
Ø Fabrique des produits différents,
diversifiés,
Ø rend des services multiples,
Ø vend à des clients appartenant à des
catégories distinctes et ayant des besoins divers.
Il est donc indispensable, préalablement à toute
autre approche, de tenter d'isoler les champs d'actions homogènes sur
lesquels la société exerce son activité. C'est sur chacun
de ces champs d'actions qu'il sera ensuite possible de définir le
positionnement précis de l'entreprise par rapport à la
concurrence.
La segmentation stratégique va donc consister à
définir quels sont les champs d'actions de l'entreprise. On disposera
normalement d'une analyse pour l'issue de ce travail. L'exemple qui suit peut
le présenter.
La société examinée fabrique deux
produits :
Ø Le produit A qui est un produit de « haut
de gamme »,
Ø Le produit B qui est un produit de même type
mais positionné beaucoup plus « bas de gamme ».
Elle vend à deux types de clients :
Ø Des distributeurs traditionnels (boutiques centre
ville),
Ø Des grandes et moyennes surfaces (GMS).
Après analyse, l'entreprise a considéré
qu'elle opérait sur trois segments stratégiques :
Ø le produit L vendu à des distributeurs
traditionnels,
Ø le produit B vendu aux mêmes distributeurs.
Ces deux segments sont distingués bien que les clients servis soient les
mêmes. En effet, les compétiteurs sont différents et l'on
peut très bien, dans ce cas, livrer à un client le produit A
mais pas le produit B. Le client achète le produit B à
un concurrent plus spécialisé dans cette production et donc plus
compétitif, mais ce fournisseur est incapable de fournir le
produit A. Si tous les fournisseurs proposaient à la fois le
produit A et le produit B, on considérera alors qu'il s'agit
d'un segment unique puisque, selon toute probabilité, soit l'entreprise
réussirait à vendre simultanément ses deux produits
à un client, soit elle ne pourrait en livrer aucun.
Ø le produit B vendu aux GMS. Ce segment est distinct
de celui correspondant à la vente de ce même produit au commerce
traditionnel. Le mode de vente, les quantités livrées, le service
à rendre diffère profondément et la concurrence est,
là encore, distincte. Sur la base de cet exemple, volontairement
très simple, on peut dire qu'un segment stratégique se
définira par le croisement entre :
v Un produit ;
v Une clientèle ayant des comportements d'achats et des
besoins homogènes ;
v Une formule de prestation identifiée.
Examinons chacun des trois composants de la formule.
Le produit ou le service :
C'est, par définition, ce que l'entreprise connaît
le mieux. Il ne suffit toutefois pas ici de raisonner sur le produit de
l'entreprise mais sur l'ensemble de ceux qui représentent une offre
cohérente sur le marché.
Les clients :
Il faut, là encore, tenter de s'interroger sur
l'homogénéité de la clientèle ou des
clientèles existantes.
La formule de prestations :
Le dernier point est le plus difficile à identifier
puisqu'il s'agit de savoir si un même produit proposé à une
même clientèle constitue ou non une offre cohérente.
La livraison à domicile d'épicerie ne fait pas
partie du même segment que les GMS, car elle représente pour les
clientèles une offre clairement distincte et correspondant à un
besoin précis, celui de gagner du temps et d'éviter de se
déplacer.
B la courbe de vie des produits
Cet outil indispensable pour l'étude de produits ou de
marchés existants n'a guère d'intérêt en cas de
création basée sur une innovation. Il est, en effet, quasiment
impossible d'évaluer a priori quelles seront la durée de vie d'un
produit en émergence et son évolution au cours de son
existence.
La notion de produit doit être entendue au sens large. Le
« produit » peut être, selon les entreprises
concernées, un service ou une formule.
La courbe de vie d'un produit se représente classiquement
ainsi :
La courbe reprend :
Ø En ordonnée (axe vertical), les pourcentages de
croissance du marché. Il est important de représenter la
croissance du marché et non celle du produit de l'entreprise. En effet,
ce produit peut avoir une évolution différente, voire
opposée, à celle du marché. Ainsi, dans le cas d'un
produit en fin de vie ou simplement mature, mais pour lequel le nombre de
compétiteurs se réduit, une entreprise peut-elle constater une
augmentation de ses ventes.
Ø En abscisse (axe horizontal), le temps
écoulé depuis la naissance du produit jusqu'à sa
disparition.
Construire la courbe de vie
Le plus complexe sera évidemment de trouver les
informations nécessaires et en particulier si :
Ø Le produit est ancien,
Ø La société ne s'est jamais livrée
à ce type de recherches,
Ø La profession est peu ou mal organisée et ne
dispose pas de statistiques fiables.
Notons au passage que ces courbes doivent toujours être
établies en volume, c'est-à-dire en éliminant de
l'évolution apparente du marché la part liée à
l'évolution des prix du fait de l'inflation. Pour les produits incluant,
de manière significative, des matières premières à
prix fluctuant, le problème est encore plus complexe puisque ce sont les
effets de la variation du cours des matières concernées qui
doivent être éliminés.
C la courbe d'expérience
L'une des données essentielles de la construction du
business-plan est constituée par les marges prévisibles et par
leur évolution au cours de la période examinée.
Une marge résulte toujours de la différence entre
un prix de vente et un prix de revient. Nous allons voir que la nouvelle courbe
examinée ici permet de raisonner sur ces deux grandeurs prix et
productions.
Dans cet exemple, les prix baissent de 25 % à chaque
doublement de la production cumulée.
Le graphe représente :
Ø En ordonnée : nous trouvons le prix de
revient du produit en dirhams constant, c'est-à-dire hors inflation et
non comprise l'évolution spéculative du cours des matières
premières utilisées. Les variations liées à des
gains de productivité des fournisseurs doivent être
conservées, puisqu'elles concourent naturellement à la baisse du
prix de revient.
Ø En abscisse : nous trouvons les quantités
produites, cumulées depuis que la société fabrique le
produit ou rend le service.
Construction de la courbe :
Contrairement au cas précédent où la courbe
exprimait l'évolution du marché, cette fois-ci, il s'agit d'une
observation interne. La courbe à tracer l'évolution du prix ce
revient de la société.
Le prix de revient recherché peut être
calculé à plusieurs niveaux :
Ø Prix de revient industriel calculé au niveau de
ce qu'a coûté la fabrication du produit lors de sa sortie de
l'usine,
Ø Prix de revient complet constitué de l'ensemble
des coûts engagés par l'entreprise jusqu'au moment où le
produit est livré et vendu au client. Pour les entreprises
mono-produites, le prix de revient est dans ce cas égal à la
division de l'ensemble des coûts de la société par le
nombre d'unités fabriquées au cours d'une période.
La construction de cette courbe se heurte de manière
générale à trois difficultés essentielles :
Ø Trouver ou retrouver l'information : Si la
société n'a pas de comptabilité analytique par produit, ou
n'en a pas conservé les résultats, il est pratiquement impossible
de reconstituer a posteriori les données. Il est alors
impossible de tracer la partie historique de la courbe. La partie
prévisionnelle peut toujours être tracée mais avec une
incertitude au niveau du taux de baisse des prix de revient à retenir
puisque l'on ne peut pas extrapoler le passer.
Ø Tenir compte de l'évolution du produit : Les
produits évoluent au cours de leur existence et ont en
général une tendance à se complexifier afin de fournir au
client de nouvelles fonctions. Cette complexification entraîne
fréquemment des hausses de prix de revient qui viennent masquer les
baisses liées aux gains de productivité de l'entreprise. Il faut
alors tenter d'isoler les deux phénomènes. L'autre solution, qui
consisterait à considérer qu'après chaque évolution
on se trouve en présence d'un produit nouveau ferait perdre tout
intérêt à l'étude puisque l'on ne pourrait plus
raisonner sur des quantités suffisantes et sur des périodes assez
longues pour mesurer valablement les baisses de prix de revient.
Ø Disposer d'une période suffisamment longue :
Même si l'on ne peut toujours remonter à l'origine du produit, il
est important de disposer d'une période significative. Cette
période dépend évidemment de la durée de vie du
produit.
Utilisations de la courbe :
Celles-ci sont multiples et on se limitera à
énumérer celles qui présentent un intérêt
dans le cadre de la démarche business-plan.
Fixer un prix de vente :
Cette utilisation est particulièrement utile lors de la création
d'un nouveau produit, d'une nouvelle entreprise.
Pour ce faire, on calculera puis tracera la courbe
prévisible d'évolution du prix de revient. La
société doit arbitrer entre les deux prix de vente, soit A
(très supérieur) et B (relativement faible).
L'hypothèse de prix A lui permet de dégager
immédiatement une marge et donc un bénéfice. Toutefois, le
prix étant élevé, les ventes risquent d'être
limitées ; de ce fait, le prix de revient baissera lentement. Un
concurrent qui entrerait sur le marché n'aurait donc pas un handicap
important au niveau de son prix de revient par rapport à l'entreprise
créatrice du produit. Les marges étant élevées, le
marché doit d'autant plus attiser la convoitise. Il devrait attirer
naturellement des concurrents qui peuvent se révéler redoutables
s'ils disposent de moyens financiers importants.
Dans l'hypothèse prix de vente B, l'entreprise accepte de
supporter des pertes pendant un certain temps. Normalement, la fixation d'un
prix de vente plus faible doit assurer un développement plus rapide du
produit et, en conséquence, une diminution
accélérée du prix de revient puisque les quantités
produites seront plus importantes. Lorsque la concurrence réagira, la
société aura déjà fortement baissé ses prix
de revient et peut espérer être passée, elle, en zone
bénéficiaire, alors que le nouveau concurrent subira, lui, des
pertes. Si la société créatrice continue à baisser
ses prix de vente, elle peut espérer maintenir cette situation
jusqu'à décourager au moins une partie des
compétiteurs.
On voit bien que, selon le choix, opérer le business-plan
sera totalement différent, non seulement au niveau des résultats
escomptés mais également des besoins financiers
prévisibles.
D les matrices stratégiques
Il n'est cependant pas possible de parler de matrices
stratégiques sans évoquer la plus ancienne d'entre elles, celle
du Boston Consulting Group (BCG).
La matrice du BCG
Cette matrice bien connue permet d'identifier quatre secteurs
(voir la figure ci-dessous). Elle est obtenue en positionnant :
Ø En ordonnée, la croissance du marché, ce
qui évidemment repose le problème déjà
évoqué de la segmentation ;
Ø En abscisse, la part relative de l'entreprise sur le
marché. Le point X correspond soit au leader du marché, soit
au suivant direct si l'entreprise est en position de leader.
Cette cartographie permet d'isoler quatre catégories de
produits :
1) Vache à lait. Ce sont des produits
dont les marchés sont en croissance faible, voire en récession
mais où l'entreprise dispose d'une position de leader. Les
stratèges considèrent fréquemment que la position
idéale est d'avoir une part de marché égale ou
supérieure au double de celle du principal concurrent. Les produits qui
se trouvent dans cette catégorie dégagent, normalement, à
la fois des résultats importants et des flux de trésorerie
largement positifs.
2) Étoile. La société a,
dans ce cas, une part de marché supérieur à celle de ses
concurrents mais dans un marché en croissance, voire en explosion. Cette
position doit normalement permettre de dégager des résultats
positifs. Cela n'est pas toujours le cas, en particulier si, comme nous l'avons
vu lors de l'étude de la courbe d'expérience, la
société décide de profiter de son avantage pour baisser
ses prix de vente et accentuer son avance. Même si tel n'est pas le cas
et que la société réalise des marges, les flux de
trésorerie peuvent être en négatif. Un produit en forte
croissance nécessite, par définition, des investissements
importants, tant au niveau corporel (usines, points de vente, etc.) qu'au
niveau incorporel (publicité, promotion, etc.).
3) Poids mort. La société est en
position de suiveur dans un marché à faible croissance. Cette
position est pour le moins délicate puisque l'entreprise a normalement
des prix de revient supérieurs à ceux du ou des leaders (vous
pouvez également vous référer à la courbe
d'expérience) et peu d'action sur les prix de vente qui sont
fixés par le leader.
4) Dilemme. Comme le nom l'indique, cette
position est de loin celle qui pose le plus de problèmes
puisque :
Ø Le marché est en croissance, ce qui est toujours
attrayant,
Ø L'entreprise n'est pas leader et de ce fait, des prix de
revient supérieurs à ceux de ses concurrents. En toute logique,
l'écart de prix de revient existant va continuer à se creuser si
rien n'est fait. Il faut donc obligatoirement réagir, soit en tentant de
rejoindre le peloton de tête, soit en sortant du marché.
Les deux premières positions sont évidemment les
plus enviables, du moins dans l'optique du BCG qui est celle de la recherche
d'une position dominante. Les deux autres positions décrites, elles,
moins favorables, voire dans certains cas désespérées.
Matrice
« atouts-attraits »
La logique fondamentale de cette nouvelle matrice est identique
à la précédente puisqu'elle croise un jugement du
marché avec un jugement sur le positionnement de l'entreprise sur ce
marché. La différence vient de ce que, contrairement à la
matrice du BCG, elle ne juge pas uniquement :
Ø Le marché sur son taux de croissance,
Ø La position de l'entreprise en fonction de la part de
marché.
Elle est de ce fait plus riche, mais également d'un emploi
moins aisé.
La règle du jeu va consister à, comme pour la
matrice du BCG, positionner les produits ou les formules proposées par
l'entreprise dans l'une des quatre cases. Chaque case est identifiée par
une simple lettre : A, B, C et D.
Les cases les plus attractives ne sont évidemment pas
identiques. Dans ce cas, c'est la case B, la plus excentrée, qui
est la plus intéressante, dans la mesure où le secteur est
attrayant et la société dispose d'atouts pour y réussir.
À l'inverse, la case C présente le minimum
d'intérêt, puisque la société n'a pas ou peu
d'atouts pour espérer réussir sur un marché peu attractif.
On voit mal, dans ce dernier cas, l'intérêt de s'engager ou de
persévérer sur ce produit.
Comme dans le cas de la matrice du BCG, il est intéressant
pour visualiser les positions de l'entreprise de représenter les
différents produits par des cercles dont le diamètre correspond
à la part relative de chaque produit dans le chiffre d'affaires global
de la société.
La démarche à utiliser pour bâtir une matrice
de ce type consiste à :
Ø lister les atouts et attraits,
Ø apprécier la position des offres,
Ø construire la matrice.
Section II : définir la position
financière actuelle de l'entreprise
On date généralement le début de la finance
moderne à
1958. C'est à partir de
cette époque que cette discipline est devenue une sous-discipline de l'
économie, en
lui empruntant ses raisonnements formalisés et ses mécanismes
d'optimisation. Auparavant, la gestion financière consistait
essentiellement en un recueil de pratiques. Donc, comment peut on
présenter la position financière d'une entreprise ? Et
comment faire pour l'interpréter ?
I PRÉSENTATION DE LA POSITION
FINANCIÈRE
Dans cette partie on s'intéresse à l'étude
de la situation financière actuelle d'une entreprise. Il s'agit ici de
réaliser ce que l'on nomme le diagnostic financier de l'entreprise.
Bien que le business-plan ne soit pas qu'un document financier,
il se traduira toutefois par des données financières (bilan
prévisionnel, exploitation prévisionnelle, etc.).
Il est indispensable, pour établir ces documents, de
connaître la situation de départ, c'est-à-dire celle la
plus proche possible de la date d'établissement du business-plan. Il est
également nécessaire d'apprécier si, au moment de
l'établissement du plan, la société est
financièrement saine ou au contraire
déséquilibrée.
Ces informations financières de l'entreprise ont pour but
de représenter :
Ø La situation patrimoniale à une date
donnée ;
Ø Les résultats dégagés au cours
d'une période d'activité ;
Les documents qui fournissent ces informations sont
respectivement nommés bilan et compte de résultat.
1) Le bilan
Nous avons défini le bilan comme la photographie du
patrimoine de l'entreprise à une date donnée. Il s'agit donc d'un
tableau en deux parties qui fait apparaître, d'un côté des
biens (actif du bilan), de l'autre des dettes (passif du bilan).
Ce document établi, au minimum, annuellement a pour but de
présenter la situation patrimoniale de la société. Il
réalise l'inventaire des biens, des créances et des dettes qui
composent ce patrimoine.
Le patrimoine de l'entreprise (capitaux propres en termes
comptables) est égal aux biens et créances de l'entreprise
(immobilisations et actifs circulants) diminués de ses dettes.
La signification des différentes rubriques du bilan est la
suivante :
Immobilisations : Ce sont les
sommes dépensées par l'entreprise afin d'acquérir des
biens durables (terrains, immeubles, matériel, etc.).
Actifs circulants : Il s'agit des
biens ou créances, propriété de l'entreprise, mais qui
n'ont pas vocation à demeurer durablement dans la société.
Pour la simplification, disons qu'il s'agit essentiellement du stock et des
sommes dues par les clients.
Trésorerie positive :
est les disponibilités de la société à la date
d'arrêté du bilan. Il s'agit ici d'une situation à un
moment donné qui peut se modifier très rapidement.
Trésorerie
négative : La société doit en
général à ses banquiers et fournisseurs des sommes qu'elle
est censée pouvoir rembourser à tout moment.
Passifs circulants : Ce sont
les dettes que contracte toute entreprise vis-à-vis de tiers
(fournisseurs, états, organismes sociaux, etc.) et qui devront faire
l'objet d'un règlement rapide.
Dettes à long terme : On
retrouve ici des sommes dues le plus généralement au banquier,
comme pour la trésorerie négative. La différence est
toutefois importante puisque ces montants ne pourront être exigés
immédiatement par le prêteur. Celui-ci s'est contractuellement
engagé à n'en demander le remboursement qu'à une ou des
dates données. On retrouve à ce niveau les emprunts souscrits par
la société auprès d'organismes financiers (banques et
autres prêteurs).
Les fonds propres : Les
capitaux propres représentent l'écart entre les biens,
créances et dettes, énumérés ci-avant. Une autre
interprétation consiste à dire qu'il s'agit des sommes mises
à la disposition de l'entreprise par les actionnaires, soit sous forme
d'apport, soit par le non-prélèvement total ou partiel des
résultats réalisés par la société
jusqu'à la date où est établi le bilan.
L'analyse la plus significative qui peut être
réalisée de ce bilan, c'est la réalisation du bilan
financière qui consiste à isoler le fonds de roulement, le besoin
en fonds de roulement et la trésorerie.
Le mode de calcul ainsi que la signification des trois grandeurs
décrites ci-dessus sont précisés dans le tableau
suivant :
Libellé
|
Définition financière
|
Signification économique
|
Fonds de roulement
|
Capitaux permanents - Immobilisations nettes
soit :
Fonds propres + Endettement à terme -
Immobilisations nettes
|
Différence entre les ressources permanentes et les emplois
permanents de l'entreprise.
Trésorerie durable dont l'entreprise va disposer pour
alimenter son exploitation et couvrir tout ou partie des besoins liés
à son exploitation.
|
Besoins en fonds de roulement
(BFR)
|
Actif d'exploitation- Passif d'exploitation
soit :
= Stocks + Clients + Divers actifs d'exploitation -
Fournisseurs - Divers passifs d'exploitation
|
Le BFR exprime le besoin de trésorerie nécessaire
à l'entreprise pour fonctionner normalement.
Il représente le décalage dans le temps entre le
cycle de production (achat, production, vente) et le cycle de paiements
(fournisseurs, stockage, encaissements clients).
|
Trésorerie
|
= Fonds de roulement - Besoin en fonds de roulement
soit :
= Disponible - Exigible
soit :
= Banque + Placement CT - Crédits de
trésorerie + ou - Divers hors exploitation
|
C'est l'excédent (ou l'insuffisance) du fonds de roulement
par rapport au BFR.
|
Le compte de résultat
Le compte de résultat nous donne les composantes du
résultat trouvé dans le bilan : les causes de variation du
patrimoine. Ce document a pour but d'analyser le résultat
dégagé par l'entreprise sur une période donnée.
Son principe est de partir du chiffre d'affaires
réalisé, puis de soustraire de celui-ci les différentes
charges, afin de déterminer un certain nombre de soldes
intermédiaires, puis le résultat net de l'entreprise. Les
principales étapes de ce calcul sont les suivantes selon la
présentation classique des comptes (ou présentation
fiscale) :
Produits de l'entreprise : on
retrouve à ce niveau, en plus du chiffre d'affaires, la production
immobilisée et les subventions reçues.
Résultat d'exploitation : ce
résultat est obtenu en déduisant des produits les achats et
toutes les charges courantes, à l'exception des frais financiers.
Résultat financier : c'est la
balance des charges et produits à caractère financier.
Résultat exceptionnel : on y
trouve tous les éléments du résultat normalement non
liés à l'activité de l'entreprise.
Participation des salariés.
Impôt sur les
sociétés : qui vise les bénéfices
des entreprises constituées sous forme de sociétés de
capitaux
bénéfice ou perte : ce
dernier montant, qui figure également au bilan parmi les capitaux
propres, correspond au résultat d'exploitation diminué ou
augmenté des résultats financiers, du résultat
exceptionnel, et diminué de nouveau de la participation des
salariés et de l'impôt sur les sociétés.
À ce niveau que les charges enregistrées influent
sur le résultat de deux manières :
Des charges correspondant à des
dépenses. Même si il existe un décalage entre
l'apparition, ou plutôt la constatation de la charge, et la
dépense, on peut toutefois classer dans cette catégorie la
plupart des charges, à l'exception des dotations, que ce soit aux
provisions ou aux amortissements.
Des charges ne correspondant pas à des
dépenses. Ce sont les dotations qui vont constater la perte
de valeur d'un élément d'actif. Ainsi, l'amortissement
constate-t-il la diminution de la valeur d'un matériel qui s'use et
devra être remplacé à terme. Une dotation aux provisions
peut également constater l'apparition d'un risque nouveau.
Cette distinction entre charges décaissées et non
décaissées permet de dégager une notion essentielle celle
de : marge brute d'autofinancement MBA.
Marge brute d'autofinancement :
la marge brute d'autofinancement est, au
bilan de fin d'exercice d'une
entreprise, le total constitué par les
amortissements,
tout ou partie des
provisions et le
résultat
net après
impôt. Elle
représente la
capacité
d'autofinancement de l'entreprise dégagée au cours de
l'exercice (avant une éventuelle distribution de
bénéfice).
La marge brute d'autofinancement (MBA) se calcule en
réalisant la somme algébrique :
Ø Du résultat net ;
Ø Des amortissements;
Ø Des dotations aux provisions à caractère
de réserve;
Ø Des reprises de provisions à caractère de
réserve.
C'est MBA qui représente le flux de trésorerie, qui
pourra être utilisé par l'entreprise pour
procéder :
Ø Au remboursement des emprunts,
Ø À l'autofinancement des investissements,
Ø Au versement des dividendes aux actionnaires.
3) Les retraitements à opérer
Nous examinerons tout d'abord les reclassements du bilan, puis
les retraitements qui ont trait au compte de résultat.
A Les reclassements du bilan
Le premier travail va consister à présenter le, ou
plutôt les bilans, sous forme non plus de deux colonnes mais de listes
faisant apparaître les données les plus significatives :
fonds de roulement, besoin en fonds de roulement, trésorerie. Cette
présentation est faite sur plusieurs années, souvent trois, de
manière à mettre en évidence les évolutions.
Ces tableaux seront présentés en ayant
opéré les reclassements suivants :
Ø Provisions réglementées et
subventions : Dettes à long terme pour le prorata de l'impôt
sur les sociétés (IS) et Capitaux propres pour le solde.
Ø Provisions pour risques excédentaires :
Même règle que les provisions réglementées.
Ø quasi-fonds propres non remboursables : À
ajouter aux capitaux propres.
Deux remarques sont nécessaires au niveau de l'analyse des
bilans :
Ø Pour la construction du business-plan, on demeure dans
l'optique d'une image comptable classique. Cela conduira, contrairement
à ce qui est fait en cas d'évaluation d'une entreprise, à
retenir une approche comptable des valeurs. La valeur comptable simulée
est égale au prix d'acquisition diminué des amortissements qui
auraient été pratiqués si la société avait
été propriétaire du ou des biens concernés.
L'amortissement sera calculé selon les règles en vigueur dans la
société pour des biens de même nature.
Ø Une analyse financière n'étant pas un
audit, la fiabilité des comptes ne sera pas remise en question. On
supposera donc que les principes comptables ont été
respectés et que les comptes donnent bien de l'entreprise une
« image fidèle », au sens qu'attribue à ce
terme la doctrine comptable.
B Retraitement du compte de
résultat
Comme pour le bilan, le premier travail consiste à
réaliser une présentation plus économique des comptes.
Cette nouvelle analyse permet de faire apparaître une série de
montants significatifs, dits soldes intermédiaires de gestion (SIG).
Ces soldes intermédiaires sont : Chiffre
d'affaires ; production ; marge brute ; valeur
ajoutée ; excédent brut d'exploitation ;
résultat courant avant IS ; résultat exceptionnel ;
résultat net ; marge brute d'autofinancement.
L'intérêt de cette analyse est de faire
apparaître, avec plus de clarté, comment est
généré le résultat de l'entreprise. Là
encore, l'analyse, pour être significative, doit porter sur plusieurs
années.
4) Analyse complémentaire par les flux
Le bilan et le compte de résultat
présentent :
Ø L'un, une situation instantanée de la
société,
Ø L'autre, le résultat des opérations
réalisées au cours d'une période donnée (en
général l'année).
Ces deux documents sont évidemment indispensables mais ne
fournissent pas d'information sur la manière dont a évolué
la situation financière de l'entreprise au cours d'une
période.
La comparaison de bilans successifs réalisée (comme
le montre le modèle de tableau sur l'analyse des bilans) met en
évidence les variations de structure financière mais ne
dévoile pas les causes de ces évolutions.
Cette connaissance est cependant indispensable pour bâtir
un business-plan, puisqu'un des buts de celui-ci sera justement de montrer aux
utilisateurs comment évoluera dans les années à venir la
structure financière de l'entreprise.
Devant cette carence de l'information comptable classique, les
financiers ont tenté de créer des outils qui mettent en
évidence les causes des évolutions de la structure
financière. Ces outils sont ceux de l'analyse par les flux, avec deux
approches, l'une dite « classique », l'autre dite
« moderne ».
A Les tableaux emplois / ressources
(approche classique)
Ce tableau a pour objectif de :
Ø comprendre comment la capacité d'autofinancement
et les emprunts nouveaux ont financé l'investissement ;
Ø comprendre l'évolution de l'équilibre
financier.
Les tableaux sont en principe établis sur plusieurs
années, en général trois ou cinq ans.
B Tableaux des flux (méthode
moderne)
Cette nouvelle approche cherche comme la précédente
à identifier les causes de variation de la situation financière
de l'entreprise en agissant toutefois sur l'analyse. Ses buts sont :
Ø suivre sur plusieurs années la rentabilité
de l'investissement.
Ø coller à la logique interne de
l'entreprise : Flux d'exploitation, flux financiers et flux
exceptionnels.
Les tableaux se présentent en général comme
le montre le modèle de tableau des flux (à l'annexe).
II PRÉSENTATION DU DIAGNOSTIC FINANCIER
Disposant de documents retraités et analysés, il
s'agit désormais de procéder à leur étude afin de
tenter de définir si :
Ø L'entreprise est ou non financièrement
saine ?
Ø L'entreprise dispose ou non des moyens financiers
nécessaires à la mise en oeuvre de sa stratégie ?
Ces deux questions doivent être traitées
successivement.
1) Le diagnostic de la situation financier
Celui-ci sera réalisé par comparaison
pluri-annuelle et par la comparaison des ratios.
A Comparaison pluri-annuelle
Le premier travail à réaliser consiste à
reprendre les présentations analytiques des bilans et des comptes de
résultats ainsi que les tableaux de financement. Le but est dans un
premier temps d'examiner si la situation financière de la
société s'améliore ou se détériore. Cette
étude doit être menée non seulement en réalisant des
comparaisons de poste à poste, mais également en tentant
d'expliquer les évolutions constatées les unes par rapport aux
autres. Comparaisons entre années permettre de voir si la situation de
l'entreprise : est stable, Se détériore, S'améliore.
Exemple :
Prenons les trois postes suivants : Le chiffre d'affaires
(CA), Le besoin en fonds de roulement (BFR), Et le fonds de roulement (FR).
L'étude de leur évolution les uns par rapport aux autres
donne :
On observe que si le chiffre d'affaires de la
société progresse régulièrement et de façon
importante, le BFR, lui, s'accroît proportionnellement au chiffre
d'affaires, ce qui est tout à fait classique. Le FR progresse
également. Toutefois, cette progression est inférieure à
celle du CA et du BFR.
Il se produit dans ce cas une détérioration de la
situation puisque l'écart entre les évolutions du FR et du BFR
amène un accroissement de la trésorerie négative. Si la
société poursuit son développement dans les mêmes
conditions, on risque de se trouver confronté à une grave crise
de trésorerie.
Cette première analyse comparative n'est pas suffisante
puisqu'il faut tenter d'expliquer pourquoi le BFR croît plus rapidement
que le FR.
A priori, le problème ne se situe pas au
niveau du BFR puisque celui-ci augmente proportionnellement au
développement du chiffre d'affaires, ce qui est logique.
Il faut donc analyser les variations du FR sur la période
concernée. On pourra trouver plusieurs explications :
Ø Les immobilisations nettes augmentent plus rapidement
que le chiffre d'affaires,
La société recourt peu à l'emprunt et son
endettement s'accroît moins que son chiffre d'affaires,
Ø Les fonds propres ne s'accroissent pas assez rapidement,
soit parce que les résultats sont insuffisants, soit parce qu'une part
trop importante de ceux-ci sort de l'entreprise sous forme de dividendes.
L'examen de l'évolution des différentes rubriques
concernées devrait permettre de choisir, entre les explications
ci-dessus, celle qui correspond à la réalité. Rien
n'interdit d'imaginer que plusieurs de ces explications soient en cause
simultanément.
B comparaison par L'utilisation des ratios
Un ratio financier d'une entreprise est un outil d'analyse
financier Un ratio se définit comme le calcul du rapport entre deux
grandeurs significatives. Voici à titre d'exemple un ratio que
connaissent tous les dirigeants : (Bénéfice
net × 100) / chiffre d'affaires = %.
Ce ratio indique la rentabilité de l'entreprise,
exprimée en pourcentage du chiffre d'affaires. Il diffère
évidemment selon l'activité exercée par la
société.
Classification des ratios :
Les ratios peuvent être classés en quelques grandes
catégories :
Les ratios de productivité :
Ces ratios comparent des éléments représentatifs de
l'activité (chiffre d'affaires, production, valeur ajoutée)
à des données représentatives des moyens mis en oeuvre
(effectifs, immobilisation). L'évolution de ces ratios est importante
à suivre car elle indique l'amélioration ou la
détérioration de la productivité d'une
société.
Les ratios de rentabilité,
d'exploitation : Ils comparent un des éléments
significatifs de la rentabilité (bénéfice net,
résultat d'exploitation, etc.) au chiffre d'affaires ou à la
production.
Ces ratios sont les plus classiques. Ils peuvent être
utilisés quelle que soit l'entreprise concernée.
Les ratios de rentabilité
financière : Ces ratios comparent là encore des
éléments représentatifs du résultat, mais cette
fois-ci aux capitaux mis en oeuvre (capitaux propres, immobilisations...)
Ces ratios d'usage beaucoup moins courants sont pourtant parmi
les plus utiles et les plus significatifs.
Les ratios d'analyse du besoin en fonds de roulement
(BFR) : Ils permettent de constater ce que
représentent les postes constitutifs du BFR par rapport à
l'élément correspondant du compte de résultat (chiffre
d'affaires ou achats par exemple).
Pour que ces comparaisons soient significatives, il est
nécessaire de comparer des données homogènes.
Les ratios de structure
financière : Certains de ces ratios comparent entre
eux les différents postes ou rubriques constituant le bilan. D'autres
mettent en évidence le poids de la dette, au niveau des frais financiers
ou du principal à rembourser.
Les ratios sont évidemment intéressants à
étudier en tant que tels, mais l'intérêt principal se situe
au niveau des comparaisons possibles.
Comparaisons entre ratios :
C'est fréquemment en mettant en corrélation deux, voire plusieurs
ratios, que l'on pourra le mieux comprendre les évolutions
constatées.
Une entreprise en fort développement voit souvent son
résultat relatif baisser car elle doit recourir à plus de
financement externe et donc supporter des frais financiers plus importants.
Une telle situation peut se révéler par l'examen
des ratios suivants :
Par exemple, prenons tout d'abord le taux de rentabilité
économique qui correspond au quotient du bénéfice net sur
le chiffre d'affaires, celui-ci est en baisse. Nous constatons en revanche que
le taux de rentabilité d'exploitation (Résultat
d'exploitation / Chiffre d'affaires) reste stable et que le taux
d'indépendance financière (Endettement à
terme / Capitaux propres) est en hausse.
On constate bien ici que la baisse relative de rentabilité
trouve son origine dans le poids grandissant des frais financiers et non dans
une détérioration de sa rentabilité économique.
C Comparaisons inter-sociétés
(Norme)
Pour réaliser ce dernier travail, il faut disposer non
seulement des documents financiers de la société (ce qui ne pose
en général pas de problème) mais également de ceux
d'autres sociétés du même secteur. Il est également
possible de se référer à des moyennes sectorielles.
Deux types de comparaisons sont intéressants à
réaliser :
Ø Comparaison à la moyenne. Que ce soit celle de la
profession ou d'un échantillonnage restreint de société,
cette comparaison est intéressante car elle permet de positionner
l'entreprise par rapport à la profession ;
Ø Comparaison aux meilleures. Cette comparaison est
probablement la plus intéressante car elle permet de fixer à
l'entreprise des objectifs de progrès. La comparer aux meilleures ne
veut pas obligatoirement dire de se comparer au leader de la profession mais
plutôt de rechercher, pour chaque ratio ou donnée significative,
la société la plus performante. Il faudra ensuite comprendre
comment cette société atteint cette performance afin de tenter de
l'égaler, voire de la dépasser.
2) Analyse élémentaire et complète
Parmi toutes les études et analyses qui peuvent être
menées, deux sont essentielles et leur étude est indispensable
à la construction d'un business-plan.
A L'analyse du résultat
Très fréquemment, pour juger de la
rentabilité d'une entreprise, la tendance est de se baser sur le
ratio : (Bénéfice
net × 100) / (Chiffre d'affaires) = %
Si ce ratio est professionnellement intéressant, il
n'exprime pas la réelle rentabilité d'une entreprise. En effet,
la rentabilité doit se mesurer par le rapport au capital mis en oeuvre.
C'est cette comparaison qu'opère le ratio: (Bénéfice
net × 100) / (Capitaux propres) = %.
En matière financière, ce qui compte c'est le
rapport entre les sommes placées (les capitaux propres) et les revenus
récoltés (le bénéfice de l'entreprise). Ce ratio
est intéressant il permet de comparer la société :
Ø Avec toute autre entreprise, quelle que soit sa taille,
son secteur d'activité, voire le pays où elle opère. Cette
dernière comparaison est toutefois plus aléatoire dans la mesure
où, si l'on prenait comme référence des pays à
inflation très différente, on pourrait en tirer des conclusions
erronées ;
Ø Avec un autre placement. La comparaison sera
fréquemment réalisée avec des placements financiers sans
risques (obligations garanties par l'État). On peut en effet se demander
quel est l'intérêt pour l'actionnaire d'avoir investi dans une
entreprise pour obtenir une rentabilité supérieure à celle
d'un placement financier sans risque.
L'autre intérêt de ce ratio est de pouvoir
être à son tour analysé de manière à
apprécier comment l'entreprise opère pour dégager des
résultats.
Deux niveaux d'analyse sont possibles :
Analyse élémentaire
Le ratio de rentabilité va se décomposer
ainsi :
Le quotient Bn/CP est égal au quotient Bn /CA
multiplié par le quotient CA/CP
Cette analyse met en évidence que le résultat
dépend :
Ø Du taux de marge (Bn / CA) ;
Ø De la rotation des capitaux propres (CA / CP),
c'est-à-dire de la capacité de l'entreprise à
réaliser un maximum de chiffre d'affaires en mettant en oeuvre le
minimum de capitaux propres.
Notons enfin que les deux facteurs (marge ou rotation) sont en
général interdépendants. Pour augmenter les ventes et donc
la rotation, il faut le plus souvent baisser les prix de vente et donc la
marge. Il existe un équilibre à trouver. Ce futur
équilibre sera l'un des choix à opérer lors de
l'élaboration des hypothèses de base du business-plan.
Analyse complète
Le ratio s'analyse alors de la manière suivante :
Soit, le quotient Bn/CP est égal au quotient Bn/ CA
multiplié par le quotient CA/ Total actif multiplié par le
quotient Total passif sur FP
C'est le second terme de l'analyse précédente qui
est détaillé pour faire apparaître des nouvelles
notions :
Ø La rotation qui s'exprime cette fois-ci en comparant le
chiffre d'affaires à l'ensemble des moyens mis en oeuvre par la
société (ses actifs),
Ø Le levier qui exprime le rapport entre les ressources
totales de l'affaire (le passif) et la part de ses ressources fournies par les
actionnaires (capitaux propres).
B La croissance équilibrée
Cette analyse va permettre de mettre en évidence le
rapport entre le développement d'une société et
l'évolution de ses besoins financiers. Ce point est essentiel puisque
une affaire qui se développe trop rapidement risque de
déstabiliser sa structure financière et de se trouver dans
l'impossibilité de faire face à ses échéances.
Principe de croissance équilibrée
Cette règle s'exprime ainsi :
Tc = Tr - Td
Tc = taux de croissance (augmentation du chiffre
d'affaires)
Tr = taux de rentabilité Bn / CP
Td = taux de distribution de
dividende / CP
Ce principe est exact sur une période suffisamment longue.
Il peut exister des exceptions sur une période courte (une année
par exemple). Tel sera le cas si l'entreprise accepte provisoirement une
détérioration de sa trésorerie. Encore faut-il que les
banquiers acceptent également d'aider la société au cours
de cette période.
Notons enfin que, si la société dispose de
capacité non utilisée, la règle ne commencera à
s'appliquer qu'après que la société ait consommé
ses réserves. Celles-ci peuvent être constituées par :
Une trésorerie positive, des investissements sous employés, un
recours limité au crédit fournisseur, un endettement à
terme inférieur à ce qui est admissible.
Apprécier le déséquilibre
financier
Avant d'aborder ce point, il convient de préciser que
l'analyse réalisée sur des comptes à une date
donnée risque de ne pas être significative si l'activité de
l'entreprise est cyclique. Ainsi, une société du secteur du
jouet, qui réalise une part importante de son chiffre d'affaires sur les
quelques derniers mois de l'année, peut présenter selon la date
d'arrêté de ces comptes des situations très
différentes. Une bonne approche de ce problème peut être
réalisée en examinant :
Ø La ventilation mensuelle du chiffre d'affaires
annuel,
Ø L'évolution mois par mois de la
trésorerie.
Dans de tels cas, il conviendra de raisonner sur des situations
établies à des périodes représentatives d'une
activité moyenne de l'entreprise.
Ce point étant précisé, voyons comment
tenter de découvrir de quel déséquilibre financier dispose
où souffre la société, à la date de construction du
business-plan.
De manière simplifiée, on peut assimiler le
déséquilibre financier à la somme de :
Ø La trésorerie positive ou négative
excédentaire ;
Ø La possibilité d'endettement non
utilisée.
Pour déterminer cette dernière, on partira de deux
ratios :
Ø (Dettes à terme) / (Capitaux propres),
qui doit ou pourrait être égal ou inférieur à
1 ;
Ø (Dettes à terme) / MBA, qui ne doit
être supérieur à 3 ou 4.
Le montant ainsi déterminé sera comparé
à l'endettement réel.
Situation financière
normative
Il s'agit ici de définir quelle devrait être la
situation de l'entreprise en fonction de ses spécificités, puis
de comparer cette situation normative à la situation réelle.
Afin de déterminer cette position normative, il sera
nécessaire de procéder ainsi pour les différentes
rubriques du bilan.
A Immobilisations
Celles-ci seront toutes d'abord classées en trois
catégories :
Les immobilisations hors exploitation :
Ce sont celles qui pourraient être cédées
sans modifier en quoi que ce soit le mode de fonctionnement de l'entreprise.
C'est le plus fréquemment parmi les catégories suivantes d'actifs
que l'on risque de découvrir de tels éléments :
Terrains, constructions, participations dans des activités non
synergiques.
Ce sont en général les sociétés
anciennes qui disposent de ce type d'investissements, fruits de leur
histoire.
Les immobilisations non
indispensables :
On classera sous cette rubrique les actifs qui pourraient
être cédés facilement, quitte à les relouer ou
à les prendre en crédit-bail
(« leasing »).
On trouvera dans cette catégorie les sièges
sociaux, dissociés des sites de production.
Les autres immobilisations :
Ces tous les autres actifs qui ne peuvent être
cédés sans modifier profondément le mode de fonctionnement
de l'entreprise.
Ce tri étant opéré :
Ø pour les deux premières catégories, on
procédera à une estimation en valeur vénale,
c'est-à-dire au prix auquel ces biens pourraient être vendus sur
le marché,
Ø Pour les biens d'exploitation, il faudra s'interroger
sur leur utilité réelle. Si l'entreprise dispose de trop
d'immobilisations, il faudra alors se demander :
v Si une partie peut être cédée,
v Si ce sur-investissement peut permettre un développement
en évitant de nouveaux investissements,
v Si ces actifs existent mais ne présentent ni
intérêt, ni possibilité de cession et constituent donc des
non-valeurs.
B Besoin en fonds de roulement
Pour déterminer celui-ci, nous utiliserons la
méthode dite des experts-comptables.
La méthode des experts-comptables consiste à
mesurer la valeur moyenne des différents éléments du
besoin en fonds de roulement, de manière normative, et à les
exprimer dans une unité commune qui est la journée de chiffre
d'affaires hors taxes.
Ce calcul est effectué à partir des délais
d'écoulement physique des postes circulants du bilan, obtenus par
enquêtes statistiques, mesures physiques, sondages, interviews, etc.
Stock : délai moyen entre
l'entrée en stock des marchandises et leur sortie
Clients : durée moyenne des
crédits consentis aux clients
Fournisseurs : durée moyenne
des crédits consentis par les fournisseurs
Ces délais, qui expriment la durée
d'écoulement de quantités mesurées dans des unités
différentes, sont rendus homogènes par l'application de
coefficients de structure.
Nous avons donc, les délais d'écoulement (actif et
passif) × le coefficient de structure × le besoin
en fonds de roulement
Les besoins financiers étant définis, il reste
à étudier comment les financer. Pour cela, on calculera
l'endettement normal selon la méthode déjà décrite,
ainsi que la trésorerie négative normalement acceptable. Le bilan
normatif peut alors être établi. En comparant la situation nette
ressortant de ce bilan et celui apparaissant au bilan réel, on obtient
un premier écart. Si l'on ajoute à cet écart la valeur
vénale nette (50 % de l'encours client) des
éventuels actifs hors exploitation, on dispose alors du besoin ou de
l'excès de fonds propres de l'entreprise.
Section III : Choisir et présenter la
stratégie
I DEFINITION DU MOTS STRATEGIE
La stratégie du grec « stratos » qui
signifie armée et « agein » qui signifie
conduire. Le mot stratégie trouvant son origine dans le vocabulaire
militaire, rappelons la première définition de Clausewitz
« choix du terrain, du moment et des moyens ». Si l'on
passe maintenant au niveau de l'entreprise, on peut retenir parmi les
nombreuses définitions existantes deux d'entre elles :
« Pour une entreprise, un groupe, la stratégie
est un choix dans l'attribution des ressources rares (hommes, finances, temps)
à ses diverses activités. Les ressources rares ont tendance
à s'affecter spontanément aux activités en fonction des
problèmes qu'elles soulèvent et non des opportunités
qu'elles présentent. »
« La stratégie est l'art de construire des
avantages durablement rentables, d'utiliser le temps pour se constituer des
atouts, des supériorités :
Ø Par des innovations,
Ø Par des verrouillages (savoir-faire, brevets...),
Ø Par la dimension, l'expérience,
Ø Par les synergies internes entre les
activités,
Ø Par la flexibilité (savoir modifier une
orientation, arrêter une activité avant l'accident),
Ø Par la réduction de l'incertitude (études,
capacité d'anticipation, qualité de la
prévision). »
Si l'on tente de faire la synthèse de ces
définitions, on obtient alors le résumé suivant :
Ø Affecter les ressources rares de l'entreprise (temps,
hommes et argent) afin de permettre à celle-ci de se construire des
avantages durablement rentables ;
Ø Cette nouvelle définition fait apparaître
clairement que la stratégie a avant tout pour but de permettre à
l'entreprise d'être rentable. Cette rentabilité doit être
durable et non éphémère.
On peut tirer de cette définition un certain nombre
d'enseignements :
Ø le fait pour une entreprise de rester sur un
marché, voire d'y rechercher une position de leader, n'est pas une
finalité stratégique, ce n'est qu'un moyen.
Ø le fait pour une société de dégager
à court terme des profits importants n'est pas suffisant si elle
obère, par certaines décisions, sa rentabilité à
terme. On répond en effet dans cette hypothèse à la notion
de rentabilité mais pas à celle de durabilité. Il est donc
pour une entreprise tout à fait possible d'accepter de réaliser
des pertes pendant une période limitée, à condition
toutefois que ces pertes préparent l'avenir et soient le moyen de
dégager par la suite des profits qui eux dureront. Certains penseront
probablement que définir l'entreprise comme une « machine
à profit » est pour le moins réducteur et que celle-ci
a dans nos sociétés modernes bien d'autres rôles :
Ø fournir du travail à ses salariés,
Ø Fournir des produits et des services à ses
clients,
Ø être un lien de vie pour les hommes qui la
composent,
Il n'est nullement question ici de nier ces rôles divers et
importants. Il n'est pas moins vrai que, si l'entreprise n'est pas durablement
rentable, elle ne pourra pas continuer à exercer les autres fonctions
qui lui sont dévolues. Travailler dans une société non
rentable (durablement), c'est pour ses salariés la certitude de perdre
leur emploi à plus ou moins brève échéance. Le
véritable problème n'est donc pas de nier l'intérêt
de la recherche du profit mais bien plutôt celui de sa répartition
entre les acteurs :
Ø L'entreprise elle-même, qui doit en conserver une
partie pour l'affecter aux investissements indispensables aux activités
« durablement rentable »,
Ø Les actionnaires, qui ont permis, grâce à
leur mise de fonds, de créer puis de faire se développer
l'entreprise,
Ø L'État, qui prélèvera sa dîme
sous diverses formes d'impôts, directs ou indirects,
Ø Les salariés, dont l'activité ont permis
de dégager les profits.
Avant de nous arrêter sur cette répartition, il
semble nécessaire de revenir en quelques lignes sur ce que sont, les
ressources rares que l'entreprise va devoir affecter aux activités
qu'elle aura choisies.
Les hommes :
Tous les dirigeants savent combien cette ressource est rare et
difficilement remplaçable. Un des rôles du dirigeant sera donc de
s'interroger sur les compétences de ceux-ci. Cette interrogation est
à réaliser non pas dans l'absolu mais par rapport au besoin de
l'entreprise.
Cette préoccupation des hommes sera au coeur du
business-plan. Il ne servirait à rien de présenter un plan
idéal sur le papier si les compétences nécessaires
à sa mise en oeuvre n'existaient pas.
Le temps :
Cette seconde ressource rare est probablement la plus difficile
à saisir et à matérialiser. En effet, l'entreprise vit
dans un monde en mouvement où les autres acteurs agissent et luttent. Il
ne suffit donc pas d'avoir la « bonne idée », mais
il faut, si possible, l'avoir avant les autres et la mettre en oeuvre plus
rapidement qu'eux. À quoi servirait de prévoir le
développement d'un nouveau produit en cinq ans si les confrères,
qui sont au même niveau de réflexion, avaient la capacité
de développer leur projet sur trois ans. Lorsque la
société serait prête, le marché serait
déjà occupé par la concurrence.
L'argent :
C'est probablement la ressource la moins rare de l'entreprise, du
moins lorsque tout va bien. Une entreprise prospère trouve toujours
l'argent dont elle a besoin. Par contre, en période de crise ou face
à un projet risqué (du point de vue des financiers), l'argent se
fait rare. Il est donc indispensable pour une entreprise de disposer de
suffisamment d'argent pour financer les projets ambitieux et traverser les
crises.
Après avoir tenté de définir ce qu'est la
stratégie, examinons maintenant les types de stratégie qu'une
entreprise est en mesure de choisir.
II QUE SONT LES TROIS GRAND STRATEGIES ?
Notons tout d'abord que si une entreprise exerce son
activité sur un seul segment stratégique elle ne peut et ne doit
avoir qu'une stratégie. Si la société agit sur plusieurs
segments stratégiques, elle peut alors du moins en théorie, avoir
des stratégies multiples, adaptées à chacun des segments.
Dans la réalité, l'on constate qu'il est difficile de faire
cohabiter des stratégies différentes dans une même
société. Si cela se révèle indispensable, il est
souvent préférable d'isoler les différentes
activités dans des sociétés distinctes, en
procédant par exemple à une filialisation.
Pour tenter de définir les grands types de
stratégie envisageables, nous avons repris la classification qu'en a
fait Porter dans Competitive Strategy, The
Free Press, 1980. Selon cet auteur, on peut distinguer trois grandes options
stratégiques : la domination par les coûts, la
différenciation et la concentration de l'activité. Pour examiner
ces trois stratégies, nous étudierons successivement les points
suivants :
Ø Dans quel cas cette stratégie est-elle
envisageable ?
Ø De quelles compétences doit-on disposer ?
Ø Quel type d'organisation est nécessaire ?
Ø Quels sont les risques de chaque
stratégie ?
1) La domination par les coûts
Cette stratégie a pour but de permettre à
l'entreprise d'occuper une position de leader sur le marché.
L'entreprise bénéficiera alors de prix de revient faibles (courbe
d'expérience) et conservera des marges positives, tout en mettant en
oeuvre une politique de prix agressive.
A Cas où la domination par les coûts est
envisageable
Ø La taille de l'entreprise doit être significative
par rapport au marché. Ainsi, une entreprise de taille modeste qui ouvre
par ses créations un marché nouveau et de grande taille (produit
de grande consommation) a peu de chance de pouvoir appliquer cette
stratégie car :
v Elle ne disposera pas de moyens financiers nécessaires,
sauf rentabilité exceptionnelle. La société ne respectera
pas la règle de « croissance
équilibrée » et va se trouver confrontée
à des problèmes de trésorerie ;
v Ce nouveau marché va attiser la convoitise de grandes
entreprises capables d'investir massivement pour conquérir le
marché.
Ø Dans le cadre d'un marché existant, la
conquête d'une position de leader n'est en général
envisageable que si l'entreprise dispose au départ d'une position
significative, du moins si l'on raisonne dans une optique de croissance
interne ;
Ø La réalisation d'une telle stratégie est
facilitée par une position comportant des avantages particuliers tels
que :
v Un accès privilégié à des
matières premières, du fait de l'appartenance à un groupe
produisant ou extrayant les matières en question ;
v Un marché protégé ou
privilégié par l'appartenance à un groupe ou des
privilèges nationaux, rendant difficile l'accès du marché
à la concurrence extérieure ;
v Une image, une marque, une réputation auprès des
consommateurs, acquises autant que possible sur des marchés de
proximité.
Ø L'entreprise doit avoir la maîtrise de ses prix de
revient. Il faut être capable de produire au meilleur prix tout en
livrant la qualité nécessaire.
Cette recherche doit porter sur l'ensemble des
éléments de coûts : Achats des matières ;
prix de revient internes ; frais indirects (administratifs, informatique,
etc.) ; coûts commerciaux....
Ø Les investissements nécessaires sont souvent
massifs, il faut donc avoir la capacité de : financer le projet et
maîtriser un projet important.
Ø Il est nécessaire d'avoir une politique de prix
agressive. Une telle politique est difficile à mettre en oeuvre si
l'entreprise exploite par ailleurs des activités à forte
marge.
Une telle politique suppose parfois d'accepter, pendant une
période, des marges faibles, voire négatives, afin de
développer le marché et de dissuader la concurrence. Il faut en
avoir les moyens financiers et que cette attitude corresponde à la
culture de l'entreprise.
B Compétences nécessaires
La mise en oeuvre d'une stratégie de domination par les
coûts nécessite :
Des possibilités
d'investissement :
L'entreprise doit avoir les moyens financiers de sa politique et
donc disposer de capitaux permanents importants. Les capitaux permanents
peuvent être soit des capitaux propres soit des fonds d'emprunt. Les deux
éléments sont liés sauf si, évidemment, l'affaire
appartient à un groupe puissant. Il lui est alors possible d'emprunter
excessivement en utilisant la « caution » du groupe.
Des compétences techniques :
La maîtrise du prix de revient est indispensable. Ceci est
vrai tant pour les entreprises industrielles que dans le domaine des services.
Une surveillance intense de la main-d'oeuvre :
Si les machines ont des rythmes techniques qui imposent des
cadences de production, il n'en est pas de même des hommes qui les font
fonctionner.
La capacité de concevoir des produits
répondant au besoin du marché et au moindre
coût :
La plupart des entreprises sont capables de concevoir un produit
répondant au besoin du marché. Cela n'est pas suffisant, il faut
également que le produit ait été conçu pour
être fabriqué dans les conditions les plus économiques
possibles.
La maîtrise des techniques d'analyse de la valeur constitue
donc un atout pour ce type de stratégie. Cette technique aujourd'hui
classique dans l'industrie est de plus en plus utilisée dans les
services.
Un système de distribution performant :
Il ne servirait à rien d'être performant en terme de
prix de revient si cette performance était mangée par des
coûts de distribution trop élevés. Le même effort de
productivité doit donc être porté sur la fonction
commerciale et sur la fonction industrielle.
C Mode d'organisation de
l'entreprise
Celui-ci doit évidemment être avant tout de type
productiviste.
Un contrôle serré des coûts :
Ce contrôle doit tourner à l'obsession. On traque le
« gaspi » à tous les niveaux. L'unité de
mesure doit être le centime.
Cela suppose que l'entreprise dispose d'un contrôle de
gestion très serré, qui permette de réagir très
rapidement. Ce contrôle de gestion s'appliquera à toutes les
fonctions de l'entreprise, y compris celles qui sont peu habituées
à de telles mesures : Fonctions administratives, Recherche et
Développement, Commercial, Etc.
Des comptes rendus fréquents :
Ces comptes rendus n'ont évidemment d'intérêt
que s'ils débouchent sur des réactions rapides.
Une organisation des
responsabilités :
Les entreprises qui réussissent dans ce type de
stratégie sont le plus souvent (pour ne pas dire toujours) très
structurées :
Les tâches sont définies,
Les responsabilités hiérarchiques sont claires,
Les services des méthodes sont omniprésents et
très puissants.
Même si le taylorisme n'est plus au goût du jour, on
continue à s'en inspirer fortement. Il n'est pas acceptable que
l'absence d'un individu ralentisse ou bloque le système.
Un système d'incitation strict :
Il est très mécaniste et orienté sur la
réalisation d'objectifs strictement quantitatifs. Cela ne va pas sans
poser de problèmes face à une population de salariés de
plus en plus formée et demandeuse de reconnaissance.
D Les risques de la stratégie de
domination
Nous n'évoquerons pas ici les risques de non
réalisation de la stratégie retenue mais plutôt les risques
encourus par l'entreprise qui a réussi sa stratégie de domination
par les coûts. Ceux-ci sont les suivants :
L'évolution technique :
L'entreprise est parfaitement organisée et
structurée autour d'un produit ou de plusieurs. Elle dispose en
contrepartie d'une faible adaptabilité au changement et pourra
difficilement réagir face à une innovation majeure au
niveau : Du produit, du procédé de fabrication, de la
formule de service...
Les nouveaux entrants :
Le produit, le procédé est parfaitement
défini, ils peuvent donc être imités par des concurrents
qui n'auront pas à payer le coût d'étude et de mise au
point du système.
Si cette concurrence nouvelle naît dans des pays à
moindres coûts salariaux, la situation peut devenir dramatique.
La rigidité :
L'entreprise n'est pas adaptable, elle aura donc beaucoup de mal
à prendre en compte les évolutions : Du marché, de la
conception des produits, des modes de distribution...
L'entreprise est orientée sur elle-même et sur ses
coûts de production, elle risque de ne pas voir venir les
évolutions.
Baisse de la sensibilité aux
prix :
La demande peut évoluer et rechercher non plus uniquement
le « bas prix » mais une meilleure adaptation des produits
ou des prestations à ses besoins.
La diversification de la demande suppose une adaptabilité
de l'entreprise, souvent incompatible avec une politique orientée sur la
maîtrise des coûts. Même si l'ensemble du marché
n'évolue pas de manière identique, le problème demeure car
l'entreprise est organisée pour une certaine taille de marché et,
si une partie de celui-ci lui échappe, ses possibilités
d'adaptation sont très faibles.
En conclusion, on peut dire que la politique de domination par
les coûts est bien adaptée :
Ø À des entreprises de taille importante,
Ø À des marchés où l'innovation est
faible,
Ø À des technologies supposant des investissements
massifs.
2) La différenciation
Cette stratégie est souvent recherchée par des
moyennes entreprises, à qui la stratégie de la domination des
coûts est interdite. Elle consiste à commercialiser un produit ou
un service qui soit ressenti par le client comme « unique »
et, le plus largement possible, différent de celui fourni par les
leaders.
A Cas où la différenciation est
envisageable
Il faut que l'entreprise dispose au moins d'un des atouts
suivants :
Une conception originale de produits
particulièrement recherchée par certains utilisateurs :
On peut citer à titre d'exemple : Faible
encombrement, Poids limité, Facilité de
réparation, Etc.
Encore faut-il que ces spécificités correspondent
à un besoin ressenti par une clientèle suffisamment large.
Une image de marque technologique :
Si on prendre comme exemple La machine-outil en allemande,
longtemps bénéficié d'une telle image auprès des
industriels de nombreux pays. Si on veut conserver durablement l'avantage, il
faut que l'image corresponde à la réalité.
Une apparence extérieure originale, on dit
aujourd'hui un « look » :
Ce point est évident pour les produits destinés
à la consommation. Il n'est pas indifférent pour les fournisseurs
de l'industrie.
La qualité du service :
Chacun sait que l'on vend de moins en moins un produit
isolé mais une alliance subtile de produit et de service. La
qualité de la logistique, la rapidité de réaction,
l'existence d'un service après-vente de qualité sont de
puissants moyens de se différencier.
