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Etude de l’efficacité des biopesticides à  base de graine de neem et virus mavi npv sur les insectes ravageurs du niébé. Cas de maruca vitrata et clavigralla tomentosicollis à  la station de cerra/maradi.


par Souleymane LAMINOU ADAMOU
Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi-Niger - Licence en Agronomie Générale 2015
  

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3-2 Discussions

L'étude a été conduite selon les normes de la fiche technique de la variété de niébé IT90372-1-2, mais durant l'exécution des travaux les constats suivants ont été fait :

? Le cycle végétatif observé de 70 jours a été conforme à la prévision par la fiche technique ;

? Le développement du niébé a été trop dense pour l'écartement indiqué

? Le rendement obtenu est largement inférieur à celui de la fiche technique de la variété (1,2 à 1,7 tonnes/ha).

Sur la base des résultats obtenus, les différents traitements effectués sur le niébé n'ont pas donnés de résultats attendus dans la lutte contre les insectes ravageurs des fleurs et des gousses (M vitrata) et des gousses (C tomentosicollis) de la variété IT90K372-1-2 de Niébé.

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Les principaux insectes observés, M vitrata sur les fleurs et gousses et C tomentosicollis sur les gousses de la variété font l'objet de notre présente étude.

La population de M.vitrata montre une évolution naturelle de 10 à 40 individus/parcelle, les traitements phytosanitaire ont engendré une diminution de la population de 24 à 9 individus. Ce resultat est loin de celui obtenu par Karimoune (2011) et Moctar (2011) qui ont obtenu respectivement une moyenne de 18 individus et de 13 individus avant traitement et après traitement ces mêmes auteurs ont trouvé respectivement moins de 2 individus et moins d'un individus.

Le pesticides chimique Capt88Ec a été le moins efficace. Ces rèsultats sont à l'opposés de ceux trouvés par Kadri et al (2013) qui ont montré que le traitement chimique est le plus efficace car dans une moyenne de 5 insectes/parcelle avant traitement, ils obtiennent 0 insecte pour le traitement chimique et 2,5 insectes pour le traitement au Neem.

Le traitement viral, n'a aussi pas donné des résultats satisfaisant sur l'évolution de la population de M.vitrata contrairement aux travaux de Donlossimi (2007) qui a eu un effet très hautement significatif sur la mortalité des chenilles de M. vitrata comparativement au témoin. Cette mauvaise performance du traitement viral peut être du à la durée de vie des Baculovirus qui est limitée par rapport aux insecticides chimiques car sa rémanence est affectée par les radiations ultraviolettes. Les NPV et GV deviennent inactifs après quelques heures d'exposition au rayonnement solaire. Les rayons UV dénaturent les molécules d'ADN, ce qui bloque la réplication de l'ADN (Donlossimi, 2007).

Pour ce qui est du rendement, cette étude a revelé qu'il est plus important dans les parcelles traitées Capt88Ec (708,02 kg/ha), suivi des parcelles qui ont subi un traitement à base d'extrait de Neem (684kg /ha). Ces résultats corroborent avec ceux de Kadri et al. (2013) qui ont montré que le rendement est plus important dans les parcelles ayant subies des traitements chimiques (3066,75#177;154,81Kg/ha), par rapport à celles traitées à l'extrait de Neem (2017,46#177;397,43 Kg/ha) et au Virus (1992,26#177;277,59 Kg/ha).

L'évolution naturelle de l'effectif de la population de Clavigralla tomentosicollis, est quasi nulle jusqu'au 46ème JAS. Au 70ème JAS (après traitement phytosanitaire effectué au 62 JAS), l'évolution de la population pour le CAPT88Ec est quasiment nulle de même pour les traitements à base d'extrait de Neem depuis le 66JAS comparativement au témoin. Ces résultats sont conformes à ceux de Ousseynou (2008) qui a montré un maintien quasi nul des C.tomentosicollis dès la première observation après le traitement. Au 1er traitement la population est quasi absente, l'émergence brusque de la population juste 3 jours après pourrait être due à l'éclosion des oeufs pulvérisés car selon Dabire (2001) la durée moyenne de

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l'incubation à l'éclosion est de 3 jours. Le traitement Neem+Virus est comparable au témoin juste après le 2eme traitement ceci pourrait être dû au mécanisme physiologique de la résistance relative à la dose. Plapp (1984 cité par Eric, 1998) estime que le nombre d'insecte résistant dépasse aujourd'hui largement 500 espèces.

Les résultats révèlent une bonne efficacité du traitement Neem huile et Neem graine par rapport au traitement Pesticide dans la lutte contre la punaise. Ce dernier résultat ne concorde pas avec la conclusion de Adigoun (2002) qui affirme que "Le Neem n'agit pas sur tous les insectes nuisibles des cultures. Il est efficace contre les chenilles (larves de papillon) qui rongent les feuilles, les criquets et plusieurs espèces de coléoptères, de cicadelles et de mouches blanches". Cette idée est partagée par beaucoup des auteurs qui ont montré l'efficacité du Neem aux insectes du stocks de niébé, c'est le cas de Kosma (2013) qui dit que "la poudre de graines et de feuilles de Neem peut être considérée comme un excellent bio-insecticide que les paysans peuvent utiliser dans la lutte contre les insectes du niébé en stockage (100% de mortalité de la bruche après 96h) ; appliquée à 2 et 8 g par 100 g de niébé, le Neem a un effet positif sur le pouvoir germinatif des graines de niébé. Quant à Bambara et al (2008) précisent que les produits du Neem sont efficaces sur les insectes des stocks et sur Spodoptera litura.

Il est important de noter que certaines différences obtenues entre nos résultats et ceux de la bibliographie pourraient être dues à :

? Le retard accusé dans le 1er traitement effectué le 06 /09 /2014, soit 55JAS alors que le pic de la population a été observé le 28/08/2014, soit 42JAS.

? Les concentrations telles qu'elles sont considérées dans le document et le mode de pulvérisation avec un appareil à pression entretenue.

? la diminution de production des fleurs qui fait suite à l'arrêt de pluie depuis la 3éme décade de septembre,

? la résistance des insectes face aux traitements ;

? les conditions météorologiques.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault