INSTITU NATIONAL DE LA JEUNESSE
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI DE L'EDUCATION PHYSIQUE ET
DU
SPORT
MEMOIRE DE MASTER
Pour l'obtention du Master professionnelle en
Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
(STAPS)
OPTION : Entraînement Sportif
(ES)
TITRE :
INCIDENCE DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA
COMMUNICATION (TIC) SUR L'EDUCATION FORMELLE DES ELEVES DES ETABLISSEMSNTS
PUBLICS DU BENIN : CAS DU CEG2-SAVALOU
Présenté par :
ADOKO Léonore Frenckel
Sous la supervision de :
Dr Adolphe
AHONON Psychopédagogue Maître-Assistant des
Universités du CAMES Enseignant-Chercheur
à l'INJEPS/UAC
Sous la direction de :
Professeur Pascal Codjo DAKPO Professeur Titulaire
des Universités du CAMES
Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC
Année Académique :
2019-2020
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI INSTITU NATIONAL DE LA
JEUNESSE
DE L'EDUCATION PHYSIQUE ET DU
SPORT
MEMOIRE DE MASTER
Pour l'obtention du Master professionnelle en
Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
(STAPS)
OPTION : Entraînement Sportif
(ES)
TITRE :
INCIDENCE DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA
COMMUNICATION (TIC) SUR L'EDUCATION FORMELLE DES ELEVES DES ETABLISSEMSNTS
PUBLICS DU BENIN : CAS DU CEG2-SAVALOU
Présenté par :
ADOKO Léonore Frenckel Sous la
supervision de :
Sous la direction de :
Dr Adolphe
AHONON Psychopédagogue Maître-Assistant des
Universités du CAMES Enseignant-Chercheur à
l'INJEPS/UAC
Professeur Pascal Codjo DAKPO Professeur Titulaire
des Universités du CAMES
Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC
Année Académique : 2019-2020
SOMMAIRE
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES, ABBREVIATIONS iv
LISTES DES FIGURES, GRAPHES ET TABLEAUX v
INTRODUCTION 1
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTUALISATION DE LA
RECHERCHE 4
DEUXIÈME PARTIE : PROBLEMATISATION
10
TROISIÈME PARTIE : DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE 27
QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE, DISCUSSION
DES
RESULTATS ET SUGGESTIONS 33
CONCLUSION 60
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
ANNEXES A
TABLE DES MATIÈRES 66
II
DEDICACE
Je dédie ce travail à mes géniteurs
ADOKO Vincent et HOUEHOU Honorine sans qui je
n'aurais jamais connu le chemin de l'école. Vous m'avez donné le
goût de l'effort, du travail bien fait et vous n'avez jamais cessé
de me donner de bons exemples. Que Dieu vous comble de ses grâces et vous
prête longue vie pour que vous bénéficiez des fruits de vos
souffrances.
III
REMERCIEMENTS
L'entraide oblige la reconnaissance. L'honnêteté
exige la déclaration de la gratitude et de la reconnaissance. Conscient
de ce fait, je témoigne toutes mes gratitudes et reconnaissances
à :
Notre directeur de mémoire le Professeur Pascal
DAKPO Professeur Titulaire des Universités du CAMES,
Enseignant-Chercheur à l'INJEPS/UAC, pour son soutien incessant tout au
long de ce voyage à la découverte du monde de la recherche.
Tous les enseignants qui ont contribué à notre
formation à l'INJEPS en l'occurrence, le Professeur Jean-Marie
FALLOLA Directeur de l'INJEPS ;
Dr Adolphe AHONON et le Dr NOUATIN
Basile, qui nous ont manifesté toute leur attention et pour
précieux conseils durant notre formation ;
Mes frères et soeurs en l'occurrence ADOKO Aurens
et Régis, Cécile pour avoir
été si merveilleux et n'avaient cessé de m'encourager dans
les moments difficiles. Que Dieu vous aide à supporter vos charges de
tous les jours ;
Tous mes oncles et tantes : ADOKO Victor,
Adèle, Joël, pour les efforts
consentis dans le cadre de ma réussite ;
Mr HOUEHOU Brice et son
épouse, pour leur aide immense dans le cadre de la
réalisation de ce travail ;
Mme PRODJINONTO Mireille, et son
époux, Mr KALANFE Jacqueline, et son
époux, pour leur amour, votre assistance et vos conseils ;
Tous mes amis et camardes de promotion en particulier :
BARKA Constantin, NOUGBODE Cyrus,
EDAH Lucien, WLETCHE Hypolite ;
À tous ceux de près ou de loin ont contribué
à la réalisation de ce mémoire, nous vous
présentons nos sincères remerciements ;
Aux membres de jury, nous sommes heureux de l'honneur que vous
nous faites en acceptant de juger et de contribuer à
l'amélioration de ce travail.
iv
SIGLES, ABBREVIATIONS
TIC : Technologie de l'Information et de la
Communication
SMS : Short Message Service
CEG2-SAVALOU : Collège d'Enseignement
Général 2 de Savalou
CEP : Certificat d'Etude Primaire
INJEPS : Institut National de la Jeunesse de
l'Education Physique et du
Sport
WEB : World Wide Web
APE : Association des Parents d'Elèves
TICE : Technologie de l'Information et de la
Communication pour
l'Enseignement
RGPH : Recensement Général de
la Population et de l'Habitat
MESTFP : Ministère de l'Enseignement
Secondaire, Techniques et de la
Formation Professionnelle
TUIC : Technologies Usuelles d'Information et
de Communication
ONG : Organisation Non Gouvernementale
V
LISTES DES FIGURES, GRAPHES ET TABLEAUX
Tableau 1: Personnel administratif 29
Tableau 2: Personnel enseignant 29
Tableau 3: représentation de l'identification des
apprenants 34
Tableau 4: Identification des enseignants 44
Carte 1: Carte de la Commune de Savalou 6
Figure 1: Possession d'une connexion internet à domicile
par les élèves 35
Figure 2: Le temps passé sur internet par les
élèves 35
Figure 3: Support principal sur lequel les élèves
utilisent internet 36
Figure 4: Quand vous surfez sur internet, êtes-vous seul
devant votre écran ou avec d'autres
personnes ? 36
Figure 5: les principales activités que vous menez sur
internet 37
Figure 6: Maîtrise de l'outil internet 37
Figure 7: Réseaux sociaux fréquentes par les
élèves 38
Figure 8: la fréquentation des réseaux 38
Figure 9: Les activités principales sur ces réseaux
39
Figure 10: Les principaux dangers de ces réseaux 39
Figure 11: Prends-tu des précautions particulières
face à ces dangers ? 40
Figure 12: Usages de l'internet pour faire les Devoirs 40
Figure 13: Internet te semble-t-il nuisible à ta
scolarité ? 41
Figure 14: Exposez-vous des éléments de votre vie
privée sur internet ? 41
Figure 15: Pensez-vous que l'accès aux informations
personnelles que vous déposez est protégé,
limité ? 42
Figure 16 : Pensez-vous que l'usage d'internet doit être
davantage réglementé ? 42
Figure 17: Utilisez-vous internet sans but, juste pour passer le
temps ? 43
Figure 18: Pensez-vous que les cyber relations peuvent devenir
plus importantes que les relations
réelles ? 43 Figure 19: Penses-tu que l'usage intensif
des réseaux sociaux peut avoir des répercussions sur ta
santé psychologique personnelle (isolement,
dépendance, déprime...) ? 43
Figure 20 Représentation par genre de la population
enseignante 45
Figure 21 : Répartition des répondants par
âge 45
vi
Figure 22 : Ancienneté dans l'enseignement 46
Figure 23: Répartition des répondants par
discipline 46
Figure 24: Niveau d'expertise déclaré par les
répondants 47
Figure 25: Usages numériques dans la vie quotidienne
48
Figure 26: Recours à des moyens de protection des
outils numériques 48
Figure 27 : Moyens de sécurisation utilisés
(réponses multiples) 49
Figure 28: Buts déclarés pour l'usage
pédagogique au numérique 49
Figure 29: Pratiques de prévention des risques 50
Figure 30 : Type de prévention des risques
réalisée auprès des élèves 50
Figure 31: Émotions liées au risque
numérique 51
INTRODUCTION
2
L'utilisation des technologies de l'information et de la
communication est incontournable, car elle s'inscrit dans le futur, quel que
soit le métier qu'exerceront les jeunes dans les années à
venir. Autrement dit, la place n'est plus à l'heure de la discussion
ente la nécessité ou pas de l'introduction des TIC dans la vie de
tous les habitants de la planète. Aujourd'hui, l'importance des TIC
n'est plus à démontrer. C'est pourquoi il n'existe point un
secteur social où il n'est pas utilisé. Et l'usage qui en est
fait est tout aussi divers que diversifié. Il fait partie des moyens
usuels les plus présents dans les relations sociales et assure
l'essentiel des liens entre la maison, le lieu de service des parents et
l'école.
Le processus d'adoption des TIC dans l'éducation en
Afrique est en transition. Depuis une décennie, il semble se trouver au
début d'un changement marqué d'expérimentation prenant la
forme de projets pilotes de petite échelle, soutenus par des bailleurs
de fonds et dirigés par des ONG, pour aller vers une nouvelle phase
d'intégration systémique influencée par des politiques
gouvernementales nationales et des processus de mise en oeuvre tirés par
des parties prenantes multiples Rondeau (1997).
Les pays africains au Sud du Sahara particulièrement au
Bénin, les TIC et les nombreux services qu'ils offrent se
développent encore à pas de tortue dans la plupart des grandes
villes à côté de la téléphonie mobile qui a
connu un développement fulgurant voire prodigieux. Même si les
usages des TIC demeurent encore embryonnaires au Bénin, les adolescents
instruits manifestent un grand engouement à utiliser les TIC dans leur
vécu quotidien. Ils naviguent sur la toile, attirés par les
loisirs, les vidéos et films axés sur la violence, la
sexualité, mais visitent aussi des sites de rencontre comme (WhatsApp,
Facebook, Gmail, Tweeter, Snapchat, viber, etc.) pour tisser des liens amicaux
avec d'autres jeunes à travers la planète.
Mais ces jeunes internautes ignorent parfois les dangers ou
méfaits que regorgent les TIC auxquels ils sont exposés,
aveuglées certainement par la passion qui les anime, quand ils naviguent
sur la toile ou manipulent leurs téléphones portables. Il est
clair que les dangers qui guettent les jeunes gens sur l'Internet et à
travers leurs téléphones sont issus des effets plus ou moins
négatifs de leur usage qui semble non modéré par les
jeunes élèves. Ainsi, il va s'en dire que les TIC sont comme un
couteau à double tranchant, pouvant être à la fois
bénéfiques et nuisibles, déterminant la vie des jeunes sur
le plan comportemental et cognitif. C'est pourquoi notre étude s'emploie
à les mettre en relief, en vue d'y apporter une approche de solution
préventive. Les TIC
3
à travers l'Internet suscitent de nombreuses
inquiétudes quant à leurs influences sur la santé morale
et mentale des esprits immatures sur le continent noir. Cette remarque a
été faite par Dupont, et Legendre (2000) quand ils
relèvent que « Le média Internet a aussi mis en
évidence des dérives avérées et potentielles en
matière d'éthique ».
En effet, les TIC sont constitué de deux facettes, la
plus noble et bienfaisante constituée des ressources documentaires et
cognitives riches et variées, opportunités de formation à
distance, de tissage de liens amicaux virtuels, etc. L'autre, sombre et
nuisible, mise en relief par la cyber délinquance, l'arnaque, les
jeux-vidéos, les films violents, pornographiques, les sites
véhiculant des idées xénophobes, intégristes et
axées sur des déviances sociales, etc. recélant donc des
risques avérés et potentiels qui menacent dangereusement les
élèves. Les bénéfices comme les risques liés
à ces TIC peuvent avoir une influence déterminante sur la vie de
ces jeunes élèves.
Pour ce qui nous concerne ici, nous souhaitons
déterminer l'incidence des TIC, principalement de l'internet et du
téléphone portable sur l'éducation des
élèves au CEG2-Savalou c'est donc ce que nous viserons. Cet
horizon, beaucoup plus large, est celui de la culture commune de base de notre
pays. Comme ces programmes, nous nous plaçons en rupture avec leurs
prédécesseurs récents, qui ne concevaient le
numérique qu'instrumental et opératoire, dans le champ restreint
des technologies Usuelles d'Information et de Communication (TUIC). Pour ce
faire, notre travail s'articulera autour de quatre grandes parties. La
contextualisation où nous avons présenté le cadre et le
contexte de justification de l'étude, ensuite nous avons abordé
la problématisation. Puis nous sommes passés à
l'explication de la démarche méthodologique. Pour finir, nous
avons présenté les résultats auxquels nous avons abouti au
terme de notre recherche, les analyses, les conclusions et enfin nous
proposerons des stratégies qui pourraient permettre de gérer
autrement la question de l'utilisation des TIC à l'école afin de
minimiser les désagréments causés par cet outil.
PREMIÈRE PARTIE :
CONTEXTUALISATION DE LA
RECHERCHE
5
I. Contextualisation de l'étude
I.1. Présentation de la ville de SAVALOU ?
I.1.1.Cadre physique
Située en plein centre du Bénin à 240
kilomètres de Cotonou la capitale économique du Bénin, la
Commune de Savalou est comprise entre 7°35 et 8°13 Nord d'une part et
1°30 et 2°6 Est d'autre part. Elle partage ses frontières avec
les communes de Dassa-Zoumè Et de Glazoué à l'Est ; de
Djidja au Sud, de Bantè au Nord et la République du Togo à
l'Ouest sur environ 65 km (limite Nord-sud). Elle s'étend sur
près de 58 km de l'Ouest à l'Est et couvre une superficie de
2.674 km2 ; soit 2,37% du territoire national. Elle
subdivisée en 14 arrondissements dont 04 sont urbanisées : Aga,
Agbado, Attakè et Ouessè (RGPH-4, 2013). D'après l'INSAE,
elle comprend dix-sept quartiers de ville et cinquante-deux village.
L'extrémité de la Commune est à 48 km
à vol d'oiseau et sa distance maximale de bord à bord est de 90
km. Située dans le Département des Collines, Savalou est l'une
des principales villes de transit pour les pays de l'hinterland en particulier
le Burkina Faso et le Mali.
? Population
Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), la commune comptait 144
549 habitants. La population de Savalou est principalement composée des
ethnies Mahis et d'Ifè. D'autres sont également
représentées : Fons, Ajas, Peulhs et Batammariba. Les deux
principaux groupes ethniques de la commune sont le groupe Adja-Tado et celui
des Yorubas. Le groupe Adja-Tado est composé des Fon et des Mahi. Ils
représentent 58 % de la population totale. Le mahi est un dialecte
linguistiquement rattaché au Fon, qui est la langue parlée
majoritairement dans le sud et le centre du Bénin. Les Mahis de Savalou
constituent une minorité installée parmi les Nagos qui peuplent
en majorité le centre du Bénin.
Situation de l'éducation à
Savalou
6
Carte 1: Carte de la Commune
de Savalou
Le système scolaire pour l'école primaire
s'organise généralement en 7 écoles maternelles 58
écoles de 2 à 20 salles de classe. La majorité de ces
écoles-là est mal équipée et quelques-unes sont
provisoirement logées dans des constructions de paille et de torchis.
Il y a 8 écoles secondaires à Savalou (CEG :
Collège d'Enseignement Général) :
· CEG 1 Savalou avec 3063 élèves
· CEG 2 Savalou avec 1153 élèves
· CEG 3 Savalou avec 750 élèves
· CEG Logozohé Agave 800 élèves
· CEG Tchetti avec 936 élèves
· CEG Kpataba avec 350 élèves
· CEG Tchogodo avec 300 élèves
· CEG Lahotan avec 530 élèves
7
L'école privée AS avec 100 élèves et
le collège notre dame des apôtres avec 300 élèves.
Toutes ces écoles souffrent tous ces problèmes :
· Manque de professeurs
· Manque de meubles
· Manque de livres et de matériaux d'enseignement
· Manque de salles de classe ou état
déplorable
· Manque de matériel de sport
· Manque de lumière dans les écoles
En plus les écoles ne suffisent pas à couvrir
le besoin de la ville. Le taux des jeunes de moins de 20 ans est à 50%
de la population (RGPH4,2013).
Pour l'école secondaire il faut surtout :
· Quatre salles de classe
· Des tableaux et des bancs
· Les matériaux de laboratoire (les microscopes
etc)
· Les besoins des bureaux (ordinateurs, photocopieuses,
imprimantes)
· L'équipement de sport
· Des livres pour toutes les matières
· Des infirmeries et infirmiers, des produits
pharmaceutiques pour les premiers soins
Contexte général de
l'étude
Les Technologies de l'Information et de la communication
(TIC) à travers l'Internet, le téléphone portable, et
autres outils modernes sont en passe d'imprégner tous les secteurs de
notre vie contemporaine parmi lesquels comptent l'enseignement et la formation.
Ainsi, notre pays le Bénin, à l'instar d'autres sur le continent
noir, a compris que les TIC peuvent lui permettre d'apporter des innovations
pédagogiques significatives à l'éducation de leur
jeunesse, devant améliorer du coup la qualité de l'enseignement
tant décriée sous nos tropiques. Mais, l'on se rend compte que
les adolescents scolarisés sont attirés par la Toile mondiale et
l'usage de leurs téléphones portables au point de leur consacrer
énormément du temps, ce qui pourrait répercuter sur leurs
résultats scolaires. Le Net suscite donc un véritable engouement
de la part des jeunes qui,
8
en dépit du prix d'accès encore
élevé (de 250 à 500 F/heure à Savalou, alors qu'il
est autour de 150 à 200F/heure voir gratuit par endroit à
Cotonou). L'usage de l'ordinateur devient de plus en plus ordinaire, commode et
régulier en milieu scolaire et jeune, car attiré par
l'informatique, ils sont nombreux à s'y initier à travers des
cours spéciaux en dépit du manque d'équipements des
établissements Béninois. Au moment où les
décideurs, les parents d'élèves et les enseignants
cherchent des voies et moyens pour résorber la crise que connait le
système éducatif béninois, l'on pourrait se demander si
les effets négatifs de l'usage des TIC par les élèves
béninois ne contribueraient pas à la baisse de leurs performances
scolaires ? L'objectif affiché du gouvernant béninois est de
faire des TIC ou des autoroutes de l'Information et de la communication des
vecteurs incontournables et crédibles du développement
socio-économique durable à l'ère de la mondialisation et
globalisation qui caractérise la marche du monde. L'on nomme cela la
« société de l'information et de la connaissance
» dans laquelle chaque citoyen du monde est
intéressé par ce qui se passe sur les coins et les recoins du
globe terrestre en se branchant sur la Toile mondiale à travers
l'écran de son ordinateur et même celui miniaturisé de son
téléphone portable. Mais, si les adolescents scolarisés ne
sont pas guidés et canalisés vers un usage à bon escient
de l'Internet et du téléphone portable, ils risqueraient de se
laisser captiver par le côté ludique de la Toile mondiale, la
recherche des loisirs et se confronteraient à d'autres dangers
avérés, négligeant les vastes ressources documentaires
dont contient le Web.
Contexte de justification de la recherche
Le choix de notre présent thème d'étude
ne résulte pas d'un fait de hasard. Pendant longtemps, nous avons
remarqué en tant qu'enseignant mais aussi futur parent, comment les
jeunes de nos jours focalisent toute leur attention sur les opportunités
que leur offrent les moyens technologiques modernes pour communiquer. Que ce
soit avec leurs téléphones portables multimédia, et
parfois au moyen de leurs ordinateurs branchés sur le réseau
mondial, ils ont l'air de consacrer plus du temps et d'énergie pour les
actions ludiques et récréatives. Rarement ils emploient les TIC
à des fins cognitives afin d'améliorer leurs performances
scolaires. Pourtant, à travers les atouts éducationnels
qu'offrent les TIC notamment le Web, nos jeunes ont la chance de s'ouvrir sur
le monde en étant mieux cultivés et éduqués.
En milieu scolaire particulièrement, le
téléphone portable, par son utilisation abusive, a
amplifié l'indiscipline et lui a offert d'autres formes d'expression et
de manifestation.
9
Or, c'est un outil qui présente tout de même
beaucoup d'avantages pour les élèves. Nous savons
également que le portable est généralement offert aux
élèves par leurs parents et autres adultes. Ces parents et
adultes sont-ils tous au courant des mauvais usages qu'en font certains d'entre
eux?
L'intérêt de cette étude est donc, d'une
part, d'informer le public sur tous les écarts de comportements et
autres dangers liés à l'utilisation des TIC par les
élèves, sans occulter les nombreux avantages qui y sont
liés, et d'autre part, de sensibiliser tous les acteurs, et de leur
proposer une nouvelle approche pour mieux gérer la question de
l'utilisation des TIC en milieu scolaire.
Les résultats auxquels nous parviendront, pourraient
permettre aux chefs d'établissement, aux censeurs, surveillants d'avoir
un autre regard sur les TIC. Ils pourraient permettre aussi aux
élèves d'être moins angoissés par le simple port de
leur téléphone cellulaire et aux parents d'élèves
d'assumer en toute responsabilité leur rôle d'éducateur
dans un environnement envahi par les TIC.
DEUXIÈME PARTIE :
PROBLEMATISATION
11
Ce chapitre s'articule autour de cinq parties. Il va nous
permettre de faire un lien entre les travaux existants et notre cadre
théorique afin de poser la question de recherche.
2.1 Revue de littérature
On peut dire sans le contester que les TIC bouleversent la
pédagogie sous tous ses aspects sans toutefois la détruire. De
l'enseignement traditionnel en face à face ou l'enseignant dispensait
son cours selon une dynamique verticale : « du haut vers le bas », on
passera à une pédagogie horizontale dans laquelle
l'élève est l'artisan de sa formation. Ce changement a des effets
en ce sens que les TIC permettent et améliorent l'acquisition des
compétences tant chez l'apprenant que chez l'enseignant.
Les TIC bien qu'elles offrent des atouts immenses sur le plan
socio-économique et éducatif, ont aussi leurs revers de la
médaille. Dès lors, beaucoup d'auteurs ont mis en relief dans
leurs ouvrages, articles, thèses et mémoires, les
perversités et méfaits tant scolaires que socio-culturelles
suscitées par l'usage chaotique par les jeunes Africains des
Technologies innovantes communicationnelles, en l'occurrence l'Internet. Comme
le relève Le Bouclier (2003) dans son article qui traite justement des
« Dangers de l'Internet pour les mineures », les TIC recèlent
des données diverses qui se révèlent « comme les
dangers réels qu'il présente en terme de contenus, d'absence de
sécurité et de protection des données personnelles font
d'Internet un média peu accueillant pour les enfants. La
délinquance et la criminalité qui y trouvent une place
grandissante, comme le manque d'éthique d'un grand nombre de sites,
présentent de sérieux dangers pour les enfants comme pour les
adolescents »
Pour Ramatha (2003) la situation parait alarmante dans la
mesure où nombreux sont les jeunes internautes qui «
déclarent visiter les sites pornographiques, ce qui culturellement
pose problème » puisque ces pratiques étrangères
ne font guère bon ménage avec les normes socio-culturelles de
l'Afrique au sud du Sahara. La prostitution est légalisée sur le
Net, à travers des femmes de moeurs légères qui
dévoilent les parties intimes de leurs corps à travers photos et
vidéos pornographiques à but lucratif. Ces déviances
sociales normalisées sur la Toile mondiale sont mises à l'index
par Kent (2000) lorsqu'il note que la pratique de l'arnaque s'intensifie dans
ce monde virtuel : « Le cyberespace n'est pas un monde réel :
les personnes que vous y rencontrerez ne sont pas forcément identiques
sur le Net et dans la vie réelle ». Certaines filles
africaines ambitieuses l'ont souvent appris à leurs dépens.
Souvent, les rêves fous qu'elles ont longtemps caressés en surfant
sur les nombreux sites de rencontre se sont transformés en cauchemars.
Leurs « maris ou amis du Net » se sont mués en bourreaux,
12
proxénètes et autres trafiquants d'êtres
humains une fois le contact physique établi loin de leur milieu social
sécurisant.
Les enfants de nos jours disposent presque tous des
téléphones portables peuvent aisément
télécharger ces vidéos et images moralement nocives sur
leurs cartes mémoires pour s'en délecter discrètement,
parfois en plein cours au grand dam de leurs enseignants.
A côté des risques liés à l'usage
des TIC par les jeunes apprenants en l'occurrence les lycéens, certains
auteurs tels que Larose, Grenon, et Palm (2004) notent que les
difficultés de diverse nature entravent l'intégration
aisée et satisfaisante de ces technologies communicationnelles dans le
champ de la pédagogie en Afrique noire. « Les obstacles à
une mise en oeuvre plus efficace et surtout mieux intégrée des
TIC en enseignement sont nombreux. Outre ceux qui relèvent des contenus
et de la cohérence de la formation initiale ou continue qui leur est
offerte, les praticiens sont confrontés à plusieurs irritants
environnements qui, à la fois réduisent la probabilité
qu'ils utilisent plus et mieux ces ressources et qu'ils en diversifient le
profil d'intégration. Qu'il s'agisse de la disponibilité des
équipements, de leur qualité (...), de celle des ressources
humaines qualifiées ou compétentes qui sont rapidement
accessibles pour les praticiens (...)
En effet, force est de constater que jusque-là, dans
notre pays le Bénin, les équipements informatiques avec connexion
au Net sont encore rares, à part certains cyber-centres de la Capitale
et services administratifs publics et privés qui en disposent. Il est
vrai que beaucoup de bureaux de l'administration publique et les
établissements d'enseignement supérieur publics et privés
disposent des salles multimédias ou informatiques, mais l'accès
à la Toile mondiale pose encore problème. Des auteurs comme
Bideau (2006), Dufort (2004), Danoye (2002), Gervais (2000), ont analysé
ces difficultés qui sont entre autres :
- Difficultés économiques : elles sont
liées au financement des TIC, à l'acquisition légale de
certaines applications et contenus pédagogiques « qui
entraînent des coûts récurrents pour les commissions
scolaires ». Citons aussi les coûts des abonnements annuels
à des périodiques, journaux, vidéos en ligne, à
l'accès aux services d'animation pédagogique en ligne ;
- Problèmes de repérages des informations
utiles, pédagogiques et diffusion des ressources numériques.
13
Les TIC et surtout l'Internet demeurent encore
élitistes, n'étant pas véritablement à la
portée de tous les Africains et particulièrement les
Béninois. Ainsi, même les usagers qui parviennent à
accéder au Net, se confrontent aux entraves liées au tri des
données informatives et éducationnelles. Selon Gervais (2000),
« Les enseignants et les élèves éprouvent de
grandes difficultés à trouver l'information sur les contenus
disponibles sur Internet. L'appropriation par ceux-ci de matériels
pédagogiques et didactique complémentaires en soutien aux
apprentissages des élèves et en complément aux ressources
imprimées (manuels scolaire notamment) semble toujours difficile
même si les technologies sont disponibles à l'école depuis
le milieu des années quatre-vingt »
Il n'est pas évident d'évaluer la masse de
données numériques communicationnelles disponibles sur le Web en
vue de distinguer l'utile du ludique ou futile. En fait, les contenues de ces
piles ou flots d'informations accessibles sur la Toile mondiale posent
légitimement le problème de leur validité et
crédibilité susceptibles d'être instructives ou
divertissantes. Alors que les éducateurs désirent se servir des
ressources numériques cognitives parfaitement adaptées aux
approches pédagogiques en vogue. Larose, Grenon et Palm (2004)
soulignent dans une enquête qu'ils ont effectué que seulement
« 62% des enseignants répondants demandent à leurs
élèves de faire des recherches d'informations sur Internet.
» Cela démontre à suffisance que les recherches
documentaires ordonnées par les enseignants à leurs apprenants ne
sont pas systématiques en Afrique.
A cet effet pour Pouts-Lajus (2001), la question de
l'efficacité pédagogique des TICE est redoutable et «
comme il y a des croyants et des athées, il y'a des partisans des
TICE et des adversaires des TICE ». Certains pourfendeurs estiment
que l'écran installe entre l'élève et l'objet de son
apprentissage, une distance préjudiciable sur le plan cognitif
(Cité par Poyet 2009). Ils soulignent aussi que l'outil informatique qui
fait l'objet de convoitise et d'attraction des adolescents produirait des
effets nocifs sur le plan physique et psychologique : les TIC peuvent nuire
à la santé de nos jeunes utilisateurs qui sont
désaxés sous l'angle éducationnel. On citerait en exemple
les effets nocifs de l'usage régulier des téléphones
portables sur la santé de ses utilisateurs.
Bideau (2000), lui souligne que l'usage des ordinateurs en
classe est quelque peu stressant, encombrant et voire importunant, comparable
à la cohabitation avec un éléphant. On tente de le dompter
sinon de l'apprivoiser au meilleur des cas. Il en est ainsi des technologies,
compare l'auteur, puisque ses usagers tant apprenants qu'éducateurs ont
intérêt à les adopter
14
dans leurs pratiques et démarches pédagogiques
en changeant leurs habitudes et comportements. Mais changer de comportements en
situation d'enseignement ou d'approches pédagogiques,
s'inquiète-t-il, ce n'est pas évident, dans la mesure où
l'habitude a la dent dure, surtout quand elle devient une seconde nature.
Laferriere et al (1999), pour sa part, dans un article mis en
ligne, insiste sur le fait que l'intégration réussie des TIC dans
le domaine de l'enseignement exige que les enseignants et leurs apprenants
soient d'abord mieux équipés et aient accès à des
meilleures ressources pédagogiques et cognitives, pour éviter des
redites et redondances inutiles.
El Methni Mohamed (2008), lui, tout en reconnaissant les
apports fructueux des TIC à l'enseignement et à la formation,
suggère que l'enseignant puisse avant tout maîtriser les
techniques informatiques en vue de demeurer maître et possesseur des
programmes éducatifs qu'il utilise dans sa classe. Car après
tout, c'est lui la pierre angulaire du système éducatif. Il
relève que le fait d'accorder une confiance exacerbée aux
apprenants sans pour autant les contrôler peut laisser germer en eux
l'esprit de paresse et surtout de passivité. Somme toute, l'enseignant
doit rester dans son rôle en vue d'optimiser ses résultats avec ou
sans l'usage des TIC.
Les effets nocifs des Tic et singulièrement du Net ne
se manifestent pas seulement sur la santé mentale des jeunes gens, mais
aussi peuvent pervertir, ou du moins entrainer les adolescents africains vers
une certaine déviance de leurs relations socio-culturelles. D'où
des cas d'arnaque et des rencontres qui se sont transformées en
cauchemars pour certaines jeunes filles noires. Serge POUTS-LAJUS dans «
L'école à l'heure d'Internet », affirme que les jeunes ont
« investi des machines à communiquer avec un tel engouement que
cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ».
L'Internet a en effet de plus en plus d'influence sur les jeunes modifiant par
ricochet leur personnalité. En effet à travers le chat, les
jeunes se forgent par goût du snobisme une nouvelle personnalité
qui ne leur sied guère. C'est ce que déplore Rigaut (2001) que
nous avons déjà cité, dans son livre « Au-delà
du virtuel : exploration sociologique de la cyberculture ». Il nomme cette
nouvelle tendance à se dépersonnaliser de la part des adolescents
« cyber convivialité » qui fait du
Net un facteur défavorable à la sociabilité des jeunes
utilisateurs d'où le développement de la «
cybercriminalité ». Il est à
craindre que les adolescents à la longue ne deviennent si accrocs
à la Toile mondiale, inaptes à s'affirmer en dehors de
l'Internet, dans la société, à travers la création
de personnalité virtuelle. L'auteur de conclure que le Net joue dans les
relations sociales un rôle bivalent, établissant une nouvelle
15
dynamique créée par les adolescents instruits
tout en y constituant un frein majeur, les enferment dans un ghetto
psychologique.
Selon une étude menée sur les usages du Net par
les jeunes réalisée par deux sociologues des médias,
Kredens Et Fontar (2010), parmi les risques identifiés par les jeunes,
la mauvaise rencontre avec des personnes peu recommandables est la
réponse la plus fréquemment donnée. Les autres risques
sont les virus, les bugs et les spams ou pourriels qui sont les
publicités illégales expédiées sans le consentement
du récepteur. Les deux chercheurs ont aussi noté la
fréquence sur le Web des contenus documentaires et audio-visuels
violents ou réservés aux adultes tels les vidéos traitant
de la sexualité (pornographie) et en dernier lieu, les escroqueries et
autres problèmes inhérents au faux et usage du faux. Les dangers
se rencontrent donc dans tous les domaines : la mauvaise rencontre, les
atteintes à la vie privée, la violence du contenu de certains
sites visités, la cyber escroquerie, la cyber délinquance et la
désinformation (utilisation d'informations erronées), et la liste
n'est pas exhaustive. En clair, les TIC développent chez les apprenants
une intelligence inductive (qui part des effets aux causes) ce qui
diffère celle déductive pratiquée sur les bancs de
l'école contemporaine.
Pour d'autres, seul l'excès est néfaste comme
en toute chose. L'efficacité des TIC repose principalement sur le
recensement des « bons usages ». Pour évaluer l'impact des TIC
sur l'enseignement et l'apprentissage des élèves, il est
nécessaire de s'interroger sur le terme « impact » et sa
mesure. Pour mesurer l'impact des TIC, les performances des
élèves représentent une variable privilégiée
et de nombreuses recherches s'appuient sur l'amélioration des
performances des élèves.
Ces différents travaux ont le mérite d'avoir
mis en exergue plusieurs aspects liés aux incidences des TIC dans
l'enseignement en général, notamment dans d'autres contextes que
celui béninois, mais pas dans l'enseignement au CEG2-SAVALOU. C'est
justement ce vide que nous voudrions combler en initiant cette recherche qui
cherche à faire un bilan des risques auxquelles les élèves
pourraient se confronter dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs
aptitudes scolaires et leurs personnalités au CEG2-SAVALOU.
2.2 Clarification des concepts
Pour mieux appréhender les concepts clés de
notre thème, il convient de les définir dans leurs principales
acceptions. La clarification conceptuelle sera suivie des théories de
références et de la revue de la littérature sur notre
sujet abordé.
16
2.2.1 TIC (Technologies de l'Information et de la
Communication)
D'après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en
Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui
désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages
qui les accompagnent »
Et les auteurs de ce Dictionnaire de préciser que TIC,
Technologies de l'Information et de la Communication est sur le plan lexical le
terme le plus usité de nos jours dans tous les secteurs sociaux et plus
singulièrement dans la sphère éducative. Les TIC ont pu
détrôner à l'heure actuelle les NTIC (Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication) qui traduisaient ou
évoquaient la nouveauté de ces outils technologiques dès
leur apparition, telles que l'ordinateur, l'Internet, etc. Dans les domaines de
l'éducation et de l'enseignement, il est apparu une autre terminologie
à savoir TICE, un acronyme désignant les « Technologies
de l'Information et de la Communication pour l'Education ou pour l'Enseignement
ou encore éducatives » qui sont les applications de ces outils
communicationnels modernes au service de la pédagogie et de la
formation.
2.2.2 Education
L'éducation est définie par le Dictionnaire de
l'Education Legendre comme étant « l'acquisition de bonnes
manières : politesse, savoir-vivre, bonne conduite en
société. C'est aussi la formation et les informations
reçues par une personne pendant ses années d'étude.
»
Dans le Dictionnaire Encarta 2009, on note que
l'éducation est un « enseignement des règles de
conduites sociales et formation des facultés physiques, morales et
intellectuelles qui président à la formation de la
personnalité. »
Comme on le constate, le concept d'éducation
intimement liée à la vie et personnalité humaine est
plurivoque, devenant difficile à cerner à cause de son
application à des situations et phénomènes sociaux divers
et complexes. C'est dans ce sens que Hubert (1970) souligne que « Rien
n'est plus simple, semble-t-il de définir les mots éducation,
pédagogie. Pourtant, dès les premiers pas, les difficultés
surgissent et de la définition que nous adopterons, dépendra
peut-être toute l'orientation de notre étude ». Cela
signifie que cette éducation s'appréhende en fonction des
contextes et les centres d'intérêts de son emploi.
17
La conception ordinaire et primordiale de l'éducation
désigne une action de formation intellectuelle et morale qu'une personne
adulte exerce sur un enfant afin d'orienter et d'infléchir son
caractère ou de modifier favorablement sa personnalité.
Dès lors, l'éducation est une action humaine multiforme pouvant
être formelle ou académique, informelle, individuelle ou sociale
prenant en compte divers cadres, facteurs ou dimensions et acteurs sociaux.
Elle vise donc prioritairement le développement harmonieux des
facultés cognitives, des aptitudes physico-morales de l'être
humain, bref sa formation intégrale. Cette vision semble être
celle de Piéron (1969) quand il conçoit l'éducation comme
« l'ensemble des actions et influences exercées volontairement
par un être humain, en principe par un adulte sur un jeune et
orientées vers un but qui consiste en la formation dans l'être
jeune des dispositions de toutes espèces correspondant aux fins
auxquelles parvenu à la maturité, il est destiné.
»
Notons que l'éducation entendue comme instruction et
formation intellectuelle comporte plusieurs paramètres : on a
l'éducation formelle ou institutionnelle, l'éducation non
formelle et l'éducation informelle.
Comme son nom l'indique,
? L'éducation formelle, c'est
l'instruction ou la formation intellectuelle instituée par l'Etat au
profit de sa jeunesse, dite fer de lance de toute la nation. Dispensée
dans les écoles, collèges, Lycées, instituts et
universités, l'éducation conventionnelle permet depuis les
écoles maternelles jusqu'au sommet de la pyramide que sont les
universités, d'acquérir anneau par anneau, le savoir requis pour
faire d'eux de valeureux citoyens sur lesquels le pays peut compter.
? L'Education non formelle, c'est la forme
non institutionnalisée, non formalisée de l'éducation qui
permet à l'Etat de « récupérer » la frange de sa
population en déperdition scolaire ou qui pour de raisons
socio-culturelles diverses n'a pas pu être scolarisée. A cet
effet, l'Etat a créé le secteur de l'Alphabétisation et de
l'éducation non formelle intégré au Ministère de
l'Education nationale à travers des cellules installées partout
sur le territoire. Coombs (1973), définit plus amplement cette forme
d'éducation comme étant « toute activité
éducative organisée et systématique, menée en
dehors du cadre du système formel d'éducation, pour dispenser des
types déterminés d'apprentissage à des sous-groupes
spécifiques d'une population, à la fois d'adultes et d'enfants.
Ainsi définie,
18
l'éducation non formelle inclut, par exemple,
l'instruction agricole élémentaire, l'alphabétisation, la
formation professionnelle dispensée en dehors de l'école, la
formation des jeunes non scolarisés et les différents programmes
de développement communautaire incluant une éducation dans le
domaine de la santé, de la nutrition, des coopératives, etc.
». Cette forme libérale d'éducation est
nécessaire pour secourir intellectuellement les marginaux et autres
laissés-pour-compte qui, démunis n'ont eu la chance de
bénéficier d'une scolarité institutionnalisée.
? Enfin, l'éducation informelle est
celle qui est entièrement libre, résultant d'aucune contrainte
sociale, autrement dit ni organisée ni systématisée. Notre
époque diffère de celle d'antan où les rares sources
d'éducation, de formation ou d'instruction étaient
l'école, l'initiation et le milieu familial ou communautaire. De nos
jours lesdites sources se sont diversifiées constituées notamment
par les TIC qui sont une source non négligeable de culture et
d'acquisition des connaissances. Coombs (1989) précise que
l'éducation informelle est justement celle qui « se pratique
tous les jours, de façon spontanée et non structurée, chez
soi ou à l'extérieur, en dehors de l'école ou sur la cour
de récréation, au travail, au marché, à la
bibliothèque ou au musée et à travers les moyens de
communication dont l'ensemble constitue, pour l'individu, un cadre
d'apprentissage parallèle ». L'homme
étant un être perfectible, animé par la volonté de
se cultiver, cet « apprentissage parallèle » lui permet
dès le tendre âge de renforcer ses facultés cognitives
intrinsèques en vue de mieux se prendre en charge, gérer les
autres s'intégrer dans les rouages sociaux.
2.2.3 L'incidence
Selon « Le Petit Larousse Illustré 1993 »,
« l'incidence est la conséquence indirecte, l'incidence
détournée d'une action concertée, qui n'est pas conforme
ou qui est contraire au résultat espéré, recherché.
»
« On nomme encore l'incidence un résultat non
désiré et fâcheux d'une action qui se retourne contre les
intentions de ceux qui l'ont engagée ».
Boudon (1993) affirme qu'« on peut dire qu'il y a
incidence, lorsque deux individus (ou plus) en recherchant un objectif
donné engendrent un état de choses non recherché et qui
peut être indésirable du point de vue soit de chacun d'eux, soit
de l'un d'eux. » Pour lui, l'incidence naisse de l'agrégation
d'un certain nombre de comportements sociaux qui, pris
19
individuellement, sont des faits anodins. En effet, on se rend
compte à l'évidence qu'un acte d'indiscipline posé par un
seul individu interpelle moins la société que lorsqu'il se
généralise au point de devenir un phénomène
social.
Pour Cooper, l'inventeur du téléphone portable,
l'incidence sont dus aux produits proposés qui comportent trop d'options
et de fonctionnalités qui les rendent même moins efficaces. A ce
propos, il a déclaré lors d'une conférence privée
à Madrid que : « Lorsque vous concevez un dispositif universel
qui fait tout et pour tout le monde, celui-ci ne fait finalement rien de bien.
» En effet, à l'invention du téléphone portable,
l'idée qui sous-tendait cette recherche était sans nul doute la
possibilité pour tout utilisateur d'être facilement joint à
tout moment et en tout lieu, de rester permanemment en contact avec le monde.
Malheureusement, les utilisateurs en ont fait d'autres usages qui ont
amené toute la société à s'interroger sur les
incidences de cette invention.
Pour nous donc, l'incidence est la conséquence de tous
les mauvais actes posés à partir du portable par les
utilisateurs. Au niveau des élèves, ce sont les fâcheuses
conséquences de toutes les utilisations du téléphone
portable considérées comme abusives.
Téléphoner dans la circulation et pendant les
heures de cours, photographier des gens sans leur consentement, filmer en
cachette les actions de leurs camarades, de leurs enseignants ou de tout autre
personne, communiquer, visionner des images et des films peu recommandables
pendant les heures de cours, enregistrer des cours ou des formules à des
fins de fraudes, Les conséquences de ces actes peuvent être un
accident, une interpellation pour fraude ou autres délits.
2.3 Cadre théorique
Dans l'optique de respecter les principes scientifiques de
toute recherche, nous allons présenter quelques théories qui vont
mieux sous-tendre notre thèse d'étude. Hotya (1973)
définit une théorie comme « une synthèse
hypothétique couvrant l'explication d'un certain nombre des faits et
s'applique à faire le point de l'état d'une science. » Comme
nous nous attelons à repérer ou déterminer les
répercussions socio-éducatives des TIC en milieu jeune, les
théories sociologiques telle que l'analyse stratégique et celle
psychologique à savoir le Behaviorisme, vont nous permettre de mieux
cerner notre objet d'étude.
20
2.3.1 Le Behaviorisme
Fisher définit la Psychologie sociale comme « la
science qui étudie les conduites humaines et les
phénomènes sociaux comme des processus relationnels à
l'intérieur desquels le psychologique et le collectif sont
indissociables ».
Si nous recourons à la Psychologie sociale pour y
asseoir et expliciter l'objet de notre recherche, c'est bien parce que les
élèves adoptent technologies communicationnelles dans leur
vécu quotidien au point que cela puisse influer sur leurs conduites et
acquis scolaires.
C'est le psychologue américain John BROADUS WATSON qui
est l'initiateur du Behaviorisme. Excluant l'introspection, il s'appuie sur le
comportement observable pour expliquer les actes et conduites humaines. Pour ce
courant de pensée, le comportement est toujours une réponse
à un stimulus du monde extérieur ou l'environnement social
immédiat. La relation qui s'établit entre les deux facteurs
déclencheurs des agissements des individus peut s'écrire comme
suit : S-R (Stimulus-Réponse-Renforcement) ; la réponse
étant la réaction du sujet qui peut être observable et
analysable. Watson pense donc que le comportement individuel découle
faiblement des instincts héréditaires, mais qu'il est surtout le
fruit d'un déterminisme social. En fait, l'individu est un être
social et sociable, assez malléable qui modifie ou règle sa
conduite, adopte son caractère en fonction des stimuli de
l'environnement dans lequel il vit. Dès lors, on peut dire en prenant
à témoin les psychologues sociaux d'obédience behavioriste
que le milieu social détermine les interactions humaines
entraînant des changements d'attitudes, des comportements conformistes ou
de soumission des individus.
Rapporté à notre objet d'étude, le
behaviorisme nous permet de mettre en reliefs les méfaits que produisent
les TIC (le Net et les téléphones portables) sur la
personnalité et les apprentissages des élèves. Que ce soit
dans leur milieu scolaire ou familial, les TIC (téléphones
portables, l'Internet, les jeux-vidéos, etc.) sont
omniprésents captivant l'attention des adolescents au point de leur
consacrer assez de temps. Dès lors, les interactions qu'ils
entretiennent avec leurs camarades à travers les appels
téléphoniques, les SMS, les E-mail, les chats ou par leur
participation à des forums de discussion influent sur leurs
comportements au quotidien.
2.3.2 L'analyse stratégique
C'est la théorie sociologique initiée et
vulgarisée par Crozier (1970) qui s'intéresse avant tout aux
organisations et leurs fonctionnements bureaucratiques. Crozier tente de
comprendre
21
comment les individus qui sont des acteurs rationnels agissent
à l'intérieur d'organisations caractérisées par les
relations de pouvoir. Les agents d'un système bureautique dont les uns
commandent et les autres sont réduits à obéir, jouent
souvent entre eux le jeu de coopération et de conflit. Ainsi, ceux qui
disposent d'une parcelle de pouvoir (patrons, chefs de services)
élaborent des stratégies à travers l'édiction des
règles de plus en plus sévères en vue limiter les marges
de manoeuvres de leurs subordonnés. Pour lui, l'acteur au sein du
système bureautique est une sorte d'« homo-strategicus » dont
l'idée fixe est de chercher à arrondir les angles de son pouvoir
afin de durcir son autorité sur ceux qui sont sous son autorité.
Par ailleurs, Crozier suggère qu'en dépit des règles de
plus en plus draconiennes et oppressives mises en places par les organisations
en vue de mieux tenir en bride ses membres subalternes, cela semble une
entreprise vouée à l'échec. Puisque, les agents,
êtres rationnels deviennent à leur tour de fins stratèges
qui savent comment échapper au contrôle du système
bureautique.
Appliquée à notre étude, l'analyse
stratégique nous permet d'appréhender les Etablissements
scolaires secondaires et les milieux familiaux voire sociaux comme des
organisations hiérarchisées disposant des règlements
intérieurs, des règles et usages qui régulent les
comportements et conduites disciplinaires des jeunes. Quelle que soit la
sévérité du contrôle engagé pour mettre au
pas les enfants, les parents réussiraient difficilement à faire
adopter un comportement adéquat et normal qu'ils souhaiteraient imposer
à leur progéniture d'où les dérives et
déviances sociales vivement déplorées de nos jours.
L'acteur paraît indomptable face à la
sévérité du système bureautique ou contrôle
social pour le mettre en cage et contrôler ses actions.
2.4 Problématique
L'usage des Technologies de l'Information et de la
Communication est devenu incontournable dans notre société
actuelle. Les jeunes montrent une grande aisance dans l'usage de ces outils
mais il est nécessaire de les aider à en avoir une utilisation
raisonnée, responsable et sûre.
Les jeunes apprenants de nos jours disposent d'une panoplie
d'outils technologiques pour acquérir des connaissances et s'ouvrir sur
le monde. Dès lors, les TIC sont d'une utilité
considérable en matière d'éducation qui sont en phase
d'intégrer notre train-train quotidien au point de fasciner les
élèves. L'on remarque alors que la gestion ou la consommation par
les jeunes gens de ces informations diverses et variées
distillées à travers l'Internet, les téléphones
22
portables et autres outils moderne de partage et de
transmission des connaissances semblent les orienter vers l'aspect ludique et
divertissant plutôt que cognitif, pédagogique et culturel.
Souvent, lorsque ces jeunes fréquentent les cyber-cafés, usent
leurs téléphones portables comme des outils ludiques, ils
semblent y rechercher prioritairement des informations axées sur le
divertissement, les jeux etc. comme en témoignent les
téléchargements constants des clips musicaux, vidéos ou
films traitant de la sexualité, de la violence de tout genre. En effet,
rares sont ceux qui exploitent les données cognitives ou ressources
documentaires virtuelles que recèle le Web pour améliorer leurs
acquis pédagogiques et se perfectionner intellectuellement. On
s'aperçoit aussi que la Toile mondiale, cette « jungle
technologique » regorge des facteurs nuisibles susceptibles de
défavoriser la conduite et les apprentissages scolaires des
élèves du CEG2-Savalou.
Pouts-lajus (1998), affirme que les jeunes ont «
investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela
modifie leur être social, et aussi leur psychologie ».
L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et
une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier
défavorablement leur personnalité. En effet à travers le
chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle
personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se
piéger les uns les autres dans ce monde virtuel.
Rigaut (2001), parle plutôt d'une `'cyber
convivialité" qui est cette forme de relation entre internautes, et qui
libère d'après lui des conventions de la sociabilité
réelle, et leur permet ainsi de devenir autre. Dès lors, l'on
peut se demander quel rôle joue l'outil Internet dans
l'établissement des relations sociales que se nouent les jeunes gens de
nos jours ? Il est à craindre que les élèves à la
longue ne deviennent dépendants des TIC, perdant leurs repères
sociaux et sociabilité, devenant incapables d'affermir leur
personnalité hors de l'univers des TIC. Les téléphones
portables des élèves par leurs sonneries en classes perturbent
énormément les enseignants dans la dispense de leurs cours.
Habitués à abréger de manière fantaisiste, peu
académique les mots et les expressions, les apprenants finissent par
acquérir des inaptitudes en orthographe et grammaire d'où des
fautes qui fourmillent sur leurs devoirs et copies d'examens. En outre, leur
attention peut se relâcher durant les cours, car discrètement ils
se complaisent dans la visualisation des images, clips musicaux voire films
violents ou pornographiques entre copains et copines. On se rend compte, au vu
de la ruée de jeunes internautes dans les cybers-centres, que c'est
essentiellement le côté ludique de l'outil qui les
intéresse particulièrement. La facette ludique des TIC et surtout
du Net remporte aisément sur celle instructive quand on mesure la
ferveur des adolescents pour se délecter de tout ce qui est
récréatif.
23
Tiemtore, (2006), clarifie cette question
pensant que les Technologies de l'Information et de la Communication sont
utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se
cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent
à une très grande quantité de fichiers vidéos et
audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de
communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP,
réseaux sociaux, etc.).
Les TIC sont donc comparables à un revolver qui,
utilisé par un militaire, sert à sauver des vies humaines
menacées par des dangers réels, mais devient nuisible dans la
main d'un malfaiteur. Depuis l'avènement des TIC au Bénin, les
jeunes gens ont manifesté une véritable ferveur dans son adoption
comme outil de communication, mais surtout de divertissement toujours
présent au coeur du train-train du vécu quotidien d'où des
dérapages liés à leurs usages qui paraissent
immodérés. Ainsi, notre étude pourrait permettre aux
élèves, leurs encadreurs, les responsables administratifs
scolaires et les gouvernants à tirer leur épingle du jeu. Car
ayant pris conscience des risques liés à l'usage peu scrupuleux
par les apprenants de ces outils ultramodernes de communication, ils peuvent
tirer la sonnette d'alarme, cherchant à contrer les incidences des TIC
sur l'éducation et l'instruction des élèves du
CEG2-Savalou. L'instauration dans les programmes scolaires officiels de
l'enseignement des TIC serait un moyen efficace de faire appréhender aux
apprenants que les TIC sont un véritable tremplin pour leur culture ou
acquisition des performances scolaires et non un terrain de jeu ou des gadgets
technologiques destinés à la recherche des loisirs et les
satisfactions des fantasmes.
Les sources d'éducation des jeunes se sont
diversifiées dépassant le cadre de famille, du milieu social et
de l'école. Comme l'avenir de l'Afrique notre continent et
singulièrement notre pays le Bénin repose sur les épaules
de la jeunesse, il urge de lui assurer une éducation de qualité.
Les jeunes ont intérêt à être bien instruits et
compétents, mais surtout doivent être mieux éduqués.
Dès lors cette noble tâche engage d'emblée la
responsabilité des enseignants, pouvoirs publics et parents qui
devraient chercher à intégrer les TIC dans les vecteurs
éducationnels, tout en veillant à en limiter leurs
répercussions perverses sur la personnalité et le cursus scolaire
des jeunes. Si les élèves sont appuyés
pédagogiquement par les enseignants qui les guident ou les orientent
vers l'usage avantageux de l'Internet qu'ils devraient primordialement
considérer comme un outil cognitif et leurs cellulaires comme des
instruments de communication, ils seraient à même de les utiliser
pratiquement à bon escient. Ainsi leurs impacts sur leurs aptitudes
pédagogiques et comportements seraient amoindris pour le bien de tous.
Parmi les usages les plus courants de l'Internet par le jeune public, nous
pouvons trouver la navigation sur les réseaux sociaux tels que Facebook,
twitter..., les messageries instantanées, appelées
24
communément « tchat », les blogs, et les jeux
en réseaux (jeux de rôle). Ces espaces de communication et ces
mondes virtuels recèlent de pièges qu'il faut apprendre à
éviter.
Selon une étude menée sur les jeunes et
Internet réalisée par deux sociologues des médias,
Élodie Kredens et Barbara Fontar (2010), parmi les risques
identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre est la réponse
la plus souvent donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et
les spams. En troisième risque, apparaît l'affichage de contenus
violents ou réservés aux adultes et en dernier lieu, les
escroqueries et les problèmes liés à l'argent.
Les TIC, au travers de l'Internet, représente un
immense progrès au service de l'Humain mais encore faut-il en faire un
bon usage. De l'école primaire au collège, les pratiques et les
comportements des jeunes faces à Internet évoluent. Les dangers
se rencontrent donc dans tous les domaines : la mauvaise rencontre, les
atteintes à la vie privée, la violence du contenu de certains
sites visités, la cyber escroquerie, la cyber délinquance et la
désinformation (utilisation d'informations erronées). Il est
avéré que les TIC développent l'intelligence inductive, ce
qui est différent de l'intelligence déductive qu'on demande aux
jeunes à l'école. L'enquête sociologique
précitée a montré que parmi les activités les plus
communes chez les jeunes élèves, on trouve en tête le
visionnage de vidéos, l'écoute de la musique, les jeux, les
recherches pour soi, le bavardage en ligne et en dernier lieu, les recherches
pour l'école.
Les TIC regroupent, il faut le rappeler, un ensemble de
ressources nécessaires pour manipuler l'information et
particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux. Les
utilisations à risque des TIC par les élèves peuvent avoir
différentes qualifications :
- les atteintes à la vie privée
par la diffusion de données et de photos personnelles ; -
les harcèlements, intimidations et menaces ;
- les utilisations erronées de
données d'apprentissage dues à une mauvaise orientation des
recherches ;
- la culture de la facilité :
l'accroissement de la paresse du fait que tout semble se retrouver sur internet
ou peut se trouver à portée de main par le biais des tic
(calculatrice et internet sur les téléphones portables,
bibliothèque virtuelle sur ipad, etc.).
- la baisse du niveau des élèves
du fait de l'usage quotidien des tic
- la cyber pédopornographie ;
- l'exposition de l'enfant aux dangers des
mondes virtuels (jeux en réseau) ;
25
2.4.1 Question de recherche
L'évolution des technologies de l'information et de la
communication (TIC) est dans un processus irréversible. Les TIC
deviennent de plus en plus performants et sophistiqués, incontournables
et accessibles à toutes les couches sociales. Pour toutes ces raisons,
nous amène à poser la question suivante : «
Existe-t-il des dangers réels socio-éducatifs qui
guettent les élèves à travers l'usage des TIC dans
l'éducation »
Cette question qui pose le problème de notre recherche
fait appel aux hypothèses suivantes.
2.4.2 Hypothèses de recherche
> Hypothèse principale
En prélude à notre étude, nous postulons
que :
· Les TIC, comportent des risques susceptibles
d'impacter négativement sur les apprentissages scolaires et les
comportements des élèves.
> Hypothèses spécifiques
Plus spécifiquement :
· Les élèves qui utilisent les TIC, les
considérant comme des instruments ludiques courent le risque de voir
baisser leurs performances scolaires ;
· A travers la pratique d'une orthographe fantaisiste
des SMS et des courriers électroniques (Mails), la recherche des
loisirs, la consommation des données peu éducatives du Net, les
élèves peuvent acquérir des inaptitudes
pédagogiques et socio-éducative.
Pour apporter notre contribution à la
résolution de la problématique de l'utilisation des TIC par les
élèves, nous allons proposer une nouvelle approche de gestion par
beaucoup plus de sensibilisation, car c'est un outil qui semble incontournable
de nos jours.
Afin de mener à bien notre étude, nous nous
sommes fixé trois objectifs : un objectif général et deux
objectifs secondaires.
2.4.3 Les objectifs
L'objectif de la recherche que nous menons est de :
· Déterminé les risques auxquelles les
élèves pourraient se confronter dans l'usage des TIC capable
d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs personnalités.
26
En opérationnalisant notre objectif général,
cela nous permettra de :
? Déterminé de façon précise les
risques liés à l'usage des TIC auxquels sont confrontés
les élèves ;
? Formuler des mesures de prévention ou de protection
et une recommandation sur les moyens à mettre en oeuvre pour juguler ces
risques.
TROISIÈME PARTIE : DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE
28
3.1 Cadre de l'étude et délimitation du
champ d'investigation
Pour mieux cerner notre objet d'étude, nous aurions
dû avoir au moins deux champs d'investigation, mais confronté aux
facteurs temporels et financiers, nous sommes contraints de nous limiter
à un seul établissement secondaire qu'est le CEG2-SAVALOU. Le
choix du CEG2-SAVALOU n'est guère un fait du hasard, car c'est l'un des
plus grands Etablissement de Savalou avec une population scolaire cosmopolite
composée de toutes les couches sociales, donc qui nous parait assez
représentatif.
3.2 Présentation du CEG2-SAVALOU
Le CEG2-SAVALOU qui constitue notre univers d'étude est
l'un des plus grands et anciens établissements d'enseignement secondaire
de la commune de Savalou. Il a été créé en 1997.
Ainsi, le CEG2-SAVALOU qui nous sert de terrain d'enquête est
dirigé présentement par un Directeur en la personne de Monsieur
Philippe O. ADEGNINDJOU. La population scolaire de cet
établissement s'élève à 1153.
3.2.1 Situation géographique
Implanté dans l'arrondissement Agah au Quartier
Lowo-Dénou, le CEG2-SAVALOU est situé au bord de la voie
bitumée SAVALOU-TCHETTI à environ 3km du carrefour mairie de
Savalou en allant vers Tchetti. Le CEG2-SAVALOU dispose des infrastructures
d'accueil composées de quelques bâtiments qui abritent
vingt-quatre (24) salles de classe subdivisées comme suit : 4
Tle, 3 1ère, 4 2nde, 4
3ème, 2 4ème, 3 5ème, 4
6ème.
3.2.2 Personnel
3.2.3 Personnel administratif
Le CEG2-SAVALOU a un personnel administratif composé de
cinq (05) membres piloté par un Directeur assisté d'une (01)
Censeur. Le travail de discipline est assuré par deux (02) Surveillants.
La gestion financière et matérielle est confiée à
un comptable. Précisons que le staff administratif est appuyé
dans sa tâche par un personnel d'appui composé de deux (02)
secrétaires, un (01) bibliothécaire et (02) plantons.
29
Tableau 1: Personnel administratif
Fonction
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
Proviseur
|
1
|
0
|
1
|
Censeurs
|
0
|
1
|
1
|
comptable
|
1
|
0
|
1
|
Surveillants
|
2
|
0
|
2
|
Total
|
4
|
1
|
5
|
Source : Administration du
CEG2-SAVALOU
3.2.4 Personnel enseignant
Le personnel enseignant de l'Etablissement est composé
des ACE qui sont les fonctionnaires de l'Etat, des Aspirants recrutés et
pris en charge financièrement par L'ANPE et des stagiaires. On
dénombre soixante-quatorze (46) enseignants dont vingt-quatre (47) ACE,
seize (16) Aspirants et quatre (04) stagiaires, chargés de l'encadrement
pédagogique de quelques 3018 élèves.
Tableau 2: Personnel enseignant
CATEGORIE HOMME
|
FEMME
|
TOTAL
|
ACE
|
19
|
05
|
24
|
ASPIRANTS
|
16
|
02
|
18
|
STAGIAIRES
|
04
|
00
|
04
|
TOTAL
|
39
|
07
|
46
|
Source : Administration du
CEG2-SAVALOU
3.3 Démarche méthodologique
Tout travail de recherche qui se veut scientifique astreint
son auteur à adopter nécessairement une méthodologie ou
une démarche devant lui permettre d'élaborer et de
présenter des résultats fiables. Il nous importe donc d'exposer
notre méthodologie qui se
30
structure de la manière suivante : nature de
l'étude, échantillonnage, instruments de collecte des
données, conduite de l'étude et difficultés.
3.3.1 Nature de l'étude
Pour mener à bien notre travail de recherche, nous
avons opté pour une étude descriptive et analytique tant
quantitative que qualitative devant nous permettre de mieux cerner notre objet
d'étude. Elle est donc descriptive dans la mesure où notre
préoccupation est de décrire les répercussions des TIC sur
l'éducation des adolescents scolarisés Béninois et les
risques qu'elles comportent.
3.3.2 Population-cible
Notre population d'enquête est composée de deux
catégories à savoir les élèves,
leurs enseignants. Les apprenants eux-mêmes constituent
la première cible de notre investigation qui nous intéresse en
premier lieu. Ensuite viennent les enseignants qui sont à même de
cerner l'emprise des technologies innovantes communicationnelles sur leurs
apprenants en raison du fait qu'ils observent leurs comportements en classes et
dans la cours de l'établissements.
3.4 Echantillonnage
3.4.1 Taille de l'échantillon
La taille de notre échantillon est de 110 individus.
Cet effectif des répondants est reparti entre les élèves,
exclusivement de Terminales majoritaires de l'ordre de 75 soit 68%. Les
enseignants eux sont au nombre de 35 sujets soit 32 % de l'effectif global de
la population-cible.
3.4.2 Méthode et technique
d'échantillonnage
Nous avons adopté une méthode et technique
d'échantillonnage similaires pour nos 2 catégories de la
population d'enquête. C'est la méthode non probabiliste avec un
échantillonnage accidentel qui est utilisée pour le recueil des
données auprès de nos répondants. En effet, le choix de
nos sujets sur le terrain tant du côté des élèves,
des enseignants est occasionnel dans la mesure où notre rencontre avec
eux dépend essentiellement de leur présence et leur
disponibilité sur le lieu de travail (CEG2-SAVALOU) voire ailleurs dans
d'autres cadres.
31
3.5 Instruments de collecte de données
D'après la nature de notre étude (à la
fois quantitative et quantitative) nous avons utilisé deux instruments
principaux de collecte des données que sont l'entretien
et le questionnaire. Ces deux outils de recherche
nous ont permis de collecter des informations indispensables à la
compréhension de notre objet d'étude.
3.5.1 Le questionnaire
C'est notre principal outil de collecte de données lors
de notre enquête au CEG2-SAVALOU qui nous a permis de réunir
diverses informations inhérentes à notre thème
d'étude. Répondant à la nature quantitative de notre
étude, cet instrument nous a permis de
3.6 L'administration des questionnaires
Une fois avoir formulé les questionnaires et le
protocole d'entretien, nous sommes allés sur le terrain d'investigation
pour les distribuer à nos répondants. Sur place, il a fallu
d'abord nous présenter aux responsables administratifs du CEG2-SAVALOU,
en l'occurrence le Directeur qui, ayant pris connaissance de notre autorisation
d'enquête, nous a permis d'investiguer au sein de son Etablissement. Sur
le champ, nous avons pris contact avec Monsieur LEGBA Toussaint qui est le
surveillant général du CEG. Ce dernier s'est chargé de la
distribution des questionnaires aux collègues enseignants à
tête reposée, mais la part des élèves devait se
faire séance tenante le même jour. Et la
récupération de nos questionnaires remplies par les apprenants
s'est faite une trentaine de minutes après.
3.7 Traitement des données
Le dépouillement des données brutes a
débuté aux lendemains de leur recueil complet. Nous avons
comptabilisé systématiquement les réponses à nos
questionnaires d'enquête formulées par nos répondants.
Ensuite, nous avons procédé à la présentation et
à l'analyse de ces données obtenues en vue de vérifier et
valider nos diverses hypothèses de recherche.
3.9 Difficultés rencontrées
En dehors des difficultés inhérentes à
toute investigation d'ordre scientifique qui s'expriment en termes de moyens
matériels et financiers, du temps de recherche relativement court, nous
n'avons pas rencontré de difficultés particulières dans la
distribution et la
32
récupération des questionnaires aux
élèves et enseignants même si c'est par supplication qu'on
a pu gagner la confiance de certains enseignants qui au début montraient
leur réticence sous prétexte qu'ils n'ont pas le temps.
QUATRIEME PARTIE :
PRESENTATION, ANALYSE,
DISCUSSION DES RESULTATS ET
SUGGESTIONS
Après le travail de recueil des donnés sur le
terrain d'enquête, leur traitement et quantification, il nous importe de
présenter nos résultats obtenus. Nous les présentons
conformément à la formulation du protocole des questionnaires que
nos répondants élèves et enseignants ont eu à
remplir. Tout d'abord, par ordre d'importance quantitative, voici la
présentation des résultats obtenues auprès des
élèves de Terminales toutes séries confondues et les
enseignants du CEG2-SAVALOU.
4.1 Présentation des résultats des
répondants élèves
4.1.1 Identification des élèves
Les caractéristiques des élèves ayant
répondus à notre questionnaire sont présentées par
les tableaux suivantes.
Tableau 3: représentation de l'identification
des apprenants
Niveau scolaire Effectif %
Terminale A et A
|
|
55 52%
|
Terminale D
|
35 33%
|
|
|
Terminale C
|
|
15 14%
|
Total
105 100%
Age
18-22
65 62%
22 et plus
|
|
40 38%
|
Total
|
|
105 100%
|
Sexe
|
|
|
|
|
Masculin
|
|
71 68%
|
|
|
|
Féminin
|
|
34 32%
|
Total
105 100%
34
Source : Résultats des
enquêtes de terrain
Nous avons interrogé 105 élèves dont une
majorité est constituée de garçon (68%) et
d'élèves de terminale A et B (52%). Les élèves de
18 à 22 ans (62%) sont les plus nombreux.
4.1.2 L'utilisation internet
Parmi les élèves ayant participé à
l'enquête, plus de la moitié d'entre eux, soit 94 %, ont une
connexion Internet à domicile contre 6% qui n'en ont pas (figure 1).
80,00% 60,00% 40,00% 20,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NON OUI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100,00%
|
94,00%
|
|
NON OUI
Figure 1: Possession d'une connexion internet
à domicile par les élèves
Des questions concernant le temps passé sur internet
ont été posées. Le but était de savoir combien de
temps les élèves passent sur internet en majeur par jour. Nous
pouvons constater, dans la figure2, que 58%des sujets passent plus de 2h sur
internet par jour, 22% dans les weekends, 12% passent environs entre 1h et 2h
par jour sur internet et 8% moins 1h par semaine. Ainsi le temps passé
sur internet est très important : plus de 02 heures par jour pour la
majorité des répondants.
22%
58%
12%
8%
Figure 2: Le temps passé sur internet par les
élèves
Entre 1H et 2H Moins 1H Plus de 2H Dans le week-ends
35
L'importance du temps passé sur internet est à
mettre en lien avec le taux très élevé du support
principal sur lequel les élèves utilisent internet en
matière de TIC. Ces résultats sont aussi en relation avec le
développement du téléphone portable : on remarque que dans
notre enquête, l'usage du téléphone portable arrive en
tête avec 70% (figure 3), ce qui montre que la fréquentation
d'internet hors domicile est aussi importante que la fréquentation
à la maison.
Figure 3: Support principal sur lequel les
élèves utilisent internet
70%
4% 6%
20%
Odinateur familial Ordinateur personnel Smartphone
Téléphone portable
36
Nous pouvons penser que l'usage d'internet est une
activité de tous les instants qui s'intègre à des
situations de la vie quotidienne : discussions entre amis, temps de
transports...car internet est accessibles à partir de nombreux supports
partout et à tout instant. La navigation sur internet n'est pas un temps
à part, elle fait partie intégrante du quotidien. Ainsi lorsque
la question est de savoir chez les élèves Quand vous surfez
sur internet, êtes-vous seul devant votre écran ou avec d'autres
personnes ? 84% affirment être toujours seul, 14% Parfois avec
d'autres personnes et 2% Souvent avec d'autres personnes (figure 4).
Les résultats de notre enquête montrent que les
répondants sont nombreux à avoir
2%
14%
84%
Toujours seul Parfois avec d'autres personnes Souent avec
d'autres personnes
Figure 4: Quand vous surfez sur internet, êtes-vous
seul devant votre écran ou avec d'autres personnes ?
mentionné l'écoute ou le
téléchargement de musique ou de vidéo 2 %, 12 % lisent des
informations scolaires sur internet, 14 % effectuent des recherches
personnelles l'utilisation des réseaux sociaux a été
mentionnée par 66 % des répondants (figure 5). Ce sont donc les
réseaux sociaux qui semblent être l'activité
première sur internet. La fréquentation des réseaux
sociaux arrive en tête, viennent ensuite les usages « passifs »
: téléchargements, lectures, écoutes. Les autres usages
cités sont : les recherches personnelles et scolaires, les jeux en ligne
et, plus rarement les achats.
Notre enquête montre en effet que les usages actifs
d'internet sont très marginaux : participation à des forums de
discussion sur Facebook ou WhatsApp, par exemple.
66%
2%
4%
2%
12%
0%
14%
Actualités
Informations scolaires
Musique
Recherches personnelles
Reseaux
Vidéo
Other
37
Figure 5: les principales activités
que vous menez sur internet
Pour la plupart des élèves sondés,
l'internet demeure encore une réalité technologique peu
maîtrisée ou hors de leur portée d'où cette
proportion de 64 % a un peu maîtrisé l'outil internet (figure 6).
Beaucoup des jeunes cherchent souvent à accéder sur la Toile
mondiale via leurs téléphones portables.
64%
0%
22%
14%
Pas du tout Très bien Un peu Autres
Figure 6: Maîtrise de l'outil internet
4.1.3 Internet et les réseaux sociaux
La fréquentation des réseaux sociaux est
l'activité la plus fréquente sur internet pour les jeunes. Nous
avons voulu en savoir plus sur leurs pratiques et sur leur appréhension
des dangers.
On remarque la position de Facebook et WhatsApp qui sont
fréquentés par plus de 35 % et 30 % respectivement des
élèves, mais il faut noter une multitude d'autres réseaux
utilisée par les élèves : les élèves ne sont
pas « monosites » (figure 7). Notons également que 4,7 % des
élèves interrogés déclarent ne fréquenter
aucun réseau. Ils expliquent cela par les dangers qui existent dans ces
espaces.
17%
30%
18%
35%
Email Facebook Instagram Whatsapp
38
Figure 7: Réseaux sociaux
fréquentes par les élèves
On remarque que la fréquentation des réseaux est
quasi-permanente pour une grande majorité des répondants comme si
cette connexion les accompagnait tout au long de la journée. 72 % des
élevés ont choisi qu'ils se connectent plusieurs fois par jour
(figure 8).
A la question « Qu'est-ce qui t'intéresse le plus
dans la fréquentation de ces réseaux ? », 36 % des
élèves ont répondu qu'ils postent des photos, 24 % postent
des documents, 24 % d'autres utilisent d'abord les réseaux sociaux pour
échanger (chatter) avec les camarades qui partagent déjà
leurs journées et non pour chercher de nouvelles relations (figure
9).
14%
14%
72%
Plusieurs fois par jour
Plusieurs fois par semaines
Une fois par jour
Figure 8: la fréquentation des réseaux
36%
24%
24%
16%
Chatter
Consulter les publications des autres
Poster des documents
Poster des photos
39
Figure 9: Les activités principales sur ces
réseaux
Lorsque nous avons demandé aux élèves si
d'après eux, quels sont les principaux dangers de ces réseaux ?
Le danger le plus fréquemment cité est, de loin, le risque de
faire de mauvaises rencontres 66 % (figure10) (« pervers ; sexuels »,
« pédophiles », « personnes mal intentionnées
», par exemple). 18 % des sondés citent également les
faussent informations et 8 % ont cités la désinformation
également. Les élèves sont donc attentifs aux discours de
sécurité qui leur parviennent. Mais si le discours de
prévention est bien intégré, cela ne signifie pas que les
élèves ont les compétences suffisantes pour se
protéger, ni même qu'ils appliquent les consignes. De plus, comme
on peut le voir ci-dessous sur la figure11, une majorité de
répondants 14% déclare ne pas se protéger des dangers qui
sont pourtant connus.
66%
8%
18%
4%
4%
Désinformation Fausses informations Hacèlement
Menaces
Mauvaises rencontres
Figure 10: Les principaux dangers de ces
réseaux
100%
90%
|
|
86%
|
|
80% 70% 60% 50% 40% 30% 20%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NON OUI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
40
NON OUI
Figure 11: Prends-tu des précautions
particulières face à ces dangers ?
4.1.4 internet et scolarité
Au cours de nos investigations, les élèves
interrogés ne pensent pas que l'école ait un rôle à
jouer dans l'enseignement d'internet. Ils pensent que les professeurs sont peu
compétents, que les élèves sont suffisamment responsables
et qu'à l'école, l'internet ne peut remplacer le maître.
Sans aller aussi loin dans la réflexion, nous avons voulu savoir quel
lien des élèves du CEG2-SAVALOU entre internet et leur travail
scolaire?
Nous n'avons pas pu comparer l'usage d'internet pour les
devoirs en fonction des niveaux de classe et des filières. Nous
remarquons toutefois du figure 12 qu'internet est régulièrement
convoqué pour faire les devoirs 72 %.
Jamais Parfois Souvent
72%
2%
26%
Jamais Parfois Souvent
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Figure 12: Usages de l'internet pour faire
les Devoirs
On peut supposer qu'internet est considéré
davantage comme un espace de loisirs et de liberté que comme un espace
de travail.
41
Du figure 13 71 % des élèves ont répondu
qu'internet est nuisible à leur scolarité et donnent une
explication majeure : le temps important passé sur internet
empêche de consacrer suffisamment de temps au travail scolaire. Les
autres explications sont les risques de copier-coller et le risque
d'accéder à de fausses informations.
Les élèves ont donc conscience que la navigation
sur internet est chronophage. Donc internet est avant tout un outil de
divertissement et son utilisation personnelle pour l'école reste
modérée.
40%
20%
60%
80%
0%
NON OUI
29%
71%
NON OUI
Figure 13: Internet te semble-t-il nuisible à
ta scolarité ?
Les résultats de notre enquête nous permettent de
constater auprès des élèves du CEG2-SAVALOU qu'ils
connaissent les dangers de l'internet, notamment sur les atteintes aux droits
et aux libertés, les siens, mais aussi ceux des autres. Nos
investigations nous montrent aussi que les élèves connaissent les
principaux risques de la navigation, mais ne se sentent pas pour autant en
danger eux-mêmes.
Figure 14: Exposez-vous des éléments de
votre vie privée sur internet ?
76%
24%
NON OUI
Notre enquête ne permet pas vraiment de faire une
étude par âge, mais les résultats obtenus semblent montrer
qu'il n'y a pas vraiment de différence selon l'âge. On peut
remarquer que les élèves déclarent exposer davantage leur
vie privée 76 % contre 24 %.
76 % des élèves interrogés
déposent des informations privées sur le web (figure 14) alors
que 63 % d'entre eux pensent que ces informations ne sont pas
protégées (figure 15). Les jeunes connaissent donc les risques
d'atteinte à la vie privée et de violation du droit à
l'image, mais ils agissent en dépit de ces risques.
63%
16%
21%
Je ne sais pas NON
OUI
42
Figure 15: Pensez-vous que l'accès aux
informations personnelles que vous déposez est protégé,
limité ?
Les élèves du CEG2-SAVALOU sont prudents ! 12 %
ne se prononcent pas sur la réglementation d'internet. Retenons que 4 %
d'entre eux s'opposent à une réglementation plus stricte. Ce
résultat confirme l'idée selon laquelle, pour les jeunes,
internet est avant tout un espace de liberté. Et cela confirme la
nécessité de mieux former les jeunes afin de limiter les
mauvaises expériences sur internet.
4%
NON
OUI
Sans opinions
12%
84%
Figure 16 : Pensez-vous que l'usage d'internet doit
être davantage réglementé ?
4.1.5 Internet, vie sociale et santé
Parmi les dangers d'internet, on compte les risques
d'addiction et les risques d'isolement et de rupture avec la vie réelle.
En effet, les résultats présentés plus haut montrent que
les jeunes passent beaucoup de temps à surfer partout et à tout
moment de la journée.
69%
8%
24%
Jamais Parfois souvent
14%
10%
76% Je ne sais pas
NON OUI
Figure 17: Utilisez-vous internet sans but, juste
pour passer le temps ?
Figure 18: Pensez-vous que les cyber relations
peuvent devenir plus importantes que les relations réelles ?
43
La figure 17 montre qu'internet peut apparaître
comme un « bouche-trou » dans les moments d'ennui ou
d'inactivité ; il s'agit donc d'un geste quotidien, banal et il y a une
présence régulière des élèves sur la toile.
Du figure 18; on remarque la naïveté des élèves qui
par leur réponse, montrent qu'ils confondent les deux univers (le
réel et le virtuel) et que leurs activités virtuelles sont
primordiales par rapport à leur vie réelle.
On remarque une certaine lucidité face aux risques
sociaux et psychologiques puisque 76 % des élèves sondés
ont conscience des conséquences possibles sur la santé.
Je ne sais pas NON
OUI
76%
14%
10%
Figure 19: Penses-tu que l'usage intensif des
réseaux sociaux peut avoir des répercussions sur ta santé
psychologique personnelle (isolement, dépendance, déprime...)
?
Cependant, si les élèves semblent
connaître les risques sociaux et médicaux liés à un
usage intensif d'internet, ils semblent que les élèves ne
craignent pas pour eux-mêmes, beaucoup d'entre eux ne craignent pas le
phénomène de dépendance.
4.2 Présentation des résultats des
répondants enseignants
Tableau 4: Identification des enseignants
Discipline Effectif
|
%
|
Scientifique
|
11
|
37%
|
Littéraire
|
19
|
63%
|
Total
|
30
|
100%
|
Diplômes
|
|
|
Licenciés
|
26
|
87%
|
Certifiés
|
4
|
13%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Résultats des
enquêtes de terrain
Au vu des résultats du présent tableau
ci-dessus, on constate que les enseignants du CEG2-SAVALOU sont majoritairement
des licenciés nantis des diplômes universitaires sans
bénéficier de la professionnalisation dont ils peuvent avoir au
compte-goutte à travers l'ENS.
4.2.1 Une représentation par genre de la population
enseignante
44
Une large majorité des répondants à
l'enquête sont des hommes, 74%, contre 24% de femme.
Total
Femme Homme
Je ne souhaite pas le preciser
2%
74%
24%
45
Figure 20 Représentation par genre de la
population enseignante
4.2.2 Des enseignants majoritairement jeunes La
majorité des répondants a moins de 35 ans.
42%
13%
8%
37%
Entre 20 et 25ans Entre 25 et 30ans Moins de 20ans Plus de
30ans
Figure 21 : Répartition des répondants
par âge
42% de la population des enseignants concerne aussi des
personnes de plus de 30 ans, parmi lesquelles 61% ont déjà
exercé dans l'enseignement. Ainsi une part non négligeable des
plus anciens enseignants a eu une expérience du métier avant
même de réussir un concours et d'avoir suivi une formation
professionnelle.
61%
8%
31%
0 à 5ans 5 à 10ans
Plus de 15ans
46
Figure 22 : Ancienneté dans
l'enseignement
4.2.3 Une participation hétérogène
selon les disciplines
Les trois disciplines les plus représentées
parmi les répondants sont les mathématiques (16%), les Sciences
de la Vie et de la Terre (SVT) (18%) et l'Histoire-Géographie (18%).
D'après les statistiques départementales de la DDES-Collines pour
l'année 2019-2020, les enseignants de langues étrangères,
lettres, et mathématiques sont les disciplines qui regroupent le plus
d'enseignants, tous niveaux d'expérience confondus.
20%
Allemand
Anglais
Economie
EPS
Espagnol
Français
Histoire-Géographie
Mathématique
PCT
Philosophie
SVT
16% 16%
15%
8%
8%
6%
5%
2% 2%
2%
0%
18%
18%
16%
14%
12%
10%
10%
4% 3%
6%
Figure 23: Répartition des répondants
par discipline
47
Si l'on regroupe les disciplines par grands domaines (Sciences
Humaines et Sociales, Sciences et techniques,) on remarque que plus de la
moitié des répondants enseignent une discipline de SHS (53 %).
Les répondants en sciences sont un peu moins représentés
(47%).
4.2.4 Analyse des pratiques et représentations des
jeunes enseignants
4.2.4.1 Les jeunes enseignants et leur rapport avec les
TIC
La quasi-totalité des enseignants interrogés se
déclarent incompétents, avec les TIC. Seuls 6% d'entre eux se
déclarent être performants ou experts avec les TIC.
29%
6%
6%
13%
45%
Compétent
Débutant (besoin d'aide)
Expert (maîtrise des règles)
Novice (difficutés dans la pratique)
Performant
Figure 24: Niveau d'expertise
déclaré par les répondants
Il est intéressant de noter qu'on retrouve sensiblement
les mêmes proportions dans chacun des groupes disciplinaires (Sciences et
techniques, Sciences humaines et sociales), même si les enseignants de
sciences sont un peu plus nombreux à se considérer experts avec
les TIC. Pour autant, la discipline d'exercice des enseignants ne semble pas
avoir d'influence significative sur la représentation qu'ils peuvent
avoir de leur niveau d'expertise avec les TIC.
4.2.4.2 De grands consommateurs d'internet au
quotidien
Presque une partie des enseignants déclarent faire
quotidiennement des recherches d'informations (6%), et un large déclare
communiquer (2%), lire en ligne (27%), utiliser les réseaux sociaux
(57%). Les enseignants ont des pratiques numériques semblables à
celles des élèves de manière générale dans
leur vie privée. Seuls 8% d'entre eux déclarent n'avoir aucun
recours aux réseaux sociaux dans leur vie privée et 21,4%
déclarent y passer plus d'une heure et demie par jour en moyenne.
La plupart des enseignants avec lesquels nous nous sommes
entretenus expliquent avoir des usages des réseaux sociaux
limités aux échanges ponctuels avec leurs amis ou avec la
famille, certains disent y être passifs.
57%
8%2%
6%
27%
Aucune
Communication
Lecture sur le net
Moteur de recherche classique
Reseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat)
48
Figure 25: Usages numériques dans la
vie quotidienne
La recherche d'information, l'écoute de la radio, la
consultation d'émissions télévisées, de
séries ou de films occupent une part signifiante de leur temps de
consommation quotidien, mais on ne peut pas dire que les enseignants
participent activement sur internet. Il s'agit davantage pour eux de moyens de
communication avec leurs proches ou de moyens d'informations et de
divertissement. 95 % des répondants ont recours à des moyens de
sécurisation de leurs outils numériques.
5%
Figure 26: Recours à des moyens de
protection des outils numériques
95%
Non Oui
Les trois moyens de sécurisation des outils
numériques les plus cités par les répondants sont les
modifications régulières de mots de passe
sécurisés, l'anti-virus, le blocage de publicités. Ces
pratiques sont liées à des sensibilisations qu'ils ont
reçues soit par un membre de leur famille, soit dans leur formation.
Total
5%
13%
3%
35%
44%
Anti-Virus
Blocage des publicités Cryptage de vos données
Modification régulière de votre mot passe
Mots de passe sécuriser)
Figure 27 : Moyens de sécurisation
utilisés (réponses multiples)
D'autres moyens ont été ajoutés par des
répondants. Plusieurs d'entre eux ont cite la navigation privée,
les réseaux privés (VPN) ou les anti-malware, ce qui montre
qu'une partie semble relativement informée au sujet de la
sécurité sur internet.
4.2.4.3 Les pratiques numériques en contexte
scolaire
8% des enseignants ont recours aux TIC pour préparer
leurs enseignements, pour communiquer par messagerie avec leurs
collègues (39%) et pour illustrer leurs cours (11%). Les usages des TIC
concernent donc essentiellement leurs propres besoins pour les cours, et
beaucoup moins l'éducation des élèves avec les TIC.
8%
26%
10%
1%
39%
Communiquer avec les collègues
et personnels de l'établissement Communiquer avec les
élèves
Communiquer avec les Parents
d'élèves
Concevoir vos enseignements
Evaluer les élèves
16%
49
Figure 28: Buts
déclarés pour l'usage pédagogique au
numérique
Les enseignants interrogés sont 16% à
communiquer par messagerie avec les élèves et avec les parents
(26%). Les enseignants du CEG2-SAVALOU ont principalement recours au TIC pour
la communication, la recherche d'informations.
4.2.4.4 La prévention des risques des TIC par
les enseignants
Un peu plus de la moitié des répondants ne font
pas de prévention des risques des TIC avec les élèves
(66%). Ils sont un peu moins de la moitié à l'aborder en classe
(34%). Cette répartition en deux groupes quasiment équivalents en
proportion interroge sur la représentation qu'ont les répondants
du rôle de l'enseignant. Parmi ceux qui déclarent faire de la
prévention, la moitié d'entre eux environ disent faire de
l'Education aux Médias et à l'Information alors que cela fait
partie des missions de tous les enseignants.
34%
66%
Non Oui
Figure 29: Pratiques de
prévention des risques
11%
6%
15%
18%
50%
Autres
Données personnelles et respect de la vie privée
Droit à l'image
Droit d'auteur
Evaluation de l'information
50
Figure 30 : Type de
prévention des risques réalisée auprès des
élèves
51
Les aspects les plus couramment évoqués lors de
la prévention des risques concernent la protection des données
personnelles et de la vie privée des élèves (50%) et le
droit à l'image (18). La sensibilisation au respect du droit à
l'image concerne pour une part le respect des données personnelles et de
la vie privée des personnes et pour une autre part, les questions de
cyber harcèlement qui peuvent être liées. L'accent est donc
fortement mis sur les risques éthiques, juridiques, mais aussi
psycho-sociaux, informationnels et politiques par rapport aux données
personnelles. Il faut cependant noter que certains se positionnent clairement
comme légitimes et responsables de l'éducation au
numérique des élèves, sans que cela soit lié
à leur appartenance disciplinaire. La majorité des
répondants (39,4 %) admettent ressentir de l'inquiétude par
rapport au des TIC. Ils sont 15,9 % à éprouver de la stimulation
et 14,9 % à éprouver de l'indifférence.
Les enseignants expriment des sentiments de «
méfiance » et de « vigilance ». On retrouve
également des émotions paradoxales chez certains qui les
différencient selon les contextes.
Figure 31: Émotions
liées au risque numérique
Les trois risques les plus perçus par les enseignants
pour eux-mêmes sont les risques techniques 66,20%, juridiques 55,80% et
informationnels 54,70% (figure 15). Les enseignants du CEG2-SAVALOU se sentent
moins exposés aux risques éthiques, cognitifs et
socio-économiques.
Les trois risques qui inquiètent les enseignants pour
leurs élèves sont les risques psycho-sociaux 69,95%,
informationnels et politiques 70,75% et techniques 62,80% (figure 14). Les
enseignants du CEG2-SAVALOU sont plus partagés concernant les risques
cognitifs
52
qu'ils considèrent pour la moitié d'entre eux,
comme étant un peu voire pas du tout une menace pour les
élèves.
Figure32 : Risques
numériques perçus par les enseignants pour
eux-mêmes
La majorité des risques des TIC sont
systématiquement survalorisés par les enseignants lorsqu'ils
concernent les élèves par rapport aux mêmes risques
lorsqu'il s'agit d'eux-mêmes. Les enseignants considèrent que
leurs élèves sont plus exposés aux risques des TIC
qu'eux-mêmes et en particulier au sujet des risques psycho-sociaux
(addiction, cyber harcèlement, exposition à des contenus
liés à la violence ou la pornographie, appauvrissement des liens
sociaux) et informationnels (manipulation, évaluation de l'information
et lisibilité des controverses, enfermement dans des bulles de
filtres).
4.2.4.5 Les pratiques d'information sur les risques
numériques
La moitié des répondants 76% déclare
consulter des informations sur les risques numériques.
76%
24%
Non Oui
Figure 33 : Consultation
d'informations sur les risques numériques
Plus de
la moitié des enseignants du CEG2-SAVALOU ayant
consulté des informations sur les risques
30%
18%
10%
21%
21%
Absente Insuffisante Sans opinions Suffisante Sur
représentée
53
numériques 21% estime que ces informations sont
insuffisantes.
54
Figure 34 : Représentations
de la disponibilité de l'information sur les risques
Les attentes et besoins exprimés par les enseignants
portent sensiblement sur les mêmes aspects qu'ils aient ou non
consulté des informations sur les risques numériques. Ces
demandes concernent : la formation, la sensibilisation et l'information dans
les établissements, les pratiques numériques des
élèves, l'information utile à des fins
pédagogiques, des outils pédagogiques, des exemples concrets, des
évènements ou des campagnes d'informations, la prévention
auprès des familles.
4.2.4.6 La formation des enseignants aux usages
numériques
Seule une moitié des enseignants du CEG2-SAVALOU
déclare avoir été formée 66% des répondants
déclarent ne pas avoir été formés aux usages
numériques en situation pédagogique.
34%
66%
Non Oui
Figure 35 : Formation aux usages
numériques en classe
Il reste donc encore beaucoup à faire dans la formation
des enseignants, surtout concernant le développement d'une culture
numérique. Cette proportion de réponses est étonnante si
l'on considère que les enseignants répondants ont
été formés pour la plupart dans les ENS qui sont
censées respecter strictement le référentiel de formation
des enseignants. Ce dernier, comme on l'a vu, comporte une part de
compétences autour du numérique, qui font donc partie du cahier
des charges de base de la formation. Les réponses ne reflètent
pas nécessairement l'absence de formation initiale, mais la perception
de cette absence, ou le sentiment de l'inutilité de la formation dans le
domaine. Dans tous les cas, on constate là la nécessité
d'améliorer la formation initiale et de la rendre plus explicite.
55
Une formation efficace pour la moitié d'entre eux et
plébiscitée par tous parmi ceux qui ont reçu une formation
aux usages numériques, les avis sont très partagés : une
moitié d'entre eux déclarent que cette formation ne leur a pas
été utile pour leur permettre de faire face aux risques ; l'autre
moitié d'entre eux estiment que la formation leur permet d'y faire
face.
Une majorité des répondants déclare
qu'une formation concernant la gestion des risques numériques avec les
élèves leur serait utile. Ceux qui n'ont pas été
formés sont un peu plus nombreux à ressentir ce besoin. Et
même parmi ceux qui ont été formés, une
moitié d'entre eux ressent toujours le besoin d'être
formés.
4.3 Discussion des résultats finaux et
validation des hypothèses
Au terme de notre travail de présentation,
d'interprétation des données finales de notre enquête du
terrain, il importe de les synthétiser en vue de répondre
logiquement à notre question de recherche de départ :
Existe-t-il des dangers réels socio-éducatifs qui guettent
les élèves à travers l'usage des TIC dans
l'éducation ?
Le temps passé sur internet est très important :
plusieurs heures par jour pour la majorité des répondants. Ce
résultat est conforme à celui d'autres enquêtes du
même type. Par exemple, Pouts-lajus (1998), affirme que les jeunes ont
« investi des machines à communiquer avec un tel engouement que
cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ».
L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et
une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier
défavorablement leur personnalité. En effet à travers le
chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle
personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se
piéger les uns les autres dans ce monde virtuel.
On remarque que la fréquentation des réseaux est
quasi-permanente pour une grande majorité des répondants comme si
cette connexion les accompagnait tout au long de la journée. 72 % des
élevés ont choisi qu'ils se connectent plusieurs fois par jour
(figure 8). Tiemtore, (2006), clarifie cette question pensant
que les Technologies de l'Information et de la Communication sont
utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se
cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent
à une très grande quantité de fichiers vidéos et
audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de
communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP,
réseaux sociaux, etc.).
56
.
Lorsque nous avons demandé aux élèves si
d'après eux, quels sont les principaux dangers de ces réseaux ?
Le danger le plus fréquemment cité est, de loin, le risque de
faire de mauvaises rencontres 66 % (figure10) (« pervers ; sexuels »,
« pédophiles », « personnes mal intentionnées
», par exemple). Ces réponses sont à peu près
similaires à celles de l'étude de Leroux (2013) qui montre que
L'expression « life log » désigne le fait de publier pour
raconter sa vie en ligne et se raconter, en permanence. Internet est en effet
un espace que les jeunes se sont appropriés pour exprimer leur
subjectivité, leurs émotions avec plus de facilités que
dans la face à face du quotidien (Leroux, 2013).
La figure 13 il ressort que 71 % des élèves ont
répondu qu'internet est nuisible à leur scolarité et
donnent une explication majeure : le temps important passé sur internet
empêche de consacrer suffisamment de temps au travail scolaire. Les
autres explications sont les risques de copier-coller et le risque
d'accéder à de fausses informations. Ces résultats
corroborent avec celle des travaux de, Élodie Kredens et Barbara Fontar
(2010), parmi les risques identifiés par les jeunes, la mauvaise
rencontre est la réponse la plus souvent donnée. Les autres
risques sont les virus, les bugs et les spams. En troisième risque,
apparaît l'affichage de contenus violents ou réservés aux
adultes et en dernier lieu, les escroqueries et les problèmes
liés à l'argent.
La figure 17 montre qu'internet peut apparaître comme un
« bouche-trou » dans les moments d'ennui ou d'inactivité ; il
s'agit donc d'un geste quotidien, banal et il y a une présence
régulière des élèves sur la toile. Du figure 18; on
remarque la naïveté des élèves qui par leur
réponse, montrent qu'ils confondent les deux univers (le réel et
le virtuel) et que leurs activités virtuelles sont primordiales par
rapport à leur vie réelle. Ces réponses sont similaires
à celles des résultats de (Laflamme et al, 2006) qui porte sur
l'« Utilisation d'internet et relations sociales » Dans cet
étude, les auteurs opposent le discours optimiste : internet
représente le futur et un avenir meilleur, il est inéluctable et
stimule la créativité, et le discours pessimiste :
inhumanité des relations sociales, impérialisme d'internet.
La quasi-totalité des enseignants interrogés se
déclarent incompétents, avec les TIC. Seuls 6% d'entre eux se
déclarent être performants ou experts avec les TIC. Ces
résultats corroborent avec l'étude de Hargittai qui a
expliqué que les pratiques sur Internet dépendaient aussi de la
capacité cognitive des individus à se projeter sur la tâche
à accomplir avec ces nouveaux outils et du savoir-faire technique de
l'usager (Hargittai, 2002).
57
Leurs portées nocives sur les apprentissages scolaires
et la personnalité des adolescents scolarisés se manifestent
à travers leur comportement quelque peu déviant et leurs
aptitudes ou habiletés pédagogiques en berne, et souvent
défaillantes, l'insécurité qui règne su la toile,
cette « jungle technologique » peu sure et moins accueillante pour
les mineures. Nous avons pu nous aussi montrer dans nos inverstigation que les
dangers technologiques menacent dangereusement l'éducation et
l'instruction de nos jeunes gens. Et cela est la résultante ou constitue
les effets négatifs de l'engouement voire la passion que
déchaîne l'avènement des TIC sous nos tropiques. Ils sont
visiblement extasiés par les prouesses technologiques
communicationnelles modernes au point de se laisser glisser vers l'abîme,
pratiquant la politique d'autruche, du fait que la raison a cédé
le pas à la passion. C'est pourquoi, certains apprenants brillent par
une impolitesse caractérisée. Ce faisant, ils ignorent royalement
les conséquences fâcheuses de tels comportements inciviques sur
leurs habiletés ou aptitudes pédagogiques voire progrès
intellectuel. Nous osons humblement croire que nos hypothèses
émises dans l'optique de vérifier lesdites réalités
socio-éducatives se sont avérées confirmées,
partiellement validées et nos objectifs atteints, au vu des
résultats obtenus auprès des enseignants. Par contre, ces
hypothèses se retrouvent infirmées conformément aux
résultats obtenus à travers le sondage des élèves
qui affirment être prioritairement attirés par le Net grâce
à ces atouts pédagogiques et cognitives, jugeant «
instructives » et « civilisantes » les données
informatives dont renferme la Toile mondiale. Ce qui parait tout de même
étonnant car ils se trahissent eux-mêmes à travers leur
usage passionné des TIC devenus un terrain de jeu et des gadgets
technologiques destinés à satisfaire leur goût
prononcé pour les loisirs, les jeux et le visionnages des images,
vidéos et films peu éducatifs.
4.4 Suggestions
Au terme de notre modeste travail de recherche, il nous semble
important de suggérer quelles recommandations en vue de permettre aux
décideurs, parents d'élèves et enseignants de guider les
jeunes apprenants dans cette dangereuse « jungle technologique » en
vue de contrer ou de minimiser les impacts des TIC. En fait, l'utilité
des travaux de recherche pour un pays en voie de développement comme le
nôtre n'est point à démontrer car certains résultats
peuvent orienter les politiques des gouvernants dans divers secteurs.
4.4.1 Suggestions au Ministère de tutelle
Considérant que les TIC, en l'occurrence l'Internet et
le téléphone portable peuvent s'avérer dangereux pour
l'éducation des mineures si jamais ces derniers ne sont guidés
vers un
58
usage responsable, raisonnable et une exploitation fructueuse,
nous suggérons ce qui suit au Ministère de L'Education de :
- former les enseignants en maîtrise des Technologies de
l'Information et de la Communication en vue de leur permettre d'instruire
à leur tour leurs élèves à travers leurs cours ou
travaux pratiques destinés à exploiter uniquement les vastes
ressources cognitives, pédagogiques et didactiques dont recèle le
Web, délaissant sa facette ludique.
- mettre en réseaux et connecter les
établissements scolaires à la Toile mondiale afin de donner
l'opportunité aux apprenants Béninois de se familiariser avec le
Net dont ils apprendront à exploiter à bon escient les atouts
éducatifs et à éviter les dangers avérés et
potentiels.
- initier l'instauration dans les programmes officiels
scolaires l'enseignement des TIC en vue de permettre aux enseignants de mettre
en garde leurs apprenants des dérapages éducationnels qui
découleraient de l'usage immodéré et chaotiques du Net et
des téléphones portables.
4.4.2 Suggestions aux enseignants
Etant donné qu'ils sont en contact direct avec leurs
apprenants en milieu scolaire et savent comment ces derniers usent
maladroitement les TIC, nous leur suggérons de :
- chercher à instruire les élèves sur les
bienfaits pédagogiques, cognitifs et culturels des TIC tout en les
mettant en garde contre leurs méfaits liés à leur
exploitation irréfléchie qui pourrait s'avérer dangereuse
pour la santé mentale et morale des élèves.
- se cultiver et chercher à acquérir
suffisamment des compétences dans la maîtrise des TICE en vue
d'éviter d'être en déphasage avec l'évolution du
monde et du renouvellement des méthodes et approches pédagogiques
devant leur permettre de mieux guider ou sécuriser leurs apprenants
à travers la « jungle technologique » qu'est l'Internet.
- faire observer les Règlements intérieurs
dotés les Etablissements secondaires interdisant l'usage en classes des
téléphones portables en vue de contrer les tricheries lors des
contrôles et des examens par les élèves au moyen des
SMS.
59
4.4.3 Suggestions aux parents d'élèves
Comme nous venons de cerner les effets négatifs et
dépravants des TIC sur les apprentissages scolaires et la
personnalité des enfants Béninois, nous proposons ce qui suit aux
parents :
- la surveillance ou l'encadrement des enfants pour mieux
canaliser leur consommation des données informatives
véhiculées sur l'Internet souvent axées sur la violence et
la sexualité.
- l'encouragement des enfants à ne naviguer sur le Net
que pour chercher à se cultiver et acquérir des
compétences pédagogiques et aptitudes scolaires et non pour
s'adonner à des pratiques déviantes et antisociales.
- l'orientation des jeunes à considérer l'outil
informatique (l'ordinateur fixe ou portable) non comme un écran
destiné à visionner les vidéos et films peu instructifs,
à effectuer divers jeux programmés, mais plutôt comme un
fabuleux instrument personnel de travail, de recherche du savoir et de culture
générale, sans oublier l'usage à bon escient des
téléphones portables.
CONCLUSION
61
Les Technologies de l'Information et de la Communication sont
en passe de révolutionner notre mode de vie, nous amenant
progressivement à vivre dans une « société de
l'information et de la connaissance » avec leurs corolaires que sont leurs
méfaits que pourraient subir les jeunes utilisateurs. Les TIC et
singulièrement l'Internet et le téléphone portable sont
des outils indispensables voire nécessaires dont presque personne ne
peut se passer aujourd'hui, imprégnant toutes les activités de la
vie quotidienne. Mais comme tout outil, ces Technologies modernes de
communication peuvent s'avérer dangereuses si l'on les utilise
immodérément sans pour autant les orienter vers l'acquisition et
le partage du savoir ou renforcement des aptitudes intellectuelles et
culturelles.
En effet, notre étude nous a permis de savoir que les
élèves du CEG2-SAVALOU sont mieux attirés par la facette
obscure et divertissante du Net, laissant inexploitées les grandioses
ressources cognitives, documentaires, pédagogiques et didactiques que
recèle le Web, même si les concernés eux-mêmes ont
émis là-dessus un avis contraire. Etat des choses
confirmés par les enseignants sondés qui pensent que le Net et le
Téléphone portable assurent auprès des jeunes gens
instruits des fonctions essentiellement ludiques et divertissantes,
véhiculant pardessus le marché des informations peu
éducatives qui contribuent largement à la dépravation de
nos moeurs. Les enseignants citent aussi comme dangers réels et
potentiels qui guettent les adolescents sur le Net tels que l'arnaque, la
cyber-délinquance, le cyber-criminalité, le viol, la rencontre
avec des malfrats, les tricheries à travers le Web et la liste n'est pas
exhaustive. Par ailleurs, ces deux catégories de notre
échantillon de la population cible étudiées sont
convaincues que la baisse de performances scolaires et à la
déformation de la personnalité des adolescents instruits comptent
parmi les effets indésirables ou nuisibles des TIC. L'autre
inquiétude soulevée par notre étude est la création
d'une nouvelle dynamique relationnelle virtuelle développée par
les adolescents sur la Toile mondiale à travers les réseaux
sociaux et leurs téléphones portables, ce qui risquerait de
disloquer les liens sociaux « naturels » qu'ils négligent
d'entretenir au profit de leurs « amis du Net » dont les profils
peuvent être douteux. Cela signifie que les nombreux dangers qui guettent
nos jeunes gens sur le Net peuvent valablement leur être
épargnés si jamais les usages des TIC sont
réglementés par les décideurs appuyés dans cette
noble tâche de « sauvetage » par les éducateurs et les
parents à l'endroit desquels nous avons formulés des
recommandations. Ainsi, l'on parviendrait à renverser la vapeur en
conduisant nos jeunes à considérer le Web non pas comme un jouet
ou gadget technologique destiné à se divertir et à
s'adonner à des actes ou comportements déviants, mais
62
plutôt comme un outil pédagogique et cognitif
appréciable, à même de leur permettre de renforcer leurs
acquis et aptitudes scolaires et intellectuels. Ils ont intérêt
à être des consommateurs actifs et non passifs de ces bases des
données qui figurent sur le réseau mondial. Au demeurant, nos
objectifs visés par cette modeste étude et les diverses
hypothèses émises sont partiellement atteints et validées.
Nous sauterions que les futures études entreprises dans le même
sillage auraient le mérite de confronter les résultats scolaires
des apprenants qui utilisent le Web pour renforcer leurs aptitudes
pédagogiques et d'autres qui le considèrent juste comme un
instrument pour se divertir et satisfaire leurs fantasmes.
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écoles de formation des enseignants au Burkina Faso. Thèse
de doctorat non publiée, Université Rennes II-Haute Bretagne,
France.
ANNEXES
A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES
ÉLÈVES
B
UNIVERSITÉ
D'ABOMEY CALAVI
|
INSTITU NATIONAL DE LA JEUNESSE DE L'ÉDUCATION
PHYSIQUE ET SPORTIVE
|
QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES
ÉLÈVES
Ce questionnaire est élaboré dans le cadre de la
rédaction d'un mémoire de Master Professionnel en Sciences et
Techniques des Activités Physiques et du Sport (STAPS) à
l'Institut National de la Jeunesse, de l'Éducation Physique et Sportive
(INJEPS), nous effectuons une recherche sur le thème :
Cette étude se propose de déterminer les risques
auxquelles les élèves du CEG2-SAVALOU pourraient se confronter
dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs
personnalités. Ce questionnaire anonyme nous permet de collecter les
données dans le cadre de la réalisation de ce travail. Nous vous
assurons que vos propos garderont toute la confidentialité qui est de
mise en la matière. Nous vous remercions d'avance pour votre
contribution et la sincérité de vos réponses.
I. IDENTIFICATION
1. NOMS et PRÉNOMS
2. SEXE
1. Masculin 2. Féminin
3. Classe
a. Tle A b. Tle B c. Tle C d.
Tle D
II. UTILISATION D'INTERNET
4. Disposez-vous d'une connexion internet domicile
?
a. Oui b. Non
b. Si oui, combien de temps par jour utilisez-vous en moyenne
internet ?
a. Moins 1h b. Entre 1h et
2h
C
c. Plus de 2h d. Dans les week-ends
e. Dans les week-ends
5. Quel(s) est (sont) le(s)support(s) principal(aux) sur
lequel (lesquels) vous utilisez internet ?
a. Ordinateur personnel b. Ordinateur familial
b. Téléphone portable d. Smartphone
6. Quand vous surfez sur internet, êtes-vous seul
devant votre ordinateur ou avec d'autres personnes ?
a. Toujours seul
b. Parfois avec d'autres personnes
c. Souvent avec d'autres personnes
7. Quelles sont les principales activités que vous
menez sur internet ?
a. Réseaux b. Vidéo
c. Musique d. Site ou blog
d. Télévision e. Jouer
f. Infos scolaires g. Actualités
h. Recherches personnelles i. Achats
j. Forums k. Autres
8. Pensez-vous que vous pourrez vous passer de l'internet
?
a. Oui b. Non III. INTERNET ET LES RESEAUX
SOCIAUX
9. Quels réseaux sociaux fréquentez-vous ?
(Vous pouvez cocher plusieurs réponses autorisées)
a. Facebook b. WhatsApp
c. Instagram d. Email
e. Snapchat f. Twitter
10. Quelle est votre fréquence d'utilisation de
ces réseaux ?
a. Plusieurs fois par jour b. Une fois par jour
D
c. Plusieurs fois par semaine d. Une fois par semaine
e. Moins d'une fois par semaine
11. Lisez-vous la charte de confidentialité et/ou
les conditions générales d'utilisation des réseaux que
vous utilisés ?
a. Toujours
b. Jamais
c. Parfois
15. D'après vous, quels sont les principaux
dangers de ces réseaux ?
a. Mauvaises rencontres b. Harcèlement c. menaces
d. Piratage e. Virus f. Espionnage
g. Risque de suicide h. Désinformation i. Fausses
informations,
j. Exploitation malveillante d'informations personnelles
16. Prendrez-vous des précautions
particulières face à ces dangers ?
a. Oui b. Non
Si oui, lesquelles ? (Réponse libre)
17. Pensez-vous que ces affirmations sont vraies
?
|
Oui
|
Non
|
a. Les réseaux sociaux peuvent vous dénoncer
à la justice en cas de délit
|
|
|
b. Les réseaux sociaux peuvent vendre vos informations
à des entreprises
|
|
|
c. Les informations déposées sur les
réseaux sociaux sont indélébiles
|
|
|
|
IV. INTERNET ET SCOLARITÉ
18. Utilisez-vous internet pour faire vos devoirs ou
approfondir un cours ?
a. Souvent b. Parfois c. Jamais
19. Utilisez-vous internet pour mutualiser (partager,
échanger sur) votre travail scolaire
?
a. Souvent b. Parfois c. Jamais
E
20. L'école a-t-elle participé à
votre apprentissage d'internet ?
a. Pas du tout b. Un peu c. Oui
21. Pensez-vous que les enseignants peuvent encore vous
aider à mieux utiliser internet ?
a. Pas du tout b. Un peu c. Oui
22. Pensez-vous qu'internet est indispensable à
votre apprentissage ?
a. Oui b. Non
23. Internet vous semble-t-il nuisible à votre
scolarité ?
a. Oui b. Non
24. Vos parents vérifient-ils vos activités
sur internet (logiciel de contrôle parental par exemple) ?
a. Toujours b. Parfois
c. Jamais d. Je ne sais pas
25. Trouvez-vous normal que certains parents
vérifient les activités de leurs enfants sur internet
?
a. Oui b. Non
V. INTERNET ET LE RESPECT DES DROITS ET DES
LIBERTES
26. Exposez-vous des éléments de votre vie
privée sur internet ?
a. Oui b. Non
Si oui, quels types d'informations diffusez-vous ?
(Plusieurs réponses possibles)
a. Amis b. Loisirs et Sports c. Voyages
d. Famille e. Vie intime f. Achats
27. Pensez-vous que l'accès aux informations
personnelles que vous déposez est protégé, limité
?
a. Oui b. Non c. Je ne sais pas
28. Téléchargez-vous des films, de la
musique ou des vidéos de manière illégale sur internet
?
a. Souvent b. Parfois c. Jamais
A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ENSEIGNANTS
F
UNIVERSITÉ INSTITU NATIONAL DE LA
D'ABOMEY CALAVI JEUNESSE DE
L'ÉDUCATION
PHYSIQUE ET SPORTIVE
QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ENSEIGNANTS
Ce questionnaire est élaboré dans le cadre de la
rédaction d'un mémoire de Master Professionnel en Sciences et
Techniques des Activités Physiques et du Sport (STAPS) à
l'Institut National de la Jeunesse, de l'Éducation Physique et Sportive
(INJEPS), nous effectuons une recherche sur le thème :
Cette étude se propose de déterminer les risques
auxquelles les élèves du CEG2-SAVALOU pourraient se confronter
dans l'usage des TIC capable d'influencer leurs aptitudes scolaires et leurs
personnalités. Ce questionnaire anonyme nous permet de collecter les
données dans le cadre de la réalisation de ce travail. Nous vous
assurons que vos propos garderont toute la confidentialité qui est de
mise en la matière. Nous vous remercions d'avance pour votre
contribution et la sincérité de vos réponses.
I. IDENTIFICATION
1. NOMS et PRÉNOMS
2. AGE
1. Moins de 20 ans 2. Entre 20 et 25 ans
3. Entre 25 et 30ans 4. Plus de 30 ans
3. SEXE
1. Homme 2. Femme
II. INFORMATION PERSONNELLE ET PROFESSIONNELLE
4. Combien d'années d'expérience avez-vous
dans l'enseignement ?
1. 0 à 5 ans 2. 5 à 10 ans
G
3. 10 à 15 ans 4. Plus de 15 ans
5. Quelle matière enseignez-vous?
III. PRATIQUES NUMERIQUES
7. Quel est votre niveau d'expertise avec le
numérique ?
1 Novice (difficultés dans la pratique)
2 Débutant (besoin d'aide, de concentration)
3 Compétent (mise en place de routines)
4 Performant (maîtrise des règles)
5 Expert (autonome, agit intuitivement)
8. Concernant vos usages personnels du numérique,
combien de temps passez-vous en moyenne par jour sur Internet ?
1H 2H 3H 4H 5H 6H 7H 8H
IV. MOYENS DE SECURISATION
9. Avez-vous recours à des moyens pour
sécuriser vos appareils informatiques (ordinateurs, tablettes,
smartphones...) et vos données ?
1. Oui 2. Non
10. Si oui, quels sont les moyens que vous utilisez
?
1. Anti-virus
2. Mots de passe sécurisés (combinaison de
chiffres, lettres, caractères spéciaux)
3. Modification régulière de vos mots de passe
4. Cryptage (chiffrement) de vos données
5. Blocage des publicités
6. Blocage de la webcam
7. Blocage du micro
8.Autres, (précisez)
V. PRATIQUES PEDAGOGIQUES LIEES AU NUMERIQUE
11. Dans quels buts utilisez-vous le numérique en
contexte scolaire ? (Plusieurs choix possibles)
1. Communiquer avec les collègues et personnels de
l'établissement
2. Communiquer avec les parents d'élèves
3.Communiquer avec les élèves
4. Concevoir vos enseignements
5. Illustrer les cours
6. Mener des activités pédagogiques avec les
élèves (écriture, création...)
7. Former les élèves au numérique
H
8.Evaluer les élèves 9. Autre, précisez :
12. Abordez-vous la prévention des risques
numériques avec les élèves ?
1. Oui 2. Non
13. Si oui, quels sont les aspects que vous abordez
?
1. Données personnelles et respect de la vie
privée
2. Droit d'auteur
3. Droit à l'image
4. Evaluation de l'information Education aux médias
5. Autres, précisez :
14. Dans quel(s) contexte(s) d'enseignement avez-vous
abordé ces aspects ?
1. Au cours
2. Travaux dirigées
3. Exposé de groupe
4.Autres précisez :
VII. RISQUES NUMERIQUES
Concernant les risques numériques (via internet et les
outils numériques) pour vos usages personnels, dans quelle mesure
êtes-vous d'accord ou non avec les affirmations suivantes. Vous devez
répondre sur une échelle d'accord de 1 à 6, 1 signifiant
que vous êtes totalement en désaccord avec l'énoncé
et 6 signifiant que vous être totalement en accord.
1. Totalement en désaccord 2. En désaccord 3.
Plutôt en désaccord
4. Plutôt en accord 5. En accord 6. Totalement en
accord
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
L'utilisation du numérique expose au
harcèlement
|
|
|
|
|
|
|
L'utilisation du numérique expose au
harcèlement
|
|
|
|
|
|
|
L'utilisation du numérique expose à des
problèmes juridiques (droit d'auteur, droit à
l'image...)
|
|
|
|
|
|
|
IX. INFORMATION SUR LES RISQUES NUMERIQUES
15. Avez-vous déjà consulté des
informations concernant les risques liés aux usages numériques
?
1. Oui 2. Non
16. Selon vous, l'information sur internet au sujet des
risques numériques est :
1.
Surreprésentée
2. Suffisante
3. Insuffisante
4. Absente
5. Sans opinion
X. FORMATION
17. Avez-vous reçu une formation
particulière par rapport à l'usage du numérique en classe
?
1. Oui 2. Non
18. Cette formation vous a-t-elle aidé à
faire face aux risques numériques avec les élèves
?
1. Oui 2. Non
19. Auriez-vous besoin d'une formation concernant la
gestion des risques numériques avec les élèves
?
1. Oui 2. Non
20. Que suggérez-vous pour protéger les
apprenants contre les risques de l'Internet ?
66
TABLE DES MATIÈRES
67
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES, ABBREVIATIONS iv
LISTES DES FIGURES, GRAPHES ET TABLEAUX v
INTRODUCTION 1
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTUALISATION DE LA
RECHERCHE 4
Contextualisation de l'étude 5
Présentation de la ville de SAVALOU 5
Situation de l'éducation à Savalou 6
Contexte général de l'étude 7
Contexte de justification de la recherche 8
DEUXIÈME PARTIE : PROBLEMATISATION 10
2.1 Revue de littérature 11
2.2 Clarification des concepts 15
2.2.1 TIC (Technologies de l'Information et de la Communication)
16
2.2.2 Education 16
2.2.3 L'incidence 18
2.3 Cadre théorique 19
2.3.1 Le Behaviorisme 20
2.3.2 L'analyse stratégique 20
2.4 Problématique 21
2.4.1 Question de recherche 25
2.4.2 Hypothèses de recherche 25
2.4.3 Les objectifs 25
TROISIÈME PARTIE : DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE 27
3.1 Cadre de l'étude et délimitation du
champ d'investigation 28
3.2 Présentation du CEG2-SAVALOU 28
3.2.1 Situation géographique 28
3.2.2 Personnel 28
3.2.3 Personnel administratif 28
3.2.4 Personnel enseignant 29
3.3 Démarche méthodologique 29
3.3.1 Nature de l'étude 30
68
3.3.2 Population-cible 30
3.4 Echantillonnage 30
3.4.1 Taille de l'échantillon 30
3.4.2 Méthode et technique d'échantillonnage 30
3.5 Instruments de collecte de données
31
3.5.1 Le questionnaire 31
3.6 L'administration des questionnaires 31
3.7 Traitement des données 31
3.9 Difficultés rencontrées 31
QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE, DISCUSSION
DES
RESULTATS ET SUGGESTIONS 33
4.1 Présentation des résultats des
répondants élèves 34
4.1.1 Identification des élèves 34
4.1.2 L'utilisation internet 35
4.1.3 Internet et les réseaux sociaux 37
4.1.4 internet et scolarité 40
4.1.5 Internet, vie sociale et santé 43
4.2 Présentation des résultats des
répondants enseignants 44
4.2.1 Une représentation par genre de la population
enseignante 44
4.2.2 Des enseignants majoritairement jeunes 45
4.2.3 Une participation hétérogène selon les
disciplines 46
4.2.4 Analyse des pratiques et représentations des jeunes
enseignants 47
4.2.4.1 Les jeunes enseignants et leur rapport avec les TIC 47
4.2.4.2 De grands consommateurs d'internet au quotidien 47
4.2.4.3 Les pratiques numériques en contexte scolaire
49
4.2.4.4 La prévention des risques des TIC par les
enseignants 50
4.2.4.5 Les pratiques d'information sur les risques
numériques 53
4.2.4.6 La formation des enseignants aux usages numériques
54
4.3 Discussion des résultats finaux et validation
des hypothèses 55
4.4 Suggestions 57
4.4.1 Suggestions au Ministère de tutelle 57
4.4.2 Suggestions aux enseignants 58
4.4.3 Suggestions aux parents d'élèves 59
CONCLUSION 60
69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
ANNEXES A
A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ÉLÈVES
B
A. QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ENSEIGNANTS
F
TABLE DES MATIÈRES 66
RESUME
Les transformations que l'utilisation de l'ordinateur et
internet provoquent à l'école bouleversent, les perceptions, les
représentations, ainsi que les pratiques et les logiques habituelles. La
question est de savoir si les élèves doivent se méfier de
l'usage des TIC. Les élèvent ignorent parfois les dangers ou
méfaits que regorgent les TIC auxquels ils sont exposés,
aveuglés certainement par la passion qui les anime quand ils naviguent
sur la Toile mondiale ou manipulent leurs téléphones portables.
Il est clair que les dangers qui guettent les élèves sur
l'Internet et à travers leurs téléphones sont issus des
effets plus ou moins négatifs de leur usage qui semble
immodéré par les élèves. Ainsi, l'on pourrait dire
que les TIC sont comme un couteau à double tranchant, pouvant être
à la fois bénéfiques et nuisibles, déterminant la
vie des élèves sur le plan comportemental et cognitif. Cette
étude s'intéresse sur les incidences des TIC sur le
savoir-être et les aptitudes intellectuelles des élèves.
Les conclusions tirées de notre expérimentation nourrissent des
recommandations et des pistes d'actions proposées pour apporter un
traitement préventif.
Mots-clés : Incidence, TIC,
Education formelle, Traitement préventif
The changes that the use of the computer and the Internet
cause in the school are disrupting perceptions, representations, and the usual
practices and logic. The question is whether students should be wary of the use
of ICT. Sometimes they ignore the dangers or wrongdoings of ICT to which they
are exposed, certainly blinded by the passion that drives them when they
navigate the world web or manipulate their mobile phones. It is clear that the
dangers that students face on the Internet and through their phones are the
result of the more or less negative effects of their use, which seems to be
immoderate by students. For example, one could argue that ICT are like a
double-edged knife that can be both beneficial and harmful, determining
students' behavioral and cognitive lives. This study focuses on the impact of
ICT on students' knowledge and intellectual skills or at least on academic
achievement. The conclusions drawn from our experiment feed into
recommendations and suggested courses of action for preventive treatment.
Keywords: Impact, ICT, Formal Education,
Preventive Treatment
|