Un réseau de distribution :
Le fait de contrôler son propre réseau de
distribution, ou de proposer un mode de distribution original, peut être
un des leviers de la réussite.
La différenciation n'a d'intérêt que si elle
permet de pratiquer des prix supérieurs à ceux des leaders. En
effet, ceux-ci doivent normalement avoir des prix de revient moins
élevés du fait de la « courbe
d'expérience ».
B Compétences nécessaires
Celles-ci sont diverses selon la nature de différenciation
recherchée. On peut citer :
Une capacité commerciale importante. On donne ici au
service commercial une acception large. C'est souvent un des moyens
privilégiés de la différenciation ;
Une bonne technologie du produit qui permettra de le
décliner en diverses versions pouvant satisfaire des clientèles
ayant des besoins spécifiques ;
Une bonne capacité de recherche, de mise au point et
d'adaptation ;
Une réputation. Celle-ci peut porter, selon les cas, sur
la qualité du produit, sur la technologie, sur l'efficacité du
service ;
Une histoire dans le secteur. Il est rarement possible d'entrer
dans un secteur en choisissant la diversification. En effet, cette
stratégie demande du temps pour se faire connaître. Le nouvel
entrant doit, lui, le plus fréquemment, entrer sur le marché
grâce à une politique de prix agressif qui est incompatible avec
la recherche d'une différenciation.
Une coopération étroite avec la distribution. Pour
bien connaître les attentes d'un marché, il faut en être
très proche.
C Mode d'organisation de l'entreprise
Celui-ci est très différent de celui des
entreprises recherchant la domination par les coûts. Il est de
manière générale moins
« organisateur » et plus souple. Ces principales
caractéristiques sont les suivantes :
Une coordination importante entre : le commercial, la
recherche, la production.
Celle-ci est indispensable pour créer et faire
évoluer la « formule » qui va permettre à
l'entreprise de se différencier. La préoccupation du client doit
irriguer l'ensemble de l'entreprise.
La recherche du qualitatif. Tout ne pourra pas reposer sur la
recherche d'une productivité maximale.
Le recrutement de personnes compétentes. L'entreprise doit
être capable d'attirer les compétences indispensables pour faire
fonctionner un système où les tâches sont moins
définies. L'entreprise doit rester souple afin de pouvoir s'adapter en
permanence aux besoins de la clientèle. Ce sont les hommes de
qualité qui pourront faire s'adapter l'entreprise.
D Les risques de la stratégie de
différenciation
Le désintérêt du client pour la
différence :
La différenciation n'existe qu'à condition que le
client soit conscient de celle-ci et prêt à la payer.
L'augmentation de l'exigence de qualité risque de faire perdre leur
avantage aux entreprises qui s'en étaient faites une
spécialité si les grands concurrents savent se hisser à un
niveau proche.
Certaines entreprises qui se trouvent dans ce cas ont tendance
à pratiquer d'une certaine manière la « fuite en
avant » en faisant de la « sur-qualité ». Si
celle-ci n'a pas d'intérêt pour le client ou s'il ne ressent pas
cet intérêt, la « sur-qualité » va
alors coûter au niveau des prix de revient, sans que l'entreprise puisse
en trouver la juste compensation au niveau de ses prix de vente.
L'écart de prix insupportable :
Dans ce cas, le client reste conscient de la différence
mais n'accepte plus de la payer. Cela risque de se produire si :
Ø Le client doit préserver ses propres marges,
Ø Le client se trouve lui-même en présence de
clients à qui il ne peut re-facturer la différence...
La différenciation permet dans ce cas à
l'entreprise de conserver sa part de marché mais à condition
d'aligner ses prix sur ceux du marché. Elle fait alors
« cadeau » de sa différence. Si, comme cela est
probable, ses coûts sont plus élevés que ceux de la
concurrence, elle va voir ses marges diminuer et peut-être même
disparaître.
Les concurrents qui imitent la différence :
Celle-ci n'en est alors plus une puisque les concurrents ont une
offre identique et des prix inférieurs. L'entreprise se retrouve en
position difficile. Pour éviter cette situation, pour le moins
désagréable, l'entreprise doit :
Ø améliorer en permanence ses axes de
différenciation,
Ø Tenter de multiplier le nombre de
différenciations. Le risque est de rechercher des différences qui
ne seraient plus comprises et appréciées par le marché ou
qui ne correspondraient pas à son attente.
3) la concentration de l'activité
Pour caractériser cette stratégie, on utilise
souvent le mot de « niche ».
Il s'agit pour l'entreprise de présenter une offre
spécifique à une cible de clientèle bien
identifiée. Il ne peut, par définition, s'agir que de
marchés étroits car :
Ø La segmentation est très fine ;
Ø Pour être préservée, la
« niche » doit être suffisamment étroite afin
de ne pas attirer la convoitise de la concurrence. Un éventuel nouvel
entrant craindra que l'investissement à faire ne soit trop important
pour le volume d'activité à récupérer.
A Cas envisageables
Le groupe de clients visé doit pouvoir être
segmenté. Cette segmentation peut correspondre à :
Ø Une zone géographique,
Ø Un certain niveau de pouvoir d'achat,
Ø Une recherche de la différence,
Ø Des habitudes de consommation particulière...
La société va aborder cette clientèle en
utilisant l'une des deux stratégies présentées
précédemment : La domination par les coûts, La
différenciation.
C'est le croisement d'une clientèle bien définie et
d'un mode d'approche qui est, dans ce cas, la clé de la
rentabilité durable.
Les épiceries de luxe et les soldeurs sont un bon exemple
d'une telle stratégie. Les épiceries de lux s'adressent à
une clientèle bien définie et se différencient fortement
des grands généralistes par :
Ø Une politique de qualité et une
originalité des produits proposés,
Ø Du personnel très qualifié, capable de
renseigner le client sur les produits, leur usage, leur date optimum de
consommation, etc.
Ø Une image très forte et très valorisante
pour le client qui veut par exemple faire un cadeau.
La cible de clientèle des soldeurs de centre ville est
également très précise ; ce sont :
Ø Les personnes à très faibles revenus,
Ø Les clients fanatiques du « meilleur
prix ».
La cible est ici approchée dans le cadre d'une domination
par les coûts qui permet de fournir au client ce qu'il recherche au prix
le plus bas possible. Cette stratégie passe par un certain nombre de
choix :
Ø Des emplacements peu coûteux (proportionnellement
du moins pour les grandes villes),
Ø Une gamme de produits limitée afin d'acheter dans
de bonnes conditions des quantités importantes,
Ø Un personnel limité au maximum et qui va donc
tourner rapidement,
Ø Une religion de l'économie.
Ces deux stratégies donnent de bons résultats,
comme on le constate, si l'on observe les bénéfices des
entreprises qui les pratiquent.
B Compétences nécessaires
La connaissance du client :
Si le client est toujours important, il est ici
déterminant. Il faut être capable de délimiter clairement
les limites de la clientèle ciblée. Il s'agit, dans un nombre
cas, d'une clientèle qui se veut différente et qui risque de fuir
si l'entreprise s'ouvre trop largement à d'autres types de clients.
Il faut donc définir sa cible et savoir
éventuellement décourager les clientèles
différentes qui casseraient l'image de la société. Et rien
n'est plus difficile pour un service commercial que de refuser de vendre. Une
marque de haute couture dont le sigle apparaît sur des produits vendus en
hypermarché ne restera pas longtemps une marque de luxe.
La capacité à croiser avec une des deux
stratégies déjà examinées :
Nous avons vu que la réussite sur une niche suppose un
croisement avec l'une des deux premières stratégies
évoquées. L'entreprise doit donc disposer des compétences
déjà énumérées pour mettre en oeuvre
celle-ci.
C Mode d'organisation de
l'entreprise
Celui-ci dépend du croisement entre le segment retenu et
le type de stratégie que l'on entend appliquer :
Ø Si l'on croise avec la domination par les coûts,
il faut une organisation productiviste ;
Ø Si l'on croise avec la différenciation, on
recherchera une organisation plus souple.
D Les risques de la concentration de
l'activité
Ceux-ci sont de plusieurs natures :
La clientèle se réduit :
Le secteur de la mégisserie de haut de gamme connaît
bien ce problème. Les clients fabriquant des produits de haut de gamme
doivent, pour répondre à la demande de leurs propres clients,
présenter des articles plus résistants. Ces industriels sont donc
amenés à s'orienter vers des matières premières
moins fragiles et peuvent faire appel à de nouveaux fournisseurs. Le
seul remède connu consiste dans un tel cas à faire évoluer
son produit. Ce n'est pas toujours possible.
La différence de coût s'amplifie :
La différence a comme toute chose un prix. Il existe un
seuil où la clientèle n'accepte plus ou n'a plus les moyens de
supporter la différence. Dans certains cas, on risque de rencontrer le
même problème si le niveau des revenus de la clientèle
diminue.
Il peut y avoir concurrence sur la niche :
Ce genre de situation est dramatique car la clientèle est
par définition limitée. Si la taille du marché n'est pas
suffisante pour que deux entreprises cohabitent, l'une des deux devra
obligatoirement disparaître.
La niche s'élargit :
Le risque est ici de tenter d'attirer à l'entreprise une
frange de clientèle se situant à la marge de celle ciblée
à l'origine. Il peut en résulter :
Ø une entrée en concurrence avec les
généralistes de la profession, alors que l'entreprise est mal
armée pour faire face à cette situation,
Ø Une disparition de la clientèle d'origine qui
n'accepte pas de cohabiter avec les nouveaux clients,
Ø Une désorganisation de l'entreprise qui
n'identifie plus clairement sa clientèle et son métier.
De grands concurrents arrivent :
Dans des marchés en faible croissance, les grandes
entreprises ont la tentation de « ratisser large ». Elles
peuvent donc être tentées d'attaquer des niches même de
petite taille. Si ces entreprises n'ont pas forcément la
compétence, elles disposent en général de moyens
financiers importants et peuvent, de ce fait, sinon conquérir la niche
du moins y créer une concurrence dramatique pour tous les
intervenants.
III LES SUIVEURS STRATEGIQUE ET LES STRATEGIES
MULTI-NICHES
1) Les suiveurs stratégiques
Les différentes stratégies déjà
évoquées ne sont qu'une partie d'ensemble très vaste de
choix stratégiques possibles.
Il nous apparaît cependant utile de citer quelques autres
stratégies fréquemment rencontrées et de voir en quoi
elles se rattachent cependant aux grandes stratégies
génériques.
Les grandes stratégies pourraient se définir comme
la recherche : Soit d'une position de leader ou d'un moyen d'éviter
la concurrence en se positionnant hors du marché global et donc
d'échapper à la concurrence directe et frontale.
Il est donc des cas où il va falloir accepter de rester
dans le marché, sans espoir d'y avoir une place dominante ni parfois
même significative.
Certaines entreprises réussissent ce challenge. Plusieurs
situations peuvent rendre cette situation acceptable et évidemment
rentable.
A Le nombre de compétiteurs est
faible
On sait qu'à la fois les règles du marché et
un certain nombre de réglementations nationales et internationales
interdisent les positions de monopole.
Il peut donc être intéressant pour une entreprise
d'être l'éternel second, voire troisième, sur un
marché où il existe un acteur nettement dominant. En
général, le leader aura intérêt à ce que le
suiveur continue à exister car, s'il disparaît, le marché
fera surgir un nouveau concurrent national ou se tournera vers des fournisseurs
étrangers. Les nouveaux compétiteurs éventuels risquent
d'être plus dangereux que le concurrent actuel. Pour maintenir cet
équilibre, le suiveur doit se garder d'une politique trop agressive qui
amènerait le leader à réagir parfois violemment, en
particulier au niveau des prix.
B La concurrence est limitée
(écrémage)
Sur un marché où la clientèle exige une
gamme de produits larges, les ventes par catégories se
répartissent en général comme suit.
Certaines sociétés de taille modeste vont ne
produire et ne fournir qu'un faible part de la gamme. Ces entreprises peuvent
alors, même si leur prix de revient est supérieur à celui
du leader, être en bonne position. En effet, le leader est, lui,
condamné à présenter toute la gamme et donc des produits
à faible marge, voire déficitaires. Pour équilibrer ses
résultats, ce leader est donc condamné à réaliser
des marges importantes sur les produits les plus vendus. Le concurrent modeste
qui vend à un prix identique conservera donc une marge, alors même
que son prix de revient est plus élevé que celui du leader.
C Le quasi-artisanat
Dans ce cas, l'entreprise va vivre grâce à une
économie sur ses coûts de structure, là où le grand
concurrent dépense beaucoup au niveau : Des frais administratifs,
De la recherche, De la promotion du produit...
L'entreprise ne va, elle, pratiquement rien dépenser. La
société vivra chichement, copiera le ou les leaders, vendra ses
produits sans publicité...
Toutes ces stratégies ont en communes deux
caractéristiques essentielles :
Ø La fragilité. Si le leader le souhaite, il a en
général les moyens de faire disparaître son concurrent
car :
v Il dispose d'une marge lui permettant de se battre et de gagner
sur le terrain des prix,
v Il est financièrement plus puissant et peut donc
utiliser cette puissance pour décourager, et quelquefois
détruire, la concurrence.
Ø L'absence de croissance. Ce type de concurrent n'est
toléré par les leaders qu'à condition qu'il ne
représente qu'une part peu significative du marché. Si ce
concurrent mène une politique trop agressive, il va alors
déclencher une réaction probablement violente du leader et le
vainqueur est connu d'avance.
D Compétences nécessaires
Il faut savoir travailler à l'économie. Ces
entreprises doivent être capables de réduire leurs coûts.
Cette réduction ne peut être obtenue que faiblement, par l'effet
de l'expérience. Il faut donc :
Ø Accepter de ne pas disposer de certaines fonctions. Le
ou les dirigeants exercent personnellement plusieurs fonctions de :
Stratégie, Commercial, Responsable technique...
Ø Faire des économies sur le fonctionnement de
l'entreprise : Achat de matériel d'occasion, Limitation des
salaires, Absence ou quasi-absence de coûts administratifs,
Sous-traitance à bas prix de toutes les fonctions non essentielles...
Ø Se garder d'innover. Il faut que l'entreprise accepte
d'être un éternel suiveur et laisse à la concurrence les
développements les plus motivants : Création de nouveaux
produits, Ouverture de nouveaux marchés...
Cette modestie nécessite un recrutement bien
spécifique au niveau des cadres et des équipes. Travailler dans
une entreprise de ce type apparaît à certains comme peu
valorisant. Il faudra donc trouver d'autres éléments de
motivation si l'entreprise a besoin d'embaucher.
Ø Accepter de rester petit.
Nous l'avons déjà indiqué, l'entreprise doit
avoir la sagesse de rester à sa place. Cette sagesse est là
encore peu compatible avec l'embauche de cadres ayant le souci de leur
carrière, au sens où on l'entend habituellement.
E Les risque de ces stratégies
Ceux-ci sont essentiellement les suivants :
La réaction du leader :
Même si cela lui coûte de l'argent et si une nouvelle concurrence
risque de se substituer à celle existante, le leader a en
général les moyens d'éliminer un concurrent ayant une des
stratégies décrites. Il est toutefois possible que le leader
prenne la décision de faire disparaître un concurrent, alors
même qu'il n'y gagnera probablement rien et y perdra même, s'il a
dégradé son propre marché et ses marges en baissant ses
prix.
Le retard d'innovation : La copie
n'est pas toujours possible. Ainsi, si donc le leader innove fortement et peut
protéger ses innovations, le suiveur peut alors se faire balayer du
marché s'il n'est plus capable de proposer un produit ou un service
équivalent.
L'écart de prix de
revient : L'effet d'expérience tend normalement
à ce que l'écart entre leader et suiveur s'accroisse. Il peut
arriver un moment où les économies réalisées par le
suiveur ne permettent plus de boucher le trou et où ses marges
s'effritent puis disparaissent.
2) Les stratégies multi-niches
L'un des inconvénients de la stratégie de
focalisation est l'impossibilité d'un développement fort, puisque
l'on choisit par définition de s'adresser à une clientèle
définie et limitée. Une niche qui s'accroît fortement cesse
rapidement d'en être une et attire, de ce fait, la concurrence des
entreprises ayant des stratégies d'abord de différenciation puis
de domination par les coûts.
Ne pas se développer est toutefois difficile, ne serait-ce
que pour motiver les hommes dans l'entreprise.
Une des stratégies envisageables consiste alors en la
multiplication des niches. Cette multiplication peut être
réalisée selon trois critères de choix ;
Ø La reproduction. Lorsqu'une niche correspond par exemple
à un secteur géographique ou à un pays, il est possible de
reproduire la formule à l'identique sur un ou plusieurs secteurs
géographiques distincts. Encore faut-il que chaque zone
géographique dispose d'une clientèle ayant les mêmes
caractéristiques et soit de taille suffisante ;
Ø La différenciation. Il s'agit cette fois-ci de
rechercher des activités pour une part différente mais où
l'entreprise pourra cependant utiliser une partie de ses
compétences ;
L'entreprise a déjà une activité qui sait
répondre au besoin d'une clientèle pour le type de produits
définis. Les différenciations ont respectivement les
caractéristiques suivantes :
Ø L'entreprise s'adresse à la même
clientèle mais lui propose un produit ou un service différent,
Ø L'entreprise propose le même produit à une
clientèle différente.
Ø La diversification. Cette voie est la plus difficile et
la plus risquée, puisqu'elle suppose que l'entreprise accepte de fournir
un produit ou un service qu'elle ne connaît pas à une nouvelle
clientèle.
A Compétences nécessaires
Au-delà des compétences nécessaires à
toute stratégie de focalisation, l'entreprise doit être capable de
fournir un produit ou un service qu'elle ne connaît pas ou de s'adresser
à une nouvelle clientèle.
Chaque niche, surtout en cas de diversification ou de
différenciation, correspond en fait à une entreprise, même
s'il ne s'agit pas obligatoirement, pour autant, de structures juridiques
distinctes.
Il faut donc que chaque entreprise soit dotée d'un patron
et chacun sait qu'il s'agit là d'un profil rare, pas évident
à recruter et à gérer dans la durée.
B Les risques de ces stratégies
On retrouve évidemment les risques déjà
évoqués de la stratégie de niches. Au-delà, il
existe le risque de non réussite dans la multiplication. Ce risque, qui
reste limité en cas de reproduction, croît au fur et à
mesure que l'on s'écarte de la formule d'origine pour aller vers la
différenciation puis la diversification.
L'autre risque tient aux hommes, c'est le départ du
« patron » d'une des niches. Ce départ peut
être dramatique si celui-ci emmène une partie du fonds de
commerce, pour devenir concurrent de la société. Plus les
activités sont personnalisées, moins elles nécessitent de
fonds propres et plus ce risque est important.
IV Opérer un choix stratégique et les
autres contraintes stratégiques
1) Opérer un choix stratégique
Il existe donc un certain nombre de stratégies
envisageables. Ces stratégies étant connues, décrites et
identifiées, il reste, et ce n'est pas le plus simple, à choisir
l'une d'entre elles. J'ai essaye donc tenter d'indiquer comment opérer
ce choix. Ces éléments de choix porteront sur l'aspect rationnel
et quantifiable des choses.
Voyons donc comment opérer ce choix. Reprenons pour ce
faire les définitions déjà étudiées
où l'on retrouve deux grands thèmes :
Ø rechercher la rentabilité durable.
Ø affecter les ressources rares : hommes, temps,
argent.
Essayons de voir comment utiliser ces deux notions pour
sélectionner une stratégie pour l'entreprise. La démarche
est simple dans son principe puisqu'il s'agit :
Ø De partir de la situation actuelle;
Ø D'imaginer les scénarios correspondant aux
différentes stratégies possibles ;
Ø De définir les moyens nécessaires pour
chaque scénario.
Le plus souvent, le choix s'imposera alors de lui-même car
l'entreprise ne disposera des moyens que de mettre en oeuvre une des
stratégies envisagées.
Il est enfin nécessaire de s'interroger sur
l'environnement de l'entreprise afin de valider la faisabilité de la
stratégie a priori la plus réaliste.
Examinons plus en détail cette démarche :
A La situation actuelle
Celle-ci peut se résumer à :
Ø La position de l'entreprise sur ses différents
produits ou marchés,
Ø La situation financière de l'affaire
B Les actions possibles
Il s'agit de stratégies déjà
étudiées. Il est inutile de consacrer beaucoup de temps à
l'étude de stratégies a priori inaccessibles.
Prenons par exemple une entreprise de taille modeste qui
intervient sur un grand marché mondial et qui ne possède qu'une
part faible de son marché national. Celle-ci n'a probablement pas
intérêt à passer beaucoup de temps sur l'examen de ce que
pourrait être une stratégie de domination par les coûts.
Il existe en effet toutes les chances que cette stratégie
lui soit à tout jamais inaccessible puisque :
Ø sa part de marché actuelle est faible ;
Ø elle ne dispose pas, compte tenu de sa taille, des
moyens :
v De mener une politique agressive de conquête de parts de
marché au niveau mondial,
v De racheter des entreprises afin d'accéder à une
position de leader par croissance externe.
Parmi les actions envisageables, on trouve le
désengagement qui ne correspond pas aux stratégies
déjà évoquées.
Il peut s'appliquer soit à l'ensemble d'une entreprise,
soit à un ou des secteurs d'activité ; le
désengagement se justifie en particulier :
Ø lorsqu'une entreprise intervient sur un trop grand
nombre d'activités, elle n'a, de ce fait, les moyens d'être
puissante sur aucune d'elles. La stratégie consiste alors à
abandonner, si cela est possible, en les vendant, certaines activités
afin de se concentrer sur les autres. Si ce recentrage peut se faire par
cession, il est évidemment encore plus favorable puisqu'il dégage
alors de la trésorerie qui servira à développer les
activités conservées ;
Ø lorsqu'une entreprise ne peut envisager de
manière crédible aucune des stratégies car :
v sa taille est telle qu'être le leader ou même s'en
approcher lui semble totalement impossible ;
v Son produit ou sa formule ne lui permet pas de se
différencier. Ou bien le marché n'est pas intéressé
par une différenciation ou celui-ci n'est pas prêt à la
payer. La lutte ne se fait dans ce cas que sur le prix ;
v il n'existe pas de niches ou celles-ci sont de taille si
réduite qu'elles supposeraient une réduction dramatique de la
taille et donc des effectifs de l'entreprise ;
v Lorsque enfin les actionnaires n'ont soit pas le goût,
soit pas la possibilité de donner à l'affaire les moyens, en
particulier financiers, de mettre en oeuvre la stratégie
envisageable.
C Définir les moyens nécessaires et
décider
Les actions a priori envisageables étant définies,
il faut examiner si l'entreprise dispose ou peut disposer des ressources rares
nécessaires à leur mise en oeuvre. On se posera donc trois
questions portant sur les trois ressources rares déjà
énumérées.
Les hommes : L'entreprise
dispose-t-elle ou peut-elle embaucher et former les hommes nécessaires
à la mise en oeuvre de la stratégie ? L'examen doit
être ici non seulement quantitatif mais aussi, et prioritairement,
qualitatif.
Le temps : Le monde bouge, les
produits évoluent, les marchés se modifient rapidement. Une
stratégie qui ne pourrait réussir que sur une très longue
période et dans un environnement inchangé est donc pour le moins
risquée. Les financiers ont bien compris ce phénomène,
c'est ce qui les amène à rechercher des retours sur
investissement de plus en plus rapides.
L'argent : Il est très
difficile d'envisager la mise en oeuvre d'une stratégie
nécessitant des investissements massifs pour une entreprise ayant des
moyens financiers limités.
Cette dernière étape permet normalement
d'opérer un choix en fonction des moyens disponibles. Trois
possibilités peuvent se présenter :
Ø Une seule stratégie est envisageable car
compatible avec les ressources de l'entreprise. Il ne reste plus, si l'on peut
dire, qu'à la mettre en oeuvre.
Ø Deux ou plusieurs stratégies sont possibles. Il
faudra alors s'en remettre à l'instinct du dirigeant ou de
l'équipe de direction. L'essentiel est alors d'opérer un choix et
de le mettre en oeuvre. Tous les stratèges sont en effet d'accord pour
affirmer que, s'il n'existe pas de stratégie qui soit toujours gagnante,
le mélange des genres est lui une garantie d'échec.
Ø Il n'y a pas de stratégie réalisable. Il
faut en tirer les conséquences et abandonner le marché dans les
meilleures conditions possibles, c'est-à-dire en tentant de vendre, si
possible cher, l'activité concernée à une
société qui pourra ainsi réaliser sa propre
stratégie.
2) Les autres contraintes stratégiques
L'étude de la position stratégique de l'entreprise
sur ses marchés, puis la démarche du choix est logique. Elle
présente toutefois l'inconvénient d'oublier certains facteurs
liés à la taille ou à l'actionnariat des entreprises. Il
semble donc important, avant d'orienter définitivement l'entreprise vers
une stratégie, de se poser trois questions supplémentaires
concernant les autres intervenants du marché, la puissance
financière et la position de l'actionnariat.
A Les autres intervenants du
marché
Une entreprise qui est ou pénètre sur un
marché doit toujours s'interroger sur la concurrence. Cette
interrogation doit porter évidemment sur la concurrence à
l'intérieur du marché lui-même mais également
intégrer une vision plus large.
Tel est le cas d'un marché industriel tenu par quelques
compétiteurs s'entendant bien. Une nouvelle entreprise, même si
elle dispose d'atouts stratégiques importants, est-elle en mesure
d'entrer sur ce marché et d'y développer une stratégie de
domination ? Sans avoir la réponse à la question, la
démarche qui consiste à se poser cette question est
primordiale.
B La position de l'actionnariat
Une entreprise est, entre autre et dans le cas d'une
société anonyme (SA), la propriété des actionnaires
qui en détiennent le capital. Il serait donc illusoire de bâtir la
stratégie sans prendre en compte la position des propriétaires du
capital. Les motivations des actionnaires peuvent se résumer, si l'on
raisonne en termes financiers à :
Ø obtenir un revenu (dividendes),
Ø réaliser une plus-value (augmentation de la
valeur de l'action).
Ces deux objectifs sont normalement cohérents avec une
stratégie qui a pour but la recherche d'une position
« durablement rentable ». Il peut cependant exister chez
les actionnaires d'autres motivations parmi lesquelles le désir de
conserver le pouvoir dans l'entreprise.
Il faut donc, avant d'adopter définitivement une
stratégie, s'assurer qu'elle demeure compatible avec les souhaits des
actionnaires ou, pour le moins, de la majorité d'entre eux.
À quoi servirait par exemple d'opter pour une
stratégie de croissance forte nécessitant une large ouverture du
capital, si les actionnaires étaient opposés à toute
dilution de leur participation ?
Prévoir une croissance autofinancée n'a de sens
qu'autant que les actionnaires accepteront de limiter, voire d'abandonner, pour
une période donnée, les distributions de dividendes.
Ce conflit existe même dans le cas où le dirigeant
est également propriétaire de l'entreprise. Il a en effet, dans
ce cas, l'obligation d'arbitrer entre :
Ø La gestion de son patrimoine qui l'inciterait à
rendre liquide une partie du capital que représente la
société,
Ø La volonté en général très
marquée de conserver la majorité qui garantit son pouvoir,
Ø Le souhait de voir l'entreprise qu'il dirige
prospérer et se développer.
Il lui faudra donc, à un moment donné, arbitrer
entre ces différentes préoccupations. Cet arbitrage aura selon
toute vraisemblance un effet sur la stratégie retenue.
Chapitre III : Quantifier les moyens à
mettre en besogne et présenter & chiffre un business plan
Section I : Quantifier les moyens à mettre
en oeuvre
I PRESENTATION DES MOYENES ET LES DÉMARCHES
PRÉVISIONNELLES
1) Présenter des moyens
Nous allons maintenant procéder au chiffrage du
business-plan. Pour ce faire, il est indispensable de commencer par quantifier
les moyens à mettre en oeuvre. En effet, le chiffrage du business-plan
va consister à élaborer des informations financières qui
correspondent à la multiplication des quantités physiques par des
prix unitaires. Ainsi, par exemple, les coûts d'achat prévus pour
une matière première donnée et pour une période
définie seront égaux à :
Dépense = Tp × Pp (Tp:
Tonnage d'achat prévu, Pp : Prix d'achat prévu)
C'est ce qu'on appelle la phase de quantification. Nous tenterons
dans un premier temps de définir une démarche
générale applicable à l'ensemble des moyens que la
société devra mettre en oeuvre, puis nous décrirons
l'application de cette démarche à trois points particuliers que
sont : Les hommes, Les investissements internes, La croissance externe.
2) Les démarches prévisionnelles
Il existe en matière de prévisions deux
démarches que l'on caractérise le plus souvent par le secteur qui
les privilégie :
La démarche dite administrative.
Celle-ci consiste à bâtir des prévisions en prenant comme
base le passé. La prévision est obtenue en reconduisant à
l'identique ce qui a été précédemment
réalisé et en lui adjoignant les prévisions de nouveaux
besoins. Cette présentation de la démarche est évidemment
caricaturale. On sait cependant qu'elle a depuis longtemps été
à la base de la construction du budget de l'État en Maroc.
La démarche dite entrepreneuriale.
Dans ce cas, on s'interroge sur le bien-fondé des dépenses
précédemment réalisées afin d'examiner si des
résultats identiques, voire meilleurs, ne pourraient pas être
obtenus en limitant ou en modifiant les moyens mis en oeuvre. Là encore,
il serait faux de prétendre que toutes les entreprises privées
utilisent véritablement cette technique.
Ainsi constate-t-on, dans de nombreuses entreprises
privées, que la pertinence d'un certain nombre de dépenses ou de
façons de faire n'est remise en cause que sous la contrainte des
événements. Ce n'est souvent que parce qu'une entreprise traverse
des difficultés qu'elle va réviser son train de vie et constater
que des économies parfois substantielles sont réalisables.
La démarche préconisée pour bâtir un
business-plan est évidemment la seconde de celles qui viennent
d'être brièvement présentées.
Cette démarche est souvent plus facile d'ailleurs à
appliquer en matière de business-plan qu'en matière
budgétaire. En effet, si l'on raisonne, ce qui est le cas du
business-plan, sur une période relativement longue, il est alors
possible d'envisager des modifications profondes des modes opératoires
et des habitudes de l'entreprise. Au contraire, au niveau du budget annuel, de
nombreux paramètres sont en fait déjà figés et ne
peuvent donc faire l'objet de révision fondamentale. Si donc l'on ne
travaille que par budgets successifs, on risque fort de considérer
certains paramètres comme bloqués alors qu'en longue
période ils sont flexibles. Chacun sait que les frais fixes ne le sont
en réalité que jusqu'au jour où l'on prend la
décision de les faire varier.
II LES HOMMES
Les hommes sont la clé de la réussite des
entreprises mais ils rentrent dans un des domaines où la
prévision est à la fois la plus malaisée et la plus
aléatoire. Il n'est évidemment pas question, au niveau d'une
démarche aussi globale que celle du business-plan, de raisonner individu
par individu. Il convient cependant de s'interroger sur l'évolution de
toutes les catégories présentes dans la société.
On procédera à une approche relativement globale
dont le but est de :
Ø définir les effectifs nécessaires à
chacune des périodes examinées,
Ø quantifier les mouvements décidés ou subis
par l'entreprise afin de lui permettre de disposer des effectifs
définis,
Ø prévoir les actions à engager pour
organiser ces mouvements : embauches, Licenciements ou autres mesures
sociales, Reconversions.
1) Définir la situation actuelle et prévoir la
situation à terme
Définir la situation
actuelle : On partira de l'organigramme de la
société à la date d'établissement du business-plan.
Cet organigramme sera établi en partant de la réalité des
fonctions exercées dans l'entreprise. Si un tel outil n'existe pas, il
conviendra de s'assurer qu'il correspond à la réalité.
Cette représentation schématique devra être
complétée par un tableau des effectifs qui contiendra les
dernières rémunérations connues, en n'omettant pas d'y
inclure les personnels temporaires si la société en emploie. Il
faudra dans ce cas préciser pendant quelle durée au cours de
l'année ceux-ci sont employés par la société.
Prévoir la situation à
terme : Plutôt que de progresser année par
année, il est souvent plus simple :
Ø D'établir la composition prospective des
effectifs à l'issue de la période couverte par le
business-plan,
Ø D'en déduire la situation à la fin de
chacune des années examinées.
2) Le cadencement des évolutions
La comparaison des tableaux des effectifs de début et de
fin de période permet de constater l'évolution globale. Il suffit
ensuite de répartir cette évolution par année en
respectant quelques règles d'évidence :
Ø Toutes les embauches ou les réductions d'effectif
ne se réalisent pas au premier jour des exercices. Il faudra donc tenir
compte des dates d'embauche ou de départs prévisibles. En cas de
flux régulier, on considérera souvent, et par mesure de
simplification, que les mouvements se font en moyenne à mi-année.
Ce choix facilitera grandement les calculs ;
Ø Le personnel embauché n'est pas
immédiatement opérationnel. Il faut donc tenir compte des
délais de formation indispensable. Pour l'encadrement, les délais
peuvent se révéler plus importants.
Dans ce cas, l'adjonction d'une colonne mois / homme
permet de tenir compte des dates d'embauche prévues.
Les tableaux d'effectifs permettent de mettre en évidence
les mouvements prévus puis, ultérieurement, d'en chiffrer les
coûts. Ce pronostic intègre le turn over de l'entreprise, que
celui-ci provienne de départs volontaires ou non. Il est important
d'aller jusqu'à ce niveau de prévision puisque :
Ø Chaque recrutement comportera un coût pour
l'entreprise ;
Ø Les nouveaux embauchés ne seront pas
immédiatement opérationnels. De ce fait, à certaine
période, l'effectif réel peut dépasser l'effectif
théorique nécessaire à l'activité ;
Ø Les licenciements ont également un coût
qu'il convient de ne pas négliger. Ce point est particulièrement
important si le business-plan intègre un plan social.
Ø Notons enfin qu'une prévision d'effectif serait
irréaliste si elle n'intégrait pas un certain taux
d'absentéisme. Celui-ci doit donc être programmé. Il
dépend évidemment : Des fonctions concernées, Des
métiers, De la localisation géographique, Du climat social de
l'entreprise...
3) L'évolution des compétences
L'approche précédente présente
l'inconvénient de ne prendre en considération que l'aspect
quantitatif du problème des effectifs.
Au-delà de cette première approche, il est
indispensable de s'interroger sur l'évolution nécessaire des
effectifs en fonction des nouveaux besoins de la société.
Cette évolution nécessaire devra être prise
en considération. Il faudra tenir compte :
Ø des nécessités de départ et
d'embauche liées à l'incapacité ou à l'absence de
désir de certains salariés à évoluer dans leurs
fonctions ou à la manière de les exercer ;
Ø du coût des mutations de compétences qui
devront avoir lieu. Ce coût devra inclure :
v Les dépenses à envisager au niveau de la
participation à des formations extérieures ou de l'organisation
de formation dans l'entreprise,
v Le temps consacré par les salariés à ces
formations dans ou hors de l'entreprise. Celle-ci continuera évidemment
durant cette période à les rémunérer,
Ø du sureffectif nécessaire pour assurer les
fonctions durant l'absence des personnes en formation et d'éventuel
doublon pendant la période de prise de connaissance pratique de leurs
nouvelles fonctions par les personnes concernées.
Toute entreprise évolue en permanence et les
évolutions des salariés sont donc elles aussi permanentent. Leur
coût est le plus souvent masqué. Si tel est le cas, il n'est
souvent pas nécessaire d'entrer dans un grand détail au niveau de
ces éléments, qui seront alors inclus dans les coûts de
fonctionnement classiques de la société.
Si par contre le business-plan correspond à une mutation
de l'entreprise, le problème doit alors être étudié
et chiffré en détail.
III NOTIONS D'INVESTISSEMENTS
Il faudrait en fait parler d'investissements et de
désinvestissements, puisque les deux cas peuvent se présenter.
Nous étudierons donc tout d'abord le problème de l'investissement
corporel et incorporel puis celui des cessions. Comme chacun le sait, il existe
deux types d'investissement que peuvent envisager ou que doivent
réaliser les entreprises :
Ø Les investissements corporels.
Ø Les investissements incorporels.
La comptabilité recense un troisième type
d'immobilisation qu'elle qualifie de « financière ».
Cette troisième catégorie sera évoquée par la
suite, lorsque sera abordé en détail le problème de la
croissance externe.
Avant d'étudier les problèmes spécifiques de
prévision que pose chacune des deux catégories, une double
constatation s'impose :
Ø Les immobilisations corporelles sont dans la plupart des
cas : choisies, prévues, organisées, financées,
suivies.
Elles font l'objet de procédures précises et
définies.
Ø Les immobilisations incorporelles, sauf si elles
constituent le coeur du métier comme dans le cas des
sociétés d'informatique, ne bénéficient en
général pas d'un suivi aussi rigoureux.
Cette constatation est d'autant plus importante que la tendance
est de nos jours à investir de plus en plus dans l'immatériel.
Même les sociétés industrielles dépensent de plus en
plus d'argent pour ce type d'investissement qu'il s'agisse :
Ø De l'étude, de la conception de nouveaux
produits ;
Ø De la mise au point d'outils d'assistance à la
conception ou à la production. Par exemple, les systèmes de
conception assistée par ordinateur (CAO) ;
Ø Du lancement commercial des nouveaux produits.
Nous examinerons donc tout particulièrement comment
intégrer dans le business-plan la prévision des besoins de
l'entreprise au niveau de ses immobilisations immatérielles. Il est
cependant, auparavant, indispensable de rappeler quelques principes au niveau
des actifs corporels.
1) Les investissements corporels
Ils concernent : les terrains, les constructions, le
matériel ou les installations de production.
D'autres investissements de moindre valeur tels que : Le
matériel de transport, Le matériel de bureau, Divers autres
investissements.
Notons que dans certains métiers ces investissements
peuvent être essentiels. Tel sera par exemple le cas du matériel
roulant dans une affaire de transport, qu'il s'agisse du transport de
marchandises ou de personnes.
L'investissement à envisager peut correspondre :
Ø À l'achat ou à la création d'un
nouvel investissement. Celui-ci permettra alors à l'entreprise de
disposer de moyens nouveaux ;
Ø À la remise en état d'immobilisations
déjà existantes. Cet investissement n'aura alors pour effet que
de maintenir en état l'outil de l'entreprise.
Cet investissement peut être
réalisé :
Ø En achetant à l'extérieur soit un
matériel existant sur le marché soit un bien
élaboré spécifiquement pour les besoins de la
société. Construction ou extension d'un immeuble, installation
complexe et spécifique...
Ø en fabriquant elle-même l'investissement
nécessaire.
Cette réflexion sur les investissements se
concrétisera par un tableau annuel prenant en compte les investissements
externes, les investissements internes ainsi que la durée et le mode
d'amortissement en précisant la nature des acquisitions.
L'établissement de ce tableau pose un certain nombre de
problèmes, au niveau de sa conception mais également au niveau de
son contenu. Voyons quels sont ces problèmes afin de voir comment leur
apporter une solution.
A Utilisation du tableau
Dans la pratique, on travaillera généralement non
pas par rubrique comptable, approche trop globale, mais par investissement ou
ensemble d'investissement. Les colonnes durées et mode d'amortissement
n'ont pas d'utilité directe à ce niveau. Elles seront cependant
indispensables ultérieurement pour calculer les amortissements à
prévoir pour chacune des années.
Ce choix des durées et du mode d'amortissement pose un
problème car deux approches sont envisageables :
Ø Une approche économique qui amènerait
à s'interroger sur la durée réelle d'utilisation probable
de l'immobilisation concernée. La dépréciation annuelle
serait calculée en pratiquant un amortissement linéaire, qui
correspond en général le mieux à la perte de valeur
économique du bien. Cette démarche correspond à la
recherche d'une valeur d'utilisation et non d'une valeur vénale.
Ø Une approche fiscale qui amène, de manière
générale, à rechercher l'amortissement le plus rapide
possible et à bénéficier, chaque fois que possible, d'un
mode d'amortissement accéléré. c'est souvent
l'amortissement dégressif qui sera alors utilisé.
Si l'approche économique est intéressante, elle
présente l'inconvénient d'aboutir à des valeurs qui ne
sont comparables ni avec les pratiques passées ni, ce qui est plus
grave, avec les résultats « réels » qui
apparaîtront en comptabilité dans les années à
venir.
La comparaison entre les résultats prévus par le
business-plan et les réalisations constitue une des clés du
système. C'est pour cette raison que l'on retiendra en
général des systèmes et modes d'amortissement
correspondant à ce qui devrait probablement être enregistré
par la comptabilité de la société. Cette démarche
privilégie la comparabilité entre résultats prévus
et résultats réalisés, ce qui évitera par la suite
de nombreuses explications, en particulier vis-à-vis des interlocuteurs
externes de l'entreprise (banquiers, financiers, etc.).
B Contenu du tableau
Définition de
l'investissement : Part de la richesse destinée
à accroître la production, par l'accroissement ou le
renouvellement des capacités productives
La définition de ce contenu suppose d'examiner plusieurs
points, Examinons les principaux problèmes qui se posent à ce
niveau :
Ø Le seuil d'investissement : à partir de quel
montant considérera-t-on qu'il y a investissement et, à
l'inverse, quel montant sera assimilé à des dépenses
d'exploitation ?
Ø La nature de l'investissement : ce problème
se pose en particulier pour le gros entretien. Celui-ci peut concerner, selon
les cas, et les métiers des bâtiments ou du matériel. On
peut s'interroger longuement pour définir si le remplacement du moteur
d'un camion constitue ou non un investissement ;
Ø Les pratiques comptables : lorsqu'une
société produit elle-même une partie de ses
immobilisations, on sait bien qu'il peut exister à ce niveau des
politiques fort différentes. Le choix à réaliser porte
à la fois sur le fait d'immobiliser ou non et sur l'estimation du
montant à immobiliser, en fonction du niveau des frais indirects, que
l'on intégrera au prix de revient ;
Ø Les frais liés à l'investissement. Pour
qu'une machine achetée un certain prix, connu et définissable,
fonctionne effectivement, il est de plus indispensable de dépenser
certaines sommes pour :
Ø Installer le matériel en question,
Ø relier le matériel aux différents
réseaux de fluides de l'entreprise (électricité, gaz, air
comprimé, etc.),
Ø faire tourner le nouveau matériel dans des
conditions optimum (rodage)....
Il faudra définir clairement ce que l'entreprise doit
considérer comme un investissement ou comme une dépense de
fonctionnement courante de la société.
Là encore, la règle la plus efficace consiste
à retenir comme définition de l'investissement celle qui sera
utilisée par la société dans l'avenir. Ce choix permet
d'assurer la comparabilité entre les résultats prévus et
ceux qui seront annoncés dans l'avenir par la comptabilité.
Quel que soit la définition retenue, il est essentiel de
s'assurer qu'il n'y aura ni double emploi ni omission. L'entreprise qui a pour
politique de n'immobiliser que le strict nécessaire pour éviter
tout problème fiscal et qui décide d'aligner la prévision
sur cette politique devra en tenir compte au niveau des charges d'entretien. Si
tel n'était pas le cas, les prévisions seraient alors
anormalement optimistes, puisque certaines dépenses prévisibles
ne figureraient ni en immobilisations ni en charges d'exploitation.
Il faut enfin noter que si l'on retient pour l'élaboration
du business-plan des règles différentes de celles
antérieurement pratiquées, cela aura pour effet de fausser les
résultats futurs. Ainsi, si la société prévoit de
passer en charge des dépenses qu'elle immobilisait préalablement,
les résultats prévus devront intégrer à la
fois :
Ø Les amortissements restant à courir sur les
dépenses immobilisées au cours des années
passées,
Ø Les dépenses désormais assimilées
à des charges d'exploitation qui seront engagées dans les
années couvertes par la prévision.
Il y a donc double emploi et de ce fait diminution
injustifiée des résultats présentés.
Cadencement de
l'investissement : Si des investissements sont
réalisés sur plusieurs exercices, il faudra évidemment
prévoir leur date de mise en service. C'est le montant total investi qui
figurera dans le tableau de l'année de mise en service. Il faudra en
annexe de ce tableau prévoir le cadencement annuel des dépenses.
Cette information sera indispensable pour estimer les besoins de financement de
l'affaire.
Mode d'acquisition des
investissements : La définition des besoins
d'investissement de l'entreprise amène à s'interroger sur deux
notions distinctes :
Ø La nécessité pour l'entreprise de disposer
des moyens de production au sens large du terme,
Ø Les moyens de disposer de ces moyens de production.
Nous n'étudierons pas ici le troisième
problème qui consiste à savoir comment financer
l'investissement.
Pour une entreprise, il est possible de disposer de moyens de
production en recourant à trois techniques :
Ø Acheter l'immobilisation. Nous assimilerons à
l'acquisition la conclusion d'un contrat de crédit-bail qui ne constitue
qu'une modalité de financement particulière. Dans le cas d'un tel
contrat, l'entreprise acquiert la propriété de biens mais,
à terme, lorsqu'elle a payé l'ensemble des annuités et
versé le prix de rachat contractuellement prévu.
Ø Louer l'immobilisation. Dans ce cas, la
société dispose également du bien mais elle n'en devient
pas propriétaire. Elle versera des loyers, du moins tant qu'elle aura
l'usage du bien considérer. Si le bien concerné prend de la
valeur, ce qui peut être par exemple le cas pour un immeuble bien
situé, la plus-value échappe au locataire. Cette prise de valeur
aura pour effet de générer une augmentation des loyers. On
constate que cette solution présente selon les cas des avantages mais
également des inconvénients. Notons enfin que tous les biens ne
peuvent pas forcément être loués. Il est difficile, voire
impossible, de louer des actifs spécifiques que, du fait de leur
particularisme, le propriétaire ne pourrait relouer si son locataire
dénonçait son contrat ou devenait insolvable.
Ø sous-traiter. Cette technique permet de rejeter vers le
sous-traitant la charge de l'investissement. Comme « toute peine
mérite salaire », le prix de sous-traitance inclura
normalement, en dehors de coûts de production, l'amortissement des biens
utilisés ainsi qu'un profit raisonnable. Cette formule est souvent
très attrayante, s'il existe des capacités de production
disponible sur le marché. On peut dans ce cas espérer
bénéficier de tarifs de sous-traitance particulièrement
attractifs.
Les deux dernières techniques
énumérées sont particulièrement
intéressantes puisqu'elles permettent d'échapper aux contraintes
de financement classique. La contrepartie naturelle réside dans une
diminution de la rentabilité puisque le loueur ou le sous-traitant doit
évidemment inclure dans le coût de leur prestation une marge qui
échappe de ce fait à l'entreprise.
Il faut enfin savoir que les actifs d'une entreprise sont le
« gage » des créanciers. L'absence d'immobilisation
risque donc de fragiliser l'entreprise, tout particulièrement dans sa
relation avec son banquier mais également vis-à-vis de ses
fournisseurs.
2) Les investissements incorporels
Une distinction importante consistera tout d'abord à
isoler deux types d'investissements, non pas en fonction de leur nature mais de
la manière dont l'entreprise entend ou peut se les procurer :Les
immobilisations acquises en l'état, et Les immobilisations
créées ou développées par la
société.
À titre d'exemple, une société exploitant
des fonds de commerce de détail peut les acquérir si
l'emplacement de la clientèle existe déjà. Elle peut
également procéder à la création de nouveaux points
de vente dans des centres commerciaux lors de leur ouverture. Le
résultat sera à terme identique, du moins si l'ouverture des
nouveaux emplacements est un succès. Par contre, les dépenses
à envisager sont différentes. Dans le premier cas, il faudra
racheter le fonds existant à son ancien propriétaire. En
échange, le démarrage devrait être immédiat puisque
l'exploitation existe et qu'il suffit de la poursuivre, voire de
l'améliorer. Dans le second cas, il faudra procéder à une
ouverture qui entraînera des frais : Publicité de lancement,
Aménagement des locaux, Loyers à payer entre la prise du bail et
l'ouverture effective du point de vente et Perte de démarrage à
subir tant que le point de vente n'aura pas trouvé son équilibre
d'exploitation....
Nous ne traiterons ici que le second cas, c'est-à-dire
celui des immobilisations incorporelles créées. En effet, le
premier cas sera traité à l'identique des immobilisations
corporelles.
Pour examiner ce problème, nous nous interrogerons tout
d'abord sur la manière dont la comptabilité traite classiquement
ces investissements. Ce n'est qu'ensuite que nous définirons le
traitement à envisager au niveau du business-plan.
A Le traitement comptable
Les principes comptables généralement admis en
Maroc pour les dépenses correspondant à la création
d'actifs incorporels: étaler les charges correspondantes sur plusieurs
exercices en immobilisant les dépenses supportées puis en les
amortissant sur une période de deux à cinq ans.
Quelle que soit la formule retenue, elle a pour effet de
créer une différence de traitement entre les
éléments incorporels. Ceux acquis resteront inscrits à
l'actif du bilan de la société pour leur valeur d'acquisition
(sauf obligation de provisionner dans certains cas), ceux créés
par l'entreprise seront immédiatement ou à terme imputés
sur les résultats de la société et disparaîtront de
ce fait de l'actif de la société.
B Quels sont les investissements incorporels ?
On définit ceux-ci comme les éléments dont
dispose une entreprise et qui concourent à son activité sans
être matérialisés par des actifs tangibles.
On peut citer : Le nom / la marque, Le
savoir-faire, Les études de produits ou de procédés, Les
progiciels informatiques...
Ce sont souvent ces éléments qui constituent la
véritable richesse des entreprises puisque ce sont eux qui permettent de
se différencier de la concurrence. On sait aussi, et c'est probablement
ce qui justifie la prudence du comptable, que ces éléments sont
souvent fort volatiles. Notons enfin, dernières particularités
de ces éléments, que la valeur réelle de ces biens n'a pas
de lien mathématique avec des sommes effectivement investies.
C Traitements au niveau du business-plan
Deux traitements sont possibles à ce niveau.
Ø Rester strictement conforme aux règles
comptables. L'avantage de cette solution est, comme nous l'avons
déjà noté au niveau des actifs corporels, d'assurer une
comparabilité des prévisions établies avec les
résultats réels qui apparaîtront dans l'avenir.
Ø Envisager une règle différente. C'est
fréquemment cette solution qui sera retenue car elle permet de mettre en
évidence les efforts réalisés par l'entreprise pour
créer ou accroître son fonds de commerce.
La règle proposée consiste à ventiler les
dépenses concernées en deux catégories :
Les dépenses permettant de maintenir le fonds
de commerce : Il s'agit du coût des efforts que
réalise toute entreprise afin de rester à son niveau de
compétence et de conserver son positionnement sur le marché.
Une entreprise qui réalise chaque année des
dépenses publicitaires peut, sans inconvénient, les
considérer comme des dépenses courantes et non comme des
investissements. Il n'en est pas moins exact que chaque campagne assure les
ventes du moment et participe à préparer celles des années
à venir, ainsi qu'à l'amélioration durable de la
notoriété de la marque concernée.
Ce choix ne présente normalement aucun inconvénient
au plan des résultats. Si l'on prenait la décision de
considérer une partie de ces dépenses comme des immobilisations,
il faudrait alors les amortir. Les amortissements cumulés
amèneraient normalement une charge équivalente à la
dépense annuelle immobiliser.
Si on décide d'immobiliser cette décision, il en
résultera deux conséquences :
Ø Le montant annuel est transféré des postes
de charges aux postes d'amortissements. La marge brute d'autofinancement se
trouvera de ce fait majorée d'autant. Notons que le même effet
serait obtenu en immobilisant chaque année les dépenses
considérées et en les amortissant au cours de l'exercice
considéré.
Ø L'actif net de la société sera
majoré de la partie non encore amortie des dépenses
immobilisées.
Les dépenses destinées à
accroître le fonds de commerce : On peut classer dans
cette catégorie toutes les sommes que l'entreprise dépense afin
de faire évoluer son positionnement. Parmi celles-ci, on peut citer,
à titre d'exemple et de manière évidemment non
exhaustive :
Ø L'étude, la conception et la mise au point de
produits nouveaux. Dans ce cas, ces produits doivent correspondre à la
satisfaction de nouveaux besoins ou s'adresser à une nouvelle
clientèle ;
Ø Les dépenses d'implantation sur de nouvelles
zones géographiques, que ce soit à l'intérieur du pays
d'origine ou à l'étranger ;
Ø La création d'une nouvelle formule de
distribution ne se substituant pas à celle actuellement exploitée
par la société ;
Ø La création d'une marque nouvelle ou
l'implantation d'une marque existante sur un marché nouveau ;
Ø Etc.
Ce type de dépenses correspond réellement pour
l'entreprise à un développement. Doivent-elles être
traitées comme des investissements ?
Le choix du mode de traitement est important dans la mesure
où il permet de mettre en évidence les efforts de
développement qu'envisage l'entreprise. Un tel traitement n'interdit
nullement de demeurer prudent et de prévoir l'amortissement de ces
dépenses au cours de leur année de constatation. Si par la suite
et pour des motifs fiscaux ou comptables, la société est
amenée à considérer les dépenses réellement
réalisées comme des charges d'exploitation, le résultat
final qu'elle dégagera restera comparable à celui initialement
prévu. Il suffira de tenir compte de la différence de traitement
entre prévisions et réalisations pour pouvoir procéder de
manière pratique à la comparaison du cash-flow.
3) Les cessions d'actif
Le problème diffère selon l'utilité pour
l'entreprise des actifs concernés.
A Cession d'actifs hors exploitation
On définit les actifs hors exploitation comme ceux dont
l'entreprise dispose mais qui ne concourent pas à son activité
professionnelle.
On peut citer à titre d'exemple :
Ø Certains terrains non utilisés.
Ø Les maisons ou appartements loués au personnel
à condition toutefois que le fait de mettre à disposition de ces
derniers un logement ne constitue pas pour l'entreprise une contrainte
incontournable. Si, par exemple, fournir un logement est le seul moyen
d'attirer et de conserver des salariés, les logements correspondants ne
peuvent être considérés comme hors exploitation. Ils sont
dans ce cas stratégiques puisqu'ils constituent un des moyens pour
l'entreprise de se procurer une des ressources rares de l'entreprise : les
hommes ;
Ø l'évolution du niveau de vie des consommateurs
et la part consacrée à l'alimentation par rapport aux autres
postes du budget des ménages...
Tous les actifs énumérés présentent
l'avantage de pouvoir être cédés sans nuire à
l'activité de l'entreprise. Ils constituent de ce fait la plus
évidente et la plus efficace des opérations de
désinvestissement possibles.
Pour planifier ces désinvestissements, il conviendra de
prévoir :
Ø Le prix de vente probable,
Ø Les délais de négociation à
envisager. Ceux-ci peuvent être très différents selon
l'état du marché et le type de bien concerné. Le
délai dépend également du prix recherché. Si
l'entreprise est prête à céder ses actifs à un prix
modéré, elle peut alors espérer réaliser rapidement
l'opération. Si au contraire elle veut obtenir le meilleur prix, les
délais peuvent fortement s'allonger. Dans le cas d'entreprises en
difficulté, pour qui la récupération de cash est
souvent une condition de survie, la rapidité est en
général privilégiée, même si cela
nécessite d'accepter un effort important sur les prix.
Certains des actifs hors exploitation peuvent
générer des revenus ou des coûts :
Ø Loyers, impôts, charges d'entretien pour les
immeubles et les actifs de production non utilisés
Ø Dividendes provenant des filiales ou des
participations.
Il sera indispensable de tenir compte dans la partie exploitation
du business-plan de la disparition de ces charges et de ces produits.
B Cession d'actifs d'exploitation
Il s'agit cette fois de céder des biens que la
société utilise mais dont elle pourrait se passer en modifiant
ses conditions d'exploitation ou qu'elle pourrait utiliser sans en être
propriétaire. Ces deux cas doivent être traités
distinctement :
Actifs dont la cession modifie l'exploitation :
Les exemples sont assez nombreux et l'on peut citer parmi
ceux-ci :
Ø La vente et le déménagement d'un
siège social. Cette opération est particulièrement
intéressante au plan financier si le siège social se trouve dans
une ville importante où les prix de l'immobilier sont
élevés. À l'inverse, elle est parfois illusoire si aucune
autre entreprise n'est intéressée par le rachat de l'immeuble en
vue de s'y installer ;
Ø La cession d'activités non stratégiques.
Ces activités peuvent être exercées sous forme de filiale
ou d'exploitation directe. Dans ce dernier cas, une filialisation
préalable sera le plus souvent nécessaire ;
Ø La sous-traitance de certaines activités. Si
l'entreprise décide de sous-traiter certaines activités, elle
peut envisager de céder au futur sous-traitant, ou à un tiers,
les actifs correspondants. Tel est le cas d'une entreprise qui assure ses
transports en interne. Elle peut, si elle décide de sous-traiter, vendre
son parc de véhicules, son stock de pièces
détachées à son futur sous-traitant.
Dans tous les cas, il conviendra de chiffrer :
Ø Les prix de vente des actifs avec les problèmes
déjà évoqués pour la cession d'actifs hors
exploitation.
Ø Les coûts de l'opération. (licenciement
à un coût)
Ø Les nouveaux coûts de fonctionnement, après
réalisation de l'opération (loyers, coûts de
sous-traitance, etc.).
Cession d'actifs sans modification de mode
d'exploitation :
Il s'agit dans ce cas de simples opérations
financières destinées à dégager de la
trésorerie immédiate, sans pour autant modifier le mode de
fonctionnement de l'entreprise. Deux techniques sont envisageables :
Le lease-back : Le
procédé est bien connu. Il consiste à céder un bien
à un organisme financier spécialisé, tout en conservant
l'usage de ce bien, puis à en récupérer la
propriété dans le cadre d'un contrat de location, assorti d'une
promesse de vente de la part du nouveau propriétaire.
Si cette opération dégage de la trésorerie,
elle augmente sensiblement les charges futures. Il faudra en effet chaque
année verser des annuités, correspondant à la fois au
remboursement du prix de vente et aux frais financiers afférents au
montant restant dû après chaque remboursement.
Ces opérations peuvent porter sur : des immeubles,
des matériels, le fonds de commerce.
La location : Comme dans le cas
précédent, la société va céder un ou des
actifs, puis les louer au nouveau propriétaire. Le bail n'est pas dans
ce cas assorti d'une promesse de vente permettant à l'entreprise de
récupérer à terme le bien. Le loyer est donc, dans ce cas,
moins élevé que dans le précédent.
L'économie réalisée risque toutefois de
n'être que temporaire puisque l'on se situe alors dans le cadre d'un bail
normal. Un tel contrat prévoit la révision périodique du
loyer et celui-ci va donc augmenter régulièrement.
Cette solution est essentiellement applicable à des actifs
immobiliers peu spécifiques et bien situés. Le loueur doit en
effet pouvoir espérer relouer le bien, si l'entreprise prenait à
un moment donné la décision de ne pas renouveler son bail et de
s'implanter dans de nouveaux locaux. Le loueur doit également
s'interroger sur la solvabilité de son locataire, ce qui rend difficile
ce type de montage dans le cas d'une entreprise en crise.
C Conséquences des cessions d'actifs
Toutes les formules déjà envisagées ont, en
plus de celles déjà évoquées, deux
conséquences qui devront être prises en compte dans
l'élaboration du business-plan.
Conséquences fiscales :
Si, comme c'est en général le cas, les cessions
réalisées dégagent des plus-values, celles-ci feront
évidemment l'objet d'une taxation au taux en vigueur.
Il en sera de même en cas de moins-value. La
trésorerie dégagée par l'opération devra donc
être estimée en tenant compte de cette imposition. Si toutefois
l'entreprise dégage des déficits ou dispose de déficits
antérieurs, elle pourra alors opérer la compensation avec les
plus-values dégagées et, de ce fait, réduire ou faire
disparaître cette imposition. Dans le cas de moins-values, celles-ci
s'imputeront sur les bénéfices actuels ou futurs, ce qui
amènera un effet sur la trésorerie dont il devra
évidemment être tenu compte.
Conséquences comptables :
La cession d'une immobilisation avec constatation d'une
plus-value a un double effet de :
Ø Réduction des immobilisations de la valeur nette
comptable des biens cédés,
Ø Augmentation des capitaux propres de la plus-value nette
d'impôt.
L'effet sur la structure financière est donc très
important.
IV LA CROISSANCE EXTERNE
De nos jours, le développement des entreprises
nécessite fréquemment d'adjoindre la croissance externe,
c'est-à-dire le rachat d'entreprise.
Cette nécessité de rachat peut se justifier
par :
Ø Un souci d'intégration aval ou amont,
Ø La volonté d'accroître sa part de
marché,
Ø L'implantation sur des marchés
étrangers,
Ø La différenciation, voire la diversification,
pour les entreprises qui ne peuvent ou ne veulent plus se développer
dans leur activité d'origine.
Quels que soient les motifs stratégiques qui justifient la
croissance externe, celle-ci va nécessiter de trouver du financement. Ce
nouveau besoin de financement doit donc être inclus dans le
business-plan.
Ce problème est particulier puisque, si les
investissements classiques se décident, se planifient, la reprise
d'entreprise est infiniment plus aléatoire. Elle suppose en
effet :
Ø De découvrir les entreprises achetables,
Ø De réussir à négocier le rachat
dans des conditions acceptables,
Ø De réaliser un montage financier
adéquat.
Ces spécificités méritent de s'attarder sur
ce type bien particulier d'investissements pour lesquels il faut savoir que la
prévision restera, quoi que l'on fasse, particulièrement
imprécise.
A Définir les cibles
Il n'est pas question de prétendre que l'on
définisse une stratégie de croissance externe pour bâtir un
business-plan. C'est, à l'inverse, le business-plan qui doit
intégrer la stratégie de croissance externe de l'entreprise.
Une stratégie de croissance externe se définit
par :
Ø le secteur d'activité recherché en
fonction d'une stratégie de : Reproduction, Différenciation,
Diversification.
Ø Les caractéristiques des cibles
recherchées : taille, Bonne santé ou entreprises en
difficulté, En Maroc ou à l'étranger.
Une réflexion sur ces différents critères
permet, sinon de définir un prix d'achat d'une ou des
sociétés non encore identifiée(s), du moins d'en approcher
la valeur théorique.
B La valeur des entreprises à racheter
Pour approcher celles-ci, il convient de distinguer les reprises
d'affaires en difficulté des reprises d'affaires saines.
Les reprises d'affaires en
difficulté :
La stratégie d'une entreprise ou d'un groupe peut
être de s'intéresser à ce type d'affaire et de n'y rien
investir, si ce n'est de l'énergie et du savoir-faire. La réponse
est alors fort simple puisque la somme à dépenser est par
définition nulle, ou quasi nulle.
Notons toutefois que la reprise peut nécessiter,
même si le prix apparent n'est nulle, une mise de fonds si :
Ø la reprise est réalisée sous forme
d'achats d'actifs et non de rachat de titres, et dans ce cas, l'on ne reprend
généralement pas le passif, mais il faut bien payer les actifs,
même si leur prix peut être particulièrement attrayant.
Ø le redressement de l'entreprise nécessite des
apports de fonds destinés à : restructurer la situation
financière, réaliser certains investissements, compenser les
pertes à venir jusqu'au redressement, financer les coûts de
restructuration.
Chacun sait que le rachat pour un franc d'une affaire en
difficulté peut finalement coûter fort cher. Encore ne prend-on en
compte ici que l'aspect financier des choses.
La reprise d'affaire saine :
Partant du chiffre d'affaires (critère de taille), du type
d'activité (critère de stratégie) et du pays où
l'on pourrait réaliser l'achat, il est possible de
déterminer :
Ø Une rentabilité normative escomptable,
Ø Un actif net théorique basé sur une
structure financière type, prenant en compte le besoin d'investissement
et le besoin en fonds de roulement nécessaire dans la profession.
Par la suite, la valeur réelle d'une entreprise pourra
éventuellement être différente si :
Ø la taille est différente, la rentabilité
est supérieure ou inférieure à celle initialement
escomptée,
Ø la structure financière ne correspond pas
à la norme. Ce point est le moins grave puisque :
v Si la société est surcapitalisée, il sera
alors possible de compenser un prix plus élevé que prévu
par le prélèvement sur la cible,
v À l'inverse, si la société est
sous-capitalisée, on peut raisonnablement penser qu'il sera
nécessaire de la recapitaliser, ce qui augmentera d'autant le
« prix payé ».
C Définir le mode de financement
Le montant de l'investissement à prévoir
dépendra non seulement du prix à payer mais du mode de
financement. Il faudra donc définir si l'entreprise finance sa
croissance interne par : prélèvement sur ses ressources
propres, emprunt, prélèvement sur l'entreprise achetée,
appel à des partenaires financiers de type « capital
risque ».
Nous entrons là dans le domaine du chiffrage du
business-plan.
D Conclusion sur la prévision en matière de
croissance externe
Si la prévision n'est jamais aisée, on a pu
constater qu'elle est encore plus difficile et aléatoire en
matière de croissance externe.
C'est pour cette raison que de nombreuses entreprises ou groupe
n'inclut pas celle-ci dans leur business-plan. Cette absence de
prévision pose des problèmes différents selon la nature
des développements envisagés :
Ø la croissance externe participe au développement
de l'entreprise. Tel sera le cas pour les projets envisagés dans le
cadre d'une stratégie de reproduction. Il semble alors très
difficile de ne pas inclure la croissance externe au nouveau business-plan
puisque celle-ci ne constitue qu'une modalité particulière de la
réalisation du projet de l'entreprise ;
Ø La croissance externe se fait « hors
métier ». Dans ce cas, le fait de ne pas l'intégrer au
plan de l'entreprise apparaît possible et même souhaitable,
puisqu'il s'agit alors d'un.
Section II : Chiffrer et présenter le
business-plan
I Processus de construction d'un business plan et la
différencier entre un business plan et plan budgétaire
1) Processus de construction d'un business plan
La démarche va consister à transformer en chiffres
les informations et décisions accumulées lors des étapes
précédentes. Cette étape est à la prévision
ce que la comptabilité est à la constatation des
réalisations.
Celle-ci va nécessiter d'établir successivement, et
pour chacune des périodes couvertes par la prévision : un
compte de résultat, un tableau de financement, un bilan.
Les prévisions doivent évidemment s'enchaîner
sur la situation de départ pour la première d'entre elles, puis
sur la précédente pour chacune des suivantes.
2) Différence entre business plan et plan
budgétaire
Un budget est un document comptable prévisionnel
distinguant les recettes et les dépenses. La budgétisation
suppose à l'origine la prévision et pendant l'exécution,
le suivi du budget. Business-plan et plan budget deux techniques comportent
à la fois des points communs et des différences. Il est
intéressant pour bien distinguer les deux techniques d'explorer de
manière détaillée en quoi elles sont semblables et en quoi
elles diffèrent plus ou moins profondément.
A Les points communs
Ø Le but est, pour les deux techniques, de prévoir
l'avenir de la société ;
Ø Les prévisions sont résumées dans
les deux cas par des informations financières qui résultent du
chiffrage des décisions managériales prises ou des
événements prévus ;
Ø L'information constitue, pour ceux qui
l'élaborent, un engagement sur lequel ils seront jugés, que ce
soit dans ou hors de l'entreprise.
B Les différences
Ø le budget s'intéresse à l'avenir
immédiat (un an). Il est rarement possible d'envisager à cette
échéance des évolutions stratégiques
majeures ;
Ø le budget est établi de manière
très détaillée. Chaque dépense, chaque produit est
quantifié. Le business-plan est lui beaucoup plus global ;
Ø le budget fait l'objet d'une procédure annuelle
et répétitive qui implique le plus souvent un nombre important de
niveaux hiérarchiques. Le business-plan, n'implique en
général qu'un ou deux niveaux hiérarchiques : La
direction générale et Les grands responsables de fonctions.
Le budget ne présente en général qu'une
hypothèse retenue après exploration d'un certain nombre de
scénarios. Le business-plan peut présenter plusieurs
hypothèses.
Pour résumer ces différents éléments,
l'on peut dire que :
Ø Le business-plan constitue une prévision globale
à moyen terme, destinée à explorer puis à fixer des
stratégies,
Ø Le budget est une prévision à court terme,
destinée à mettre sous contrôle la gestion de
l'entreprise.
II LA SÉPARATION ENTRE FRAIS FIXES ET FRAIS
VARIABLES
Avant d'examiner en détail comment bâtir le
business-plan, deux problèmes évidents vont se poser en
permanence tout au long de l'élaboration de celui-ci : la
séparation entre frais fixes et frais variables, et les
prévisions de financement. Nous chercherons tout d'abord la
définition de ces deux types de frais puis l'utilisation de cette
distinction pour élaborer un business-plan.
1) Définition frais fixes et frais variables
Aucun frais n'est en fait réellement ni totalement fixe ni
totalement variable.
Les frais fixes (ou frais du structure) :
On définit ceux-ci comme correspondant à des
dépenses qui ne varient pas automatiquement en fonction du niveau
d'activité de l'entreprise. Exemples de frais fixes :
location de bureaux, salaires, charges sociales, primes d'assurance....
Ainsi, le coût pour l'entreprise du directeur financier par
exemple qui, entre autres activités, établit le business-plan, ne
va pas s'accroître si le volume d'activité de la
société n'augmente pas.
Il s'agit donc là de frais fixes au sens habituel du
terme. Cela ne veut pas dire pour autant que cette dépense ne va pas se
modifier. Au contraire, il faudra prévoir dans une prévision
pluriannuelle :
Ø L'augmentation annuelle du salaire du directeur
financier. Cette augmentation peut être liée : à la
compensation de l'évolution du coût de la vie (inflation),
à l'évolution de rémunération liée à
sa propre évolution de carrière, à l'augmentation
éventuelle des responsabilités qui lui sont confiées par
la direction générale de la société.
Les variations de rémunérations liées
à d'éventuelles formules d'intéressement, s'il en existe
dans l'entreprise ou si l'on a prévu d'en créer lors de la
réflexion sur les aspects sociaux du business-plan.
Si, on élargit la réflexion au coût de la
fonction financière, il est probable que ce service verra ses effectifs
croître si l'entreprise poursuit son développement.
On constate donc sur cet exemple que ces frais dits fixes ne sont
pas pour autant totalement invariables. Il serait plus exact de dire qu'ils ne
varient pas automatiquement en fonction du niveau d'activité de
l'entreprise mais plutôt de manière décisionnaire.
Leur seconde caractéristique propre est de varier par
paliers. Ainsi, si nous conservons l'exemple de la fonction financière,
celle-ci peut absorber, sans modifier ses moyens, une certaine croissance de
l'activité de l'entreprise. La saturation atteinte, il faudra
procéder à une embauche, ce qui augmentera les frais et ce, de
manière non progressive.
Les frais variables :
Ils correspondent à des coûts dont le montant varie
en fonction de l'activité de l'entreprise. Exemple de frais
variable : consommation de matières premières, coût de
transport, énergie....
Il s'agit cette fois de dépenses directement liées
au niveau d'activité et qui se développent automatiquement en
fonction de l'accroissement de celle-ci.
Ces dépenses sont à classer en deux
catégories : les frais proportionnels et les frais
évolutifs.
Les frais proportionnels : sont ceux
qui évoluent directement en fonction du niveau d'activité.
L'exemple le plus évident est celui des achats de matières
nécessaires à la production. Ceux-ci sont proportionnels à
la production mais pas forcément aux ventes.
Notons toutefois que la proportionnalité n'est pas
obligatoirement absolue puisque :
Ø Le cours des produits concernés peut varier, si
en particulier il s'agit de matières plus ou moins
spéculatives ;
Ø La société peut voir ses conditions
d'achat s'améliorer, si elle achète en plus grande
quantité du fait de l'accroissement de son activité ;
Ø Les quantités consommées peuvent se
réduire du fait de l'évolution des produits ou des technologies
utilisées par la société.
Tous ces phénomènes devront être
évidemment modélisés au niveau de l'établissement
du business-plan.
Les frais évolutifs : sont
tous les frais qui, comme leur nom l'indique, évoluent avec
l'activité de l'entreprise sans être pour autant directement
proportionnels à cette activité.
Il en est ainsi des frais financiers qui vont évoluer en
corrélation avec plusieurs critères :
Ø le niveau des investissements non autofinancés
qui nécessite donc un recours plus ou moins important à des
financements bancaires ;
Ø Le résultat de l'entreprise qui augmente son
fonds de roulement et dont dépend indirectement le niveau de la
trésorerie...
L'évolution des coûts financiers devra donc
être prévue en tenant compte des différentes données
qui en sont à la base et aboutissent à un certain niveau de
trésorerie positive ou négative.
2) Utilisation de la distinction frais fixes / frais
variables
Cette distinction sert à construire la prévision et
à calculer le point mort.
Construction de la prévision :
On classera les dépenses de l'entreprise selon trois
catégories :
Ø Les frais fixes pour lesquels il conviendra de
définir des seuils de variation ;
Ø Les frais proportionnels que l'on fera varier en
fonction du niveau d'activité prévu ;
Ø Les frais évolutifs. Pour ceux-ci, on devra
rechercher l'élément par rapport auquel il convient de les mettre
en corrélation afin de prévoir leur évolution.
Dans certains cas, il ne faudra pas hésiter à
prévoir des corrélations multiples. Il faudra enfin tenir compte,
mais c'est également vrai pour les autres types de dépenses, des
évolutions liées à la dérive des prix.
Calcule du point mort ou seuil de
rentabilité :
Le calcul bien connu des financiers est particulièrement
utile dans une démarche de type business-plan. Il peut en effet
être utilisé pour définir un niveau d'activité
optimum. L'utilisation de cette technique permet de tenter de prévoir
à partir de quel moment un projet, comme par exemple la création
d'une entreprise, pourra atteindre son seuil de rentabilité et donc
commencer à dégager des profits.
Le ou plutôt les points morts peuvent être
graphiquement représentés comme ceci :
Il existe ici deux points morts A et C. L'entreprise doit
donc tenter de situer son activité entre A et B ou au-delà
de C.
Dans certains cas et pour des explorations plus limitées,
on ignore le problème de variation des frais fixes et l'on raisonne sur
la marge sur coût variable.
Deux remarques sur l'évolution des
charges
L'observation de l'évolution des frais dans les
entreprises permet de mettre en évidence deux phénomènes
particulièrement utiles pour celui qui doit établir un
business-plan :
Les frais croissent rapidement en période de
développement :Lorsqu'une entreprise se
développe rapidement, on constate que ses frais sont
généralement mal maîtrisés. Les dépenses ont
alors une tendance à se développer plus qu'elles ne devraient en
toute logique. Elles deviennent plus que proportionnelles.
Cette tendance constatée provient probablement de la
difficulté pour le management à concentrer ses efforts sur deux
priorités à la fois : gérer la croissance,
maîtriser les frais.
Quelles qu'en soient les causes profondes, cette tendance doit
être connue et il faudra en tenir compte au niveau des prévisions
de dépenses que l'on sera amené à faire.
Les frais variables baissent
difficilement : Si les frais dit variables s'accroissent
automatiquement en cas de développement, ils ne diminuent pas
forcément de la même manière en cas de réduction
d'activité. Pour citer l'exemple le plus simple, chacun conçoit
que dans une activité de prestation de services les salaires productifs
sont quasiment proportionnels. Si donc l'entreprise réussit à
obtenir de nouveaux contrats, elle doit augmenter ses effectifs et donc les
charges correspondantes. En cas de récession, les dépenses ne
vont pas diminuer automatiquement, sauf si le « turn-over »
est suffisamment important, ce qui est rarement le cas. Il faudra donc, si l'on
veut constater une réduction effective de ces frais, prendre des
décisions, c'est-à-dire dans notre cas réaliser une
réduction des effectifs.
Ces remarques sur l'évolution des charges doivent
être prises en compte pour l'élaboration du business-plan. Il
s'agit ici non pas de faire preuve d'un pessimisme systématique mais
plus simplement de réalisme, c'est bien là l'une des
qualités d'un « bon » Business-plan.
III CHIFFRER LE BUSINESS-PLAN & ETABLIR LA
PROVOSION
1) les prévisions de financement
Un des points clés du business-plan consistera à
définir comment financer l'entreprise dans l'avenir. Pour ce faire, un
certain nombre d'options devront être choisies et ce, à
différents niveaux :
A L'autofinancement
Celui-ci dépend :
Ø des profits prévus et qui apparaîtront lors
de la construction du compte de résultat prévisionnel ;
Ø des dividendes à distribuer. Ceux-ci
dépendent eux-mêmes des décisions que prendront les
actionnaires en assemblée générale, chacun sait toutefois
que ces décisions sont largement influencées par les propositions
de la direction générale et qu'elles ne sont pas totalement
libres dans la mesure où il faut prendre en compte :
v L'existence éventuelle de dividendes garantis à
verser à certains actionnaires ;
v Les besoins financiers de certains des actionnaires ;
v Enfin, pour les sociétés cotées, il est
indispensable de distribuer des dividendes si la société veut
gérer convenablement la vie boursière de son titre, afin
notamment, d'être en position de faire appel au marché financier
lorsqu'elle en aura le besoin, à l'occasion, par exemple, d'une
augmentation de capital.
B L'endettement à terme
Celui-ci correspondra :
Ø Aux emprunts déjà souscrits par la
société et pour lesquels il faudra faire face au service de la
dette. Ces remboursements ne sont remis en cause que dans le cas de
business-plan de crise et si l'on peut, dans ce cas, envisager une
renégociation de la dette ;
Ø Aux emprunts qui seront souscrits au cours de la
période couverte par le plan afin de faire face au financement des
investissements.
C La trésorerie négative
Que celle-ci corresponde à la mobilisation de l'encours
clients ou à des facilités diverses (découvert, etc.),
elle est, à un certain niveau, à l'origine du plan ; puis
elle évoluera en fonction de l'ensemble des hypothèses
intégrées dans le plan.
Il ressort de cette énumération que l'entreprise va
disposer de deux types de financement :
Ø Des financements automatiques qui sont constitués
par : Les bénéfices réalisés et
diminués des dividendes ou les emprunts déjà souscrits
pour les montants restant dus aux différentes dates explorées.
Ø Des financements recherchés qui supposent des
décisions telles que : emprunter ou non pour financer les
investissements, mobiliser ou non l'encours client, utiliser plus ou moins le
découvert.
Pour prévoir ces financements, deux techniques sont
envisageables :
Raisonner par mode de financement :
Dans ce cas, on construira des hypothèses sur les
différents points comme par exemple : part des immobilisations
financées par emprunt ou partie des comptes clients mobilisés.
Les différents calculs feront par la suite
apparaître automatiquement, soit un excédent de trésorerie,
soit un certain niveau de découvert.
Raisonner de manière globale :
Dans ce cas, on n'intégrera dans un premier temps que les
financements définis comme automatiques (résultats non
distribués, emprunts existants). De ce fait, l'ensemble du besoin de
financement excédentaire généré au cours de la
période va apparaître sous la forme d'une trésorerie
négative.
Il sera ensuite nécessaire de mener à bien une
réflexion sur les manières les plus adéquates à
combler cette trésorerie négative en arbitrant entre :
Ø Les financements à long ou moyen terme, y compris
un éventuel recours à des contrats de leasing.
Ø Les financements à court terme par : Des
mobilisations de créances, du découvert.
Ø L'augmentation des capitaux propres faisant appel :
v Aux actionnaires actuels qui procéderaient à une
augmentation de capital ou renonceraient à leur dividende ;
v à de nouveaux actionnaires, qu'ils soient financiers ou
professionnels,
v à des quasi-fonds propres : obligations
convertibles par exemple.
2) Chiffre le business-plan
Présentons de manière à la fois pratique et
synthétique le détail de l'élaboration du business-plan.
Pour ce faire, nous présenterons ci-après un exemple de postes
choisis dans chacun des trois principaux documents composant le business-plan
et dont l'origine est identique puisqu'il s'agit du chiffre d'affaires.
A Les ventes (compte de résultat)
Les ventilations à prévoir
Les marges prévues :
Une ventilation bien réalisée au niveau des marges permet de
générer automatiquement le niveau des achats à
prévoir par catégorie de produits vendus. De ce fait, il ne sert
à rien de ventiler les ventes de plusieurs produits ou familles de
produits qui dégageraient des marges identiques.
À l'inverse, les ventes d'un même produit doivent
être ventilées si le recours à des canaux de distribution
distincts amène des prix de vente et des taux de marge
différents. Il en sera souvent ainsi pour les ventes
réalisées à l'exportation. Dans ce dernier cas, il sera
probablement nécessaire de raisonner par pays si les marges
dégagées sont là encore différentes.
Si des catégories de vente génèrent des
coûts distincts, il sera là encore nécessaire de
prévoir une ventilation. Tel sera par exemple le cas si une partie des
ventes est réalisée en direct et une autre partie grâce
à des voyageurs, représentants ou des agents commerciaux qui
devront évidemment être rémunérés.
Les délais de paiement des
clients : S'il existe des catégories de clients
à qui l'entreprise accorde des conditions différenciées,
il faudra là encore prévoir une ventilation spécifique qui
sera éventuellement une sous-ventilation de la
précédente.
Si l'entreprise vend à des catégories de clients
générant des risques d'impayés différents, il sera
indispensable de prévoir une nouvelle ventilation permettant de
prévoir le niveau des provisions pour dépréciation et des
pertes de créances à envisager.
Le niveau des stocks :
Certains produits peuvent nécessiter de tenir des stocks plus ou moins
importants, ce point fait l'objet d'une nouvelle ventilation. Tel sera, par
exemple, le cas d'une entreprise de meubles qui vend :
Ø De petits meubles à emporter dont elle doit donc
détenir et conserver un stock en permanence,
Ø des meubles vendus à la
« contremarque », c'est-à-dire sur commande, et pour
lesquels son seul stock est constitué de produits exposés dans
ses magasins.
Les autres ventilations :
Celles-ci peuvent être liées :
Ø à l'existence de taxes autres que la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA), comme par exemple la taxe sur les produits
pétroliers,
Ø à l'existence de taux de TVA multiples pour les
entreprises vendant des catégories de produits taxables à des
taux différents,
Ø à l'existence de produits nécessitant des
assurances spécifiques et coûteuses, telles que celles
liées dans l'industrie du bâtiment à la couverture de la
garantie décennale...
Le nombre et la variété des ventilations à
envisager mettent en évidence l'intérêt de reporter le
détail au niveau de documents annexes, tels que ceux déjà
présentés, et de ne faire apparaître au niveau des
documents définitifs qu'une ventilation succincte liée à
la position stratégique de l'entreprise au niveau de ses produits ou de
ses marchés.
Les liaisons vont en fait correspondre, pour la plus grande
partie, à celles déjà énumérées au
niveau des ventilations. Ces liaisons sont donc les suivantes :
û Vente ---- Clients ;
û Vente ----Stocks ;
û Ventes ---- TVA à
récupérer ;
û Ventes ---- TVA à payer ;
û Etc.
B Les fournisseurs (calcul du besoin en fonds de
roulement)
Les ventilations vont correspondre :
Ø Au taux de TVA frappant les diverses catégories
d'achat que peut être amenée à réaliser
l'entreprise. Il peut s'agir ici non seulement des achats de marchandises ou de
matières premières mais également de prestations, qu'elles
soient ou non incorporées à la production de
l'entreprise ;
Ø Aux délais de paiement accordés par les
différentes catégories de fournisseurs ;
Ø Aux éventuels coûts ou produits financiers
liés à l'encours fournisseur. Aussi, si l'entreprise peut, en cas
de paiement comptant, bénéficier d'un escompte, il faut
évidemment être capable d'en tenir compte.
Les liaisons sont les suivantes :
Ø Achats ---- Fournisseurs ;
Ø Prestations ---- Fournisseurs ;
Ø Fournisseurs ----- Trésorerie ;
Ø Fournisseurs ---- Frais financiers ou produits
financiers
Ø TVA à
récupérer ---- Fournisseurs...
La détermination de ce poste, comme de tous ceux qui
constituent le besoin en fonds de roulement, permettra :
Ø D'élaborer le ou plutôt les bilans
prévisionnels à la fin de chacune des périodes
explorées par la prévision en cours d'élaboration,
Ø comparer le niveau de ces postes, d'une période
sur l'autre, afin de déterminer la variation du besoin en fonds de
roulement et donc d'élaborer le tableau de financement
prévisionnel pour la période correspondante.
C Les immobilisations
Je n'étudierai pas ici chaque catégorie
d'immobilisations, ce qui serait long et fastidieux, mais, j'ai essaye et
à titre d'exemple de l'étude, une de ces catégories :
le matériel de production.
Les ventilations à prévoir tiendront compte de cinq
éléments :
La durée d'amortissement :
qui permettra par la suite de calculer le montant des dotations annuelles
à prévoir. Notons ici que cette ventilation d'un poste de bilan,
théoriquement calculé en dernier, aura un effet sur le compte de
résultat. Cela démontre que le processus d'élaboration
n'est pas linéaire et descendant mais bouclé.
Le mode d'amortissement : Selon que
l'on peut envisager un amortissement linéaire ou dégressif, voire
dans certains cas exceptionnel, on se trouve en présence de
catégories distinctes et qui doivent donc être traitées
comme telles, même s'il s'agit techniquement de matériels
identiques. Tel sera le cas si l'on prévoit d'acquérir des
matériels de même nature mais, selon les cas, neufs ou d'occasion.
Notons que dans ce cas les durées d'amortissement devront
également être différentes, ce qui nécessitera une
double ventilation.
Le prix de revente. S'il existe des
catégories de matériel dont la revente peut être plus ou
moins fructueuse, une ventilation spécifique devra être
introduite. On rencontre ce cas dans les entreprises de location de
véhicules. En effet, l'écart constaté entre le prix de
vente et la valeur comptable n'est pas identique selon que l'on raisonne sur un
parc de véhicules particuliers ou sur un parc de véhicules
utilitaires.
Les contraintes fiscales. Il s'agit des
limitations qui peuvent être apportées par l'administration
fiscale à la déductibilité de certains investissements. Ce
phénomène se rencontre en particulier pour les véhicules
particuliers. Une ventilation spécifique ne se justifie toutefois dans
ce cas que si le résultat du calcul ainsi généré
est réellement significatif. Si une entreprise qui investit
20 millions de dirhams par an achète un véhicule
particulier, on pourra sans remords oublier cette ventilation et les
complications qui résulteraient du traitement de cette
particularité.
Les taux de TVA, si ceux-ci sont
multiples.
Les liaisons sont les suivantes :
Ø Immobilisations ---- Amortissements ;
Ø Immobilisations ---- TVA
récupérable ;
Ø Immobilisations ---- Plus-values ;
Ø Immobilisations ---- Moins-values ;
Ø Immobilisations ---- Emprunts ;
Ø Immobilisations ---- Trésorerie.
Ces trois exemples mettent en évidence la
complexité d'une prévision de qualité. Cette
complexité n'a rien de surprenant puisqu'il s'agit de modéliser
le fonctionnement d'une entreprise dont chacun sait qu'il n'est jamais, quelle
que soit sa taille, particulièrement simple.
En plus des ventilations classiques pour toute entreprise, si
celle-ci appartient à un groupe, il faudra prévoir une
ventilation systématique de chaque poste concerné entre groupe et
hors groupe.
Cette ventilation permettra au groupe de réaliser la
consolidation des business-plans des entreprises qui le composent.
IV EXAMINER LES RÉSULTATS ET CHOISIR LES
HYPOTHÈSES DÉFINITIVES
1) Examiner le résultat
Une première prévision étant
réalisée, il s'agit de s'interroger sur :
Sa qualité technique,
Sa faisabilité financière.
Pour le premier point c'est simple à réaliser et ne
l'attarderons pas sur ce point. C'est une évidence de dire qu'il faut
vérifier les calculs réalisés, tous les financiers le
savent et le pratiquent journellement.
Le plus important est évidemment le second point,
c'est-à-dire l'examen de la faisabilité financière du plan
qui vient d'être établi. Cet examen sera réalisé en
deux étapes distinctes.
A Examiner la situation à terme
Il ne servirait à rien de constater que la
première, voire la seconde année du plan, se présente de
manière favorable si l'on arrivait à l'issue du plan à une
impasse. C'est pour cette raison que l'on commence par un examen de la
situation obtenu à l'issue du plan pour reporter à plus tard
l'examen détaillé des années intermédiaires.
Cet examen, qui reprendra évidemment les techniques
d'analyse financière déjà exposées, portera sur
deux points : la rentabilité et la structure financière.
La rentabilité : le
taux de rentabilité à terme. Celui-ci est exprimé par le
ratio :
Bénéfice net / Capitaux propres
Cette mesure est importante puisqu'elle va mettre en
évidence le rendement de l'entreprise, et donc sa capacité
à poursuivre son développement au-delà de la
période couverte par le plan.
La structure financière : Le
plus souvent, on examinera à ce niveau :
Ø le fonds de roulement ;
Ø le besoin en fonds de roulement ;
Ø la trésorerie.
Quelques ratios de structure, et en particulier :
Ø Endettement à terme / fonds
propres ;
Ø Fonds propres / total passif,
Ø Endettement à terme / marge brute
d'autofinancement (MBA).
Ø le ratio : frais
financiers / excédent brut d'exploitation (EBE) qui met en
évidence les risques de défaillance de l'entreprise,
au-delà de la période couverte par le plan.
L'examen de ces indicateurs et ratios a pour but de mesurer les
risques encourus par l'entreprise si elle réalise le plan
prévu.
Pour porter ce jugement, on comparera les ratios obtenus
avec :
Les mêmes ratios à l'origine du plan, afin de voir
si ceux-ci s'améliorent, se détériorent ou restent
stables,
Ø Avec les normes généralement admises, soit
pour l'ensemble des entreprises, soit dans le secteur professionnel
considéré, soit les deux.
Tirer une conclusion :
L'examen de la rentabilité et de la structure financière va
permettre de définir si les hypothèses retenues peuvent
être conservées ou doivent être peu ou prou
modifiées.
Dans le premier cas, on passera à l'examen de la
période intermédiaire entre l'origine et l'issue du plan, dans le
second il conviendra de revenir sur tout ou partie des hypothèses
retenues.
B Examen de la période
intermédiaire
À ce niveau, le but est de rechercher si l'entreprise ne
risque pas de se trouver confrontée, à un moment donné,
à une crise de trésorerie qui pourrait mettre en cause son
existence même.
Imaginons par exemple une entreprise dont la situation à
l'origine serait la suivante :
Ø Fonds de roulement : 30 MDH ;
Ø Besoin en fonds de roulement : 45 MDH (dont
encours client 40 MDH)
Ø Trésorerie négative : 15 MDH
(mobilisation de l'encours client)
La situation n'a rien de dramatique puisque le compte client
n'est mobilisé qu'à hauteur de 15/40 = 36 %.
À l'issue du plan, on prévoit une trésorerie
négative de 17 MDH pour un encours client de 50 MDH. La
situation s'est donc améliorée puisque le compte client n'est
plus mobilisé qu'à hauteur de 17/50 = 34 %.
2) Choisir les hypothèses définitives
Il s'agit ici d'un processus itératif qui permettra de
passer du premier plan établi au plan finalement retenu. Le nombre
d'itérations dépendra évidemment des difficultés
rencontrées. Si, par miracle, le premier plan établi se
révèle le bon, cette étape n'a alors aucune raison
d'être.
Il n'est évidemment pas possible de lister les
modifications à apporter au plan d'origine pour obtenir le plan final,
tant leur nombre est important, comme nous l'avons déjà dit, sur
une période dont tout ou presque tout est envisageable. Par contre,
l'ordre dans lequel on envisagera les modifications est, lui, possible à
préciser puisque le principe est de tenter tout d'abord de modifier ce
qui remet le moins en cause le projet fondamental de l'entreprise. La finance
sera donc réexaminée prioritairement pour n'accepter de modifier
qu'en dernier ressort, ce qui est l'essentiel, c'est-à-dire la
stratégie.
L'ordre à respecter sera donc le suivant :
A Le financement
On pourra à titre d'exemple examiner :
Ø Une augmentation ou une diminution de l'effet de levier
prévu,
Ø L'utilisation de « financement
mezzanine » (quasi-fonds propres),
Ø Un recours accru à la mobilisation du compte
clients pouvant aller jusqu'au recours au factoring (affacturage),
Ø La substitution du leasing ou de la location à
l'acquisition directe des immobilisations,
Ø Une éventuelle ouverture du capital à des
partenaires financiers de type « capital-risque »,
Ø Etc.
B Le mode d'exploitation
Là encore, on peut citer quelques exemples :
Ø Sous-traiter certaines opérations ou certaines
fonctions, plutôt que de produire en interne,
Ø Procéder à des alliances, afin de
développer certaines fonctions (commercial, export, etc.), sans
investissement ou en partageant l'investissement,
Ø Créer un partenariat durable avec des clients ou
des fournisseurs, afin qu'ils prennent en charge certains investissements,
Ø Etc.
C La stratégie
Là encore, une foule de possibilités peuvent
être envisagées, parmi lesquelles :
Ø Opter pour une stratégie différente,
différenciation plutôt que domination par les coûts, ou
éventuellement focalisation ;
Ø Se recentrer sur certains des métiers, en
cédant les autres, afin de générer de la
trésorerie ;
Ø abandonner certains segments de marché ou, si
possible, céder les fonds de commerce correspondant ;
Ø fusionner avec des confrères ou des
partenaires ;
Ø privilégier la croissance interne à la
croissance externe ou vice et versa ;
Ø Etc.
On constate, en examinant cette énumération tout
à fait incomplète, que les hypothèses à explorer
peuvent être fort nombreuses. Dans la pratique, on commencera par
définir l'ampleur du problème rencontré, ce qui permet en
général d'orienter la réflexion :
Ø Soit vers des mesures de détail jouant
essentiellement sur les aspects financement et éventuellement,
opérationnels ;
Ø soit vers des remises en cause profondes de la
stratégie.
IX PRÉSENTER ET COMMUNIQUER SUR ET PAR LE
BUSINESS-PLAN
1) présenter le business-plan
Le business-plan est un objet de communication qui doit emporter
l'adhésion de ceux à qui il sera présenté, que ce
soit dans ou hors de l'entreprise. Si, pour emporter cette adhésion, le
fonds est essentiel, la forme ne peut pour autant être
négligée. Un bon business-plan doit être vendeur. La
présentation d'un tel plan pose cependant certains problèmes.
A Définition d'un plan vendeur
On pourrait définir celui-ci par quelques mots :
Positif, Réaliste et Honnête.
Chacun de ces mots avoir une signification profond dans le
cas que nous occupons.
Positif : On ne peut
évidemment mobiliser que sur un projet porteur d'avenir. On ne voit pas
un banquier acceptant d'aider une société qui se
déclarerait sans avenir, ses produits étant obsolètes ou
ses marchés déclinants. Il est tout aussi difficile d'imaginer
que cette affaire puisse espérer motiver durablement et
profondément ses cadres et ses salariés.
Si être positif est simple lorsque l'entreprise se porte
bien et espère se porter encore mieux, il n'en est pas forcément
de même lorsque les résultats sont négatifs. Il ne faudra
pas dans ce cas cacher les difficultés ni l'ampleur des mesures de
redressement à envisager. Cela ne doit pas empêcher de mettre en
évidence qu'après une période difficile, l'entreprise
consolidée repartira en avant.
Réaliste : Si l'on
désire qu'un plan soit crédible, il faut intégrer la
constatation que la vie de l'entreprise est faite de réussites et de
défaites. C'est une des conditions de sa crédibilité
auprès du lecteur. Tout lecteur aura en général, face
à un plan, un oeil critique. Il tentera en particulier de s'assurer
qu'il a été tenu compte des éventuels aléas dans la
réalisation des objectifs.
Rien n'est pire qu'un plan qui donnerait l'impression que l'on a
empilé et multiplié les hypothèses favorables sans vouloir
prendre en considération les risques éventuels. Si, de plus, un
plan de ce genre n'amène qu'une performance finale moyenne, voire
médiocre, la conclusion sera alors claire pour le lecteur.
Honnête : Si
l'honnêteté est une qualité morale incontestable, elle est
également un moyen irréfutable de convaincre ses interlocuteurs.
Dans le cas du business-plan, le prix à encaisser est celui de la
confiance. Le dirigeant qui présentera un plan auquel il ne croit pas a
toutes les chances de se discréditer et de perdre, peut être
à tout jamais, la confiance de ses interlocuteurs. Le capital confiance
d'un dirigeant est un de ses biens les plus précieux, c'est lui qui
permettra à l'entreprise de trouver l'aide nécessaire à
passer les moments difficiles.
B Le problème du secret
Le business-plan consiste en une description précise et
détaillée de ce qu'est l'entreprise et de ce qu'elle veut
devenir. Une des questions à se poser est alors de savoir si, en
présentant son business-plan, l'entreprise ne risque pas de
dévoiler à ses concurrents actuels ou futurs sa stratégie.
Ce point de vue n'est pas faux, le risque est réel et il faut donc en
tenir compte. Comment alors procéder ?
Il convient tout d'abord de lister les informations
réellement sensibles. La première chose à faire sera de
s'interroger sur ce qui, dans le business-plan, pose problème.
L'entreprise qui désire augmenter sa part de marché
prend-elle vraiment un risque si ses confrères l'apprennent. On peut
penser que dans ce cas, si les confrères ne s'en doutent pas, c'est
probablement qu'ils sont de mauvais observateurs de leur propre marché.
Il est a priori plus facile à une entreprise qui intervient sur
un marché d'observer le comportement de ses concurrents que de tenter de
se procurer, en profitant d'indélicatesses, le business-plan d'un
confrère.
L'entreprise qui entend entrer sur un marché sur lequel
elle n'opérait pas, grâce à une innovation technologique,
est, elle, probablement tenue au secret. Elle pourra ainsi
bénéficier de l'avantage que devraient lui apporter cette
innovation et l'effet de surprise.
On voit bien à travers ces deux exemples qu'il existe des
cas très différents et que, si le secret n'est pas toujours
indispensable, il est dans certains cas totalement nécessaire.
Hiérarchiser
l'information : Si la nécessité du
secret existe bien, il faut donc en tenir compte. Ce secret ne s'applique pas
obligatoirement de la même manière à tous les partenaires
de l'entreprise.
Une des solutions fréquemment retenue consiste à
réaliser des présentations différentes du même
business-plan. Cela veut dire que dans la pratique, on construira un
business-plan complet et détaillé puis que celui-ci sera
expurgé progressivement en fonction des destinataires et la largeur de
la diffusion.
On pourrait, à titre d'exemple, imaginer trois niveaux de
diffusion et donc de nécessité de discrétion en fonction
des destinataires :
Ø Équipe de direction (comité de direction).
Les membres de ce groupe peuvent et doivent bénéficier d'une
information complète, ils recevront donc la version la plus
complète du business-plan ;
Ø Partenaires extérieurs (financiers banquiers). Il
peut à ce niveau apparaître prudent de résumer les aspects
stratégiques. Cette solution permet de ne pas dévoiler certains
détails de la stratégie qui font la force de l'entreprise, ou des
innovations encore à l'étude ou en étape de
pré-commercialisation ;
Ø Ensemble du personnel et actionnaires des
sociétés cotées. On peut à ce niveau se limiter
à un exposé général de la stratégie de la
société qui, sans mentir, permet de laisser dans l'ombre ce que
ne doivent pas connaître les concurrents.
On constate en effet que c'est moins les stratégies
globales qui constituent un véritable secret que leur mode de mise en
oeuvre.
C Le nombre de versions à
présenter
Nous avons vu Pourquoi construire un business-plan qu'il
s'avérait souvent nécessaire d'élaborer plusieurs versions
du business-plan afin de vérifier ce qui pourrait advenir si les choses
se passaient mieux ou plus mal que prévu.
Une chose est toutefois d'explorer des hypothèses à
usage interne. Une autre est de diffuser ces hypothèses à des
partenaires et en particulier à des partenaires externes.
La solution la plus répandue est la suivante :
Ø Le business-plan est unique. Si le business-plan est
bien la concrétisation du projet de l'entreprise, il ne peut être
qu'unique. Le fait qu'il n'y ait qu'un business-plan ne veut pas dire qu'il est
intangible. Un dirigeant doit savoir revenir sur ses projets parce qu'ils se
révèlent irréalisables pour un motif ou un autre. Donc, si
l'on retient cette formule, le document remis et commenté ne comportera
qu'une hypothèse ;
Ø Des calculs de sensibilité peuvent valider le
business-plan. Si l'on admet que l'entreprise présente « son
plan » car elle le considère comme le plus crédible,
rien n'interdit cependant, qu'elle utilise d'autres plans intégrant
d'autres hypothèses, pour mettre en évidence que, même si
les choses se passent moins bien que prévues, elle ne se trouvera pas
pour autant en difficulté.
La présentation de plusieurs plans ou d'un plan unique n'a
pas qu'un aspect cosmétique. Elle propose certains avantages non
négligeables.
Ø Elle démontre que l'entreprise et la direction
s'engagent véritablement sur le projet présenté ;
Ø Elle évite qu'un lecteur pessimiste (les
financiers le sont par profession) ne retienne uniquement l'hypothèse la
moins favorable ;
Ø Elle répond cependant par avance aux questions
d'un interlocuteur qui ne manquera pas de s'interroger sur les
conséquences d'une non réalisation plus ou moins profonde du
plan.
2) Communiquer sur et par le business-plan
En fait, le problème est double puisque le business-plan
est à la fois « Objet » et
« Outil » de communication.
« Objet » dans la mesure où il devra
être remis et commenté. « Outil » puisqu'il
servira de support à la présentation, en diverses circonstances,
de ce qu'est et de ce qu'a décidé de devenir l'entreprise. Cette
communication pose trois problèmes :
A La forme du document
Le problème n'est pas tant celui de choisir entre :
un papier glacé ou un support plus ordinaire, un document imprimé
ou photocopié ou La présence ou non d'illustrations.
Cependant, Ces détails ont leur importance quant
à la capacité du document à convaincre. Il ne faut donc
pas traiter ce point à la légère.
Le problème de fond est plutôt celui de la
lisibilité du document et, donc, de sa facilité ou de sa
difficulté de compréhension. Pour être
compréhensible et donc constituer un véritable objet et outil de
communication, le business-plan, ou plutôt le document qui le
présente, doit répondre à certaines règles.
Être complet :
Cela veut dire qu'il doit partir d'une présentation
générale de l'entreprise pour aboutir aux éléments
financiers prévisionnels. Cela reste vrai même si, comme nous
l'avons vu, l'entreprise est contrainte pour des raisons de secret à
être peu explicite sur certains aspects de la stratégie.
Être synthétique :
L'entreprise est complexe et sa modélisation l'est donc
également. La plupart des lecteurs ne consacrera à l'étude
ou à la lecture du business-plan qu'un temps limité. Il faut donc
mettre en évidence l'essentiel. Cela amènera le plus souvent
à reporter en annexe les informations de détail pour n'en
présenter que la synthèse dans le corps du document.
Ainsi, un bilan prévisionnel qui comprend plus de
100 postes peut-il se résumer en six éléments
représentés sous forme graphique de la manière
suivante :
Bilan au 31.12.N
|
Immobilisations 40 000
|
Capitaux propres 30 000
|
Actifs circulants 60 000
|
Dettes à termes 30 000
|
Trésorerie 10 000
|
Passifs circulants 50 000
|
Être « tous
publics » ?
Le risque essentiel à ce niveau est de fabriquer un
document de « financiers » exprimé dans le
« jargon » de ces derniers. Le document ne sera alors
lisible que par d'autres financiers, et encore, si leur propre
« jargon » est identique, ce qui n'est fréquemment
pas le cas.
Les mots à utiliser doivent pouvoir être compris
d'un public large. En cas de diffusion à des personnes n'ayant pas ou
peu de culture financière (certains salariés), il faudra faire un
effort pédagogique particulier si l'on souhaite que les concepts
essentiels soient bien assimilés.
Pour obtenir ces diverses qualités, il est souvent
souhaitable de tester le projet de document auprès d'un ou de quelques
lecteurs choisis comme représentatifs de la population à laquelle
on destine le document.
Le test permettra également :
Ø De révéler d'éventuelles
incohérences entre les différents chapitres du
business-plan ;
Ø De préparer les réponses à apporter
aux questions qu'appellera la lecture du document en fonction des
différents types d'interlocuteurs.
B La présentation du document
Le business-plan constate une volonté de la direction de
l'entreprise et en détermine les conséquences
financières.
Pour en assurer la crédibilité, la direction doit
donc s'engager sur ce document. C'est elle qui doit en assurer la
présentation auprès des différents destinataires que ce
soit :
Ø Des financiers du bas ou du haut de bilan ;
Ø Les actionnaires à qui l'on dira aussi ce que
l'entreprise entend faire de leur argent ;
Ø Les cadres et les salariés que l'on veut
mobiliser sur le projet de l'entreprise.
Le fait que la direction présente le document, où
plutôt son contenu, ne veut pas dire qu'elle fasse seule cette
présentation.
Par exemple, la présentation à un financier sera
efficacement réalisée par une équipe constituée
pour l'occasion par :
Le dirigeant seul crédible pour présenter et
convaincre, au niveau de la stratégie choisie et de son mode de mise en
oeuvre.
Ø Le financier qui pourra lui répondre sur les
aspects plus matériels et techniques du mode d'élaboration de la
partie financière du plan ;
Ø Si le business-plan porte non pas sur l'ensemble de
l'entreprise ou du groupe mais sur un « projet »
spécifique, la présence du responsable de ce projet sera alors
indispensable.
C Le suivi
C'est probablement à ce niveau que le business-plan cesse
d'être un objet pour devenir un moyen de communication.
Si comme cela est souhaitable, le business-plan devient un
véritable outil de gestion de l'entreprise, il constituera alors la
référence par rapport à laquelle se mesureront les
réalisations de l'entreprise et par rapport à laquelle se
prendront les décisions futures.
Dans la pratique, cela veut dire que, chaque fois que
l'entreprise devra communiquer sur sa stratégie ou ses résultats
et que ce soit dans ou hors de l'entreprise, elle devra le faire par
comparaison avec le business-plan.
Cela ne veut nullement dire que le business-plan soit un carcan
qui interdirait toute innovation ou différence par rapport à ce
qui avait été prévu.
On sait bien que les événements obligeront de toute
manière à réagir et que tout ne peut avoir
été prévu.
Il n'est pas choquant d'annoncer que, sous la pression des
événements, on est obligé de modifier sa stratégie
et que, donc, on ne réalisera pas exactement ce qui était
prévu. Il serait à l'inverse choquant et dangereux soit de cacher
ces changements de stratégie soit de ne pas dire en quoi ils modifieront
le plan initialement prévu. Dans ce cas, en effet, le business-plan
apparaîtra comme un exercice théorique et sans portée
pratique. Lors de l'élaboration et de la présentation du plan
suivant, il y a fort à parier que celui-ci n'emportera l'adhésion
ni de l'intérieur de l'entreprise, ni de ses partenaires
extérieurs. C'est, à ce niveau, la crédibilité du
management qui est en cause.
3) Apprendre à prévoir
Nous avons tenté ici de décrire à la fois
quelles pouvaient être les utilisations d'un business-plan et comment
bâtir et utiliser celui-ci.
De nombreuses Petites et moyennes entreprises (PME) se poseront
probablement la question classique : « Dans un monde aussi
évolutif que le nôtre, est-il utile de tenter de prévoir
l'avenir alors que chacun sait qu'il sera probablement différent de ce
que l'on est capable d'imaginer aujourd'hui ? »
Cette question est une vraie question qui se pose, non seulement
pour le business-plan, mais pour toute tentative de prévision qui
concerne l'entreprise ou des horizons plus vastes.
La réponse tient probablement dans la finalité
même de toute prévision. On peut en effet, semble-t-il, donner
à l'acte de prévision deux sens différents :
Prévoir pour
prévoir : Dans ce cas, le seul but serait de
tenter de savoir à l'avance ce qui va se passer. Cela reviendrait
à supposer que le chef d'entreprise n'a pas de moyens d'action ou de
volonté d'agir et qu'il subira les événements.
Prévoir pour agir :
C'est sans doute dans cette attitude que la prévision prend sa
véritable signification et trouve à la fois son
intérêt et sa justification. Le business-plan n'a pas pour
intérêt, ou du moins pas pour intérêt essentiel, de
prévoir ce qui va se passer mais plutôt de permettre d'agir et de
réagir. On peut, en maniant le paradoxe, dire que si tout se passe comme
prévu la prévision n'a guère d'intérêt. Le
véritable intérêt réside, semble-t-il, à deux
niveaux.
Prévoir oblige à décider
suffisamment tôt : Ce point est important pour
l'entreprise. Réfléchir sur l'arrivée éventuelle
d'un nouvel entrant sur le marché ou découvrir une possible
impasse de trésorerie n'a d'intérêt que si cela permet de
prendre suffisamment tôt des décisions pour mieux verrouiller le
marché ou mettre en place par anticipation les financements
nécessaires.
Prévoir permet de
réagir : Le business-plan indique un cap et
définit les moyens de l'atteindre. Les événements
créeront forcément des dérives. Le fait de connaître
rapidement ces dérives et de les mesurer permettra de redresser la
barre.
C'est pour ces raisons que le business-plan constitue l'un des
outils essentiels d'une gestion moderne.
Conclusion
On essaye de conclure la première partie aux quatre
questions suivantes :
ü Les raisons de réalise un business plan ?
ü Qui est un business plan ?
ü Que doit contenir un business plan ?
ü Pourquoi rédiger un business plan ?
Les raisons de réalise un business
plan ?
Réaliser une affaire, est quelque chose au sujet dont
facile à rêver mais dure à réaliser. Les raisons
possibles de l'échec sont nombreuses:
· Un volume de ventes très bas;
· Un
capital insatisfaisant;
· Un faux emplacement;
· Des
marchandises incorrectes;
· Une forte concurrence;
·
Une publicité inefficace;
· Des états changeants du
marché;
· Une gestion faible;
· Un manque de
savoir-faire.
Bien qu'il n'élimine pas le risque, un business plan
permet d'assurer un rythme plus élevé de succès pour vos
nouvelles ou existantes entreprises. Un bon plan d'affaires détermine
vos opportunités et vos faiblesses.
Il s'agit d'un véritable moyen de communication pour les
investisseurs et les fournisseurs qui souhaitent comprendre les
opérations et les objectifs de votre entreprise.
Qu'est ce qu'un business plan ?
Un
plan d'affaires est un document écrit qui retrace les buts et les
objectifs d'une entreprise et inclut les étapes et les fonds
nécessaires pour réaliser ces buts. Il atteint les objectifs
suivants :
{ Fournit un outil de communication qui donne vos idées,
recherches et plans à d'autres, particulièrement les
investisseurs, les associés ou les prêteurs potentiels.
{ Sert comme base sur laquelle vous pouvez contrôler et
évaluer votre entreprise.
{ Agit en tant que mesure, pour déterminer votre
progrès et évaluez les changements. Le plan d'affaires est le
principal élément de référence pour lancer,
développer et gérer une entreprise performante c'est un
instrument efficace pour mobiliser les fonds nécessaires et attirer des
investisseurs. Le plan d'entreprise est le document qui définit, en
termes de clairs et concis, les buts et objectifs de l'entreprise qui souligne
les méthodes retenues pour les atteindre.
Que doit contenir un business plan ?
{ Le projet : Une description du projet, identifier les
principaux buts et objectifs et la raison d'être de l'entreprise.
{ Le profil de la direction : Donner des renseignements
détaillés sur les promoteurs, les associés (ceux qui
participeront activement à la gestion de l'entreprise).
{ La forme d'exploitation : Préciser la forme juridique de
l'entreprise ainsi, que son régime fiscal.
{ Les aspects juridiques : Connaître le type de licences
à obtenir, les règlements...
{ Le marché : L'étude de marché est le
principal outil, elle porte sur quatre aspects, le produit (description
détaillée de tous les produits, type,
caractéristiques...), le prix (le prix du produit/service sur le
marché), la communication (façon d'informer le marché au
sujet du produit), la distribution (les circuits que l'entreprise utilisera
pour fournir le produit au client).
{ La localisation : Consacrer le temps et les efforts voulus au
choix de l'emplacement de l'entreprise.
{ Bâtiments, machines et fournitures : Indiquer les
principaux bâtiments et machines requis, décrire les entreprises
qui installeront l'usine et assureront le raccordement aux services publics
ainsi que la façon dont elles auront été choisies.
{ Plan de financement et projections financières :
Prévoir tous les coûts et dépenses liés au
démarrage des activités frais juridiques, droits et redevances
à l'Etat à payer pendant et près la construction ou
l'expansion de l'entreprise. Il faut aussi, estimer soigneusement les besoins
de trésorerie et fournir les tableaux de bord qui permettront de suivre
l'état financier de l'entreprise (frais de démarrage, coûts
de projets, contribution financière.
{ Comptes de résultats financiers : Détermination
des profits et pertes.
{ Le calendrier : Décrire le calendrier du projet y
compris son état d'avancement actuel et les taches
exécutées jusqu'à présent.
{ Références : Fournir des lettres de
références et des évaluations de crédit concernant
l'entreprise et sa surface financière.
Conclusion : Si vous arrivez à ce point, votre
business plan est prêt.
Pourquoi rédiger un business plan
?
Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles un plan d'affaires
devrait être préparé. Chacun est suffisant par
lui-même, c'est pourquoi nous devons passer par l'exercice de
préparer le plan réel d'affaires. Indépendamment de la
raison spécifique, le but fondamental de préparer un plan
d'affaires est d'assurer le succès de l'entreprise.
Ø Fournir la carte de route dont vous avez besoin, afin
d'exécuter vos affaires pertinemment. Elle vous permette de faire des
détours, de changer des directions, et de modifier le pas que vous
placez en commençant ou en exécutant les affaires.
Ø Déterminer les fonds dont on aura besoin et
comment les obtenir ?
Ø Obtenir de l'aide financière. Les institutions
financières et les investisseurs veulent connaître votre
savoir-faire, où vous allez, et comment vous allez y arriver ?
Ø Vous aidez à penser clairement, par quel type
d'affaires vous allez commencer, et vous permet de considérer chaque
aspect de ces affaires.
Ø Soulever les questions aux lesquelles vous devez
répondre afin de réussir vos affaires.
Ø Établir un système de contrôle et
d'équilibre pour votre affaire de sorte que vous évitiez les
erreurs.
Ø Installer les points de repère pour garder votre
affaire sous la commande.
Ø Vous aidez à développer votre esprit
concurrentiel, pour vous faire profondément disposer et pour le
préparer pour opérer.
Ø Marquer ce que vous pensez par le processus entier
d'affaires, de sorte que vous n'ouvriez pas des affaires aveugles ou ne
manquiez pas de l'information essentielle sur l'ouverture et en mettant
à jour votre entreprise.
Ø Vous forcer à analyser la concurrence.
Ø Vous donner la réponse au sujet de commencer
votre affaire.
Deuxième partie : comment créer un
business plan
Après une première partie, dans laquelle on
à décrire tous les outils théorique, techniques et
stratégiques nécessaires à la réalisation d'un
business plan, elle vient cette deuxième partie pour donner les
étapes et les structures important à la réalisation du
business plan.
Chapitre I : les étapes de création
de business plan :
1) Commencez par rassembler des informations
Un business plan doit comprendre de nombreux
éléments, dont la plupart exigent des recherches approfondies. Le
dossier sera plus crédible si vous l'étoffez d'entretiens avec
vos clients et fournisseurs potentiels. Ceux-ci permettre aussi
d'améliorer la stratégie de l'entreprise. Donc, il faut rassemble
les différents renseignements avant de rédiger le dossier.
2) Soyez clair et vivant
Qui va lire le dossier ? Les investisseurs potentiels ou les
clients ? Donc il faut Pensez aux questions qu'ils se poseront et aux aspects
de l'entreprise qui les concernent de près.
3) Présentez bien les choses
Le business plan est le porte-parole. Plus il est bien
présenté et clair, plus il sera efficace. Une présentation
nette et professionnelle signifie qu'il sera sans doute lu
sérieusement.
Il faut Intégrer suffisamment de détails pour
montrer que vous avez réfléchi et que vous comprenez bien
à la fois le marché et le secteur.
4) Aspects essentiels
Le dossier est pour aider le lecteur à « projeter
» votre entreprise dans l'avenir. Il doit répondre à toutes
les questions que le lecteur se pose sur la manière dont tournera
l'entreprise. Ce qu'ils souhaitaient trouver dans un business plan :
Ø Informations sur le management et l'organisation de
l'entreprise. Qui sont les managers ? Comme pour des employeurs potentiels, les
investisseurs éventuels doivent être convaincus que vos
collaborateurs et vous-même êtes talentueux,
expérimentés, compétents et intègres. Un
résumé de la carrière de chacun, en insistant sur les
réussites en matière de gestion de projets à forte
croissance, doit absolument y figurer.
Ø Information sur le produit. Exposez les
caractéristiques de votre produit et ce qu'il apporte au client.
Ø Commercialisation de votre produit. Existe-t-il un
marché pour votre produit ? Comprenez-vous les forces du marché
qui s'exercent sur votre secteur ? Possédez-vous les compétences
et les ressources nécessaires pour vendre et distribuer votre produit
?
Le marché. En priorité, il convient de
spécifier clairement les segments cibles du marché, d'expliquer
comment votre produit s'y intègre et quels avantages il apporte par
rapport aux produits existants.
5) Financement
Les informations financières devant figurer dans le
business plan dépendent des montants que l'entreprise à besoin de
recherche et de votre financement en fonds propres.
Le plan doit comprendre les trois éléments suivants
:
Ø Demande de financement. Dans laquelle on Précise
le montant dont on a besoin, pourquoi on est besoin et comment on l'utiliser.
N'essaye pas de réduire la somme demandée au minimum,
budgétez les imprévus.
Ø Etats financiers. Si l'entreprise fonctionne
déjà, faites figurer une copie de comptes vérifiés
et faites des remarques sur la tendance générale et les
fluctuations éventuelles.
Ø Prévisions. On Utilise les informations que nous
avons collectées sur le marché, les produits et les coûts,
on réalise une prévision réaliste et on élabore un
scénario portant sur les prochaines années. Les prévisions
financières doivent comprendre comptes de résultat, flux de
trésorerie et bilans théoriques pour les cinq ans à venir,
ainsi qu'une analyse du seuil de rentabilité. Le niveau de détail
(mensuel, trimestriel ou annuel) dépend de secteur. Les entreprises
saisonnières ont des besoins de financement élevés avant
la période d'activité. les prévisions doivent aussi faire
ressortir les hauts et les bas de secteur d'activité.
6) Structure de base pour la création d'un
business plan
Rappel des activités de l'entreprise ou du projet (2 pages
max.).
Résume
Récapitulatif des perspectives de ventes et de profits.
Besoins
en financement et rôle du partenaire financier.
Aperçu des principaux risques.
Situation
actuelle et perspectives futures.
Vue
d'ensemble des produits et des marchés.
Société/entreprise
Vue d'ensemble de la structure juridique et des filiales.
Liste
des administrateurs et des actionnaires.
Structure actuelle et évolution anticipée du capital-actions.
Description détaillée des produits/services.
Avantages face à la concurrence.
Produits/services Avantages pour la
clientèle.
Développement ultérieur des produits.
Faiblesses actuelles encore existantes.
Protection de la propriété intellectuelle et/ou du
«know-how».
Principaux débouchés, segments clientèle
(potentiel, croissance).
Ventes prévisionnelles et parts de marché
(fondements matériels
Marchés
et modes de calcul des ventes).
Liste des
clients actuels les plus importants.
Clientèle potentielle (lettres d'intention et
correspondance).
Carnet de
commandes, perspectives de commandes fermes.
Concurrence Liste des
principaux concurrents sur le marché intérieur et
extérieurs
Marchés
cibles et segments de clientèle.
Canaux de
distribution, organisation des ventes intérieur et extérieurs
Marketing Prospection
du marché, publicité, promotion des ventes.
Processus de
décision d'achat du client, obstacles, délais.
Description du
processus de production.
Appareil de
production et infrastructure.
Capacité de
production et goulots d'étranglement.
Fabrication Cycle
de fabrication et de livraison.
Achats et stock
(volume, réapprovisionnements).
Fournisseurs et
sous-traitants.
Coûts de
fabrication (niveau et structure).
Organisation &
Structure (organigramme actuel et optimal).
Management
Trajectoire, formation, responsabilités de l'équipe
dirigeante.
Planification du
personnel.
Risques internes
(management, production, marketing).
Evaluation des Risque Risques externes
(domaines économique, écologique, juridique).
N B : des exemples des
états financiers, et d'autres outils nécessaires à la
réalisation des business plan sont présentés à
l'annexe.
Chapitre II : exemple d'un business plan
Dans ce chapitre, je l'essaye de donne un exemple d'un business
plan de création d'une entreprise (les donne sont
fictif):
PROJET DE CREATION D'ENTREPRISE ENTREPRISE RIAD
SOUFIANE
I. présentation de l'entrepreneur
1. Structure et caractéristiques
Le chef d'entreprise, Monsieur Riad Soufiane, compte travailler
seul.
2. Caractéristiques individuelles
Soufiane Riad - 24 ans, célibataire.
Ø Formation :
û Bac en sciences expérimentales ;
û DEUG en sciences économiques ;
û Licence en sciences économiques option gestion
d'entreprises ;
Ø Expérience professionnelle :
ü Stage chez un fiduciaire
« IQBAL » ;
ü Stage à BMCI ;
ü Stage à l'ARP (atlas réparation
pharmaceutique) ;
ü Stage au SITI (société impérial du
thé et infusion).
II. présentation générale du
projet
1. Généralités sur le projet
Distribution des fleurs et légumes dans des maisons
d'hôtes à Marrakech.
Fiche signalétique de l'entreprise
envisagée
Nom & prénom : RIAD Soufiane
. 31 DB koudia kasbah. Marrakech
( Tél. 068.05.13.22
. Domiciliation de l'entreprise : 102 bloc A MHAMID.
C Zone géographique d'intervention : les maisons
d'hôtes de La médina.
Aides espérées
Ø Micro financement auprès la banque populaire
Ø CRI : Dossier en cours de réalisation.
2. Motivations du projet
Historique
A la base, la personnalité du créateur de
l'entreprise le pousse à exercer une activité
indépendante.
Après 3 années passées en tant que
travailleur (réception) dans des Maisons d'hôtes, je suis fait la
constatation suivante : toutes les maisons achète toutes les jours
des fleurs et légume auprès le marché centrale, et
ça demande de temps. Alors les fleurs ne restent qu'un jour en bon
état. En plus, il ont besoin d'un salarie qui porte tous les jours les
fleurs auprès du marché centrale. Par ailleurs, j'ai
déjà des bon relation avec les dirigent des maison, aussi, en
plus, j'aime pas dirige par quelqu'un. Donc, il faut anticipe pour vivre (le
problème de chômage au paye).
Objectifs poursuivis
Envie d'autonomie, qualité des prestations, reconnaissance
du travail effectué.
Taille espérée de l'entreprise dans 10
ans :
8 personnes - ? C.A. plus la réalisation d'un
pépinière moderne.
III. le produit et le marché
1. Le produit
Description précise du produit ou du
service
Distribution des fleurs dans des maisons d'hôtes, aussi a
terme, pour les hôtels. Que la distribution des légumes et de la
viande etc. en fonction de la demande des futurs clients.
Détail précis des prestations
offertes
v Distribution et vent des fleurs :
o 75% des Maison d'hôtes de la médina ;
o pour les hôtels et les restaurant.
v Distribution et vente des légumes a terme:
o pour les restaurant ;
o pour les maisons d'hôtes ;
o Pour autre.
2. Le marché
MOIS
|
1er catégorie
|
2 eme catégorie
|
TOTAL
|
|
ARRIVEES
|
NUITEES
|
ARRIVEES
|
NUITEES
|
ARRIVEES
|
NUITEES
|
JANVIER
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
FÉVRIER
|
1871
|
5506
|
804
|
2548
|
2675
|
8054
|
MARS
|
2395
|
8527
|
1284
|
4554
|
3679
|
13081
|
AVRIL
|
2520
|
8075
|
1142
|
3631
|
3662
|
11706
|
MAI
|
2478
|
8273
|
1021
|
3578
|
3499
|
11851
|
JUIN
|
1381
|
4606
|
453
|
1251
|
1834
|
5857
|
JUILLET
|
1148
|
3174
|
261
|
631
|
1409
|
3805
|
AOÛT
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
SEPTEMBRE
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
OCTOBRE
|
1831
|
6104
|
535
|
1480
|
2366
|
7584
|
NOVEMBRE
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
DÉCEMBRE
|
1034
|
3832
|
319
|
1366
|
1353
|
5198
|
TOTAL
|
14658
|
48097
|
5819
|
19039
|
20477
|
67136
|
Ce tableau donne le nombre des arrives et nuites réalises
par les maisons d'hôtes (direction régional de tourisme).
Points saillants (relatives aux maisons
d'hôtes au niveau national et à Marrakech)
Ø Le nombre de nuitées déclarées par
les établissements d'hébergement touristique classés
enregistre une hausse de +9% en décembre 2005 par rapport au même
mois de l'année précédente;
Ø La ville de Marrakech affiche ainsi une tendance presque
similaire à celle réalisée à l'échelle
nationale (+10% pour le mois de décembre 2005) ;
Ø Les maison d'hôtels classés 4* et 5* et les
VVT cumulent 82% des nuitées totales enregistrées à
Marrakech au cours du mois de décembre 2005 ;
Ø Ces catégories d'établissements affichent
des résultats positifs, en terme de nuitées,
Ø En comparaison avec décembre 2005 (+5% pour les
4*, +3% pour les 5* et +8% pour les VVT).
Caractéristiques de la demande
Ø Actuellement à Marrakech, il y a 230 maisons
d'hôte (donner de la délégation de tourisme) ;
Ø J'ai obtenu des engagements d'exclusivité de 41
maisons d'hôte. Ces engagements n'ont pas encore été
contractualisés, il s'agit d'engagements oraux. Cette exclusivité
peut être remise en cause à tout moment ;
Ø En plus, il y a la clientèle de restaurant et
d'autres maisons d'hôte, qui est j'ai pas encoure rencontre et qui
constituent aussi un cible principale ;
Ø je souhaite élargir et diversifier la
clientèle. je envisage une prospection en direction des particuliers
(les grands événements, les fêtes & les
conférences) ;
Ø l'activité de l'entreprise sera dépendante
de l'évolution de trois types de demande :
o la clientèle des maisons d'hôtes,
o les clients des restaurant (particuliers),
o d'autres particuliers (conférences).
Ce type de clientèle (Maison d'hôtes) a un
délai de règlement en moyenne de 20 jours.
Caractéristiques de l'offre
Ø La concurrence, compte tenu de l'implantation
géographique et du large rayon d'action envisagé, est très
vive. Je compte beaucoup sur les engagements d'exclusivité. Aucun
contrat n'ayant été signé, cette exclusivité peut
donc être remise en cause à tout moment...
Ø Je prospecte d'autres maisons d'hôtes ;
Ø Le problème commercial que je trouve :
trouver les premiers clients pour les restaurant et les grands
événements (conférence).
Un des points clés que révèle l'étude
commerciale, est que les maisons d'hôtes ne supportent pas
« d'avoir des problèmes sur le pratique... », Ce qui
peut se résumer par le tableau suivant.
POINTS CLÉS
|
ANALYSE DES POINTS CLÉS
|
INCIDENCES SUR L'ENTREPRISE
|
Ponctualité
|
Commencer la distribution à la date prévue.
|
· Concevoir un planning de la distribution.
· Respecter le planning
|
Ne pas prendre de retard dans la distribution.
|
· Organisation du temps
· Organiser les achats et livraisons
|
Pouvoir travailler avec les grossistes :
- présence de grossistes aux réunions de
planning,
- ponctualité de grossistes lors des réunions de
planning.
|
· Organiser la réception des appels
téléphoniques
· Organiser la réponse aux appels
téléphoniques
· Travailler avec un agenda
· Organisation du temps
|
Remettre des devis dans les temps prévus.
|
· Etre organisé pour concevoir des devis dans un
délai court (organisation de l'entreprise et informatique)
· Etre organisé pour relancer les devis et les
suivre
|
Fiabilité
|
Respecter les devis.
|
· Savoir-faire un devis
· Etre sérieux
· Suivre la qualité de prestation
|
Eviter les malfaçons et les litiges avec les clients.
|
· Savoir travailler
· Qualité de la prestation
|
IV. politique et moyens commerciaux
1. Objectifs commerciaux
Le chiffre d'affaires de la première année sera
généré essentiellement par les affaires promises par les
41 maisons d'hôtes déjà rencontrés.
2. La clientèle
Les couples produits/marché
CLIENTS
SERVICES
|
MAISON D'HOTES
|
PARTICULIERS
LES RETAURANTS
|
AUTRES PARTICULIERS
|
DISTRIBUTION DES FLEURS
|
|
|
|
DISTRIBUTIONS DES FLEURS ET LEGUMES
|
|
|
|
Les actions commerciales :
Concernant les maisons
d'hôtes :
Je compte sur les contacts pris avec 41 maisons d'hôtes.
Par ailleurs, je repéré un potentiel de 70 maisons
d'hôtes pour lesquelles il pourrait intervenir. Les moyens d'actions
envisagés sont le mailing avec relance téléphonique, afin
de décrocher des rendez-vous avec les donneurs d'ordre.
La concurrence :
Les Prestataires de service indépendants
déjà installés : aucune entreprises dans le rayon
d'action envisagé.
Concernant les autres
particuliers :
IL s'agit là d'une prospection dans la zone de
Marrakech.
Les clients visés sont :
· Les restaurants.
· Les grands événements.
Ses moyens d'actions étant limités, il compte agir
de la manière suivante :
Ø Distribution de prospectus dans les boîtes aux
lettres.
Je ne suis pas fonder l'essentiel de mon chiffre d'affaires sur
ce segment qui semble « incertain » et long à
pénétrer.
La concurrence :
Très rude sur ce créneau. Il y a des Prestataires
de service indépendants déjà installés. Surtout, en
matière de distribution des légumes.
3. Politique de prix
Après renseignements pris auprès les responsables
des maisons d'hôtes (41 maisons), la somme de l'argent réserve par
jours à l'achat des fleurs est de 150 Dhs en moyen plus le salaire de
personne qui achète les fleurs. Par ailleurs, le prix pratique par
l'entreprise est à l'ordre de 120 Dhs par commande.
Le coût de revient pour l'achat des fleurs est de l'ordre
de 100DHS par commande.
CLIENTS
SERVICES
|
PAVILLONNEURS
|
PARTICULIERS
LES RESTARANT
|
AUTRES PARTICULIERS
|
FLEURS
|
120 Dhs/maison
|
|
|
FLEURS & LEGUME
|
|
?
|
?
|
4. L'organisation de la prospection commerciale
Démarrage de l'activité : 12 octobre
2006
|
p = prospect
j = jour
|
N°
ETAPE
|
QUOI ?
|
QUI ?
|
DONNEES
|
M1
|
M2
|
M3
|
M4
|
M5
|
1
|
PREPARER LES RENDEZ-VOUS
|
|
|
|
|
|
|
|
11
12
13
14
|
Affiner le fichier
Temps en j / 13 p
Courrier
Temps en j / 13 p
Prendre rendez-vous
Temps consacré / j
Nombre de prospects / j
Distribution de prospectus
|
Mr
Mr
Mr
Mr
|
1 j
0,5 j
1h/j
1p/j
Nombre
|
13p
500
|
13p
1 000
|
13p
1 500
|
13p
2 000
|
13p
2 000
|
2
|
PROSPECTER
|
|
|
|
|
|
|
|
21
|
Visiter des prospects
(1) Temps consacré à 1 personne
(2) Temps déplacement moyen
(3) Prospects rencontrés dans une journée
(4) Jours consacrés à la visite
(5) Prospects rencontrés
(5) = (4) / (3)
|
Mr
Mr
Mr
Mr
Mr
|
2H00
2H00
1p
1j
40 p /5 mois
|
2j
8p
|
2j
8p
|
2j
8p
|
2j
8p
|
2j
8p
|
RECAPITULATIF TEMPS PASSE
|
|
Courrier
Prise de rendez-vous
Visites
Distribution de prospectus
|
Mr
Mr
Mr
Mr
|
1,5j
13h/mois
1 jour/p
1 jour/500
|
1,5j
2j
2j
1j
|
2j
2j
2j
|
2j
2j
3j
|
2j
2j
4j
|
2j
2j
4j
|
Mr
|
|
5,5j
|
4j
|
4j
|
4j
|
4j
|
|
Cohérence jours ouvrables dans le mois
|
|
|
26
|
26
|
26
|
26
|
16
|
5. La montée en pression du chiffre d'affaires :
CLIENTELE DE MAISON D'HOTE : fleur
|
ACTIONS COMMERCIALES
|
M1
|
M2
|
M3
|
M4
|
M5
|
Nombre de prospects
Potentiel global de maison par an
|
13
300
|
13
300
|
13
300
|
13
300
|
13
300
|
Nombrer de maison (1)
Prix de facturation (15 jours par moi) HT (2)
|
41
1800 DH
|
54
1800 DH
|
60
1800 DH
|
65
1800 DH
|
65
1800 DH
|
MOYENNE VENTES PAR MOIS
(1) x (2)
|
73800 DH
|
97200 DH
|
108000 DH
|
117000 DH
|
117000 DH
|
Sur une année (5 mois de travail effectif), le total de
chiffre d'affaires pour les maisons d'hôtes s'élève
à : 513000 DH
Cela représente le service en somme des maisons
d'hôtes par an de 285. Je souhaite élargie le marché
à 80 maisons pour la deuxième année, cela signifie une
augmentation de chiffre d'affaire de 53%. Pour la troisième, le nombre
des maisons sera 120, qui est signifie une augmentation de chiffre d'affaire de
50%.
CLIENTELE DE PARTICULIERS
|
ACTIONS COMMERCIALES
|
M1
|
M2
|
M3
|
M4
|
M5
|
Distribution de prospectus
|
500
|
1 000
|
1 500
|
2 000
|
2 000
|
Nombre de clients (1)
(base : taux de retour de 1%)
Prix de facturation HT (2)
|
?
?
|
?
?
|
?
?
|
?
?
|
?
?
|
MOYENNE VENTES PAR MOIS
(1) x (2)
|
?
|
?
|
?
|
?
|
?
|
Sur une année), le total de chiffre d'affaires pour les
client particulière s'élève
à : ?
Ce qui représente :
Ø La première année ?
Ø La deuxième année ?
Remarque : La première
année, je n'ai pas tenu compte de la vente des légumes et les
clients particuliers.
Pour la première année je compte seulement
sur les maisons d'hôtes
Le chiffre d'affaires total s'élève
à ? (HT) pour la première année.
J'ai prévoit une augmentation de ? La deuxième
année, Soit un chiffre d'affaires de ? HT.
V. les moyens de production
Je compte travailler seul, au moins la première
année. Les embauches éventuelles se feront en fonction de
l'obtention de contrats.
N°
|
FONCTION
Ce que je dois faire
|
MOYENS
Ce qu'il me faut
|
QUI
le fait
|
COUT
DH
|
TEMPS
Utilisé
|
1
|
VENDRE
|
|
|
Prospecter des clients pour démarrer
|
1-1
|
Prospecter des maisons
|
Un fichier
|
Mr
|
|
|
|
Un courrier
|
|
|
|
· Rédaction
|
|
|
|
· Envoi Poste
|
|
700
|
0,5 J
|
Visiter les maisons d'hôtes
|
|
|
|
· Faire carte de visite 500
|
|
250
|
|
· Se déplacer
|
|
3000
|
2 j
|
· Laisser une plaquette ?
|
|
?
|
|
· Papier à en-tête
|
|
300
|
|
Relancer au téléphone
|
|
|
|
· coût téléphone
|
|
1200/an
|
|
I-2
|
Distribuer les prospectus
|
Réaliser un prospectus
|
|
|
|
|
· Photocopie (2 000)
|
Mr
|
400
|
1 j
|
· Distribution
|
|
|
1 j/500
|
1-3
|
Continuer à prospecter après avoir
démarré
|
|
Mr
|
|
4 j/mois
|
2
|
Distribution
|
Un véhicule
|
|
40000
|
|
|
Assurance du local ?
|
|
1500/an
|
|
Assurance du véhicule ?
|
|
2500/an
|
|
Entretien
|
|
1500/an
|
|
Petits matériels
|
|
4500
|
|
Outillage
|
|
1500
|
|
3
|
GERER
|
|
|
|
|
|
Faire la comptabilité
|
Registre comptable
|
|
1000
|
|
|
Préparer la comptabilité
|
Machine à calculer
|
Mr
|
|
3 j/mois
|
|
Faire les factures
|
|
Mr
|
|
2 j/mois
|
|
Aller à la banque
|
|
Mr
|
|
1 j/mois
|
|
Téléphone professionnel portable
|
Frais de téléphone
|
|
1500/an
|
|
|
Organiser les approvisionnements
|
|
Mr
|
|
2 j/mois
|
|
Suivre l'évolution de l'entreprise
|
|
Mr
|
|
1j/mois
|
4
|
LIVRER
|
|
|
|
|
|
Livraison de fin de distribution (vérification de la mise
aux normes)
|
|
Mr
|
|
5 j/mois.
|
L'investissement en matériel s'élève
à : 59850 DH
Analyse de la gestion du temps durant les 5 premiers
mois d'activité :
QUOI ?
|
QUI ?
|
M1
|
M2
|
M3
|
M4
|
M5
|
Prospection
Distribution des fleurs
Gestion de l'entreprise
Organiser les approvisionnements
|
Mr
Mr
Mr
Mr
|
5,5 j
15j
3 j
2 j
|
4 j
15 j
3 j
2 j
|
4 j
15 j
3 j
2 j
|
4 j
15 j
3 j
2 j
|
4 j
15 j
3 j
2 j
|
Temps utilisés / mois en jours
|
Mr
|
25,5 j
|
24 j
|
24 j
|
24 j
|
24 j
|
Cohérence jours ouvrables dans le mois
|
|
26
|
26
|
26
|
26
|
26
|
Temps restant pour faire les devis
|
Mr
|
4 j
|
?
|
?
|
?
|
?
|
|
Travail salarié
Distribution des prospectus
Gestion de l'entreprise
|
Mr
Mr
Mr
|
22 j
1 j
4 j
|
21 j
2 j
4 j
|
21 j
3 j
4 j
|
21 j
4 j
4 j
|
18 j
4 j
4 j
|
Temps utilisés / mois en jours
|
Mr
|
27 j
|
27 j
|
28 j
|
29 j
|
26 j
|
Cohérence jours ouvrables dans le mois
|
|
22
|
21
|
21
|
21
|
18
|
Anouiar, mon frère, est occupée à temps
plein 8 jours par mois par l'entreprise.
Est-ce compatible avec les charges de famille et son travail en
tant que salariée ?
J'affecte à la prospection 4 jours par mois et 3 jours
à la gestion « administrative » de l'entreprise. Par
ailleurs, il est sur les chantiers le reste du temps.
Je serai sans doute obligé d'accepter des travaux le
samedi et le dimanche.
Il doit également prévoir du temps pour la
réception de fin de travaux. C'est à cette occasion qu'un
contrôleur vérifiera la qualité du service offert.
A terme, et en fonction du volume d'activités, je serai
certainement obligé d'embaucher un compagnon.
La stratégie est le plan prévoyant l'ensemble des
actions à mettre en oeuvre pour atteindre un objectif, et les
combinaisons sont nombreuses. Pour cela je choisie de citer dans cet index les
types des stratégies reconnues.
Les stratégies
générales :
Stratégie de replis :
L'entreprise opère un retour au métier de base. Kodak abandonne
le marché de la vidéo, pour se replier sur la photo argentique et
numérique. Stratégies proches : désengagement,
désinvestissement.
Stratégie de maintien :
L'entreprise conserve sa part de marché en adaptant
légèrement son offre aux évolutions de la demande.
Stratégie de
fidélisation : L'entreprise conserve sa part de
marché en rappelant sa présence et en contrant la concurrence.
Stratégies de
conquête : L'entreprise choisit une stratégie
dynamique qui modifie fortement sa position sur le marché (produit
objectivement nouveau, nouveau segment de clients, nouveau circuit de
distribution...).
Stratégie de sophistication :
Une entreprise utilise l'image particulière de sa marque pour lancer des
produits courants. Chevignon utilise son image pour lancer des produits de
papeterie.
Stratégie d'imitation :
L'entreprise copie les produits leader. Les marques de distributeur sont des
imitations des meilleurs produits de chaque rayon.
Stratégie de benchmarking :
L'entreprise établit des normes supérieures issues d'entreprise
leader sur d'autres secteurs d'activité, et s'inspire des mêmes
méthodes pour progresser.
Stratégie de défricheur (first to the
market) : L'entreprise cherche à être à
tout pris le premier intervenant sur un marché.
Stratégie
d'éloignement : L'entreprise choisit un nouveau
marché, une nouvelle activité pour limiter sa dépendance
face à son métier d'origine. Philip Morris sort du marché
du tabac (très controversé aux USA) pour entrer sur les
marchés agroalimentaires.
Stratégie de couverture
maximum : L'entreprise cherche à satisfaire tous les
besoins de tous les segments de population par une offre appropriée.
Renault fabrique des voitures pour tous les Français
Stratégie
d'épuration : L'entreprise retire de son offre
tout ce qui est inutile par rapport au réel besoin de ses clients. Les
hard-discounters ne décorent pas les points de vente, le client vient
chercher un prix bas.
Spécialisation par segment de
marché : Une entreprise se spécialise sur son
segment de marché, basé sur la connaissance de ce segment elle
cherche à satisfaire un grand nombre de besoins d'une même
catégorie de consommateur. Les fournituristes de bureau proposent le
plus de produits possibles sur leurs catalogues. Stratégie
proche : concentration.
Stratégie de spécialisation sur une
niche : L'entreprise prend un produit existant et le
dédie entièrement à un segment de clientèle Un
promoteur immobilier vend des appartements en résidence du 3e
âge.
Stratégie de leader
(meneur) : L'entreprise profite de sa
position supérieure (en terme de coûts, d'historique,
d'expérience, de structure financière) pour justifier et
conforter sa position.
Stratégie de
suiveur : L'entreprise suit le leader
et le challenger dans leurs initiatives pour maintenir ses parts de
marché.
Stratégie de challenger
(prétendant) : L'entreprise met en avant son
dynamisme, ses bonnes relations de clientèle, son organisation flexible
pour prendre la place du leader.
Stratégie d'expansion
géographique : L'entreprise agrandit son rayon
d'action au delà de ses frontières habituelles. En
général il s'agit d'exportation, ou de produits régionaux
vendus dans toute le France.
Stratégie de croissance
intensive : L'entreprise
améliore la position de ses domaines d'activités
stratégiques, par la prise de parts de marché à la
concurrence.
Stratégie extensive de développement de
marché : L'entreprise participe (par une action
individuelle ou collective) à l'augmentation de la demande primaire par
le recrutement de nouveaux consommateurs.
Stratégie intensive de développement de
marché : L'entreprise développe la consommation
du même produit sur les mêmes consommateurs en proposant de
nouvelles utilisations, ou en changeant les habitudes de consommation. Le
slogan « Le fromage c'est où on veut quand on veut »
développe la consommation en dehors des repas.
Les stratégies sur un élément du
marketing-mix:
Stratégie de spécialisation par
produit : L'entreprise développe toutes les
applications sur son produit phare (leader), pour satisfaire de nombreux
segment de marché avec le même produit. Le produit n'est pas
différencié, mais l'offre peut être spécifique
à chaque segment. Un fabricant de panneaux de particules en bois vend le
même produit à la distribution (grandes surfaces de bricolage),
aux industriels du meuble, aux entreprises de bâtiment et aux
artisans.
Stratégie de spécialisation d'une
gamme : L'entreprise développe autant de
déclinaison de son produit qu'il en existe d'application. Teac est
spécialisé dans l'enregistrement analogique et fabrique des
platines cassettes de salon (2 pistes) et des enregistreurs de studio (24
pistes).
Stratégie de spécialisation
technologique : Une possède un savoir-faire
technologique, qu'elle exploite pour fabriquer divers produits, sans lien
apparents.
Stratégie d'innovation :
L'entreprise apporte des changements suffisamment important à ses
produits pour qu'ils soient ou apparaissent nouveaux.
Stratégie de
différenciation : L'entreprise modifie les
caractéristiques techniques de son offre pour la distinguer des
concurrents.
Stratégie de
positionnement : L'entreprise adopte un positionnement
unique, et communique dessus. Zest est le savon qui
réveille.
Stratégie de distribution
exclusive : L'entreprise cherche à être
représentée seule dans un point de vente. Par exemple :
système de franchise.
Stratégie de distribution
sélective : L'entreprise choisit ses distributeurs
selon certains critères, lieu, présence de vendeurs
spécialisés, possibilité de démonstration. La vente
de club de golf est subordonnée à la présence d'un
practice.
Stratégie de distribution
intensive : L'entreprise essaye de multiplier la rencontre du
consommateur par le plus de point de vente possible. Le même briquet BIC
est en vente partout.
Stratégie de
pénétration : L'entreprise pratique une
politique de prix bas pour rendre son produit attractif à un maximum
d'acheteur. Une entreprise de prêt à porter vend tous ses costumes
à prix unique, volontairement inférieur à la
concurrence.
Stratégie
d'écrémage : L'entreprise pratique une
politique de prix haut, pour justifier un positionnement, ou pour rentabiliser
le produit avant qu'il ne soit copié. Une entreprise de prêt
à porter prestigieuse vend ses accessoires à un prix
psychologiquement élevé pour limiter l'accès à sa
marque, par contre le reste des vêtements est à un prix normal.
Stratégie de discrimination :
L'entreprise pratique une politique de prix haut, avec des remises accessibles
uniquement à certains acheteurs. Un fabricant de carrelage a un
différentiel de 50 % entre le prix par m2 et le prix par palette pour
favoriser les grossistes avec stock.
Stratégie de pull
(d'attraction) : L'entreprise communique pour rendre son
offre désirable au point que le consommateur demande expressément
celle ci. Il s'agit de faire acheter le produit. La communication
institutionnelle est un moyen pull.
