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UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE
PROGRAMME ECONOMIE DE LA SANTE
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ANALYSE DES DEPENSES
DE SANTÉ DES ENTREPRISES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Cas de l'entreprise « Office National des
Transports »
Dr MAFUTA MUSALU
Docteur en Médecine, Chirurgie et Accouchements
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme de Santé Publique, Option Economie de la Santé
Directeurs :
Professeur KAYEMBE KALAMBAYI
Professeur BONGO BONGO
Année académique 2006-2007
DEDICACE
A mes parents, Daniel MAFUTA et Mathilde BOTAKUMA pour tant
des sacrifices consentis pour me maintenir dans le chemin de l'instruction.
Dr. MAFUTA MUSALU
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
ii
TABLE DES MATIERES
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES ABREVATIONS
v
GLOSSAIRE
vi
RESUME
x
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
1
1.1 PROBLEMATIQUE
1
1.2 OBJECTIFS
3
1.3 DELIMITATION DU SUJET
3
1.4 JUSTIFICATION
4
1.5 REVUE DE LA LITTERATURE
4
1.6 PLAN DE TRAVAIL.
6
CHAPITRE 2 METHODOLOGIE
7
2.1 DEFINITIONS OPERATIONNELLES DES CONCEPTS.
7
2.2 DESCRIPTION DU SITE DE LA RECHERCHE
8
2.3 TYPE D'ETUDE
13
2.4 CHOIX DE L'ENTREPRISE
13
2.5 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
13
2.6 VARIABLES ET INDICATEURS
14
2.7 PLAN DE COLLECTE DE DONNEES
14
2.8 PLAN DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DE DONNEES
15
2.9 CONSIDERATIONS ETHIQUES
15
2.10 PRETEST DE LA METHODOLOGIE
15
2.11 DIFFICULTES RENCONTREES
15
CHAPITRE 3 : LES RESULTATS
17
3.1 DESCRIPTION DU SYSTEME DE SANTE DE
L'ONATRA
17
3.2 PRESENTATION DES DEPENSES DE SANTE DE
L'ONATRA
24
CHAPITRE 4 : DISCUSSION
35
4.1 ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE DE
L'ONATRA
35
4.2 LES DEPENSES DE SANTE DE L'ENTREPRISE
36
CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
40
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
43
ANNEXES
46
REMERCIEMENTS
Ce travail parachève la formation pour le
Diplôme de Santé Publique Option Economie de Santé
reçue pendant plus d'une année à l'Ecole de Santé
Publique de l'Université de Kinshasa. Formation qui a permis
l'épanouissement personnel et l'élargissement des
compétences professionnelles au rythme de l'évolution des
connaissances et de la technologie.
Nous voudrions ici nous acquitter d'un agréable devoir.
Celui d'exprimer notre gratitude envers toutes les personnes qui, en
contribuant à la réalisation de ce travail, ont aussi
porté une pierre à l'édifice de notre vie.
Nous exprimons nos très sincères gratitudes aux
Professeurs KAYEMBE KALAMBAYI et BONGO BONGO qui, bien que très
sollicités, sont restés très disponibles dans la direction
de ce travail. Leurs observations et suggestions nous ont été
d'un précieux concours dans la conception et la réalisation de
ce mémoire.
Ce travail n'aurait pas pu voir le jour sans la
généreuse contribution d'un grand nombre de personnes. Nous
sommes particulièrement reconnaissant à Monsieur BONGWALA et
à Monsieur KABWAY, cadres de l'ONATRA et au Dr YAMITSHI de la
Direction médicale de l'ONATRA ainsi qu'à Monsieur MUPENDE qui
nous ont bien accueilli et ont mis à notre disposition leur temps et
leurs documentations. Nous exprimons notre gratitude à Monsieur NUNGA de
la Direction d'Etudes et Planification du Ministère de la santé
pour sa sollicitude et sa disponibilité.
Nous exprimons aussi notre reconnaissance au Professeur
MUNYANGA MUKUNGO, Directeur de l'Ecole de Santé Publique et au travers
lui au Comité Directeur de cette institution ainsi qu'au Professeur
KASHALA pour nous avoir permis non seulement d'intégrer le corps
académique mais aussi de bénéficier de cette formation.
Que tout le corps professoral de cette Ecole trouve ici notre
déférence.
Nous tenons aussi à remercier CORDAID qui a
financé notre formation et la Coopération Technique Belge pour
avoir financé cette étude. Qu'ils ne cessent de soutenir l'Ecole
de Santé Publique et la République Démocratique du Congo
pour la réalisation des objectifs de développement.
Nous ne saurons oublier nos collègues, apprenants en
Economie de la santé pour tant d'efforts, de joie, de sacrifice et des
heures de travail partagées. Que tous reçoivent de ce bouquet de
fleurs, une tige pour orner de notre part leur existence pour tout ce qu'ils
ont consenti pour nous. Merci.
LISTE DES ABREVATIONS
BCG
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Bacille de Calmette et Guérin
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BCDC
|
Banque Commerciale du Congo
|
CFKM
|
Chemins de Fer Kinshasa- Matadi
|
CNS
|
Comptes Nationaux de la Santé
|
COLS
|
Comité ONATRA de Lutte contre le SIDA
|
CTB
|
Coopération Technique Belge
|
DITEPER
|
Diphtérie- Tétanos- Pertussis
|
ESP
|
Ecole de Santé Publique
|
FNUAP
|
Fonds de Nations Unies pour la Population
|
FS
|
Financing Sources
|
HC
|
Health Cost
|
HF
|
Health Financer
|
HP
|
Health Provider
|
IDH
|
Indicateur de Développement Humain
|
NHA
|
National Health Accounts
|
OCDE
|
Organisation de Coopération et du Développement
Economique
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONATRA
|
Office National des Transports
|
PEV
|
Programme Elargi des Vaccinations
|
PIB
|
Produit Intérieur Brut
|
PNMLS
|
Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
SADC
|
Southern Africa Development Council
|
SIDA
|
Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise
|
SNIS
|
Système National d'Informations Sanitaires
|
USD
|
United States Dollars.
|
VAR
|
Vaccin Anti-Rougeoleux
|
VAT
|
Vaccin Anti-Tétanique
|
VIH
|
Virus d'Immuno-déficience Humaine
|
VPO
|
Vaccin anti-Poliomyélitique oral
|
· GLOSSAIRE
Les établissements de soins de
Santé sont soit publics soit privés. Ils comprennent
notamment :
- les postes de Santé ;
- les centres de Santé ;
- les centres de Santé de
référence ;
- les hôpitaux généraux de
référence ;
- les hôpitaux provinciaux ;
- les hôpitaux nationaux ;
- les hôpitaux universitaires ;
- les hôpitaux spécialisés et les
laboratoires spécialisés.
- les infirmeries ;
- les dispensaires ;
- les cabinets médicaux ;
- les services de spécialité
technico-médicale ;
- les centres d'investigation
spécialisée ;
- les centres médicaux ;
- les maternités ;
- les cliniques ;
- les centres hospitaliers privés ;
- les centres hospitaliers universitaires.
Les établissements paracliniques et
assimilés sont notamment:
- les laboratoires d'orientation clinique ;
- les laboratoires de recherche biomédicale ;
- les services d'imagerie médicale ;
- les laboratoires d'hygiène publique ;
- les centres et services d'appareillage
orthopédique ;
- les lunetteries
Cabinet médical : tout
établissement de soins essentiellement curatifs, tenu par un
médecin disposant d'au moins deux lits d'observation.
Centre hospitalier : tout
établissement privé de soins curatifs comprenant au moins quatre
principaux services de médecine, et qui peut en plus offrir les
services d'autres spécialités. Il a une capacité de plus
de cinquante lits.
Centre médical : tout
établissement de soins curatifs et préventifs du secteur
privé tenu par au moins un médecin généraliste et
ayant une capacité d'au moins dix lits.
Centre de Santé : toute structure
publique de soins de Santé périphérique dont la mission
est de dispenser les soins de Santé intégrés de bonne
qualité à une population d'une aire géographique de
Santé délimitée.
Centre de Santé de
Référence : toute structure de soins de Santé
qui, tout en remplissant les fonctions traditionnelles du Centre de
Santé, réalise certaines activités relevant normalement
de l'Hôpital Général de Référence.
Clinique : tout établissement de soins
curatifs et préventifs du domaine d'une spécialité
particulière tenu au moins par un spécialiste correspondant.
Établissement pharmaceutique : tout
établissement dont la mission est :
L'acquisition des médicaments destinés à
l'usage de la médecine humaine ou animale ;
La préparation des objets de pansement et de tout
article présenté comme conforme à la pharmacopée,
la préparation des insecticides et acaricides destinés à
être appliqués sur l'homme, la préparation des produits
destinés à l'entretien ou à l'application de lentilles
oculaires de contact ainsi que la préparation des produits et
réactifs conditionnés en vue de la vente au public et
destinés au diagnostic médical ou à celui de la
grossesse ;
La vente en gros et en détail et de toute
délivrance au public des médicaments et objets
médicaux.
La vente de plantes médicinales inscrites à la
pharmacopée ou autorisées par la Commission de Surveillance
Pharmaceutique ;
La fabrication de toute substance ou composition
présentée comme possédant des propriétés
curatives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que
tout produit pouvant être administré à l'homme ou à
l'animal en vue d'établir ou de restaurer, corriger ou modifier leurs
fonctionnements organiques ou encore d'assainir l'environnement par
désinfection, désinsectisation et dératisation.
Établissement de soins de Santé
: toute structure ayant pour mission de produire des services de soins
de Santé.
Hôpital Général: un
établissement de soins de Santé du niveau de l'Hôpital
Général de Référence mais qui ne joue pas le
rôle de référence.
Hôpital Général National
: un établissement de soins qui comprend tous les services des
institutions du niveau intermédiaire et toutes les autres
spécialités notamment l'oto-rhino-laryngologie, l'ophtalmologie,
la dermatologie, etc. et dessert tout le pays.
Hôpital Général de
Référence : tout établissement de soins de
Santé qui a comme fonctions essentielles la dispensation des soins de
Santé et la prise en charge des cas référés. Il
comprend au moins un service de médecine interne, un service de
gynécologie- obstétrique, de pédiatrie, de chirurgie et en
plus un laboratoire, une pharmacie et un service de radiologie. Il a une
capacité d'au moins cent lits et dessert une population de plus de cent
mille habitants en milieu rural et de plus de cent cinquante mille habitants en
milieu urbain.
Hôpital Provincial : tout
établissement de soins de Santé complet situé à
l'échelon provincial et qui met à la disposition des malades la
plupart de spécialités médicales.
Hôpital spécialisé
: tout établissement de soins de Santé
d'utilité publique doté d'une autonomie de gestion et de
décision et dont la mission consiste à dispenser les soins de
Santé relevant des pathologies spécifiques. Sont classés
dans cette catégorie, notamment les hôpitaux psychiatriques, les
Centres de rééducation pour personnes vivant avec handicap.
Hôpital universitaire : tout
établissement de soins de niveau tertiaire qui constitue un laboratoire
d'une faculté de médecine à laquelle il est
rattaché pour tous les aspects de la formation des
professionnels de Santé et de recherche biomédicale.
Laboratoire : tout établissement
paraclinique chargé d'effectuer les analyses biologiques et biochimiques
qui concourent au diagnostic, au traitement ou à la prévention de
maladies humaines et/ou vétérinaires qui font
apparaître toute autre modification de l'état anatomique ou
physiologique.
Laboratoire de Santé publique :
tout laboratoire qui a pour mission d'effectuer des analyses dans la recherche
biomédicale, l'hygiène publique et l'orientation clinique.
Laboratoire de recherche biomédicale :
tout laboratoire dont la mission prioritaire est la recherche dans le domaine
de la biologie médicale. Il peut être chargé des
activités d'orientation clinique ou de surveillance
épidémiologique.
Imagerie médicale : l'ensemble de
techniques médicales permettant d'explorer les organes du corps par
différents types de rayonnements, notamment les ultrasons, les rayons X,
la lumière, les infrarouges, etc.
Laboratoire d'hygiène publique : tout
laboratoire chargé de contrôle et de l'analyse de l'eau, des
denrées alimentaires, des études de vecteurs et réservoirs
de virus ainsi que de la surveillance de la qualité de la vie.
Laboratoire d'orientation clinique : tout
laboratoire ayant comme activité principale l'analyse des produits de
prélèvement humain en vue d'une orientation d'un diagnostic
clinique. Il peut y être mené des travaux de recherche.
Médecine : une science qui a pour
but la conservation (promotion et prévention) et le
rétablissement (traitement et réadaptation) de la Santé.
Elle est non seulement une science mais également un art de
guérir.
Médecine traditionnelle : l'ensemble
de pratiques, mesures, ingrédients, interventions de tout genre,
matériels et autres, fondés sur des connaissances
médico-pharmaceutiques traditionnelles acquises par voie
d'expérimentation, par voie ésotérique ou par initiation
et qui permettent de prévenir les maladies, de soulager des souffrances
et éventuellement de guérir les malades.
Partenaire: toute personne physique ou morale
qui participe activement avec l'Etat dans le développement de la
Santé soit par l'administration de soins de Santé soit par des
apports humains, matériels, techniques ou financiers soit par des
actions de mobilisation et de sensibilisation de la communauté.
Polyclinique: tout établissement de
soins curatifs et préventifs ayant en son sein deux ou plusieurs
spécialités tenues par des spécialistes correspondants, et
dont la capacité d'accueil ne dépasse pas cinquante lits.
Poste de Santé: toute unité de
soins de Santé créée pour répondre à un
besoin d'accessibilité pour la résolution des problèmes
précis d'une population particulière.
Professionnel de Santé : tout
détenteur d'un diplôme académique ou scolaire en sciences
de la santé délivré par un établissement
d'enseignement approprié, reconnu et autorisé conformément
aux lois et règlements de la République Démocratique du
Congo et exerçant la profession de Santé pour laquelle il a
été formé.
Soins de Santé primaires: les soins de
Santé essentiels fondés sur des méthodes et des techniques
pratiques, scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus
universellement accessibles à tous les individus et à toutes les
familles de la communauté, avec leur pleine participation et à un
coût que la communauté et le pays peuvent assumer à tous
les stades de leur développement, dans un esprit
d'auto-responsabilité et d'auto-détermination.
Système national de la Santé:
l'ensemble ordonné et cohérent de structures de
Santé ayant des missions spécifiques chacune et qui produisent
des services de management et/ou des prestations de soins de Santé pour
la population du Pays.
Zone de Santé : une
circonscription sanitaire incluse dans les limites territoriales d'une commune
ou d'un territoire et créée en fonction des données
démographiques et géographiques. Elle est l'unité
opérationnelle de base de planification et de développement des
activités de Santé.
Les professionnels de Santé sont
notamment les médecins, les pharmaciens, les chirurgiens-dentistes, les
infirmiers, les accoucheuses, les techniciens en laboratoire, les
administrateurs gestionnaires des institutions de Santé., les
biologistes médicaux, les logopédistes, les
kinésithérapeutes, les assistants en pharmacie, les techniciens
d'assainissement, les assistants en sciences bucco-dentaires, les
nutritionnistes diététiciens, les techniciens en imagerie
médicale, les techniciens orthopédistes, les psychologues
cliniciens ...
RESUME
Dans un contexte mondial caractérisé par la
hausse de dépenses de santé dans les pays à revenu
élevé et à revenu moyen ainsi que par la stagnation voire
la baisse des dépenses de santé dans les pays à revenu
faible, beaucoup d'outils ont été élaborés pour
planifier, organiser affecter et évaluer ces dépenses. Parmi
ces outils, on dénombre les Comptes Nationaux de la Santé. Cette
approche, largement utilisée ailleurs et en voie d'installation en
République Démocratique du Congo, est appliquée dans cette
étude pour analyser les dépenses de santé des entreprises,
en particulier de l'Office National des Transports. Le but de cette
étude était de contribuer à une meilleure utilisation des
outils de collecte, d'organisation et de description des informations relatives
au financement du secteur de la santé afin d'en améliorer la
performance.
L'étude visait comme objectif général de
contribuer à l'amélioration de la connaissance du secteur
privé de la santé en étudiant l'organisation du secteur de
santé des entreprises, le niveau d'intervention des acteurs de ce
secteur dans le financement et dans la prestation de la santé.
C'était une étude de cas,
réalisée au sien de l'Office Nationale des Transports,
entreprise choisie de façon raisonnée. La méthodologie
utilisée était celle des Comptes de la santé. Les
données étaient récoltées lors des entretiens
à l'aide d'un questionnaire préétabli et
complétés par une revue documentaire. Elle a permis de constater
que l'Office national des Transports organisait en son sein un service
médical propre qui disposait de 53 formations sanitaires avec une
capacité de 457 lits. Ce service de santé était
animé par un personnel qualifié mais insuffisant pour assurer
toutes les prestations de santé requises. Il prenait en charge plus de
130.000 bénéficiaires repartis en secteurs. Les indicateurs
sanitaires ont noté une sur-utilisation des services curatifs. Mais la
couverture insuffisante de son réseau en formations de santé, la
vétusté de certains de ses infrastructures et équipements
poussaient certains ayants droit à recourir aux prestataires
extérieurs.
L'entreprise finançait son service de santé
à partir de fonds propres. Les dépenses de santé en 2005
ont représenté 10% de la masse salariale et 3% du chiffre
d'affaires. En moyenne, les dépenses de santé étaient de
23 USD par bénéficiaire. L'administration de services de
santé était le prestataire le plus financé et les
prestations administratives venaient en tête des prestations
financées par l'entreprise.
Comme coûts de production, les dépenses courantes
engloutissaient la quasi-totalité de fonds au détriment de
dépenses en investissement.
Ainsi l'analyse de dépenses de santé de l'Office
National des Transports par l'approche des comptes de la santé a permis
de relever plusieurs réalités, également
rencontrées dans le secteur public et a permis de connaître le
secteur médical de cette entreprise. A l'issue de cette étude des
recommandations ont été formulées à l'endroit de la
direction médicale et des autorités de l'Office ainsi que des
autres entreprises qui organisent les services de santé. Des
recommandations ont aussi été formulées à
l'égard des structures du Ministère de la Santé ayant dans
leurs attributions les comptes Nationaux de la Santé.
Mots-clés : dépenses de
santé des entreprises, Comptes nationaux de la santé, RD Congo
Auteur : Dr Eric MAFUTA
Ecole de Santé Publique de Kinshasa
Tél : (00243) 99 87 05 153 courriel :
ecmmafuta@yahoo.fr
SUMMARY
ANALYSE OF ENTERPRISES HEALTH EXPENDITURES IN RD CONGO:
CASE OF OFFICE NATIONAL DES TRANSPORTS.
In a world context characterized by the rise of health expenses
in high and intermediate income countries as by the stagnation or the
decrease of the health expenses in low income countries, many tools have been
elaborated to plan, to organize to affect and to value these expenses. Among
these tools are the National Health Accounts.
This approach, used extensively elsewhere and in way of
installation in Democratic Republic of Congo, is applied in this study to
analyze health expenditure of the enterprises, particularly in Office
National des Transports (the National Office of the Transportation).
The goal of this study was to contribute to a use of the tools of collection,
organization and description of information relative to the financing of the
sector of health in order to improve its performances.
General objective was to contribute to the improvement of
private health sector knowledges by studying its organization in health sector
of selected enterprise, the level of its intervention in health financing..
It was a case-study achieved in Office National des Transports,
selected by reasoned choice. The used methodology was the National Health
Accounts. Data were collected by interviews by mean of a pre-established
questionnaire and were completed by a documentary review. Data were treated
with MS EXCEL 2003. It is permitted to note that enterprise organize a
medical service with 53 sanitary formations and with a capacity of 457 beds.
This health service was led by a qualified staff but insufficient to assure all
health prestations. This health service took in charge more than 130.000
recipients. The sanitary indicators noted excessive use of the curative
services. But the insufficient couverture of its network in health formations,
the decrepit of some of its infrastructures and facilities pushed some
rightful owners to resort to the outside providers.
The enterprise financed its health service from proper funds.
Its health expenditure in 2005 represented 10% of the salary mass and 3% of the
turnover. On average, health expenditure were of 23 dollars per capita. The
administration of health services was the most financed provider and the
administrative activities came at the head of the prestations financed by the
enterprise.
As costs of production, the current expenses swallowed the
quasi-totality of fund.
So the analysis of health expenditures of the Office national des
Transports by the National Health Accounts approach permitted to find several
realities, also met in the public sector and permitted to know the medical
sector of this enterprise. At the end of this study, recommendations have been
formulated at the place of the medical direction and the authorities of the
office as well as the other enterprises that organize health services. Some
recommendations have also been formulated with regard to the structures of the
Health Ministry having in their assignments the National accounts of Health.
Keywords: health expenditures of the enterprises, National
Health Accounts, RD Congo
CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION
1.1 PROBLEMATIQUE
1.1.1 CONTEXTE GENERAL
La République Démocratique du Congo (RDC) est un
état démocratique, subdivisé en 11 provinces dont la ville
province de Kinshasa. Elle est le troisième pays le plus vaste d'Afrique
avec une superficie de 2.345.410 Km2 et a une population estimée
à environ 62.660.551 habitants, une densité démographique
de 26,7 habitants par Km2 et un taux d'accroissement de la population moyen de
3,07. En 2005, 47,4 % de la population avait un âge inférieur
à 15 ans et 2,5 % au- delà de 65 ans. Le taux de natalité
et la mortalité générale étaient respectivement de
43,69 pour 1000 et 13,27 pour 1000. Selon les estimations, la population
urbaine représente 30 % de la population totale (1). Son climat est
équatorial, chaud et humide au centre, tropical vers le nord et le sud.
De part sa situation géographique, le pays
recèle d'immenses ressources naturelles. En dépit de ces
potentialités, la population est loin de jouir de ce patrimoine du fait
d'une mauvaise gouvernance dont souffre le pays. Depuis 1975, le pays
connaît une crise socio-économique qui n'a cessé de
s'accentuer. L'économie du pays est caractérisée par une
croissance faible, souvent négative, une inflation récurrente et
profonde. En relation avec l'indice de développement humain (IDH), la
République Démocratique du Congo se situe parmi les pays à
faible développement humain avec un indice de 0,385 (2). La population
économiquement active du pays n'est pas connue. L'espérance de
vie à la naissance était pour la période 2002-2005 de 43,1
années (1). Le pays a commencé un processus de
démocratisation depuis les années 1990 avec une longue transition
politique ayant conduit à l'élaboration d'une nouvelle
constitution et aux premières élections pluralistes. Cependant,
la contre- performance économique s'est accompagné entre autre de
la baisse drastique du budget alloué à la santé, situation
qui conduit la population et le secteur privé à supporter une
part relativement importante des dépenses de santé.
1.1.2 ENONCE DU PROBLEME
Dans le monde entier, les systèmes de santé
s'efforcent à augmenter leur capacité d'améliorer le
bien-être des populations desservies. Ces efforts entraînent aussi
une augmentation appréciable des dépenses. Dans les pays de
l'Organisation de Coopération et du Développement Economique
(OCDE) entre 1970-1982, les dépenses de santé ont augmenté
de 5,3%(3). Cette hausse rapide de dépenses de santé, à un
rythme annuel dépassant les prévisions a conduit à la mise
en oeuvre des reformes structurelles de nature à les limiter. Par
exemple dans les pays de l'OCDE et aux Etats-Unis, ces mesures ont permis une
réduction de dépenses de santé de 3,3% entre 1990 et 1999
(3). Elle a aussi conduit à l'élaboration des outils susceptibles
de fournir de meilleures informations sur le financement de système de
santé ainsi que sur le suivi des dépenses. Parmi ces outils, il y
a le Système de Comptes de la Santé (SCS).
Les Comptes Nationaux de la Santé, une adaptation du
SCS, constituent un outil accepté à l'échelle
internationale pour collecter, résumer, décrire et analyser le
financement de système de santé. Il est essentiel pour apprendre
à mieux utiliser les informations sur le financement de la santé
afin d'en améliorer la performance.
Or les pays en voie de développement sont
caractérisés par une insuffisance de données sur les
dépenses de santé. Au moment où les dépenses de
santé sont en hausse, ces pays connaissent une stagnation ou même
une baisse de dépenses de santé. Au Togo, par exemple, les
crédits alloués par le secteur public à la santé
ont connu une réduction régulière passant de 12,3%
en 1990 à 5% en 2002. Rapportée en Produit Intérieur
Brut (PIB), ils ont chuté de 6,8 à 3,6% (4). En
République Démocratique du Congo, les dépenses publiques
de santé ont stagné autour de 1,4 % du PIB
de 1997-2001(5).
Cette situation était due à la forte
récession économique consécutive à la chute des
cours de matières premières minérales, à la crise
pétrolière et aux différentes crises
socio-économiques. (6)
Ce déficit du secteur public à assurer le
financement de la santé a conduit à rechercher des alternatives
de financement dans le secteur privé, communautaire ou non. Les
études faites par l'Organisation Mondiale de la Santé laissent
penser que le rapport entre les dépenses nationales du secteur public et
celles du secteur privé est de l'ordre de 1-4 (7). Le budget du
secteur public pour la santé ne dépasse pas 2-4 % du PIB et que
les dépenses de santé par habitant varient entre 0,58 et 27
dollars américains. Ainsi le secteur public de la santé couvre
rarement les besoins essentiels de la population (7)
En RDC, les dépenses de santé ont
été estimées à 4% du PIB et les dépenses
privées de la santé en ont constitué 71,3 % en 2002(8).
Les agents financiers privés les plus importants sont les ménages
par paiement direct, les employeurs et les partenaires internationaux. Les
dépenses de ménages ont été évaluées
par l'Etude sur l'accessibilité financière des communautés
aux soins de santé, réalisée par la Direction d'Etude et
Planification du Ministère de la santé en 2004. Les
données sur les dépenses de santé des employeurs manquent.
Comme pour les autres pays africains, les informations sur la
taille, la composition et l'intervention des entreprises dans le secteur de la
santé sont minimes et fragmentaires. Cette situation est due à la
prépondérance du secteur public dans la prestation de soins de
santé avant les années 1980. Mais suite à la
récession économique que connurent les pays africains et aux
politiques d'ajustement structurel, caractérisées entre autre par
la réduction de dépenses de santé, le secteur privé
prit son essor. De sorte que vers les années 1990, les entreprises en
RDC étaient en mesure de contribuer au financement de soins de
santé pour environ 27% de la population et dépensaient en moyenne
20 $ par personne par an contre 0,33 $ par personne et par an pour l'Etat (9).
Depuis 1990, l'environnement économique peu
propice marqué par les pillages et les guerres a amené la
réduction des activités des entreprises, rendant difficile la
prise en charge de soins de santé des employés et de personnes
sous leur tutelle (10). Aussi est-il difficile d'avoir une idée
précise du niveau réel de leur contribution dans le domaine de la
santé (11).
C'est la raison qui a motivé ce travail. Il a
été initié pour répondre aux questions
suivantes :
Quel est le niveau d'intervention actuel du secteur
privé, en général et en particulier des entreprises dans
le financement de la santé ?
Pour quels types de prestations ce financement est-il
réalisé ?
Comment les fonds sont-ils repartis ?
Qui bénéficie des dépenses de
santé des employeurs ?
Comment est organisé le système de santé
des entreprises ?
Permet-il de réaliser les objectifs essentiels d'un
système de santé à savoir l'accessibilité,
l'équité, l'efficacité, l'efficience et la liberté
thérapeutique ?
Pour répondre à ces questions, l'approche de
Comptes Nationaux de la Santé a été utilisée. Le
but de cette étude était de contribuer à une meilleure
utilisation des outils de collecte, d'organisation et de description des
informations relatives au financement du secteur de la santé afin d'en
améliorer les performances.
1.2 OBJECTIFS
1.2.1 OBJECTIF GENERAL :
L'étude visait à contribuer à
l'amélioration de la connaissance du secteur privé de la
santé en étudiant l'organisation du secteur de santé des
entreprises, le niveau d'intervention des acteurs de ce secteur dans le
financement et dans la prestation de la santé.
1.2.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES :
De façon spécifique, l'étude visait
pour l'entreprise choisie de :
§ Analyser l'organisation du système de
santé ;
§ Analyser le budget alloué à la
santé et ses affectations ;
§ Déterminer le niveau d'exécution de ce
budget ;
§ Déterminer les dépenses de santé
réalisées au cours de l'année 2005 ;
§ Déterminer l'importance relative de
dépenses de santé ;
§ Evaluer le flux financier dans le service de
santé ;
1.3 DELIMITATION DU
SUJET
Cette étude sur les dépenses de santé des
entreprises en République Démocratique du Congo a concerné
une seule entreprise, à savoir l'Office National des Transports. Les
données collectées étaient celles de l'exercice fiscal
2005 et ne portaient que sur les dépenses de santé
réalisées par cette entreprise paraétatique pour les soins
de santé des employés de nationalité congolaise.
1.4 JUSTIFICATION
La République Démocratique du Congo se
prépare à produire annuellement ses Comptes de la santé.
L'absence d'une information structurée sur les dépenses de
santé ne permet pas d'élaborer les dits Comptes de la
Santé. C'est pour asseoir ce système dans le pays qu'il faudra
collecter des données au moyen des enquêtes et de revues
documentaires.
L'analyse des données sur les dépenses de
santé est d'une importance capitale en ce qui concerne la planification,
l'évaluation et le calcul des indicateurs de performance.
Ainsi la présente étude a été une
tentative de collecte des données nécessaires pour
l'élaboration des Comptes de la Santé en rapport avec les
dépenses de santé des entreprises.
1.5 REVUE DE LA
LITTERATURE
Le financement de soins de santé provient de deux
sources principalement. Il y a premièrement les fonds publics. Ils
regroupent toutes les ressources financières provenant des recettes
fiscales et parafiscales, des assurances sociales, de loteries et paris ainsi
du financement du déficit budgétaire (12,13). En Afrique en
général et en RDC en particulier, ils ont constitué le
principal du financement de la santé.
En deuxième lieu, il y a des fonds provenant du secteur
privé. Ces fonds sont constitués des dépenses directes de
ménages, des fonds d'assurance maladies privées, de fonds d'auto
assistance communautaire et du financement direct des employeurs. Les fonds
privés constituent actuellement une alternative importante de
financement de santé dans les pays en voie de développement. Au
niveau de pays de la SADC, par exemple, les dépenses de santé du
secteur privé ont représenté entre 1990-2002 environ 70%
de dépenses totales (6,13). Les dépenses directes de
ménages ont constitué 43% en moyenne de dépenses du
secteur privé. Cette situation serait due à plusieurs facteurs
notamment la réduction de budgets publics alloués à la
santé, l'institution de mécanismes de recouvrement des
coûts au niveau des hôpitaux publics suivant les directives de
l'initiative de Bamako et l'inconsistance de politique sanitaire.
Concernant les prestations financées, les études
ont montré que les fonds provenant des privés financent surtout
les soins curatifs et ne portent pratiquement pas sur les activités de
santé communautaire. Celles-ci restent l'apanage du secteur public de la
santé (12,14).
Il convient de remarquer aussi que la plupart des recherches
sur les alternatives de financement sanitaire se sont focalisée sur le
financement communautaire surtout le paiement direct par les ménages et
le financement mutualiste oubliant les autres sources de financement (9, 13,
15, 16, 17). Cette tendance s'expliquerait par le fait que la participation des
autres sources de financement reste faible et surtout par la promotion du
financement communautaire prônée par l'Initiative de Bamako.
Cependant les entreprises surtout en milieu urbain constituent
une des principales sources de financement de la santé au coté
des ménages (6). Les entreprises en général, publiques
comme privées, ont contribué au financement de dépenses de
santé pour 6% dans les pays de la SADC (13), pour 10% au Maroc
(18).
Les dépenses de santé des employeurs ont
représenté 6,5% de la masse salariale des entreprises au Nigeria
(6).
En RDC, les études réalisées par la
Direction d'Etudes et Planification du Ministère de la Santé ont
montré que les employeurs ont contribué pour 12% environ aux
dépenses de santé liées à l'hospitalisation et que
leur contribution dans le District Sanitaire de Boma dans la province du Bas
Congo représentait 36% de dépenses de santé (15, 19).
Concernant les méthodes d'analyse de coûts, on
décrit 2 conceptions. La première est celle du coût complet
ou coût global. Elle consiste à imputer au produit non seulement
les charges variables mais aussi une quote-part des charges fixes
supportées. La deuxième est celle du coût partiel ou Direct
costing où ne sont retenues que les charges variables (20). Pour
certains auteurs, les principaux coûts partiels sont d'une part les
coûts fixes et les coûts variables et d'autres parts, les
coûts directs et les coûts indirects. Si seules les charges
variables sont prises en compte dans le coût et que les charges fixes
sont laissées dans la masse commune, il s'agit du Direct costing simple.
Si par contre, il est rapporté non seulement les charges variables mais
aussi la part des charges fixes concernant directement le produit et qu'il ne
reste dans la masse commune des dépenses non affectées que la
part des charges indirectes difficiles d'appliquer distinctement, il s'agit de
la méthode du Direct costing évolué (21).
Le système de coût complet ou de coût
unitaire global suppose une détermination aussi précise de
programme pour un produit et en cas de plusieurs produits, l'utilisation de
clefs de répartition, artifice comptable, forcement arbitraire. Par
contre, il inclut toutes les charges de l'entreprise et permet de
déterminer les coûts complets. Pour parer à certaines de
ces insuffisances, le système d'imputation rationnelle est
utilisé. Le système de Direct costing repose sur le principe que
les coûts d'un produit ou d'un service ne devait comprendre que les
charges directement variables avec le volume des activités.
Les coûts variables sont déterminés en
considérant les dépenses susceptibles de disparaître en cas
d'arrêt de production. Le fait de ne pas ventiler le montant de
coûts fixes ou une partie de ceux-ci permet de perfectionner et d'adapter
la méthode à des situations très complexes (20).
Cependant, l'exclusion des éléments
partagés sous- estime le coût réel de contribution et le
coût total en ressources. (22).
Les Comptes Nationaux de la Santé visent la
détermination du coût complet des activités de
santé. Ils constituent un système efficace de collecte
d'information portant sur les flux de dépenses de santé ainsi que
sur les résultats obtenus à la suite de ces dépenses. Ils
utilisent des tableaux à double entrées croisant des
données en rapport avec les sources de financement, les agents
financiers, les prestataires de soins de santé et les fonctions.
Ils peuvent publier des indicateurs se rapportant aux
effectifs de différents professionnels de santé, au nombre de
lits, aux dépenses courantes et aux consommations des ressources (23,
24).
Beaucoup des pays à faible revenu ont
déjà appliqué les Comptes Nationaux de la Santé
avec des résultats encourageants. Basés sur les principes de
comptabilité de santé de l'OCDE, les Comptes Nationaux de la
Santé sont conçus pour aider dans le processus de prise de
décision dans le domaine de la santé. Ainsi en 1997, ils ont
été utilisés pour évaluer l'impact de la
décentralisation de système de santé aux Philippines. En
Iran, ils ont servi à orienter les stratégies de
résolution de problèmes du secteur de la santé surgis
après la révolution de 1979. En Egypte, l'étude de
données récoltées par cet outil a montré que la
plus grande partie du financement du secteur public n'a pas été
alloué de façon équitable et que les pauvres
dépensaient la plus grande partie de leur revenu pour les soins de
santé. Cette situation était à la base de la faible
accessibilité aux soins pour les démunis et les habitants de
milieu rural (25, 26)
1.6 PLAN DE TRAVAIL.
Le travail est subdivisé en 5 chapitres. Après
un chapitre introductif comprenant le contexte général,
l'énoncé du problème, les objectifs, la
délimitation du sujet et l'intérêt de l'étude, le
chapitre 2 interviendrait et traitera des aspects méthodologiques du
travail.
Il sera suivi du chapitre 3 où sont
présentés les principaux résultats de l'étude.
Chapitre 4 qui lui fera suite portera sur l'analyse des résultats. Et
à la fin, il interviendra le chapitre de la conclusion et des
recommandations.
CHAPITRE 2
METHODOLOGIE
2.1 DEFINITIONS
OPERATIONNELLES DES CONCEPTS.
Les définitions qui suivent sont tirées de
plusieurs manuels notamment du Guide d'élaboration des comptes nationaux
de la santé, du projet de la loi-cadre de la santé, de
l'Introduction aux Comptes Nationaux de la santé.
Dépenses de santé :
ensemble de dépenses englobant les soins ambulatoires, les soins
hospitaliers, les coûts de prestation et la consommation en
médicaments.
Dépenses en santé dans le secteur
privé incluent les systèmes de prépaiement et de
répartition des risques, les dépenses de santé des
entreprises, les institutions sans but lucratif axées principalement sur
les services aux ménages ainsi que les dépenses directes des
ménages.
Dépenses en santé publique
inclut les dépenses consolidées directes et indirectes,
y compris les dépenses en capital des différents échelons
administratifs, des organismes de sécurité sociale, d'organismes
autonomes et autres fonds extrabudgétaires. Il comprend aussi les
dotations destinées à améliorer l'état de
santé de la population et/ou à dispenser des biens, des services
et des soins médicaux à la population. D'autres dépenses,
comme les subventions versées aux producteurs ou aux ménages,
entrent également dans le calcul.
Maîtrise de dépenses de
santé : manière de maintenir les dépenses
dans les limites de fonds alloués.
Secteur privé de la
santé : secteur d'activités sanitaire autre que le
secteur public c'est-à-dire financé directement par l'Etat duquel
sont exclus les ménages et les communautés.
Système de droit de couverture :
ensemble des mesures utilisées par une entreprise pour prendre en charge
les soins de santé de ses employés et de leurs familles.
Les sources de financement sont les
institutions et entités qui fournissent les fonds utilisés dans
le système par les agents de financement.
Les agents de financement sont les
institutions ou entités qui canalisent les fonds fournis par les sources
de financement et les utilisent pour payer ou acheter des activités
incluses dans le champ des comptes de la santé.
Les prestataires sont des entités qui
perçoivent des fonds en contrepartie ou en prévision de la
réalisation d'activités incluses dans le champ des comptes de la
santé.
Les fonctions sont des types de biens et de
services fournis et d'activités réalisées dans le champ
des comptes de la santé.
Les coûts de production sont des
facteurs utilisés par les prestataires ou les agents de financement afin
de produire les biens et services consommés ou les activités
menées dans le système.
Les bénéficiaires sont les
personnes qui reçoivent ces biens et services médicaux ou qui
bénéficient de ces activités.
2.2 DESCRIPTION DU SITE
DE LA RECHERCHE
L'étude s'est déroulée au niveau de la
Direction Médicale de l'ONATRA, au niveau de la Direction des Services
Généraux ainsi qu'au niveau de secteurs de santé de
l'ONATRA. Ces structures gèrent les activités de santé de
cette entreprise dans la ville de Kinshasa.
2.2.1 RAISON SOCIALE ET ORGANISATION
L'Office National des Transports en sigle ONATRA est une
entreprise publique à caractère industriel et commercial.
Placé sous la double tutelle du Ministère des Transports et
Communications ainsi que du Portefeuille, il est doté de la
personnalité juridique ainsi que de l'autonomie financière.
Il est le produit d'une fusion de plusieurs entreprises
publiques et privées dont les résultats d'exploitation
étaient devenus déficitaires, par l'Arrêté Royal du
20 avril 1935 pris en exécution d'un Décret - Loi du 19/02/1935
du Parlement Belge
Il exploite et gère :
§ Une chaîne intégrée de transport
multimodal composée de Chemins de Fer Matadi-Kinshasa (CFMK) long de 366
Km, d'un important réseau fluvial d'environ 12674 Km, et du trafic dans
le bief maritime ;
§ La manutention des Ports Maritimes (Matadi, Boma,
Banana), du Port de Kinshasa, et des Ports Fluviaux de l'arrière-pays
;
§ Les activités de Chantiers Navals (Ndolo
à Kinshasa, Boma au Bas- Congo et Boyera à l'Equateur) ainsi que
des Services Auxiliaires.
De par la configuration géophysique de ses
réseaux fluvial, ferroviaire et portuaire, l'ONATRA accomplit dans
l'économie nationale, les rôles de :
§ Soutien à l'industrie par les flux
économiques ;
§ Appui à la politique économique et
sociale de l'Etat ;
§ Approvisionnement des centres urbains et
ruraux ;
§ Intégration socio-économique par le
désenclavement du territoire national et le développement du
milieu rural.
2.2.2 ELEMENTS D'IDENTIFICATION
L'Office est identifiable par ses statuts
fixés par le Décret n° 0051 du 7 novembre 1995, par son
numéro d'Identification Nationale : A01.801/H et par son logo.
2.2.3 ATTRIBUTIONS ET MISSIONS
2.2.3.1 Objet social
§ exploiter, selon les méthodes industrielles et
commerciales, les services de transport par eau, par chemins de fer et par
route, les ports et les services accessoires ou connexes qui lui sont
confiés par l'Etat ;
§ assurer la gestion des chantiers navals de Kinshasa,
Boma, Mbandaka et d'autres chantiers navals qui lui seraient
confiés ;
§ percevoir à son profit les taxes
instituées par l'Etat pour l'utilisation des ports maritimes et fluviaux
dont il assure l'exploitation ;
§ effectuer toutes opérations se rattachant
directement ou indirectement à l'un des objets mentionné
ci-dessus.
2.2.3.2 Objet économique
§ Assurer la circulation des biens et des
personnes ;
§ Soutenir l'industrie par les flux
économiques ;
§ Servir d'appui à la politique économique
de l'Etat ;
§ Rendre au nom de l'Etat des services dans les centres
urbains et ruraux à de prix sociaux.
2.2.3.3 Objet politico -
stratégique
§ Assurer l'intégration socio économique
par le désenclavement du territoire national et le développement
du milieu rural ;
§ Garantir l'indépendance nationale en
privilégiant la Voie Nationale;
§ Favoriser le brassage des cultures.
La structure actuelle de l'ONATRA est
régie respectivement par les dispositions de la loi n°78-002 du 6
janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux
Entreprises Publiques et par le Décret n°0051 du 7 novembre 1995
portant sa création et ses statuts.
En conformité avec ces dispositions
légales et réglementaires, les structures organiques de l'ONATRA,
dont la tutelle est exercée conjointement, par les Ministères
ayant dans leurs attributions, les Transports & Communications ainsi que
le Portefeuille, sont, le Conseil d'Administration et le Comité de
Gestion.
La structure organique de l'Office comprend, outre les
directions en staff de la Direction Générale, 11
Départements dont :
1. Cinq départements opérationnels
:
1. Ports Maritimes ;
2. Chemins de Fer ;
3. Port de Kinshasa ;
4. Ports et Transports Fluviaux ;
5. Chantiers Navals.
2. Six départements fonctionnels :
1. Finances ;
2. Ressources Humaines ;
3. Services Généraux ;
4. Organisation et Etudes Générales ;
5. Audit Interne.
6. Technique
Les missions assignées à ces différentes
structures sont les suivantes :
a) Le département des Ports Maritimes
Assure la manutention aux ports de Matadi, de Boma et de
Banana, ainsi que la navigation sur le Bas- Fleuve.
b) Le département des Chemins de Fer
Exploite la ligne ferroviaire Matadi-Kinshasa et
réalise le transport urbain dans la Ville de Kinshasa.
c) Le département du Port de Kinshasa
Assure la manutention au port de Kinshasa et la gestion des
activités du Port des inflammables situé à Kingabwa.
d) Le département des Ports et Transports
Fluviaux
S'occupe du transport sur les axes Fleuve (Kinshasa -
Kisangani) et Kasaï (Kinshasa - Ilebo), sur les affluents; de la
manutention dans les ports fluviaux de l'intérieur ainsi que de la
traversée du pool entre Kinshasa et Brazzaville.
e) Le département des Chantiers Navals
Assure la gestion des chantiers navals de Ndolo (Kinshasa), de
Boma (Bas- Congo) et de Boyera (Equateur), spécialisés dans la
fabrication, le carénage et l'entretien des unités fluviales.
Il dispose en outre d'une Usine à Gaz qui produit
l'oxygène et l'acétylène et exploite par ailleurs la
concession forestière de YUKI.
f) Le département Financier
Tient la comptabilité, gère les avoirs
financiers et les prêts, élabore les budgets et détermine
les prix de revient de diverses prestations de l'entreprise.
g) Le département des Ressources Humaines
Assure la gestion administrative et prévisionnelle
ainsi que la formation du Personnel.
h) Le département des Services
Généraux
Assure la gestion des activités auxiliaires suivantes :
l'Imprimerie, le Médical, la Régie des Travaux, les Affaires
Sociales, le Garage Central, l'Hygiène, l'Economat, l'Aviation et
l'Inspection Agricole.
i) Le département de l'Organisation et des Etudes
Générales
Chargée essentiellement de piloter la restructuration
de l'Office (Cellule des Experts), cette structure a également en charge
la Direction de l'Informatique.
j) Le département de l'Audit Interne
Assure le contrôle à priori et à
posteriori (Audit comptable et financier, audit des fonctions) du
fonctionnement des structures de l'Office.
k) Le département Technique
S'occupe du contrôle de la maintenance et du
renouvellement du matériel, des équipements et des
infrastructures dans l'ensemble de l'Office.
Il est composé des directions suivantes :
Approvisionnements ; Projets ; et Contrôle Technique.
l) Les structures en staff de la Direction
Générale
Il s'agit des Directions suivantes : Contrôle de Gestion
Central, Commerciale et Marketing, Juridique, Police et Pompiers ainsi que
Communication & Relations Publiques.
Toutes ces structures se présentent dans l'organigramme
de l'ONATRA de la manière suivante
Toutes ces structures se présentent dans l'organigramme
de l'ONATRA de la manière suivante
CONSEIL D'ADMINISTRATION
COLLEGE DES COMMISSARES
AUX COMPTES
COMITE DE GESTION
DIRECTION GENERALE
CABINET DIRECTION GENERALE
STRUCTURES EN STAFF
- Dir. CONTROLE DE GESTION CENTRAL
- Dir. COMMERCIALE & MARKETING
- Dir. JURIDIQUE
- Dir. POLICE & POMPIERS
- S/D RELATIONS PUBLIQUES
COORDINATION SECRETARIAT
ADG/ADGA
Coordination des Projets connexes
DEPARTEMENTS FONCTIONNELS
DEPARTEMENTS OPERATIONNELS
DEP. PORT KINSHASA
DEP. FINANCIER
DEP. AUDIT INTERNE
DEP. ORG. & ETUD. GEN.
DEP. SERV. GENERAUX
DEP. RESS. HUMAINES
DEP. CHANTIERS NAVALS
DEP. PORTS ET TRANSP. FLUV
DEP. CHEMINS DE FER
DEP. PORTS MARITIMES
DEPARTEMENT TECHNIQUE
Graphique I : ORGANIGRAMME DE
L'ONATRA
2.3 TYPE D'ETUDE
Concernant le type d'étude, c'était
une étude de cas, réalisée à Kinshasa et portant
sur une entreprise. Elle a visé à décrire le
système de santé de ce géant du portefeuille de l'Etat
congolais afin de dégager des informations sur son organisation et son
fonctionnement, en particulier sa contribution dans le financement de la
santé en utilisant la méthodologie de Comptes Nationaux de la
Santé.
2.4 CHOIX DE
L'ENTREPRISE
L'étude menée a porté sur une seule
entreprise, l'Office National des Transports, en sigle ONATRA.
Elle a été choisie parmi tant d'autres de
façon raisonnée sur base de l'existence en son sein d'un
système de santé qu'elle finance pour prendre en charge les soins
de santé des employés et des ayants droit. Et que cette
activité n'est pas son activité principale. L'autre raison est
qu'elle a été la seule à répondre favorablement et
rapidement à la demande d'étude.
Toutefois, une étude de cas permet d'atteindre les
objectifs de ce travail étant donné le manque de données
dans le secteur des entreprises concernant le financement de soins de
santé, les caractéristiques des entreprises et étant
donné le manque d'une base de données fiable.
