1.2 LES BANQUES COMMERCIALES
Les banques commerciales représentent l'essentiel du
secteur financier en RDC. Les avoirs globaux des banques, estimés
à près de 4 milliards US (soit environ 13 % du PIB à la
fin 2012), représentent environ 95 % des avoirs globaux du
système financier. Les dépôts bancaires représentent
la majorité des dépôts globaux en RDC (95 % des
dépôts du secteur financier), le solde étant détenu
par les IMF. Parmi les plus grandes banques, quatre sont locales et une autre
est contrôlée par des holdings étrangères
(liées à des intérêts congolais). Le secteur est
concentré : à la fin 2012, les cinq plus grandes banques
détenaient près de 65 % des dépôts bancaires et plus
de 60 % du total des avoirs bancaires. Rapport BCC
2012).
Figure 1 : Catégorisation des banques établies
en RDC
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LOCALE PANAFRICAINE INTERNATIONALE
ADVANSBANQUE BYBLOS BANK CITIGROUP BANK PROCREDIT BANK
STANDARDBANK
28 %
44 %
ACCESS BANK AFRILAND FIRSTBANK BGFIBANK BOACONGO ECOBANK FBNBANK
FIBANK CONGO
UBA
28 %
BCDC
BIAC RAWBANK SOFIBANQUE TMB
1.3 LES INSTITUTIONS NON BANCAIRES
1) Les institutions de microfinance et le système
financier décentralisé
Les institutions de la Microfinance (IMF) sont nombreuses en
RDC mais leur poids demeure faible. A fin 2019, elles étaient
estimées à 36. Leurs activités sont régies par la
loi n° 11/020 du 15 septembre 2011 fixant les
règles relatives à l'activité de la microfinance en
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RDC. Leurs opérations consistent en la collecte de
l'épargne et l'octroi de micro-crédits. La loi distingue deux
catégories d'IMF, à savoir Daniel KASON
(2020-2021):
> Les entreprises de micro-crédit (qui effectuent
des opérations de crédit direct en faveur de leurs clients. Elles
ne collectent pas l'épargne du public) ;
> Les sociétés de Microfinance (collectent
l'épargne du public et octroient des crédits à leurs
clients).
2) Les autres institutions
financières
Parmi ces institutions, on trouve :
> La SONAS (société nationale d'assurances)
ayant eu le monopole de commercialisation des produits d'assurance jusqu'en
2015 (conféré par l'Ordonnance-loi n°67/240 du
02 juin 1967). En effet, par la loi n° loi
n° 15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances a
libéralisé le secteur en RDC. Plus de cinq acteurs sont
déjà agréés.
> L'Institut National de la Sécurité Sociale,
maintenant CNSS, possède le monopole de l'assurance liée à
la sécurité sociale en vertu du Décret-loi du
29 juin 1961 organique de la sécurité sociale. Sa
couverture de la sécurité sociale est très limitée
(moins de 1,6 % de la population active), les frais de gestion absorbant la
majorité des cotisations de sécurité sociale, qui sont
parmi les plus élevées en Afrique (7 % du salaire pour la
retraite).
> La SOFIDE est la société financière
de développement dont l'État détient une grande part et
dont le mandat est de promouvoir le financement à moyen et à long
terme des petites et moyennes entreprises (PME). Sa situation financière
est précaire.
> Le FPI (Fonds de promotion de l'industrie) est le fonds
créé en 1989 pour promouvoir et financer les projets industriels.
Il tire ses ressources de la taxe à l'importation (environ 72 millions
de dollars EU par an pour une taxe sur les importations de 3 %) et de la taxe
de promotion de l'industrie à l'intérieur. Il accorde des
prêts à l'agro-industrie, surtout à des
échéances de trois à cinq ans à 8-10 %
d'intérêt et avec une période de grâce de 12 mois. Le
FPI n'est pas contrôlé par la BCC.
> Le Fonds National de la Microfinance (FNM) dont l'objet
est de financer les IMF.
Il y a également trois établissements de monnaie
électronique qui sont
constituées sous forme de sociétés
financières, à savoir : Airtel money, Orange money, M-Pesa. On
dénombre également des messageries financières et des
bureaux de change en tant qu'institutions financières opérant en
RDC. Les messageries financières sont au nombre de 55 dont 34 dans la
catégorie A et 21 dans la catégorie B. Il y a 15 bureaux de
change légalement
Voici donc l'exemplaire de l'organigramme de la
Banque Centrale du Congo
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agréés par la BCC. Il faut également
indiquer qu'il existe plusieurs cambistes ambulants qui exercent sans
agrément et contrôle de la BCC.
Ainsi, conformément à la loi n°
005/2002 du 07 mai 2002 relative à l'organisation et au
fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, en son premier article : la
B.C.C est une institution de droit public dotée de la
personnalité juridique ; elle a pour objectif la définition et la
mise en oeuvre de la politique monétaire du pays dont la finalité
est d'assurer la stabilité du niveau général de prix, elle
est aussi la caissière et la conseillère de
l'Etat.(Rapport annuel de la Banque Centrale du
Congo.2003).
La Banque Centrale du Congo est installée à
Kinshasa, dans la commune de la Gombe, sur le boulevard colonel Tshatshi,
n°563, BP 2697. Elle est limitée par les bâtiments des
institutions publiques : au nord par le Palais de la nation ; au sud par la
bibliothèque nationale ; à l'est par le ministère de
l'intérieur ; de centralisation et aménagement des territoires,
des affaires étrangères et de la fonction publique ; et à
l'ouest par la direction générale des recettes administratives,
juridiques, domaniales et des participations. Hormis la direction
générale qui composée du gouverneur, du vice-gouverneur et
du conseiller, elle comprend 10 directions : La direction du crédit et
des marchés financiers ; La direction de la trésorerie ; La
direction des comptes courants en monnaie nationale de fonds publique ; La
direction de la supervision des intermédiaires financiers ; La direction
des services étrangers ; La direction des ressources humaines ; La
direction de la comptabilité et contrôle budgétaire ; La
direction de l'administration générale ; La direction des
études ; La direction d'informatique et de la recherche
opérationnelle. A celles-là s'ajoute l'audit interne qui a aussi
des attributions d'une direction. Cependant il y a des directions provinciales
dans 8 provinces du pays siégeant dans des villes provinces, il s'agit
de la direction de Lubumbashi ; Bukavu ; Kisangani ; Mbuji-Mayi ; Kananga ;
Mbandaka ; Bandundu ; et de Boma. Et il y a 7 organes indépendants
à la B.C.C qui sont les suivants : La sous-direction de la
sécurité ; Le comité de placement des actifs financiers ;
Le secrétariat de coordination de la coopération internationale
et régionale ; Le bureau de représentation de Bruxelles ; Le
secrétariat d'appuis à la coordination provinciale ; Le centre
hospitalier ; ainsi que L'hôtel des monnaies.
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