Université Mohammed V -
Agdal
Ecole Supérieure de Technologie - Salé
Département : Techniques de commercialisation & de
communication
L'enfant : Quel marché
porteur ?
Projet de fin d'étude :
Réalisé par :
Samia FAKHRI
Nour Al Houda DGHOGHI
Encadré par :
Mr. Abdelaziz BAHOUSSA
Membres de Jury :
Mme. Ihssane MANSOURI
Mr. Hassan GUEROUANI
Année Universitaire : 2006 / 2007
Dédicaces
Sommaire
Première partie :
définition et cadre généralINTRODUCTION GENERALE
La société dans laquelle nous vivons est une
société où tout est mis en oeuvre pour satisfaire au mieux
le consommateur. La publicité est un des moyens mis à la
disposition des entreprises pour toucher au maximum leur(s) cible(s).
Depuis les années 1980, dans les sociétés de
consommation occidentales, on observe une véritable offensive
publicitaire à la télévision en direction des plus jeunes.
Devenus au sein du foyer les premiers prescripteurs d'achat, les enfants sont
à la fois les cibles et les acteurs privilégiés des spots.
L'intérêt exprimé par les chercheurs est
certainement croissant à l'égard de l'enfant; il se manifeste du
coté des chercheurs, mais aussi, des praticiens de marketing dont les
efforts déployés pour accéder au marché des enfants
ne sont plus à démontrer.
En effet, pour quelle raison les enfants sont-ils devenus des
clients à fort potentiel ? Comment s'est caractérisée
l'évolution de leur statut ? Quels ont été les facteurs
déclencheurs de cette situation? En bref, pourquoi les entreprises, de
plus en plus, cherchent à les attirer ou à utiliser une
référence enfantine dans leurs campagnes de promotion ?
Aussi, devant la saturation des consommateurs vis-à-vis de
la publicité, quelles peuvent être les stratégies mises en
oeuvre pour que les annonceurs continuent à toucher leur cible ? Comment
s'y prennent-ils pour la toucher ?
Ceci peut être en intensifiant le nombre de spots
diffusés lors des vacances scolaires, en augmentant leur niveau sonore,
ou, plus subtilement, pour les marques, en parrainant des émissions pour
enfants et en diffusant leurs annonces juste avant ou après ces
programmes.
Dans notre projet, nous tâcherions à étudier
ce phénomène de la manière la plus complète
possible. Cela signifie faire appel à plusieurs disciplines à
savoir : la psychologie, la sociologie, l'économie et le marketing.
Le présent comprendra trois parties. La première
sera consacrée à une présentation de la psychologie de
l'enfant, et ce pour mieux comprendre les stades de son développement
et sa relation avec son contexte d'évolution.
La deuxième partie de cette étude attaquera
l'analyse des différentes stratégies mises en oeuvre pour
sensibiliser les enfants, notamment en mettant en relief quelques
éléments aidant les publicitaires à retenir leur
attention.
Enfin, dans la dernière partie, nous tenterons de voir si
ces stratégies publicitaires sont susceptibles d'engendrer des effets
à court et à long terme.
Chapitre Introductif : Psychologie de l'enfant
L'une des principales interrogations au coeur de la recherche
marketing porte sur l'étude de la psychologie traduite par
l'interrelation entre les différentes modifications comportementales et
intellectuelles qui influencent le comportement d'achat et par la suite de
consommation.
En fait, les dimensions affectives, perceptives, culturelles,
identitaires, sociales, etc., sont connues par le psychologue qui aide donc la
dynamique marketing à fonctionner de la façon la plus efficace
possible.
La psychologie de l'enfant s'attache à comprendre
l'évolution et les modes d'expression des diverses composantes de la vie
intellectuelle, affective et sociale de l'enfant, elle porte notamment sur ses
caractéristiques physiologiques et affectives, ainsi que sur ses
facultés cognitives, linguistiques et perceptives.
Dans ce chapitre, et on but de comprendre les
caractéristiques de cette nouvelle cible visée par les
spécialistes, nous proposons d'initier quelques notions sur
l'évolution de l'enfant à travers les divers études et
théories de la psychologie.
1- Enfant : définition
Un enfant est un
être
humain dont le
développement se situe entre la
naissance et la
puberté. L'
étymologie de
ce mot est
latine : `` infans ''
signifiait, pour les romains, « qui ne parle pas ».
Mis à part les
organes
sexuels, les jeunes enfants diffèrent peu physiquement: les grandes
différenciations ne surviennent qu'à la puberté à
travers les modifications hormonales.
Les stades de l'enfance sont :
nouveau né
(un
bébé de
moins d'un mois),
nourrisson (entre 1 et 24
mois),
petite enfance (de 0
à 6 ans). La période de l'enfance concerne les 6-13 ans. Aux
Etats-Unis, elle est de 3-7 ans. Les 8-13 ans sont considérés
comme des préadolescents.
Pour la
loi, une personne qui n'est pas
adulte est appelée
mineure. Dans beaucoup de pays, cette limite est fixée à 18 ans.
1(*)2(*)
2- Développement et formation de la personnalité
de l'enfant
Le développement est l'ensemble des transformations qui
affectent les organismes vivants au cours du temps.
La formation de la personnalité est ainsi définie
comme le processus par lequel l'enfant apprend à faire face aux
difficultés internes ou externes.
Les différents aspects du développement affectif et
intellectuel de l'enfant sont analysés par les psychologues, en tenant
compte des phénomènes liés à la croissance physique
et aux modifications émotionnelles, psychologiques et sociales qui les
accompagnent.
Le développement physique, social et psychologique de
l'enfant se fait de façon rapide et intensive et il est beaucoup plus
sensible que celui de l'adulte aux influences de l'environnement. Les processus
de maturation et de perception cérébrale chez un enfant
évoluent d'une façon différente et les détriments
intellectuels se traduisent souvent de façon différente.2(*)
En fait, les théories les plus classiques du
développement de la personnalité sont de nombre de trois.
ü Sigmund Freud
Le concept du développement Freudien le plus connu est la
sexualité
infantile. L'affectif tient une place dominante dans sa conception.
L'originalité chez Freud est que le développement psychologique
repose sur le corps, qui est le support du fonctionnement mental. Le
développement peut être réversible du fait du conflit
social.2(*)
ü Piaget
Contrairement à Freud, Piaget considère
l'affectivité comme un sous produit du
cognitif, qui est, pour
lui, le concept phare. 3(*)
ü Henri Wallon
Wallon prend l'enfant comme un être global. Ainsi,
même s'il souligne le côté affectif du développement,
l'influence de l'environnement, il accorde une importance égale à
l'affectif, au social et au cognitif, qui sont pour lui indissociables de la
personne. C'est la "globalité de la personne".4(*)
2.1-
Première enfance : avant 3 ans
Le bébé à cet âge a besoin de tout
goûter pour connaître la saveur des objets qui l'entourent, son
moyen d'investigation est donc sa bouche.
Bien que sa conception ignore l'abstrait des
présentations, son attention se limite aux actions et aux mouvements.
C'est la phase où, l'enfant, développe
également son langage, ce qui signifie pour lui un signe
d'accroissement. Il découverte notamment les premières approches
du contact avec l'extérieure par le billet du mouvement.
2.1.1- Les différents stades
Les stades de l'évolution psycho-sexuelle de l'enfant sont
:
Stade oral (0-1 an);
Stade anal (1-3 ans);
Stade phallique (3-6 ans);
Période de latence (6-12 ans);
Stade génital (à partir de la puberté);
Pour les enfants de 0-3 ans c'est donc le stade oral et anal.
5(*)
2.1.2- L'acquisition du langage :
C'est en criant et émettant des sons et des roucoulements
(gargouillements, cris aigus,...), que l'enfant s'habitue à sa voix et
son langage, et avant qu'il commence à en user, il comprend l'expression
verbale des adultes.
ü Avant 1 an : C'est le stade pré linguistique.
L'enfant émet des différents cris, des roucoulements
(gargouillements, cris aigus,...) véritable expression orale de ses
besoins et de ses émotions. (Faim, coliques, sommeil, joie...)
ü A partir d'un an : C'est le stade linguistique : il
prononce un simple mot qui, pour lui, est l'équivalent d'une phrase.
(Exemple : mia = donne-moi ; da = refais le (la); ah = c'est beau...)
L'acquisition du langage se poursuit. Cet accès se
manifeste notamment par l'intérêt progressif que l'enfant porte
aux paroles de l'adulte. Il commence à entamer des dialogues, et
entreprend son dictionnaire par des questions adéquates: "Où ?
Quand ? Comment ? Pourquoi ?", exprimant, ainsi, son intense désir de
connaître.
ü A 3 ans: La vitesse avec laquelle un enfant
acquiert
le langage à cette époque est étonnante. C'est la
phase d'enrichissement la plus importante du vocabulaire (en moyenne le nombre
de mots passe de 100-200 à 2 ans à 1000-1200 mots à 3
ans).
2.1.3 Le développement affectif :
ü Avant 1 an : l'enfant, généralement aime
qu'on s'occupe de lui, et à cette époque il est si sensible par
rapport à la satisfaction de ses besoins, et la surveillance sur son
confort. Il fixe le visage humain, et peu à peu il le reconnaît et
il lui sourit, il connaît notamment le visage de sa mère et
anticipe les événements.
ü A 1 an : A partir de 18 mois, l'enfant est capable de
reconnaître son visage devant le miroir. C'est l'âge de distinction
du "moi" et d'apparition de la conscience de soi, et c'est également
l'apparition du "complexe d'OEdipe". Il traverse une période de
timidité vis-à-vis des étrangers alors qu'il aime
être en public. Il est toujours maladroit mais affirme une
indépendance par rapport à l'alimentation, l'habillement...Le
sens de la propreté apparaît. Il prend plaisir à participer
aux tâches domestiques. C'est un âge plutôt turbulent.
ü A 2-3 ans : C'est le début de découverte de
la réalité extérieure et la différenciation du
"moi" commence à se traduire par une crise d'indépendance.
L'enfant fait le contraire de ce qu'on lui demande, hurle quand on le
contredit, veut s'habiller et manger seul, il prend conscience de son
individualité.
A cet âge paradoxal, il peut se montrer timide, agressif,
reculé, avancé...etc. Le sentiment du Moi et de ses besoins est
très aigu.
Dans le langage, il emploie le " je ", et utilise
fréquemment l'expression: "c'est à moi", qui révèle
son incapacité à partager.
2.1.4- Le développement social :
En faisant connaissance avec ses voisins son développement
social évolue. La découverte de l'autre se développe avec
la locomotion. Les jeux à 2 à cet âge consistent en
manifestations affectueuses ou agressives : se caresser, s'embrasser, se
mordre, se tirer les cheveux... Peu après, la jalousie apparaît :
l'enfant crie, pleure quand une grande personne s'occupe d'un autre enfant. Les
premiers conflits au sujet d'objets naissent aussi bientôt. Envers 18
mois, l'enfant ne pleure plus avec l'autre, mais essaie de le consoler : il
éprouve de la compassion, le désir d'aider et de soulager.
Le profil de comportement de l'enfant est influencé par
son environnement familial. Les premières années de sa vie se
révèlent capitales pour son élaboration. Le
développement social comme le développement affectif, se
constitue, donc, en grande partie entre 0-3 ans et à partir de la
relation aux parents.
2.2-
Deuxième enfance: entre 3 et 6 ans
2.2.1 Le développement moteur
Il est certain que l'enfant n'a pas encore la maîtrise
motrice de l'adulte, il exerce ses activités sensori-motrice et en
retire une satisfaction, l'activité de l'enfant est orientée vers
le jeu : sur le sable, par exemple, au lieu de construire un château, il
touche le sable et il le lance.
L'aptitude à imiter et à créer des
mouvements est également développée à l'âge
de 2 et 5 ans, cette imitation, pour lui est un jeu. Entre 3 et 7 ans, l'enfant
trouve énormément de plaisir dans les jeux de construction, qui,
une fois accomplis, lui provoquent des moments de joies.
Il devient de plus en plus persévérant, il commence
à expérimenter la continuité de ses actions, le stimuli
d'atteindre son objectif et accomplir son travail, apparaît dés
l'age de 6 ans, et donc l'enfant n'interrompt plus, et n'aime pas être
interrompu dans ses jeux.
L'une des caractéristiques du développement moteur
est le mouvement l'enfant a horreur de l'immobilité imposée, il a
besoin d'action, de se dépenser physiquement, à agir et à
vivre.
C'est aussi la période de la
latéralisation (dominance latérale), ou on
peut constater si l'enfant est droitier ou gaucher.
2.2.2 Le développement intellectuel
ü La représentation symbolique : Elle consiste
à se produire des images à partir des objets ou des mouvements du
monde réel, (le petit garçon de 3 ans qui a vu son père se
raser le matin peut reproduire le geste l'après-midi dans un jeu
à l'école). L'enfant peut évoquer un objet absent, sa
pensée dépasse"l'ici" et "le maintenant".
ü La pensée intuitive : C'est une période qui
se caractérise par l'absence du raisonnement logique et uniquement
sensible à l'apparence des choses. "On présente à l'enfant
une boule de plasticien et on lui demande d'en faire une autre de même
grandeur. On laisse sur la table la boule confectionnée par l'enfant
à titre de témoin. On transforme, sous les yeux de l'enfant, la
boule en galette, puis en boudin. Quand on lui demande s'il y a encore dans les
boules transformées "la même chose" (la même
quantité) l'enfant répond qu'il y a moins dans la galette car
elle est plus fine que la boule et plus dans le boudin car il est plus
long."6(*)
2.2.3 Le développement
du langage
Jusqu'à l'âge de 12-13 ans, l'enfant continue
à développer son langage, il a un dictionnaire d'un peu
près 2 600 mots, il commence à utiliser des
constructions très élaborées, et, il continue de
développer une grammaire plus compliquée.
Les parents ont un rôle important dans la construction du
langage chez leur enfant. Les corrections des parents, leurs approbations,
leurs désapprobations, commentaires des parents doivent être
adaptés selon l'âge, et les possibilités de l'enfant.
2.2.4 Le développement affectif
2.2.4.1 Le complexe d'OEdipe
Le complexe d'
OEdipe se définit
comme l'ensemble de
pulsions qui pousse
l'enfant mâle, à ressentir une attirance pour sa mère et
une hostilité pour son père.
Sigmund Freud a
nommé
complexe
d'OEdipe, le penchant amoureux d'un garçon à l'égard
de sa mère, et
complexe
d'Électre son équivalent féminin.
Pour Freud, il est clair que la mère "nourricière"
est le premier objet d'amour chez la fille comme chez le garçon ;
il est clair également que l'enfant, découvre, vers trois ans,
que ses parents entretiennent des relations sexuelles où l'enfant se
sent exclu ; il est enfin tout aussi clair que la fille, comme le
garçon, cherche alors à s'interposer entre ses parents.
L'élaboration d'un complexe d'OEdipe constitue une étape normale
dans le développement psychologique des garçons.7(*)
2.2.4.2 Le complexe de Cain
La situation de rivalité fraternelle constitue le complexe
de Caïn. La manière dont un enfant résout ses conflits avec
ses frères et soeurs est la même que celle avec laquelle il
résout ses problèmes avec ses camarades d'école ou de jeu,
et plus tard avec ses rapports sociaux.
Quel soit le complexe de Caïn ou d'OEdipe, l'enfant souhaite
garder seul sa mère, la naissance d'un autre bébé
à la maison (frère ou soeur) constitue pour l'enfant une
expérience de fraude de la part de la mère.
2.2.5 Le développement social
Les relations sociales entre les jeunes enfants s'organisent
d'abord autour d'un intérêt mutuel. Puis, avant l'entrée
à l'école, les relations entre les enfants de même
âge et de statut identique le groupe de pairs se transforment
peu à peu pour inonder leurs valeurs et leurs comportements en un
système social complexe. La transition vers le monde social adulte passe
par une nouvelle organisation du groupe de pairs : apparition d'un leader,
diversification des membres avec leurs forces et leurs faiblesses.
Avec l'âge, la composition des groupes de
pairs se modifie. Les groupes d'enfants et de préadolescents sont
plutôt homogènes : leurs membres sont
généralement du même sexe et proviennent de la même
origine, géographique (l'école, le quartier) et
socio-économique. Plus tard, les relations sociales s'organisent autour
du partage de valeurs et d'intérêts communs, et intègrent
les rapports de séduction entre les deux sexes.8(*)
3. La troisième
enfance (6/7 ans à 11/12 ans)
Généralement à cet âge, les relations
et l'éducation familiale se crépitent pour céder la place
à l'éducation scolaire et l'organisme social, la vie en groupe
prend une importance croissante dans sa vie. L'existence du groupe envahit la
relation consciente de l'enfant. Les possibilités motrices leur
permettent de se mettre en valeur, de se mesurer à des
"compétiteurs".
Dans la perspective psychanalytique cette période
constitue une phase de latence des tendances instructivo-affectives où
le " sur moi " s'organise de façon définitive.
La puberté survient vers 12/14 ans. C'est la fin de
l'enfance et le début de la crise de l'adolescence, les problèmes
affectifs se manifestent. Cette phase correspond à la maturation psycho
sexuelle de l'enfant.
C'est une période qui marque un incontestable virage dans
l'histoire de la personne.
3.1
Le développement moteur
Plusieurs comportements qui marquent le progrès moteur de
l'enfant entre 6-12.
Les mouvements deviennent de plus en plus coordonnés :
maîtrise des mouvements de l'écriture, manipulation de certains
outils, exécution de certains mouvements gymniques, pratiques de la
danse...etc. L'accroissement de la force à cette époque est
très considérable, ceci peut être constaté par
l'intérêt aux jeux violents.
Les jeux de compétition sont des preuves du
développement de la rapidité, la précision,
l'endurance.
3.2
Le développement intellectuel
Si on présente deux boules
identiques de plasticien et qu'on en écrase une, l'enfant de 5-6 ans nie
que la quantité de pâte reste la même; au contraire vers 7-8
ans, il affirme que la quantité est conservée. "La pensée
se détache de la perception momentanée, corrige l'intuition
perceptive et établit des relations objectives qui permettent
l'apparition des notions de conservation et d'invariance."9(*)
3.3
Le développement affectif
L'enfant centre d'univers, est ardent et instable, passe d'une
extrême à l'autre (colère-gentillesse par exemple).
L'enfant se montre hésitant, indécis (incapable de choisir),
avant de développer son socialisme et devient plus extraverti, il passe
par des moments où on le trouve introverti, plus rêveur et
autocritiquant. Il développe le sens du "moi" mais de l' "autre". Ses
droits et obligations sont bien adoptés. Il est assoiffé de
connaissance. Il commence à faire des ségrégations
fille-garçon...
L'enfant devient conscient de sa personne, ses vêtements,
son look... Il désire améliorer ses capacités; il est
moins superficiel qu'avant; il préfère élaborer des
projets; plutôt que jouer; il s'identifie au groupe de son âge et
commence à se détacher de sa famille; il partage des secrets avec
ses amis auxquels il octroie beaucoup d'admiration.
L'enfant se trouve un idéal, manifeste un culte pour une
personne (star...), il a le sens de la solidarité, il est
réaliste, a du bon sens et il est rempli d'émotions.
L'éveil de l'adolescence est marqué dans sa vie par
les récriminations, discussions, injures, cris, critique de la part de
ses parents, réponses et grossièretés surprenants. "
L'enfant aidera quand il lui plaira, il fera tout ce qu'il voudra sauf la
vaisselle, il ne veut pas qu'on crie après lui, il ne veut pas qu'on le
dise à son père, il veut qu'on cesse de le critiquer ...".
10(*)
3.4
Le développement social
ü Socialité : "L'enfant présente à
partir de 6 ans des comportements socialisés : respect des autres,
conscience de leur qualités, collaboration, préoccupation
d'autrui...etc. Vers 8 ans, l'enfant passe de l'égocentrisme) l'aptitude
à se mettre à la place de l'autre dont il commence à
saisir les intentions. A 10 ans, la coopération et l'autonomie existent,
l'enfant dénonce la tricherie, le "soufflage", le mensonge, il a le sens
de la justice.
ü Âge du groupe social (âge de la bande) :
l'enfant entre 10 et 12-13 ans mène une vie sociale intense. C'est
l'âge où chacun donne au groupe tout ce que ce dernier attend de
lui. Les groupes se forment avec des règles à respecter par tous
"11(*).
Chapitre I : Les
stratégies attractives du marketing enfantin
L'enfant aujourd'hui, comme à l'époque
médiévale n'est plus seulement « un adulte de petite
taille », son poids et le rôle qu'il joue dans sa famille
demeurent de plus en plus graduels.
Toutefois, nous pouvons constater aisément
l'intérêt primordial que conçoit l'enfant dans sa famille,
et qui est considéré comme relativement récent et qui ne
cesse de se développer.
L'intérêt exprimé par les chercheurs est
certainement croissant à l'égard de l'enfant, il se manifeste du
coté des chercheurs, mais aussi, des praticiens du marketing dont les
efforts déployés pour accéder au marché des enfants
ne sont plus à démontrer.
Tout semble, aujourd'hui, tourner autour de l'enfant.
La création récente d'une maîtrise de
sciences et techniques de « marketing des produits de l'enfant »
témoigne de l'intérêt commun dont font preuve à la
fois les chercheurs en marketing et les praticiens.
Depuis les années 80, les cibles
privilégiées des spots publicitaires sont devenus les jeunes
enfants, le nombre de spots diffusé semble avoir augmenté durant
la période de vacances scolaires.
De plus, la majorité des spots publicitaires sont
conçus comme une émission pour enfants, ils sont créatifs,
courts, rythmés, souvent sous forme de dessins animés, de petites
aventures, d'histoires
Section 1 : Marketing
Mix
Pour vendre efficacement aux enfants, les spécialistes du
marketing doivent connaître ce qui les « allume ».
Aidés de chercheurs et de psychologues bien
rémunérés, les annonceurs ont désormais
accès à une connaissance profonde des besoins émotifs,
sociaux et de développement en fonction de l'âge. Se fondant sur
des études qui analysent les comportements des enfants, leurs mondes
imaginaires, leurs créations artistiques et même leurs
rêves, les entreprises sont ainsi en mesure de développer des
stratégies de marketing sophistiquées capables d'atteindre leur
jeune public.
I/ Produit et marque
1. Le produit
Le produit est un vecteur essentiel de la communication de
l'entreprise, il communique par sa forme, par ses couleurs, par les messages
qu'il porte sur son emballage, par sa disposition sur les lieux de vente mais
aussi par sa performance et sa marque.11(*)
Il reflète les valeurs prônées par la marque
qui doit répondre aux attentes de ses clients si l'entreprise veut avoir
un retour positif de la part du consommateur.
Il est facile, pour un enfant, qui veut boire une limonade, de
retenir "c'est un liquide noir dans une bouteille bleue", que de
mémoriser le nom de la marque "Pepsi" par exemple, et puisque les
enfants ne savent pas lire, le produit est donc repéré en
fonction des caractéristiques visuelles, ils constituent un
repère souple et pratique du produit pour les enfants et leurs parents.
De là, on peut déduire la nécessité de conserver
les couleurs et la forme le plus long possible. Plus encore; si l'entreprise
respecte les règles de packaging, le produit peut être reconnu
même dans les situations où il n'est pas visible dans son
emballage, grâce au même code couleur respecté entre le
produit à l'intérieur et la marque ou son packaging.
Un emballage attractif est de plus en plus utilisé par les
entreprises et les grandes marques, surtout ceux ayant comme cible les enfants,
l'attraction et la séduction, notamment le côté amusant,
ludique, original ne sont pas les seuls éléments de
réussite d'un packaging, une forme qui permet une prise facile en main
par l'enfant et une utilisation souple, peut avoir de fort impact.
Du côté des parents, l'emballage doit rassurer la
qualité et le respect de normes de sécurité. Ainsi, les
parents veulent acheter des produits sains et fortifiants pour leur enfant,
donc le packaging doit fournir toutes les informations nutritives.12(*)
2. La marque
Il est nécessaire d'établir une relation profonde
et durable qui en s'intégrant dans le quotidien de l'enfant, le
sécurisera.
La relation doit s'appuyer sur trois principes : la
personnalisation, la pertinence et la permanence des messages.
ü La personnalisation : Permet d'individualiser la cible,
chaque enfant devient un être unique, il faut donc s'efforcer de
créer des marques symbolisées par un personnage. L'exemple de
Nesquik ou des marques de céréales est le plus parlant. Chez
Kellog's par exemple toutes les marques sont symbolisées par un
personnage qui aide à leurs identification, Coco, signe de Choco Pops,
Loops, Smacks...
ü La pertinence : Plie la marque aux exigences personnelles
de l'enfant, à son mode de vie et de pensées.
L'enfant est alors face à plusieurs alternatives :
- Premier cas : L'enfant consommateur, effectue lui même
ses achats des produits qu'il désire. L'entreprise donc doit chercher
à le satisfaire, l'encourager à favoriser sa marque et non pas
n'importe quelle marque disponible.
- Deuxième cas : L'enfant prescripteur, il recommande ce
qu'il veut auprès de ses parents en utilisant une stratégie
d'influence. L'effort de l'entreprise dans cette situation est de double
tranche, elle ne devra pas seulement séduire l'enfant, mais
également obtenir l'adhésion des parents.
- Troisième cas : Que l'enfant soit consommateur ou
prescripteur, l'entreprise doit établir une relation profonde et durable
pour fidéliser ce futur client.
ü La permanence des messages : C'est la constance de
diffusion. Elle doit respecter la forme et le fond du message afin
d'établir et de maintenir une relation durable avec l'enfant.
II/ Prix et promotion des
ventes
Quoiqu'on croie que sont des exceptions les enfants qui font
attention au prix, plusieurs études montrent le contraire. Joel
Bbrée a prouvé que si l'enfant est mené d'acheter du
chocolat avec son argent de poche, il cherchera le moins cher, quitte à
abandonner le jouet offert avec la plus chère.
Et si la maman envoi l'enfant chercher un produit quelconque, il
sera tenté de prendre le moins chère même si ce n'est pas
la marque indiquée par sa mère.
Vers 7 ans, la notion de la valeur de l'argent apparaît,
et à l'âge de 9 - 10 ans, cette valeur devient plus
significative.
Cependant, des études portées sur les
éléments qui favorisent la connaissance de valeur de l'argent ont
relevées que, plus l'enfant regarde la télévision, moins
il possède une connaissance de l'argent développée, ceux
qui montrent une préférence pour une marque sont ceux qui
montrent une meilleure connaissance des prix, ceux qui connaissent les prix
sont aussi ceux qui se rappellent le mieux des slogans.
Face à tant d'intérêt de la part des enfants
pour les prix, les spécialistes du marketing, ne peuvent plus rester
indifférents, et, afin de motiver et stimuler l'achat, ils mettent en
place diverses actions promotionnelles, ce qui explique le développement
accentue de la promotion des ventes pour attirer l'enfant, vue comme une cible
à triple potentiel.
Or, l'enfant distingue les promotions qui permettent de payer le
produit moins cher, celles qui offrent plus de produits, celles qui proposent
un cadeau avec le produit, de celles enfin, qui présentent la
possibilité de participer à un jeu ou à un concours.
Une étude a montré que 66% des 8-10 ans et 40% des
11-14 ans prêtent attention aux promotions lorsqu'ils sont en magasin
avec leurs mamans. Ces dernières précisent que les petits de 4-7
ans, font plus attention aux primes directes ou aux cadeaux à
l'intérieur des paquets. A 8-10 ans, ce sont les cadeaux dans les
paquets qui attirent le plus d'enfants (29%), suivis des jeux et concours
(23%). Pour les 11-14 ans par contre, ce sont les jeux et concours qui arrivent
en tête avec 30%, suivis des offres multiples.113(*)
Pourtant, il semble que les enfants ont leur propre
représentation des offres promotionnelles comme le témoigne le
tableau suivant :13(*)
III/ Distribution
Le merchandising est devenu l'un des moyens
privilégiés utilisés par les producteurs et les
distributeurs de biens de consommation courante pour maintenir et
développer leurs ventes et leur rentabilité. C'est le fruit de la
fusion de l'esprit marketing et commercial utilisé pour rendre l'espace
de vente plus captivant afin de susciter l'intérêt du
consommateur. Cependant, afin d'attirer les enfants aux mieux, les marqueteurs
doivent prendre en compte certains facteurs. En effet, la fréquentation
des magasins par les enfants est un des éléments à
considérer. Quoique très peut d'études ont
été faites à ce niveau, mais certainement que l'enfant
cherche une certaine indépendance dans l'achat.
Le choix de type de magasin est aussi un élément
à ne pas négliger. Par exemple, l'enfant de 5 à 9 ans,
préfère les magasins de proximité, alors que pour les plus
âgés préfèrent, plutôt, les grandes surfaces
ou magasins spécialisés, parce qu'ils prétendent tout y
trouver. En réponse à ces comportements, les magasins de vente
des produits pour enfants, aménagent les rayons en fonction de cette
cible.14(*)
Toutefois, la période de Achoura par exemple, soit une
phase réussite pour la vente des jouets, les grandes surfaces marocaines
sont encore loin d'appliquer ce concept et cibler les enfants.
IV) Communication
On désigne par communication, l'ensemble des informations
émises par l'entreprise à l'intention de ses différents
clients afin de leur faire connaître son identité, son
activité, ses marques, et de les convaincre d'acheter ses produits ou
d'utiliser ses services.15(*)
Pour qu'une marque ait beaucoup d'impact sur les consommateurs,
il faut qu'elle ait une place réelle dans la société, et
que son entreprise de référencement soit connue et
appréciée.
Pour cela, les marques aujourd'hui, communiquent de plus en plus
intensivement, cette communication se fait avant, pendant et après la
vente. Son rôle n'est pas que de vendre, mais créer avec le client
des liens le fidéliser, concevoir une image favorable chez le client,
pour qu'il la représente et devient son prescripteur.
Dans cette partie, nous allons étudier les supports de
communication, commencent d'abord par le packaging, et ensuite, les divergentes
média de communication qu'utilisent les marques pour sensibiliser les
enfants, et le degré d'influence de chacun de ses supports sur l'enfant
et son comportement.
1. Packaging
Le packaging est considéré comme étant un
support de communication, et comme est déjà signalé, il
est le vecteur principal de reconnaissance visuel d'un produit, il permet aux
enfants de retrouver leurs personnages familiers, même si le nom de la
marque est oublié dans certains cas, ce qui constitue un
élément capitale dans la prise de décision chez l'enfant.
Moins de 3 ans
L'enfant avant 3 ans, n'est qu'un consommateur sans pouvoir, il
n'a nulle participation dans la décision d'achat, c'est la mère
qui les effectue selon ses défends.
Le packaging donc doit s'adresser à la mère, sa
fonction est de rassurer la mère à propos de la qualité du
produit, ses compositions, et de sa sécurité pour les enfants
à travers la mise en avant de la marque, de son savoir- faire et de sa
notoriété, tout en gardant un ton et une présentation
spécifique à l'âge de son enfant.
Bleu, blanc et rose sont les couleurs les plus utilisées
en raison de leur connotation de puberté, de santé, et de
rigueur. L'emballage peut contenir des personnages pour faciliter
l'indentification du produit. Un ours par exemple, symbolise l'enfance et la
douceur et rassure ainsi la mère dans son acte d'achat.
Après 3 ans et jusqu'à l'âge de 12 ans,
l'enfant devient un prescripteur de plus en plus influent, et le packaging
désormais lui est adressé.
Ce packaging doit en première position faciliter
l'identification du produit, et créer une union avec l'enfant à
travers ses personnages, qui doivent être adaptées au mode de vie
de l'enfant et son âge.
Pour chaque tranche d'âge, il existe un stimulus capable
à éveiller le besoin et l'envie chez l'enfant :
De 3 à 6 ans
A cet âge, l'enfant est en phase de découverte et
d'apprentissage de la société, ils sont donc sensibles à
la qualité de la représentation, aux couleurs, aux dessins
inspirant une histoire, et puisque l'enfant à cet âge ne sait pas
encore lire, les couleurs et les dessins sont les meilleurs moyens
d'attraction, ainsi le rouge sera la couleur la plus utilisée.
De même, la différenciation d'un produit est un
préférable outil de distinction, ainsi, le lapin marron
habillé du jaune, par exemple, devient un élément majeur
pour mémoriser la marque 'Nesquik'.
N'oubliant pas que le packaging doit également être
sécuritaire aux yeux des parents, par contre, le texte doit il leur
être destiné.
7 à 10 ans
L'enfant à cet âge devient un véritable
prescripteur, l'aventure est son mot clef. Par ailleurs, le packaging doit
refléter ce nouveau concept.
"D'où l'apparition des personnages humains, comme "Prince
du LUXE" : il n'y a aucun lien entre l'offre de gâteaux fourré et
son illustration. Mais avec ce héros, on entre dans une logique de
complicité avec l'enfant. Le packaging est déclencheur d'une
aventure dans laquelle elle doit être capable de plonger. Et comme il
commence à lire, il faut favoriser la construction de scénario,
sur les faces latérales et au dos des produits. De même, pour
Petits Musclés de Danone où l'illustration packaging s'articule
au tour de quatre enfants joyeux et actifs, chacun incarnant une facette de
l'énergie. A cet âge le personnage doit avoir une vie autonome et
être détaché du produit, il doit être juste, loyal et
ne doit pas être ambivalent: il est totalement bon." 16(*)
11-12 ans
C'est l'âge de préadolescence où
l'indépendance et le détachement des parents commencent à
survenir et l'enfant se construit un choix autonome dans ses actes, notamment
concernant la consommation.
Tout d'un coup, le personnage qui était la vedette sur le
packaging perd de son importance. 11 ans, c'est l'âge des jeux
vidéo, du sport, du cinéma, d'une sensibilité à
l'actualité.
La consommation à cette étape, devient un
véritable enjeu d'autonomie et d'affirmation de soi. L'enfant
s'approprie les produits qui cultivent sa différence.
"Au delà d'une identification au produit, il cherche
à donner à l'enfant des points de repères qui, par
ailleurs, changent selon les âges : pour une certaine tranche
d'âge, cela sera la relation entre le bon et le méchant, pour
d'autre, comme l'adolescent, ce sera l'affirmation de soi, l'acte de
consommation permet d'exister au sein d'un groupe.
2. Médias
La mission du média de dialogue est claire: il doit
délivrer le message au cible au meilleur rapport coût/prestation
et en évitant autant que possible les pertes de diffusion.
Mais l'offre de médias est vaste. Afin de trouver le bon
vecteur pour le message, il faut examiner avec attention la cible en but de
tester sa relation avec les différents média qu'il affronte. Et
le degré d'influence de chacune.
2.1. Magazines
Concernant ces derniers, leurs point fort, c'est qu'elles sont
perçues comme étant des supports d'information et de
documentation. Elles sont achetées, constamment, et consultées
n'importe où, n'importe comment, ce qui multiplie l'impact.
La publicité destinée aux enfants d'au moins de 10
ans, n'est pas abondante, on la retrouve surtout dans les magazines pour
maman, tels que "Parents", "Femmes"..., dans lesquelles on trouve une
publicité pour des marques tel que : "Jonson baby", "La vache qui
rit"...etc.
Les magazines pour les enfants de plus de 10 ans, par exemple
"Junior", "Jeune & Jolie"..., contiennent des publicités pour les
produits qui commencent à faire partie de leur vie des adolescents et
préadolescents.
2.2 Radio
La radio, occupe une place moins importante. L'enfant, est moins
sensible pour l'abstrait que par le tangible. La radio lui demande beaucoup
d'effort de concentration, présente pour lui un média totalement
étranger. De plus, l'enfant apprécie le mouvement de l'image et
ses couleurs que le radio ne présente pas.
Il ne présente pas des programmes adaptés à
son âge, ils sont majoritairement destinés aux jeunes plus de 13
ans. Le son ne suffit pas à mobiliser son attention, est donc, la radio
est un média qui engendre une écoute et surtout une
mémorisation très faible.
2.3 Affichage
L' affichage désigne l'application d'une surface de papier
script dans un lieu public (et non du foyer) sur un support destiné
à son émission, externe ou interne, ce qui en fait un
média à part entière sans contexte
rédactionnel.17(*)
Ce moyen de publicité classiquement destiné aux
adultes, ne prend pas au compte les origines captivant l'attention de l'enfant,
qui rarement fait attention aux panneaux d'affichage dans ses trajets.
D'une part, ces panneaux ne sont pas attrayants par leurs
couleurs, images ...etc, pour pouvoir le charmer, d'autre part, l'enfant ne
sait pas encore lire, ou ne veut pas fournir l'effort de lecture. Ce
média ne l'influence pas autant que d'autres.
2.4 Internet
Depuis quelques années seulement, l'Internet a connu un
grand et un prompt développement (Au Maroc le marché d'Internet
nationale enregistre une croissance annuelle de 41.03%), ce qui authentifie
l'importance de ce média et son influence. Les entreprises, par souci
d'actualisation, et pour but d'élargir au maximum leurs cibles,
s'adaptent à ce nouveau média.
L'enfant à partir de 8 ans, s'habitue à la
navigation sur l'Internet sans la supervision de l'un de ses parents ou d'un
adulte. L'Internet occupe une place de plus en plus importante dans sa vie
quotidienne. C'est un média qui utilise des technologies modernes et
sophistiquées qui facilitent la collecte d'information.
2.5 Télévision
C'est un média puissant, ce vecteur de communication et
d'information est celui qui va emporter les enfants dans le tourbillon de la
consommation.
La télévision est le média ami des enfants
et domine largement les autres médias, tant du point de vue de la
notoriété que de l'intérêt. L'activité
télévisuelle occupe aujourd'hui la première place des
loisirs d'intérieur des enfants. C'est un fait, tous les médias
ne sont pas égaux aux yeux des enfants.
Si la télévision conditionne, désormais,
l'existence de nombreux enfants, les spots publicitaires conditionnent les
émissions et le rythme avec lequel elles s'enchaînent.
Cependant, les bébés sont attirés par la
télévision non pas pour les émissions qu'elle diffuse mais
plutôt par les couleurs, la musique, les formes, ou les mouvements
qu'elle renvoi.
L'écoute conjoint mère-enfant, représente un
facteur d'efficacité puisque d'après une étude, elle
permet une mémorisation renforcée de la publicité des deux
coté maman et enfant). La télévision constitue ainsi le
contact essentiel des enfants avec la publicité. Cette
dernière s'est progressivement intronisée dans la vie de l'enfant
et occupe chaque jour un espace plus étendu, jouant un rôle
socialisant pour l'enfant à l'instar de la famille, de l'école ou
des pairs.
Section 2 : Enfant et
publicité
Depuis les années 1980, dans les sociétés de
consommation occidentales, on observe une véritable offensive
publicitaire à la télévision en direction des plus jeunes.
Devenus au sein du foyer les premiers prescripteurs d'achats, les enfants sont
à la fois les cibles et les acteurs privilégiés des spots.
Une pression publicitaire sur les plus influençables d'entre nous, qui
fait débat en France comme en Europe.
Les publicitaires s'intéressent de plus en plus aux
enfants. C'est une réalité à admettre, les enfants sont
plus attentifs, et mémorisent mieux les publicités, car ils
aiment les regarder, l'enfant s'en imprègne connaît certains
passages par coeur.
La publicité télévisée est un mode
d'intégration pour eux, car il peut partager ses sentiments avec ceux
qui la regardent notamment avec ceux du même âge.Ceci est, bien
évidemment témoigné par l'attention et le souvenir. Mais
comment s'explique cette attirance? A quoi correspond l'ordinaire publicitaire
chez l'enfant ? Quelles sont les stratégies mise en oeuvre pour le
sensibiliser?
I/ la publicité: un
vrai rituel
L'écoute de la publicité à la
télévision est devenu, de nos jours, un vrai rituel qui ne cesse
de s'intensifier.
Alors que le mode habituel d'écoute est celui d'une
attention divisée entre plusieurs tâches (jouer, feuilleter et
regarder), l'enfant dès qu'il entend la musique du
générique, interrompt ses tâches parallèles et
vient se camper devant le poste, en demandant le silence autour de lui : tout
est assujetti à la publicité.
Ainsi, il est possible que l'enfant (âge de six ans)
accepte d'aller se coucher mais " après la pub". Cette habitude
d'attention répétitive et source de plaisir, rappelle celui
lié aux contes et histoires racontés, autrefois, aux enfants par
les parents et les grands-parents, au point qu'on a pu dire des
publicités, qu'elles sont les comptines du temps moderne.18(*)
En effet, le succès de ce rituel réside dans la
répétition mot à mot, geste à geste, mimique
à mimique, qu'est une chose fondamentale.
ý Quelles sont les formes de cette
répétition? Pourquoi est-elle source de plaisir? 19(*)
La répétition apporte ainsi, une maîtrise du
réel, car l'enfant la regarde pendant plusieurs fois et donc elle lui
permet de s'en pénétrer peu à peu, et d'attendre avec
délice l'événement drôle, inquiétant ou
l'heureux dénouement.
La répétition à heures fixes de la
publicité engendre trois plaisirs:
Le plaisir de l'attente : l'enfant sait quand la publicité doit
venir, soit en terme de programme, soit en terme d'horaire. D'une façon
générale le retour des mêmes publicités, tout comme
les activités habituelles (s'alimenter, s'endormir, se lever) apporte
l'attente, la satisfaction et la sécurité de ce qui se
répète.
Le plaisir de participer : lorsque la publicité apparaît,
elle n'engendre nullement l'ennui, mais un plaisir intense de revoir ce que
l'on sait déjà par coeur, déclanchant toujours le
même amusement, lorsque l'image clé réapparaît sur
l'écran.
Le plaisir de réagir avec les autres : le plus souvent l'enfant
ne regarde pas la télévision tout seul mais avec ses
frères et soeurs ou ses amis. Il y a donc une émotion collective
qui s'ajoute à l'émotion individuelle.
On peut dire donc que la publicité fournit à
l'enfant une vision rassurante du monde : les problèmes y trouvent
toutes leurs résolutions, le monde décrit est un monde de bonheur
tant désiré.
II/ La distinction des
programmes
A partir de quel âge un enfant comprend-il ce qu'est la
publicité ? Ce qu'elle cherche à faire? Et quels sont les buts ?
1. La différence
entre la publicité et la non publicité chez un enfant
L'enfant qui, en entendant la musique de la publicité
à la télévision, interrompt ses jeux et regarde avec
attention, témoigne qu'il fait tellement une différence entre
elle et les autres programmes. Le changement de rythme musical, la nature de ce
qui est montré, la durée, sont des indices de reconnaissance : "
Dans les émissions, il y a de la musique au début et à la
fin, mais dans la réclame, il y a de la musique tout le long" ou encore
" Les publicités c'est petit, les émissions c'est long". Ainsi
une fraction importante de ces enfants distingue la publicité du reste
des programmes sur le plan de la forme.
2. L'intention
attribuée à la publicité
Distinguer la publicité dans son contexte est une chose,
comprendre ce qu'elle est, en est une autre.
ý A quel âge donc l'enfant perçoit-il les
objectifs de la publicité ? 20(*)
En se basant sur une des études qui était faites
à ce propos, deux formes d'intention attribuées à la
publicité ont été distinguées :
- Une intention d'assistance ou d'information: l'enfant affirme
que les publicités : "Disent des choses sur les produits", "Ça
sert à décrire un objet".
- Une intention de persuasion : "C'est fait pour que les gens
achètent". Leur enquête était sur un échantillon de
289 enfants de 6 à 11 ans montre que la perception de l'intention
persuasive croît fortement avec l'âge, alors que, à partir
de six ans, la perception d'une attention d'assistance ne croît
pratiquement plus.
Cette étude est intéressante car elle
reconnaît la double fonction de la publicité, et n'oblige donc pas
l'enfant à choisir entre ces deux fonctions : on demandait à
l'enfant s'il percevait chacune de ces fonctions. Ces résultats montrent
que les perceptions des deux fonctions de la publicité ne s'excluent pas
mutuellement. L'acquisition du concept de persuasion requiert cependant une
sophistication mentale plus élevée. Le fait que cette acquisition
soit très liée à l'âge, indique qu'elle émane
de deux sources au moins, la progression cognitive de l'enfant, mais aussi un
effet d'expérience cumulée au contact de la publicité.
3. Les
éléments retenus de la publicité
ý Les enfants croient-ils les publicités qu'ils
voient et éventuellement à celles qu'ils aiment?
En effet, la croyance ou l'adhésion sont des
réponses aux messages tels qu'ils ont été
décodés, compris ou interprétés. En tant
qu'adultes, nous parvenons facilement à extraire un sens, un "message"
des publicités que nous regardons ou écoutons.
Précisément, ce serait une erreur d'attribuer aux enfants notre
capacité de comprendre les publicités, et les messages qu'elles
tentent de nous communiquer.
ý De quoi l'enfant se souvient-il ? 21(*)
A cet égard, des études ont été
faites pour mesurer le souvenir de ce que l'enfant a vu et entendu, ont
démontrées qu'on peut distinguer entre quatre stades dans
l'évolution du souvenir:
- les
enfants de moins de 5 ans ont un souvenir
unidimensionnel, concret et descriptif : seul un
aspect, voire une image du film est mémorisé, mais pas du tout le
message. A cet âge, la mémoire de l'enfant est épisodique :
elle ne conserve que des instants, un peu comme des diapositives
isolées.
- Le
deuxième niveau de souvenir, est toujours concret et descriptif, mais
devient multidimensionnel : l'enfant extrait de la
publicité et conserve en mémoire plusieurs détails.
Ceux-ci sont retenus au hasard sans même comprendre leur lien avec le
message publicitaire.
