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Mode de financement et croissance des PME dans la ville de Bukavu.


par Rodrigue MATENDO GIYE
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Licence 2019
  

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0.5 DELIMITATION DU SUJET

Pour bien l'aborder, nous le délimitons du point de vue temporaire et spatial.

A. Délimitation spatiale : Du point de vue spatial, notre étude porte sur les PME de la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. RDC-SK-BKV.

B. Délimitation temporaire : Les différentes analyses fournies dans le cadre de ce travail concernent une durée maximale de trois ans soit de 2017, 2018, 2019.

0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Nous avons structuré notre étude en trois chapitres à part l'introduction et conclusion :

- Le premier est consacré à la revue de la littérature théorique et empirique,

- Le second sera consacré à la présentation du milieu et cadre méthodologique,

- Enfin le troisième chapitre va essayer de parcourir une analyse empirique des PME à travers l'analyse des données fournies par les PME de la ville de Bukavu tirées aléatoirement.

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CHAP 1 : REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE ET EMPIRIQUE

SECTION I. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

Ce chapitre passe en revue différentes théories relatives à la finance des entreprises dans la première section. La deuxième section présente une généralité sur les PME. La troisième section enfin présente la notion sur la croissance.

I.1. LES MODES DE FINANCEMENT I.1.1. Modes de financement de l'entreprise

Les problèmes de finance dans une entreprise comportent des enjeux vitaux. Leur résolution est une condition nécessaire pour sa survie, ses perspectives d'avenir, ses performances présentes et futures ainsi que pour l'autonomie de ses propriétaires et de ses dirigeants. En effet, diversifier les sources de financement permet à l'entreprise d'accéder aux différents types de services adaptés à ses besoins spécifiques. Précisons que toutes les sources de financement auxquelles l'entreprise opte pour financer ses activités comportent ses exigences particulières.

D'une manière générale, on distingue trois sources de financement constituées de fonds propres, des dettes et des modes alternatifs de financement

I.1.1.1. Financement par ressources propres

Les fonds propres peuvent être d'origine interne et/ou externe. Les ressources internes proviennent des excédents que l'entreprise engendre durant l'exercice par l'ensemble de son activité. Les ressources externes correspondent aux ressources qui ont été effectivement apportés par les actionnaires : ce sont les apports de créateurs à l'initiation de la société ou les apports des actionnaires ultérieurs à l'occasion des augmentations du capital.

· L'autofinancement

Ce sont les fonds que l'entreprise dégage de son exploitation et qu'elle utilise pour financer ses investissements. Elle représente la richesse créée par l'entreprise. Par définition, l'autofinancement est la part de la capacité de l'autofinancement qui restera à la disposition de l'entreprise pour être réinvestie. Il constitue de façon générale le pivot du financement des entreprises et pour certaines d'entre elles, la source exclusive du financement dans les phases décisives de leur développement.

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L'autofinancement est une pratique ou un procédé de financement qui consiste à affecter au financement des investissements des ressources puisées dans l'entreprise ou provenant de la rentabilité ou capacité d'autofinancement. Celle-ci à l'exclusion de concours extérieurs appropriés.

- Avantage :

L'autofinancement constitue l'une des ressources de financement les plus utilisées par les entreprises, son avantage réside dans le fait que :

· il traduit la capacité ou aptitude de l'entreprise à assurer la reproduction des capitaux qui lui sont confiés, il permet seul de constituer un financement indépendant, stable et capable de secréter des fonds grâce aux quels seront remboursés les emprunts souscrits.

· Son niveau actuel et son évolution récente sont parmi les éléments essentiels que les apporteurs des capitaux externes chercheront à prendre en compte avant d'accepter de s'engager dans l'entreprise.

Désavantage :

L'autofinancement a des désavantages et des limites qui sont :

· L'autofinancement donne à l'entreprise une liberté d'action plus grande puisque elle n'aura pas à subir le contrôle des créanciers sur sa gestion ;

· L'autofinancement apparaît comme un moyen de financement gratuit à l'entreprise car elle ne verse pas aucun intérêt sur les fonds ainsi utilisés.

· L'autofinancement permet de financer la croissance d'une entreprise qui rencontre des difficultés pour se procurer des capitaux soit auprès d'éventuels associés (actionnaires par exemple), soit auprès des divers créanciers (l'établissement de crédit par exemple).

· L'autofinancement est encouragé par les pouvoirs publics (dégrèvements fiscaux,...) cette forme de financement est donc intéressant pour les entreprises.

· Les capitaux engagés par l'autofinancement peuvent s'avérer insuffisants pour financer l'investissement projeté ;

· L'apparence gratuite de ce mode de financement peut biaiser le processus de décision d'investissement, par exemple en favorisant les investissements somptuaires ou tout au moins des investissements dont le rendement est insuffisant ;

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· L'autofinancement diminue les revenus des associés et peut les conduire à se retirer de l'entreprise. Notons que l'autofinancement est la source la plus utilisée par les PME évoluant en RDC en général et à Bukavu, en particulier, par le fait que le crédit institutionnel reste difficile à trouver.

