REPUBLIQUE DU NIGER
UNIVERSITE DE MARADI
UNIVERSITE DAN DICKO DANKOULODO DE MARADI
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES DE
L'ENVIRONNEMENT
MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDE EN VUE DE
L'OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE GÉNÉRALE ÈS
SCIENCES AGRONOMIQUES
THEME :
Etude de l'efficacité des biopesticides à base
de graine de neem et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du
niébé : cas de Maruca vitrata lli
et Clavigralla tomentosicos à la station de
CERRA/Maradi.
présenté par : LAMINOU
ADAMOU Souleymane
Directeur de mémoire : : Dr AMADOU OUMANI
Abdoulaye, Maitre Assistant Soutenue le 18 Mars 2015 devant le Jury
composé de :
Dr Issiaka Youssoufa, Maitre Assistant,
Enseignant chercheur à la FASE, UDDM,
Président
Dr Boukary Ibrahim Baoua, Maitre Assistant,
Enseignant Chercheur à la FASE, UDDM, Examinateur
Dr AMADOU OUMANI Abdoulaye, Maitre Assistant,
Enseignant chercheur à la FASE, UDDM, Directeur de
Mémoire
Année académique 2013-2014
DEDICACES
Par la grâce de Dieu, le clément le tout
miséricordieux, je dédie ce travail à : Mes parents,
Laminou Adamou et Salmou Adamou qui n'ont ménagé aucun effort
pour accompagner leurs enfants sur le chemin de la réussite.
Recevez ce travail comme le fruit de vos efforts et de votre
patience. Que Dieu vous bénisse et vous protège !
Mes frères et soeurs pour la chaleur familiale, leur
gentillesse et leur soutien. Merci d'être toujours là à mes
côtés. Que Dieu vous garde !
ii
SOMMAIRE
DEDICACES i
SOMMAIRE ii
REMERCIEMENTS v
LISTE DES FIGURES vi
LISTE DES PHOTOS vi
Sigles et abréviations vii
Résumé ix
Abstract x
INTRODUCTION 1
1-1 Présentation de la zone d'étude 4
1-1-1 Aperçu sur la région de Maradi 4
1-1-2 Présentation de la Communauté Urbaine de
Maradi 5
1-1-2-1 Situation géographique 5
1-1-2-2 Situation administrative 5
1-1-2-3-1 Climat 6
1-1-2-3-2 Pluviométrie 6
1-1-2-3-3 Sols 7
1-1-2-3-4 Végétation 7
1-1-2-4 Hydrographie et ressources en eau de la région de
Maradi 8
1-1-2-5 Organisation socioculturelle 8
1-1-2-6- Composition ethnique et linguistique 9
1-1-2-7 Activités économiques 9
1-1-2-7-1 Agriculture 10
1-1-2-7-2 Elevage 10
1-1-2-7-3 Pêche 11
1-1-2-7-4 Artisanat 11
1-1-2-7-5 Commerce-Industrie 11
1-2 Présentation de la structure d'accueil 12
1-2-1 Situation géographique et administrative 12
1-2-2 Missions 12
1-2-3 Caractéristiques des sols 12
1-3 Espèce étudiée : Niébé
(Vigna unguiculata) 13
1-3-1 Botanique - Origine- Dispersion géographique 13
III
1-3-2 Cycle végétatif 13
1-3-3 Caractéristiques de la variété
IT90371-1-2 14
1-4 Insectes ravageurs de niébé 14
1-4-1 Maruca vitrata (Fabricus) 15
1-4-1-1 Systématique - Origine - Distribution 15
1-4-1-2 Description 15
1-4-1-3 Biologie et Ecologie 16
1-4-1-4 Dégâts 17
1-4-2 Clavigralla tomentosicollis stal 18
1-4-2-1 Position systématique 18
1-4-2-2 Distribution géographique 18
1-4-2-3 Biologie 18
1-4-2-4 Dégâts 19
1-5- Bio-insecticides 20
1-5-1 Quelques principaux exemples des bios pesticides
utilisés 20
CHAPITRE II : MATéRIEL ET METHODE
4
2-1 Matériel 22
2-1-1. Matériel technique 22
2-1-2 Matériel végétale 22
2-2 Méthodes 22
2-2-1. Dispositif expérimental 22
2-2-2 Itinéraire techniques 23
2-2-3 Traitement des parcelles 24
2-2-4 Observations expérimentales et collectes des
données 24
2-3 Analyses statistiques 25
CHAPITRE III :RESULTATS ET DISCUSSIONS 24
3-1 Résultats 26
3-1-1 Evolution de la densité des insectes ravageurs en
fonction des traitements 26
3-1-2 Dégâts sur les gousses 27
3-1-3 Infestation des graines et Rendement 28
3-1-3-1 Infestation des graines 28
3-1-3-2 Rendement 29
3-2 Discussions 29
Conclusion et recommandations 32
iv
REFERENCES 33
Annexe 1 a
Annexe 2 b
Annexe 3 c
Annexe 4 d
V
REMERCIEMENTS
Nous remercions Dieu (ALLAH SWT), le Tout Puissant et le
Miséricordieux, pour tous les bienfaits dont il nous a comblé,
sans lesquels ce travail n'aurait pas eu lieu.
Nos remerciements sont adressés à :
Dr AMADOU OUMANI Abdoulaye, Enseignant
chercheur à la Faculté d'Agronomie et des Sciences de
l'Environnement (FASE), C'est un honneur pour moi de vous avoir comme
encadreur. Vos qualités d'homme de science nous laissent admiratifs. Ce
travail nous donne l'occasion de bénéficier une fois de plus de
vos conseils et aides. Soyez assurés de notre profonde
reconnaissance.
Dr Ibrahim Baoua, Enseignant Chercheur
à la FASE, Responsable du Laboratoire Entomologie II/INRAN/Maradi pour
avoir coordonné le stage avec rigueur scientifique et patience. Votre
disponibilité et votre amour du travail bien fait nous ont beaucoup
marqué. Veuillez trouver ici l'expression de notre sincère
reconnaissance.
Mr Laouali Amadou, Ingénieur en
phytotechnie et Assistant au Laboratoire d'Entomologie II/INRAN/Maradi pour
avoir accepté de corriger le présent rapport et pour son appui
technique. Que Dieu vous récompense.
Mme ASMANE Maimouna, Ingénieure en
phytotechnie au Laboratoire Entomologie II /INRAN/Maradi pour avoir
assuré l'encadrement de terrain. C'est un honneur pour moi d'avoir
travaillé avec vous, que Dieu vous protège.
Melle Ousseina Zakari, Ingénieure
Agronome au Laboratoire d'Entomologie II/INRAN/ Maradi pour son appui technique
et méthodologique.
Aux Auxiliaires de l'INRAN/CERRA de Maradi pour leur aide dans
les activités et la collecte des données.
Tous les agents de l'INRAN/CERRA de Maradi qui ont su faire
régner une ambiance familiale et un esprit de convivialité et
d'entre aide.
Tous ceux qui, ont contribué d'une manière ou
d'une autre à la réussite de ce travail, trouvent l'expression de
notre profonde gratitude.
vi
LISTE DES FIGURES
Figure n°1 : Cumul pluviométrique des cinq
derniéres années ..6
Figure n°2 : Dispositif expérimental 23
Figure n°3 : Effet des traitements sur la population de
M vitrata ...26
Figure n°4 : Evolution de la population de la punaise brune
en fonction des traitements......27
Figure n°5 : Proportion des attaques des insectes sur les
gousses .....27 Figure n°6 : Proportion des degats de M.vitrata
sur les gousses en fonction des traitements..28 Figure n°7 :
Proportion des degats de C tomentosicollis sur les gousses en fonction
des
traitements
|
28
|
Figure n°8 : Proportion des attaques sur les graines
|
.....28
|
Figure n°9 : Effets des traitements sur le rendement graine
|
29
|
LISTE DES PHOTOS
|
|
Photo n°1 : Les cinq stades larvaires de M.vitrata
|
15
|
Photo n°2 : Femelle à gauche et mâle à
droite de M.vitrata
|
16
|
Photo n°3 : Fleur (droite) et gousses (gauche) de
Niébé attaqués par Maruca vitrata
|
.17
|
Photo n°4 : Les oeufs de C.tomentoscicollis
|
18
|
Photo n°5 : Punaise (droite) et gousses attaquées
|
19
|
Photo n°6 : Graines saines et attaquées
|
..19
|
vii
Sigles et abréviations
ADN : Acide
Désoxyribonucléique
ANOVA : Analyse de la variance
ARN : Acide Ribonucléique
AVRDC: Asian Vegetable Research and
Development Center
CERRA : Centre Régional de Recherche
Agronomique
CILSS : Comité Inter Etats de Lutte
contre la Sècheresse au Sahel
CIPSDR : Comité
Interministériel de Pilotage de la Stratégie de
Développement Rural
CUM : Communauté Urbaine de Maradi
Ec : Concentré Emulsifiable
CTA : Centre Technique de coopération
Agricole et rurale
DDT : Dichloro-Diphènyl
-Trichloroéthane
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'agriculture
GV : Granulosis Virus
ICRISAT : International Crops Recherch
Institute for the Semi Arid Tropics (Institut
International de recherche sur les cultures en zones semi
arides des tropiques)
IITA : International Institute for the
Tropical Agriculture (Institut International d'Agronomie
Tropicale)
INERA: Institut National d'Études et
de Recherches Agricoles (Burkina)
INRAN : Institut National de la Recherche
Agronomique du Niger
INS: Institut National de la statistique
IRAT: Institut de Recherche Agronomique
Tropicale
JAS : Jour Après semis
MaviNPV : Maruca vitrata Nuclear
Polyhedrosis Virus
MDA : Ministère du
Développement Agricole
NGC : Nombre de Graines Consommables
NGE : Nombre de Graines Endommagés
NGEA : Nombre de Graines Endommagés
par Autres
NGEG : Nombre de Graines Endommagés
dans 100 Gousses
NGEM : Nombre de Graines Endommagés
par Maruca vitrata
NGEP : Nombre de Graines Endommagés
par la Punaise
NGG : Nombre de Graines pour 100 Gousses
NGNC : Nombre de Graines Non Consommable
VIII
NPV : Nuclear Polyhedrosis Virus
PADEL : Projet d'Appui au
Développement Local
PG : Poids de Graines
PGC : Poids de Graines Consommables
PGE : Poids de Graines Endommagés
PGEA : Poids de Graines Endommagés par
d'Autres
PGEG : Poids de Graines Endommagés
dans 100 Gousses
PGEM : Poids de Graines Endommagés par
Maruca
PGEP : Poids de Graines Endommagés par
la Punaise
PGG : Poids de Graines par 100 Gousses
PIB : Produit Intérieur Brut
PRODEX : Projet d'Exportation des Produits
Agropastoraux
PRONAF : Projet Niébé pour
l'Afrique
RGP/H : Recensement Général de
la population et l'Habitat
RN : Route Nationale
ROSELT : Réseau d'Observatoires de
Surveillance Ecologique à Long Terme
SDR : Stratégie du
Développement Rural
SEEN : Société d'Exploitation
des Eaux du Niger
SRAT : Schéma Régional de
l'Aménagement du Territoire
UDDM : Université Dan Dicko Dankoulodo
de Maradi
UAM : Université Abdou Moumouni de
Niamey
UBT : Unité Bétail Tropical
ULV : Ultra Low Volume
ix
Résumé
Dans le but d'apporter des solutions à
l'insécurité alimentaire et la pauvreté au Niger, L'INRAN
expérimente une stratégie de lutte intégrée contre
les insectes ravageurs du niébé au Sahel. C'est dans ce cadre que
la présente étude qui a pour thème « Etude de
l'efficacité des biopesticides à base de graine de Neem et virus
Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de Maruca
vitrata et Clavigralla tomentosicollis à la station de
CERRA/Maradi.
» a été initié. L'objectif global de
cette étude est de contribuer à augmenter la productivité
du niébé (Vigna unguiculata) par la réduction des
pertes occasionnées par les insectes ravageurs (Maruca vitrata
et Clavigralla tomentosicollis) des fleurs et des gousses au
Niger. Dans ce sens, l'efficacité de plusieurs bio pesticides ont
été évaluées afin d'apporter une solution
alternative et durable permettant de réduire l'utilisation des
pesticides chimiques dans la lutte contre les nuisibles de la
variété du niébé IT90K-372-1-2.
Ainsi, un essai a été conduit avec dans un
dispositif expérimental en bloc de FISHER comprenant 6 traitements
(chimique : CAPT88Ec, à base de graine de Neem, d'huile de Neem,
d'extrait de virus Mavi NPV, combinaison virus Mavi NPV+Top bio (Neem graine)
et enfin du témoin), en 8 répétitions.
Deux applications de bio-pesticides espacées de huit
jours ont été réalisées au début de la
formation des boutons floraux.
A l'issue de cette étude il ressort que l'utilisation
des bio-pesticides ont donné des résultats satisfaisants dans la
lutte contre Maruca vitrata par rapport à notre témoin
de référence (Pesticide). Cependant la combinaison Neem+virus a
eu légèrement plus d'effet que les autres traitements par rapport
au témoin.
S'agissant de la punaise brune (Clavigralla
tomentosicollis), l'évolution de la population est quasiment nulle
à 66 et 70 JAS pour respectivement les traitements CAPT88Ec et les
traitements à base d'extrait de Neem.
Le rendement obtenu est de 358,54Kg/ha #177; 36,289 car 49,4%
a été endommagés par les insectes ravageurs. Sur le total
de dégât occasionné, 24% sont attribués à
M.vitrata, 68% à Clavigralla tomentosicollis et 8% aux
autres ravageurs.
Ces résultats sont encourageants dans la lutte
biologique contre les ravageurs du niébé mais d'autres
expérimentations s'avèrent nécessaire pour les
conforter.
Mots clés : Nièbé,
nuisibles, lutte biologique, pesticides chimiques, Maruca vitrata, Vigna
Unguiculata, .
X
Abstract
In order to provide solutions to food insecurity and poverty
in Niger INRAN is experimenting an integrated strategy against insect pests of
cowpea in the Sahel. It is in this context that the present study with the
theme "Effectiveness study biopestide of Neem seed based and virus Mavi NPV on
insect pests of cowpea case Maruca vitrata and Clavigralla
tomentosicollis to CERRA/Maradi station" has been initiated. The overall
objective of this study is to contribute in increasing of the productivity of
cowpea (Vigna unguiculata) by reducing losses caused by insect pests
(Maruca vitrata and Clavigralla tomentosicollis) of flowers
and pods in Niger. In this sense, the effectiveness of several bio pesticides
were evaluated to provide an alternative and sustainable solution to reduce the
use of chemical pesticides in the fight against harmful variety of cowpea
IT90K-372-1-2.
Thus, a trial was conducted with a FISHER experimental block
design with 6 treatments (chemical: CAPT88Ec, made from graine Neem, Neem oil,
extracted from virus Mavi NPV, combining virus Mavi NPV + Top organic (Neem
seed) and finally the witness), and 8 repetitions.
Two bio-pesticides applications spaced eight days were carried
out at the beginning of the formation of flower buds.
At the end this study shows that the use of bio-pesticides has
not yielded satisfactory results in the fight against Maruca vitrata.
Nevertheless, the combination of Neem + virus was slightly more effective than
other treatments.
Regarding the pod sucking Bug (Clavigralla
tomentosicollis), the evolution of the population is almost zero at 66 and
70 DAS respectively for CAPT88Ec treatments and treatments based on Neem
extract.
The yield obtained is 358,10Kg / ha as 49,4% was damaged by
insect pests. From the total damage caused, 24% are attributed to
M.vitrata, 68% to Clavigralla tomentosicollis and 8% to other
pests.
These results are encouraging in biological control against
pests of cowpea but some experiments prove should be necessary to reinforce
them.
Keywords: cowpea pests, biological control,
chemical pesticides Maruca vitrata, Vigna Unguiculata.
1
INTRODUCTION
L'un des grands défis des pays subsahariens est le
développement du secteur agricole afin d'assurer la
sécurité alimentaire et reduire la pauvreté.
L'agriculture, dans le tiers monde et surtout en Afrique subsaharienne, reste
traditionnelle et est caractérisée par une faible
productivité. Ceci constitue la principale cause de pauvreté dans
ces pays où les problèmes de déficits alimentaires et
nutritionnel se posent avec acuité (Younoussa, 2011)
Le niébé est une légumineuse constituant
un appoint non négligeable pour l'amélioration de la
qualité nutritionnelle du régime alimentaire de la population des
pays en voie de développement (IITA, 1992).
La production mondiale du niébé est
estimée à 3,3 millions de tonnes (FAO, 2001) de graines
sèches dont 64% sont réalisés en Afrique. La superficie
cultivée annuellement dans le monde est estimée à plus de
12,5 millions d'ha dont environ 9,8 millions d'ha sont réalisés
en Afrique de l'Ouest, faisant de cette région la première
productrice et consommatrice de niébé dans le monde (CGIAR, 2001
cité par Donlossimi 2007). Les principaux pays producteurs en Afrique de
l'Ouest par ordre de production sont le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina
Faso, le Sénégal et le Ghana (Donlossimi, 2007).
Mais, les rendements sont faibles en Afrique,
en moyen 100 à 400 kg/ha (Bélibié, 1992). Ce
faible rendement est du à de nombreux facteurs tels que les
insectes nuisibles, les maladies Cryptogamiques la pauvreté des sols. La
culture de niébé se classe parmi les cultures les plus
attaquées en Afrique (Félix, 2004). Les pertes
occasionnées par les différents ravageurs (insectes,
nématodes, maladies et adventices) sont évaluées à
300 millions de dollars américains par an (NRI, 1991). Ainsi, la forte
pression parasitaire et les maladies constituent une des principales
contraintes majeure pour la production du niébé (Atachi et
al., 1985). Les plus redoutables sont, la foreuse des gousses,
Maruca vitrata, Fabricius et la Clavigralla tomentosicollis
qui sont des ravageurs très sérieux de niébé
dans les régions tropicales et subtropicales de l'Asie, de
l'Amérique Latine et de l'Afrique (Liao & Lin, 2000 cité par
Donlossimi, 2007).
Pour contribuer à une réduction
considérable de la population de ces ravageurs suite au problème
de développement de résistance, il faudra utiliser des
insecticides beaucoup plus efficace et effectuer une application rationnelle
des pesticides tout en les changeant régulièrement (Bourguerra,
1986). Mais, si l'application répétée des pesticides
très toxiques peuvent réduire les populations des ravageurs des
cultures, elle est loin d'être écologiquement et socialement
saine, et s'effectue à grand frais. Aussi, ces produits sont à
l'origine de
2
plusieurs cas d'intoxication et font selon les estimations de
l'ONU, chaque année, 40.000 victimes, et provoquant des séquelles
à environ 2.000000 de personnes (IITA, 1988).
Dans ce sens, les scientifiques se sont mobililisés
pour proposer des moyens plus efficaces et moins dangeureux de lutte contre les
ravageurs à travers l'utilisation des bio-pesticides, comme les extraits
de Neem (Azadirachta indica) et le virus Mavi NPV.
Les extraits de Neem sont reconnus pour avoir des
propriétés insecticides et ou insectifuges. Plusieurs substances
chimiques ont été isolées des différentes parties
de l'espèce végétale dont l'azadirachtine (AZA) qui serait
la principale composante à propriétés insecticides dans
les extraits. Ces composés chimiques sont efficaces et non toxiques pour
l'environnement et offrent une alternative aux insecticides de synthèse
(Ousseynou, 2008)
Par ailleurs, le Neem est une espèce peu exigeante
pouvant se développer sur diffèrents types de sol. Le Neem a un
intérêt économique évident pour les pays d'Afrique
en général et du Sahel en particulier qui peuvent tirer beaucoup
d'avantage en exploitant cette ressource naturelle très disponible.
La lutte chimique basée sur les pesticides de
synthèse, malgré son efficacité, est coûteuse et
présente des difficultés d'approvisionnement. Elle engendre
d'autres problèmes parmi lesquels, la toxicité sur la faune non
ciblée, le développement de résistance par les ravageurs,
la pollution, la concentration de ses résidus dans la chaîne
alimentaire, l'empoisonnement. Pour pallier à ces problèmes, la
recherche de méthodes alternatives aux pesticides de synthèse
s'impose (EL Guilli et al, 2009).
C'est dans ce contexte que l' « étude de
l'efficacité des biopesticides à base d'extrait de graine de Neem
et virus Mavi NPV sur les insectes ravageurs du niébé : cas de
Maruca vitrata et Clavigralla tomentosicollis » a
été proposé par l'INRAN pour contribuer à
l'amélioration des conditions de vie de la population à travers
la réduction sensible de l'utilisation des insecticides de
synthèse au profit de la lutte biologique .
Pour atteindre cet objectif global, il est impératif de
:
- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem dans la
protection phytosanitaire du niébé en cours de
végétation ;
- Evaluer l'efficacité des extraits de Neem en
association à un virus comparativement au pesticide de synthèse
pris comme témoin de référence.
- Améliorer le rendement et la qualité de la
production de niébé.
Des questions de recherches sont posées dans ce sens
:
- Les bio-pesticides sont-ils plus efficace que les pesticides
chimiques dans la lutte contre les ravageurs ?
3
- La production de Nièbé est elle dépendante
du type de lutte utilisée contre les
ravageurs ?
Les hypothèses suivants sont posées pour
vérifier si les objectifs spécifiques sont
atteintes :
- Les bio-pesticides arrêtent l'évolution de la
population des ravageurs.
- L'utilisation des Bio-pesticides améliore la production
de Nièbé.
Le présent mémoire s'articule autour de trois
chapitres :
? le premier est consacré à la revue
bibliographique ; présentation de la zone d'étude,
des bio-pesticides, des insectes et de la plante hôte ;
? le second chapitre présente le matériel et les
méthodes utilisées dans la présente
étude ;
? le troisième chapitre décline les
résultats et discussions.
Le mémoire s'achève avec une conclusion, des
recommandations et des perspectives de
recherche.
CHAPITRE I :
GENERALITES
4
1-1 Présentation de la zone d'étude
1-1-1 Aperçu sur la région de Maradi
La région de Maradi a été
créée par la Loi N° 98-31 du 14 septembre 1998 ; son
chef-lieu est
Maradi. Elle est située au Centre Sud du pays (Carte 1)
entre les parallèles 13° et 15°26'
latitude Nord et les parallèles 6°16' et 8°36'
longitude Est, et est limitée :
- A l'Est, par la région de Zinder
- A l'Ouest, par la région de Tahoua,
- Au Nord, par la région d'Agadez
- Au Sud par la République Fédérale du
Nigeria avec laquelle elle partage une frontière
commune sur environ 150 Km (Carte 1).
Carte de la localisation de la région de Maradi
(SRAT, 2008)
La région couvre une superficie de 41 796 Km2
(soit environ 3 % de la superficie totale du
pays) pour une population chiffrée en 2012 à 3 402
094 habitants (RGP/H, 2012). La région
est subdivisée sur le plan administratif en :
- Huit(8) départements (Tessaoua, Mayahi, Barmo, Aguie,
Guidan Roumdji,
Madarounfa, Gazaoua et Dakoro) ;
- Une Communauté Urbaine (la ville de Maradi) ;
- Quarante-six (46) communes,
- Trois (3) arrondissements communaux
La région de Maradi peut être subdivisée en
trois grandes zones agro-climatiques :
5
- La zone sahélo-soudanienne : qui
représente la zone agricole. C'est la zone la plus arrosée mais
la moins étendue. Elle regroupe les départements de Madarounfa,
Aguié, GuidanRoumdji ainsi que le sud des départements de Mayahi,
Tessaoua et une petite portion du sud Dakoro. Cette zone renferme les
vallées des Goulbi N'Kaba et Maradi, des plans d'eau permanents et semi
permanents ainsi que d'importants massifs forestiers ;
- La zone sahélienne : c'est la zone
agro-pastorale qui englobe le Nord Tessaoua et Mayahi et la partie centrale de
Dakoro. Dans cette zone, l'agriculture est pratiquée au niveau des
vallées fossiles et les zones à écoulements temporaires
lors des bonnes saisons de pluies. C'est une zone d'élevage
caractérisée par la coexistence de la transhumance et de
l'élevage sédentaire. Elle présente des
possibilités d'intensification de l'agriculture pluviale dans la partie
sud et de développement des cultures irriguées (zones de Goulbi).
La zone nord sahélienne caractérisée par une
pluviométrie variant de 100 à 300 mm. Cette zone est à
vocation essentiellement pastorale et correspond à la partie Nord
Dakoro. Elle dispose d'un important potentiel fourrager pour le
développement de l'élevage et aussi celui de la faune sauvage
(SRAT, 2008).
Le gradient pluviométrique est ainsi décroissant
du Sud au Nord avec 500 mm en moyenne par an à Maraka
(Département de Madarounfa) contre seulement 200 mm en moyenne par an
à Bermo. Les précipitations ne durent que trois(3) à
quatre (4) mois et atteignent rarement cinq (5) mois et sont très
irrégulières, mal réparties dans le temps et dans
l'espace.
1-1-2 Présentation de la Communauté Urbaine
de Maradi
1-1-2-1 Situation géographique
La ville de Maradi est située dans le
département de Madarounfa à environ 540 km de Niamey sur la RN1
entre 13°29'30» de latitude Nord et 7°05'47» de longitude
Est (SRAT, 2008). Elle est la troisième plus grande ville du Niger et
est le chef-lieu de la région.
1-1-2-2 Situation administrative
La CUM est créé par la loi n°2002-016 du 11
juin 2002. Elle comprend dix-huit (18) quartiers repartis en trois communes
(SRAT, 2008) :
- Commune I : Bouzou Dan Zandadi, Nouveau Carré, Soura
Bildi, Soura Aladey, Mazadou Djika et Zaria I ;
- Commune II : Bagalam, Makoyo, Sabon Gari, Zaria II et Ksaona
;
- Commune III : Ali Dan Sofo, Bourdja, Dan Goulbi, Hassao,
Limantchi, Maradaoua et Yandaka.
6
1-1-2-3 Milieu physique
La région de Maradi fait partie d'un erg étalant
des formes aplanies au centre du Niger entre le Damagaram et l'Ader-Doutchi.
Mais il faut retenir que les grands ensembles du relief de la région
sont constitués de vallées, de glacis d'épandage sableux
et enfin des eaux, et des plateaux dunaires et latéritiques (SRAT,
2008).
1-1-2-3-1 Climat
Le climat de la région de Maradi est de type
sahélien au nord, soudano-sahélien au Sud et est
caractérisé par trois saisons bien distinctes :
- Une saison sèche et froide qui va de novembre
à février avec une température minimale moyenne de
15°C ;
- Une saison sèche et chaude qui va de mars à
mai exceptionnellement à mi-octobre, caractérisée par une
forte élévation des températures (jusqu'à
45°C) favorisant le transfert des polluants solides et gazeux;
- Une saison pluvieuse de juin à septembre, pouvant
aller exceptionnellement à la mi-octobre avec une température
moyenne de 30°C.
Les températures sont très variables d'une
saison à l'autre. Les moyennes mensuelles sont particulièrement
élevées aux mois d'avril-mai (jusqu'à 33°C) et
minimales pendant les mois de décembre et janvier (23°C).
L'amplitude thermique annuelles est de 10°C et est inférieur
à celle mensuelle pouvant atteindre 16°C (SRAT,
2008).
1-1-2-3-2 Pluviométrie
La commune urbaine de Maradi se trouve entre les
isohyètes 400 à 500 mm. La pluviométrie des cinq (5)
dernières années (2010 à 2014) montre un pic en 2010 (plus
de 560 mm) et le minimum en 2013 (300 mm) ; avec une moyenne de 522.62 en 41
jours de pluies sur les cinq ans (Figure 1). Il est noté que le cumul
décroit en fonction des années.
7
Figure 1 : Cumul pluviométrique des cinq
dernières années de la CUM
1-1-2-3-3 Sols
On distingue deux (2) types de sols :
- Sols de vallée : sols peu évolués
d'apport alluvial de couleur noire. Ils sont en général des
terres d'inondation passagère qui permettent les cultures de
décrue ;
- Sols de plateaux : sols ferrugineux tropicaux de couleur
rouge jaunâtre qui contiennent très peu de matière
organique (SRAT, 2008).
1-1-2-3-4 Végétation
La production des pâturages naturels est tributaire de
la pluviosité, de sa bonne répartition dans le temps et l'espace,
mais également des sols qui les supportent.
Par rapport au gradient pluviométrique qui augmente du
nord vers le sud on distingue deux grandes zones qui constituent les parcours
avec des productions pastorales variées.
La zone sahélienne : Il s'agit de la
partie nord de la région de Maradi (nord Dakoro, Mayahi et Tessaoua).
Elle est à vocation pastorale. C'est le domaine de la steppe
contrastée et de la steppe arbustive où la composition
floristique est dominée par les espèces herbacées
annuelles suivantes:
- Les graminées comme Schoenefeldia gracilis,
Aristida mutabilis, Aristida adscensionis, Dactylotenum
aegyptium, Brachiaria sp (SRAT, 2008).
- Les légumineuses comme Alysicarpus ovolifous et
Zornia glochidiata. Dans les zones sur pâturées : Panicum
turgidum est la graminée pérenne la plus rencontrée
dans la zone.
- Les espèces ligneuses sont dominées par des
épineux comme Acacia tortilis, Acacia senegal, Acacia ehrenbergiana
et Balanites aegyptium.
Cette zone reçoit en général les
transhumants locaux et ceux des régions voisines malgré sa faible
capacité de charge (7 à 9 ha pour nourrir une UBT en 1 an) mais
elle est très vaste (25% du territoire soit 5157 km2).
La zone sahélo-soudanienne : Dans la partie centre et
la partie sud de la région (sud Dakoro, sud Mayahi, sud Tessaoua, Guidan
Roumdji, Aguié et Madarounfa) qui correspond à l'ensemble de la
zone agropastorale et agricole, les ressources pastorales sont
représentées par les ligneux, les adventices des
surfacescultivées, les pâturages des forêts classées,
les lits des Goulbis, quelques enclaves pastorales et les couloirs de passage
du bétail. La strate herbacée, plus dense que celle du nord est
constituée par l'Eragrostis tremula, Zornia glochidiata,
8
Cenchrus biflorus, Schoenefeldia gracilis, Loudetia
togoensis, Echinochloa stagnina et Aristida sp. Plus au sud au
niveau de l'isohyète 600 mm pennisetum pedicellatum. Dans les
champs et aux pourtours des champs on rencontre Andropogon gayanus qui
est laissé après les cultures pour servir à la confection
des seccos, l'alimentation du bétail et la protection des sols (SRAT,
2008).
1-1-2-4 Hydrographie et ressources en eau de la
région de Maradi
La région de Maradi constitue un territoire qui
renferme un réseau hydrographique important. La zone comprend trois (3)
grands bassins hydrographiques : le Goulbi de Maradi ; le Goulbi N'Kaba ; la
vallée de la Tarka.
Le réseau hydrographique est important mais n'est
fonctionnel que dans la partie méridionale de la zone (Goulbi de Maradi
et sud du Goulbi N'Kaba). Le reste du réseau est fossile (vallée
de la Tarka et partie nord du Goulbi N'Kaba).
Une quarantaine de mares parsèment la région de
Maradi, dont quatre seulement sont permanentes parmi lesquelles les plus
importantes sont : "le lac de Madarounfa" dans le Sud-ouest de la région
et la grande mare d'Akadaney à l'extrême Nord. La première
est à vocation agricole, la seconde à vocation pastorale (SRAT,
2008).
La région de Maradi ne dispose que de très peu
de cours d'eaux permanent, mais les ressources en eaux sont facilement
accèssibles en particulier grâce aux trois grandes vallées
longitudinales qui la traversent : le Goulbi Maradi, le Goulbi N'Kaba, et la
vallée de la Tarka. Les lits de ces vallées sont parcourus par
des cours d'eaux temporaires pendant la saison des pluies. A ces vallées
s'ajoutent le "lac de Madarounfa" (le plan d'eaux le plus important de la
région, 600 à 800 ha de superficie selon les saisons), la mare
d'Akadaney et de nombreux coris (SRAT, 2008). En plus, le sous-sol de la
région repose sur quelque quatre systèmes aquifères mais
essentiellement sur la nappe du continental intercalaire Hamadien. A
l'extrême sud, on trouve cependant la nappe discontinue sur socle. Ce qui
confère à la région de Maradi une énorme
potentialité en eaux souterraines même si leur
accessibilité pose quelques problèmes dans les parties Sud
(Socle) et Nord de la région (profondeur et gaz). Ce qui explique une
certaine disparité dans la couverture des besoins en eau (SRAT,
2008).
1-1-2-5 Organisation socioculturelle
Historique : L'historique de l'installation
des populations dans la région est lié à celui des Etats
Haoussa ayant profondément marqué l'émergence des Etats
dans le Soudan Central desquels les provinces du Katsina et du Gobir de Maradi
tirent leurs origines. En effet, l'Etat
9
de Katsina de Maradi est fondé en 1807 par les rois
Haoussas expulsés de l'Etat de Katsina du Nigeria par le djihad des
peuls. Mais ce sultanat ne représente pas la seule puissance de la
région, il y a également le Gobir qui était situé
entre le Niger et le Nigeria (SRAT, 2008). Organisation de la chefferie
traditionnelle : Maradi est structurée autour de deux
chefferies traditionnelles très puissantes : Katsina et Gobir. Les
successeurs sont désignés parmi les membres de la dynastie royale
et sont chargés de la sécurité des populations et de
l'arbitrage des conflits. Ils servent d'intermédiaires entre les
autorités modernes et les populations (SRAT, 2008).
De 1807 à nos jours 23 sultans de Katsina se sont
succédé dont le premier fut Dan Kasawa Agouaragi et l'actuel est
Maremawa Elh Ali Zaki au pouvoir depuis 2004.
Population : La population dela CUM est
estimée en 2012 à 442 434 habitants dont 217 206 femmes et 225
228 hommes (RGP/H, 2012), avec un taux d'accroissement annuel moyen pour la
région de 3,7% contre 3,9% au niveau national (RGP/H, 2012). La
concentration humaine, est également l'une des plus élevée
de la région avec 195 hts/km2.
1-1-2-6- Composition ethnique et linguistique
Composition ethnique
. ·
Les katsinawa et les Gobirawa sont majoritaires dans la
Région de Maradi. Parmi les katsinawa on dénombre plusieurs
sous-groupes : des Barebari (Kambarin Barebari), les Zanfarawa, les Kabawa, les
Tazarawa, et les Maradawa. Les Peulhs, les Adarawa originaires de la
région de Tahoua et les Arawa venus de la région de Doutchi
(SRAT, 2008). Composition linguistique :
Le Hausa demeure la langue la plus parlée dans la
région. On estime à plus de 90% de la population qui parle ce
dialecte. Les autres dialectes les plus courants sont le Zarma, le
Fulfuldé, le Tamasheq et l'arabe. L'utilisation du Français comme
langue officielle facilite l'intégration des minorités
étrangères qui s'efforcent de maîtriser les dialectes les
plus usuels (SRAT, 2008).
1-1-2-7 Activités économiques
Les principales activités économiques de la
Région de Maradi reposent sur l'agriculture et l'élevage qui
occupent plus de 80% de la population (SRAT, 2008). En plus de tout cela, il
existe d'autres activités économiques non moins importantes : le
commerce, l'artisanat,...
10
1-1-2-7-1 Agriculture
Une des caractéristiques agricoles majeures de la
région de Maradi est la quasi disparition de la jachère et les
difficultés à trouver, ou à appliquer des alternatives aux
différentes fonctions qu'elle jouait. On est ainsi passé d'un
système de culture à jachère à un système de
culture quasi - permanent à faible intrant.
En effet, les systèmes de production dans la
région sont pour l'essentiel extensifs et fonction de l'environnement
(climat, facteurs édaphiques, accroissement de la population) et de
l'évolution des itinéraires techniques. Ainsi, au Nord (Dakoro,
Mayahi), là où les conditions pour une bonne récolte
semblent réunies, les superficies mises en culture peuvent être
importantes selon les disponibilités en main d'oeuvre : 250 000 à
300 000 ha ; 100 000 à 200 000 ha et 20 000 à 25 000 ha
respectivement pour le mil, le sorgho et le niébé (RGAC, 2007). A
l'extrême sud, le caractère soudanien de la zone réduit la
contrainte pluviométrique, mais l'agriculture reste fortement
dépendante des possibilités d'apport en fumure organique et
minérale des terres. Le niveau de technicité est relativement
plus élevé du fait d'une présence marquée des
projets de développement rural, mais l'équipement des paysans en
matériel agricole progresse lentement. Les rendements de culture sont
globalement faibles.
Les cultures de contre saison quant à elles sont
très peu développées dans la région et sont
pratiquées le long des vallées du Goulbi N'Maradi et Goulbi
N'Kaba. Elles concernent surtout le tabac, la canne à sucre et les
légumes.
1-1-2-7-2 Elevage
L'Elevage au Niger représente près de 13% du
P11B national et près de 40% du P11B agricole. Au niveau national, le
nombre de têtes de bétail s'élève à 31
millions, la Région de Maradi hébergeant près de 16% du
cheptel national, estimé à environ 5 millions d'animaux (SRAT,
2008).
Le cheptel de Maradi est principalement constitué de
bovin, d'ovin, de caprin, de camelin, d'asin, d'équin et de volaille.
Son évolution a été influencée par les
différentes périodes de sécheresses. La production vise
plusieurs objectifs dont les plus importants sont: La production de viande, la
production laitière, les cuirs et peaux, l'épargne, la fourniture
d'énergies (les travaux agricoles, le transport) et enfin la production
du fumier.
Les principales races élevées sont
constituées de :
- Zébu Azawak, le zébu Sokoto et de la race
Bororo chez les bovins, ils se rencontrent dans toute la région,
même si la race Bororo est particulièrement recherchée par
les peuls du même nom,
11
- Mouton du Sahel plus spécifiquement les races Bali
Bali et Oudah pour les ovins, - Pour les caprins c'est surtout la chèvre
rousse dans la zone sud. Elle fait la renommée
de la région dont elle porte le nom. Elle est
élevée par les sédentaires tandis que la
chèvre du Sahel est élevée par les
nomades et les transhumants (SRAT, 2008).
- Le camelin le plus rencontré est le chameau de
l'Azawak vivant, dans la vallée du même nom.
- Chez la volaille on rencontre la poule locale, la poule
importée et leur métissage, la pintade locale, le canard, l'oie
et le pigeon.
Il faut noter que la part de l'élevage dans
l'économie familiale de la population de Maradi serait d'environ 15 %
dans le budget du ménage (SRAT, 2008).
1-1-2-7-3 Pêche
Parmi les quarante-trois (43) mares que compte la
région, seules la mare de Kourfin Koura, le lac de Madarounfa, la
Retenue d'eau de Rafin Wada et la mare d'Akadaney sont permanentes et
l'activité piscicole s'y pratique. A côté de ces mares, il
existe aussi de nombreuses mares semi-permanentes où la pêche est
aussi pratiquée. La pêche saisonnière se pratique aussi
intensivement au niveau de certaines vallées des Goulbi N' Maradi et
Goulbi N'Kaba (SRAT, 2008).
1-1-2-7-4 Artisanat
Maradi est l'une des régions où l'artisanat est
le plus diversifié. Les filières qui font sa renommée
artisanale sont : la boucherie, la maroquinerie, tannerie, poterie, etc.
En effet, de Nguiguimi à Niamey, c'est seulement dans
la région de Maradi que l'on peut trouver les mortiers à
sculptures. En plus certaines filières comme celle de la confection des
mortiers sont pratiquées au détriment de la préservation
de ressources forestières. La confection se faisait à base
d'espèces en voie de disparition (Diospiros mespilifore et de
Prosopis africana) pendant des longues années, mais aujourd'hui
ces mortier se font à base de Piliostigma reticulatum (SRAT,
2008).
1-1-2-7-5 Commerce-Industrie
Le commerce constitue l'activité qui draine la majeure
partie de la population de la CUM, c'est qui avait fait d'ailleurs de la ville,
la capitale économique du Niger dans les années 1980.
Plus d'une vingtaine d'industrie agro-alimentaire, chimique,
cuirs, métallique et matériaux de construction ont
été créés malgré l'adoption de mesures et de
réformes visant à l'amélioration
12
des conditions de création, de réhabilitation et
de développement des unités industrielles les résultats
restent mitigés. Ces unités ont été
créées par des promoteurs privés nigériens et
étrangers. Il faut ajouter à ces unités, une vingtaine de
boulangeries modernes et artisanales en activité dans la Région
de Maradi (SRAT, 2008).
1-2 Présentation de la structure d'accueil
1-2-1 Situation géographique et administrative
D'une superficie de 354 ha au total, le site du CERRA de
Maradi est situé au sud dans la ville de Maradi. Il occupe 270ha dont
(200 ha dunaire, 50 ha de terre de vallée, 5 ha de forêt et 15 ha
d'infrastructures).
1-2-2 Missions
L'Institut National de Recherche Agronomique (INRAN) est
principalement voué à l'amélioration des productions
agricoles. Il Travaille en partenariat avec les Universités Nationales
(UAM, UDDM) et Internationale : Perdue, les institutions de recherches et
projets (IITA, ICRISAT,) et d'autres établissements publics
d'Enseignement des Sciences Agronomiques. L'institution a pour missions :
- La conception et l'exécution des programmes de
recherches agronomiques dans tous les secteurs du développement rural
;
- La coordination et la supervision de toutes les recherches
agronomiques du Niger ;
- La contribution à l'élaboration de la politique
nationale de la recherche agronomique ; - La contribution au
développement de l'information scientifique et technique et la diffusion
des résultats et produits de recherches.
1-2-3 Caractéristiques des sols
On distingue trois types de sols dans le centre :
- Les sols dunaires ferrugineux de couleur brun-clair, riches
en sables fins dans l'horizon 0-30 cm. Ces types de sols sont
représentés un peu partout dans le centre et sont
réservés aux cultures pluviales ;
- Les sols de Goulbi (ou encore sols de vallée)
considérés comme hydromorphes, gris, riches en limons dans
l'horizon 0-30cm. Ils sont réservés à l'arboriculture
fruitière et quelques cultures maraîchères;
- Les sols iso-humiques (sols bruns acides) où sont
pratiquées les cultures maraîchères de contre saison. Le
couvert végétal est surtout composé de la strate
herbacée qui comprend des espèces comme : Andropogon
gayanus, Cenchrus biflorus. On
13
rencontre aussi des arbres (Balanites aegyptiaca,
Azadiracta indica, Faidherbia albida, Acacia
senegal, Piliostigma reticulatum) et arbustes comme
Tamarindus indica.
1-3 Espèce étudiée :
Niébé (Vigna unguiculata)
1-3-1 Botanique - Origine- Dispersion
géographique
Botanique
Le niébé est une légumineuse à
graines appartenant à l'ordre des légumineuses, à la
famille des Fabaceae, à la tribu des Phaseoleae et au genre
Vigna (Gaspar, 1994) ; d'où son nom botanique Vigna
unguiculata. Le nombre de chromosomes de cette espèce est de 2n =22
(Gaspar, 1994). C'est une plante à port érigé
principalement autogame bien que l'on ait fait état d'un certain
degré d'allogamie qui serait fonction de l'activité des insectes
assurant la pollinisation (Younoussa, 2011). Il possède une racine
pivotante et une tige rampante ou grimpante (ATTA, 2005). Les tiges sont
cylindriques, légèrement cannelées et volubiles. Les
feuilles sont alternes et trifoliées. Les fleurs évoluent pour
donner des gousses, lesquelles seront récoltées à
maturité.
Origine
L'origine du niébé, bien que très
discutée, serait africaine. En effet, une vaste distribution du
niébé sauvage en Afrique constitue une des preuves, les plus
évidentes, sur l'énigme de l'espèce sur ce même
continent. L'hypothèse la plus soutenue admet que le point de
départ du niébé est l'Afrique occidentale et très
vraisemblablement le Nigeria où les espèces sauvages abondent
dans les savanes et les forêts (Rawal, 1975 cité par Karimoune,
2011).
Dispersion géographique
Le niébé est très répandu sous les
tropiques et dans de nombreuses régions subtropicales. Il est une
légumineuse à graine importante en Afrique tropicale et est
cultivé au sud d'une ligne allant de la côte ouest à la
limite subsaharienne jusqu' en Afrique de l'Est (IITA, 1982). Les
sécheresses des années 70 et 84 fut à l'origine
l'introduction de l'espéce au Niger (Larwanou et al, 2012).
1-3-2 Cycle végétatif
Le cycle végétatif du niébé
comprend les différents stades phénologiques suivants :
- Germination : 2 jours après semis,
la germination est épigée.
- Levée : En fonction de la
température, les graines lèvent 4 à 8 jours après
semis. Un à deux jours après l'apparition des crosses (tigelles
recourbées), les cotylédons sortent
14
du sol, ouvrent, et la première paire de feuilles
apparait 9-11 JAS, la 1ère feuille trifoliolée à 13-15
JAS. Les cotylédons nourrissent la plantule avant de tomber 5 Jour
Après Levée (JAL ) ; elle est appréciée par le
pourcentage des plants levés.
- Croissance : Elle se caractérise par
la ramification et le développement foliaire 2 à 3 semaines
après la levée. La nodulation débute 15 JAS, elle est
suivie du développement foliaire intense 17 JAS jusqu'au début
floraison. Au bout d'un mois, le pied de niébé possède une
dizaine de feuilles trifoliolées et atteint ainsi la hauteur
définitive (ATTA, 2005) ;
- Floraison : Elle débute environ 30
JAS selon le génotype et le milieu. Elle se caractérise par une
fixation maximale et formation des boutons floraux et dure 4 à 6
semaines selon le génotype et le milieu. Les fleurs s'ouvrent
généralement en fin de nuit pour se fermer en fin de
matinée. La déhiscence des anthères se produit plusieurs
heures avant l'ouverture de la fleur alors que le stigmate est réceptif
depuis 2 jours (ATTA, 2005).
- Formation et maturation des gousses : Les
jeunes gousses mettent environ une douzaine de jours pour atteindre leur taille
définitive. 17-25 jours après fécondation, l'azote
fixée avant et après floraison contribue respectivement pour 60
et 80% à l'azote du fruit. Une fois la taille définitive
atteinte, les graines se forment 15 à 20 jours. Il faut encore attendre
20 à 30 jours pour que les graines soient mûres.
Le cycle végétatif complet du
niébé peut varier de 70 à 150 jours suivant les
variétés cultivées (ATTA, 2005).
1-3-3 Caractéristiques de la variété
IT90371-1-2
La variété IT 90K-372-1-2 a un cycle de 70jours et
un rendement des 1,2 à 1,7 tonnes/ha Cette variété est
résistante aux pucerons, elle tolère les sols pauvres en
phosphore et est une bonne fixatrice de l'azote. Elle a bon rendement en
association variant de 0,3 à 1,7 t /ha (Baoua et al., 2013).
1-4 Insectes ravageurs de niébé
En Afrique, ce sont les insectes qui sont plus responsables
des dégâts énormes dans les cultures de niébé
Le problème est beaucoup plus sérieux en Afrique qu'en Asie et en
Amérique Latine (Mone, 2008). Les insectes peuvent occasionner
jusqu'à 100% de perte de rendement (IITA, 1989). Au nombre d'une gamme
d'insectes du niébé, deux principaux
15
insectes à savoir Maruca vitrata et
Clavigralla tomentosicollis fond l'objet de cette présente
étude.
1-4-1 Maruca vitrata (Fabricus)
1-4-1-1 Systématique - Origine -
Distribution
Classification systématique de Maruca vitrata
Embranchement Arthropode
Classe Insecte
Ordre Lépidoptère
Famille Pyralidé
Genre Maruca
Espèce vitrata
C'est sur Phaseolus mungo que le papillon a
été rencontré pour la première fois (Dietz
cité par Donlossimi, 2007). Il est couramment appelé «
foreuse des gousses » en français et « bean pod borer »
ou « cowpea pod borer » en anglais. L'origine de cet insecte reste
encore incertaine (Waterhouse & Noris, cité par Donlossimi). En
effet, le genre Maruca dans lequel est inclus M. vitrata
semble trouver son origine en Asie du Sud- Est (Tamò et
al.cité par Donlossimi, 2007). Selon les mêmes auteurs, le
genre M. vitrata comporte également deux autres espèces
: Maruca amboinales (Feldand Rog) et Maruca nigroapicalis (De
joannis). De nos jours, il est largement répandu dans les régions
tropicales et subtropicales d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et dans la
région pacifique où il est considéré comme un
important ravageur de niébé, du pois d'angole (Cajanus
cajan) (L) Millsp) et d'un certain nombre de légumineuses (Singh
& Jackai ,1988)
1-4-1-2 Description
La chenille, brun chair, de tête noire, a des faces
dorsales, latérales et ventrales ponctuées de taches brunes-
noire (Singh et Allen, 1979). Selon Atachi et Gnanvossou (1989), la capsule
céphalique noirâtre a un diamètre médian qui varie
entre 0,1 et 1,4 mm. Le cycle de l'insecte comprend cinq (5) stades larvaires.
Les premiers stades larvaires sont de couleur blanchâtre translucide de
petite taille après éclosion des oeufs. La chenille change de
couleur au fur et à mesure qu'elle passe d'un stade à l'autre et
devient de plus en plus sombre (photo 1).
Le papillion est de petite taille et est nocturne de corps
brun foncé. Les ailes antérieures sont marquées de taches
blanchâtres alors que les ailes postérieures sont blanc
grisâtre avec des marques sombres aux extrémités (Photo 2).
Chez M. vitrata, il existe un dimorphisme sexuel c'est -à- dire
une différence morphologique entre le mâle et la femelle. En
effet, la femelle et le mâle se distinguent par la face ventrale de leur
abdomen. La femelle de cet insecte a un
16
abdomen brunâtre, un peu élargi et
évasé et se termine par un organe génital (orifice). Par
contre, le mâle a un abdomen noir gris, filiforme, spécialement au
quatrième et au cinquième segment et se termine par une partie
postérieure pointue (Donlossimi, 2007).
Photo 1: Les cinq stades larvaires de M. vitrata
(IITA, 1989)
Photo 2 : Femelle à gauche et
mâle à droite de M. vitrata (IITA, 1989)
1-4-1-3 Biologie et Ecologie
Maruca vitrata est un insecte holométabole, la
chenille se nourrisse des tiges, des fleurs et des gousses du
niébé tandis que l'adulte se nourri du nectar des fleurs. Ce
dernier a une biologie complexe due au comportement de l'adulte en relation
avec l'accouplement et le lieu d'oviposition (Singh & Jackai ,1988).
Après les études effectuées sur le comportement au vol de
M.vitrata à l'Université d'Ibadan, Taylor (1978) conclut
que les variations saisonnières étaient fonction des facteurs
climatiques tels que la pluviométrie, l'humidité relative et la
température. Ainsi, une humidité relative élevée et
des températures nocturnes basses favorisent la reproduction chez cette
pyrale (Donlossimi, 2007).
L'accouplement a lieu dans la nuit entre 21h00 et 5h00 avec
une température de 20 à25 °C et une humidité relative
d'au moins 80% ( Jackai et al., 1990). La femelle ne s'accouple qu'une
seule fois, entre la 2ème et la 5ème nuit
suivant son émergence (Donlossimi, 2007).Les oeufs sont
déposés sur les bourgeons floraux, les fleurs, les
pédoncules (Jackai, 1981). En effet, Crotalaria retusa Linn est
la plante hôte la plus favorable à l'oviposition de cette pyrale
(Atachi et Djihou, 1994). La femelle pond environ 150 oeufs (Quintella et
al., 1991 cité par Donlossimi, 2007) et selon Jackai et al
(1990), le nombre moyen d'oeufs par femelle est d'environ 400.
Après la ponte, les oeufs, d'abord translucides et difficilement
observables,
17
virent à la couleur marron foncé à la fin
du développement embryonnaire qui intervient au bout de 2 ou 3 jours
(Donlossimi, 2007). L'éclosion des oeufs donne des chenilles qui se
développent en 5 stades (Atachi et Gnanvossou, 1989). Leur
développement est optimal entre 27 et 32°C (Donlossimi, 2007) mais
se trouve ralenti à 22°C et inhibé à 19°C
(Jackai et Daoust, 1986), et la durée du stade larvaire est de 8
à 14 jours (Singh et Jackai ,1985).
La chrysalide, au début verdâtre, change
progressivement de couleur et devient brun foncé au bout de 5 à
14 jours (Donlossimi, 2007). L'émergence de l'adulte est
favorisée par une forte pluie ou humidité du sol (Singh et
Jackai, 1985). L'adulte est un papillon nocturne mais on le voit parfois dans
la journée (Allen et al., 1996). L'insecte a
une durée de vie variable. L'alimentation a un effet sur les
potentialités biologiques de l'insecte (Atachi & Ahounou, 1995).
Selon ces mêmes auteurs, la longévité des femelles est
supérieure à celle des mâles dans tous les cas. Cet insecte
n'entre jamais en diapause même en conditions de vie difficiles
(Donlossimi, 2007), mais transite par de nombreuses plantes hôtes
alternatives qui sont en général des légumineuses, ce qui
maintient sa population dans les écosystèmes (Atachi et Djihou,
1994).
1-4-1-4 Dégâts
La foreuse de gousses du niébé ou, M.
vitrata (Fabricius) est considéré comme le plus dangereux
causant des pertes significatives allant de 50 à 80% (Atachi et
Ahohuendo 1989). En effet, M. vitrata attaque le niébé
à tous les stades de développement : jeune tige tendre, bourgeons
végétatifs, boutons floraux, fleurs, gousses et feuilles (Jackai,
1981). On peut reconnaitre les dégâts de M. vitrata
grâce à la présence des excréments des
chenilles qui restent accrochés aux fils soyeux tissés sur les
fleurs et les gousses infestées. Les gousses atteintes présentent
de larges trous bordés d'excréments (Photo 3).
Photo 3: Fleur (droite) et gousse (gauche) de
Niébé attaqués par Maruca vitrata (Baoua et
al, 2013)
18
1-4-2 Clavigralla tomentosicollis stal
1-4-2-1 Position systématique
Selon DOLLING (1967) cité par DABIRE (2001),
Clavigralla tomentosicollis répond à la classification
suivante:
Classe Insectes
Sous-classe Ptérygotes
Ordre Heteroptera
Tribu Clavigrallini
Famille Coreidae
Sous-famille Pseudophloeinae
Genre Clavigralla
Espèce tomentosicollis
C. tomentosicollis a pour synonyme Acanthonia
tomentosicollis (STAL.)
1-4-2-2 Distribution géographique
L'espèce C. tomentosicollis est largement
distribuée à travers l'Afrique subsaharienne, du
Sénégal et Soudan, comme limites Nord, à la province du
cap dans le Sud (Bélibié, 1992). Elle occupe également les
îles comoriennes et celle du Zanzibar. L'insecte est présente dans
toutes les régions du Niger.
1-4-2-3 Biologie
Clavigralla tomentosicollis est un insecte
hétérométabole (métamorphose incomplète)
à trois (3) stades de développement (stade oeuf, stade larvaire
et stade imago) et paurométabole (la larve et l'imago ont même
mode de vie et de nutrition).
Pour Le stade embryonnaire, la durée d'incubation des
oeufs d'environ 4,25 jours, est prolongée par le froid et raccourcie par
la chaleur. A 24°C la durée d'incubation est en moyenne de 12 jours
tandis qu'elle est de 3 jours à 30°C. Le taux d'éclosion
n'est pas influencé par les variations de température (Dabire,
2001).
Après l'éclosion des oeufs (Photo n°4), les
larves passent par 5 stades avant d'atteindre le stade adulte. Les travaux en
laboratoire ont donné les durées moyennes de chaque stade
larvaire pour une température fluctuant entre 26 et 30°C et une
humidité relative moyenne de 58 à 74 %. Les stades larvaires 1
à 3 durent en moyenne moins de 2 jours. Les stades larvaires 4 et 5
durent respectivement en moyenne 3 et 4 jours. Dans ces conditions, La
durée totale du
19
développement larvaire est en moyenne de 13jours. On
note un dimorphisme sexuel chez les adultes. En général les
femelles sont deux fois plus grosses que les mâles. La durée de
vie des adultes est liée au sexe et à leur état
d'accouplement. Ainsi chez les individus non accouplés elle est de 73
jours pour les mâles et de 54 jours pour les femelles. Pour les individus
accouplés, les durées de vie sont de32 et 51 jours respectivement
pour les mâles et les femelles.
Photo 4 : OEufs de C. tomentosicollis (Poutouli
et al, 2011)
1-4-2-4 Dégâts
La punaise est très polyphage, les dégâts
qu'elles occasionnent sont importants et dans certains cas les pertes en
rendement sont proches de 90% (Bélibié, 1992). L'adulte comme les
larves attaquent les jeunes gousses (Photo5) du niébé en
suçant leur sève entrainant ainsi le dessèchement
prématuré, le flétrissement et l'arrêt du
développement des graines. Quant aux gousses mures, elles sont vides
malgré leur apparence saine (Photo 5). Les graines sont
recroquevillées et incapables de germer (Photo 6). En cas d'attaques
sévères, la production peut être réduite dans les
proportions allant de 60 à 90% (Bélibié, 1992). Hill (1975
cité par Bélibié, 1992) signale qu'avec une infestation de
deux punaises/plant, le poids de graines peut baisser de 40 - 100%, le nombre
de graines de 25 - 36% et la qualité de 94 - 98%.
Photo 5 : Punaise (droite) et gousses attaquées
(Baoua et al, 2013)
20
Photo 6 : Graines saines et graines attaquées
(Karimoune, 2011)
1-5- Bio-insecticides
Les bio-insecticides peuvent se définir au sens large
comme des pesticides d'origine biologique, c'est-à-dire, organismes
vivants ou substances d'origine naturelle synthétisée par ces
derniers, et plus généralement tout produit de protection des
plantes qui n'est pas issu de la chimie. Sous ce vocable, les biopesticides
comprennent les agents de contrôle des insectes (auxiliaires) comme les
arthropodes entomophages, les champignons hyphomycètes pathogènes
pour les lépidoptères ou coléoptères (ex.
Beauvaria), les baculovirus responsables des polyédroses
nucléaires (NPV) ou des granuloses (GV) chez les
lépidoptères, les bactéries (Bacillus), etc... , les
insecticides d'origine végétale et les molécules de
synthèse biologique (phéromones, molécules
allélochimiques). Par contre la majorité des entomologistes
exclut systématiquement ces derniers (Renée Lalancette, 2006
cité par Bélibié, 1992).
1-5-1 Quelques principaux exemples des bios pesticides
utilisés
V' Les extraits aqueux du Neem
Principaux constituants: Acide oléique, acide
stéarique, acide palmitique, acide linoléique, acide
myristique, azadirachtine avec solubilisateur naturel (
www.ultrateck.net).
L'alternative biologique : L'Azadirachtin-A, naturellement
présent dans le Neem, lutte efficacement contre un grand nombre de
ravageurs. Les 25 dernières années, les entomologistes ont
isolé plus de 400 espèces différentes (dont certaines
résistantes aux pesticides chimiques) que l'on peut traiter par l'action
biologique des extraits du Neem (NADIA, 2014).
Propriétés du Neem : Le Neem produit par ses
fruits, ses feuilles, ses fleurs et son écorce plus d'une centaine de
substances chimiques, dont l'une d'elles (l'azadirachtin) est l'un des
bioinsecticide les plus performants (Différentes phases de
préparation Annexe III).
V' L'huile de Neem
En émulsion avec de l'eau et par pulvérisation,
l'huile de Neem sert de :
- fertilisant (fertilisation foliaire)
21
- stimulateur de défenses naturelles
- pesticide
- répulsif dans des cultures légumières,
fruitières et forestières
Ses propriétés ovicides et larvicides lui
permettent d'affecter la ponte des femelles de certains arthropodes ainsi que
la mue et la croissance des larves, affaiblissant ainsi la résistance de
ces insectes. Les composants naturels du Neem permettent des applications
très diverses dans la production agricole ou forestière. L'huile
de Neem permet la mise en place des procédés efficaces et
respectueux de l'environnement pour les cultures nécessitant : des
pesticides (parasites), des fongicides (champignons) et des insecticides
(insectes) (Félix, 2004).
L'huile de Neem est un pesticide naturel issu d'un arbre,
Azadirachta indica. En tant que produit naturel, il est totalement
adapté à l'agriculture biologique. L'huile de Neem agit en
empêchant l'alimentation et la prolifération d'insectes ravageurs.
Elle n'est pas toxique pour les êtres humains, les oiseaux, les vers de
terre et les animaux. En tant que pesticide naturel, une concentration de 0,33%
d'huile de Neem doit être utilisée et mélangée
à une solution aqueuse. L'ajout d'un émulsifiant adéquat
permet de la diluer dans l'eau pour une meilleure application.
? Virus Mavi NPV
Les Baculovirus ont présenté depuis longtemps un
grand intérêt dans la lutte contre les ravageurs des plantes. Ils
causent souvent des épizooties, exterminant presque des populations
entières de chenilles et des insectes, généralement
à la fin de la saison de croissance. Ces maladies sont relativement
spécifiques à un nombre limité d'espèces
d'hôtes potentiels (Dent, 1991). Ces virus peuvent aussi rapidement
causer la mortalité dans les 4 à 6 jours qui suivent l'infection
selon la dose, la concentration et l'isolat du virus. Les Baculovirus sont des
virus exclusivement pathogènes d'invertébrés, en
particulier les insectes, mais bénins pour les vertébrées.
Les différents tests exécutés par Possée et
al. (1993 cité par Félix, 2004) ont attesté la
non toxicité des Baculovirus pour les mammifères et même
les formes recombinées. Plus de 3000 espèces d'insectes ont
été contrôlées par le virus. Le mode d'action
hautement spécifique et unique, la spécificité de
l'hôte, font des Baculovirus une forme de lutte séduisante pour
les agriculteurs, et cadre bien avec les programmes de lutte
intégrée. Ils constituent des agents sécuritaires du point
de vue de la santé des vertébrés et entraînent des
impacts environnementaux très négligeables. Les
caractéristiques principales des biopesticides à base de
Baculovirus sont : la spécificité, la haute virulence, la
rapidité d'action et le niveau raisonnable de persistance dans
l'environnement. (Dent, 1991).
CHAPITRE II : MATéRIEL ET
METhODE
|
22
2-1 Matériel
2-1-1. Matériel technique
Le matériel, instruments et produits utilisés sont
:
- Un extrait de virus (Mavi NPV) : pour le traitement
viral
- Un produit E.C : Pour le traitement chimique
- Extrait aqueux à base des graines de Neem
(préparé au laboratoire d'entomologie)
dont les caractéristiques sont détaillées
dans Chapitre I;
- Un pulvérisateur à pression entretenue d'une
capacité de 20 litres est utilisé pour les
traitements des extraits des graines de Neem, Neem+virus et
l'application de la
suspension virale;
- Des petites boites de 10 cm de hauteur et 4 cm de
diamétre pour la collecte des fleurs;
- Des étiquettes pour numéroter les boites et les
parcelles élémentaires ;
- Un mortier pour décortiquer et broyer les graines de
Neem ;
- Deux éprouvettes graduées pour la mesure de la
quantité d'éthanol, de sa dilution à
30% et d'insecticides à utilisé pour les
traitements;
- Une balance électronique, pour les différents
peser effectués;(broyat des graines de
Neem, les 100 gousses et les graines du niébé) ;
- Une seringue de 10 ml pour la mesure de la quantité du
virus ;
- Un appareil ULV utilisé pour traiter les parcelles huile
Neem.
2-1-2 Matériel végétale
Dans le cadre de cette étude, le matériel
végétal est constitué essentiellement de la
variété IT90K372-1-2 du niébé dont les
caractéristiques sont détaillée dans le chapitre I.
2-2 Méthodes
L'essai a été conduit du 1erJuillet
au 31 octobre 2014 sur le site d'expérimentation du CERRA de Maradi,
dont les caractéristiques pédoclimatiques ont été
décrites plus haut (chapitre I). La méthodologie présente
l'itinéraire techniques, la maniére de traitement des parcelles,
la collecte des données et le dispositf expérimental.
2-2-1. Dispositif expérimental
Le terrain où l'essai a été conduit
à une longueur de 58,8m et une largeur de 46m ce qui donne une
superficie totale de 2704,8 m2. Le dispositif expérimental
utilisé est un dispositif de Fischer à six (6) traitements et
huit (8) répétitions (Figure 2). Il est composé en 48
23
parcelles de surface élémentaires de 33,6
m2 (6m 5,6m) chacune. Chaque parcelle est
constituée de 8 lignes avec 15 poquets sur chacune des
lignes soit 120 poquets /parcelle. Les huit(8) lignes sont organisées de
la manière suivante :
- deux (2) lignes de chaque coté sont laissées
pour l'effet de bordure et deux(2) rangées de poquets sur les deux
autres cotés.
- deux(2) des quatre lignes centrales sont
réservées pour l'évaluation du rendement et pour les
deux(2) autres, cinq(5) poquets matérialisés au hasard sont
destinés aux observations.
L'espace entre les lignes est de 0,70m ; entre les poquets
0,40m et 2m entre les parcelles élémentaires et les blocs.
Les traitements sont randomisés par tirage au sort en
raison d'un traitement par bloc.
6 m 46 m
Pesticide
5,6m
58,8m
Pesticide Neem+virus Neem grain Témoin Virus
Neem huile
2m
B2
2m
Neem grain Virus Neem+virus Témoin
Neem huile
Neem+virus Neem grain Virus Pesticide Témoin
B3
B4
Neem huile
B5
B6
Pesticide Neem grain
Neem+virus Témoin Virus
Neem huile
B7
B8
Avec B qui signifie Bloc
Figure 2 : Dispositif
expérimental
2-2-2 Itinéraire techniques
La préparation du sol a consisté au nettoyage,
à la délimitation des parcelles, à l'enfouissement des
engrais organiques et chimiques (DAP) en raison de 75kg/ha à la
volée
24
comme fumure de fond. Le semis est effectué le 13 Juillet
2014 après une pluie utile de 18 mm. Trois (3) graines sont
sémées par poquet avec une densité de 120 poquets par
parcelle. Après le semis des observations quotidienne sont
effectuées pour déterminer la levée et déterminer
le taux de levée (Annexe IV pour les résultats).
Un remplacement des poquets n'eyant pas germés a
été effectué à la date du 12 Août 2014. Deux
sarclages ont été faits : le 1er et le 30 Juillet 2014
suivi d'un désherbage manuel. La récolte des gousses a
débuté à partir du 15 Août 2014.
2-2-3 Traitement des parcelles
Les parcelles ont été traitées avec un
pulvérisateur à pression entretenue, excepté le
témoin. Deux (2) sessions de traitements sont effectuées tout au
long de la conduite de l'expérimentation. La première session est
effectuée le 06 Septembre 2014 dans la soirée de 17H à 20H
puis le 2ème le 14 Septembre 2014 tôt le matin soit huit (8) jours
d'intervalle.
- Un pesticide systémique, Capt88Ec : La solution est
obtenue en mélangeant l5mL de Capt88Ec et 0,40L d'eau, pour
268,8m2.
- A base du virus MaviNPV : La solution est
préparée de la manière suivante, 3,5 ml du virus ont
été mélangés avec 10,75 litres d'eau. La solution
ainsi obtenue a été appliquée à l'aide d'un
pulvérisateur à dos pour le contrôle de la population de
Maruca vitrata.
- A base des fruits du Neem :la solution a été
préparée un jour avant l'application ; elle renferme 336 g de la
poudre de fruit de Neem, 0,25 ml d'éthanol à 70% et 6,75 l d'eau,
puis 24 heures après l'assemblage, la solution est remuée,
filtrée et mise dans un pulvérisateur de 20 litres d'eau pour
application sur huit parcelles de 33,6 m2 chacune.
- A base d'huile de Neem : la solution est de 43 ml
mélangée avec 235 ml d'huile végétale (arachide)
soit 248ml de la solution à appliquer sur huit parcelles de 33,6 m2
chacune. L'appareil ULV a été utilisé dans les traitements
des parcelles.
- A base de Neem+virus : la dose du virus Mavi est 2,27 ml du
virus et 48 ml du Top bio (huile de Neem industrielle) ont été
mélangé à raison pour traiter les parcelles.
2-2-4 Observations expérimentales et collectes des
données
La collecte des données est basée sur la
dynamique de la population des punaises, de Maruca, autres insectes,
les dégâts causés par les Clavigralla tomentosicollis
et Maruca vitrata, le taux de germination, la production des
gousses, la qualité des graines et le rendement.
25
Du 24 août au 21 septembre 2014, une 2ème
observation a été effectuée sur les paramètres
nombre total de Thrips, Maruca jeunes et âgés dans 10
fleurs/parcelle, les larves et adultes des C.tomentosicollis, le
nombre total de gousses, le nombre de gousses attaquées par C
tomentosicollis et par M vitrata, et autres insectes en raison
d'une fréquence de quatre jours. Les 10fleurs précédentes
sont mises dans des boites en plastics contenant d'éthanol dilué
à 70%, ces échantillons sont ramenés au laboratoire pour
la prise des données sur les Thrips et Maruca. A la maturation,
un échantillonnage de 100 gousses est fait sur les deux lignes
d'observation de chaque parcelle. Ces gousses sont ramenées au
laboratoire pour évaluer la qualité des graines et pour trier et
analyser le nombre des graines endommagées. Enfin, le rendement est
calculé sur toutes les gousses récoltées sur les deux (2)
lignes centrales de chaque parcelle.
Qualité des graines : Les
critères de qualité des graines peuvent être la taille, la
couleur, le temps de cuisson, le taux de protéines, etc. Toutefois,
morphologiquement on distingue : de graines saines qui sont en bon état,
exemptes de trous d'infestation ou de rides ; de graines en mauvais état
utilisables, qui présentent des rides ou concassées lors du
décorticage et de graines totalement détruites.
Rendement : Les gousses
récoltées sont séchées en plein soleil pendant deux
semaines puis décortiquées et enfin, les graines de chaque
parcelle sont pesées. La superficie de deux lignes centrales vaut le
quart (1/4) de la parcelle et une ligne possède 12 poquets. Le rendement
(en kg/ha) est ainsi obtenu par la formule :
Rendement (kg /ha) =
2-3 Analyses statistiques
Les données collectées ont été
analysées (moyenne, somme et écart-type) grace au logiciel
Statistical Package for Social Science (SPSS) version 16 et l'analyse de la
variance (ANOVA) avec le logiciel statistix version 8.
S'agissant de la matrice et les courbes le logiciel Excel a
été utilisé et enfin la rédaction avec le logiciel
Word.
CHAPITRE III :RESULTATS
ET DISCUSSIONS
26
3-1 Résultats
3-1-1 Evolution de la densité des insectes ravageurs
en fonction des traitements
? Maruca vitrata :
Il ressort de cette étude qu'avant traitement,
l'infestation de M.vitrata a variée de 12 à 40 individus
selon les parcelles avec une moyenne de 22,33 #177; 9,7 individus (Figure
3).
Après traitement, l'effectif de la population du
ravageur a connu une baisse de 22,33 à 7 individus selon les traitements
utilisés. C'est particulièrement le traitement Neem + Virus qui a
eu plus d'effet sur la population des ravageurs par contre le faible taux de
diminution a été obtenu avec le traitement Capt88Ec. Dans le
temoin une baisse de 12 à 2 individus de l'effectif de M.vitrata
a été observée.
Figure 3 : Effet des traitements sur
la population de M.vitrata
? Clavigralla tomentosicollis
Analyse de la courbe de l'évolution de
C.tomentosicollis (Figure 4) montre que la population des
C.tomentosicollis est quasi absente jusqu'a 46 JAS.
C'est à partir du 58 JAS (3jours après le
premier traitement) que C. tomentosicollis a fait son apparution dans
presque toute les parcelles, exceptée la parcelle traitée au
Néem + Virus où c'est au 62 JAS que C. tomentosicollis a
été observée et la croissance de la population s'est
poursuivie jusqu'à la fin de l'expérimentation. Le
deuxième traitement intervenu au 63 JAS, a occasionné la chute
instantanée de l'effectif de la population dans les parcelles
traitées à l'extrait d'huile de néem et graine de
néem. Par contre dans les parcelles traitées au pesticide
chimique et virus, la chute de la population a débuté 3 jours
après le deuxième traitement et leur neutalisation totale est
observée au 70ème JAS.
27
Figure n°4 : Evolution de la population de
C.tomentosicollis en fonction des observations
3-1-2 Dégâts sur les gousses
Sur l'ensemble des gousses (14 229), 38,2% (soit 5438 gousses)
sont attaquées par les deux ravageurs (M vitrata et C.
tomentosicollis) (Annexe I pour les résultas
détaillés). C'est surtout la punaise qui a occasionné plus
de dégâts 67,6% (soit 3676 gousses) contre 32,4% (soit 1762
gousses) pour M.vitrata (Figure 5).
Les dégats occasionnés par M. vitrata
sur les gousses ont varié de 9,45% au niveau des temoin à
16,3% au niveau des parcelles traitées à l'extrait d'huile de
Neem (Figure 6). Mais test statistique n'a montré aucune
différence significative entre les traitements (DF= 5 ; F=1.60 ; P=
0.1569).
Il ressort de l'analyse des proportions de gousses
infestées par C. tomentosicollus que le taux a varié de
23,2% à 29,66%, (Figure 7). C'est particulièrement le
témoin qui présente le plus faible taux d'infestation 23,2% et
l'huile de Neem a été le moins efficace 29,66% (DF=5 ; F=0.81 P=
0.5450).
Figure n°5 : Proportion des
attaques des insectes sur les gousses
28
Figure 6 : Proportion des dégâts de
M.vitrata sur les gousses en fonction des
traitements.
Figure 7 : Proportion des
dégâts de C.tomentosicollis sur les gousses en fonction
des traitements
3-1-3 Infestation des graines et Rendement
3-1-3-1 Infestation des graines
Les insectes ravageurs ont infesté 49,4% du rendement
total obtenu, la figure n°8 ci-dessous indique la proportion de
l'infestation par insecte.
L'analyse de la figure n°8 montre que sur l'ensemble des
graines totales infestées, 68% présentent les signes
d'infestation de la punaise, 24% pour M. vitrata et 8% pour les autres
insectes.
Figure 8 : proportion des attaques sur
les graines
29
3-1-3-2 Rendement
Un rendement moyen est de 358.10 #177; 58.761 Kg/ha avec un
coefficient de variation (CV) de 46,41. Les plus grands rendements sont obtenus
au niveau des parcelles traitées au CAPT88Ec (708,02 Kg/ha) et celles
traitées avec l'extrait de graine de Neem (484,10 kg/ha). Cependant, les
rendements des traitements sont presque similaires dans les parcelles ayant
subi des traitements à l'extrait d'huile de Neem, de Neem+Virus et de
Virus qui sont respectivement de 216,34 ; 284,28 ; 198,25 (Figure 9). Ces
rendements sont proches de celui obtenu dans la parcelle témoin 260,28
(Annexe II pour les résultats détaillés). Le test
statistique montre une différence hautement significative entre les
traitements (F=11,52 ; df=5 ; p=0.000). Les trois (3) groupes a, b et
c sont homogènes et entre eux la différence est hautement
significative (figure 9).
Figure 9 : Effets des traitements sur le rendement
graine
(CV=46,41 ; F= 11.52 ; df= 5 ; P=
0.0000)
3-2 Discussions
L'étude a été conduite selon les normes
de la fiche technique de la variété de niébé
IT90372-1-2, mais durant l'exécution des travaux les constats suivants
ont été fait :
? Le cycle végétatif observé de 70 jours
a été conforme à la prévision par la fiche
technique ;
? Le développement du niébé a
été trop dense pour l'écartement indiqué
? Le rendement obtenu est largement inférieur à
celui de la fiche technique de la variété (1,2 à 1,7
tonnes/ha).
Sur la base des résultats obtenus, les
différents traitements effectués sur le niébé n'ont
pas donnés de résultats attendus dans la lutte contre les
insectes ravageurs des fleurs et des gousses (M vitrata) et des
gousses (C tomentosicollis) de la variété IT90K372-1-2
de Niébé.
30
Les principaux insectes observés, M vitrata
sur les fleurs et gousses et C tomentosicollis sur les gousses de
la variété font l'objet de notre présente étude.
La population de M.vitrata montre une
évolution naturelle de 10 à 40 individus/parcelle, les
traitements phytosanitaire ont engendré une diminution de la population
de 24 à 9 individus. Ce resultat est loin de celui obtenu par Karimoune
(2011) et Moctar (2011) qui ont obtenu respectivement une moyenne de 18
individus et de 13 individus avant traitement et après traitement ces
mêmes auteurs ont trouvé respectivement moins de 2 individus et
moins d'un individus.
Le pesticides chimique Capt88Ec a été le moins
efficace. Ces rèsultats sont à l'opposés de ceux
trouvés par Kadri et al (2013) qui ont montré que le
traitement chimique est le plus efficace car dans une moyenne de 5
insectes/parcelle avant traitement, ils obtiennent 0 insecte pour le traitement
chimique et 2,5 insectes pour le traitement au Neem.
