CONCLUSION
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Les Technologies de l'Information et de la Communication sont
en passe de révolutionner notre mode de vie, nous amenant
progressivement à vivre dans une « société de
l'information et de la connaissance » avec leurs corolaires que sont leurs
méfaits que pourraient subir les jeunes utilisateurs. Les TIC et
singulièrement l'Internet et le téléphone portable sont
des outils indispensables voire nécessaires dont presque personne ne
peut se passer aujourd'hui, imprégnant toutes les activités de la
vie quotidienne. Mais comme tout outil, ces Technologies modernes de
communication peuvent s'avérer dangereuses si l'on les utilise
immodérément sans pour autant les orienter vers l'acquisition et
le partage du savoir ou renforcement des aptitudes intellectuelles et
culturelles.
En effet, notre étude nous a permis de savoir que les
élèves du CEG2-SAVALOU sont mieux attirés par la facette
obscure et divertissante du Net, laissant inexploitées les grandioses
ressources cognitives, documentaires, pédagogiques et didactiques que
recèle le Web, même si les concernés eux-mêmes ont
émis là-dessus un avis contraire. Etat des choses
confirmés par les enseignants sondés qui pensent que le Net et le
Téléphone portable assurent auprès des jeunes gens
instruits des fonctions essentiellement ludiques et divertissantes,
véhiculant pardessus le marché des informations peu
éducatives qui contribuent largement à la dépravation de
nos moeurs. Les enseignants citent aussi comme dangers réels et
potentiels qui guettent les adolescents sur le Net tels que l'arnaque, la
cyber-délinquance, le cyber-criminalité, le viol, la rencontre
avec des malfrats, les tricheries à travers le Web et la liste n'est pas
exhaustive. Par ailleurs, ces deux catégories de notre
échantillon de la population cible étudiées sont
convaincues que la baisse de performances scolaires et à la
déformation de la personnalité des adolescents instruits comptent
parmi les effets indésirables ou nuisibles des TIC. L'autre
inquiétude soulevée par notre étude est la création
d'une nouvelle dynamique relationnelle virtuelle développée par
les adolescents sur la Toile mondiale à travers les réseaux
sociaux et leurs téléphones portables, ce qui risquerait de
disloquer les liens sociaux « naturels » qu'ils négligent
d'entretenir au profit de leurs « amis du Net » dont les profils
peuvent être douteux. Cela signifie que les nombreux dangers qui guettent
nos jeunes gens sur le Net peuvent valablement leur être
épargnés si jamais les usages des TIC sont
réglementés par les décideurs appuyés dans cette
noble tâche de « sauvetage » par les éducateurs et les
parents à l'endroit desquels nous avons formulés des
recommandations. Ainsi, l'on parviendrait à renverser la vapeur en
conduisant nos jeunes à considérer le Web non pas comme un jouet
ou gadget technologique destiné à se divertir et à
s'adonner à des actes ou comportements déviants, mais
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plutôt comme un outil pédagogique et cognitif
appréciable, à même de leur permettre de renforcer leurs
acquis et aptitudes scolaires et intellectuels. Ils ont intérêt
à être des consommateurs actifs et non passifs de ces bases des
données qui figurent sur le réseau mondial. Au demeurant, nos
objectifs visés par cette modeste étude et les diverses
hypothèses émises sont partiellement atteints et validées.
Nous sauterions que les futures études entreprises dans le même
sillage auraient le mérite de confronter les résultats scolaires
des apprenants qui utilisent le Web pour renforcer leurs aptitudes
pédagogiques et d'autres qui le considèrent juste comme un
instrument pour se divertir et satisfaire leurs fantasmes.
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