UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE
L'EDUCATION
DEPARTEMENT DE GESTION ET ADMINISTRATION DES
INSTITUTIONS SCOLAIRES ET DE FORMATION
BP. 8815
KINSHASA-NGALIEMA
DEFIS DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : CAS DE LA SOUS-PROVINCE EDUCATIONNELLE
DE MATETE.
(Contribution à la mise en place des
politiques éducatives)
251672064
TRAVAIL PRATIQUE DE QUESTIONS SPECIALES DE TECHNOLOGIE
DE L'ENSEIGNEMENT
251671040
251673088
NDJETE IMBILE Jures
Mémoire présenté pour l'obtention de
Diplômede Licence en Gestion et
AdministrationdesInstitutions
Scolaires et de Formation.
Option : Administration
Générale et Intermédiaire de l'Education
Directeur : Faustin LUMPUNGU
NSAKA
Professeur
Encadreur : MALENGILA MUTOMBO
Chef de Travaux
Année académique 2019-2020
251674112
Epigraphie
La réussite d'un projet éducatif dépend
essentiellement de la qualité de ceux qui le mettent en oeuvre.
Jean Baptiste de la Salle
A ma mère BESEKO IMBILE Marie,
Mes chers Enfants, Jures Ndjete Fils, ClaparedeInongoNdjete,
jurefiBesekoNdjete,
Mes frères et soeurs,oncles et tantes, cousins et
cousines, neveux et nièces,amis et connaissances,
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Nous n'aurions jamais pu concevoir, rédiger et
finaliser ce travail sans la volonté du Dieu tout puissant maître
des temps et des circonstances. Nous en sommes très reconnaissants de
ses bienfaits à notre faveur.
Nous exprimons nos profonds remerciements au Directeur de
ce mémoire, le Professeur Faustin Lumpungu. Nous avons toujours
profités auprès de lui d'un accueil chaleureux, remarques
constructives et précieux soutien. Nous sommes redevables à la
confiance du Chef de Travaux MalengilaMutombo qui a bien consenti d'être
encadreur de cette recherche, nous guider par des conseils toujours
avisés en évitant les méandres d'une réflexion
parfois égarée. Qu'il comprenne ici toute la manifestation de
notre immense reconnaissance.
Nous pensons, dans l'anonymat soit-il, à tous les
membres de l'UPN qui nous ont apporté un quelconque soutien durant le
cursus, particulièrement les autorités de la faculté de
Psychologie et des Sciences de l'Education pour l'encadrement et les
orientations. Mention spéciale aux responsables du département de
Gestion et Administration Scolaires du regard passionnant à notre
formation.
L'occasion ici de remercier notre
mère Beseko Marie pour tant de sacrifices combien légendaires.
Reconnaissons que notre parcours académique n'aurait pas
été possible sans les contributions de nos proches et membres de
famille (oncles, tantes, frères, cousins et cousines, neveux et
nièces) : Jean DenisItoko, Emery Ndjete, CT. Marie-Louise Mbomba,
Christelle Mbomba, Sandra Bolombo, Michael Lokula, Dorcas Bombula,
HodiaBokokoli, Manassé Menga, Stanley Imbile, Christelle Intsika,
BenedicteItoko, Franklin Imbile, Bienvenu Eale, AphiaIyele, TshukeIsuka,
Florence Bokumbo,...y compris les amis de promotion.
Un merci particulier à l'honorable
Jean-François EkofoPanzoko pour diverses interventions. Nous pensons aux
contributions tant matérielles que morales des notables :
Léon Engulu, Albert-Legrand Bokongo, CT. Bernard Botula, CT. Mamie
Basiba, Dr. BofioBina, Me AiméElema...
A l'illustre disparue, notre regrettée soeur
ainée SANDRA ITSINDO dont le destin n'a pas permis...
Alors que nous ne saurons étaler tous les noms,
nous remercions tous ceux qui nous ont soutenus pour la réussite de
notre parcours académique, fruit d'un effort collectif.
Jures NDJETE IMBILE
ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES
APC : Approche par Compétence
Art. : Article
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque Centrale du Congo
BM : Banque Mondiale
CNS : Conférence Nationale
Souveraine
COPA : Comité des Parents
MPR : Mouvement Populaire de la
Révolution
CTPSE : Cellule Technique Provinciale pour les
Statistiques de l'Education
CTSE : Cellule Technique pour les Statistiques de
l'Education
D4 : Diplôme de 4 ans Pédagogique
-D4 : Diplôme inférieur à D4
(D3, EAP, PP1 -5)
D6 : Diplôme de 6 ans Pédagogique
DIGE : Direction de I 'Information pour la Gestion
de l'Education
ECC : Ecoles Conventionnées Catholiques
ECF : Ecoles Conventionnées de la
Fraternité
ECI : Ecoles Conventionnées Islamiques
ECK : Ecoles Conventionnées Kimbanguistes
ECL : Ecoles Conventionnées
Lumière
ECM : Ecoles Conventionnées
Mennonites
ECP : Ecoles Conventionnées Protestantes
ECR : Ecoles Conventionnées
Réveil
ECS : Ecoles Conventionnées Salutistes.
EM : Spécialisation en Enseignement Maternel
(pré-primaire)
EMPST : Enseignement Maternel, Primaire, Secondaire et
Technique
ENC : Ecoles Non Conventionnées dites
Officielles
EPA : Ecoles Privées
Agréées
EPST : Enseignement Primaire, Secondaire et
Technique
EPTSP : Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel
ESU : Enseignement Supérieur et
Universitaire
ETP : Enseignement Technique et Professionnel
F : Femmes ou Filles selon le contexte
FC : Francs Congolais
FPMA : Formation Professionnelle Art et
Métier
G : Garçons
G3 : Diplôme de Graduat
Pédagogique
GF : Somme des Garçons et des Filles
H : Hommes
HF : Somme des Hommes et des Femmes
L2 : Diplôme de Licence facultaire
MINEPST : Ministère de l'Enseignement
Primaire, Secondaire et Technique
NP : Non payés (se dit des
enseignants non payés)
NU : Nouvelles Unités (se dit des
enseignants nouvellement engagés et non payés.
ODD4 : Objectif de Développement Durable
4
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P6 : Diplôme d'Etat de 6 ans d'autres
sections
PASE : Projet d'Appui au Secteur de l'Education
PIB : Produit Intérieur Brut
PME : Partenariat Mondial pour l'Education
PNUP : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PROSEB : Projet de Soutien à l'Education de
Base
PROVED : Directeur Provincial de
l'Education/EPST
PUF : Presse Universitaire
Française
RDC : République Démocratique du
Congo
SECOPE : Service de Contrôle de paie des
Enseignants
SERNIE : Service National d'Identification des
Elèves
SIGE : Système d'Information pour la
Gestion de l'Education
Sous-PROVED : Sous-Directeur Provincial de
l'Education/EPST
TAMA : Taux annuel moyen d'accroissement
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education,
la Science et la Culture
UNICEF : Fonds de nations Unies pour l'Enfance
USD : Dollars Américains
Introduction
1. Problématique
L'application par la République Démocratique du
Congo des dispositions légales portant gratuité de
l'éducation de base restée lettre désuète depuis
des années,constitue un important progrès dans l'optique de la
réalisation de l'Education Pour Tous. En effet, la scolarité ne
peut être obligatoire, ni universelle si elle n'est pas en même
temps gratuite. Il y a plus de dix ans, l'UNICEF a souligné ce fait en
retenant l'instauration des frais scolaires comme le principal obstacle
à la scolarisation.
Le Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel a reconnu, à son tour, que « le recours
institutionnalisé aux contributions des ménages pour faire face
au financement du système éducatif représente une
barrière importante à la scolarisation universelle ».
La gratuité de l'enseignement s'avère ainsi l'un des facteurs
d'accès des enfants et des jeunes à l'éducation scolaire,
un des éléments propres à assurer l'égalité
des chances, une des composantes du droit à l'éducation. Elle est
donc un moteur de progrès et constitue, pour le pays, un enjeu social et
politique.
Un détour par l'histoire est fort éclairant et
montre que suite aux multiples défis apportés par
l'indépendance, la réforme du système éducatif
s'imposait impérieusement. Cette nécessité a
été une fois de plus rappelée, pour le Congo, et pour tous
les pays Africains réunis à la Conférence d'Addis-Abeba en
1961. Pour cette conférence, les nations africaines devaient planifier
leurs systèmes éducatifs dans le but de les rattacher aux
objectifs du développement économique et social. Le plan à
long terme, élaboré à l'issue de la conférence
d'Addis-Abeba, insistait particulièrement sur l'impératif d'un
enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous. C'était
là le prix à payer pour assurer le développement de
l'Afrique.
Ayant pris part à la conférence d'Addis-Abeba,
la RDC a retenu, dans sa première Constitution, adoptée en 1964,
connue sous le nom de la Constitution de Luluabourg, la gratuité et
l'obligation scolaire comme principes fondamentaux devant régir le
fonctionnement de son système éducatif. La Constitution de
Luluabourg n'a été que de courte durée. Son application a
été suspendue par le coup d'État du 24 novembre 1965,
conduit par le Colonel Mobutu. Seulement, ni le Manifeste de la N'Sele, ce
catéchisme du Mouvement Populaire de la Révolution, ni la
Constitution du 24 juin 1967 et différentes révisions
constitutionnelles n'ont repris la gratuité et l'obligation comme
principes de base de l'enseignement primaire.
Il a fallu attendre l'organisation de la Conférence
Nationale Souveraine (CNS), en 1992, pour voir le peuple congolais, en
quête de libertés et de droits fondamentaux, inclure dans le
projet de Constitution et dans la charte de l'éducation
élaborés au cours de ce forum, l'obligation et la gratuité
de l'enseignement primaire.
Malheureusement, à l'instar des autres recommandations
et actes de la Conférence Nationale Souveraine, la Constitution et la
charte de l'éducation ont été des véritables
mort-nés et n'ont guère vu le début de leur application.
Pour ainsi dire, la longue période de guerres traversée par la
RDC de 1996 à 2003 a, tout naturellement, porté un coup dur
à son système éducatif, de sorte qu'il n'a pas
été possible d'imaginer la réalisation de la
gratuité de l'enseignement, ni celle de l'obligation scolaire.
De même, le Gouvernement de Laurent Désiré
Kabila dans son programme triennal, n'a fait que des déclarations
générales vagues sur la nécessité d'une
éducation pour tous. Au même sillage, la Constitution de la
transition politique, appliquée de 2003 à 2006, ne s'est pas non
plus préoccupée de la gratuité de l'enseignement.
Cependant, le 18/02/2006, le législateur Congolais a
reconnu la nécessité de s'approprier d'un texte juridique portant
gratuité de l'enseignement primaire (Article 43 de la constitution).
Disposition révisée par la loi-cadre de l'enseignement national
n°14/004 du 11 février 2014 en assurant son extension jusqu'au
secondaire général sous le vocable de l'éducation de base.
Ila été difficile de concilier ce catalogue d'intentions à
la réalité, dans la mesure où cette disposition est
restée souffrante quant à sa matérialisation.
En effet, plusieurs griefs ont été
évoqués pour justifier l'inaction de toutes ces
différentes stipulations légales, notamment la baisse dramatique
des dépenses publiques réelles, du fait que la RDC sort d'une
longue crise économique et politique qui a eu de graves
conséquences sur le système éducatif. Plus de trois
décennies de déclin économique, de chaos politique et de
guerre ont créé des conditions extrêmement difficiles pour
l'éducation au Congo.
En plus des effets généraux de
l'instabilité politique, du chaos économique et de la guerre, le
système éducatif a subi des atteintes directes, comme l'absence
presque totale des établissements scolaires à la taille de la
population d'élèvesen croissance continue; le manque
généralisé des outils de formationà tous les
niveaux d'études etune partie importante des infrastructures
dégradées... Et, le problème des salaires des enseignants
parait l'un des plus prégnants dans l'optique de la réforme du
système éducatif de la RDC (Rapport Banque mondiale, 2005, PP
26-45).Toutes ces barrières d'ordres politique et managérial dont
la liste n'est même pas exhaustive constituent des véritables
obstacles pour la matérialisation de la scolarisation primaire.
Tout récemment (un certain samedi, le 02 mars 2019)
à travers une déclaration politique, le Chef de l'Etat congolais,
en formulant les voeux de son programme mandat (programme d'urgence ou de cent
jours le nomme-t-il), annonce ses priorités dans dix secteurs, inclure
aussi la gratuité de l'enseignement de base. Au cours de ce même
meeting, il a chargé au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour
appliquer les dispositions légales y relatives dès la
rentrée scolaire 2019-2020.
De leurs côtés, les enseignants
réclamaient avant tout la ténue d'un dialogue consensuel pour une
étude de faisabilité pouvant inventorier les préalables
devant concourir à la réussite de la passionnante vision. A en
croire, les acteurs éducatifs (praticiens) estimaient qu'il fallait
d'abord s'attaquer aux causes qui entravaient l'effectivité de la
gratuité depuis des années alors que garantie par la
constitution ; faire ensuite un plan opératoire. Ils devaient aussi
s'assurer de l'incidence de la gratuité dans leurs conditions de vie.
Sans prendre en compte les suggestions des enseignants, la
gratuité a été appliquée. Subséquemment,
à Kinshasa la capitale du pays, les enseignants ont affiché leur
mécontentement par le déclenchement d'une grève pour
certaines écoles, manifestations publiques et communications diverses
dans les médias pour d'autres. Ce qui poussera le Chef de l'Etat
à la convocation d'une table ronde du 22 au 24 Août 2019 dont les
résolutions n'ont pas été prises en compte.Mais pour
apaiser les enseignants,il a promis l'amélioration de l'enveloppe
salariale.
Actuellement, la gratuité de l'enseignement est une
réalité. Mais, en focalisant notre attention dans la
sous-province éducationnelle de Matete, nous avons observé que
ladite gratuité de l'enseignement fait face aux multiples
défis ; pendant que les enseignants déplorent la
modicité de l'enveloppe salariale, il naît la problématique
des effectifs pléthoriques. Compte tenu du dépassement de taux
d'encadrement les enseignants n'arrivent plus à produire le meilleur
d'eux-mêmes. Les conditions d'apprentissage se détériorent
de plus en plus, il se vit la carence des bancs et pupitres, les
élèves s'assoient à même le sol, etc. Et, la
situation préoccupe le chercheur en sciences de l'éducation que
nous sommes.
Partant, nous avons dégagétrois faits majeurs
dont la démotivation des enseignants, le « non-respect de la
législation scolaire en matière des effectifs et l'atteinte aux
conditions d'apprentissage qui mettraient en cause la qualité de
l'enseignement dispensé, fruit de l'improvisation».En appui
à la thèse, des étudesrévèlent que les
effectifs pléthoriques et les mauvaises conditions d'apprentissage
impactent négativement sur le rendement scolaire.En mettant l'accent sur
l'accès universel, les hommes politiques congolais se sont
essentiellement focalisés sur les aspects quantitatifs dans leur
politique d'éducation. Pourtant, il semble très probable que la
réalisation de la participation universelle à l'éducation
dépendra fondamentalement de la qualité de l'éducation
disponible.
En 1990, la déclaration mondiale sur l'éducation
pour tous a noté que la qualité de l'éducation, dans
l'ensemble insuffisante, avait besoin d'être améliorée et a
recommandé de rendre universel l'accès à
l'éducation et d'en parfaire la pertinence. La Déclaration a
aussi considéré la qualité comme une condition
préalable de la réalisation de l'objectif fondamental de
l'équité. Il a été reconnu que
l'élargissement de l'accès ne suffirait pas en soi pour que
l'éducation puisse contribuer pleinement au développement des
individus et de la société.
Plus fondamentalement, l'éducation est un ensemble de
processus et de résultats qui sont définisqualitativement. La
quantitéd'enfants qui apprennent est par définition une
considération secondaire: se borner à remplir d'enfants des
espaces appelés «écoles» ne répondrait
même pas aux objectifs quantitatifs si aucune éducation
réelle n'y était dispensée.En ce sens, on pourrait juger
regrettable que les aspects quantitatifs de l'éducation aient
mobilisé ces dernières années l'essentiel de l'attention
des responsables de la formulation des politiques. En conséquence, il
devrait aussi être difficileaux analystes comme aux responsables de la
formulation des politiques de ne pas prendre en compte sa qualité.
Nous nous gardons de dire que dans le contexte de la RDC, la
gratuité de l'enseignement est encore prématurée. Car,
l'école et plus généralement le champ scolaire congolais
ont survécu au coeur d'une société ou d'un État
souvent décrit comme «failli », la gestion des
écoles a été solidement prise en charge par les parents.
A Kinshasa la capitale du pays par exemple, il y a des
années, l'Etat n'a pas poursuivi l'investissement public pour
répondre à la constance de la demande de scolarisation, faisant
des écoles privées un sauf-conduit pour se désengager
subtilement de ses responsabilités du premier financeur de
l'éducation. Les effectifs de l'éducation primaire ne se sont pas
effondrés; les chiffres absolus en primaire ont au contraire
doublé, alors que conditions matérielles et pédagogiques
sont très dégradées et corrompues. La performance
éducative est hautement mise en question. Donc, il fallait beaucoup
d'ajustements avant d'engager une quelconque réforme.
Logiquement, le système éducatif est une lourde
machine, dotée d'une grande force d'inertie. Pour réorienter sa
trajectoire, il faut du temps, comme pour changer le cap d'un paquebot.
L'impatience est mauvaise conseillère. Les politiques éducatives
ont besoin de temps (Perrenoud, 2002, p.3). Outre, Les politiques de
l'éducation ne seront fortes que si, décidées
légalement, elles sont aussi négociées avec les
professionnels et les usagers, bref avec les partenaires ou les acteurs
principaux de l'éducation. Les décisions se prendront alors un
peu moins vite, mais les acteurs impliqués dans la négociation
soutiendront en général les compromis qui en résulteront
(GatherThurler cité par Perrenoud, 2002, p.5).
Nous devons clarifier que le but de cette recherche n'est pas
de remettre en cause les critiques formulées à l'encontre de la
gratuité de l'enseignement,mais son importance réside dans le
fait qu'elle attire notre attention sur la dimension pédagogique du
système éducatif et qu'elle nous fournit les outils analytiques
permettant à la fois d'identifier et de projeter dans le temps et dans
l'espace les éléments matériels du système
éducatif qui concourent à un effort de planification
éducative générale.La présente étude
s'efforce de répondre aux jérémiades de NGONGO DISASHI qui
geignait que la pédagogie moderne est enseignée à
l'université congolaise depuis plus de 50 ans, mais il n'existe pas
encore une tradition scientifique que pédagogique que l'on pourrait
qualifier de Congolaise (IBEKI, G., 2007).
Cette problématique est d'autant plus épineuse
en RDC car la gratuité est instituée au moment où la
nation fait face à une multitude de défis et où tout
semble prioritaire pour son développement. Dans ce contexte,
marqué par le conflit des priorités, des questions fondamentales
méritent d'être posées :
1. Quels seraient les principaux défis lancés
à la gratuité de l'enseignement primaire dans notre
pays ?
2. La gratuité de l'enseignement de base inscrite dans
la Constitution de la RDC et proclamée par le Président de la
République ne peut-elle pas avoir, dans des conditions actuelles, un
impact négatif sur la qualité de l'enseignement ?
3. Si elle est, certes, indispensable pour assurer
l'éducation pour tous, la gratuité,sans une planification
rationnelle au préalable, est-elle possible dans l'immédiat?
4. Le pari de la gratuité étant
déclaré irréversible par le pouvoir organisateur, que
faut-il faire pour stabiliser sa mise en oeuvre afin d'y parvenir à
l'adéquation gratuité-qualité ?
2. Objectifs de recherche
Nous venons d'évoquer un peu plus loin qu'en RDC la
gratuité de l'éducation est instituée au moment où
la nation fait face à une multitude de défis et où tout
semble prioritaire. Les pouvoirs publics ayant annoncé la
réformedu système éducatif sous forme d'une guerre
éclair, sans pour autant répondre aux préalables pouvant
conduire à la réussite de la louable vision, nous estimons
qu'ilest impérieux, en tant que chercheur en administration scolaire, de
fournir les approches stratégiques pour consolider ladite
gratuité qui n'est qu'à la phase préliminaire.Bien
entendu, la présente étude poursuit les objectifs
ci-après :
1. Inventorier et analyser objectivement les principaux
défis de la gratuité de l'éducation de base en RDC.
2. Prospecter ce qui convient le mieux pour se doter d'un
enseignement non seulement gratuit mais aussi de qualité.
3. Interpeler aux concepteurs des politiques éducatives
que le non-respect de la législation scolaire en matière des
effectifs, les mauvaises conditions d'apprentissages, la démotivation
des enseignants avec tous les effets collatérauxrisqueraient de porter
atteinte graveà l'organisation scolaire voire à la qualité
de l'enseignement et entraineraient des conséquences dangereuses
àl'administration des services éducatifs du pays.
4. Apporter notre modeste contribution à la gestion des
politiques éducatives dans le pays.
3. Hypothèses de travail
En réponse aux questions de notre problématique,
nous formulons les hypothèses suivantes :
1. Les principaux défis lancés à la
gratuité de l'enseignement primaire dans notre pays seraient :
effectifs pléthoriques, carence des structures d'accueils, mauvaises
conditions d'apprentissages, déficit d'outils de formation (manuels
scolaires et matériels didactiques), faible rémunération
des enseignants,maigre budget de l'Etat et celui alloué à
l'éducation, etc.
2. Lancée dans des conditions actuelles, la
gratuité de l'enseignement de base dans notre pays aurait un impact
négatif sur la qualité de notre enseignement tant
décriée.
3. Une planification rationnelle au préalable aurait
été indispensable à la réussite de la
gratuité dans notre pays.
4. Pour stabiliser la mise en oeuvre de la gratuité
scolaire, il serait indispensable de formuler les politiques éducatives
susceptibles d'orienter le cadre d'action.
4. Méthodologie sommaire
La méthode systémique à la fois
quantitative et qualitative prévaut dans cette étude. Cette
méthode tire son origine de la théorie des systèmes, une
théorie générale et interdisciplinaire qui étudie
les systèmes en tant qu'ensemble d'éléments formant un
tout. Ainsi donc, nous allons soigneusement examiner le système
éducatif congolais dans son ensemble, et, particulièrement les
aspects liés à l'éducation pour tous.
Il en sera aussi question de prélever les effectifs
d'élèves dans les salles de classe pour l'année scolaire
2019-2020 dans les établissements publics de la sous-province
éducationnelle de Matete; analyser si ces effectifs sont conformesau
seuil (minimum, optimum et maximum) fixé par la législation
scolaire congolaise, et, enfin comparer lesdits effectifs à la situation
d'avant l'application de la disposition portant gratuité de
l'éducation de base en faisant recours aux indicateurs des années
intérieures. Nous porterons aussi un regard critique sur les conditions
d'apprentissages, les capacités d'accueil d'un échantillon des
locaux scolaires en rapport avec les normes pédagogiques, etc.
Pour cela, nous prendrons en compte les instruments tels que
les techniques d'observation, questionnaire d'enquête, entretien et
l'analyse documentaire pour la récolte des données. Outre,
l'analyse du contenu et le test statistique interviendront pour le traitement
des données.
5. Choix et intérêt du sujet
Au-delà de sa pertinence, le choix porté
à ce sujet n'est pas un simple voeu, c'est plutôt la prise en
compte de certains préalables. Notamment, la faisabilité,
l'accessibilité aux informations relatives à la thématique
sur le terrain et de la disponibilité des données.
Pour situer l'intérêt de notre recherche, nous
disons qu'elle s'inscrit dans la logique des réflexions analytiques en
matière de l'éducation pouvant servir d'interpellation aux
décideurs des politiques éducatives voir tous les acteurs
concernés à se rendre compte que l'élargissement de
l'accès ne suffirait pas en soi si aucune éducation réelle
n'y ait dispensée. C'est-à-dire après avoir
remporté la bataille de la quantité en ouvrant ses portes
à tous les enfants congolais, l'école congolaise doit encore
relever le défi de la qualité de son enseignement dont les
performances sont jugées faibles.
La présente recherche met en lumière que si
l'on veut rendre l'école plus efficace, il faut s'attaquer aux
problèmes avec continuité et patience, renoncer aux effets
d'annonce et à la pensée magique, comprendre que la
réforme de l'école n'est pas une guerre-éclair, mais une
longue marche.
Enfin, cette recherche apporte unedimension didactique du
système éducatif et elle nous fournit les outils analytiques
permettant à la fois d'identifier et de projeter que toutes les
réformes scolaires à venir devraient être
véritablement envisagées dans une perspective
pédagogique.
6. Délimitation du sujet
La délimitation spatio-temporelle de cette étude
se situe à ce niveau, à savoir :
- Dans le temps, nous allons nous référer aux
indicateurs des années scolaires 2018-2019 et 2019-2020 ;
- Dans l'espace, notre champ d'investigations se limite aux
écoles primaires publiques de la Sous-province éducationnelle de
Matete.
7. Etudes antérieures
Nous ne prétendons nullement être pionniers
à se lancer dans cette aventure passionnante. Bien que chaque auteur
ait sa touche personnelle, sa dimension principale, son champ d'investigation
et sa méthodologie propre pour aborder une problématique,
l'honnêteté scientifique nous oblige des retracer la part des
prédécesseurs. Sans être exhaustif, des chercheurs ont eu
à traiter des sujets apparentés à notre recherche,
notamment :
1. Arlette MaluMasiala (2009-2010)
L'auteure présenta un mémoire sur la
gratuité de l'enseignement primaire dans les écoles publiques de
la commune de Ngaba/Kinshasa. Elle était préoccupée du
fait la gratuité et l'obligation scolaires au primaire soient reconnues
par la loi fondamentale du pays dans son article 43 depuis 2006, mais en
réalité des faits les parents continuent à prendre en
charge le système éducatif.
Partant, deux questions-problèmes l'ont servi de
jalon :
- Pourquoi quatre ans après la promulgation de la
constitution de la troisième république, la gratuité de
l'enseignement n'est pas d'application jusqu'à ce jour pourtant garantie
dans laconstitution?
- Qu'est ce qui expliquerait le laxisme du pouvoir public en
ce qui concerne l'application de la loi qui consacre la gratuité et
l'obligation de l'enseignement dans les établissements publics?
Elle formula l'hypothèse selon laquelle la situation
s'expliquerait par :
- Le manque de volonté politique du pouvoir
public ;
- Le non prise en compte de la réalité sociale
du pays par le législateur ;
- La complaisance du législateur ;
- Le manque d'une politique de planification de la part du
gouvernement.
Se servant des méthodes systémiques et
différentes techniques dont l'interview et le questionnaire, elle a
abouti aux résultats qui ne se sont pas écartés de ses
hypothèses.
2. Tom De Herdt et Emmanuel Kasongo(2013)
Les deux auteurs avaient publié un article sur
« La Gratuité de L'enseignement Primaire en République
Démocratique du Congo : Attentes et Revers de Médaille.
L'objectif poursuivi par leur recherche consistait à
déceler les écarts entre la nouvelle politique de la
gratuité et les réalités sur le terrain. Les
enquêtes ont été menés dans trois localités :
Kikwit, chef-lieu de la province éducationnelle Bandundu II (province de
Bandundu), Kisantu et Mbanza-Ngungu (province du Kongo Central).
Pour les auteurs : « vers le début
du XXIe siècle, le secteur éducatif congolais était
caractérisé par des pratiques et arrangements informels
générateurs d'incertitudes, des compromis et compromissions qui
participent à sa survie, et que le Gouvernement ne saurait facilement
supprimer au moyen d'une législation et d'un juridisme
déconnecté de ces réalités
quotidiennes ».
Cependant, sans tenir compte des préalables majeurs, le
30 août 2010, sept jours avant la rentrée scolaire, le
président de la République a chargé le Gouvernement de
rendre la gratuité effective dès la rentrée 2010-2011.
Cette communication présidentielle a été suivie de
près par le communiqué du ministre de l'EPSP, Maker Mwango,
donnant une définition pratique de la gratuité : « Par
gratuité, il faut entendre la prise en charge par l'État des
frais de scolarité.»Bon gré mal gré, la
gratuité a été lancée à la suite du discours
du président de la République dès septembre 2010 ; d'abord
pour les classes de 1 ère, 2e et 3e primaires,
dans toutes les provinces du pays, à l'exception des villes de Kinshasa
et de Lubumbashi, et cela pour l'année scolaire 2010-2011 ; il
était prévu que la 4e serait gratuite en 2011
-2012.
Les auteurs estimaient que la déclaration politique du
chef de l'Etat sur la gratuité exprimait la tension classique entre une
dynamique politique dont le rythme était fondamentalement
déterminé par le calendrier des élections et le souci de
montrer des résultats palpables à l'électorat en 2011. Le
lancement de cette politique publique traduisait ainsi l'impréparation
et l'improvisation. La gratuité n'a pas fait partie d'une
stratégie éducationnelle, mais plutôt d'une
stratégie politique pré-électorale, ont-ils
indiqué.Ils ont fait remarqué, en considérant que le
système éducatif était jusque-là en grande partie
financé par les parents, la gratuité, qui n'est qu'un aspect du
processus global de réforme engagé au Congo, rencontre les
mêmes contraintes que les autres réformes : dépendance
extérieure, faiblesse de l'apport budgétaire, difficultés
de pilotage et de coordination, etc.
D'après leurs enquêtes par questionnaire et
interview, la gratuité de l'enseignement a reçu un écho
très favorable dans le chef des parents d'élèves. Selon
l'enquête sur le suivi de son application, « 61 % des parents, des
enseignants, des directeurs et des gestionnaires (étaient)
enthousiasmés par la mesure contre 19 % sans enthousiasme et 20 % de
sceptiques » (MINEPSP 2011 : 4). L'enquête fait également
état d'un accroissement global d'élèves de l'ordre de 25 %
dans les classes ciblées (1ere, 2e et 3e).
· Résultats pour la province de
Bandundu
La gratuité en vigueur en RDC était
qualifiée et accueillie de diverses manières par les acteurs
interviewés à Kikwit : une politique sans grand impact car les
enseignants non mécanisés et ceux des classes gratuites
continuaient à être supportés par les parents
d'élèves. La suppression de ces primes dans les classes
concernées par la gratuité risquait bien de supprimer les
enseignants eux-mêmes et ceci dans le contexte d'un afflux de plus en
plus grand d'élèves attirés par la même
gratuité.
L'étude indique qu'après avoir constaté
et vécu l'échec de la réforme, les parents
d'élèves réunis au sein des Comités des Parents
(COPA) et les directions des écoles se sont entendus pour des
cotisations ponctuelles destinées à soutenir les enseignants
« NP » (non payés). Ces cotisations étaient
dénommées « savon des enseignants ».
Selon les enquêtes, le chef de division provinciale
(PROVED) de Bandundu-Centre et Sud ne désapprouvait pas le jugement
suivant : « Les milieux scolaires, les enseignants, ayant
perdu les avantages auxquels ils étaient habitués et, au regard
de l'amenuisement de leurs enveloppes salariales et de la dégradation de
leurs conditions de vie, n'apprécient pas tellement la
gratuité.
· Résultats pour la province du Bas-congo
:
La gratuité dans ce coin du pays s'était
soldée par le déclenchement d'une grève
générale.Considérant que les enseignants avaient des
conditions de déplacement relativement semblables à celles de
leurs collègues de Kinshasa, où la gratuité n'était
pas d'application, l'autorité provinciale avait probablement jugé
nécessaire la poursuite de la prise en charge des frais de transport
afin de débloquer une situation de grève générale
et de rouvrir les écoles à la fin septembre 2011. Un
arrêté du Gouverneur fixa ces frais à 3000FC(trois mille
francs congolais).
En outre, la note circulaire ministérielle du 25
septembre 2010 annonçant la gratuité rendait aussi obligatoire
l'acquisition par chaque élève d'un minimum de trois manuels
scolaires qualifiés d'« essentiels ». Cela impliquait
l'imposition et la ponction par les dirigeants d'école des frais d'achat
desdits manuels. Mais les écoles ne disposent pas de ces manuels,
dévoile l'enquête. L'étude confirme que les responsables
de la sous-division de Mbanza-Ngungu avaient bien avoué que de ce fait,
la question des manuels obligatoires n'a servi que de prétexte pour
continuer la pratique des frais scolaires sous un autre nom. Les parents
n'auront ni le pouvoir ni le courage de réclamer des remboursements.
De tout ce qui précède, ils conclurent que le
rêve de la gratiténe pouvait pas produire des effets positifs
étant donné que les enseignants étaient majoritairement
démotivés.
3. Gratien MokonziBambanota (2012)
Gratien MokonziBambanota Professeur à la Faculté
de Psychologie et des Sciences de l'Éducation, Université de
Kisangani, RD. Congo rédigea un article sur la
« Gratuité et qualité de l'enseignement primaire en
République Démocratique du Congo. »
Pour l'auteur, il ne suffisait pas de constater que les
stipulations constitutionnelles et légales font de la gratuité de
l'enseignement primaire un principe tiré des instruments juridiques
internationaux et régionaux, il faut dégager l'état des
lieux et le rapport entre ces stipulations et l'effectivité de cette
gratuité, issue elle-même du droit à l'éducation. Il
analysa ainsi l'impact de la gratuité sur l'environnement de
l'apprentissage et proposa ce qui pourrait être fait pour que la
qualité de l'enseignement primaire soit sauvegardée.
Il s'exclama qu'au-delà de la loi portant organisation
et fonctionnement de l'enseignement, le Président de la
République a chargé, lundi 30 août 2010, le Gouvernement de
prendre toutes les dispositions nécessaires pour rendre effective,
dès la rentrée scolaire 2010-2011, la gratuité de
l'enseignement primaire dans les établissements publics. On était
à peine à une semaine de la rentrée scolaire, la
gratuité de l'enseignement primaire a donc été
instaurée en RDC dans la précipitation, a-t-il indiqué.
Les écoles ont ainsi ouvert les portes le 6 septembre
2010 sans en avoir le même entendement et sans savoir exactement quoi
faire pour sa mise en oeuvre. C'est le 20 septembre que le Ministre adressera
une lettre aux Gouverneurs des provinces dans laquelle il a indiqué des
dispositions relatives aux frais de scolarité et aux manuels scolaires.
Contrairement au plan initialement conçu par le
Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP)
la gratuité de l'enseignement n'a pas été étendue
à toutes les classes du primaire au cours de l'année scolaire
2011-2012, elle s'est plutôt bornée en 4ème
année.Selon l'étude, la gratuité n'a pas montré sa
force et la qualité d'enseignement risquerait être la principale
victime de la gratuité improvisée. Le professeur accentue en ces
termes : « malgré les efforts entrepris ces
dernières années pour améliorer les arbitrages
intersectoriels en faveur de l'éducation, la situation est restée
inchangée et s'est même aggravée, notamment à cause
de la crise financière internationale de 2008, le financement ne
représentant plus que 4 % des dépenses publiques en
2009. » D'où l'importance du réajustement de l'offre
éducative.
Pour l'auteur, en amont du réajustement de l'offre de
l'éducation, il convient, au-delà de la loi portant organisation
et fonctionnement de l'enseignement, d'éditer une loi spécifique
devant organiser la gratuité et en fixer les contours, d'une part, et de
mettre en place des institutions chargées du suivi de son application,
d'autre part. Il s'agit là des mesures juridique et pratique
indispensables pour rendre effective la gratuité de l'enseignement
primaire en République Démocratique du Congo.
Il renchérit, si les dispositions indiquées
ci-dessus ne sont pas prises en compte au niveau de l'offre de
l'éducation, du cadre légal et des structures d'exécution,
la gratuité sera un voeu pieu et créera, inexorablement, un
environnement d'apprentissage hostile à la qualité de
l'enseignement. Il ne sera pas ainsi rare de rencontrer des classes plus
surpeuplées qu'aujourd'hui, dépourvues d'enseignants et du
minimum indispensable pour un enseignement de qualité. Alors que le
niveau des élèves laisse déjà fortement à
désirer, il se détériorera davantage encore dans un tel
environnement. De tels effets peuvent être évités si la
gratuité est appliquée de manière progressive et se
réalise non à court terme (2 ans) mais à moyen terme (5
à 6 ans) et à long terme.
Le chercheur conclu que l'application précipitée
et non planifiée de la gratuité sera, ni plus ni moins, un ennemi
redoutable de la qualité de l'enseignement. Pour lui, la gratuité
amorcée en 2011 avait un impact positif aux effets négatifs.
8. Division du travail
En plus de l'introduction et de la conclusion, la
présente étude comporte trois chapitres à savoir :
§ Généralités ou cadre
théorique ;
§ Repères méthodologiques ;
§ Présentation, analyse et interprétation
des résultats.
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
1.1. Définition des concepts
En avant-plan, nous tenons ici à rappeler que notre
sujet de mémoire porte sur les « Défis de la
Gratuité de l'Enseignement Primaire en République
Démocratique du Congo », une contribution à la mise en
place des politiques éducatives.Droitement, nous allons définir
les concepts clés du sujet, mais aussi l'extrapolation de ces
différents vocables selon l'entendementque nous nous faisons dans le
contexte de la présente étude. C'est aussi dans ce chapitre que
nous allons analyser la survie de l'école congolaise face au défi
de l'éducation pour tous.
1.1.1. Défi
Selon le petit Larousse illustré (2009, p.295), un
défi est un problème, difficulté que l'on pose une
situation et que l'on doit surmonter.Dans le contexte du présent
travail, nous voudrions identifier les difficultés auxquelles fait face
la gratuité de l'éducation de base en RDC et ensuite formuler les
politiques de remédiations pouvant conduire progressivement à
sortir de la crise.
Nous nous pencherons à l'instar de Roegiers et coll.
(2000),aux discussions et aux mises en perspectives qui font émerger
l'écart, la distance entre les intentions et la mise en application des
projets ainsi que la pertinence de définition adéquate, afin d'en
arriver à une évaluation justifiable en termes
d'appréciation globale, de définitions de critères et
d'indicateurs. Car, nous nous rendons compte qu'il y a un problème
capital, toujours méconnu, qui est celui de la nécessité
de promouvoir une connaissance capable de saisir les problèmes globaux
et fondamentaux pour y inscrire les connaissances partiellesetlocales.
S'inscrit aussi la notion de durabilitéqui devrait être à
la base de notre façon de vivre et de concevoir les politiques
éducatives.
L'un des défis les plus difficiles à relever
sera de modifier nos modes de pensée, de façon de faire face
à la complexité grandissante, à la rapidité des
changements et à l'imprévisibilité, qui
caractérisent le monde. Tout en faisant ces réformes scolaires,
nous devons garder le cap sur le long terme, sur le monde des
générations futures vis-à-vis desquelles nous avons une
énorme responsabilité.
1.1.2. Gratuité
La Gratuité est le caractère de ce qui est
gratuit, qui ne coûte rien. Gratuit(gratuitus du latin), veut dire fait
ou donné sans qu'il en coûte rien; ce dont on jouit sans payer (Le
petit Larousse illustré, 2009, p.479).
À strictement parler, dans l'enseignement, la
gratuité implique par conséquent l'absence des frais de
scolarité pour les bénéficiaires et le financement de
l'enseignement par des partenaires de l'éducation autres que les
familles (l'État, les entreprises, les communautés, les donateurs
extérieurs, etc.).
Sans vouloir nous attarder sur les différentes
définitions et composantes de la gratuité, on peut retenir
simplement qu'elle signifie : les bénéficiaires de l'action
éducative sont affranchis des frais scolaires.
1.1.3. Frais scolaires
Dans le langage congolais, Frais scolaires veut naturellement
dire la prise en charge par les parents d'élèves de la
scolarité de leurs enfants. Autrement, l'argent en espèces
demandés par les écoles comme caution pour avoir accès
à l'école. Bref, la prise en charge de l'éducation par les
ménages. Au Congo, le concept prend son ampleur après
l'effondrement des dépenses publiques et l'amenuisement des financements
par l'Etat du secteur de l'éducation.Vers les années 90, les
parents congolais, ayant vu l'école en péril, et ne voulant
guère son anéantissement ou sa disparition totale, y ont
levé l'option sous le label de l'église catholique de sauver la
scolarité des leurs enfants en acceptant de prendre en charge la survie
de l'école.Une résolution salutaire que les autorités
publiques du secteur se sont appropriées pour se désengager
subtilement si pas dire démissionner de la mission régalienne de
l'Etat, celle de promouvoir le droit à l'Education Pour Tous et Par
Tous.
1.1.4. Enseignement
Le concept enseignement, selon le vocabulaire de
l'éducation (publié sous la direction de Gaston Mialaret 1979),
se définit comme l'action de la personne qui met l'autre dans la
situation d'apprentissage. L'enseignement peut être défini de
plusieurs manières (petit Larousse illustré, 2009, p.372),
à savoir:
ü L'action, l'art d'enseigner;
ü La profession de celui qui enseigne;
ü L'organisation générale, institutionnelle
et pédagogique de l'enseignement dans une société
donnée;
ü Elément de cette organisation, soit par cette
distinction de niveaux, soit par distinction de la matière, soit par
distinction juridique, par exemple l'enseignement public et privé.
Dans le contexte de la présente étude, ce sont
les deux dernières dimensions qui nous intéressent. Lorsque nous
parlons de l'enseignement primaire, nous pensons à l'organisation du
système éducatif par niveau d'études afin de le
différencier du secondaire et d'autres niveaux. Nous voudrions
expliciter notre entendement du terme enseignement par un extrait tiré
de la loi-cadre de l'enseignement national n°14/004 du 11 Février
2014.
1.1.4.1. Des structures d'enseignement en RDC
(Loi-cadre du 11/02/2014)
L'enseignement national comprend deux structures, à
savoir l'enseignement formel et l'éducation non formelle. L'enseignement
formel est dispensé sous forme d'enseignement classique et
d'enseignement spécial. L'éducation non formelle est
donnée sous forme d'activités assurées dans des
établissements spéciaux et dans des centres de formation.
L'enseignement national de type classique est organisé
en :
Ø Enseignement maternel ;
Ø Enseignement primaire ;
Ø Enseignement secondaire ;
Ø Enseignement supérieur et universitaire.
Nous nous bornerons à l'école primaire comme
étant notre stade d'intention.
· De l'enseignement primaire
L'enseignement primaire est organisé en deux cycles de
trois ans chacun. Est admis en première année du cycle
élémentaire de l'enseignement primaire, tout enfant qui aura
atteint l'âge de six ans révolus à la date de la
rentrée scolaire ou au plus tard trois mois après cette
date.L'enseignement primaire a pour mission notamment de préparer
l'enfant à s'intégrer utilement dans la société en
lui apprenant à lire, à écrire, à calculer et
à s'exprimer et à poursuivre des études
ultérieures.
1.2. Gratuité de l'enseignement
1.2.1. Dispositions légales et pratiques
La gratuité de l'enseignement primaire est un droit
garanti par la constitution de la RDC. Dans son article 43, la loi fondamentale
du pays stipule que l'enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les
établissements publics de l'Etat. S'ajoute encore la loi-cadre n°
14/004 du 11 février 2014 de l'enseignement national qui annonce le
prolongement de la gratuité jusqu'au secondaire général
(classes de 7e et 8e selon l'appellation actuelle).
Les différents instruments juridiques nationaux et
internationaux, notamment la Déclaration Mondiale sur l'Education pour
Tous, la Constitution du pays ainsi que les lois et règlements de la
République Démocratique du Congo constituent le socle des
orientations fondamentales de l'enseignement national. Il en résulte les
principes majeurs selon lesquels l'enseignement national:
- est organisé dans les établissements publics
et dans les établissements privés agréés;
- est obligatoire au cycle primaire;
- est gratuit dans les établissements publics au niveau
primaire et secondaire général;
- lutte contre l'analphabétisme et l'ignorance;
- garantit l'accès aux mêmes avantages de
formation scolaire et académique pour tous les apprenants tant du
secteur public que privé.
Loi-cadre de 2014 a pour finalité de créer les
conditions nécessaires à :
- l'accès à l'éducation scolaire par tous et
pour tous;
- la formation des élites pour un développement
harmonieux et durable;
- l'éradication de l'analphabétisme.
Aux termes de l'article 7 point 18 de la loi-cadre de 2014, la
gratuité signifie, la prise en charge par l'Etat des frais de
scolarité de l'éducation de base dans les établissements
publics.Comme nous l'avons déjà indiqué, selon l'esprit de
la loi-cadre de 2014, la gratuité ne se limite pas seulement au niveau
primaire, elle s'étend jusqu'au secondaire général. Ce que
le législateur nomme l'éducation de base aux termes de ses
articles 10, 11, 12 et 13 de la même loi.
1.2.2. De l'Education de base
L'éducation de base pour tous est l'ensemble de
connaissances acquises par l'enfant dès le niveau primaire jusqu'au
secondaire général. Elle concerne l'enseignement primaire et les
deux premières années du secondaire. Elle assure à tous
les enfants un socle commun des connaissances et donne à l'enfant un
premier niveau de formation générale. L'éducation de base
pour tous vise à satisfaire le besoin d'apprendre des enfants, des
jeunes et des adultes, notamment les besoins d'apprendre à
écrire, à lire, à calculer, à s'exprimer oralement
et par des signes, à savoir résoudre des problèmes et
à acquérir le savoir-être, le savoir-faire, le savoir-faire
faire, lesavoir-devenir et le sens civique.
Pour atteindre l'éducation de base pour tous, tout au
long de la vie, l'Etat :
- Garantit la scolarisation primaire obligatoire et gratuite
pour tous dans les établissements publics d'enseignement national, en y
consacrant des ressources humaines, matérielles et financières
appropriées ;
- Assure la démocratisation de l'éducation par
la garantie du droit à une éducation de qualité,
l'égalité des chances d'accès et de réussite pour
tous, y compris les personnes vivant avec handicaps;
- Promeut l'éducation physique et sportive,
l'éducation non-formelle, la lutte contre les violences sexuelles et les
maladies endémiques et épidémiques notamment le VIH/SIDA,
le paludisme et la tuberculose ainsi que l'utilisation des langues nationales
et/ou des langues du milieu.
Le programme national de l'éducation de base pour tous
est applicable sur toute l'étendue de la République. Il est
enrichi par des apports spécifiques à chaque milieu.
Dans leur célèbreouvrage de vocabulaire de
l'éducation, Gaston Mialaret et ses collaborateurs (1991, pp
52-57)mettent en relief que l'éducation de base est un ensemble
d'éléments d'un contenu éducatif susceptible de
répondre aux besoins essentiels d'éducation des groupes non
scolaires dans l'immédiat afin de leur permettre de participer à
la vie de la communauté et à son développement. Mais,
àcondition qu'elle s'ouvre dans les perspectives éducatives du
futur. L'éducation est, pour Mialaret, inséparable de la
société dans laquelle elle se développe. Reflet de la
société qui l'inspire-t-elle en est, en même temps, un des
éléments moteurs au sein des autres forces qui la
déterminent : politiques, économiques en particulier.
1.2.3. Gratuitéde l'enseignement primaire et ses
avantages
Elles sont très appréciables les politiques
éducatives qui prônent l'égalité des chances.
L'initiative du gouvernement congolais portant l'application des dispositions
légales relatives à la gratuité de l'éducation est
un tournant décisif au décollage du système
éducatif congolais à l'échelle mondiale en accomplissant
l'un des plus grands objectifs du millénaire dont l'éducation
pour tous.A la grande satisfaction de la population congolaise, la mise en
pratique de la disposition légale portant gratuité de
l'éducation de base a été chaleureusement accueillie par
la majorité des parents d'élèves; et sur le plan
politique, elle demeure l'élément clé des discussions
communes sur le bilan du nouveau régime.
L'éducation fondamentale n'est pas seulement une fin en
soi. Elle est l'assise d'une formation permanente et d'un développement
de l'être humain, sur laquelle les pays peuvent édifier de
façon systématique d'autres niveaux et d'autres types
d'éducation et de formation. Dit-on le développement de la
connaissance scientifique est un moyen puissant de détection des erreurs
et de lutte contre les illusions.
Sans aucun doute, la gratuité de l'éducation
offre de nombreux avantages, parmi lesquels :
1. L'obstruction à la déperdition scolaire;
2. L'accroissement du taux de scolarisation;
3. Rétablissement du climat de confiance entre les
gouvernants et gouvernés;
4. L'investissement dans l'homme;
5. Lutte contre l'analphabétisme et l'ignorance;
6. L'accès à l'éducation pour tous;
7. Lutte contre la discrimination, etc.
1.2.4. Gratuité et qualité de
l'enseignement
Bien que la législation internationale soit pour
l'essentiel axée sur l'accès à l'éducation et
qu'elle soit relativement muette au sujet de sa qualité, la Convention
relative aux droits de l'enfant constitue une importante exception. On y trouve
des engagements vigoureux et détaillés concernant les buts de
l'éducation, et ces engagements ont à leur tour des implications
pour le contenu et la qualité de l'éducation.
La Déclaration de Jomtienet surtout le Cadre d'action
de Dakar en 2000 ont reconnu que la qualité de l'éducation est un
déterminant primordial de la réalisation de l'éducation
pour tous. Plus explicitement que les engagements antérieurs, le
deuxième des six objectifs énoncés dans le Cadre d'action
de Dakar engage les pays à assurer un enseignement primaire «de
qualité». De plus, le sixième objectif inclut l'engagement
d'améliorer la qualité de l'éducation sous tous ses
aspects de façon à obtenir pour tous de meilleurs
résultats d'apprentissage, «notamment en ce qui concerne la
lecture, l'écriture, le calcul et les compétences indispensables
dans la vie courante».
L'importance d'une éducation de qualité a
été réaffirmée vigoureusement comme une
priorité de l'UNESCO lors d'une table ronde ministérielle sur la
qualité organisée à Paris en 2003. L'UNESCO promeut
l'accès à une éducation de qualité comme un droit
humain et appuie une approche fondée sur les droits de toutes les
activités d'éducation. Pour mieux saisir cette notion de
qualité, toute une série de variables doit être prise en
compte. Notamment la professionnalisation des enseignants et la
régularisation de l'offre éducative (infrastructures scolaires,
outils de formation, aménagement des programmes de formation, allocation
d'un budget conséquent à l'éducation, dispositifs
pédagogiques appropriés, etc.)
1.2.5. Qualité et efficacité de
l'éducation
La qualité et l'efficacité des sous-secteurs de
l'EPST sont analysées sous trois angles principaux : la qualité
des intrants éducatifs, la qualité des méthodes
d'enseignement et les résultats éducatifs, et l'efficacité
interne et externe du système. En RDC, selon les données
statistiques 2007/08, le personnel enseignant souffre d'une formation initiale
jugée peuprofessionnalisantet de l'absence quasi-totale de
système national fonctionnel de formation continue, un tiers des
enseignants du primaire et 64 % des enseignants du secondaire n'ont pas la
qualification requise pour enseigner. Le cumul de ces deux facteurs a
provoqué une rupture professionnelle et intellectuelle du corps
professoral menant à la détérioration de la qualité
de l'éducation.
Par ailleurs, la démotivation et le mauvais moral des
enseignants peu rémunérés, sont autant de facteurs qui
affectent négativement leur rendement. S'y ajoutent la faible
attractivité de la profession et les difficultés de
renouvellement du corps enseignant.Selon un rapport d'évaluation du
projet PASE (Projet d'Appui au Secteur de l'Éducation), la fonction
d'encadrement pédagogique est peu efficace en raison du nombre
limité et de l'âge avancé des inspecteurs, ainsi que du
manque de motivation de ces derniers face à des conditions de vie
difficiles et à l'absence totale de moyens matériels et
logistiques pour mener à bien leur mission. De plus, nombre
d'inspecteurs assurent des tâches de gestion administrative et
financière au détriment de l'encadrement pédagogique des
enseignants sur le terrain.
Le manque notoire de ressources matérielles et
didactiques est à déplorer. Dans de nombreuses écoles, les
manuels font défaut, ce qui rend difficile le travail des enseignants et
ne facilite pas l'apprentissage.
La mise à disposition de manuels dans les écoles
publiques a fonctionné normalement jusque vers les années 1980.
Par la suite, toutes les initiatives mises en place par l'État se sont
soldées par des résultats mitigés, voire des
échecs. L'ensemble du dispositif de conception, de production et de
distribution des manuels scolaires s'est effondré à cause des
pillages de 1991 et 1993 et de l'amenuisement des ressources
budgétaires.
A défaut d'investissements dans la construction et
l'entretien des infrastructures scolaires, on a assisté à une
dégradation de l'environnement face aux besoins croissants, avec un
effet négatif sur l'accès à l'enseignement primaire et
secondaire. Le recensement complet de l'état des infrastructures
scolaires n'est pas encore disponible, la Direction des Infrastructures
Scolaires qui en a la responsabilité ne disposant pas des moyens
matériels nécessaires pour ce faire.
Dans le primaire, d'après les données des
Annuaires Statistiques 2006/07 et 2007/08, l'efficacité interne reste
faible. L'équité en matière de scolarisation demeure,
à tous les niveaux d'enseignement, un défi majeur pour le
système éducatif congolais, d'autant plus que la priorité
reste d'atteindre les enfants actuellement exclus du système. On estime
à 5 millions le nombre d'enfants non scolarisés en RDC, soit
1/7ème des enfants non scolarisés de l'Afrique subsaharienne,
selon les chiffres du rapport 2009 sur l'EPT (35 millions).
Plusieurs facteurs pourraient expliquer les disparités
d'accès dontla situation socio-économique des parents et le
statut des enfants sans tuteurs.
1.3. Défis de la gratuité de
l'enseignement en RDC
En République Démocratique du Congo, plus
particulièrement dans la ville province de Kinshasa, la gratuité
de l'enseignement fait face aux multiples défis et les causes sont
lointaines. Les problèmes seraient d'ordre politique, économique,
institutionnel et managérial. Malgré les efforts
déployés par le ministère de l'Éducation, la
gratuité a beaucoup d'obstacles à surmonter, à savoir des
bâtiments délabrés, le manque de matériel
didactique, d'équipement et de personnel de qualité.
Voici la vue préliminaire des défis en phares
dont fait face la de l'éducation pour tous en RDC :
1. Faible budget de l'Etat et celui alloué au secteur
éducatif.
2. La modicité de l'enveloppe salariale des enseignants
face à la détérioration des conditions sociales à
Kinshasa.
3. L'insuffisancedes infrastructures et capacités
d'accueil des établissements qui n'augmentent pas proportionnellement
à l'accroissement du nombre d'élèves.
5. Déficience des méthodes stratégiques
mises à la disposition des enseignants pour adapter l'enseignement aux
circonstances actuelles.
6. Les barrières d'ordres organisationnel et
managérial dues àl'improvisation de la gratuité et
à l'absence d'un plan d'opérationnalisation.
Dans le Programme de Renforcement des capacités
d'accueil du système élaboré en mars 2010, les experts du
ministère de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel
reconnaissaient déjà la difficulté d'appliquer la
gratuité à l'état actuel des capacités d'accueil.
D'ailleurs le chef de l'Etat a reconnu ce défi, et il a même
promis, dans son programme de cent jours, la construction et la
réhabilitation de 150 écoles et poursuivre l'investissement
jusqu'à 10.000 salles de classes. En réponse à l'afflux
prévu dans le système comme répercussions de la
gratuité, le gouvernement entendait élargir la capacité
d'accueil par la construction et la réhabilitation de salles de classe
et leur équipement en mobiliers scolaires.
Il est important d'examiner les origines de la crise de
l'école congolaise source des défis.
1.4. Etat des lieux de l'école congolaise
1.4.1. Genèse de la crise et survie de
l'école congolaise
1.4.1.1. Aperçu général
Réussir à atteindre les objectifs de
développement du Millénaire qui visent à instaurer
l'éducation primaire universelle partout dans le monde et en Afrique en
particulier, nécessite une attention spéciale sur la
République Démocratique du Congo, qui est l'un des cinq pays au
monde regorgeant le plus d'enfants non scolarisés. Des décennies
de conflits violents, de grandes migrations de populations et de privations
économiques prolongées ont entraîné un déclin
net du système éducatif en RDC. L'instabilité que
connaît ce pays depuis plusieurs décennies n'est pas à
démontrer ; un investissement public quasi-nul ; la
dépense courante réelle par élève serait
passée de 109 $ en 1980 à 4 $ en 2002.
Dans leur ouvrage, la survie de l'école primaire
congolaise:héritage colonial, hybridité et résilience,
Marc Poncelet, Géraldine André, Tom De Herdt(2010,
pp.23-41),démontrent quela République Démocratique du
Congo connaît une crise exceptionnellement profonde dont les racines sont
lointaines et les dimensions multiples.
Dès la première moitié de la
décennie 1980, s'affiche la faillite du modèle économique
«zaïrianisé»construit sur la rente minière et
l'endettement. S'ensuit la montée d'une informalisation
générale de l'économie que traduisent les
phénomènes de contraction drastique du salariat urbain, de
pauvreté croissante et de rupture du contrôle économique.
Le pays est placé sous ajustement structurel dès 1982 avant que
l'économie soit définitivement désarticulée par les
pillages populaires et les « expulsions ethniques » de la
première moitié des années 1990.
Le dernier moment de cette conjonction tragique est
contemporain, depuis le nouveau millénaire, d'une
pacification/transition démocratique sous tutelle internationale. Dans
le secteur éducatif, la crise s'est manifestée dès le
début des années 1980. Jusqu'à cette époque,
l'État post-colonial avait poursuivi et amplifié l'investissement
scolaire colonial tardif mais très significatif des années
1955-1960, le budget du MEPSP (Ministère de l'enseignement primaire,
secondaire et professionnel) représentait près de 25 % des
dépenses publiques globales.
Dans le cadre du programme d'ajustement structurel
(1982-1987), imposé par les institutions financières
internationales au Zaïre, le budget de l'État consacré
à l' éducation a connu une chute historique, passant de 159 $ en
1982 à 23 $ par élève en 1987 : le salaire réel des
enseignants est passé de 68 $ à 27 $ et leur nombre a
été comprimé fortement pendant la même
période.
En fait, le nombre d'enseignants payés par
l'État a diminué de manière systématique à
partir de 1982, passant de 64 % (1982) à 31 % en 2006, atteignant un
minimum vers 2001. C'est en effet au tournant du millénaire que le
système scolaire a touché le fond : le poids du budget de
l'éducation qui avait diminué de 25 % à 7 % dans les
années 1980 est réduit à 2-3 % à la fin des
années 1990; le salaire moyen descend à 12,90 $ en 2002.De
l'investissement de 159 $ par élève en 1982, il ne reste que 7 $
en 2006. La capacité effective du MINEPSP à intervenir dans le
secteur éducatif est donc quasi-nulle et on note une disparition presque
totale des dépenses en capital et des dépenses non-salariales.
Pourtant, l'école et plus généralement le
champ scolaire ont survécu au coeur de la société et d'un
État souvent décrit comme «failli». Les effectifs de
l'éducation primaire ne se sont pas effondrés ; les chiffres
absolus en primaire ont au contraire doublé de 1987 à 2006,
passant approximativement de 4 millions à 8 millions.
La force et la constance de la demande de scolarisation
visibles dont la capacité des parents à payer sont d'autant plus
remarquables que les conditions matérielles et pédagogiques sont
très dégradées et corrompues. La performance
éducative est hautement mise en question. En contraste avec le sentiment
général d'abandon qui prévaut dans la
société, on observe la création incessante de nouvelles
écoles (pas seulement des écoles privées), le
développement de l'appareil administratif scolaire et la permanence d'un
débat public relatif à l'école. A noter, la RDC sort d'une
longue crise économique et politique qui a eu de graves
conséquences sur le système éducatif. Plus de trois
décennies de déclin économique, de chaos politique et de
guerre ont créé des conditions extrêmement difficiles pour
l'éducation au Congo.
Avec un PIB par habitant d'environ 100 $ en 2002, la RDC fait
partie des pays les plus pauvres du monde. En plus des effets
généraux de l'instabilité politique, du chaos
économique et de la guerre, le système éducatif a subi des
atteintes directes. Deux épisodes majeurs de pillage par des soldats, en
1991 et 1993, ont entraîné des destructions considérables
d'immeubles et d'équipements, dont de nombreuses écoles ne se
sont pas remises. Le mauvais entretien des infrastructures routières a
conduit à l'abandon des nombreuses écoles dans les zones rurales
de l'intérieur. Selon la Banque centrale du Congo (BCC), la situation a
continué à se dégrader au cours de l'année 2017,
avec une dépréciation mensuelle du franc congolais de 3,4 % entre
janvier et juillet, et un taux d'inflation atteignant 52,2 % sur les dix
premiers mois de l'année. Ce qui justifie le maigre budget
décroissant de 7 Milliards de dollars en 2017 et 5 Milliards de dollars
en 2018.
Le secteur de l'éducation, à l'instar d'autres
secteurs sociaux en République Démocratique du Congo (RDC), fait
face à des défis majeurs compte tenu de la forte croissance
démographique - une population de plus de 90 millions, croissant
à 3,1 % par an, dont près de 70% vivant en milieu rural, un
climat politique fragile en raison de la récurrence des conflits
ethniques et une instabilité macroéconomique due à un
manque de mécanisme de résistance aux chocs financiers. Les
compétences et la motivation des enseignants se sont
détériorées à tous les niveaux d'études, et
leurs faibles et incertaines rémunérations en sont l'une des
causes principales.
Par ailleurs, il y plus de 30 ans, le système
éducatif de la RDC était en avance sur celui de nombreux pays
subsahariens, en matière de taux brut de scolarisation primaire. Mais
présentement, il est à la traîne de la plupart d'entre eux.
La RDC avait un système universitaire qui attirait les étudiants
d'Afrique francophone; mais aujourd'hui, les universités ont des
programmes, des cursus dépassés et des infrastructures en ruine.
Toutefois, le système éducatif de la RDC a montré une
résilience remarquable en dépit des crises récentes, et
même continue à se développer à tous les niveaux.
Le système d'administration scolaire a survécu aux perturbations
et dans la même perspective, la gestion locale a été
solidement prise en main par les parents et les enseignants au niveau de chaque
école. Les autorités congolaises et les bailleurs de fonds ont
tous admis que la renaissance du secteur éducatif était
essentielle au développement de la RDC.
Très loin de la prééminence qu'il avait
dans les dépenses totales de l'Etat, il y a environ deux
décennies, le secteur de l'éducation compte moins de 6% de la
dépense publique totale en termes de taux d'exécution. L'un
aspects essentiels du système éducatif congolais est le manque
presque total des ressources et des financements gouvernementaux pour tous les
niveaux d'éducation, y compris le primaire. Toutes les institutions
d'enseignement, qu'elles soient publiques ou privées, sont
financées presque entièrement par les ménages.
En 2016, la RDC a consacré à l'éducation
15,29% des dépenses publiques; mais en général la
structure du budget 2016 ressort que 10,28 % sont affectés à
d'autres affaires concernant l'enseignement" et moins de 5% seulement sont
affectés à l'enseignement proprement dit, primaire, secondaire,
technique, professionnel et universitaire.Il est vrai que la
fréquentation scolaire au primaire a progressé, mais on note
cependant des disparités importantes.Malgré les efforts fournis
par le Gouvernement de la RDC avec l'appui de ses partenaires techniques et
financiers, la scolarisation primaire universelle n'a pu encore se
réaliser. Outre, les bouleversements de 30 dernières
années, le système éducatif de la RDC a continué
à se développer, quoique lentement.
Cependant, cette tendance, surprenantedans un contexte de plus
de trois décennies dedéclin économique et de près
deux décennies deconflit, ne montre pas jusqu'ici de progrès
décisifvers la scolarisation primaire universelle.Les modalités
uniques du financement privé adoptées en RDC ont eu des
conséquences à la fois sur la scolarisation et la qualité
de l'éducation, que sur les motivations des enseignants et des
administrateurs.
1.4.1.2. Péril du droit à
l'éducation
La situation du droit à l'éducation en
République du Congo est considérée comme extrêmement
critique. La qualité de l'enseignement a fortement baissé
à tous les niveaux. Cet état de chose est
caractérisé par le désengagement de l'Etat du secteur de
l'enseignement national. Par désengagement, il faut entendre le
processus de renoncement à accomplir certaines obligations auxquelles on
a souscrit en vertu d'une promesse, d'une convention, d'un pacte ou d'une loi.
a) Au comble de l'engagement:la politique scolaire de
1960 à 1967
A l'accession du Congo à l'indépendance, le
jeune Etat réaffirma avec une grande détermination la politique
d'engagement scolaire amorcée sous la colonisation. Il redéfinit
et améliora les termes de ses obligations vis-à-vis du
système scolaire. La constitution de la République
Démocratique du Congo de 1964 (art. 33), connue sous le nom de la
constitution de Luluabourg peut être considérée à
cet égard comme l'expression la mieux affirmée de cet engagement:
Elle prône les principes fondamentaux de l'éducation, notamment :
Ø Le droit à l'éducation pour tous;
Ø L'obligation et la gratuité de
l'enseignement ;
Ø La liberté scolaire.
Aucune autre constitution nationale ne s'est montrée
aussi généreuse envers l'enseignement. Au cours de la même
période, s'est tenu à Addis-Abeba la conférence sur le
développement de l'Afrique et le Congo a fait siennes toutes ces
recommandations. Au demeurant, on peut juger de l'impact de cet engagement tout
azimut par les résultats obtenus. L'extension du secteur de
l'enseignement à tous les niveaux, primaire, secondaire et
supérieur. Les preuves éloquentes sont :
Ø Le recrutement des professeurs du secondaire qui
faisaient cruellement défaut. Sous les auspices de l'UNESCO qui s'est
chargée de cette opération à l'échelle mondiale;
Ø L'ampleur et l'audace des réformes scolaires
entreprises;
Ø La hauteur du budget consacré à
l'éducation Nationale atteignant jusqu'au quart(25%) du budget national;
Ø L'allocation des bourses d'études aux
élèves et étudiants tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur du pays;
Ø La production des manuels scolaires et du
matériel didactique; Le recyclage et le perfectionnement du personnel
enseignant, etc.
b) Début du désengagement : la politique
scolaire de 1967 à 1986
L'année 1967 marque l'amorce du processus de
désengagement qui commence avec le Manifeste de la N'Sele et la
constitution Révolutionnaire (ainsi que ses multiples révisions)
et atteindra son accélération avec la promulgation de la
loi-cadre de l'enseignement national en 1986.
En effet, l'avènement du Manifeste de la N'Sele et de
la constitution de 1967 ont marqué un tournant décisif dans le
domaine de la politique scolaire au Congo. Dans son livre, Education Pour Tous
et Par Tous : Piste pour une nouvelle école congolaise (2000,
pp.10-40), NGONGO DISASHI met en relief trois faits attestant le
désengagement de l'Etat à l'Education: « le mutisme
juridique, les critiques acerbes envers le système scolaire et les actes
concrets de désengagement. »Considérons les deux
derniers faits.
· Les critiques acerbes.
C'est pendant cette période qu'apparut un discours
extrêmement Critique à l'égard du système
éducatif. Les discours présidentiels, les décisions du
comité central du M.P.R (mouvement populaire de la révolution) et
les analyses des responsables de l'Education Nationale prirent tous un ton
sévère envers l'enseignement.
On lui reprochait, entre autres le manque d'adéquation
avec le développement et les besoins nouveaux de la
société; son caractère budgétivore; ses
résultats peu satisfaisants; sa tendance promotionnelle plutôt que
professionnelle; le déséquilibre entre l'enseignement
général et professionnel; l'anarchie et la tricherie à
tous les niveaux; les effectifs pléthoriques; le chômage des
diplômés; la culture des antivaleurs; etc. Toutes ces critiques
étaient certes fondées et méritaient que l'on y
trouvât des solutions appropriées.
· Les actes concrets de désengagement
Il est bon de relever ici quelques actes et décisions
qui caractérisèrent le désengagement. Certains d'entre eux
apparurent au début comme non structurés ou incohérents,
mais à l'analyse, ils débouchèrent au même
résultat.
1. Le désengagement financier
Il se manifesta clairement par la réduction du budget
alloué à l'éducation et fut ramené aux seules
dépenses de rémunération, lesquelles tout en restant les
plus modiques, représentaient au moins 80% de l'ensemble du budget. Les
dotations naguère consacrées à l'investissement, à
la réfection ou entretien des infrastructures furent progressivement
amenuisées, puis supprimées. Les bourses d'études pour
étudiants, la prise en charge de leur logement, restauration, transport,
etc. furent également supprimées.
2. La gestion directe des écoles par
l'Etat
L'Etat décida aussi de gérer lui-même
directement toutes les écoles relevant de l'enseignement national. Cette
mesure avait été considérée comme un acte
d'engagement. Mais en réalité, c'était le contraire.
L'Etat se croyait exploité par les gestionnaires des écoles des
réseaux conventionnés. Il voulut donc gérer seul ces
réseaux afin de réduire l'impact budgétaire notamment en
assainissant les effectifs et en fermant les écoles
déclarées non viables.
3. L'institution des comités des parents
dans les écoles
Jusqu'en 1978, le rôle des parents dans
l'éducation consistait à choisir le type d'éducation
convenable à leurs enfants, à leur octroyer les fournitures
scolaires et à payer les menus frais d'écolage. Depuis le
début des années 1990, s'est institutionnalisé un
système palliatif mais durable, mobile et complexe dont le coût
largement consacré aux rémunérations des enseignants est
supporté de manière considérable par les parents. La
création dans chaque école d'un comité de parents fut
décidée pour les impliquer aux nombreux problèmes que
soulevait la scolarisation de leurs enfants. Ils devraient ainsi prendre
conscience d'énormes difficultés et sacrifices consentis par
l'Etat et accepter de lui alléger la tâche en participant aux
frais de fonctionnement, de construction, de réfection ou d'entretien
des écoles, bref, à tous les frais, même ceux relatifs aux
rémunérations des enseignants. Ces comités devenaient
ainsi un bon débarras pour l'Etat.
4. L'encouragement de la création des
écoles privées
Délaissant son secteur dans la misère, l'Etat se
mit à encourager ou simplement à laisser se développer le
réseau de l'enseignement privé dans lequel il ne prend part
à aucune charge. Au contraire, toutes les tracasseries administratives
deviennent des prétextes pour alourdir les taxes et divers frais. Ainsi,
l'agrément d'une nouvelle école fut une véritable aubaine
pour gagner de l'argent. Le secteur devint ainsi un sauf-conduit pour l'Etat,
le désengagement de ses responsabilités.
5. La loi de l'enseignement
(1986)
La loi-cadre n°86/005 a été
promulguée le 22 septembre 1986 comme portant régime
général applicable à l'enseignement national. Elle fut
l'aboutissement logique du processus de désengagement de l'Etat.
Attentant depuis longtemps, cette loi-cadre a mutilé tous les principes
prônant l'éducation pour tous. Peu après, il survintune
baisse sensible du secteur de 1992 à 1993 due bien sûr aux
mutineries et aux pillages de triste mémoire.
En définitive, pour ce qui est de l'accroissement des
effectifs des élèves en RDC, la population congolaise est jeune
et elle rajeunit d'année en année. Les effets cumulés de
cette jeunesse de plus en plus nombreuse, de plus en plus inactives, et de
moins en moins scolarisée risquent, si on n'y prend pas garde, de
provoquer une implosion populaire.
1.5. Diagnostic récent du système
éducatif en RDC
L'éducation s'entend comme la formation
intégrale de l'homme. Depuis l'accession du pays à
l'indépendance en 1960, aucune politique cohérente du
système éducatif n'a été conçue et
appliquée en vue de trouver des adaptations nécessaires entre la
demande de l'éducation, toujours croissante, et les ressources de l'Etat
de plus en plus décroissantes. L'insuffisance de la capacité
d'accueil des écoles publiques en est la cause de la
prolifération des établissements d'enseignements
privés.
1.5.1. L'éducation en situation de
crise:Invention d'un nouveauparadigme L'émergence du
paradigme d'éducation en situation de crise s'inscrit tout d'abord en
continuité avec la construction progressive d'un« agenda global
pour l'éducation » depuis les années 1980 (King, 2007, p.
377-391). C'est à cette époque en effet qu'apparaît une
vision plus sociale du développement, notamment au sein de la Banque
mondiale et du PNUD qui considèrent avec l'adoption de l'Indicateur de
Développement Humain que le développement ne peut plus se
réduire à la seule croissance économique mais doit aussi
permettre l'amélioration de l'accès à l'éducation
et à la santé.Au même moment, les politiques d'ajustement
structurels mises en oeuvre dans la plupart des pays du Sud ont amené
l'État à se retirer de ce secteur, tandis que la Convention
relative aux droits de l'enfant, adoptée en 1989, reconnaît pour
la première fois l'éducation de base comme un droit fondamental
devant être garanti à tous les enfants à l'échelle
internationale.
Fort de cette assise juridique de portée universelle,
et profitant de la faiblesse relative de l'État, les agences d'aide au
développement multiplient alors leurs programmes d'interventions au sein
et en parallèle des systèmes éducatifs nationaux, à
la fois pour les financer mais aussi pour les réformer, suivant des
standards, des politiques et des modèles définis au sein
d'arènes publiques internationales. C'est ainsi que les trois
dernières décennies ont vu une multiplication de
conférences mondiales sur le thème de I' Education Pour Tous
(Jomtien en 1990, Amman en 1996 et Dakar en 2000) jusqu'à ce que
celle-ci soit intégrée dans les points 2 et 3 des Objectifs du
Millénaire pour le développement.
Selon l'article 28 de la Convention relative aux droits de
l'enfant (1989), l'éducation de base ne se réduit pas à
l'éducation primaire. S'il rend l'école primaire obligatoire et
gratuite pour tous, il encourage aussi l'organisation de différentes
formes d'enseignement secondaire (général et professionnel) par
la prise de mesures appropriées. Toutefois, en pratique,les bailleurs de
fond ne tendent qu'à financer des interventions dans le secteur de
l'enseignement primaire.
1.5.2. Considérations théoriques sur la mise
en oeuvre de la Gratuité de l'Enseignement en RDC
Comme nous venons d'indiquer, depuis des années, le
système éducatif congolais fait face aux multiples défis;
le plus criant était la prise en charge de l'école par les
ménages (parents d'élèves). Cette situation aurait
même porté coup dur à la qualité de l'enseignement
à tous les niveaux. Pour y arriver à appliquer la loi portant
gratuité de l'enseignement primaire voire éducation de base, il
fallait commencer par relever les défis en phare. Dans le cas contraire,
nous aurons une école gratuitequi ne rimera pas forcément avec la
qualité.
Arrivé au pouvoir, le 24/01/2019; samedi, le
02/03/2019, le chef de l'Etat Congolais,au cours d'un meeting ténu
à la place de l'échangeur-Kinshasa, fait plusieurs
déclarations politiques et « annonce les voeux de son
programme mandat (connu sous le nom du programme d'urgence ou programme de cent
100jours) ».Dans son allocution, il révèle ses
priorités dans dix (10) secteurs : santé, enseignement primaire,
secondaire et professionnel (EPSP), l'agriculture, le développement
rural, infrastructures et travaux publics, transports, Energie, Mines,
industrie, Formation professionnelle, Métiers et artisanat, Fonction
publique, défense et service de sécurité, justice et
pouvoir judiciaire, et affaires étrangères. Sans pour autant
présenter un cadre programmatique dans lequel devrait s'inspirer les
participants pour faire le travail.A la foulée de ces
déclarations, il formule aussi le voeu de rendre gratuite
l'éducation de base.
Sans transition, en lieu et place, il intime l'ultimatum
d'appliquer la gratuité dans tous les établissements publics au
niveau primaire et secondaire général.Discourscontroversé
par un nombre d'écoles de Kinshasa qui s'attendaient avant tout à
la résolution des préalables. Car, en réalité des
faits, les chefs d'établissements commençaient déjà
à percevoir les acomptes de paiement des frais scolaires n'étant
pas sûr de l'effectivité de la gigantesque réalisation du
gouvernement. Ils se souciaient aussi de rembourser aux parents les frais
déjà perçus.
La situation fait de la rentrée Scolaire 2019-2020 un
foyer des tensions, des manifestations de mécontentement et
déclenchement des mouvements de grèveau point que le gouvernement
avait du mal à contenir. A ce titre, s'imposera en date du 22 au 24
Août 2019 une table ronde convoquée par le chef de l'Etat, absent
aux assises, et qui sera représenté par son directeur de
cabinet.Le conclave va charger un groupe d'expert pour étudier les
défis et en proposer les pistes. Une sous-commission composée des
experts de l'administration publique (Ministres de l'EPSP, budget, du plan et
des Finances), les conseillers du Président de la République, et
les organisations de la société civile. Les praticiens de
l'éducation n'ont pas été intéressé.
Une nouvelle impulsion en éducation s'impose.Pour
prendre en charge la gratuité de l'enseignement de base, la
sous-commission EPSP, l'évalue à 2 905 906 965 USD : assurer le
fonctionnement de 51 574 écoles publiques et bureaux gestionnaires,
la prise en charge de 542 834 enseignants ; la suppression de frais de
bulletins, les frais des épreuves, etc. Suite à la
modicité des recettes de l'état, évalué à
4,9 milliards USD, les membres de la sous-commission optent pour une mise en
oeuvre progressive de la gratuité de l'éducation de base tout en
échelonnant les besoins pour une période de trois ans
(2020-2022). Sur le terrain, les parents sont partagés entre l'espoir
et la prudence.
Considérant les problèmes d'ordre
budgétaire, le Ministre du Budget annonce cinq actions principales pour
2020: la mise en oeuvre progressive de la gratuité de l'enseignement de
base ; la formation continue des enseignants ; l'extension en province de la
mutuelle de santé des enseignants ; l'acquisition et distribution des
manuels scolaires et des guides pédagogiques aux écoles primaires
; la rente, la pension et la mise à la retraite des enseignants.
Les participants sont allés loin en proposant
même le recours à une taxe de solidarité : la participation
de 10% des recettes perçues des secteurs miniers, d'hydrocarbure,
télécommunications, billet d'avion, péage, pollution de
l'environnement. Une proposition, qui devrait être approuvée par
le nouveau Gouvernement et votée par le Parlement.
1.5.2.1. L'absence de planification crée la
confusion
A une semaine de la rentrée scolaire, les discours
changent. Le Ministre intérimaire de l'enseignement primaire, secondaire
et professionnel, Emery Okundji, annonce la gratuité totale de
l'éducation de base. Sans une planification programmatique et
budgétaire cohérent, le 27 août 2019, le Secrétaire
Général à l'Est, Jean-Marie MANGOBE BOMUNGO, interdit la
perception par les écoles publiques des frais scolaires et de
motivation. Son courrier, adressé aux directeurs provinciaux, annonce
par ailleurs quelques mesures, notamment la mécanisation de 15 000
enseignants sur le stock de 132.613 non payés ; la prise en charge des
frais de fonctionnement dès le mois d'octobre 2019, sans préciser
le montant ; la restitution des frais perçus aux parents.Cependant,
certaines écoles publiques ont eu à restituer les frais
perçus aux parents et d'autres hésitaient encore
d'obtempérer à la décision du Ministère, pour
n'avoir reçu aucune garantie en ce qui concerne la prise en charge des
enseignants et des frais de fonctionnement par l'Etat.
Pourtant, lors des conférences budgétaires pour
l'exercice budgétaire 2020, organisées par le Ministère du
Budget du 5 au 16 août 2019, le Ministère de l'EPST avait
présenté les besoins de la gratuité de l'éducation
de base de manière échelonnée. Son plan triennal
(2020-2022) prévoyait l'augmentation du budget de l'EPST à 3,233
milliards USD soit 1,077 milliards USD l'année. En première
année, c'est-à-dire en 2020, le gouvernement devrait prendre en
charge les frais de bulletin, de Minerval et d'Identification, du Test National
de Sélection, et d'Orientation Scolaire Professionnelle (TENASOSP) de 13
579 065 élèves et suivi de leurs cursus scolaires; des frais
d'Examen National de fin d'études Primaires (ENAFEP) pour 1 500 000
élèves.
S'agissant du fonctionnement et de la mécanisation des
enseignants, le scénario projetait la prise en charge des frais de
fonctionnement de 30773 écoles, la mécanisation de 40.000
enseignants sur le stock de 132.613 enseignants non payés au cours de
l'exercice budgétaire 2020, alors que les syndicats des enseignants
affirment avoir déposé au mois d'avril 2019 à la
présidence de la République un mémorandum reprenant un
effectif de 240 000 enseignants, dont 104387 nouvelles unités.
Pour y parvenir, un crédit de 439 271 756 USD
était disponible dans le budget 2019. Et, qu'il suffisait de rechercher
637 728 244 USD pour lancer la gratuit progressive dès la rentrée
scolaire 2019-2020. Cependant, la proposition n'a pas été
acceptée par les politiques, qui ont proposé la gratuité
totale, sans tenir compte des préalables. Tout en rassurant les parents
de la capacité du pays à mobiliser le gap de 2,466 milliards USD
pour financer la gratuité de l'éducation de base. Pourtant,
l'application de la gratuité progressive telle qu'échelonner
par les experts devrait entraîner un allégement partielle et
progressive de la contribution des parents, jusqu'en 2022.
1.5.2.2. Le conseil des Ministres sceptique à la
gratuité totale
Après son investiture le 06 septembre 2019, le
Gouvernement sylvestre Ilunga trouve sur sa table l'épineuse question de
la gratuité de l'enseignement de base. Pour gérer la question,
une commission est mise en place pour l'examiner. Le 13 septembre 2019, lors du
premier conseil des Ministres du Gouvernement Ilunga, le rapport des experts
est soumis pour approbation. Les ministres passent en revue les trois
propositions soumis sur la table, notamment la prise en charge de 34 740
enseignants sur le stock de 132 614 non payés ; le réajustement
de salaire des 410 284 enseignants payés et de frais de
fonctionnement des écoles primaires publiques et des bureaux
gestionnaires ; le paiement des indemnités de transport et logement aux
enseignants des chefs-lieux des provinces et réajustements pour ceux de
la ville-province de Kinshasa.
Face à la modicité des recettes publiques,
l'option de la gratuité totale devient hypothétique. Le conseil
des Ministres opte pour l'approche partielle et valide le rapport des experts.
En ce qui concerne le réajustement de salaire 410 284 enseignants
payés, le scénario prévoit le paiement du dernier
enseignant à 100 USD contre 74 USD payé actuellement. Et que le
salaire moyen soit élevé à 410.284 FC soit 245 USD ; la
prise en charge de 34 740 enseignants non payés sur le stock de 132.613
enseignants. Pour ce, le Gouvernement doit trouver l'enveloppe mensuelle de 4,
603 millions USD tout grade confondu, soit 13,811 millions USD d'octobre
à décembre 2019. Dans l'ensemble, l'enveloppe de
rémunération pour les 445.024 enseignants passe de 42,045
millions USD à 67,540 millions USD soit un additionnel mensuel de 25,495
millions USD et 202,650 millions USD d'octobre à décembre
2019.
Par ailleurs, le Gouvernement décide d'assurer les
indemnités de transport et de logement aux enseignants des 24
chefs-lieux des provinces pour concrétiser la gratuité. 62.859
enseignants seulement sur 445.024 vont bénéficier chacun d'un
montant de 35.000 FC pour le logement et 35000 FC pour le transport soit
70.000FC (41,9 USD) le mois. Quant à la ville de Lubumbashi, un effectif
de 7.472 enseignants va bénéficier chacun d'un montant de 70.000
FC comme frais de transport et 70.000 FC de logement pour.
S'agissant des frais de fonctionnement des écoles
publiques et bureaux gestionnaires, l'enveloppe sera porté à 50
USD (82.500 FC) le mois contre 26,9 USD (45.000 FC) payés actuellement
aux 42.170 écoles primaires publiques et aux bureaux gestionnaires sur
51 574 répertoriés. Ce qui porte l'enveloppe additionnelle
mensuelle à 37.500 FC (22,4 USD) par école, soit 947 498 USD le
mois et 2,842 millions d'octobre à décembre 2019.s
1.5.2.3. Les promesses deviennent de plus en plus
intenables
Suite à la modicité du budget pour financer la
paie des enseignants et la prise en charge des frais de fonctionnement, le
Gouvernement compte recourir aux bons du trésor ; au reliquat de la paie
issue de l'opération de bancarisation et aux efforts de mobilisation des
recettes des administrations financières. Cependant, le calendrier
indicatif des adjudications des bons de trésor, publié par le
Ministère des finances indique un montant de 89 millions USD pour le
dernier trimestre 2019, soit d'octobre à décembre. Alors que la
prise en charge de 42.170 écoles primaires publiques et des bureaux
gestionnaires, ainsi que de 445.024 enseignants s'évalue à 70,382
millions USD d'octobre à décembre 2019.
Même si le comité de suivi de la paie des agents
de l'Etat a découvert au début du mois de septembre 2019 un
effectif de 5 823 comptes bancaires fictifs, dont l'impact financier est de
6,18 millions USD, les 4 516 agents de l'Etat devraient
bénéficier d'un moratoire dont la durée devrait être
déterminée au cas par cas, sans toutefois dépasser 3 mois,
avant que ces fonds soient affectés à d'autres besoins. Il est,
par ailleurs, difficile pour le gouvernement de compter sur la performance des
administrations financières, suite à un environnement
économique instable ; la corruption et l'évasion fiscale, qui
minent la chaîne des recettes en RDC, soutenue par l'impunité. Aux
dernières nouvelles, le Gouvernement compte obtenir un prêt
auprès de Afriland First Bank pour payer les enseignants.
Au moment où les enseignants attendent une solution
à leurs problèmes, depuis le 6 septembre le trésor public
a enregistré un déficit budgétaire de 237 millions USD.
Lors de la réunion de la conjoncture économique du 1er octobre,
le vice-gouverneur de la BCC a partagé la nouvelle. Une situation qui
suscite des inquiétudes du Gouvernement. Les participants à la
réunion ont même appelé à la gestion rapide du
déficit budgétaire.
Par ailleurs, le projet de Loi des finances 2020
arrêté à 7,0 milliards USD ne rassure pas, avec plusieurs
priorités annoncées par le chef de l'Etat. Les dépenses de
l'éducation, qui seront portées à 1,7 milliards USD soit
20% ne peuvent résorber le gap rechercher pour financer les besoins de
la gratuité de l'éducation de base, évaluée
à plus de 2,4 milliards USD. Au niveau du Gouvernement, tout le monde en
est conscient. L'échec d'une gratuité totale a été
constaté et personne n'y croit encore. Même si les comptes rendus
de deux derniers conseils de Ministres n'en fait pas allusion.
C'est la raison pour laquelle le Ministre de l'EPST a
annoncé le retrait des classes de 7ème et 8ème de la
gratuité de l'éducation de base. Et que les parents sont
appelés à payer les frais, qui seront fixés par
arrêtés des gouverneurs. Lors de sa rencontre avec la
société civile le 22 septembre 2019, Willy Bakonga a
sollicité l'apport des ONG à sensibiliser les parents au paiement
des différents frais fixés par les Gouverneurs.
Une décision, qui viole la loi cadre de l'enseignement
de 2014, qui considère le secondaire général comme faisant
partie de l'éducation de base. Ce qui est sûr, même les 245
USD promis par le Gouvernement, ne seront pas payés en totalité,
compte tenue de la situation de la trésorerie de la RDC. Ce montant
demeure un objectif à atteindre et ne sera payé que par palier.
Les modalités de paiement feront l'objet d'un protocole d'accord entre
le Gouvernement et le banc syndical de l'enseignement primaire, secondaire et
technique, en discussion.D'où le protocole d'accord de Bibwa.
Entretemps, sur le terrain, la grogne sociale s'annonce imminente.
Bref, les participants aux assises ont présenté
un tableau sombre de l'état des lieux du système éducatif
congolais. Vraisemblablement, les problèmes soulevés ont
été tous de grande envergure. Toutes les analyses ont
été soldées par la sollicitation d'un budget
conséquent au secteur de l'éducation.
Paul Jean Jacques (1999, p.360) déplorait le fait que
l'image de l'économie de l'éducation soit aujourd'hui
altérée par une représentation négative. Sa
fonction se limiterait au calcul et à l'ajustement des coûts,
tandis qu'elle serait profondément marquée par l'idéologie
très complexe. Les conditions d'apprentissage des élèves
ne sont généralement pas prise en compte. Pourtant,
l'éducation et la formation restent des préoccupations de premier
plan, pour lesquelles il faut trouver des ressources et les utiliser au mieux.
Revenons pour dire que la commission était vague quant
aux problèmes liés à la construction des écoles
puisqu'on notait jadis, une insuffisance des infrastructures et
capacités d'accueil des établissements qui n'augmentaient pas
proportionnellement à l'accroissement du nombre d'élèves.
L'explosion démographique a joué son rôle, mais aucune
politique des adaptations n'était prise en compte.
A la même longueur d'onde, le délabrement
très avancé des quelques écoles publiques existantes reste
constant. Il fallait aussi, penser à la qualité.
C'est-à-dire le renforcement des capacités de ces enseignants qui
vont encadrer le flux d'élèves comme conséquence
première de la gratuité, l'amélioration des dispositifs
pédagogiques (bancs et pupitres, manuels scolaires et autres
fournitures), le taux d'encadrement, etc.
1.5.2.4. L'Enseignant Kinois et la gratuitéde
l'enseignement
Il faut voir les inquiétudes des enseignants face
à l'application de la gratuité ; surtout qu'ils n'avaient
pas été associés aux négociations. Pour les
enseignants des écoles catholiques, le rêve de la gratuité
n'est qu'illusoire étant donné que les difficultés
persistent encore. Prenons par exemple le problème de
rémunération, les enseignants révèlent que ce
qu'ils touchaient comme salaire auparavant qualifié de monnaie de singe
y compris les contributions de ménages était supérieur au
montant touché aujourd'hui pendant qu'ils encadrent des classes
pléthores.
Les auteurs estiment que la principale source d'échec
des réformes scolaires tient cependant aux résistances que les
enseignants manifestent envers toute transformation de leurs pratiques, pas
nécessairement pour de mauvaises raisons. Les inviter à
abandonner leurs routines relativement efficaces pour une innovation sans doute
prometteuse, mais qui n'a pas fait ses preuves, revient à leur demander
de prendre des risques sans leur garantir une contrepartie véritablement
intéressante. De nombreux auteurs décrivent en outre la
capacité des enseignants à interpréter les textes des
réformes de manière à les adapter à leurs propres
priorités (Oelkers, 1994, pp. 71-94. ; Bal, 1998, pp. 70-83).
Les adeptes de la pédagogie nouvelle affirment depuis
toujours que seule une approche centrée sur le terrain et amenant les
praticiens à construire et à diffuser l'innovation
pédagogique, de proche en proche, pourrait permettre de rénover
le système éducatif en profondeur.
GatherThurler (2000, pp. 29-42) fait remarquer que les
nouvelles approches pédagogiques étaient fortement
dépendantes du contexte et ne pouvaient donner leur pleine mesure
dès lors qu'elles étaient appliquées en pièces
détachées, au gré du preneur sans remise en question, ni
réaménagement global du système éducatif. S'ajoute
à cela une série de conflits de pouvoir entre l'administration et
les milieux professionnels, à propos de modes de prise de
décision et de la définition des standards de qualité.
Tout en adhérant par principe, ou par obligation,
à l'idée d'un partenariat entre acteurs sociaux,
l'autorité se trouve dans une posture difficile, cherchant à se
montrer ouverte au changement sans perdre l'adhésion des milieux
conservateurs, à jouer le principe de réalité face aux
propos certes intéressants et parfois pleins de bons sens, mais en
même temps souvent déstabilisateurs venant de l'aile la plus
progressiste. Car c'est elle qui devra rendre compte au politique et assumer,
face au grand public, la responsabilité des réformes et de la
cohérence globale du système.
1.6. Difficultés liées à
l'intégration de l'innovation
Grand nombre d'études témoignent la
difficulté à stabiliser les innovations, une fois que la
mobilisation et le soutien initial s'atténuent. Malgré les
efforts de persuasion des chercheurs, des spécialistes de la didactique
ou des autorités, la plupart des innovations qui ont
intéressé un temps une partie des enseignants, ne sont tout
simplement jamais entrées dans les salles de classe et les pratiques,
parce qu'au-delà de l'information initiale et d'un effort de formation,
leur mise en oeuvre n'a pas fait l'objet d'un investissement et d'un suivi
individuel et collectif suffisants.
Pour Strittmatter (1998, p.7), les raisons suivantes
pourraient expliquer cette difficulté réelle à transformer
le monde scolaire : il n'existe aucune innovation pédagogique digne de
ce nom qui soit accueillie à bras ouverts par le corps enseignant ;
alors que les innovations ponctuelles se succèdent à vive allure,
celles-ci restent fortement confinées à certains contextes locaux
et sont généralement de brève durée ; la conception
et la mise en oeuvre d'innovations durables à large échelle fait
partie des rêves inassouvis d'une poignée de chercheurs et
administrateurs ; en ayant fait; à leur dépens
l'expérience, ils se retranchent derrière des projets pilotes,
dont les réussites moyennement spectaculaires sont largement
montées en épingle par la presse pédagogique ; les
engouements passagers qu'ils suscitent ne produisent qu'exceptionnellement des
effets durables ; il est impossible de mettre en oeuvre des innovations contre
la volonté des enseignants.
En accord avec Strittmatter, Monica GatherThurler(2000 p.3),
souligne queles systèmes scolaires ne peuvent par conséquent
être ni administrés, ni gérés, ni
évalués et encore moins innovés selon le simple principe
de la linéarité entre inputs-outputs. Pour assurer des
transformations durables, ils devront se donner les moyens pour mieux
comprendre leur dynamique interne, en soumettant tant les processus, que les
résultats à une observation systématique.
Le changement est essentiellement perçu comme un
processus de développement visant à impliquer les uns et les
autres dans un projet commun. Une telle démarche n'est certainement pas
à l'abri de luttes d'influence, ni de conflits. Tout réel
processus du changement produit des tensions, contraint à des processus
de deuil et bouleverse non seulement les routines, mais également les
rôles et les fonctions des différents partenaires du
système. L'école change, au fil des décennies, même
si l'on observe une certaine permanence de la forme scolaire et de
l'organisation du travail. Il serait fallacieux de croire que le changement
global du système éducatif résulte essentiellement de la
mise en oeuvre d'intentions conçues au niveau du ministère.
Nombre de changements s'opèrent de manière
décentralisée, et s'ils convergent, c'est à la
manière de réponses semblables à des problèmes
semblables dans des contextes et avec des contraintes comparables.
Philippe Perrenoud (2003, p.3),démontre quelques
variables qui peuvent facilement compromettre une réforme
scolaire ; parmi lesquelles :
1. Ne pas associer les acteurs au pilotage de la
réforme.
2. Avancer et évaluer trop vite.
3. Sous-estimer le pouvoir des relais.
4. Ignorer la réalité du travail des
enseignants.
1.7. L'éducation pour Tous, un engagement
mondial
Il y a plus de quarante ans, les nations du monde affirmaient,
dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, que « toute
personne a droit à l'éducation ». Pourtant, malgré
les efforts considérables déployés par les pays du monde
entier pour garantir ce droit de tous à l'éducation, la
réalité reste celle-ci:
· Plus de 100 millions d'enfants, dont au moins 60
millions de filles, n'ont pas accès à l'enseignement primaire;
· Plus de 960 millions d'adultes, dont deux tiers de
femmes, sont analphabètes, et tous les pays, tant industrialisés
qu'en développement, connaissent un grave problème
d'analphabétisme fonctionnel;
· Plus du tiers des adultes du monde n'ont pas
accès au savoir imprimé, aux nouveaux savoirs faires et aux
technologies qui pourraient améliorer la qualité de leur vie et
les aider à façonner le changement social et culturel et à
s'y adapter;
· Plus de 100 millions d'enfants et d'innombrables
adultes n'achèvent pas le cycle éducatif de base qu'ils ont
entamé; des millions d'autres le poursuivent jusqu'à son terme
sans acquérir le niveau de connaissances et de compétences
indispensables.
Entre temps, le monde se trouve aux prises avec des
problèmes écrasants, notamment le fardeau grandissant de la
dette, la menace de stagnation et de déclin économiques, une
croissancedémographique rapide, l'accentuation des disparités
économiques entre les nations et au sein des nations, la guerre,
l'occupation, les conflits civils, la criminalité violente, la mort
inévitable de millions d'enfants et la dégradation
généralisée de l'environnement.
Ces problèmes constituent un frein aux efforts
entrepris pour répondre aux besoins éducatifs de base, et le
manque de connaissances fondamentales dont souffre une fraction notable de la
population empêche les sociétés de s'y attaquer avec la
vigueur et la détermination voulues.Ces mêmes problèmes ont
été la cause, au cours des années 80, d'un important recul
de l'éducation de base dans bon nombre des pays les moins
avancés. Dans d'autres pays, la croissance économique a permis de
financer l'expansion de l'éducation, mais ceux qui restent pauvres et
non scolarisés ou illettrés se comptent encore par millions. Dans
certains pays industrialisés, des réductions
opérées dans les dépenses publiques tout au long des
années 80 ont abouti à une dégradation de
l'éducation. Cependant, le monde se trouve au seuil d'un siècle
neuf, riche de promesses et de possibilités.
En conséquence, les participants à la
Conférence mondiale sur l'éducation pour tous, réunis
à Jomtien(Thaïlande) du 5 au 9 mars 1990 ont reconnu que
l'éducation est un droit fondamental pour tous, femmes et hommes,
à tout âge et dans le monde entier. Il suffit
d'êtreconscient que l'éducation peut contribuer à
améliorer la sécurité, la santé, la
prospérité et l'équilibre écologique dans le monde,
en même temps qu'elle favorise le progrès social,
économique et culturel, la tolérance et la coopération
internationale. L'éducation est une condition indispensable, sinon
suffisante, du développement de l'individu et de la
société.
Constatant que, dans l'ensemble, l'éducation
actuellement dispensée présente de graves insuffisances et qu'il
importe d'en améliorer la pertinence et la qualité tout en
rendant l'accès universel, les mesures salvatrices ont été
prises pour relever ce défi dans toute son ampleur et sa
complexité, d'offrir aux générations présentes et
futures une vision élargie de l'éducation fondamentale et un
engagement renouvelé en faveur de celle-ci.Jacques Hallak (1976, p.65),
écrit « depuis plus de 10 ans que, la majorité des
pays ont retenu dans leurs plans, l'objectif de la scolarisation universelle.
Malgré des moyens financiers, matériels et humains, sans cesse
plus élevés consacrés à l'éducation,
l'expérience prouve que cet objectif est loin d'être atteint et ne
semble plus devoir l'être dans un délai précis.
1.7.1. Perspectives introduites dans la Convention relative
aux droits de l'enfant de 1989
Pour cette convention, le droit à l'éducation
doit être réalisé sur la base de l'égalité
des chances.Des mesures doivent être prises pour encourager la
régularité de la fréquentation scolaire et la
réduction des taux d'abandon scolaire. Il ne suffit pas de se contenter
de dispenser une éducation formelle. Il est également
nécessaire de supprimer les obstacles tels que la pauvreté et la
discrimination et de dispenser une éducation d'une qualité
suffisante, et cela d'une manière telle que les enfants puissent en
bénéficier.Tout comme le Cadre d'action de Dakar, les objectifs
spécifiquesont été définis:
· Développer la protection et l'éducation
de la petite enfance.
· Faire en sorte que tous les enfants aient accès
à un enseignement primaire obligatoire et gratuit.
· Promouvoir l'acquisition des connaissances et des
compétences nécessaires dans la vie courante pour les jeunes et
les adultes.
· Améliorer de 50 % les niveaux
d'alphabétisation des adultes, et notamment les femmes.
· Réaliser la parité entre les sexes d'ici
2005 et l'égalité entre les sexes en 2015.
· Améliorer la qualité de
l'éducation. La reconnaissance et le respect du droit à une
éducation de qualité sont sous-jacents à chacun de ces
objectifs.
· Le plein exercice du droit à l'éducation
n'est pas seulement une question d'accès. Une approche de
l'Éducation pour tous fondée sur les droits est holistique et
englobe l'accès à l'éducation, la qualité de
celle-ci (sur la base des valeurs et des principes des droits de l'homme) et
l'environnement dans lequel elle est dispensée. Ce document offre un
cadre permettant de mettre en oeuvre et de garantir une telle approche.
1.8. Les politiques éducatives en termes des
changements
Les situations d'éducation appartiennent
intégralement aux situations sociales dont elles ne sont qu'un
sous-ensemble. Elles sont donc, elles aussi, déterminées par un
ensemble de facteurs qu'une réflexion actuelle sur l'éducation ne
peut ignorer. Si, pendant longtemps, la pédagogie était
uniquement ramenée à étudier ce qui se passait
concrètement dans une classe, il en est tout autrement aujourd'hui dans
la mesure où la pédagogie et l'éducation se trouvent
resituées au sein d'un ensemble de problèmes d'ordre historique,
géographique, technique, politique, etc. Les auteurs comme Lise Demailly
(2001) notent l'impact du lien entre le développement de
l'évaluation et les transformations de la régulation des
systèmes éducatifs.
Le professeur Hainaut(1980 pp. 19-49), pense que la
responsabilité de l'éducation dans un système
pédagogique n'est pas, comme on a trop tendance à le croire,
uniquement celle du maître. Pour lui, on y verrait que le succès,
en cette matière,dépend d'un grand nombre
d'intentions,d'activités, decirconstances et de facteurs en
interaction.Toute actionisolée risque de se heurter à des
obstacles insurmontableset de mourir avant d'avoir vécu, malgré
le potentiel d'innovations qu'elle pouvait porter et les espoirs qu'elle
pouvaitsusciter.La régulation pédagogique pour Hainaut est un
processus qui vise à améliorer le fonctionnement et les
résultats d'un systèmeéducatif par l' :
Ø ajustement des actions aux finalités ;
Ø harmonisation de chaque partie et de chaquefonction
du système avec l'ensemble et avec chacunedes autres parties et des
autres fonctions.
La régulation pédagogique comporte quatre phases
:
1. La prise d'informations sur le système, son
environnement, son fonctionnement, ses effets et la cohérenceentre ses
parties;
2. la comparaison entre les effets escomptés ou non
etles objectifs et finalités ainsi qu'entre le fonctionnementet les
critères de fonctionnement idéal
(cohérence,efficacité, focalisation sur les objectifs);
3. la détermination d'actions correctrices visant
àaméliorer les effets, à centrer le système sur ses
finalitésou à harmoniser les relations entre ses parties;
4. l'application des solutions choisies.
Principalement, la régulation pédagogique est
un processus de naturetechnique et non politique : elle prend pour cadre
deréférence la politique éducative et les fins
assignées à l'éducation par la nation, les citoyens ou
leurs représentants. La régulation pédagogique se
préoccupe ainsi del'ajustement des objectifs aux finalités de
l'éducation et,si elle tient compte d`éventuels changements dans
lesfinalités, elle n'a pas pour but de remettre celles-ci en cause. En
effet, une telle remise en cause est une affairepolitique. Or, le rôle
des techniques est de servir unepolitique et non de se substituer à
elle. Dans ces limiteset dans cette perspective, le guide de régulation
pédagogique peut être un instrument utile pour mettre en oeuvredes
réformes majeures de l'éducation et en assurer le
succès.
L'absenced'une définition claire des objectifs est
undespoints faibles et le gestionnaire des politiques éducatives va
essayer de repérer à quel niveau se situe cette insuffisance et
quelles en sont les conséquences.
1.9. La Régulation pédagogique et
l'efficacité du système scolaire
L'efficacité du système scolaire faisait alors
l'objet d'un constat fort pessimiste. On tirait un bilan mitigé des
réformes qui prétendaient compenser les handicaps
socio-culturels, sans vraiment comprendre les raisons de ces échecs.
Cette confusion et cette déception ont amené certains chercheurs
à explorer d'autres voies, et notamment à s'intéresser de
plus près à certains établissements qui semblaient exercer
une influence significative sur la vie de leurs
élèves, enseignants, voire sur la communauté
éducative environnante entière. En analysant les
caractéristiques organisationnelles et contextuelles de ces
écoles performantes, on pouvait espérer identifier les conditions
de l'efficacité en éducation.
Insister sur l'autorégulation des établissements
conduit à lui accorder une autonomie importante, tant au stade de
l'explicitation des critères et du diagnostic qu'à celui des
actions entreprises. Cette conception tranche radicalement avec les pratiques
bureaucratiques et centralistes encore actuellement en cours dans la plupart
des systèmes scolaires. Elle repose implicitement sur un ensemble de
postulats quant à la manière dont s'opère le changement
(David cité par Gather, 1982):
1. Aucun changement ne se produit si l'on ne tient pas compte
des caractéristiques particulières de l'école et du milieu
qui l'entoure; 2. Les enseignants ne prendront aucun intérêt
personnel au changement s'ils ne sont pas associés aux décisions
qui concernent les objectifs et les démarches adoptées;
Dès qu'un effort de planification incite le corps
enseignant à prendre conscience de la situation et à y
réfléchir, les chances sont beaucoup plus grandes que le
personnel modifie son comportement et ses attitudes face à
l'innovation.
Le Boterf (2008, p.101) pense que dans les reformes scolaires,
il faut adopter une ingénierie de parcours plutôt qu'une
ingénierie de programme. André de Peretti,lorsqu'il
préface le livre de Donnay Jean et CHARLIER Evelyne (1990), Comprendre
des situations de formation, il recommande que les innovateurs adoptent la
rénovation de l'enseignement par une « ingénierie
pédagogique» et non par les discours politiques. Ce qui n'est le
cas en RDC !
D'un point de vue économique, ainsi que le
démontrent de récentes recherches,
l'éducationapparaît comme une condition du décollage
économique, sous réserve d'atteindre un « seuil critique
» de population éduquée. Cette exigence appelle donc des
politiques éducatives ambitieuses, pour permettre le changement
d'échelle requis dans le développement jusqu'à
présent encore trop progressif des systèmes éducatifs.
Il importe de tenir compte de la qualité de
l'éducation pour espérer des effets bénéfiques sur
la croissance. En effet, le nombre d'années d'études poursuivies
ou le diplôme obtenu n'est qu'une mesure approximative du potentiel de
productivité des individus, lequel dépend plus directement des
savoirs et savoirs faire réellement acquis à l'école et
mobilisés en cours d'emploi. Or, en Afrique, les tests internationaux
standardisés sur les apprentissages des élèves montrent
une faiblesse générale, et une grande variété,
à la fois entre pays et entre élèves d'un même pays.
Une politique spécifique d'amélioration de la qualité et
de réduction des inégalités dans cette qualité, ne
peut qu'avoir des effets bénéfiques sur le volume et la
composition du capital scolaire, et ultimement sur la croissance.
Du point de vue du développement humain, le rôle
de l'éducation est également réaffirmé à
plusieurs niveaux. L'éducation primaire complète est un passage
obligé pour que les futurs adultes soient durablement
alphabétisés, six ans de scolarisation s'avérant
être un strict minimum pour ne pas oublier ses connaissances en termes de
lecture et écriture. Or, cette éducation de base, non seulement
prévient les risques de pauvreté, mais elle permet
également d'en sortir d'une génération à la
suivante.
1.10. Gratuité et l'afflux
d'élèves
Comme nous venons de décrire, actuellement, les
effectifs d'élèves dans les salles de classe posentde
sérieux problèmes dans les écoles publiques. Cette
situation peut avoir une conséquence directe sur le rendement scolaire
comme le souligne le diagnostic général de l'éducation
dans le premier plan quinquennal de développement économique et
social de 1986-1990. Au terme dudit plan, la forte pression tendant à
l'accroissement des effectifs des élèves a plusieurs causes,
notamment lepoids de la demande et de la poussée démographique,
une infrastructure en continuelle dégradation et de moins en moins
suffisante du point de vue de la capacité d'accueil, et une
pénurie quasi permanente de moyens financiers et matériels
pédagogiques.
C'est ainsi qu'en prônant la gratuité, dans
l'enseignement primaire, les effectifs ont considérablement
augmenté sous l'effet de la croissance démographique laquelle un
important nombre d'enfants furent exclus du droit à l'école par
précarité des moyens financiers.Le dépassement du taux
d'encadrement est un problème réel sans s'imaginer de son
incidence sur la qualité.
§ Normes pour l'occupation des locaux (effectif
d'une classe)
Les praticiens d'éducation soulignent toujours, pour
qu'il y ait un encadrement optimal dans les salles de classe, il faut
régler les effectifs scolaires.La circulaire
ministériellen°EDNAT/S.P/8533/S.U/2498/Q.030 du 22 Août 1961
communique les effectifs maxima qu'on ne peut dépasser dans les
différentes classes de l'enseignement secondaire de la manière
suivante:
Maximum :
- 1ère et 2ème
secondaire :40 élèves par classe ;
- 3emeet 4eme
secondaire :35 élèves par
classe ;
- 5eme et 6eme
secondaire :30 élèves par classe.
Ensuite, la circulaire N°DEPSP/AS/83/CCE/001/7984/82 du
27 septembre 1982 modifie le maximum des effectifs des élèves
comme suit :
· Au primaire : 55
élèves par classe
· Au secondaire : 1èreen
4ème :55 élèves par
classe ;5ème et
6ème :50 élèves par
classe
Minimum :
- Au primaire : 26 élèves
par classe ;
- Au secondaire : 1èreen
4ème :20 élèves par
classe ; 5ème et
6ème :18 élèves par
classe.
En 2010 l'UNESCO précise que la taille d'une classe ne
devrait pas dépasser 25/30 élèves. Qu'en
est-il des effectifs dans les écoles publiques de Matete ! Nous
allons développer la notion dans notre deuxième chapitre. Mais,
lors d'une interview lui accordée à la radio top Congo le
11/02/2020, le ministre d'Etat à l'enseignement primaire, secondaire et
technique a indiqué que la gratuité a amené un flux de 4
millions d'élèves. Un accroissement sans synonyme depuis les
époques.
A peu près 4 millions d'élèves sont
à l'école grâce à la gratuité, se
réjouit le ministrede l'Enseignement primaire, secondaire et technique
(EPST).Pour le patron de l'EPST seul problème se pose avec
acuité, nous sommes obligés de désengorger les salles de
classe parce que les élèves viennent en masse. Raison pour
laquelle le Chef de l'État a ordonné la construction de 10 mille
salles de classe. Au-delà de la gratuité, il y a laqualité
de l'enseignement. Il ne faut pas la sacrifier au profit de la gratuité.
Nous devons tout faire pour que les enfants
étudientconvenablement ; a renchérit le Ministre. Il faut
s'interroger si cette intention ades traces matérielles à Matete
puisque les conditions demeurent les mêmes.
Il faudrait nécessairement que les acteurs oeuvrant
dans ces institutions repensent à leur conception sur l'école et
à la façon dont ils exercent leur métier. L'explosion
démographique et l'insuffisance des structures d'accueil constituent des
casse-têtes pour les gestionnaires des systèmes
éducatifs.Cette situation poserait un problème particulier dans
les écoles où l'on retrouve des salles surpeuplées. Elle
se traduit notamment par la révision des méthodes, des techniques
et des procédés pédagogiques d'enseignement. Tous ces
éléments ne permettent pas une bonne structuration des
connaissances aux apprenants par le biais de l'enseignant et dans le processus
enseignement-apprentissage.Pourtant, la relation entre enseignant et
élève est importante en vue d'abord de l'éducation que
l'enseignant propose à ce dernier, car la relation s'avère comme
le canal à travers lequel passent les processus éducatifs si bien
que sans elle, il est difficile pour l'éduqué d'accepter les
orientations de l'enseignant.
Malgré tous ces efforts, nous avons constaté que
les enseignants éprouvent des difficultés dans l'encadrement
pédagogique des élèves ; ceci à cause des
effectifs pléthoriques constatés à cet effet. C'est ce qui
entraîne une absence de motivation particulière et réelle
chez l'enseignant et dont l'implication directe est l'absence d'un bon
encadrement pédagogique des élèves.
D'ailleurs l'approche par compétence poursuit selon
Roegiers (2000) trois objectifs principaux :
1. Mettre l'accent sur ce que l'élève doit
maîtriser à la fin de chaque année scolaire, plutôt
que sur ce que l'enseignant doit enseigner. Le rôle de celui-ci est
d'organiser les apprentissages de la meilleure manière pour amener ses
élèves au niveau attendu. Nous retrouvons là une
référence directe à la centration sur l'apprenant, et une
quasi-reformulation de la définition d'un objectif.
2. Donner du sens aux apprentissages, montrer à
l'élève à quoi sert tout ce qu'il apprend à
l'école, à situer les apprentissages par rapport à des
situations qui ont du sens pour lui, et à utiliser ses acquis dans ces
situations. Cela signifie que l'APC, tout comme le Cadre, renvoie aux principes
de l'éducation active, à l'enseignement expérientiel de
Dewey (dans son célèbre principe du « Learning by doing
»).
3. Certifier les acquis de l'élève en termes de
résolution de situations concrètes, et non plus en termes d'une
somme de savoirs et de savoir-faire que l'élève s'empresse
d'oublier, et dont il ne sait pas comment les utiliser dans la vie active. En
d'autres termes, il s'agit ici de l'évaluation en termes de savoir-agir
dans la réalité et non plus de restitution de savoirs
déconnectés du réel. Tout ceci exige un contact direct
entre le maître et l'élève.
En principe, au cours d'une séquence didactique
l'enseignant doit suivre à la lettre le développement cognitif de
chaque apprenant. Mais il semble très difficile de suivre
l'évolution de chaque apprenant devant un effectif pléthorique
face aux contraintes du temps et des programmes de formation.Tenir compte des
différences, c'est alors placer chacun dans des situations
d'apprentissage optimale pour lui, c'est aller vers l'éducation sur
mesure dont rêvait Claparède au début du
20esiècle.
Accroître l'efficacité du système
éducatif, c'est optimiser les situations pour tous et en priorité
pour ceux qui ont le plus de difficultés d'apprentissage. Il ne s'agit
pas de différencier les objectifs de formation, ni les exigences
à moyen terme, mais les tâches, les situations, les prises en
charge au quotidien. La pédagogie différenciée consiste
essentiellement à faire en sorte que chaque apprenant soit, aussi
souvent que possible, placé dans une situation féconde pour lui
(Perrenoud, 1997). Une situation dans laquelle il se sent en
sécurité, face à une tâche qui ait suffisamment de
sens pour le mobiliser et qui soit à sa portée, qui lui permette
de progresser. On rejoint l'idée d'une éducation sur
mesure développée au début du XXème
siècle par Claparède.
L'un des plus grands défis de l'école congolaise
est de construire une théorie d'apprentissages suffisamment solide pour
guider l'élaboration de situations d'apprentissages fécondes. Il
faut certainement mobiliser les élèves, ce qui suppose une
certaine sécurité affective et des activités qui ont du
sens. Ces deux conditions sont loin d'être constamment
réalisées dans les écoles contemporaines. Pour apprendre,
il faut se heurter à des obstacles cognitifs à la fois
réels et surmontables. Sans obstacle, il n'y a pas d'apprentissage, mais
il n'y en a pas davantage si la tâche est hors de portée.
La rationalité didactique consiste donc d'abord
à proportionner la tâche aux moyens de l'apprenant (LumpunguNsaka,
F., Cours inédit, 2019).Il est en effet difficile d'accroître
l'efficacité du système éducatif sans interroger ses
finalités, ne serait-ce que parce qu'il est impossible de
démocratiser la formation sans définir des objectifs
prioritaires. Dans la perspective d'une culture générale pour
tous, tout élève qui n'atteint pas les objectifs de
l'éducation de base devrait être ressenti comme un échec du
système.
1.11. Image sur l'avenir de la gratuité de
l'enseignement primaire en RDC
Très clairement l'avenir de cette gratuité
suscite encore beaucoup de doutes. Dans son discours, le chef de l'Etat promet
la gratuité de l'enseignement primaire y compris les deux classes du
secondaire général communément appelé classes de
7e et 8e. Mais, compte tenu du nombre
élevés des défis, ces deux classes ont été
soustraites de la gratuité.
Réussir à stabiliser le pari de la
gratuité de l'éducation est la visée principale de la
présente étude. A ce titre, quelques caractéristiques ont
été examiné et la mise en application s'impose de peur que
la gratuité ne soit un ennemi redoutable en face du quel se trouverait
la qualité de l'enseignement en RDC. Les obstacles qui mettraient en
cause la gratuité de l'enseignement demeurent encore malgré les
quelques avancées enregistrées au tour de la mécanisation
des enseignants.
Nous n'avons pas l'air du désespoir bien que le tableau
des préalables soit sombre. Nous pensons que le mieux serait
l'harmonisation des conditions d'apprentissages dans l'ensemble pour finir par
l'adéquation gratuité-qualité. Ce point met fin au
chapitre premier et annonce le deuxième.
DEUXIEME CHAPITRE : REPERES METHODOLOGIQUES
1.1. Présentation du lieu d'étude
Rappelons ici que notre monographie porte sur les défis
de la gratuité de l'éducation de base en République
Démocratique du Congo : Cas de la sous province
éducationnelle de Matete. Une contribution à la mise en place des
politiques éducatives.Dans ce chapitre, en avant-plan, nous
présenterons sommairement la RDC et son système éducatif,
ensuite nous allons esquisser la sous province éducationnelle de Matete,
notre champ d'investigations.
2.1.1. Présentation de la République
Démocratique du Congo
2.1.1.1. Situation
géographique
La République Démocratique du Congo (R.D.C) est
le deuxième pays le plus vaste du continent africain après
l'Algérie avec une superficie de 2.345.000 km2. Elle partage ses
frontières d'une longueur de 9.165 km avec neuf pays, à
savoir : au Nord la République Centrafricaine et le Sud-Soudan,
à l'Est l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au Sud, la
Zambie et l'Angola et à l'Ouest, la République du
Congo-Brazzaville.
La moitié du territoire de la R.D.C est couverte de
forêts denses et des marécages. L'autre moitié proche des
tropiques est dominée par la savane. Tous ces espaces abritent une
diversité culturelle et ethnique avec une bonne proportion de peuples
autochtones. Les potentialités agricoles existent en R.D.C avec
d'énormes étendues de terres arables qui s'étendent sur 80
millions d'hectares dont 12 millions seulement sont cultivés. La
végétation est propice à l'élevage d'environ 40
millions de gros bétail.Les ressources minières sont
considérables : diamant, or, cassitérite, chrome,
manganèse, fer, cobalt, cuivre et ses associés, zinc, coltan, se
trouvent dans le sous-sol du pays. En outre, la R.D.C dispose d'un potentiel
énergétique important et très diversifié,
constitué des ressources non renouvelables (charbon, uranium, gaz
naturel et pétrole), des ressources renouvelables (bois, énergie
éolienne, énergie géothermique) et des ressources en eau
(eau naturelle et eau thermique).
L'hydrographie est également très dense et
comprend une trentaine de grandes rivières. Les eaux de toutes ces
rivières débouchent sur le fleuve Congo, long de 4.700 km avec un
débit de 30.000 m3 à l'embouchure, deuxième du
monde. On dénombre en R.D.C, 15 lacs d'une superficie totale de
180.000 km2. Les potentialités hydro thermiques sont
estimées à 106.000 MW dont 42 % sont concentrées dans le
seul site d'Inga situé dans la Province du Kongo-Central, ce potentiel
équivaut à 30 millions de tonnes de pétrole par an.
La R.D.C est semi-enclavée avec moins de 100 km de
littoral sur l'Océan Atlantique. Pour contourner cet enclavement, le
pays recourt aux voies routières et ferroviaires donnant accès
aux façades Ouest et Sud de l'Afrique. La prédominance de transit
est une conséquence de cet état
d'enclavement du pays.
2.1.1.2. Situation démographique
En 2017, selon l'institut national de statistique, l'on
comptait en R.D.C environ 91 millions d'habitants. Le taux de croissance est
actuellement estimé à 3,4 %. La densité se situe entre
27 et 28 habitants au km2. Les femmes représentent 51 % de la
population ; 30,4 % de la population habite les zones urbaines avec une
forte concentration dans la capitale du pays, Kinshasa dont la population
avoisine les 12 millions. Cette population est jeune comme dans tous les pays en voie de développement.
Tableau 1 : Répartition de la
population de la RDC en 2017 et 2018 par province et selon le
sexe
Province/ Sexe
|
Chef-Lieu
|
2017
|
2018
|
M
|
F
|
Total
|
M
|
F
|
Total
|
Kinshasa
|
Gombe
|
6391000
|
6300000
|
12691000
|
6926000
|
6829000
|
13755000
|
Kongo-Central
|
Matadi
|
2933000
|
3024000
|
5957000
|
3006000
|
3100000
|
6106000
|
MaïNdombe
|
Inongo
|
957000
|
1007000
|
1964000
|
978000
|
1030000
|
2008000
|
Kwilu
|
Bandundu-Ville
|
2835000
|
2988000
|
5823000
|
2898000
|
3054000
|
5952000
|
Kwango
|
Kenge
|
1112000
|
1171000
|
2283000
|
1136000
|
1197000
|
2332000
|
Equateur
|
Mbandaka
|
796000
|
821000
|
1617000
|
813000
|
838000
|
1652000
|
Sud Ubangi
|
Gemena
|
1281000
|
1321000
|
2602000
|
1309000
|
1349000
|
2658000
|
Nord Ubangi
|
Gbadolite
|
662000
|
681000
|
1343000
|
676000
|
696000
|
1373000
|
Mongala
|
Lisala
|
908000
|
934000
|
1842000
|
927000
|
955000
|
1881000
|
Tshuapa
|
Boende
|
837000
|
857000
|
1694000
|
852000
|
878000
|
1730000
|
Tshopo
|
Kinsangani
|
1211000
|
1252000
|
2463000
|
1235000
|
1277000
|
2512000
|
Bas-Uele
|
Buta
|
587000
|
598000
|
1185000
|
604000
|
618000
|
1222000
|
Haut-Uele
|
Isiro
|
962000
|
979000
|
1941000
|
995000
|
1011000
|
2006000
|
Ituri
|
Bunia
|
1882000
|
1917000
|
3799000
|
1946000
|
1981000
|
3927000
|
Maniema
|
Kindu
|
1212000
|
1276000
|
2488000
|
1240000
|
1309000
|
2549000
|
Nord Kivu
|
Goma
|
3459000
|
3639000
|
7098000
|
3541000
|
3726000
|
7267000
|
Sud Kivu
|
Bukavu
|
3023000
|
3134000
|
6157000
|
3096000
|
3208000
|
6304000
|
Lualaba
|
Kolwezi
|
1377000
|
1394000
|
2771000
|
1417000
|
1433000
|
2850000
|
Haut-lomami
|
Kalemi
|
1587000
|
1605000
|
3192000
|
1631000
|
1648000
|
3279000
|
Tanganyika
|
Kamina
|
1643000
|
1663000
|
3306000
|
1688000
|
1707000
|
3395000
|
Haut-Katanga
|
Lubumbashie
|
2477000
|
2506000
|
4983000
|
2546000
|
2575000
|
5121000
|
Kasaï Oriental
|
Mbuji-Mayi
|
1668000
|
1697000
|
3365000
|
1709000
|
1741000
|
3450000
|
Sankuru
|
Lusambo
|
1119000
|
1140000
|
2259000
|
1147000
|
1168000
|
2315000
|
Lomami
|
Kabinda
|
1298000
|
1320000
|
2618000
|
1327000
|
1352000
|
2680000
|
Kasaï Central
|
Kananga
|
1734000
|
1790000
|
3524000
|
1774000
|
1830000
|
3604000
|
Kasaï
|
Tshikapa
|
1465000
|
1513000
|
2978000
|
1498000
|
1546000
|
3045000
|
RDC
|
Kinshasa
|
45416000
|
46578000
|
91994000
|
46917000
|
48055000
|
94973000
|
Source : Annuaire
Statistique de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
Tableau 2 :
Répartition de la population scolarisable par tranche d'âge en
2017
PROVINCE/ AGE
|
3 à 5 ans
|
6ans
|
11ans
|
6 à 11ans
|
12ans
|
13ans
|
14ans
|
17ans
|
12 à 17ans
|
Kinshasa
|
H
|
736000
|
113751
|
94554
|
600052
|
177000
|
162000
|
145000
|
100000
|
825000
|
F
|
732000
|
97176
|
95062
|
597408
|
177000
|
162000
|
144000
|
98000
|
818000
|
Kongo-Central
|
H
|
317000
|
64754
|
58887
|
367614
|
80000
|
76000
|
72000
|
61000
|
421000
|
F
|
315000
|
64679
|
57468
|
367190
|
78000
|
74000
|
70000
|
59000
|
409000
|
MaïNdombe
|
H
|
109000
|
34000
|
28000
|
185000
|
27000
|
26000
|
24000
|
19000
|
139000
|
F
|
111000
|
34000
|
29000
|
189000
|
28000
|
26000
|
24000
|
19000
|
139000
|
Kwilu
|
H
|
321000
|
100000
|
84000
|
550000
|
81000
|
76000
|
71000
|
57000
|
412000
|
F
|
330000
|
102000
|
86000
|
562000
|
82000
|
77000
|
71000
|
56000
|
412000
|
Kwango
|
H
|
126000
|
39000
|
33000
|
216000
|
32000
|
30000
|
28000
|
22000
|
162000
|
F
|
129000
|
40000
|
34000
|
221000
|
32000
|
30000
|
28000
|
22000
|
161000
|
Equateur
|
H
|
81000
|
25000
|
20000
|
135000
|
20000
|
19000
|
19000
|
18000
|
113000
|
F
|
81000
|
25000
|
21000
|
136000
|
20000
|
19000
|
19000
|
18000
|
113000
|
Sud Ubangi
|
H
|
129000
|
40000
|
33000
|
218000
|
32000
|
31000
|
31000
|
29000
|
183000
|
F
|
129000
|
40000
|
33000
|
217000
|
32000
|
31000
|
31000
|
29000
|
182000
|
Nord Ubangi
|
H
|
66000
|
21000
|
17000
|
113000
|
16000
|
16000
|
16000
|
15000
|
93000
|
F
|
66000
|
21000
|
17000
|
113000
|
16000
|
16000
|
16000
|
15000
|
93000
|
Mongala
|
H
|
92000
|
28000
|
23000
|
153000
|
23000
|
22000
|
22000
|
21000
|
130000
|
F
|
92000
|
28000
|
23000
|
153000
|
23000
|
22000
|
22000
|
20000
|
129000
|
Tshuapa
|
H
|
85000
|
26000
|
22000
|
142000
|
21000
|
20000
|
20000
|
19000
|
119000
|
F
|
84000
|
26000
|
22000
|
142000
|
21000
|
20000
|
20000
|
19000
|
119000
|
Tshopo
|
H
|
108000
|
33000
|
29000
|
185000
|
28000
|
28000
|
28000
|
28000
|
168000
|
F
|
107000
|
33000
|
28000
|
183000
|
28000
|
27000
|
28000
|
28000
|
167000
|
Bas-Uele
|
H
|
52000
|
16000
|
14000
|
90000
|
14000
|
14000
|
14000
|
13000
|
83000
|
F
|
52000
|
16000
|
14000
|
90000
|
13000
|
13000
|
13000
|
13000
|
78000
|
Haut-Uele
|
H
|
87000
|
27000
|
23000
|
149000
|
22000
|
22000
|
22000
|
22000
|
132000
|
F
|
84000
|
26000
|
22000
|
145000
|
22000
|
22000
|
22000
|
22000
|
132000
|
Ituri
|
H
|
168000
|
52000
|
45000
|
289000
|
44000
|
44000
|
44000
|
43000
|
263000
|
F
|
165000
|
51000
|
44000
|
285000
|
43000
|
43000
|
43000
|
43000
|
258000
|
Maniema
|
H
|
127000
|
39000
|
30000
|
205000
|
28000
|
27000
|
26000
|
24000
|
154000
|
F
|
121000
|
36000
|
31000
|
197000
|
30000
|
29000
|
27000
|
22000
|
157000
|
Nord Kivu
|
H
|
372000
|
111000
|
93000
|
606000
|
90000
|
86000
|
82000
|
72000
|
482000
|
F
|
372000
|
111000
|
95000
|
610000
|
93000
|
89000
|
85000
|
74000
|
499000
|
Sud Kivu
|
H
|
323000
|
95000
|
75000
|
504000
|
73000
|
70000
|
68000
|
62000
|
401000
|
F
|
328000
|
97000
|
76000
|
516000
|
73000
|
70000
|
67000
|
60000
|
396000
|
Lualaba
|
H
|
160000
|
48000
|
40000
|
263000
|
38000
|
36000
|
34000
|
28000
|
198000
|
F
|
158000
|
48000
|
39000
|
260000
|
38000
|
36000
|
34000
|
28000
|
198000
|
Haut-lomami
|
H
|
183000
|
56000
|
46000
|
302000
|
44000
|
41000
|
39000
|
33000
|
229000
|
F
|
183000
|
55000
|
45000
|
300000
|
43000
|
41000
|
39000
|
32000
|
225000
|
Tanganyika
|
H
|
189000
|
58000
|
47000
|
313000
|
45000
|
43000
|
40000
|
34000
|
236000
|
F
|
189000
|
57000
|
47000
|
312000
|
45000
|
43000
|
40000
|
33000
|
234000
|
Haut-Katanga
|
H
|
286000
|
87000
|
71000
|
473000
|
68000
|
65000
|
61000
|
51000
|
357000
|
F
|
286000
|
87000
|
71000
|
470000
|
68000
|
64000
|
60000
|
50000
|
352000
|
Kasaï Oriental
|
H
|
186000
|
57000
|
46000
|
307000
|
44000
|
43000
|
41000
|
37000
|
243000
|
F
|
186000
|
56000
|
46000
|
304000
|
44000
|
42000
|
40000
|
35000
|
237000
|
Sankuru
|
H
|
124000
|
38000
|
31000
|
205000
|
30000
|
29000
|
28000
|
25000
|
165000
|
F
|
123000
|
38000
|
31000
|
205000
|
29000
|
28000
|
27000
|
24000
|
159000
|
Lomami
|
H
|
144000
|
44000
|
36000
|
238000
|
34000
|
33000
|
32000
|
28000
|
188000
|
F
|
144000
|
44000
|
35000
|
236000
|
34000
|
33000
|
31000
|
27000
|
184000
|
Kasaï Central
|
H
|
183000
|
58000
|
50000
|
324000
|
48000
|
46000
|
43000
|
36000
|
252000
|
F
|
185000
|
59000
|
49000
|
324000
|
47000
|
45000
|
43000
|
37000
|
252000
|
Kasaï
|
H
|
154000
|
49000
|
42000
|
272000
|
41000
|
39000
|
37000
|
30000
|
214000
|
F
|
156000
|
49000
|
42000
|
274000
|
40000
|
38000
|
36000
|
31000
|
213000
|
RDC
|
H
|
4908000
|
1359505
|
1131441
|
7404666
|
1200000
|
1144000
|
1087000
|
927000
|
6362000
|
F
|
4908000
|
1340855
|
1132530
|
7408598
|
1199000
|
1140000
|
1080000
|
914000
|
6316000
|
H+F
|
9816000
|
2700360
|
2263971
|
14813264
|
2399000
|
2284000
|
2167000
|
1841000
|
12678000
|
Source : Annuaire Statistique de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.Observons que la demande
d'éducation est potentiellement grande en raison de l'importance
relative de la population scolarisable.
2.1.1.3. Situation économique
En 2018, la RDC est sortie de la récession
économique occasionnée par la chute des cours mondiaux de ses
principaux produits d'exportation entre 2015 et 2017.Concernant le taux de
croissance, les dernières estimations sur base des réalisations
de la production à fin mars 2019 renseignent une progression de
l'activité économique de 5,6% en 2019 contre une
réalisation de 5,8% en 2018. En début de ce léger recul,
cette croissance impulsée par les activités extractives, demeure
supérieure à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne de 3,5%. (RDC,
BCC, Macro-économique, mai 2019).Malgré leurs effets moins
visibles, la RDC a par ailleurs initié plusieurs réformes
sectorielles visant à renforcer la gouvernance dans la gestion des
ressources naturelles et améliorer le climat des affaires.
2.1.1.4. Financement de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique
Le Ministère de l'EPST a obtenu en moyenne 16,4% du
Budget de l'Etat entre 2017-2018 et 2019 en Ressources Propres, soit moins de
3% du PIB, alors que la valeur de l'Education pour un pays en retard de la
scolarisation et qui espère réaliser les objectifs de l'EPT dans
les délais raisonnables se situe autour de 4% du PIB.Toutefois, la
priorité accordée à l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Technique s'est notamment traduite par la croissance soutenue des allocations
budgétaires sur ressources propres consenties depuis 2017. La RDC a
augmenté l'apport budgétaire en faveur de l'Enseignement
Primaire, Secondaire et Technique à hauteur de 13,2% en 2017 et a
atteint 21,3% en 2019.
2.1.1.5. Impact de la
situation économique sur l'éducation (EPST)
Entre 2017 et 2019, la part du budget de l'Etat allouée
au Ministère de l'EPST sur ressources propres est passée de 16,4%
à 19,6% en moyenne ont été mis à la disposition de
tous les élèves du primaire sur toute l'étendue du
territoire national. Malgré tous ces efforts consentis, le budget de
l'éducation demeure faible par rapport au coût réel de
l'éducation dans un pays continent comme le nôtre, et ceci impact
négativement sur le fonctionnement et le rendement du système
éducatif.
2.1.1.6. Organisation du
Ministère de l'EPST
1. Organisation
Administrative
Au niveau central, le Ministère de l'Enseignement
Primaire, Secondaire et Technique est dirigé par un Ministre
secondé par un Vice-Ministre. L'administration centrale est
dirigée par un Secrétaire Général appuyé par
les Directeurs-Chefs de Service. Ces derniers sont assistés des Chefs de
Division et des Chefs de Bureau.
Il faut également signaler que le Ministère de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique dispose d'un service technique
chargé de l'inspection. Au niveau national, ce service est dirigé
par un Inspecteur Général (IG) secondé par des Inspecteurs
Généraux Adjoints(IGA).Au niveau provincial, le Ministère
de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique est composé des
divisions provinciales et des sous-divisions qui sont respectivement
dirigées par des Chefs de Divisions et des Chefs de
Sous- Divisions, communément appelés Proved et Sous-proved.
Le Ministère compte à ce jour, 48 divisions et 518
Sous-divisions(Année scolaire 2018-2019).
L'Etat ayant confié la gestion de certaines
écoles aux confessions religieuses, ces dernières ont leur propre
organisation administrative aux différents niveaux. Ainsi, au niveau
national, la coordination nationale est dirigée par un Coordinateur
national.
Au niveau provincial, la coordination
provinciale a, à sa tête, un Coordinateur provincial. A
l'échelon inférieur, les sous-coordinations sont dirigées
par des sous-coordinateurs diocésains et/ou communautaires.
2. Structure de
l'Enseignement
On distingue trois niveaux d'enseignement : Maternel,
Primaire et Secondaire.
- Le niveau maternel ou préscolaire ou encore
pré-primaire est organisé en un cycle de trois ans. Il n'est pas
obligatoire et est surtout organisé en grande partie par des
privés. Il accueille les enfants âgés de 3 à 5
ans.
- Le niveau primaire est organisé en cycle de 6 ans
repartis en trois degrés : élémentaire, moyen et
terminal. Sont admis en 1ère année primaire, les
enfants qui ont atteint l'âge de six ans révolus.
Le niveau secondaire comprend 4 cycles :
a) Le cycle d'Arts et Métiers d'une durée de 1
à 3 ans ;
b) Le cycle professionnel d'une durée de 4 à 5
ans ;
c) Le cycle long (humanités) d'une durée de 6ans
et qui ouvre la porte aux études supérieures et
universitaires.
· Le Cycle d'arts et métiers organise plusieurs
options essentiellement de type Professionnel.
· Le cycle long où les humanités organisent
trois types d'enseignement, en l'occurrence :
- L'Enseignement Général où sont
organisées les deux premières années du secondaire
appelé aujourd'hui classes de 7e et 8e ainsi que
les sections scientifique et littéraire ;
- L'Enseignement Normal et l'Education physique ;
- L'Enseignement Technique où sont organisées
les sections industrielle, commerciale, agricole, vétérinaire et
sociale.
Tableau 3 :
Répartition des Filières/Options par Type d'enseignement selon
les Codes et cycles
N°
|
CODE
EXETAT
|
TYPE D'ENSEIGNE.
|
FILIERES/OPTIONS
|
CYCLES
|
|
PROFESSIONNELLES, ARTS &METIERS
|
1
|
1.01
|
Général
|
Latin Philosophique
|
Secondaire Général
|
1
|
Ajustage
|
2
|
1.02
|
Mathématique Physique
|
2
|
Aide hôtelière
|
3
|
1.03
|
Biologie Chimie
|
3
|
Animation rurale
|
4
|
1.04
|
Latin Grec
|
4
|
Bobinage
|
5
|
1.05
|
Latin Mathématique
|
5
|
Carrelage
|
6
|
2.01
|
Normal
|
Pédagogie Générale
|
Secondaire Normal
|
6
|
Céramique
|
7
|
2.02
|
Education Physique
|
7
|
Charpenterie
|
8
|
2.03
|
Normal
|
8
|
Chaudronnerie
|
9
|
3.01
|
Technique
et/ou
Professionnelle
|
Commerciale et administrative
|
Technique
|
9
|
Coffrage
|
10
|
3.02
|
Secrétariat
|
Tech. && Professionnelle
|
10
|
Coiffure
|
11
|
3.03
|
Commerciale Informatique
|
Technique
|
11
|
Comptabilité
|
12
|
3.04
|
Secrétariat Informatique
|
Tech. && Professionnelle
|
12
|
Confection
|
13
|
4.01
|
Sociale
|
Technique
|
13
|
Cordonnerie
|
14
|
5.01
|
Arts Plastiques
|
Tech. && Professionnelle
|
14
|
Décoration intérieure
|
15
|
5.02
|
Arts Dramatiques
|
Tech. && Professionnelle
|
15
|
Electricité auto
|
16
|
5.03
|
Musique
|
Technique
|
16
|
Electricité du bâtiment
|
17
|
6.01
|
Coupe et Couture
|
Tech. && Professionnelle
|
17
|
Engins des Travaux Publics
|
18
|
7.01
|
Hôtesse d'Accueil
|
Tech. && Professionnelle
|
18
|
Familiale ménagère
|
19
|
7.02
|
Hôtellerie et Restauration
|
Tech. && Professionnelle
|
19
|
Ferraille et béton armé
|
20
|
7.03
|
Hébergement
|
Tech. && Professionnelle
|
20
|
Forge
|
21
|
8.01
|
Agriculture Générale
|
Technique
|
21
|
Froid industriel et ménager
|
22
|
8.02
|
Horticulture
|
Tech. && Professionnelle
|
22
|
Froid ménager
|
23
|
8.03
|
Vétérinaire
|
Tech. && Professionnelle
|
23
|
Horticulture
|
24
|
8.04
|
Industrie Alimentaire
|
Tech. && Professionnelle
|
24
|
Maçonnerie
|
25
|
8.05
|
Nutrition
|
Tech. && Professionnelle
|
25
|
Mécanique auto Diesel
|
26
|
8.06
|
Foresterie
|
Tech. && Professionnelle
|
26
|
Mécanique d'entretien
|
27
|
8.07
|
Pèche
|
Tech. && Professionnelle
|
27
|
Mécanique tournage
|
28
|
8.08
|
Economie Agricole
|
Tech. && Professionnelle
|
28
|
Mécanographie
|
29
|
8.09
|
Agroforesterie
|
Tech. && Professionnelle
|
29
|
Métallurgie
|
30
|
8.10
|
Mécanique Agricole
|
Tech. && Professionnelle
|
30
|
Peinture
|
31
|
9.01
|
Mécanique Général
|
Tech. && Professionnelle
|
31
|
Peinture vitrerie
|
32
|
9.02
|
Mécanique Machine Outils
|
Tech. && Professionnelle
|
32
|
Pisciculture
|
33
|
9.03
|
Electricité
|
Technique
|
33
|
Plomberie
|
34
|
9.04
|
Construction
|
Technique
|
34
|
Ponts et chaussé
|
35
|
9.05
|
Chimie Industrielle
|
Technique
|
35
|
Prêt à porter
|
36
|
9.06
|
Electronique Industrielle
|
Technique
|
36
|
Sculpture
|
37
|
9.07
|
Imprimerie
|
Tech. && Professionnelle
|
37
|
Sociale familiale
|
38
|
9.08
|
Commutation
|
Tech. && Professionnelle
|
38
|
Soudure
|
39
|
9.09
|
Radio Transmission
|
Tech. && Professionnelle
|
39
|
Sténodactylographie
|
40
|
9.10
|
Météorologie
|
Tech. && Professionnelle
|
40
|
Technique météo
|
41
|
9.11
|
Aviation Civile
|
Tech. && Professionnelle
|
41
|
Textile
|
42
|
9.12
|
Mécanique Dessin
|
Tech. && Professionnelle
|
42
|
Engins des Travaux Publics
|
43
|
9.13
|
Hydropneumatique
|
Tech. && Professionnelle
|
43
|
Chaudronnerie
|
44
|
9.14
|
Pétrochimie
|
Tech. && Professionnelle
|
44
|
Sculpture
|
45
|
9.15
|
Mécanique Automobile
|
Tech. && Professionnelle
|
45
|
Céramique
|
46
|
9.16
|
Construction Métallique
|
Tech. && Professionnelle
|
46
|
Confection
|
47
|
9.17
|
Menuiserie
|
Tech. && Professionnelle
|
47
|
Cordonnerie
|
48
|
9.18
|
Mines et Géologie
|
Tech. && Professionnelle
|
48
|
Plomberie
|
NB: Les options PEDAGOGIE MATERNELLE ET
PEDAGOGIE PRESCOLAIRE sont des nouvelles options du type
d'enseignement Normal, et les options INFORMATIQUE DE GESTION,
COMMERCIALE INFORMATIQUE et SECRETARIAT INFORMATIQUE, TOURISME, PECHE ET
NAVIGATION sont celles du type Technique &
Professionnelle.
Les Options ci-dessous sont considérées
comme des filières purement PROFESSIONNELLES et d' ARTS &
METIERS
|
Engins des Travaux Publics
|
Soudure
|
Maçonnerie
|
Sociale familiale
|
Textile
|
Charpenterie
|
Forge
|
Textile
|
Menuiserie
|
Peinture
|
Pisciculture
|
Coffrage
|
Mécanique agricole
|
Tôlerie
|
Animation rurale
|
Décoration intérieure
|
Economie agricole
|
Ferraille et béton armé
|
Mécanique tournage
|
Bobinage
|
Plomberie
|
Peinture vitrerie
|
Agroforesterie
|
Vente, étalage et caisse
|
Mécanique auto Diesel
|
Froid ménager
|
Ponts et chaussées
|
Sculpture
|
Horticulture
|
Aide hôtelière/Prêt à
porter
|
Mécanique d'entretien
|
Carrelage
|
Travail de bureau
|
Céramique
|
Industrie alimentaire
|
Confection
|
Mécanographie
|
Métallurgie
|
Pêche Artisanale
|
Prêt à porter
|
Technique météo
|
Cordonnerie
|
Source : Annuaire
Statistique de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
2.1.1.7. Evolution des publics scolaires en termes des
données statistiques
L'accès à des données statistiques
fiables est un gage nécessaire pour la gestion du système
éducatif. Pour financer ou doter le sous-secteur en matériels, il
faut toujours tenir compte de l'évolution des statistiques. Les
principaux paramètres sont le nombre d'écoles, classes,
enseignants, élèves. La variable de l'équité dans
l'offre ne pourra réussir que grâce à la maitrise des
données statistiques province par province. Ainsi, pour le pays, c'est
encore un autre défi à relever. La disponibilité des
ressources financières parait l'un des optiques prégnantes. Ce
qui justifie la présence des années creuses dans les tableaux
ci-dessous.
Par souci de redressement des données, on
procède par le calcul du taux annuel moyen d'accroissement(TAMA) pour
combler les années creuses voire pour anticiper les projections.
2.1.1.8. Paramètres de l'éducation
Tableau 4 : Taux Brut de Scolarisation par province
et sexe au Primaire 2017-2018
Province
|
Inscrits au Primaire
|
Estimation de la population de 6-11ans en
2017
|
TBS en %
|
G
|
F
|
GF
|
G
|
F
|
GF
|
G
|
F
|
GF
|
Kinshasa
|
697 904
|
714 877
|
1 412 781
|
600052
|
597408
|
1 197 460
|
116%
|
120%
|
118%
|
Kongo-Central
|
320 462
|
307 193
|
627 655
|
367 614
|
367 190
|
734 804
|
87%
|
84%
|
85%
|
Kwango
|
270 005
|
242 299
|
512 304
|
216000
|
221000
|
437 000
|
125%
|
110%
|
117%
|
Kwilu
|
623 028
|
600 252
|
1 223 280
|
550000
|
562000
|
1 112 000
|
113%
|
107%
|
110%
|
Maï-ndombe
|
276 844
|
253 084
|
529 928
|
185000
|
189000
|
374 000
|
150%
|
134%
|
142%
|
Equateur
|
223 661
|
213 753
|
437 414
|
136 105
|
134 415
|
270 520
|
164%
|
159%
|
162%
|
Tshuapa
|
154 440
|
137 958
|
292 398
|
128686
|
129822
|
258 508
|
120%
|
106%
|
113%
|
Mongala
|
230 011
|
208 405
|
438 416
|
153000
|
153000
|
306 000
|
150%
|
136%
|
143%
|
Sud-Ubangi
|
382 749
|
315 702
|
698 451
|
218000
|
217000
|
435 000
|
176%
|
146%
|
161%
|
Nord-Ubangi
|
184 774
|
153 962
|
338 736
|
112558
|
133710
|
246 268
|
164%
|
115%
|
138%
|
Tshopo
|
303 039
|
292 085
|
595 124
|
185000
|
183000
|
368 000
|
164%
|
160%
|
162%
|
Ituri
|
452 262
|
413 852
|
866 114
|
289000
|
285000
|
574 000
|
157%
|
145%
|
151%
|
Haut-Uele
|
195 839
|
184 915
|
380 754
|
149000
|
145000
|
294 000
|
131%
|
128%
|
130%
|
Bas-Uele
|
123 181
|
119 543
|
242 724
|
90000
|
90000
|
180 000
|
137%
|
133%
|
135%
|
Nord-Kivu
|
779 554
|
719 540
|
1 499 094
|
606000
|
610000
|
1 216 000
|
129%
|
118%
|
123%
|
Sud-Kivu
|
709 668
|
690 421
|
1 400 089
|
588 884
|
603 073
|
1 191 957
|
121%
|
115%
|
118%
|
Maniema
|
285 202
|
265 429
|
550 631
|
306 791
|
338 326
|
645 117
|
93%
|
79%
|
85%
|
Kasaï-Central
|
332 317
|
284 062
|
616 379
|
324000
|
324000
|
648 000
|
103%
|
88%
|
95%
|
Kasaï
|
322 818
|
287 697
|
610 515
|
272000
|
274000
|
546 000
|
119%
|
105%
|
112%
|
Kasaï-Oriental
|
288 153
|
259 564
|
547 717
|
307000
|
304000
|
611 000
|
94%
|
85%
|
90%
|
Sankuru
|
186 575
|
167 317
|
353 892
|
205000
|
205000
|
410 000
|
91%
|
82%
|
86%
|
Lomami
|
350 947
|
318 482
|
669 429
|
238000
|
236000
|
474 000
|
148%
|
135%
|
141%
|
Haut-Katanga
|
353 482
|
338 381
|
691 863
|
452 402
|
454 273
|
906 675
|
78%
|
75%
|
76%
|
Lualaba
|
204 637
|
189 307
|
393 944
|
237 856
|
196 855
|
434 711
|
86%
|
96%
|
91%
|
Tanganika
|
199 681
|
171 220
|
370 901
|
277 401
|
275 445
|
552 846
|
72%
|
62%
|
67%
|
Haut-Lomami
|
285 347
|
223 533
|
508 880
|
277 456
|
270 672
|
548 128
|
103%
|
83%
|
93%
|
RDC
|
8 736 580
|
8 072 833
|
16 809 413
|
7 404 666
|
7 408 598
|
14 813 264
|
118%
|
109%
|
113%
|
Source : Annuaire
Statistique de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
En 2017-2018, le taux brut de scolarisation est de 113% contre
110,3 % deux années précédentes (2014/2015), soit une
augmentation de 2,7 point de %.Le taux brut de scolarisation des garçons
au primaire est plus élevé à celui des filles, soit 118%
contre 109% ;Quatorze provinces se situent au-dessus de la moyenne
nationale (113 %) parmi lesquelles l'Equateur et Tshopo enregistrent le taux le
plus élevé (162%) suivi du Sud-Ubangi (161 %). Les autres
provinces se situent en dessous de la moyenne nationale. Dans ce dernier
groupe, le Tanganyika ferme la marche avec 67 %.
Tableau 5: Taux Brut de Scolarisation au Secondaire par
province administrative 2017-2018
ü Province
|
Inscrits au Secondaire
|
Estimation de la Population
de 12-17ans en 2017
|
TBS en %
|
G
|
F
|
GF
|
G
|
F
|
GF
|
G
|
F
|
GF
|
Kinshasa
|
419 909
|
420 879
|
840 788
|
825000
|
818000
|
1 643 000
|
50,9%
|
51,5%
|
51,2%
|
Kongo-Central
|
144 777
|
122 732
|
267 509
|
280 577
|
343 666
|
624 243
|
51,6%
|
35,7%
|
42,9%
|
Kwango
|
102 617
|
63 318
|
165 935
|
162000
|
161000
|
323 000
|
63,3%
|
39,3%
|
51,4%
|
Kwilu
|
314 643
|
225 745
|
540 388
|
412000
|
412000
|
824 000
|
76,4%
|
54,8%
|
65,6%
|
Maï-ndombe
|
255 813
|
63 034
|
318 847
|
139000
|
139000
|
278 000
|
184,0%
|
45,3%
|
114,7%
|
Equateur
|
94 094
|
65 598
|
159 692
|
115 429
|
111 671
|
227 100
|
81,5%
|
58,7%
|
70,3%
|
Tshuapa
|
52 977
|
31 487
|
84 464
|
119000
|
119000
|
238 000
|
44,5%
|
26,5%
|
35,5%
|
Mongala
|
95 278
|
55 209
|
150 487
|
130000
|
129000
|
259 000
|
73,3%
|
42,8%
|
58,1%
|
Sud-Ubangi
|
112 566
|
52 331
|
164 897
|
183000
|
182000
|
365 000
|
61,5%
|
28,8%
|
45,2%
|
Nord-Ubangi
|
61 504
|
28 009
|
89 513
|
93000
|
93000
|
186 000
|
66,1%
|
30,1%
|
48,1%
|
Tshopo
|
116 662
|
76 040
|
192 702
|
168000
|
167000
|
335 000
|
69,4%
|
45,5%
|
57,5%
|
Ituri
|
120 390
|
89 687
|
210 077
|
263000
|
258000
|
521 000
|
45,8%
|
34,8%
|
40,3%
|
Haut-Uele
|
43 791
|
30 237
|
74 028
|
132000
|
132000
|
264 000
|
33,2%
|
22,9%
|
28,0%
|
Bas-Uele
|
23 318
|
14 156
|
37 474
|
83000
|
78000
|
161 000
|
28,1%
|
18,1%
|
23,3%
|
Nord-Kivu
|
283 532
|
242 689
|
526 221
|
482000
|
499000
|
981 000
|
58,8%
|
48,6%
|
53,6%
|
Sud-Kivu
|
252 220
|
200 164
|
452 384
|
461 173
|
468 268
|
929 441
|
54,7%
|
42,7%
|
48,7%
|
Maniema
|
116 048
|
63 739
|
179 787
|
226 429
|
281 183
|
507 612
|
51,3%
|
22,7%
|
35,4%
|
Kasaï-Central
|
140 633
|
75 900
|
216 533
|
252000
|
252000
|
504 000
|
55,8%
|
30,1%
|
43,0%
|
Kasaï
|
119 669
|
76 536
|
196 205
|
214000
|
213000
|
427 000
|
55,9%
|
35,9%
|
45,9%
|
Kasaï-Oriental
|
94 916
|
58 396
|
153 312
|
243000
|
237000
|
480 000
|
39,1%
|
24,6%
|
31,9%
|
Sankuru
|
55 370
|
34 658
|
90 028
|
165000
|
159000
|
324 000
|
33,6%
|
21,8%
|
27,8%
|
Lomami
|
127 371
|
74 633
|
202 004
|
188000
|
184000
|
372 000
|
67,8%
|
40,6%
|
54,3%
|
Haut-Katanga
|
171 489
|
148 359
|
319 848
|
231 080
|
238 516
|
469 596
|
74,2%
|
62,2%
|
68,1%
|
Lualaba
|
60 332
|
41 820
|
102 152
|
186 372
|
181 877
|
368 249
|
32,4%
|
23,0%
|
27,7%
|
Tanganika
|
81 105
|
41 068
|
122 173
|
226 450
|
286 054
|
512 504
|
35,8%
|
14,4%
|
23,8%
|
Haut-Lomami
|
95 680
|
46 563
|
142 243
|
222 310
|
217 512
|
439 822
|
43,0%
|
21,4%
|
32,3%
|
RDC
|
3 556 704
|
2 442 987
|
5 999 691
|
6 202 820
|
6 360 747
|
12 563 567
|
57,3%
|
38,4%
|
47,8%
|
Source : Annuaire Statistique de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
Tableau 6 : Evolution
des statistiques de l'éducation/EPST de 2006-2007 à 2017-2018 et
Projection
EVOLUTION DES STATISTIQUES DE L'EDUCATION/EPST de
2006-2007 à 2017-2018 et PROJECTION JUSQU' A 2021
|
Paramètres essentiels
|
Niveau
|
ANNUAIRES DE 2006 à 2015
|
PROJECTION
|
ANNUAIRE
|
PROJECTION
|
2006-2007
|
2007-2008
|
2008-2009
|
2009-2010
|
2010-2011
|
2011-2012
|
2012-2013
|
2013-2014
|
2014-2015
|
2015-2016
|
2016-2017
|
2017-2018
|
2018-2019
|
2019-2020
|
2020-2021
|
ETABLISSEMENTS
|
Ecoles
|
Pré-primaire
|
2428
|
2600
|
3311
|
3048
|
3396
|
3634
|
3814
|
4149
|
4648
|
5239
|
5906
|
5945
|
6702
|
7556
|
8518
|
Primaire
|
29420
|
31938
|
34512
|
35890
|
37749
|
40484
|
43218
|
48147
|
51578
|
53413
|
55313
|
53 471
|
55373
|
57343
|
59382
|
Secondaire
|
14163
|
15231
|
16927
|
17381
|
19708
|
20372
|
22698
|
23759
|
25.268
|
26766
|
28353
|
28240
|
29914
|
31687
|
33566
|
Total Ecoles
|
46011
|
49769
|
54750
|
56319
|
60853
|
64490
|
69730
|
76055
|
81494
|
85417
|
89571
|
87656
|
91989
|
96586
|
101466
|
CLASSES
|
Salle d'activités
|
Pré-primaire
|
6633
|
7489
|
9456
|
8656
|
9778
|
10845
|
11035
|
12365
|
13.545
|
14280
|
15054
|
15871
|
16732
|
17639
|
18596
|
Classes
|
Primaire
|
232686
|
251366
|
266855
|
276983
|
286908
|
306967
|
326533
|
363249
|
388.197
|
383178
|
378223
|
373 342
|
368515
|
363750
|
359047
|
Secondaire
|
98866
|
131269
|
143613
|
151853
|
170315
|
174190
|
191613
|
208950
|
223.547
|
232560
|
241937
|
251699
|
261848
|
272405
|
283389
|
Total Classes
|
338185
|
390124
|
419924
|
437492
|
467001
|
492002
|
529181
|
584564
|
625289
|
630018
|
635215
|
640912
|
647094
|
653794
|
661031
|
ELEVES
|
Effectifs enfants
|
Pré-primaire
|
172300
|
201351
|
249326
|
218842
|
244676
|
274189
|
283012
|
309143
|
338.668
|
377083
|
419856
|
467481
|
520507
|
579549
|
645287
|
Elèves
|
Primaire
|
8839888
|
9973365
|
10244086
|
10572412
|
11082501
|
11926835
|
12600876
|
13534625
|
14301438
|
15092737
|
15927818
|
16809413
|
17739478
|
18721003
|
19756836
|
Secondaire
|
2815234
|
3113803
|
3398550
|
3484466
|
3782945
|
3893647
|
3995631
|
4388425
|
4.576.311
|
5008635
|
5481801
|
5999691
|
6566482
|
7186817
|
7865756
|
Total Elèves
|
11827422
|
13288519
|
13891962
|
14275720
|
15110122
|
16094671
|
16879519
|
18232193
|
19216417
|
20478455
|
21829474
|
23276585
|
24826467
|
26487369
|
28267879
|
ENSEIGNANTS
|
Educateurs
|
Pré-primaire
|
6744
|
7241
|
10139
|
8585
|
9775
|
10676
|
11006
|
12580
|
14.543
|
15678
|
16902
|
18222
|
520507
|
579549
|
645287
|
Enseignants
|
Primaire
|
171457
|
187837
|
202153
|
208138
|
216578
|
233680
|
339951
|
383207
|
414.580
|
453886
|
496919
|
544039
|
17739478
|
18721003
|
19756836
|
Secondaire
|
179635
|
188808
|
2012273
|
218320
|
248591
|
253929
|
281996
|
300719
|
324.324
|
341393
|
359361
|
378274
|
6566482
|
7186817
|
7865756
|
|
357836
|
383886
|
2224565
|
435043
|
474944
|
498285
|
632953
|
696506
|
753447
|
810958
|
873182
|
940535
|
24826467
|
26487369
|
28267879
|
Source : Annuaire
Statistique de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
Tableau 7 : Nombre d'Ecoles au primaire par
province
ECOLES_PRIMAIRE_ANNUAIRE 2017-2018
|
PROJECTION _ECOLES 2018-2019
|
PROJECTION_ECOLES 2019-2020
|
|
ECOLE PRIMAIRE
|
Total Public
|
Total Privé
|
Total Général
|
Total Public
|
Total Privé
|
Total Général
|
Total Public
|
Total Privé
|
Total Général
|
% Ecoles Par Province
|
Kinshasa
|
1493
|
2950
|
4443
|
1526
|
3015
|
4541
|
1601
|
3101
|
4702
|
8,2
|
Kongo-Central
|
1861
|
523
|
2384
|
1938
|
554
|
2492
|
1996
|
585
|
2580
|
4,5
|
Kwango
|
1791
|
5
|
1796
|
75
|
1808
|
1883
|
1921
|
29
|
1950
|
3,4
|
Kwilu
|
3189
|
40
|
3229
|
236
|
3087
|
3322
|
3420
|
21
|
3441
|
6
|
Maï-ndombe
|
1656
|
11
|
1667
|
63
|
1653
|
1717
|
1776
|
2
|
1778
|
3,1
|
Equateur
|
2022
|
53
|
2075
|
97
|
2062
|
2160
|
2168
|
68
|
2236
|
3,9
|
Tshuapa
|
1244
|
18
|
1262
|
37
|
1292
|
1329
|
1334
|
42
|
1376
|
2,4
|
Mongala
|
1315
|
64
|
1379
|
42
|
1398
|
1440
|
1410
|
81
|
1491
|
2,6
|
Sud-Ubangi
|
1610
|
99
|
1709
|
63
|
1708
|
1772
|
1727
|
108
|
1835
|
3,2
|
Nord-Ubangi
|
909
|
77
|
986
|
20
|
977
|
997
|
975
|
57
|
1032
|
1,8
|
Tshopo
|
1691
|
347
|
2038
|
79
|
2025
|
2104
|
1813
|
366
|
2179
|
3,8
|
Ituri
|
2040
|
140
|
2180
|
103
|
2167
|
2270
|
2188
|
163
|
2351
|
4,1
|
Haut-Uele
|
915
|
80
|
995
|
21
|
1031
|
1052
|
981
|
108
|
1090
|
1,9
|
Bas-Uele
|
682
|
26
|
708
|
11
|
709
|
720
|
731
|
14
|
745
|
1,3
|
Nord-Kivu
|
3213
|
712
|
3925
|
289
|
3753
|
4042
|
3446
|
740
|
4186
|
7,3
|
Sud-Kivu
|
3463
|
707
|
4170
|
333
|
3986
|
4319
|
3714
|
759
|
4473
|
7,8
|
Maniema
|
1598
|
95
|
1693
|
63
|
1709
|
1772
|
1714
|
121
|
1835
|
3,2
|
Kasaï-Central
|
2588
|
108
|
2696
|
159
|
2609
|
2769
|
2775
|
92
|
2867
|
5
|
Kasaï
|
2631
|
170
|
2801
|
168
|
2711
|
2879
|
2821
|
160
|
2982
|
5,2
|
Kasaï-Oriental
|
603
|
388
|
991
|
14
|
1038
|
1052
|
647
|
443
|
1090
|
1,9
|
Sankuru
|
1306
|
26
|
1332
|
40
|
1344
|
1384
|
1401
|
33
|
1434
|
2,5
|
Lomami
|
1538
|
123
|
1661
|
59
|
1658
|
1717
|
1649
|
128
|
1778
|
3,1
|
Haut-Katanga
|
1058
|
1282
|
2340
|
57
|
2379
|
2436
|
1135
|
1389
|
2523
|
4,4
|
Lualaba
|
828
|
335
|
1163
|
22
|
1196
|
1218
|
888
|
374
|
1262
|
2,2
|
Tanganyika
|
1562
|
83
|
1645
|
1628
|
89
|
1717
|
1675
|
103
|
1778
|
3,1
|
Haut-Lomami
|
2164
|
39
|
2203
|
2220
|
50
|
2270
|
2321
|
30
|
2351
|
4,1
|
Total
|
44970
|
8501
|
53471
|
46569
|
8804
|
55373
|
48225
|
9118
|
57343
|
|
%
|
84,1
|
15,9
|
100
|
84,1
|
15,9
|
100
|
84,1
|
15,9
|
100
|
Source : Annuaire
Statistique de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
Remarque : L'année 2017-2018, la
province de Kinshasa représentait 4443 écoles primaires dont
1493publiques,soit 33,6%et 2950 Privées soit 66,4%.L'Etat a
favorisé l'expansion du pôle privé délaissant son
secteur public dans la pénurie.
TABLEAU 8 : Nombre d'Ecoles au Secondaire par
ProvinceSource (Source : Annuaire Statistique EPST
2017-2018)
ECOLES_SECONDAIRE_ANNUAIRE 2017-2018
|
PROJECTION _ECOLES 2018-2019
|
PROJECTION_ECOLES 2019-2020
|
|
ECOLE SECONNDAIRE
|
Total Public
|
Total Privé
|
Total Général
|
Total Public
|
Total Privé
|
Total Général
|
Total Public
|
Total Privé
|
Total Général
|
% Ecoles Par Province
|
Kinshasa
|
828
|
1668
|
2496
|
873
|
1759
|
2632
|
945
|
1875
|
2820
|
8,9
|
Kongo-Central
|
1147
|
352
|
1499
|
1229
|
386
|
1615
|
1278
|
401
|
1679
|
5,3
|
Kwango
|
989
|
7
|
996
|
1038
|
9
|
1047
|
1100
|
9
|
1109
|
3,5
|
Kwilu
|
2260
|
44
|
2304
|
2406
|
47
|
2453
|
2549
|
49
|
2598
|
8,2
|
Maï-ndombe
|
974
|
2
|
976
|
1045
|
2
|
1047
|
1107
|
2
|
1109
|
3,5
|
Equateur
|
932
|
37
|
969
|
978
|
39
|
1017
|
1036
|
41
|
1077
|
3,4
|
Tshuapa
|
575
|
9
|
584
|
619
|
9
|
628
|
656
|
9
|
665
|
2,1
|
Mongala
|
691
|
50
|
741
|
725
|
53
|
778
|
768
|
56
|
824
|
2,6
|
Sud-Ubangi
|
580
|
77
|
657
|
607
|
81
|
688
|
643
|
86
|
729
|
2,3
|
Nord-Ubangi
|
529
|
29
|
558
|
567
|
31
|
598
|
601
|
33
|
634
|
2
|
Tshopo
|
941
|
241
|
1182
|
1000
|
256
|
1256
|
1062
|
269
|
1331
|
4,2
|
Ituri
|
742
|
109
|
851
|
782
|
115
|
897
|
828
|
123
|
951
|
3
|
Haut-Uele
|
315
|
64
|
379
|
323
|
66
|
389
|
342
|
70
|
412
|
1,3
|
Bas-Uele
|
285
|
20
|
305
|
307
|
22
|
329
|
325
|
24
|
349
|
1,1
|
Nord-Kivu
|
1637
|
490
|
2127
|
1720
|
524
|
2244
|
1822
|
555
|
2377
|
7,5
|
Sud-Kivu
|
1514
|
517
|
2031
|
1606
|
548
|
2154
|
1701
|
580
|
2281
|
7,2
|
Maniema
|
792
|
104
|
896
|
846
|
111
|
957
|
896
|
118
|
1014
|
3,2
|
Kasaï-Central
|
1296
|
93
|
1389
|
1367
|
99
|
1466
|
1448
|
105
|
1553
|
4,9
|
Kasaï
|
1339
|
121
|
1460
|
1422
|
134
|
1556
|
1506
|
142
|
1648
|
5,2
|
Kasaï-Oriental
|
253
|
229
|
482
|
264
|
245
|
509
|
280
|
259
|
539
|
1,7
|
Sankuru
|
487
|
34
|
521
|
503
|
35
|
538
|
533
|
37
|
570
|
1,8
|
Lomami
|
781
|
81
|
862
|
840
|
87
|
927
|
890
|
93
|
982
|
3,1
|
Haut-Katanga
|
513
|
1167
|
1680
|
539
|
1226
|
1765
|
571
|
1299
|
1870
|
5,9
|
Lualaba
|
359
|
153
|
512
|
376
|
162
|
538
|
398
|
172
|
570
|
1,8
|
Tanganika
|
759
|
86
|
845
|
806
|
91
|
897
|
854
|
97
|
951
|
3
|
Haut-Lomami
|
889
|
49
|
938
|
934
|
53
|
987
|
989
|
56
|
1046
|
3,3
|
Total
|
22407
|
5833
|
28240
|
23722
|
6192
|
29914
|
25128
|
6559
|
31687
|
|
%
|
79,3
|
20,7
|
100
|
79,3%
|
20,7%
|
100%
|
79,3%
|
20,7%
|
100%
|
|
Remarque : L'année 2017-2018, la
province de Kinshasa représentait 2496 écoles secondaires dont
828 publiques, soit 33,2% et 1668 Privées soit 66,8%. Le pôle
privé garde un seuil très élevé.
Tableau 9: Part du Budget de l'Education dans le Budget
de l'Etat Exercices : 2016, 2017 et 2018
Secteur
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Budget de l'Education (1)
|
982 656 385 016,00
|
1 207 506 848 636
|
1 747 841 192 594,00
|
|
Budget de l'Etat (2)
|
5 497 471 597 384,00
|
10 223 312 584 133
|
10 348 860 800 127,00
|
|
Part du Budget de l'Education dans le Budget de l'Etat
(1/2)
|
17,87%
|
11,81%
|
16,89%
|
19,6%
|
Niveau d'Enseignement
|
2016
|
2017
|
2018
|
|
Autres affaires concernant l'enseignement
|
682 530 995 648,90
|
838 707 064 056
|
1 214 011 131 060,70
|
|
Autres affaires concernant la protection
sociale
|
14 364 704 636,90
|
17 651 622 166
|
25 550 358 056,70
|
|
Enseignement non défini par niveau
|
2 355 548 242,40
|
2 894 542 465
|
4 189 790 360,00
|
|
Enseignement pré-primaire
|
26 286 391 837,30
|
32 301 218 059
|
46 755 345 162,80
|
|
Enseignement primaire
|
680 175 447 406,50
|
835 812 521 591
|
1 209 821 340 700,70
|
|
Enseignement secondaire
|
62 372 393 691,80
|
76 644 383 222
|
110 941 159 735,60
|
|
Enseignement supérieur
|
154 327 559 115,70
|
189 640 638 790
|
274 500 902 948,40
|
|
Services annexes à l'enseignement
|
406 894 746,00
|
500 000 000,00
|
723 739 660,20
|
|
Recherche-développement portant sur
l'enseignement
|
24 328 970 953,80
|
29 895 902 062
|
43 273 699 998,30
|
|
Famille et enfant
|
2 619 330 801,60
|
3 218 683 489
|
4 658 977 789,10
|
|
Logement et conditions de
logement
|
3 910 842 519,70
|
4 805 717 643
|
6 956 176 907,70
|
|
Lutte contre l'exclusion sociale
|
2 325 770 495,10
|
2 857 951 003
|
4 136 824 975,40
|
|
Maladie et invalidité
|
1 911 471 600,90
|
2 348 852 645
|
3 399 915 630,20
|
|
Organes exécutifs et législatifs,
affaires financières et budgétaires, affaires
étrangères
|
316 145 233,00
|
388 485 273
|
562 324 398,90
|
|
Recherche-développement dans le domaine de
la protection sociale
|
1 220 684 238,10
|
1 500 000 000
|
2 171 218 980,50
|
|
Recherche-développement dans le domaine de
la santé
|
196 821 386,70
|
241 857 862
|
350 084 253,70
|
|
Recherche-développement sur les affaires
économiques
|
211 397 453,50
|
259 769 210
|
376 010 559,50
|
|
Services culturels
|
26 869 913,00
|
33 018 260
|
47 793 248,50
|
|
Services de santé publique
|
247 316 635,70
|
303 907 384
|
439 899 653,60
|
|
Services hospitaliers
|
54 859 282,20
|
67 412 129
|
97 577 662,70
|
|
Services récréatifs et
sportifs
|
57 736 470,80
|
70 947 673
|
102 695 289,50
|
|
Vieillesse
|
2 583 680 113,00
|
3 174 875 245
|
4 595 566 261,90
|
|
Source : Annuaire
Statistique de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique 2017-2018,
Réalisé par la cellule technique pour les statistiques de
l'éducation CTSE. Données recueillies au secrétariat
général du MINEPST/Direction de l'Information pour la Gestion de
l'Education DIGE/EPST.
NB : Les détails sur l'année 2019 ne sont pas
encore rendus publics.
2.1.2. Présentation de la Sous Province
Educationnelle de Matete
En délimitant notre étude dans l'espace, la
sous-province éducationnelle de Matete a
été choisie pour champ d'études.
2.1.2.1. Situation Géographique, historique et
compétences en gestion
Signalons avant tout que Matete est l'une des Vingt-quatre
communes qui composent la ville-province de Kinshasa la capitale de la
République Démocratique du Congo. Le Bureau de la sous-province
éducationnelle de MATETE est situé au n° 1 du Quartier
BAHUMBU 1 dans la commune de Matete, District de MONT-AMBA, ville province de
KINSHASA. A noter que dans notre pays, depuis l'époque coloniale, le
ministère de l'éducation nationale, avait tendance à
attribuer les écoles et bureaux gestionnaires les dénominations
des entités auxquelles ils sont implantés.
Du point de vue historique, la Sous-Division de l'EPSP MATETE
a vu le jour en 1990, regroupant les écoles des communes de Matete et
Kisenso. Aussi, vu la nécessité de rapprocher les écoles
des Sous-provinces éducationnelles pour un meilleur encadrement
administratif et pédagogique; sur proposition du Secrétaire
Général à l'enseignement primaire, secondaire et
professionnel, les anciennes sous-provinces autrefois appelées
Sous-Divisions ont été scindées et à la même
occasion Kisenso était devenu une sous province éducationnelle
autonome.
La régularisation découle de
l'arrêté ministériel N°MINEPSP/CABMIN/1216/2017 la
29/08/2017 portant scission et création des Sous-Provinces
éducationnelles de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel
dans la ville province de KINSHASA. Notifié pour vulgarisation de
l'entrée en vigueur par la lettre du Secrétaire
Général N°MINEPSP/SG/MJM/NDIM/80/1027/2017.De nos jours, la
sous-province éducationnelle dont il est question ne gère que les
écoles publiques et privées agréées de la commune
de MATETE.
Bien entendu, la sous-province éducationnelle est un
bureau de l'EPST qui gère directement les écoles tant publiques
que privées d'une entité décentralisée
donnée. Elle est gérée par un Sous-Directeur
communément appelé Sous-Proved. Celui-ci a le grade du Chef de
Division. La structure de Matete comprend en son sein :
§ Un bureau de la sous-division qui inclut
différentes cellules administratives ;
§ Des services techniques dont :
1. Une antenne SECOPE (Service de Contrôle de paie des
Enseignants)
2. Une antenne SERNIE (Service National d'Identification des
Elèves)
3. Deux pools d'Inspection Primaire et Secondaire
§ 223 écoles publiques et privées
agréées, à savoir : 60 écoles publiques, et
163 écoles privées. Il s'agit notamment de :
§ 55 établissements d'enseignement maternel dont
52 écoles privées et 3 écoles publiques ;
§ 96 établissements d'enseignement primaire dont
62 écoles privées et 34 écoles publiques ;
§ 72 établissements d'enseignement secondaire dont
49 écoles privées et 23 écoles publiques.
Remarque : Il se dégage
qu'à tous les degrés ou niveaux d'enseignement, l'offre
privée est strictement supérieure à l'offre publique.
2.1.2.2. Sous Province Educationnelle de Matete :
Paramètres de l'éducation
Tableau 10: Evolution des statistiques de l'enseignement
primaire, secondaire et technique 2018-2019
Paramètres
|
Niveaux
|
Sexe
|
ENC
|
ECC
|
ECP
|
ECK
|
ECI
|
ECFRA
|
ECAS
|
ECR
|
ERMEC
|
ECL
|
Total Ecoles.
Publiques
|
Total Ecoles
Privées
|
Total
Général
|
Ecoles
|
Maternelle
|
-
|
03
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
01
|
-
|
05
|
55
|
60
|
Primaire
|
05
|
13
|
04
|
02
|
02
|
02
|
02
|
01
|
01
|
02
|
34
|
58
|
92
|
Secondaire
|
03
|
03
|
07
|
04
|
02
|
02
|
02
|
01
|
-
|
01
|
23
|
49
|
72
|
Total
|
08
|
23
|
08
|
04
|
05
|
04
|
03
|
01
|
03
|
03
|
62
|
162
|
224
|
Classes
|
Maternelle
|
-
|
12
|
-
|
-
|
03
|
-
|
-
|
-
|
03
|
-
|
18
|
149
|
167
|
Primaire
|
63
|
201
|
43
|
27
|
12
|
32
|
24
|
06
|
09
|
12
|
429
|
463
|
892
|
Secondaire
|
37
|
138
|
47
|
32
|
18
|
46
|
21
|
-
|
24
|
10
|
373
|
998
|
1372
|
Total
|
100
|
351
|
90
|
59
|
33
|
78
|
45
|
06
|
26
|
22
|
820
|
1610
|
2431
|
Effectifs
Elèves
|
Maternelle
|
GF
|
-
|
328
|
-
|
-
|
17
|
-
|
-
|
-
|
20
|
-
|
365
|
2853
|
3218
|
F
|
-
|
169
|
-
|
-
|
12
|
-
|
-
|
-
|
09
|
-
|
190
|
1521
|
1711
|
Primaire
|
GF
|
743
|
5670
|
562
|
348
|
299
|
538
|
422
|
148
|
312
|
338
|
9380
|
14414
|
23794
|
F
|
361
|
3328
|
263
|
182
|
140
|
312
|
201
|
74
|
173
|
166
|
5200
|
6961
|
12161
|
Secondaire
|
GF
|
884
|
4034
|
714
|
658
|
386
|
1045
|
425
|
-
|
366
|
297
|
8853
|
13606
|
22459
|
F
|
481
|
2827
|
658
|
485
|
232
|
698
|
254
|
-
|
207
|
44
|
5886
|
7058
|
12944
|
Total
|
GF
|
1627
|
10032
|
1280
|
1006
|
702
|
1603
|
867
|
148
|
698
|
635
|
18592
|
30873
|
49471
|
F
|
842
|
6324
|
921
|
667
|
384
|
1010
|
455
|
74
|
389
|
210
|
11272
|
15540
|
26816
|
Personnels
Enseignants
|
Maternelle
|
HF
|
-
|
16
|
-
|
-
|
03
|
-
|
-
|
-
|
03
|
-
|
22
|
149
|
171
|
F
|
-
|
16
|
-
|
-
|
03
|
-
|
-
|
-
|
03
|
-
|
22
|
149
|
171
|
Primaire
|
HF
|
74
|
210
|
46
|
30
|
12
|
36
|
24
|
06
|
11
|
12
|
461
|
468
|
929
|
F
|
39
|
110
|
18
|
19
|
04
|
18
|
09
|
04
|
09
|
03
|
233
|
163
|
396
|
Secondaire
|
HF
|
48
|
210
|
67
|
42
|
21
|
61
|
30
|
-
|
25
|
06
|
510
|
989
|
1499
|
F
|
03
|
50
|
06
|
11
|
03
|
20
|
05
|
-
|
04
|
-
|
102
|
153
|
255
|
Total
|
HF
|
122
|
436
|
113
|
72
|
36
|
97
|
54
|
06
|
39
|
18
|
993
|
1606
|
2599
|
F
|
042
|
176
|
24
|
30
|
10
|
38
|
14
|
04
|
43
|
03
|
384
|
465
|
822
|
Personnels
Administratifs
|
Maternelle
|
HF
|
-
|
07
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
02
|
-
|
10
|
83
|
103
|
F
|
-
|
01
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
02
|
-
|
04
|
55
|
59
|
Primaire
|
HF
|
13
|
45
|
09
|
06
|
04
|
06
|
04
|
02
|
02
|
04
|
95
|
154
|
249
|
F
|
04
|
16
|
03
|
01
|
-
|
02
|
02
|
-
|
01
|
01
|
30
|
45
|
75
|
Secondaire
|
HF
|
25
|
87
|
30
|
22
|
11
|
27
|
10
|
-
|
09
|
03
|
224
|
226
|
450
|
F
|
02
|
31
|
04
|
03
|
01
|
11
|
04
|
-
|
01
|
-
|
57
|
46
|
103
|
Total
|
HF
|
38
|
139
|
39
|
28
|
16
|
33
|
14
|
02
|
13
|
07
|
329
|
473
|
802
|
F
|
06
|
48
|
07
|
04
|
02
|
13
|
06
|
-
|
04
|
01
|
91
|
146
|
237
|
Personnels
Ouvriers
|
Maternelle
|
HF
|
-
|
06
|
-
|
-
|
02
|
-
|
-
|
-
|
01
|
-
|
09
|
91
|
100
|
F
|
-
|
04
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
01
|
-
|
06
|
59
|
65
|
Primaire
|
HF
|
08
|
28
|
08
|
04
|
03
|
04
|
04
|
02
|
02
|
04
|
67
|
105
|
172
|
F
|
02
|
04
|
01
|
02
|
02
|
-
|
-
|
01
|
-
|
01
|
13
|
32
|
45
|
Secondaire
|
HF
|
10
|
43
|
20
|
11
|
05
|
14
|
03
|
-
|
04
|
03
|
113
|
100
|
213
|
F
|
01
|
10
|
03
|
02
|
02
|
02
|
-
|
-
|
-
|
01
|
21
|
26
|
47
|
Total
|
HF
|
18
|
77
|
28
|
15
|
10
|
18
|
07
|
02
|
07
|
07
|
189
|
296
|
485
|
F
|
03
|
18
|
04
|
04
|
05
|
02
|
|
01
|
01
|
02
|
40
|
117
|
157
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
Tableau 11: Evolution des statistiques de
l'enseignement primaire, secondaire et technique 2019-2020
Paramètres
|
Niveau
|
Sexe
|
ENC
|
ECC
|
ECP
|
ECK
|
ECI
|
ECFRA
|
ECAS
|
ECR
|
ERMEC
|
ECL
|
Total Ecoles.
Publiques
|
Total Ecoles
Privées
|
Total
Général
|
Ecoles
|
Maternelle
|
-
|
02
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
03
|
52
|
55
|
Primaire
|
05
|
13
|
04
|
02
|
02
|
02
|
02
|
01
|
01
|
02
|
34
|
62
|
96
|
Secondaire
|
03
|
07
|
04
|
02
|
02
|
02
|
01
|
-
|
01
|
01
|
23
|
49
|
72
|
Total
|
08
|
22
|
08
|
04
|
05
|
04
|
03
|
01
|
02
|
03
|
60
|
163
|
223
|
Classes
|
Maternelle
|
-
|
10
|
-
|
-
|
03
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
13
|
140
|
153
|
Primaire
|
63
|
212
|
45
|
28
|
12
|
32
|
24
|
06
|
09
|
12
|
443
|
489
|
932
|
Secondaire
|
100
|
347
|
79
|
66
|
34
|
77
|
49
|
-
|
26
|
06
|
7782
|
1497
|
2279
|
Total
|
163
|
569
|
124
|
94
|
49
|
108
|
71
|
06
|
35
|
18
|
1238
|
2126
|
3364
|
Elèves
|
Maternelle
|
GF
|
-
|
317
|
-
|
-
|
107
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
424
|
2871
|
3738
|
F
|
-
|
174
|
-
|
-
|
53
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
227
|
1490
|
1717
|
Primaire
|
GF
|
1440
|
11655
|
1047
|
729
|
1020
|
1476
|
1020
|
216
|
577
|
618
|
19798
|
13436
|
33234
|
F
|
763
|
6282
|
491
|
495
|
531
|
719
|
531
|
89
|
296
|
307
|
10504
|
6676
|
17065
|
Secondaire
|
GF
|
1441
|
5211
|
580
|
1045
|
471
|
1368
|
631
|
-
|
385
|
297
|
11429
|
11874
|
23303
|
F
|
777
|
3492
|
225
|
563
|
258
|
852
|
333
|
-
|
204
|
41
|
6748
|
6263
|
13011
|
Total
|
GF
|
2881
|
17183
|
1627
|
1774
|
1558
|
2844
|
1651
|
216
|
962
|
915
|
31657
|
28181
|
59835
|
F
|
1540
|
9951
|
716
|
1058
|
842
|
1571
|
864
|
89
|
500
|
348
|
17479
|
14429
|
31908
|
Personnels
Enseignants
|
Maternelle
|
HF
|
-
|
11
|
-
|
-
|
03
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
14
|
147
|
161
|
F
|
-
|
11
|
-
|
-
|
03
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
14
|
147
|
161
|
Primaire
|
HF
|
70
|
225
|
47
|
30
|
12
|
36
|
24
|
07
|
15
|
12
|
478
|
498
|
976
|
F
|
41
|
115
|
21
|
19
|
05
|
18
|
09
|
04
|
10
|
05
|
247
|
175
|
422
|
Secondaire
|
HF
|
50
|
210
|
76
|
49
|
27
|
60
|
39
|
-
|
24
|
11
|
546
|
979
|
1525
|
F
|
07
|
55
|
06
|
08
|
02
|
18
|
14
|
-
|
08
|
02
|
120
|
144
|
264
|
Total
|
HF
|
120
|
446
|
123
|
79
|
42
|
96
|
63
|
07
|
39
|
23
|
1038
|
1624
|
2662
|
F
|
48
|
181
|
27
|
27
|
10
|
36
|
23
|
04
|
18
|
07
|
381
|
466
|
847
|
Personnels
Administratifs
|
Maternelle
|
HF
|
-
|
04
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
05
|
85
|
90
|
F
|
-
|
03
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
04
|
49
|
53
|
Primaire
|
HF
|
13
|
44
|
09
|
06
|
04
|
06
|
04
|
02
|
02
|
04
|
94
|
170
|
264
|
F
|
04
|
15
|
03
|
02
|
-
|
02
|
03
|
-
|
01
|
01
|
29
|
62
|
91
|
Secondaire
|
HF
|
24
|
91
|
42
|
23
|
11
|
27
|
20
|
-
|
10
|
02
|
250
|
323
|
573
|
F
|
02
|
38
|
06
|
03
|
01
|
11
|
05
|
-
|
03
|
-
|
69
|
58
|
127
|
Total
|
HF
|
37
|
139
|
51
|
29
|
16
|
33
|
24
|
02
|
12
|
06
|
349
|
578
|
927
|
F
|
06
|
56
|
09
|
05
|
02
|
13
|
08
|
-
|
04
|
01
|
104
|
169
|
273
|
Personnels
Ouvriers
|
Maternelle
|
HF
|
-
|
04
|
-
|
-
|
02
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
06
|
92
|
98
|
F
|
-
|
02
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
03
|
43
|
46
|
Primaire
|
HF
|
09
|
29
|
08
|
04
|
04
|
04
|
04
|
02
|
02
|
03
|
69
|
125
|
194
|
F
|
02
|
04
|
01
|
02
|
02
|
-
|
-
|
01
|
-
|
-
|
12
|
34
|
46
|
Secondaire
|
HF
|
11
|
57
|
24
|
14
|
07
|
15
|
07
|
-
|
07
|
02
|
144
|
116
|
260
|
F
|
01
|
14
|
04
|
03
|
02
|
02
|
02
|
-
|
02
|
01
|
31
|
37
|
68
|
Total
|
HF
|
20
|
90
|
32
|
18
|
13
|
19
|
11
|
02
|
09
|
05
|
219
|
333
|
552
|
F
|
03
|
20
|
05
|
05
|
05
|
02
|
02
|
01
|
02
|
01
|
46
|
114
|
160
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
Tableau 12 : Evolution des statistiques scolaires
par secteur d'enseignement
Paramètres
|
Niveaux
|
Sexe
|
Année scolaire 2018-2019
|
Année scolaire 2019-2020
|
Taux d'accroissement
|
|
Secteur public
|
Secteur privé
|
Total Général
|
Secteur public
|
Secteur privé
|
Total Général
|
Secteur public
|
Secteur privé
|
Ecoles
|
Maternelle
|
05
|
55
|
60
|
03
|
52
|
55
|
-4%
|
0,6%
|
Primaire
|
34
|
58
|
92
|
34
|
62
|
96
|
Secondaire
|
23
|
49
|
72
|
23
|
49
|
72
|
Total
|
62
|
162
|
224
|
60
|
163
|
223
|
Pourcentage
|
28%
|
72%
|
100%
|
27%
|
73%
|
100%
|
Classes
|
Maternelle
|
18
|
149
|
167
|
13
|
140
|
153
|
51%
|
32%
|
Primaire
|
429
|
463
|
892
|
443
|
489
|
932
|
Secondaire
|
373
|
998
|
1372
|
7782
|
1497
|
2279
|
Total
|
820
|
1610
|
2431
|
1238
|
2126
|
3364
|
Pourcentage
|
34%
|
66%
|
100%
|
36,8%
|
63,2%
|
100%
|
Elèves
|
Maternelle
|
GF
|
365
|
2853
|
3218
|
424
|
2871
|
3738
|
70%
|
-8,7%
|
Primaire
|
GF
|
9380
|
14414
|
23794
|
19798
|
13436
|
33234
|
Secondaire
|
GF
|
8853
|
13606
|
22459
|
11429
|
11874
|
23303
|
Total
|
GF
|
18592
|
30873
|
49471
|
31657
|
28181
|
59835
|
Pourcentage
|
38%
|
62%
|
100%
|
53%
|
47%
|
100%
|
Pers. Enseignants
|
Maternelle
|
HF
|
22
|
149
|
171
|
14
|
147
|
161
|
4,5%
|
1,1%
|
Primaire
|
HF
|
461
|
468
|
929
|
478
|
498
|
976
|
Secondaire
|
HF
|
510
|
989
|
1499
|
546
|
979
|
1525
|
Total
|
HF
|
993
|
1606
|
2599
|
1038
|
1624
|
2662
|
Pourcentage
|
38%
|
62%
|
100%
|
39%
|
61%
|
100%
|
Pers. Administratifs
|
Maternelle
|
HF
|
10
|
83
|
103
|
05
|
85
|
90
|
6%
|
22%
|
Primaire
|
HF
|
95
|
154
|
249
|
94
|
170
|
264
|
Secondaire
|
HF
|
224
|
226
|
450
|
250
|
323
|
573
|
Total
|
HF
|
329
|
473
|
802
|
349
|
578
|
927
|
Pourcentage
|
41%
|
59%
|
100%
|
38%
|
62%
|
100%
|
Pers. Ouvriers
|
Maternelle
|
HF
|
09
|
91
|
100
|
06
|
92
|
98
|
16%
|
16%
|
Primaire
|
HF
|
67
|
105
|
172
|
69
|
125
|
194
|
Secondaire
|
HF
|
113
|
100
|
213
|
144
|
116
|
260
|
Total
|
HF
|
189
|
296
|
485
|
219
|
333
|
552
|
Pourcentage
|
39%
|
61%
|
100%
|
40%
|
60%
|
100%
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
Observations : En 2018, le secteur
privé avait une tendance surprenante sur tous les paramètres y
compris les effectifs-élèves ; en 2019 la pyramide est
reversée, le secteur public prend la voussure très dominante des
élèves. Le privé enregistre une diminution de 8% de sa
population scolaire. Au public, le nombre d'écoles publiques
décroit à 4%, mais par ricochet, le nombre des classes
s'augmente, surtout au secondaire. En réalité, sur terrain, les
salles de classes dans le vrai sens du terme, n'ont pas été
construites. Il s'agit soit du dédoublement des vacations, soit de
transformation des bureaux en classes, ou encore des adaptations en
bâches ou en tôles sans murs qui ne sont pas à l'abri des
intempéries et construites hors normes
pédagogiques.
Tableau 13: Synthèse Evolution des statistiques
de l'enseignement primaire, secondaire et technique 2019-2020 et
2019-2020
Paramètres
|
Année scolaire 2018-2019
|
Année scolaire 201-2020
|
Taux d'accroissement
|
Secteur public
|
Secteur privé
|
Total Général
|
Secteur public
|
Secteur privé
|
Total Général
|
Public
|
Privé
|
Nombre d'Ecoles
|
34
|
58
|
92
|
34
|
62
|
96
|
0%
|
6,8%
|
Pourcentage
|
37%
|
63%
|
100%
|
35%
|
65%
|
100%
|
Nombre de Classes
|
429
|
463
|
892
|
443
|
489
|
932
|
3,2%
|
5,6%
|
Pourcentage
|
48%
|
52%
|
100%
|
48%
|
52%
|
100%
|
Nombre d'Elèves
|
9380
|
14414
|
23794
|
19798
|
13436
|
33234
|
111%
|
-6,7%
|
Pourcentage
|
39%
|
61%
|
100%
|
60%
|
40,%
|
100%
|
Remarque: L'année
scolaire 2019-2020 est une année exceptionnelle dans les annales de la
Sous-province éducationnelle de Matete avec un taux d'accroissement
111%. Cet afflux se justifie par l'inscription des
réintégrés du système, les
réintégrés hors système, les entrées
précoces, les entrées tardives y compris le lot venu du secteur
privé.
Tableau 14: Répertoire des écoles publiques
de Mateteédition 2018-2019
N°
|
DENOMINATION
|
STRUCTURE-EFFECTIFS
|
TOTAUX
|
P.ENS
|
P.Adm
|
P.OUV
|
1ère
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
6ème
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
Ecoles Non Conventionnées
|
01
|
EP1MAINDOMBE
|
20
|
10
|
03
|
15
|
08
|
02
|
15
|
08
|
02
|
29
|
09
|
02
|
25
|
11
|
02
|
31
|
12
|
02
|
125
|
58
|
14
|
14
|
11
|
02
|
01
|
02
|
01
|
02
|
EP2MAINDOMBE
|
08
|
03
|
03
|
15
|
08
|
03
|
13
|
03
|
03
|
13
|
03
|
02
|
15
|
07
|
02
|
21
|
08
|
02
|
85
|
32
|
15
|
17
|
07
|
03
|
01
|
01
|
01
|
03
|
EP3MAINDOMBE
|
22
|
11
|
03
|
21
|
11
|
03
|
31
|
16
|
02
|
26
|
19
|
02
|
36
|
17
|
02
|
29
|
14
|
02
|
165
|
89
|
14
|
16
|
08
|
03
|
02
|
02
|
-
|
04
|
EP4MAINDOMBE
|
24
|
20
|
03
|
29
|
18
|
03
|
24
|
05
|
02
|
19
|
08
|
02
|
34
|
22
|
02
|
27
|
15
|
02
|
146
|
88
|
14
|
21
|
10
|
03
|
-
|
02
|
-
|
05
|
EP 2 KIKINGA
|
30
|
09
|
01
|
25
|
09
|
01
|
28
|
13
|
01
|
41
|
15
|
01
|
42
|
22
|
01
|
56
|
26
|
01
|
222
|
94
|
06
|
06
|
03
|
02
|
-
|
02
|
-
|
Total
|
104
|
53
|
13
|
105
|
54
|
12
|
111
|
45
|
10
|
128
|
54
|
09
|
152
|
79
|
09
|
164
|
75
|
09
|
743
|
361
|
63
|
74
|
39
|
13
|
04
|
08
|
02
|
Ecoles Conventionnées Catholiques
|
01
|
EP 1 KINDA
|
69
|
33
|
03
|
67
|
38
|
03
|
72
|
36
|
02
|
69
|
37
|
02
|
69
|
37
|
02
|
78
|
39
|
02
|
424
|
220
|
14
|
14
|
04
|
03
|
01
|
02
|
-
|
02
|
EP 2 KI NDA
|
51
|
25
|
03
|
45
|
27
|
03
|
56
|
25
|
02
|
48
|
23
|
02
|
72
|
35
|
02
|
57
|
25
|
02
|
329
|
160
|
14
|
14
|
06
|
03
|
02
|
02
|
-
|
03
|
EP 1 KINZANZI
|
55
|
25
|
03
|
65
|
23
|
03
|
88
|
34
|
03
|
119
|
35
|
03
|
108
|
40
|
03
|
92
|
40
|
02
|
527
|
197
|
17
|
17
|
07
|
03
|
01
|
02
|
-
|
04
|
EP 2 KINZANZI
|
54
|
23
|
03
|
57
|
29
|
03
|
78
|
29
|
03
|
89
|
40
|
03
|
123
|
57
|
03
|
86
|
23
|
02
|
487
|
201
|
17
|
17
|
07
|
03
|
01
|
02
|
-
|
05
|
EP 3 BAHUMBU
|
26
|
16
|
03
|
32
|
18
|
03
|
42
|
19
|
03
|
48
|
26
|
02
|
71
|
33
|
02
|
59
|
38
|
02
|
278
|
150
|
15
|
16
|
08
|
03
|
01
|
02
|
-
|
06
|
EP4 BAHIUMBU
|
27
|
10
|
03
|
38
|
22
|
03
|
40
|
19
|
03
|
40
|
20
|
02
|
45
|
23
|
02
|
48
|
22
|
02
|
238
|
116
|
15
|
17
|
11
|
03
|
01
|
02
|
-
|
07
|
EP1 BATENDE
|
46
|
22
|
03
|
36
|
19
|
03
|
47
|
20
|
03
|
50
|
19
|
02
|
55
|
19
|
02
|
53
|
21
|
02
|
287
|
120
|
15
|
17
|
08
|
03
|
01
|
02
|
01
|
08
|
EP2 BATENDE
|
39
|
14
|
03
|
30
|
12
|
03
|
47
|
23
|
03
|
51
|
24
|
03
|
43
|
22
|
02
|
46
|
25
|
02
|
240
|
121
|
16
|
16
|
08
|
04
|
-
|
02
|
-
|
09
|
EP Ste TRINITE
|
118
|
66
|
04
|
120
|
87
|
04
|
127
|
67
|
04
|
139
|
59
|
04
|
142
|
77
|
03
|
114
|
56
|
03
|
760
|
412
|
22
|
24
|
16
|
03
|
01
|
02
|
-
|
10
|
EP5MAINDOMBE
|
121
|
83
|
03
|
113
|
80
|
03
|
142
|
122
|
03
|
163
|
143
|
03
|
156
|
135
|
03
|
131
|
122
|
03
|
826
|
685
|
18
|
18
|
15
|
03
|
01
|
02
|
01
|
11
|
EP MOLENDE
|
155
|
142
|
03
|
156
|
143
|
03
|
158
|
137
|
03
|
187
|
148
|
03
|
169
|
124
|
03
|
128
|
93
|
03
|
957
|
787
|
18
|
18
|
09
|
03
|
02
|
02
|
-
|
12
|
EP PULULU
|
34
|
17
|
02
|
28
|
17
|
02
|
33
|
13
|
01
|
45
|
19
|
01
|
51
|
28
|
01
|
55
|
29
|
01
|
246
|
123
|
08
|
10
|
06
|
02
|
01
|
01
|
-
|
13
|
EP BONDEKO
|
13
|
08
|
02
|
14
|
06
|
02
|
09
|
03
|
02
|
16
|
09
|
02
|
18
|
06
|
02
|
05
|
04
|
02
|
111
|
36
|
12
|
12
|
05
|
09
|
03
|
05
|
02
|
Total
|
808
|
484
|
|
801
|
521
|
|
939
|
547
|
|
1064
|
602
|
|
1122
|
636
|
|
952
|
537
|
|
5670
|
3328
|
210
|
110
|
45
|
16
|
16
|
28
|
04
|
Ecoles Conventionnées Protestantes
|
01
|
EP3 BATEKE
|
33
|
13
|
02
|
34
|
13
|
01
|
28
|
16
|
02
|
35
|
20
|
02
|
24
|
09
|
02
|
44
|
24
|
02
|
198
|
95
|
11
|
11
|
04
|
02
|
-
|
02
|
-
|
02
|
EP4 BATEKE
|
23
|
12
|
02
|
25
|
05
|
02
|
24
|
12
|
02
|
27
|
06
|
02
|
28
|
09
|
02
|
42
|
22
|
02
|
169
|
66
|
11
|
11
|
03
|
02
|
01
|
02
|
-
|
03
|
EP1 ANUNGA
|
26
|
13
|
03
|
21
|
05
|
03
|
19
|
10
|
03
|
28
|
14
|
02
|
27
|
17
|
02
|
30
|
14
|
02
|
151
|
73
|
15
|
15
|
06
|
03
|
02
|
02
|
01
|
04
|
EP KIESE
|
06
|
04
|
01
|
10
|
05
|
01
|
08
|
07
|
01
|
07
|
05
|
01
|
09
|
05
|
01
|
04
|
02
|
01
|
44
|
29
|
06
|
09
|
05
|
02
|
-
|
02
|
-
|
Total
|
88
|
42
|
08
|
90
|
28
|
07
|
79
|
45
|
08
|
97
|
45
|
07
|
88
|
40
|
07
|
120
|
62
|
07
|
562
|
263
|
46
|
46
|
18
|
09
|
03
|
08
|
01
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
Tableau 15: Répertoire des écoles publiques
de Mateteédition 2018-2019
N°
|
DENOMINATION
|
STRUCTURE-EFFECTIFS
|
TOTAUX
|
P.ENS
|
P.ADM
|
P.OUV
|
1ère
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
6ème
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
Ecoles Conventionnées Kimbanguistes
|
01
|
EP.1 NGILIMA
|
25
|
10
|
03
|
22
|
12
|
03
|
21
|
11
|
02
|
27
|
21
|
02
|
44
|
21
|
02
|
49
|
26
|
02
|
198
|
101
|
14
|
16
|
10
|
03
|
-
|
02
|
01
|
02
|
EPA 2 NGILIMA
|
19
|
11
|
03
|
20
|
12
|
02
|
20
|
07
|
02
|
30
|
19
|
02
|
30
|
17
|
02
|
31
|
15
|
02
|
150
|
81
|
13
|
14
|
09
|
03
|
01
|
02
|
01
|
TOTAL
|
44
|
21
|
06
|
42
|
24
|
05
|
41
|
18
|
04
|
67
|
40
|
04
|
74
|
38
|
04
|
80
|
41
|
04
|
348
|
182
|
27
|
30
|
19
|
06
|
01
|
04
|
02
|
ECOLES CONVENTIONNEES SALUTISTES
|
01
|
EP1 BATEKE
|
44
|
21
|
02
|
34
|
15
|
02
|
42
|
19
|
02
|
38
|
12
|
02
|
44
|
25
|
02
|
65
|
31
|
02
|
267
|
123
|
12
|
12
|
04
|
02
|
01
|
02
|
-
|
02
|
EP2 BATEKE
|
22
|
16
|
02
|
17
|
14
|
02
|
26
|
10
|
02
|
31
|
12
|
02
|
35
|
11
|
02
|
24
|
09
|
02
|
155
|
78
|
12
|
12
|
05
|
02
|
01
|
02
|
-
|
TOTAL
|
66
|
37
|
04
|
51
|
29
|
04
|
68
|
29
|
04
|
69
|
24
|
04
|
79
|
36
|
04
|
89
|
40
|
04
|
422
|
201
|
24
|
24
|
09
|
04
|
02
|
04
|
|
Ecoles Conventionnées Islamiques
|
01
|
EP 1 BILENGE
|
17
|
08
|
01
|
29
|
14
|
01
|
23
|
11
|
01
|
21
|
12
|
01
|
32
|
15
|
01
|
23
|
11
|
01
|
145
|
71
|
06
|
06
|
02
|
02
|
02
|
01
|
-
|
02
|
EP 8 BILE NGE
|
22
|
09
|
01
|
17
|
06
|
01
|
26
|
10
|
01
|
31
|
13
|
01
|
35
|
18
|
01
|
23
|
13
|
01
|
154
|
69
|
06
|
06
|
02
|
02
|
-
|
02
|
01
|
TOTAL
|
39
|
17
|
02
|
46
|
20
|
02
|
49
|
21
|
02
|
52
|
25
|
02
|
67
|
33
|
02
|
46
|
24
|
02
|
299
|
140
|
12
|
12
|
04
|
04
|
02
|
03
|
01
|
Ecoles Conventionnées
Fraternité
|
01
|
EP1 BAHUMBU
|
24
|
17
|
03
|
38
|
20
|
03
|
42
|
19
|
03
|
53
|
29
|
03
|
59
|
26
|
02
|
58
|
34
|
02
|
274
|
145
|
16
|
18
|
09
|
03
|
02
|
02
|
-
|
02
|
EP2 BAHUMBU
|
41
|
15
|
03
|
36
|
21
|
03
|
43
|
26
|
03
|
37
|
19
|
03
|
56
|
25
|
02
|
54
|
35
|
02
|
264
|
141
|
16
|
18
|
09
|
03
|
-
|
02
|
-
|
TOTAL
|
65
|
32
|
06
|
74
|
41
|
06
|
85
|
45
|
03
|
90
|
48
|
06
|
115
|
51
|
04
|
112
|
69
|
04
|
539
|
286
|
32
|
36
|
18
|
06
|
02
|
04
|
|
ECOLES CONVENTIONNEES LUMIERE
|
01
|
EP 1 LIGBONGO
|
37
|
20
|
01
|
47
|
18
|
01
|
29
|
13
|
01
|
34
|
17
|
01
|
36
|
20
|
01
|
47
|
26
|
01
|
230
|
114
|
06
|
06
|
02
|
02
|
01
|
02
|
-
|
02
|
EP3 LIGBONGO
|
21
|
10
|
02
|
24
|
10
|
02
|
14
|
05
|
02
|
16
|
08
|
01
|
17
|
10
|
01
|
16
|
09
|
01
|
108
|
52
|
09
|
06
|
01
|
02
|
-
|
02
|
01
|
TOTAL
|
58
|
30
|
03
|
71
|
28
|
03
|
43
|
18
|
03
|
50
|
25
|
01
|
53
|
30
|
02
|
63
|
35
|
02
|
338
|
166
|
15
|
12
|
03
|
04
|
01
|
04
|
01
|
Ecoles Conventionnées Mennonite
|
01
|
EP MENNONITE
|
53
|
34
|
02
|
38
|
18
|
02
|
53
|
30
|
02
|
33
|
28
|
01
|
59
|
28
|
01
|
56
|
33
|
01
|
312
|
173
|
09
|
11
|
09
|
02
|
01
|
02
|
-
|
Ecoles Conventionnées Réveil
|
01
|
EPBETHESDA
|
38
|
20
|
01
|
23
|
12
|
01
|
23
|
13
|
01
|
26
|
12
|
01
|
25
|
12
|
01
|
13
|
05
|
01
|
148
|
44
|
06
|
06
|
04
|
02
|
-
|
02
|
01
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
Tableau 16 : Répertoire des écoles
publiquesde Mateteédition 2019-2020
N°
|
DENOMINATION
|
STRUCTURE-EFFECTIFS
|
TOTAUX
|
P.ENS
|
P.Adm
|
P.OUV
|
1ère
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
6ème
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
Ecoles Non Conventionnées
|
01
|
EP 1 MAINDOMBE
|
41
|
19
|
03
|
41
|
23
|
03
|
34
|
20
|
02
|
33
|
16
|
03
|
61
|
28
|
02
|
74
|
45
|
03
|
284
|
151
|
14
|
16
|
10
|
02
|
01
|
02
|
01
|
02
|
EP 2 MAINDOMBE
|
40
|
19
|
03
|
38
|
18
|
03
|
31
|
15
|
03
|
31
|
15
|
02
|
39
|
21
|
02
|
36
|
17
|
02
|
221
|
108
|
15
|
16
|
07
|
03
|
01
|
02
|
01
|
03
|
EP3 MAINDOMBE
|
35
|
20
|
03
|
32
|
16
|
03
|
46
|
25
|
02
|
31
|
17
|
02
|
42
|
26
|
02
|
54
|
29
|
02
|
240
|
133
|
14
|
16
|
10
|
03
|
02
|
02
|
|
04
|
EP4 MAINDOMBE
|
47
|
17
|
03
|
37
|
18
|
03
|
41
|
23
|
02
|
41
|
27
|
02
|
39
|
22
|
02
|
57
|
34
|
02
|
262
|
141
|
14
|
16
|
11
|
03
|
-
|
02
|
|
05
|
EP 2 KIKINGA
|
70
|
37
|
01
|
73
|
33
|
01
|
69
|
38
|
01
|
76
|
38
|
01
|
74
|
34
|
01
|
81
|
50
|
01
|
433
|
230
|
06
|
06
|
03
|
02
|
-
|
01
|
|
TOTAL
|
233
|
112
|
13
|
221
|
108
|
13
|
221
|
121
|
10
|
212
|
113
|
10
|
255
|
131
|
09
|
302
|
175
|
10
|
1440
|
763
|
63
|
70
|
41
|
13
|
04
|
09
|
02
|
Ecoles Conventionnées Catholiques
|
01
|
EP 1 KINDA
|
143
|
86
|
03
|
126
|
54
|
03
|
138
|
64
|
02
|
106
|
50
|
02
|
131
|
80
|
02
|
112
|
56
|
02
|
156
|
390
|
14
|
14
|
04
|
03
|
01
|
02
|
-
|
02
|
EP 2 KI NDA
|
145
|
70
|
03
|
128
|
72
|
03
|
140
|
71
|
02
|
126
|
61
|
02
|
128
|
72
|
02
|
121
|
58
|
02
|
788
|
404
|
14
|
14
|
06
|
03
|
02
|
02
|
-
|
03
|
EP 1 KINZANZI
|
210
|
96
|
03
|
152
|
72
|
03
|
155
|
62
|
03
|
194
|
83
|
03
|
189
|
67
|
03
|
166
|
54
|
02
|
1066
|
434
|
17
|
17
|
07
|
03
|
01
|
02
|
-
|
04
|
EP 2 KINZANZI
|
177
|
66
|
03
|
118
|
61
|
03
|
165
|
64
|
03
|
166
|
68
|
03
|
191
|
84
|
03
|
136
|
64
|
02
|
944
|
407
|
17
|
17
|
07
|
03
|
01
|
02
|
|
05
|
EP 3 BAHUMBU
|
90
|
45
|
03
|
100
|
54
|
03
|
113
|
60
|
03
|
85
|
44
|
02
|
128
|
73
|
02
|
120
|
54
|
02
|
636
|
323
|
15
|
17
|
09
|
03
|
01
|
02
|
|
06
|
EP4 BAHIUMBU
|
126
|
62
|
03
|
90
|
44
|
03
|
120
|
62
|
03
|
109
|
45
|
02
|
102
|
52
|
02
|
105
|
48
|
02
|
660
|
313
|
15
|
17
|
10
|
03
|
-
|
02
|
|
07
|
EP1 BATENDE
|
190
|
93
|
03
|
150
|
70
|
03
|
137
|
70
|
03
|
164
|
84
|
03
|
130
|
60
|
03
|
119
|
61
|
03
|
820
|
438
|
18
|
21
|
11
|
03
|
01
|
02
|
-
|
08
|
EP2 BATENDE
|
212
|
106
|
03
|
185
|
104
|
03
|
193
|
9.3
|
03
|
205
|
105
|
03
|
212
|
103
|
03
|
194
|
97
|
03
|
1201
|
608
|
18
|
18
|
10
|
03
|
-
|
02
|
-
|
09
|
EP SAINTE TRINITE
|
366
|
195
|
04
|
299
|
149
|
04
|
302
|
183
|
04
|
303
|
161
|
04
|
304
|
141
|
04
|
280
|
151
|
04
|
1854
|
980
|
24
|
26
|
18
|
03
|
-
|
03
|
01
|
10
|
EP5 MAINDOMBE
|
191
|
97
|
03
|
153
|
86
|
03
|
168
|
117
|
03
|
154
|
117
|
03
|
183
|
147
|
03
|
164
|
140
|
03
|
1013
|
704
|
18
|
20
|
12
|
03
|
01
|
02
|
01
|
11
|
EP MOLENDE
|
199
|
143
|
03
|
185
|
161
|
03
|
182
|
160
|
02
|
174
|
151
|
03
|
201
|
155
|
03
|
162
|
127
|
03
|
1103
|
897
|
18
|
18
|
09
|
03
|
02
|
02
|
-
|
12
|
EP PULULU
|
131
|
66
|
02
|
95
|
42
|
02
|
116
|
59
|
03
|
121
|
47
|
02
|
103
|
55
|
01
|
113
|
52
|
01
|
678
|
321
|
10
|
11
|
06
|
02
|
01
|
02
|
-
|
13
|
VILLAGE BONDEKO
|
63
|
27
|
02
|
18
|
12
|
02
|
26
|
12
|
03
|
17
|
08
|
02
|
04
|
02
|
01
|
08
|
02
|
01
|
136
|
063
|
14
|
15
|
06
|
09
|
04
|
05
|
02
|
TOTAL
|
2243
|
1152
|
41
|
1799
|
981
|
38
|
1955
|
1077
|
37
|
1924
|
1024
|
34
|
2006
|
1091
|
32
|
1800
|
964
|
30
|
11655
|
6282
|
212
|
225
|
115
|
44
|
45
|
29
|
04
|
Ecoles Conventionnées Protestantes
|
01
|
EP3 BATEKE
|
67
|
37
|
02
|
72
|
35
|
02
|
62
|
23
|
02
|
55
|
20
|
02
|
50
|
23
|
08
|
52
|
19
|
02
|
358
|
150
|
12
|
12
|
06
|
02
|
-
|
02
|
-
|
02
|
EP4 BATEKE
|
52
|
26
|
02
|
35
|
17
|
02
|
32
|
10
|
02
|
53
|
31
|
02
|
47
|
25
|
02
|
49
|
21
|
02
|
268
|
130
|
12
|
11
|
03
|
02
|
01
|
02
|
-
|
03
|
EP1 ANUNGA
|
45
|
21
|
03
|
40
|
21
|
03
|
29
|
14
|
03
|
36
|
20
|
02
|
50
|
24
|
02
|
40
|
22
|
02
|
240
|
122
|
15
|
15
|
07
|
03
|
02
|
02
|
01
|
04
|
EP KIESE
|
34
|
17
|
01
|
49
|
26
|
01
|
41
|
19
|
01
|
25
|
13
|
01
|
22
|
11
|
01
|
10
|
03
|
01
|
181
|
89
|
06
|
09
|
05
|
02
|
-
|
02
|
-
|
TOTAL
|
198
|
101
|
08
|
196
|
99
|
08
|
164
|
66
|
08
|
169
|
84
|
07
|
169
|
83
|
07
|
151
|
65
|
07
|
1047
|
491
|
45
|
47
|
21
|
09
|
03
|
08
|
01
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
Tableau 17 : Répertoire des écoles
publiques de Mateteédition 2019-2020
N°
|
DENOMINATION
|
STRUCTURE-EFFECTIFS
|
TOTAUX
|
P.ENS
|
P.ADM
|
P.OUV
|
1ère
|
2ème
|
3ème
|
4ème
|
5ème
|
6ème
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
GF
|
F
|
Cl
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
HF
|
F
|
|
Ecoles Conventionnées Kimbanguistes
|
01
|
EP.1 NGILIMA
|
66
|
39
|
03
|
60
|
29
|
03
|
50
|
24
|
02
|
60
|
35
|
02
|
70
|
33
|
02
|
70
|
39
|
02
|
376
|
202
|
14
|
16
|
10
|
03
|
-
|
02
|
01
|
02
|
EPA 2 NGILIMA
|
70
|
31
|
03
|
49
|
23
|
02
|
41
|
27
|
03
|
56
|
31
|
02
|
71
|
44
|
02
|
66
|
37
|
02
|
353
|
293
|
14
|
14
|
09
|
03
|
02
|
02
|
01
|
TOTAL
|
136
|
70
|
06
|
109
|
52
|
05
|
91
|
51
|
05
|
116
|
66
|
04
|
141
|
77
|
04
|
136
|
76
|
04
|
729
|
495
|
28
|
30
|
19
|
06
|
02
|
04
|
02
|
|
Ecoles Conventionnées Salutistes
|
01
|
EP1 BATEKE
|
103
|
52
|
02
|
70
|
40
|
02
|
80
|
38
|
02
|
77
|
41
|
02
|
86
|
47
|
02
|
95
|
50
|
02
|
511
|
268
|
12
|
12
|
04
|
02
|
01
|
02
|
-
|
02
|
EP2 BATEKE
|
102
|
51
|
02
|
60
|
25
|
02
|
66
|
33
|
02
|
74
|
37
|
02
|
92
|
50
|
02
|
115
|
67
|
02
|
509
|
263
|
12
|
12
|
05
|
02
|
02
|
02
|
-
|
TOTAL
|
205
|
103
|
04
|
130
|
65
|
04
|
146
|
71
|
04
|
151
|
78
|
04
|
178
|
97
|
04
|
210
|
117
|
04
|
1020
|
531
|
24
|
24
|
09
|
04
|
03
|
04
|
-
|
|
|
Ecoles Conventionnées Islamiques
|
01
|
EP 1 BILENGE
|
95
|
54
|
01
|
73
|
33
|
01
|
71
|
33
|
01
|
66
|
38
|
01
|
60
|
29
|
01
|
75
|
39
|
01
|
440
|
226
|
06
|
06
|
02
|
02
|
-
|
02
|
01
|
02
|
EP 8 BILE NGER
|
68
|
30
|
01
|
67
|
33
|
01
|
69
|
31
|
01
|
67
|
33
|
01
|
72
|
66
|
01
|
59
|
27
|
01
|
402
|
190
|
06
|
06
|
03
|
02
|
-
|
02
|
01
|
TOTAL
|
163
|
84
|
02
|
140
|
66
|
02
|
140
|
64
|
02
|
133
|
71
|
02
|
132
|
95
|
02
|
134
|
66
|
02
|
842
|
416
|
12
|
12
|
05
|
04
|
-
|
04
|
02
|
|
Ecoles Conventionnées
Fraternité
|
01
|
EP1 BILENGE
|
115
|
41
|
03
|
89
|
37
|
03
|
104
|
51
|
03
|
140
|
97
|
03
|
117
|
54
|
02
|
132
|
67
|
02
|
697
|
327
|
16
|
18
|
09
|
03
|
02
|
02
|
-
|
02
|
EP8 BILENGE
|
114
|
59
|
03
|
106
|
53
|
03
|
125
|
57
|
03
|
181
|
97
|
03
|
131
|
59
|
02
|
122
|
67
|
02
|
779
|
392
|
16
|
18
|
09
|
03
|
-
|
02
|
-
|
TOTAL
|
229
|
100
|
06
|
195
|
80
|
06
|
229
|
108
|
06
|
321
|
174
|
06
|
248
|
103
|
04
|
254
|
134
|
04
|
1476
|
719
|
32
|
36
|
18
|
06
|
02
|
04
|
-
|
|
Ecoles Conventionnées Lumière
|
01
|
EP 1 LIGBONGO
|
74
|
42
|
01
|
48
|
27
|
01
|
56
|
23
|
01
|
60
|
30
|
01
|
46
|
27
|
01
|
60
|
32
|
01
|
344
|
181
|
06
|
06
|
02
|
02
|
01
|
02
|
-
|
02
|
EP3 LIGBONGO
|
62
|
32
|
01
|
49
|
19
|
01
|
46
|
22
|
01
|
50
|
23
|
01
|
33
|
13
|
01
|
34
|
17
|
01
|
274
|
126
|
06
|
06
|
03
|
02
|
-
|
01
|
-
|
TOTAL
|
136
|
74
|
02
|
97
|
46
|
02
|
102
|
45
|
02
|
110
|
53
|
02
|
79
|
40
|
02
|
94
|
49
|
02
|
618
|
307
|
12
|
12
|
05
|
04
|
01
|
03
|
-
|
|
Ecoles Conventionnées Mennonite
|
01
|
EP MENNONITE
|
67
|
37
|
02
|
113
|
59
|
02
|
108
|
55
|
02
|
82
|
39
|
01
|
77
|
41
|
01
|
72
|
35
|
01
|
577
|
296
|
09
|
15
|
10
|
01
|
01
|
02
|
-
|
|
Ecoles ConventionnéesRéveil
|
01
|
EP BETHESDA
|
50
|
17
|
01
|
39
|
20
|
01
|
40
|
15
|
01
|
35
|
12
|
01
|
30
|
12
|
01
|
22
|
13
|
01
|
216
|
089
|
06
|
07
|
04
|
02
|
-
|
02
|
01
|
Source : Sous-province
éducationnelle de Matete : Réalisé par la cellule
technique de planification de l'éducation.
2.2. Méthodologie
Cette partie est axée sur la présentation du
déroulement des investigations ainsi que le codage des différents
instruments utilisés. A cette vue, nous présenterons les
différentes démarches amorcées au cours de nos recherches
sur terrain, à savoir la population d'étude, l'échantillon
et ses caractéristiques y compris les procédés
scientifiques auxquels nous avons fait recours pour récolter les
données, pour traiter et analyser les résultats.
2.2.1. Population d'étude
Par population d'étude, il faut entendre l'ensemble des
éléments parmi lesquels on aurait pu choisir un
échantillon. Autrement dit, l'ensemble d'éléments qui
possèdent les caractéristiques que l'on veut étudier.
(L.D'HAINAUT, 2000, p.23). Notre recherche s'articule à la
gratuité de l'enseignement primaire face aux défis ; et,
ceux-ci sont mieux explicités en milieux scolaires. D'où, la
population retenue dans cette étude est celle des enseignants du
primaire des établissements publics de la sous-province
éducationnelle de Matete.
2.2.2. Echantillon et ses caractéristiques
Pour G. Delandshere (1976, p.337), tirer un échantillon
c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets, ou
d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions
applicables à la population entière à l'intérieur
de laquelle le choix a été fait. Javeau (1975), définit
l'échantillon comme étant un groupe de sujets auxquels
l'instrument de recherche est administré. Ainsi, l'échantillon de
cette étude est constitué de 90 sujets sur un total 478
enseignants des écoles primaires publiques de la sous-province
éducationnelle de Matete.
2.2.2.1. Caractéristiques de
l'échantillon
Les écoles primaires publiques de Matete ont au total
478enseignants dont 247 Femmes et 231Hommes. Nous avons
préféré réaliser ce travail avec un
échantillon de 90 sujets sur 478.Comme la sous-division de Matete
regorge plusieurs réseaux d'enseignement ou régime de gestion des
écoles, nous avons jugé utile de tirer l'échantillon dans
tous les réseaux pour avoir l'image globale de la réalité
du terrain. Le nombre d'enquêtés était choisi
arithmétiquement en fonctiondu nombre d'écoles couvrant ce
réseau d'enseignement. Donc, cet échantillon est probabiliste du
type stratifié pondéré.
Tableau 18 : Répartition des sujets selon
les réseaux d'enseignement ou régime de gestion
N°
|
Réseaux d'enseignement ou régime de
gestion
|
Nombre d'écoles
|
Nombre des sujets d'études par régime de gestion
|
%
|
1
|
Ecoles Non conventionnées
|
05
|
13
|
14,44
|
2
|
Ecoles Conventionnées catholiques
|
13
|
35
|
38,89
|
3
|
Ecoles Conventionnées protestantes
|
04
|
11
|
12,22
|
4
|
Ecoles Conventionnées Kimbanguistes
|
02
|
5
|
5,55
|
5
|
Ecoles Conventionnées salutistes
|
02
|
5
|
5,55
|
6
|
Ecoles Conventionnées Islamiques
|
02
|
5
|
5,55
|
7
|
Ecoles Conventionnées Réveil
|
01
|
3
|
3,33
|
8
|
Ecoles Conventionnées Mennonite
|
01
|
3
|
3,33
|
9
|
Ecoles Conventionnées Lumière
|
02
|
5
|
5,55
|
10
|
Ecoles Conventionnées fraternité
|
02
|
5
|
5,55
|
Total
|
34
|
90
|
100
|
Ce tableau indique la représentation des
différents réseaux d'enseignement dans l'étude. Il fallait
tirer un échantillon de 90 enseignants dans 34 écoles primaires
publiques de la juridiction. La première colonne reprend les
numéros d'ordre, suivi des réseaux d'enseignement ou
régime de gestion, nombre d'écoles par réseau, nombre de
sujets d'enquête par réseau et le pourcentage.
Tableau 19: Répartition des sujets par
sexe
Personnel enseignant et sujets retenus pour
l'étude
|
Sexe
|
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Total Personnel enseignant des écoles
primairespubliques
|
231
|
247
|
478
|
Pourcentage
|
48,32
|
51,67
|
100
|
Nombre de sujets retenus pour
l'étude
|
43
|
47
|
90
|
Pourcentage
|
47,78
|
52,22
|
100
|
Sur 90 sujets: 43, soit 47,78% sont des hommes contre 47,
soit 52,22% des femmes.
Tableau 20: Répartition des sujets par
tranche d'âge
Tranches
d'âge
|
#177;20-29ans
|
30-39 ans
|
40-49 ans
|
50-59 ans
|
60 ans +
|
Total
|
Nombre de sujets d'études par Tranche
d'âge
|
12
|
15
|
20
|
26
|
17
|
90
|
Pourcentage
|
13,33
|
16,67
|
22,22
|
28,89
|
18,89
|
100
|
De ce tableau : 12 sujets, soit 13,33% sont des femmes et
des hommes âgés de #177;20-29ans; 15 Sujets, soit 16,67%
âgés ; 20 sujets, soit 22,22% âgés de 40-49
ans ; 26 sujets, soit 28,89 âgés de 50-59 ans et 17 sujets,
soit 18,89% ayant 60 ans d'âge ou plus.
Tableau 21 : Répartition des sujets
par Niveau d'études
Qualification
|
D4
|
D6
|
P6
|
G3/A1
|
L2/A0
|
Total
|
Nombre de sujets
|
11
|
59
|
13
|
5
|
2
|
90
|
Pourcentage
|
12,22
|
65,56
|
14,14
|
5,56
|
2,22
|
100
|
Ce tableau indique : 11 sujets, soit 12,22% avaient un
niveau d'études équivalent à la 4e année
des humanités pédagogiques, sanctionné à
l'époque par un brevet d'instituteur ; 59, soit
65,56%diplômés de 6ans des humanités pédagogiques,
13 sujets, soit 14,14%diplômés de 6ans des autres sections ;
5 sujets, soit 5,56% diplômés de 3e Graduat en
pédagogie appliquée; et enfin 2 sujets, soit 2,22% des
licenciés.
Tableau 22 : Répartition des sujets par
ancienneté dans le métier d'enseignant
Tranches
|
#177;1-9ans
|
10-19ans
|
20-29ans
|
30ans+
|
Total
|
Ancienneté dans l'enseignement
|
17
|
20
|
32
|
21
|
90
|
Pourcentage
|
18,9
|
22,2
|
35,6
|
23,3
|
100
|
De ce tableau : 17 sujets, soit 18,9% avaient une
expérience professionnelle se situant entre #177;1-9ans ; 20
sujets, soit 22,2% expérimentés de 10-19ans ; 32 sujets,
soit 35,6 expérimentés de 20-29ans et 21 sujets ayant
totalisé 30ans ou plus le métier d'enseignant.
2.2.3. Méthode
Une méthode se définit comme étant
l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir et
démontrer la vérité. Pinto et Madeleine Grawitz
(1993,p.289), considèrent la méthode comme étant une voie
à suivre pour résoudre la problématique de
l'étude.
Victor Hugo a souligné l'importance de la
méthode pour la réussite d'une recherche scientifique. Car, la
valeur d'un travail scientifique est fonction de la trajectoire parcourue,
estime-t-il. Nietzche, cité par AziaDimbu (2019,p.60), disait qu'il n'y
a des richesses que des méthodes. C'est par elle que le chercheur
trouvera des réponses à ses questionnements.
Dans le cadre de cette étude, nous avons recouru
à la méthode systémique à la fois quantitative et
qualitative. Un abrégé des techniques a servi de repère.
Pour récolter les données, nous avons utilisé les
techniques d'observation, le questionnaire d'enquête, l'entretien et
l'analyse documentaire. Pour le dépouillement des données, nous
avons recouru à l'analyse de contenu, et pour l'analyse l'indice de
pourcentage et le test statistique.
2.2.3.1. Techniques de récolte des
données
1. Observation
Cette méthode d'investigation scientifique consiste
à étudier le comportement sur le terrain (Mayer, R. et Ouellet,
F.1991, p.404). L'observation pour cette étude a été d'une
importance capitale, pour s'éloigner des affirmations gratuites dont
sont victimes un nombre des recherches, nous avons préféré
descendre sur terrain, c'est-à-dire en milieu scolaire, voire salles de
classes pour contempler les défis que pose la gratuité.
Partant, nous avons utilisé d'une part, l'observation
directe méthodique, c'est-à-dire, les investigations moyennant
une grille d'observation débouchant sur l'enregistrement
systématique des éléments. D'autre part, l'observation
participative en s'intégrant dans le groupe des enseignants et
élèves, participants aux discussions tout en gardant notre
singularité. Cette dernière nous a permis de passer d'une vision
extérieure à une analyse par l'intérieur du vécu
des participants.
2. Questionnaire d'enquête
L'enquête par questionnaire est une série des
questions bien structurées que l'on soumet aux sujets
enquêtés en vue de dégager ou de connaître les
opinions, les points de vue ou les avis des sujets à propos d'un
problème donné. Pour Jean del Baylet (2000, pp.71-72),
l'enquête par questionnaire est une technique efficace de récolte
des données car, elle permet d'avoir les points de vue de plusieurs
enquêtés à la fois. Dans le cadre de la présente
étude, nous avons utilisé les questions du type ouverte,
fermé et semi-ouverte.
3. Entretien (ou Interview)
L'entretien ou l'interview est une interrogation d'une
personne par une autre. Ce procédé consiste à ouvrir un
tête-à-tête, un dialogue, une communication, d'une part le
chercheur, d'autre part l'informateur. Un dialogue au sujet duquel le chercheur
donne son point de vue sur une question déterminée de la
recherche. Pour cette étude, nous avons interviewé les
enseignants tant débout qu'assis du secteur public concernés par
l'application de la gratuité de l'enseignement primaire afin
d'approfondir les avis et considérations des uns des
autres.Essentiellement, il a été question d'une interview libre
qui, au préalable, accorde le maximum de liberté d'expression
à l'enquêté afin de lui permettre de vider la substance de
nos préoccupations.
4. Analyse Documentaire
Pour NgongoDisashi(1999, p.192), la technique documentaire est
celle qui s'occupe de l'étude des preuves muettes qui sont des textes
écrits ou des oeuvres produites par des hommes, des documents en un mot.
Contrairement aux paroles, les documents ont une longévité plus
grande et sont susceptibles d'être séparés de leurs
producteurs pour l'étude et interprétation. La technique
documentaire est un procédé de grande envergure voire
incontournable dans une étude, car il permet au chercheur d'approfondir
et d'enrichir le fond de la thèse.
Cette technique nous a permisde pénétrer
certains documents existants en rapport avec notre objet d'étude pour
mieux outiller l'élaboration du présent mémoire. Pour ce
faire, nous avons eu à lire plusieurs ouvrages qui s'articulent aux
politiques éducatives, les décisions départementales, les
arrêtés ministériels, les annuaires de l'EPST, la
constitution du pays, la loi-cadre de l'enseignement national, les
déclarations mondiales sur l'Education Pour Tous dont la
déclaration de jomtien en Thaïlande, le rapport du forum de
Dakar, etc. Les revues fournies par le bureau de l'UNESCO sur les objectifs de
développement durable, les rapports techniques des quelques services
centraux du secrétariat général de l'EPST, les rapports de
la sous-province éducationnelle de Matete et fichiers répertoires
des écoles. Dans cette recherche, l'analyse documentaire était la
première source d'informations.
2.2.3.2. Techniques de dépouillement des
données
Après avoir récolté les données,
plusieurs similitudes ont été dégagées entre les
réponses des enquêtés; ce fait nous a renvoyé
à l'usage de l'analyse de contenu comme technique de
dépouillement des données.
1. L'analyse du contenu
Dans les sciences sociales, cette technique a vu le jour
autour des années 30 et fait ses preuves lors de la seconde guerre
mondiale, notamment dans l'étude de l'opinion publique et de la
propagande ennemie (Mayer et Ouellet, 1991). Elle a aussi fait ses preuves en
psychologie, notamment dans le traitement des questions ouvertes. L'analyse du
contenu s'intéresse à des documents écrits ou à des
communications verbales. Cela dans le but de répondre à la
question : « qui dit quoi ? A qui ?
Comment ? Et avec quel effet ? » (Kelly cité par
Gauthier, 1984, p.297). Elle est le traitement systématique des
idées exprimées dans un document écrit ou dans une
communication verbale, cela dans le but de les interpréter.
Berelson a fait savoir que l'analyse du contenu est une
technique de recherche pour la description objective, systématique et
quantitative du contenu manifeste des communications, ayant pour but de les
interpréter.
2.2.3.3. Technique de traitement des données
Après l'étape de collectes des données,
le chercheur fait généralement face à des données
qu'il ne sait pas immédiatement utiliser. Ces données brutes
nécessitent ainsi d'être analysées et
interprétées à la lumière des hypothèses ou
des questions soulevées au départ. Ce traitement se fait de
manière générale par le recours à la statistique
différentielle ou descriptive.
De ce fait, l'analyse descriptive a pour fonction de
structurer un portrait des résultats de la recherche qui soient tels
qu'ils permettent de comprendre qualitativement autant que quantitativement le
comportement des sujets. (Charbonneau cité dans Robert, 1988, p. 312).Si
la statistique descriptive permet d'organiser, de présenter les
données sous forme numérique, l'inférence statistique
permet de généraliser les résultats observés sur
l'échantillon à l'ensemble de la population cible et de tester
les hypothèses, afin de vérifier si les écarts
constatés entre les données sont dues à une cause
aléatoire ou à une cause systématique.
Bref, l'indice de pourcentage et chi-deux ont
été utiles à cette étape de travail.
2.2.4. Difficultés rencontrées
Nous avons mené nos enquêtes dans un contexte
tout particulier. Les enseignants n'appréciant pas tellement la
gratuité nous accordaient difficilement l'occasion de s'entretenir voire
de répondre aux questions leur adressées. Pour y parvenir il
fallait beaucoup de supplications. Certains d'entre eux cautionnaient
l'entretien par une somme d'argent. Il y avait d'autres contraintes très
sérieuses compte tenu de la grogne sociale qui se vit à travers
le pays. Nous avons commencé les enquêtes au mois de
Décembre 2019 pour finir en Mars 2020.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Comme son titre l'indique, nous avons comme
préoccupation essentielle dans ce chapitre de présenter,
d'analyser et d'interpréter les résultats des données
empiriques de ce travail. Rappelons que cette étude consacrée aux
défis de la gratuité de l'enseignement primaire en RDC ne pouvait
guère confirmer ou rejeter quoi que ce soit sans pour autant
vérifier les avis et considérations des enseignants qui sont les
principaux artisans du secteur éducatif. C'est alors que nous avons
préféré mener une étude de terrain qui nous a
permis d'entrer en contact avec la couche sociale appropriée à
cette étude.
L'extraction de l'opinion des enquêtés
s'avère à notre avis, la maîtrise de l'étude car
leurs avis et considérations nous ont servi à appréhender
ce que les enseignants pensent des défis dont fait face la
gratuité de l'enseignement proclamée et mise en application en
République Démocratique du Congo. A ce titre, nous avons
souhaité présenter ces résultats sous forme des tableaux
commentés en vue de permettre au potentiel lecteur de comprendre la
vraie signification de chaque fréquence.
3.1. Présentation des résultats
d'enquête
Il sied de rappeler ici que la présente étude a
connu le concours de plusieurs techniques pour la collection des
données, notamment, le questionnaire, l'interview ou l'entretien, etc. A
la même posture, lors de nos descentes sur terrain, le recours à
une grille d'observation était retenu pour noter toutes les observations
faites sur l'état des locaux et les conditions d'apprentissage mais
aussi les réponses aux questions d'ordre générique parce
qu'il était très important de créer un cadre de
collaboration entre chercheur-enquêté.
3.1.1. Questions d'opinions
Cette étape était la plus cruciale de la
présente dissertation, car c'est ici que nous avions bien cueilli les
avis des enseignants sur les défis de la gratuité de
l'enseignementprimaire en RDC. Nous avons clairement indiqué dans le
chapitre premier l'influence des enseignants dans cette recherche.
251642368251641344Question n°1.Est-il possible de
réaliser l'objectif de l'Education Pour Tous si l'école n'est pas
en même temps gratuite ? Justifiez-vous !
Tableau 23 : Réactions des enseignants
à la question n°1
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
82
|
91,11
|
Ont justifié
|
78
|
86,67
|
Oui
|
7
|
7,78
|
N'ont pas justifié
|
12
|
13,33
|
Sans réaction
|
1
|
1,11
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Dans la représentation ci-dessus, il s'est
dégagé que dans l'ensemble de la population d'étude, 82
enseignants soit 91,11% ont fait savoir que la réalisation de
l'Éducation Pour Tous est étroitement liée à la
gratuité de l'enseignement élémentaire garantie. Les
prosélytes de cette affirmation soutiennent que lepaiement des frais
scolaires par les parents d'élèves constituait une importante
barrière pour l'universalisation de l'enseignement. La couche sociale la
plus élevée au pays est constituée de la population
démunie qui n'a pas facilement accès aux besoins fondamentaux
dont l'éducation, ont-il renchérit. Ainsi, la gratuité
devient l'élément moteur pour la promotion de
l'égalité des chances à tous les enfants d'avoir
accès à l'éducation de base.
7 enseignants soit 7,78% ont soutenu la thèse selon
laquelle la gratuité de l'enseignement n'est pas indispensable pour
réussir l'universalisation. Bon nombre de sujets ici n'ont
justifié leur point de vue. Deux personnes seulement ont essayé
d'extrapoler au cours d'un entretien: « la gratuité
est bel et bien là, allez dans nos quartiers, vous trouverez beaucoup
d'enfants qui ne vont pas à l'école, exclament deux instituteurs
de l'EP MOLENDE ». Cette assertion renvoie à susciter le
caractère obligatoire de la fréquentation de l'école
primaire, garantie par la constitution du 18/02/2006.Même en France, l'on
apprendqu'il y a encore un registre des enfants et adolescent en dehors de
l'école, ont-ils ajouté. Pour eux, les études ont un
prix ; et enfin 1 de sujets soit 1,11% s'est abstenu de tout commentaire.
Question n°2.La gratuité de l'enseignement
est-elle effective dans votre école? Si oui, quels sont les
avantages ? Si non, pourquoi ?
Tableau 24 : Effectivité de la gratuité
à l'établissement d'appartenance du sujet
Réaction
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Explication
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
71
|
79,89
|
Ont expliqué
|
87
|
96,67
|
Non
|
19
|
21,11
|
N'ont pas expliqué
|
3
|
3,33
|
Sans réaction
|
0
|
0
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
De ces résultants, 71 sujets soit 79,89% ont
affirmé que la gratuité de l'enseignement est en application dans
leurs établissements scolaires. Au demeurant, les sujets sont unanimes
que la gratuité de l'école offre beaucoup d'avantages, notamment
la viabilité et peuplement des classes, la suppression des frais de
motivation en charge des parents, la prise en charge des enseignants et des
frais de fonctionnement de l'établissement par l'Etat, la diminution de
la déperdition scolaire, tous les enfants, quel que soit le rang social
des parents, ont désormais accès égal à
l'école.
A noter, 19 enquêtés soit 21,11% ont
répondu négativement. Subséquemment, Ils ont
révélé qu'en réalité des faits, la
gratuité n'a pas réussi à s'installer dans leurs
établissements scolaires cette année pour des raisons
ci-après : les parents continuent à contribuer pour la
fabrication des bancs et pupitres, pour la réfection des bâtiments
scolaires. De commun accord avec le comité des parents, ces derniers
payent chaque trimestre une somme d'argent pour remédier aux plaintes
des enseignants qui jusqu'à ce jour continuent à déplorer
l'enveloppe salariale allouée par l'Etat congolais mais aussi le soutien
enseignants nouvelles unités. Indiquent les enquêtés.
251643392251644416Question n°3. Qu'est-ce que la
gratuité de l'enseignement primaire a-t-elle apporté de plus aux
conditions de vie de l'enseignant congolais ? A vous
personnellement!
Tableau 25 : Impact de la gratuité sur la
survie de l'enseignant
Impact
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Argumentation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Positif
|
41
|
45,56
|
Ont poussé des arguments
|
87
|
96,67
|
Négatif
|
41
|
45,56
|
N'ont pas argumenté
|
3
|
3,33
|
Sans réaction
|
8
|
8,88
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Deux courants de pensées contradictoires se
dégagent sur cette question : 41 enseignants soit 45,56 affirment
que la gratuité de l'école a apporté un plus dans leur
vie. Leurs arguments tournent autour de la petite majoration du revenu mensuel
de l'enseignant, la considération sociale et l'estime. Ils profitent ici
de l'occasion pour dévoiler que l'enseignant ne valait plus rien dans
la société du fait qu'il était
rémunéré en monnaie de singe. La fonction enseignante
commence à redevenir attractive. Dans le même ordre d'idées
ils ont réaffirmé qu'en tant que parents à la fois, la
gratuité de l'école a réduit les exigences
financières en termes de prise en charge de la scolarité des
enfants.
Par opposition, 41 enseignants soit 45,56 se sont
montrés sceptiques aux éventuels apports de la gratuité,
disant qu'elle n'est porteuse de rien, au contraire elle a aggravé la
misère en supprimant toutes motivations des parents sans pour autant
harmoniser le salaire. Un enseignant de l'EP KINZAZI fait
savoir : « Avant l'application de la gratuité,
seulement avec les contributions des parents je n'avais pas moins de 500$ (cinq
cents dollars américains) par mois y compris le maigre salaire de
l'Etat, ce qui me permettait de louer une maison de 200$ et de subvenir aux
autres besoins fondamentaux. Aujourd'hui, on nous impose la gratuité
avec un salairequi ne vaut même pas 200 $. Imaginez vous-même mon
sort avec toute la maisonnée cher étudiant!De cet
enseignant, peut-on espérer la qualité d'enseignement?
Ils présentent une autre facette : la
gratuité devient à force une source des pressions mentales avec
des sérieuses répercussions sur la santé physique. On
assure l'encadrement des effectifs très élevés dans des
conditions dûment précaires. Et, en enfin, 5 enseignants soit 6%
se sont abstenus de répondre.
Nous avons remarqué aussi la mauvaise
interprétation de la gratuité. Une mauvaise interprétation
de la politique gouvernementale en faveur de la « gratuité »
de l'enseignement primaire pourrait laisser penser que celle-ci est totale et
à effet immédiat. Certains ne contemplent pas la gratuité
comme opportunité. Il est indéniablement important que
l'État mette en place un dispositif d'information et de communication
efficace en favorisant l'utilisation des relais communautaires existants :
radios, églises, associations locales etc.) Pour garantir une
compréhension correcte de la politique gouvernementale par les
bénéficiaires (parents, élèves, enseignants) et
éviter les erreurs d'interprétation.
251645440Question n°4. La gratuité de
l'enseignement primaire, proclamée et mise en application en RDC,
est-elle déjà stable ? Justifiez-vous !
Tableau 26 : Avis sur la Stabilisation de la
gratuité de l'enseignement
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
10
|
11,11
|
Ont justifié
|
83
|
92,22
|
Non
|
77
|
85,56
|
N'ont pas justifié
|
7
|
7,78
|
Sans réaction
|
3
|
3,33
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Dans ce tableau, il se dégage que 10 sujets soit 11,11%
ont répondu oui, pour ainsi dire, la gratuité de l'enseignement
primaire est déjà stable. Les raisons avancées pour
justifier leur assertion se récapitulent par l'amélioration de
salaire des enseignants, le paiement d'un lot des enseignants non payés
communément appelé NP et l'engagement de l'Etat qui promet
à la population de se faire premier financeur de l'éducation. Ils
signalent aussi que les enfants ne sont plus chassés de l'école
faute de paiement des frais d'écolage comme par le passé.
A l'inverse, 77 enseignants soit 85,56% ont
répondu non, la gratuité de l'enseignement est loin d'être
stable. Pour eux, le gouvernement a mis la charrue devant le boeuf,
c'est-à-dire, la gratuité n'a pas été bien
préparée ; plusieurs facteurs et barrières
d'instabilité ont été évoqués lesquels si
l'on y prend pas garde, la fameuse gratuité risque d'enfoncer de plus en
plus l'école congolaise.
Il s'agit principalement de la démotivation des
enseignants estimant qu'ils sont toujours mal payés (le salaire
alloué aux enseignants s'élève à #177;360.000fc
180$ au taux du marché pour les enseignants du primaire et 367.000fc
184$ pour ceux du secondaire), la tentative d'altération du protocole
d'accord de Bibwa sur l'augmentation du salaire des enseignants en paliers, le
pléthore d'élèves et moins de place dans les salles de
classes, la détérioration des conditions d'apprentissages dont
l'insuffisance des infrastructures et des équipements scolaires
(bâtiments, bancs et pupitres), la disette des outils de formation
(matériels didactiques et autres), plus de 380.000 enseignants nouvelles
unités non payés. Les 3 autres sujets soit 3,33% de l'ensemble
n'ont pas commenté la question.
Question n°5 : Quels sont les principaux
problèmes (pédagogiques, administratifs,sociaux-climat de la
classe) crées par la gratuité dans votre salle de
classe ?
Tableau 27 : Principaux problèmes crées
par la gratuité dans salle de classe
Problèmes
|
F
|
%
|
Afflux d'élèves face à l'insuffisance
des structures d'accueil. Ceci ne permet plus à l'enseignant d'interagir
correctement avec la classe en général et chaque
élève en particulier, la difficulté à s'assurer
l'assimilation des matières par les élèves. S'ensuit la
difficulté d'exécuter comme il se doit les tâches
liées au contrôle des matières, notamment la correction des
devoirs et exercices dirigés. L'horaire des cours n'est plus
respecté par contrainte du temps si l'on s'intéresse à
combler les hiatus des élèves. Manque de suivi individuel
des travaux des élèves.
|
55
|
30,22
|
L'insuffisance des matériels didactiques (livres,
manuels scolaires, cartes et autres) à la disposition des apprenants et
l'insuffisance des fournitures scolaires à la disposition de
l'enseignant.
|
43
|
23,62
|
La Difficulté de contrôler les relations
interpersonnelles (maitriser les liens d'affinités entre
élèves). Le manque de contact personnel
élève-maître.
|
22
|
12,09
|
L'indiscipline, trop de bruits, bagarres et cas des
blessures.
|
21
|
11,54
|
La pénurie des conditions sociales adéquates
(étouffement dans les classes, carence des bancs et pupitres).
|
21
|
11,54
|
L'insatisfaction et la démotivation des enseignants
suite au non-respect de pallier-paie et différents pactes signés
entre l'Etat et le bacsyndical des enseignants dont le protocole d'accord de
Bibwa
|
20
|
10,98
|
Remarques : L'absence de total des
fréquences indique l'inflation de N. Un seul sujet avait la
possibilité de fournir plus d'un avis.
251647488
251646464Question n°6 : Dans votre
école, constatez-vous quelques avancées réalisées
par le gouvernement dans le souci de remédier aux défis que
représente la gratuité de l'enseignement
élémentaire?
Tableau 28: Avancées
réalisées jusqu'ici pour stabiliser la
gratuité
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
30
|
33,33
|
Ont justifié
|
70
|
77,78
|
Non
|
55
|
61,11
|
N'ont pas justifié
|
20
|
22,22
|
Sans réaction
|
5
|
5,56
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Comme l'illustre le tableau ci-dessus, 30 enseignants soit
33,33% ont reconnu les avancées réalisées par le
gouvernement dans l'optique de remédier aux défis que
représente la gratuité de l'enseignement. Les adeptes de cette
thèse ont soutenu deux avancées dont l'allocation des frais de
fonctionnement aux écoles, bureaux gestionnaires et l'identification des
nouvelles unités; par contre, 55 sujets soit 61,11% n'ont reconnu aucune
avancée concrète si ce ne sont que les discours de persuasion.
251648512 Ensuite, 5 sujets soit 5,56% n'ont pas donné
leurs avis.
Question n°7. Sachant que partout à
travers le monde, la gratuité de l'enseignement a comme
conséquence phare l'afflux de la population scolaire et la
redynamisation de tout le système :
a. Vos capacités d'accueil (salle de classe
et cours de récréation) sont-elles adaptées à
l'afflux actuel d'élèves? Justifiez-vous !
Tableau 29: Rapport élève-classe et cour de
récréation
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
28
|
31,11
|
Ont justifié
|
72
|
80
|
Non
|
60
|
66,67
|
N'ont pas justifié
|
18
|
20
|
Sans réaction
|
2
|
2,22
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
En réponse à cette question, 28 sujets soit
31,11 % ont affirmé que les effectifs scolaires correspondent aux
capacités d'accueil des locaux; à l'opposé, 60 sujets soit
66,67% ont fait montre que l'insuffisance des capacités d'accueil et
dépassement du taux d'occupation des locaux sont des faits réels.
Vous n'avez qu'à parcourir nos registres d'appel. Ces enseignants
pensent que si l'on tient compte des normes pédagogiques, on va
très vite conclure que les dispositifs font cruellement défaut.En
principe, les inscriptions devraient être fonction des nombres des places
disponibles, ce qui n'a pas été le cas dans nos écoles
cette année ; estiment-ils. Subséquemment, 2 enseignants
soit 2,22% n'ont pas intervenu quant à ce.
En réponse à l'afflux prévu d'enfants
dans le système, notamment du fait des mesures de gratuité de
l'enseignement primaire et de leurs répercussions sur l'enseignement
secondaire, le Gouvernement devait élargir la capacité d'accueil
par la construction et la réhabilitation de salles de classe et leur
équipement en mobiliers scolaires dans des conditions sanitaires
viables.Les tableaux sur l'évolution des statistiques scolaires
démontrent clairement le surpeuplement des classes dans la plupart des
écoles publiques de la sous province éducationnelle de Matete.
Nous avons enregistré des écoles dont le rapport
élève/classe est supérieur à 100. Plus de 100
élèves dans une même salle de classe, qu'en est-il de
l'encadrement ?
b. Disposez-vous d'un équipement
pédagogique adapté à la population scolaire
actuelle ?
Tableau 30 : Adéquation Equipement
pédagogique-population scolaire
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
79
|
87,78
|
Oui
|
11
|
12,22
|
Sans réaction
|
0
|
0
|
Total
|
90
|
100
|
Par rapport à ce tableau, il est à observer que
11 enseignants soit 12,22% ont fait savoir qu'ils sont dans le bon en ce qui
concerne les outils de formation. 79 enseignants soit 87,78% indiquent qu'ils
ne disposent pas en quantité les outils pédagogiques, que ce soit
du côté des maîtres que des élèves, en
l'occurrence les livres.Il n'est pas étonnant de rencontrer une telle
vérité puisque la gratuité est introduite dans un contexte
d'improvisation. L'expression de la majorité ici est une
réalité vivante. Il n'est pas à démontrer, depuis
plusieurs décennies l'école congolaise est
caractérisée par la carence du matériel didactique le plus
élémentaire. La preuve en est qu'on arrive plus à
organiser comme il faut les sections techniques et professionnelles. Toutes les
écoles préfèrent les options normales qui n'exigent pas
assez. Selon les résultats de la recherche, dans de nombreuses
écoles, les manuels font défaut, ce qui rend difficile le travail
des enseignants et ne facilite pas les apprentissages.
Cette réalité ne fait l'objet d'aucun
débat, puisque la mise à disposition de manuels dans les
écoles publiques a fonctionné normalement jusque vers les
années 1980. Par la suite, toutes les initiatives mises en place par
l'État se sont soldées par des résultats mitigés,
voire des échecs. L'ensemble du dispositif de conception, de production
et de distribution des manuels scolaires s'est effondré à cause
des pillages de 1991 et 1993 et de l'amenuisement des ressources
budgétaires. Quant à l'enseignement technique, il pâtit
surtout d'une insuffisance de matériels didactiques et d'auxiliaires
pédagogiques qui ne contribue guère à valoriser les
options scientifiques et techniques, sans parler de l'absence de laboratoires
et d'équipements. D'où la nécessité de la mise en
place d'une politique nationale en matière de manuels scolaires
c. Aviez-vous été
préparé méthodologiquement pour faire face aux
conséquences de la gratuité dans votre
classe ?
Tableau 31: Approches méthodologiques à
l'intention des enseignants
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
84
|
93,33
|
Sans réaction
|
6
|
6,67
|
Total
|
90
|
100
|
Les résultats ci-dessus indiquent ce qui suit :
aucun enseignant soit 0% ne professe avoir été
préparé à faire face aux conséquences de la
gratuité. Ainsi, 84 enseignants soit 93,33% ont répondu
« non », qui veut dire donc n'avoir pas été
préparé ; Et, 6 enseignants soit 6,67% n'ont pas
réagi.
Nous voudrions accentuer ici que le service national de
formation des enseignants SERNAFOR en sigle a cessé de jouer son
rôle depuis des années. Ce qui est fort déplorable, le
personnel enseignant surtout les débutants,accusent beaucoup
d'insuffisance sur le plan méthodologique.Aucun enseignant ne reconnait
avoir été préparé méthodologiquement pour
faire face aux conséquences de la gratuité. Alors que de nos
jours l'enseignant et l'enseignement ont une consonance et de plus en plus
frise le péjoratif compte tenu de la faible efficacité des
enseignants et rendement mitigés des élèves.Au clair,
l'image de l'instituteur traduite par les programmes donne le premier
rôle aux savoirs. Mais le maître doit aussi être
préparé aux méthodes d'enseignements, à la gestion
des élèves, aux capacités administratives, etc.
Jean Batiste de la Salle a compris que la réussite d'un
projet éducatif dépend essentiellement de la qualité de
ceux qui le mettent en oeuvre. Si le maître est principalement
considéré comme éducateur, sa fonction est
élevée à une mission qui engage le mérité de
sa personne.De bons enseignants constituent la pierre d'assise des
apprentissages de qualité chez les élèves.
Partant, la formation des enseignants devient le levier le
plus efficace pour la réussite scolaire des élèves.
Question n°8. Comment appréciez-vous les
conditions d'apprentissages en général dans votre
classe?
Tableau 32: Appréciation sur les conditions
d'apprentissage
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Très bonnes
|
4
|
4,44
|
Bonnes
|
22
|
24,44
|
Assez bonnes
|
23
|
25,56
|
Insuffisantes
|
36
|
40
|
Médiocre
|
5
|
5,56
|
Total
|
90
|
100
|
De ces résultats, il est à constater que 4
enseignants soit 4,44% soutiennent, très bonnes sont les conditions
d'apprentissages dans leurs salles de classes ; 22 enseignants soit 24,44%
indiquent que les conditions sont plutôt bonnes ; 23
enseignants soit 25,56% donnent l'appréciation assez bonnes ; 36
enseignants soit 40% partagent l'avis selon laquelle les conditions sont
alarmantes, donc insuffisantes ; et enfin, 5 enseignants soit 5,56% les
qualifient de médiocre. En général, les conditions
d'apprentissages sont insuffisantes par ce que la gratuité s'est fait
sans planification.
Non seulement les réponses sorties des items, notre
propre expérience sur terrain peut bienconfirmer la pénurie des
conditions d'apprentissages viables dans la plupart des écoles que nous
avons enquêté. Il n'est pas étonnant de dévoiler
ici l'insuffisance en bancs, pupitres et autres mobiliers scolaires. Les
élèves s'assoient à même le sol.
Question n°9. Pensez-vous que le moment
était indiqué pour la proclamation officielle de la
gratuité de l'enseignement élémentaire dans notre
pays ?
Tableau 33: Analyse critique de la période
où la gratuité a été proclamée
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
29
|
32,22
|
Non
|
60
|
66,67
|
Sans réaction
|
1
|
1,11
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau démontre ce qui suit : 29 enseignants
soit 32,22% estiment que, malgré les différentes contraintes,
l'heure était venue pour promouvoir l'égalité de chances
à tous les enfants congolais d'avoir accès à
l'éducation de base; 60 sujets soit 66,67% supputent que, du point de
vue des indicateurs, le moment n'était pas encore indiqué pour se
lancer dans une telle aventure ; 1 enseignant soit 11,1% n'a pas fourni un
quelconque avis.
L'acception, le chef de l'Etat a mis la charrue devant le
boeuf revient ici au cours d'un entretien avec un instituteur de l'EP
MAINDOMBE. Techniquement, le président de la République devait
charger au MINEPST la mise en oeuvre de l'intention compte tenu de la maitrise
du secteur par ses différents services techniques et structures d'appui.
Le ministère à son tour favoriserait une approche participative
en vue d'obtenir l'adhésion de toutes les parties prenantes à la
vision gouvernementale et aux réformes à entreprendre, ainsi que
leur implication effective dans l'élaboration des mesures
d'accompagnement.
Les pressions qui rongent la gratuité de l'enseignement
aujourd'hui découlent autrement d'une absence presque totale du
processus de planification. Un nombre important des sujets concernés par
cette étude ont indiqué que l'heure n'était pas au
rendez-vous pour appliquer une gratuité qui soit totale. Il fallait
évoluer progressivement selon le contexte et le cadre économique
du pays.Présentement, les mécanismes institutionnels et
techniques conçus pour la mise en oeuvre des objectifs
stratégiques surtout la gratuité manquent d'efficacité et
de pertinence.Dans cette recherche d'équilibre entre action
immédiate et analyse prospective, entre créativité et
planification, il convient de considérer la situation actuelle dans la
perspective de la reconstruction afin que les actions d'aujourd'hui
préparent les réformes nécessaires à un avenir de
progrès.
Au regard des changements inscrits à l'ordre du jour,
la planification stratégique reste le moyen le plus
efficace pour le MEPST de clarifier sa vision et sa mission. Elle est aussi
l'occasion pour lui de définir ses objectifs stratégiques et de
choisir les priorités en matière de développement du
sous-secteur. Elle offre également un cadre référentiel
que les acteurs situés aux différents niveaux du système
peuvent s'approprier et qui sert de base commune pour faire converger les
actions individuelles et collectives en direction des changements majeurs
à entreprendre.En même temps, elle dote le MEPST d'un cadre de
mesure de performances lui permettant de suivre et d'évaluer
régulièrement les progrès accomplis dans la
réalisation de sa mission sur la base de critères et
d'indicateurs préalablement définis.
Le renforcement des capacités locales de gestion, entre
autres, par la formation des « gestionnaires » au niveau de
l'administration et de l'école et par la mise en place de
procédures permettant la traçabilité serviraient d'un
véritable passeport pour réussir à faire asseoir la
gratuité. Le MINEPST doit renforcer sa mission de développer un
leadership participatif et partenarial pour construire avec les acteurs
éducatifs et les autres partenaires un système éducatif
inclusif,diversifié, pertinent et de qualité.
Question n°10. Qu'est-ce que, selon vous, le
gouvernement devrait préalablement faire pour institutionnaliser la
gratuité de l'enseignement primaire?
Tableau 34: Ce que le gouvernement devait faire en
avant-plan
N°
|
Avis des enquêtés : contradictoires
mais complémentaires
|
F
|
%
|
1
|
Un nombre d'enseignants estiment qu'il était
nécessaire de commencer par revaloriser la fonction enseignante
par l'amélioration des conditions de vie; un salaire décent avec
autres allocations et doter les écoles des moyens financiers
suffisants.
|
43
|
34,4
|
2
|
Pour cette catégorie des enquêtés, le
gouvernement devait commencer par la construction des nouvelles écoles
pour rationaliser l'offre éducative face à l'explosion
démographique. Mais aussi le recrutement et payement des nouvelles
unités à tous les niveaux.
|
40
|
32
|
3
|
Une partie fait remarquer que l'appel au dialogue consensuel
avec les enseignants et tous les acteurs éducatifs servirait d'un
sauf-conduit à l'appropriation de la vision du Chef de l'Etat qui vient
réveiller les dispositions légales consacrant la gratuité
de l'éducation. Ce groupe de sujets réfléchissent que le
gouvernement devait commencer par préparer les acteurs
éducatifs, discuter avec les praticiens et dégager un consensus
sur l'opérationnalisation ;tenir compte de la mise en place des
dispositifs de première nécessité pour réussir le
pari de la gratuité ;les péripéties de
résolution des préalables ;Tenir compte des critères
de recrutement des nouveaux élèves dans les
établissements.
|
37
|
29,6
|
4
|
Certains d'autres pensent que le gouvernement ne devait rien
faire, il a fait ce qu'il fallait faire. Proclamer la mise en oeuvre de la
gratuité de l'éducation de base suffit. Ils soutiennent qu'il ne
manquait presque rien, la question était liée au manque de
volonté politique. Quels que soient les défis, la
gratuité de l'enseignement a allégé les ménages du
paiement des frais de scolarité de leurs enfants et beaucoup d'enfants
jadis non scolarisés ont rejoint le chemin de l'école.
|
5
|
4
|
Question°11. Pensez-vous que, l'école
congolaise, dans les conditions actuelles, plus particulièrement dans la
classe où vous enseignez, la gratuité de l'enseignement puisse y
avoir quel impact sur la qualité de l'enseignement ? Si positif,
démontrez ! Si négatif, pourquoi?
Tableau n°35: Impact de cette première phase
de la gratuité sur la qualité de l'enseignement
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Positif
|
18
|
20
|
Ont justifié
|
88
|
97,78
|
Négatif
|
70
|
77,78
|
N'ont pas justifié
|
2
|
2,22
|
Sans réaction
|
2
|
2,22
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Le tableau ci-dessus démontre brièvement que 18
sujets, soit 20 % projettent que, même dans les conditions actuelles, la
gratuité de l'école primaire impactera positivement sur la
qualité de l'enseignement. Ils arborent ensuite, accorder
l'égalité de chance à tous les enfants congolais d'avoir
accès à l'éducation de base, est un signal fort et un
tournant décisif qui traduit la volonté de l'Etat congolais
à redynamiser son système éducatif. Pour eux, le
quantitatif va faire un vibrant appel au qualitatif.
En désaccord, 70 sujets soit 77,78% considèrent
que, lancée dans les conditions actuelles, la gratuité de
l'école primaire impactera négativement sur la qualité de
l'enseignement. Les partisans de cette opinion supputent que la réussite
des objectifs éducatifs est liée à plusieurs facteurs sans
lesquels les résultats seraient virtuels. Ils citent ici parmi ces
facteurs, la motivation du personnel enseignant, l'aménagement des
moyens pédagogiques et didactiques, etc. Selon eux, notre gouvernement a
couru très vite en besogne, puisque, sur terrain, les enseignants sont
démotivés et que les matériels les plus
élémentaires pour un encadrement pédagogique optimal font
cruellement défaut. Les enseignants révèlent qu'ils font
face aux multiples défis dans leurs salles de classes.
Les chefs d'établissements ont recruté les
nouveaux élèves, non selon les critères de
l'administration scolaire, mais suivant l'ordre du gouvernement qui somma les
bourgmestres d'instruire aux gestionnaires d'écoles de recruter sans
trop d'exigences ; dévoile un enseignant de l'EP1 BAHUMBU.
Ce qui a fait que soient recrutés, de manière
désordonnée, et les réintégrés du
système, les réintégrés hors système sans
aucun test de réintégration encore moins le recours au taux
d'encadrement et de la disponibilité des places dans les classes
sollicitées. Maintenant les écarts entre le développement
cognitif des élèves s'avèrent très significatifs.
La situation suscite des doutes et les enseignants demeurent sceptiques
à l'incidence de la gratuité sur la qualité dans les
conditions actuelles. Ensuite, 2 sujets soit 2% n'ont pas réagi à
la question.
Question n°12. Que faut-il faire, selon vous,
pour stabiliser le pari gagné de la gratuité de l'enseignement et
y parvenir à l'adéquation
gratuité-qualité ?
Du moins à cette question, nous avons
dégagé l'unanimité des sujets, rarement dans les
recherches en sciences humaines. C'est-à-dire tous les
enquêtés ont reconnu la nécessité de concevoir des
bonnes politiques pour baliser le chemin de réussite à
l'initiative salutaire que fructueuse prônée par l'Etat Congolais.
Après compilation des différents items et analyse des avis
tirés des entretiens, nous avons regroupés les
éléments de réponse dûment complémentaires
qui se résument en ces termes :
Tableau 36: Propositions des enseignants pour
stabiliser le pari gagné de la gratuité de l'enseignement et
parvenir à l'adéquation
gratuité-qualité
N°
|
Propositions
|
F
|
%
|
1
|
Améliorer les conditions de vie des enseignants et
revaloriser la fonction enseignante, allouer un budget conséquent
à l'éducation.
|
49
|
28,82
|
3
|
Outiller les écoles de bonnes infrastructures,
construire les nouvelles écoles, réhabiliter les anciennes en
état de dépréciation et ajouter des locaux dans l'enceinte
des écoles où il y a encore de l'espace pour contenir
l'afflux d'élèves provoqués par la gratuité.
|
43
|
25,29
|
4
|
Améliorer les conditions d'apprentissages sur tous les
plans y compris les bancs et pupitres.
|
32
|
18,82
|
5
|
Initier des nouvelles approches pédagogiques et
méthodologiques pour relever la qualité de l'enseignement.
|
32
|
18,82
|
6
|
Assurez la formation des enseignants.
|
10
|
5,88
|
7
|
Repenser les programmes de formation en les adaptant
l'enseignement aux besoins de la société, aménager aussi
l'emploi du temps pour la leçon et les horaires de cours.
|
4
|
1,35
|
Nous voudrions argumenter l'acception la
« revalorisation de la fonction enseignante et du renforcement des
capacités des éducateurs. » Cette notion revient
plusieurs fois aux différents entretiens que nous avons eu avec les
enseignants du secteur, (voir les résultats de nos items). En
dépit des avancés, les plaintes sont unanimes pour larmoyer la
modicité de l'enveloppe salariale des enseignants face à la
détérioration de la vie sociale, et surtout, la tentative
d'ablation du protocole d'accord portant augmentation de salaire palier connu
sous le nom de l'accord de Bibwa.
Nous pouvons noter, tant que les principaux artisans de
l'école resteront insatisfaits, il sera aussi illusoire et fallacieux
d'imaginer la stabilisation de la gratuité. Dit-on si l'on veut que le
maître soit utile, il faut qu'il soit respecté et jouir d'une vie
qui lui assure un certain prestige. La mission de l'enseignant devient
particulièrement complexe lorsque l'efficacité de l'école
devient une exigence première. Bien payer l'enseignant a une dimension
psychosociale très claire qui a des effets visibles sur le rendement de
ce dernier.Par ailleurs, la démotivation et le mauvais moral des
enseignants peu rémunérés sont autant de facteurs qui
affectent négativement leur rendement. S'y ajoutent la faible
attractivité de la profession et les difficultés de
renouvellement du corps enseignant.
A en croire, malgré l'éventuelle augmentation
des recettes de l'État au cours de la période en termes de
chiffres, les dépensespubliques en faveur de l'EPSP n'ont cessé
de décroître. L'Etat n'a pas été à mesure de
concilier le catalogue d'intentions à la réalité. Cette
situation a pour conséquence le délabrement des infrastructures
scolaires et l'insuffisance des équipements et des matériels
pédagogiques.
La part de budget allouée à l'éducation
et dans le primaire en particulier stagne ou diminue en raison du manque de
liquidités, de l'apparition de nouvelles priorités
budgétaires et d'un faible engagement politique. Le développement
et la mise en oeuvre d'une stratégie nationale permettront de
répondre de manière complète aux problèmes
concernant le statut social, la motivation, la rémunération, la
formation, le déploiement et la gestion de l'enseignant. Cette
stratégie visera essentiellement à améliorer les
conditions de travail et la maîtrise du métier d'enseignant.
3.2. Analyse différentielle des
résultats
Au cours du dépouillement de nos items, nous avons
remarquécomme s'il existait une certaine relation entre les opinions des
enseignants et les variables réseau d'enseignement, qualification et
ancienneté. En cela, nous avions estimé que les opinions
seraient influencées par variables ci-haut
énumérées.
En conséquence, comme il a été bien
signalé, l'option principale de cetravail c'était la recherche de
l'adéquation gratuité de l'école et qualité de
l'enseignement pour espérer un rendement meilleur. Cependant, nous
allons ici mesurer la relation entre les trois variables etles opinions des
enseignants sur « l'incidence de la gratuité de
l'enseignement, dans les conditions actuelles, sur la qualité de
l'enseignement. » Voir Question n°11.
Rappel question n° 11 : Pensez-vous que,
l'école congolaise, dans les conditions actuelles, plus
particulièrement dans la classe où vous enseignez, la
gratuité de l'enseignement puisse y avoir quel impact sur la
qualité de l'enseignement ?
Tableau 37: Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo, dans les conditions actuelles, sur
la qualité de l'enseignement selon le variable réseau
d'enseignement
Impact
|
Réseaux d'enseignement ou régime de
gestion des écoles
|
Total
|
ENC
|
ECC
|
ECP
|
ECK
|
ECS
|
ECI
|
ECR
|
ECM
|
ECL
|
ECF
|
Positif
|
2
|
5
|
4
|
1
|
0
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
18
|
Négatif
|
11
|
30
|
7
|
4
|
5
|
4
|
0
|
2
|
3
|
4
|
70
|
Sans avis
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
02
|
Total
|
13
|
35
|
11
|
05
|
05
|
05
|
03
|
03
|
05
|
05
|
90
|
Remarque :Après avoir
dégagé les fréquences théoriques des
fréquences observées, suivant la règle, nous avons
opté de calculer leChi-deux avec la correction de YATES
dont les calculs détaillés sont
renvoyés dans les annexes du travail.
X2=[ ] 2
251649536La formule pour calculer le Chi-deux, correction de
YATES est:
X2=Chi-deux ou Chi-carré ;
fe= Fréquence théorique ;
fo= Fréquence observée
dl= Degré de liberté
Au seuil de .05, avec un degré de liberté
équivalent à 18, la valeur chi-deux calculée est de
249.681, et celle-ci est supérieure à la valeur tabulaire 28.869.
Nous résolvons de rejeter l'hypothèse nulle. Autrement dit, les
opinions des sujets sont influencées significativement par la variable
réseau d'enseignement. Donc, il y a compatibilité entre les
variables comparées.
Tableau 38 : Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo dans les conditions actuelles sur la
qualité de l'enseignement selon le variable
Qualification.
Impact
|
Qualification
|
Total
|
D4
|
D6
|
P6
|
G3
|
L2
|
Positif
|
7
|
7
|
3
|
1
|
0
|
18
|
Négatif
|
3
|
52
|
9
|
4
|
2
|
70
|
Sans avis
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
02
|
Total
|
11
|
59
|
13
|
05
|
02
|
90
|
Au seuil de .05, avec un degré de liberté
équivalent à 8, la valeur chi-deux calculée est de 26.020,
et celle-ci est supérieure à la valeur tabulaire 15.507. Nous
résolvons de rejeter l'hypothèse nulle. Autrement dit, les
opinions des sujets sont influencées significativement par la variable
qualification. Donc, il y a compatibilité entre les variables
comparées.
Tableau 39: Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo dans les conditions actuelles sur la
qualité de l'enseignement selon le variable Ancienneté.
Impact
|
Ancienneté
|
Total
|
1-9ans
|
10-19ans
|
20-29ans
|
30ans+
|
Positif
|
10
|
5
|
2
|
1
|
18
|
Négatif
|
7
|
15
|
29
|
19
|
70
|
Sans avis
|
0
|
0
|
1
|
1
|
02
|
Total
|
17
|
20
|
32
|
21
|
90
|
Au seuil de .05, avec un degré de liberté
équivalent à 6, la valeur chi-deux calculée est de 11.867,
et celle-ci est inférieure à la valeur tabulaire 12.592. Nous
résolvons de valider l'hypothèse nulle. Autrement dit, les
opinions des sujets ne sont pas significativement influencées par la
variable ancienneté. Donc, il y a incompatibilité entre les
variables comparées.
3.3. Discussiondes résultats
Rappelons que nous n'avons pas été les premiers
à parler de la gratuité de de l'enseignement au Congo, et par
honnêteté intellectuelle, nous étions obligés de
retracer la part des prédécesseurs. Sur ce, nous avons retenu
trois travaux antérieurs dont un mémoire de licence
rédigé parArlette Malu (2009-2010); et deux articles
publiés : un article par le professeur Gratien Mokonzi(2012) et
celui de Tom De Herdt et Emmanuel Kasongo(2013).
Après dissection de ces travaux antérieurs par
rapport à notre regard sur le sujet commun de la gratuité de
l'enseignement primaire en République Démocratique du Congo, nous
avons dégagés beaucoup des points de convergents, des
réalités similaires voire complémentaires et moins sont
les contradictions apparentes.
Il sied de rappeler ici que le mémoire de Arlette
MaluMasiala (2009-2010) s'interrogeait des causes qui entravaient de rendre
effective la gratuité de l'enseignement primaire en RDC alors que
garantie par la loi fondamentale du pays depuis 2006. Ses investigations l'ont
poussé à conclure que la gratuité restait lettre
désuète par manque de volonté politique des tenants du
pouvoir.
Par contre, les articles du professeur Gratien Mokonzi(2012)
et celui de Tom De Herdt et Emmanuel Kasongo (2013)étaient
publiés dans un contexte où la gratuité de l'enseignement
était déjà en application (à partir de la
rentrée scolaire 2010-2011) pour les classes de 1ere,
2e et 3e à travers la république hormis les
provinces de Kinshasa et de Lubumbashi. Les deux recherches allaient dans le
sens d'évaluer l'incidence de la gratuité sur le rendement
scolaire.
Notre recherche intervient aussi dans un contexte où la
gratuité est déjà en application. Mais, cette fois, elle
est généralisée à travers toute la
république et ce pour toutes les classes du primaire.
Bien entendu, nous allons focaliser beaucoup plus l'attention
sur le rapport entre notre étude et les deux dernières
recherches qui vont presque dans un même sens. Car, pour Arlette Malu, ce
qui empêcherait en premier lieu la mise en application de la
gratuité de l'enseignement serait le manque de volonté politique.
Alors que dans notre contexte avec les deux autres articles, il y a des
éventuels prétextes d'une volonté politique.
Bien que les trois recherches soient menées dans
différents milieux dont les provinces de Bas-Congo, Bandundu, Kinshasa
et Kisangani, les résultats paraissent similaires, si pas les
mêmes. Dans tous les cas, Il est à déplorer la
considération : « les déclarations des autorités sur
la gratuité souffrent d'une absence notoire des politiques de
planification stratégique». Cette assertion revient plusieurs fois
dans toutes nos recherches.
Voici les similitudes observées :
1. Les plaintes sont unanimes, tant la déclaration de
2010 que celle de 2019, la gratuité de l'enseignement est toujours
introduite dans un contexte d'improvisation, et cela sur base des calculs
politiques. Pour les études antérieures, la déclaration
politique du président Joseph Kabila est intervenue le 30 Août
2010, soit 7 jours avant la rentrée scolaire 2010-2011. Les auteurs
traduisent la déclaration politique de 2010 en une stratégie
pré-électorale, puisque c'était la veille des
élections de 2011. Nous aussi, avons estimé que la
déclaration du président Felix Tshisekedi au meeting, samedi le
02/03/2019 n'était pas fondée sur des perspectives
pédagogiques, mais surtout au remplissage des tableaux politiques pour
atténuer les tensions post-électorales.
Comme son prédécesseur qui convoqua le table
ronde sur la gratuité la veille de la rentrée scolaire 2010-2011,
cette fois, elle est intervenue le 22 Août 2019 soit une semaine avant la
rentrée scolaire 2019-2020 suite aux diverses manifestations des
enseignants qui se montraient sceptiques à la gratuité n'ayant
pas de garantie sur leur prise en charge. Qui vont participer dans ces
assises ? Une sous-commission composée des experts de
l'administration publique (Ministres de l'EPSP, budget, du plan et des
Finances), les conseillers du Président de la République, et les
organisations de la société civile. Les praticiens de
l'éducation n'ont pas été intéressés.
Suite à la modicité des recettes de
l'état, évalué à 4,9 milliards USD, les membres de
la sous-commission optent pour une mise en oeuvre progressive de la
gratuité de l'éducation de base tout en échelonnant les
besoins pour une période de trois ans (2020-2022). La résolution
sera rejetée en bloc par la présidence. Qu'en est-il de la suite
aujourd'hui !
2. Dans leurs recherches, au Bas-Congo comme au Bandundu, la
gratuité avait comme conséquence directe l'accroissement des
effectifs scolaires. Voyons aussi dans notre étude comment le taux
d'accroissement des effectifs scolaires s'élève jusqu'à
111%.
3. Dans leurs recherches, la gratuité était
contourné par l'invention des nouveaux concepts (savons des enseignants
au Bandundu ; transports des enseignants et achats des manuels au
Bas-Congo) pour exiger aux parents de continuer à financer la
scolarité de leurs enfants. Ici à Kinshasa, les vocables tels que
réfection des bâtiments scolaires, fabrications des bancs, soutien
aux enseignants non payés...sont d'actualités.
4. Alors que les autres déplorent l'insuffisance d'un
dispositif pédagogique adéquat, notre recherche vient
déceler un bon nombre de faiblisses, parmi lesquelles l'insuffisance des
capacités d'accueils, la modicité de l'enveloppe salariale des
enseignants, la dégradation de la pédagogie avec tous les effets
collatéraux, etc.
Malgré les similitudes, chacune des recherches avait
son originalité, sa visée principale,d'où, les
écarts ne peuvent que figurés. Notamment :
1. La recherche de Tom De Herdt et Emmanuel Kasongo
(2013)menée dans les provinces de Bandundu et du Bas-Congo s'est
limitée à déceler les écarts entre la nouvelle
politique de la gratuité et les réalités sur le
terrain.
2.La recherche de Gratien Mokonzi(2012)
prévoit, qu'au-delà de la loi portant organisation et
fonctionnement de l'enseignement, d'éditer une loi spécifique
devant organiser la gratuité et en fixer les contours, d'une part, et de
mettre en place des institutions chargées du suivi de son application,
d'autre part. Il s'agit là des mesures juridique et pratique
indispensables pour rendre effective la gratuité de l'enseignement
primaire en République Démocratique du Congo.
3. Notre étude est une contribution à la mise
des politiques éducatives. Derrière des politiques
gouvernementales, nous voudrions que toutes les réformes à venir
dans le secteur de l'enseignement soient toujours envisagées dans une
perspective pédagogique et la variable qualité doit être au
centre des préoccupations éducatives. Pour nous, la
gratuité doit nécessairement rimer avec la qualité. Pour y
parvenir, nous en appelons à la refondation de l'action gouvernementale
autour de la gratuité de l'enseignement. Que les décideurs
fassent un examen objectif de cette première phase, déceler les
forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités afin de projeter
ce qui convient le mieux pour consolider une gratuité qui promeut la
qualité.
Donc, les études telles que présentées
ne se contredisent pas tellement, elles sont plutôt
complémentaires. La première étude fait état des
lieux de la gratuité, la deuxième insiste sur le juridisme et les
aspects administratifs, et enfin, la nôtre se préoccupe des
questions pédagogiques et des politiques pour les reformes scolaires.
3.3. Vérification des hypothèses
Avant d'aborder notre étude sur les défis de la
gratuité de l'enseignement au Congo, nous avons commencé par les
enquêtés préliminaires. Sur ce, nous avons anticipés
les réponses en prédisant que:
1° Les défis lancés à la
gratuité dans notre pays seraient : effectifs pléthoriques,
carence des structures d'accueils, mauvaises conditions d'apprentissages,
manque d'outils de formation, faible budget de l'Etat et celui alloué
à l'éducation, mauvais paiement des enseignants, etc.
2° Lancée dans des conditions actuelles, la
gratuité de l'enseignement de base dans notre pays aurait un impact
négatif sur la qualité de notre enseignement tant
décriée.
3° Une planification rationnelle au préalable
aurait été indispensable à la réussite de la
gratuité dans notre pays.
4° Pour stabiliser la mise en oeuvre de la
gratuité scolaire, il serait indispensable de formuler les politiques
éducatives susceptibles d'orienter le cadre d'action.
Quant aux résultats après les investigations,
nous voulons pour épargner nos lecteurs de détails bien clairs
dans la partieprésentation des résultats; une
façon aussi d'éviter la redondance. Néanmoins, commentons
brièvement.
En réponse à nôtre première
hypothèse, le tableau 26 fait montre l'expression de 77 enseignants
soit 85,56% qui ont répondu que la gratuité de l'enseignement au
Congo est loin d'être stable. De même 1e Tableau
27 résume presqu'à 100% les principaux problèmes
crées par la gratuité.
Pour les enquêtés, le gouvernement a mis la
charrue devant le boeuf, c'est-à-dire, la gratuité n'a pas
été bien préparée; plusieurs facteurs et
barrières d'instabilité ont été
évoqués, notamment la démotivation due au mauvais
traitement ou faible rémunération, le pléthore
d'élèves, la détérioration des conditions
d'apprentissages dont l'insuffisance des infrastructures et des
équipements scolaires (bâtiments, bancs et pupitres), la disette
des outils de formation (matériels didactiques et autres), plus de
380.000 enseignants nouvelles unités non payés.Sans s'attarder,
nous disons, la première hypothèse est
confirmée.
Quant à la deuxième hypothèse, le tableau
35 démontre 70 enseignants soit 77,78% considèrent que,
lancée dans les conditions actuelles, la gratuité de
l'école primaire impactera négativement sur la qualité de
l'enseignement. Ils estiment que la réussite des objectifs
éducatifs en faveur de l'éducation pour tous est
étroitement liée à la régularisation des facteurs
sans lesquels les résultats seraient virtuels. Parmi ces facteurs, la
motivation des enseignants, les conditions d'apprentissages, les exigences
pédagogiques. Ils fontremarquer ici que le recrutement massif des
élèves sans critère d'intégration sera aussi l'une
des causes qui occasionnera la baisse du rendement scolaire. Ces raisons
évocatrices que réalistes nous ont conduit à la
confirmation de l'hypothèse. Donc, la deuxième
hypothèse est confirmée.
Au regard de la troisième hypothèse, le tableau
33 illustre l'expression de la majorité, 60 enseignants, soit 66,67% des
sujets contre 29, soit 32,22% ont arboré que, du point de vue des
indicateurs, le moment n'était pas encore indiqué pour se lancer
dans une telle aventure. Outre, Ainsi, 84 enseignants soit 93,33% se
disent n'avoir pas été préparé à accueillir
la gratuité. La gratuité a été introduite dans un
contexte d'improvisation, mentionnent-ils.
S'il faut déduire, nous dirons que les pressions qui
rongent la gratuité de l'enseignement aujourd'hui découlent
autrement d'une absence presque totale du processus de planification. Sur
cette base, latroisième hypothèse est
confirmée.
Pour chuter par la quatrième hypothèse en
rapport avec la mise en place des politiques éducatives visant à
la stabilisation du pari de la gratuité, la quasi-totalité des
réactions des enquêtés font état d'une série
de recommandations ou propositions qui concourent à la réussite
de la gratuité. Le Tableau 36 illustre bel les propositions faites
par les enseignants pour stabiliser le pari gagné de la gratuité
de l'enseignement et parvenir à l'adéquation
gratuité-qualité. Ceci prouve à suffisance l'importance
d'un cadre référentiel des politiques éducatives en
matière des reformes scolaires. Sans crainte d'être contredit,
notre quatrième hypothèse est confirmée. Le bilan note
que toutes les hypothèses sont confirmées.
Conclusion
Dans l'optique de rendre attractive et compétitive
l'école congolaise, nous avons acquiescé offrir à la
nation, plus particulièrement aux décideurs et praticiens des
politiques éducatives ce travail scientifique, fruit de dur labeur, dont
le souhait le plus ardent est qu'il puisse servir d'un véritable
instrument de gestion et de pilotage des politiques éducatives en
matière de la gratuité scolaire prônée par la
République Démocratique de Congo.
Par rapport aux multiples chantiers que le MINEPST a ouverts
ou souhaite ouvrir, ce cadre référentiel assurera une mise en
cohérence synergique et un positionnement véritablement
contributif à l'oeuvre commune afin d'éviter une accumulation
d'activités fragmentées et disparates dont la résultante
aurait un impact moindre, voire négatif, sur les résultats de
développement attendus. En outre, les diverses réformes que le
MINEPST cherchera à mettre en oeuvre n'auront guère de sens si
elles n'améliorent pas réellement les performances du
système, notamment son efficience et son efficacité.
Nous avons noté que les exigences de la
société concernant l'efficacité de l'école sont de
plus en plus élevées. L'évolution des publics scolaires et
les nouvelles nécessités auxquelles doit répondre le
système éducatif implique une évolution sur le rôle
de l'école. Doter les élèves d'une bonne éducation
de base pour tous est la clé de voûte de la politique scolaire.
Ainsi, on ne peut espérer l'Education de Base pour Tous si
l'école n'est pas en même temps gratuite.
La loi fondamentale du pays consacre la gratuité et le
caractère obligatoire de l'enseignementprimaire. Cet objectif traduit la
volonté politique d'évoluer vers un enseignement de base
accessible à tous ; en même temps, il contient des nombreux
défis à relever dans un contexte socioéconomique et
institutionnel particulièrement complexe et difficile.
A bon gré mal gré, la gratuité totale de
l'école primaire est d'application en RDC depuis la rentrée
scolaire 2019-2020.Mais, de l'entrée du jeu, il s'en est suivi d'une
série des répercussions. La gratuité n'a pas
été considérée comme opportunité,mais
plutôt comme menace à la survie de l'enseignant congolais. Elle a
été géniteur des conflits entre les praticiens du
sous-secteur et le pouvoir organisateur, le déclenchement des mouvements
de grèves et revendications de tout bord. Ces paradoxes forts poignants
ont attiré notre attention à nous intéresser du
problème et mener une étude scientifique pour de déceler
les défis auxquels fait face la gratuité de l'enseignement
primaire afin d'y arriver à proposer les pistes.
Au demeurant, nous nous sommes posé ces
questions-problèmes :
§ Quels seraient les principaux défis
lancés à la gratuité de l'enseignement de base dans notre
pays ?
§ La gratuité de l'enseignement de base inscrite
dans la Constitution de la RDC et proclamée par le Président de
la République ne peut-elle pas avoir, dans des conditions actuelles, un
impact négatif sur la qualité de l'enseignement ?
§ Si elle est, certes, indispensable pour assurer
l'éducation pour tous, la gratuité, sans une planification
rationnelle au préalable, est-elle possible dans l'immédiat?
§ Le pari de la gratuité étant
déclaré irréversible par le pouvoir organisateur, que
faut-il faire pour stabiliser sa mise en oeuvre afin de parvenir à
l'adéquation gratuité-qualité ?
La vue préliminaire des pré-enquêtes dans
notre milieu d'étude qui n'est autre que la sous province
éducationnelle de Matete nous donne la lueur de dessiner les
hypothèses ci-dessous :
§ Le principaux défis lancés à la
gratuité de l'éducation de base dans notre pays seraient :
effectifs pléthoriques, carence des structures d'accueils, mauvaises
conditions d'apprentissages, manque d'outils de formation, faible budget de
l'Etat et celui alloué à l'éducation, la modicité
de l'enveloppe salariale des enseignants, etc.
§ Lancée dans des conditions actuelles, la
gratuité de l'enseignement de base dans notre pays aurait un impact
négatif sur la qualité de notre enseignement tant
décriée.
§ Une planification rationnelle au préalable
aurait été indispensable à la réussite de la
gratuité dans notre pays.
§ Pour stabiliser la mise en oeuvre de la gratuité
scolaire, il serait indispensable de formuler les politiques éducatives
susceptibles d'orienter le cadre des prochaines actions.
La méthode systémique à la fois
quantitative et qualitative a prévalu dans cette recherche. Une
méthode qui tire son origine de la théorie des systèmes,
une théorie générale et interdisciplinaire qui
étudie les systèmes en tant qu'ensemble d'éléments
formant un tout. En se servant de cette méthode, nous avons
analysé le système éducatif congolais dans son ensemble,
plus particulièrement les aspects liés à l'Education Pour
Tous et les politiques idoines pour les reformes scolaires.
Aussi, il a été question de prélever les
effectifs d'élèves dans les salles de classe pour l'année
scolaire 2019-2020 dans les établissements publics de la sous-province
éducationnelle de Matete; analyser si ces effectifs sont conformes au
seuil (minimum, optimum et maximum) fixé par la législation
scolaire congolaise, et aussi de l'UNESCO, et, enfin comparer lesdits effectifs
à la situation d'avant l'application de la disposition portant
gratuité de l'éducation de base en faisant recours aux
indicateurs des années antérieures à l'occurrence
l'année scolaire 2018-2019.
Nous nous sommes investisà l'appréciation des
conditions d'apprentissages, l'observation des capacités d'accueil d'un
échantillon des locaux scolaires en rapport avec les normes
pédagogiques, etc. Dans la foulée, il était
nécessaire de recourir aux instruments tels que les techniques
d'observation, questionnaire d'enquête, entretien et l'analyse
documentaire pour collecter les données. Les données étant
recueillies de plusieurs manières, nous avons fait appel à
l'analyse de contenu, l'indice de pourcentage et le test statistiquepour leur
traitement.
Les réponses à notre problématique ayant
été disponibles, toutes choses égales par ailleurs, nous
avons dégagé succinctement que la gratuité de
l'éducation de base en RDC, spécialement dans la sous province
éducationnelle de Matete souffre d'un nombre important de défis,
notamment :
§ Faible taux d'exécution du budget alloué
à l'éducation et beaucoup d'autres difficultés d'ordre
financier. Pour preuve, le retrait de deux classes 7e et
8e du secondaire général à la
gratuité ;
§ Les enseignants sont mal
rémunérés, 360.000 francs congolais soit 180 dollars
américains au taux du marché pour un enseignant du primaire.
Facteur à la base de démotivation qui a pour
conséquences : mouvements de grèves et différentes
manifestations à travers le pays ;
§ Effectifs pléthoriques et débordement du
taux d'encadrement dans les classes sont des réalités vivantes.
La moyenne de certaines classes va même au-delà de 70, 80, 90
voire 100 élèves et plus (cas des écoles primaires :
EP2 KIKINGA, EP1 KINDA, EP1 KINZAZI, EP2 KINZAZI, EP3 BAHUMBU, EP4
BAHUMBU, EP SAINTE TRINITE, EP MAINDOMBE, EP MOLENDE, EP PULULU, pour ne citer
que celles-ci (détails dans les tableaux statistiques de
l'évolution des effectifs). Conséquences : trop de bruits en
classe, bagarres, suivi irrégulier des évaluations par
l'enseignant, etc. L'entassement des enfants et l'étouffement peuvent
faciliter aussi la contagion des certaines maladies endémiques, surtout
pendant cette période de Covid-19 ;
§ Mauvaises conditions d'apprentissage,
délabrement très avancé des bâtiments scolaires,
carence très manifeste des bancs et pupitres, mobiliers scolaires,
manuels scolaires et autres matériels pédagogiques et
didactiques. Les enfants s'assoient à même le sol ;
§ Insuffisance des capacités d'accueil, nombre
très réduit d'écoles publiques et salles de classes face
à l'explosion démographique et de la demande scolaire. A
Matete,aucune école n'a été construite encore moins
réhabilitée pour contenir l'afflux d'élèves. Au
contraire, à la recherche d'équilibre, certaines écoles
ont doublé les vacations, tandis que certaines ont fabriqué des
salles de classes en bâches et encadrement des tôles qui ne sont
pas à l'abri des intempéries et qui ne répondent pas aux
normes pédagogiques ;
§ Le rebondissement des exigences financières en
charge des ménages sous d'autres vocables amplifiés (cotisation
pour la fabrication des bancs et mobiliers scolaires, soutien aux enseignants
non payés et nouvelles unités, appui aux frais de fonctionnement,
etc) ;
§ Les incertitudes en ce qui concerne la prise en charge
des enseignants Nouvelles Unités.
Sans être exhaustif, les résultats de nos
enquêtes démontrent clairement que la gratuité de
l'enseignement primaire lancée en RDC demeure instable dans tous ses
aspects clés. Tous les défis énumérés
méritent bien des réponses appropriées. Il est
prévisible que si l'on n'arrive pas à trouver des solutions
à l'ensemble des problèmes, la gratuité portera
certainement atteinte à la qualité de l'enseignement.
Note assertion n'a pas été fortuite lorsque nous
avons évoqué que les effectifs pléthoriques sont la
résultante de la gratuité. L'année scolaire 2018-2019
toutes les écoles publiques de Matete ne comptabilisaient que 9380
élèves filles et garçons ; l'année 2019-2020,
avec la gratuité, on a enregistré 19798 élèves soit
un taux d'accroissement 111%. Pourquoi, la gratuité a fait appel aux
réintégrés du système, les
réintégrés hors système, les entrées
précoces et les entrées tardives, sans oublier les enfants qui
ont quitté le secteur privé. Surtout que le recrutement des
nouveaux élèves n'était fonction d'aucun critère.
Imaginez ce que sera la pression de l'année prochaine.
Le relevé des défis susmentionnés nous
ont doucement conduits à déduire que nos hypothèses
corroborent avec les résultats de l'étude. Pour mieux dire, nos
hypothèses sont confirmées.
Cependant, ce qui nous préoccupait en poursuivant cette
étude, en tant que chercheur en gestion et administration des
institutions éducatives n'était pas seulement la confirmation ou
l'infirmation des hypothèses, mais aussi comment palier aux
éventuelles crises une fois décelées. A notre avis,
réussir à stabiliser la gratuité de l'éducation
vaut plus que l'or et l'argent pur. Considérant la gratuité comme
opportunité et un pari gagné pour le Congo qui vient marquer son
premier pas à l'Education Pour Tous, la nécessité
d'ériger des politiques et stratégies de remédiation
s'inflige.
Comme nous l'avions précédemment indiqué
que l'inventaire des défis ne suffit pas, car le but de cette recherche
n'était pas de remettre en cause les critiques formulées
à l'encontre de la gratuité de l'enseignement, mais son
importance réside dans le fait qu'elle attire notre attention sur la
dimension pédagogique du système éducatif et qu'elle nous
fournit les outils analytiques permettant à la fois d'identifier et de
projeter dans le temps et dans l'espace les éléments
matériels du système éducatif qui concourent à un
effort de planification éducative
générale.Subséquemment, nous suggérons à
l'Etat congolais ainsi qu'à tous acteurs éducatifs de nouer les
efforts pour répondre aux impératifs de la gratuité de
l'enseignement, de peur que, dans les années à venir, cette
noble initiative d'accès à l'Education Pour Tous enfonce la
qualité de notre système éducatif dont les performances
sont jugées mitigées depuis des années.
Pour cela, nous recommandons à l'Etat Congolais avec
ses partenaires techniques et financiers, aux gestionnaires d'écoles et
enseignants, confessions religieuses et parents, chacun en ce qui le concerne
de (d') :
§ Soutenir le pari gagné de la gratuité,
considérer celle-ci comme opportunité et capitaliser les effets
induis ;
§
Assurer les politiques de l'éducation plus durables, systémiques
et négociées ;
§ Elaborer d
es
didactiques constructivistes et des dispositifs pédagogiques
créant des situations d'apprentissage fécondes ;
§ Augmenter la part du budget alloué à
l'éducation et respecter le taux d'exécution;
§ Revaloriser la fonction enseignante (un salaire
décent accompagné des avantages sociaux dont le logement, le
panier de la ménagère, les soins médicaux et
autres) ;
§ Améliorer les conditions d'apprentissage des
élèves (doter les écoles des bancs, divers outils de
formation et un environnement où il fait beau-vivre) ;
§ Réaliser la promesse au crédit de la
construction des écoles, salles de classe et réhabilitation de
celles qui sont en état de dépréciation ;
§ Conduire les prochaines reformes progressivement
suivant les réalités de terrain, renoncer à la
pensée magique qui perçoit la reforme comme étant une
guerre éclair ;
§ Intérioriser que toute réforme est le
fruit d'une longue préparation, de la planification rationnelle et de la
mobilisation des ressources nécessaires ;
§ Eviter l'improvisation;
§ Privilégier la dimension pédagogique des
reformes scolaires ;
§ Apprendre à négocier les reformes avec
les praticiens et le pouvoir relais ;
§ Impliquer de nouvelles forces pour la
réalisation des objectifs d'Education Pour Tous ;
§ Veiller à la clarté des futurs textes
réglementaires, ainsi que la participation des acteurs clés
à leur élaboration, constitueront un gage d'adhésion
nécessaire à la mise en oeuvre de la Stratégie ;
§ Mettre l'équité au centre des politiques
éducatives car l'éducation est avant tout un droit humain
fondamental ;
§ Evaluer régulièrement des politiques
éducatives en faveur de l'Education Pour Tous et mesurer l'impact de la
gratuité sur le rendement du système éducatif ;
§ Accorder des subsides, si possible, aux écoles
privées afin de réduire le coût de scolarité dans
leur secteur en vue de juguler la pression de la demande scolaire aux
écoles publiques en attendant la construction des nouvelles
écoles.
De tout ce qui précède, en abordant ce sujet, la
vision principale est de construire un système d'éducation
inclusif et de qualité contribuant efficacement à la croissance
économique, à la lutte contre la pauvreté et à la
promotion de la paix et d'une citoyenneté démocratique active. Il
s'agit avant tout de libérer l'homme de toutes les pesanteurs qui
l'empêchent de participer efficacement au développement de son
pays, en lui inculquant le savoir, le savoir-faire et le savoir-être qui
constituent le socle de la vie en société. Assurer
l'éducation de qualité à nos enfants c'est garantir
l'avenir de notre beau pays.
Rendre l'école gratuite c'est aussi un tournant
décisif vers la redynamisation du système éducatif
congolais, mais cela n'empêche de produire des réflexions
analytiques susceptibles d'orienter le cadre d'actions. La gratuité
prônée par l'État congolais n'est pas utopique mais
difficile d'applicabilité tout de suite puisqu'il y a des
préalables àremplir. Pour parvenir aux performances
souhaitées, il suffira d'appuyer des conditions normales universellement
reconnues pour les apprentissages et pour le métier d'enseignant.
Avant de boucler, nous disons, reconnaitre ses limites c'est
une vertu pour les chercheurs. Aussi, nous serons flexibles aux nouvelles
découvertes et nous resterons très ouverts aux critiques car ce
memento qui est l'oeuvre humaine ne sera pas à l'abri des imperfections
voire critiques. Nous avons fait notre part, il appartient aux continuateurs
d'approfondir ce vaste chantier combien tumultueux de par son essence.
Que ce travail puisse y servir d'un référentiel
à la mise en place des politiques éducatives en termes des
reformes scolaires en RDC.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- Agnès Van Zanten (Dir.). (200). L'école :
l'état des savoirs. Paris : Éditions la
Découverte.
- Banque mondiale. (2005). Le système
éducatifde la RépubliqueDémocratiquedu Congo :
Priorités et alternatives. Unesco : Département du
développement humain Région Afrique.
- Bosman, C.Gerard, F.-M. et Roegiers, X. (2000). Quel
avenir pour les compétences?Bruxelles : De Boeck
Université.
- Boyle, P. (1995). Le renouveau du système
éducatif de la République démocratiquedu Congo :
Priorités et alternatives. Washington : Banque Mondiale.
- Busugutsala, G-G. (1997). Les politiques
éducatives au Congo-Zaïre de Léopold II à
Mobutu. Paris : Harmattan.
- Crahay, M. (dir.). (1994). L'efficacité des
établissements ne se mesure pas : elle se construit, se
négocie, se pratique et se vit. Évaluation et analyse des
établissements de formation. Bruxelles, De Boeck.
- Debesse, M. et Mialaret, G. (1978). Traité des
sciences pédagogiques (tome 8).Paris : PUF.
- Delandshere, S. (1976). Introduction à la
recherche en éducation (4e éd.). Paris :
Arman Colin.
- Demailly, L. (dir.). (2000). Évaluer les
politiques éducatives. Sens, enjeux, pratiques. Bruxelles : De
Boeck
- DONNAY, J. et CHARLIER, E. (1990). Comprendre des situations
de formation. Formation de formateurs à l'analyse. Bruxelles : De
Boeck.
- Durkheim, E. (1969). L'évolution
pédagogique en France (2eéd). Paris :
PUF.
- GatherThurler, M. (1998). Manager, développer ou
évaluer la qualité de l'école. Montréal.
- GatherThurler, M. (2000). Diriger pour transformer
l'établissement scolaire. Bruxelles : De Boeck.
- GatherThurler, M. (2000). Innover au coeur de
l'établissement scolaire, Paris, ESF.
- Gauthier, B. (dir). (1984). La recherche sociale.
Québec : PUQ.
- Gillet Pierre (dir). (1991). Construire la formation.
Outils pour les enseignants et les formateurs. SL.
- Hainaut, L. (1980).La régulationdans les
systèmeséducatifs. Guide méthodologique. Unesco.
- Hainaut, L. (2000). Concept et méthodes
statistiques (tome 1). Bruxelles/ Paris : Fernand Nathan, Labor.
- Hallak, J. (1976). La mise en plage de
politiqueséducatives : Rôle et méthodologiede la carte
scolaire. Bruxelles-Paris : Editions Labor Fernand Nathan, Presses de
l'UNESCO.
- Ibeki, L. (2007). Notions fondamentales de pédagogie
(tome 1 pédagogie de pointe). Kinshasa.
- Javeau, C. (1975). Enquête par questionnaire.
ULB.
- Jean del, B. (2000). Initiation aux méthodes de
sciences sociales. Paris : Harmattan.
- King, K. (2007). Multilateral agencies in the construction
of the global agenda on education », Comparative Education.
- Le Boterf, G. (1994). De la compétence. Essai sur
un attracteur étrange. Paris.
- Le Boterf, G. (2010). Repenser la compétence pour
dépasser les idées reçues: Quinze propositions.
(édition Eyrolles).
- Magali Chelpi-den, H., Marion, F. et Lanoue, E. (2010).
Éducation et conflits Les enjeux de l'offre éducative en
situation de crise. Unesco.
- Mayer, R. et Ouellet, F. (1991). Méthodologie de
recherche pour les intervenants sociaux. Montréal : Gaetan
Morin.
- Mialaret, G. (1991). Pédagogie
Générale (1ere éd.). Paris: PUF.
- Mialaret, G. et Coll. (1991).vocabulaire de
l'éducation. Paris : PUF.
- NgongoDisashi, R. (1999). Pédagogie
expérimentale. PUF.
- Paul, J-J. (Dir). (1999). Administrer, gérer,
évaluer les systèmes éducatifs. Une encyclopédie
pour aujourd'hui. Paris : ESF.
- Peemans, J.-Ph. (1998). Le Congo-Zaïre au
gré du XXe siècle. État, économie,
société 1880-1990. Paris : Harmattan.
- Perrenoud, Ph. (1997). Pédagogie
différenciée : des intentions à
l'action.Paris : ESF (2e éd.).
- Perrenoud, Ph. (2002). Dix principes pour rendre le
système éducatif plus efficace. Université de
Genève.
- Perrenoud, Ph. (2003). Six façons
éprouvées de faire échouer une réforme
scolaire. Suisse : Université de Genève.
- Perrenoud, Ph. (2010).Pédagogie
différenciéeDes intentions à l'action (5e
éd.).Paris : ESF.
- Petit, P. (dir.) (2010). Société civile et
éducation. Le partenariat à l'épreuve du terrain.
Louvain-la-Neuve. Éditions Bruylant-Académia.
- Pinto, R. et Grawitz, M. (1993). Méthodes des
sciences sociales (4e éd.). paris : Dalloz.
- Poncelet, M. (dir.) (2010). Enjeux et acteurs autour de
la réduction des fraisscolaires en RDC. DFID-Kinshasa.
- Robert, M. (dir.). (1988). Fondement et étape de
la recherche scientifique en psychologie (3e éd.).
Paris : Maloine.
- Roegiers, X. (2000). Une pédagogie de
l'intégration. Bruxelles : De Boeck.
- Schön, D-A. (dir). (1996). Le tournant
réflexif. Pratiques éducatives et études de cas.
France.
- Terrisse, A. (dir.) (2001). Didactique des disciplines.
Les références au savoir : Bruxelles/Paris, De
Boeck.
- Tilman, F. et Ouail, N. (dir.). (2000). Piloter un
établissement scolaire. Lectures et stratégies de la conduite du
changement à l'école. Bruxelles : De Boeck.
- Trefon, T. (2009). Réforme au Congo (RDC).
Attentes et désillusions. Paris : Harmattan.
- Unesco. (2010). L'éducation Compte : Vers la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (Première édition).Paris.
- Van Zanten, A. (2001). L'école de la
périphérie. Scolarité et ségrégation en
banlieue. Paris : PUF.
II. ARTICLES PUBLIES
- Poncelet, M., Géraldine, A. et Tom De Herdt.
(2010).La survie de l'école primaire congolaise (RDC)
:héritage colonial, hybridité et résilience. Presses
de Sciences Po | « Autrepart » 2010/2 n° 54 | pages 23 à
41.
- TREFON T. (2009). Réforme au Congo (RDC).
Attentes et désillusions. Paris : Harmattan, Cahiers
africains, n° 76.
- Tom De Herdt et Emmanuel Kasongo. (2013).La
Gratuité de L'enseignement Primaire en République
Démocratique du Congo : Attentes et Revers de de
Médaille.
- Gratien Mokonzi. (2012). Gratuité et
qualité de l'enseignement primaire en République
Démocratique du Congo. Université de Kisangani.
III. DICTIONNAIRES
- Larousse illustré. (2009).
- Dictionnaire Larousse : encyclopédique en
couleur 2003, éd. France Loisir. Paris.
IV. DOCUMENTS INEDITS
- Arlette Malu, M. (2009-2010).Gratuité de
l'enseignement primaire dans les écoles publiques de la commune
deNgaba/Kinshsa.
- AziaDimbu. (2019). Séminaire de recherche en
sciences sociales. Cours Inédit. UPN.
- LumpunguNsaka, F. (2019). Elaboration des objectifs
pédagogiques. Cours Inédit. UPN.
- MukendiTshiemenga. (2000). Incidence des effectifs
scolaires sur le rendement du système éducatif en
RDC.TFC-IPN.
- NgongoDisashi, R. Education pour tous et par tous, piste
pour une nouvelle école congolaise. Kinshasa.
V. DOCUMENTS OFFICIELS
- Annuaires Statistiques de l'EPST 2006/07 et
2007/08.
- Annuaires Statistiques de L'EPST 2018-2019.
- Circulaire ministérielle
n°EDNAT/S.P/8533/S.U/2498/Q.030 du 22 Août 1961.
- Circulaire N°DEPSP/AS/83/CCE/001/7984/82 du 27
septembre 1982.
- Convention relative aux droits de l'enfant
(1989).
- Déclaration d'IncheonetCadre d'actionVers une
éducation inclusive etéquitable de qualité et
unapprentissage tout au long de lavie pour tous(2015).
- Déclaration Mondiale sur l'Education pour Tous
1990.
- Education Pour Tous (Jomtien en 1990, Amman en 1996 et
Dakar en 2000).
- Loi-cadre de l'enseignement National n°14/004 de 11
février 2014
- Loi-cadre n°86/005 a été
promulguée le 22 septembre 1986
- Rapport mondial de suivi sur l'éducation pour
tous 2005.
- RDC, Mineduc Nat. Circulaire DEPS : les normes
pédagogiques sur les effectifs maxima et minima,
DEPS/AS/83/CCE/001/7984/82 Du 27 septembre 1974.
- Stratégie de développement de
l'enseignementprimaire, secondaire et professionnel(2010/11 - 2015/16).
- Tableau de Bord del'Education enRépublique
Démocratique du Congo Année scolaire 2009-2010
Kinshasa.
- UNESCO. (2005). EPT en Afrique : Rapport
présenté au Forum Dakar. Education Pour Tous en Afrique :
Repères pour l'Action.
- Unesco. (2005). Rapport mondial de suivi sur
l'éducation pour tous.
VI. WEBOGRAPHIE
-
www.peqpesu.com/actualites/75-mise-en-oeuvre-de-la-gratuite-de-l-enseignement-primaire.
-
https://deskeco.com/rdc-voici-les-chiffres-qui-demontrent-que-lapplication-totale-de-la-gratuite-de-leducation-de-base-est-intenable-dossier.
-
https://www.politico.cd/grand-angle/2019/08/23/gratuite-de-lenseignement-primaire-en-rdc-mythe-ou-realite.html/46428/.
-
https://www.politico.cd/grand-angle/2019/08/23/gratuite-de-lenseignement-primaire-en-rdc-mythe-ou-realite.html/46428/.
TABLE DE MATIERES
INTRODUCTION
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
1. PROBLEMATIQUE
1
2. OBJECTIFS DE RECHERCHE
8
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
9
4. METHODOLOGIE SOMMAIRE
9
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
10
7. ETUDES ANTERIEURES
11
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE
19
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
19
1.1.1. DEFI
19
1.1.2. GRATUITE
20
1.1.3. FRAIS SCOLAIRES
20
1.1.4. ENSEIGNEMENT
21
1.1.4.1. DES STRUCTURES D'ENSEIGNEMENT EN RDC
(LOI-CADRE DU 11/02/2014)
21
1.2. GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT
22
1.2.1. DISPOSITIONS LEGALES ET PRATIQUES
22
1.2.2. DE L'EDUCATION DE BASE
24
2.2.4. GRATUITE ET QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT
26
1.2.5. QUALITE ET EFFICACITE DE L'EDUCATION
27
1.3. DEFIS DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT EN
RDC
29
1.4. ETAT DES LIEUX DE L'ECOLE CONGOLAISE
30
1.4.1. GENESE DE LA CRISE ET SURVIE DE L'ECOLE
CONGOLAISE
30
1.4.1.1. APERÇU GENERAL
30
1.4.1.2. PERIL DU DROIT A L'EDUCATION
34
1.5. DIAGNOSTIC RECENT DU SYSTEME EDUCATIF EN
RDC
39
1.5.2.1. L'ABSENCE DE PLANIFICATION CREE LA
CONFUSION
42
1.5.2.2. LE CONSEIL DES MINISTRES SCEPTIQUE A LA
GRATUITE TOTALE
44
1.5.2.3. LES PROMESSES DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS
INTENABLES
45
1.5.2.4. L'ENSEIGNANT KINOIS ET LA GRATUITE
48
1.6. DIFFICULTES LIEES A L'INTEGRATION DE
L'INNOVATION
49
1.7. L'EDUCATION POUR TOUS, UN ENGAGEMENT
MONDIAL
51
1.7.1. PERSPECTIVES INTRODUITES DANS LA CONVENTION
RELATIVE AUX DROITS DE L'ENFANT DE 1989
53
1.8. LES POLITIQUES EDUCATIVES EN TERMES DES
CHANGEMENTS
54
1.9. LA REGULATION PEDAGOGIQUE ET L'EFFICACITE DU
SYSTEME SCOLAIRE
56
1.10. GRATUITE ET L'AFFLUX D'ELEVES
58
1.11. IMAGE SUR L'AVENIR DE LA GRATUITE DE
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN RDC
63
DEUXIEME CHAPITRE : REPERES METHODOLOGIQUES
64
1.1. PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE
64
2.1.1. PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
64
2.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
64
2.1.1.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
65
TABLEAU 1 : REPARTITION DE LA POPULATION DE
LA RDC EN 2017 ET 2018 PAR PROVINCE ET SELON LE SEXE
66
TABLEAU 2 : REPARTITION DE LA POPULATION
SCOLARISABLE PAR TRANCHE D'AGE EN 2017
67
2.1.1.3. SITUATION ECONOMIQUE
68
2.1.1.4. FINANCEMENT DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE,
SECONDAIRE ET TECHNIQUE
68
2.1.1.5. IMPACT DE LA SITUATION ECONOMIQUE SUR
L'EDUCATION (EPST)
68
2.1.1.5. ORGANISATION DU MINISTERE DE
L'EPST
69
1. ORGANISATION ADMINISTRATIVE
69
2. STRUCTURE DE L'ENSEIGNEMENT
70
TABLEAU 3 : REPARTITION DES FILIERES/OPTIONS
PAR TYPE D'ENSEIGNEMENT SELON LES CODES ET CYCLES
71
2.1.1.6. EVOLUTION DES PUBLICS SCOLAIRES EN
TERMES DES DONNEES STATISTIQUES
72
2.1.1.6. PARAMETRES DE L'EDUCATION
73
TABLEAU 6 : EVOLUTION DES STATISTIQUES DE
L'EDUCATION/EPST DE 2006-2007 A 2017-2018 ET PROJECTION
76
TABLEAU 7 : NOMBRE D'ECOLES AU PRIMAIRE PAR
PROVINCE
77
TABLEAU 8 : NOMBRE D'ECOLES AU SECONDAIRE PAR
PROVINCE SOURCE (SOURCE : ANNUAIRE STATISTIQUE EPST
2017-2018)
78
TABLEAU 9: PART DU BUDGET DE L'EDUCATION DANS LE
BUDGET DE L'ETAT EXERCICES : 2016, 2017 ET 2018
79
2.1.2. PRESENTATION DE LA SOUS PROVINCE
EDUCATIONNELLE DE MATETE
80
2.1.2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE ET
COMPETENCES EN GESTION
80
2.1.2.2. SOUS PROVINCE EDUCATIONNELLE DE
MATETE : PARAMETRES DE L'EDUCATION
82
TABLEAU 10: EVOLUTION DES STATISTIQUES DE
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET TECHNIQUE 2018-2019
82
TABLEAU 11: EVOLUTION DES STATISTIQUES DE
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET TECHNIQUE 2019-2020
83
TABLEAU 12 : EVOLUTION DES STATISTIQUES
SCOLAIRES PAR SECTEUR D'ENSEIGNEMENT DANS LA SOUS-DIVISION DE MATETE
84
TABLEAU 13: SYNTHESE EVOLUTION DES STATISTIQUES DE
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET TECHNIQUE 2019-2020 ET 2019-2020
85
TABLEAU 14: REPERTOIRE DES ECOLES PUBLIQUES DE
MATETE EDITION 2018-2019
86
TABLEAU 15: REPERTOIRE DES ECOLES PUBLIQUES DE
MATETE EDITION 2018-2019
87
TABLEAU 16 : REPERTOIRE DES ECOLES PUBLIQUES DE
MATETE EDITION 2019-2020
88
TABLEAU 17 : REPERTOIRE DES ECOLES PUBLIQUES DE
MATETE EDITION 2019-2020
89
2.2. METHODOLOGIE
90
2.2.1. POPULATION D'ETUDE
90
2.2.2. ECHANTILLON ET SES CARACTERISTIQUES
90
2.2.2.1. CARACTERISTIQUES DE L'ECHANTILLON
91
TABLEAU 18 : REPARTITION DES SUJETS SELON
LES RESEAUX D'ENSEIGNEMENT OU REGIME DE GESTION
91
TABLEAU 19: REPARTITION DES SUJETS PAR
SEXE
91
TABLEAU 20: REPARTITION DES SUJETS PAR TRANCHE
D'AGE
91
TABLEAU 21 : REPARTITION DES SUJETS PAR
NIVEAU D'ETUDES
92
2.2.3. METHODES
92
2.2.3.1. TECHNIQUES DE RECOLTE DES DONNEES
93
2.2.3.2. TECHNIQUES DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES
95
2.2.3.3. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNEES
96
2.2.4. DIFFICULTES RENCONTREES
96
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
97
3.1. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETE
97
3.1.1. QUESTIONS D'OPINIONS
98
TABLEAU 23 : REACTIONS DES ENSEIGNANTS A LA
QUESTION N°1
98
TABLEAU 24 : EFFECTIVITE DE LA GRATUITE A
L'ETABLISSEMENT D'APPARTENANCE DU SUJET
99
TABLEAU 25 : IMPACT DE LA GRATUITE SUR LA
SURVIE DE L'ENSEIGNANT
100
TABLEAU 26 : AVIS SUR LA STABILISATION DE
LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT
102
TABLEAU 27 : PRINCIPAUX PROBLEMES CREES PAR
LA GRATUITE DANS SALLE DE CLASSE
103
TABLEAU 28: AVANCEES REALISEES JUSQU'ICI POUR
STABILISER LA GRATUITE
104
TABLEAU 29: RAPPORT ELEVE-CLASSE ET COUR DE
RECREATION
104
TABLEAU 30 : ADEQUATION EQUIPEMENT
PEDAGOGIQUE-POPULATION SCOLAIRE
105
TABLEAU 31: APPROCHES METHODOLOGIQUES A
L'INTENTION DES ENSEIGNANTS
107
TABLEAU 32: APPRECIATION SUR LES CONDITIONS
D'APPRENTISSAGE
108
TABLEAU 33: ANALYSE CRITIQUE DE LA PERIODE OU LA
GRATUITE A ETE PROCLAMEE
109
TABLEAU 34: CE QUE LE GOUVERNEMENT DEVAIT FAIRE
EN AVANT-PLAN
111
TABLEAU N°35: IMPACT DE CETTE PREMIERE
PHASE DE LA GRATUITE SUR LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT
112
TABLEAU 36: PROPOSITIONS DES ENSEIGNANTS
POUR STABILISER LE PARI GAGNE DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT ET PARVENIR A
L'ADEQUATION GRATUITE-QUALITE
114
3.2. ANALYSE DIFFERENTIELLE DES RESULTATS
116
TABLEAU 37: OPINIONS DES SUJETS SUR L'IMPACT DE
LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT AU CONGO, DANS LES CONDITIONS ACTUELLES, SUR LA
QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT SELON LE VARIABLE RESEAU D'ENSEIGNEMENT
116
TABLEAU 38 : OPINIONS DES SUJETS SUR
L'IMPACT DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT AU CONGO DANS LES CONDITIONS
ACTUELLES SUR LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT SELON LE VARIABLE
QUALIFICATION.
117
TABLEAU 39: OPINIONS DES SUJETS SUR
L'IMPACT DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT AU CONGO DANS LES CONDITIONS
ACTUELLES SUR LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT SELON LE VARIABLE
ANCIENNETE.
118
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
119
3.3. VERIFICATION DES HYPOTHESES
124
CONCLUSION
127
BIBLIOGRAPHIE
138
III. DICTIONNAIRES
141
TABLE DE MATIERES
144
ANNEXE
ANNEXES
DETAILS DES CALCULS/ANALYSE DIFFERENTIELLE DES
RESULTAT
Détails Tableau 37: Opinions des sujets sur
l'impact de la gratuité de l'enseignement au Congo, dans les conditions
actuelles, sur la qualité de l'enseignement selon le variable
réseau d'enseignement
Impact
|
Réseaux d'enseignement ou régime de
gestion des écoles
|
Total
|
ENC
|
ECC
|
ECP
|
ECK
|
ECS
|
ECI
|
ECR
|
ECR
|
ECL
|
ECF
|
Positif
|
2
|
5
|
4
|
1
|
0
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
18
|
Négatif
|
11
|
30
|
7
|
4
|
5
|
4
|
0
|
2
|
3
|
4
|
70
|
Sans avis
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
02
|
Total
|
13
|
35
|
11
|
05
|
05
|
05
|
03
|
03
|
05
|
05
|
90
|
Calculons les fréquences théoriques
du Tableau 37
Les fréquences théoriques se calculent par
la formule : fe=
C'est-à-dire,Total des données verticalement
( multiplié par le total des données horizontalement
(Tr), divisés par le total nombre des sujets (N).
§ Exemple 1 : Total colonne ENC=13 ; Total
ligne avis `'Positif''=18 ; Total Sujets=90, avec la formule :
fe= ,
nous aurons fe= =2,60 ;
§ Exemple 1 : Total colonne ENC=35 ; Total
avis `'Positif''=70 ; Total Sujets=90, avec la formule : fe=
, nous aurons fe= =27,22
Impact
|
Réseaux d'enseignement ou régime de
gestion des écoles
|
Total
|
ENC
|
ECC
|
ECP
|
ECK
|
ECS
|
ECI
|
ECR
|
ECM
|
ECL
|
ECF
|
Positif
|
2(2,60)
|
5(7)
|
4(2,20)
|
1(1)
|
0(1)
|
1(1)
|
2(0,60)
|
1(0,60)
|
1(1)
|
1(1)
|
18
|
Négatif
|
11(10,11)
|
30(27,22)
|
7(8,56)
|
4(3,89)
|
5(3,89)
|
4(3,89)
|
0(2,33)
|
2(2,33)
|
3(3,89)
|
4(3,89)
|
70
|
Sans avis
|
0(0,29)
|
0(0,78)
|
0(0,24)
|
0(0,11)
|
0(0,11)
|
0(0,11)
|
1(0,07)
|
0(0,07)
|
1(0,11)
|
0(0,11)
|
02
|
Total
|
13
|
35
|
11
|
05
|
05
|
05
|
03
|
03
|
05
|
05
|
90
|
Recherchons le Chi-deux ou le Chi-carré (X2)
et le degré de liberté (dl), sachant que le seuil est de .05
(seuil utilisé dans la plupart des recherches en sciences
d'éducation.
Chi-deux ou chi-carré (X2)= [ ]
2 et le degré de liberté (dl)= (K-1) (r-1)
Ex. [ ]
2 ,X2=[ ]2
K= Nombre de lignes (Ex. positif 1, négatif 2, sans
avis 3) K= 3 ;
r = Nombre de colonnes (Ex. ENC, ECC, ECP, ECK, ECS, ECI, ECR,
ECM, ECL, ECF =10)
Remplaçons (dl)= (K-1) (r-1), nous aurons (dl)=
(3-1) (r-10)=2x9=18, dl=18
Ainsi,
X2=[ ]2
+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+ [ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+[ ]2+[ ]2[ ]2+[ ]2+[ ]2
+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
Donc,
X2=0,534+0,169+2,250+0,617+0,158+2,250+0,101+0,465+2,250+0,250+0,222
+2,250+0,250+0,046+2,250+0,250+0,222+2,250+3,361+2,250+163,474+0,027
249,681
251650560+0,411+2,250+0,250+0,531+57,621+0,250+0,222+2,250=249,681
X2=
Seuil = .05 dl=9-2=18 X2Tab=28.869
X2c= 249.681 = X2Tab=28.869
Détails Tableau 38: Opinions des sujets sur
l'impact de la gratuité de l'enseignement au Congo dans les conditions
actuelles sur la qualité de l'enseignement selon le variable
Qualification.
Impact
|
Qualification
|
Total
|
D4
|
D6
|
P6
|
G3
|
L2
|
Positif
|
7
|
7
|
3
|
1
|
0
|
18
|
Négatif
|
3
|
52
|
9
|
4
|
2
|
70
|
Sans avis
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
02
|
Total
|
11
|
59
|
13
|
05
|
02
|
90
|
Calculons les fréquences théoriques
du Tableau 37
Formule : fe=
§ Exemple 1 : Total colonne D4=11 ; Total
avis `'Positif''=18 ; Total Sujets=90, avec la formule : fe=
, nous aurons fe= =2,20 ;
§ Exemple 1 : Total colonne D6=59 ; Total
avis `'Positif''=2 ; Total Sujets=90, avec la formule : fe=
, nous aurons fe= =1,31
Impact
|
Qualification
|
Total
|
D4
|
D6
|
P6
|
G3
|
L2
|
Positif
|
7(2,20)
|
7(11,80)
|
3(2,60)
|
1(1)
|
0(0,40)
|
18
|
Négatif
|
3(8,56)
|
52(45,89)
|
9(10,11)
|
4(3,89)
|
2(1,56)
|
70
|
Sans avis
|
1(0,24)
|
0(1,31)
|
1(0,29)
|
0(0,11)
|
0(0,04)
|
02
|
Total
|
11
|
59
|
13
|
05
|
02
|
90
|
Recherchons le Chi-deux ou le Chi-carré (X2)
et le degré de liberté (dl), sachant que le seuil est de .05
Chi-deux ou chi-carré (X2)= [ ]
2 et le degré de liberté (dl)= (K-1) (r-1)
Ex. [ ]
2 X2=[ ]2
K= Nombre de lignes (Ex. positif 1, négatif 2, sans
avis 3) K= 3 ;
r = Nombre de colonnes (Ex. D4, D6,P6, G3, L2 =5)
Remplaçons (dl)= (K-1) (r-1), nous aurons (dl)=
(3-1) (5-1)=2x4=8, dl=8
De ce fait,
X2=[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]+[ ]2
+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
Alors,
26,020
251652608X2=2,828+1,321+7,111+0,822+0,134+2,250+0,119+0,371+3,795+0,250+0,222
+2,250+2,250+0,047+2,250= 26,020
X2=
Seuil = .05 dl=4x2=8 X2Tab=15.507
X2c= 26.020 = X2Tab=15.507
Tableau : Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo dans les conditions actuelles sur la
qualité de l'enseignement selon le variable Ancienneté.
Impact
|
Ancienneté
|
Total
|
1-9ans
|
10-19ans
|
20-29ans
|
30ans+
|
Positif
|
10
|
5
|
2
|
1
|
18
|
Négatif
|
7
|
15
|
29
|
19
|
70
|
Sans avis
|
0
|
0
|
1
|
1
|
02
|
Total
|
17
|
20
|
32
|
21
|
90
|
Calculons les fréquences théoriques
du Tableau 37
Les fréquences théoriques se calculent par
la formule : fe=
Ce qui signifieTotal des données verticalement
( multiplié par le total des données horizontalement
(Tr), divisés par le total nombre des sujets (N).
§ Exemple 1 : Total colonne ENC=13 ; Total
avis `'Positif''=18 ; Total Sujets=90, avec la formule : fe=
, nous aurons fe= =2,60 ;
§ Exemple 1 : Total colonne ENC=35 ; Total
avis `'Positif''=70 ; Total Sujets=90, avec la formule : fe=
, nous aurons fe= =27,22
Impact
|
Ancienneté
|
Total
|
1-9ans
|
10-19ans
|
20-29ans
|
30ans+
|
Positif
|
10(3,40)
|
5(4)
|
2(6,40)
|
1(4,20)
|
18
|
Négatif
|
7(13,22)
|
15(15,56)
|
29(24,89)
|
19(16,33)
|
70
|
Sans avis
|
0(0,38)
|
0(0,44)
|
1(0,71)
|
1(0,47)
|
02
|
Total
|
17
|
20
|
32
|
21
|
90
|
Recherchons le Chi-deux ou le Chi-carré (X2)
et le degré de liberté (dl), sachant que le seuil est de .05
Chi-deux ou chi-carré (X2)= [ ]
2 et le degré de liberté (dl)= (K-1) (r-1)
Ex. [ ]
2 X2= [ ]2
K= Nombre de lignes (Ex. positif 1, négatif 2, sans
avis 3) K= 3 ;
r = Nombre de colonnes (Ex. 1-9ans, 10-19ans, 20-29ans, 30ans+
=4)
Remplaçons (dl)= (K-1) (r-1), nous aurons (dl)=
(3-1) (4-1)=2x3=6, dl=6
Ceci étant,
X2= [ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+ [ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2+[ ]2
+ [ ]2+[ ]2
Donc,
X2=
2,076+0,941+2,250+0,062+0,287+2,250+1,410+0,112+0,381+1,592+0,113
11,867
251651584 +0,393=11,867
X2=
Seuil = .05 dl=3x2=6 X2Tab=12.592
X2c= 11.867 = X2Tab= 12.592
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Cher(e) enseignant(e),
Dans le cadre de l'élaboration du mémoire de
licence, notre recherche porte sur les « défis de la
gratuité de l'enseignement primaire en RDC »; et ces
défis sont mieux explicites en milieux scolaires. Ainsi, pour mener
à bon cette étude, la population retenue est celle des
enseignants des écoles primaires publiques de la sous-province
éducationnelle de Matete que vous êtes. Pour cela, nous serons
très heureux que vous ayez participé à ce travail
scientifique en répondant à ces questions. Nous vous garantissons
l'anonymat total.
Sexe M
F Grade : Fonction...
Ancienneté......
Titre : D6
G3
L2
LA
Autres :
Régime de
gestion...............................Age......................
Questions de fond :
251654656251653632251662848251661824Question n°1. Est-il
possible de réaliser l'objectif de l'Education Pour Tous si
l'école n'est pas en même temps gratuite ?
Oui
Non justifiez-vous
Question n°2. La gratuité de l'enseignement
est-elle effective dans votre école?
Oui
Non Si oui, quels sont les avantages ? Si non, pourquoi ?
251655680251656704251663872251664896Question n°3.
Qu'est-ce que la gratuité de l'enseignement primaire a-t-elle
apporté de plus aux conditions de vie de l'enseignant congolais ? A
vous personnellement!
251657728251665920Question n°4. La gratuité de
l'enseignement primaire, proclamée et mise en application en RDC,
est-elle déjà stable ?
Oui Non
Justifiez-vous !
Question n°5 : Quels sont les principaux
problèmes (pédagogiques, administratifs, sociaux-climat de la
classe) crées par la gratuité dans votre salle de
classe ?251658752
251660800
2516597766.
251667968
251666944Question n°6 : Dans votre école,
constatez-vous quelques avancées réalisées par le
gouvernement dans le souci de remédier aux défis que
représente la gratuité de l'enseignement
élémentaire?
Oui
Non Justifiez-vous !
Question n°7 : Sachant que partout à travers
le monde, la gratuité de l'enseignement a comme conséquence phare
l'afflux de la population scolaire et la redynamisation de tout le
système :
c. Aviez-vous été préparé
méthodologiquement pour faire face aux conséquences de la
gratuité dans votre classe ? Oui
Non Justifiez-vous !
b. Disposez-vous d'un équipement pédagogique
adapté à la population scolaire actuelle ?
Oui Non
a. Vos capacités d'accueil (salle de classe et
cours de récréation) sont-elles adaptées à l'afflux
actuel d'élèves? Justifiez-vous !
Oui
Non
Question n°8. Comment appréciez-vous les
conditions d'apprentissages en général dans votre classe?
Très bonnes Bonnes
Assez bonnes
insuffisantes
médiocre
Question n°9. Pensez-vous que le moment était
indiqué pour la proclamation officielle de la gratuité de
l'enseignement élémentaire dans notre pays ?
Oui
Non
Question n°10. Qu'est-ce que, selon vous, le gouvernement
devrait préalablement faire pour institutionnaliser la gratuité
de l'enseignement primaire?
Question°11. Pensez-vous que, l'école congolaise,
dans les conditions actuelles, plus particulièrement dans la classe
où vous enseignez, la gratuité de l'enseignement puisse y avoir
quel impact sur la qualité de l'enseignement ? Si positif,
démontrez ! Si négatif, pourquoi?
Positif
Négatif Si
positif, le quel ?
12. Que faut-il faire, selon vous, pour stabiliser le pari
gagné de la gratuité de l'enseignement et parvenir à
l'adéquation gratuité-qualité ?
|