Le traitement viral, n'a aussi pas donné des
résultats satisfaisant sur l'évolution de la population de
M.vitrata contrairement aux travaux de Donlossimi (2007) qui a eu un
effet très hautement significatif sur la mortalité des chenilles
de M. vitrata comparativement au témoin. Cette mauvaise
performance du traitement viral peut être du à la durée de
vie des Baculovirus qui est limitée par rapport aux insecticides
chimiques car sa rémanence est affectée par les radiations
ultraviolettes. Les NPV et GV deviennent inactifs après quelques heures
d'exposition au rayonnement solaire. Les rayons UV dénaturent les
molécules d'ADN, ce qui bloque la réplication de l'ADN
(Donlossimi, 2007).
Pour ce qui est du rendement, cette étude a
revelé qu'il est plus important dans les parcelles traitées
Capt88Ec (708,02 kg/ha), suivi des parcelles qui ont subi un traitement
à base d'extrait de Neem (684kg /ha). Ces résultats corroborent
avec ceux de Kadri et al. (2013) qui ont montré que le
rendement est plus important dans les parcelles ayant subies des traitements
chimiques (3066,75#177;154,81Kg/ha), par rapport à celles
traitées à l'extrait de Neem (2017,46#177;397,43 Kg/ha) et au
Virus (1992,26#177;277,59 Kg/ha).
L'évolution naturelle de l'effectif de la population de
Clavigralla tomentosicollis, est quasi nulle jusqu'au
46ème JAS. Au 70ème JAS
(après traitement phytosanitaire effectué au 62 JAS),
l'évolution de la population pour le CAPT88Ec est quasiment nulle de
même pour les traitements à base d'extrait de Neem depuis le 66JAS
comparativement au témoin. Ces résultats sont conformes à
ceux de Ousseynou (2008) qui a montré un maintien quasi nul des
C.tomentosicollis dès la première observation
après le traitement. Au 1er traitement la population est
quasi absente, l'émergence brusque de la population juste 3 jours
après pourrait être due à l'éclosion des oeufs
pulvérisés car selon Dabire (2001) la durée moyenne de
31
l'incubation à l'éclosion est de 3 jours. Le
traitement Neem+Virus est comparable au témoin juste après le
2eme traitement ceci pourrait être dû au
mécanisme physiologique de la résistance relative à la
dose. Plapp (1984 cité par Eric, 1998) estime que le nombre d'insecte
résistant dépasse aujourd'hui largement 500 espèces.
Les résultats révèlent une bonne
efficacité du traitement Neem huile et Neem graine par rapport au
traitement Pesticide dans la lutte contre la punaise. Ce dernier
résultat ne concorde pas avec la conclusion de Adigoun (2002) qui
affirme que "Le Neem n'agit pas sur tous les insectes nuisibles des cultures.
Il est efficace contre les chenilles (larves de papillon) qui rongent les
feuilles, les criquets et plusieurs espèces de
coléoptères, de cicadelles et de mouches blanches". Cette
idée est partagée par beaucoup des auteurs qui ont montré
l'efficacité du Neem aux insectes du stocks de niébé,
c'est le cas de Kosma (2013) qui dit que "la poudre de graines et de feuilles
de Neem peut être considérée comme un excellent
bio-insecticide que les paysans peuvent utiliser dans la lutte contre les
insectes du niébé en stockage (100% de mortalité de la
bruche après 96h) ; appliquée à 2 et 8 g
par 100 g de niébé, le Neem a un effet positif sur le pouvoir
germinatif des graines de niébé. Quant à Bambara et al
(2008) précisent que les produits du Neem sont efficaces sur les
insectes des stocks et sur Spodoptera litura.
Il est important de noter que certaines différences
obtenues entre nos résultats et ceux de la bibliographie pourraient
être dues à :
? Le retard accusé dans le 1er traitement
effectué le 06 /09 /2014, soit 55JAS alors que le pic de la population a
été observé le 28/08/2014, soit 42JAS.
? Les concentrations telles qu'elles sont
considérées dans le document et le mode de pulvérisation
avec un appareil à pression entretenue.
? la diminution de production des fleurs qui fait suite
à l'arrêt de pluie depuis la 3éme décade de
septembre,
? la résistance des insectes face aux traitements ;
? les conditions météorologiques.
32
Conclusion et recommandations
La présente étude a permis de comparer
l'efficacité des biopesticides (extraits de Neem, huile de Neem et le
virus MaviNPV) par comparaison avec un témoin non traité et un
traitement au pesticide chimique.
A l'issue de cette étude il ressort que le traitement
Neem graine et le traitement Neem huile ont permis le maintien de la population
de Clavigralla tomentosicollis à un niveau quasiment nul au 66
JAS et le traitement virus et pesticide au 70JAS.
Il ressort aussi de cette étude que le
dégât occasionné par C tomentosicollis est deux
fois plus importants que celui de M vitrata.
Cette étude a aussi révélée que le
rendement est plus important au niveau des parcelles traitées CAPT88Ec
(708,02kg/ha) et Neem graines (484,10kg /ha).
Donc nous pouvons dire que l'utilisation de Neem graines peut
être une alternative aux pesticides chimiques. Cependant, des
études plus approfondies doivent être menées pour
déterminer l'efficacité de ce bio-pesticide. La dose et la
période idéale de son application doivent également
être recherchées.
A l'issue de ce travail, nos recommandations sont les
suivantes:
? faire une analyse de conformité des matières
actives contenues dans les produits avant le début des
expérimentations.
? procéder à des dilutions des virus dans des
huiles minérales et non végétales.
? minimiser les interférences entre les traitements et
surtout avec le témoin soit en augmentant les espacements (5m à
10m).
33
REFERENCES
> ADIGOUN F.A., 2002. Impact des traitements
phytosanitaires du niébé sur l'environnement et la santé
des populations. Mémoire de Maitrise professionnelle en
environnement et santé, Universite D'Abomey Calavi (UAC), Bénin,
81P.
> ALLEN D. J., AMPOFA J. K. O. AND WORTMANN C. S., 1996.
Pest, diseases and nutritional discorders of the common bean in
Africa. A fild guilde, CIAJ and IITA, 132 p.
> ATACHI P. & GNANVOSSOU D., 1989. Dynamique
quantitative des populations Animales : Recherches préliminaires
à une étude comparée des dynamiques des biomasses,
d'effectifs et de production chez Maruca testulalis (Geyer). (Lepidoptera :
Pyralidae) en culture de niébé dans un agrosystème du sud
Benin. Acta oecologica oecol. Applic., 10 (3), pp 221- 239.
> ATACHI P. et AHOHUENDO B. C., 1989. Comparaison de
quelques paramètres caracterisriques de la dynamique des populations
entre Megalurothrips sjostedti (TRYBOM) et Maruca testulalis (GEYER) sur une
même plante-hôte, le niébé. Insect Sei.
Applic. Vol. 10,n°o2, P 187-l97.
> ATACHI P. et AHOUNOU M., 1995. Etude
expérimentale des potentialités biologiques de Maruca testulalis
(GEYER) (Lépidoptère, Pyralidae) sur quelques substrats
alimentaires en conditions de laboratoire. Bulletin de la
Société Zoologique de France, 120 (1),P 29-45.
> ATACHI P. et DJIHOU C. Z., 1994. Inventaire des
plantes-hôtes de Maruea testulalis (GEYER) (Lepidoptera: Pyralidae) en
république du Bénin. Ann. Soc. Entomol. Fr. (N.S.) 30 (2),
P169-174.
> ATACHI P., DESMIDTS M. ET DURNEZ C., 1985. Entomologie et
protection phytosanitaire du niébé : éléments
d'un premier inventaire des insectes ravageurs du niébé,
République Populaire du Bénin, Essais de mise au point de
moyens de lutte, Travaux et documents de la Recherche Agronomique au
Bénin, 37 p.
> ATTA, S., 2005. Phytotechnie Spéciale.
AGRHYMET, 45 P.
> BAMBARA D et TIEMTORE J., 2008.
Efficacité biopesticide de Hyptis spicigera Lam., Azadirachta indica
A. Juss. et Euphorbia balsamifera Ait. sur le niébé Vigna
unguiculata L. Walp. TROPICULTURA, 3 P.
> BAOUA, I., KARIMOU, L., AMADOU, L., PITTENDRIGH, B. R.
2013. Maruca vitrata (Crambidae : Lepidoptera) Ravageur important
du niébé. INRAN, Maradi, 4 P.
34
35
> BAOUA, I., KARIMOU, L., AMADOU, L., PITTENDRIGH,
B. R. 2013. Préparation et utilisation des extraits aqueux des
fruits du Neem (Azadirachta indica A. Juss) pour la lutte contre les insectes
du niébé. INRAN, Maradi, 4 P.
> BAOUA, I., NOURI, M., SAIDOU, A.K., AMADOU, L.,
2013. Quelques nouvelles variétés du niébé
précoces productives et résistantes aux ravageurs. INRAN,
Maradi, 2 P.
> BELIBIE, N., 1992. Etude de quelques
éléments de lutte intégrée contre les punaises
suceuses de gousses de niébé (vigna unguicula walp) a la station
de recherches agricoles de kamboinse. Mémoire en vue de l'obtention
du diplôme d'Ingénieur du développement rural, kamboinse,
Université de Ouagadougou, Burkina Faso, 85 P.
> BOURGUERRA L., M., 1986. Les pesticides et
le tiers monde, Recherche n°176 p 545-553
> DABIRE L.C.B., 2001. Etude de quelques
paramètres biologiques et écologiques de Clavigralla
tomentosicollis STÂL., 1855 (Hemiptera : Coreidae), punaise suceuse des
gousses du niébé [Vigna unguiculata (L.) WALP.] dans une
perspective de lutte durable contre l'insecte au Burkina Faso.
Thèse de Doctorat d'Etat è~-Sciences Naturelles, Universite de
Cocody, UFR Biosciences, 179p.
> DENT D. R., 1991. Insect pest management,
éd. CAB International UK.V
> DONLOSSIMI W. L., 2007. Interaction de
Baculovirus MaviNPV et du Parasitoïde (Apanteles taragamae (Viereck))
(Hymenoptera : Braconidae) pour le contrôle de Maruca vitrata Fabricius
(Lepidoptera : Pvralidae). Mémoire en vue de
l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome, Université
D'Abomey-Calavi, Bénin, 70 P.
> El Guilli, M., Achbani, E., Fahad, K., Jijakli,
H. Biopesticides : Alternatives à la lutte chimique.
Agriculture durable en région Méditerranéenne (AGDUMED),
Rabat, Maroc, 15 P.
> Eric, H., Marcel, A. 1998. Les
mécanismes responsable de la résistance aux insecticides chez les
insectes et les acariens. Biotechnol, Agron, Vol 2, 14 P.
> FAO, 2001. On line FAO statistical
Database, 2001/2002.http//appsfoa, org/default.
> Félix, S. 2004. Etude de la
résistance de lignées de niébé (Vigna unguculata)
et effet des extraits végétaux vis-à-vis de la punaise
suceuse des gousses (Clavigralla tomentosicollis). Mémoire en vue
de l'obtention du diplôme d'Ingénieur du développement
rural, kamboinse, Université de Ouagadougou, Burkina Faso, 56 P.
> GASPAR, C., 1994.
Développement de méthodes alternatives de contrôle des
principaux insectes ravageurs des denrées emmagasinées au
Sénégal par l'utilisation
de plantes indigènes. Thése en vue de
l'obtention du grade de Docteur en Sciences agronomiques, Université de
GEMBLOUX, Belgique, 185 P.
> http ://
www.ultrateck.net Consulté
le 23/12/2014
> IITA, 1982. LE NIEBE : Manuel de formation
.Série de manuel n°2
> IITA., 1988. Annual Report and Research Highlights
- IITA, Ibadan, 50 p.
> IITA., 1989 : Rapport Annuel. Ibadan, Nigeria 72
p.
> IITA., 1992. Fiches météorologiques
mensuelles, station de Cotonou, pour la Première > JACKAI L. E.
N. et SINGH S. R., 1988. Screening techniques for host plant resistance to
insect pests of cowpea. lITA, Ibadan, Nigéria, 23 p.
> JACKAI L. E. N., 1981. Relation ship between cowpea
crop phenology and field infestation by the legume pod borer, Maruca
testulalis. Annals of the entomological society of America 74, 402-408.
> JACKAI L. E. N., SINGH S. R., DOS SANTOS J. H. R. et
ADALLA C. B., 1990. Insect pests of cowpea. In: « Insect
Pests of Tropical Food Legumes », Singh S.R., John Wiley and Sons Ltd.,
Chichester, UK, p. 43-89.
> JACKAI, L. E. N. et DAOUST, R. A., 1986. Insect pest
of cowpea. In : Ann. Rev, Ent 31: pp 95 - 119
> KADRI A., OUSMANE Z. M., AMIR S.Y., Kadi Kadi, H. A., et
LAOUALI, K., 2013. Gestion intégrée de Maruca vitrata
(FABRICIUS, 1787) et Megalurothrips sjostedti (TRYBOM, 1908),
deux insectes ravageurs majeurs du niébé au Niger. INRAN,
Niger, 9 P.
> KARIMOUNE L., 2010. Gestion Intégrée
des insectes ravageurs du niébé en station (Tarna).
Mémoire de fin de cycle pour l'obtention du diplôme
d'Ingénieur Agronome. Université Abdou Moumouni, Niamey, Niger,
94p
> KOSMA, P. 2013. Bioefficacité de la poudre de
graines et de feuilles de Melia azedarach sur Callosobruchus maculatus
(Coleoptera : Bruchidae), ravageurs de niébé (Vigna unguiculata
[L.] Walp.) en stockage. Yamoussoukro, Côte d'Ivoire, 19 P.
> LARWANOU M, SAADOU M., 2012. Journal des Sciences de
l'Environnement, Impacts des activités de restauration des terres sur la
végétation au Niger. V 1, N°7, 15P.
> MOCTAR, R., 2011. Evaluation de l'impact des champs
écoles paysans sur la culture du niébé dans les villages
de Tsanwa, Karanguya et Kakourou. Mémoire pour l'obtention du
Master II Es-sciences Agronomiques, Université Abdou Moumouni,
Niamey_Niger, 55 P.
36
> MONE, R. 2008. Distribution et abondance des
populations de Maruca vitrata fab. (lépidoptère : pyralidae),
foreuse des gousses du niébé (Vigna unguiculata walp.) en
relation avec les plantes hôtes en zone sud soudanienne du Burkina
faso. Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme
d'ingénieur du développement rural, Université de
Kamboinse, Burkina Faso, 76 P.
> NADIA, A., 2014. Etude du choix de ponte de
la bruche du niébé Callosobruchus maculatus en présence de
différentes variétés d'haricot et de pois-chiche, et
influence de quelques huiles essentielles (Cédre, Ciste et Eucalyptus)
sur activité biologique de l'insecte. Mémoire en vue de
l'obtention du diplôme de Magister en Ecologie animale, Université
Mouloud Mammeri, Algérie, 117 P.
> NRI., 1991. Aperçu
général de la lutte biologique intégrée dans les
pays en développement. Natural Ressources Institut, Chattham,
20p.
> OLUFEMI O.R., PITAN AND ODEBIYI. J A. 2001.
Crop losses in cowpea due to the pod sucking bugs Riptortus,
Dentipes, Mirperus jaculus, Anoplocnemis curvipes. Nigeria,
code number: ti01028, P 2.
> OUSSEYNOU M., 2008. Contribution à
l'étude de l'efficacité de divers extraits de Neem (Azadirachta
indica A. Juss) contre les insectes ravageurs des fleurs et des gousses du
niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp.) au champ.
Mémoire de fin d'étude pour l'obtention du diplôme
d'ingénieur en protection des végétaux, Agrhymet,
Niamey_Niger, 68 P.
> POUTOULI, W., SILVIE, P., ABERLENC, H.-P., 2011.
Hétéroptères phytophages et prédateurs
d'Afrique de l'Ouest. CTA, Lomé, 82 P.
> REMY M ., (2013). Efficacité des
plantes médicinales dans la lutte contre Ootheca mutabilis sahlb.
Lebanese Science Journal, RD Congo, Vol. 15, No. 1, 22 P.
> RGAC., 2008. Recensement Général
de l'Agriculture et du Cheptel (2005/2007) : Analyse des Résultats
des Enquêtes sur les Marchés à Bétail et le Cheptel
Aviaire. Niger, MDA, MRA, Union européenne, FAO, Projet
CCP/NER/041/EC, 78 P.
> RGP/H., 2012. Répertoire National des
Localité. INS, Niger, 733 P.
> ROCHEFORT S., 2006. Recherche et
développement de biopesticides et pesticides naturels à faible
toxicité pour les organismes non ciblés et respectueux de
l'environnement. Rapport final - Volet Entomologie, Projet PARDE, 80 P.
> SINGH R.S. and JACKAI L.E.N., 1988. The
legume pod borer Maruca testulalis (Geyer) past present and future
research. Insect Sci. Applic., P 1-5.
37
? SINGH, S. R. et JACKAI, L.E.N., 1985. Insect pest of cowpea
in Africa: Their life cycle, Economic Importance and Potential for
control. In: cowpea Research, Production and Utilisation. Edited
by S.R. Singh et Rachie. John Wiley et S.Chichester Great Britain 460 p.
? SINGH, S.R. and ALLEN., 1979. Cowpea pests and
discases. lITA, Ibadan Nigeria. 119p.
? SRAT., 2008. Aménagement du territoire.
Niger, Maradi, 46 P.
? TAYLOR T. A., 1978. Maruca testulalis: An important
pest of tropical graine legumes. Pest of graine legumes :
Ecologyand control, P 193 - 200.
? YOUNOUSSA, L., 2011. Bioactivité des terres de
diatomées et des poudres de Neem à l'égard de bruche du
niébé Callosobruchus maculatus (FAB) (Coleoptera :
Bruchidae). Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme de Master en
Biologie des Organismes Animaux, Universite de Ngaoundere , 72 P.
a
Annexe I : Les résultats détaillés
obtenus dans le dépouillement de 100 gousses
|
PG
|
NGG
|
PGG
|
NGEG
|
PGE G
|
NGEM
|
PGE M
|
NGEP
|
PGEP
|
NGEA
|
PGEA
|
NGNC
|
PGNC
|
BRISURES
|
Neem+Virus
|
182,1
|
626
|
117,6
|
335
|
52,7
|
68,5
|
8,6
|
256,75
|
41,1
|
9,75
|
1,35
|
63,5
|
6,625
|
1#177;0,5
|
|
#177;6,68
|
#177;29,32
|
#177;4,82
|
#177;13,49
|
#177;6,34
|
#177;30,04
|
#177;4,41
|
#177;32,97
|
#177;6,24
|
#177;5,48
|
#177;0,81
|
#177;19,12
|
#177;2,03
|
|
Neem graine
|
183,37
|
638,75
|
122,9
|
247,25
|
33,2
|
66,75
|
9,5
|
157,25
|
20,475
|
23,25
|
3,2
|
77,25
|
7#177;3,59
|
0,2#177;0,2
|
|
5 #177;3,54
|
#177;43,18
|
#177;2,78
|
#177;27,74
|
#177;3,04
|
#177;27,38
|
#177;3,00
|
#177;29,43
|
#177;0,57
|
#177;15,51
|
#177;2,05
|
#177;37,02
|
|
|
Neem huile
|
166,95
|
568,25
|
103,2
|
241
|
35,65
|
64
|
7,6
|
144,5
|
23,4
|
33
|
3,5
|
74,5
|
6,45
|
0,83#177;0,3
|
|
#177;4,82
|
#177;15,37
|
#177;2,49
|
#177;35,01
|
#177;4,05
|
#177;14,18
|
#177;2,08
|
#177;33,49
|
#177;5,98
|
#177;14,03
|
#177;1,17
|
#177;18,83
|
#177;1,66
|
|
Pesticide
|
225,37
|
793
|
159,9
|
182,25
|
28,7
|
43
|
5,3
|
120,25
|
20,3
|
19,25
|
2,775
|
47
|
5,6
|
0,75#177;0,6
|
|
5 #177;5,54
|
#177;24,78
|
#177;6,19
|
#177;33,35
|
#177;4,15
|
#177;15,59
|
#177;1,81
|
#177;18,37
|
#177;2,74
|
#177;13,44
|
#177;1,91
|
#177;23,71
|
#177;2,99
|
|
Témoin
|
184,75
|
569
|
119,3
|
256,5
|
39,4
|
59,75
|
9,7
|
157,25
|
23
|
26,5
|
3,175
|
79,75
|
5,2
|
0,7#177;0,3
|
|
#177;18,07
|
#177;27,11
|
#177;14,6
|
#177;24,05
|
#177;1,71
|
#177;11,20
|
#177;2,09
|
#177;44,90
|
#177;5,17
|
#177;13,86
|
#177;1,41
|
#177;47,31
|
#177;2,11
|
|
Virus
|
167,4
|
562,75
|
104,2
|
291,5
|
40,45
|
44
|
5,85
|
204
|
27,625
|
25,75
|
2,9
|
71,5
|
7,55
|
0,45#177;0,3
|
|
#177;10,03
|
#177;27,25
|
#177;9,34
|
#177;21,73
|
#177;4,45
|
#177;13,72
|
#177;1,84
|
#177;22,29
|
#177;3,54
|
#177;18,63
|
#177;2,05
|
#177;25,69
|
#177;2,44
|
|
Total
|
184,98
|
626,3
|
121,2
|
259
|
38,35
|
57,67
|
7,8
|
173,33
|
25,98
|
22,92
|
2,82
|
69
|
6,5
|
0,7#177;0,16
|
|
#177;5,31
|
#177;19,74
|
#177;4,86
|
#177;13,78
|
#177;2,18
|
#177;7,55
|
#177;1,04
|
#177;14,17
|
#177;2,21
|
#177;5,30
|
#177;0,61
|
#177;11,22
|
#177;0,94
|
|
ANOVA
|
0,004
|
0,000
|
0,000
|
0,019
|
0,01
|
0,893
|
0,798
|
0,152
|
0,074
|
0,036
|
0,899
|
0,950
|
0,974
|
0,804
|
PG : Poids de graines ; NGG
: Nombre de Graines pour 100 Gousses ; PGG : Poids de
Graines pour 100 Gousses ;
NGEG : Nombre de Graines Endommagées
dans 100 Gousses ; PGEG : Poids de Graines Endommagées
dans 100 Gousses ;
NGEM : Nombre de Graines Endommagées
par Maruca ; PGEM : Poids de Graines
Endommagées par Maruca ;
NGEP : Nombre de Graines Endommagées
par Punaise ; PGEP : Poids de Graines Endommagées par
Punaise ;
NGEA : Nombre de Graines Endommagées
par Autres ; PGEA : Poids de Graines Endommagées par
Autres ;
NGNC : Nombre de Graines Non Consommable ;
PGNC : Poids de Graines Non Consommable.
Annexe II : Le rendement obtenu avant et après
battage en fonction des traitements
b
Traitement
|
Avant battage
|
Après battage
|
Neem graine
|
684,09 #177; 138,392b
|
484,10 #177; 117,273b
|
Neem huile
|
354,91 #177; 33,927c
|
216,34 #177; 23,558c
|
Neem+virus
|
444,10 #177; 24,465c
|
284,28 #177; 16,522c
|
Pesticide
|
996,91 #177; 56,639a
|
708,02 #177; 60,361a
|
Témoin
|
390,62 #177; 91,119c
|
260,28 #177; 68,450c
|
Virus
|
323,56 #177; 58,764c
|
198,25 #177; 41,402c
|
Total
|
532,37 #177; 45,851
|
358,54 #177; 36,289
|
ANOVA :
|
ANOVA : p= 0,000
|
Les valeurs suivies de la même lettre ne sont pas
significativement différent entre eux.
Annexe III : Les différentes phases de la
préparation de l'extrait aqueux de Neem Préparation des extraits
aqueux de graines de Neem
1.Disposer de graine mûres de Neem bien
séchées et triées;
|
|
|
|
|
|
|
|
2. Décortiquer les graines pour enlever les amandes tout
en écartant celles qui sont pourries;
|
3.
|
4.
|
5.
|
6.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
|
|
9.
|
10.
|
11.
|
2.
|
|
|
|
|
|
|
5.Dosage: 500 g (10 boites de tomate de 50 g) par 10 litres
d'eau
|
|
|
6. Laisser macérer toute une nuit, puis filtrer le
lendemain en utilisant une toile comme tamis;
|
7.
|
8. Transvaser la solution dans un pulvérisateur et les
10 litres permettront de traiter 400 m2 de culture
|
9.
|
6.
|
|
8. Les traitements doivent se faire le soir après 17h 00
ou très tôt le matin
c
Source : BAOUA et al (2013)
d
Annexe IV : Fiche de suivi de germination
Date : 17/07/2014 Essai Niébé Station
: CERRA Maradi
NPG : Nombre Poquets Germés ; TP : Total Poquets ; TPG :
Total Poquets Germés
N° BLOCS
|
NPG Jour 1
|
NPG Jour2
|
NPG Jour3
|
TP
|
TP G
|
Taux de Germination
|
Bloc 1
|
502
|
171
|
29
|
720
|
702
|
97,5%
|
Bloc 2
|
234
|
232
|
79
|
720
|
545
|
75,5%
|
Bloc 3
|
228
|
269
|
77
|
720
|
574
|
79,72%
|
Bloc 4
|
468
|
212
|
40
|
720
|
720
|
100%
|
Bloc 5
|
280
|
106
|
155
|
720
|
541
|
75,14%
|
Bloc 6
|
327
|
367
|
15
|
720
|
709
|
98,47%
|
Bloc 7
|
301
|
210
|
51
|
720
|
562
|
78,05%
|
Bloc 8
|
591
|
99
|
5
|
720
|
695
|
96,53
|
|