Abstract
In order to provide solutions to food insecurity and poverty
in Niger INRAN is experimenting an integrated strategy against insect pests of
cowpea in the Sahel. It is in this context that the present study with the
theme "Effectiveness study biopestide of Neem seed based and virus Mavi NPV on
insect pests of cowpea case Maruca vitrata and Clavigralla
tomentosicollis to CERRA/Maradi station" has been initiated. The overall
objective of this study is to contribute in increasing of the productivity of
cowpea (Vigna unguiculata) by reducing losses caused by insect pests
(Maruca vitrata and Clavigralla tomentosicollis) of flowers
and pods in Niger. In this sense, the effectiveness of several bio pesticides
were evaluated to provide an alternative and sustainable solution to reduce the
use of chemical pesticides in the fight against harmful variety of cowpea
IT90K-372-1-2.
Thus, a trial was conducted with a FISHER experimental block
design with 6 treatments (chemical: CAPT88Ec, made from graine Neem, Neem oil,
extracted from virus Mavi NPV, combining virus Mavi NPV + Top organic (Neem
seed) and finally the witness), and 8 repetitions.
Two bio-pesticides applications spaced eight days were carried
out at the beginning of the formation of flower buds.
At the end this study shows that the use of bio-pesticides has
not yielded satisfactory results in the fight against Maruca vitrata.
Nevertheless, the combination of Neem + virus was slightly more effective than
other treatments.
Regarding the pod sucking Bug (Clavigralla
tomentosicollis), the evolution of the population is almost zero at 66 and
70 DAS respectively for CAPT88Ec treatments and treatments based on Neem
extract.
The yield obtained is 358,10Kg / ha as 49,4% was damaged by
insect pests. From the total damage caused, 24% are attributed to
M.vitrata, 68% to Clavigralla tomentosicollis and 8% to other
pests.
These results are encouraging in biological control against
pests of cowpea but some experiments prove should be necessary to reinforce
them.
Keywords: cowpea pests, biological control,
chemical pesticides Maruca vitrata, Vigna Unguiculata.
1
INTRODUCTION
L'un des grands défis des pays subsahariens est le
développement du secteur agricole afin d'assurer la
sécurité alimentaire et reduire la pauvreté.
L'agriculture, dans le tiers monde et surtout en Afrique subsaharienne, reste
traditionnelle et est caractérisée par une faible
productivité. Ceci constitue la principale cause de pauvreté dans
ces pays où les problèmes de déficits alimentaires et
nutritionnel se posent avec acuité (Younoussa, 2011)
Le niébé est une légumineuse constituant
un appoint non négligeable pour l'amélioration de la
qualité nutritionnelle du régime alimentaire de la population des
pays en voie de développement (IITA, 1992).
La production mondiale du niébé est
estimée à 3,3 millions de tonnes (FAO, 2001) de graines
sèches dont 64% sont réalisés en Afrique. La superficie
cultivée annuellement dans le monde est estimée à plus de
12,5 millions d'ha dont environ 9,8 millions d'ha sont réalisés
en Afrique de l'Ouest, faisant de cette région la première
productrice et consommatrice de niébé dans le monde (CGIAR, 2001
cité par Donlossimi 2007). Les principaux pays producteurs en Afrique de
l'Ouest par ordre de production sont le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina
Faso, le Sénégal et le Ghana (Donlossimi, 2007).
Mais, les rendements sont faibles en Afrique,
en moyen 100 à 400 kg/ha (Bélibié, 1992). Ce
faible rendement est du à de nombreux facteurs tels que les
insectes nuisibles, les maladies Cryptogamiques la pauvreté des sols. La
culture de niébé se classe parmi les cultures les plus
attaquées en Afrique (Félix, 2004). Les pertes
occasionnées par les différents ravageurs (insectes,
nématodes, maladies et adventices) sont évaluées à
300 millions de dollars américains par an (NRI, 1991). Ainsi, la forte
pression parasitaire et les maladies constituent une des principales
contraintes majeure pour la production du niébé (Atachi et
al., 1985). Les plus redoutables sont, la foreuse des gousses,
Maruca vitrata, Fabricius et la Clavigralla tomentosicollis
qui sont des ravageurs très sérieux de niébé
dans les régions tropicales et subtropicales de l'Asie, de
l'Amérique Latine et de l'Afrique (Liao & Lin, 2000 cité par
Donlossimi, 2007).
Pour contribuer à une réduction
considérable de la population de ces ravageurs suite au problème
de développement de résistance, il faudra utiliser des
insecticides beaucoup plus efficace et effectuer une application rationnelle
des pesticides tout en les changeant régulièrement (Bourguerra,
1986). Mais, si l'application répétée des pesticides
très toxiques peuvent réduire les populations des ravageurs des
cultures, elle est loin d'être écologiquement et socialement
saine, et s'effectue à grand frais. Aussi, ces produits sont à
l'origine de
2
plusieurs cas d'intoxication et font selon les estimations de
l'ONU, chaque année, 40.000 victimes, et provoquant des séquelles
à environ 2.000000 de personnes (IITA, 1988).
Dans ce sens, les scientifiques se sont mobililisés
pour proposer des moyens plus efficaces et moins dangeureux de lutte contre les
ravageurs à travers l'utilisation des bio-pesticides, comme les extraits
de Neem (Azadirachta indica) et le virus Mavi NPV.
Les extraits de Neem sont reconnus pour avoir des
propriétés insecticides et ou insectifuges. Plusieurs substances
chimiques ont été isolées des différentes parties
de l'espèce végétale dont l'azadirachtine (AZA) qui serait
la principale composante à propriétés insecticides dans
les extraits. Ces composés chimiques sont efficaces et non toxiques pour
l'environnement et offrent une alternative aux insecticides de synthèse
(Ousseynou, 2008)
Par ailleurs, le Neem est une espèce peu exigeante
pouvant se développer sur diffèrents types de sol. Le Neem a un
intérêt économique évident pour les pays d'Afrique
en général et du Sahel en particulier qui peuvent tirer beaucoup
d'avantage en exploitant cette ressource naturelle très disponible.
La lutte chimique basée sur les pesticides de
synthèse, malgré son efficacité, est coûteuse et
présente des difficultés d'approvisionnement. Elle engendre
d'autres problèmes parmi lesquels, la toxicité sur la faune non
ciblée, le développement de résistance par les ravageurs,
la pollution, la concentration de ses résidus dans la chaîne
alimentaire, l'empoisonnement. Pour pallier à ces problèmes, la
recherche de méthodes alternatives aux pesticides de synthèse
s'impose (EL Guilli et al, 2009).
C'est dans ce contexte que l' « étude de
l'efficacité des biopesticides à base d'extrait de graine de Neem
et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de
Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis » a
été proposé par l'INRAN pour contribuer à
l'amélioration des conditions de vie de la population à travers
la réduction sensible de l'utilisation des insecticides de
synthèse au profit de la lutte biologique .
Pour atteindre cet objectif global, il est impératif de
:
- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem dans la
protection phytosanitaire du niébé en cours de
végétation ;
- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem en
association à un virus comparativement au pesticide de synthèse
pris comme témoin de référence.
- Améliorer le rendement et la qualité de la
production de niébé.
Des questions de recherches sont posées dans ce sens
:
- Les bio-pesticides sont-ils plus efficace que les pesticides
chimiques dans la lutte contre les ravageurs ?
3
- La production de Nièbé est elle dépendante
du type de lutte utilisée contre les
ravageurs ?
Les hypothèses suivants sont posées pour
vérifier si les objectifs spécifiques sont
atteintes :
- Les bio-pesticides arrêtent l'évolution de la
population des ravageurs.
- L'utilisation des Bio-pesticides améliore la production
de Nièbé.
Le présent mémoire s'articule autour de trois
chapitres :
? le premier est consacré à la revue
bibliographique ; présentation de la zone d'étude,
des bio-pesticides, des insectes et de la plante hôte ;
? le second chapitre présente le matériel et les
méthodes utilisées dans la présente
étude ;
? le troisième chapitre décline les
résultats et discussions.
Le mémoire s'achève avec une conclusion, des
recommandations et des perspectives de
recherche.
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