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La coopération multilatérale en faveur du développement rural: l'exemple de la FAO au Burkina Faso

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par Issa BANCE
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature/Burkina Faso - Diplôme de l'ENAM 2006
  

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Le Programme de Coopération Technique (PCT) a été créé en 1976. Il constitue un outil essentiel dont s'est dotée la FAO pour mettre ses compétences techniques à la disposition des Etats membres. Il vise à les aider à résoudre leurs problèmes de développement les plus pressants dans les domaines de l'agriculture, de la pêche et des forêts. Les domaines de compétence du PCT s'élargissent aux questions liées au développement rural et aux enjeux socio-économiques37(*).

La FAO affecte au titre du PCT des ressources limitées, mais identifiables pour s'acquitter de l'une des principales fonctions prévues dans son acte constitutif. En effet, l'acte constitutif donne à la FAO les prérogatives d'offrir aux gouvernements l'assistance technique dont ils peuvent avoir besoin. Le PCT permet en particulier à la FAO de répondre sans délai aux demandes d'assistance technique et d'aide d'urgence des Etats membres et de contribuer au renforcement de leurs capacités. Le programme n'agit pas isolement, mais est étroitement associé à d'autres activités normatives et de terrain de l'Organisation. Il contribue en fonds propre aux principaux objectifs du programme ordinaire.

Le PCT de la FAO est un catalyseur du financement en matière de développement rural. Chaque dollar dépensé en faveur du secteur agricole a contribué à mobiliser 20 à 50 dollars des institutions internationales de financement de l'assistance technique, des investissements et de la coopération multilatérale38(*). A titre d'illustration, notons qu'à ce jour 61 projets, pour un montant d'environ 69 millions de dollars US, ont été financés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en faveur du secteur agricole mondial avec l'appui technique de la FAO39(*). 34 projets pour un coût de 96 millions de dollars US ont été exécutés par la FAO dans le cadre de la coopération multilatérale. 10 projets totalisant un financement de 177 millions de dollars US des institutions internationales de financement ont été identifiés, préparés et formulés avec le concours de la FAO40(*).

Dans la même dynamique que le PCT, la FAO a mis en place le PSSA et participe à l'UNDAF41(*).

Paragraphe II : Le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA) et le Plan Cadre des Nations Unies pour l'Aide au Développement (UNDAF)

Le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA), lancé en 1994, cible les pays à faible revenu et à déficit vivrier qui abritent la majorité des personnes souffrant de malnutrition chronique dans le monde. Aussi les domaines dans lesquels les besoins d'assistance technique de la FAO semblent-ils les plus pressants pour le Burkina Faso sont :

- le dialogue politique et la concertation avec les différents acteurs ;

- l'élaboration des stratégies opérationnelles sous-sectorielles ;

- la formulation et la mise en oeuvre des programmes opérationnels et des programmes d'investissement ;

- le renforcement des capacités institutionnelles et des organisations professionnelles ;

- la mobilisation des ressources nécessaires pour la formulation, la mise en oeuvre et le suivi et l'évaluation des programmes et projets de développement ;

- le suivi et l'évaluation des processus de la stratégie de développement rural et du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté42(*).

L'appui requis vise à renforcer l'appropriation nationale du PSSA et son expansion à travers l'élaboration et la mise en oeuvre d'un Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)43(*).

En effet, l'appui à la mise en place d'un PSSA pour les pays à faible revenu et à déficit alimentaire, dans la logique de la lutte contre la pauvreté, constitue le plus grand défi de la FAO. A ce titre, la FAO soutient la Journée Nationale du Paysan (JNP). Cette manifestation n'a cessé de s'affirmer comme un réel cadre de concertation, d'échange et de dialogue politique entre le Gouvernement et les représentants du monde rural sur les progrès accomplis dans la voie du développement économique et social44(*). Cela vise à atteindre d'une part les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)45(*), de même que ceux du Sommet Mondial de l'Alimentation (SMA) dont le Burkina Faso a présidé la 31e session. Par ailleurs, il convient d'ajouter que le Burkina Faso a été parmi les dix premiers pays au monde à accepter le PSSA46(*).

En plus du PCT et du PSSA, le Burkina Faso est concerné par le Plan Cadre des Nations Unies pour l'Aide au Développement (UNDAF).

En effet, les agences des Nations Unies au Burkina Faso ont amorcé le processus de préparation de l'UNDAF pour la Période 2006-2010. Avec en ligne de mire la réalisation des OMD, cinq domaines prioritaires ont été retenus en conformité avec les axes stratégiques du CSLP. Il s'agit de :

«1 - élargir les opportunités d'emploi et d'activités génératrices de revenus ;

2- garantir l'accès des pauvres aux services sociaux de base et à la protection sociale ;

3- promouvoir la bonne gouvernance ;

4- réduire la vulnérabilité de l'économie rurale et l'insécurité alimentaire pour les groupes vulnérables et promouvoir une gestion durable de l'environnement ;

5- stabiliser la tendance du VIH/SIDA.47(*)»

La participation de la FAO à l'UNDAF portera sur les priorités 1 et 4 avec une contribution au niveau des trois autres. L'assistance de la FAO au Burkina Faso, à la demande du Gouvernement, est orientée vers l'appui à l'élaboration de stratégies sectorielles, la promotion du PSSA, la gestion intégrée de la production et des déprédateurs, le renforcement des capacités stratégiques dans le pays, etc.

Section II : La mobilisation des ressources et les partenaires de la FAO au Burkina Faso

Par ses interventions au Burkina Faso, la FAO vise à favoriser les conditions d'accès au processus de développement du monde rural. Cependant, elle doit faire face à de nombreuses difficultés dans la mise en application de ses programmes et projets. C'est cette situation qui explique le besoin de financement et de partenariat.

* 37 FAO/Burkina Faso, op.cit., p.2

* 38 Idem

* 39 Ibidem

* 40 FAO/Burkina Faso, op.cit.,p.2

* 41 Idem

* 42 FAO.- Op.cit., p.9

* 43 Idem

* 44 Marie Noëlle KOYARA, in Sidwaya n°5303, p.III

* 45 Ces objectifs, il faut le rappeler, sont de réduire la pauvreté monétaire et la faim d'ici à 2015 et d'inciter les pays à faire des progrès significatifs dans les domaines de l'éducation primaire, de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes, des soins de santé de la mère et de l'enfant ainsi que sur le front de la lutte contre le VIH/SIDA et la dégradation de l'environnement.

* 46 FAO, op. cit. , p.4

* 47 FAO, op. cit. , p.8

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard