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Incidence des technologies de l’information et de la communication (tic) sur l’education formelle des eleves des etablissemsnts publics du benin : cas du ceg2-savalou


par Léonore Frenckel Adoko
Université d'Abomey-Calavi  - Master 2 professionnel  2020
  

Disponible en mode multipage

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INSTITU NATIONAL DE LA JEUNESSE

UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI DE L'EDUCATION PHYSIQUE ET DU

SPORT

MEMOIRE DE MASTER

Pour l'obtention du Master professionnelle en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS)

OPTION : Entraînement Sportif (ES)

TITRE :

INCIDENCE DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET
DE LA COMMUNICATION (TIC) SUR L'EDUCATION
FORMELLE DES ELEVES DES ETABLISSEMSNTS PUBLICS
DU BENIN : CAS DU CEG2-SAVALOU

Présenté par :

ADOKO Léonore Frenckel

Sous la supervision de :

Dr Adolphe AHONON
Psychopédagogue
Maître-Assistant des Universités
du CAMES
Enseignant-Chercheur à
l'INJEPS/UAC

Sous la direction de :

Professeur Pascal Codjo DAKPO
Professeur Titulaire des Universités du
CAMES

Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC

Année Académique : 2019-2020

UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI INSTITU NATIONAL DE LA JEUNESSE

DE L'EDUCATION PHYSIQUE ET DU

SPORT

MEMOIRE DE MASTER

Pour l'obtention du Master professionnelle en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS)

OPTION : Entraînement Sportif (ES)

TITRE :

INCIDENCE DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET
DE LA COMMUNICATION (TIC) SUR L'EDUCATION
FORMELLE DES ELEVES DES ETABLISSEMSNTS PUBLICS
DU BENIN : CAS DU CEG2-SAVALOU

Présenté par :

ADOKO Léonore Frenckel Sous la supervision de :

Sous la direction de :

Dr Adolphe AHONON
Psychopédagogue
Maître-Assistant des Universités du
CAMES
Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC

Professeur Pascal Codjo DAKPO
Professeur Titulaire des Universités du
CAMES

Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC

Année Académique : 2019-2020

SOMMAIRE

SOMMAIRE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES, ABBREVIATIONS iv

LISTES DES FIGURES, GRAPHES ET TABLEAUX v

INTRODUCTION 1

PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE 4

DEUXIÈME PARTIE : PROBLEMATISATION 10

TROISIÈME PARTIE : DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 27

QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE, DISCUSSION DES

RESULTATS ET SUGGESTIONS 33

CONCLUSION 60

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63

ANNEXES A

TABLE DES MATIÈRES 66

II

DEDICACE

Je dédie ce travail à mes géniteurs ADOKO Vincent et HOUEHOU Honorine sans qui je n'aurais jamais connu le chemin de l'école. Vous m'avez donné le goût de l'effort, du travail bien fait et vous n'avez jamais cessé de me donner de bons exemples. Que Dieu vous comble de ses grâces et vous prête longue vie pour que vous bénéficiez des fruits de vos souffrances.

III

REMERCIEMENTS

L'entraide oblige la reconnaissance. L'honnêteté exige la déclaration de la gratitude et de la reconnaissance. Conscient de ce fait, je témoigne toutes mes gratitudes et reconnaissances à :

Notre directeur de mémoire le Professeur Pascal DAKPO Professeur Titulaire des Universités du CAMES, Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC, pour son soutien incessant tout au long de ce voyage à la découverte du monde de la recherche.

Tous les enseignants qui ont contribué à notre formation à l'INJEPS en l'occurrence, le Professeur Jean-Marie FALLOLA Directeur de l'INJEPS ;

Dr Adolphe AHONON et le Dr NOUATIN Basile, qui nous ont manifesté toute leur attention et pour précieux conseils durant notre formation ;

Mes frères et soeurs en l'occurrence ADOKO Aurens et Régis, Cécile pour avoir été si merveilleux et n'avaient cessé de m'encourager dans les moments difficiles. Que Dieu vous aide à supporter vos charges de tous les jours ;

Tous mes oncles et tantes : ADOKO Victor, Adèle, Joël, pour les efforts consentis dans le cadre de ma réussite ;

Mr HOUEHOU Brice et son épouse, pour leur aide immense dans le cadre de la réalisation de ce travail ;

Mme PRODJINONTO Mireille, et son époux, Mr KALANFE Jacqueline, et son époux, pour leur amour, votre assistance et vos conseils ;

Tous mes amis et camardes de promotion en particulier : BARKA Constantin, NOUGBODE Cyrus, EDAH Lucien, WLETCHE Hypolite ;

À tous ceux de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire, nous vous présentons nos sincères remerciements ;

Aux membres de jury, nous sommes heureux de l'honneur que vous nous faites en acceptant de juger et de contribuer à l'amélioration de ce travail.

iv

SIGLES, ABBREVIATIONS

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

SMS : Short Message Service

CEG2-SAVALOU : Collège d'Enseignement Général 2 de Savalou

CEP : Certificat d'Etude Primaire

INJEPS : Institut National de la Jeunesse de l'Education Physique et du

Sport

WEB : World Wide Web

APE : Association des Parents d'Elèves

TICE : Technologie de l'Information et de la Communication pour

l'Enseignement

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

MESTFP : Ministère de l'Enseignement Secondaire, Techniques et de la

Formation Professionnelle

TUIC : Technologies Usuelles d'Information et de Communication

ONG : Organisation Non Gouvernementale

V

LISTES DES FIGURES, GRAPHES ET TABLEAUX

Tableau 1: Personnel administratif 29

Tableau 2: Personnel enseignant 29

Tableau 3: représentation de l'identification des apprenants 34

Tableau 4: Identification des enseignants 44

Carte 1: Carte de la Commune de Savalou 6

Figure 1: Possession d'une connexion internet à domicile par les élèves 35

Figure 2: Le temps passé sur internet par les élèves 35

Figure 3: Support principal sur lequel les élèves utilisent internet 36

Figure 4: Quand vous surfez sur internet, êtes-vous seul devant votre écran ou avec d'autres

personnes ? 36

Figure 5: les principales activités que vous menez sur internet 37

Figure 6: Maîtrise de l'outil internet 37

Figure 7: Réseaux sociaux fréquentes par les élèves 38

Figure 8: la fréquentation des réseaux 38

Figure 9: Les activités principales sur ces réseaux 39

Figure 10: Les principaux dangers de ces réseaux 39

Figure 11: Prends-tu des précautions particulières face à ces dangers ? 40

Figure 12: Usages de l'internet pour faire les Devoirs 40

Figure 13: Internet te semble-t-il nuisible à ta scolarité ? 41

Figure 14: Exposez-vous des éléments de votre vie privée sur internet ? 41

Figure 15: Pensez-vous que l'accès aux informations personnelles que vous déposez est protégé,

limité ? 42

Figure 16 : Pensez-vous que l'usage d'internet doit être davantage réglementé ? 42

Figure 17: Utilisez-vous internet sans but, juste pour passer le temps ? 43

Figure 18: Pensez-vous que les cyber relations peuvent devenir plus importantes que les relations

réelles ? 43
Figure 19: Penses-tu que l'usage intensif des réseaux sociaux peut avoir des répercussions sur ta

santé psychologique personnelle (isolement, dépendance, déprime...) ? 43

Figure 20 Représentation par genre de la population enseignante 45

Figure 21 : Répartition des répondants par âge 45

vi

Figure 22 : Ancienneté dans l'enseignement 46

Figure 23: Répartition des répondants par discipline 46

Figure 24: Niveau d'expertise déclaré par les répondants 47

Figure 25: Usages numériques dans la vie quotidienne 48

Figure 26: Recours à des moyens de protection des outils numériques 48

Figure 27 : Moyens de sécurisation utilisés (réponses multiples) 49

Figure 28: Buts déclarés pour l'usage pédagogique au numérique 49

Figure 29: Pratiques de prévention des risques 50

Figure 30 : Type de prévention des risques réalisée auprès des élèves 50

Figure 31: Émotions liées au risque numérique 51

INTRODUCTION

2

L'utilisation des technologies de l'information et de la communication est incontournable, car elle s'inscrit dans le futur, quel que soit le métier qu'exerceront les jeunes dans les années à venir. Autrement dit, la place n'est plus à l'heure de la discussion ente la nécessité ou pas de l'introduction des TIC dans la vie de tous les habitants de la planète. Aujourd'hui, l'importance des TIC n'est plus à démontrer. C'est pourquoi il n'existe point un secteur social où il n'est pas utilisé. Et l'usage qui en est fait est tout aussi divers que diversifié. Il fait partie des moyens usuels les plus présents dans les relations sociales et assure l'essentiel des liens entre la maison, le lieu de service des parents et l'école.

Le processus d'adoption des TIC dans l'éducation en Afrique est en transition. Depuis une décennie, il semble se trouver au début d'un changement marqué d'expérimentation prenant la forme de projets pilotes de petite échelle, soutenus par des bailleurs de fonds et dirigés par des ONG, pour aller vers une nouvelle phase d'intégration systémique influencée par des politiques gouvernementales nationales et des processus de mise en oeuvre tirés par des parties prenantes multiples Rondeau (1997).

Les pays africains au Sud du Sahara particulièrement au Bénin, les TIC et les nombreux services qu'ils offrent se développent encore à pas de tortue dans la plupart des grandes villes à côté de la téléphonie mobile qui a connu un développement fulgurant voire prodigieux. Même si les usages des TIC demeurent encore embryonnaires au Bénin, les adolescents instruits manifestent un grand engouement à utiliser les TIC dans leur vécu quotidien. Ils naviguent sur la toile, attirés par les loisirs, les vidéos et films axés sur la violence, la sexualité, mais visitent aussi des sites de rencontre comme (WhatsApp, Facebook, Gmail, Tweeter, Snapchat, viber, etc.) pour tisser des liens amicaux avec d'autres jeunes à travers la planète.

Mais ces jeunes internautes ignorent parfois les dangers ou méfaits que regorgent les TIC auxquels ils sont exposés, aveuglées certainement par la passion qui les anime, quand ils naviguent sur la toile ou manipulent leurs téléphones portables. Il est clair que les dangers qui guettent les jeunes gens sur l'Internet et à travers leurs téléphones sont issus des effets plus ou moins négatifs de leur usage qui semble non modéré par les jeunes élèves. Ainsi, il va s'en dire que les TIC sont comme un couteau à double tranchant, pouvant être à la fois bénéfiques et nuisibles, déterminant la vie des jeunes sur le plan comportemental et cognitif. C'est pourquoi notre étude s'emploie à les mettre en relief, en vue d'y apporter une approche de solution préventive. Les TIC

3

à travers l'Internet suscitent de nombreuses inquiétudes quant à leurs influences sur la santé morale et mentale des esprits immatures sur le continent noir. Cette remarque a été faite par Dupont, et Legendre (2000) quand ils relèvent que « Le média Internet a aussi mis en évidence des dérives avérées et potentielles en matière d'éthique ».

En effet, les TIC sont constitué de deux facettes, la plus noble et bienfaisante constituée des ressources documentaires et cognitives riches et variées, opportunités de formation à distance, de tissage de liens amicaux virtuels, etc. L'autre, sombre et nuisible, mise en relief par la cyber délinquance, l'arnaque, les jeux-vidéos, les films violents, pornographiques, les sites véhiculant des idées xénophobes, intégristes et axées sur des déviances sociales, etc. recélant donc des risques avérés et potentiels qui menacent dangereusement les élèves. Les bénéfices comme les risques liés à ces TIC peuvent avoir une influence déterminante sur la vie de ces jeunes élèves.

Pour ce qui nous concerne ici, nous souhaitons déterminer l'incidence des TIC, principalement de l'internet et du téléphone portable sur l'éducation des élèves au CEG2-Savalou c'est donc ce que nous viserons. Cet horizon, beaucoup plus large, est celui de la culture commune de base de notre pays. Comme ces programmes, nous nous plaçons en rupture avec leurs prédécesseurs récents, qui ne concevaient le numérique qu'instrumental et opératoire, dans le champ restreint des technologies Usuelles d'Information et de Communication (TUIC). Pour ce faire, notre travail s'articulera autour de quatre grandes parties. La contextualisation où nous avons présenté le cadre et le contexte de justification de l'étude, ensuite nous avons abordé la problématisation. Puis nous sommes passés à l'explication de la démarche méthodologique. Pour finir, nous avons présenté les résultats auxquels nous avons abouti au terme de notre recherche, les analyses, les conclusions et enfin nous proposerons des stratégies qui pourraient permettre de gérer autrement la question de l'utilisation des TIC à l'école afin de minimiser les désagréments causés par cet outil.

PREMIÈRE PARTIE :

CONTEXTUALISATION DE LA

RECHERCHE

5

I. Contextualisation de l'étude

I.1. Présentation de la ville de SAVALOU ?

I.1.1.Cadre physique

Située en plein centre du Bénin à 240 kilomètres de Cotonou la capitale économique du Bénin, la Commune de Savalou est comprise entre 7°35 et 8°13 Nord d'une part et 1°30 et 2°6 Est d'autre part. Elle partage ses frontières avec les communes de Dassa-Zoumè Et de Glazoué à l'Est ; de Djidja au Sud, de Bantè au Nord et la République du Togo à l'Ouest sur environ 65 km (limite Nord-sud). Elle s'étend sur près de 58 km de l'Ouest à l'Est et couvre une superficie de 2.674 km2 ; soit 2,37% du territoire national. Elle subdivisée en 14 arrondissements dont 04 sont urbanisées : Aga, Agbado, Attakè et Ouessè (RGPH-4, 2013). D'après l'INSAE, elle comprend dix-sept quartiers de ville et cinquante-deux village.

L'extrémité de la Commune est à 48 km à vol d'oiseau et sa distance maximale de bord à bord est de 90 km. Située dans le Département des Collines, Savalou est l'une des principales villes de transit pour les pays de l'hinterland en particulier le Burkina Faso et le Mali.

? Population

Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), la commune comptait 144 549 habitants. La population de Savalou est principalement composée des ethnies Mahis et d'Ifè. D'autres sont également représentées : Fons, Ajas, Peulhs et Batammariba. Les deux principaux groupes ethniques de la commune sont le groupe Adja-Tado et celui des Yorubas. Le groupe Adja-Tado est composé des Fon et des Mahi. Ils représentent 58 % de la population totale. Le mahi est un dialecte linguistiquement rattaché au Fon, qui est la langue parlée majoritairement dans le sud et le centre du Bénin. Les Mahis de Savalou constituent une minorité installée parmi les Nagos qui peuplent en majorité le centre du Bénin.

Situation de l'éducation à Savalou

6

Carte 1: Carte de la Commune de Savalou

Le système scolaire pour l'école primaire s'organise généralement en 7 écoles maternelles 58 écoles de 2 à 20 salles de classe. La majorité de ces écoles-là est mal équipée et quelques-unes sont provisoirement logées dans des constructions de paille et de torchis.

Il y a 8 écoles secondaires à Savalou (CEG : Collège d'Enseignement Général) :

· CEG 1 Savalou avec 3063 élèves

· CEG 2 Savalou avec 1153 élèves

· CEG 3 Savalou avec 750 élèves

· CEG Logozohé Agave 800 élèves

· CEG Tchetti avec 936 élèves

· CEG Kpataba avec 350 élèves

· CEG Tchogodo avec 300 élèves

· CEG Lahotan avec 530 élèves

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L'école privée AS avec 100 élèves et le collège notre dame des apôtres avec 300 élèves. Toutes ces écoles souffrent tous ces problèmes :

· Manque de professeurs

· Manque de meubles

· Manque de livres et de matériaux d'enseignement

· Manque de salles de classe ou état déplorable

· Manque de matériel de sport

· Manque de lumière dans les écoles

En plus les écoles ne suffisent pas à couvrir le besoin de la ville. Le taux des jeunes de moins de 20 ans est à 50% de la population (RGPH4,2013).

Pour l'école secondaire il faut surtout :

· Quatre salles de classe

· Des tableaux et des bancs

· Les matériaux de laboratoire (les microscopes etc)

· Les besoins des bureaux (ordinateurs, photocopieuses, imprimantes)

· L'équipement de sport

· Des livres pour toutes les matières

· Des infirmeries et infirmiers, des produits pharmaceutiques pour les premiers soins

Contexte général de l'étude

Les Technologies de l'Information et de la communication (TIC) à travers l'Internet, le téléphone portable, et autres outils modernes sont en passe d'imprégner tous les secteurs de notre vie contemporaine parmi lesquels comptent l'enseignement et la formation. Ainsi, notre pays le Bénin, à l'instar d'autres sur le continent noir, a compris que les TIC peuvent lui permettre d'apporter des innovations pédagogiques significatives à l'éducation de leur jeunesse, devant améliorer du coup la qualité de l'enseignement tant décriée sous nos tropiques. Mais, l'on se rend compte que les adolescents scolarisés sont attirés par la Toile mondiale et l'usage de leurs téléphones portables au point de leur consacrer énormément du temps, ce qui pourrait répercuter sur leurs résultats scolaires. Le Net suscite donc un véritable engouement de la part des jeunes qui,

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en dépit du prix d'accès encore élevé (de 250 à 500 F/heure à Savalou, alors qu'il est autour de 150 à 200F/heure voir gratuit par endroit à Cotonou). L'usage de l'ordinateur devient de plus en plus ordinaire, commode et régulier en milieu scolaire et jeune, car attiré par l'informatique, ils sont nombreux à s'y initier à travers des cours spéciaux en dépit du manque d'équipements des établissements Béninois. Au moment où les décideurs, les parents d'élèves et les enseignants cherchent des voies et moyens pour résorber la crise que connait le système éducatif béninois, l'on pourrait se demander si les effets négatifs de l'usage des TIC par les élèves béninois ne contribueraient pas à la baisse de leurs performances scolaires ? L'objectif affiché du gouvernant béninois est de faire des TIC ou des autoroutes de l'Information et de la communication des vecteurs incontournables et crédibles du développement socio-économique durable à l'ère de la mondialisation et globalisation qui caractérise la marche du monde. L'on nomme cela la « société de l'information et de la connaissance » dans laquelle chaque citoyen du monde est intéressé par ce qui se passe sur les coins et les recoins du globe terrestre en se branchant sur la Toile mondiale à travers l'écran de son ordinateur et même celui miniaturisé de son téléphone portable. Mais, si les adolescents scolarisés ne sont pas guidés et canalisés vers un usage à bon escient de l'Internet et du téléphone portable, ils risqueraient de se laisser captiver par le côté ludique de la Toile mondiale, la recherche des loisirs et se confronteraient à d'autres dangers avérés, négligeant les vastes ressources documentaires dont contient le Web.

Contexte de justification de la recherche

Le choix de notre présent thème d'étude ne résulte pas d'un fait de hasard. Pendant longtemps, nous avons remarqué en tant qu'enseignant mais aussi futur parent, comment les jeunes de nos jours focalisent toute leur attention sur les opportunités que leur offrent les moyens technologiques modernes pour communiquer. Que ce soit avec leurs téléphones portables multimédia, et parfois au moyen de leurs ordinateurs branchés sur le réseau mondial, ils ont l'air de consacrer plus du temps et d'énergie pour les actions ludiques et récréatives. Rarement ils emploient les TIC à des fins cognitives afin d'améliorer leurs performances scolaires. Pourtant, à travers les atouts éducationnels qu'offrent les TIC notamment le Web, nos jeunes ont la chance de s'ouvrir sur le monde en étant mieux cultivés et éduqués.

En milieu scolaire particulièrement, le téléphone portable, par son utilisation abusive, a amplifié l'indiscipline et lui a offert d'autres formes d'expression et de manifestation.

9

Or, c'est un outil qui présente tout de même beaucoup d'avantages pour les élèves. Nous savons également que le portable est généralement offert aux élèves par leurs parents et autres adultes. Ces parents et adultes sont-ils tous au courant des mauvais usages qu'en font certains d'entre eux?

L'intérêt de cette étude est donc, d'une part, d'informer le public sur tous les écarts de comportements et autres dangers liés à l'utilisation des TIC par les élèves, sans occulter les nombreux avantages qui y sont liés, et d'autre part, de sensibiliser tous les acteurs, et de leur proposer une nouvelle approche pour mieux gérer la question de l'utilisation des TIC en milieu scolaire.

Les résultats auxquels nous parviendront, pourraient permettre aux chefs d'établissement, aux censeurs, surveillants d'avoir un autre regard sur les TIC. Ils pourraient permettre aussi aux élèves d'être moins angoissés par le simple port de leur téléphone cellulaire et aux parents d'élèves d'assumer en toute responsabilité leur rôle d'éducateur dans un environnement envahi par les TIC.

DEUXIÈME PARTIE :

PROBLEMATISATION

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Ce chapitre s'articule autour de cinq parties. Il va nous permettre de faire un lien entre les travaux existants et notre cadre théorique afin de poser la question de recherche.

2.1 Revue de littérature

On peut dire sans le contester que les TIC bouleversent la pédagogie sous tous ses aspects sans toutefois la détruire. De l'enseignement traditionnel en face à face ou l'enseignant dispensait son cours selon une dynamique verticale : « du haut vers le bas », on passera à une pédagogie horizontale dans laquelle l'élève est l'artisan de sa formation. Ce changement a des effets en ce sens que les TIC permettent et améliorent l'acquisition des compétences tant chez l'apprenant que chez l'enseignant.

Les TIC bien qu'elles offrent des atouts immenses sur le plan socio-économique et éducatif, ont aussi leurs revers de la médaille. Dès lors, beaucoup d'auteurs ont mis en relief dans leurs ouvrages, articles, thèses et mémoires, les perversités et méfaits tant scolaires que socio-culturelles suscitées par l'usage chaotique par les jeunes Africains des Technologies innovantes communicationnelles, en l'occurrence l'Internet. Comme le relève Le Bouclier (2003) dans son article qui traite justement des « Dangers de l'Internet pour les mineures », les TIC recèlent des données diverses qui se révèlent « comme les dangers réels qu'il présente en terme de contenus, d'absence de sécurité et de protection des données personnelles font d'Internet un média peu accueillant pour les enfants. La délinquance et la criminalité qui y trouvent une place grandissante, comme le manque d'éthique d'un grand nombre de sites, présentent de sérieux dangers pour les enfants comme pour les adolescents »

Pour Ramatha (2003) la situation parait alarmante dans la mesure où nombreux sont les jeunes internautes qui « déclarent visiter les sites pornographiques, ce qui culturellement pose problème » puisque ces pratiques étrangères ne font guère bon ménage avec les normes socio-culturelles de l'Afrique au sud du Sahara. La prostitution est légalisée sur le Net, à travers des femmes de moeurs légères qui dévoilent les parties intimes de leurs corps à travers photos et vidéos pornographiques à but lucratif. Ces déviances sociales normalisées sur la Toile mondiale sont mises à l'index par Kent (2000) lorsqu'il note que la pratique de l'arnaque s'intensifie dans ce monde virtuel : « Le cyberespace n'est pas un monde réel : les personnes que vous y rencontrerez ne sont pas forcément identiques sur le Net et dans la vie réelle ». Certaines filles africaines ambitieuses l'ont souvent appris à leurs dépens. Souvent, les rêves fous qu'elles ont longtemps caressés en surfant sur les nombreux sites de rencontre se sont transformés en cauchemars. Leurs « maris ou amis du Net » se sont mués en bourreaux,

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proxénètes et autres trafiquants d'êtres humains une fois le contact physique établi loin de leur milieu social sécurisant.

Les enfants de nos jours disposent presque tous des téléphones portables peuvent aisément télécharger ces vidéos et images moralement nocives sur leurs cartes mémoires pour s'en délecter discrètement, parfois en plein cours au grand dam de leurs enseignants.

A côté des risques liés à l'usage des TIC par les jeunes apprenants en l'occurrence les lycéens, certains auteurs tels que Larose, Grenon, et Palm (2004) notent que les difficultés de diverse nature entravent l'intégration aisée et satisfaisante de ces technologies communicationnelles dans le champ de la pédagogie en Afrique noire. « Les obstacles à une mise en oeuvre plus efficace et surtout mieux intégrée des TIC en enseignement sont nombreux. Outre ceux qui relèvent des contenus et de la cohérence de la formation initiale ou continue qui leur est offerte, les praticiens sont confrontés à plusieurs irritants environnements qui, à la fois réduisent la probabilité qu'ils utilisent plus et mieux ces ressources et qu'ils en diversifient le profil d'intégration. Qu'il s'agisse de la disponibilité des équipements, de leur qualité (...), de celle des ressources humaines qualifiées ou compétentes qui sont rapidement accessibles pour les praticiens (...)

En effet, force est de constater que jusque-là, dans notre pays le Bénin, les équipements informatiques avec connexion au Net sont encore rares, à part certains cyber-centres de la Capitale et services administratifs publics et privés qui en disposent. Il est vrai que beaucoup de bureaux de l'administration publique et les établissements d'enseignement supérieur publics et privés disposent des salles multimédias ou informatiques, mais l'accès à la Toile mondiale pose encore problème. Des auteurs comme Bideau (2006), Dufort (2004), Danoye (2002), Gervais (2000), ont analysé ces difficultés qui sont entre autres :

- Difficultés économiques : elles sont liées au financement des TIC, à l'acquisition légale de certaines applications et contenus pédagogiques « qui entraînent des coûts récurrents pour les commissions scolaires ». Citons aussi les coûts des abonnements annuels à des périodiques, journaux, vidéos en ligne, à l'accès aux services d'animation pédagogique en ligne ;

- Problèmes de repérages des informations utiles, pédagogiques et diffusion des ressources numériques.

13

Les TIC et surtout l'Internet demeurent encore élitistes, n'étant pas véritablement à la portée de tous les Africains et particulièrement les Béninois. Ainsi, même les usagers qui parviennent à accéder au Net, se confrontent aux entraves liées au tri des données informatives et éducationnelles. Selon Gervais (2000), « Les enseignants et les élèves éprouvent de grandes difficultés à trouver l'information sur les contenus disponibles sur Internet. L'appropriation par ceux-ci de matériels pédagogiques et didactique complémentaires en soutien aux apprentissages des élèves et en complément aux ressources imprimées (manuels scolaire notamment) semble toujours difficile même si les technologies sont disponibles à l'école depuis le milieu des années quatre-vingt »

Il n'est pas évident d'évaluer la masse de données numériques communicationnelles disponibles sur le Web en vue de distinguer l'utile du ludique ou futile. En fait, les contenues de ces piles ou flots d'informations accessibles sur la Toile mondiale posent légitimement le problème de leur validité et crédibilité susceptibles d'être instructives ou divertissantes. Alors que les éducateurs désirent se servir des ressources numériques cognitives parfaitement adaptées aux approches pédagogiques en vogue. Larose, Grenon et Palm (2004) soulignent dans une enquête qu'ils ont effectué que seulement « 62% des enseignants répondants demandent à leurs élèves de faire des recherches d'informations sur Internet. » Cela démontre à suffisance que les recherches documentaires ordonnées par les enseignants à leurs apprenants ne sont pas systématiques en Afrique.

A cet effet pour Pouts-Lajus (2001), la question de l'efficacité pédagogique des TICE est redoutable et « comme il y a des croyants et des athées, il y'a des partisans des TICE et des adversaires des TICE ». Certains pourfendeurs estiment que l'écran installe entre l'élève et l'objet de son apprentissage, une distance préjudiciable sur le plan cognitif (Cité par Poyet 2009). Ils soulignent aussi que l'outil informatique qui fait l'objet de convoitise et d'attraction des adolescents produirait des effets nocifs sur le plan physique et psychologique : les TIC peuvent nuire à la santé de nos jeunes utilisateurs qui sont désaxés sous l'angle éducationnel. On citerait en exemple les effets nocifs de l'usage régulier des téléphones portables sur la santé de ses utilisateurs.

Bideau (2000), lui souligne que l'usage des ordinateurs en classe est quelque peu stressant, encombrant et voire importunant, comparable à la cohabitation avec un éléphant. On tente de le dompter sinon de l'apprivoiser au meilleur des cas. Il en est ainsi des technologies, compare l'auteur, puisque ses usagers tant apprenants qu'éducateurs ont intérêt à les adopter

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dans leurs pratiques et démarches pédagogiques en changeant leurs habitudes et comportements. Mais changer de comportements en situation d'enseignement ou d'approches pédagogiques, s'inquiète-t-il, ce n'est pas évident, dans la mesure où l'habitude a la dent dure, surtout quand elle devient une seconde nature.

Laferriere et al (1999), pour sa part, dans un article mis en ligne, insiste sur le fait que l'intégration réussie des TIC dans le domaine de l'enseignement exige que les enseignants et leurs apprenants soient d'abord mieux équipés et aient accès à des meilleures ressources pédagogiques et cognitives, pour éviter des redites et redondances inutiles.

El Methni Mohamed (2008), lui, tout en reconnaissant les apports fructueux des TIC à l'enseignement et à la formation, suggère que l'enseignant puisse avant tout maîtriser les techniques informatiques en vue de demeurer maître et possesseur des programmes éducatifs qu'il utilise dans sa classe. Car après tout, c'est lui la pierre angulaire du système éducatif. Il relève que le fait d'accorder une confiance exacerbée aux apprenants sans pour autant les contrôler peut laisser germer en eux l'esprit de paresse et surtout de passivité. Somme toute, l'enseignant doit rester dans son rôle en vue d'optimiser ses résultats avec ou sans l'usage des TIC.

Les effets nocifs des Tic et singulièrement du Net ne se manifestent pas seulement sur la santé mentale des jeunes gens, mais aussi peuvent pervertir, ou du moins entrainer les adolescents africains vers une certaine déviance de leurs relations socio-culturelles. D'où des cas d'arnaque et des rencontres qui se sont transformées en cauchemars pour certaines jeunes filles noires. Serge POUTS-LAJUS dans « L'école à l'heure d'Internet », affirme que les jeunes ont « investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ». L'Internet a en effet de plus en plus d'influence sur les jeunes modifiant par ricochet leur personnalité. En effet à travers le chat, les jeunes se forgent par goût du snobisme une nouvelle personnalité qui ne leur sied guère. C'est ce que déplore Rigaut (2001) que nous avons déjà cité, dans son livre « Au-delà du virtuel : exploration sociologique de la cyberculture ». Il nomme cette nouvelle tendance à se dépersonnaliser de la part des adolescents « cyber convivialité » qui fait du Net un facteur défavorable à la sociabilité des jeunes utilisateurs d'où le développement de la « cybercriminalité ». Il est à craindre que les adolescents à la longue ne deviennent si accrocs à la Toile mondiale, inaptes à s'affirmer en dehors de l'Internet, dans la société, à travers la création de personnalité virtuelle. L'auteur de conclure que le Net joue dans les relations sociales un rôle bivalent, établissant une nouvelle

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dynamique créée par les adolescents instruits tout en y constituant un frein majeur, les enferment dans un ghetto psychologique.

Selon une étude menée sur les usages du Net par les jeunes réalisée par deux sociologues des médias, Kredens Et Fontar (2010), parmi les risques identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre avec des personnes peu recommandables est la réponse la plus fréquemment donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et les spams ou pourriels qui sont les publicités illégales expédiées sans le consentement du récepteur. Les deux chercheurs ont aussi noté la fréquence sur le Web des contenus documentaires et audio-visuels violents ou réservés aux adultes tels les vidéos traitant de la sexualité (pornographie) et en dernier lieu, les escroqueries et autres problèmes inhérents au faux et usage du faux. Les dangers se rencontrent donc dans tous les domaines : la mauvaise rencontre, les atteintes à la vie privée, la violence du contenu de certains sites visités, la cyber escroquerie, la cyber délinquance et la désinformation (utilisation d'informations erronées), et la liste n'est pas exhaustive. En clair, les TIC développent chez les apprenants une intelligence inductive (qui part des effets aux causes) ce qui diffère celle déductive pratiquée sur les bancs de l'école contemporaine.

Pour d'autres, seul l'excès est néfaste comme en toute chose. L'efficacité des TIC repose principalement sur le recensement des « bons usages ». Pour évaluer l'impact des TIC sur l'enseignement et l'apprentissage des élèves, il est nécessaire de s'interroger sur le terme « impact » et sa mesure. Pour mesurer l'impact des TIC, les performances des élèves représentent une variable privilégiée et de nombreuses recherches s'appuient sur l'amélioration des performances des élèves.

Ces différents travaux ont le mérite d'avoir mis en exergue plusieurs aspects liés aux incidences des TIC dans l'enseignement en général, notamment dans d'autres contextes que celui béninois, mais pas dans l'enseignement au CEG2-SAVALOU. C'est justement ce vide que nous voudrions combler en initiant cette recherche qui cherche à faire un bilan des risques auxquelles les élèves pourraient se confronter dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs personnalités au CEG2-SAVALOU.

2.2 Clarification des concepts

Pour mieux appréhender les concepts clés de notre thème, il convient de les définir dans leurs principales acceptions. La clarification conceptuelle sera suivie des théories de références et de la revue de la littérature sur notre sujet abordé.

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2.2.1 TIC (Technologies de l'Information et de la Communication)

D'après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages qui les accompagnent »

Et les auteurs de ce Dictionnaire de préciser que TIC, Technologies de l'Information et de la Communication est sur le plan lexical le terme le plus usité de nos jours dans tous les secteurs sociaux et plus singulièrement dans la sphère éducative. Les TIC ont pu détrôner à l'heure actuelle les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) qui traduisaient ou évoquaient la nouveauté de ces outils technologiques dès leur apparition, telles que l'ordinateur, l'Internet, etc. Dans les domaines de l'éducation et de l'enseignement, il est apparu une autre terminologie à savoir TICE, un acronyme désignant les « Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Education ou pour l'Enseignement ou encore éducatives » qui sont les applications de ces outils communicationnels modernes au service de la pédagogie et de la formation.

2.2.2 Education

L'éducation est définie par le Dictionnaire de l'Education Legendre comme étant « l'acquisition de bonnes manières : politesse, savoir-vivre, bonne conduite en société. C'est aussi la formation et les informations reçues par une personne pendant ses années d'étude. »

Dans le Dictionnaire Encarta 2009, on note que l'éducation est un « enseignement des règles de conduites sociales et formation des facultés physiques, morales et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité. »

Comme on le constate, le concept d'éducation intimement liée à la vie et personnalité humaine est plurivoque, devenant difficile à cerner à cause de son application à des situations et phénomènes sociaux divers et complexes. C'est dans ce sens que Hubert (1970) souligne que « Rien n'est plus simple, semble-t-il de définir les mots éducation, pédagogie. Pourtant, dès les premiers pas, les difficultés surgissent et de la définition que nous adopterons, dépendra peut-être toute l'orientation de notre étude ». Cela signifie que cette éducation s'appréhende en fonction des contextes et les centres d'intérêts de son emploi.

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La conception ordinaire et primordiale de l'éducation désigne une action de formation intellectuelle et morale qu'une personne adulte exerce sur un enfant afin d'orienter et d'infléchir son caractère ou de modifier favorablement sa personnalité. Dès lors, l'éducation est une action humaine multiforme pouvant être formelle ou académique, informelle, individuelle ou sociale prenant en compte divers cadres, facteurs ou dimensions et acteurs sociaux. Elle vise donc prioritairement le développement harmonieux des facultés cognitives, des aptitudes physico-morales de l'être humain, bref sa formation intégrale. Cette vision semble être celle de Piéron (1969) quand il conçoit l'éducation comme « l'ensemble des actions et influences exercées volontairement par un être humain, en principe par un adulte sur un jeune et orientées vers un but qui consiste en la formation dans l'être jeune des dispositions de toutes espèces correspondant aux fins auxquelles parvenu à la maturité, il est destiné. »

Notons que l'éducation entendue comme instruction et formation intellectuelle comporte plusieurs paramètres : on a l'éducation formelle ou institutionnelle, l'éducation non formelle et l'éducation informelle.

Comme son nom l'indique,

? L'éducation formelle, c'est l'instruction ou la formation intellectuelle instituée par l'Etat au profit de sa jeunesse, dite fer de lance de toute la nation. Dispensée dans les écoles, collèges, Lycées, instituts et universités, l'éducation conventionnelle permet depuis les écoles maternelles jusqu'au sommet de la pyramide que sont les universités, d'acquérir anneau par anneau, le savoir requis pour faire d'eux de valeureux citoyens sur lesquels le pays peut compter.

? L'Education non formelle, c'est la forme non institutionnalisée, non formalisée de l'éducation qui permet à l'Etat de « récupérer » la frange de sa population en déperdition scolaire ou qui pour de raisons socio-culturelles diverses n'a pas pu être scolarisée. A cet effet, l'Etat a créé le secteur de l'Alphabétisation et de l'éducation non formelle intégré au Ministère de l'Education nationale à travers des cellules installées partout sur le territoire. Coombs (1973), définit plus amplement cette forme d'éducation comme étant « toute activité éducative organisée et systématique, menée en dehors du cadre du système formel d'éducation, pour dispenser des types déterminés d'apprentissage à des sous-groupes spécifiques d'une population, à la fois d'adultes et d'enfants. Ainsi définie,

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l'éducation non formelle inclut, par exemple, l'instruction agricole élémentaire, l'alphabétisation, la formation professionnelle dispensée en dehors de l'école, la formation des jeunes non scolarisés et les différents programmes de développement communautaire incluant une éducation dans le domaine de la santé, de la nutrition, des coopératives, etc. ». Cette forme libérale d'éducation est nécessaire pour secourir intellectuellement les marginaux et autres laissés-pour-compte qui, démunis n'ont eu la chance de bénéficier d'une scolarité institutionnalisée.

? Enfin, l'éducation informelle est celle qui est entièrement libre, résultant d'aucune contrainte sociale, autrement dit ni organisée ni systématisée. Notre époque diffère de celle d'antan où les rares sources d'éducation, de formation ou d'instruction étaient l'école, l'initiation et le milieu familial ou communautaire. De nos jours lesdites sources se sont diversifiées constituées notamment par les TIC qui sont une source non négligeable de culture et d'acquisition des connaissances. Coombs (1989) précise que l'éducation informelle est justement celle qui « se pratique tous les jours, de façon spontanée et non structurée, chez soi ou à l'extérieur, en dehors de l'école ou sur la cour de récréation, au travail, au marché, à la bibliothèque ou au musée et à travers les moyens de communication dont l'ensemble constitue, pour l'individu, un cadre d'apprentissage parallèle ». L'homme étant un être perfectible, animé par la volonté de se cultiver, cet « apprentissage parallèle » lui permet dès le tendre âge de renforcer ses facultés cognitives intrinsèques en vue de mieux se prendre en charge, gérer les autres s'intégrer dans les rouages sociaux.

2.2.3 L'incidence

Selon « Le Petit Larousse Illustré 1993 », « l'incidence est la conséquence indirecte, l'incidence détournée d'une action concertée, qui n'est pas conforme ou qui est contraire au résultat espéré, recherché. »

« On nomme encore l'incidence un résultat non désiré et fâcheux d'une action qui se retourne contre les intentions de ceux qui l'ont engagée ».

Boudon (1993) affirme qu'« on peut dire qu'il y a incidence, lorsque deux individus (ou plus) en recherchant un objectif donné engendrent un état de choses non recherché et qui peut être indésirable du point de vue soit de chacun d'eux, soit de l'un d'eux. » Pour lui, l'incidence naisse de l'agrégation d'un certain nombre de comportements sociaux qui, pris

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individuellement, sont des faits anodins. En effet, on se rend compte à l'évidence qu'un acte d'indiscipline posé par un seul individu interpelle moins la société que lorsqu'il se généralise au point de devenir un phénomène social.

Pour Cooper, l'inventeur du téléphone portable, l'incidence sont dus aux produits proposés qui comportent trop d'options et de fonctionnalités qui les rendent même moins efficaces. A ce propos, il a déclaré lors d'une conférence privée à Madrid que : « Lorsque vous concevez un dispositif universel qui fait tout et pour tout le monde, celui-ci ne fait finalement rien de bien. » En effet, à l'invention du téléphone portable, l'idée qui sous-tendait cette recherche était sans nul doute la possibilité pour tout utilisateur d'être facilement joint à tout moment et en tout lieu, de rester permanemment en contact avec le monde. Malheureusement, les utilisateurs en ont fait d'autres usages qui ont amené toute la société à s'interroger sur les incidences de cette invention.

Pour nous donc, l'incidence est la conséquence de tous les mauvais actes posés à partir du portable par les utilisateurs. Au niveau des élèves, ce sont les fâcheuses conséquences de toutes les utilisations du téléphone portable considérées comme abusives.

Téléphoner dans la circulation et pendant les heures de cours, photographier des gens sans leur consentement, filmer en cachette les actions de leurs camarades, de leurs enseignants ou de tout autre personne, communiquer, visionner des images et des films peu recommandables pendant les heures de cours, enregistrer des cours ou des formules à des fins de fraudes, Les conséquences de ces actes peuvent être un accident, une interpellation pour fraude ou autres délits.

2.3 Cadre théorique

Dans l'optique de respecter les principes scientifiques de toute recherche, nous allons présenter quelques théories qui vont mieux sous-tendre notre thèse d'étude. Hotya (1973) définit une théorie comme « une synthèse hypothétique couvrant l'explication d'un certain nombre des faits et s'applique à faire le point de l'état d'une science. » Comme nous nous attelons à repérer ou déterminer les répercussions socio-éducatives des TIC en milieu jeune, les théories sociologiques telle que l'analyse stratégique et celle psychologique à savoir le Behaviorisme, vont nous permettre de mieux cerner notre objet d'étude.

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2.3.1 Le Behaviorisme

Fisher définit la Psychologie sociale comme « la science qui étudie les conduites humaines et les phénomènes sociaux comme des processus relationnels à l'intérieur desquels le psychologique et le collectif sont indissociables ».

Si nous recourons à la Psychologie sociale pour y asseoir et expliciter l'objet de notre recherche, c'est bien parce que les élèves adoptent technologies communicationnelles dans leur vécu quotidien au point que cela puisse influer sur leurs conduites et acquis scolaires.

C'est le psychologue américain John BROADUS WATSON qui est l'initiateur du Behaviorisme. Excluant l'introspection, il s'appuie sur le comportement observable pour expliquer les actes et conduites humaines. Pour ce courant de pensée, le comportement est toujours une réponse à un stimulus du monde extérieur ou l'environnement social immédiat. La relation qui s'établit entre les deux facteurs déclencheurs des agissements des individus peut s'écrire comme suit : S-R (Stimulus-Réponse-Renforcement) ; la réponse étant la réaction du sujet qui peut être observable et analysable. Watson pense donc que le comportement individuel découle faiblement des instincts héréditaires, mais qu'il est surtout le fruit d'un déterminisme social. En fait, l'individu est un être social et sociable, assez malléable qui modifie ou règle sa conduite, adopte son caractère en fonction des stimuli de l'environnement dans lequel il vit. Dès lors, on peut dire en prenant à témoin les psychologues sociaux d'obédience behavioriste que le milieu social détermine les interactions humaines entraînant des changements d'attitudes, des comportements conformistes ou de soumission des individus.

Rapporté à notre objet d'étude, le behaviorisme nous permet de mettre en reliefs les méfaits que produisent les TIC (le Net et les téléphones portables) sur la personnalité et les apprentissages des élèves. Que ce soit dans leur milieu scolaire ou familial, les TIC (téléphones portables, l'Internet, les jeux-vidéos, etc.) sont omniprésents captivant l'attention des adolescents au point de leur consacrer assez de temps. Dès lors, les interactions qu'ils entretiennent avec leurs camarades à travers les appels téléphoniques, les SMS, les E-mail, les chats ou par leur participation à des forums de discussion influent sur leurs comportements au quotidien.

2.3.2 L'analyse stratégique

C'est la théorie sociologique initiée et vulgarisée par Crozier (1970) qui s'intéresse avant tout aux organisations et leurs fonctionnements bureaucratiques. Crozier tente de comprendre

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comment les individus qui sont des acteurs rationnels agissent à l'intérieur d'organisations caractérisées par les relations de pouvoir. Les agents d'un système bureautique dont les uns commandent et les autres sont réduits à obéir, jouent souvent entre eux le jeu de coopération et de conflit. Ainsi, ceux qui disposent d'une parcelle de pouvoir (patrons, chefs de services) élaborent des stratégies à travers l'édiction des règles de plus en plus sévères en vue limiter les marges de manoeuvres de leurs subordonnés. Pour lui, l'acteur au sein du système bureautique est une sorte d'« homo-strategicus » dont l'idée fixe est de chercher à arrondir les angles de son pouvoir afin de durcir son autorité sur ceux qui sont sous son autorité. Par ailleurs, Crozier suggère qu'en dépit des règles de plus en plus draconiennes et oppressives mises en places par les organisations en vue de mieux tenir en bride ses membres subalternes, cela semble une entreprise vouée à l'échec. Puisque, les agents, êtres rationnels deviennent à leur tour de fins stratèges qui savent comment échapper au contrôle du système bureautique.

Appliquée à notre étude, l'analyse stratégique nous permet d'appréhender les Etablissements scolaires secondaires et les milieux familiaux voire sociaux comme des organisations hiérarchisées disposant des règlements intérieurs, des règles et usages qui régulent les comportements et conduites disciplinaires des jeunes. Quelle que soit la sévérité du contrôle engagé pour mettre au pas les enfants, les parents réussiraient difficilement à faire adopter un comportement adéquat et normal qu'ils souhaiteraient imposer à leur progéniture d'où les dérives et déviances sociales vivement déplorées de nos jours. L'acteur paraît indomptable face à la sévérité du système bureautique ou contrôle social pour le mettre en cage et contrôler ses actions.

2.4 Problématique

L'usage des Technologies de l'Information et de la Communication est devenu incontournable dans notre société actuelle. Les jeunes montrent une grande aisance dans l'usage de ces outils mais il est nécessaire de les aider à en avoir une utilisation raisonnée, responsable et sûre.

Les jeunes apprenants de nos jours disposent d'une panoplie d'outils technologiques pour acquérir des connaissances et s'ouvrir sur le monde. Dès lors, les TIC sont d'une utilité considérable en matière d'éducation qui sont en phase d'intégrer notre train-train quotidien au point de fasciner les élèves. L'on remarque alors que la gestion ou la consommation par les jeunes gens de ces informations diverses et variées distillées à travers l'Internet, les téléphones

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portables et autres outils moderne de partage et de transmission des connaissances semblent les orienter vers l'aspect ludique et divertissant plutôt que cognitif, pédagogique et culturel. Souvent, lorsque ces jeunes fréquentent les cyber-cafés, usent leurs téléphones portables comme des outils ludiques, ils semblent y rechercher prioritairement des informations axées sur le divertissement, les jeux etc. comme en témoignent les téléchargements constants des clips musicaux, vidéos ou films traitant de la sexualité, de la violence de tout genre. En effet, rares sont ceux qui exploitent les données cognitives ou ressources documentaires virtuelles que recèle le Web pour améliorer leurs acquis pédagogiques et se perfectionner intellectuellement. On s'aperçoit aussi que la Toile mondiale, cette « jungle technologique » regorge des facteurs nuisibles susceptibles de défavoriser la conduite et les apprentissages scolaires des élèves du CEG2-Savalou.

Pouts-lajus (1998), affirme que les jeunes ont « investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ». L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier défavorablement leur personnalité. En effet à travers le chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se piéger les uns les autres dans ce monde virtuel.

Rigaut (2001), parle plutôt d'une `'cyber convivialité" qui est cette forme de relation entre internautes, et qui libère d'après lui des conventions de la sociabilité réelle, et leur permet ainsi de devenir autre. Dès lors, l'on peut se demander quel rôle joue l'outil Internet dans l'établissement des relations sociales que se nouent les jeunes gens de nos jours ? Il est à craindre que les élèves à la longue ne deviennent dépendants des TIC, perdant leurs repères sociaux et sociabilité, devenant incapables d'affermir leur personnalité hors de l'univers des TIC. Les téléphones portables des élèves par leurs sonneries en classes perturbent énormément les enseignants dans la dispense de leurs cours. Habitués à abréger de manière fantaisiste, peu académique les mots et les expressions, les apprenants finissent par acquérir des inaptitudes en orthographe et grammaire d'où des fautes qui fourmillent sur leurs devoirs et copies d'examens. En outre, leur attention peut se relâcher durant les cours, car discrètement ils se complaisent dans la visualisation des images, clips musicaux voire films violents ou pornographiques entre copains et copines. On se rend compte, au vu de la ruée de jeunes internautes dans les cybers-centres, que c'est essentiellement le côté ludique de l'outil qui les intéresse particulièrement. La facette ludique des TIC et surtout du Net remporte aisément sur celle instructive quand on mesure la ferveur des adolescents pour se délecter de tout ce qui est récréatif.

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Tiemtore, (2006), clarifie cette question pensant que les Technologies de l'Information et de la Communication sont utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent à une très grande quantité de fichiers vidéos et audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP, réseaux sociaux, etc.).

Les TIC sont donc comparables à un revolver qui, utilisé par un militaire, sert à sauver des vies humaines menacées par des dangers réels, mais devient nuisible dans la main d'un malfaiteur. Depuis l'avènement des TIC au Bénin, les jeunes gens ont manifesté une véritable ferveur dans son adoption comme outil de communication, mais surtout de divertissement toujours présent au coeur du train-train du vécu quotidien d'où des dérapages liés à leurs usages qui paraissent immodérés. Ainsi, notre étude pourrait permettre aux élèves, leurs encadreurs, les responsables administratifs scolaires et les gouvernants à tirer leur épingle du jeu. Car ayant pris conscience des risques liés à l'usage peu scrupuleux par les apprenants de ces outils ultramodernes de communication, ils peuvent tirer la sonnette d'alarme, cherchant à contrer les incidences des TIC sur l'éducation et l'instruction des élèves du CEG2-Savalou. L'instauration dans les programmes scolaires officiels de l'enseignement des TIC serait un moyen efficace de faire appréhender aux apprenants que les TIC sont un véritable tremplin pour leur culture ou acquisition des performances scolaires et non un terrain de jeu ou des gadgets technologiques destinés à la recherche des loisirs et les satisfactions des fantasmes.

Les sources d'éducation des jeunes se sont diversifiées dépassant le cadre de famille, du milieu social et de l'école. Comme l'avenir de l'Afrique notre continent et singulièrement notre pays le Bénin repose sur les épaules de la jeunesse, il urge de lui assurer une éducation de qualité. Les jeunes ont intérêt à être bien instruits et compétents, mais surtout doivent être mieux éduqués. Dès lors cette noble tâche engage d'emblée la responsabilité des enseignants, pouvoirs publics et parents qui devraient chercher à intégrer les TIC dans les vecteurs éducationnels, tout en veillant à en limiter leurs répercussions perverses sur la personnalité et le cursus scolaire des jeunes. Si les élèves sont appuyés pédagogiquement par les enseignants qui les guident ou les orientent vers l'usage avantageux de l'Internet qu'ils devraient primordialement considérer comme un outil cognitif et leurs cellulaires comme des instruments de communication, ils seraient à même de les utiliser pratiquement à bon escient. Ainsi leurs impacts sur leurs aptitudes pédagogiques et comportements seraient amoindris pour le bien de tous. Parmi les usages les plus courants de l'Internet par le jeune public, nous pouvons trouver la navigation sur les réseaux sociaux tels que Facebook, twitter..., les messageries instantanées, appelées

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communément « tchat », les blogs, et les jeux en réseaux (jeux de rôle). Ces espaces de communication et ces mondes virtuels recèlent de pièges qu'il faut apprendre à éviter.

Selon une étude menée sur les jeunes et Internet réalisée par deux sociologues des médias, Élodie Kredens et Barbara Fontar (2010), parmi les risques identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre est la réponse la plus souvent donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et les spams. En troisième risque, apparaît l'affichage de contenus violents ou réservés aux adultes et en dernier lieu, les escroqueries et les problèmes liés à l'argent.

Les TIC, au travers de l'Internet, représente un immense progrès au service de l'Humain mais encore faut-il en faire un bon usage. De l'école primaire au collège, les pratiques et les comportements des jeunes faces à Internet évoluent. Les dangers se rencontrent donc dans tous les domaines : la mauvaise rencontre, les atteintes à la vie privée, la violence du contenu de certains sites visités, la cyber escroquerie, la cyber délinquance et la désinformation (utilisation d'informations erronées). Il est avéré que les TIC développent l'intelligence inductive, ce qui est différent de l'intelligence déductive qu'on demande aux jeunes à l'école. L'enquête sociologique précitée a montré que parmi les activités les plus communes chez les jeunes élèves, on trouve en tête le visionnage de vidéos, l'écoute de la musique, les jeux, les recherches pour soi, le bavardage en ligne et en dernier lieu, les recherches pour l'école.

Les TIC regroupent, il faut le rappeler, un ensemble de ressources nécessaires pour manipuler l'information et particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux. Les utilisations à risque des TIC par les élèves peuvent avoir différentes qualifications :

- les atteintes à la vie privée par la diffusion de données et de photos personnelles ; - les harcèlements, intimidations et menaces ;

- les utilisations erronées de données d'apprentissage dues à une mauvaise orientation des recherches ;

- la culture de la facilité : l'accroissement de la paresse du fait que tout semble se retrouver sur internet ou peut se trouver à portée de main par le biais des tic (calculatrice et internet sur les téléphones portables, bibliothèque virtuelle sur ipad, etc.).

- la baisse du niveau des élèves du fait de l'usage quotidien des tic

- la cyber pédopornographie ;

- l'exposition de l'enfant aux dangers des mondes virtuels (jeux en réseau) ;

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2.4.1 Question de recherche

L'évolution des technologies de l'information et de la communication (TIC) est dans un processus irréversible. Les TIC deviennent de plus en plus performants et sophistiqués, incontournables et accessibles à toutes les couches sociales. Pour toutes ces raisons, nous amène à poser la question suivante : « Existe-t-il des dangers réels socio-éducatifs qui guettent les élèves à travers l'usage des TIC dans l'éducation »

Cette question qui pose le problème de notre recherche fait appel aux hypothèses suivantes.

2.4.2 Hypothèses de recherche

> Hypothèse principale

En prélude à notre étude, nous postulons que :

· Les TIC, comportent des risques susceptibles d'impacter négativement sur les apprentissages scolaires et les comportements des élèves.

> Hypothèses spécifiques

Plus spécifiquement :

· Les élèves qui utilisent les TIC, les considérant comme des instruments ludiques courent le risque de voir baisser leurs performances scolaires ;

· A travers la pratique d'une orthographe fantaisiste des SMS et des courriers électroniques (Mails), la recherche des loisirs, la consommation des données peu éducatives du Net, les élèves peuvent acquérir des inaptitudes pédagogiques et socio-éducative.

Pour apporter notre contribution à la résolution de la problématique de l'utilisation des TIC par les élèves, nous allons proposer une nouvelle approche de gestion par beaucoup plus de sensibilisation, car c'est un outil qui semble incontournable de nos jours.

Afin de mener à bien notre étude, nous nous sommes fixé trois objectifs : un objectif général et deux objectifs secondaires.

2.4.3 Les objectifs

L'objectif de la recherche que nous menons est de :

· Déterminé les risques auxquelles les élèves pourraient se confronter dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs personnalités.

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En opérationnalisant notre objectif général, cela nous permettra de :

? Déterminé de façon précise les risques liés à l'usage des TIC auxquels sont confrontés les élèves ;

? Formuler des mesures de prévention ou de protection et une recommandation sur les moyens à mettre en oeuvre pour juguler ces risques.

TROISIÈME PARTIE : DÉMARCHE

MÉTHODOLOGIQUE

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3.1 Cadre de l'étude et délimitation du champ d'investigation

Pour mieux cerner notre objet d'étude, nous aurions dû avoir au moins deux champs d'investigation, mais confronté aux facteurs temporels et financiers, nous sommes contraints de nous limiter à un seul établissement secondaire qu'est le CEG2-SAVALOU. Le choix du CEG2-SAVALOU n'est guère un fait du hasard, car c'est l'un des plus grands Etablissement de Savalou avec une population scolaire cosmopolite composée de toutes les couches sociales, donc qui nous parait assez représentatif.

3.2 Présentation du CEG2-SAVALOU

Le CEG2-SAVALOU qui constitue notre univers d'étude est l'un des plus grands et anciens établissements d'enseignement secondaire de la commune de Savalou. Il a été créé en 1997. Ainsi, le CEG2-SAVALOU qui nous sert de terrain d'enquête est dirigé présentement par un Directeur en la personne de Monsieur Philippe O. ADEGNINDJOU. La population scolaire de cet établissement s'élève à 1153.

3.2.1 Situation géographique

Implanté dans l'arrondissement Agah au Quartier Lowo-Dénou, le CEG2-SAVALOU est situé au bord de la voie bitumée SAVALOU-TCHETTI à environ 3km du carrefour mairie de Savalou en allant vers Tchetti. Le CEG2-SAVALOU dispose des infrastructures d'accueil composées de quelques bâtiments qui abritent vingt-quatre (24) salles de classe subdivisées comme suit : 4 Tle, 3 1ère, 4 2nde, 4 3ème, 2 4ème, 3 5ème, 4 6ème.

3.2.2 Personnel

3.2.3 Personnel administratif

Le CEG2-SAVALOU a un personnel administratif composé de cinq (05) membres piloté par un Directeur assisté d'une (01) Censeur. Le travail de discipline est assuré par deux (02) Surveillants. La gestion financière et matérielle est confiée à un comptable. Précisons que le staff administratif est appuyé dans sa tâche par un personnel d'appui composé de deux (02) secrétaires, un (01) bibliothécaire et (02) plantons.

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Tableau 1: Personnel administratif

Fonction

Homme

Femme

Total

Proviseur

1

0

1

Censeurs

0

1

1

comptable

1

0

1

Surveillants

2

0

2

Total

4

1

5

Source : Administration du CEG2-SAVALOU

3.2.4 Personnel enseignant

Le personnel enseignant de l'Etablissement est composé des ACE qui sont les fonctionnaires de l'Etat, des Aspirants recrutés et pris en charge financièrement par L'ANPE et des stagiaires. On dénombre soixante-quatorze (46) enseignants dont vingt-quatre (47) ACE, seize (16) Aspirants et quatre (04) stagiaires, chargés de l'encadrement pédagogique de quelques 3018 élèves.

Tableau 2: Personnel enseignant

CATEGORIE HOMME

FEMME

TOTAL

ACE

19

05

24

ASPIRANTS

16

02

18

STAGIAIRES

04

00

04

TOTAL

39

07

46

Source : Administration du CEG2-SAVALOU

3.3 Démarche méthodologique

Tout travail de recherche qui se veut scientifique astreint son auteur à adopter nécessairement une méthodologie ou une démarche devant lui permettre d'élaborer et de présenter des résultats fiables. Il nous importe donc d'exposer notre méthodologie qui se

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structure de la manière suivante : nature de l'étude, échantillonnage, instruments de collecte des données, conduite de l'étude et difficultés.

3.3.1 Nature de l'étude

Pour mener à bien notre travail de recherche, nous avons opté pour une étude descriptive et analytique tant quantitative que qualitative devant nous permettre de mieux cerner notre objet d'étude. Elle est donc descriptive dans la mesure où notre préoccupation est de décrire les répercussions des TIC sur l'éducation des adolescents scolarisés Béninois et les risques qu'elles comportent.

3.3.2 Population-cible

Notre population d'enquête est composée de deux catégories à savoir les élèves, leurs enseignants. Les apprenants eux-mêmes constituent la première cible de notre investigation qui nous intéresse en premier lieu. Ensuite viennent les enseignants qui sont à même de cerner l'emprise des technologies innovantes communicationnelles sur leurs apprenants en raison du fait qu'ils observent leurs comportements en classes et dans la cours de l'établissements.

3.4 Echantillonnage

3.4.1 Taille de l'échantillon

La taille de notre échantillon est de 110 individus. Cet effectif des répondants est reparti entre les élèves, exclusivement de Terminales majoritaires de l'ordre de 75 soit 68%. Les enseignants eux sont au nombre de 35 sujets soit 32 % de l'effectif global de la population-cible.

3.4.2 Méthode et technique d'échantillonnage

Nous avons adopté une méthode et technique d'échantillonnage similaires pour nos 2 catégories de la population d'enquête. C'est la méthode non probabiliste avec un échantillonnage accidentel qui est utilisée pour le recueil des données auprès de nos répondants. En effet, le choix de nos sujets sur le terrain tant du côté des élèves, des enseignants est occasionnel dans la mesure où notre rencontre avec eux dépend essentiellement de leur présence et leur disponibilité sur le lieu de travail (CEG2-SAVALOU) voire ailleurs dans d'autres cadres.

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3.5 Instruments de collecte de données

D'après la nature de notre étude (à la fois quantitative et quantitative) nous avons utilisé deux instruments principaux de collecte des données que sont l'entretien et le questionnaire. Ces deux outils de recherche nous ont permis de collecter des informations indispensables à la compréhension de notre objet d'étude.

3.5.1 Le questionnaire

C'est notre principal outil de collecte de données lors de notre enquête au CEG2-SAVALOU qui nous a permis de réunir diverses informations inhérentes à notre thème d'étude. Répondant à la nature quantitative de notre étude, cet instrument nous a permis de

3.6 L'administration des questionnaires

Une fois avoir formulé les questionnaires et le protocole d'entretien, nous sommes allés sur le terrain d'investigation pour les distribuer à nos répondants. Sur place, il a fallu d'abord nous présenter aux responsables administratifs du CEG2-SAVALOU, en l'occurrence le Directeur qui, ayant pris connaissance de notre autorisation d'enquête, nous a permis d'investiguer au sein de son Etablissement. Sur le champ, nous avons pris contact avec Monsieur LEGBA Toussaint qui est le surveillant général du CEG. Ce dernier s'est chargé de la distribution des questionnaires aux collègues enseignants à tête reposée, mais la part des élèves devait se faire séance tenante le même jour. Et la récupération de nos questionnaires remplies par les apprenants s'est faite une trentaine de minutes après.

3.7 Traitement des données

Le dépouillement des données brutes a débuté aux lendemains de leur recueil complet. Nous avons comptabilisé systématiquement les réponses à nos questionnaires d'enquête formulées par nos répondants. Ensuite, nous avons procédé à la présentation et à l'analyse de ces données obtenues en vue de vérifier et valider nos diverses hypothèses de recherche.

3.9 Difficultés rencontrées

En dehors des difficultés inhérentes à toute investigation d'ordre scientifique qui s'expriment en termes de moyens matériels et financiers, du temps de recherche relativement court, nous n'avons pas rencontré de difficultés particulières dans la distribution et la

32

récupération des questionnaires aux élèves et enseignants même si c'est par supplication qu'on a pu gagner la confiance de certains enseignants qui au début montraient leur réticence sous prétexte qu'ils n'ont pas le temps.

QUATRIEME PARTIE :

PRESENTATION, ANALYSE,

DISCUSSION DES RESULTATS ET

SUGGESTIONS

Après le travail de recueil des donnés sur le terrain d'enquête, leur traitement et quantification, il nous importe de présenter nos résultats obtenus. Nous les présentons conformément à la formulation du protocole des questionnaires que nos répondants élèves et enseignants ont eu à remplir. Tout d'abord, par ordre d'importance quantitative, voici la présentation des résultats obtenues auprès des élèves de Terminales toutes séries confondues et les enseignants du CEG2-SAVALOU.

4.1 Présentation des résultats des répondants élèves

4.1.1 Identification des élèves

Les caractéristiques des élèves ayant répondus à notre questionnaire sont présentées par les tableaux suivantes.

Tableau 3: représentation de l'identification des apprenants

Niveau scolaire Effectif %

Terminale A et A

 

55 52%

Terminale D

35 33%

 
 

Terminale C

 

15 14%

Total

105 100%

Age

18-22

65 62%

22 et plus

 

40 38%

Total

 

105 100%

Sexe

 
 
 
 

Masculin

 

71 68%

 
 
 

Féminin

 

34 32%

Total

105 100%

34

Source : Résultats des enquêtes de terrain

Nous avons interrogé 105 élèves dont une majorité est constituée de garçon (68%) et d'élèves de terminale A et B (52%). Les élèves de 18 à 22 ans (62%) sont les plus nombreux.

4.1.2 L'utilisation internet

Parmi les élèves ayant participé à l'enquête, plus de la moitié d'entre eux, soit 94 %, ont une connexion Internet à domicile contre 6% qui n'en ont pas (figure 1).

80,00% 60,00% 40,00% 20,00%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NON OUI

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6,00%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,00%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100,00%

94,00%

 

NON OUI

Figure 1: Possession d'une connexion internet à domicile par les élèves

Des questions concernant le temps passé sur internet ont été posées. Le but était de savoir combien de temps les élèves passent sur internet en majeur par jour. Nous pouvons constater, dans la figure2, que 58%des sujets passent plus de 2h sur internet par jour, 22% dans les weekends, 12% passent environs entre 1h et 2h par jour sur internet et 8% moins 1h par semaine. Ainsi le temps passé sur internet est très important : plus de 02 heures par jour pour la majorité des répondants.

22%

58%

12%

8%

Figure 2: Le temps passé sur internet par les élèves

Entre 1H et 2H Moins 1H Plus de 2H Dans le week-ends

35

L'importance du temps passé sur internet est à mettre en lien avec le taux très élevé du support principal sur lequel les élèves utilisent internet en matière de TIC. Ces résultats sont aussi en relation avec le développement du téléphone portable : on remarque que dans notre enquête, l'usage du téléphone portable arrive en tête avec 70% (figure 3), ce qui montre que la fréquentation d'internet hors domicile est aussi importante que la fréquentation à la maison.

Figure 3: Support principal sur lequel les élèves utilisent internet

70%

4% 6%

20%

Odinateur familial Ordinateur personnel Smartphone Téléphone portable

36

Nous pouvons penser que l'usage d'internet est une activité de tous les instants qui s'intègre à des situations de la vie quotidienne : discussions entre amis, temps de transports...car internet est accessibles à partir de nombreux supports partout et à tout instant. La navigation sur internet n'est pas un temps à part, elle fait partie intégrante du quotidien. Ainsi lorsque la question est de savoir chez les élèves Quand vous surfez sur internet, êtes-vous seul devant votre écran ou avec d'autres personnes ? 84% affirment être toujours seul, 14% Parfois avec d'autres personnes et 2% Souvent avec d'autres personnes (figure 4).

Les résultats de notre enquête montrent que les répondants sont nombreux à avoir

2%

14%

84%

Toujours seul Parfois avec d'autres personnes Souent avec d'autres personnes

Figure 4: Quand vous surfez sur internet, êtes-vous seul devant votre écran ou avec d'autres personnes ?

mentionné l'écoute ou le téléchargement de musique ou de vidéo 2 %, 12 % lisent des informations scolaires sur internet, 14 % effectuent des recherches personnelles l'utilisation des réseaux sociaux a été mentionnée par 66 % des répondants (figure 5). Ce sont donc les réseaux sociaux qui semblent être l'activité première sur internet. La fréquentation des réseaux sociaux arrive en tête, viennent ensuite les usages « passifs » : téléchargements, lectures, écoutes. Les autres usages cités sont : les recherches personnelles et scolaires, les jeux en ligne et, plus rarement les achats.

Notre enquête montre en effet que les usages actifs d'internet sont très marginaux : participation à des forums de discussion sur Facebook ou WhatsApp, par exemple.

66%

2%

4%

2%

12%

0%

14%

Actualités

Informations scolaires

Musique

Recherches personnelles

Reseaux

Vidéo

Other

37

Figure 5: les principales activités que vous menez sur internet

Pour la plupart des élèves sondés, l'internet demeure encore une réalité technologique peu maîtrisée ou hors de leur portée d'où cette proportion de 64 % a un peu maîtrisé l'outil internet (figure 6). Beaucoup des jeunes cherchent souvent à accéder sur la Toile mondiale via leurs téléphones portables.

64%

0%

22%

14%

Pas du tout Très bien Un peu Autres

Figure 6: Maîtrise de l'outil internet 4.1.3 Internet et les réseaux sociaux

La fréquentation des réseaux sociaux est l'activité la plus fréquente sur internet pour les jeunes. Nous avons voulu en savoir plus sur leurs pratiques et sur leur appréhension des dangers.

On remarque la position de Facebook et WhatsApp qui sont fréquentés par plus de 35 % et 30 % respectivement des élèves, mais il faut noter une multitude d'autres réseaux utilisée par les élèves : les élèves ne sont pas « monosites » (figure 7). Notons également que 4,7 % des élèves interrogés déclarent ne fréquenter aucun réseau. Ils expliquent cela par les dangers qui existent dans ces espaces.

17%

30%

18%

35%

Email Facebook Instagram Whatsapp

38

Figure 7: Réseaux sociaux fréquentes par les élèves

On remarque que la fréquentation des réseaux est quasi-permanente pour une grande majorité des répondants comme si cette connexion les accompagnait tout au long de la journée. 72 % des élevés ont choisi qu'ils se connectent plusieurs fois par jour (figure 8).

A la question « Qu'est-ce qui t'intéresse le plus dans la fréquentation de ces réseaux ? », 36 % des élèves ont répondu qu'ils postent des photos, 24 % postent des documents, 24 % d'autres utilisent d'abord les réseaux sociaux pour échanger (chatter) avec les camarades qui partagent déjà leurs journées et non pour chercher de nouvelles relations (figure 9).

14%

14%

72%

Plusieurs fois par jour

Plusieurs fois par semaines

Une fois par jour

Figure 8: la fréquentation des réseaux

36%

24%

24%

16%

Chatter

Consulter les publications des autres

Poster des documents

Poster des photos

39

Figure 9: Les activités principales sur ces réseaux

Lorsque nous avons demandé aux élèves si d'après eux, quels sont les principaux dangers de ces réseaux ? Le danger le plus fréquemment cité est, de loin, le risque de faire de mauvaises rencontres 66 % (figure10) (« pervers ; sexuels », « pédophiles », « personnes mal intentionnées », par exemple). 18 % des sondés citent également les faussent informations et 8 % ont cités la désinformation également. Les élèves sont donc attentifs aux discours de sécurité qui leur parviennent. Mais si le discours de prévention est bien intégré, cela ne signifie pas que les élèves ont les compétences suffisantes pour se protéger, ni même qu'ils appliquent les consignes. De plus, comme on peut le voir ci-dessous sur la figure11, une majorité de répondants 14% déclare ne pas se protéger des dangers qui sont pourtant connus.

66%

8%

18%

4%

4%

Désinformation Fausses informations Hacèlement

Menaces

Mauvaises rencontres

Figure 10: Les principaux dangers de ces réseaux

100%

90%

 

86%

 

80% 70% 60% 50% 40% 30% 20%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NON
OUI

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

14%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

NON OUI

Figure 11: Prends-tu des précautions particulières face à ces dangers ?

4.1.4 internet et scolarité

Au cours de nos investigations, les élèves interrogés ne pensent pas que l'école ait un rôle à jouer dans l'enseignement d'internet. Ils pensent que les professeurs sont peu compétents, que les élèves sont suffisamment responsables et qu'à l'école, l'internet ne peut remplacer le maître. Sans aller aussi loin dans la réflexion, nous avons voulu savoir quel lien des élèves du CEG2-SAVALOU entre internet et leur travail scolaire?

Nous n'avons pas pu comparer l'usage d'internet pour les devoirs en fonction des niveaux de classe et des filières. Nous remarquons toutefois du figure 12 qu'internet est régulièrement convoqué pour faire les devoirs 72 %.

Jamais Parfois Souvent

72%

2%

26%

Jamais Parfois Souvent

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Figure 12: Usages de l'internet pour faire les Devoirs

On peut supposer qu'internet est considéré davantage comme un espace de loisirs et de liberté que comme un espace de travail.

41

Du figure 13 71 % des élèves ont répondu qu'internet est nuisible à leur scolarité et donnent une explication majeure : le temps important passé sur internet empêche de consacrer suffisamment de temps au travail scolaire. Les autres explications sont les risques de copier-coller et le risque d'accéder à de fausses informations.

Les élèves ont donc conscience que la navigation sur internet est chronophage. Donc internet est avant tout un outil de divertissement et son utilisation personnelle pour l'école reste modérée.

40%

20%

60%

80%

0%

NON OUI

29%

71%

NON OUI

Figure 13: Internet te semble-t-il nuisible à ta scolarité ?

Les résultats de notre enquête nous permettent de constater auprès des élèves du CEG2-SAVALOU qu'ils connaissent les dangers de l'internet, notamment sur les atteintes aux droits et aux libertés, les siens, mais aussi ceux des autres. Nos investigations nous montrent aussi que les élèves connaissent les principaux risques de la navigation, mais ne se sentent pas pour autant en danger eux-mêmes.

Figure 14: Exposez-vous des éléments de votre vie privée sur internet ?

76%

24%

NON OUI

Notre enquête ne permet pas vraiment de faire une étude par âge, mais les résultats obtenus semblent montrer qu'il n'y a pas vraiment de différence selon l'âge. On peut remarquer que les élèves déclarent exposer davantage leur vie privée 76 % contre 24 %.

76 % des élèves interrogés déposent des informations privées sur le web (figure 14) alors que 63 % d'entre eux pensent que ces informations ne sont pas protégées (figure 15). Les jeunes connaissent donc les risques d'atteinte à la vie privée et de violation du droit à l'image, mais ils agissent en dépit de ces risques.

63%

16%

21%

Je ne sais pas NON

OUI

42

Figure 15: Pensez-vous que l'accès aux informations personnelles que vous déposez est protégé, limité ?

Les élèves du CEG2-SAVALOU sont prudents ! 12 % ne se prononcent pas sur la réglementation d'internet. Retenons que 4 % d'entre eux s'opposent à une réglementation plus stricte. Ce résultat confirme l'idée selon laquelle, pour les jeunes, internet est avant tout un espace de liberté. Et cela confirme la nécessité de mieux former les jeunes afin de limiter les mauvaises expériences sur internet.

4%

NON

OUI

Sans opinions

12%

84%

Figure 16 : Pensez-vous que l'usage d'internet doit être davantage réglementé ?

4.1.5 Internet, vie sociale et santé

Parmi les dangers d'internet, on compte les risques d'addiction et les risques d'isolement et de rupture avec la vie réelle. En effet, les résultats présentés plus haut montrent que les jeunes passent beaucoup de temps à surfer partout et à tout moment de la journée.

69%

8%

24%

Jamais
Parfois
souvent

14%

10%

76% Je ne sais pas

NON OUI

Figure 17: Utilisez-vous internet sans but, juste pour passer le temps ?

Figure 18: Pensez-vous que les cyber relations peuvent devenir plus importantes que les relations réelles ?

43

La figure 17 montre qu'internet peut apparaître comme un « bouche-trou » dans les moments d'ennui ou d'inactivité ; il s'agit donc d'un geste quotidien, banal et il y a une présence régulière des élèves sur la toile. Du figure 18; on remarque la naïveté des élèves qui par leur réponse, montrent qu'ils confondent les deux univers (le réel et le virtuel) et que leurs activités virtuelles sont primordiales par rapport à leur vie réelle.

On remarque une certaine lucidité face aux risques sociaux et psychologiques puisque 76 % des élèves sondés ont conscience des conséquences possibles sur la santé.

Je ne sais pas NON

OUI

76%

14%

10%

Figure 19: Penses-tu que l'usage intensif des réseaux sociaux peut avoir des répercussions sur ta santé psychologique personnelle (isolement, dépendance, déprime...) ?

Cependant, si les élèves semblent connaître les risques sociaux et médicaux liés à un usage intensif d'internet, ils semblent que les élèves ne craignent pas pour eux-mêmes, beaucoup d'entre eux ne craignent pas le phénomène de dépendance.

4.2 Présentation des résultats des répondants enseignants

Tableau 4: Identification des enseignants

Discipline Effectif

%

Scientifique

11

37%

Littéraire

19

63%

Total

30

100%

Diplômes

 
 

Licenciés

26

87%

Certifiés

4

13%

Autres

0

0%

Total

30

100%

Source : Résultats des enquêtes de terrain

Au vu des résultats du présent tableau ci-dessus, on constate que les enseignants du CEG2-SAVALOU sont majoritairement des licenciés nantis des diplômes universitaires sans bénéficier de la professionnalisation dont ils peuvent avoir au compte-goutte à travers l'ENS.

4.2.1 Une représentation par genre de la population enseignante

44

Une large majorité des répondants à l'enquête sont des hommes, 74%, contre 24% de femme.

Total

Femme Homme

Je ne souhaite pas le preciser

2%

74%

24%

45

Figure 20 Représentation par genre de la population enseignante

4.2.2 Des enseignants majoritairement jeunes La majorité des répondants a moins de 35 ans.

42%

13%

8%

37%

Entre 20 et 25ans Entre 25 et 30ans Moins de 20ans Plus de 30ans

Figure 21 : Répartition des répondants par âge

42% de la population des enseignants concerne aussi des personnes de plus de 30 ans, parmi lesquelles 61% ont déjà exercé dans l'enseignement. Ainsi une part non négligeable des plus anciens enseignants a eu une expérience du métier avant même de réussir un concours et d'avoir suivi une formation professionnelle.

61%

8%

31%

0 à 5ans 5 à 10ans

Plus de 15ans

46

Figure 22 : Ancienneté dans l'enseignement

4.2.3 Une participation hétérogène selon les disciplines

Les trois disciplines les plus représentées parmi les répondants sont les mathématiques (16%), les Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) (18%) et l'Histoire-Géographie (18%). D'après les statistiques départementales de la DDES-Collines pour l'année 2019-2020, les enseignants de langues étrangères, lettres, et mathématiques sont les disciplines qui regroupent le plus d'enseignants, tous niveaux d'expérience confondus.

20%

Allemand

Anglais

Economie

EPS

Espagnol

Français

Histoire-Géographie

Mathématique

PCT

Philosophie

SVT

16% 16%

15%

8%

8%

6%

5%

2% 2%

2%

0%

18%

18%

16%

14%

12%

10%

10%

4% 3%

6%

Figure 23: Répartition des répondants par discipline

47

Si l'on regroupe les disciplines par grands domaines (Sciences Humaines et Sociales, Sciences et techniques,) on remarque que plus de la moitié des répondants enseignent une discipline de SHS (53 %). Les répondants en sciences sont un peu moins représentés (47%).

4.2.4 Analyse des pratiques et représentations des jeunes enseignants

4.2.4.1 Les jeunes enseignants et leur rapport avec les TIC

La quasi-totalité des enseignants interrogés se déclarent incompétents, avec les TIC. Seuls 6% d'entre eux se déclarent être performants ou experts avec les TIC.

29%

6%

6%

13%

45%

Compétent

Débutant (besoin d'aide)

Expert (maîtrise des règles)

Novice (difficutés dans la pratique)

Performant

Figure 24: Niveau d'expertise déclaré par les répondants

Il est intéressant de noter qu'on retrouve sensiblement les mêmes proportions dans chacun des groupes disciplinaires (Sciences et techniques, Sciences humaines et sociales), même si les enseignants de sciences sont un peu plus nombreux à se considérer experts avec les TIC. Pour autant, la discipline d'exercice des enseignants ne semble pas avoir d'influence significative sur la représentation qu'ils peuvent avoir de leur niveau d'expertise avec les TIC.

4.2.4.2 De grands consommateurs d'internet au quotidien

Presque une partie des enseignants déclarent faire quotidiennement des recherches d'informations (6%), et un large déclare communiquer (2%), lire en ligne (27%), utiliser les réseaux sociaux (57%). Les enseignants ont des pratiques numériques semblables à celles des élèves de manière générale dans leur vie privée. Seuls 8% d'entre eux déclarent n'avoir aucun recours aux réseaux sociaux dans leur vie privée et 21,4% déclarent y passer plus d'une heure et demie par jour en moyenne.

La plupart des enseignants avec lesquels nous nous sommes entretenus expliquent avoir des usages des réseaux sociaux limités aux échanges ponctuels avec leurs amis ou avec la famille, certains disent y être passifs.

57%

8%2%

6%

27%

Aucune

Communication

Lecture sur le net

Moteur de recherche classique

Reseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat)

48

Figure 25: Usages numériques dans la vie quotidienne

La recherche d'information, l'écoute de la radio, la consultation d'émissions télévisées, de séries ou de films occupent une part signifiante de leur temps de consommation quotidien, mais on ne peut pas dire que les enseignants participent activement sur internet. Il s'agit davantage pour eux de moyens de communication avec leurs proches ou de moyens d'informations et de divertissement. 95 % des répondants ont recours à des moyens de sécurisation de leurs outils numériques.

5%

Figure 26: Recours à des moyens de protection des outils numériques

95%

Non Oui

Les trois moyens de sécurisation des outils numériques les plus cités par les répondants sont les modifications régulières de mots de passe sécurisés, l'anti-virus, le blocage de publicités. Ces pratiques sont liées à des sensibilisations qu'ils ont reçues soit par un membre de leur famille, soit dans leur formation.

Total

5%

13%

3%

35%

44%

Anti-Virus

Blocage des publicités Cryptage de vos données

Modification régulière de votre mot passe

Mots de passe sécuriser)

Figure 27 : Moyens de sécurisation utilisés (réponses multiples)

D'autres moyens ont été ajoutés par des répondants. Plusieurs d'entre eux ont cite la navigation privée, les réseaux privés (VPN) ou les anti-malware, ce qui montre qu'une partie semble relativement informée au sujet de la sécurité sur internet.

4.2.4.3 Les pratiques numériques en contexte scolaire

8% des enseignants ont recours aux TIC pour préparer leurs enseignements, pour communiquer par messagerie avec leurs collègues (39%) et pour illustrer leurs cours (11%). Les usages des TIC concernent donc essentiellement leurs propres besoins pour les cours, et beaucoup moins l'éducation des élèves avec les TIC.

8%

26%

10%

1%

39%

Communiquer avec les collègues

et personnels de l'établissement Communiquer avec les élèves

Communiquer avec les Parents

d'élèves

Concevoir vos enseignements

Evaluer les élèves

16%

49

Figure 28: Buts déclarés pour l'usage pédagogique au numérique

Les enseignants interrogés sont 16% à communiquer par messagerie avec les élèves et avec les parents (26%). Les enseignants du CEG2-SAVALOU ont principalement recours au TIC pour la communication, la recherche d'informations.

4.2.4.4 La prévention des risques des TIC par les enseignants

Un peu plus de la moitié des répondants ne font pas de prévention des risques des TIC avec les élèves (66%). Ils sont un peu moins de la moitié à l'aborder en classe (34%). Cette répartition en deux groupes quasiment équivalents en proportion interroge sur la représentation qu'ont les répondants du rôle de l'enseignant. Parmi ceux qui déclarent faire de la prévention, la moitié d'entre eux environ disent faire de l'Education aux Médias et à l'Information alors que cela fait partie des missions de tous les enseignants.

34%

66%

Non Oui

Figure 29: Pratiques de prévention des risques

11%

6%

15%

18%

50%

Autres

Données personnelles et respect de la vie privée

Droit à l'image

Droit d'auteur

Evaluation de l'information

50

Figure 30 : Type de prévention des risques réalisée auprès des élèves

51

Les aspects les plus couramment évoqués lors de la prévention des risques concernent la protection des données personnelles et de la vie privée des élèves (50%) et le droit à l'image (18). La sensibilisation au respect du droit à l'image concerne pour une part le respect des données personnelles et de la vie privée des personnes et pour une autre part, les questions de cyber harcèlement qui peuvent être liées. L'accent est donc fortement mis sur les risques éthiques, juridiques, mais aussi psycho-sociaux, informationnels et politiques par rapport aux données personnelles. Il faut cependant noter que certains se positionnent clairement comme légitimes et responsables de l'éducation au numérique des élèves, sans que cela soit lié à leur appartenance disciplinaire. La majorité des répondants (39,4 %) admettent ressentir de l'inquiétude par rapport au des TIC. Ils sont 15,9 % à éprouver de la stimulation et 14,9 % à éprouver de l'indifférence.

Les enseignants expriment des sentiments de « méfiance » et de « vigilance ». On retrouve également des émotions paradoxales chez certains qui les différencient selon les contextes.

Figure 31: Émotions liées au risque numérique

Les trois risques les plus perçus par les enseignants pour eux-mêmes sont les risques techniques 66,20%, juridiques 55,80% et informationnels 54,70% (figure 15). Les enseignants du CEG2-SAVALOU se sentent moins exposés aux risques éthiques, cognitifs et socio-économiques.

Les trois risques qui inquiètent les enseignants pour leurs élèves sont les risques psycho-sociaux 69,95%, informationnels et politiques 70,75% et techniques 62,80% (figure 14). Les enseignants du CEG2-SAVALOU sont plus partagés concernant les risques cognitifs

52

qu'ils considèrent pour la moitié d'entre eux, comme étant un peu voire pas du tout une menace pour les élèves.

Figure32 : Risques numériques perçus par les enseignants pour eux-mêmes

La majorité des risques des TIC sont systématiquement survalorisés par les enseignants lorsqu'ils concernent les élèves par rapport aux mêmes risques lorsqu'il s'agit d'eux-mêmes. Les enseignants considèrent que leurs élèves sont plus exposés aux risques des TIC qu'eux-mêmes et en particulier au sujet des risques psycho-sociaux (addiction, cyber harcèlement, exposition à des contenus liés à la violence ou la pornographie, appauvrissement des liens sociaux) et informationnels (manipulation, évaluation de l'information et lisibilité des controverses, enfermement dans des bulles de filtres).

4.2.4.5 Les pratiques d'information sur les risques numériques

La moitié des répondants 76% déclare consulter des informations sur les risques numériques.

76%

24%

Non Oui

Figure 33 : Consultation d'informations sur les risques numériques

Plus de

la moitié des enseignants du CEG2-SAVALOU ayant consulté des informations sur les risques

30%

18%

10%

21%

21%

Absente Insuffisante Sans opinions Suffisante Sur représentée

53

numériques 21% estime que ces informations sont insuffisantes.

54

Figure 34 : Représentations de la disponibilité de l'information sur les risques

Les attentes et besoins exprimés par les enseignants portent sensiblement sur les mêmes aspects qu'ils aient ou non consulté des informations sur les risques numériques. Ces demandes concernent : la formation, la sensibilisation et l'information dans les établissements, les pratiques numériques des élèves, l'information utile à des fins pédagogiques, des outils pédagogiques, des exemples concrets, des évènements ou des campagnes d'informations, la prévention auprès des familles.

4.2.4.6 La formation des enseignants aux usages numériques

Seule une moitié des enseignants du CEG2-SAVALOU déclare avoir été formée 66% des répondants déclarent ne pas avoir été formés aux usages numériques en situation pédagogique.

34%

66%

Non Oui

Figure 35 : Formation aux usages numériques en classe

Il reste donc encore beaucoup à faire dans la formation des enseignants, surtout concernant le développement d'une culture numérique. Cette proportion de réponses est étonnante si l'on considère que les enseignants répondants ont été formés pour la plupart dans les ENS qui sont censées respecter strictement le référentiel de formation des enseignants. Ce dernier, comme on l'a vu, comporte une part de compétences autour du numérique, qui font donc partie du cahier des charges de base de la formation. Les réponses ne reflètent pas nécessairement l'absence de formation initiale, mais la perception de cette absence, ou le sentiment de l'inutilité de la formation dans le domaine. Dans tous les cas, on constate là la nécessité d'améliorer la formation initiale et de la rendre plus explicite.

55

Une formation efficace pour la moitié d'entre eux et plébiscitée par tous parmi ceux qui ont reçu une formation aux usages numériques, les avis sont très partagés : une moitié d'entre eux déclarent que cette formation ne leur a pas été utile pour leur permettre de faire face aux risques ; l'autre moitié d'entre eux estiment que la formation leur permet d'y faire face.

Une majorité des répondants déclare qu'une formation concernant la gestion des risques numériques avec les élèves leur serait utile. Ceux qui n'ont pas été formés sont un peu plus nombreux à ressentir ce besoin. Et même parmi ceux qui ont été formés, une moitié d'entre eux ressent toujours le besoin d'être formés.

4.3 Discussion des résultats finaux et validation des hypothèses

Au terme de notre travail de présentation, d'interprétation des données finales de notre enquête du terrain, il importe de les synthétiser en vue de répondre logiquement à notre question de recherche de départ : Existe-t-il des dangers réels socio-éducatifs qui guettent les élèves à travers l'usage des TIC dans l'éducation ?

Le temps passé sur internet est très important : plusieurs heures par jour pour la majorité des répondants. Ce résultat est conforme à celui d'autres enquêtes du même type. Par exemple, Pouts-lajus (1998), affirme que les jeunes ont « investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ». L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier défavorablement leur personnalité. En effet à travers le chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se piéger les uns les autres dans ce monde virtuel.

On remarque que la fréquentation des réseaux est quasi-permanente pour une grande majorité des répondants comme si cette connexion les accompagnait tout au long de la journée. 72 % des élevés ont choisi qu'ils se connectent plusieurs fois par jour (figure 8). Tiemtore, (2006), clarifie cette question pensant que les Technologies de l'Information et de la Communication sont utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent à une très grande quantité de fichiers vidéos et audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP, réseaux sociaux, etc.).

56

.

Lorsque nous avons demandé aux élèves si d'après eux, quels sont les principaux dangers de ces réseaux ? Le danger le plus fréquemment cité est, de loin, le risque de faire de mauvaises rencontres 66 % (figure10) (« pervers ; sexuels », « pédophiles », « personnes mal intentionnées », par exemple). Ces réponses sont à peu près similaires à celles de l'étude de Leroux (2013) qui montre que L'expression « life log » désigne le fait de publier pour raconter sa vie en ligne et se raconter, en permanence. Internet est en effet un espace que les jeunes se sont appropriés pour exprimer leur subjectivité, leurs émotions avec plus de facilités que dans la face à face du quotidien (Leroux, 2013).

La figure 13 il ressort que 71 % des élèves ont répondu qu'internet est nuisible à leur scolarité et donnent une explication majeure : le temps important passé sur internet empêche de consacrer suffisamment de temps au travail scolaire. Les autres explications sont les risques de copier-coller et le risque d'accéder à de fausses informations. Ces résultats corroborent avec celle des travaux de, Élodie Kredens et Barbara Fontar (2010), parmi les risques identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre est la réponse la plus souvent donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et les spams. En troisième risque, apparaît l'affichage de contenus violents ou réservés aux adultes et en dernier lieu, les escroqueries et les problèmes liés à l'argent.

La figure 17 montre qu'internet peut apparaître comme un « bouche-trou » dans les moments d'ennui ou d'inactivité ; il s'agit donc d'un geste quotidien, banal et il y a une présence régulière des élèves sur la toile. Du figure 18; on remarque la naïveté des élèves qui par leur réponse, montrent qu'ils confondent les deux univers (le réel et le virtuel) et que leurs activités virtuelles sont primordiales par rapport à leur vie réelle. Ces réponses sont similaires à celles des résultats de (Laflamme et al, 2006) qui porte sur l'« Utilisation d'internet et relations sociales » Dans cet étude, les auteurs opposent le discours optimiste : internet représente le futur et un avenir meilleur, il est inéluctable et stimule la créativité, et le discours pessimiste : inhumanité des relations sociales, impérialisme d'internet.

La quasi-totalité des enseignants interrogés se déclarent incompétents, avec les TIC. Seuls 6% d'entre eux se déclarent être performants ou experts avec les TIC. Ces résultats corroborent avec l'étude de Hargittai qui a expliqué que les pratiques sur Internet dépendaient aussi de la capacité cognitive des individus à se projeter sur la tâche à accomplir avec ces nouveaux outils et du savoir-faire technique de l'usager (Hargittai, 2002).

57

Leurs portées nocives sur les apprentissages scolaires et la personnalité des adolescents scolarisés se manifestent à travers leur comportement quelque peu déviant et leurs aptitudes ou habiletés pédagogiques en berne, et souvent défaillantes, l'insécurité qui règne su la toile, cette « jungle technologique » peu sure et moins accueillante pour les mineures. Nous avons pu nous aussi montrer dans nos inverstigation que les dangers technologiques menacent dangereusement l'éducation et l'instruction de nos jeunes gens. Et cela est la résultante ou constitue les effets négatifs de l'engouement voire la passion que déchaîne l'avènement des TIC sous nos tropiques. Ils sont visiblement extasiés par les prouesses technologiques communicationnelles modernes au point de se laisser glisser vers l'abîme, pratiquant la politique d'autruche, du fait que la raison a cédé le pas à la passion. C'est pourquoi, certains apprenants brillent par une impolitesse caractérisée. Ce faisant, ils ignorent royalement les conséquences fâcheuses de tels comportements inciviques sur leurs habiletés ou aptitudes pédagogiques voire progrès intellectuel. Nous osons humblement croire que nos hypothèses émises dans l'optique de vérifier lesdites réalités socio-éducatives se sont avérées confirmées, partiellement validées et nos objectifs atteints, au vu des résultats obtenus auprès des enseignants. Par contre, ces hypothèses se retrouvent infirmées conformément aux résultats obtenus à travers le sondage des élèves qui affirment être prioritairement attirés par le Net grâce à ces atouts pédagogiques et cognitives, jugeant « instructives » et « civilisantes » les données informatives dont renferme la Toile mondiale. Ce qui parait tout de même étonnant car ils se trahissent eux-mêmes à travers leur usage passionné des TIC devenus un terrain de jeu et des gadgets technologiques destinés à satisfaire leur goût prononcé pour les loisirs, les jeux et le visionnages des images, vidéos et films peu éducatifs.

4.4 Suggestions

Au terme de notre modeste travail de recherche, il nous semble important de suggérer quelles recommandations en vue de permettre aux décideurs, parents d'élèves et enseignants de guider les jeunes apprenants dans cette dangereuse « jungle technologique » en vue de contrer ou de minimiser les impacts des TIC. En fait, l'utilité des travaux de recherche pour un pays en voie de développement comme le nôtre n'est point à démontrer car certains résultats peuvent orienter les politiques des gouvernants dans divers secteurs.

4.4.1 Suggestions au Ministère de tutelle

Considérant que les TIC, en l'occurrence l'Internet et le téléphone portable peuvent s'avérer dangereux pour l'éducation des mineures si jamais ces derniers ne sont guidés vers un

58

usage responsable, raisonnable et une exploitation fructueuse, nous suggérons ce qui suit au Ministère de L'Education de :

- former les enseignants en maîtrise des Technologies de l'Information et de la Communication en vue de leur permettre d'instruire à leur tour leurs élèves à travers leurs cours ou travaux pratiques destinés à exploiter uniquement les vastes ressources cognitives, pédagogiques et didactiques dont recèle le Web, délaissant sa facette ludique.

- mettre en réseaux et connecter les établissements scolaires à la Toile mondiale afin de donner l'opportunité aux apprenants Béninois de se familiariser avec le Net dont ils apprendront à exploiter à bon escient les atouts éducatifs et à éviter les dangers avérés et potentiels.

- initier l'instauration dans les programmes officiels scolaires l'enseignement des TIC en vue de permettre aux enseignants de mettre en garde leurs apprenants des dérapages éducationnels qui découleraient de l'usage immodéré et chaotiques du Net et des téléphones portables.

4.4.2 Suggestions aux enseignants

Etant donné qu'ils sont en contact direct avec leurs apprenants en milieu scolaire et savent comment ces derniers usent maladroitement les TIC, nous leur suggérons de :

- chercher à instruire les élèves sur les bienfaits pédagogiques, cognitifs et culturels des TIC tout en les mettant en garde contre leurs méfaits liés à leur exploitation irréfléchie qui pourrait s'avérer dangereuse pour la santé mentale et morale des élèves.

- se cultiver et chercher à acquérir suffisamment des compétences dans la maîtrise des TICE en vue d'éviter d'être en déphasage avec l'évolution du monde et du renouvellement des méthodes et approches pédagogiques devant leur permettre de mieux guider ou sécuriser leurs apprenants à travers la « jungle technologique » qu'est l'Internet.

- faire observer les Règlements intérieurs dotés les Etablissements secondaires interdisant l'usage en classes des téléphones portables en vue de contrer les tricheries lors des contrôles et des examens par les élèves au moyen des SMS.

59

4.4.3 Suggestions aux parents d'élèves

Comme nous venons de cerner les effets négatifs et dépravants des TIC sur les apprentissages scolaires et la personnalité des enfants Béninois, nous proposons ce qui suit aux parents :

- la surveillance ou l'encadrement des enfants pour mieux canaliser leur consommation des données informatives véhiculées sur l'Internet souvent axées sur la violence et la sexualité.

- l'encouragement des enfants à ne naviguer sur le Net que pour chercher à se cultiver et acquérir des compétences pédagogiques et aptitudes scolaires et non pour s'adonner à des pratiques déviantes et antisociales.

- l'orientation des jeunes à considérer l'outil informatique (l'ordinateur fixe ou portable) non comme un écran destiné à visionner les vidéos et films peu instructifs, à effectuer divers jeux programmés, mais plutôt comme un fabuleux instrument personnel de travail, de recherche du savoir et de culture générale, sans oublier l'usage à bon escient des téléphones portables.

CONCLUSION

61

Les Technologies de l'Information et de la Communication sont en passe de révolutionner notre mode de vie, nous amenant progressivement à vivre dans une « société de l'information et de la connaissance » avec leurs corolaires que sont leurs méfaits que pourraient subir les jeunes utilisateurs. Les TIC et singulièrement l'Internet et le téléphone portable sont des outils indispensables voire nécessaires dont presque personne ne peut se passer aujourd'hui, imprégnant toutes les activités de la vie quotidienne. Mais comme tout outil, ces Technologies modernes de communication peuvent s'avérer dangereuses si l'on les utilise immodérément sans pour autant les orienter vers l'acquisition et le partage du savoir ou renforcement des aptitudes intellectuelles et culturelles.

En effet, notre étude nous a permis de savoir que les élèves du CEG2-SAVALOU sont mieux attirés par la facette obscure et divertissante du Net, laissant inexploitées les grandioses ressources cognitives, documentaires, pédagogiques et didactiques que recèle le Web, même si les concernés eux-mêmes ont émis là-dessus un avis contraire. Etat des choses confirmés par les enseignants sondés qui pensent que le Net et le Téléphone portable assurent auprès des jeunes gens instruits des fonctions essentiellement ludiques et divertissantes, véhiculant pardessus le marché des informations peu éducatives qui contribuent largement à la dépravation de nos moeurs. Les enseignants citent aussi comme dangers réels et potentiels qui guettent les adolescents sur le Net tels que l'arnaque, la cyber-délinquance, le cyber-criminalité, le viol, la rencontre avec des malfrats, les tricheries à travers le Web et la liste n'est pas exhaustive. Par ailleurs, ces deux catégories de notre échantillon de la population cible étudiées sont convaincues que la baisse de performances scolaires et à la déformation de la personnalité des adolescents instruits comptent parmi les effets indésirables ou nuisibles des TIC. L'autre inquiétude soulevée par notre étude est la création d'une nouvelle dynamique relationnelle virtuelle développée par les adolescents sur la Toile mondiale à travers les réseaux sociaux et leurs téléphones portables, ce qui risquerait de disloquer les liens sociaux « naturels » qu'ils négligent d'entretenir au profit de leurs « amis du Net » dont les profils peuvent être douteux. Cela signifie que les nombreux dangers qui guettent nos jeunes gens sur le Net peuvent valablement leur être épargnés si jamais les usages des TIC sont réglementés par les décideurs appuyés dans cette noble tâche de « sauvetage » par les éducateurs et les parents à l'endroit desquels nous avons formulés des recommandations. Ainsi, l'on parviendrait à renverser la vapeur en conduisant nos jeunes à considérer le Web non pas comme un jouet ou gadget technologique destiné à se divertir et à s'adonner à des actes ou comportements déviants, mais

62

plutôt comme un outil pédagogique et cognitif appréciable, à même de leur permettre de renforcer leurs acquis et aptitudes scolaires et intellectuels. Ils ont intérêt à être des consommateurs actifs et non passifs de ces bases des données qui figurent sur le réseau mondial. Au demeurant, nos objectifs visés par cette modeste étude et les diverses hypothèses émises sont partiellement atteints et validées. Nous sauterions que les futures études entreprises dans le même sillage auraient le mérite de confronter les résultats scolaires des apprenants qui utilisent le Web pour renforcer leurs aptitudes pédagogiques et d'autres qui le considèrent juste comme un instrument pour se divertir et satisfaire leurs fantasmes.

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64

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ANNEXES

A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ÉLÈVES

B

UNIVERSITÉ

D'ABOMEY CALAVI

INSTITU NATIONAL DE LA JEUNESSE DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ÉLÈVES

Ce questionnaire est élaboré dans le cadre de la rédaction d'un mémoire de Master Professionnel en Sciences et Techniques des Activités Physiques et du Sport (STAPS) à l'Institut National de la Jeunesse, de l'Éducation Physique et Sportive (INJEPS), nous effectuons une recherche sur le thème :

Cette étude se propose de déterminer les risques auxquelles les élèves du CEG2-SAVALOU pourraient se confronter dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs personnalités. Ce questionnaire anonyme nous permet de collecter les données dans le cadre de la réalisation de ce travail. Nous vous assurons que vos propos garderont toute la confidentialité qui est de mise en la matière. Nous vous remercions d'avance pour votre contribution et la sincérité de vos réponses.

I. IDENTIFICATION

1. NOMS et PRÉNOMS

2. SEXE

1. Masculin 2. Féminin

3. Classe

a. Tle A b. Tle B c. Tle C d. Tle D

II. UTILISATION D'INTERNET

4. Disposez-vous d'une connexion internet domicile ?

a. Oui b. Non

b. Si oui, combien de temps par jour utilisez-vous en moyenne internet ?

a. Moins 1h b. Entre 1h et 2h

C

c. Plus de 2h d. Dans les week-ends

e. Dans les week-ends

5. Quel(s) est (sont) le(s)support(s) principal(aux) sur lequel (lesquels) vous utilisez internet ?

a. Ordinateur personnel b. Ordinateur familial

b. Téléphone portable d. Smartphone

6. Quand vous surfez sur internet, êtes-vous seul devant votre ordinateur ou avec d'autres personnes ?

a. Toujours seul

b. Parfois avec d'autres personnes

c. Souvent avec d'autres personnes

7. Quelles sont les principales activités que vous menez sur internet ?

a. Réseaux b. Vidéo

c. Musique d. Site ou blog

d. Télévision e. Jouer

f. Infos scolaires g. Actualités

h. Recherches personnelles i. Achats

j. Forums k. Autres

8. Pensez-vous que vous pourrez vous passer de l'internet ?

a. Oui b. Non
III. INTERNET ET LES RESEAUX SOCIAUX

9. Quels réseaux sociaux fréquentez-vous ? (Vous pouvez cocher plusieurs réponses autorisées)

a. Facebook b. WhatsApp

c. Instagram d. Email

e. Snapchat f. Twitter

10. Quelle est votre fréquence d'utilisation de ces réseaux ?

a. Plusieurs fois par jour b. Une fois par jour

D

c. Plusieurs fois par semaine d. Une fois par semaine

e. Moins d'une fois par semaine

11. Lisez-vous la charte de confidentialité et/ou les conditions générales d'utilisation des réseaux que vous utilisés ?

a. Toujours

b. Jamais

c. Parfois

15. D'après vous, quels sont les principaux dangers de ces réseaux ?

a. Mauvaises rencontres b. Harcèlement c. menaces

d. Piratage e. Virus f. Espionnage

g. Risque de suicide h. Désinformation i. Fausses informations,

j. Exploitation malveillante d'informations personnelles

16. Prendrez-vous des précautions particulières face à ces dangers ?

a. Oui b. Non

Si oui, lesquelles ? (Réponse libre)

17. Pensez-vous que ces affirmations sont vraies ?

 

Oui

Non

a. Les réseaux sociaux peuvent vous dénoncer à la justice en cas de délit

 
 

b. Les réseaux sociaux peuvent vendre vos informations à des entreprises

 
 

c. Les informations déposées sur les réseaux sociaux sont indélébiles

 
 
 

IV. INTERNET ET SCOLARITÉ

18. Utilisez-vous internet pour faire vos devoirs ou approfondir un cours ?

a. Souvent b. Parfois c. Jamais

19. Utilisez-vous internet pour mutualiser (partager, échanger sur) votre travail scolaire

?

a. Souvent b. Parfois c. Jamais

E

20. L'école a-t-elle participé à votre apprentissage d'internet ?

a. Pas du tout b. Un peu c. Oui

21. Pensez-vous que les enseignants peuvent encore vous aider à mieux utiliser internet ?

a. Pas du tout b. Un peu c. Oui

22. Pensez-vous qu'internet est indispensable à votre apprentissage ?

a. Oui b. Non

23. Internet vous semble-t-il nuisible à votre scolarité ?

a. Oui b. Non

24. Vos parents vérifient-ils vos activités sur internet (logiciel de contrôle parental par exemple) ?

a. Toujours b. Parfois

c. Jamais d. Je ne sais pas

25. Trouvez-vous normal que certains parents vérifient les activités de leurs enfants sur internet ?

a. Oui b. Non

V. INTERNET ET LE RESPECT DES DROITS ET DES LIBERTES

26. Exposez-vous des éléments de votre vie privée sur internet ?

a. Oui b. Non

Si oui, quels types d'informations diffusez-vous ? (Plusieurs réponses possibles)

a. Amis b. Loisirs et Sports c. Voyages

d. Famille e. Vie intime f. Achats

27. Pensez-vous que l'accès aux informations personnelles que vous déposez est protégé, limité ?

a. Oui b. Non c. Je ne sais pas

28. Téléchargez-vous des films, de la musique ou des vidéos de manière illégale sur internet ?

a. Souvent b. Parfois c. Jamais

A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ENSEIGNANTS

F

UNIVERSITÉ INSTITU NATIONAL DE LA

D'ABOMEY CALAVI JEUNESSE DE L'ÉDUCATION

PHYSIQUE ET SPORTIVE

QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ENSEIGNANTS

Ce questionnaire est élaboré dans le cadre de la rédaction d'un mémoire de Master Professionnel en Sciences et Techniques des Activités Physiques et du Sport (STAPS) à l'Institut National de la Jeunesse, de l'Éducation Physique et Sportive (INJEPS), nous effectuons une recherche sur le thème :

Cette étude se propose de déterminer les risques auxquelles les élèves du CEG2-SAVALOU pourraient se confronter dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs personnalités. Ce questionnaire anonyme nous permet de collecter les données dans le cadre de la réalisation de ce travail. Nous vous assurons que vos propos garderont toute la confidentialité qui est de mise en la matière. Nous vous remercions d'avance pour votre contribution et la sincérité de vos réponses.

I. IDENTIFICATION

1. NOMS et PRÉNOMS

2. AGE

1. Moins de 20 ans 2. Entre 20 et 25 ans

3. Entre 25 et 30ans 4. Plus de 30 ans

3. SEXE

1. Homme 2. Femme

II. INFORMATION PERSONNELLE ET PROFESSIONNELLE

4. Combien d'années d'expérience avez-vous dans l'enseignement ?

1. 0 à 5 ans 2. 5 à 10 ans

G

3. 10 à 15 ans 4. Plus de 15 ans

5. Quelle matière enseignez-vous?

III. PRATIQUES NUMERIQUES

7. Quel est votre niveau d'expertise avec le numérique ?

1 Novice (difficultés dans la pratique)

2 Débutant (besoin d'aide, de concentration)

3 Compétent (mise en place de routines)

4 Performant (maîtrise des règles)

5 Expert (autonome, agit intuitivement)

8. Concernant vos usages personnels du numérique, combien de temps passez-vous en moyenne par jour sur Internet ?

1H 2H 3H 4H 5H 6H 7H 8H

IV. MOYENS DE SECURISATION

9. Avez-vous recours à des moyens pour sécuriser vos appareils
informatiques (ordinateurs, tablettes, smartphones...) et vos données ?

1. Oui 2. Non

10. Si oui, quels sont les moyens que vous utilisez ?

1. Anti-virus

2. Mots de passe sécurisés (combinaison de chiffres, lettres, caractères spéciaux)

3. Modification régulière de vos mots de passe

4. Cryptage (chiffrement) de vos données

5. Blocage des publicités

6. Blocage de la webcam

7. Blocage du micro

8.Autres, (précisez)

V. PRATIQUES PEDAGOGIQUES LIEES AU NUMERIQUE

11. Dans quels buts utilisez-vous le numérique en contexte scolaire ? (Plusieurs choix possibles)

1. Communiquer avec les collègues et personnels de l'établissement

2. Communiquer avec les parents d'élèves 3.Communiquer avec les élèves

4. Concevoir vos enseignements

5. Illustrer les cours

6. Mener des activités pédagogiques avec les élèves (écriture, création...)

7. Former les élèves au numérique

H

8.Evaluer les élèves 9. Autre, précisez :

12. Abordez-vous la prévention des risques numériques avec les élèves ?

1. Oui 2. Non

13. Si oui, quels sont les aspects que vous abordez ?

1. Données personnelles et respect de la vie privée

2. Droit d'auteur

3. Droit à l'image

4. Evaluation de l'information Education aux médias

5. Autres, précisez :

14. Dans quel(s) contexte(s) d'enseignement avez-vous abordé ces aspects ?

1. Au cours

2. Travaux dirigées

3. Exposé de groupe

4.Autres précisez :

VII. RISQUES NUMERIQUES

Concernant les risques numériques (via internet et les outils numériques) pour vos usages personnels, dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou non avec les affirmations suivantes. Vous devez répondre sur une échelle d'accord de 1 à 6, 1 signifiant que vous êtes totalement en désaccord avec l'énoncé et 6 signifiant que vous être totalement en accord.

1. Totalement en désaccord 2. En désaccord 3. Plutôt en désaccord

4. Plutôt en accord 5. En accord 6. Totalement en accord

 

1

2

3

4

5

6

L'utilisation du numérique expose au harcèlement

 
 
 
 
 
 

L'utilisation du numérique expose au harcèlement

 
 
 
 
 
 

L'utilisation du numérique expose à des problèmes juridiques (droit d'auteur, droit à l'image...)

 
 
 
 
 
 

IX. INFORMATION SUR LES RISQUES NUMERIQUES

15. Avez-vous déjà consulté des informations concernant les risques liés aux usages numériques ?

1. Oui 2. Non

16. Selon vous, l'information sur internet au sujet des risques numériques est :

1.

Surreprésentée

2. Suffisante

3. Insuffisante

4. Absente

5. Sans opinion

X. FORMATION

17. Avez-vous reçu une formation particulière par rapport à l'usage du numérique en classe ?

1. Oui 2. Non

18. Cette formation vous a-t-elle aidé à faire face aux risques numériques avec les élèves ?

1. Oui 2. Non

19. Auriez-vous besoin d'une formation concernant la gestion des risques numériques avec les élèves ?

1. Oui 2. Non

20. Que suggérez-vous pour protéger les apprenants contre les risques de l'Internet ?

66

TABLE DES MATIÈRES

67

SOMMAIRE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES, ABBREVIATIONS iv

LISTES DES FIGURES, GRAPHES ET TABLEAUX v

INTRODUCTION 1

PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE 4

Contextualisation de l'étude 5

Présentation de la ville de SAVALOU 5

Situation de l'éducation à Savalou 6

Contexte général de l'étude 7

Contexte de justification de la recherche 8

DEUXIÈME PARTIE : PROBLEMATISATION 10

2.1 Revue de littérature 11

2.2 Clarification des concepts 15

2.2.1 TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) 16

2.2.2 Education 16

2.2.3 L'incidence 18

2.3 Cadre théorique 19

2.3.1 Le Behaviorisme 20

2.3.2 L'analyse stratégique 20

2.4 Problématique 21

2.4.1 Question de recherche 25

2.4.2 Hypothèses de recherche 25

2.4.3 Les objectifs 25

TROISIÈME PARTIE : DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 27

3.1 Cadre de l'étude et délimitation du champ d'investigation 28

3.2 Présentation du CEG2-SAVALOU 28

3.2.1 Situation géographique 28

3.2.2 Personnel 28

3.2.3 Personnel administratif 28

3.2.4 Personnel enseignant 29

3.3 Démarche méthodologique 29

3.3.1 Nature de l'étude 30

68

3.3.2 Population-cible 30

3.4 Echantillonnage 30

3.4.1 Taille de l'échantillon 30

3.4.2 Méthode et technique d'échantillonnage 30

3.5 Instruments de collecte de données 31

3.5.1 Le questionnaire 31

3.6 L'administration des questionnaires 31

3.7 Traitement des données 31

3.9 Difficultés rencontrées 31

QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE, DISCUSSION DES

RESULTATS ET SUGGESTIONS 33

4.1 Présentation des résultats des répondants élèves 34

4.1.1 Identification des élèves 34

4.1.2 L'utilisation internet 35

4.1.3 Internet et les réseaux sociaux 37

4.1.4 internet et scolarité 40

4.1.5 Internet, vie sociale et santé 43

4.2 Présentation des résultats des répondants enseignants 44

4.2.1 Une représentation par genre de la population enseignante 44

4.2.2 Des enseignants majoritairement jeunes 45

4.2.3 Une participation hétérogène selon les disciplines 46

4.2.4 Analyse des pratiques et représentations des jeunes enseignants 47

4.2.4.1 Les jeunes enseignants et leur rapport avec les TIC 47

4.2.4.2 De grands consommateurs d'internet au quotidien 47

4.2.4.3 Les pratiques numériques en contexte scolaire 49

4.2.4.4 La prévention des risques des TIC par les enseignants 50

4.2.4.5 Les pratiques d'information sur les risques numériques 53

4.2.4.6 La formation des enseignants aux usages numériques 54

4.3 Discussion des résultats finaux et validation des hypothèses 55

4.4 Suggestions 57

4.4.1 Suggestions au Ministère de tutelle 57

4.4.2 Suggestions aux enseignants 58

4.4.3 Suggestions aux parents d'élèves 59

CONCLUSION 60

69

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63

ANNEXES A

A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ÉLÈVES B

A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ENSEIGNANTS F

TABLE DES MATIÈRES 66

RESUME

Les transformations que l'utilisation de l'ordinateur et internet provoquent à l'école bouleversent, les perceptions, les représentations, ainsi que les pratiques et les logiques habituelles. La question est de savoir si les élèves doivent se méfier de l'usage des TIC. Les élèvent ignorent parfois les dangers ou méfaits que regorgent les TIC auxquels ils sont exposés, aveuglés certainement par la passion qui les anime quand ils naviguent sur la Toile mondiale ou manipulent leurs téléphones portables. Il est clair que les dangers qui guettent les élèves sur l'Internet et à travers leurs téléphones sont issus des effets plus ou moins négatifs de leur usage qui semble immodéré par les élèves. Ainsi, l'on pourrait dire que les TIC sont comme un couteau à double tranchant, pouvant être à la fois bénéfiques et nuisibles, déterminant la vie des élèves sur le plan comportemental et cognitif. Cette étude s'intéresse sur les incidences des TIC sur le savoir-être et les aptitudes intellectuelles des élèves. Les conclusions tirées de notre expérimentation nourrissent des recommandations et des pistes d'actions proposées pour apporter un traitement préventif.

Mots-clés : Incidence, TIC, Education formelle, Traitement préventif

The changes that the use of the computer and the Internet cause in the school are disrupting perceptions, representations, and the usual practices and logic. The question is whether students should be wary of the use of ICT. Sometimes they ignore the dangers or wrongdoings of ICT to which they are exposed, certainly blinded by the passion that drives them when they navigate the world web or manipulate their mobile phones. It is clear that the dangers that students face on the Internet and through their phones are the result of the more or less negative effects of their use, which seems to be immoderate by students. For example, one could argue that ICT are like a double-edged knife that can be both beneficial and harmful, determining students' behavioral and cognitive lives. This study focuses on the impact of ICT on students' knowledge and intellectual skills or at least on academic achievement. The conclusions drawn from our experiment feed into recommendations and suggested courses of action for preventive treatment.

Keywords: Impact, ICT, Formal Education, Preventive Treatment






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