2.5 TECHNIQUE DE COLLECTE
DES DONNEES
Les données de l'étude ont
été collectées par des entretiens structurés du
Médecin directeur de la Direction médicale de l'ONATRA et des
administrateurs gestionnaires sur base d'un questionnaire
préétabli et complétés par une revue de documents
comptables et financiers.
Le questionnaire en annexe au protocole comprenait les
modules suivants :
- Identification de l'institution ;
- Gestion de service de santé ;
- Dépenses de santé.
Les questionnaires ont été
déposés un jour avant et explicités par le biais d'une
lecture commentée. Ils ont été aussi accompagnés
d'une note explicative de l'étude. Ils étaient
récupérés par les enquêteurs deux jours après
afin de permettre une bonne complétude. A cette occasion, les points
d'ombre ont été explicités.
La revue documentaire était utilisée pour
compléter les données recueillies au moyen du questionnaire et
portait sur les documents budgétaires, les documents de la
comptabilité et de Services Généraux, de la gestion des
Ressources Humaines ainsi que sur les rapports sanitaires de secteurs de
santé de l'ONATRA.
2.6 VARIABLES ET
INDICATEURS
Pour atteindre les objectifs de l'étude, plusieurs
variables et indicateurs ont été exploités lors de
l'étude. Ils sont présentés dans le tableau 1
ci-après :
Tableau 1 Liste de variables et
indicateurs de l'étude
Variables et indicateurs
|
Variables et indicateurs
|
Gestion du système de santé;
Nombre de formations de santé,
Nombre de personnel de santé par catégories,
Présence d'un organigramme,
Les fonds alloués à la santé/an,
Nombre des employés /an,
Nature de bénéficiaires de soins,
Nombre des ayants droit de l'entreprise/an,
Participation des employés aux soins,
Dépenses de santé /an,
Participation de tiers autres que ayant droit
Accessibilité des indigents et démunis.
Nom de l'institution ;
Secteur d'activité ;
Statut juridique ;
Localisation ;
Effectif d'employés ;
Masse salariale ;
Prestataires de soins,
|
Fonctions de santé;
Dépenses de santé (réseau) ;
Salaires des prestataires/mois et /an ;
Coût total de médicaments/mois et /an ;
Dépenses de fonctionnement/mois et /an ;
Coût des Investissements et
équipements/an ;
Coût de soins en hospitalisation/ an ;
Coût de transfert local et étranger ;
Coût des examens ;
Dépenses par prestataires ;
Dépenses par fonctions ;
Rapport dépenses de santé -masse salariale,
Dépenses par groupe spécifique ;
Dépenses par structures ;
Fonds alloués pour le secteur santé ;
Budget annuel 2005 par rubrique ;
Budget exécuté en 2005 par entreprise
|
2.7 PLAN DE COLLECTE
DE DONNEES
La collecte de données s'est déroulée du
15 au 29 janvier 2007 et s'est articulée de la manière
suivante :
La prise de contact a pris 4 jours et les entretiens avec les
différents responsables 8 jours. Les entretiens ont été
complétés par une étude documentaire. Ont
été étudiés les rapports d'activités
sanitaires de secteurs médicaux, et de la pharmacie centrale, les
documents budgétaires 2004, 2005 et 2006, les documents comptables ainsi
que les dispositions réglementaires relatives à l'organisation et
au fonctionnement du service médical de l'entreprise.
2.8 PLAN DE TRAITEMENT ET
D'ANALYSE DE DONNEES
Les données
récoltées ont été traitées et
analysées de la manière suivante : Après
contrôle de qualité, les fiches d'entretiens ont été
numérotées.
La saisie des données de l'étude s'est fait
à l'aide du logiciel EXCEL 2003 pour la construction des tableaux et
matrices utilisés dans les comptes nationaux et pour l'analyse
proprement dite.
Il s'agissait dans l'analyse de trouver les coûts
moyens par employé ou les dépenses spécifiques en
pourcentage de dépenses totales et de construire de tableaux
croisés Source de financement et agent financier (FS x HF), agent
financier- prestataire de soins (HF x HP), prestataire de soins- fonctions (HP
x HC), agent financier- fonctions (HF x HC).
Concernant le taux de change, le taux moyen annuel de 478,7258
Francs congolais pour un dollar américain (USD) a été
utilisé pour le calcul de conversion monétaire. Ce taux a
été fourni par la BCDC.
2.9 CONSIDERATIONS
ETHIQUES
L'enquête a porté
sur une entreprise. Les données recueillies sont
présentées sous forme des matrices de comptes de la santé
et sont diffusées avec le consentement des responsables de la dite
entreprise parastatale sans préjudice humain direct.
2.10 PRETEST DE LA
METHODOLOGIE
L'enquête a été en soi un
pré-test organisé par l'investigateur principal pour
identifier les problèmes pouvant se poser lors d'une étude de
grande envergure notamment en la durée des entretiens, la
méthode d'administration du questionnaire, la réaction de
répondant à l'approche des enquêteurs mais aussi les
problèmes en rapport avec les instruments de collecte, les techniques
d'échantillonnage, les techniques de traitement et d'analyse des
résultats.
2.11 DIFFICULTES
RENCONTREES
L'étude a porté sur les données
financières en rapport avec les dépenses de santé d'une
entreprise para- étatique en pleine restructuration. Lors de cette
étude, les difficultés suivantes ont été
rencontrées :
§ Sur le plan organisationnel, la lourdeur administrative
en rapport avec les autorisations des responsables en vue de permettre une
enquête. Cette difficulté a été en partie
contournée à l'aide de certains cadres de l'entreprise qui,
après avoir compris le bien-fondé d'une telle recherche, ont
appuyé la requête auprès des autorités de
l'entreprise ;
§ Sur le plan des ressources, la difficulté
majeure était en rapport avec les contraintes temporelles vu la
durée assignée à la recherche ;
§ Sur le plan récolte de données, les
difficultés étaient en rapport, premièrement, avec la
présence de plusieurs centres de compilation de données
financières de la Direction médicale, celle-ci ne disposant pas
d'une comptabilité propre. Deuxièmement, c'était
l'utilisation de plusieurs formats de présentation de rapports des
activités de secteurs sanitaires de l'ONATRA et en troisième
lieu, l'enregistrement de données financières en plusieurs
unités monétaires nécessitant les conversions
monétaires.
En dernier lieu, les données en rapport avec les dons
accordés à l'ONATRA par le Fonds de Nations Unies pour la
Population (FNUAP) et l'appui du Programme National Multisectoriel de Lutte
contre le SIDA (PNMLS) au Comité ONATRA de Lutte contre le SIDA (COLS)
en 2005 ainsi que les coûts des intrants de vaccinations fournis par le
PEV n'ont pas été comptabilisées par manque
d'information fiable.
CHAPITRE 3 : LES
RESULTATS
3.1 DESCRIPTION DU SYSTEME
DE SANTE DE L'ONATRA
L'ONATRA comme la plupart de grandes entreprises de la
République Démocratique du Congo organise en son sein un
système de santé pour prendre en charge ses employés et
les autres ayants droit.
Ce service médical de l'entreprise est une exigence du
Code du Travail. L'obligation de dispenser les soins de santé au
personnel, aux membres de leur famille et d'organiser le service médical
de l'entreprise est régie par des dispositions légales notamment
le titre 9 du Code de Travail en ses articles 144 à 151 et
l'arrêté départemental n°01/76 du 21 janvier 1976.
3.1.1 ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE
Le service de santé de l'ONATRA constitue
une Direction Médicale attachée au Département des
Services Généraux.
La Direction Médicale a deux rôles : un
rôle technique et un rôle administratif.
Concernant son rôle technique, la Direction
Médicale a un rôle de conseiller du chef de l'entreprise dans le
domaine de la santé, de la prévention des maladies et des
accidents de travail. Elle assure l'organisation et la coordination des
activités sanitaires conformément aux dispositions
réglementaires ainsi que l'approvisionnement du service médical
en produits pharmaceutiques et en matériels techniques en fonction des
besoins des bénéficiaires.
Concernant son rôle administratif, elle est le
gestionnaire des ressources humaines et des biens de l'Office
conformément aux instructions juridiques, au statut de ressources
humaines et aux instructions générales de service. Elle
élabore en outre le budget extraordinaire.
La Direction médicale est subdivisée en
Sous-Directions médicales ou Secteurs médicaux ou encore
Inspections médicales. Ces derniers ont pour rôles
d'établir et de commenter les statistiques sanitaires, d'élaborer
des programmes et projets de promotion sanitaire, de centraliser les
données chiffrées des biens et immobiliers du service
médical, de contrôler l'utilisation du budget annuel et de
superviser les équipes chargées de la prévention des
accidents de travail et des maladies professionnelles.
Elle lui est en outre attachée une Sous-Direction
pharmaceutique ou la Pharmacie centrale. Celle-ci assure la gestion logistique
des médicaments et des matériels médicaux.
Cependant son cadre organique étant en restructuration,
il est inopportun de présenter son organigramme.
Il existe au total 7 secteurs médicaux repartis comme
suit :
- le secteur médical Gombe ;
- le secteur médical Kauka ;
- le secteur médical Kabinda ;
- le secteur médical Matadi ;
- le secteur médical Boma ;
- le secteur médical Lufu toto ;
- le secteur médical du Réseau fluvial.
Chaque secteur médical assure la gestion de formations
médicales d'un pool d'activités de l'Office conformément
aux dispositions réglementaires en vigueur.
Il est à noter que le réseau d'exploitation de
l'ONATRA s'étend sur 7 provinces sur les 11 que compte actuellement le
pays soit : Bas Congo, Bandundu, Equateur, Kasaï Oriental,
Kasaï Occidental, Orientale et Kinshasa. Il a concerné 13. 782
agents et 119.621 bénéficiaires dont 10.963 agents en
retraite.
3.1.2 QUELQUES DONNEES SUR LE SYSTEME DE SANTE DE
L'ONATRA
3.1.2.1 Les infrastructures sanitaires
Le système de santé de l'Office comprend 53
formations médicales reparties de la manière suivantes :
Tableau 2 : Distribution des formations
sanitaires de l'ONATRA en nombre et capacités d'accueil en
2005
Type de structures
|
Nombre
|
Capacité en lits montés
|
Centres Hospitaliers
|
8
|
385
|
Maternités
|
5
|
72
|
Dispensaires
|
32
|
0
|
Cabinet dentaire
|
1
|
0
|
Centres de Kinésithérapie
|
1
|
0
|
Pharmacie de distribution
|
6
|
0
|
Total
|
53
|
457
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Il est à noter que chaque secteur de santé
disposait d'un centre hospitalier pour les hospitalisations et des dispensaires
pour les soins ambulatoires.
Toutefois, le service médical dispose des infirmeries
au niveau des bateaux remorqueurs où sont affectés des infirmiers
lors de navette. Les maternités sont souvent situées à
proximité des centres hospitaliers.
Les Secteurs médicaux Gombe et Kabinda ne disposent pas
des maternités et réfèrent leurs parturientes à la
maternité du secteur Kauka.
Le cabinet dentaire et le centre de
Kinésithérapie sont tous situés à Kinshasa
où ils intègrent le secteur médical de Kabinda.
3.1.2.2 Les ressources humaines
Le Service médical de l'Office disposait en 2005 de
395 personnels de santé répartis à travers les secteurs
médicaux. Voici repris au tableau 3 ci-dessous les catégories et
l'effectif de ressources humaines employées par l'ONATRA au niveau de sa
Direction médicale.
Tableau 3 : Distribution de Ressources
Humaines de la Direction médicale de l'ONATRA en fonction de l'effectif,
en pourcentage en 2005.
Catégorie du personnel de
santé
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Médecins
|
21
|
5,32
|
Pharmaciens
|
1
|
0,25
|
Chirurgiens dentistes
|
2
|
0,51
|
Administrateurs gestionnaires
|
7
|
1,77
|
Infirmiers
|
211
|
53,42
|
Techniciens de laboratoire
|
19
|
4,81
|
Kinésithérapeutes
|
5
|
1,27
|
Techniciens de radiologie
|
4
|
1,01
|
Nutritionnistes
|
1
|
0,25
|
Assistants en pharmacie
|
9
|
2,28
|
Administratifs
|
108
|
27,34
|
Autres agents de soutien
|
7
|
1,77
|
Total
|
395
|
100,00
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Il est à remarquer que parmi les 21 médecins
ayant exercé en 2005, il y avait 5 spécialistes : 2
gynécologues- obstétriciens, 2 chirurgiens et 1 pédiatre.
L'un de médecins avait aussi bénéficié d'une
formation en Santé du Travail. Il ressort aussi que les infirmiers
toute option confondue constituaient la catégorie
prépondérante de la direction médicale soit environ 53,42
% suivis des administratifs, 27,34 %.
Voici au tableau 4, les ratios obtenus en rapportant par
l'effectif de chaque catégorie du personnel le nombre d'agents et le
nombre de bénéficiaires de soins.
Tableau 4 : Nombre d'agents
et Nombre de bénéficiaires par catégorie
professionnelle
Catégorie du personnel de
santé
|
Rapport Nombre d'agents/ catégorie de personnel
|
Rapport Nombre des
bénéficiaires/catégorie de Personnel
|
Médecin
|
656
|
6353
|
Pharmacien
|
13782
|
133403
|
Chirurgien dentiste
|
6891
|
66702
|
Administrateur gestionnaire
|
1969
|
19058
|
Infirmier
|
65
|
632
|
Technicien de laboratoire
|
725
|
7021
|
Kinésithérapeute
|
2756
|
26681
|
Technicien de radiologie
|
3446
|
33351
|
Nutritionniste
|
13782
|
133403
|
Assistant en pharmacie
|
1531
|
14823
|
Administratif
|
128
|
1235
|
Autre agent de soutien
|
1969
|
19058
|
Il est aussi noté qu'il avait 1 médecin
pour 6353 bénéficiaires, 1 pharmacien pour 133403
bénéficiaires et 1 chirurgien-dentiste pour 66702
bénéficiaires et 1 nutritionniste pour toute la Direction
médicale.
3.1.2.3 Les autres données sur les
activités du système de santé de l'ONATRA
Sont regroupés sous forme d'un tableau, le tableau 5,
certaines données sur les activités au niveau du service
médical de l'ONATRA en 2005. Ces données ont été
présentées pour servir à la détermination des
certains indicateurs sanitaires relatifs au Système National
d'Informations Sanitaires (SNIS).
Tableau 5 : Données
générales sur les activités sanitaires au niveau des
structures sanitaires de la Direction médicale de l'ONATRA en
2005.
Désignation
|
|
Population en charge
|
133403
|
Nombre d'agents
|
13782
|
Nombre des pensionnés
|
10963
|
Nombre d'hospitalisations
|
5778
|
Nombre de journées d'hospitalisation
|
40742
|
Nombre de lits montés
|
457
|
Nombre d'accidents de travail
|
342
|
Nombre de journées de travail perdues par maladie
|
27692
|
Nombre de journées de travail perdues par accident
|
1279
|
Nombre de consultations des anciens cas
|
149037
|
Nombre de consultations de nouveaux cas
|
156081
|
Nombre de consultations des anciens cas
|
294716
|
Nombre total de consultations générales
|
450797
|
Nombre de consultations de nouveaux cas en
Kinésithérapie
|
529
|
Nombre de Nouveaux cas traités en
Kinésithérapie
|
840
|
Nombre des anciens cas traités en
Kinésithérapie
|
2058
|
Nombre de nouveaux cas en consultation dentiste
|
2208
|
Nombre de tous les cas en consultation dentiste
|
3601
|
Nombre de consultations de privées
|
1205
|
Nombre d'hospitalisation des privés
|
373
|
Nombre de journées d'hospitalisation de
privés
|
2109
|
Nombre de consultations des passagers de trains et bateaux
|
431
|
Nombre de consultations prénatales
|
2288
|
Nombre de consultations de nourrissons
|
2932
|
Nombre des accouchements assistés
|
757
|
Nombre de naissances vivantes
|
766
|
Nombre des enfants mort-nés
|
20
|
Nombre de décès en général
|
2691
|
Nombre de décès parmi les pensionnés
|
2477
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Ce tableau est donné à titre indicatif et
permettra de calculer certains indicateurs importants de l'activité
sanitaire de Direction Médicale de l'ONATRA. Le tableau 6 rapporte
quelques-uns de ces indicateurs d'activité sanitaire.
Tableau 6 : Situation de
quelques indicateurs d'activités sanitaires au niveau des structures de
santé de l'ONATRA en 2005
Indicateurs sanitaires
|
|
Utilisation de services curatifs (nouvelles consultations/
personne/ an)
|
1,17
|
Taux de fréquentation des services curatifs
|
3,38
|
Taux d'utilisation de service de santé dentaire
|
0,017
|
Taux d'hospitalisation (hospitalisations/ 100 personnes /
an)
|
4,33
|
Taux de jours d'hospitalisation (jours d'hospitalisations/ 100
personnes / an)
|
30,54
|
Durée moyenne d'hospitalisation (jours
d'hospitalisation/ personnes/ an
|
7,05
|
Nombre de lits pour 1000 habitants.
|
3,42
|
Taux d'examens de laboratoire (pour 100 consultations)
|
30,04
|
Taux d'examens de radiographie (pour 100 consultations)
|
1,36
|
Pourcentage d'accouchement assisté
|
14,19
|
Il ressort de ce tableau que le taux d'utilisation de services
curatifs des structures sanitaires de l'ONATRA était de 1,17
consultations par personne par année en 2005 et le taux de
fréquentation était de 3,38 consultations par personne par
année. Il a été observé aussi un taux
d'hospitalisation de 4 hospitalisations par personne par an avec une
durée moyenne d'hospitalisation de 7 jours par personne par an. Au
total, les structures de santé de l'ONATRA disposait de plus de 3 lits
montés pour 1000 bénéficiaires.
Il est aussi à noter que 14,19 % des accouchements
attendus ont été des accouchements assistés.
Etant un service médical de l'entreprise, la Direction
médicale réalisait aussi en dehors de la médecine
générale, des examens en rapport avec la médecine du
travail. Ces prestations sont réalisées dans les formations
médicales par les médecins généralistes. Le tableau
7 donne un aperçu des activités en rapport avec la
médecine du travail au niveau de l'entreprise ONATRA.
Tableau 7 : Données
sanitaires en rapport avec les activités de la médecine du
travail au niveau de la Direction médicale de l'ONATRA en
2005
Désignations
|
|
Nombre d'examens d'embauche
|
547
|
Nombre d'examens de réengagement
|
11
|
Nombre d'examen périodique
|
98
|
Nombre d'examens de surveillance de maladies
professionnelles
|
0
|
Nombre d'examens de reprise
|
385
|
|
1041
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Il ressort de ce tableau que sur 13.782 agents, seulement 98
examens périodiques ont été réalisés, 385
examens de reprise du travail après une période
d'inactivité de 30 jours ont été réalisés et
aucun examen de surveillance de maladies professionnelles n'a été
réalisé en 2005.
En rapport avec les activités de services de
protections maternelle et infantile, le tableau suivant donne un aperçu
de ce qu'ont été les activités de service de
prévention principalement pour les activités de vaccination dans
les formations sanitaires de l'ONATRA en 2005
Tableau 8 : Données
synthétiques sur les activités de la vaccination au niveau des
structures de santé de l'ONATRA en 2005
Désignations
|
|
Nombre de doses de DITEPER administrées
|
1780
|
Nombre de doses de BCG administrées
|
765
|
Nombre de doses de VAT administrées
|
1101
|
Nombre de doses de VPO administrées
|
330
|
Nombre de doses de VAR administrées
|
606
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Alors qu'il a été enregistré 766
naissances vivantes au niveau de structures de santé de l'ONATRA en
2005, il ressort de ce tableau que seulement 1780 doses du vaccin DITEPER, 765
doses du vaccin BCG, 330 doses du vaccin VPO et 606 doses de vaccins VAR ont
été administrées au niveau de services de vaccination de
structures sanitaires de l'ONATRA.
Concernant les activités en rapport avec le transfert
des malades, le tableau 9 qui suit regroupe les données recueillies au
niveau des structures de santé de l'ONATRA.
Tableau 9 : Données
sur le transferts effectués au départ des structures de
santé de l'ONATRA en 2005
Désignation
|
|
Nombre de transférés vers Kinshasa
|
748
|
Nombre de transférés entre les formations de
l'ONATRA
|
1597
|
Nombre de transférés hors service médical
ONATRA
|
4066
|
Nombre de personnes transférées à
l'étranger
|
26
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Il ressort de ce tableau, que 748 personnes ont
bénéficié d'un transfert des structures sanitaires des
autres secteurs médicaux vers les structures sanitaires de secteurs
médicaux de Kinshasa.
Il est à souligner qu'à Kinshasa, c'est le
secteur médical Kabinda qui reçoit les transférés.
Ce tableau montre aussi que 4066 bénéficiaires
de soins de l'ONATRA ont bénéficié d'un transfert en
dehors de structures sanitaires de l'ONATRA et 26 l'ont été
à l'étranger.
Sans les services médico-techniques, une structure de
santé risque de ne pas réaliser de soins de qualité. Le
tableau suivant regroupe les données synthétiques sur les
activités de laboratoires et des services de radiographie des formations
sanitaires de l'ONATRA.
Tableau 10 : Données
synthétiques sur les activités de laboratoires et des services de
radiologie des formation sanitaires de l'ONATRA en 2005
Désignations
|
|
Nombre des examens de laboratoire réalisés
|
135439
|
Nombre d'examens de laboratoire pour les privés
|
3007
|
Nombre de radiogrammes réalisés
|
6140
|
Nombre de radiogrammes réalisés pour les
privés
|
42
|
Nombre de personnes ayant bénéficié de la
radiographie
|
4043
|
Source: Rapport des activités sanitaires 2005,
Direction Médicale ONATRA
Ce tableau montre que 135439 examens de laboratoire ont
été réalisés, 6140 radiogrammes ont
été tirés et que 4043 personnes ont
bénéficié des prestations des services de radiographie en
2005.
Rapportés au total de consultation, le taux d'examens
de laboratoire est de 30 examens de laboratoires pour 100 ayant consulté
et le taux d'examen de radiographie est de 1 radiogramme pour 100 personnes
ayant consulté en 2005.
Etant situés dans des agglomérations, certains
patients privés ont aussi bénéficié des
prestations de ces services médico-techniques de l'ONATRA.
3.2 PRESENTATION DES
DEPENSES DE SANTE DE L'ONATRA
Il est question dans cette rubrique de faire une étude
minutieuse de toutes les dépenses réalisées par l'Office
en 2005. Les particularités dans l'affectation de ressources de
l'employeur et les flux financiers sont examinés. Cette étude de
dépenses de santé utilise l'approche de Comptes Nationaux de la
Santé réduite au niveau d'un seul agent financier et d'une seule
source de financement.
3.2.1 LE BUDGET DE DEPENSES DE SANTE
Pour soutenir les activités de la Direction
Médicale, l'ONATRA assure un financement. La planification de ce
financement se fait au travers d'une prévision budgétaire. A
l'Office, le processus budgétaire se réalise avant la fin de
l'année d'exercice précédente.
L'ONATRA assure un budget de fonctionnement aux structures de
santé, supposées prendre en charge toutes les prestations de
soins de bénéficiaires. Cependant d'autres dispositions
réglementaires sont d'application dans certains cas particuliers.
Pour ces cas, une facture pro forma doit être
établie par le prestataire, visé par le médecin chef de
secteurs médicaux ou par le pharmacien, afin de permettre le paiement
par le comptable de l'Office de la dite prestation.
Le tableau suivant présente quelques données
importantes en rapport avec le financement de dépenses de santé
et en rapport avec les activités de l'Office.
Tableau 11 : Données
générales sur les activités de l'ONATRA en
2005
Variables
|
|
Nombre de bénéficiaires (Personnes)
|
133403
|
Nombre des agents (Personnes)
|
13782
|
Masse salariale totale (USD)
|
31390846,7
|
Chiffre d'affaire (USD)
|
111602616,5
|
Dépenses directes de santé (USD)
|
1371337,49
|
Dépenses indirectes de santé (USD)
|
1724778,00
|
Dépenses totales de santé
réalisées (USD)
|
3096115,49
|
Prévisions budget de fonctionnement (USD)
|
45871,77
|
Exécution budget de fonctionnement (USD)
|
9467,47
|
En analysant ce tableau, il en ressort que pour ses 133.403
bénéficiaires et ayants droit, l'Office a
dépensé 3.096.115,49 USD, reparties en dépenses directes
de 1.371.337,49 USD et en dépenses indirectes de 1.724.778,00 USD.
L'Office a réalisé un chiffre d'affaires de 111.602.616,5 USD
en 2005, la charge rémunératoire étaient de 31.390.846,7
USD.
Un budget de fonctionnement de 45.781,77 USD était
prévu mais exécuté pour 9.467,47 USD.
En combinant ces variables, des indicateurs importants de
financement des soins de santé sont obtenus.
De données du Tableau 11, certains indicateurs de
financement de soins par l'Office peuvent être calculés. Le
Tableau 12 rapporte quelques indicateurs importants en rapport avec les
dépenses de santé de l'ONATRA en 2005.
Tableau 12 : Indicateurs de financement de
soins dans les structures de l'ONATRA en 2005
Indicateurs
|
|
Ratio dépenses de
santé/bénéficiaire (USD/ bénéficiaire)
|
23,21
|
Pourcentage de dépenses de santé / Masse
salariale (%)
|
9,86
|
Pourcentage de dépenses de santé / Chiffre
d'affaires (%)
|
2,77
|
Niveau d'exécution du budget de fonctionnement (%)
|
20,6
|
Il se dégage de ce tableau que l'ONATRA a
dépensé en moyenne pour chaque bénéficiaire des
soins de santé 23 USD et que ses dépenses de santé ont
représenté 9,86 % de la masse salariale de l'entreprise et 2,77 %
de son chiffre d'affaires en 2005. Le niveau d'exécution du budget de
fonctionnement de la Direction médicale était de 20,6 %.
3.2.2 CLASSIFICATION DES SOURCES DE FINANCEMENT DE
DEPENSES DE SANTE
Les fonds pour le financement des soins de santé dans
les structures sanitaires de l'ONATRA surtout pour les employés et des
ayants droit proviennent en grande partie de fonds propres de l'entreprise.
L'Office rassemble ces fonds et les utilisent comme agent financier pour
acheter les biens et services de santé. Le tableau suivant
présente les flux de financement qui ont émané de sources
de financement vers l'agent financier.
Tableau 13 : Flux financiers de
dépenses de santé en dollars et en pourcentage en fonction de la
source de financement de service médical de l'ONATRA en
2005
SOURCES
|
CODE
|
MONTANTS
|
POURCENTAGE
|
FONDS PUBLICS
|
FS.1.
|
0
|
0
|
Fonds Administrations publiques
|
FS.1.1.
|
0
|
0
|
Administrations centrales
|
FS.1.1.1.
|
0
|
0
|
Administrations provinciales
|
FS.1.1.2.
|
0
|
0
|
Autres fonds publics
|
FS.1.2.
|
0
|
0
|
|
|
|
|
FONDS PRIVES
|
FS.2.
|
3096115,49
|
100
|
Fonds de l'employeur
|
FS.2.1.
|
3096115,49
|
100
|
Fonds de ménage (autres usagers)
|
FS.2.2.
|
0
|
0
|
Fonds des asbl au service de
ménages
|
FS.2.3.
|
0
|
0
|
Autres (auto assurance)
|
FS.2.4.
|
0
|
0
|
|
|
|
|
FONDS RESTE DU MONDE
|
FS.3.
|
0
|
0
|
TOTAL
|
|
3096115,49
|
100
|
Il se dégage de ce tableau que les fonds pour le
financement de soins de santé au niveau de la Direction médicale
de l'ONATRA étaient des fonds privés de l'employeur. Ce fonds
privé a représenté 100 % du financement.
Il est à noter qu'en RDC, le fonds de l'employeur est
relatif aux activités de soins de santé directement
financés par l'employeur en tant que telles, soit en remboursement des
dépenses réalisées par les ménages, soit en
exploitant ses propres installations médicales.
Il ressort aussi de ce tableau que les ménages donc
les employés n'ont pas participé au financement de soins de
santé en tant source de financement. Toutes leurs dépenses de
santé qu'ils ont eu à effectuer l'ont été de
façon directe et ont été couvertes par le remboursement
de l'employeur.
En 2005, les structures de l'ONATRA n'ont pas
bénéficié des fonds provenant de l'extérieur du
pays.
L'Office est classé dans la catégorie des
entreprises paraétatiques car il fait payer pour ses produits et
services des prix économiquement significatifs, il est dirigé et
exploité comme une société et tient une
comptabilité complète qui permet d'identifier et de calculer
séparément son excèdent d'exploitation, son épargne
et la valeur de ses actifs et de ses passifs.
3.2.3 CLASSIFICATION DES PRESTATAIRES DE SOINS DE
SANTE
En tant qu'employeur, l'ONATRA a réalisé
plusieurs sortes de payements pour le compte de ses employés et des
personnes à leur charge. Les types suivants peuvent être
cités :
- Les dépenses de l'employeur pour les services de
santé qu'il organise en son sein, agissant comme un agent de
financement ;
- Le paiement de l'employeur aux prestataires externes pour
dispenser des services aux bénéficiaires
éligibles ;
- Le paiement de l'employeur aux employés en
remboursement des dépenses qu'ils ont payées directement,
agissant comme agent de financement.
Le système de couverture d'assurance maladie n'existant
pas encore au niveau de la RDC, l'employeur ne l'assure pas.
Les données récoltées au
niveau de différentes structures administratives de l'ONATRA ont permis
de dégager le flux de financement de l'agent financier ONATRA vers les
prestataires de soins de santé.
Les ventilations de dépenses de l'agent financier en
fonction des bénéficiaires de fonds sont
représentées sous forme d'une matrice d'entrée- sortie
suivante. Cette matrice montre comment les dépenses de santé ont
été utilisées.
Tableau 14 : Flux financiers
de dépenses de santé en dollars et en pourcentage de l'agent
financier ONATRA aux prestataires de soins de santé en
2005
|
|
HF. 2.5 ONATRA
|
PRESTATAIRES DE SOINS
|
CODE
|
MONTANTS
|
POURCENTAGE
|
HOPITAUX
|
HP.1
|
51001,10
|
1,65
|
MAISONS MEDICALISEES ET AUTRES
ETABLISSEMENTS
|
HP.2
|
551044,60
|
17,80
|
Centres hospitaliers
|
|
407426,48
|
13,16
|
Centres médicaux
|
|
0,00
|
0,00
|
Polycliniques
|
|
41761,50
|
1,35
|
Cliniques
|
|
0,00
|
0,00
|
Centres de Santé
|
|
0,00
|
0,00
|
Centres de Santé de Référence
|
|
0,00
|
0,00
|
Postes de santé (Dispensaires)
|
|
101856,62
|
3,29
|
PRESTATAIRES DES SOINS AMBULATOIRES
|
HP.3
|
183113,65
|
5,91
|
Cabinets médicaux
|
HP.3.1
|
40524,23
|
1,31
|
Cabinets de dentistes
|
HP.3.2
|
60983,25
|
1,97
|
Cabinets autres professionnels
(kinésithérapie)
|
HP.3.3
|
37937,32
|
1,23
|
Centres de santé mentale
|
HP.3.4.2
|
6299,12
|
0,20
|
Laboratoires d'analyses
|
HP.3.5.1
|
22816,81
|
0,74
|
Centres d'imagerie médicale
|
HP.3.5.2
|
14552,92
|
0,47
|
Autres (Tradi- praticiens)
|
HP.3.9
|
0,00
|
0,00
|
DETAILLANTS ET AUTRES DISTRIBUTEURS DE BIENS
MEDICAUX
|
HP.4
|
355805,07
|
11,49
|
Pharmacie
|
HP.4.1
|
331474,69
|
10,71
|
Centres d'appareillage orthopédique
|
HP.4.4
|
0,00
|
0,00
|
Lunetteries
|
HP.4.2
|
17176,59
|
0,55
|
Centres d'appareillage dentaire
|
HP.4.9
|
7153,78
|
0,23
|
FOURNITURES ET GESTION DE PROGRAMME DE SANTE
PUBLIQUE
|
HP.5
|
0,00
|
0,00
|
Contribution au Système de santé nationale
|
HP.5.1
|
0,00
|
0,00
|
Assurance maladie
|
HP.5.2
|
0,00
|
0,00
|
ADMINISTRATION GENERALE DE LA SANTE
|
HP.6
|
1755183,07
|
56,69
|
PRESTATAIRES MEDECINE DU TRAVAIL
|
HP 71
|
0,00
|
0,00
|
INSTITUTION D'ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION
|
HP 8
|
9000,00
|
0,29
|
RESTE DU MONDE
|
HP 9
|
190968,00
|
6,17
|
|
|
|
|
TOTAL
|
|
3096115,49
|
100,00
|
Il ressort du tableau ci-dessus que 56,7 % de fonds de
l'ONATRA ont été destinés à l'administration
générale de la santé, que 25,36 % de fonds ont servi
à financer les structures de soins proprement dites et 11,49 % sont
allés aux détaillants et autres distributeurs de biens
médicaux à la tête desquels il y avait les pharmacies avec
10,7%.
Parmi les maisons médicalisées et autres
établissements de soins avec hébergement, les centres
hospitaliers ont bénéficié de la majeure partie du
financement soit 13% suivis des postes de santé (3%). Il est aussi
important de constater les centres hospitaliers et les postes de santé
pris ensemble ont bénéficié d'environ 16 % de financement
en tant que prestataires. En effet, c'est dans ces catégories que se
retrouve la majorité de formations sanitaires de l'ONATRA.
Il est à noter aussi que les prestataires de la
médecine du travail n'ont pas bénéficié d'un
financement de même que le Système Sanitaire National.
Cette réalité est mieux mise en exergue en
utilisant les principales catégories de prestataires.
Le graphique suivant illustrer le flux financier de l'agent
financier ONATRA vers les prestataires de soins de santé.
Graphique II : Distribution en
pourcentage du total des dépenses de santé de l'ONATRA en
fonction des prestataires de soins en 2005
Comme, il a été souligné
précédemment l'administration générale de la
santé a bénéficié du fort de dépenses de
santé soit 57 % tandis que les Fournitures et Gestion de programme de
Santé publique, les institutions d'enseignement et de formation ainsi
que les prestataires de médecine de travail n'ont
bénéficié de presque aucun financement.
3.2.4 CLASSIFICATION DE DEPENSES DE SANTE DE L'ONATRA
SELON LES FONCTIONS
Les données disponibles n'ont pas permis de
ventiler les dépenses de santé de l'ONATRA utilisées par
les prestataires en fonction des fonctions financées. Ayant
récolté les données uniquement au niveau de l'agent
financier, il a été possible de ventiler les flux de financement
de soins de l'agent financier selon les prestations reçues. Le tableau
suivant présente les flux financiers de l'ONATRA selon les fonctions.
Tableau 15: Flux financiers de
dépenses de santé en dollars et en pourcentage de l'agent
financier aux prestations de santé en 2005
|
|
HF.2.5 ONATRA
|
PRESTATIONS
|
CODE
|
MONTANTS
|
POURCENTAGE
|
SOINS CURATIFS
|
HC.1
|
721116,34
|
23,29
|
Hospitalisations
|
HC.1.1
|
623965,5
|
20,15
|
Soins ambulatoires
|
HC.1.2
|
97150,84
|
3,14
|
Services médicaux
|
HC.1.2.1
|
12178,3
|
0,39
|
Services diagnostics
|
HC.1.2.2
|
12991,37
|
0,42
|
Soins dentaires
|
HC.1.2.3
|
45474,1
|
1,47
|
Autres soins spécialisés
|
HC.1.2.4
|
26507,07
|
0,86
|
SERVICES DE READAPTATION
|
HC.2
|
24239,72
|
0,78
|
SERVICES AUXILIAIRES
|
HC.4
|
37369,73
|
1,21
|
Laboratoires d'analyse
|
HC.4.1
|
22816,81
|
0,74
|
Imagerie médicale
|
HC.4.2
|
14552,92
|
0,47
|
Autres
|
HC.4.9
|
0
|
0,00
|
BIENS MEDICAUX DISPENSES AUX PATIENTS
AMBULATOIRES
|
HC.5
|
383869,65
|
12,40
|
Médicaments
|
HC.5.1
|
358161,64
|
11,57
|
Lunettes
|
HC.5.2.1
|
18554,23
|
0,60
|
Appareils d'orthopédie
|
HC.5.2.2
|
0
|
0,00
|
Autres (prothèses dentaires)
|
HC.5.2.9
|
7153,78
|
0,23
|
SERVICES DE PREVENTION ET DE SANTE
PUBLIQUE
|
HC.6
|
1020,9
|
0,03
|
Santé maternelle et infantile
|
HC.6.1
|
1020,9
|
0,03
|
Planning Familial
|
HC.6.1.1
|
0
|
0,00
|
Prévention des maladies transmissibles
|
HC.6.4
|
0
|
0,00
|
Education à la Santé
|
HC.6.4.3
|
0
|
0,00
|
Médecine du Travail
|
HC.6.5
|
0
|
0,00
|
ADMINISTRATION DE LA SANTE
|
HC.7
|
1724317,87
|
55,69
|
FONCTIONS CONNEXES
|
HC.R.1-5
|
12482,04
|
0,40
|
Formation de capital des établissements
|
HC.R.1
|
2888,35
|
0,09
|
Education et formation du personnel
|
HC.R.2
|
9593,69
|
0,31
|
Hygiène du milieu
|
HC.R.5
|
0
|
0,00
|
TRANSFERT DES MALADES
|
HC.R.nsk
|
0
|
0,00
|
SOINS DE SANTE A L'ETRANGER
|
HC.R.nsk
|
190968
|
6,17
|
TRANSPORT DES MALADES
|
HC.R.nsk
|
731,24
|
0,02
|
|
|
|
|
TOTAL
|
|
3096115,49
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que les dépenses de l'ONATRA
dans le secteur de la santé ont été utilisées en
majorité pour les activités administratives, soit pour 56 % des
fonds suivies des soins curatifs représentant 23 % du financement.
L'achat de biens médicaux dispensés aux patients
ambulatoires a constitué 13 % de financement.
A l'opposé, sont les activités de
prévention et de santé publique qui n'ont
bénéficié que de moins de 1 % de financement et les
activités connexes comme la formation de capital des
établissements et l'éducation et la formation du personnel. Cette
situation est bien illustrée à l'aide de ce graphique en secteur
présentant en pourcentage les dépenses de santé de
l'Office en fonction des prestations.
Au moment où les prestataires de la médecine du
travail, les institutions d'enseignement et de formation ne
bénéficient pas d'un financement conséquent, environ 6 %
des dépenses ont été affectées au reste du monde (
Tableau 14), représentant les prestataires étrangers qui ont pris
en charge les malades transférés à l'étranger
Graphique III : Distribution en
pourcentage des dépenses de santé de l'ONATRA en fonction des
prestations en 2005
La nature de données obtenues lors de l'étude ne
permet pas d'établir les matrices de comptes de la santé selon la
classification des prestataires, ni selon les bénéficiaires
encore moins selon les pathologies.
3.2.5 CLASSIFICATION DES DEPENSES DE SANTE DE L'ONATRA
EN FONCTION DES COUTS DE PRODUCTION
La classification des dépenses de santé en
fonction des coûts de production saisit les dépenses selon la
nomenclature économique standard des ressources utilisées pour la
production de services de santé. Elle inclut les catégories de
dépenses courantes et de dépenses en capital avec des
ventilations.
La matrice suivante représente cette classification en
utilisant les données financières de l'ONATRA.
Tableau 16 : Classification
de coûts de production de soins de santé par la Direction
médicale de l'ONATRA en 2005
|
|
HF.2.5 ONATRA
|
POSTES DE DEPENSES
|
CODE
|
MONTANTS
|
POURCENTAGE
|
|
|
|
|
DEPENSES COURANTES
|
RC.1
|
3093227,14
|
99,91
|
Rémunérations des salariés et
des propriétaires
|
RC.1.1
|
1133818,25
|
36,62
|
Salaires
|
RC.1.1.1
|
857942,00
|
27,71
|
Cotisations sociales
|
RC.1.1.2
|
0,00
|
0,00
|
Composante non salariale du revenu du travail
|
RC.1.1.3
|
275876,25
|
8,91
|
Fournitures et services
|
RC.1.2
|
914359,97
|
29,53
|
Fournitures et matériels
|
RC.1.2.1
|
382492,01
|
12,35
|
Médicaments
|
RC.1.2.1.1
|
358161,64
|
11,57
|
Autres fournitures
|
RC.1.2.1.2
|
24330,37
|
0,79
|
Services
|
RC.1.2.2
|
531867,96
|
17,18
|
Consommation de capital fixe
|
RC.1.3.
|
0,00
|
0,00
|
Intérêts
|
RC.1.4
|
0,00
|
0,00
|
Subventions aux prestataires
|
RC.1.5.
|
0,00
|
0,00
|
Transfert aux ménages
(remboursement)
|
RC.1.6.
|
797717,16
|
25,77
|
Autres dépenses courantes
|
RC.1.9.
|
247331,76
|
7,99
|
|
|
|
|
DEPENSES EN CAPITAL
|
RC.2
|
2888,35
|
0,09
|
Bâtiments ou loyer
|
RC.2.1
|
0,00
|
0,00
|
Equipements mobiles
|
RC.2.2.
|
2888,35
|
0,09
|
Véhicules
|
RC.2.2.1
|
0,00
|
0,00
|
Autres
|
RC.2.2.2
|
2888,35
|
0,09
|
Transfert en capital aux prestataires
|
RC.2.3
|
0,00
|
0,00
|
|
|
|
0,00
|
TOTAL
|
|
3096115,49
|
100,00
|
Cette matrice montre qu'en 2005, 99 % des dépenses de
santé de l'ONATRA concernaient les dépenses courantes. Les
dépenses en capital ont constitué moins de 1% du financement.
Parmi les dépenses courantes, la
rémunération des salariés et des propriétaires a
représenté 36,6 %, les fournitures et services 29,5 % et le
transfert aux ménages 25,77 %.
La consommation de capital fixe, la subvention aux
prestataires ainsi que les intérêts n'ont pas constitué des
charges pour l'ONATRA.
La composante non salariale du revenu du travail
représente le revenu de la propriété recevable et payable
au personnel de santé indépendant et aux propriétaires des
établissements qui ne sont pas les prestataires dans la Direction
médicale de l'ONATRA.
Le transfert aux ménages représente les
transactions par lesquelles l'administration de l'ONATRA rembourse aux
ménages tout ou une partie du coût de l'achat des biens et
services de santé.
En additionnant la composante non salariale du revenu du
travail (8,91%) et le transfert aux ménages (25,77%), une somme de 34,68
% est obtenue. Elle représente les dépenses qui se sont
réalisées en dehors du réseau médical de
l'ONATRA.
CHAPITRE 4 : DISCUSSION
4.1 ORGANISATION DU
SYSTEME DE SANTE DE L'ONATRA
Le système de santé de l'ONATRA se structure
sous forme d'un réseau de secteurs médicaux avec une coordination
centrale. Cette structure est en conformité avec le Code du Travail et
les dispositions réglementaires en vigueur en matière de
services médicaux des entreprises. Il est à souligner que sur le
plan fonctionnel, chaque secteur médical est supposé fonctionner
comme une unité indépendante (27, 28, 29). Toutefois, l'absence
de certaines catégories de structures médicales au niveau d'un
certain nombre de secteurs médicaux constitue une insuffisance sur le
plan organisationnel. Le code du Travail prévoit cette situation et
recommande à l'entreprise soit de s'affilier à un service
médical inter- entreprise, soit de conclure des conventions avec des
prestataires privés ou encore simplement de rembourser les
dépenses de santé des employés par paiement direct (
Tableau 16).
Concernant les ressources humaines, les constats suivants ont
été faits :
- la présence d'un petit nombre des médecins
spécialistes pour tout le système de santé de l'ONATRA.
Cette situation est une réalité présente dans la
République Démocratique du Congo. Cependant pour suppléer
à ce déficit, il est organisé des visites de travail de
ces spécialistes au niveau de secteurs médicaux en fonction de
besoin et selon un programme établi d'avance. Mais dans le cas
extrême, un transfert est réalisé pour les prestations
spécialisées.
- le ratio nombre de médecin par agent était
de 1 pour 656 agents. Ce ratio est conforme aux dispositions du Code du
travail qui prévoit un médecin pour une tranche de 2500
travailleurs. Mais en réalité, le médecin de l'Office
n'est un médecin de travail mais un médecin au service de la
communauté. Aussi, a -t-il à sa charge 6353
bénéficiaires en moyenne. Ce ratio est meilleur par rapport au
ratio national qui est de 1 médecin pour 22637 habitants mais moindre
par rapport au ratio de la ville de Kinshasa (30,31). Ce rapport respecte les
normes de l'OMS qui recommande 1 médecin pour 10.000 habitants (30). Les
mêmes constats concernent les infirmiers. Ceux-ci ont
représenté la catégorie professionnelle la plus importante
de service médical de l'ONATRA contrairement au constat fait dans le
système de santé national où la catégorie des
administrateurs est prédominante.
- Pour les autres personnels comme les chirurgiens dentistes,
les kinésithérapeutes, le pharmacien, le nutritionniste, la
situation est presque similaire aux ratio nationaux et ne respecte pas les
normes internationaux. Raison qui explique en partie le nombre
élevé de transférés dans les structures
extérieures donc les dépenses de soins qui s'effectuent en dehors
du réseau de l'ONATRA.
Concernant les indicateurs des activités sanitaires,
l'étude a noté un taux d'utilisation des services curatifs de
1,17 nouvelles consultations par personne par an. Il est le double de la norme
sanitaire nationale qui est de 0,5 nouvelle consultation par personne par an
(32) et du taux d'utilisation de services de santé à
Bwamanda/Equateur où est pratiqué un système de
prépaiement de soins par une mutuelle de santé. Il est le
décuple du taux moyen d'utilisation de services de santé par les
ménages qui était de 0,13 nouveau contact par habitant par an
(15) et cadre avec les constats faits à Kasongo sur la sur- utilisation
de services curatifs lorsque le paiement est assuré par un tiers-
payant dans ce cas, l'entreprise ONATRA (33). Concernant le pourcentage
d'accouchements assistés, il était de 14,19 %. Il est
inférieur à la norme nationale qui est de 70 %. Cet état
peut s'expliquer par la présence d'autres formations sanitaires pouvant
prendre en charge les parturientes de l'ONATRA surtout dans les secteurs
où il n'y a pas de maternités du réseau ONATRA.
En rapport avec les activités de la médecine du
travail, l'étude a montré que sur 13.782 agents en
activité, seulement 98 examens périodiques, 385 examens de
reprise du travail ont été réalisés. Il faut aussi
noté qu'aucun examen de surveillance de maladie professionnelle n'a
été réalisé. Cette situation confirme le constat
fait précédemment en rapport avec les prestations de
médecins de l'entreprise et l'affirmation selon laquelle le financement
privé assure plus les soins curatifs que les prestations de la
médecine préventive (12, 14). Cela ressort aussi au travers de
la matrice de flux financier de l'agent financier aux prestataires et en
fonction des prestations. (Tableau 14, Tableau 15)
4.2 LES DEPENSES DE SANTE
DE L'ENTREPRISE
Concernant le budget, l'Office a alloué un budget
à la Direction médicale. Il a financé un budget de
fonctionnement pour les secteurs médicaux. Mais le taux
d'exécution de ce budget en 2005 était de 20,6 %
Cela dénote de l'environnement difficile où
évoluaient les entreprises en République Démocratique du
Congo mais aussi du manque de pragmatisme. Le budget est élaboré
que comme document mais n'est pas traduit en pratique par des actions
effectives (9, 15)
Concernant les indicateurs du financement de
dépenses de santé dans les structures de l'ONATRA (Tableau 12),
il a été noté que l'Office a dépensé en
moyenne 23 USD pour les dépenses de santé par
bénéficiaire par an. Cette dépense moyenne est similaire
à celle que les entreprises allouaient aux soins de population ayant
droit durant les années 1980 en RDC (9). Ce montant est supérieur
au montant alloué en moyenne par les ménages pour les soins de
santé en RDC, dépense moyenne ayant été
estimée à 15 USD par habitant par an (15). Il est aussi
supérieur au montant fixé par les experts de l'OMS et de la
Banque mondiale, au niveau macroéconomique, pour permettre le
financement du coût de services de base dans les pays en voie de
développement en particulier dans les pays d'Afrique à faible
revenu, montant estimé à 12 USD. Mais il est inférieur au
32 USD par personne par an constituant le minimum requis pour couvrir les
interventions essentielles comme la lutte contre l'infection VIH-SIDA. (34,35,
36). Il est aussi inférieur à la dépense moyenne consentie
par les entreprises dans le District sanitaire de Boma en 2004 (19).
L'étude de Mayaka a estimé à 353 USD par
agent par an la dépense moyenne des entreprises. Cette différence
avec la présente étude serait due au dénominateur
utilisé. Nonobstant toutes ces considérations, cette information
montre l'importance des entreprises en tant que sources de financement ou en
tant que agent financier en RDC surtout dans le milieu urbain.
Cette situation peut être utilisée par les
décideurs politiques pour diversifier les sources de financement
privé de la santé, pour élaborer des stratégies de
mobilisation de fonds pour la santé. L'approche contractuelle
présente actuellement plusieurs modalités dont certaines pourront
être appliqué dans le partenariat public- privé dans le
secteur de la santé (37, 38). Cela s'avère d'autant plus
important que les instances de l'OMS estiment que 1 USD courant
dépensé dans un pays à faible revenu est égal
à environ 2-3 USD sur base d'un dollar corrigé de la
parité de pouvoir d'achat (PPA) (36).
Mais il y a lieu de porter un correctif, les tableaux 13 et
14 ont montré que plus de 50% de financement de dépenses de
santé ont été utilisé pour l'administration de
services et non pour les prestations de soins. Donc une réaffectation
est souhaitable et nécessaire si l'entreprise veut que le financement de
soins soit efficace et efficient.
Concernant les autres indicateurs, l'étude a
montré que les dépenses de santé ont
représenté 10 % de la masse salariale et 3 % du chiffre
d'affaires de l'entreprise. Par rapport à l'étude
nigériane, où les dépenses de santé
représentaient 6% de la masse salariale des entreprises (6), il y a en
terme de pourcentage une amélioration laquelle peut être factice
étant donné les barèmes salariaux appliqués en RDC
ne sont pas forcément les mêmes qu'à ceux appliqués
au Nigeria.
Pour le pourcentage du chiffre d'affaires, elle peut
être le correspondant au niveau microéconomique de la valeur
ajoutée donc le PIB au niveau de la macroéconomie. Si cette
approximation peut être faite, le constat est que l'entreprise a
alloué environ 3 % de sa valeur ajoutée aux dépenses de
santé. Cela est inférieur aux recommandations de l'OMS et de la
Banque mondiale qui recommandent que 10 -12 % de la valeur ajoutée d'une
entité nationale soit alloués aux dépenses de santé
(34, 35, 36).
Pour ce qui est de la source de financement, l'étude a
visé le financement propre de l'ONATRA. Cette entreprise a
financé 100 % de dépenses de santé de ses employés
et de personnes à leur charge (Tableau 13). Toutefois, la
réalité est que certaines activités comme
l'approvisionnement de structures en vaccins et autres accessoires de
vaccination, certaines donations de programmes spécialisés ont
des coûts qui ne ressortent pas dans les comptabilités des
entités du secteur privé de la santé. Cette situation est
générale même au niveau des structures sanitaires
publiques.
Cette étude de comptes de santé de l'ONATRA a
permis aussi de constater en rapport avec la classification de dépenses
de santé en fonction de prestataires que l'administration consomme plus
de 50 % de fonds.
Le même constat est aussi fait dans le secteur public de
la santé. Pour l'ONATRA, cette situation s'expliquerait par l'existence
d'une double administration, celle de la Direction Médicale qui est
l'administration fonctionnelle et celle de l'administration du
Département de Services Généraux qui est le
département de tutelle de la Direction Médicale. C'est aussi un
appel aux instances directrices de l'entreprise pour une restructuration du
cadre organique de l'entreprise et pour une réaffectation de ressources.
En effet, il serait souhaitable que les ressources soient affectées aux
autres prestataires pouvant avoir un impact plus important sur la santé
comme les prestataires de la médecine du travail, les institutions
d'enseignement et de formation.
Au moment où ces derniers ne
bénéficiaient pas d'un financement conséquent, environ 6 %
des dépenses ont été affectées au reste du monde
(Tableau 14), représentant les prestataires étrangers qui ont
pris en charge les malades transférés à l'étranger.
Ce constat pose avec acuité la problématique de l'investissement
dans la formation et dans l'infrastructure nationale.
La faible participation et collaboration des services de
santé des entreprise dans le financement du Système national de
la santé ont été relevées lors de la
Conférence- atelier de Mbanza Ngungu sur la collaboration
intra-sectorielle entre les partenaires du secteur de la santé en 1987
(33) et demeure encore d'actualité en RDC. Cela pourrait s'expliquer par
le fait que la surveillance de service médical de l'entreprise
relève de la collaboration entre le Ministère du Travail et
Prévoyance sociale et le Ministère de la Santé (27). Il
serait souhaitable que cette collaboration soit clarifiée et que la
supervision de service médical des entreprises soit du ressort du
Ministère de la Santé Publique pour une bonne application de la
Politique Sanitaire Nationale.
Il est aussi important de constater que les centres
hospitaliers et les postes de santé ont bénéficié
d'environ 16 % de financement en tant que prestataires. En effet, c'est dans
ces catégories que se retrouve la majorité de formations
sanitaires de l'ONATRA (Tableau 14).Cependant le Tableau 17 montre qu'en
additionnant la composante non salariale du revenu du travail (8,91%) et le
transfert aux ménages (25,77%), une somme de 34,68 % est obtenue. Elle
représente les dépenses qui se sont réalisées en
dehors du réseau médical de l'ONATRA. Aussi les dépenses
de remboursement et le paiement des prestataires extérieurs
alourdissent-ils les dépenses de santé de l'Office.
Comme souligné précédemment, concernant
les prestations financées, les activités administratives ont
consommé le gros de dépenses de santé de l'ONATRA. Les
prestations de soins curatifs ont représenté 23% au moment
où les prestations de services de prévention et de santé
publique ont moins de 1%. Cette situation confirme l'affirmation selon laquelle
le financement du secteur privé dans la Santé
bénéficie plus aux activités curatives qu'aux
activités de prévention ou encore de réadaptation (0,78%).
Il semble aussi important de remarquer à travers cette analyse de
dépenses de santé que l'ONATRA a alloué moins de 1%
à la formation de capital des établissements, c'est-à-dire
à l'investissement, à l'acquisition des équipements,
à la construction ou à la réhabilitation des
infrastructures. Réalité déplorable qui est
retrouvée aussi au niveau du secteur public dans les pays africains.
Concernant les coûts de production de soins de
santé, les ressources ont été plus utilisées pour
les dépenses courantes telles que la rémunération des
salariés et des propriétaires, les fournitures et services ainsi
que le transfert aux ménages. Les dépenses en capital ont
été minimes. Cela explique la vétusté et
l'obsolescence des infrastructures et équipements du service
médical de l'ONATRA et peut-être aussi la préférence
de certains employés de se faire soigner en dehors de structures de
l'ONATRA et de se faire rembourser par la suite.
Cette étude n'a pas permis de réaliser des
matrices de dépenses par rapport à la classification des
bénéficiaires, ni la matrice de flux financier des prestataires
ayant bénéficié du financement de l'ONATRA aux fonctions.
Ce problème est due à la nature de données disponibles qui
ne présentaient pas des données détaillées sur la
structure démographique de la population cible et par le fait que la
ventilation de dépenses de prestataires par fonctions nécessite
en principe une enquête auprès de prestataires ce qui
n'était pas l'objet de la présente étude.
CHAPITRE 5 :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'étude réalisée au niveau du service
médical de l'ONATRA est une analyse des dépenses de santé
des entreprises en République Démocratique du Congo. Elle a
utilisé la méthodologie de Comptes Nationaux de la Santé
pour collecter, organiser, présenter, décrire et analyser les
dépenses de santé de ce géant du portefeuille de l'Etat
congolais.
Cette étude de cas a permis d'aboutir aux constats
ci-après.
A l'instar de beaucoup d'entreprises en République
Démocratique du Congo, l'Office National des Transports prend en charge
les soins de santé de son personnel et de personnes à leur
charge. Il réalise cette prise en charge en grande partie grâce
à un service médical propre. Ce dernier se structure en un
réseau de formations médicales regroupées en fonction des
pools d'exploitation de cette entreprise en secteurs médicaux avec une
coordination centrale.
Chaque secteur médical fonctionne de façon
indépendante.
Le service médical de l'Office possède des
infrastructures suffisantes quoique souvent vétustes et
inégalement reparties. L'Office emploie pour animer son service
médical un personnel de santé qui répond en
général aux normes sanitaires nationales pour les médecins
et les infirmiers mais qui présente des insuffisances pour les autres
catégories professionnelles.
Les indicateurs d'activités sanitaires montre une
sur-utilisation de services de santé curative, situation qui est
habituellement rencontrée lorsque le paiement de soins de santé
est assuré par un tiers-payant. Elle peut aussi traduire une
capacité insuffisante des structures de soins. Cependant les prestations
de la médecine préventive telles que la médecine du
travail et l'hygiène et assainissement du milieu ne sont pas bien
assurées. Cela confirment le constat selon lequel le financement
privée assure plus les soins curatifs que les soins préventifs,
promotionnels ou réadaptatifs.
Sur le plan du financement de soins proprement dit, l'Office
supporte les activités de sa Direction médicale par un budget de
fonctionnement souvent insuffisamment exécuté comme dans le
secteur public d'ailleurs. Cependant, les indicateurs du financement de soins
ont montré que la dépense de santé moyenne par
bénéficiaire est similaire à celle que les entreprises
allouaient durant les années 1980. Cette dépense moyenne est
supérieure à celle allouée par les ménages en
République Démocratique du Congo et suffisante pour permettre le
financement du coût de services de santé de base dans les pays
à faible revenu. Mais, elle est insuffisante par rapport au minimum
requis pour couvrir les interventions essentielles dans le domaine de la
santé. Au total, les dépenses de santé de l'ONATRA
ont représenté 10 % de la masse salariale et 3 % de son chiffre
d'affaires en 2005.
L'analyse de comptes de la santé a montré que
l'ONATRA a financé les dépenses de santé de son personnel
et ayants droit à partir des fonds propres. Il est la seule source
de financement et le seul agent financier. Les bénéficiaires ne
participent pas au sens large du terme au financement de soins de
santé.
En fonction de prestataires, l'administration de services de
santé est le prestataire qui a bénéficié de plus
du financement, suivie des maisons médicalisées et autres
établissements avec hébergement, catégorie dans laquelle
se repartissent la majorité des structures de santé de l'ONATRA.
De l'autre coté, les prestataires pouvant avoir un impact important
dans l'amélioration de la santé comme les prestataires de la
médecine du travail et les institutions de formation et d'enseignement
n'ont bénéficié que d'un financement minime. Fait
déplorable aussi à souligner est qu'environ 6 % de
dépenses de santé ont été allouées pour les
soins à l'étranger. Ces constats posent avec acuité le
problème de l'affectation des ressources de santé mais aussi le
problème de l'investissement dans le secteur de la santé en
République Démocratique du Congo.
La faible participation et collaboration des services de
santé des entreprises dans le financement du système national de
la santé ont aussi été ressorties au travers de cette
étude.
En rapport avec les prestations financées, les
activités administratives ont consommé la plus grande partie de
dépenses suivies de prestations de soins curatifs alors que les
prestations de services de prévention et de santé publique n'ont
presque pas eu de financement.
Concernant les coûts de production de soins de
santé, aspect de comptes nationaux de la santé qui examinent les
ressources utilisées pour produire les biens et services de
santé, les dépenses courantes, comme la
rémunération de salariés et de propriétaires, les
fournitures et services de santé, ont constitué le poste le plus
important au dépens de dépenses en capital. Cela peut
expliquer la vétusté et l'obsolescence des infrastructures
et équipements du service médical ainsi que la tendance de
certains employés et bénéficiaires de se prendre en charge
en dehors de structures de l'ONATRA et de se faire rembourser.
Cependant l'étude de comptes de la santé de
l'ONATRA n'a pas permis de saisir la ventilation des dépenses de
santé en rapport avec les bénéficiaires, ni en rapport
avec les pathologies. La matrice de flux financiers de prestataires de soins
aux fonctions n'a pas été réalisée car elle
nécessite une enquête au niveau de prestataires.
Pour conclure, il apparaît que les Comptes Nationaux de
la Santé peuvent être utilisés comme une approche pour
collecter, organiser, présenter et analyser les dépenses de
santé des entreprises et que celles-ci représentent une source de
financement un agent financier non négligeable dans les pays africains
où le secteur des entreprises emploie beaucoup de personnes comme en
République Démocratique du Congo et surtout en absence de tout
système de couverture universelle de soins de santé.
Prises sous forme d'un agrégat, les dépenses de
santé des entreprises peuvent contrebalancer la faible performance du
secteur public et alléger le poids de soins de santé pour les
ménages.
Compte tenu des informations recueillies, nous pouvons
émettre les recommandations suivantes :
1. A la Direction médicale de l'ONATRA de :
- Veiller à la tenue correcte et
régulière des outils de gestion des informations sanitaires et
financières ;
- Adopter pour plus de conformité aux normes sanitaires
de la République Démocratique du Congo le canevas du
Système National d'Informations Sanitaires ;
- Tenir une comptabilité propre pour permettre
l'enregistrement régulier et transparent des transactions
financières de la Direction ;
- Travailler de façon à accroître les
capacités humaines et matérielles ainsi les équipements du
service médical pour réduire un flux important vers
extérieur ;
- Améliorer les prestations de la Médecine du
travail et des autres domaines de santé préventive et
promotionnelle ;
2. A l'Office National des transports et aux autres
entreprises de :
- Encourager les agents et ayants droit à consulter les
institutions de santé de l'entreprise ;
- Approvisionner celles-ci en médicaments et
matériels pour en faciliter l'accessibilité et réduire le
coût de remboursement aux ménages de dépenses de
santé ;
- Investir dans l'infrastructure et
l'équipement ;
- Réduire le poids de service administratif qui
accroît les dépenses de santé ;
- Exécuter avec plus de pragmatisme et réalisme
le budget de fonctionnement de la Direction médicale
3. Aux Structures du Ministère de la Santé
spécialement à la Direction d'Etudes et Planification et au
Programme national des Comptes Nationaux de la santé de :
- Sensibiliser les entreprises ainsi que les autres agents
financiers pour la transparence dans le domaine de la santé ;
- Mettre en exécution les projets portant sur les
comptes nationaux de la santé
- Stimuler les programmes et partenaires ainsi que les
Bailleurs de Fonds pour la valorisation de leurs activités et donations
aux structures de santé.
REFERENCES
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consultée le 02/11/2006.
ANNEXES
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE-PROGRAMME ECONOMIE DE LA SANTE
FICHE DE
COLLECTE DE DONNEES
MAITRISE DE DEPENSES DE SANTE DANS LE SECTEUR DE SANTE
PRIVE
EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Date de
l'entretien :..............................N°de la
fiche...............
Nom de l'enquêteur..............................
Nom de superviseur :.......................
Heure de l'entretien :..............................
Date du Contrôle de qualité :.............
Veuillez remplir ses tableaux en vous servant des
données comptables et financières de l'entreprise. Si les
montants sont en monnaie locale, en Francs congolais, veuillez remplir
également un tableau pour le taux moyens de devises principales
utilisées par l'entreprise dans ces comptes.
Module 1 : Identification de
l'institution
N°
|
Variables
|
Modalités
|
Code
|
Q101
|
Nom de l'institution
|
|
|
Q102
|
Secteur d'activité
|
|
|
Q103
|
Statut juridique
|
1=para étatique
2=mixte
3=privé
4=ONG
|
/____/
|
Q104
|
Qualité du répondant
|
|
/___ /
|
Q105
|
Sexe du répondant
|
1=masculin 2=féminin
|
/____/
|
Module 2 : Gestion de service de
santé
N°
|
Variable
|
Modalités
|
Code
|
Q201
|
L'entreprise prend-t- elle en charge les soins de ses
employés ?
|
1=oui
2=non
|
/____/
|
Q202
|
Comment procède -t-elle ?
|
1=par un service propre
2=par sous-traitance
3=mixte
4= choix de l'employé
|
/____/
|
Q203
|
Quel rang ou grade a le responsable du service de santé
dans l'entreprise ?
|
|
/____/
|
Q204
|
Comment est organisé le service de santé et
comment fonctionne-t-il ?
|
|
|
Q205
|
L'entreprise alloue-t-elle un budget aux soins de santé
des employés ?
|
1=oui
2=non
|
/____/
|
Q206
|
Les budgets alloués suffisent-ils pour couvrir les
soins de santé de l'entreprise ?
|
1=oui
2=non
|
/____/
|
Q207
|
Qui est chargé de la gestion du budget de la
santé de l'entreprise ?
|
|
|
Q208
|
Existe-t-il un rapport financier annuel pour le service de
santé ?
|
1=oui
2=non
|
|
Q209
|
Quels sont les documents ou instruments de gestion
utilisés ?
|
1=
2=
3=
4=
|
|
Module 3 : Dépenses de
santé
Q 301 .Dépenses de la santé en
fonction de bien et prestation
Qui sont les prestataires auxquels s'adresse l'entreprise pour
les soins de santé et pour quel montant ?
Biens et service de santé par prestataires
|
|
Montant
2005
|
Effectif
2005
|
Hôpitaux tout établissement de
soins de Santé qui a comme fonctions essentielles la dispensation des
soins de Santé comprend au moins un service de médecine interne,
un service de gynécologie- obstétrique, de pédiatrie, de
chirurgie et en plus un laboratoire, une pharmacie et un service de radiologie.
Il a une capacité d'au moins cent lits
|
HP1
|
|
|
Maisons médicalisées et autres
établissements de soins avec hébergement
|
HP2
|
|
|
Centre hospitalier tout établissement privé
de soins curatifs comprenant au moins quatre principaux services de
médecine, et qui peut en plus offrir les services d'autres
spécialités. Il a une capacité de plus de cinquante
lits
|
HP21
|
|
|
Centre médical tout établissement de soins
curatifs et préventifs du secteur privé tenu par au moins un
médecin généraliste et ayant une capacité d'au
moins dix lits.
|
HP22
|
|
|
Polyclinique tout établissement de soins curatifs
et préventifs ayant en son sein deux ou plusieurs
spécialités tenues par des spécialistes correspondants, et
dont la capacité d'accueil ne dépasse pas cinquante lits.
|
HP23
|
|
|
Clinique tout établissement de soins curatifs et
préventifs du domaine d'une spécialité
particulière tenu au moins par un spécialiste
correspondant
|
HP24
|
|
|
Centre de santé toute structure publique de soins
de Santé périphérique dont la mission est de dispenser
les soins de Santé intégrés de bonne qualité
à une population d'une aire géographique de Santé
délimitée.
|
HP25
|
|
|
Centre de santé de référence toute
structure de soins de Santé qui, tout en remplissant les fonctions
traditionnelles du Centre de Santé, réalise certaines
activités relevant normalement de l'Hôpital Général
de Référence.
|
HP26
|
|
|
Poste de santé toute unité de soins de
Santé créée pour répondre à un besoin
d'accessibilité pour la résolution des problèmes
précis d'une population particulière.
|
HP27
|
|
|
Prestataires de soins ambulatoires
|
HP3
|
|
|
Cabinet médical
|
HP31
|
|
|
Cabinet dentiste
|
HP32
|
|
|
Cabinet autre professionnel
|
HP33
|
|
|
Centre de soins ambulatoires
|
HP34
|
|
|
Laboratoire d'analyse
|
HP351
|
|
|
Centre imagerie médicale
|
HP352
|
|
|
Autres (tradi-moderne)
|
HP39
|
|
|
Détaillants et autres distributeurs de biens
médicaux
|
HP4
|
|
|
Pharmacie
|
HP41
|
|
|
Centre d'appareillage orthopédique
|
HP421
|
|
|
Lunetterie
|
HP422
|
|
|
Fourniture et gestion de programme de santé
publique
|
HP5
|
|
|
Contribution ZS
|
HP51
|
|
|
Assurance maladie
|
|
|
|
Administration générale de la santé
|
HP6
|
|
|
Prestataires de médecine du travail
|
HP71
|
|
|
Institution d'enseignement et de formation
|
HP8
|
|
|
Reste du monde
|
HP9
|
|
|
Q.302 Prestations de santé
Pour quels biens ou services de santé les dépenses
ont été faites et de quel ordre ?
Quels sont les soins de santé pris en charge par
l'entreprise ? Veuillez inscrire O=oui ou N=non dans la
deuxième colonne de ce tableau
Prestations
|
Pris en charge
|
|
Montant
2005
|
Effectif
2005
|
Soins curatifs
|
|
HC1
|
|
|
*Hospitalisation
|
|
HC11
|
|
|
*Ambulatoire
|
|
HC12
|
|
|
Services médicaux
|
|
HC121
|
|
|
Service diagnostic
|
|
HC122
|
|
|
Soins dentaires
|
|
HC123
|
|
|
Autres soins spécialisés
|
|
HC124
|
|
|
Services de réadaptation
|
|
HC2
|
|
|
Services de soins de longue durée
|
|
HC3
|
|
|
Services auxiliaires
|
|
HC4
|
|
|
*Laboratoire d'analyse
|
|
HC41
|
|
|
*Imagerie diagnostique
|
|
HC42
|
|
|
*autres
|
|
HC49
|
|
|
Biens médicaux dispensés aux patients
ambulatoires
|
|
HC5
|
|
|
* Médicaments
|
|
HC51
|
|
|
* Lunettes
|
|
HC521
|
|
|
* Orthopédiques
|
|
HC522
|
|
|
* Autres
|
|
|
|
|
Services de prévention et de santé
publique
|
|
|
|
|
*Santé maternelle et infantile
|
|
|
|
|
*Planning familial
|
|
|
|
|
*Prévention des maladies transmissibles( SIDA,IST,TBC)
|
|
|
|
|
*Education pour la santé
|
|
|
|
|
*Médecine du travail
|
|
|
|
|
Administration de la santé
|
|
|
|
|
Fonctions sanitaires connexes
|
|
|
|
|
* Formation de capital des établissements
|
|
|
|
|
* Education et formation du personnel
|
|
|
|
|
* Hygiène du milieu
|
|
|
|
|
* Autres
|
|
|
|
|
Transfert des malades
|
|
|
|
|
Soins de santé à
l'étranger
|
|
|
|
|
Transport des malades
|
|
|
|
|
Q. 303 Sources de financement
Quelles sont les sources de financement de soins de santé
de l'entreprise et à combien s'élèvent-elles ?
Fonds publiques
|
FS1
|
Montant 2005
|
* Fonds Administrations publiques
|
FS11
|
|
* Administrations centrales
|
FS111
|
|
* Administrations provinciales
|
FS112
|
|
* Autre fonds public
|
FS2
|
|
Fonds privés
|
FS2
|
|
* Fonds de l'employeur
|
FS21
|
|
Prévisions budgétaires
|
|
|
Dépenses réalisées
|
|
|
* Fonds de ménages (autres usagers)
|
FS22
|
|
* Fonds asbl au service des ménages
|
FS23
|
|
* Autres (auto assurance)
|
FS24
|
|
Fonds Reste du monde
|
FS3
|
|
Prévisions budgétaires 2004
|
|
|
Dépenses réalisées 2004
|
|
|
Q.304. Quelle est la masse salariale de l'entreprise ?
Rubrique
|
Montant 2005
|
Masses salariales
|
|
Q305
|
Quelle est l'évolution de dépenses de
santé de l'entreprise ?
|
1=hausse
2=stationnaire
3=baisse
|
/____/
|
Q306
|
Si Q305 hausse, comment expliquez-vous cette tendance ?
|
1=
2=
3=
4=
5=
|
|
Q307
|
Existent-elles des mesures mises en oeuvre par l'entreprise
pour limiter les dépenses de santé ?
|
1=oui
2=non
|
/____/
|
Q308
|
Si Q307 oui, quelles sont ces mesures
|
1=
2=
3=
4=
5=
|
|
Q309
|
Sur quels éléments agissez-vous ?
Voir Q302 pour répondre à cette
question
|
|
|
Q310
|
Existe-il des documents officiels de l'entreprise rapportant
ces mesures ?
|
1=oui
2=non
|
/....../
|
Q311
|
Pourriez-vous montrer un exemplaire ?
|
|
/....../
|
Q312
|
Ces mesures sont-elles efficaces ?
|
1=oui 2=non
|
/....../
|
Q313
|
Si Q312 oui, comment les évaluez-vous
|
1=
2=
3=
|
|
Q314
|
Quelles sont les difficultés rencontrées dans
ces domaines ?
|
|
|
Q315
|
Ces mesures ont-elles une influence sur l'accès aux
soins des employés ?
|
1=oui
2=non
|
/....../
|
Q316
|
Ces mesures permettent-elles aux employés de
protéger leur revenu ?
|
1=oui
2=non
|
/....../
|
Q317
|
Si Q316 oui, comment ?
|
|
|
Q. 318 Les bénéficiaires de soins de
santé
Combien d'agents l'entreprise a-t-elle employé ?
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Effectif 2005
|
|
|
|
Q319. Quel a été le nombre des
bénéficiaires (Ayants droit) de soins de santé de
l'entreprise ?
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Effectif 2005
|
|
|
|
Q320
|
Qui est ayant droits au soins (cochez sur la
catégorie) ?
|
1=employé seul
2=le conjoint
3=les enfants propres
4=les enfants sous tutelle
5=autres (à spécifier)
|
|
Q321
|
Existe-t-il un nombre limite des personnes sous charge de
soins pour un employé ?
|
1=oui
2=non
|
|
Q322
|
Si Q 321 oui, lequel
|
Nombre /.../.../.../
|
|
Q323 Est-il possible d'avoir la structure des ayants droits de
l'entreprise en 2005 ?
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Enfants de 0-11 mois
|
|
|
|
Enfants de 12-59 mois
|
|
|
|
Enfants de 5-14 ans
|
|
|
|
Personnes de15-65 ans
|
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Personnes de plus de 65
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Q324
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Existe-il une catégorie de soins non prise en charge
par l'entreprise ?
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1=oui
2=non
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Q325
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Si Q324 oui, lesquels ?
Répondre en fonction deQ302
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1=
2= 3=
4=
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Q 326
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L'employé participe-t-il au paiement de soins de
santé ?
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1=oui
2=non
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/____/
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Q327
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Si Q326 oui, comment ?
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1= ticket modérateur
2= franchise
3= cotisations sur salaires
4= soustraction salariale
5= autres
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Q328
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Est-ce que le service de santé est ouvert au
public ?
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1= oui
2= non
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Q329
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Les indigents et les démunis ont-ils accès au
service de santé de l'entreprise ?
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1=oui
2=non
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Q329
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Si Q328 oui, et quelles ont été les
recettes générées en 2005 ?
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Q330
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Si non pourquoi ?
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Q331
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Quelles difficultés l'entreprise rencontre-t-elle dans
le domaine de soins de santé ?
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Q332. Quelles ont été les dépenses de
santé réalisées par l'entreprise pour les
catégories spécifiques suivantes ?
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Effectif 2005
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Montant alloué
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Les femmes enceintes
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Les patients séropositives
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Les patients diabétiques
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Les patients HTA
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Les patients TBC
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Les patients avec Paludisme
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Les accidents de travail
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Q333 Quelles ont été les dépenses de
santé de l'entreprise en rapport avec les catégories
suivants ?
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Total agents
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Effectif ayants droit
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Montant alloué
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Cadres
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Subalternes
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Les questions suivantes ne concernent que les entreprises
ayant des structures de santé propres
Q334 Combien de personnel de santé l'entreprise a-t-elle
employé en 2005 ?
Prestataires
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Effectifs 2005
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Nombre de femmes
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les médecins
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les pharmaciens
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assistants en pharmacie
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les chirurgiens-dentistes
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les infirmiers
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les techniciens en laboratoire
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biologistes médicaux
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les techniciens en imagerie médicale
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les administrateurs gestionnaires
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Autres
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Q335 Rapport du service médical avec le Ministère
de la Santé
Q3351
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Le service de santé de l'entreprise est-il
intégré dans le système sanitaire du pays ?
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1=oui
2=non
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/____/
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Q3352
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Y applique-t-on les soins de santé primaire ?
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1= oui
2=non
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/____/
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Q3353
|
Envoie-t-on les rapports du Système national
d'information sanitaire aux Bureaux Centraux de Zones de santé de leur
ressort
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1=oui
2=non
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Q336
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Bénéficie-t-il de la supervision des structures
de la Zone de santé de leur ressort ?
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1= oui
2= non
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Q337
|
Les services de santé bénéficie-t-il de
l'approche contractuelle avec le Ministre de la santé (IMP,
ZS) ?
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1= oui
2= non
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Q338 Combien de structures de santé l'entreprise
possédait-elle en 2005 ?
Structure de santé
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Nombre
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Nombre de lit monté
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Hôpitaux tout établissement de
soins de Santé qui a comme fonctions essentielles la dispensation des
soins de Santé comprend au moins un service de médecine interne,
un service de gynécologie- obstétrique, de pédiatrie, de
chirurgie et en plus un laboratoire, une pharmacie et un service de radiologie.
Il a une capacité d'au moins cent lits
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Centre hospitalier tout établissement privé
de soins curatifs comprenant au moins quatre principaux services de
médecine, et qui peut en plus offrir les services d'autres
spécialités. Il a une capacité de plus de cinquante
lits
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Centre médical tout établissement de soins
curatifs et préventifs du secteur privé tenu par au moins un
médecin généraliste et ayant une capacité d'au
moins dix lits.
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Polyclinique tout établissement de soins curatifs
et préventifs ayant en son sein deux ou plusieurs
spécialités tenues par des spécialistes correspondants, et
dont la capacité d'accueil ne dépasse pas cinquante lits.
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Clinique tout établissement de soins curatifs et
préventifs du domaine d'une spécialité
particulière tenu au moins par un spécialiste
correspondant
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Centre de santé toute structure publique de soins
de Santé périphérique dont la mission est de dispenser
les soins de Santé intégrés de bonne qualité
à une population d'une aire géographique de Santé
délimitée.
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Centre de santé de référence toute
structure de soins de Santé qui, tout en remplissant les fonctions
traditionnelles du Centre de Santé, réalise certaines
activités relevant normalement de l'Hôpital Général
de Référence.
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Poste de santé toute unité de soins de
Santé créée pour répondre à un besoin
d'accessibilité pour la résolution des problèmes
précis d'une population particulière.
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Centre de soins ambulatoires
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Pharmacie
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Centre de médecine de travail
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Autres
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Q339 Combien l'entreprise a-t-elle dépensée pour
ses structures de santé ?
Poste de dépenses
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code
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Montant 2005
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Dépenses courantes
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*Rémunération des salaires et des
propriétaires
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Salaires
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Cotisations sociales
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Composante non salariale du revenu du travail
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*Fourniture et services
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Fournitures et matériels
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médicaments
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Autres fournitures
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* Service
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Consommation de capital fixe
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Intérêts
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Subvention aux prestataires
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Transfert aux ménages
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Autres dépenses courantes
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Dépenses en capital
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* Bâtiments (ou loyer)
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* Equipement mobile
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véhicules
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Autres
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* transfert en capital aux prestataires
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Q340
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Si sous-traitance de soins de santé, comment l'entreprise
paye-t-elle les soins ?
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1=budget a priori
2=paiement par épisode
3=paiement par soins
4.=autres
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Q343
|
Quelles sont les modalités de tarification de prestations
utilisées dans la convention
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1= Tarif individuel
2= Tarif par famille
3= Enveloppe globale
4= Facturation par prestation
5= Autre
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Q341
|
Quelles sont les institutions qui sous traitent les soins de
santé des employés ?
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1=
2=
3=
4=
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Q342
|
Pourquoi avoir choisi la sous-traitance pour les soins de
santé ?
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