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Etude de l’efficacité des biopesticides à  base de graine de neem et virus mavi npv sur les insectes ravageurs du niébé. Cas de maruca vitrata et clavigralla tomentosicollis à  la station de cerra/maradi.


par Souleymane LAMINOU ADAMOU
Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi-Niger - Licence en Agronomie Générale 2015
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU NIGER

UNIVERSITE DE MARADI

UNIVERSITE DAN DICKO DANKOULODO DE MARADI

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT

MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE GÉNÉRALE ÈS SCIENCES AGRONOMIQUES

THEME :

Etude de l'efficacité des biopesticides à base de graine de neem et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de Maruca vitrata lli

et Clavigralla tomentosicos à la station de CERRA/Maradi.

présenté par : LAMINOU ADAMOU Souleymane

Directeur de mémoire : : Dr AMADOU OUMANI Abdoulaye, Maitre Assistant Soutenue le 18 Mars 2015 devant le Jury composé de :

Dr Issiaka Youssoufa, Maitre Assistant, Enseignant chercheur à la FASE, UDDM, Président

Dr Boukary Ibrahim Baoua, Maitre Assistant, Enseignant Chercheur à la FASE, UDDM, Examinateur

Dr AMADOU OUMANI Abdoulaye, Maitre Assistant, Enseignant chercheur à la FASE, UDDM, Directeur de Mémoire

Année académique 2013-2014

DEDICACES

Par la grâce de Dieu, le clément le tout miséricordieux, je dédie ce travail à : Mes parents, Laminou Adamou et Salmou Adamou qui n'ont ménagé aucun effort pour accompagner leurs enfants sur le chemin de la réussite.

Recevez ce travail comme le fruit de vos efforts et de votre patience. Que Dieu vous bénisse et vous protège !

Mes frères et soeurs pour la chaleur familiale, leur gentillesse et leur soutien. Merci d'être toujours là à mes côtés. Que Dieu vous garde !

ii

SOMMAIRE

DEDICACES i

SOMMAIRE ii

REMERCIEMENTS v

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES PHOTOS vi

Sigles et abréviations vii

Résumé ix

Abstract x

INTRODUCTION 1

1-1 Présentation de la zone d'étude 4

1-1-1 Aperçu sur la région de Maradi 4

1-1-2 Présentation de la Communauté Urbaine de Maradi 5

1-1-2-1 Situation géographique 5

1-1-2-2 Situation administrative 5

1-1-2-3-1 Climat 6

1-1-2-3-2 Pluviométrie 6

1-1-2-3-3 Sols 7

1-1-2-3-4 Végétation 7

1-1-2-4 Hydrographie et ressources en eau de la région de Maradi 8

1-1-2-5 Organisation socioculturelle 8

1-1-2-6- Composition ethnique et linguistique 9

1-1-2-7 Activités économiques 9

1-1-2-7-1 Agriculture 10

1-1-2-7-2 Elevage 10

1-1-2-7-3 Pêche 11

1-1-2-7-4 Artisanat 11

1-1-2-7-5 Commerce-Industrie 11

1-2 Présentation de la structure d'accueil 12

1-2-1 Situation géographique et administrative 12

1-2-2 Missions 12

1-2-3 Caractéristiques des sols 12

1-3 Espèce étudiée : Niébé (Vigna unguiculata) 13

1-3-1 Botanique - Origine- Dispersion géographique 13

III

1-3-2 Cycle végétatif 13

1-3-3 Caractéristiques de la variété IT90371-1-2 14

1-4 Insectes ravageurs de niébé 14

1-4-1 Maruca vitrata (Fabricus) 15

1-4-1-1 Systématique - Origine - Distribution 15

1-4-1-2 Description 15

1-4-1-3 Biologie et Ecologie 16

1-4-1-4 Dégâts 17

1-4-2 Clavigralla tomentosicollis stal 18

1-4-2-1 Position systématique 18

1-4-2-2 Distribution géographique 18

1-4-2-3 Biologie 18

1-4-2-4 Dégâts 19

1-5- Bio-insecticides 20

1-5-1 Quelques principaux exemples des bios pesticides utilisés 20

CHAPITRE II : MATéRIEL ET METHODE 4

2-1 Matériel 22

2-1-1. Matériel technique 22

2-1-2 Matériel végétale 22

2-2 Méthodes 22

2-2-1. Dispositif expérimental 22

2-2-2 Itinéraire techniques 23

2-2-3 Traitement des parcelles 24

2-2-4 Observations expérimentales et collectes des données 24

2-3 Analyses statistiques 25

CHAPITRE III :RESULTATS ET DISCUSSIONS 24

3-1 Résultats 26

3-1-1 Evolution de la densité des insectes ravageurs en fonction des traitements 26

3-1-2 Dégâts sur les gousses 27

3-1-3 Infestation des graines et Rendement 28

3-1-3-1 Infestation des graines 28

3-1-3-2 Rendement 29

3-2 Discussions 29

Conclusion et recommandations 32

iv

REFERENCES 33

Annexe 1 a

Annexe 2 b

Annexe 3 c

Annexe 4 d

V

REMERCIEMENTS

Nous remercions Dieu (ALLAH SWT), le Tout Puissant et le Miséricordieux, pour tous les bienfaits dont il nous a comblé, sans lesquels ce travail n'aurait pas eu lieu.

Nos remerciements sont adressés à :

Dr AMADOU OUMANI Abdoulaye, Enseignant chercheur à la Faculté d'Agronomie et des Sciences de l'Environnement (FASE), C'est un honneur pour moi de vous avoir comme encadreur. Vos qualités d'homme de science nous laissent admiratifs. Ce travail nous donne l'occasion de bénéficier une fois de plus de vos conseils et aides. Soyez assurés de notre profonde reconnaissance.

Dr Ibrahim Baoua, Enseignant Chercheur à la FASE, Responsable du Laboratoire Entomologie II/INRAN/Maradi pour avoir coordonné le stage avec rigueur scientifique et patience. Votre disponibilité et votre amour du travail bien fait nous ont beaucoup marqué. Veuillez trouver ici l'expression de notre sincère reconnaissance.

Mr Laouali Amadou, Ingénieur en phytotechnie et Assistant au Laboratoire d'Entomologie II/INRAN/Maradi pour avoir accepté de corriger le présent rapport et pour son appui technique. Que Dieu vous récompense.

Mme ASMANE Maimouna, Ingénieure en phytotechnie au Laboratoire Entomologie II /INRAN/Maradi pour avoir assuré l'encadrement de terrain. C'est un honneur pour moi d'avoir travaillé avec vous, que Dieu vous protège.

Melle Ousseina Zakari, Ingénieure Agronome au Laboratoire d'Entomologie II/INRAN/ Maradi pour son appui technique et méthodologique.

Aux Auxiliaires de l'INRAN/CERRA de Maradi pour leur aide dans les activités et la collecte des données.

Tous les agents de l'INRAN/CERRA de Maradi qui ont su faire régner une ambiance familiale et un esprit de convivialité et d'entre aide.

Tous ceux qui, ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réussite de ce travail, trouvent l'expression de notre profonde gratitude.

vi

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Cumul pluviométrique des cinq derniéres années ..6

Figure n°2 : Dispositif expérimental 23

Figure n°3 : Effet des traitements sur la population de M vitrata ...26

Figure n°4 : Evolution de la population de la punaise brune en fonction des traitements......27

Figure n°5 : Proportion des attaques des insectes sur les gousses .....27
Figure n°6 : Proportion des degats de M.vitrata sur les gousses en fonction des traitements..28 Figure n°7 : Proportion des degats de C tomentosicollis sur les gousses en fonction des

traitements

28

Figure n°8 : Proportion des attaques sur les graines

.....28

Figure n°9 : Effets des traitements sur le rendement graine

29

LISTE DES PHOTOS

 

Photo n°1 : Les cinq stades larvaires de M.vitrata

15

Photo n°2 : Femelle à gauche et mâle à droite de M.vitrata

16

Photo n°3 : Fleur (droite) et gousses (gauche) de Niébé attaqués par Maruca vitrata

.17

Photo n°4 : Les oeufs de C.tomentoscicollis

18

Photo n°5 : Punaise (droite) et gousses attaquées

19

Photo n°6 : Graines saines et attaquées

..19

vii

Sigles et abréviations

ADN : Acide Désoxyribonucléique

ANOVA : Analyse de la variance

ARN : Acide Ribonucléique

AVRDC: Asian Vegetable Research and Development Center

CERRA : Centre Régional de Recherche Agronomique

CILSS : Comité Inter Etats de Lutte contre la Sècheresse au Sahel

CIPSDR : Comité Interministériel de Pilotage de la Stratégie de Développement Rural

CUM : Communauté Urbaine de Maradi

Ec : Concentré Emulsifiable

CTA : Centre Technique de coopération Agricole et rurale

DDT : Dichloro-Diphènyl -Trichloroéthane

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture

GV : Granulosis Virus

ICRISAT : International Crops Recherch Institute for the Semi Arid Tropics (Institut

International de recherche sur les cultures en zones semi arides des tropiques)

IITA : International Institute for the Tropical Agriculture (Institut International d'Agronomie

Tropicale)

INERA: Institut National d'Études et de Recherches Agricoles (Burkina)

INRAN : Institut National de la Recherche Agronomique du Niger

INS: Institut National de la statistique

IRAT: Institut de Recherche Agronomique Tropicale

JAS : Jour Après semis

MaviNPV : Maruca vitrata Nuclear Polyhedrosis Virus

MDA : Ministère du Développement Agricole

NGC : Nombre de Graines Consommables

NGE : Nombre de Graines Endommagés

NGEA : Nombre de Graines Endommagés par Autres

NGEG : Nombre de Graines Endommagés dans 100 Gousses

NGEM : Nombre de Graines Endommagés par Maruca vitrata

NGEP : Nombre de Graines Endommagés par la Punaise

NGG : Nombre de Graines pour 100 Gousses

NGNC : Nombre de Graines Non Consommable

VIII

NPV : Nuclear Polyhedrosis Virus

PADEL : Projet d'Appui au Développement Local

PG : Poids de Graines

PGC : Poids de Graines Consommables

PGE : Poids de Graines Endommagés

PGEA : Poids de Graines Endommagés par d'Autres

PGEG : Poids de Graines Endommagés dans 100 Gousses

PGEM : Poids de Graines Endommagés par Maruca

PGEP : Poids de Graines Endommagés par la Punaise

PGG : Poids de Graines par 100 Gousses

PIB : Produit Intérieur Brut

PRODEX : Projet d'Exportation des Produits Agropastoraux

PRONAF : Projet Niébé pour l'Afrique

RGP/H : Recensement Général de la population et l'Habitat

RN : Route Nationale

ROSELT : Réseau d'Observatoires de Surveillance Ecologique à Long Terme

SDR : Stratégie du Développement Rural

SEEN : Société d'Exploitation des Eaux du Niger

SRAT : Schéma Régional de l'Aménagement du Territoire

UDDM : Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi

UAM : Université Abdou Moumouni de Niamey

UBT : Unité Bétail Tropical

ULV : Ultra Low Volume

ix

Résumé

Dans le but d'apporter des solutions à l'insécurité alimentaire et la pauvreté au Niger, L'INRAN expérimente une stratégie de lutte intégrée contre les insectes ravageurs du niébé au Sahel. C'est dans ce cadre que la présente étude qui a pour thème « Etude de l'efficacité des biopesticides à base de graine de Neem et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis à la station de CERRA/Maradi.

» a été initié. L'objectif global de cette étude est de contribuer à augmenter la productivité du niébé (Vigna unguiculata) par la réduction des pertes occasionnées par les insectes ravageurs (Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis) des fleurs et des gousses au Niger. Dans ce sens, l'efficacité de plusieurs bio pesticides ont été évaluées afin d'apporter une solution alternative et durable permettant de réduire l'utilisation des pesticides chimiques dans la lutte contre les nuisibles de la variété du niébé IT90K-372-1-2.

Ainsi, un essai a été conduit avec dans un dispositif expérimental en bloc de FISHER comprenant 6 traitements (chimique : CAPT88Ec, à base de graine de Neem, d'huile de Neem, d'extrait de virus Mavi NPV, combinaison virus Mavi NPV+Top bio (Neem graine) et enfin du témoin), en 8 répétitions.

Deux applications de bio-pesticides espacées de huit jours ont été réalisées au début de la formation des boutons floraux.

A l'issue de cette étude il ressort que l'utilisation des bio-pesticides ont donné des résultats satisfaisants dans la lutte contre Maruca vitrata par rapport à notre témoin de référence (Pesticide). Cependant la combinaison Neem+virus a eu légèrement plus d'effet que les autres traitements par rapport au témoin.

S'agissant de la punaise brune (Clavigralla tomentosicollis), l'évolution de la population est quasiment nulle à 66 et 70 JAS pour respectivement les traitements CAPT88Ec et les traitements à base d'extrait de Neem.

Le rendement obtenu est de 358,54Kg/ha #177; 36,289 car 49,4% a été endommagés par les insectes ravageurs. Sur le total de dégât occasionné, 24% sont attribués à M.vitrata, 68% à Clavigralla tomentosicollis et 8% aux autres ravageurs.

Ces résultats sont encourageants dans la lutte biologique contre les ravageurs du niébé mais d'autres expérimentations s'avèrent nécessaire pour les conforter.

Mots clés : Nièbé, nuisibles, lutte biologique, pesticides chimiques, Maruca vitrata, Vigna Unguiculata, .

X

Abstract

In order to provide solutions to food insecurity and poverty in Niger INRAN is experimenting an integrated strategy against insect pests of cowpea in the Sahel. It is in this context that the present study with the theme "Effectiveness study biopestide of Neem seed based and virus Mavi NPV on insect pests of cowpea case Maruca vitrata and Clavigralla tomentosicollis to CERRA/Maradi station" has been initiated. The overall objective of this study is to contribute in increasing of the productivity of cowpea (Vigna unguiculata) by reducing losses caused by insect pests (Maruca vitrata and Clavigralla tomentosicollis) of flowers and pods in Niger. In this sense, the effectiveness of several bio pesticides were evaluated to provide an alternative and sustainable solution to reduce the use of chemical pesticides in the fight against harmful variety of cowpea IT90K-372-1-2.

Thus, a trial was conducted with a FISHER experimental block design with 6 treatments (chemical: CAPT88Ec, made from graine Neem, Neem oil, extracted from virus Mavi NPV, combining virus Mavi NPV + Top organic (Neem seed) and finally the witness), and 8 repetitions.

Two bio-pesticides applications spaced eight days were carried out at the beginning of the formation of flower buds.

At the end this study shows that the use of bio-pesticides has not yielded satisfactory results in the fight against Maruca vitrata. Nevertheless, the combination of Neem + virus was slightly more effective than other treatments.

Regarding the pod sucking Bug (Clavigralla tomentosicollis), the evolution of the population is almost zero at 66 and 70 DAS respectively for CAPT88Ec treatments and treatments based on Neem extract.

The yield obtained is 358,10Kg / ha as 49,4% was damaged by insect pests. From the total damage caused, 24% are attributed to M.vitrata, 68% to Clavigralla tomentosicollis and 8% to other pests.

These results are encouraging in biological control against pests of cowpea but some experiments prove should be necessary to reinforce them.

Keywords: cowpea pests, biological control, chemical pesticides Maruca vitrata, Vigna Unguiculata.

1

INTRODUCTION

L'un des grands défis des pays subsahariens est le développement du secteur agricole afin d'assurer la sécurité alimentaire et reduire la pauvreté. L'agriculture, dans le tiers monde et surtout en Afrique subsaharienne, reste traditionnelle et est caractérisée par une faible productivité. Ceci constitue la principale cause de pauvreté dans ces pays où les problèmes de déficits alimentaires et nutritionnel se posent avec acuité (Younoussa, 2011)

Le niébé est une légumineuse constituant un appoint non négligeable pour l'amélioration de la qualité nutritionnelle du régime alimentaire de la population des pays en voie de développement (IITA, 1992).

La production mondiale du niébé est estimée à 3,3 millions de tonnes (FAO, 2001) de graines sèches dont 64% sont réalisés en Afrique. La superficie cultivée annuellement dans le monde est estimée à plus de 12,5 millions d'ha dont environ 9,8 millions d'ha sont réalisés en Afrique de l'Ouest, faisant de cette région la première productrice et consommatrice de niébé dans le monde (CGIAR, 2001 cité par Donlossimi 2007). Les principaux pays producteurs en Afrique de l'Ouest par ordre de production sont le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal et le Ghana (Donlossimi, 2007).

Mais, les rendements sont faibles en Afrique, en moyen 100 à 400 kg/ha (Bélibié, 1992). Ce faible rendement est du à de nombreux facteurs tels que les insectes nuisibles, les maladies Cryptogamiques la pauvreté des sols. La culture de niébé se classe parmi les cultures les plus attaquées en Afrique (Félix, 2004). Les pertes occasionnées par les différents ravageurs (insectes, nématodes, maladies et adventices) sont évaluées à 300 millions de dollars américains par an (NRI, 1991). Ainsi, la forte pression parasitaire et les maladies constituent une des principales contraintes majeure pour la production du niébé (Atachi et al., 1985). Les plus redoutables sont, la foreuse des gousses, Maruca vitrata, Fabricius et la Clavigralla tomentosicollis qui sont des ravageurs très sérieux de niébé dans les régions tropicales et subtropicales de l'Asie, de l'Amérique Latine et de l'Afrique (Liao & Lin, 2000 cité par Donlossimi, 2007).

Pour contribuer à une réduction considérable de la population de ces ravageurs suite au problème de développement de résistance, il faudra utiliser des insecticides beaucoup plus efficace et effectuer une application rationnelle des pesticides tout en les changeant régulièrement (Bourguerra, 1986). Mais, si l'application répétée des pesticides très toxiques peuvent réduire les populations des ravageurs des cultures, elle est loin d'être écologiquement et socialement saine, et s'effectue à grand frais. Aussi, ces produits sont à l'origine de

2

plusieurs cas d'intoxication et font selon les estimations de l'ONU, chaque année, 40.000 victimes, et provoquant des séquelles à environ 2.000000 de personnes (IITA, 1988).

Dans ce sens, les scientifiques se sont mobililisés pour proposer des moyens plus efficaces et moins dangeureux de lutte contre les ravageurs à travers l'utilisation des bio-pesticides, comme les extraits de Neem (Azadirachta indica) et le virus Mavi NPV.

Les extraits de Neem sont reconnus pour avoir des propriétés insecticides et ou insectifuges. Plusieurs substances chimiques ont été isolées des différentes parties de l'espèce végétale dont l'azadirachtine (AZA) qui serait la principale composante à propriétés insecticides dans les extraits. Ces composés chimiques sont efficaces et non toxiques pour l'environnement et offrent une alternative aux insecticides de synthèse (Ousseynou, 2008)

Par ailleurs, le Neem est une espèce peu exigeante pouvant se développer sur diffèrents types de sol. Le Neem a un intérêt économique évident pour les pays d'Afrique en général et du Sahel en particulier qui peuvent tirer beaucoup d'avantage en exploitant cette ressource naturelle très disponible.

La lutte chimique basée sur les pesticides de synthèse, malgré son efficacité, est coûteuse et présente des difficultés d'approvisionnement. Elle engendre d'autres problèmes parmi lesquels, la toxicité sur la faune non ciblée, le développement de résistance par les ravageurs, la pollution, la concentration de ses résidus dans la chaîne alimentaire, l'empoisonnement. Pour pallier à ces problèmes, la recherche de méthodes alternatives aux pesticides de synthèse s'impose (EL Guilli et al, 2009).

C'est dans ce contexte que l' « étude de l'efficacité des biopesticides à base d'extrait de graine de Neem et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis » a été proposé par l'INRAN pour contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population à travers la réduction sensible de l'utilisation des insecticides de synthèse au profit de la lutte biologique .

Pour atteindre cet objectif global, il est impératif de :

- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem dans la protection phytosanitaire du niébé en cours de végétation ;

- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem en association à un virus comparativement au pesticide de synthèse pris comme témoin de référence.

- Améliorer le rendement et la qualité de la production de niébé.

Des questions de recherches sont posées dans ce sens :

- Les bio-pesticides sont-ils plus efficace que les pesticides chimiques dans la lutte contre les ravageurs ?

3

- La production de Nièbé est elle dépendante du type de lutte utilisée contre les

ravageurs ?

Les hypothèses suivants sont posées pour vérifier si les objectifs spécifiques sont

atteintes :

- Les bio-pesticides arrêtent l'évolution de la population des ravageurs.

- L'utilisation des Bio-pesticides améliore la production de Nièbé.

Le présent mémoire s'articule autour de trois chapitres :

? le premier est consacré à la revue bibliographique ; présentation de la zone d'étude,

des bio-pesticides, des insectes et de la plante hôte ;

? le second chapitre présente le matériel et les méthodes utilisées dans la présente

étude ;

? le troisième chapitre décline les résultats et discussions.

Le mémoire s'achève avec une conclusion, des recommandations et des perspectives de

recherche.

CHAPITRE I :

GENERALITES

4

1-1 Présentation de la zone d'étude

1-1-1 Aperçu sur la région de Maradi

La région de Maradi a été créée par la Loi N° 98-31 du 14 septembre 1998 ; son chef-lieu est

Maradi. Elle est située au Centre Sud du pays (Carte 1) entre les parallèles 13° et 15°26'

latitude Nord et les parallèles 6°16' et 8°36' longitude Est, et est limitée :

- A l'Est, par la région de Zinder

- A l'Ouest, par la région de Tahoua,

- Au Nord, par la région d'Agadez

- Au Sud par la République Fédérale du Nigeria avec laquelle elle partage une frontière

commune sur environ 150 Km (Carte 1).

Carte de la localisation de la région de Maradi (SRAT, 2008)

La région couvre une superficie de 41 796 Km2 (soit environ 3 % de la superficie totale du

pays) pour une population chiffrée en 2012 à 3 402 094 habitants (RGP/H, 2012). La région

est subdivisée sur le plan administratif en :

- Huit(8) départements (Tessaoua, Mayahi, Barmo, Aguie, Guidan Roumdji,

Madarounfa, Gazaoua et Dakoro) ;

- Une Communauté Urbaine (la ville de Maradi) ;

- Quarante-six (46) communes,

- Trois (3) arrondissements communaux

La région de Maradi peut être subdivisée en trois grandes zones agro-climatiques :

5

- La zone sahélo-soudanienne : qui représente la zone agricole. C'est la zone la plus arrosée mais la moins étendue. Elle regroupe les départements de Madarounfa, Aguié, GuidanRoumdji ainsi que le sud des départements de Mayahi, Tessaoua et une petite portion du sud Dakoro. Cette zone renferme les vallées des Goulbi N'Kaba et Maradi, des plans d'eau permanents et semi permanents ainsi que d'importants massifs forestiers ;

- La zone sahélienne : c'est la zone agro-pastorale qui englobe le Nord Tessaoua et Mayahi et la partie centrale de Dakoro. Dans cette zone, l'agriculture est pratiquée au niveau des vallées fossiles et les zones à écoulements temporaires lors des bonnes saisons de pluies. C'est une zone d'élevage caractérisée par la coexistence de la transhumance et de l'élevage sédentaire. Elle présente des possibilités d'intensification de l'agriculture pluviale dans la partie sud et de développement des cultures irriguées (zones de Goulbi). La zone nord sahélienne caractérisée par une pluviométrie variant de 100 à 300 mm. Cette zone est à vocation essentiellement pastorale et correspond à la partie Nord Dakoro. Elle dispose d'un important potentiel fourrager pour le développement de l'élevage et aussi celui de la faune sauvage (SRAT, 2008).

Le gradient pluviométrique est ainsi décroissant du Sud au Nord avec 500 mm en moyenne par an à Maraka (Département de Madarounfa) contre seulement 200 mm en moyenne par an à Bermo. Les précipitations ne durent que trois(3) à quatre (4) mois et atteignent rarement cinq (5) mois et sont très irrégulières, mal réparties dans le temps et dans l'espace.

1-1-2 Présentation de la Communauté Urbaine de Maradi

1-1-2-1 Situation géographique

La ville de Maradi est située dans le département de Madarounfa à environ 540 km de Niamey sur la RN1 entre 13°29'30» de latitude Nord et 7°05'47» de longitude Est (SRAT, 2008). Elle est la troisième plus grande ville du Niger et est le chef-lieu de la région.

1-1-2-2 Situation administrative

La CUM est créé par la loi n°2002-016 du 11 juin 2002. Elle comprend dix-huit (18) quartiers repartis en trois communes (SRAT, 2008) :

- Commune I : Bouzou Dan Zandadi, Nouveau Carré, Soura Bildi, Soura Aladey, Mazadou Djika et Zaria I ;

- Commune II : Bagalam, Makoyo, Sabon Gari, Zaria II et Ksaona ;

- Commune III : Ali Dan Sofo, Bourdja, Dan Goulbi, Hassao, Limantchi, Maradaoua et Yandaka.

6

1-1-2-3 Milieu physique

La région de Maradi fait partie d'un erg étalant des formes aplanies au centre du Niger entre le Damagaram et l'Ader-Doutchi. Mais il faut retenir que les grands ensembles du relief de la région sont constitués de vallées, de glacis d'épandage sableux et enfin des eaux, et des plateaux dunaires et latéritiques (SRAT, 2008).

1-1-2-3-1 Climat

Le climat de la région de Maradi est de type sahélien au nord, soudano-sahélien au Sud et est caractérisé par trois saisons bien distinctes :

- Une saison sèche et froide qui va de novembre à février avec une température minimale moyenne de 15°C ;

- Une saison sèche et chaude qui va de mars à mai exceptionnellement à mi-octobre, caractérisée par une forte élévation des températures (jusqu'à 45°C) favorisant le transfert des polluants solides et gazeux;

- Une saison pluvieuse de juin à septembre, pouvant aller exceptionnellement à la mi-octobre avec une température moyenne de 30°C.

Les températures sont très variables d'une saison à l'autre. Les moyennes mensuelles sont particulièrement élevées aux mois d'avril-mai (jusqu'à 33°C) et minimales pendant les mois de décembre et janvier (23°C). L'amplitude thermique annuelles est de 10°C et est inférieur à celle mensuelle pouvant atteindre 16°C (SRAT, 2008).

1-1-2-3-2 Pluviométrie

La commune urbaine de Maradi se trouve entre les isohyètes 400 à 500 mm. La pluviométrie des cinq (5) dernières années (2010 à 2014) montre un pic en 2010 (plus de 560 mm) et le minimum en 2013 (300 mm) ; avec une moyenne de 522.62 en 41 jours de pluies sur les cinq ans (Figure 1). Il est noté que le cumul décroit en fonction des années.

7

Figure 1 : Cumul pluviométrique des cinq dernières années de la CUM

1-1-2-3-3 Sols

On distingue deux (2) types de sols :

- Sols de vallée : sols peu évolués d'apport alluvial de couleur noire. Ils sont en général des terres d'inondation passagère qui permettent les cultures de décrue ;

- Sols de plateaux : sols ferrugineux tropicaux de couleur rouge jaunâtre qui contiennent très peu de matière organique (SRAT, 2008).

1-1-2-3-4 Végétation

La production des pâturages naturels est tributaire de la pluviosité, de sa bonne répartition dans le temps et l'espace, mais également des sols qui les supportent.

Par rapport au gradient pluviométrique qui augmente du nord vers le sud on distingue deux grandes zones qui constituent les parcours avec des productions pastorales variées.

La zone sahélienne : Il s'agit de la partie nord de la région de Maradi (nord Dakoro, Mayahi et Tessaoua). Elle est à vocation pastorale. C'est le domaine de la steppe contrastée et de la steppe arbustive où la composition floristique est dominée par les espèces herbacées annuelles suivantes:

- Les graminées comme Schoenefeldia gracilis, Aristida mutabilis, Aristida adscensionis, Dactylotenum aegyptium, Brachiaria sp (SRAT, 2008).

- Les légumineuses comme Alysicarpus ovolifous et Zornia glochidiata. Dans les zones sur pâturées : Panicum turgidum est la graminée pérenne la plus rencontrée dans la zone.

- Les espèces ligneuses sont dominées par des épineux comme Acacia tortilis, Acacia senegal, Acacia ehrenbergiana et Balanites aegyptium.

Cette zone reçoit en général les transhumants locaux et ceux des régions voisines malgré sa faible capacité de charge (7 à 9 ha pour nourrir une UBT en 1 an) mais elle est très vaste (25% du territoire soit 5157 km2).

La zone sahélo-soudanienne : Dans la partie centre et la partie sud de la région (sud Dakoro, sud Mayahi, sud Tessaoua, Guidan Roumdji, Aguié et Madarounfa) qui correspond à l'ensemble de la zone agropastorale et agricole, les ressources pastorales sont représentées par les ligneux, les adventices des surfacescultivées, les pâturages des forêts classées, les lits des Goulbis, quelques enclaves pastorales et les couloirs de passage du bétail. La strate herbacée, plus dense que celle du nord est constituée par l'Eragrostis tremula, Zornia glochidiata,

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Cenchrus biflorus, Schoenefeldia gracilis, Loudetia togoensis, Echinochloa stagnina et Aristida sp. Plus au sud au niveau de l'isohyète 600 mm pennisetum pedicellatum. Dans les champs et aux pourtours des champs on rencontre Andropogon gayanus qui est laissé après les cultures pour servir à la confection des seccos, l'alimentation du bétail et la protection des sols (SRAT, 2008).

1-1-2-4 Hydrographie et ressources en eau de la région de Maradi

La région de Maradi constitue un territoire qui renferme un réseau hydrographique important. La zone comprend trois (3) grands bassins hydrographiques : le Goulbi de Maradi ; le Goulbi N'Kaba ; la vallée de la Tarka.

Le réseau hydrographique est important mais n'est fonctionnel que dans la partie méridionale de la zone (Goulbi de Maradi et sud du Goulbi N'Kaba). Le reste du réseau est fossile (vallée de la Tarka et partie nord du Goulbi N'Kaba).

Une quarantaine de mares parsèment la région de Maradi, dont quatre seulement sont permanentes parmi lesquelles les plus importantes sont : "le lac de Madarounfa" dans le Sud-ouest de la région et la grande mare d'Akadaney à l'extrême Nord. La première est à vocation agricole, la seconde à vocation pastorale (SRAT, 2008).

La région de Maradi ne dispose que de très peu de cours d'eaux permanent, mais les ressources en eaux sont facilement accèssibles en particulier grâce aux trois grandes vallées longitudinales qui la traversent : le Goulbi Maradi, le Goulbi N'Kaba, et la vallée de la Tarka. Les lits de ces vallées sont parcourus par des cours d'eaux temporaires pendant la saison des pluies. A ces vallées s'ajoutent le "lac de Madarounfa" (le plan d'eaux le plus important de la région, 600 à 800 ha de superficie selon les saisons), la mare d'Akadaney et de nombreux coris (SRAT, 2008). En plus, le sous-sol de la région repose sur quelque quatre systèmes aquifères mais essentiellement sur la nappe du continental intercalaire Hamadien. A l'extrême sud, on trouve cependant la nappe discontinue sur socle. Ce qui confère à la région de Maradi une énorme potentialité en eaux souterraines même si leur accessibilité pose quelques problèmes dans les parties Sud (Socle) et Nord de la région (profondeur et gaz). Ce qui explique une certaine disparité dans la couverture des besoins en eau (SRAT, 2008).

1-1-2-5 Organisation socioculturelle

Historique : L'historique de l'installation des populations dans la région est lié à celui des Etats Haoussa ayant profondément marqué l'émergence des Etats dans le Soudan Central desquels les provinces du Katsina et du Gobir de Maradi tirent leurs origines. En effet, l'Etat

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de Katsina de Maradi est fondé en 1807 par les rois Haoussas expulsés de l'Etat de Katsina du Nigeria par le djihad des peuls. Mais ce sultanat ne représente pas la seule puissance de la région, il y a également le Gobir qui était situé entre le Niger et le Nigeria (SRAT, 2008). Organisation de la chefferie traditionnelle : Maradi est structurée autour de deux chefferies traditionnelles très puissantes : Katsina et Gobir. Les successeurs sont désignés parmi les membres de la dynastie royale et sont chargés de la sécurité des populations et de l'arbitrage des conflits. Ils servent d'intermédiaires entre les autorités modernes et les populations (SRAT, 2008).

De 1807 à nos jours 23 sultans de Katsina se sont succédé dont le premier fut Dan Kasawa Agouaragi et l'actuel est Maremawa Elh Ali Zaki au pouvoir depuis 2004.

Population : La population dela CUM est estimée en 2012 à 442 434 habitants dont 217 206 femmes et 225 228 hommes (RGP/H, 2012), avec un taux d'accroissement annuel moyen pour la région de 3,7% contre 3,9% au niveau national (RGP/H, 2012). La concentration humaine, est également l'une des plus élevée de la région avec 195 hts/km2.

1-1-2-6- Composition ethnique et linguistique

Composition ethnique .
·

Les katsinawa et les Gobirawa sont majoritaires dans la Région de Maradi. Parmi les katsinawa on dénombre plusieurs sous-groupes : des Barebari (Kambarin Barebari), les Zanfarawa, les Kabawa, les Tazarawa, et les Maradawa. Les Peulhs, les Adarawa originaires de la région de Tahoua et les Arawa venus de la région de Doutchi (SRAT, 2008). Composition linguistique :

Le Hausa demeure la langue la plus parlée dans la région. On estime à plus de 90% de la population qui parle ce dialecte. Les autres dialectes les plus courants sont le Zarma, le Fulfuldé, le Tamasheq et l'arabe. L'utilisation du Français comme langue officielle facilite l'intégration des minorités étrangères qui s'efforcent de maîtriser les dialectes les plus usuels (SRAT, 2008).

1-1-2-7 Activités économiques

Les principales activités économiques de la Région de Maradi reposent sur l'agriculture et l'élevage qui occupent plus de 80% de la population (SRAT, 2008). En plus de tout cela, il existe d'autres activités économiques non moins importantes : le commerce, l'artisanat,...

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1-1-2-7-1 Agriculture

Une des caractéristiques agricoles majeures de la région de Maradi est la quasi disparition de la jachère et les difficultés à trouver, ou à appliquer des alternatives aux différentes fonctions qu'elle jouait. On est ainsi passé d'un système de culture à jachère à un système de culture quasi - permanent à faible intrant.

En effet, les systèmes de production dans la région sont pour l'essentiel extensifs et fonction de l'environnement (climat, facteurs édaphiques, accroissement de la population) et de l'évolution des itinéraires techniques. Ainsi, au Nord (Dakoro, Mayahi), là où les conditions pour une bonne récolte semblent réunies, les superficies mises en culture peuvent être importantes selon les disponibilités en main d'oeuvre : 250 000 à 300 000 ha ; 100 000 à 200 000 ha et 20 000 à 25 000 ha respectivement pour le mil, le sorgho et le niébé (RGAC, 2007). A l'extrême sud, le caractère soudanien de la zone réduit la contrainte pluviométrique, mais l'agriculture reste fortement dépendante des possibilités d'apport en fumure organique et minérale des terres. Le niveau de technicité est relativement plus élevé du fait d'une présence marquée des projets de développement rural, mais l'équipement des paysans en matériel agricole progresse lentement. Les rendements de culture sont globalement faibles.

Les cultures de contre saison quant à elles sont très peu développées dans la région et sont pratiquées le long des vallées du Goulbi N'Maradi et Goulbi N'Kaba. Elles concernent surtout le tabac, la canne à sucre et les légumes.

1-1-2-7-2 Elevage

L'Elevage au Niger représente près de 13% du P11B national et près de 40% du P11B agricole. Au niveau national, le nombre de têtes de bétail s'élève à 31 millions, la Région de Maradi hébergeant près de 16% du cheptel national, estimé à environ 5 millions d'animaux (SRAT, 2008).

Le cheptel de Maradi est principalement constitué de bovin, d'ovin, de caprin, de camelin, d'asin, d'équin et de volaille. Son évolution a été influencée par les différentes périodes de sécheresses. La production vise plusieurs objectifs dont les plus importants sont: La production de viande, la production laitière, les cuirs et peaux, l'épargne, la fourniture d'énergies (les travaux agricoles, le transport) et enfin la production du fumier.

Les principales races élevées sont constituées de :

- Zébu Azawak, le zébu Sokoto et de la race Bororo chez les bovins, ils se rencontrent dans toute la région, même si la race Bororo est particulièrement recherchée par les peuls du même nom,

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- Mouton du Sahel plus spécifiquement les races Bali Bali et Oudah pour les ovins, - Pour les caprins c'est surtout la chèvre rousse dans la zone sud. Elle fait la renommée

de la région dont elle porte le nom. Elle est élevée par les sédentaires tandis que la

chèvre du Sahel est élevée par les nomades et les transhumants (SRAT, 2008).

- Le camelin le plus rencontré est le chameau de l'Azawak vivant, dans la vallée du même nom.

- Chez la volaille on rencontre la poule locale, la poule importée et leur métissage, la pintade locale, le canard, l'oie et le pigeon.

Il faut noter que la part de l'élevage dans l'économie familiale de la population de Maradi serait d'environ 15 % dans le budget du ménage (SRAT, 2008).

1-1-2-7-3 Pêche

Parmi les quarante-trois (43) mares que compte la région, seules la mare de Kourfin Koura, le lac de Madarounfa, la Retenue d'eau de Rafin Wada et la mare d'Akadaney sont permanentes et l'activité piscicole s'y pratique. A côté de ces mares, il existe aussi de nombreuses mares semi-permanentes où la pêche est aussi pratiquée. La pêche saisonnière se pratique aussi intensivement au niveau de certaines vallées des Goulbi N' Maradi et Goulbi N'Kaba (SRAT, 2008).

1-1-2-7-4 Artisanat

Maradi est l'une des régions où l'artisanat est le plus diversifié. Les filières qui font sa renommée artisanale sont : la boucherie, la maroquinerie, tannerie, poterie, etc.

En effet, de Nguiguimi à Niamey, c'est seulement dans la région de Maradi que l'on peut trouver les mortiers à sculptures. En plus certaines filières comme celle de la confection des mortiers sont pratiquées au détriment de la préservation de ressources forestières. La confection se faisait à base d'espèces en voie de disparition (Diospiros mespilifore et de Prosopis africana) pendant des longues années, mais aujourd'hui ces mortier se font à base de Piliostigma reticulatum (SRAT, 2008).

1-1-2-7-5 Commerce-Industrie

Le commerce constitue l'activité qui draine la majeure partie de la population de la CUM, c'est qui avait fait d'ailleurs de la ville, la capitale économique du Niger dans les années 1980.

Plus d'une vingtaine d'industrie agro-alimentaire, chimique, cuirs, métallique et matériaux de construction ont été créés malgré l'adoption de mesures et de réformes visant à l'amélioration

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des conditions de création, de réhabilitation et de développement des unités industrielles les résultats restent mitigés. Ces unités ont été créées par des promoteurs privés nigériens et étrangers. Il faut ajouter à ces unités, une vingtaine de boulangeries modernes et artisanales en activité dans la Région de Maradi (SRAT, 2008).

1-2 Présentation de la structure d'accueil

1-2-1 Situation géographique et administrative

D'une superficie de 354 ha au total, le site du CERRA de Maradi est situé au sud dans la ville de Maradi. Il occupe 270ha dont (200 ha dunaire, 50 ha de terre de vallée, 5 ha de forêt et 15 ha d'infrastructures).

1-2-2 Missions

L'Institut National de Recherche Agronomique (INRAN) est principalement voué à l'amélioration des productions agricoles. Il Travaille en partenariat avec les Universités Nationales (UAM, UDDM) et Internationale : Perdue, les institutions de recherches et projets (IITA, ICRISAT,) et d'autres établissements publics d'Enseignement des Sciences Agronomiques. L'institution a pour missions :

- La conception et l'exécution des programmes de recherches agronomiques dans tous les secteurs du développement rural ;

- La coordination et la supervision de toutes les recherches agronomiques du Niger ;

- La contribution à l'élaboration de la politique nationale de la recherche agronomique ; - La contribution au développement de l'information scientifique et technique et la diffusion des résultats et produits de recherches.

1-2-3 Caractéristiques des sols

On distingue trois types de sols dans le centre :

- Les sols dunaires ferrugineux de couleur brun-clair, riches en sables fins dans l'horizon 0-30 cm. Ces types de sols sont représentés un peu partout dans le centre et sont réservés aux cultures pluviales ;

- Les sols de Goulbi (ou encore sols de vallée) considérés comme hydromorphes, gris, riches en limons dans l'horizon 0-30cm. Ils sont réservés à l'arboriculture fruitière et quelques cultures maraîchères;

- Les sols iso-humiques (sols bruns acides) où sont pratiquées les cultures maraîchères de contre saison. Le couvert végétal est surtout composé de la strate herbacée qui comprend des espèces comme : Andropogon gayanus, Cenchrus biflorus. On

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rencontre aussi des arbres (Balanites aegyptiaca, Azadiracta indica, Faidherbia albida, Acacia senegal, Piliostigma reticulatum) et arbustes comme Tamarindus indica.

1-3 Espèce étudiée : Niébé (Vigna unguiculata)

1-3-1 Botanique - Origine- Dispersion géographique

Botanique

Le niébé est une légumineuse à graines appartenant à l'ordre des légumineuses, à la famille des Fabaceae, à la tribu des Phaseoleae et au genre Vigna (Gaspar, 1994) ; d'où son nom botanique Vigna unguiculata. Le nombre de chromosomes de cette espèce est de 2n =22 (Gaspar, 1994). C'est une plante à port érigé principalement autogame bien que l'on ait fait état d'un certain degré d'allogamie qui serait fonction de l'activité des insectes assurant la pollinisation (Younoussa, 2011). Il possède une racine pivotante et une tige rampante ou grimpante (ATTA, 2005). Les tiges sont cylindriques, légèrement cannelées et volubiles. Les feuilles sont alternes et trifoliées. Les fleurs évoluent pour donner des gousses, lesquelles seront récoltées à maturité.

Origine

L'origine du niébé, bien que très discutée, serait africaine. En effet, une vaste distribution du niébé sauvage en Afrique constitue une des preuves, les plus évidentes, sur l'énigme de l'espèce sur ce même continent. L'hypothèse la plus soutenue admet que le point de départ du niébé est l'Afrique occidentale et très vraisemblablement le Nigeria où les espèces sauvages abondent dans les savanes et les forêts (Rawal, 1975 cité par Karimoune, 2011).

Dispersion géographique

Le niébé est très répandu sous les tropiques et dans de nombreuses régions subtropicales. Il est une légumineuse à graine importante en Afrique tropicale et est cultivé au sud d'une ligne allant de la côte ouest à la limite subsaharienne jusqu' en Afrique de l'Est (IITA, 1982). Les sécheresses des années 70 et 84 fut à l'origine l'introduction de l'espéce au Niger (Larwanou et al, 2012).

1-3-2 Cycle végétatif

Le cycle végétatif du niébé comprend les différents stades phénologiques suivants :

- Germination : 2 jours après semis, la germination est épigée.

- Levée : En fonction de la température, les graines lèvent 4 à 8 jours après semis. Un à deux jours après l'apparition des crosses (tigelles recourbées), les cotylédons sortent

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du sol, ouvrent, et la première paire de feuilles apparait 9-11 JAS, la 1ère feuille trifoliolée à 13-15 JAS. Les cotylédons nourrissent la plantule avant de tomber 5 Jour Après Levée (JAL ) ; elle est appréciée par le pourcentage des plants levés.

- Croissance : Elle se caractérise par la ramification et le développement foliaire 2 à 3 semaines après la levée. La nodulation débute 15 JAS, elle est suivie du développement foliaire intense 17 JAS jusqu'au début floraison. Au bout d'un mois, le pied de niébé possède une dizaine de feuilles trifoliolées et atteint ainsi la hauteur définitive (ATTA, 2005) ;

- Floraison : Elle débute environ 30 JAS selon le génotype et le milieu. Elle se caractérise par une fixation maximale et formation des boutons floraux et dure 4 à 6 semaines selon le génotype et le milieu. Les fleurs s'ouvrent généralement en fin de nuit pour se fermer en fin de matinée. La déhiscence des anthères se produit plusieurs heures avant l'ouverture de la fleur alors que le stigmate est réceptif depuis 2 jours (ATTA, 2005).

- Formation et maturation des gousses : Les jeunes gousses mettent environ une douzaine de jours pour atteindre leur taille définitive. 17-25 jours après fécondation, l'azote fixée avant et après floraison contribue respectivement pour 60 et 80% à l'azote du fruit. Une fois la taille définitive atteinte, les graines se forment 15 à 20 jours. Il faut encore attendre 20 à 30 jours pour que les graines soient mûres.

Le cycle végétatif complet du niébé peut varier de 70 à 150 jours suivant les variétés cultivées (ATTA, 2005).

1-3-3 Caractéristiques de la variété IT90371-1-2

La variété IT 90K-372-1-2 a un cycle de 70jours et un rendement des 1,2 à 1,7 tonnes/ha Cette variété est résistante aux pucerons, elle tolère les sols pauvres en phosphore et est une bonne fixatrice de l'azote. Elle a bon rendement en association variant de 0,3 à 1,7 t /ha (Baoua et al., 2013).

1-4 Insectes ravageurs de niébé

En Afrique, ce sont les insectes qui sont plus responsables des dégâts énormes dans les cultures de niébé Le problème est beaucoup plus sérieux en Afrique qu'en Asie et en Amérique Latine (Mone, 2008). Les insectes peuvent occasionner jusqu'à 100% de perte de rendement (IITA, 1989). Au nombre d'une gamme d'insectes du niébé, deux principaux

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insectes à savoir Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis fond l'objet de cette présente

étude.

1-4-1 Maruca vitrata (Fabricus)

1-4-1-1 Systématique - Origine - Distribution

Classification systématique de Maruca vitrata

Embranchement Arthropode

Classe Insecte

Ordre Lépidoptère

Famille Pyralidé

Genre Maruca

Espèce vitrata

C'est sur Phaseolus mungo que le papillon a été rencontré pour la première fois (Dietz cité par Donlossimi, 2007). Il est couramment appelé « foreuse des gousses » en français et « bean pod borer » ou « cowpea pod borer » en anglais. L'origine de cet insecte reste encore incertaine (Waterhouse & Noris, cité par Donlossimi). En effet, le genre Maruca dans lequel est inclus M. vitrata semble trouver son origine en Asie du Sud- Est (Tamò et al.cité par Donlossimi, 2007). Selon les mêmes auteurs, le genre M. vitrata comporte également deux autres espèces : Maruca amboinales (Feldand Rog) et Maruca nigroapicalis (De joannis). De nos jours, il est largement répandu dans les régions tropicales et subtropicales d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et dans la région pacifique où il est considéré comme un important ravageur de niébé, du pois d'angole (Cajanus cajan) (L) Millsp) et d'un certain nombre de légumineuses (Singh & Jackai ,1988)

1-4-1-2 Description

La chenille, brun chair, de tête noire, a des faces dorsales, latérales et ventrales ponctuées de taches brunes- noire (Singh et Allen, 1979). Selon Atachi et Gnanvossou (1989), la capsule céphalique noirâtre a un diamètre médian qui varie entre 0,1 et 1,4 mm. Le cycle de l'insecte comprend cinq (5) stades larvaires. Les premiers stades larvaires sont de couleur blanchâtre translucide de petite taille après éclosion des oeufs. La chenille change de couleur au fur et à mesure qu'elle passe d'un stade à l'autre et devient de plus en plus sombre (photo 1).

Le papillion est de petite taille et est nocturne de corps brun foncé. Les ailes antérieures sont marquées de taches blanchâtres alors que les ailes postérieures sont blanc grisâtre avec des marques sombres aux extrémités (Photo 2). Chez M. vitrata, il existe un dimorphisme sexuel c'est -à- dire une différence morphologique entre le mâle et la femelle. En effet, la femelle et le mâle se distinguent par la face ventrale de leur abdomen. La femelle de cet insecte a un

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abdomen brunâtre, un peu élargi et évasé et se termine par un organe génital (orifice). Par contre, le mâle a un abdomen noir gris, filiforme, spécialement au quatrième et au cinquième segment et se termine par une partie postérieure pointue (Donlossimi, 2007).

Photo 1: Les cinq stades larvaires de M. vitrata (IITA, 1989)

Photo 2 : Femelle à gauche et mâle à droite de M. vitrata (IITA, 1989)

1-4-1-3 Biologie et Ecologie

Maruca vitrata est un insecte holométabole, la chenille se nourrisse des tiges, des fleurs et des gousses du niébé tandis que l'adulte se nourri du nectar des fleurs. Ce dernier a une biologie complexe due au comportement de l'adulte en relation avec l'accouplement et le lieu d'oviposition (Singh & Jackai ,1988). Après les études effectuées sur le comportement au vol de M.vitrata à l'Université d'Ibadan, Taylor (1978) conclut que les variations saisonnières étaient fonction des facteurs climatiques tels que la pluviométrie, l'humidité relative et la température. Ainsi, une humidité relative élevée et des températures nocturnes basses favorisent la reproduction chez cette pyrale (Donlossimi, 2007).

L'accouplement a lieu dans la nuit entre 21h00 et 5h00 avec une température de 20 à25 °C et une humidité relative d'au moins 80% ( Jackai et al., 1990). La femelle ne s'accouple qu'une seule fois, entre la 2ème et la 5ème nuit suivant son émergence (Donlossimi, 2007).Les oeufs sont déposés sur les bourgeons floraux, les fleurs, les pédoncules (Jackai, 1981). En effet, Crotalaria retusa Linn est la plante hôte la plus favorable à l'oviposition de cette pyrale (Atachi et Djihou, 1994). La femelle pond environ 150 oeufs (Quintella et al., 1991 cité par Donlossimi, 2007) et selon Jackai et al (1990), le nombre moyen d'oeufs par femelle est d'environ 400. Après la ponte, les oeufs, d'abord translucides et difficilement observables,

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virent à la couleur marron foncé à la fin du développement embryonnaire qui intervient au bout de 2 ou 3 jours (Donlossimi, 2007). L'éclosion des oeufs donne des chenilles qui se développent en 5 stades (Atachi et Gnanvossou, 1989). Leur développement est optimal entre 27 et 32°C (Donlossimi, 2007) mais se trouve ralenti à 22°C et inhibé à 19°C (Jackai et Daoust, 1986), et la durée du stade larvaire est de 8 à 14 jours (Singh et Jackai ,1985).

La chrysalide, au début verdâtre, change progressivement de couleur et devient brun foncé au bout de 5 à 14 jours (Donlossimi, 2007). L'émergence de l'adulte est favorisée par une forte pluie ou humidité du sol (Singh et Jackai, 1985). L'adulte est un papillon nocturne mais on le voit parfois dans la journée (Allen et al., 1996). L'insecte a une durée de vie variable. L'alimentation a un effet sur les potentialités biologiques de l'insecte (Atachi & Ahounou, 1995). Selon ces mêmes auteurs, la longévité des femelles est supérieure à celle des mâles dans tous les cas. Cet insecte n'entre jamais en diapause même en conditions de vie difficiles (Donlossimi, 2007), mais transite par de nombreuses plantes hôtes alternatives qui sont en général des légumineuses, ce qui maintient sa population dans les écosystèmes (Atachi et Djihou, 1994).

1-4-1-4 Dégâts

La foreuse de gousses du niébé ou, M. vitrata (Fabricius) est considéré comme le plus dangereux causant des pertes significatives allant de 50 à 80% (Atachi et Ahohuendo 1989). En effet, M. vitrata attaque le niébé à tous les stades de développement : jeune tige tendre, bourgeons végétatifs, boutons floraux, fleurs, gousses et feuilles (Jackai, 1981). On peut reconnaitre les dégâts de M. vitrata grâce à la présence des excréments des chenilles qui restent accrochés aux fils soyeux tissés sur les fleurs et les gousses infestées. Les gousses atteintes présentent de larges trous bordés d'excréments (Photo 3).

Photo 3: Fleur (droite) et gousse (gauche) de Niébé attaqués par Maruca vitrata (Baoua et al, 2013)

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1-4-2 Clavigralla tomentosicollis stal

1-4-2-1 Position systématique

Selon DOLLING (1967) cité par DABIRE (2001), Clavigralla tomentosicollis répond à la classification suivante:

Classe Insectes

Sous-classe Ptérygotes

Ordre Heteroptera

Tribu Clavigrallini

Famille Coreidae

Sous-famille Pseudophloeinae

Genre Clavigralla

Espèce tomentosicollis

C. tomentosicollis a pour synonyme Acanthonia tomentosicollis (STAL.)

1-4-2-2 Distribution géographique

L'espèce C. tomentosicollis est largement distribuée à travers l'Afrique subsaharienne, du Sénégal et Soudan, comme limites Nord, à la province du cap dans le Sud (Bélibié, 1992). Elle occupe également les îles comoriennes et celle du Zanzibar. L'insecte est présente dans toutes les régions du Niger.

1-4-2-3 Biologie

Clavigralla tomentosicollis est un insecte hétérométabole (métamorphose incomplète) à trois (3) stades de développement (stade oeuf, stade larvaire et stade imago) et paurométabole (la larve et l'imago ont même mode de vie et de nutrition).

Pour Le stade embryonnaire, la durée d'incubation des oeufs d'environ 4,25 jours, est prolongée par le froid et raccourcie par la chaleur. A 24°C la durée d'incubation est en moyenne de 12 jours tandis qu'elle est de 3 jours à 30°C. Le taux d'éclosion n'est pas influencé par les variations de température (Dabire, 2001).

Après l'éclosion des oeufs (Photo n°4), les larves passent par 5 stades avant d'atteindre le stade adulte. Les travaux en laboratoire ont donné les durées moyennes de chaque stade larvaire pour une température fluctuant entre 26 et 30°C et une humidité relative moyenne de 58 à 74 %. Les stades larvaires 1 à 3 durent en moyenne moins de 2 jours. Les stades larvaires 4 et 5 durent respectivement en moyenne 3 et 4 jours. Dans ces conditions, La durée totale du

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développement larvaire est en moyenne de 13jours. On note un dimorphisme sexuel chez les adultes. En général les femelles sont deux fois plus grosses que les mâles. La durée de vie des adultes est liée au sexe et à leur état d'accouplement. Ainsi chez les individus non accouplés elle est de 73 jours pour les mâles et de 54 jours pour les femelles. Pour les individus accouplés, les durées de vie sont de32 et 51 jours respectivement pour les mâles et les femelles.

Photo 4 : OEufs de C. tomentosicollis (Poutouli et al, 2011)

1-4-2-4 Dégâts

La punaise est très polyphage, les dégâts qu'elles occasionnent sont importants et dans certains cas les pertes en rendement sont proches de 90% (Bélibié, 1992). L'adulte comme les larves attaquent les jeunes gousses (Photo5) du niébé en suçant leur sève entrainant ainsi le dessèchement prématuré, le flétrissement et l'arrêt du développement des graines. Quant aux gousses mures, elles sont vides malgré leur apparence saine (Photo 5). Les graines sont recroquevillées et incapables de germer (Photo 6). En cas d'attaques sévères, la production peut être réduite dans les proportions allant de 60 à 90% (Bélibié, 1992). Hill (1975 cité par Bélibié, 1992) signale qu'avec une infestation de deux punaises/plant, le poids de graines peut baisser de 40 - 100%, le nombre de graines de 25 - 36% et la qualité de 94 - 98%.

Photo 5 : Punaise (droite) et gousses attaquées (Baoua et al, 2013)

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Photo 6 : Graines saines et graines attaquées (Karimoune, 2011)

1-5- Bio-insecticides

Les bio-insecticides peuvent se définir au sens large comme des pesticides d'origine biologique, c'est-à-dire, organismes vivants ou substances d'origine naturelle synthétisée par ces derniers, et plus généralement tout produit de protection des plantes qui n'est pas issu de la chimie. Sous ce vocable, les biopesticides comprennent les agents de contrôle des insectes (auxiliaires) comme les arthropodes entomophages, les champignons hyphomycètes pathogènes pour les lépidoptères ou coléoptères (ex. Beauvaria), les baculovirus responsables des polyédroses nucléaires (NPV) ou des granuloses (GV) chez les lépidoptères, les bactéries (Bacillus), etc... , les insecticides d'origine végétale et les molécules de synthèse biologique (phéromones, molécules allélochimiques). Par contre la majorité des entomologistes exclut systématiquement ces derniers (Renée Lalancette, 2006 cité par Bélibié, 1992).

1-5-1 Quelques principaux exemples des bios pesticides utilisés

V' Les extraits aqueux du Neem

Principaux constituants: Acide oléique, acide stéarique, acide palmitique, acide linoléique, acide myristique, azadirachtine avec solubilisateur naturel ( www.ultrateck.net).

L'alternative biologique : L'Azadirachtin-A, naturellement présent dans le Neem, lutte efficacement contre un grand nombre de ravageurs. Les 25 dernières années, les entomologistes ont isolé plus de 400 espèces différentes (dont certaines résistantes aux pesticides chimiques) que l'on peut traiter par l'action biologique des extraits du Neem (NADIA, 2014).

Propriétés du Neem : Le Neem produit par ses fruits, ses feuilles, ses fleurs et son écorce plus d'une centaine de substances chimiques, dont l'une d'elles (l'azadirachtin) est l'un des bioinsecticide les plus performants (Différentes phases de préparation Annexe III).

V' L'huile de Neem

En émulsion avec de l'eau et par pulvérisation, l'huile de Neem sert de :

- fertilisant (fertilisation foliaire)

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- stimulateur de défenses naturelles

- pesticide

- répulsif dans des cultures légumières, fruitières et forestières

Ses propriétés ovicides et larvicides lui permettent d'affecter la ponte des femelles de certains arthropodes ainsi que la mue et la croissance des larves, affaiblissant ainsi la résistance de ces insectes. Les composants naturels du Neem permettent des applications très diverses dans la production agricole ou forestière. L'huile de Neem permet la mise en place des procédés efficaces et respectueux de l'environnement pour les cultures nécessitant : des pesticides (parasites), des fongicides (champignons) et des insecticides (insectes) (Félix, 2004).

L'huile de Neem est un pesticide naturel issu d'un arbre, Azadirachta indica. En tant que produit naturel, il est totalement adapté à l'agriculture biologique. L'huile de Neem agit en empêchant l'alimentation et la prolifération d'insectes ravageurs. Elle n'est pas toxique pour les êtres humains, les oiseaux, les vers de terre et les animaux. En tant que pesticide naturel, une concentration de 0,33% d'huile de Neem doit être utilisée et mélangée à une solution aqueuse. L'ajout d'un émulsifiant adéquat permet de la diluer dans l'eau pour une meilleure application.

? Virus Mavi NPV

Les Baculovirus ont présenté depuis longtemps un grand intérêt dans la lutte contre les ravageurs des plantes. Ils causent souvent des épizooties, exterminant presque des populations entières de chenilles et des insectes, généralement à la fin de la saison de croissance. Ces maladies sont relativement spécifiques à un nombre limité d'espèces d'hôtes potentiels (Dent, 1991). Ces virus peuvent aussi rapidement causer la mortalité dans les 4 à 6 jours qui suivent l'infection selon la dose, la concentration et l'isolat du virus. Les Baculovirus sont des virus exclusivement pathogènes d'invertébrés, en particulier les insectes, mais bénins pour les vertébrées. Les différents tests exécutés par Possée et al. (1993 cité par Félix, 2004) ont attesté la non toxicité des Baculovirus pour les mammifères et même les formes recombinées. Plus de 3000 espèces d'insectes ont été contrôlées par le virus. Le mode d'action hautement spécifique et unique, la spécificité de l'hôte, font des Baculovirus une forme de lutte séduisante pour les agriculteurs, et cadre bien avec les programmes de lutte intégrée. Ils constituent des agents sécuritaires du point de vue de la santé des vertébrés et entraînent des impacts environnementaux très négligeables. Les caractéristiques principales des biopesticides à base de Baculovirus sont : la spécificité, la haute virulence, la rapidité d'action et le niveau raisonnable de persistance dans l'environnement. (Dent, 1991).

CHAPITRE II : MATéRIEL ET

METhODE

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2-1 Matériel

2-1-1. Matériel technique

Le matériel, instruments et produits utilisés sont :

- Un extrait de virus (Mavi NPV) : pour le traitement viral

- Un produit E.C : Pour le traitement chimique

- Extrait aqueux à base des graines de Neem (préparé au laboratoire d'entomologie)

dont les caractéristiques sont détaillées dans Chapitre I;

- Un pulvérisateur à pression entretenue d'une capacité de 20 litres est utilisé pour les

traitements des extraits des graines de Neem, Neem+virus et l'application de la

suspension virale;

- Des petites boites de 10 cm de hauteur et 4 cm de diamétre pour la collecte des fleurs;

- Des étiquettes pour numéroter les boites et les parcelles élémentaires ;

- Un mortier pour décortiquer et broyer les graines de Neem ;

- Deux éprouvettes graduées pour la mesure de la quantité d'éthanol, de sa dilution à

30% et d'insecticides à utilisé pour les traitements;

- Une balance électronique, pour les différents peser effectués;(broyat des graines de

Neem, les 100 gousses et les graines du niébé) ;

- Une seringue de 10 ml pour la mesure de la quantité du virus ;

- Un appareil ULV utilisé pour traiter les parcelles huile Neem.

2-1-2 Matériel végétale

Dans le cadre de cette étude, le matériel végétal est constitué essentiellement de la variété IT90K372-1-2 du niébé dont les caractéristiques sont détaillée dans le chapitre I.

2-2 Méthodes

L'essai a été conduit du 1erJuillet au 31 octobre 2014 sur le site d'expérimentation du CERRA de Maradi, dont les caractéristiques pédoclimatiques ont été décrites plus haut (chapitre I). La méthodologie présente l'itinéraire techniques, la maniére de traitement des parcelles, la collecte des données et le dispositf expérimental.

2-2-1. Dispositif expérimental

Le terrain où l'essai a été conduit à une longueur de 58,8m et une largeur de 46m ce qui donne une superficie totale de 2704,8 m2. Le dispositif expérimental utilisé est un dispositif de Fischer à six (6) traitements et huit (8) répétitions (Figure 2). Il est composé en 48

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parcelles de surface élémentaires de 33,6 m2 (6m 5,6m) chacune. Chaque parcelle est

constituée de 8 lignes avec 15 poquets sur chacune des lignes soit 120 poquets /parcelle. Les huit(8) lignes sont organisées de la manière suivante :

- deux (2) lignes de chaque coté sont laissées pour l'effet de bordure et deux(2) rangées de poquets sur les deux autres cotés.

- deux(2) des quatre lignes centrales sont réservées pour l'évaluation du rendement et pour les deux(2) autres, cinq(5) poquets matérialisés au hasard sont destinés aux observations.

L'espace entre les lignes est de 0,70m ; entre les poquets 0,40m et 2m entre les parcelles élémentaires et les blocs.

Les traitements sont randomisés par tirage au sort en raison d'un traitement par bloc.

6 m 46 m

Pesticide

5,6m

58,8m

Pesticide Neem+virus Neem grain Témoin Virus

Neem huile

2m

B2

2m

Neem grain Virus Neem+virus Témoin

Neem huile

Neem+virus Neem grain Virus Pesticide Témoin

B3

B4

Neem huile

B5

B6

Pesticide Neem grain

Neem+virus Témoin Virus

Neem huile

B7

B8

Avec B qui signifie Bloc

Figure 2 : Dispositif expérimental

2-2-2 Itinéraire techniques

La préparation du sol a consisté au nettoyage, à la délimitation des parcelles, à l'enfouissement des engrais organiques et chimiques (DAP) en raison de 75kg/ha à la volée

24

comme fumure de fond. Le semis est effectué le 13 Juillet 2014 après une pluie utile de 18 mm. Trois (3) graines sont sémées par poquet avec une densité de 120 poquets par parcelle. Après le semis des observations quotidienne sont effectuées pour déterminer la levée et déterminer le taux de levée (Annexe IV pour les résultats).

Un remplacement des poquets n'eyant pas germés a été effectué à la date du 12 Août 2014. Deux sarclages ont été faits : le 1er et le 30 Juillet 2014 suivi d'un désherbage manuel. La récolte des gousses a débuté à partir du 15 Août 2014.

2-2-3 Traitement des parcelles

Les parcelles ont été traitées avec un pulvérisateur à pression entretenue, excepté le témoin. Deux (2) sessions de traitements sont effectuées tout au long de la conduite de l'expérimentation. La première session est effectuée le 06 Septembre 2014 dans la soirée de 17H à 20H puis le 2ème le 14 Septembre 2014 tôt le matin soit huit (8) jours d'intervalle.

- Un pesticide systémique, Capt88Ec : La solution est obtenue en mélangeant l5mL de Capt88Ec et 0,40L d'eau, pour 268,8m2.

- A base du virus MaviNPV : La solution est préparée de la manière suivante, 3,5 ml du virus ont été mélangés avec 10,75 litres d'eau. La solution ainsi obtenue a été appliquée à l'aide d'un pulvérisateur à dos pour le contrôle de la population de Maruca vitrata.

- A base des fruits du Neem :la solution a été préparée un jour avant l'application ; elle renferme 336 g de la poudre de fruit de Neem, 0,25 ml d'éthanol à 70% et 6,75 l d'eau, puis 24 heures après l'assemblage, la solution est remuée, filtrée et mise dans un pulvérisateur de 20 litres d'eau pour application sur huit parcelles de 33,6 m2 chacune.

- A base d'huile de Neem : la solution est de 43 ml mélangée avec 235 ml d'huile végétale (arachide) soit 248ml de la solution à appliquer sur huit parcelles de 33,6 m2 chacune. L'appareil ULV a été utilisé dans les traitements des parcelles.

- A base de Neem+virus : la dose du virus Mavi est 2,27 ml du virus et 48 ml du Top bio (huile de Neem industrielle) ont été mélangé à raison pour traiter les parcelles.

2-2-4 Observations expérimentales et collectes des données

La collecte des données est basée sur la dynamique de la population des punaises, de Maruca, autres insectes, les dégâts causés par les Clavigralla tomentosicollis et Maruca vitrata, le taux de germination, la production des gousses, la qualité des graines et le rendement.

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Du 24 août au 21 septembre 2014, une 2ème observation a été effectuée sur les paramètres nombre total de Thrips, Maruca jeunes et âgés dans 10 fleurs/parcelle, les larves et adultes des C.tomentosicollis, le nombre total de gousses, le nombre de gousses attaquées par C tomentosicollis et par M vitrata, et autres insectes en raison d'une fréquence de quatre jours. Les 10fleurs précédentes sont mises dans des boites en plastics contenant d'éthanol dilué à 70%, ces échantillons sont ramenés au laboratoire pour la prise des données sur les Thrips et Maruca. A la maturation, un échantillonnage de 100 gousses est fait sur les deux lignes d'observation de chaque parcelle. Ces gousses sont ramenées au laboratoire pour évaluer la qualité des graines et pour trier et analyser le nombre des graines endommagées. Enfin, le rendement est calculé sur toutes les gousses récoltées sur les deux (2) lignes centrales de chaque parcelle.

Qualité des graines : Les critères de qualité des graines peuvent être la taille, la couleur, le temps de cuisson, le taux de protéines, etc. Toutefois, morphologiquement on distingue : de graines saines qui sont en bon état, exemptes de trous d'infestation ou de rides ; de graines en mauvais état utilisables, qui présentent des rides ou concassées lors du décorticage et de graines totalement détruites.

Rendement : Les gousses récoltées sont séchées en plein soleil pendant deux semaines puis décortiquées et enfin, les graines de chaque parcelle sont pesées. La superficie de deux lignes centrales vaut le quart (1/4) de la parcelle et une ligne possède 12 poquets. Le rendement (en kg/ha) est ainsi obtenu par la formule :

Rendement (kg /ha) =

2-3 Analyses statistiques

Les données collectées ont été analysées (moyenne, somme et écart-type) grace au logiciel Statistical Package for Social Science (SPSS) version 16 et l'analyse de la variance (ANOVA) avec le logiciel statistix version 8.

S'agissant de la matrice et les courbes le logiciel Excel a été utilisé et enfin la rédaction avec le logiciel Word.

CHAPITRE III :RESULTATS

ET DISCUSSIONS

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3-1 Résultats

3-1-1 Evolution de la densité des insectes ravageurs en fonction des traitements

? Maruca vitrata :

Il ressort de cette étude qu'avant traitement, l'infestation de M.vitrata a variée de 12 à 40 individus selon les parcelles avec une moyenne de 22,33 #177; 9,7 individus (Figure 3).

Après traitement, l'effectif de la population du ravageur a connu une baisse de 22,33 à 7 individus selon les traitements utilisés. C'est particulièrement le traitement Neem + Virus qui a eu plus d'effet sur la population des ravageurs par contre le faible taux de diminution a été obtenu avec le traitement Capt88Ec. Dans le temoin une baisse de 12 à 2 individus de l'effectif de M.vitrata a été observée.

Figure 3 : Effet des traitements sur la population de M.vitrata

? Clavigralla tomentosicollis

Analyse de la courbe de l'évolution de C.tomentosicollis (Figure 4) montre que la population des C.tomentosicollis est quasi absente jusqu'a 46 JAS.

C'est à partir du 58 JAS (3jours après le premier traitement) que C. tomentosicollis a fait son apparution dans presque toute les parcelles, exceptée la parcelle traitée au Néem + Virus où c'est au 62 JAS que C. tomentosicollis a été observée et la croissance de la population s'est poursuivie jusqu'à la fin de l'expérimentation. Le deuxième traitement intervenu au 63 JAS, a occasionné la chute instantanée de l'effectif de la population dans les parcelles traitées à l'extrait d'huile de néem et graine de néem. Par contre dans les parcelles traitées au pesticide chimique et virus, la chute de la population a débuté 3 jours après le deuxième traitement et leur neutalisation totale est observée au 70ème JAS.

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Figure n°4 : Evolution de la population de C.tomentosicollis en fonction des observations

3-1-2 Dégâts sur les gousses

Sur l'ensemble des gousses (14 229), 38,2% (soit 5438 gousses) sont attaquées par les deux ravageurs (M vitrata et C. tomentosicollis) (Annexe I pour les résultas détaillés). C'est surtout la punaise qui a occasionné plus de dégâts 67,6% (soit 3676 gousses) contre 32,4% (soit 1762 gousses) pour M.vitrata (Figure 5).

Les dégats occasionnés par M. vitrata sur les gousses ont varié de 9,45% au niveau des temoin à 16,3% au niveau des parcelles traitées à l'extrait d'huile de Neem (Figure 6). Mais test statistique n'a montré aucune différence significative entre les traitements (DF= 5 ; F=1.60 ; P= 0.1569).

Il ressort de l'analyse des proportions de gousses infestées par C. tomentosicollus que le taux a varié de 23,2% à 29,66%, (Figure 7). C'est particulièrement le témoin qui présente le plus faible taux d'infestation 23,2% et l'huile de Neem a été le moins efficace 29,66% (DF=5 ; F=0.81 P= 0.5450).

Figure n°5 : Proportion des attaques des insectes sur les gousses

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Figure 6 : Proportion des dégâts de M.vitrata sur les gousses en fonction des traitements.

Figure 7 : Proportion des dégâts de C.tomentosicollis sur les gousses en fonction des traitements

3-1-3 Infestation des graines et Rendement

3-1-3-1 Infestation des graines

Les insectes ravageurs ont infesté 49,4% du rendement total obtenu, la figure n°8 ci-dessous indique la proportion de l'infestation par insecte.

L'analyse de la figure n°8 montre que sur l'ensemble des graines totales infestées, 68% présentent les signes d'infestation de la punaise, 24% pour M. vitrata et 8% pour les autres insectes.

Figure 8 : proportion des attaques sur les graines

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3-1-3-2 Rendement

Un rendement moyen est de 358.10 #177; 58.761 Kg/ha avec un coefficient de variation (CV) de 46,41. Les plus grands rendements sont obtenus au niveau des parcelles traitées au CAPT88Ec (708,02 Kg/ha) et celles traitées avec l'extrait de graine de Neem (484,10 kg/ha). Cependant, les rendements des traitements sont presque similaires dans les parcelles ayant subi des traitements à l'extrait d'huile de Neem, de Neem+Virus et de Virus qui sont respectivement de 216,34 ; 284,28 ; 198,25 (Figure 9). Ces rendements sont proches de celui obtenu dans la parcelle témoin 260,28 (Annexe II pour les résultats détaillés). Le test statistique montre une différence hautement significative entre les traitements (F=11,52 ; df=5 ; p=0.000). Les trois (3) groupes a, b et c sont homogènes et entre eux la différence est hautement significative (figure 9).

Figure 9 : Effets des traitements sur le rendement graine

(CV=46,41 ; F= 11.52 ; df= 5 ; P= 0.0000)

3-2 Discussions

L'étude a été conduite selon les normes de la fiche technique de la variété de niébé IT90372-1-2, mais durant l'exécution des travaux les constats suivants ont été fait :

? Le cycle végétatif observé de 70 jours a été conforme à la prévision par la fiche technique ;

? Le développement du niébé a été trop dense pour l'écartement indiqué

? Le rendement obtenu est largement inférieur à celui de la fiche technique de la variété (1,2 à 1,7 tonnes/ha).

Sur la base des résultats obtenus, les différents traitements effectués sur le niébé n'ont pas donnés de résultats attendus dans la lutte contre les insectes ravageurs des fleurs et des gousses (M vitrata) et des gousses (C tomentosicollis) de la variété IT90K372-1-2 de Niébé.

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Les principaux insectes observés, M vitrata sur les fleurs et gousses et C tomentosicollis sur les gousses de la variété font l'objet de notre présente étude.

La population de M.vitrata montre une évolution naturelle de 10 à 40 individus/parcelle, les traitements phytosanitaire ont engendré une diminution de la population de 24 à 9 individus. Ce resultat est loin de celui obtenu par Karimoune (2011) et Moctar (2011) qui ont obtenu respectivement une moyenne de 18 individus et de 13 individus avant traitement et après traitement ces mêmes auteurs ont trouvé respectivement moins de 2 individus et moins d'un individus.

Le pesticides chimique Capt88Ec a été le moins efficace. Ces rèsultats sont à l'opposés de ceux trouvés par Kadri et al (2013) qui ont montré que le traitement chimique est le plus efficace car dans une moyenne de 5 insectes/parcelle avant traitement, ils obtiennent 0 insecte pour le traitement chimique et 2,5 insectes pour le traitement au Neem.

Le traitement viral, n'a aussi pas donné des résultats satisfaisant sur l'évolution de la population de M.vitrata contrairement aux travaux de Donlossimi (2007) qui a eu un effet très hautement significatif sur la mortalité des chenilles de M. vitrata comparativement au témoin. Cette mauvaise performance du traitement viral peut être du à la durée de vie des Baculovirus qui est limitée par rapport aux insecticides chimiques car sa rémanence est affectée par les radiations ultraviolettes. Les NPV et GV deviennent inactifs après quelques heures d'exposition au rayonnement solaire. Les rayons UV dénaturent les molécules d'ADN, ce qui bloque la réplication de l'ADN (Donlossimi, 2007).

Pour ce qui est du rendement, cette étude a revelé qu'il est plus important dans les parcelles traitées Capt88Ec (708,02 kg/ha), suivi des parcelles qui ont subi un traitement à base d'extrait de Neem (684kg /ha). Ces résultats corroborent avec ceux de Kadri et al. (2013) qui ont montré que le rendement est plus important dans les parcelles ayant subies des traitements chimiques (3066,75#177;154,81Kg/ha), par rapport à celles traitées à l'extrait de Neem (2017,46#177;397,43 Kg/ha) et au Virus (1992,26#177;277,59 Kg/ha).

L'évolution naturelle de l'effectif de la population de Clavigralla tomentosicollis, est quasi nulle jusqu'au 46ème JAS. Au 70ème JAS (après traitement phytosanitaire effectué au 62 JAS), l'évolution de la population pour le CAPT88Ec est quasiment nulle de même pour les traitements à base d'extrait de Neem depuis le 66JAS comparativement au témoin. Ces résultats sont conformes à ceux de Ousseynou (2008) qui a montré un maintien quasi nul des C.tomentosicollis dès la première observation après le traitement. Au 1er traitement la population est quasi absente, l'émergence brusque de la population juste 3 jours après pourrait être due à l'éclosion des oeufs pulvérisés car selon Dabire (2001) la durée moyenne de

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l'incubation à l'éclosion est de 3 jours. Le traitement Neem+Virus est comparable au témoin juste après le 2eme traitement ceci pourrait être dû au mécanisme physiologique de la résistance relative à la dose. Plapp (1984 cité par Eric, 1998) estime que le nombre d'insecte résistant dépasse aujourd'hui largement 500 espèces.

Les résultats révèlent une bonne efficacité du traitement Neem huile et Neem graine par rapport au traitement Pesticide dans la lutte contre la punaise. Ce dernier résultat ne concorde pas avec la conclusion de Adigoun (2002) qui affirme que "Le Neem n'agit pas sur tous les insectes nuisibles des cultures. Il est efficace contre les chenilles (larves de papillon) qui rongent les feuilles, les criquets et plusieurs espèces de coléoptères, de cicadelles et de mouches blanches". Cette idée est partagée par beaucoup des auteurs qui ont montré l'efficacité du Neem aux insectes du stocks de niébé, c'est le cas de Kosma (2013) qui dit que "la poudre de graines et de feuilles de Neem peut être considérée comme un excellent bio-insecticide que les paysans peuvent utiliser dans la lutte contre les insectes du niébé en stockage (100% de mortalité de la bruche après 96h) ; appliquée à 2 et 8 g par 100 g de niébé, le Neem a un effet positif sur le pouvoir germinatif des graines de niébé. Quant à Bambara et al (2008) précisent que les produits du Neem sont efficaces sur les insectes des stocks et sur Spodoptera litura.

Il est important de noter que certaines différences obtenues entre nos résultats et ceux de la bibliographie pourraient être dues à :

? Le retard accusé dans le 1er traitement effectué le 06 /09 /2014, soit 55JAS alors que le pic de la population a été observé le 28/08/2014, soit 42JAS.

? Les concentrations telles qu'elles sont considérées dans le document et le mode de pulvérisation avec un appareil à pression entretenue.

? la diminution de production des fleurs qui fait suite à l'arrêt de pluie depuis la 3éme décade de septembre,

? la résistance des insectes face aux traitements ;

? les conditions météorologiques.

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Conclusion et recommandations

La présente étude a permis de comparer l'efficacité des biopesticides (extraits de Neem, huile de Neem et le virus MaviNPV) par comparaison avec un témoin non traité et un traitement au pesticide chimique.

A l'issue de cette étude il ressort que le traitement Neem graine et le traitement Neem huile ont permis le maintien de la population de Clavigralla tomentosicollis à un niveau quasiment nul au 66 JAS et le traitement virus et pesticide au 70JAS.

Il ressort aussi de cette étude que le dégât occasionné par C tomentosicollis est deux fois plus importants que celui de M vitrata.

Cette étude a aussi révélée que le rendement est plus important au niveau des parcelles traitées CAPT88Ec (708,02kg/ha) et Neem graines (484,10kg /ha).

Donc nous pouvons dire que l'utilisation de Neem graines peut être une alternative aux pesticides chimiques. Cependant, des études plus approfondies doivent être menées pour déterminer l'efficacité de ce bio-pesticide. La dose et la période idéale de son application doivent également être recherchées.

A l'issue de ce travail, nos recommandations sont les suivantes:

? faire une analyse de conformité des matières actives contenues dans les produits avant le début des expérimentations.

? procéder à des dilutions des virus dans des huiles minérales et non végétales.

? minimiser les interférences entre les traitements et surtout avec le témoin soit en augmentant les espacements (5m à 10m).

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a

Annexe I : Les résultats détaillés obtenus dans le dépouillement de 100 gousses

 

PG

NGG

PGG

NGEG

PGE
G

NGEM

PGE M

NGEP

PGEP

NGEA

PGEA

NGNC

PGNC

BRISURES

Neem+Virus

182,1

626

117,6

335

52,7

68,5

8,6

256,75

41,1

9,75

1,35

63,5

6,625

1#177;0,5

 

#177;6,68

#177;29,32

#177;4,82

#177;13,49

#177;6,34

#177;30,04

#177;4,41

#177;32,97

#177;6,24

#177;5,48

#177;0,81

#177;19,12

#177;2,03

 

Neem graine

183,37

638,75

122,9

247,25

33,2

66,75

9,5

157,25

20,475

23,25

3,2

77,25

7#177;3,59

0,2#177;0,2

 

5 #177;3,54

#177;43,18

#177;2,78

#177;27,74

#177;3,04

#177;27,38

#177;3,00

#177;29,43

#177;0,57

#177;15,51

#177;2,05

#177;37,02

 
 

Neem huile

166,95

568,25

103,2

241

35,65

64

7,6

144,5

23,4

33

3,5

74,5

6,45

0,83#177;0,3

 

#177;4,82

#177;15,37

#177;2,49

#177;35,01

#177;4,05

#177;14,18

#177;2,08

#177;33,49

#177;5,98

#177;14,03

#177;1,17

#177;18,83

#177;1,66

 

Pesticide

225,37

793

159,9

182,25

28,7

43

5,3

120,25

20,3

19,25

2,775

47

5,6

0,75#177;0,6

 

5 #177;5,54

#177;24,78

#177;6,19

#177;33,35

#177;4,15

#177;15,59

#177;1,81

#177;18,37

#177;2,74

#177;13,44

#177;1,91

#177;23,71

#177;2,99

 

Témoin

184,75

569

119,3

256,5

39,4

59,75

9,7

157,25

23

26,5

3,175

79,75

5,2

0,7#177;0,3

 

#177;18,07

#177;27,11

#177;14,6

#177;24,05

#177;1,71

#177;11,20

#177;2,09

#177;44,90

#177;5,17

#177;13,86

#177;1,41

#177;47,31

#177;2,11

 

Virus

167,4

562,75

104,2

291,5

40,45

44

5,85

204

27,625

25,75

2,9

71,5

7,55

0,45#177;0,3

 

#177;10,03

#177;27,25

#177;9,34

#177;21,73

#177;4,45

#177;13,72

#177;1,84

#177;22,29

#177;3,54

#177;18,63

#177;2,05

#177;25,69

#177;2,44

 

Total

184,98

626,3

121,2

259

38,35

57,67

7,8

173,33

25,98

22,92

2,82

69

6,5

0,7#177;0,16

 

#177;5,31

#177;19,74

#177;4,86

#177;13,78

#177;2,18

#177;7,55

#177;1,04

#177;14,17

#177;2,21

#177;5,30

#177;0,61

#177;11,22

#177;0,94

 

ANOVA

0,004

0,000

0,000

0,019

0,01

0,893

0,798

0,152

0,074

0,036

0,899

0,950

0,974

0,804

PG : Poids de graines ; NGG : Nombre de Graines pour 100 Gousses ; PGG : Poids de Graines pour 100 Gousses ;

NGEG : Nombre de Graines Endommagées dans 100 Gousses ; PGEG : Poids de Graines Endommagées dans 100 Gousses ;

NGEM : Nombre de Graines Endommagées par Maruca ; PGEM : Poids de Graines Endommagées par Maruca ;

NGEP : Nombre de Graines Endommagées par Punaise ; PGEP : Poids de Graines Endommagées par Punaise ;

NGEA : Nombre de Graines Endommagées par Autres ; PGEA : Poids de Graines Endommagées par Autres ;

NGNC : Nombre de Graines Non Consommable ; PGNC : Poids de Graines Non Consommable.

Annexe II : Le rendement obtenu avant et après battage en fonction des traitements

b

Traitement

 

Avant battage

Après battage

Neem graine

684,09 #177; 138,392b

484,10 #177; 117,273b

Neem huile

354,91 #177; 33,927c

216,34 #177; 23,558c

Neem+virus

444,10 #177; 24,465c

284,28 #177; 16,522c

Pesticide

996,91 #177; 56,639a

708,02 #177; 60,361a

Témoin

390,62 #177; 91,119c

260,28 #177; 68,450c

Virus

323,56 #177; 58,764c

198,25 #177; 41,402c

Total

532,37 #177; 45,851

358,54 #177; 36,289

ANOVA :

ANOVA : p= 0,000

Les valeurs suivies de la même lettre ne sont pas significativement différent entre eux.

Annexe III : Les différentes phases de la préparation de l'extrait aqueux de Neem Préparation des extraits aqueux de graines de Neem

1.Disposer de graine mûres de Neem bien séchées et triées;

 
 
 
 
 
 
 
 

2. Décortiquer les graines pour enlever les amandes tout en écartant celles qui sont pourries;

3.

4.

5.

6.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 
 
 

9.

10.

11.

2.

 
 
 
 
 
 

5.Dosage: 500 g (10 boites de tomate de 50 g) par 10 litres d'eau

 
 
 

6. Laisser macérer toute une nuit, puis filtrer le lendemain en utilisant une toile comme tamis;

7.

8. Transvaser la solution dans un pulvérisateur et les 10 litres permettront de traiter 400 m2 de culture

9.

6.

 

8. Les traitements doivent se faire le soir après 17h 00 ou très tôt le matin

c

Source : BAOUA et al (2013)

d

Annexe IV : Fiche de suivi de germination

Date : 17/07/2014 Essai Niébé Station : CERRA Maradi

NPG : Nombre Poquets Germés ; TP : Total Poquets ; TPG : Total Poquets Germés

N° BLOCS

NPG Jour 1

NPG Jour2

NPG Jour3

TP

TP G

Taux de Germination

Bloc 1

502

171

29

720

702

97,5%

Bloc 2

234

232

79

720

545

75,5%

Bloc 3

228

269

77

720

574

79,72%

Bloc 4

468

212

40

720

720

100%

Bloc 5

280

106

155

720

541

75,14%

Bloc 6

327

367

15

720

709

98,47%

Bloc 7

301

210

51

720

562

78,05%

Bloc 8

591

99

5

720

695

96,53






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