Le
troisième niveau de souvenir est toujours multidimensionnel : concret et
descriptif, mais aussi spontané et cohérent. Les
éléments entre eux constituent un récit. Par exemple, un
enfant peut nous raconter l'histoire de la pub de "Prince" : "C'est un cavalier
qui aille secourir une jeune fille en plein forêt ...etc. J'aime bien le
biscuit mais je ne me souviens pas de la marque". L'enfant montre là
qu'il possède une mémoire sémantique.
Le tableau suivant nous informe sur les éléments
mémorisés de la publicité selon les différents
âges :22(*)
Comment le souvenir de la publicité évolue
t-il suivant l'âge de l'enfant ?
|
5 ans
|
7 ans
|
11 ans
|
Souvenir d'une image isolée ou de slogans
|
31%
|
12%
|
9%
|
Multiple image, sans cohérence entre elles
|
50%
|
36%
|
27%
|
Multiple détails avec cohérence interne
|
17%
|
48%
|
52%
|
Multiple détails reliés au sens du message
|
2%
|
4%
|
12%
|
Autrement dit, ces niveaux mènent à une autre
notion qu'est aussi l'objectif ultime des publicitaires, c'est la
mémorisation. Dès que l'enfant atteint 7-8ans cette
mémorisation dépend avant tout des préoccupations,
c'est-à-dire de ces centres d'intérêt ou de ses
interrogations du moment :
- A 7-9 ans, il mémorise des publicités montrant
des produits "enfantines" (jouets, confiseries) mais aussi des campagnes pour
la santé (anti-tabac).
- A 9-12 ans, le nombre des produits mémorisés
augmente considérablement : c'est l'âge où l'enfant s'ouvre
à l'environnement et l'interprète différemment. Il
mémorise les publicités des produits adolescents ou adultes
(automobiles, décoration...), même si elles n'étaient pas
appréciées lors de leur passage.
Il reste à signaler encore que l'enfant, mu par le seul
principe de plaisir, ne réagit qu'à des artifices de forme, cette
réaction chez l'enfant peut faire référence à, au
moins, trois variables distinctes :
Réagir affectivement (rire par exemple) pendant le passage de la
publicité;
-Mémoriser la publicité;
-Croire
le fond du message.
III/ Les différents
procédés utilisés par les publicitaires pour sensibiliser
les enfants
Les publicitaires utilisent des procédés visant
à toucher l'affectivité et l'émotion de l'enfant en
essayant de reproduire leur univers quotidien : les acteurs et la mise en
scène utilisés différemment selon les supports,
s'inscrivent dans un processus organisé suivit par les publicitaires.
Leurs méthodes, très critiquées, mettent en
place un certain nombre de questions, à savoir :
Quelle stratégie les publicitaires emploient-ils pour
faire de l'enfant un consommateur potentiel ? Comment peuvent-ils amener
un enfant à être consommateur ?
1. Les acteurs
2. Le personnage doit avoir une appréciation
spéciale chez l'enfant. Il doit paraître drôle, sympathique
et doit aussi accompagner l'enfant, voire, des fois, il peut le prendre comme
son idole et répéter à chaque fois ses gestes, ses
paroles; il se met aussi à décrire ses traits physiques, ses
comportements et sa personnalité.
En effet, les enfants cherchent une similitude entre le produit
et le héros imaginaire de la marque.
Et donc là, le personnage rend la marque plus accessible,
plus vivante, il facilite la relation. Du côté de la marque, il
permet de transmettre à l'enfant l'identité du produit, il est
à la fois une représentation physique par ses couleurs, sa forme
et une représentation psychique car le personnage le touche
personnellement, il se sent «contenu» dans l'image.
On peut distinguer entre deux types de personnages :
L'aventurier et le social. Le premier est celui qui fait l'action, qui est
courageux et fort, avec des signes qui font adulte et masculin. Le second est
plutôt enfantin et féminin, il doit être souriant, gentil et
beau.
Il existe une autre manière pour toucher un enfant cible :
la présence d'enfants dans la publicité.
Avant 8 ans, l'enfant acteur doit être du même
âge pour sensibiliser l'enfant cible, ce dernier est encore
indifférent pour le sexe. Par contre, après 8 ans, l'enfant
acteur doit être plus âgé et du même sexe pour servir
de modèle. Tout comme les personnages fictifs, les enfants sont
attirés par des stéréotypes comme l'aventurier, le plus
malin ou le surdoué. L'idée principale est de rendre concret et
réel le produit via différents acteurs.
2. Mise en scène
Il y a eu lieu de classer entre deux types de mise en
scène :
ü La forme:
Les contes ou la bande dessinée sont des procèdes
utilisés par les publicitaires afin de sensibiliser l'enfant et le faire
voyager dans un univers merveilleux. Le spot publicitaire s'organise comme une
histoire avec un début, un milieu et une fin qui mélange entre
suspens et rebondissements.
De sa part, la B.D permet d'associer textes et images. Le lien
établi entre l'enfant et le message est intime. De plus, elle peut
s'approprier au presse ou télévision selon le rythme et en
s'imaginant l'histoire sous forme de film.
Ainsi, à travers ces procédés, les
publicitaires vont exploiter l'incapacité des enfants à
distinguer les émissions des spots publicitaires. Ces spots ont donc les
mêmes caractéristiques au niveau du rythme, de l'histoire, de la
création, de l'humour, de la couleur et des héros que leurs
émissions.
ü Le fond :
La mise en scène est aussi importante par la musique,
rythme et scénario pour constituer le slogan dont les enfants
s'imprègnent. Ils s'amusent à les mémoriser et à
les répéter sous différentes formes.
IV/ Les différentes
phases qui amènent l'enfant à consommer
1. Séduction
Certes, pour attirer un enfant, il faut d'abord le
séduire, étant donné que sa perception est très
pointilliste : elle ne lui permet que la consignation d'un ou deux
détails dans un film publicitaire. Le procédé le plus
efficace et le plus influent sera l'humour, et, quoique l'humour verbal ne
touche l'affectivité de l'enfant qu'à partir de l'âge de 8
ans, l'humour visuel, lui, est compris et perçu, à tout
âge.
Les enfants sont aussi attirés par l'image, le dynamisme,
les effets spéciaux imaginaires, mais aussi empruntés à
leurs vies quotidiennes et qui leur permettent de se projeter dans l'histoire,
les aventures et le thème sont aussi des facteurs de séduction
qui retiennent leur attention selon l'âge et le sexe. Tous ces
éléments forment "du spectaculaire", le premier
élément de séduction.
L'identification personnelle qui est le procédé le
plus variable, selon le sexe, l'âge, et la culture aussi, sera le
deuxième élément; la publicité doit permettre
à l'enfant de s'identifier23(*).
L'enfant, entre 5 et 7 ans, aimera s'identifier à des
enfants, du même âge que lui, entre 8 et 10 ans, avec des enfants
un peu plus âgé, et du même sexe, l'identification peut
mieux passer.
Les personnages de son environnement peuvent aussi être mis
en scène: c'est l'identification collective.
2. Incitation
L'enfant à l'âge de la découverte, est
séduit incontestablement par toute nouveauté. Plus encore,
grâce à la nouveauté, il est tenté de vouloir
examiner le produit très rapidement.
"Les pouvoirs magiques" ont aussi un rôle
intéressant dans un film publicitaire, les enfants sont fascinés
par ces pouvoirs même s'ils connaissent qu'ils n'existent pas.
Un enfant avant 10 ans n'est pas sensible à l'abstrait.
L'utilisation et la démonstration du produit qui le rend plus accessible
et plus tangible, l'incitent considérablement.
Le désir d'un enfant est généralement
nourrit du désirs des autres, il n'aime pas se distinguer, il cherche
à avoir les mêmes voeux pour qu'il se sente doté d'un signe
d'appartenance à un groupe, ainsi plus l'acteur saura tirer du plaisir
du produit, plus l'enfant le désirera".
3. Fidélisation
Tout d'abord, pour fidéliser et séduire les
enfants, il est nécessaire d'établir une relation profonde et
durable qui en s'intégrant dans le quotidien de l'enfant, le
sécurisera.
A l'âge de son ouverture sur le monde extérieur, la
relation s'établit à travers l'imaginaire c'est à dire
l'aventure, la découverte, la magie, à partir de jeux,
devinettes, histoires ou blagues.
Ensuite, comme l'enfant intègre la notion de groupe, la
marque doit refléter un état d'esprit, un signe
d'appartenance.
C'est à ce moment là où la
fidélisation intervienne, elle est la dernière étape de la
relation entre marque et enfant. C'est elle qui la rendra profonde et durable.
Cette fidélisation s'organise en trois temps : on observe tout d'abord
le phénomène de personnalisation qui permet d'individualiser la
cible grâce au style rédactionnel et au vocabulaire enfantin ;
l'enfant a l'impression qu'on s'adresse à lui en particulier. Le message
doit être pertinent en répondant aux exigences personnelles de
l'enfant et se plier à son mode de vie et à ses pensées.
La publicité doit penser et agir comme l'enfant l'aurait fait.
Enfin, la permanence des messages, soit sa fréquence de
diffusion, doit s'effectuer de manière constante. Elle doit aussi
respecter le fond et la forme du message pour que l'enfant puisse la
reconnaître facilement.
La présence de jeux et la musique vont attirer l'enfant.
Ceux-ci vont lui laisser un bon souvenir pour lui donner envie de revenir.
C'est le cas de Mac Donald qui réserve à sa jeune
clientèle un espace de jeux. En revanche, le système de prime qui
pousse à la consommation de l'enfant ne suffit pas à le
fidéliser. Il est démontré que l'enfant, même s'il
fait l'acquisition du produit, ne changera pas définitivement sa marque
habituelle.
4. La vente
Ainsi, la séduction, l'incitation et la
fidélisation amènent l'enfant à consommer, le but final
étant, bien sûr, de vendre le produit.
L'enfant consommateur se révèle sous trois angles
différents : la vente indirecte, directe et la vente future.
La vente indirecte résulte de la prescription directe ou
indirecte, c'est à dire de l'achat d'un produit par la mère pour
son enfant. Avant 8 ans, la prescription est indirecte et l'achat dépend
donc des parents. Il faut donc en premier lieu convaincre la mère puis
séduire l'enfant. Après 8 ans, la communication avec l'enfant est
essentielle car il faut convaincre l'enfant avant tout puis rassurer la
mère.
La vente directe est la demande explicite du produit par
l'enfant. En plus les enfants reçoivent régulièrement de
l'argent pour leurs anniversaires et/ou pour les fêtes, pour leurs
services rendus ou pour leurs bons résultats scolaires.
Enfin, si le processus de consommation fonctionne, l'enfant
deviendra un futur consommateur, fidèle à la marque.
V/ L'enfant : trois
marchés en un
L'accroissement du rôle que joue l'enfant dans
l'économie va en paire avec l'accroissement progressive de la place
occupée par la publicité, débouchant vers un triple effet
qui sera à la hauteur de dévier les décisions du Manager,
dans la stratégie commerciale et de communication de l'Entreprise.
Cette dernière, commence à distinguer et bien
valoriser les trois individus qui sont présentés par
l'enfant ; deux de ces personnes sont réels et la troisième
est à vrai dire virtuelle ! En effet, il est capital de prendre
conscience du fait que l'enfant constitue à lui seul un consommateur, un
prescripteur, mais aussi un futur consommateur et jongler avec ses trois
dimensions. Ce sont les dimensions qui sont atteints par les entreprises qui se
sont décidées de s'intéresser au marché de
l'enfant.
1. L'enfant
consommateur
Les gens se sont accommodés à percevoir l'enfant
autant que prescripteur avant d'être perçu comme un
consommateur.
En fait, cet enfant a un rôle phare lors des prises de
décisions d'achat familiales d'achat, ce dernier en grandissant,
abandonne progressivement son statut de prescripteur et acquiert de plus en
plus d'autonomie. Il ne faut pas nier que l'enfant commence, dès
l'âge de six ans à faire ses propres achats.
L'intérêt à l'enfant devrait croître en
sachant que celui-ci dispose de plus en plus de pouvoir d'achat
intéressant constitué non seulement de l'argent de poche, mais
aussi des comptes que les banques, surtout à l'étranger, lui
permettant de gérer son argent (retrait, dépôt). Il y a
donc de quoi susciter l'intérêt de tous les secteurs.
L'enfant dispose actuellement d'une liberté et d'une
autonomie croissantes. Il est amené à user de son argent de
pocher afin de se procurer les produits qui lui sont destinés.
2. L'enfant prescripteur
"L'enfant, non plus en tant qu'il achète par ses propres
moyens des produits, mais en tant qu'il est en mesure d'exercer une influence
sur les achats réalisés par ses parents constitue un «
second marché »."23(*)
Il fréquente des commerces où il achète avec
« son » argent, mais également, influence les décisions
familiales de consommation tout au cours du processus d'achat.
En effet, le lieu de vente est un terrain d'interaction au sein
d'une même famille, surtout que l'enfant participe activement, voire
initialise les discussions et les conflits. L'enfant vend lui-même le
produit à ses parents.
L'enjeu que présente ce marché de prescripteur est
clair : les consommateurs sont soumis à un flux incessant de messages de
types publicitaire et promotionnel, ce qui engendre un effet de saturation.
En ciblant l'enfant en tant qu'il est en mesure d'exercer une
influence importante sur les décisions de la famille en matière
d'achat, l'entreprise communique plus efficacement avec les adultes et les
parents.
3. L'enfant futur
consommateur
Qui dit enfant aujourd'hui dit consommateur demain!
L'enfant constitue non seulement, bien entendu deux
marchés réels, mais il représente également un
marché virtuel : le marché de demain. Ce marché est
à conquérir dès maintenant, pour des effets qu'il aura
peut-être dans dix ou quinze ans.
Il semble impératif de considérer l'enfant comme un
marché futur qu'il faut, dès à présent, le
satisfaire pour le fidéliser. L'image de la marque se construit
dès l'enfance. Ainsi, la communication de l'entreprise ne vise pas
seulement le court ou moyen terme inhérent au premier et au second
marché, elle cible également et à son insu, un
troisième marché sur lequel elle a la possibilité d'agir
tôt.
Chapitre II : Les effets de
la publicité
Nous le savons tous, la télévision est un
média puissant, c'est également un média exigeant qui
demande au petit enfant un grand effort de concentration.
La télé est également synonyme de
passivité, d'inactivité physique : bien sûr, cela ne
porte pas à conséquence si l'enfant ne reste pas trop longtemps
devant le petit écran, mais il ne faudrait pas qu'il délaisse des
activités essentielles à son développement (jouer,
dessiner, laisser libre cours à son imagination...).
Ce qu'il faut se demander maintenant, est-ce que la
télé est une baby-sitter bon marché, vraiment pas
chère ou un outil de découverte? Certes, nous avons tous besoin
de certains moments de calme, un certains moment de divertissement lorsqu'on
s'ennui, mais utiliser la télévision de manière trop
systématique pour les obtenir n'est pas sans risque.
La télévision peut être un outil
précieux, c'est aux parents de ne pas la transformer en
ennemie.
Section 1 : l'influence de
la publicité sur l'enfant
Le matraquage d'un enfant par la publicité est une
préoccupation très largement partagée dans toute
société, les spots participent largement dans l'invasion de ses
pensées et concepts, de son immersion dans un univers de marques et de
produits, et, de son imprégnation aux valeurs qui y sont
associées.
De très nombreuses études ont
démontré comment la télévision influence les
enfants d'une manière générale, elles se sont aussi
penchées sur les effets de la consommation.
I- Effets comportementaux
1. Les habitudes nutritionnelles :
Il est nécessaire ici de
s'attaquer aux habitudes nutritionnelles pour savoir si la publicité
développe chez l'enfant les perceptions incorrectes sur la valeur
nourricière et diététique des produits.
Pour répondre à ceci, une étude24(*) a été faite aux
Etats-Unis sur 708 enfants en bas âge provenant de familles à
revenus faibles ou moyens. Chaque enfant devait indiquer les avantages ou
risques liés à la consommation de cinq produits : les fruits, les
confiseries, le lait, les boissons gazeuses sucrées et les
légumes. Pour faciliter la tâche à l'enfant et lui
permettre de s'exprime sans aucun handicape, on lui présenta sept
dessins figurant les 7 réponses possibles (cela fait grandir, cela rend
fort, donne mal au ventre, de l'énergie, des caries, cela maintient en
pleine santé et évite ainsi les maladies.
Les résultats montrent que la très grande
majorité des enfants a une vision exacte des avantages et
inconvénients de chaque produit et font preuve d'une excellente
connaissance de la valeur nutritionnelle et diététique des
produits.
Ainsi la publicité n'agit pas tant sur les attitudes
nutritionnelles de l'enfant que sur la mise en pratique de celles-ci.
Une autre étude (Américaine)25(*) a été établie
sur des enfants entre 5 et 8 ans dont la moitié appartenait à des
familles où l'on interditde mâcher des chewing-gums sucrés.
L'autre moitié était laissée libre de les consommer.
On leur présenta donc les deux catégories de
chewing-gums (sucrés et sans sucres) en quelques spots publicitaires en
leur demandèrent la catégorie préférée.
Interrogés sur les raisons de leur choix, ceux qui ont
réclamé le non sucré, invoquèrent en premier
"maman le permet" alors que les enfants "libres" utilisent un critère
interne : le plaisir. On voit donc que le respect par l'enfant de la
règle parental est présent lors du choix. Ainsi l'interdiction
évite la tension psychologique en dévaluant le caractère
attractif de la publicité et de son produit.
2. Violence et agression relationnelle
3. L'agression relationnel est définie par "un
comportement qui nuit aux autres en portant préjudices (ou menaces de
préjudices) aux relations, au sentiment d'appartenance, à
l'amitié ou au groupe de pairs. " 26(*)
Il se peut que les enfants utilisent dans un premier temps
l'agression relationnelle comme système d'autodéfense qui se
transforme par la suite plus ouvertement en formes d'agressions physiques.
Les chercheurs résultent que les scènes
publicitaires à caractère violent sont traitées par le
cerveau comme un événement réel qui est menaçant et
qui mérite d'être emmagasiné dans la mémoire
à long terme. Ces résultats apportent la preuve d'activations de
différentes zones du cerveau qui :
- Réagit émotionnellement aux images vidéo
violentes ;
- Presse le danger dans l'environnement et prépare le
corps au combat ou à la fuite ;
- Esquisse des mouvements d'imitations ;
- Stocke les événements significatifs ou
traumatiques dans une mémoire à long terme.
L'enfant, dans sa relation avec la publicité
fréquente un nombre énorme de scène violente verbale. La
violence physique est généralement représentée de
façon humoristique ou simplement suggérée. (L'exemple du
spot, où le plus petit des joueurs de basket-ball devient grand
grâce à Danino.)
II/ Effets psychoaffectif
1. Les valeurs de l'enfant,
l'image de la famille et de la société
Au cours de ce paragraphe, nous allons mettre le point sur les
stéréotypes construits chez l'enfant à partir de la
publicité. Elle représente des modèles de comportements
et de style de vie différents d'enfant de divergentes
sociétés. Elle montre, par exemple, le rôle traditionnel
de la mère qui est de se planter toujours dans la cuisine ou faire du
ménage, (Exemple de la publicité d'huile Lesieur Cristal), du
père qui s'occupe toujours des tâches externe (Exemple de la
publicité de la sécurité de la route), et les enfants dont
la plupart des temps, le garçon turbulent et actif (Exemple : la
publicité du biscuit GOLDEN de Bimo). Quant à la fille, c'est la
personne plutôt sage et obéissante. (Exemple : la petite
fille dans le spot de Kiri avec sa maman enceinte).
Et dans la publicité de service, les femmes sont plus
jeunes que les hommes et plus souvent représentées dans des
emplois de service inférieur par rapport aux hommes qui sont
généralement plus âgés et occupent des postes de
cadre. (Exemple de publicité de Wafasalaf où la
secrétaire est jeune femme plus jeune que son supérieur).
Les personnes âgées sont
sous-représentées à la télévision; elles
sont souvent malheureuses, impuissantes. (Exemple de Nescafé où
l'on montre les hommes âgés jouant aux cartes)
L'enfant considère, ainsi, les clichés de certains
spots publicitaires comme le simple reflet de sa réalité, comme
un miroir de la vie telle qu'elle est. C'est en cela que la publicité
comme d'ailleurs la plupart des téléfilms et séries
télévisées perpétuent le statu quo.
On ne saurait attendre d'une institution, dont un des moyens
essentiels est de plaire aux personnes à qui elle s'adresse, d'endosser
un objectif pédagogique qui aboutira à l'inverse. Certainement
elle peut proposer des modèles en évolution, mais jamais au
delà de ce que le public cible considère comme
acceptable.27(*)
2. Frustration
Il existe un lien très étroit entre la frustration
de l'enfant et la nature des relations parentales. En effet, si les parents
résistent aux demandes de l'enfant, et se contentent de refuser l'achat
du produit et ne parviennent pas à expliquer ce refus, un sentiment de
frustration chez l'enfant, est inévitable. Cette frustration devient
plus forte lorsque ses camarades de l'école ou de quartier
possèdent l'objet désiré.
Et même si les parents tentent de satisfaire au mieux les
demandes de leur enfant, certains facteurs extérieurs à cette
volonté créent une frustration chez le bambin qui veut tout
obtenir.
Notamment, si les parents ont un revenu limité qui ne
permet pas de satisfaire les moindres désirs de leur enfant, ou si les
parents, en but de mieux éduquer leur petit, ne pourront accepter
toutes ses demandes, il sera frustré par rapport à ses camarades
ou autres personnes de son entourage qui auront ces choses.
Section II : La relation
parents-enfant
Le pouvoir des médias, et spécialement, de la
télévision, est immense.
L'enfant, autant que l'adulte est exposé à un
nombre intense de publicités, ignorant le but de la publicité qui
est de vendre ; sa capacité à résister face au
besoin créer par celle-ci est moindre.
Une fois que le petit a pris connaissance du produit
proposé par le spot, sa réaction normale est : "j'en veux un
comme ça.".
Et pour éviter tout conflit parent-enfant, et de peur que
le refus crée le sentiment d frustration chez l'enfant, les parents ont
tendance, en générale, à accepter la demande de
l'enfant.
Il est donc facile de captiver les parents par le biais de leur
enfant puisque en quête de stabilité affective de leur petit, ils
répondent à ses désires.
I/ Psychologie des parents
1. Les images de l'enfant
chez les parents:
A l'époque médiatique,
les enfants étaient confondus aux adultes, dés qu'on les estimait
capables de se passer des mères et nourrices, vers sept ans environ. De
nos jours, l'enfant est considéré beaucoup plus contestataire,
simplement explorateur, aventurier, solidaire. On peut dire donc qu'on a vu
l'enfant vivre d'une manière assez autonome et complète.
En réalité, il existe trois types de parents, dont
chacun voit l'enfant d'un coté. Ces types sont présentés
comme suit : 28(*)
Pour les parents du premier type, l'enfant est fragile: il faut
donc le protéger en organisant autour de lui un cocon. Ils pensent que
la fenêtre principal de l'enfant sur le monde (la
télévision), lui présente le monde tel qu'il est avec ses
guerres, paix, crises, violences, matérialismes, sexualités.
Les parents du deuxième type souscrivent au modèle
de l'enfant autonome, un individu à part entière dans la famille,
ayant le droit à l'expression. Leur stratégie éducative ne
consiste ni à tout réglementer, ni à tout autoriser, mais
à suivre un modèle d'éducation souple. Ils essayent de le
former comme un adulte. Ils lui donnent l'argent de poche pour faire ses achats
et aussi pour le responsabiliser dans ses choix. Ils le font même
participer aux prises de décision d'achats importants.29(*)
Les parents du troisième type regroupent entre les deux
modèles précédents. Ils hésitent à la fois
à comment à choisir le modèle éducatif à
suivre et comment ils doivent faire face à la montée de
l'autonomie de leurs enfants. Ils se sentent un peu dépassés par
la montée de l'enfant décontracté, ils ont aussi peur de
commettre des erreurs en cherchant à construire un enfant
idéal.
2. Le malaise face à la télévision
Jadis, le média principal de nos parents et grands parents
était l'écrit. Ce média permettait donc, avant tout, de
décortiquer le verbe, éplucher les mots et puis analyser le sens
c'est-à-dire il y avait une opération de décodage
séquentiel, analytique et linéaire : le lecteur contrôle et
maîtrise le stimulus. Or maintenant pour l'audiovisuel, l'enfant
d'aujourd'hui, ressent l'émotion puis éventuellement il comprend
le sens du message. "L'image et le son sollicitent donc les sens avant de faire
appel à l'intelligence. L'émotion et l'affectivité sont
stimulées avant la compréhension et la critique."30(*)
Ces parents trouvent que l'univers audiovisuel
réintègre l'imaginaire et l'irrationnel avec force et
réactive la crainte devant l'affectivité, c'est-à-dire la
perte du contrôle de soi. La communication télévisuelle
supprime la sécurité psychologique de plusieurs adultes, se
sentant eux-mêmes menacés de manipulation malgré leurs
considérables défenses cognitives, ils sont totalement
persuadés que l'enfant sera le jouet de la communication
télévisée, et surtout de celle qu'il consomme avec plaisir
: la publicité.
Nous pouvons ainsi répondre à cette question :
« pourquoi la télévision inquiète-t-elle
certains parents ? » C'est tout simplement parce que cette
communication conduit, selon eux, à la perte de l'esprit critique et du
raisonnement.
II) Influence de l'enfant
ses parents
1. Les demandes faites par l'enfant
à ses parents
Non seulement pour les produits qui
lui sont destinés, mais également pour les produits concernant
les adultes, l'enfant exerce une influence sur le comportement d'achat et la
consommation de sa famille, financièrement dépendant des parents,
il traduit naturellement, ses désires, sous forme de désires.
ý De quoi dépend la fréquence des
demandes?
La demande est la traduction naturelle de l'expression du
désir de l'enfant, celle-ci dépend des occasions
institutionnelles entre autres, fête de Achoura et noël, puisque
l'enfant, dans le monde, est actuellement en contact avec plusieurs
chaînes internationales où il peut rencontrer ses désirs et
ses souhaits.
ý Quels sont les facteurs agissant sur la fréquence
et la nature des demandes ?
ü L'âge : l'enfant avant d'apprendre
d'extérioriser ses pensées et désires, il les
mémorise et les stocke pour les sortir un autre moment lorsqu'il sera
plus capable à s'exprimer.
ü Le produit : les demandes varient également suivant
les produits. L'enfant s'exprime librement lorsqu'il s'agit d'un produit qui le
concerne, et d'un bon marché : tablette de chocolat, stylo pour
l'école...
ü Le sexe : du fait des constances traditionnelles de
l'éducation, le sexe joue un rôle sur la nature des produit
demandés, et aussi sur le nombre des demandes.
ü La classe sociale : une fois écarter les facteurs
d'influence, plus que le niveau sociale de la famille augmente, moins l'enfant
exprime des demandes auprès de ses parents.
ü La relation parentale : une étude a pu relever, que
les attitudes et le comportement des parents, influence le nombre de demandes
de l'enfant. En effet, quand les parents sont très tolérants,
l'enfant manifeste énormément de demandes.
ü La fréquentation des marchés : si l'enfant
est souvent présent dans le processus d'achat de ses parents, il
apprend, avec eux, de l'accomplir dès son jeune âge.
2. Les types de prescription
L'âge de l'enfant joue un grand rôle dans la
prescription en matière de consommation.
On peut relever deux types de prescription de l'enfant envers ses
parents : la prescription directe et indirecte.
Pour ce qui est de la prescription directe, c'est la demande
explicite du produit par l'enfant, ce dernier demande auprès de l'un de
ses parents un produit et utilise sa stratégie d'influence pour l'avoir.
En effet le désire de l'enfant peut se traduire par divers
forme de demandes (demande simple, argumenté, négociée ou
impérative) face auxquelles les parents répondent par une
acceptation ou un refus (expliqué ou non).
La prescription indirecte : est l'achat d'un produit par la
mère pour son enfant sans qu'il l'est demandé explicitement,
c'est à dire que soit les parents sachent que ce produit fera plaisir,
(d'après sa réaction face à la publicité du produit
à la télévision, ou quand il est au magasin, ou encore si
ses amis en possèdent), soit ils le pensent en se projetant à sa
place, soit il le considère convenable pour lui.
Le schéma en annexe 1, représente les demandes de
l'enfant et les réactions des parents. Cette réaction varie selon
l'âge, le sexe, la classe sociale des parents, leur niveau d'instruction
et le lieu de demande.
L'enfant est devenu un vecteur de la communication qui fait
passer de grands messages publicitaires, il peut être à la fois la
cible et la flèche. Il est la cible lorsqu'une annonce lui est
adressée directement pour lui vendre un produit, et la flèche,
lorsqu'il est un moyen pour atteindre ses parents.
La télévision est son média ami, et domine
largement les autres médias, tant du point de vue de la
notoriété que de l'intérêt. L'activité
télévisuelle occupe aujourd'hui la première place de ses
loisirs d'intérieur.
Conclusion
Et si la télévision conditionne désormais
l'existence de nombreux enfants, les spots publicitaires
télévisés conditionnent les émissions et le rythme
avec lequel elles s'enchaînent.La publicité est moyen attractif,
fondé sur la recherche de rêve, de l'imagination, elle plaisent
énormément aux enfants, leurs répétitions devient
un jeu. La musique, les couleurs, les dessins, le mouvement, le pouvoir
magique, et la personnalisation de l'objet, sont des techniques devenus
habituelles pour mieux toucher cette cible.
Les messages publicitaires peuvent créer des frustrations,
altérant parfois les relations que l'enfant entretien avec ses parents
et son milieu socioculturel.
Les spots télévisés transmettent une
certaine morale qui risque d'influencer les enfants. Cette influence peut
être très négative, et parfois avoir des
conséquences indésirables.
Deuxième
partie : étude sur terrain marocain
Introduction
Jusqu'ici, notre recherche était basée sur des
études et des informations Américaines et Européennes,
et nous avons constaté que les actions marketing et surtout les actions
publicitaires dédiées aux enfants suscitent un grand
débat dans le monde.
Or, l'évaluation de ces concepts dans le marché
marocain, et la vérification des procédés utilisés
pour toucher cette cible et leurs spécificités au sein d'une
culture marocaine semble primordiale.
Dans la partie qui suit, et avec l'aide des enquêtes
présentées dans les annexes 1 et 2, nous tentons d'examiner la
place qu'occupe la publicité dans la vie quotidienne de l'enfant
marocain, l'influence de celle-ci sur son comportement et sur la consommation
de sa famille.
Chapitre I : Analyse du
premier questionnaire (Enfant)
L'élaboration d'une étude de marché doit
éventuellement être précédée par la
détermination des différents objectifs et finalités, des
méthodes et moyens d'investigation.
La réponse à ces objectifs nous permettra de
valider l'ensemble des axes déjà traités dans la partie
théorique.
1- Devis de recherche
Notre étude de type quantitative descriptive s'appuie sur
:
ü Une enquête destinée aux enfants à
l'âge de scolarité.
2- L'objectif du
questionnaire
Les informations que nous cherchons à collecter à
partir de cette enquête sont les suivantes :
ü Mesurer le taux de fréquentation de la
télé par les enfants.
ü Etudier le rapport publicité/enfant de
manière à savoir son impact sur ces bambins.
ü Mieux comprendre la manière dont l'enfant peut
influencer les décisions d'achat de ses parents.
3- Identification de la
population cible et de l'échantillon
La population de notre cible est constituée des enfants
des deux sexes (filles et garçons) qui ont un âge variant entre 6
et 12 ans.
Ils étaient choisis par une méthode probabiliste,
c'est-à-dire, un sondage aléatoire des personnes
interrogées, dont nous avions eu les effectifs suivants :
ü Les âges :
Entre 6 et 8 : 25%
Entre 8 et 10 : 32%
Entre 10 et 12 : 43%
ü Le sexe :
Masculin 51%
Féminin 49%
4- Milieux de
l'étude
La région étant définie comme celle de
Salé, la population était touchée dans les endroits
suivants :
ü Etablissements publics
v Chahid
v Ouad
v Abd Al Karim El Khatabi
ü Etablissements privés
v AL Amana
v Cherkaoui
ü Familles et amis.
5- Mode d'administration
Dans le cadre de la décision relative au mode
d'administration, on avait le choix entre plusieurs techniques : l'entretien
face à face, le mailing, le postale, ou encore des entretiens de groupe
au niveau des écoles.
Nous avons choisi d'interroger en face à face et de
distribuer les questionnaires aux élèves dans les
écoles pour les raisons suivantes :
ü Coût d'administration relativement réduits et
correspondant à nos capacités financières;
ü Taux de retour plutôt élevé;
ü Le temps aménagé pour avoir les
réponses est d'un délai précis;
ü Les informations de base pour envoyer le questionnaire par
mail ou code postale ou encore téléphoner, ne sont pas largement
disponibles.
6- Le questionnaire
Notre questionnaire se divise en trois grandes parties :
ü Une première partie réservée aux
questions de la relation de l'enfant avec la télévision.
ü Une deuxième partie où nous allons
découvrir l'avis des enfants sur la publicité.
ü Une troisième partie relative à l'influence
de cette publicité sur ces enfants ainsi leurs comportements en
agissant sur leurs familles.
ü Une dernière partie (fiche signalétique)
traite des questions intrinsèques à l'enquête (sexe,
âge et adresse).
I/ La relation
enfant-télévision
En ce qui concerne cette partie, notre objectif était
surtout de mesurer le taux de fréquentation de la
télévision en but de connaître les moments de la
journée, au cours desquels, l'enfant se met devant la
télévision, les émissions qu'il désir voir, et vers
la fin nous avons mis le point sur le contrôle des parents,
c'est-à-dire leur présence lorsque les enfants confrontent la
télévision.
Les résultats sont présentés comme suit :
1. Les moments et nombre d'heure
consacrés à la télévision par jour :
A quel moment regardez vous la télévision
?
Selon ce tableau et le graphique, nous pouvons remarquer que la
période entre 5h et 20h, est le moment le plus privilégié.
Ceci peut être dû, à l'organisation de l'emploi du temps
dans les écoles, privées ou publics. Donc, cette période
reste la plus convenable pour se détendre et voir la
télévision.
Par ailleurs, le reste du pourcentage est divisé entre les
périodes de l'après midi avant 17h avec 27%, le matin (24%) et
finalement (21%) pour le soir.
Nous signalons également que le nombre d'heures
réservées pour rester devant la télé est de plus de
3heures par jour.
2. Les émissions
favorites chez les enfants :
Si les enfants, consacrent plus de 3 heures par jour à
la télévision, que peuvent-ils décider de voir comme
programmes? Et est ce que la publicité est l'un des programmes
préférés ?
Nous pouvons répondre à ces questions en analysant
le graphe et tableau suivants :
Que préférez vous regarder à la
télé?
Programmes préférés
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Emissions pour enfants
|
56
|
32.6%
|
Emissions pour enfant
|
49
|
28.5%
|
Films et feuilletons
|
46
|
26.7%
|
Publicités
|
21
|
12.2%
|
TOTAL OBS.
|
101
|
100%
|
Nous constatons que les dessins animés viennent en
première place parmi tous les autres programmes, avec un taux
d'observation de 54% à une question en mode notoriété
assistée.
En deuxième rang, arrivent les émissions pour
enfants (49%); quant aux films et feuilletons occupent la troisième
place (46%°). Alors que la publicité reste en dernière
position avec un taux de 22%.
D'une autre part, connaître si les programmes choisis,
changent selon l'âge, nous semble primordial :
Les différents âges et programmes
télé
Que préférez vous regarder à la
télévision ?
Nous pouvons noter
qu'indépendamment des âges, les dessins animés et les
émissions enfantines, restent les programmes préférables
des enfants en premier lieu, alors que, pour la publicité occupe
toujours la dernière place, pour tous les âges.
Cependant, est ce que l'enfant n'aime pas voir la
publicité, ou bien que ces résultats expriment juste les
préférences de l'enfant ?
3. Contrôle des parents :
Voir la télé est évident chez un enfant,
mais la présence des parents, reste un point à aborder et
analyser.
Voyez-vous la télé à la
présence de vos parents ?
Parmi 100 interrogés, 33 des enfants ont souligné
que leurs parents sont rarement présents, alors que 19 seulement d'entre
eux, énoncent que le contrôle de leurs parents se fait toujours ou
souvent.
"Parfois", était souligné à 28 reprises,
autrement dit, pour 27% des personnes interrogés.
Et donc, d'après ces chiffres, on peut dire que
généralement les enfants regardent la télévision
à la présence de leurs parents.
II/ Relation
enfant-publicité
Si dans la première partie on a vu le rapport entre
l'enfant et la télévision, au cours de cette partie, nous allons
se focaliser, surtout sur l'un des programmes déjà
analysés dans la partie précédente, à savoir la
publicité.
1. Attachement à la
publicité :
Aimez vous voir la publicité?
Attachement
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
un peu
|
54
|
53,5%
|
Trop
|
29
|
28,7%
|
pas du tout
|
18
|
17,8%
|
TOTAL OBS.
|
101
|
100%
|
Par une simple lecture de ce graphe, nous constatons que la
majorité des enfants ont répondu "un peu" (53%), suivi du
degré "trop" par 28% des cas, contre un taux de 17.8% des enfants qui ne
l'aiment "pas du tout".
En effet, pour mieux comprendre cette conséquence, nous
devons connaître ce qui peut attirer l'enfant dans une publicité,
pour l'apprécier davantage.
2. Les éléments plaisants
dans les publicités selon les enfants
Parmi ces éléments quels sont ceux qui vous
attire le plus en une publicité?
Les éléments attrayants
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Musique
|
75
|
74,3%
|
Stars
|
57
|
56,4%
|
Humour
|
55
|
55,4%
|
Imagination
|
42
|
41,6%
|
Dessins animés
|
38
|
37,6%
|
scénario
|
37
|
36,6%
|
Couleurs
|
36
|
35,6%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
|
On note ici que pour les éléments les plus
attrayants des publicités sont :
En premier rang, la musique par 75%.
L'enfant marocain, apprécie énormément voir
des stars à la publicité c'est ce qui était
expliqué par 57% des enfants.
L'humour a aussi un fort impact sur les enfants, elle se place
en troisième position, ainsi que les faits imaginaires ont aussi une
réel importance, les dessins animés, le scénario et les
couleurs, sont quasiment dans la même position.
Ainsi, ces éléments semblent constituer les
"ingrédients" essentiels pour la réussite d'une
publicité
3. Les autres supports
où l'enfant rencontre la publicité :
En posant cette question aux enfants interrogés, nous
avions l'objectif de savoir quel autre support, à part la
télévision, l'enfant peut percevoir une publicité.
A part la télévision, ou voyez-vous la
publicité ?
En effet, pour les autres médias, nous trouvons que
l'affichage vient en première place avec 67% de taux de citations, suivi
immédiatement d'Internet (57%). Ce qui reste, est partagé entre
les magazines (33%), et la radio (22%).
III/ Influence de la
publicité sur l'enfant et de ce dernier sur sa famille
1. Stimulation de la
publicité à la consommation
Etant qu'enfant, la publicité exerce certes un attrait
important, mais est ce que cette attirance se limite juste au moment de
diffusion, ou bien qu'elle arrive à stimuler leur besoin de consommer le
produit.
Y a t-il des publicités qui vous donne envie
d'acheter le produit présenté ?
Face, aux actions publicitaires, les enfants avouent que,
certaines publicités, arrivent à les stimuler. Néanmoins,
l26% des enfants, qui n'on jamais était poussé à l'achat
à travers un spot publicitaire, reste un taux relativement
élevés.
Cependant, qu'il soit pour ceux que la publicité les
incite ou non, l'enfant n'achète pas toujours ce qu'elle lui
présente.
Les raisons de non
consommation
Si non, pourquoi?
Face à cette question, les interrogés, parfois,
répondent automatiquement, avant même de leur proposer les
différents choix, "la publicité ne m'a pas plu", ainsi, nous
inscrivons que pour 58% des cas, la publicité n'arrive pas à
déclencher le besoin. Cependant, 19% des enfants ont
réclamé que les produits présentés ne les ont pas
touchés, les autres, ne les trouvent pas disponibles aux magasins (13%),
et les 10% qui restent sont les enfants qui, leurs parents refusent d'acheter
le produit.
2. L'enfant consommateur :
Indépendance de consommation
Il est habituel que les parents, offrent de temps en temps de
l'argent à leur enfant, surtout lors des fêtes,
anniversaires...etc. Il est de même que certains d'autres parents offrent
régulièrement une somme d'argent à leur petit pour les
dépenser à leur guise "argent de poche".
Les produits achetés
Quels sont les produits que vous achetez
vous-même ?
Généralement les enfants, avec leurs petites sommes
de monnaies, achètent des produits alimentaires (biscuits, chocolat,
bonbon, yaourt ...), tels sont les articles principalement cités par les
interrogés de notre cible.
Les jouets, par 43 %, occupent le deuxième rang.
D'autre part, les cadeaux pour amis viennent en troisième
place (23%), suivi des vêtements (20%), les produits culturels (livres,
CD, magazine enfant...) quant à eux, 18% des enfants, qui peuvent leur
les consacrer une petite somme.
La dépendance de consommation avec l'âge et le
sexe
Quels sont les produits que vous achetez
vous-même ?
Les résultats des graphiques ci-dessus, confirment ceux
qui les précédent, à savoir les achats des enfants dans
leur différents âges, et sexes, sont pareils, produits
alimentaires et jouets.
La remarque qui peut se faire à ce niveau, c'est que
l'enfant acquiert une dépendance progressive avec son âge.
4- Participation de
l'enfant dans la décision d'achat : prescription
Un enfant a aussi son point de vue que les adultes respectent,
ceci est prouvé lorsque certains parents prennent l'avis, ou
cèdent la prise de décision à leur enfant lors de l'achat
d'un article.
En analysant le graphique qui suit, nous découvrons sur
quels produits, l'enfant peut donner son avis.
Quels sont les produits dont vous participez avec vos
parents, dans leurs décisions d'achat?
En interprétant les chiffres, nous inscrivons que les
enfants interviennent d'abord aux choix de leurs vêtements (30%), puis
les produits alimentaires (22%), ensuite en troisième place,les jouets
(18%), suivi par les produits culturels (16%).
Les différents âges et sexe et la participation
de l'enfant
Quels sont les produits dont vous participez avec vos
parents, dans leurs décisions d'achat?
À propos de la prescription de l'achat, nous
déduisons que même si nous tenons compte du sexe et de
l'âge les résultats n'enregistrent pas de mutation, par rapport
aux produits achetés.
Cependant, nous constatons, que le sexe féminin a une
intervention et une participation plus au moins forte que celles des
garçons. Ainsi, la tranche d'âge d'entre 10 et 12 ans, et la plus
intervenante dans les décisions d'achats que celles de 8 à 10 an,
et qui, à son rôle, plus participatives que celle de 6 à
8ans.
4-L'influence sur la
décision d'achat des parents :
Degré d'influence
Est-ce que tu penses avoir de l'influence sur la
décision d'achat de ta famille?
Certes que les parents tiennent compte de l'avis de leur enfant,
la majorité des enfants interrogés prétendent qu'ils ont
peu d'influence (41%), et uniquement 27% pour ceux qui signalent qu'ils n'ont
pas d'influence sur leurs parents, alors que 32% qui croient qu'ils agissent
trop sur la décision d'achat de la famille.
S'ils refusent, que faites-vous?
L'enfant a plusieurs stratégies d'influence sur ses
parents, cependant, ses stratégies varient en fonction d'age, du sexe,
mais aussi du produit.
Ainsi nous pouvons constater que les enfants,
généralement, insistent sur l'achat, cette incitation peut
prendre plusieurs formes, selon ce qui était expliqué par les
interrogés, de ce fait, 15 % des enfants, ont exprimé que, si
leur parents refusent d'acheter le produit désiré, ils
épargnent pour l'avoir après?
Chapitre II : Analyse du deuxième questionnaire
(Parents)
En ce qui concerne cette partie, notre objectif était
surtout de toucher une cible, qui ne peut s'exprimer aisément
verbalement, et son impacte, mais aussi, connaître le point de vue des
parents sur la place qu'occupe l'enfant, dans leur mode de consommation.
1- Devis de recherche
Cette étude s'appuie aussi sur une deuxième
enquête de type quantitative destinée aux parents.
2- L'objectif du
questionnaire
Les informations que nous cherchons à collecter à
partir de cette enquête sont les suivantes :
ü Discerner l'avis des parents sur l'influence de la
publicité sur leur enfant;
ü Connaître, d'après les parents, comment
l'enfant intervient dans leur consommation;
ü Toucher les différentes tranches d'âges des
enfants;
3- Identification de la
population cible et de l'échantillon
Les parents des enfants, dont l'âge varie entre 2 et 8 ans,
sont la population de cette enquête.
Ils étaient choisis par une méthode probabiliste,
c'est-à-dire, un sondage aléatoire des personnes
interrogées.
La cible étant à la fois, les familles, mais aussi
les enfants, leurs caractéristiques sont les suivant :
§ Les enfants :
o Les âges :
Entre 4 et 6 : 32%
Entre 2 et 4 : 29%
Entre 6 et 8 : 40%
o Le sexe :
Masculin 48%
Féminin 52%
§ La classe sociale
o La catégorie socioprofessionnelle :
Cadre moyen : 30%
Patron commerce artisanat industrie : 25%
Employé : 21%
Cadre supérieur profession libérale : 16%
Ouvrier qualifié : 3%
Inactif : 3%
Ouvrier spécialisé : 2%
o Le revenu
Moins de 3000DH : 24%
Entre 3000 et 6000 DH : 56%
Entre 6000 et 12000 DH : 14%
Plus de 12000 : 6%
4- Milieux de
l'étude
Cette cible était touchée, principalement dans les
mêmes écoles, que la première enquêtes
5- Méthode
d'analyse des données
La méthode d'analyse des données de notre recherche
est qualitative car elle consiste à traiter les données au moyen
de la statistique descriptive qui inclut les distributions de fréquence
et le pourcentage correspondant.
6- Mode d'administration
Dans le cadre de la décision relative au mode
d'administration, nous avons choisie deux méthodes d'administration : le
face à face et la distribution des enquêtes auprès les
professeurs des écoles, qui à leur tour, les ont
distribués aux parents. Ces méthodes ont été
choisies pour les raisons suivantes :
ü Coût d'administration relativement réduits et
correspondant à nos capacités financières;
ü Taux de retour plutôt élevé;
ü Le temps aménagé pour avoir les
réponses est d'un délai précis.
ü Les informations de base pour envoyer le questionnaire par
mail ou code postale ou encore téléphoner, ne sont pas largement
disponibles.
7- Le questionnaire
Ce questionnaire se divise en quatre grandes parties :
ü Une première partie réservée aux
questions générales et au support fréquenté par
l'enfant ;
ü Une deuxième partie sur la relation de l'enfant
avec la publicité;
ü Une troisième partie relative à
évaluer le degré d'influence du petit sur sa famille dans sa
décision d'achat ;
ü Une dernière partie traite des questions
intrinsèques à l'enquête (sexe, âge et
catégorie socioprofessionnelle).
8- L'analyse du
questionnaire
Pour atteindre nos objectifs, nous avons utilisé le
logiciel « SPHINX » (version d'évaluation, V5), pour le
dépouillement et l'interprétation des données fournies par
le questionnaire.
I/ Relation
enfant-médias
1- Les supports les plus
confrontés dans la vie quotidienne de l'enfant
Quels sont les supports de communication que vous pensez
votre enfant fréquente régulièrement?
Supports confrontés
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Télé
|
100
|
100%
|
Magazines
|
38
|
38,0%
|
Affichages
|
41
|
41,0%
|
Radio
|
24
|
24,0%
|
Internet
|
10
|
10,0%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
100%
|
Les résultats de l'enquête montrent que pour la
totalité des parents interrogés, la télévision est
le principal média que confrontent leurs enfants quotidiennement. Suivi
des magazines et affiches avec un pourcentage d'observation de 38 et 41.La
radio et l'Internet sont les médias, les moins confrontés pour
les enfants de moins de 8 ans, selon les parents.
Si la télé est donc le média le plus vu,
est-il le média qui exerce le plus d'influence?
2- Le support le plus
influençant sur l'enfant d'après l'avis des parents
Quel est le support que vous estimez le plus
influençant sur votre enfant
Support influençant
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Télé
|
95
|
95,0%
|
Affichage
|
17
|
17,0%
|
Magazines
|
17
|
17,0%
|
Internet
|
4
|
4,0%
|
Radio
|
1
|
1,0%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
|
Un taux de répétition qui s'élève
à 95% des parents, affirment que le média qui influence plus
leurs enfants, est la télévision, suivi des affiches avec 17 des
observations. Les magazines viennent en 3éme position avec une
répétition de 10 fois.
Cependant, l'ordonnancement des éléments de ce
graphe, reste le même que celui qui le précède, sauf pour
l'Internet, qui avec 4 citations parmi 10, occupe la 4éme position, a pu
gagner de valeur par rapport à la radio.
II/ Relation
enfant-télévision
1. La présence des parents avec
leur enfant au moment de la télé
Etes vous présent avec votre enfant au moment
où il voit la télévision?
Contrôle des parents
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Souvent
|
32
|
32%
|
Toujours
|
25
|
25%
|
Parfois
|
25
|
25%
|
Rarement
|
17
|
17%
|
Jamais
|
1
|
1%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
100%
|
Les résultats de
l'enquête relèvent que pour 25des parents, ils sont "toujours"
ou "souvent" présents avec leur petit lorsque, ce dernier regarde la
télé, 25% sont "parfois" présent, et 18 parents parmi
cent, qui ne le sont, que "rarement" ou "jamais".
En effet, la majorité des parents, croient qu'ils
contrôlent leur petit vis-à-vis sa relation avec la
télévision, ce qui peut démontrer que, la
télévision constitue un moment de réunion pour les
familles marocaines, et que l'enfant est rarement libre face à son
compagnon.
Cependant, en comparant, ces résultats avec ceux du
premier enquête, on constate une différence entre les
réponses des parents, et ceux des enfants.
Ceci peut avoir plusieurs explications : le niveau d'instruction
des parents, leurs catégories sociales, et même le mode et le
style de vie, ou encore l'âge de l'enfant.
2. Les émissions préférées de
l'enfant
Qu'est ce que votre enfant aime voir à la
télévision ?
age/programme préféré
|
Dessins animés
|
Emissions d'enfant
|
films et feuilletons
|
publicités
|
TOTAL
|
De 10 à 12 ans
|
55,6%
|
49,2%
|
41,3%
|
25,4%
|
100%
|
De 8 à 10 ans
|
55,0%
|
50,0%
|
55,0%
|
16,7%
|
100%
|
De 6 à 8 ans
|
55,6%
|
44,4%
|
50,0%
|
10,0%
|
100%
|
TOTAL
|
55,4%
|
48,5%
|
45,5%
|
20,8%
|
100%
|
D'après les résultats de l'étude, et
indépendamment des âges, même les parents confirment que,
les dessins animés sont les émissions
préférées des enfants.
Et comme déjà conclu dans la première
enquête, plus l'enfant grandit, plus sa relation s'intensifie avec ses
émissions, qui deviennent plus nombreuses et plus
diversifiées.
L'admiration envers la publicité croît avec
l'âge : le taux augmente d'un peu près 15 point (de 10% à
25%) quand la cible passe de moins de 6 ans, à plus de 6ans.
A cet égard, on peut se demander sur l'intensité du
rapport de l'enfant avec la publicité, et si vraiment, elle
dépend de son âge ou, que cette relation se repousse parce que
l'enfant, plus qu'il grandit, plus que son lien avec la
télévision s'étroit.
III/ Relation enfant
-pub
1. La relation de l'enfant
face à la publicité
Aime t-il voir la publicité ?
Alors que les enfants confirment admirer "peu" la
publicité, les parents soupçonnent que leur petit l'aime "trop",
et environ la moitié qui croient que leur enfant l'admire, mais, "peu".
Malgré cette différence qui peut avoir plusieurs explications,
(la différence d'âge des cibles, ou encore le degré de
connaissance des parents de leur enfant), ce dernier, aime
généralement voir la publicité.
Certains parents n'arrivent pas à donner une
réponse, et généralement ce sont les parents, souvent
absents au moment où leur enfant est devant la
télévision.
Ce qu'on peut déduire du graphe ci dessus, c'est que la
relation entre l'enfant et la publicité se repousse avec son
évolution en âge.
2- La réaction de
l'enfant face à la publicité
Quelle est la réaction de votre enfant face
à la publicité ?
Réaction face à la publicitéNb.
cit.Fréq.Attentif3131%Très
attentif2929%Peu
attentif2626%Indifférent77%Je ne sais
pas77%TOTAL OBS.100100%
|
|
|
|
Plus que la moitié des parents (60%) jugent que leurs
enfantssont attentifs voire même très attentifs, au moment de la
diffusion de la publicité. Par contre, seulement 7% des parents qui
croient leurs enfants indifférents face à la publicité.
Ces résultats peuvent exprimer l'attraction qu'exerce la
publicité sur l'enfant. Cependant pourquoi l'enfant se montre t-il
intéressé d'un spot ? Et qu'elles sont les éléments
qui l'attirent dans une publicité?
3- Les
éléments attirants dans la publicité :
Qu'elles sont les éléments que vous
pensez les attirent dans ces pubs?
element attirant/QU'ELLE ÂGE PRECISEMENT ?
|
entre 2 et 4 ans
|
entre 4 et 6 ans
|
entre 6 et 8 ans
|
TOTAL
|
Musique
|
93,5%
|
91,7%
|
86,5%
|
89,0%
|
couleurs
|
74,2%
|
69,4%
|
65,4%
|
68,0%
|
Dessins
|
45,2%
|
72,2%
|
55,8%
|
55,0%
|
Acteurs
|
22,6%
|
25,0%
|
28,8%
|
24,0%
|
Humour
|
12,9%
|
25,0%
|
32,7%
|
25,0%
|
scénario
|
9,7%
|
13,9%
|
25,0%
|
16,0%
|
Pouvoir magique
|
6,5%
|
11,1%
|
28,8%
|
17,0%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Pour ces résultats, ils confirment celles qui les
précèdent, en première enquête, la musique comme
étant l'élément le plus attrayant, occupe toujours la
première position.
Les stars, l'humour, et l'imagination, sont aussi les
éléments attirants selon les parents.
La différence qui peut être signalé à
ce niveau, c'est pour le scénario et les dessins animés : au
moment où les parents croient que leur enfant ne sont pas attirés
par le scénario, une importante fréquence des enfants le
considère comme élément essentiel pour la réussite
d'une publicité.
Ainsi, selon les réponses des enfants, ils ne sont pas
incités autant que croient leurs parents par les dessins animés.
IV/ Relation
parent-publicité enfantine
1. L'influence de la
publicité
Influence Nb. cit.Fréq.Ni posive ni
négative2222%Positive5454%Négative2424%TOTAL
OBS.100100%
|
|
|
|
L'enquête révèle que la majorité des
parents (54%) pensent, que la publicité a une influence positive sur
leurs enfants, 24% des parents affirment que cette influence est
négative. Et 22% la considère comme ni positive, ni
négative.
Il est donc indispensable de savoir, pour quelle raison, au point
de vue des parents, cette influence est-elle positive ou négative.
2. Les
éléments positifs dans les publicités enfantines
Eléments appréciésNb.
cit.Fréq.Non réponse33%Qu'elles
développent l'imagination chez votre
enfant4343%Qu'elles l'informent sur quelque
concept3535%Qu'elles les animent2323%Qu'elles
les occupent un certain moment1414%TOTAL
OBS.100100%
|
|
|
|
En général, 43 des parents jugent que la
publicité contribue au développement de l'imagination de leur
enfant, et 35 estiment qu'elles les informent sur quelques concepts, à
savoir le produit, son utilisation, ses ingrédients ainsi, que ses
apports sanitaires, par exemple, (la publicité de Nido, qui informe que
le calcium est bon pour le développement des os, et que le lait en est
riche).
La publicité est également un animateur qui occupe
les enfants devant la publicité, c'est ce qui était
exprimé par 37 des parents.
3. Les éléments
négatifs dans les publicités enfantines
Que reprochez vous dans les publicités
?
Eléments reprochés
|
Nb. cit.
|
Total
|
Que l'enfant réclame le produit
|
47
|
43.92%
|
Les traditions et le mode de vie présenté
ne sont pas conformes à les notre
|
38
|
35.51%
|
Agressivité
|
32
|
29.90%
|
Le monde présenté est un monde parfait et
irréel
|
28
|
26.16%
|
Manipulation
|
25
|
23.36%
|
Pour les parents interrogés, ils expriment certains soucis
de l'impact de la publicité sur leur enfant.
En effet, 44% des parents, ressentent du malaise envers les
spots, du peur que leur enfant réclame le produit
présenté, 35.51% des parents, confirment que les spots,
présentent des coutumes qui ne sont pas semblable à notre mode de
vie et nos traditions, et ce qui fait, pour eux, le mauvaise impact sur leurs
enfant.
L'agressivité est également un
élément de mauvaise influence à ne pas négliger,
elle était citée à 32 reprises. L'irréalité
des fait, été reproché par 26%, et la manipulation ne
dérange que 23% des parents.
V/ La relation
publicité-achat
1- Les critères de choix d'un
produit pour l'enfant
Qu'elles sont les critères sur lesquels vous vous
basez, pour choisir un produit pour votre enfant?
Critère de choix
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Réclamation du produit
|
54
|
26.34%
|
Apport nutritionnel et sécurité d'utilisation
|
41
|
20%
|
Utilisé par ses amis
|
37
|
18.04%
|
Packaging
|
37
|
18.04%
|
Vue à la pub
|
36
|
17.56%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
|
Lorsqu'il s'agit de l'achat d'un produit pour l'enfant, sa
réclamation est le premier critère du choix (26%), son apport
sanitaire et sa sécurité d'utilisation est le deuxième
élément sur lequel se base les parents pour effectuer leurs
achats pour leurs enfants (20%).
Le packaging, sa disposition auprès de ses amis et son
entourage, sont les critères qui viennent à la troisième
position avec un taux de citation de 18%, alors que la publicité
n'intervient dans ces critères que pour 17% des familles.
En effet, on peut conclure que les parents, ne sont que peu
touchés par les publicités des produits enfantins, et qu'un spot
publicitaire ne suffit pas pour les inciter à acheter le produit.
Mais en fait, est ce que les enfants sont touchés par ces
publicités, ou bien, comme leurs parents, ces spots ne les incitent pas
?
2- Relation entre la
réaction de l'enfant face à la publicité et la
fréquentation de ses demandes des produits
Avec le test de chi2, le résultat permet de relever que la
réclamation des produits ne dépend, que peu, de la
réaction de l'enfant face à la publicité.
En fait, nous pouvons remarquer, pour les différentes
réactions de l'enfant face à la publicité (attentif, peu
attentif, ou très attentif), l'enfant demande généralement
"parfois" un produit présenté par la publicité.
Bref, l'enfant peut se montrer attiré par la
publicité, sans que cette dernière l'incite et lui crée,
un besoin d'avoir le produit.
VI/ Relation l'enfant et
la consommation de la famille
1. La réclamation
des produits
Reclamation des produitsNb.
cit.FréqParfois4040%Rarement2121%Souvent1919%Jamais1212%Toujours88%TOTAL
OBS.100100%
|
|
|
|
Les résultats ci dessus, montrent que l'enfant marocain
est une cible aussi consciente, et avertie dans sa consommation. Rare sont ceux
qui réclament toujours ou souvent des produits (27%), avec une
majorité qui le réclame parfois (40%), et encore, peu sont les
enfants qui, "rarement" ou "jamais", ne demandent des produits (33%).
2- Participation de
l'enfantdans l'achat de sa famille
Choix de l'enfant
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Les jouets
|
61
|
61%
|
Endroit des vacances
|
58
|
58%
|
Produits alimentaires
|
50
|
50%
|
Habillement
|
37
|
37%
|
Ses produits culturels (livres, cassettes, disques...)
|
20
|
20%
|
Meuble et décor de la maison
|
4
|
4%
|
Autres à citer
|
0
|
0,0%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
|
La famille marocaine, fait participer son enfant dans sa
décision d'achat. En fait l'enfant de moins de 8 ans, ne peut pas
"toujours" donner son avis sur les produits à acheter, mais cette
participation dépend de la nature du produit, et aussi, s'il le concerne
ou pas.
En effet, 43 parents qui signalent que le petit, collabore
"parfois" au choix du produit, ,61 des familles laissent leur enfant
désigne son jouet désiré, et 58 écoutent leur petit
s'exprimer lorsqu'il s'agit des voyages, et 21% enfants participent avec leur
famille aux choix des produits alimentaires.
3- Décision de
l'enfant
Décision de l'enfant
|
Nb. cit.
|
Fréq.
|
Vêtements
|
50
|
50%
|
Les jouets les cadeaux
|
50
|
50%
|
Les vacances les voyages
|
17
|
17%
|
Ses produits culturels (livres, cassettes,
disques...)
|
12
|
12%
|
Produits Alimentaires
|
12
|
12%
|
Meuble et décor de la maison
|
0
|
0%
|
Autres à citer
|
0
|
0%
|
TOTAL OBS.
|
100
|
|
L'enfant peut décider sur certains produits, et selon les
résultats, il va de même de souligner qu'il décide sur ce
qui va porter, et s'habille de sa manière depuis son jeune âge, au
même temps il désignes ses jouets chez 50 familles
interrogés.
Quoique sa participation au choix des destinations de voyage soit
forte, il ne peut pas décider sur eux, que dans 17 des cas.
Concernant les produits culturels et les produits alimentaires,
12 familles peuvent céder une liberté à leur petit pour
en décider sur.
L'enfant marocain, a donc un impact sur les achats de sa famille,
mais avec qu'elle degré ?
4- Degré
d'influence
l'âge précisement
Degré d'influence
|
entre 2 et 4 ans
|
entre 4 et 6 ans
|
entre 6 et 8 ans
|
TOTAL
|
Trop
|
12,1%
|
30,3%
|
57,6%
|
33%
|
Un peu
|
34,9%
|
32,6%
|
39,5%
|
43%
|
Pas du tout
|
41,7%
|
37,5%
|
20,8%
|
24%
|
TOTAL
|
29%
|
33%
|
41%
|
100%
|
"L'enfant marocain influence les achats de sa famille", ça
parait une réalité éclatante. Cependant, l'enquête
auprès des familles des enfants de moins de 8 ans, relève, que
cette influence n'est pas aussi forte que l'on peut croire.
En effet, pour 43% les parents : l'influence de leur enfant est
"moyenne", alors que 33%, affirment une forte influence de leur petit, contre
24% qui estiment qu'un faible impact.
Une remarque doit être mise en relief, c'est que, plus que
l'enfant avance en âge, plus que son impact augmente : le taux des
familles qui pensent que l'enfant exerce "une forte influence", passe de
12.1% lorsqu'il est âgé de moins de 4 ans, à 57.6% pour les
enfants entre 6 et ans. Alors que l'effectif des familles que leur enfant ne
les influence pas, diminue de 20.9 point (41.7% à 20.8%) lorsque
l'âge de l'enfant passe de moins de 4ans à 8ans.
Conclusion
Pour conclure cette partie, nous pouvons dire que les
résultats sont autant variés que les études menées
dans ce domaine.
Mais quelque soit l'étude, la télévision
reste le média exerçant une influence davantage, grâce
à la place prépondérante qu'elle occupe dans les foyers de
différentes nations.
Par conséquent, nous avons pu déduire selon notre
étude effectuée sur terrain, concernant nos deux cibles
déjà précisées : enfants et parents, un ensemble de
résultat qui peut traduire, en quelque sorte la réalité
marocaine à cet égard.
A ce niveau, la publicité exerce une pression sur les
enfants et leurs parents, cette pression diffère suivant plusieurs
critères : âge, sexe, environnement familial, catégorie
socioprofessionnelle et aussi le niveau d'instruction des parents.
Les résultats de l'étude montrent également
que l'enfant entretient une relation dégradante vis-à-vis de la
publicité, cette dernière arrive, parfois, à captiver
l'attention des enfants grâce à certains éléments
qui font sa réussite. Mais, cette réussite, malheureusement (pour
les publicitaires) et heureusement (pour les familles), reste restreins sur
l'attrait pour la voire, mais, généralement, elle n'arrive pas
à aboutir aux effets escomptés et déclencher le
désir d'avoir le produit.
CONCLUSION GENERALE
Pour les spécialistes du marketing, l'enfant est un public
cible très porteur, dans la mesure où ils ont le pouvoir
d'influencer les décisions d'achat de leurs parents; qu'ils sont les
consommateurs de demain; mais également des consommateurs actuelles.
Comme souligne certains marqueteurs. Une entreprise qui ne
cherche pas à le cibler dès aujourd'hui, a une durée de
vie inférieure à quarante ans.
Les grandes sociétés sont aujourd'hui conscientes
du poids économique de cette cible, et par conséquent s'engagent
plus dans la publicité ciblant ces groupes, en changeant leur
façon de les percevoir. Hier, elles se disaient "il serait
intéressant de les cibler", aujourd'hui "il faut absolument les
atteindre".
De réels efforts de marketing ont été
bâtis en amont pour connaître toute la psychologie de l'enfant et
pour savoir comment adapter un message pour le sensibiliser. De multiples
moyens sont ainsi déployés et toujours perfectionnés pour
améliorer la diffusion du message : choix précis de la mise en
scène, des acteurs et des différents supports qui ne proposent
pas tous le même type de message.
Malgré, il n'existe aucune réglementation sur la
publicité destinée aux enfants et même si elle était
instituée, il va sans dire qu'elle serait très difficile à
la faire respecter.
Et si ce sujet est au coeur d'une réelle polémique
à l'étranger, c'est parce que les procédés
utilisés ne sont pas toujours, des fins inoffensifs et qu'ils ont avant
tout, un but commercial.
Aux Etats-Unis, par exemple, la publicité des produits
alimentaires, est considérée comme le principal responsable de
l'obésité, qui atteint environ 1 sur 5 de la population
enfantine, et également l'une des principaux facteurs d'encouragement
aux comportements agressifs des enfants.
Aux Maroc, ceci n'est pas encore le cas. Le jeune consommateur
marocain, qui sera demain un consommateur adulte et indépendant,
manifeste dès son jeune âge, une certaine maturité et
responsabilité pour consommer. Ce qui relève un autre défi
pour les publicitaires marocains qui doivent en collaboration avec les
psychologues, développer les moyens mis en oeuvre pour s'adresser une
cible à triple marché, s'ils veulent l'acquérir dans les
très prochains délais.
Ainsi, nous pouvons constater aisément, la non
structuration, et le manque d'orientation, de réglementation des
publicités marocaines. C'est pourquoi un code déontologique ou du
moins un guide de bonne conduite doit être élaboré par
l'ensemble des marqueteurs, particulièrement par les publicitaires pour
enfant.
ANNEX
Table des matières
Introduction générale
7PREMIERE PARTIE .: DEFINITION ET CADRE
GENERALEChapitre intoductif : La psychologie de l'enfant
9
1- Enfant : définition
9
2- Développement et formation de la
personnalité de l'enfant
10
2.1- Première enfance : avant 3 ans
11
2.1.1- Les différents stades
11
2.1.2- L'acquisition du langage :
11
2.1.3 Le développement affectif :
12
2.1.4- Le développement social :
13
2.2- Deuxième enfance: entre 3 et 6 ans
14
2.2.1 Le développement moteur
14
2.2.2 Le développement intellectuel
14
2.2.3 Le développement du langage
15
2.2.4 Le développement affectif
15
2.2.4.1 Le complexe d'OEdipe
15
2.2.4.2 Le complexe de Cain
16
2.2.5 Le développement social
16
3. La troisième enfance (6/7 ans à
11/12 ans)
16
3.1 Le développement moteur
17
3.2 Le développement intellectuel
17
3.3 Le développement affectif
18
3.4 Le développement social
18
Chapitre I : Les stratégies attractives du
marketing enfantin
19
Section 1 : Marketing Mix
19
I/ Produit et marque
20
1. Le produit
20
2. La marque
21
II/ Prix et promotion des ventes
22
III/ Distribution
23
IV) Communication
24
1. Packaging
24
2. Médias
27
2.1. Magazines
27
2.2 Radio
27
2.3 Affichage
28
2.4 Internet
28
2.5 Télévision
28
Section 2 : Enfant et publicité
29
I/ la publicité: un vrai rituel
30
II/ La distinction des programmes
31
1. La différence entre la publicité
et la non publicité chez un enfant
31
2. L'intention attribuée à la
publicité
31
3. Les éléments retenus de la
publicité
32
III/ Les différents procédés
utilisés par les publicitaires pour sensibiliser les enfants
34
1. Les acteurs
34
2. Mise en scène
35
IV/ Les différentes phases qui
amènent l'enfant à consommer
36
1. Séduction
36
2. Incitation
36
3. Fidélisation
37
4. La vente
38
V/ L'enfant : trois marchés en un
38
1. L'enfant consommateur
39
2. L'enfant prescripteur
39
3. L'enfant futur consommateur
40
Chapitre II : Les effets de la publicité
41
Section 1 : l'influence de la publicité sur
l'enfant
41
I- Effets comportementaux
41
1. Les habitudes nutritionnelles :
41
2. Violence et agression relationnelle
42
II/ Effets psychoaffectif
43
1. Les valeurs de l'enfant, l'image de la famille
et de la société
43
2. Frustration
44
Section II : La relation parents-enfant
45
I/ Psychologie des parents
45
1. Les images de l'enfant chez les parents:
45
2. Le malaise face à la
télévision
46
II) Influence de l'enfant ses parents
47
1. Les demandes faites par l'enfant à ses
parents
47
2. Les types de prescription
48DEUXI2ME PARTIE : ETUDE SUR TERRAIN MAROCAIN
50
Introduction.............................................................................................
51
Chapitre I : Analyse du premier questionnaire
(Enfant)
52
1- Devis de recherche
52
2- L'objectif du questionnaire
52
3- Identification de la population cible et de
l'échantillon
52
4- Milieux de l'étude
53
5- Mode d'administration
53
6- Le questionnaire
54
I/ La relation enfant-télévision
54
1. Les moments et nombre d'heure consacrés
à la télévision par jour :
54
2. Les émissions favorites chez les enfants
:
55
3. Contrôle des parents :
57
II/ Relation enfant-publicité
57
1. Inclinaison à la publicité :
58
2. Les éléments plaisants dans les
publicités selon les enfants
58
3. Les autres supports où l'enfant
rencontrer la publicité :
60
III/ Influence de la publicité sur l'enfant
et de ce dernier sur sa famille
60
1. Stimulation de la publicité à la
consommation
60
2. L'enfant consommateur : indépendance de
consommation
61
3- Participation de l'enfant dans la
décision d'achat : prescription
63
4- L'influence sur la décision d'achat des
parents :
64
Chapitre II : Analyse du deuxième
questionnaire (Parents)
65
1- Devis de recherche
65
2- L'objectif du questionnaire
65
3- Identification de la population cible et de
l'échantillon
65
4- Milieux de l'étude
66
5- Méthode d'analyse des données
67
6- Mode d'administration
67
7- Le questionnaire
67
8- L'analyse du questionnaire
68
I/ Relation enfant-médias
68
1- Les supports les plus confrontés dans la
vie quotidienne de l'enfant
68
2- Le support le plus influençant sur
l'enfant d'après l'avis des parents
69
II/ Relation enfant-télévision
70
1. La présence des parents avec leur enfant
au moment de la télé
70
2. Les émissions
préférées de l'enfant
71
III/ Relation enfant -pub
72
1. La relation de l'enfant face à la
publicité
72
2- La réaction de l'enfant face à la
publicité
73
3- Les éléments attirants dans la
publicité :
73
IV/ Relation parent-publicité enfantine
74
1. L'influence de la publicité
74
2. Les éléments positifs dans les
publicités enfantines
75
3. Les éléments négatifs dans
les publicités enfantines
75
V/ La relation publicité-achat
76
1- Les critères de choix d'un produit pour
l'enfant
76
2- Relation entre la réaction de l'enfant
face à la publicité et la fréquentation de ses demandes
des produits
77
VI/ Relation l'enfant et la consommation de la
famille
78
1. La réclamation des produits
78
2- Participation de l'enfantdans l'achat de sa
famille
79
3- Décision de l'enfant
80
4- Degré d'influence
81 CONCLUSION
85
CONCLUSIONGENERALE
86 ANNEXES
88
Bibliographie
93
Webiographie
94
Lexiques
95
* 1Fr.wikipedia.org
* 2 Encyclopédie Famille enfance et
adolescence. Paris. Editions des connaissances modernes SA, 1971 p:
* 2Fr.wikipadia.org : Les
théories du développement de la personnalité.
* 3Ibid
* 4 Ibid
* 5 Serge Lebovici, Freud et la
psychanalyse, Edition Grammont 1975, p 79-85
* 6Nathalie Van Opstal Fulco :
Le Développement Psychologique de l'Enfant
* 7Fr.wikipedia.org
* 8Encyclopédie Famille enfance et
adolescence. Paris. Editions des connaissances modernes SA, 1971 p:
* 9Nathalie Van Opstal Fulco :
Le Développement Psychologique de l'Enfant
* 10
www.e-santé.fr : Mentir pour mieux
grandir
* 2 : Nathalie Van Opstal
Fulco : Le Développement Psychologique de l'Enfant
* 11Cours M.Sbiti : Marketing
opérationnel, tomme 1, page : 19
* 12Anonyme: Le marketing et
les enfants P-P : 53-61
* Anonyme, "le marketing et les enfants",
Provenzano Cecile, Toulouse 2006, p 41
* 13Source : Anonyme, "le
marketing et les enfants", Provenzano Cecile, Toulouse 2006, p 29
* 14ISABELLE MURATORE, " Les
enfants et la promotion des ventes : Enjeux et perspectives." Montpellier,
P15
*
15http://www.dictionnaire-commercial.com/fr/accueil_consultation_dico.htm
* 16Anonyme,"Le
packaging-enfant.", Média marketing: février 2007.
* 17Fr.wikipedia.org
* 18Encyclopédie
"famille, enfant et adolescence", paris. Editions de connaissances modernes, p
126
* 19 :Jean-Noêl
Kapferer."L'enfant et la publicité", Paris. Dunod 1985 P-P : 47-50
* 20Jean-Noel Kapfer ,"l'enfant
et la publicité", Paris, Dunod 1985, p :38
* 21Jean-Noel Kapfer ,"l'enfant
et la publicité", Paris, Dunod 1985, p : 42
* 22Jean-Noêl
Kapferer."L'enfant et la publicité", Paris. Dunod 1985 P : 77
* 1 : Les marques parlent aux enfants,
Nicolas Montigneaux . « Des procédés différents
selon les supports»
* 23Anonyme : L'enfant et la
promotion
* 24 Source: Livre de Jean-Noel
Kapferer, l'enfant et la publicité, Paris. Dunod 1985 p,p :
134-136.
* 25Source: Livre de Jean-Noel
Kapferer, l'enfant et la publicité, Paris. Dunod 1985 p : 137.
* 26 Serge Lebovici, Freud et
la psychanalyse, Edition Grammont 1975, p : 116
* 27Livre de Jean-Noel
Kapferer, l'enfant et la publicité, Paris. Dunod 1985, p : 151
* 28Livre de Jean-Noel
Kapferer, l'enfant et la publicité, Paris. Dunod 1985, p-p :
156-157.
* 29Le Bigot, J.Y, " Children
and Young people: marketing and social research", Vienna, 5-7 Novembre 1980 p:
67-68.
* 30Livre de Jean-Noel
Kapferer, l'enfant et la publicité, Paris. Dunod 1985, p : 159.
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