Stratégie de push (de
stimulation) : L'entreprise rend son produit très
accessible, en terme de prix, de disposition... pour qu'il s'impose de
lui-même au consommateur. Il s'agit de faire vendre le produit. La
promotion (prime ou concours) et la PLV sont des moyens push.
Les stratégies de croissance externe
sont :
Stratégie de croissance
externe : L'entreprise prend possession d'une autre
entreprise, elle achète une part de marché au lieu de la
créer par le développement de ses marques.
Stratégie de croissance
intégrative : L'entreprise achète un concurrent
direct, un fournisseur direct ou un distributeur. C'est souvent une mesure de
précaution.
Stratégie de diversification
verticale : L'entreprise achète une entreprise avec
qui elle pourra commercer et développer des synergies.
Stratégie de diversification
horizontale : L'entreprise achète une entreprise de
même niveau. L'entreprise achetée a souvent un point commun avec
l'acheteur, même client ou même fournisseur ou produits de
même image...
Stratégie de diversification
financière : L'entreprise prend des participations
financières dans des entreprises plus rentables que la sienne. Politique
de holding.
PRESENTATION DE L'IDEE DE CREATION
Description succincte de l'idée : (Quel produit ?
Quel service ?)
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
S'agit-il : d'une création ? D'une reprise ?
Envisagez-vous de travailler : seul ? En équipe ?
Quelle sera votre activité ? (Plusieurs réponses
possibles)
Ø Fabrication - Intermédiaire
Ø Achat/Vente - Prestation de service
Dans quel secteur économique ?
Ø Agriculture - Pêche - communications
Ø Industrie Agro-alimentaire - Activités
financières
Ø Autre industrie - Hôtels, Cafés,
Restaurants
Ø Construction - Services aux entreprises
Ø Commerce - Réparations - Services aux
particuliers
Dans quelle dans quelle commune ?
..................................................................................
Quand envisagez-vous de démarrer ?
.............................................................
Quels sont vos atouts ou freins ?
Bilan prévisionnel
ACTIF
|
EXERCICE ANNEE N
|
|
|
|
Brut
|
Amort. Prov.
|
Net
|
|
Immobilisations incorporelles
|
|
|
|
|
|
Frais d'établissement
|
|
|
|
|
|
Frais de recherche & développement
|
|
|
|
|
|
Brevets et licences
|
|
|
|
|
|
Fonds commercial (1)
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
Avances et acomptes
|
|
|
|
|
Immobilisations corporelles
|
|
|
|
|
|
Terrains
|
|
|
|
|
|
Constructions
|
|
|
|
|
|
Aménagements
|
|
|
|
|
|
Machines
|
|
|
|
|
|
Mobilier de bureau
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
Avances et acomptes
|
|
|
|
|
Immobilisations financières (2)
|
|
|
|
|
|
Participations
|
|
|
|
|
|
Créances rattachées à des participations
|
|
|
|
|
|
Autres titres immobilisés
|
|
|
|
|
|
Prêts
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
TOTAL I
|
|
|
|
|
Stocks et en-cours
|
|
|
|
|
|
Matières premières
|
|
|
|
|
|
En-cours de production (biens et services)
|
|
|
|
|
|
Produits intermédiaires et finis
|
|
|
|
|
|
Marchandises
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avances et acomptes versés sur
commandes
|
|
|
|
|
Créances
|
|
|
|
|
|
Clients et comptes rattachés
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
Capital souscrit appelé et non versé
|
|
|
|
|
Valeurs mobilières de placement
|
|
|
|
|
|
Actions propres
|
|
|
|
|
|
Autres titres
|
|
|
|
|
Disponibilités
|
|
|
|
|
Charges constatées d'avance (3)
|
|
|
|
|
|
TOTAL II
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Charges à répartir sur plusieurs exercices
III
|
|
|
|
|
Primes de remboursement des obligations IV
|
|
|
|
|
Ecarts de conversion Actif V
|
|
|
|
|
|
TOTAL GENERAL I+II+III+IV+V
|
|
|
|
|
(1)
|
Dont droit au bail
|
|
(2)
|
Dont à moins d'un an
|
|
(3)
|
Dont à plus d'un an
|
PASSIF
|
|
|
|
|
Capital (dont versé)
|
|
Primes d'émission, de fusion, d'apport
|
|
Ecart de reconversion
|
|
Réserves
|
|
|
Réserves légales
|
|
|
Réserves statutaires ou contractuelles
|
|
|
Réserves réglementées
|
|
|
Autres
|
|
Report à nouveau
|
|
Résultat de l'exercice (bénéfice ou
perte)
|
|
Subvention d'investissement
|
|
Provisions règlementées
|
|
|
TOTAL I
|
|
Produits des émissions de titres
participatifs
|
|
Avances conditionnées
|
|
|
TOTAL II
|
|
Provisions pour risques
|
|
Provisions pour charges
|
|
|
TOTAL III
|
|
Emprunts obligataires convertibles
|
|
Autres emprunts obligataires
|
|
Emprunts et dettes auprès des établissement
de crédits (2)
|
|
Emprunts et dettes financières diverses
(1)
|
|
Avances et acomptes reçus sur commandes en
cours
|
|
Dettes fournisseurs et comptes
rattachés
|
|
Dettes sur immobilisations et comptes
rattachés
|
|
Autres dettes
|
|
Produits constatés d'avance
|
|
|
TOTAL IV
|
|
Primes de remboursement des obligations IV
|
|
|
|
|
Ecarts de conversion Passif V
|
|
|
|
|
|
TOTAL GENERAL I+II+III+IV+V
|
|
(1)
|
Dont à plus d'un an
|
(2)
|
Dont à moins d'un an
|
(3)
|
Dont concours bancaires courants
|
Compte de produit & charge
prévisionnel
|
ANNEE 1
|
ANNEE 2
|
ANNEE 3
|
(1)PRODUITS HT
|
|
|
|
|
|
Ventes de marchandises
|
|
|
|
Production de biens
|
|
|
|
Prestations de services
|
|
|
|
Subventions d'exploitation
|
|
|
|
Autres produits
|
|
|
|
Produits financiers,
|
|
|
|
Produits exceptionnels
|
|
|
|
TOTAL DES PRODUITS HT (1)
|
|
|
|
(2)CHARGES HT
|
|
|
|
|
Achats
|
|
|
|
|
|
Achats, Consommés (matières
premières,
|
|
|
|
emballages).
|
|
|
|
Achats de marchandises vendues
|
|
|
|
Autres achats
|
|
|
|
|
|
Eau, gaz, électricité
|
|
|
|
Carburant
|
|
|
|
Fournitures de bureau
|
|
|
|
Petit outillage
|
|
|
|
Charges externes
|
|
|
|
|
|
Sous-traitance
|
|
|
|
Crédit-bail
|
|
|
|
Location et charges locatives
|
|
|
|
Entretien et réparation (local,
matériel,
|
|
|
|
véhicule)
|
|
|
|
Primes d'assurance responsabilité
|
|
|
|
civile professionnelle
|
|
|
|
(Local : vol, incendie, véhicule)
|
|
|
|
Honoraires (comptables, juristes)
|
|
|
|
Publicité
|
|
|
|
Transports et déplacements
|
|
|
|
Frais de poste, téléphone
|
|
|
|
Missions, réceptions
|
|
|
|
Impôt taxes et assimilés
|
|
|
|
|
|
Taxe d'apprentissage
|
|
|
|
Taxe professionnelle
|
|
|
|
Droits d'enregistrement
|
|
|
|
Vignette
|
|
|
|
Charges de personnel
|
|
|
|
|
|
Rémunération du personnel
|
|
|
|
Charges sociales sur salariés
|
|
|
|
Charges financières
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Charges exceptionnelles
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dotations aux amortissements
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL DES CHARGES D'EXPLOITATION (2)
|
|
|
|
RESULTAT avant Impôt sur sociétés
(1)-(2)= (3)
|
|
|
|
Impôt sur les sociétés
(4)
|
|
|
|
RESULTAT NET (3)-(4)= (5)
|
|
|
|
Bilan de départ
Actif (ou les Besoins)
|
|
Passif (ou les Ressources)
|
Eléments incorporels
|
|
Capitaux propres
|
|
Eléments corporels
|
|
Apports en comptes courants
|
|
Eléments financiers
|
|
Emprunt MT & LT
|
|
Besoin en fonds de roulement (coussin de
sécurité)
|
|
Total A
|
|
Total B
|
|
Analyse des résultats obtenus :
|
|
Si total A > total B = insuffisance de financement :
risque de découvert bancaire.
Si total A = total B = équilibre
financier.
Si total A < total B = excédent de financement
: trésorerie positive
|
Détail d'investissement
Postes
|
Montants
|
Montants
|
commentaire
|
|
TTC
|
HT
|
|
Eléments incorporels
|
Frais de constitution
|
|
|
|
(honoraires, frais d'actes, etc.)
|
|
|
|
Frais de publicité
|
|
|
|
Frais de brevet,
|
|
|
|
de dépôt de marque
|
|
|
|
Fonds de commerce
|
|
|
|
(pas de porte)
|
|
|
|
Logiciels informatiques
|
|
|
|
|
Eléments corporels
|
Travaux, agencement
|
|
|
|
Matériel et outillage
|
|
|
|
Matériel de transport
|
|
|
|
Matériel de bureau et
|
|
|
|
informatique
|
|
|
|
Mobilier
|
|
|
|
Eléments financiers
|
Dépôt de garantie
|
|
|
|
Besoin en fonds de roulement (coussin de
sécurité pour financer les premiers mois
d'activité)
|
|
|
|
Total de l'investissement
|
|
|
|
Pour déterminer
|
Exercice
|
le Besoin en Fonds de Roulement
|
|
Stock (marchandises, produits, approvisionnements,
matières, premier etc.)
|
|
Encours clients (prendre les montants TTC)
|
|
Encours fournisseurs (prendre les montants
TTC)
|
|
Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
|
|
Plan d'actions
Actions
Dates
|
Formalités administratives
|
Acheter
Se faire livrer
|
Produire
Fabriquer
Livrer
|
Vendre
Communiquer
|
Gérer
|
Semaine
- 3
|
|
|
|
|
|
Semaine
- 2
|
|
|
|
|
|
Semaine
- 1
|
|
|
|
|
|
Semaine 1
|
|
|
|
|
|
Semaine 2
|
|
|
|
|
|
Semaine 3
|
|
|
|
|
|
Semaine 4
|
|
|
|
|
|
Semaine 5
|
|
|
|
|
|
Semaine 6
|
|
|
|
|
|
Semaine 7
|
|
|
|
|
|
Semaine 8
|
|
|
|
|
|
Fiche « Liste des
fournisseurs »
NOM ET ADRESSE
|
SERVICES ET PRODUITS PROPOSES
|
CONDITIONS
|
SERVICES RETENUS ET POURQUOI (SUR QUELS CRITÈRES
?)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle d'analyse des salaires
L'objet de ce formulaire est de vous aider à analyser les
informations sur les salaires, que vous avez recueillies par le biais
d'enquêtes ou d'autres moyens. Entrez les informations appropriées
relatives à votre entreprise et à vos concurrents, puis comparez
et analysez les différences entre les différentes
catégories.
Analyse comparative 1 des salaires
|
|
Notre entreprise
|
Entreprise locale 1
|
Entreprise locale 2
|
Entreprise concurrente 1
|
Entreprise concurrente 2
|
Fonction
|
FORMTEXT
FORMTEXT FORMTEXT
|
FORMTEXT
FORMTEXT
|
FORMTEXT
FORMTEXT
|
|
FORMTEXT
FORMTEXT
|
Salaire de base
|
|
|
|
|
|
Avantages sociaux (vérifier si
l'employeur les accorde)
|
|
|
|
|
|
Soins médicaux
|
|
|
|
|
|
Soins dentaires
|
|
|
|
|
|
Frais d'optique
|
|
|
|
|
|
Assurance vie
|
|
|
|
|
|
Autres (préciser)
|
|
|
|
|
|
Intéressement des salariés
|
FORMTEXT
FORMTEXT FORMTEXT
|
|
|
|
|
Prestations de retraite
|
|
|
|
|
|
Avantages indirects
|
|
|
|
|
|
Avantages complémentaires
|
|
|
|
|
|
Décomposition du chiffre d'affaires
prévisionnel
Pour chaque prospect rencontré, vous devez
déterminer la probabilité d'obtenir un contrat signé, afin
d'évaluer, au mieux, votre chiffre d'affaires au démarrage de
l'activité.
|
PROBABILITÉ DE TRANSFORMER
UN PROSPECT EN CLIENT
|
MONTANT RETENU DE
CHIFFRE D'AFFAIRES POTENTIEL
|
DATE PRÉVUE DE
RÉALISATION
|
LISTE DES PROSPECTS RENCONTRÉS
|
25 %
|
50 %
|
75 %
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LA MONTEE EN PRESSION DU CHIFFRE
D'AFFAIRES
(OBJECTIF DE C.A.)
|
Avant
|
Mois 1
|
Mois 2
|
Mois 3
|
Mois 4
|
Mois 5
|
Mois 6
|
Mois 7
|
Mois 8
|
Mois 9
|
Mois 10
|
Mois 11
|
Mois 12
|
démarrage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Action menée :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de prospects
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Potentiel de CA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
par prospect
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de clients (1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prix moyen de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
facturation HT (2)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
Ventes par mois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(1) x (2)
|
|
Grille d'analyse des moyens
(1)
FONCTION
Ce que je dois faire
|
(2)
MOYENS -1-
Ce qu'il me faut
|
(3)
MOYENS -2-
Ce qu'il me faut
|
(4)
QUI
|
(5)
COUT
|
(6)
TEMPS
UTILISE
|
|
|
|
|
|
|
Principes d'utilisation du tableau
(1) Fonctions ou « Ce que je dois faire »
(créateur/entrepreneur)
- VENDRE
|
Déroulement des actions suivant chronologie
|
- PRODUIRE
|
Idem
|
- FACTURER
|
Idem
|
- ENCAISSER
|
Idem
|
- GERER
|
Idem
|
- ...
|
|
(2) Moyens ou « Ce qu'il me faut (pour le
faire) »
Il s'agit de tous les moyens nécessaires à la
réalisation de la fonction ou action : machines, locaux (m²),
personnel, plaquette publicitaire ou cartes de visite... Faites à chaque
fois l'inventaire complet des moyens pour une fonction ou une action
donnée.
(3) Cette deuxième colonne permet d'ajouter des moyens qui
auraient été oubliés antérieurement.
(4) Qui ou « Qui le fait ? »
Dans cette colonne, sera affectée la personne en charge ou
responsable de la fonction ou action :
le chef d'entreprise, son conjoint, un salarié, un
partenaire...
(5) Coût
Evaluer le coût estimé pour le moyen, de
façon à définir ce qui représente une charge ou un
investissement.
(6) Temps utilisé
Cette colonne contient le temps affecté pour
réaliser l'action. La durée peut être exprimée en
jours ou heures, et être répétitive ou récurrente
(exemples : 1 heure, 2 jours/mois).
La colonne temps utilisé doit vous permettre de
réfléchir sur :
Ø la nécessité des moyens mis en place,
Ø le planning de réalisation,
Ø l'organisation de votre entreprise.
Amélioration de la satisfaction des clients
Amélioration de la qualité des produits
Prix plus compétitifs
Amélioration de l'assistance clientèle
Augmentation des tests de contrôle qualité
Investissement dans plus de tests d'utilisation
Utilisation de matériaux de meilleure qualité
Augmentation du budget des études de marché
Appel à des fournisseurs pour augmenter les volumes et
diminuer les prix
Formation orientée vers les résultats
Niveau d'expérience plus élevé requis pour
le recrutement
Baisse du coût des frais d'intervention
Création d'un programme de parrainage
Exemple de Plan d'amélioration de la
satisfaction des clients
Ajoutez des options de support, tel qu'Internet
Exemple de [Nom du
produit]
Présentation du marché
Le marché : passé, présent et
futur
Passez les changements du marché en revue,
notamment :
Cycle du marché
Définition du produit
Décrivez le produit ou le service en cours de
commercialisation.
Paysage de la concurrence
Donnez une vue d'ensemble des produits proposés par la
concurrence.
Concurrents
Points forts de la concurrence
Points faibles de la concurrence
Comparaison entre les produits
Positionnez chaque produit de la concurrence par rapport au
nouveau produit.
Positionnement
Positionnement du produit ou du service
Promesses
Stratégies de communication
Messages par audience
Caractéristiques sociodémographiques de
la clientèle ciblée
Stratégies de lancement
Plan de lancement
Budget pour la promotion
Planning de promotion
Stratégie des relations publiques et mise en
oeuvre
Stratégie publicitaire et mise en oeuvre
Autre type de promotion
Marketing direct
Marketing tiers
Programmes marketing
Conditionnement et gestion optimale des commandes
Conditionnement du produit
Examinez les points suivants :
Coût du produit
Présentez le coût et la nomenclature du produit.
Établissement des prix et stratégies
Établissement des prix
Stratégies
Distribution
Stratégie de distribution
Canaux de distribution
Distribution par canal
Marchés verticaux/segments
Examinez les perspectives du marché vertical :
Marché international
Distribution internationale
Stratégie d'établissement des prix
Problèmes de traduction
Objectifs
Planning
Points importants des 18 prochains mois
Délai
Planning du marketing
Liste de contrôle avant le démarrage une
nouvelle entreprise
Travail de fond
o évaluez vos forces et vos faiblesses
o établissez des objectifs d'affaires et personnels
o évaluez vos ressources financières
o identifiez les risques financiers
o déterminez les coûts de démarrage
o décidez de l'emplacement de votre entreprise
o faites une étude de marché
o identifiez vos clients
o identifiez vos concurrents
o développez un plan de commercialisation
Transactions d'affaires
o choisissez un avocat
o choisissez une forme d'organisation (entreprise individuelle,
association ou société, par exemple)
o créez votre entreprise (enregistrez votre appellation,
constituez l'entreprise, etc.)
o choisissez un comptable
o préparez un plan d'affaires
o choisissez un banquier
o ouvrez un compte de chèques commercial
o faites des demandes de prêts d'entreprises (s'il y a
lieu)
o établissez une ligne de crédit
o choisissez un agent d'assurance
o obtenez une assurance commerciale
Premières étapes
o obtenez des cartes d'affaires
o passez en revue les règlements d'entreprise locaux
o obtenez un bail
o choisissez des fournisseurs (s'il y a lieu)
o obtenez du mobilier et du matériel
o obtenez une patente ou un permis d'exploitation (s'il y a
lieu)
o obtenez un numéro d'identification fédéral
d'employeur (s'il y a lieu)
o obtenez un numéro d'identification d'employeur de
l'état (s'il y a lieu)
o demandez des formulaires de déclaration de revenus
fédéral et de l'état
o devenez membre d'une association professionnelle
o déterminez une date de démarrage
Première partie
Remerciement............................................................................................................................1
Dédicace...................................................................................................................................2
Introduction...............................................................................................................................3
Chapitre I : Pourquoi construire un
business-plan et qu'est la méthodologie de sa construction
?
Section I : Pourquoi construire un
business-plan ?........................................................................6
I. qu'est ce qu'un business
plan............................................................................................6
1) communication interne
......................................................................................6
2) Communication avec les actionnaires
................................................................6
3) Communication avec les financiers
....................................................................7
II. le business plan de
création..............................................................................................7
1) communication interne
.....................................................................................7
2) Communication avec les
actionnaires.................................................................7
III. la business plan dans la gestion
courant...........................................................................9
1) Coordonner l'action à moyen
terme....................................................................9
2) Fournir une prévision globale et
cohérente.........................................................10
3) Communiquer à l'intérieur de la
société.............................................................11
4) Mesurer les dérives et mettre en oeuvre les actions,
correctives...........................12
VIII. Devenir une
filiale.......................................................................................................12
Section II : Méthodologie de construction
d'un
business-plan........................................................13
I. Les opération d'acquisition et
cession................................................................................13
1) La valeur
objective.............................................................................................13
2) Prix
..................................................................................................................14
3) le business-plan et la définition du prix maximum
acceptable...............................15
II. l'entrée d'un partenaire
financier......................................................................................15
1) Valeur d'une participation
minoritaire................................................................16
2) Prix d'une participation
minoritaire....................................................................16
III. la transmission familiale de
l'entreprise...........................................................................17
IV. Outil de synthèse
managériale.......................................................................................18
Chapitre II : Définir la position
stratégique, financière actuelle et le choisir d'une
stratégie général pour une PME
Section I : Définir la position
stratégique actuelle de la
PME.........................................................19
I. La
démarche..............................................................................................................19
1) Organisation
préalable........................................................................................19
2) Élaboration du plan de
travail..............................................................................19
3) Forme du document final
.....................................................................................20
II. Les moyens techniques à mettre en oeuvre
...................................................................20
1) Logique de chiffrage du business-plan
.................................................................20
2) Mode de construction du
business-plan.................................................................20
II. les hypothèses à
explorer...................................................................................................22
IV. l'environnement de
l'entreprise..........................................................................................22
1) L'environnement de l'entreprise
...........................................................................23
2) La formule de
l'entreprise.....................................................................................24
V. Les stratégies produits et les
marchés...............................................................................25
1) Etudier la dynamique de son secteur
.....................................................................25
2) Etude du couple produit/marché
...........................................................................27
Section II : définir La position
financière actuelle de la
PME..........................................................33
I. présentation de la position financière
.................................................................................33
1) Le bilan
...............................................................................................................33
2) Le compte de
résultat............................................................................................34
3) Les retraitements à
opérer.....................................................................................35
4) Analyse complémentaire par les flux
.....................................................................36
II. présentation du diagnostic financier
...................................................................................37
1) Le diagnostic de la situation
financière...................................................................37
2) Analyse élémentaire et
complait.............................................................................39
3) Apprécier le déséquilibre
financier.........................................................................41
4) Situation financière
normative..............................................................................41
Section IV : Choisir et présenter la
stratégie..................................................................................42
I. définition de la
stratégie....................................................................................................42
II. que sont les trois grandes
stratégies ?...................................................................................44
1) La domination par les
coûts...................................................................................45
2) La différenciation
................................................................................................47
3) La concentration de
l'activité................................................................................49
III. Les suiveurs stratégiques et la stratégie
multi-niches...................................................51
1) Les suiveurs
stratégiques......................................................................................51
2) Les stratégies
multi-niches....................................................................................53
IV. Opérer un choix stratégique et les autres
contraintes stratégiques................................54
1) Opérer un choix
stratégique.................................................................................54
2) les autres contraintes
stratégiques........................................................................56
chapitre III : Quantifier les moyens à
mettre en besogne et chiffre un business plan
Section I : Quantifier les moyens à
mettre en
besogne.................................................................57
I. présenter des moyennes et les démarches
prévisionnelles..................................................57
1) présenter des
moyennes...............................................................................57
2) les démarches
prévisionnelles......................................................................57
II. Les
hommes................................................................................................................58
1) Définir la situation actuelle et prévoir la
situation à terme .............................58
2) Le cadencement des évolutions
.......................................................................58
3) L'évolution des
compétences............................................................................59
III. Notion
d'investissement..............................................................................................59
1) Les investissements
corporels.........................................................................60
2) Les investissements
incorporels......................................................................63
3) Les cessions
d'actifs.......................................................................................65
V. La croissance
externe..................................................................................................67
Section II : Chiffrer et présenter le
business-plan.....................................................................69
I. Processus de construction d'un business plan et la
différencier entre un business plan et plan budgétaire
...........................................................................................................69
1) Processus de construction d'un business
plan...................................................69
2) différencier entre un business plan et plan
budgétaire......................................69
II. la séparation entre frais fixe et frais
variables.............................................................70
1) Utilisation de la distinction frais fixes / frais
variables..................................70
2) Définition frais fixes et frais
variables...........................................................71
III. chiffre un business plan: établir la
prévision................................................................73
i. les prévisions de
financement..........................................................................73
1) chiffre le business
plan...................................................................................74
IV. Examiner les résultats et choisir les
hypothèses
définitives...........................................77
1) Examiner le
résultat......................................................................................77
2) Choisir les hypothèses
définitives..................................................................78
V. Présenter communiquer sur et par le business
plan......................................................79
1) présenter le
business-plan..............................................................................79
2) Communiquer sur et par le
business-plan.......................................................81
3) Apprendre à
prévoir.....................................................................................84
Conclusion............................................................................................................................85
Deuxième partie
Chapitre I : les étapes de
création de business plan :
1) Commencez par rassembler des
informations...............................................89
2) Soyez clair et
vivant..................................................................................89
3) Présentez bien les
choses............................................................................89
4) Aspects
essentiels......................................................................................90
5)
Financement..............................................................................................91
6) Structure de base pou la création d'un business
plan...................................91
Chapitre II : exemple d'un business
plan
1) Présentation de
l'homme.............................................................................92
2) Structure et
caractéristiques.......................................................................92
II. présentation générale du
projet........................................................................................93
III. Généralités sur le
projet................................................................................................93
1) Motivations du projet
...............................................................................93
2) Le
produit.................................................................................................93
3) Le
marché................................................................................................94
IV. politiques et moyens
commerciaux.................................................................................95
1) Objectifs
commerciaux..............................................................................95
2) La
clientèle...............................................................................................95
3) Politique de
prix.......................................................................................96
4) L'organisation de la prospection
commerciale.............................................97
5) La montée en pression du chiffre
d'affaires................................................98
VI. Les moyens des
productions.............................................................................98
index..................................................................................................................................101
annexe...............................................................................................................................103
Bibliographe
Ø Microsoft entreprise CD2 ;
Ø Encyclopédie du management ;
Ø Maîtriser la trésorerie en PME
Ø Créer ou reprendre une entreprise édition
2001 (14 émé édition) ;
Ø Guide de créateur et de la création
d'entreprise (fichier PDF)
Ø Cours de politiques stratégies des entreprises:
université de Tunis el-manar faculté des sciences
économiques et de gestion de Tunis ;
Ø La gestion: christien bialés: professeur de
chaire supérieur en économie et gestion
Ø Stratégie de l'entreprise et gestion des projets
innovants: François romon: responsable du DESS gestion de la technologie
et de l'innovation, université de technologie de compiégne
5837 ;
Ø Pièrre Batinni « Capital risque :
mode d'emploi », édition : l'Organisation 1998.
Ø l'environnement et le stratégie de l'entreprise:
Claude rochet (février 1993)
Ø L'agilité en action:le manager agile
jérome barrand editio dunod 2006 (fichier PDF) ;
Ø Alice de Koning : sa thèse de doctorat
à l'Insead, à Fontainebleau, dans le département
stratégie et entrepreneur (fichier PDF)
Ø Emploi et création des PME au Maroc
Oriental:Sujet de mémoire pour l'obtention du Diplôme des Etudes
Supérieures Approfondies (D.E.S.A.). Préparé par : MR EL
MOSTAFA BOUAZZAOUI Sous la direction de : Mr HACHMI BENTAHAR faculté de
OUIAJDA ;
Ø Comment peut-on gérer sans budget? Nicolas
berland: maître de conférence à la faculté jean
Monnet- paris sud ;
Ø Mohamad RIGAR : précis de fiscalité
Marocaine de entreprise ;
Ø Comptabilité analytique : M'hamed Mekkaoui
Ø Daniel martin : Mondialisation et
délocalisations.
Ø Emploi et création des PME au Maroc
Oriental:Sujet de mémoire pour l'obtention du Diplôme des Etudes
Supérieures Approfondies (D.E.S.A.). Préparé par : Mr El
Mostapha Bouzzzoui Sous la direction de : Mr Hachmi bentaher;
Ø
http://pagesperso.scola.ac-paris.fr/cmuir/plan_site.htm
Ø
http://gestionfi.over-blog.com
Ø
www.créationd'entreprise.free.fr
Ø
www.wikipédia.fr;
Ø www.APCE.com;
Ø
http://www.refer.mg/cours/analyse-projet/mod3/chap3/plan-fct.htm
Ø
http://www.microsoft.com/france/entrepreneur/business.mspx;
Ø
http://africa.smetoolkit.org/Article.jsp?id=if-mob00003&catid=45&lid=13&locale=13#1
Ø
http://www.netpme.fr/gestion-administrative-financiere/653-maitriser-tresorerie-en-pme.html
Ø
www.ifc.org/french/ (Egalement un plan d'affaires type en
français) ;
Ø
http://www.abcbourse.com/ ;
Ø
http://www.ac-versailles.fr/;
Ø
http://www.vernimmen.net/;
Ø
http://www.ac-versailles.fr/;
Ø
http://www.companeo.com/;
Ø
http://www.actinbusiness.com/;
Ø
http://www.codev.ca/francais/plan_affaire.htm;
Ø
www.eclosion.com;
Ø
www.maroc-france.com;
Ø
http://www.oec-paris.fr
Ø
www.strategis.ic.gc.ca
Ø
http://www.bcv.ch/html/entreprises/outil/business_plan.html;
Ø
http://www.volle.com/travaux/sistrategie.htm;
Ø
http://www.ebusinesshelpcenter.com/;
Ø
http://www.netpme.fr/business-plan/;
Ø
http://www.morebusiness.com/businessplan/;
Ø
http://credo.iquebec.com/;
Ø
http://www.aom.pace.edu/diving.stm;
Ø
http://www.aom.pace.edu/omt;
Ø
http://www.iway.fr/aims-net/.
Ø
http://finance.marionnaud.com/finance_francais
|