· Les ressources propres d'origine externe

Lors de la création de l'entreprise, les actionnaires, par leurs apports, vont constituer un capital social ou fonds propres. Les fonds réunis ne sont pas une sécrétion de l'activité de l'entreprise. Elles sont de ce fait, d'origine externe à la société. Il en est de même lorsqu'ils seront sollicités pour augmenter le capital. Cette augmentation peut se réaliser par d'autres moyens : aides et subventions, capital-risque et le rachat de l'entreprise parle salariés.

Signalons que l'augmentation du capital constitue un moyen essentiel de financement des entreprises qui présentent l'avantage de permettre une mobilisation des ressources obtenues et sans obligation de remboursement. Elle peut prendre diverses formes. Chacune d'elles correspondant à un objectif particulier, il peut s'agir :

· Une augmentation du capital du capital en numéraire : apport en espèce des associés de l'entreprise en vue de répondre à un besoin de financement ;

· D'une augmentation en nature : apport d'un meuble ou immeuble en vue de répondre à un besoin posé par l'entreprise ;

· D'une augmentation de capital par conversion des créances ou incorporation des réserves : il s'agit d'un simple jeu d'écriture qui constitue une dette ou à des bénéfices, mise en réserve la création d'actions nouvelles remises soit aux créanciers soit aux actionnaires.

Les instruments classiques de financement peuvent s'avérer inadéquats pour certaines entreprises, très innovantes, assez risquées, ou dont le marché potentiel est mal connu. Dans ce cas, elle préfère recourir à des sociétés de capital-risque pour assurer leurs besoins en fonds propres nécessaires pour maintenir et accroître leurs activités. Ce mode de financement qui fait rage dans toutes les industries reste encore inconnu en RDC. Cette pratique a permis à la majorité de PME les plus risquées ou évoluant dans le secteur mal connu de trouver le financement nécessaire pour leur projet.

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I.1.2.2. Financement par crédit

Insuffisance des fonds propres pour les besoins de financement des entreprises, aussi bien au moment de la création que lors du développement de celle-ci. Dans ce cas, il faut faire appel à des ressources de financement externes. Nous distinguons à ce niveau, les emprunts indivis et les emprunts obligataires.

· Les emprunts indivis

Il s'agit des emprunts contractés auprès des banques et des établissements financiers spécialisés. Ils sont dits indivis parce que la dette n'est pas divisible et qu'en outre, la banque ou l'établissement financier est l'unique interlocuteur de l'entreprise. En général, ce type d'emprunt est destiné à un projet particulier, et le financement accordé est accompagné d'une prise de garantie. C'est pourquoi on parle à ce propos du crédit objectif. C'est ce type de crédit que les banques accordent généralement aux PME en RDC.

· Les emprunts obligataires

Contrairement à l'emprunt indivis, l'emprunt obligataire suppose un nombre très élevé d'interlocuteurs pour l'entreprise et donc, par conséquent, un émiettement de la dette.

Une obligation est un titre représentatif d'une dette, la propriété d'une fraction d'un emprunt émis par une société, une collectivité publique ou par l'Etat. Ces titres de créances sont négociables et confèrent les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale.

Ce sont en d'autre termes des titres financiers (appelés obligations) sont émis sur le marché et proposés à des souscripteurs. Chaque titre représente une créance sur l'entreprise et est rémunéré par un revenu appelé intérêt.

Comme on ne peut pas parler de financement par crédit sans pour autant parler de l'effet de levier, disons que l'effet de levier consiste à analyser l'accroissement de la rentabilité financière suite aux recours à l'emprunt. La conception qui a longtemps prévalue en matière de structure financière est fondée sur un argument de concept comptable de l'effet de levier financier. Elle postule l'existence d'un point neutre de rentabilité de l'entreprise, qui permet de définir d'une part, l'endettement comme avantage croissant pour l'actionnaire (effet de levier positif) et d'autre part, l'endettement présente un désavantage croissant c'est-à-dire quand le taux d'endettement devient tel que cette compensation ne se produit plus, l'espérance de perte due à l'effet de levier négatif.

Elle est née de l'article fondamental de F. Modigliani et Miller (1958) se plaçant dans cadre du marché parfait ont montré le non pertinence de structure financière.

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Si ces hypothèses de comportement se confirment dans la réalité, l'allure du coût moyen pondéré du capital en fonction du taux d'endettement passe par un minimum au niveau limité de celui-ci

La valeur de l'entreprise est donc maximale à ce point qui désigne la structure financière optimale pour la firme.

1.1.2. Choix de financement

On choisit des modes de financement sur le long terme (financement d'investissement) : emprunt, autofinancement, augmentation du capital, crédit-bail,...

En choisissant un financement, on cherche à minimiser le coût global de l'opération, ceci revient à minimiser une somme de flux de décaissement actualisés (particularité de certains flux : prise en compte des économies d'impôt découlant des intérêts,...).

Il existe une très vaste littérature tant théorique qu'empirique concernant de la répartition des fonds propres et les dettes appelées la structure financière.

La question de structure financière est l'une des plus importantes dans le domaine de la finance d'entreprise, et également l'une de plus complexes à des conclusions controverses

Le choix d'une structure financière est une décision majeure car elle affecte :

· Le taux de rentabilité offert aux actionnaires et sa sensibilité à l'évolution de la conjoncture ;

· Le risque de faillite de la firme ;

· Le risque pour les créanciers ;

· Le risque pour les dirigeants susceptibles de perdre leur poste en de défaillance.

La problématique de la structure financière des entreprises connaît trois approches majeures : l'approche classique, l'approche néoclassique et l'approche moderne de la firme.

? Approche néoclassique ou Position de neutralité

La "théorie moderne de la finance" naît au milieu des années 70, a été proposé pour relâcher des hypothèses de modèle de Modigliani et Miller.

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Cette théorie repose sur le fait que la valeur d'une entreprise est fondamentalement liée à sa capacité bénéficiaire et la structure financière n'a aucune incidence sur la valeur de la firme. La structure choisie par l'entreprise ne peut pas modifier sa valeur. Peu importe la façon dont cette structure est partagée entre la dette, les capitaux propres et autres titres de créances, la valeur de placement se maintient. Les investissements sont capables de substituer un endettement de l'entreprise et de produire ainsi toute structure que la firme pourrait vouloir atteindre.

Par conséquent, les changements dans la structure financière sont une chose sans valeur selon Modigliani et Miller dans un marché parfait.

De 1963-1966, ils présentent une extension à leurs propositions initiales et tiennent compte de l'impôt qui touche les résultats des entreprises. Ils ont été très proches de la réalité lorsqu'ils introduisent dans leur modèle révisé la variable fiscalité. Dans cette étape la valeur de l'entreprise devient une fonction croissante de son niveau d'endettement. Par ailleurs, on suppose également que les coûts de faillite ne sont pas nuls au fur et à mesure que le taux d'endettement augmente ; la probabilité que celle-ci éprouve des difficultés augmente aussi surtout lorsque l'entreprise est en présence d'une conjoncture défavorable.

En tenant compte de coût de faillite, on comprend que dans un premier temps la valeur de l'entreprise augmente avec son endettement en raison d'économie d'impôt réalisé sur les frais financiers. Puis le risque de faillite s'aggrave et le coût de faillite annule l'avantage fiscal des emprunts.

Les théories classiques et l'approche de Modigliani et Miller qui traitent de la structure financière ne permettent pas de bien saisir et expliquer le comportement de l'entreprise au niveau du choix de financement tel qu'il est observé réellement, ni de comprendre et d'appréhender les nouveaux modes de financement de plus en plus complexes qui ne cessent de se développer et qui peuvent répondre à des nouvelles préoccupations des entreprises.

Cela étant dit, plusieurs auteurs ont mis en cause ces théories pour expliquer le comportement financier des firmes.

· L'approche moderne de la finance

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Les principaux courants qui apparaissent à ce stade dans la littérature scientifique et qui envisagent explicitement la problématique du choix d'une structure financière sont, d'une part, deux qui semblent en concurrence ; la théorie de Trade off et la théorie de peckingorder et d'autre part, une troisième théorie suggère de prendre en compte les insuffisances de ces deux précédentes : la théorie de market timing.

· Les theories de static Trade-off et Pecking order

La prise en compte de la fiscalité, du risque et des conflits d'intérêts entre les différents agents participant à la vie de l'entreprise a donné lieu à deux analyses distinctes de la structure de capital de l'entreprise, les modèles de « statictrade off » et ceux de « peckingorder ».

· La théorie de static Trade-Off

Le premier modèle, dont le cheminement théorique s'inspire de celui décrit ci-dessus, est un raisonnement « par compromis ». Ce modèle repose sur un principe méthodologique classique dans le raisonnement économique : la maximisation sous contraintes. En supposant qu'il existe implicitement une répartition optimale entre dettes et fonds propres, le raisonnement marginaliste permet d'ajuster la structure financière en fonction des avantages et des coûts des fonds propres et de l'endettement. Non figée, la structure financière est donc ajustée pour atteindre l'optimum. Ainsi, une entreprise désireuse de maximiser sa valeur égalisera les coûts et les bénéfices de l'endettement en opérant à la marge. Cette théorie se transforme en hypothèse empirique assez simplement, puisque supposant l'existence d'un ratio de dette sur fonds propres optimal. Elle prédit un « retour » du ratio observé vers un ratio cible ou optimal. Ce ratio optimal étant défini en fonction des caractéristiques propres à l'entreprise en déficit de financement ou estimé comme la moyenne observée sur une période souvent fixée à la période d'échantillon.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus