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Etude de l’efficacité des biopesticides à  base de graine de neem et virus mavi npv sur les insectes ravageurs du niébé. Cas de maruca vitrata et clavigralla tomentosicollis à  la station de cerra/maradi.


par Souleymane LAMINOU ADAMOU
Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi-Niger - Licence en Agronomie Générale 2015
  

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Abstract

In order to provide solutions to food insecurity and poverty in Niger INRAN is experimenting an integrated strategy against insect pests of cowpea in the Sahel. It is in this context that the present study with the theme "Effectiveness study biopestide of Neem seed based and virus Mavi NPV on insect pests of cowpea case Maruca vitrata and Clavigralla tomentosicollis to CERRA/Maradi station" has been initiated. The overall objective of this study is to contribute in increasing of the productivity of cowpea (Vigna unguiculata) by reducing losses caused by insect pests (Maruca vitrata and Clavigralla tomentosicollis) of flowers and pods in Niger. In this sense, the effectiveness of several bio pesticides were evaluated to provide an alternative and sustainable solution to reduce the use of chemical pesticides in the fight against harmful variety of cowpea IT90K-372-1-2.

Thus, a trial was conducted with a FISHER experimental block design with 6 treatments (chemical: CAPT88Ec, made from graine Neem, Neem oil, extracted from virus Mavi NPV, combining virus Mavi NPV + Top organic (Neem seed) and finally the witness), and 8 repetitions.

Two bio-pesticides applications spaced eight days were carried out at the beginning of the formation of flower buds.

At the end this study shows that the use of bio-pesticides has not yielded satisfactory results in the fight against Maruca vitrata. Nevertheless, the combination of Neem + virus was slightly more effective than other treatments.

Regarding the pod sucking Bug (Clavigralla tomentosicollis), the evolution of the population is almost zero at 66 and 70 DAS respectively for CAPT88Ec treatments and treatments based on Neem extract.

The yield obtained is 358,10Kg / ha as 49,4% was damaged by insect pests. From the total damage caused, 24% are attributed to M.vitrata, 68% to Clavigralla tomentosicollis and 8% to other pests.

These results are encouraging in biological control against pests of cowpea but some experiments prove should be necessary to reinforce them.

Keywords: cowpea pests, biological control, chemical pesticides Maruca vitrata, Vigna Unguiculata.

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INTRODUCTION

L'un des grands défis des pays subsahariens est le développement du secteur agricole afin d'assurer la sécurité alimentaire et reduire la pauvreté. L'agriculture, dans le tiers monde et surtout en Afrique subsaharienne, reste traditionnelle et est caractérisée par une faible productivité. Ceci constitue la principale cause de pauvreté dans ces pays où les problèmes de déficits alimentaires et nutritionnel se posent avec acuité (Younoussa, 2011)

Le niébé est une légumineuse constituant un appoint non négligeable pour l'amélioration de la qualité nutritionnelle du régime alimentaire de la population des pays en voie de développement (IITA, 1992).

La production mondiale du niébé est estimée à 3,3 millions de tonnes (FAO, 2001) de graines sèches dont 64% sont réalisés en Afrique. La superficie cultivée annuellement dans le monde est estimée à plus de 12,5 millions d'ha dont environ 9,8 millions d'ha sont réalisés en Afrique de l'Ouest, faisant de cette région la première productrice et consommatrice de niébé dans le monde (CGIAR, 2001 cité par Donlossimi 2007). Les principaux pays producteurs en Afrique de l'Ouest par ordre de production sont le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal et le Ghana (Donlossimi, 2007).

Mais, les rendements sont faibles en Afrique, en moyen 100 à 400 kg/ha (Bélibié, 1992). Ce faible rendement est du à de nombreux facteurs tels que les insectes nuisibles, les maladies Cryptogamiques la pauvreté des sols. La culture de niébé se classe parmi les cultures les plus attaquées en Afrique (Félix, 2004). Les pertes occasionnées par les différents ravageurs (insectes, nématodes, maladies et adventices) sont évaluées à 300 millions de dollars américains par an (NRI, 1991). Ainsi, la forte pression parasitaire et les maladies constituent une des principales contraintes majeure pour la production du niébé (Atachi et al., 1985). Les plus redoutables sont, la foreuse des gousses, Maruca vitrata, Fabricius et la Clavigralla tomentosicollis qui sont des ravageurs très sérieux de niébé dans les régions tropicales et subtropicales de l'Asie, de l'Amérique Latine et de l'Afrique (Liao & Lin, 2000 cité par Donlossimi, 2007).

Pour contribuer à une réduction considérable de la population de ces ravageurs suite au problème de développement de résistance, il faudra utiliser des insecticides beaucoup plus efficace et effectuer une application rationnelle des pesticides tout en les changeant régulièrement (Bourguerra, 1986). Mais, si l'application répétée des pesticides très toxiques peuvent réduire les populations des ravageurs des cultures, elle est loin d'être écologiquement et socialement saine, et s'effectue à grand frais. Aussi, ces produits sont à l'origine de

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plusieurs cas d'intoxication et font selon les estimations de l'ONU, chaque année, 40.000 victimes, et provoquant des séquelles à environ 2.000000 de personnes (IITA, 1988).

Dans ce sens, les scientifiques se sont mobililisés pour proposer des moyens plus efficaces et moins dangeureux de lutte contre les ravageurs à travers l'utilisation des bio-pesticides, comme les extraits de Neem (Azadirachta indica) et le virus Mavi NPV.

Les extraits de Neem sont reconnus pour avoir des propriétés insecticides et ou insectifuges. Plusieurs substances chimiques ont été isolées des différentes parties de l'espèce végétale dont l'azadirachtine (AZA) qui serait la principale composante à propriétés insecticides dans les extraits. Ces composés chimiques sont efficaces et non toxiques pour l'environnement et offrent une alternative aux insecticides de synthèse (Ousseynou, 2008)

Par ailleurs, le Neem est une espèce peu exigeante pouvant se développer sur diffèrents types de sol. Le Neem a un intérêt économique évident pour les pays d'Afrique en général et du Sahel en particulier qui peuvent tirer beaucoup d'avantage en exploitant cette ressource naturelle très disponible.

La lutte chimique basée sur les pesticides de synthèse, malgré son efficacité, est coûteuse et présente des difficultés d'approvisionnement. Elle engendre d'autres problèmes parmi lesquels, la toxicité sur la faune non ciblée, le développement de résistance par les ravageurs, la pollution, la concentration de ses résidus dans la chaîne alimentaire, l'empoisonnement. Pour pallier à ces problèmes, la recherche de méthodes alternatives aux pesticides de synthèse s'impose (EL Guilli et al, 2009).

C'est dans ce contexte que l' « étude de l'efficacité des biopesticides à base d'extrait de graine de Neem et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis » a été proposé par l'INRAN pour contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population à travers la réduction sensible de l'utilisation des insecticides de synthèse au profit de la lutte biologique .

Pour atteindre cet objectif global, il est impératif de :

- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem dans la protection phytosanitaire du niébé en cours de végétation ;

- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem en association à un virus comparativement au pesticide de synthèse pris comme témoin de référence.

- Améliorer le rendement et la qualité de la production de niébé.

Des questions de recherches sont posées dans ce sens :

- Les bio-pesticides sont-ils plus efficace que les pesticides chimiques dans la lutte contre les ravageurs ?

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- La production de Nièbé est elle dépendante du type de lutte utilisée contre les

ravageurs ?

Les hypothèses suivants sont posées pour vérifier si les objectifs spécifiques sont

atteintes :

- Les bio-pesticides arrêtent l'évolution de la population des ravageurs.

- L'utilisation des Bio-pesticides améliore la production de Nièbé.

Le présent mémoire s'articule autour de trois chapitres :

? le premier est consacré à la revue bibliographique ; présentation de la zone d'étude,

des bio-pesticides, des insectes et de la plante hôte ;

? le second chapitre présente le matériel et les méthodes utilisées dans la présente

étude ;

? le troisième chapitre décline les résultats et discussions.

Le mémoire s'achève avec une conclusion, des recommandations et des perspectives de

recherche.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault