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Conséquences de la libéralisation financière sur la croissance économique en RDC.


par Nathan KAYOMBO KANGULUMA A MUREZ
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Economiques et de Gestion 2019
  

Disponible en mode multipage

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ANNEE ACADEMIQUE 2019 - 2020

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE

B.P : 1825

LUBUMBASHI

CONSEQUENCES DE LA LIBERALISATION
FINANCIERE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

EN RDC

Présenté par : KAYOMBO KANGULUMA A MUREZ Nathan

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences Economiques et de Gestion

Option : Economie monétaire

Dirigé par : Prof. KALABA BIN SANKWE

II

EPIGRAPHE

« Le meilleur moyen pour sortir de la répression financière et de relancer la croissance économique est de libérer les taux d'intérêt qui vont s'ajuster selon l'offre et la demande à la hausse ; Permettant ainsi, une augmentation des dépôts bancaires qui stimulent à leurs tour l'investissement et donc la croissance ».

KAPUR B.K

III

IN MEMORIUM

A monsieur le professeur KIBANZA MWANIA René, que la mort vous a dû arracher si tôt en dépit de l'encadrement et ses multiples encouragements, qu'il me soit permis d'implorer à l'Eternel que votre âme repose en paix dans les séjours des morts.

IV

DEDICACE

Au corps professoral de l'Université de Lubumbashi, pour son engagement, pour un enseignement de qualité dont nous avons bénéficié, nous disons merci.

Au corps scientifique de la faculté des sciences économiques et de gestion, pour le cadre intellectuel de grande envergure qu'ils nous ont assuré ; notamment : professeur ordinaire, professeurs associés, chefs de travaux, assistants, etc.

A Monsieur le doyen de la faculté des sciences Economiques et de Gestion MALEMBA NSAKILA Gilbert.

V

AVANT PROPOS

Ce travail de recherche s'inscrit dans le cadre de la préparation du diplôme de licence en sciences Economiques et de gestion qui sanctionnent la fin des études de deuxième cycle universitaire.

Nous savons qu'il y a une abondance des connaissances et de savoir-faire à la portée de chaque communauté.

Mais, la valorisation du capital humain propose de faciliter la moisson de ce riche bagage collectif. Ensemble nous assurerons que ces connaissances n'en se perdent pas et que les meilleurs pratiques en développement économique et un leadership dans les domaines des associations, entreprise, administration publique et autres soient partagées.

Cette recherche, vise à fournir de l'information sur l'impact de la libéralisation financière dans l'économie congolaise.

Elle permettra d'avoir une vue globale sur le but de cette libéralisation qui est d'offrir plus d'autonomisation au système financier, pour une sélectivité plus rationnelle et rentable en terme de financement et de leurs orientations vers les emplois productifs.

L'influence de cette libéralisation s'exerce sur le plan interne « il s'agit de l'assouplissement de plafonnement des taux d'intérêt, l'abandon de la sélectivité des crédits, la baisse du ratio des ressources obligatoires et la fiscalité favorable sur les opérations financières. Ces mesures se traduisent par des taux réels positifs, une amélioration de la bancarisation de l'économie et le renforcement de l'intermédiation bancaire » et sur le plan externe, elle concerne la suppression des entraves sur les financements externes et les changes en vue d'une plus grande intégration financière. Cette ouverture exerce un effet d'allocation des capitaux ver les secteurs financiers et les pays où ils sont plus rémunérés.

Nous adressons d'une manière particulière nos sincère remerciements au Professeur KALABA BIN SANKWE Félix qui en dépit de ses multiples occupations, à accepter avec amour de diriger et encadre le travail.

VI

REMERCIEMENT

A tout seigneur tout honneur, nous remercions de tout notre coeur Dieu le créateur, le tout-puissant pour avoir pourvu à tous nos besoins pendant notre parcours. Ainsi c'est par sa grâce et ses bénédictions que nous sommes arrivés à confectionner cette oeuvre qui sanctionne l'atterrissage à bon port de nos études du deuxième cycle universitaire.

Ce travail n'avait pu se mener à fortiori aboutir, si certaines personnes de bonne volonté ne s'y étaient pas impliquées. C'est donc le lieu et moment pour nous, de témoigner notre gratitude à tous ceux qui ont d'une manière ou d'une autre prêté leur concours à sa réalisation.

Nous sommes reconnaissants envers nos parents, Théodore KANGULUMA KAYOMBO et Aimée KABWIBA MAKONGA, qui sont les premiers architectes de notre être.

A vous : Mamie ZAINA, Mathilde NGALULA, Ado MWINGA, Stella MAKONGA, Aimée KISIMBA, Charlotte SAMBWE, Daniella SAMBWE, Grégoire SAMBWE, Mike SAMBWE, Bernard MAKONGA pour tant d'amour et d'abnégation.

A mes frères : Destin KAYOMBO, Junior KAYOMBO, Flavien MWEPU, Derick KAYOMBO, Dan KAYOMBO, Gaël KISIMBA, Rodrigue KAPIA, Chadrack Tchabo, Innocent MWINGA, Higelin SEYA, Bertin MULEMB, Marc MWANZA, Luc MWANZA que cette oeuvre puise rehausser notre famille.

A mes soeurs : Junette KAYOMBO, Julia KAYOMBO, L'Or KAYOMBO, Harmonie KAYOMBO, Gracia KAYOMBO, Divine KAYOMBO, Monique KAYOMBO, Miradie MAKONGA, Charonne MAKONGA, Esther MAKONGA merci de vos conseils dans le sens de l'excellence de vos sacrifices et patiences.

Que mes compagnons de lutte des premières heures trouvent ici mes sentiments de profondes et chaleureuses gratitudes, pour leurs participations active au combat dans l'une ou l'autre étape de notre vie estudiantine, nous pensons particulièrement à KAOMBA Trésor, NGOY Timothée, KAYUMBA Jaques, POLEPOLE Don, MUSONDA Ben, BASHONGA Alexandre, MANDONA Erick, YAKIYENGE Naomie.

VII

Un vif remerciement à : Kamel KAYEMBE, Agnès NKWEMBE, Julien NDAY et Joyce BINTI, qui n'ont cessé de nous donner le gout, de l'effort et de nous apporter leurs soutiens moraux.

Enfin, à l'image d'un ordinateur qui enregistre tout, mais n'affiche que peu à l'écran, nous disons que nous restons reconnaissant à l'endroit de ceux dont leurs noms ne sont pas repris ici, qu'ils sachent qu'ils sont gravés dans notre mémoire.

VIII

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

IN MEMORIUM III

DEDICACE IV

AVANT PROPOS V

REMERCIEMENT VI

TABLE DES MATIERES VIII

LISTE DES FIGURES X

LISTE DES TABLEAUX X

LISTE DES ABREVIATIONS XI

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Problématique 3

2. Hypothèses 3

3. Méthodes 5

4. Techniques 6

5. Délimitation du sujet 7

6. Difficulté rencontrées 7

7. Présentation sommaire 7

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATION GENERALE 8

Ière section : Présentation du cadre d'étude 8

1.1 LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 8

1.2 LES BANQUES COMMERCIALES 9

1.3 LES INSTITUTIONS NON BANCAIRES 9

IIème Section : Définition des concepts 13

1. LES CONCEPTS DE BASE 13

2. LES CONCEPTS CONNEXES 18

CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LITTERATURE 22

Section I : APPROCHES THEORIQUES. 22

A. LA LIBERALISATION FINANCIERE. 22

B. CROISSANCE ECONOMIQUE 28

1. LA NOTION DE LA CROISSANCE 28

2. LES THÉORIES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE 30

2.1 THEORIE DE LA CROISSANCE EXOGENE 31

2.2 THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE 32

Section II : APROCHES EMPIRIQUES 34

IX

CHAPITRE TROISIEME : CONCEPT OPERATOIRE 36

3.1 RESUME DE L'ECONOMIE CONGOLAISE 36

3.2 IMPACT DE LA LIBERALISATION FINANCIERE EN RDC 38

A. LA STRUCTURE DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS 39

B. DEMONSTRATION 40

3.3 : ANALYSE QUANTITATIVE 42

3.4 ANALYSE QUALITATIVE 46

CHAPITRE QUATRIEME : CONTRIBUTION DE L'ETUDE 51

4.1 PRESENTATION THEORIQUE 51

4.2 DISCUTIONS DES RESULTATS 53

4.3 IMPLICATION 56

4.4 PERSPECTIVES 58

4.5 CRITIQUES ET RECOMMANDATIONS 63

CONCLUSION GENERALE 66

BIBLIOGRAPHIE 69

X

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Catégorisation des banques établis en RDC 9

Figure 2 : Organigrame de la Banque Centrale du Congo 12

Figure 3 : Croissance potentielle et écart de production en RDC 37

Figure 4 : Evolution de personnel 48

Figure 5 : Financement de l'économie en CDF 50

Figure 6 : Projection du PIB réel 60

Figure 7: Projection des variables 60

Figure 8: Evolution du taux de change 61

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nombre des banques en RDC de 2009 à 2019 46

Tableau 2 : Evolution de Personnel 47

Tableau 3 : Financement en termes des crédits accordés à l'économie en CDF 49

Tableau 4 : Evolution de la variation des variables dans le temps 53

Tableau 5 : Contribution des differents secteurs à la croissance du PIB 55

Tableau 6 : Evolution des indicateurs d'intermediation bancaire 62

XI

LISTE DES ABREVIATIONS

ü BCC : Banque Centrale du Congo

ü BCDC : Banque Commerciale du Congo

ü BIAC : Banque Internationale pour l'Afrique au Congo

ü BIAO : Banque Internationale d'Afrique de l'Ouest

ü CNSS : Caisse National de Sécurité Sociale

ü CPCM : Comité Permanent de Cadrage Macroéconomique

ü IDE : Investissements Directs Etrangers

ü IDH : Indice du Développement Humain

ü IMF : Institution de Microfinance

ü FMI : Fond Monétaire International

ü FNM : Fonds National de la Microfinance

ü FPI : Fonds de Promotion de l'Industrie

ü PAS : Projet d'Ajustement Structurel

ü PIB : Produit Intérieur Brut

ü PME : Petite et Moyenne Entreprise

ü PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

ü RDC : République Démocratique du Congo

ü UEMOA : Union Economique et Monétaire des Etats d'Afrique de l'Ouest

ü UNIKIN : Université de Kinshasa

ü UNILU : Université de Lubumbashi

ü SOFIDE : Société Financière De Développement

ü SONAS : Société Nationale d'Assurance

ü TMB : Trust Merchant Bank

1

INTRODUCTION GENERALE

A sa genèse la pensée économique moderne représentée par les auteurs tels que Adam SMITH, Robert MALTHUS, Ricardo et d'autres tournaient autour de la question du comment connaitre l'origine de la richesse. Les penseurs ont eu le souci de comprendre comment augmenter cette richesse. « KOSE A. (2003) »

Au dix-neuvième siècle, d'autres chercheurs se préoccuperont de la redistribution de cette richesse à l'instar de Karl MAX et autres socialistes.

Au vingtième siècle, les économistes étaient plus préoccupés par le problème de la stabilité économique après le krach de 1929 (la grande dépression). Ce problème a donné naissance à l'école Keynésienne qui préconise l'interventionnisme de l'Etat pour stabiliser l'économie et stimuler la croissance : l'Etat devenait à la fois consommateur et producteur des richesses aux cotés des familles et ces entreprises. « Thiemokho Diop (2013) »

A la fin de la deuxième guerre mondiale, les monétaristes dominés aux USA par l'école de Chicago, préconisaient l'utilisation du volume de la masse monétaire et de niveau de taux d'intérêt pour réguler le marché financier et l'économie d'une manière générale, laquelle était poussée vers la surchauffe et des tendances inflationnistes.

L'histoire économique du monde des dernières décennies montre que les Etats par le biais de leurs Banques Centrales et leurs politiques sociales, ont continué à utiliser les recettes Keynésiennes de stabilité et de croissance économique ainsi que les recettes monétaristes pour juguler les tendances inflationnistes.

C'était au début des années 70 que deux auteurs McKinnon et E-Shaw ont été les premiers à centrer leurs raisonnements sur la libéralisation du secteur financier qui, pour eux, pouvait être une politique pouvant stimuler la croissance économique. Ils ont visé directement le secteur financier privé comme vecteur, pourquoi pas moteur de la croissance et la stabilisation à la différence des Keynésiens et des monétaristes. « Mahar J. & Williamson M. (1998) »

De ce qui précède, nous tenterons, dans le présent travail, de mettre en rapport la libéralisation financière avec la croissance économique. La libéralisation financière étant une politique qui consiste à rendre libre l'accès aux marchés financiers par différents agents économiques privés ou publics. Elle se caractérise par une rupture par les pouvoirs publics de barrières au système financier de sorte que les agents financiers y entrent librement en

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interaction. Et la croissance économique correspond à la variation positive de l'activité d'un pays, qui s'analyse par une évolution des prix, de la production des biens et services, ainsi que des revenus. Pour mesurer la croissance, l'indicateur le plus utilisé est le produit intérieur brut (P113). Le P113 permet de déterminer la valeur de tous les biens et services produits dans un pays. « Lafargue, (1993) ».

3

1) Problématique

Depuis belle lurette, la RDC vit une crise économique sévère qui se manifeste par des baisses consécutives du PIB commercialisé, un gonflement de la demande globale, un alourdissement de déficits des finances publiques, de la balance de paiements, suivi d'une persistance des tensions inflationnistes. Par ailleurs, l'économie congolaise a enregistrée une croissance berne à cause, entre autre, de l'instabilité macroéconomique, de la fragilité de la situation politique et des faiblesses structurelles du pays. « Modeste MUTOMBO (20182019) »

Pour répondre à cette situation, la politique de l'augmentation du taux d'intérêt sur le dépôt dans la recherche de l'accroissement du niveau de l'épargne, en maintenant le niveau de la masse monétaire inchangé peut être efficace dans le contexte de la RDC avec une libéralisation financière effective (saine). En effet, lorsque le niveau du taux d'intérêt des dépôts augmente, cela va encourager les ménages (agent à capacité de financement) à se précipiter auprès des institutions financières (banques commerciales) pour faire leurs dépôts après l'arbitrage entre l'épargne et la consommation. En sachant que l'épargne est la condition nécessaire de l'investissement.

Vu l'importance de la problématique dans tout travail scientifique, notre préoccupation s'articule, dans le cadre de la RDC, autour des questions suivantes :

? Quelles sont les conséquences de la libéralisation du secteur financier sur la croissance économique en RDC ?

? Quelle est l'influence de la libéralisation financière sur la taille du système financier ?

? Libéralisation financière peut-elle être utilisée comme une solution palliative pouvant

permettre à une économie de sortir d'un régime de « répression financière » ?

2) Hypothèses

Les réponses provisoires à notre questionnement se formulent de la manière ci-

après :

H1 : la libéralisation financière pourrait avoir des conséquences positive sur la croissance économique laquelle peut aboutir à une accélération de l'innovation financière, qui se manifeste par la création de nouveaux produits issus de la technologie numérique et la création de nouvelles banques et autres intermédiaires financiers ayant des capitaux purement nationaux car la croissance de la production de toute économie dépend, entre autre, de l'accumulation du capital qui, à son tour, requiert une épargne suffisante pour satisfaire

4

l'investissement nécessaire. Ainsi, la libéralisation des taux d'intérêt sur les dépôts affecte positivement l'épargne domestique sur le long terme favorisant ainsi l'investissement et permettant d'atteindre une première allocation optimale des ressources.

Ces mutations constituent un processus continu qui modifie progressivement et en profondeur les modes de circulation des fonds, les méthodes de transferts de risque et grâce au financement par intermédiation, facilement l'indicateur de la croissance économique entres autre le PIE est facilement tracé. L'amélioration du taux de croissance du PIE pourrait ainsi impacter sur la croissance économique.

A contrario, s'il n'y a pas une règlementation efficace de la politique monétaire ou des politiques économiques, la libéralisation financière pourrait avoir des conséquences négatives entrainant ainsi la décroissance si et seulement si il y aurait entré dans le secteur financier d'opérateurs sans formation ni expérience adéquates : cas des « cambistes ouvrant dans l'économie informelle », la difficulté pour les autorités de connaitre et de s'assurer de la provenance des devises étrangères et de la destination de celles qui sortent : risque de blanchiment d'argent, l'asymétrie d'information entre les opérateurs financiers et entre ceux-ci et la Banque Centrale : risque de surprises désagréables sur la santé financière réelle des intermédiaires financiers : cas de la BIAC.

H2 : La taille du système financier est mesurer par contribution du système financier au développement de l'activité économique ou à la croissance économique. C'est-à-dire le pouvoir explicatif ou le degré d'ajustement du système financier à la croissance économique (Christian MPISHI 2015). Ainsi la libéralisation dans le secteur financier

pourrait être un moyen efficace et simple pour accélérer la croissance économique des pays en voie de développement et d'agir directement sur cette même taille du système financier.

La libéralisation est donc supposée influencer positivement le développement financier qui, à son tour agit sur la croissance économique via l'amélioration de l'investissement privé par la baisse du coût du capital en général et des capitaux propres des institutions financières en particulier. Cette libéralisation conduirait à l'amélioration des conditions de fonctionnement des banques pour des résultats accrus.

H3 : La libéralisation peut être assimilée à un processus qui donne au marché le plein pouvoir pour déterminer qui possède une garantie de remboursement suffisante pour pouvoir bénéficier d'un crédit et à quel taux. La libéralisation accorde aussi aux banques une

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autonomie leur permettant de gérer leurs propres affaires. Ainsi, la libéralisation financière apparaît comme une solution permettant la sortie d'un régime de « répression financière » et constitue le point de départ vers un développement sain et durable de l'économie. C'est dans cette optique que la libéralisation financière est adoptée par les pays et qu'elle a séduit, ces dernières années, en particulier les pays en développement. Cela suggère :

> Une élimination des contrôles sur les crédits,

> Une déréglementation des taux d'intérêt,

> Une libre entrée au sein du secteur bancaire et plus généralement dans l'industrie des

services financiers,

> Une autonomie bancaire,

> Une privatisation des banques et

> Une libéralisation des flux de capitaux internationaux.

3. Méthodes

Notons que pour mener à bon port notre étude, il nous faut une démarche scientifique, une méthodologie qui puisse soutenir notre prise de position et nous à aboutir à une conclusion acceptable.

La méthode demeure un chemin et un processus rationnel pour atteindre un objectif défini « LA RAMEE A. (1991) ». Dans le cadre de ce travail, nous allons recourir aux méthodes suivantes :

1) La Méthode Analytique

Selon le professeur Barthélémy Biao (2019), la méthode analytique est comme : « la division d'un problème complexe en sous-problème plus simple ».

Nous allons donc subdiviser les trois problèmes de notre recherche en plusieurs sous-problèmes que nous étudierons en parti et en détail approfondit, puis nous les reconstituerons après les avoir compris, afin nous y déduirons des conclusions plus concluantes.

Cette méthode s'est avérée efficace pour apprécier et interpréter les données recueillies lors de nos différentes et multiples recherches.

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2) Méthode comparative

Comparer deux objets veut dire : les regarder attentivement en vue spéciale de leur relation mutuelle. Cette méthode, qui est également appelée la méthode des barèmes, est une méthode qui consiste à comparer deux masses qui présentent un profil similaire (SEM BIMBI Pascal, Méthode de recherches scientifique, UNILU, inédit 2016-2017).

Cette méthode est là Pour la confrontation de deux situations notamment la libéralisation financière et la croissance économique dans le but de dégager les ressemblances ou dissemblances qui existent entre elles.

3) Méthode descriptive

Elle consiste à décrire, nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un évènement de sorte qu'il apparaisse familier. « N'da Paul (2006) cité par Ruth MAYOMBO, gestion des risques opérationnels dans une institution financière cas de la RAWBANK, 2018-2019 p4 »

Elle nous aidera dans la description du champ de travail et de notre unité d'enquête pour mieux appréhender les différentes réalités qui s'y trouvent.

4. Techniques

Une technique est l'ensemble des procédés qu'on doit méthodiquement employer pour un art, pour une recherche dans un métier (Dictionnaire le petit Robert 2014).

L'efficacité d'une méthode dépend des techniques qui l'accompagnent. Les techniques permettent aux chercheurs d'acquérir et de traiter les donnes en vue de comprendre et d'expliquer le phénomène étudié.

Ainsi donc, pour parvenir aux résultats escomptés nous avons recouru aux techniques ci-après :

? La Technique Documentaire : c'est une manière d'étudier et d'analyser les ouvrages relatifs au sujet pour arriver à mieux élaborer notre travail et à le doter d'un soubassement scientifique plus ou moins acceptable.

Elle est consiste une fouille systématique de tout ce qui écrit ayant une liaison avec le domaine de recherche. « Pinto et Grawitz (1979) »

? La technique d'interview nous a été importante en ce sens qu'il fallait soumettre à quelques sujets, notamment aux corps professoral ou aux parents qui ont oeuvré dans

7

le domaine de la banque, des questions verbales afin de rassembler des compléments d'information. « Muchelli R (1975) »

5. Délimitation du sujet

Nous avons retenu comme délimitation temporelle la période allant de l'année 2016 à l'année 2019, soit 4 ans. Du point de vue spatial, Notre travail aura comme champ d'investigation la RDC.

6. Difficulté rencontrées

A-t-il dit Emile-August CHARTIER, dit Alain (1932) « grandir c'est passer du jeu au travail. Rédiger un travail scientifique n'est pas une mince affaire si non tout le monde sera capable ».

Il n'a pas été facile d'arriver à la réalisation de ce travail. Nous avons connu des difficultés matérielles, d'ordre financier et la recherche des documents n'a pas été facile non plus aussi d'ordre sanitaire avec la COVID-19 qui nous a presque déstabilisée.

7. Présentation sommaire

A la réserve de la partie introductive et celle concluante, le plan de notre travail est représenté de la manière suivante :

? Chapitre premier : Considération générale

? Chapitre deuxième : Revue de littérature.

? Chapitre troisième : Concept opératoire.

? Chapitre quatrième : Contribution de l'étude.

8

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATION GENERALE

Ce chapitre s'articule autour de la présentation de notre champ d'investigation, le secteur financier de la RDC, il se clôture par une définition des concepts relatifs à notre sujet de recherche.

Ière section : Présentation du cadre d'étude

Il sied de démontrer et de développer à ce point l'ossature des institutions financières, en s'appuyant sur le secteur financier de la RDC comme notre champ d'investigation.

En effet, Il est pour nous impérieux d'étaler dans sa généralité le système financier de la RDC résumé ici par :

> De la Banque Centrale du Congo,

> Du système bancaire commercial,

> Des autres intermédiaires agréés,

> Des établissements financiers,

> Des institutions du système financier décentralisé.

En 2014, le système financier congolais était composé de 18 banques agréées, une société nationale d'assurance (SONAS) et l'Institut national de sécurité sociale (INSS) qui est devenue CNSS (Caisse nationale de la sécurité sociale), 5 institutions spécialisées, 143 IMF et coopératives, 59 institutions de transfert de fonds, 3 institutions de monnaie électronique et 16 bureaux de change. Il n'existe pas encore de marché marché d'actions, ni marché de titres de créance BOLALUETE (2000).

1.1 LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Elle est l'institut d'émission du pays, dont les activités sont organisées par la Loi no 005/2002 du 07 mai 2002. Au terme de celle-ci, la BCC est chargée de définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire du pays dont l'objectif principal est d'assurer la stabilité du niveau général des prix. Elle est indépendante dans la réalisation de cet objectif.

Le capital de la BCC est détenu en totalité par l'Etat congolais et ses missions sont les suivantes :

> Assurer la stabilité interne et externe de la monnaie nationale ;

> Détenir et gérer les réserves officielles de la République ;

> Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de compensation et de paiement ;

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? Élaborer la réglementation et contrôler les Etablissements de Crédit, les institutions de Micro Finance et les autres intermédiaires financiers ;

? Édicter les normes et règlements concernant les opérations sur les devises étrangères; ? Participer à la négociation de tout accord international comportant des modalités de paiement et en assurer l'exécution ;

? Promouvoir le développement des marchés monétaires et des capitaux.

La BCC est seule habilitée, sur le territoire national, à émettre des billets et pièces de monnaie ayant cours légal KALABA BIN SANKWE (2019-2020).

1.2 LES BANQUES COMMERCIALES

Les banques commerciales représentent l'essentiel du secteur financier en RDC. Les avoirs globaux des banques, estimés à près de 4 milliards US (soit environ 13 % du PIB à la fin 2012), représentent environ 95 % des avoirs globaux du système financier. Les dépôts bancaires représentent la majorité des dépôts globaux en RDC (95 % des dépôts du secteur financier), le solde étant détenu par les IMF. Parmi les plus grandes banques, quatre sont locales et une autre est contrôlée par des holdings étrangères (liées à des intérêts congolais). Le secteur est concentré : à la fin 2012, les cinq plus grandes banques détenaient près de 65 % des dépôts bancaires et plus de 60 % du total des avoirs bancaires. Rapport BCC 2012).

Figure 1 : Catégorisation des banques établies en RDC

LOCALE PANAFRICAINE INTERNATIONALE

ADVANSBANQUE BYBLOS BANK CITIGROUP BANK PROCREDIT BANK STANDARDBANK

28 %

44 %

ACCESS BANK AFRILAND FIRSTBANK BGFIBANK BOACONGO ECOBANK FBNBANK FIBANK CONGO

UBA

28 %

BCDC

BIAC RAWBANK SOFIBANQUE TMB

1.3 LES INSTITUTIONS NON BANCAIRES

1) Les institutions de microfinance et le système financier décentralisé

Les institutions de la Microfinance (IMF) sont nombreuses en RDC mais leur poids demeure faible. A fin 2019, elles étaient estimées à 36. Leurs activités sont régies par la loi n° 11/020 du 15 septembre 2011 fixant les règles relatives à l'activité de la microfinance en

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RDC. Leurs opérations consistent en la collecte de l'épargne et l'octroi de micro-crédits. La loi distingue deux catégories d'IMF, à savoir Daniel KASON (2020-2021):

> Les entreprises de micro-crédit (qui effectuent des opérations de crédit direct en faveur de leurs clients. Elles ne collectent pas l'épargne du public) ;

> Les sociétés de Microfinance (collectent l'épargne du public et octroient des crédits à leurs clients).

2) Les autres institutions financières

Parmi ces institutions, on trouve :

> La SONAS (société nationale d'assurances) ayant eu le monopole de commercialisation des produits d'assurance jusqu'en 2015 (conféré par l'Ordonnance-loi n°67/240 du 02 juin 1967). En effet, par la loi n° loi n° 15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances a libéralisé le secteur en RDC. Plus de cinq acteurs sont déjà agréés.

> L'Institut National de la Sécurité Sociale, maintenant CNSS, possède le monopole de l'assurance liée à la sécurité sociale en vertu du Décret-loi du 29 juin 1961 organique de la sécurité sociale. Sa couverture de la sécurité sociale est très limitée (moins de 1,6 % de la population active), les frais de gestion absorbant la majorité des cotisations de sécurité sociale, qui sont parmi les plus élevées en Afrique (7 % du salaire pour la retraite).

> La SOFIDE est la société financière de développement dont l'État détient une grande part et dont le mandat est de promouvoir le financement à moyen et à long terme des petites et moyennes entreprises (PME). Sa situation financière est précaire.

> Le FPI (Fonds de promotion de l'industrie) est le fonds créé en 1989 pour promouvoir et financer les projets industriels. Il tire ses ressources de la taxe à l'importation (environ 72 millions de dollars EU par an pour une taxe sur les importations de 3 %) et de la taxe de promotion de l'industrie à l'intérieur. Il accorde des prêts à l'agro-industrie, surtout à des échéances de trois à cinq ans à 8-10 % d'intérêt et avec une période de grâce de 12 mois. Le FPI n'est pas contrôlé par la BCC.

> Le Fonds National de la Microfinance (FNM) dont l'objet est de financer les IMF.

Il y a également trois établissements de monnaie électronique qui sont

constituées sous forme de sociétés financières, à savoir : Airtel money, Orange money, M-Pesa. On dénombre également des messageries financières et des bureaux de change en tant qu'institutions financières opérant en RDC. Les messageries financières sont au nombre de 55 dont 34 dans la catégorie A et 21 dans la catégorie B. Il y a 15 bureaux de change légalement

Voici donc l'exemplaire de l'organigramme de la Banque Centrale du Congo

11

agréés par la BCC. Il faut également indiquer qu'il existe plusieurs cambistes ambulants qui exercent sans agrément et contrôle de la BCC.

Ainsi, conformément à la loi n° 005/2002 du 07 mai 2002 relative à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, en son premier article : la B.C.C est une institution de droit public dotée de la personnalité juridique ; elle a pour objectif la définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire du pays dont la finalité est d'assurer la stabilité du niveau général de prix, elle est aussi la caissière et la conseillère de l'Etat.(Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo.2003).

La Banque Centrale du Congo est installée à Kinshasa, dans la commune de la Gombe, sur le boulevard colonel Tshatshi, n°563, BP 2697. Elle est limitée par les bâtiments des institutions publiques : au nord par le Palais de la nation ; au sud par la bibliothèque nationale ; à l'est par le ministère de l'intérieur ; de centralisation et aménagement des territoires, des affaires étrangères et de la fonction publique ; et à l'ouest par la direction générale des recettes administratives, juridiques, domaniales et des participations. Hormis la direction générale qui composée du gouverneur, du vice-gouverneur et du conseiller, elle comprend 10 directions : La direction du crédit et des marchés financiers ; La direction de la trésorerie ; La direction des comptes courants en monnaie nationale de fonds publique ; La direction de la supervision des intermédiaires financiers ; La direction des services étrangers ; La direction des ressources humaines ; La direction de la comptabilité et contrôle budgétaire ; La direction de l'administration générale ; La direction des études ; La direction d'informatique et de la recherche opérationnelle. A celles-là s'ajoute l'audit interne qui a aussi des attributions d'une direction. Cependant il y a des directions provinciales dans 8 provinces du pays siégeant dans des villes provinces, il s'agit de la direction de Lubumbashi ; Bukavu ; Kisangani ; Mbuji-Mayi ; Kananga ; Mbandaka ; Bandundu ; et de Boma. Et il y a 7 organes indépendants à la B.C.C qui sont les suivants : La sous-direction de la sécurité ; Le comité de placement des actifs financiers ; Le secrétariat de coordination de la coopération internationale et régionale ; Le bureau de représentation de Bruxelles ; Le secrétariat d'appuis à la coordination provinciale ; Le centre hospitalier ; ainsi que L'hôtel des monnaies.

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13

IIème Section : Définition des concepts

1. LES CONCEPTS DE BASE

1) La libéralisation financière

Conçue par McKinnon et Shaw (1973) comme étant une manière efficace et simple permettant d'accélérer la croissance économique des pays en développement. Leur modèle est fondé sur l'idée selon laquelle en éliminant la répression financière, qui est à l'origine ralentissement de la croissance économique, il sera possible d'augmenter davantage la croissance économique d'un pays. D'après ces deux économistes, un système financièrement réprimé est un système où le gouvernement détient le monopole dans l'attribution des crédits et décide des taux d'intérêt pratiqués (McKinnon, Monnaie et le capital dans le developpement économique. etablissement Brookings Institution Press., 1973).

La libéralisation est l'action de libéraliser, de rendre plus libéral, d'appliquer les principes du libéralisme économique. C'est aussi le fait d'être libéralisé. Et la Finance est un terme d'origine française qui désigne l'engagement qu'une personne assume pour pouvoir répondre à ses obligations envers quelqu'un d'autre. Le concept concerne aussi la fortune, les biens et le Trésor public. Dans le langage quotidien, on entend par finances l'étude de la circulation de l'argent parmi les individus, les entreprises ou les États. Autrement dit, les finances se chargent de l'administration de l'argent (Shaw, E.S. liberalization financière dans le development économique. Oxford Université Press., 1973)

a) But

Le but de la libéralisation financière est d'offrir plus d'autonomie aux marchés des capitaux, pour une sélectivité plus rationnelle et rentable en terme de financement et de leurs orientations vers les emplois productifs.

b) Influence

Son influence s'exerce sur le plan interne et sur le plan externe

? Sur le plan interne : il s'agit de l'assouplissement de plafonnement des taux d'intérêt, l'abandon de la sélectivité des crédits, la baisse du ratio des réserves obligatoires et la fiscalité favorable sur les opérations financières. Ces mesures se traduisent par des taux réels positifs, une amélioration de la bancarisation de l'économie et le renforcement de l'intermédiation bancaire.

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? Sur le plan externe : concerne la suppression des entraves sur les fonctionnements externes et les changes en vue d'une plus grande intégration financière. Cette ouverture exerce théoriquement un effet d'allocation du capital vers les secteurs financiers et les pays où il est relativement rare et plus rémunéré que les pays en développement.

La libéralisation financière a été reprise par les institutions de Breton-Wood qui l'on intégrée dans les PAS (projet d'ajustement structurel) et son impact s'est montré sur la taille du système financier, sur une performance des banques commerciales, sur l'intermédiation bancaire, etc. (Lajili ouilide, thèse en cotutelle Pour l'obtention du titre de Docteur éd Sciences économiques 2015).

2) La croissance économique

Selon le Professeur Emile Mota (2019-2020), la croissance économique désigne la variation positive de la production des biens et des services dans une économie sur une période donnée, longue, largement de l'année. C'est-à-dire la croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le Produit Intérieur Brut (PIB). Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie (Emile MOTA, Notes de cours de Fluctuations et croissances économiques de L1 Economie, 2019-2020, p.3).

En économie, la croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en pourcentage, du P.I.B. (Produit intérieur brut) ou du P.N.B. (Produit national brut). Pour éviter le problème dû à l'augmentation des prix, la croissance est calculée en "monnaie constante" (hors inflation), le P.I.B. étant corrigé de l'augmentation de l'indice des prix. Ceci permet de calculer une croissance en volume (Marie Charrel, L'Age d'or de la croissance est derrière nous, 2018).

La croissance économique peut être encore définie comme étant 'idéologie de la croissance par opposition de la philosophie de décroissance (Emile MOTA Idem, P3).

Deux types de croissance sont distingués par les économistes. La croissance extensive désigne l'augmentation des quantités de facteurs de production. Cette croissance permet la création de nouveaux emplois. La croissance intensive correspond à l'augmentation

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de la production par l'intermédiaire des gains de productivité (Richard (A), Croissance triomphante : une perspective sur le 19eme siècle, Nouveaux horizons, Paris, 1996. p. 48).

La définition de la croissance et sa mesure sont des concepts très récents, qui peuvent être datés du début de l'industrialisation à la période allant de 1760 à 1840.

3) L'épargne

L'épargne correspond à la part du revenu disponible des ménages non utilisés en dépenses de consommation finale. L'épargne des ménages est la principale source intérieure de financement des dépenses en capital, le pilier de la croissance économique à long terme. L'épargne des ménages est exprimée en pourcentage de leur revenu disponible (ensemble des revenus nets d'impôts) « Modeste MUTOMBO K. (2018-2019 »).

L'épargne des ménages est le premier gisement intérieur de financement des dépenses en capital. C'est donc le moteur essentiel de la croissance économique à long terme (Michel Boutillier, Epargne « dossier thématique », 2002 P354).

L'épargne a deux volets : un volet « réel » et un volet financier. La partie réelle correspond à la constitution d'un patrimoine immobilier. La composante financière est l'ensemble des actifs financiers (bourse, assurance vie, etc.) détenus par les ménages, une fois déduits les crédits en cours (Christine LAGOUTTE, Epargne « étude et conjoncture », 1955 P135).

4) L'investissement

En économie, un investissement est une dépense destinée à augmenter la richesse de celui qui l'engage. Il est une dépense immédiate dont l'objectif est d'obtenir un effet positif quantifiable à long terme. Il peut aussi être nécessaire pour maintenir un chiffre d'affaires (renouvellement des équipements obsolètes) ou pour moderniser des équipements : plus récents et plus efficaces ou plus écologiques (Avinash DIXIT et Robert Pindyck, Investistissement under uncertainty, 1994)

D'un point de vue comptable, l'investissement représente l'acquisition ou la création d'un bien durable destiné à rester au moins un an sous la même forme.

L'investissement est l'action d'investir, c'est-à-dire d'acquérir de nouveaux moyens de production, d'améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité économique, dans une entreprise, etc. (Joël DESSAINT, Economie et prévision, 1991).

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Bref, investir consiste à engager une importante dépense aujourd'hui afin d'obtenir un bénéfice dans le futur. La décision relative à un investissement est prise en comparant les profits espérés avec le taux d'intérêt d'un placement financier.

5) Répression financière

Le terme a été inventé en 1973 par Edward S. Shaw et Ronald McKinnon, mais cette pratique étatique remonte à l'époque du ministre de l'économie des Nazis, Schacht, et au New Deal américain de Roosevelt (Edward SHAW et Ronald McKinnon, 1978).

La répression financière implique habituellement de conserver les taux d'intérêt en-deçà des niveaux normaux du marché, au profit des emprunteurs et aux frais des épargnants. Les emprunteurs sont le plus souvent les gouvernements eux-mêmes et dans de nombreux cas, l'État finance ses déficits budgétaires avec l'argent emprunté aux banques. Celles-ci paient leurs déposants ou épargnants à des taux d'intérêt dérisoires, aidées par la réglementation étatique qui empêche ces mêmes déposants ou épargnants à aller vers des liquidités ou des placements plus rémunérateurs (Carmen Reinhart and Belen Sbrancia, The liquidation of government debt, 2011).

La répression financière désigne un interventionnisme étatique dans le système

financier.

6) Produit intérieur brut

Le P11B (produit intérieur brut) est un indicateur économique qui permet de mesurer la production économique intérieure réalisée par un pays. Le P11B a pour objet de quantifier la production de richesse réalisée par un pays sur une période donnée, généralement un an ou un trimestre, grâce aux agents économiques résidant dans le pays concerné. Il s'agit donc d'un indicateur qui reflète l'activité économique interne d'un pays. La variation du PIB d'une année sur l'autre permet de mesurer le taux de croissance économique d'un pays (Modeste KYAMAKOSA et Joseph MUYEMBE, cours de Macroéconomie, UNILU, 20182019).

Le P11B mesure la valeur de tous les biens et services produits dans un pays sur une année. Il s'agit de la valeur des biens et services produits par des agents économiques résidant dans un pays, calculé selon le prix du marché. Il convient d'ajouter la valeur ajoutée récupérée par l'Etat (Dennis KESSLER, étude de la conjoncture économique, 19960).

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Une augmentation du P113 signifie qu'un pays connaît une croissance économique. A l'inverse, une diminution du P113 est une décroissance.

7) Intermédiation financière

L'intermédiation financière est une notion qui a été définie de différentes manières au cours du temps, mais l'idée générale reste la même. Cette idée voit l'intermédiation financière comme étant un ajustement des besoins et des capacités de financement se traduisant par l'intervention d'un tiers (Myftari, Entela, Rossi, Sergio, Prix des actifs et politique monétaire : enjeux et perspectives après la crise financière de 2007-2009).

BIALES (1999) définit les intermédiaires financiers comme « des institutions qui réalisent l'adéquation quantitative et qualitative entre l'épargne disponible des prêteurs et les besoins de financement des emprunteurs... en apportant une garantie qui repose sur leur notoriété, leur surface financière et la division des risques à laquelle ils procèdent »

L'intermédiation financière se définit également comme l'activité développée par les agents financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en quantité et en qualité de l'offre à la demande des capitaux. En effet, ces intermédiaires collectent leurs ressources auprès des ménages et des particuliers (épargne) et des entreprises (excédent de trésorerie) et transforment ces liquidités en court, moyen et longs termes consentis notamment aux entreprises qui ne peuvent accéder directement au marché financier. Les intermédiaires financiers les plus importants sont : les banques, les établissements du secteur bancaire à statut spécial, les établissements financiers et les compagnies d'assurances (Nelly A. NGONGO, intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun, 2007).

? Les caractéristiques

Parmi celles-ci, nous pouvons en citer trois ; tout d'abord le fait qu'elle se fonde sur des relations bilatérales : d'une part celle entre l'agent non financier ou l'emprunteur et l'intermédiaire financier et d'autre part entre cet intermédiaire et la source de financement utilisée ce qui la différencie du marché financier dans lequel comme nous l'avons expliquer les échanges de capitaux contre des titres sont directs entre demandeurs et offreurs de capitaux ; ensuite, le fait qu'elle suppose des échanges d'informations individualisées alors que sur le marché les informations sont collectives ; et enfin, le taux d'intermédiation qui mesure la part des financements apportés par les agents financiers dans le total des financements dont bénéficient les agents non financiers. De manière théorique on distingue deux taux d'intermédiation ; un au sens large et un autre au sens strict. Le premier résulte d'une approche

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dite de l'offre de financement parce qu'elle regroupe sous l'étiquette de financements intermédiés l'ensemble des concours accordés aux agents non financiers par toutes les institutions financières qu'il s'agisse des établissements de crédits, des entreprises d'assurances etc...; ce taux se calcul donc en rapportant l'ensemble des financements auxquels participent les différentes institutions sur le total des financement accordés aux agents non financier ; le second taux quant à lui résulte d'une approche dite de la demande de financement parce qu'elle privilégie le choix que le demandeur fait au profit du recours à l'intermédiaire financier ; il se calcul donc en rapportant le seul montant des crédits accordés par les seuls établissements de crédits aux agents non financiers sur le total des financements dont ceux-ci ont bénéficié ( Nelly A. NGONGO Idm).

? Les fonctions de l'intermédiation financière

L'intermédiation intervient comme un élément fondamental du processus de croissance économique et de développement. Parmi ces fonctions, nous pouvons citer : la fonction monétaire, en effet, ces intermédiaires particulièrement les banques exercent une fonction de création monétaire notamment lors de l'octroi des crédits aux agents en besoin de financement ou alors par le jeu des relations avec l'étranger ou de refinancement de la Banque Centrale. Cette fonction permet d'élargir l'espace des transactions entre agents économiques en même temps qu'elle rend possible la continuité dans le temps ainsi que l'interconnexion entre les économies. La fonction de transformation qui pose ici le problème de l'adéquation entre les ressources disponibles et l'allongement du détour de production, l'intermédiaire assure cette adéquation en transformant des ressources généralement courtes en financement long. En plus de ces fonctions de création monétaire et de transformation, d'autres fonctions se sont développées à savoir les fonctions de placement et de négociation (Nelly A. NGONGO Opcit).

2. LES CONCEPTS CONNEXES

1) Libéralisation économique

La libéralisation d'un secteur économique qui consiste à rendre libre l'accès de celui-ci aux différents agents économiques, privés ou publics. Cela se traduit en général par la fin du monopole d'une administration ou d'une entreprise publique ou privée (Pierre Bauby, Modernisation et libéralisation économique,2003)

La libéralisation économique repose sur le présupposé d'une efficacité économique supérieure basé sur le triptyque : concurrence, désintégration et privatisation. Elle vise donc à introduire le plus de concurrence et de privatisation possible dans l'économie nationale (Pierre Bauby,2003).

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De même, les théories qui sous-tendent la libéralisation économique soutiennent que les politiques qui ouvrent une économie au commerce et aux investissements du reste du monde sont indispensables à une croissance économique soutenue.

Une libéralisation totale doit se comprendre comme la soumission aux règles d'une concurrence que ne saurait contrarier aucune norme sociale, sanitaire ou environnementale ; aucun un code du travail nuisant à la rentabilité d'un investissement ; aucun principe de précaution jugé trop contraignant, la fixation de limites à la pollution engendrée par une industrie etc. (Mark Blyth, liberalization and cartel politics,2010).

Une telle libéralisation n'est ni acceptable moralement, ni acceptée par les autres partenaires sociaux que sont les syndicats, par exemple. Des lois qui tempèrent les méfaits supposés de la libéralisation totale sont édictées dans presque toutes les nations ou unions économiques, comme l'Union Européenne.

2) Taux d'intérêt

Le taux d'intérêt d'un prêt ou d'un emprunt fixe la rémunération du capital prêté (exprimée en pourcentage du montant prêté) versé par l'emprunteur au prêteur. Le taux et les modalités de versement de cette rémunération sont fixés lors de la conclusion du contrat de prêt. Ce pourcentage tient compte de la durée du prêt, de la nature des risques encourus et des garanties offertes par le prêteur. L'usage de taux d'intérêt s'applique dans de multiples domaines : depuis les instruments financiers jusqu'aux produits d'épargne (compte d'épargne), en passant par les obligations , etc. (KALABA BIN SANKWE, Politique monétaire, L1 économie monétaire/UNILU, inédit, 2018-2019)

Le taux d'intérêt nominal est le taux d'intérêt qui est défini au moment de la création d'un emprunt (pour l'emprunteur) ou d'un prêt (pour le créancier) ; ce taux est inscrit dans le contrat qui lie les deux opérateurs, il peut être soit constant dans le temps, soit variable (par exemple, sa définition mathématique peut inclure le niveau d'un taux directeur), « Léon DERWA, la turbulence des taux d'intérêt, 1982 ».

Par convention, un taux d'intérêt nominal est annuel. Le taux d'intérêt réel de l'emprunt est le taux nominal corrigé des effets de l'inflation et du niveau de risque (prime de risque), pressenti pour un investissement donné que :

Taux d'intérêt réel = Taux d'intérêt nominal - (Taux d'inflation + taux du risque)

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Aussi, lorsque le taux d'inflation est faible et le risque négligeable, les deux taux d'intérêt sont peu différents. Il est même possible d'avoir des taux d'intérêt nominaux positifs mais des taux d'intérêts réels négatifs, si les taux d'inflation sont plus élevés que les taux d'intérêt nominaux (Lionel STOLERU, Taux d'intérêt, 1969).

Le taux d'intérêt réel correspond à la différence entre le taux d'intérêt nominal et le taux d'inflation constaté pour une période de référence. Le taux d'intérêt réel est donc le rendement réel pour le prêteur de capitaux et le coût réel pour l'emprunteur.

3) Taux de change

Le taux de change est un cours qui indique la valeur d'une monnaie par rapport à une autre. Les taux de change, cotés sur les marchés des changes, varient en permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation (SIAENS A. Monnaie et Finances , Bruxelles, De Boeck, 2 ème édition).

Le taux de change est la valeur d'une devise par rapport à une autre. Les taux de change, qui varient en permanence, dépendent de l'offre et de la demande des devises sur le marché des changes ou Forex. Le plus important de ces taux de change est la parité (Lhermine Philippe, Spéculation avec succès sur le FOREX, 2013).

Exemple : Le taux de change de l'euro en dollars est d'environ 1,5 dollars pour 1,00 euro. Mais, il peut être de 1,498 à Paris et de 1,502 à Tokyo selon les pressions de l'offre et de la demande du jour de la cotation.

Le taux de change d'une devise (une monnaie) est le coût (autrement dit le prix) de cette devise par rapport à une autre. On parle aussi de la « parité d'une monnaie ». Mais ce dernier mot constitue un faux-ami très gênant avec l'anglais « parity » qui indique une égalité absolue.

Le marché des changes est le marché où les monnaies (on parle des devises) s'échangent les unes contre les autres, le change étant précisément l'opération de conversion d'une monnaie dans une autre monnaie. Comme sur tous les marchés, le prix (le taux de change, ici) se fixe par confrontation entre l'offre et la demande (de monnaie, ici). Une monnaie est dite convertible si elle peut librement être échangée sur le marché des changes. La confrontation de l'offre et de la demande d'une devise sur le marché des changes fait monter ou baisser son taux de change vis-à-vis des autres devises. Par exemple, si la demande d'euros augmente, la valeur

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de l'euro dans les autres monnaies s'accroît. Et, inversement, si la demande d'euros baisse ou si l'offre augmente (Patrick Artus, conséquences de la variation des taux, 1995).

4) Politique monétaire

La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, en général la banque centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de triple stabilité, à savoir la stabilité des taux d'intérêt, la stabilité des taux de change et la stabilité des prix . Elle tâche également d'atteindre les autres objectifs de la politique économique, qualifiés de triangle keynésien : la croissance, le plein emploi, l'équilibre extérieur. Depuis le début de la crise économique de 2008, les Banques centrales font de plus en plus recours à des politiques dites non conventionnelles, dont l'Assouplissement Quantitatif (en anglais Quantitative Easing), lequel fut longtemps utilisé par l'ancien patron de la Federal Reserve Bank américaine, Ben Bernanke (Gabriel Galand et Alain Grandjean, La monnaie dévoilée, l'Harmattan, 1996).

La politique monétaire est définie par le professeur KALABA BIN SANKWE comme étant l'ensemble des mesures que les autorités monétaires prennent pour stabiliser les prix en interne et pour stabiliser les taux de change à l'externe (KALABA BIN SANKWE, Cours de politique monétaire, L1 Eco Mon/UNILU/2018-2019).

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CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LITTERATURE

Il sera question dans ce chapitre de passer en revue quelques approches théoriques et empiriques sur la libéralisation financière et de la croissance économique.

Section I : APPROCHES THEORIQUES.

A. LA LIBERALISATION FINANCIERE.

Du point de vue théorique, la littérature de la libéralisation financière a été fondée, comme évoqué précédemment, suite à l'édification de l'école de la Libéralisation financière par McKinnon Ronald (1973) et Shaw Edward Stone (1973). Les travaux des pionniers de l'École néolibérale certifient que la libéralisation financière est le moyen le plus efficace pour stimuler l'épargne domestique, augmenter les investissements productifs et assurer une croissance durable dans les pays en voie de développement.

1) Approche de McKinnon Ronald et Shaw Edward Stone

Selon McKinnon (1973) les économies des pays en voie de développement souffrent d'une fragmentation qui se manifeste à travers des distorsions importantes dans tous les secteurs de l'économie. « La fragmentation est définie comme le fait que les entreprises et les ménages sont tellement isolés qu'ils doivent faire face à des prix effectifs différents pour la terre, le capital et les marchandises et qu'ils n'ont pas accès aux mêmes technologies ».

D'après McKinnon, l'intervention de l'Etat afin d'équilibrer les investissements et diriger l'épargne vers les investissements prioritaires, peut paraitre légitime. En effet, l'Etat est contraint d'intervenir dans le cas où il estime que les ressources ne sont pas suffisamment dirigées vers des secteurs socialement désirables. Pour McKinnon (1973), ces interventions ne font qu'aggraver la situation et la fragmentation de l'économie et il en résulte un cercle vicieux. « Plus l'intervention de l'Etat est importante, plus la fragmentation de l'économie est grande ; plus cette dernière s'accroit, plus les autorités sont incitées à intervenir » (McKinnon, Monnaie et le capital dans le developpement économique. etablissement Brookings Institution Press., 1973).

C'est à partir de ce concept que McKinnon dénonce les effets pervers de la répression financière et la fixation des taux d'intérêts à des niveaux bas afin que les gouvernements puissent se financer à moindre coût. En effet, McKinnon préconise la libéralisation des taux

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d'intérêts qui augmenterait l'épargne ainsi que l'investissement et par conséquence la croissance économique à long terme.

À la différence de McKinnon, Shaw (1973) démontre que le plafonnement du taux d'intérêt à des niveaux bas, permet certes à l'Etat de se financer à moindre coût, en contrepartie il résulte en une réduction de l'épargne à cause des taux d'intérêt réels négatifs sur les dépôts, ce qui réduit le potentiel des banques à drainer des capitaux, limitant ainsi la mise en oeuvre de projets d'investissement

Cependant, Shaw (1979), insiste que : « les plafonnements effectifs et la baisse des taux créditeurs réels intensifient l'aversion pour le risque et la préférence pour la liquidité des intermédiaires. Les banques accordent une place privilégiée dans leurs portefeuilles aux emprunteurs à la réputation bien établie, aux entreprises commerciales qui ont connu une longue période de stabilité. Il n'y a que peu d'incitation à l'exploration d'opportunités de prêts nouveaux et plus risqués ». (Shaw, E.S. libéralisation financière dans le development économique. Oxford Université Press., 1973 P502)

Finalement, les analyses de McKinnon et Shaw présentent quelques différences. En effet, McKinnon expose sa théorie dans le cadre d'une économie fragmentée et dans laquelle le système financier est sous-développé et incapable de remplir ses fonctions d'intermédiaire financier. Alors que l'analyse de Shaw est présentée dans le cadre d'une économie où le système financier est peu développé, mais est capable de transférer l'épargne des agents en excès de financement vers les agents en besoin de financement.

2) Prolongement de la théorie de McKinnon et Shaw a) L'analyse de Basant KAPUR et Donald MATHIESON.

Le modèle de KAPUR (1976) suppose une décomposition du capital en deux catégories : un capital fixe et un capital circulant. Une partie du capital fixe est non utilisée. Le capital circulant détermine le niveau de production. Les intermédiaires financiers interviennent uniquement pour le financement du capital circulant (Kapur Basant K., 1976, « Alternative stabilization policies for less-developed economies », The Journal of Political Economy, vol. 84, n°4, p. 777). L'investissement en capital a deux objectifs :

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? Permet le remplacement du capital circulant utilisé durant le processus de production ;

? Servir à 1'accumulation du capital dans le but d'accroitre le volume de production.

À l'actif du bilan des intermédiaires financiers figurent les prêts accordés ainsi que les réserves obligatoires détenues auprès de la Banque centrale. Au passif, on retrouve les dépôts de la clientèle publique. Le taux de rendement offert sur les dépôts joue un rôle considérable. S'il est trop faible, les ressources du système bancaire diminuent, entrainant une baisse du volume des crédits accordés. Les entreprises sont alors limitées dans leur capacité à investir dans le capital circulant, il en résulte un ralentissement de la production et donc de la croissance. De plus, en situation de répression financière, l'État opère sur le taux des réserves obligatoires, il peut le fixer très élevé. Dans ce cas se réduisent d'autant les fonds prêtables des intermédiaires financiers, et baisse le volume de l'investissement, affectant négativement encore le développement économique.

Dans son analyse, Kapur (1976) insiste sur les problèmes soulevés par 1'inflation, elle est aussi exacerbée par les effets de la répression financière. (Kapur Basant K., 1976, «

Alternative stabilization policies for less-developed economies »,
The Journal of Political Economy, vol. 84, n°4, p. 795)
En contexte d'inflation élevée, deux types de politiques sont possibles :

? La première consiste à réduire le taux de croissance de la masse monétaire. Ce qui se traduit par une réduction de la base monétaire, une diminution du volume des crédits distribués par les intermédiaires financiers et donc par une diminution de la croissance économique ;

? La deuxième consiste à libéraliser le marché financier. Ce qui permet une augmentation du taux d'intérêt servi sur les dépôts menant à une croissance de la demande d'encaisses réelles et donc à une augmentation de la demande de dépôts bancaires. Ce phénomène présente deux effets positifs : d'une part, les ressources des intermédiaires financiers augmentent, les plaçant en position de pouvoir augmenter leur offre de crédits ; d'autre part, 1'inflation baisse. Kapur privilégie évidemment la politique de libéralisation financière pour ce qu'elle permet en termes de contraction de l'inflation, de stimulation de l'investissement et donc de la croissance économique.

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À contre-courant de ce que stipule Kapur, Donald MATHIESON (1979) suppose que la totalité du capital fixe est utilisée. Les intermédiaires financiers financent autant les investissements en capital fixe qu'en capital circulant. Mathieson, dans la droite ligne des théoriciens de la libéralisation, postule également que l'investissement est directement lié au développement économique ; à mesure que s'élève le volume d'investissement, la croissance économique gagne en importance. (Mathieson Donald J., 1979, « reforme financier et politique de stabilization dans une économie en développement », Journal of développement economics, vol. 7, n°3, p. 359)

L'investissement dépend du rendement du capital et du taux d'intérêt réel préteur des banques. Une augmentation de 1'inflation anticipée entraine une augmentation de l'investissement car elle réduit le taux d'intérêt réel sur les prêts. Par contre, un renchérissement du coût réel du crédit décourage l'investissement. (Donald Mathieson J 1979)

L'offre de fonds prêtables dépend positivement du volume des dépôts et négativement du coefficient de réserves obligatoires imposées par l'État. Le taux d'intérêt réel servi sur les dépôts dépend de l'offre et de la demande de fonds prêtables. Consécutivement à une politique de répression financière menant à une augmentation du taux des réserves obligatoires, une augmentation se ressent dans un taux exigé par les banques sur les prêts. Les investissements accusent ainsi une dépression du fait de la hausse des taux préteurs, dépression aussitôt répercutée sur la croissance économique. Que la répression financière prenne la forme d'un plafonnement du taux préteur, le taux d'intérêt servi sur les dépôts se fixe au-dessous de son niveau d'équilibre concurrentiel car les banques tentent de préserver leur marge. La diminution de la rémunération des dépôts démotive les agents à déposer auprès des banques, ce qui entraine directement une réduction de l'offre de crédits aux entreprises. Le niveau du stock de capital se fixe à un niveau inférieur à 1'optimal lorsque les taux d'intérêt se déterminent librement sur le marché (Mathieson Donald J., 1979, « reforme financier et politique de stabilization dans une économie en développement », Journal of développement economics, vol. 7, n°3, p. 395).

b) Analyse de MAXWELL J. Fry

M.J. Fry (1995) fut l'un des premiers à soutenir et compléter la théorie originelle de McKinnon et Shaw. Il a enrichi la thèse des fondateurs en spécifiant les fonctions d'investissement et d'épargne. Par conséquent, pour Fry (1995) la croissance de la production de

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toute économie dépend, entre autre, de l'accumulation du capital qui, à son tour, requiert une épargne suffisante pour satisfaire l'investissement nécessaire. Ainsi, la libéralisation des taux d'intérêt sur les dépôts affecte positivement l'épargne domestique sur le long terme, favorisant ainsi l'investissement et permettant d'atteindre une première allocation optimale des ressources.

Par ailleurs, Fry (1995) précise que même après une dérégulation des taux d'intérêt, la composante domestique de l'épargne, c'est-à-dire, la somme de l'épargne publique et de l'épargne privée, cette dernière étant constituée de l'épargne des ménages et de celle des entreprises, est insuffisante dans la plupart des pays en développement (Maxwell J. FRY, monnaie et le capital ou l'approfondissement financier dans le développement économique, 2nd ed. Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1995).

Ainsi, la possibilité du financement externe induite par la libéralisation financière permet aux pays d'éviter la contrainte de liquidités (Liquidity Squeeze, en anglais), qui peut donner lieu à la contraction de l'économie. En fait, l'accroissement de l'épargne stimule l'investissement productif qui crée des emplois et permet donc d'utiliser le capital humain partout où il se trouve. En d'autres termes, l'accès aux capitaux étrangers permet d'exploiter le potentiel de croissance en investissant dans des projets rentables au-delà de ce qui serait permis par la seule épargne des résidents. (Maxwell J. FRY 1995 idem).

3. Approche théorique de l'école Néo-Structuraliste

L'école néo-structuraliste se développe et prend spécifiquement en compte l'existence de marchés financiers informels et leur attribue une grande efficacité en termes d'allocations des ressources. Loin d'être un handicap au développement économique, le secteur informel serait un facteur de croissance économique (Taylor Lance, macroéconomie structuraliste : modèles applicables pour le tiers monde, Basic Books New York, 1983). Selon Taylor, "les modèles structuralistes reposent sur cinq assertions radicalement différentes de celles de McKinnon :

y' Les salaires sont déterminés de manière exogène (ou institutionnelle) au travers de conflits entre les classes sociales ;

y' L'inflation est déterminée par les poids relatifs des capitalistes et des travailleurs (qui sont eux-mêmes influencés par l'état de l'économie) ;

y' L'épargne se détermine comme une fraction des profits et non des salaires ;

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? Le niveau général des prix est déterminé par des marges fixes sur les coûts du travail, les importations et le financement du capital productif (taux d'intérêt) ;

? Les pays en voie de développement dépendent de façon critique de leurs importations de matières premières, de biens d'équipement et de biens intermédiaires.

Les mécanismes d'ajustement des modèles néo-structuralistes sont keynésiens : le taux d'intérêt de marché du secteur informel s'ajuste de telle manière que l'offre et la demande de crédits et de monnaie s'égalisent. Sur le marché des biens, l'ajustement entre l'offre et la demande se fait par les quantités et non par les prix. Par ailleurs, l'inflation y est déterminée par les coûts (Taylor Lance, macroéconomie structuraliste : modèles applicables pour le tiers monde, Basic Books New York, 1983).

4. Les Post-Keynésiens

Selon les post-keynésiens, la libéralisation financière conduit au ralentissement économique suite à la baisse de l'investissement induit par la baisse de la demande globale.

Stiglitz Joseph E. et Weiss Andrew (1981) considèrent que, dans un contexte d'asymétrie informationnelle, il est difficile que la libéralisation financière opère efficacement à travers une meilleure allocation des ressources et le drainage de l'épargne vers les secteurs les plus productifs. En effet, dans le cadre de la relation principal-agent, les préteurs qui sont les banques sont dans l'incapacité d'observer la qualité de l'emprunteur et de contrôler son comportement. Dans ce contexte, selon Stiglitz et Weiss (1981), une augmentation du taux d'intérêt en dessus de son niveau optimal a deux effets (Stiglitz, J.E., Weiss, A., Le rationnement du crédit sur les marches avec des informations imparfaites, American Economic Review 71, 1981) :

? Les bons emprunteurs jugeant le taux d'intérêt très élevé par rapport aux risques

qu'ils représentent vont se retirer du marché du crédit.

? Les mauvais emprunteurs vont s'endetter mais vu que le taux d'intérêt est assez élevé ils vont être contraints à investir dans des projets risqués à fort revenu afin de compenser le

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prix du crédit. Ces projets risqués augmentent leurs probabilités de faillite et diminue, ainsi, les profits attendus par la banque.

Ainsi une augmentation du taux d'intérêt selon Stiglitz et Weiss (1981) et leur fixation en dessus de leurs valeurs optimales peut avoir des effets négatifs sur l'investissement et la stabilité du système financier.

C. CROISSANCE ECONOMIQUE

1. LA NOTION DE LA CROISSANCE

a. Définition

La croissance concerne souvent les grands agrégats économiques et constitue un phénomène quantitatif. A cet effet F. Perroux (1999) : « La croissance économique est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une notion, le produit net en terme réel ». (F. Perroux : « Les Théorie de la Croissance », paris, 1999, Page 34).

b. Mesure de la croissance

La croissance étant appréhendée comme un phénomène quantitatif, on utilise des indicateurs de dimension pour sa mesure.

? Le Produit Intérieur Brute

A ce niveau, il s'agit habituellement du PIB (produit intérieur brute), dont on calcule la croissance au cours d'une période déterminée, en volume (ou à prix constants) et en valeur (ou à prix courants). On peut indiquer la croissance avec les chiffres (taux de croissance annuel moyenne en %) et on peut encore déterminer les irrégularités de la croissance avec les cycles soit courts ou longs. Les cycles courts sont constitués d'une alternance de phases d'expansion et de récession dont la durée peut aller de cinq à dix ans et les cycles longs, qui sont constitués de l'observation des fluctuations économiques sur le long terme, a permet de mettre en évidence des mouvements régulières d'expansion longue et de dépression longue de cinquantaine d'années. Les deux cycles peuvent déterminer le déséquilibre offre/demande, conflits entre salaires et profits, prix de pétrole, et les phénomènes financiers comme par exemple le krach boursier (Modeste MUTOMBO K., Macroéconomie, UNILU, inédit, 2018-2020).

Schématiquement le taux de croissance du PIB est donné par :

29

Le taux de croissance du PIB

c)

= Valeur du PIB de l'année2-Valeur du PIB de l'année1 x 100 Valeur du PIB de l'année1

Le PIB ne peut se passer de la monnaie qui lui sert d'unité de compte. Le PIB en valeur permet en effet de résumer la complexité des phénomènes réels et monétaires.

· Le PIB réel : appelé aussi PI13 aux prix courants ou PI13 en volume.

· Le PIB nominal qui est aussi appelé le PI13 au Prix courant ou PI13 en valeur

· Le déflateur du PIB : c'est l'indice implicite des prix du PI13 qui mesure le niveau général des prix de toute la production. Il n'est autre que le rapport entre le PI13 nominal et le PI13 Réel de la période considérée (il apprécie le comportement des prix, le poids des prix dans le PI13 nominal)

Df (t) = PIBn(t)x100

PIBr(t)

· Taux de croissance annuelle du PI13 : la croissance est un phénomène quantitatif c'est pourquoi l'on prend le PIB réel

Gy = PIBr (12)-PIBr(11) X 100 PIBr(11)

? Les indicateurs alternatifs

Les experts du PNUD utilisent l'IDH (Indice du Développement Humain). Cet indicateur synthétique combine trois critères : le PIB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'instruction (taux de scolarisation et taux d'alphabétisation). Il consiste à ramener des grandeurs disparates sur une échelle allant de 0 à 1 puis à les additionner (Rousseau P., système financier, croissance économique et Mondialisation, 2001).

d) Les facteurs de la croissance économique

Au-delà des ressources naturelles dont disposent les pays, la croissance économique est déterminée par plusieurs facteurs :

> Le stock du capital ;

> Le progrès technique ;

> Le facteur humain ; etc.

Le premier groupe le considère comme étant exogène (modèle de croissance exogène) avec plusieurs animateurs notamment Robert M. Solow. Pour eux le taux de croissance est le

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e) Cycle économique

Un cycle en économie est un concept qui définit les fluctuations de l'activité économique en les décomposant en une succession de phases clairement identifiables qui se répètent dans le temps de manière ordonnée (ROLAND Granier : « Croissance et cycle économique », paris, 1995).

+ Les différentes phases d'un cycle économique :

On peut distinguer quatre phases successives dans un cycle économique qui sont la phase d'expansion, la crise, la dépression (qui peut devenir une récession) et enfin la reprise qui débouche sur la phase d'expansion du cycle suivant.

> L'expansion > La crise

> La dépression

> La récession > La reprise

f) Croissance et développement

La croissance économique, telle qu'elle est calculée, ne mesure que la variation quantitative d'un agrégat économique, le PIB. Elle n'est donc pas synonyme de développement au sens propre du terme. Le développement est une notion abstraite définissant plutôt l'évolution qualitative d'un pays et se traduisant par des évolutions démographiques, économiques, sociales ou culturelles. Le développement est généralement associé à la croissance, mais il peut y avoir croissance sans développement (Pierre Maillet, La Croissance économique, Presses Universitaires de France, 1976).

2. LES THÉORIES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Le point de départ de l'étude de la croissance économique trouve son fondement dans l'explication du progrès technique (Emile MOTA, notes de cours de fluctuation et croissance économique/UNILU 2017, p. 10, inédit).

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rapport entre le taux d'épargne et le taux d'investissement. Leur reflexion est en termes d'équilibre de taux de croissance (taux de croissance effectifs, nécessaire et naturel).

2.1 THEORIE DE LA CROISSANCE EXOGENE

a. Version simple du modèle de Solow

Cette première version du modèle est qualifiée de simple en ce que le progrès technique n'est pas pris en considération. Seuls les facteurs capital et travail expliquent le niveau de la production et constituent les sources de la croissance. Le modèle admet que le produit d'un travailleur se répartit entre sa consommation et son épargne. Cette dernière est censée financer l'investissement.

A cet état, l'investissement réalisé compense exactement les effets négatifs de la croissance démographique et de l'amortissement sur l'intensité capitalistique. Ainsi, on n'observera pas une décroissance du produit par tête quand bien même il y a croissance de l'effectif de la population (Solow R.M, Le changement technique et la fonction de production globale, The Review of Economics and Statistics, 1957).

b. Le taux d'épargne et la production

Le taux d'épargne n'a pas d'effet de long terme sur la croissance de la production par travailleur : par évidence, l'économie converge vers son état d'équilibre, auquel il correspond un niveau de production constant par travailleur. Autrement dit, dans le long terme, le taux de croissance de l'économie est nul, quel que soit le niveau d'épargne (MUTAMBA LWANGA André, Analyse empirique du développement financier et la croissance en RDC, 2015-2016).

Néanmoins, le taux d'épargne détermine le niveau de production par travailleur dans le long terme : dans le long terme, toutes choses égales par ailleurs, les pays ayant un taux d'épargne plus élevé auront aussi un niveau de production par travailleur plus élevé dans le long terme.

c. Effet d'une hausse du taux d'épargne sur la croissance économique

Lorsque les individus relèvent leur taux d'épargne, ils accroissent les possibilités de production de l'économie en entraînant, toutes choses restant égales par ailleurs, un approfondissement de l'intensité capitalistique.

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Il faudrait noter que le relèvement du taux d'épargne exerce un effet de niveau, c'est-à-dire qu'il entraîne un accroissement de l'intensité capitalistique et non pas un accroissement du taux de croissance du produit par tête. En d'autres termes, le relèvement ne fait que modifier le sentier de croissance mais pas le rythme. Comme nous le verrons avec la deuxième version du modèle, seul le progrès technique modifie le rythme de la croissance. La croissance économique est fonction de la croissance démographique et du progrès technique exogène. Ce dernier est qualifié de résidu de Solow sans trouvé une explication de sa source ou son origine (Solow R.M 1957 Idem).

d. Modèle de Solow avec progrès technique

Dans la deuxième version du modèle, le progrès technique est intégré en introduisant une variable A dénommée efficience du travail dans la fonction de production macroéconomique.

Tout compte fait, le modèle de Solow montre que seul le progrès technique peut expliquer des niveaux de vie en hausse persistante, c'est-à-dire le caractère auto-entretenu d'une croissance enrichissante. Aussi, il permet d'expliquer d'où viennent les écarts de niveau de vie entre pays. Le taux d'épargne pour relever le revenu individuel et la consommation d'équilibre (Solow R.M, Le changement technique et la fonction de production globale, The Review of Economics and Statistics, 1957).

2.2 THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE

Jusqu'au milieu des années 1980, le cadre d'analyse dominant la théorie de la croissance était constitué par le modèle néoclassique, en particulier dans la formulation proposée par R.M Solow (1956). Dans cette approche, il n'existe que deux facteurs de production : le travail et le capital. La croissance suppose donc un développement du capital par l'investissement et une expansion de la population. La croissance de la population est bornée par un rythme d'accroissement naturel qui est considéré comme une donnée exogène (indépendante des facteurs économiques pris en compte dans le modèle). La croissance du capital par l'investissement est bornée par la « la loi des rendements décroissant des facteurs : quand on utilise une quantité croissante d'un facteur, l'autre facteur étant fixe, sa productivité marginale (la production liée à une unité de facteur supplémentaire) est nécessairement décroissante. Intuitivement ; on comprend par-là que, passer un certain seuil, on n'améliore pas la productivité d'un facteur en multipliant les outils ou des machines. Dans le modèle de Solow, le rendement est supposé être constant. Dans le

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long terme, les producteurs ne peuvent pas échapper à la fatalité des rendements décroissants : plus le capital par travailleur augmente (grâce à l'investissement) plus la productivité marginale du capital diminue ; l'accumulation du capital tend donc à annuler la productivité : à terme, l'investissement ne permet plus d'augmenter la production et il n'y a plus aucune incitation à investir. (Jacques Généreux 2011, p. 305).

Si les premières théories de la croissance n'ont pas parlé sur l'origine du progrès technique qui est le facteur apparent essentiel de la croissance, les théories endogènes vont tenter de donner une explication sur formation. Les économistes pionniers de cette théorie sont principalement Paul Romer, Robert, Lucas, et Robert Barro. P.M Romer (1986), son modèle place au coeur de la croissance l'innovation technologique comme résultat des activités spécifiques et rémunérée qui est la recherche - développement. Cette forme de progrès est endogène dans la mesure où il résulte des décisions d'agents motivés par le profit. Ce qui laisse entendre la notion du capital humain désignant le fait cumulé d'activités telle que l'instruction et la formation professionnelle.

Le modèle de Lucas est que la croissance sera d'autant plus rapide que l'efficacité de l'investissement en capital sera élevé. En outre, compte tenu de l'externalité sur le capital humain, un travail sera d'autant plus positif et donc mieux rémunéré à qualification donnée que le pays est fortement doté en capital humain. Ceci tend à expliquer les différentiels de croissance et développement observé empiriquement.

En ce qui concerne Barro, il procède par la distinction de deux types de capital (capital privé à rendement décroissant et le capital public à rendement croissant). Ce qui entraine à long terme une croissance constante. Barro propose dans son modèle en prenant en compte les dépenses de l'Etat financé par l'impôt remédiant ainsi à l'insuffisance du capital privé comme facteur de croissance. Cette approche est déterminante pour appréhender la question du rattrapage pour les pays émergents (Rousseau P. Système financier, croissance économique et mondialisation, 2001).

Les traits caractéristiques de modèles de croissance endogène sont : le caractère endogène de la croissance, la réhabilitation de l'Etat tout en lui accordant une grande place dans l'activité économique et la résolution de problème économique notamment les crises.

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En effet, les nouvelles théories de la croissance tentent de surmonter les limites présentées ci-dessus, principalement en faisant du progrès technique un facteur de production endogène (expliqué par le modèle). Elles ont toutes pour conséquence de conclure à l'existence de rendements croissants à long terme susceptible d'entretenir un processus de croissance permanente. On peut, pour résumer, distinguer quatre sources (telles que présentées dans les lignes précédentes) d'amélioration endogène de la productivité à long terme : l'accumulation de connaissances par l'investissement ; l'accumulation de connaissance par l'activité de Recherche et Développement ; l'accumulation du capital humain ; le développement des infrastructures par les pouvoirs publics.

Section II : APROCHES EMPIRIQUES

Les travaux empiriques concernant la libéralisation financière tentent de vérifier les hypothèses des contributions théoriques dans le développement financier à la croissance. Toutefois, en dépit de leur abondance et des insuffisances des théories nous avons consulté quelques ouvrages ayant trait à notre sujet, parmi eux, nous avons :

Selon Mamane Boukari (2014) ; dans sa thèse pour l'obtention du titre de Docteur. Avec comme sujet : la théorie de la libéralisation financière face aux enjeux du financement du développement en Afrique subsaharienne. Economies et finances. Université de Bordeaux, 2014.

L'auteur s'est posé comme question de recherche, comment la libéralisation financière influence-t-elle la politique du financement et son aptitude à mobiliser les ressources dans les pays en développement d'Afrique subsaharienne. Ce dernier a utilisé la méthode économétrique d'intégration afin de montrer les relations entre finance et développement économique partant des variables (la croissance du PIB et le développement financier).

Après étude l'auteur nous a montré que les pays d'Afrique subsaharienne doivent au regard du financement de leur développement s'engager sur des réformes économiques touchant leur système financier mais aussi procéder à des réformes fiscales pour pouvoir mobiliser plus de ressources.

Par contre Oualid LAJILI(2015) ; dans sa thèse de cotutelle pour l'obtention du titre de Docteur en Sciences économiques/ Les Universités de Toulon et de Sousse en 2015. Avec comme sujet : Libéralisation financière, ouverture politique et croissance économique dans les pays en voie de développement.

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L'auteur s'est fixé comme l'objectif principal de cette thèse d'étudier l'impact des différentes formes d'ouvertures financières et politiques sur la croissance économique des pays en développement. Ce dernier a utilisé la méthode économétrique pour vérifier les hypothèses théoriques et empiriques partant des variables (le taux de croissance annuel du PIB, le taux d'inflation, l'investissement et le taux de croissance de la population). Après étude l'auteur nous a montré que les résultats de l`estimation empirique du modèle de croissance démontrent que ce qui compte vraiment pour le développement c'est bien l'ouverture financière et la stabilité politique.

Quant à ISMAIL Ahmat Ali(2016) ; dans son mémoire de master en Économie Appliquée et Ingénierie Financière /Université Abderrahmane Mira de Bejaia en 2016. Son sujet s'intitule : impact de la libéralisation financière sur la croissance économique : Cas du Tchad (1960-2014).

L'auteur s'est posé comme problématique ; la libéralisation financière au Tchad a-t-elle eu une influence sur la croissance économique du pays ? ce dernier a utilisé la méthode économétrique pour détecter le type et le sens des relations entre les variables étudiées (PIB, la balance commerciale (LBC), les crédits investis au secteur privé (LCISP) et le taux de change (LTCH). Après étude, l'auteur nous a montré que les résultats de causalité entre variables indiquent l'existence d'une relation unidirectionnelle vers la croissance économique : le PIB n'a pas d'effet significatif sur la croissance économique au Tchad malgré ses efforts, le système financier contribue de plus en plus à stimuler la croissance économique de bien que cette contribution soit encore lente en comparaison avec d'autres pays voisins ; car le système bancaire se base sur le financement des investissements de court terme et les projets à faible rentabilité. Au regard de ces résultats, il apparaît que la mise en oeuvre de la politique de libéralisation financière au Tchad n'a pas atteint les objectifs souhaités.

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CHAPITRE TROISIEME : CONCEPT OPERATOIRE

Il sied, de rappeler que nous avons comme champ d'investigation le secteur financier de la RDC, nous nous limiterons à décortiquer de la période allant de l'année 2016 à l'année 2019, soit 4 ans.

3.1 RESUME DE L'ECONOMIE CONGOLAISE

Le rapport de suivi de la situation économique et financière 2016, 4ème édition de la Banque Mondiale, nous présente les informations sur l'évolution de l'économie congolaise de la manière suivante : Les données des dix premiers mois de 2016 montrent une baisse des recettes domestiques et un ralentissement des dépenses, mais avec des dynamiques asymétriques suivant les composantes. Les chiffres préliminaires pour les dix premiers mois de 2016 montrent une baisse des recettes domestiques totales de 5,9 % par rapport à la même période de 2015 alors que les dépenses n'ont diminué que de 0,02 %. Par conséquent, le déficit cumulé du budget est passé de 136 millions de dollars US en octobre 2015, à 250 millions en octobre 2016. Une tendance inquiétante en 2016, est la forte baisse des dépenses d'investissement qui en octobre 2016 représentaient, en cumulés, seulement une fraction (5,1 %) de leur montant en 2015. Par contraste, les dépenses primaires courantes cumulées ont augmenté légèrement de 0,08 % sur la même période. Le creusement du déficit de la RDC risque de compromettre les efforts de consolidation budgétaire menés par le gouvernement depuis 2011 jusqu'aujourd'hui. D'autre part, l'effondrement des dépenses en capital risque de compromettre les perspectives de croissance à long terme du pays (Banque Mondiale, Choc Exogène, Stabilité Macroéconomique et Développement : Options de Politique Economique).

A court et moyen terme, les tensions politiques prolongées et les perspectives économiques mondiales moroses freineraient la croissance en RDC : Les projections prévoyaient une croissance économique de 5 % en moyenne en 2017-2018 qui ne s'est pas toujours réalisée ; mais elle a été observée au-dessus du niveau le plus bas observé en 2016, mais nettement en dessous de la moyenne observée entre 2010-2015. La croissance en 20172018 bénéficierait d'une reprise progressive des industries extractives répondant à une lente reprise de la demande mondiale, ainsi que de l'expansion de l'agriculture et des services. La lente reprise de la mobilisation des recettes domestiques permettrait de rétablir une certaine marge de manoeuvre budgétaire et une reprise des dépenses publiques (Banque Mondiale Idem).

-10

-15

20

15

10

-5

5

0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

CROISSANCE DU PIB réel en % CROISSANCE POTENTIELLE DU PIB Réel en (%)

ECART DE PRODUCTION (% du PIB Potentiel)

Source : Estimations de la Banque Mondiale

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A plus long terme, le déverrouillage du potentiel de croissance de la RDC nécessite des investissements importants dans les infrastructures et le capital humain en raison de ses ressources naturelles abondantes et d'une main d'oeuvre nombreuse et sous-employée, la RDC dispose d'un potentiel de croissance important, cependant, mobiliser ce potentiel exige la suppression des goulots d'étranglement dans l'infrastructure et le capital humain. Cela reste difficile à obtenir sans une mobilisation des recettes domestiques et externes qui permettrait au gouvernement d'augmenter à la fois les dépenses publiques et de renforcer les institutions censées exécuter cette dépense et la suivre. Pour mobiliser plus de ressources, le pays a besoin d'adopter et d'appliquer des cadres juridiques, administratifs et institutionnels crédibles, y compris l'adoption des amendements au code minier. Au-delà des investissements publics et en capital humain, cette plus grande disponibilité des ressources est indispensable pour réduire les vulnérabilités macroéconomiques et contribuer au succès de la décentralisation et de la diversification (Banque Mondiale, Choc Exogène, Stabilité Macroéconomique et Développement : Options de Politique Economique).

Le résumé de tout ceci est donné par le graphique N°3 qui suit se rapportant au a la figure de croissance potentielle et écart de production en RDC :

Graphique N° 3 : Croissance potentielle et écart de production en RDC

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3.2 : IMPACT DE LA LIBERALISATION FINANCIERE EN RDC

Durant les années 1990, la République Démocratique du Congo (RDC) a connu une régression accentuée de son PIB qui s'est accompagnée de l'augmentation de la profondeur et de l'incidence de la pauvreté. Au début des années 1990, l'environnement économique s'est fortement détérioré à cause notamment du financement du déficit budgétaire par la création monétaire, pillages et autres jeux de placement d'argent qui engendreront pendant toute la décennie l'hyperinflation, la dollarisation, l'insolvabilité et l'illiquidité bancaire, ainsi que la désintermédiation bancaire et le non-financement des activités de production (Blaise MUTOMBO MUTOMBO, incidence du développement de la bancarisation et liberalisation financière en RDC, 1998-2008).

Face à cette situation de récession, dans la deuxième partie de la décennie, plusieurs programmes de stabilisation ont été exécutés pour particulièrement casser l'hyperinflation, réhabiliter l'intermédiation nancière et permettre à l'économie de renouer durablement avec la croissance. C'est dans ce cadre que plusieurs banques malades qui avaient été initialement exclues de la chambre de compensation en décembre 1995 ont été finalement liquidées (Blaise M 1998-2008 Idem).

Aussi, cette réforme a abouti à la promulgation de plusieurs lois portant dispositions applicables aux coopératives d'épargne et de crédit, à l'activité et au contrôle des établissements de crédit ainsi qu'à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo (BCC).

A l'issue de cette réforme financière et des bienfaits des programmes, le système financier congolais dominé par le secteur bancaire a vu plusieurs établissements de crédit s'implanter en RDC de 2002 à nos jours. Et cet événement marqua le début des pourparlers pour la reforme de tout le système bancaire à travers une réforme de la loi bancaire. Aussi, durant cette période, la promulgation du décret-loi n°004/2001 du 31 janvier 2001 relatif au régime des opérations en monnaies nationale et étrangère en RDC est venue renforcer le phénomène « dollarisation » (Mpishi Christian, publication sur la revue Congovirtuel).

Il est vrai que le système bancaire s'est globalement amélioré. Cependant, il faut noter que l'économie congolaise demeure encore sous bancarisée. Face à ce problème, la question qui se pose dix ans après l'amorce du processus de libéralisation financière est de savoir si la libéralisation du système bancaire a permis de résoudre les problèmes de financement du développement économique à travers des crédits.

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C'est en effet, une réalité palpable, le secteur financier de la RDC est fortement libéralisé, la répression financière a perdu son mot mais la situation du système financier de la RDC est vraiment très complexe, l'année 2018 a révélé une progression continue du Produit Net Bancaire en République Démocratique du Congo. Elle confirme également un renforcement et un enrichissement des banques. Cependant, le secteur bancaire en RDC a du mal à contrebalancer l'augmentation de son coefficient d'exploitation ainsi que la dégradation de la qualité de son portefeuille crédits. Ces différents facteurs expliquent la baisse très marquée du résultat net et de la rentabilité du secteur (SELUWA BINTI NURA Nadege, le système bancaire congolais en matière de financement avec le PME/PMI, UPC, 2009).

A. LA STRUCTURE DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS

La structure organisationnelle du système financier de la RDC est représentée sous forme d'une pyramide inversée, dont la base est la banque centrale, suivie des institutions financières bancaires et enfin des institutions financières non bancaires. Elle se compose, d'une part, des institutions monétaires et d'autres parts des institutions financières spécialisées (BOLALUETE, Cours des institutions financières, UNIKIN, L2, EMI, 1999-2000).

Il est pour nous impérieux d'étaler dans sa généralité le système financier de la RDC résumé ici par :

? Les institutions financières bancaires. Elles s'occupent des opérations de banque comprenant la réception des fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition des moyens de paiement vis-à-vis de la clientèle ou la gestion de ces mêmes moyens de paiement.

? La Banque centrale. C'est l'institut bancaire qui exerce les principales fonctions de régulation de l'émission monétaire et du système bancaire. La banque centrale est une institution d'émission des billets de banque et des pièces de monnaie. Sa fonction consiste à alimenter l'économie nationale en besoins monétaires et à octroyer des crédits aux banques de dépôts et à l'Etat

? Les institutions financières non bancaires, entendu par l'ensemble de caisses d'épargne et les autres institutions de collecte des fonds. Ce sont des organismes qui ont la vocation d'accorder le crédit à court et à moyen termes à des PME, des individus et à certains secteurs déterminés de l'économie ; de recueillir et de gérer les épargnes volontaires ou obligatoires et de participer à des différentes activités sur le marché financier.

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? Une institution d'assurance : certes déjà libéralisé, mais en 2019 le secteur d'assurance est monopolisé par la Société Nationale d'Assurance (SONAS) en sigle avec la participation à titre unique de l'Etat Congolais.

B. DEMONSTRATION

Le bilan des banques est, en majorité, exprimé en dollars américains. Par ailleurs, les dépôts, tout comme les crédits, sont exclusivement constitués dans cette devise. Une tendance qui s'est confirmée en 2017 (environ 85 % en 2016 contre 83 % en 2015). Face à cette prédominance du dollar américain, le franc congolais a perdu 31 % de sa valeur entre 2016 et 2017. Outre la dépréciation de la monnaie nationale, la performance des banques n'est pas des plus brillantes : 14 % de hausse du total bilan et 13 % de croissance des dépôts (Rapport annuel BCC 2018).

On constate aussi une baisse de 10 % du volume des crédits nets sur la période 2016-2017 alors que les chiffres en CDF dévoilent une hausse apparente (+18%). La part des créances sur la clientèle dans le bilan des banques est passée de 45% en 2016 à 36% en 2018. Cette baisse s'explique en partie par le gel de cette activité de la part de quelques acteurs (Rapport BCC Idem).

Au cours des années 2016 et 2019, les résultats du secteur bancaire congolais ont connu une baisse drastique. Celle-ci s'explique principalement par une contraction des revenus mais surtout par l'augmentation des charges générales d'exploitation : le coefficient d'exploitation a augmenté, passant de 79% en 2016 à 83 % en 2019. Ce niveau est très élevé si celui-ci est comparé aux banques de la zone UEMOA (66%) et à la constitution des provisions (Rapport annuel de la BCC 2019).

Malgré cette situation, toutes les banques locales ont réalisé des résultats positifs en 2017 : la part du PNB généré par les banques locales est ainsi passée de 49 % à 52 % en 2017. Les banques panafricaines et les multinationales ont quant à elles connu une baisse, passant de 41% à 38% d'une année sur l'autre alors que l'impact réel de ces mesures reste encore à évaluer, l'autorité de régulation s'est lancée dans la production de plusieurs textes réglementaires (Rapport BCC 2019 idem).

La Banque Centrale projette également de publier les modifications de certaines instructions ainsi que les projets portant sur les services bancaires gratuits, la continuité des activités ou encore la gestion des plaintes de la clientèle. La digitalisation et l'agency banking

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apparaissent comme un atout majeur pour le relèvement du taux bancaire car il existe un potentiel inexploité si l'on considère que 35 millions d'habitants en République Démocratique du Congo utilisent un téléphone mobile (Kabwe, F. [ janvier 2020, p.18]).

Le taux de souscription active aux services internet mobile est passé de 37,3% au 4ème trimestre 2017 à 39,5% au 1er trimestre 2018, tandis que celui des services mobiles money est passé de 25,5% à 28,3% sur la même période (Claudia H et Pierre D, Rapport annuel 2018 de la FPN).

Au regard des 65% de la population vivant en milieu rural, l'Agency Banking (qui consiste à sous-traiter certaines activités bancaires à des agents tiers) contribuerait à améliorer l'inclusion financière du pays.

En République Démocratique du Congo (RDC), le crédit bancaire a augmenté rapidement mais reste rare, cher, de court terme, peu diversifié, peu efficient, fragmenté et très concentré. Entre 2016 et 2019, le crédit intérieur a plus que triplé, mais a augmenté seulement a environ 11% du PIB. L'accès aux services financiers classiques est difficile pour l'essentielle de la population, en 2019, seulement 2% des adultes avaient obtenu un prêt bancaire et seulement 4% d'adultes ont un compte dans une institution financière (World Bank's 2011 Findex survey).

Les zones rurales qui regorgent l'essentielle de la population ne disposent quasiment pas de guichets de banques classiques, très peu de banques et autres institutions financières sont spécialisées dans le financement du secteur agricole et secteur PME. Pourtant ces secteurs contribuent de manière significative au PIB, et offre un potentiel énorme pour la relance de la croissance économique et le développement. Pourtant, l'agriculture, l'industrie, le service, et le commerce permettent la diversification de l'économie et impactent positivement sur la croissance, mais le niveau souhaité pour une croissance économique plus diversifiée en R.D Congo n'est pas encore atteint Les crédits à court terme (les découverts bancaires et les prêts de moins de 2 ans d'échéance) étaient d'environ 68% de tous les crédits à la fin de 2017, et le crédit à moyen terme a représenté environ 21% contre 16% en 2018 (Bomda, J. (2019, p19).

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3.3 : ANALYSE QUANTITATIVE

Pendant plus d'une décennie, la RDC a enregistré des taux de croissance négatifs dus essentiellement à la faible contribution des secteurs porteurs de la croissance. Après une baisse réelle ininterrompue du PIB de -5,34% en moyenne par an entre 1990 et 2000, le taux de croissance est devenu positif passant de -2,1% en 2001, à 3,5% en 2002, suivi de 6,6% en 2 004, puis chuta à 5, 6% en 2006 et repris de 6,2% en 2008, peu après la crise financière internationale, la croissance se ralentie de 2,8% en 2009 et depuis la fin de cette crise, la RD Congo connait de taux de croissance positif près de deux chiffres soient 7,2% en 2012, 8,5% en 2013 et avec un taux d'inflation sous la barre de 10% les dix dernières années soit 1,03% en 2013 avec une projection de ce taux à 3,7% en 2014 et 3,5 en 2014, accompagné d'une stabilité du taux de change depuis 2009 en moyenne de 920 CDF/ $ jusqu'en 2015 et en 2016 le taux de change grimpe jusqu'à 1500 CDF/$ (Rapport annuel de la Banque Mondiale, 2016).

A contrario, Parlant de la demande globale, la croissance économique en 2017 a été tirée essentiellement par la demande extérieure nette, laquelle a connu une amélioration de 17,4 % contre 8,6 % en 2016 et 10,3% en 2019. Cette évolution est consécutive particulièrement à la consolidation des exportations des biens et services, dans un contexte de montée des cours des matières premières sur le marché mondial. Pour sa part, la demande intérieure s'est légèrement améliorée de 1,0 % en 2019 après 0,9 % une année auparavant donc en 2018, en raison notamment du bon comportement des investissements et consommation privés, avec une contribution positive à la croissance globale de 1,2 point (Rapport annuel de la Banque Mondiale 2019).

En 2016, la demande intérieure a été soutenue par l'investissement et la consommation privés, dans un contexte de ralentissement de la consommation publique. Globalement, la consommation finale s'est repliée de 1,2 % en 2018 contre un repli de 2,5 % en 2019, avec une contribution négative de 1,0 point de pourcentage à la croissance. En poursuivant sa tendance baissière, la consommation publique a été la faible composante de la demande intérieure, avec une décroissance de 32,8 % et une contribution négative à la croissance de 2,8 %, en raison essentiellement des mesures prises par le Gouvernement pour contenir certaines dépenses courantes, dans un contexte de faible mobilisation des recettes publiques. En ce qui concerne la consommation privée, elle a enregistré une hausse de son rythme de croissance, soit 2,3 % contre 2,4 % l'année précédente, consécutive à l'évolution modérée des revenus des ménages, de la persistance du niveau élevé du chômage et de poussées inflationnistées enregistrées au cours de la période. Concernant les investissements, la

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formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une progression de 7,5 %, en volume, après 9,7 % en 2016, en liaison avec le raffermissement des investissements privés, lesquels ont progressé de 17,3 % après 16,8 % en 2016. Cette évolution est corollaire à la reprise du dynamisme de l'activité extractive favorisé par le relèvement des cours de produits de base. En revanche, les investissements publics ont baissé de 73,6 % en 2017 sous l'effet de la non-exécution de certains projets publics. A la faveur de cette évolution, le taux d'investissement s'est ressorti à 30,3 % du PIB après 29,2 % en 2016 (BCC, 2019, p.260).

En ce qui concerne l'évolution de solde extérieur, il sied de noter que le pays importe plus qu'il n'exporte, ce qui a pour conséquence : le solde de la balance commerciale est négatif.

Les exportations totales de biens et services ont connu une reprise de 9,3 % contre une régression de 0,9 % en 2016, induisant une contribution positive à la croissance de 2,5 points de pourcentage, faisant de cette composante le principal moteur de la croissance en 2017. Cette évolution est consécutive notamment à la vigueur de l'activité extractive, laquelle a induit une hausse des exportations du cuivre et du cobalt. Par ailleurs, les importations des biens et services, quant à elles, ont légèrement chuté de 0,1 %, après le recul de 3,7 % en 2016, renseignant une contribution quasi nulle à la croissance, suite essentiellement à la baisse drastique des importations des services (-8,9 %) « BCC, Evolution de l'activité économique et financière en 2017, pp.17-19 ».

Après avoir atteint 5,8 % en 2018, la croissance économique a ralenti a 4,4 % en 2019, du fait de la baisse des cours des matières premières, notamment du cobalt et du cuivre qui représente plus de 80 % des exportations de la RDC. Le déficit budgétaire est passé d'un quasi-équilibre en 2018 à un déficit de 2 % du PIB en 2019, en raison de la hausse des dépenses et de la stagnation des recettes. Les dépenses publiques supplémentaires ont notamment soutenu l'augmentation des salaires de la fonction publique, le programme de la gratuite de l'éducation de base et des projets d'infrastructure. La baisse des recettes fiscales tient en partie à la faiblesse du recouvrement de l'impôt sur le revenu des entreprises, surtout dans le secteur minier. L'agriculture est freinée par sa faible productivité, tandis que le déficit énergétique limite les efforts d'industrialisation du pays. La croissance a été soutenue par la demande intérieure, en particulier par l'investissement privé et la consommation publique.

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Grace a une bonne coordination des politique monétaire et budgétaire, le taux d'inflation, qui était 29,3 % en 2018, est tombé a 4,5 % en 2019. Malgré une forte rationalisation des dépenses publiques, le déficit budgétaire représentait 0,14 % du PIB en 2019, induit par la mise en oeuvre du programme d'urgence (l'excèdent budgétaire était de 0,4 % en 2018). Le taux de pression a été de 10,2 % en moyenne sur la période 2016-2019 (la norme au niveau continental est un taux minimal de 20 %). Le déficit du compte courant est estimé a 2,6 % du PIB en 2019, financé essentiellement par les investissements directs étrangers. La faiblesse des réserves de change. Les entrées des capitaux et autres flux financiers en 2019, y compris les investissements directs étrangers (IDE), ont contribué à préserver les réserves officielles, à limiter la dépréciation du franc congolais et à contenir l'inflation (Groupe de la banque africaine de développement).

Bien que cette croissance soit marquée par l'allègement de la dette, la maîtrise de l'inflation, cette croissance économique reste insuffisante à court terme pour transformer de façon significative les conditions sociales de la population. Tout en étant largement supérieure à la moyenne de l'Afrique subsaharienne qui se situe à 4,8%, elle est caractérisée par sa faible capacité à générer des emplois décents et durables et à distribuer des revenus qui permettent de chasser la pauvreté (Lonzo, L. G (2017, p.2).

A cet égard, le niveau d'intermédiation financière est faible : le crédit est essentiellement informel et le crédit bancaire formel au secteur privé représente moins de 3% du PIB. Le service bancaire aux particuliers est en général peu développé, et la plupart de banques agit comme des agents financiers du gouvernement où n'octroyant des crédits qu'aux institutions internationales opérant dans le pays.

En outre, en se référant sur le rapport de suivi de la situation économique et financière de la Banque Mondiale sur l'économie congolaise, nous renseigne que : Le secteur bancaire en RDC se développe mais les crédits à la population restent faibles et coûteux. Les dépôts et les prêts bancaires poursuivent leur accroissement, et ont augmenté respectivement de 11,7 % et 14,4 % en 2015, contre 14,7% et 20,2 % en 2014. Mais leurs niveaux respectivement de 11,2 et 6,8 % du PIB en 2015 demeurent encore très faibles (Choc Exogène, Stabilité Macroéconomique et Développement : Options de Politique Economique).

Le faible niveau de dépôts bancaires signifie que peu d'individus utilisent le système pour se constituer des réserves pour les périodes difficiles. Le faible niveau de crédit implique que la population ne dispose pas d'alternatives pour surmonter les contraintes

Au-delà des politiques budgétaires, la RDC a aussi besoin de se tourner vers d'autres options pour renforcer la résilience macroéconomique, à savoir les politiques

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financières et lisser la demande en cas de chocs négatifs. Le secteur bancaire comprend 18 banques commerciales et près de 200 agences pour un pays de la surface de l'Europe de l'ouest. Ainsi, les services bancaires n'atteignent qu'une faible partie de la population, soit 3,4 % sur une population adulte de 37,7 millions d'habitants. Le nombre de comptes bancaires est passé de 0,6 million en 2010 à 1,3 million en 2012, grâce au versement direct des salaires des fonctionnaires sur leurs comptes bancaires. Le coût du crédit demeure élevé, se situant à 19 % pour la monnaie nationale et à 14,2 % en devises étrangères fin 2015. Les écarts entre les taux d'intérêt pour les prêts et pour les dépôts sont importants, se situant à 15,7 % en monnaie nationale. Cependant, même avec cet écart, le rendement des actifs en République Démocratique du Congo avant l'impôt reste très faible, soit de 1,7 % fin 2014 contre 1,1 % fin 2012 (FMI, 2015), reflétant les charges d'exploitation, et les frais de supervision bancaire équivalents à 0,6 % des dépôts, ainsi que les coûts de liquidité élevés. En effet, près d'un tiers des actifs est déposé auprès de banques correspondantes sans aucun rendement(Banque Mondiale, Choc Exogène, Stabilité Macroéconomique et Développement : Options de Politique Economique).

En effet, il sied de rappeler que le système bancaire congolais se caractérise par une forte dollarisation et les courtes maturités des dépôts et des crédits : L'essentiel des dépôts bancaires est libellé en devises étrangères (85,6 % fin 2014 et 83,1 % fin 2015), ce qui souligne l'importance des risques associés aux bilans fortement libellés en dollars. En effet, ces bilans ne sont pas couverts par des réserves en dollars suffisantes, et la couverture des dépôts en devises ne dépassait pas 44 % à la fin de 2015, alors que celle-ci était de 56 % fin 2014. Ainsi, la protection contre une éventuelle sortie de dépôts en devises étrangères s'est considérablement affaiblie en 2015. Cependant, le niveau des réserves continuait à assurer une bonne couverture de la masse monétaire en monnaie nationale (près de 95 %), permettant ainsi au secteur bancaire de faire face aux risques de conversion en devises étrangères. Une autre caractéristique du système est la prévalence des dépôts à vue (72 % fin 2015), avec en corollaire des crédits à court terme octroyés par les banques commerciales (63 % du total). Les chiffres disponibles pour 2016 montrent un renforcement des tendances observées en 2015. Ainsi, la dollarisation des dépôts restait élevée en octobre 2016 (82,1 % du total), mais la couverture par les réserves n'était plus que de 31 % pour les dépôts en devises et de 63 % pour la masse monétaire en monnaie nationale (Banque Mondiale, 2018).

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monétaires. La dollarisation a été une réponse spontanée du système à l'hyperinflation et aux politiques fiscales erratiques ainsi que leur corollaire monétaire dans les années 1980. À l'heure actuelle, la politique budgétaire étant orientée vers la consolidation, les problèmes des finances publiques sont plus liés à l'insuffisance des recettes plutôt qu'aux dépenses non contrôlées. Par conséquent, les avantages de la dollarisation systémique sont en diminution, laissant plus de conséquences négatives dans la balance (Banque Mondiale 2018 Ibidem). Ces conséquences sont à deux niveaux :

? Une faible efficacité de la politique monétaire pour faire face aux chocs et gérer les vulnérabilités ;

? Une plus grande vulnérabilité des réserves en devises aux fluctuations dans le comportement des déposants, soit par la conversion entre la monnaie locale et en devises, soit par le biais des transferts de dépôts à l'étranger.

3.4 ANALYSE QUALITATIVE

Afin de conférer notre étude un sens et dans le souci de soutenir l'analyse quantitative, nous allons présenter ostensiblement une analyse qualitative dans le secteur banquier car c'est grâce à ses institutions que de petits capitaux isolés et stériles peuvent être réunis pour former des gros capitaux propres qui peuvent jouer un rôle productif dans l'économie.

Tableau N° 1: Nombre des banques en R.D. Congo de 2009 à 2019

ANNEE

2016

2017

2018

2019

Nombre des banques

23

24

25

25

Source : nous-même à partir de document de la banque centrale.

Nous constatons que le marché banquier est sensiblement oligopolistique, ainsi les vives concurrences sont toujours considérables, puisqu'en 2016 le secteur compte 23 banques, 2 banques qui s'ajoutent en 2018 et la tendance reste la même en 2019.

La raison majeure est tel-que, les institutions banquières présentent des spécificités qui justifient et nécessitent des approches et analyses adaptées. Les institutions financières appartiennent à un secteur fortement réglementé. La stabilité des intermédiaires financiers étant indispensable au bon fonctionnement de l'économie c'est pourquoi la réglementation s'appliquant à tous les intervenants du secteur financier, elle ne fait pas obstacle

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aux conditions de vive concurrence qui y prévalent par contre les barrières sont à l'entré tout comme à la sortie du système.

Tableau N° 2 : Evolution de personnel

RUBRIQUES

2016

2017

2018

2019

BCDC

1620

1498

1534

1540

RAWBANK

1550

1682

1700

1802

STANDARD BANK

500

525

525

532

EQUITY BANK

925

828

1012

1050

TMB

1802

1828

1850

1862

AUTRES BANQUES

2500

2675

3231

3413

TOTAL

8897

9036

9852

10199

Source : Administration de la Banque Centrale

Il est une vérité incontestable que la libéralisation financière en RDC a contribuée à une création d'emploi, les chiffres parlent. Plus les années passent plus le personnel est recruté dans chaque Banques, moins le taux de chômage diminue avec une moyenne de personnel entre 2016 et 2019 de 9496 employés sur un niveau de 8897 travailleurs en 2016 et une évolution positive de 10199 en 2019.

Certes les capitaux des banques phares sont détenus par les investisseurs privés et étrangers, la position dans le secteur bancaire est un phénomène qui subit une mutation c'est-à-dire un changement. Durant plusieurs années la BCDC occupe une bonne place dans le secteur par rapport à sa capacité de contribuer à l'économie et ses produits sont très compétitifs. Les avantages qu'offre la BCDC remonte jusqu'à plus de 110 ans dans le pays ainsi sur le plan social, elle a créé l'emploi, aider et assister les écoles, les ménages etc.

La RAWBANK elle, souvent classée comme leader dans le secteur, implanté un peu partout en RDC, et la qualité de ses services est accessible. Du point de vu sociale, chaque année la RAWBANK crée de l'emploi via aussi la RSE.

Existant dans environ 30 pays d'Afrique, 5 pays d'Asie, 10 en Europe et 2 pays de l'Amérique, la Standard Bank bien que moins connue au public congolais, elle participe à la vie économique de la RDC avec une moyenne de 521 employés entre 2016 et 2019.

Source : Nous-mêmes sur base du tableau N°3

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Étant une banque international, Equity Bank détient de participations et d'Action dans plusieurs internationales et nationales c'est le cas notamment de la BCDC avec une participation évaluée à 60%. Implantée en RDC il n'y a pas longtemps mais travaillant jour pour jours pour donner les meilleurs à la population, elle recrute chaque année pour être plus compétitive sur le marché.

La Trust Merchant Bank détient les capitaux qui sont majoritairement allemands, elle occupe une place première dans le secteur banquier congolais classée par les agences internationales à cause du déploiement des agences dans tous les coins et périphériques par ses services accessibles à toutes les catégories et classes sociales de la population. Elle crée chaque année de l'emploi et dispose d'un site appropriée pour le recrutement et la formation professionnelle aux jeunes diplômés.

Les autres banques, forment aussi un tout très important dans la création de l'emploi, le graphique suivant explique d'une manière cohérente le condensé du tableau et des commentaires ci-haut

TOTAL

TMB AUTRES

BANQUES

BCDC RAWBANK STANDARD EQUITY

BANK BANK

12000

10000

8000

6000

4000

2000

0

2016 2017 2018 2019

Figure 4 : Evolution de personnel

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Le diagramme supra explique l'évolution de la création d'emploi par la libéralisation du secteur bancaire de 2016 à 2019, cela démontre que la libéralisation bancaire a été d'une importance capitale dans l'économie congolaise car la création d'emploi c'est-à-dire la diminution du taux de chômage est l'un de défis majeur que toute les économies du monde font face.

Tableau N° 3 : financement en termes des crédits accordés à l'économie en CDF

RUBRIQUES

2016

2017

2018

2019

BCDC

176984551

110452222

108871032

100453469

RAWBANK

97104016

117360577

136064142

128081424

STANDARD BANK

38708435

36493853

32815333

30951933

EQUITY BK

60994373

65746342

64342777

63423897

TMB

99490138

117176625

132995456

131854654

Autres Banques

598425505

603436113

625345129

614359218

TOTAL DES CREDITS

1071707018

1050665732

1141433869

1069124595

Source : Rapport annuel de la BCC 2019

Comme l'indique TRAIMAR et THOUROT (2017) Les institutions financières rassemblent les capitaux disséminés et sans-emplois détenus par les particuliers. Après les avoir collectés, les institutions bancaires en assurent la distribution parmi ceux qui en ont besoin. En fait, les institutions bancaires deviennent donc « négociantes en crédits ». Elles acceptent des prêts (dépôts des tiers) et octroient des crédits. De par sa solvabilité, l'institution bancaire a dans une certaine mesure, la possibilité de créer du crédit. En outre, c'est par les institutions bancaires que l'épargne se transforme en fonds de roulement. L'épargne et l'investissement sont souvent les faits de personnes différentes. Il s'agit de deux fonctions économiques complémentaires, dont la soudure est assurée par les institutions bancaires. (Philippe Trainar et Patrick Thourot, Paris, 2017).

Avec le tableau relatif au financement en termes des crédits accordés à l'économie en CDF, nous montre à quel niveau les banques ont financés l'économie en assurant

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l'intermédiation financière par un développement de différentes communautés par la bancarisation, finançant les PME et contribuant à une stabilité du taux de change après une éventuelle création monétaire.

Le graphique ci-dessous explique par les hystogammes, comment l'économie congolaise a été financée

Figure 5 : financement de l'économie en CDF

700000000 600000000 500000000 400000000 300000000 200000000 100000000

0

 
 
 

BCDC RAWBANK STANDARD

BANK

EQUITY BK TMB Autres Banques

2016 2017 2018 2019

Source : Nous-mêmes sur base du tableau N°4

A la réserve des autres banques où leurs analyses sont un peu plus généralisant, la BCDC en 2016 a réalisé son pic de financement à la hauteur de 97104016 CDF puis une récession en 2019 au point 100453469. La RAWBANK quant à elle le pic est en 2018 avec un chiffre de 136064142 CDF plus que celle de 2017 avec 117360577CDF. Pour la STANDARD BK, son financement reste pendant 4ans stationnaire avec une plus grande réalisation en 2016 de 38708435, EQUITY BANK suit aussi avec une stationnarité mais un peu plus élevée sur sa réalisation par rapport la STANDARD BANK puisque son pic en 2017 est de 65746342 et avec une réalisation la moins élevée en 2016 au point 60994373CDF. En fin, la TMB montre sa force avec un pic en 2018 à la valeur de 132995456 CDF avec une petite chute en 2019 à la hauteur de131854654 CDF un peu plus élevée que celle de 2016 qui est de 99490138CDF.

51

CHAPITRE QUATRIEME : CONTRIBUTION DE L'ETUDE

Dans ce chapitre il sera question de faire une jonction du chapitre deuxième qui porte sur la revue de la littérature et du chapitre trois centré sur la conception opératoire.

En effet, nous allons procéder dans le présent chapitre à une discutions des études empiriques relevées ci-haut en les confrontant aux réalités propres de l'économie congolaise puis nous allons ressortir notre implication en passant par les perspectives des variables dans le temps avant d'aboutir aux critiques et suggestions.

4.1 PRESENTATION THEORIQUE

Pour mieux saisir les aspects notre travail, à ce niveau nous allons prendre trois auteurs (Kapur 1976, Mathieson 1979 et MJ Fry 1995) en les confrontant par trois études empiriques notamment pour ISMAIL Ahmat Ali en 2016 au Tchad, Oualid LAJILI en 2015 en Tunisie et en Egypte et Mamane Boukari en 2014 dans les pays d'Afrique subsaharienne, pour ne citer que ceux-là, pour notre part nous allons démarquer avec l'impact de la libéralisation financière dans l'économie congolaise de 2016 en 2019.

Le modèle de Kapur (1976) suppose une décomposition du capital en deux catégories : un capital fixe et un capital circulant. Une partie du capital fixe est non utilisée. Le capital circulant détermine le niveau de production. Les intermédiaires financiers interviennent uniquement pour le financement du capital circulant.

De plus, Kapur (1976) insiste sur les problèmes soulevés par 1'inflation, elle est aussi exacerbée par les effets de la répression financière. Kapur privilégie évidemment la politique de libéralisation financière pour ce qu'elle permet en termes de contraction de l'inflation, de stimulation de l'investissement et donc de la croissance économique.

Mathieson (1979) épaule Kapur en affirmant que les intermédiaires financiers financent autant les investissements en capital fixe qu'en capital circulant et que l'investissement est directement lié au développement économique ; à mesure que s'élève le volume d'investissement, la croissance économique gagne en importance. En Postulant que : `'l'investissement dépend du rendement du capital et du taux d'intérêt réel préteur des banques. Une augmentation de 1'inflation anticipée entraine une augmentation de

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l'investissement car elle réduit le taux d'intérêt réel sur les prêts. Par contre, un renchérissement du coût réel du crédit décourage l'investissement».

M.J. Fry (1995) dans son étude portant sur « monnaie et le capital ou l'approfondissement financier dans le développement économique » la deuxième édition du Baltimore, Johns Hopkins University en 1995, il affirme que : libérer le secteur financier, accroitre le niveau des taux d'intérêt réels servis sur les dépôts (par une augmentation des taux nominaux ou par une baisse du taux d'inflation) va stimuler l'accumulation dans l'économie d'encaisses monétaires (l'épargne) et donc, permettre la croissance de l'investissement. Cela devrait aussi permettre d'accroitre l'intermédiation bancaire, d'où une réduction des frais d'intermédiation entre prêteurs et emprunteurs, grâce à la réalisation d'économies d'échelle, une meilleure diversification du risque, un accès facilité des emprunteurs aux fonds prêtables.

Mamane Boukari (2014) s'est posé la problématique qui s'articule autour de : « Comment la libéralisation financière influence-t-elle la politique du financement et son aptitude à mobiliser les ressources dans les pays en développement d'Afrique subsaharienne ? » en aboutissant aux résultats talques Les pays d'Afrique subsaharienne doivent au regard du financement de leur développement s'engager sur des réformes économiques touchant leur système financier mais aussi procéder à des réformes fiscales pour pouvoir mobiliser plus de ressources.

Oualid LAJILI (2015), Son objectif principal de sa thèse était d'étudier l'impact des différentes formes d'ouvertures financières et politiques sur la croissance économique des pays en développement. Les résultats de l`estimation empirique du modèle de croissance démontrent que ce qui compte vraiment pour le développement c'est bien l'ouverture financière et la stabilité politique.

ISMAIL Ahmat Ali (2016) se préoccupa autour du comment La libéralisation financière au Tchad a-t-elle eu une influence sur la croissance économique du pays ? selon lui, il a abouti à une conclusion tel que Le système bancaire se base sur le financement des investissements de court terme et les projets à faible rentabilité. Au regard de ces résultats, il apparaît que la mise en oeuvre de la politique de libéralisation financière au Tchad n'a pas atteint les objectifs souhaités.

L'évolution du taux d'inflation en rythme annuel s'est établi à 4,2% (creux) en 2019, contre 7.2%, 23.6% et 54.7% (Pic) respectivement en 2018, 2016 et 2017 par

53

4.2 DISCUTIONS DES RESULTATS

L'optimalisation des variables qui découle de nos auteurs se démontre par : la croissance de la production exprimée par le Produit Intérieur Brut qui dépend de l'accumulation du capital ou la formation Brute du capital qui dépend à son tour de l'épargne laquelle va disponibiliser les ressources nécessaires à l'investissement fonction du rendement du capital et du taux d'intérêt réel préteur des banques ainsi une augmentation de 1'inflation anticipée entraine une augmentation de l'investissement en réduisant le taux d'intérêt réel sur les prêts et renchérissement du coût réel du crédit décourage l'investissement.

Tableau N° 4 : Evolution des variables dans le temps

ANNEES

PIB Réel

INFLATION

COMMAGE

Ti
Réel

Tx Déb
Réel

Tx Créd
Réel

2016

3,22859727

23.6

5.83

2.5

-6.8

-22.5

2017

3,32859727

54.7

5.74

-34.7

-33.2

-50.6

2018

3,52025566

7.2

4.19

6.8

19.5

-2.0

2019

3,13380761

4.2

5.84

7.7

20.3

1.7

Source : Rapport Annuel de la BCC 2019

Il ressort dans notre étude que l'évolution du taux de croissance du PIB réel c'est-à-dire au Prix courant était de 31338076170 (le creux) et de 35202556672 (le pic) respectivement pour l'année 2019 et 2018 avec une moyenne de 33028144585,5 pour une tranche de 4 ans. Comparativement aux études menées par ISMAIL Ahmat Ali en 2016 au Tchad et Oualid LAJILI en 2015 en Tunisie et en Egypte, où le taux de croissance du PIB était respectivement de 42% (le creux) avec une moyenne de -4,37% et de 5% en 2007 puis a connu une baisse à environ 2% en 2009 en fin Mamane Boukari en Afrique Subsaharienne en 2014, le creux est de -1,76% et le PIC trop important à 62%.

Comme constat, de même que nous, cette évolution anormale du taux de croissance du PIB réel pourrait être expliqué par le fait que, suite aux bouleversements politiques et économiques qui ont sans doute entravé les processus d'ouverture financière, économique et politique dans ce pays, de nombreuses entreprises industrielles et commerciales ont dû cesser leurs activités, privant ainsi l'État de recettes fiscales dans la période après 2015.

54

comparaison à ISMAIL Ahmat Ali au Tchad et Oualid LAJILI, le taux d'inflation était respectivement de 4% (le creux) avec une moyenne de 7% et de 4% en 2007 puis a connu une baisse à environ 1,8% en 2009 puis en fin Mamane Boukari en Afrique Subsaharienne en 2014, le creux est de -1,76% et le PIC trop important à 26%.

L'évolution du taux de chômage était de 4.19% (le creux) et de 5.84% (le pic) respectivement pour l'année 2018 et 2019 avec une moyenne de 5.4%. De même que nous, Oualid LAJILI en 2015 en Egypte et en Tunisie et Mamane Boukari en 2014 dans les pays d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne (Guinée-Bissau, Sao-Tomé et Principe, Somali et Soudan du Sud), ont trouvé des résultats proches des nôtres, respectivement 1% et 4.69% en moyenne, Boukari avec 2% et 7,26%.

Cette situation s'expliquerait par le fait que la politique de répression serait la cause de la montée du chômage dans les pays en développement dans la mesure ou de faibles taux d'intérêt réels encouragent la substitution du capital et ce d'après les travaux affirmés par Shaw (1973). En sus, l'instabilité politique agirait négativement et de manière significative sur le développement financier et social de ces pays.

Il ressort dans notre étude que, l'évolution du taux de l'inflation était de 0.74% (la dépression) et de 23773.13% (la tension) respectivement pour l'année 2015 et 1994 avec une moyenne de 1285.31% pour une tranche de 27 ans. Comparativement à nous, l'étude de Mr. ISMAIL Ahmat Ali en 2016 au Tchad avait fait ressortir une moyenne de 318,2% de taux d'inflation et Oualid LAJILI en 2015 dans les pays en voie de développement, il était de 547% en moyenne.

Cette évolution anormale du taux de croissance d'inflation pourrait être expliqué en particulier par la faiblesse de la capacité d'absorption de l'économie, de celle de l'offre nationale, de l'instabilité et des dettes extérieures.

A ce qui concerne l'évolution des taux d'intérêt, seul BOUKARI a fait une étude similaire quand à ce et présente une moyenne des taux directeur réels des Banques Centrales d'Afrique subsaharienne en 2003 avoisinant à 3,87%. L'évolution du taux d'intérêt réel en RDC est en moyenne négatif en 4 ans (2016-2019) au taux de -4,43%, 7,7% le pic en 2019 et le creux en 2017 au taux de -34,7%. La tendance reste similaire du Taux débiteur Réel et du Taux Créditeur réel pour les 4 années, le creux est respectivement de -33,2% et -50,6% en 2017 et le PIC 20,3% et 1,7% en 2018. La moyenne du Taux débiteur réel est de -0,05% et -18,35% du taux créditeur Réel.

55

En effet, le taux d'accès aux services financiers est encore le plus faible en RDC. Les banques peinent à retrouver la confiance des consommateurs à cause d'insolvabilité et de manque de transparence, notamment sur la tarification des produits.

Le moins que l'on puisse dire est que les réformes économiques du gouvernement en vue de rétablir les équilibres fondamentaux du cadre macroéconomique ont permis d'assainir le secteur financier. A ce jour, l'architecture financière de la RDC a connu d'importants aménagements. C'est ainsi, par exemple, que le nombre de banques commerciales a sensiblement augmenté, plusieurs autres types d'institutions financières (institutions de microfinance, coopératives d'épargne et crédit, messageries financières...) se sont développés et le taux de bancarisation s'est accru. Par contre le taux d'inflation demeure toujours élevé, l'épargne ne suit pas car la détention de la monnaie locale ne présente pas une forme de sécurité maximale.

Nous pouvons de ce fait, observer le volume de la contribution des différents secteurs à la croissance du produit intérieur Brut en faisant abstraction de leurs composantes en guise d'appuyer notre contribution.

Tableau N° 5 : Contribution des différents secteurs à la croissance du produit intérieur brut

ANNEES

 

BRANCHES

D'ACTIVITES

 
 
 

Secteur Primaire

Secteur Secondaire

Secteur Tertiaire

PIB au Cout des facteurs

PIB au Prix constants

2016

14232480,4

8188339,2

123995975

34820417,4

37517392,4

2017

21071943,5

13388447,9

18328996,3

52789387,8

55676093,1

2018

29744921,7

18822655,8

24332550,3

72900127,7

76689272

2019

13493929,4

6952900,9

10296062,1

30742890,4

33223988,5

Source : BCC, d'après les résultats des travaux de la commission des études statistiques et les CN.

Le secteur primaire a enregistré la valeur de 13493929,40 contre une valeur de 29744921,70 ; 21071943,50 et 14232480.40 respectivement en 2018, 2017 et 2016, par contre le secteur secondaire est en baisse 6952900,90 en 2019 contre 8188339,20 en 2016 ainsi le secteur Tertiaire avec un apport plus élevé que le secteur secondaire, moins que le secteur primaire a réalisé une valeur en moyenne entre 2016 à 2019 de 44238395,93. Le PIB au cout des facteurs est intéressant en 2018 avec le pic d'une valeur de 72900127,7 et le creux en 2019 avec la valeur de 30742890,40 avec une moyenne de l'échantillon à la valeur de 47813205,8.

La théorie de la libéralisation financière est non seulement le parachèvement analytique des avis négatifs du paradigme dominant sur l'impact du dualisme financier sur le

56

En fin le P11B au Prix constants est évalué avec une moyenne de 50776686,5 dont le pic est enregistré en 2017 avec 55676093,10 contre un creux en 2018 à la valeur de 76689272 en millier de CDF.

Ceci s'explique par le fait que le secteur primaire concentré par les activités liées à l'exploitation directe de la terre, contribue avec un pourcentage considérable car ce secteur regorge à son sein entre autre le secteur minier qui a un grand apport dans le P11B plus que par exemple le secteur tertiaire (basé sur les services), la plupart de ses services n'est pas dans la culture du grand public entre autres le secteur banquier, tourisme, etc.

4.3 IMPLICATION

En effet, tout naturellement, il est judicieux de rappeler que l'économie se nourrit de deux activités suprêmes (la production et la consommation). Concernant la libéralisation financière et surtout en évitant les effets pervers de la récession financière, nous pouvons nous impliquer en cherchant les mécanismes qui boosteraient l'économie pour donner un peu plus de circulation aux biens et aux services (Dixit l'éminent professeur KALABA BIN SANKWE).

Situons-nous dans l'optique d'une société de consommation non dualiste (économie monétarisée et non une économie traditionnelle) dans une société où il n'y a pas d'avantage sans contrepartie, où on ne peut pas consommer sans avoir produit. En misant sur le comportement des agents, cette situation va nous amener à prôner une variation positive de taux d'intérêt qui entraine une augmentation de l'épargne et l'investissement avec « KALABA B. 5 (2018-2019) ».

En outre, la monnaie peut influencer le niveau d'activité économique en modifiant la richesse des agents et par elle leurs consommations. Ces dernières sont notamment composées des patrimoines financier et immobilier. Lorsque l'offre de la monnaie augmente, les agents peuvent estimer disposer de trop des liquidités et souhaiter affecter le surplus en achetant des titres financiers, c'est à dire actions et obligations, ou immobiliers. Concernant plus spécifiquement les actions de changement dans la politique monétaire, celles-ci peuvent entrainer des profits ou pertes en capital « KALABA B. 5 (2018-2019) ».

57

développement économique, mais aussi la matérialisation de la politique économique qui doit mettre fin à ce dualisme financier. Celui-ci est donc implicitement considéré comme la cause du sous-développement économique duquel de nombreux pays sont censés sortir une fois le dualisme financier disparu « DIAKA FAKO Grace (2011) ».

La stratégie de la libéralisation financière est un modèle important de réussite aux pays développés, elle est favorable par le fait qu'elle permet aux institutions libéralisées d'avoir l'autonomie de la prise de décision dans leurs transactions et surtout aux entreprises financières qui leur permettent de jouer avec le jeu de la conjoncture en fixant, tout comme en prenant des décisions librement dans l'amélioration de leur rentabilité. Le respect de cette stratégie est due suite à l'arbitrage de l'autorité étatique partant de sa supériorité dans le respect de risque de perte de lisibilité et transparence de niveau de la nature du capital privé et du capital public dans l'investissement économique du pays.

Par contre, les pays africains en majorité ont du mal à appliquer la théorie de la libéralisation financière partant d'un environnement incertain qui est expliqué par l'instabilité politique et économique qui les rendent dépendants, d'où le développement s'engage sur les réformes économiques touchant le système d'ouverture financière et de stabilité politique. La libéralisation financière génère les résultats positifs que l'on en attendait d'elle, le concept a progressivement évolué. Cette évolution s'est faite autour de deux pôles principaux : la prise en compte de l'état de l'économie et l'intégration des nouvelles théories apparues ces vingt dernières années. Les réussites de ces politiques ont été attribuées à la présence de conditions préalables nécessaires à leurs succès. Ces conditions préalables sont essentiellement au nombre de deux : un environnement relativement macro-économique stable et une surveillance adéquate du secteur bancaire « MBOMBO MBALA (2009) ».

Le système financier dans les années 2016 à 1019 relève une importance toute particulière dans les efforts du développement de la croissance, ainsi notre pays la RDC vit dans un système financier avec une abondance d'opportunités d'investissement ; ce système évolue dans un cadre où certaines politiques financières mises en place ne permettent pas aux agents qui sont en incapacité de financement de profiter les opportunités qu'offre notre pays.

Cette crise économique se manifeste par des baisses consécutives du PIB commercialisé aussi par un gonflement de la demande, un alourdissement du déficit des finances publiques et de la balance de paiement suivi d'une persistance des tensions inflationnistes.

58

Cependant, le système de la libéralisation financière en RDC présente un impact relativement positif, beaucoup des choses restent à parfaire quand on analyse l'aspect de la libéralisation financière qui présente la relation entre préteur et emprunteur ne prouve pas toujours suffisamment le contrat gagnant-gagnant entre les deux parties, mais nous montre que l'emprunteur est toujours perdant pour le fait que les conditions, les procédures et le taux d'intérêt fixé sans aucune réglementation restent favorables au préteur pour le fait qu'il a déjà maitrisé sa gestion de son portefeuille à risque.

4.4 PERSPECTIVES

En considération des données sous analyse dans ce présent travail, nous allons faire une perspective sur l'évolution des variables dans le temps (Cfr. Tableau N°4 p64) N+2 c'est-à-dire deux ans de plus depuis la dernière année d'échantillon soit de 2016 à 2021, puis nous allons projeter aussi le taux de change de la conduite de la politique monétaire, ici représentée par une autorité monétaire qui est la Banque Centrale du Congo en fin nous allons faire une démonstration du comportement de l'intermédiation bancaire.

Quoiqu'il est vrai que la libéralisation financière a donné des résultats réels en vue de l'accroissement et du développement économiques, le crash financier des années 20072008 a démontré les limites en cas de dérèglement majeur du système financier, comme celui qui avait suivi la crise des subprimes aux USA et qui a eu des répercussions sur les économies mondiales qui sont si imbriquées dans la mondialisation.

Des signes avant-coureurs avaient pourtant précédé cette crise, mais le manque de réactivité des gestionnaires de certaines banques pour l'arrêter avait conduit à ce qu'elle se généralise et affecte tout le secteur financier américain et mondial jusqu'à ce que des solutions furent trouvées par les autorités monétaires américaines (Gorton, G. & Winton, A, [2002, p4]).

Depuis plus de deux décennies, le secteur financier de la RDC est libéralisé, cette structure a montré ces faiblesses dans l'économie, dans le cas de la BIAC (Banque Internationale pour l'Afrique au Congo, une filiale de la BIAO) fournit un exemple observé récemment de la situation d'un opérateur financier qui s'est trouvé coincé dans une crise de liquidité dans un environnement de libéralisation financière, présentant un contraste avec

Figure N° 6 : Projection du PIB Réel

59

d'autres opérateurs qui continuaient à jouir d'abondantes liquidités. Cette situation a ralenti la croissance économique car les épargnant voudraient tous retirés leurs épargnes et l'intermédiation bancaire du pays semblait être de plus en plus moins fiable.

Cette crise, non seulement pose les fondements d'une nouvelle appréhension macroéconomique (la crise financière ayant sensiblement amendé toutes les prévisions de croissance économique), mais elle pose également plus fondamentalement la question de la contribution des banques et de la finance à la croissance économique. Si l'on admet aujourd'hui que les banques et les marchés financiers ont un rôle dans l'économie, et que le système financier au sens large (banques et marchés financiers) contribue à stimuler l'économie, alors il n'est plus possible d'envisager des équilibres macroéconomiques sans intégrer les paramètres financiers (par exemple l'intermédiation financière ou la capitalisation) [Lima, P. 2012 ; p. 9].

En effet, la raison de cette prospection et de la prise en compte de ces deux années dans le temps, la raison en ait que la fin de l'année 2019 est sanctionnée par une apparition d'une pandémie à la COVID19 qui a fait ses ravages jusque dans les systèmes économiques et financiers des pays dans le monde. L'année 2020 se remarque par les conséquences de cette maladie et l'année 2021, les études montre une maitrise quand à ce. Voilà pourquoi nous analysons les variables dans ces deux années de plus.

1) Evolution du PIB Réel

Le graphique N°5 relatif à la projection de Produit Intérieur Brut Réel, reflète l'image d'une tendance de la courbe qui va en decrescendo de 2019 à 2020 et un relancèrent en 2021. Graphiquement la tendance se présente de la manière suivante :

60

3,60E+04

3,50E+04

3,40E+04

3,30E+04

3,20E+04

3,10E+04

3,00E+04

2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Source : Nous-mêmes sur base des données du rapport de la BCC et du Perspective monde 2) Evolution des variables explicatives

Figure N° 7 : Projection des variables

1 2 3 4 5 6

-20

-40

40

20

0

-60

INFLATION COMAGE Ti Réel Tx Déb Réel Tx Créd Réel

60

Source : nous-mêmes à partir de Rapport Annuel de la BCC

Le nombre 1 à 6 représente les années 2016 à 2021, nous remarquons le taux de chômage qui vari en stationnarité de tout l'échantillon, quant au taux débiteur réel à la réserve du creux de 2017, la variation restera stationnaire jusqu'en 2021 avec un petit rebond en 2020. Le taux créditeur en 2021 arrivera jusqu'à 2%, le taux d'inflation projeté à 8.8% en fin 6.2% en 2020 et 7.6% en 2021 pour le taux d'intérêt Réel.

3) Evolution du taux de change

61

Figure N° 8 : évolution du taux de change

2050

2000

1950

1900

1850

1800

1750

2019 2020 2021

Source : Perspective monde

Sur le marché des changes, il est attendu une faible validité de la monnaie nationale. En moyenne annuelle, le CDF connaitrait une dépréciation d'environ 1.6%. Ainsi le taux de change à fin période passerait de 1855 en moyenne annuelle CDF le USD en 2019 à 1900CDF en 2020 et 2000 en 2021. Dans le sens où l'évolution du franc congolais à moyen terme devrait être en adéquation avec l'activité économique. Pour ce faire, l'autorité monétaire devrait maintenir l'objectif du lissage des fluctuations du taux de change, de maintenir à court et moyen termes, la stabilité macroéconomique.

En effet, la conduite de la politique monétaire de la BCC devrait être marquée par l'assouplissement des instruments dans un contexte d'amélioration des conduites intérieurs. En outre, le coefficient de la réserve obligatoire resterait échangé pour raison de prudence dans la gestion de la liquidité. S'agissant du bon BCC, il jouerait le rôle de réglage-fin à la faveur de l'émission des bons de trésoreries. Dans ce contexte, le CNE se contracterait de 18% sur le fond d'une gestion sur base caisse. A moyen terme, l'action de la BCC devrait visée le maintien de l'inflation à un niveau faible et stable, dans une fourchette de 4.0% à 7.0%, afin de soutenir durablement l'activité économique. Pour ce faire, le taux directeur se situerait entre 9.0% et 5.0%. En outre, la Banque Centrale veillera à la mise en place d'un guichet de refinancement long et développera les opérations d'open-market, à fin d'atteindre à la foi les objectifs fondamentaux relatif à la stabilité macroéconomique et à la promotion du système financier normal.

62

Ainsi son dispositif de fournir des liquidités à l'économie serait améliorer via le refinancement accordé par voie d'adjudication et par des maturités relativement plus longues ; qui pourrait avoir une baisse de taux directeur à l'an 2021 dans le sens où la politique monétaire serait de durcissement car l'autorité voudra stimuler la production pour relancer l'activité économique et financier.

4) Comportement de l'intermédiation bancaire

Notons que l'intermédiation bancaire s'améliore lorsque les ratios (dépôts/PIB et Crédits/PIB) vont dans le sens d'augmentation et vice-versa. Par contre le taux d'emploi des dépôts sous forme de crédits traduit la capacité de la banque à favoriser les dépôts à partir des crédits et à entretenir un processus cumulatif de l'intermédiation.

Tableau N° 6 : Evolution des indicateurs d'intermédiation bancaire

ANNEES

Crédits à Dépôts

l'économie

PIB à prix
courant

Crédits
/PIB

Dépôts
/PIB

(Crédits/Dépôts) x100

2016

1071707018

405066214

32285972750

0,033

0,125

264,57%

2017

1050665732

689580519

33285972750

0,032

0,216

152,36%

2018

1141433869

1109663854

35202556672

0,0032

0,315

102,86%

2019

1069124595

14663581123

31338076170

0,034

0,467

7,29%

Moyenne

1083232804 4216972928

330282500000

0,02555

0,28075

131,77%

Source : calculs effectués sur base des données de la BCC

Au cours de la période sous analyse, on a noté une amélioration très remarquable du niveau d'intermédiation bancaire, ainsi avec une moyenne en pourcentage du ratio Crédits/Dépôts à 131,77% en moyenne de 4ans, nous amène à projeter en 2020 et 2021 une tendance qui suit cette même logique soit une valeur estimative de 150% en 2020 et un peu moins en 200% à un niveau de 720%.

Les ratios Crédits/PIB et Dépôts/PIB sont respectivement passés de 0,033 à 0.068 et 0.125 à 0.467 avec moyenne respective de 0.02555 et 0.28075. Le taux d'emploi des

En outre, après plus de 50 ans de monopole, la libéralisation du secteur des assurances en RDC est en marche. Le secteur des assurances a toujours été très porteur dans

63

dépôts sous forme des crédits est passé de 37,70 à 1371,50% d'une moyenne de 393% entre 2016 et 2019.

De moins de 500000000 en 2016, le nombre de comptes en dépôts est passé de 405066214 en 2016 à 14663581123 en 2019 avec une moyenne de 4216972928 dans l'année sous analyse mais la projection 2020 à 2021 aura une moyenne de 589307186.

4.5 CRITIQUES ET RECOMMANDATIONS 4.5.1 CRITIQUES

Il est utile de rappeler ici qu'aucune oeuvre humaine n'est à l'abri des critiques. Notre intention à travers ces propos n'est pas de formuler des critiques injustifiées ni de prononcer les imperfections d'un système qui d'ailleurs a fait ses preuves dans son environnement.

Il s'agit pour nous d'apporter notre contribution pour un rayonnement de l'entité dans un tissu financier de plus en plus hostile et rigoureux. Ainsi, la libéralisation financière est un concept relativement simple et universel. Les mêmes causes sont notamment : la levée des contraintes règlementaire pesant sur le secteur bancaire, doivent produire des effets productifs sur la croissance économique.

Pourtant, quand on y regarde de plus près, la libéralisation financière a été mise en place avec des « intensités » différentes selon les pays. Totale dans des pays d'Amérique latine comme le Chili, elle a été plus « timide » dans des pays du Sud-Est Asiatique comme la Corée du Sud ou Taiwan. Dans le premier cas, même si elle ne s'est traduite que par faible croissance de l'épargne et un approfondissement du secteur financier.

Nonobstant, dans de nombreux pays en développement, il n'existe que peu ou pas de marchés d'actifs publics ou privés, le système financier congolais n'est pas épargné car il est encore incomplet par l'inexistence du marché financier. En conséquence, le secteur bancaire est amené à jouer un rôle considérable dans le processus d'allocation des ressources.

64

l'animation de la bourse de valeurs, en d'autres termes le marché financier. C'est le secteur des assurances permet de pouvoir faire orienter une épargne stable ver le secteur productif.

C'est important pour toutes les entités du pays parce que c'est ses entités qui apportent beaucoup des capitaux et qui sont toujours dans la nécessité d'assurer leurs investissements dans le pays par contre plus entités dans le pays assurent leurs investissements en dehors du pays donc un manque à gagner pour le revenu national.

4.5.2 RECOMMANDATIONS

Au regard des observations ci-dessus énumérées, libérer le secteur financier c'est accroitre des taux d'intérêt réels servis sur les dépôts (par une augmentation des taux nominaux ou par une baisse de l'inflation) va stimuler l'accumulation d'encaisse s monétaires (l'épargne) et donc permettre la croissance de l'investissement. Cela devrait aussi permettre d'accroitre l'intermédiation bancaire, d'où une réduction des frais d'intermédiation entre préteurs et emprunteurs grâce à la réalisation d'économie d'échelle, une meilleure diversification au risque, un accès facile des emprunteurs au fond prêtables.

De ce fait, nous suggérons que le système financier congolais doit conglomérer amples efforts pour intégrer le marché financier en son sein pour que l'affaire soit complète. Le marché financier en soit est un marché sur lequel des personnes, des sociétés privées et des institutions publiques peuvent négocier des titres financiers, matières premières et autres actifs, à des prix qui reflètent l'offre et la demande. Les titres comprennent des actions et des obligations, ainsi que des produits de base, notamment des métaux précieux ou des produits de base agricoles. Ce marché comprend le marché primaire (produit neuf) et le marché secondaire (produit d'occasion) qui sont complémentaires.

Nous suggérons en outre pour ce qui concerne la libéralisation du secteur d'assurance. C'est une libéralisation certes, mais des objectifs clairs doivent être définis. Pour se déployer, il faudra se confronter entre autres :

? A la taille du pays : il y a les zones urbaines, les zones rurales et autres

? L'éducation du client : la masse trop importante de la population congolaise est moins averti à ce qui concerne la matière des assurances.

? La pertinence du produit à proposer aux clients en misant moins aux financements cours, de moyen terme que les banques font.

65

Avec l'arrivé des autres assureurs, ils permettront d'avoir le financement à long terme car les assureurs en ont besoins par rapport à la rentabilité qui suit et aussi le marché est en quotte élevé de ces types de financement. S'ils sont capables de drainer l'épargne locale dans ce type d'assurance, l'objectif de pouvoir correspondre le besoin financier du pays sera atteint.

66

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivé au terme de notre travail intitulé « Conséquences de la libéralisation financière sur la croissance économique en RDC ».

Nous sommes partis de l'observation selon laquelle, la libéralisation financière a donné des résultats réels en vue de l'accroissement et du développement économiques, le crash financier des années 2007-2008 a démontré les limites en cas de dérèglement majeur du système financier, comme celui qui avait suivi la crise des subprimes aux USA et qui a eu des répercussions sur les économies mondiales qui sont si imbriquées dans la mondialisation. Depuis plus de deux décennies, le secteur financier de la RDC est libéralisé, cette structure a montré ces faiblesses dans l'économie, dans le cas de la Banque Internationale pour l'Afrique au Congo fournit un exemple observé récemment de la situation d'un opérateur financier qui s'est trouvé coincé dans une crise qui l'amena à sa chute dans un environnement bien-entendu de libéralisation financière. Cette situation a contribuée au ralentissement de la croissance économique car les épargnants voudraient tous retirés leurs épargnes et l'intermédiation bancaire du pays semblait être de plus en plus moins fiable.

Dans le but de bien vouloir mener notre démarche, dans ce travail nous avons soulevé un questionnement qui s'articule autour de trois questions de savoir :

? Quelles sont les conséquences de la libéralisation du secteur financier sur la croissance économique en RDC ?

? Quelle est l'influence de la libéralisation financière sur la taille du système financier ? ? La libéralisation financière peut-elle être utilisée comme une solution palliative pouvant permettre à une économie de sortir d'un régime de « répression financière » ?

A l'issue de ce travail, l'objectif était tel que nous soyons à mesure de montrer les variables qui indiquent l'existence d'une relation unidirectionnelle vers la croissance économique en s'interessant plus particulierement à la réorientation strategique du système financier congolais.

Après une analyse qualitative, quantitative et interprétation des résultats, il s'avère indispensable de confirmer avec aisance les résultats des objectifs poursuivis ont été atteint. Selon lesquels le système financier dans les années 2016 à 1019 relève une importance toute particulière dans les efforts du développement de la croissance, cette politique de

67

libéralisation financière est un processus qui a abouti à éliminer la répression financière en RDC.

Il ressort dans notre étude que l'évolution du taux de croissance du PIB réel c'est-à-dire au Prix courant était de 31338076170 (le niveau le plus bas) et de 35202556672 (le niveau le plus haut) respectivement pour l'année 2019 et 2018 avec une moyenne de 33028144585,5 pour une tranche de 4 ans.

En effet, en s'appesantissant sur la théorie avancée par Maxwell J. Fry, le PIB dépend de l'accumulation du capital qui dépend à son tour de l'épargne ou le dépôt à terme, de moins de 500000000USD en 2016, le nombre de comptes en dépôts est passé de 405066214USD en 2016 à 14663581123USD en 2019 avec une moyenne de 4216972928USD dans l'année sous analyse. L'épargne, laquelle disponibilise les ressources nécessaires à l'investissement, exprimées par les crédits accordés à l'économie, de 2016 en 2019 avec une moyenne de 1083232804CDF. En 2016 les crédits accordés à l'économie étaient à 1071707018CDF ; 1050665732CDF, 1141433869CDF et 1069124595 CDF respectivement en 2017, 2018 et 2019. La moyenne en pourcentage du ratio crédits/Dépôts à 131,77% en 4 années sous échantillon.

En outre, l'investissement est fonction du taux d'intérêt, de ce fait, l'évolution du taux d'intérêt réel en RDC est en moyenne négatif en 4 ans (2016-2019) au taux de -4,43%, 7,7% le pic en 2019 et le creux en 2017 au taux de -34,7%. La tendance reste similaire du Taux débiteur Réel et du Taux Créditeur réel pour les 4 années, le creux est respectivement de -33,2% et -50,6% en 2017 et le PIC 20,3% et 1,7% en 2018. La moyenne du Taux débiteur réel est de -0,05% et -18,35% du taux créditeur Réel.

Ainsi, il sied de souligner qu'une augmentation de 1'inflation anticipée entraine une augmentation de l'investissement en réduisant le taux d'intérêt réel sur les prêts et renchérissement du coût réel du crédit décourage l'investissement. Pour ce faire en RDC, l'évolution du taux d'inflation en rythme annuel s'est établi à 4,2% (au bas niveau) en 2019, contre 7.2%, 23.6% et 54.7% (le niveau élévé) respectivement en 2018, 2016 et 2017. L'évolution du taux de chômage était de 4.19% (le creux) et de 5.84% (le pic) respectivement pour l'année 2018 et 2019 avec une moyenne de 5.4%.

Selon la taille de l'apport de chaque secteur dans la croissance économique, Le secteur primaire a enregistré la valeur de 13493929,40 contre une valeur de 29744921,70 ; 21071943,50 et 14232480.40 respectivement en 2018, 2017 et 2016, par contre le secteur secondaire est en baisse 6952900,90 en 2019 contre 8188339,20 en 2016 ainsi le secteur

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Tertiaire avec un apport plus élevé que le secteur secondaire, moins que le secteur primaire a réalisé une valeur en moyenne entre 2016 à 2019 de 44238395,93.

Nous ne sommes pas le premier ou le dernier à aborder un sujet cadrant avec ces domaines et nous ne prétendons pas pouvoir épuiser toutes les données de la libéralisation financière car la matière est abondante, nous nous sommes juste attelé sur l'analyse et l'interprétation des données recueillis. D'où les portes sont ouvertes aux autres chercheurs qui devrons s'appesantir sur ce modeste travail cette foi là, sur notamment l'internationalisation des banques car nous savons que la majorité des banques installées en RDC depuis l'époque coloniale étaient et sont pour la plupart des succursales de banques étrangères : La Belgolaise, la Banque Bruxelles-Lambert, la Banque de Paris et des Pays-Bas, La Banque Internationale pour l'Afrique de l'Ouest, la Citibank, etc.

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3. KALABA Bin S., Politique monétaire, UNILU, inédit 2018-1019

4. Modeste MUTOMBO K., Macroéconomie, UNILU, inédit, 2018-2020

4) DICTIONNAIRES

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3. Ismail Ahmat Ali, Impact de la libéralisation financière sur la croissance économique, Université Abderrahmane Mira de Bejaia 2016

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6. MUTAMBA LWANGA André, Analyse empirique du développement financier et la croissance en RDC, UNILU 2015-2016

7. MUTOMBO MUTOMBO Blaise, incidence du développement de la bancarisation et libéralisation financière en RDC, UPC 1998-2008

8. Rapport annuel BCC 2012

9. Rapport annuel BCC 2016

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10. Rapport annuel BCC 2018

11. Rapport annuel BCC 2019

12. Rapport annuel de la Banque Mondiale 2011

13. Rapport annuel Banque Mondiale 2016

14. Rapport annuel Banque Mondiale 2018

15. SELUWA BINTI NURA Nadège, le système bancaire congolais en matière de financement avec le PME/PMI, UPC, 2009






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