§ 9. Organisation du pouvoir exécutif de la
province
Comme dans toutes les provinces de la République, le
pouvoir est dirigé par un Gouverneur de Province représentant du
chef de l'Etat, assisté d'un Vice-gouverneur. Les ministres du
Gouvernement Provincial qui composent l'équipe gouvernementale sont
nommés par le gouverneur de province.
Au niveau des villes, on trouve les maires assistés des
adjoints, lesquels bénéficient de la collaboration des
bourgmestres et des bourgmestres adjoints.
La cour d'appel de Mbandaka composée d'un premier
président, de deux présidents et de deux conseillers. Il existe
près de cette cour d'appel un parquet Général
composé d'un procureur général, d'un avocat
général et d'un Substitut du Procureur Général.
Hormis la cour d'appel nous avons les tribunaux ci-après
:
> Tribunal de Grande instance
> Tribunal de garnisons
> Tribunal d'enfants
Cela à raison de deux tribunaux civils et un tribunal
Militaire. S'agissant du Tribunal de Grande instance, dans chaque région
(article 3 du
-' 29 -'
code d'organisation à compétence
juridique).42 Composé d'un président et des juges qui
siègent avec l'assistance d'un greffier et le concourt du
ministère public. Le TGI connait les infractions punissables de la peine
de mort et celle d'une peine excédant cinq ans de servitude
pénale principale aux travaux forcés. Il connait aussi des
jugements rendus en premier ressort par les tribunaux de paix. Concernant la
cour d'appel, il existe une cour d'appel dans chaque ressort de chaque province
dont le siège ordinaire et établi au chef-lieu de la province
(article 50 du (J)).
Comme toutes les cours d'Appels du pays celle de Mbandaka
siège en appel du jugement rendu du premier degré des infractions
commises par les Magistrats, les fonctionnaires des services publics et
paraétatique.43
§ 10. Caractéristiques socio-culturelles
L'actuelle province de l'Equateur est le fruit de la
constitution du 18 février 2006 qui consacre le découpage de la
RDC en 26 provinces.
Et c'est par la loi de programmation n°15/04 du 28
février 2015 déterminant les modalités d'installation de
nouvelles provinces que celle-ci puise son existence, provisoirement sous
l'autorité Roger MWAMBA MANGBENZA commissaire spécial, Monsieur
Dominique BOMPAKA commissaire spécial Adjoint Chargé des
questions Politiques, Juridiques et administratives (PAJ) et Monsieur Pierre
LIANZA EA LIANZA le commissaire spécial adjoint chargé des
questions économiques, Financières et de développement
(ECOFIN et Dév). Nommés par l'ordonnance n°15/081 du 19
Octobre 2015 portant nomination des commissaires spéciaux et des
commissaires spéciaux adjoints du gouvernement chargé
d'administrer les nouvelles provinces dans son article 1er.44
Nommée pour assurer la continuité du fonctionnement des pouvoirs
publics et de représentation de l'Etat jusqu'aux délais
légaux des élections des gouverneurs et des Vice-gouverneurs par
la CENI.
42 DJAMANI BILAMBO B., La contribution de la
société civile dans les résolutions de conflits
communautaires dans la province de l'Equateur : cas de la ville de Mbandaka de
2011 à 2013 II.2.2. Le volet juridique p9
43Ministère de justice et droits humains
44 ORDONNACE N°15/081 du 29 Octobre 2015, dans son article
1er
-' 30 -'
Les commissaires spéciaux avaient succédé
le gouverneur Sébastien IMPETO PENGO et après élections
des gouverneurs et vice-gouverneurs, Tony Cassius BOLAMBA fut élu
gouverneur et investi en 2016. Ce dernier fut déchu par les
députés provinciaux par une motion de censure votée contre
son gouvernement jeudi 7 septembre 201745.
Après il eut l'intérimaire, madame le
vice-gouverneur Jeannine ITONGI qui a dirigé la province jusqu'à
l'organisation par la CENI des élections du 21 décembre 2017 a
l'issue de laquelle Monsieur BOBO BOLOKO BOLUMBU a été élu
comme gouverneur de la province de l'Equateur et investi à
l'assemblée provinciale. Il est réélu en décembre
2018 jusqu'à ce jour.
Sur le plan économique
la jeune province n'est pas encore sortie de la grande chute
qu'a connue l'ex Grand Equateur par les multiples guerres des forces
armées, par la Zaïrianisation de 1974 qui est venue
détériorer profondément tous ses acquis à telle
enseigne qu'à ce jour, le coup dur porté contre la province
traine encore ses effets néfastes. Jadis la province de l'Equateur, a
substantiellement financé, avec son caoutchouc rouge, la création
de l'union minière de haut KATANGA. Son Histoire retiendra toujours les
affres subies lors de l`occupation et de l'exploitation de cette matière
tant par les colons que par les exploitants coloniaux. Avec ses plantations et
sociétés commerciales, la province de l'Equateur a connu un essor
économique très considérable et perceptible notamment
à travers la consistance du panier de la ménagère et
l'amélioration des conditions sociales de ses habitants. Aujourd'hui cet
essor a connu son déclin après la Zaïrianisation.
Sur le plan culturel
La province de l'Equateur n'a eu sa 1ère
institution d'enseignement supérieur qu'en 1964 sous la
dénomination « Ecole Normale Moyenne », actuellement
Institution Supérieur Pédagogique (ISP/MBKA).
45 Https://.www.radiookapi.net /Equateur : le gouverneur
Tony BOLAMBA déchu par les députés provinciaux.
46 Article 22 de la constitution du 18 fév. 2006 celui-ci
dispose que la RDC est un Etat laïc
47 Données prises à l'INS/province de l'Equateur.
Op.cit.
-' 31 -'
Depuis, on en compte plusieurs notamment : ISDR/MBKA, UNIMBA,
ISTM/MBKA, ISP/MBKA, UTIC/MBKA, ISC/MBKA,... Pour clore ce point, soulignons
que dans la province de l'Equateur, l'Evangélisation a été
introduite au 19°siècle avec les missionnaires Protestants
(Discipline du Christ venus de l'Amérique) et Catholiques (Père
trappistes, Schuetz,...). Actuellement nous trouvons les religions
ci-après : Catholique, Protestante, Musulmane (islamique), Kimbanguiste,
sans oublier les églises de réveils qui ont comme soubassement
l'article 22 de la constitution de la RDC.46 Pour la plupart des
tribus vivant dans la province de l'Equateur, l'individu fait partie
intégrante d'un groupe primaire, la famille qui, à son tour,
s'inscrit dans un groupe plus vaste, le clan. Ce dernier, composé de
plusieurs familles, Constitue la structure sociale de la société
traditionnelle, c'est en effet, le clan qui assure à la famille
l'exploitation des ressources naturelles et l'appui des ancêtres contre
tout danger et qui, en général, l'aide en cas de besoin.
L'individu, quant à lui, doit obéir aux anciens, suivre le
rituel, céder le surplus de sa production. Le système familial
étant de type patriarcal, c'est le père qui exerce son
autorité sur l'individu. C'est encore lui qui est le conservateur de la
culture et de la spiritualité traditionnelle.
Généralement, les chefs des Groupements et leurs successeurs sont
dans l'ensemble patrilinéaires. Les voies téléphoniques
utilisées, sont : Airtel, Orange, Vodacom, et les phonies.
Au terme de l'effectif de la population de la province
actuelle en 2015 la population était évaluée à
1585109 habitants dont 762301 hommes et 803418 femmes, la densité 16
hab/km2 en 2016, cette population était estimée
à 1632657 habitants dont 805141 hommes, 827519 femmes avec une
densité de 16 hab/km2, en 2017 1681643 dont 809297 hommes,
852346 femmes avec une densité de 18 habitants /km2, et en
2018 la population est estimée à 1690200 habitants dont 854174
hommes et 872917 femmes avec une densité de 18 hab/km2. Selon
le recensement scientifique de l'institut national des statistiques (INS).
47
48 YENGA LOKANGA F., LES facteurs clés des
élections des dirigeants dans la province de l'Equateur et leurs
pondérations, mémoire, UNIMBA, 2015-2016, p.24
-' 32 -'
|