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DEDICACE
A mes très chers parents, Lucien BILESI NTANDU et Solange
MWANGALA BWENDE.
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REMERCIEMENTS
Nous voici au terme du deuxième cycle de notre parcours
universitaire au sein de l'Institut Supérieur de Commerce/Kinshasa. Ce
trajet certes, nous ne l'avons pas effectué sans aide et soutien des
autres. Ainsi, il est de notre devoir d'exprimer en quelques mots notre
gratitude.
Béni soit l'Eternel Dieu, le Dieu d'Israël, qui
seul fait des prodiges ; Il nous a permis de faire ce parcours depuis le tout
début jusqu'à ce niveau, notre reconnaissance à Lui.
Notre gratitude s'exprime aux autorités académiques
et au corps enseignant dudit Institut pour les multiples efforts fournis pour
notre formation ; plus particulièrement nous remercions le Professeur
KOLA GONZE Roger qui librement a accepté de diriger ce travail
malgré ses multiples préoccupations, et s'est donné
à fond pour l'encadrement de ce travail pour en donner succès.
A ma très chère tantine, Eugénie OSALA
LIKULI pour son amour, ses conseils et encouragements, qu'elle trouve ici
l'expression de notre reconnaissance.
A mes encadreurs, Olivier NKEE et Blaise-Christian ILAKO, qui
de près ou de loin n'ont cessé de penser à notre
croissance spirituelle et intellectuelles.
A mes frères et soeurs, Gloire ILUNGA, Peter SUEDI,
Christian MAKASINGA, Riche ESOMBA, Iman OMOYI, Bénie LUHUSU, Prisca
MPUNGA, Daniel KIMBEY Bénie BAZEGO, Mina KABUYA, et Dada KALUME.
A mes camarades d'auditoire, Emérence OLEKO JEANNE,
Daniel MIKENZA NGONGO, Charles ZIMBE, Joël TSHIUNZA, Daniel YUMA et
Christian PAMBU, ainsi que ceux dont les noms ne sont pas repris, qu'ils
trouvent ici notre gratitude.
A la grande famille de l'évangélisation de Phila
Cité d'Exaucement et à celle de la Kinésithérapie
Spirituelle, qui nous ont porté à coeur dans leurs
prières.
Nous ne pouvons clore cette page sans penser remercier toute
personne qui de près ou de loin nous a soutenu pour la
réalisation de ce travail, qu'ils trouvent ici l'expression de nos
sentiments les plus affectueux.
Déborah MWANGALA BWENDE
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INTRODUCTION
0.1. PRESENTATION DU SUJET
Ce travail que nous présentons a comme thème :
« LA VULGARISATION DU CIVISME FISCAL À TRAVERS LES MEDIAS : Cas du
Magazine Fiscalité et Développement, à Kinshasa ».
Dans ce présent mémoire, nous allons analyser la doctrine sur le
civisme fiscal, la conscience fiscale des contribuables et les redevables
congolais, et la vulgarisation du civisme fiscal au moyen des médias.
0.2. CONTEXTE DE L'ETUDE
Depuis les temps immémoriaux, les Etats se sont
toujours préoccupés de mettre sur pied des mécanismes
nécessaires permettant de satisfaire les besoins de leur population.
Ainsi, le domaine fiscal s'avère être l'une des ressources
principales des Etats modernes.
Ainsi, la fiscalité est une ressource importante qui
permet à l'Etat d'exister et sans laquelle aucun Etat n'existerait.
Pourtant, sans l'Etat c'est l'anarchie, ou la loi du plus malin, qui est la
règle. Sur ce, il faudrait donc s'appuyer sur la fiscalité
à travers la mobilisation des ressources pour réussir l'auto
gestion des communes et/ou des villes. Malheureusement, la mobilisation des
ressources fiscales rencontre beaucoup de difficultés entre autres le
manque d'information de certaines cibles de ce qu'est l'importance et
l'utilité de l'impôt et de la fiscalité au sein d'une
nation.
Par ailleurs, il ne fait aucun doute que, pour la population
congolaise, la notion de l'impôt ou mieux encore celle de la
fiscalité semble être une fatalité à leur
égard et ceci se prouve par l'impaiement de l'impôt. Autrement
dit, parler de l'impôt en République Démocratique du
Congo
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est un sujet à la fois mitigé et ayant un
caractère d'un tabou à telle enseigne que certains les
considèrent comme insensé et certains autres témoignent de
l'ignorance du bien-fondé de l'impôt dans le développement
des Etats.
Il est alors inquiétant à ce stade de remarquer
que, cette tendance congolaise en matière fiscale va non seulement
à l'encontre du principe de la nécessité de l'impôt,
mais aussi cette façon pour les congolais de voir les choses, plonge le
pays dans une situation économique désastreuse faisant alors de
la République Démocratique du Congo un pays pauvre très
endetté.
Il faut également dire que l'incivisme fiscal congolais
est caractérisé par l'inconscience de certains en matière
d'impôt. Ceci est d'autant plus perceptible dans le sens où, il
empire la situation ainsi que toutes les possibilités de sortir le pays
de la situation dégradeuse de l'économie.
L'incivisme fiscal congolais n'est plus à
démontrer, parce qu'il s'est déjà domicilié
à tel enseigne que certains naissent, grandissent et meurent sans payer
l'impôt ; alors que dans d'autres pays à l'échelle
mondiale, la mort d'un citoyen est considérée comme un manque
à gagner pour les trésors publics.
En effet, pour palier à cette situation, les
médias que d'aucuns qualifient comme quatrième pouvoir (Pouvoirs
législatif, judiciaire et exécutif), ont un rôle essentiel
à jouer dans l'accomplissement de leurs missions notamment de former,
informer et éduquer la population en vue de développer le civisme
fiscal des Congolais, et cela ne peut être valable que s'il y a des
espaces réservés appropriés aux émissions sur la
vulgarisation du système fiscal congolais.
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0.3. PHENOMENE OBSERVE
Les pays en développement qui veulent s'intégrer
entièrement dans l'économie mondiale auront probablement besoin
d'un niveau d'imposition plus élevé s'ils souhaitent doter leurs
pouvoirs publics des moyens d'intervention dont jouissent les autorités
des pays industrialisés dont les recettes fiscales sont en moyenne deux
fois supérieures. Ils auront besoin de réduire
sérieusement leur dépense vis-à-vis de l'impôt sur
le revenu des particuliers.
Pour relever ces défis, les décideurs de ces
pays devront jeter un oeil critique sur leurs priorités
stratégiques et faire preuve de la volonté politique voulue pour
mettre en oeuvre les reformes nécessaire. Les services d'administration
de l'impôt doivent être renforcés pour promouvoir les
changements nécessaires des politiques fiscales. A mesure que les
barrières commerciales disparaissent et que la mobilité des
capitaux s'accroît, l'élaboration des politiques fiscales
adéquates pose des défis importants aux pays en
développement. (Vito TANZI et Howell ZEE, 2001, page 18)
La R.D.C comme un des pays en développement connait le
problème de l'économie au niveau d'imposition, qui au
départ semble un sujet ignoré par une grande partie de la
population, et bien même ceux qui en sont informé ont du mal
à collaborer avec les collecteurs de l'impôt.
D'où, il faudrait aux autorités informer de
l'importance de la fiscalité et/ou de l'impôt à la
population Congolaise afin que ces derniers s'ouvrent à cela et
permettre l'épanouissement économique et la réduction de
la pauvreté au sein de la population.
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Ce phénomène observé, nous a permis
d'orienter notre sujet à ce terme pour arriver à vulgariser
l'importance de la fiscalité au sein d'un pays.
0.4. JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La justification de ce présent travail réside
dans la mesure où nous voulons approfondir notre connaissance sur le
plan scientifique et sur le plan pratique du civisme fiscal à travers
les médias pour améliorer la situation économique de la
République Démocratique du Congo.
D'où l'intérêt majeur de ce travail sur le
plan pratique est de faire pouvoir connaitre comment vulgariser le civisme
fiscal au travers les médias afin de conscientiser la population
congolaise au civisme fiscal.
Et sur le plan scientifique, ce travail constitue un support,
une source d'inspiration aux chercheurs ultérieurs qui s'inspireront
pour des recherches beaucoup plus affinées et améliorer ainsi le
niveau de la connaissance scientifique.
0.5. DELIMITATION DE L'ETUDE
Tout travail scientifique doit être
nécessairement limité dans l'espace et dans le temps ;
Dans l'espace, notre travail touche les médias de la
ville province de Kinshasa, plus précisément celui du magazine
fiscalité et développement.
Dans le temps, notre travail va du 1er janvier 2019
au 31 décembre 2019.
A l'instar de l'introduction et de la conclusion, ce travail
présente deux parties :
0.6. STRUCTURE DU TRAVAIL
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- La première constitue le CADRE CONCEPTUEL et comprend
en tout deux chapitres :
y' REVUE DE LITTERATURE ET y' PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
- Et la seconde CADRE EMPIRIQUE, constitué aussi de
deux chapitres qui sont :
y' METHOLOGIE ET CHAMP EMPIRIQUE y' ETUDE DE CAS ET RESULTATS DE
RECHERCHE.
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PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL
CHAPITRE PREMIER :
REVUE DE LITTERATURE
Dans ce chapitre premier, nous allons parler de notions sur le
civisme fiscal et sur l'incivisme fiscal.
I. NOTIONS SUR LE CIVISME FISCAL
Maintenant plus que jamais, les États multiplient leurs
efforts afin de percevoir davantage de recettes fiscales intérieures.
Pour ce faire, ils se tournent de plus en plus vers les contribuables, ceux
d'aujourd'hui et ceux de demain, afin de les informer et de les mobiliser. Leur
objectif est de favoriser l'émergence d'une culture du civisme
fondée sur les droits et les responsabilités, culture en vertu de
laquelle chaque citoyen considèrerait que le paiement des impôts
est une composante à part entière de la relation qu'il entretient
avec la puissance publique. De ce point de vue, l'éducation des
contribuables est une passerelle entre l'administration fiscale et les citoyens
et est un outil de transformation de la culture fiscale.
1.1. DEFINITION
Le civisme fiscal, une impérieuse
nécessité, est l'accomplissement volontaire par les
contribuables, de leurs obligations fiscales. Il se traduit par le remplissage
des déclarations fiscales, leur dépôt dans les
délais ainsi que le paiement spontané de l'impôt dû.
(ANGO ESSAMA, 2010)
A partir de cette définition, on constate que le
civisme fiscal est une question d'état d'esprit, de mentalité et
de comportement. En fait, c'est une question de respect spontané des
obligations déclaratives et de paiement de l'impôt.
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1.2. RÔLE
Le civisme fiscal mesure les perceptions et les attitudes des
contribuables vis-à-vis du paiement et de l'évasion fiscale.
Notre travail actuel sur la vulgarisation du civisme décrit plusieurs
facteurs susceptibles d'influencer la volonté des citoyens de payer des
impôts et souligne plusieurs considérations de politique
générale. (Groupe d'action sur la fiscalité et le
développement, 2019)
1.3. VULGARISATION DES LOIS FISCALES
Au sujet de la vulgarisation, nous disons que la
législation fiscale congolaise a pour base le code de l'impôt.
L'essentiel des impôts contenus dans ce code a été
édicté lors de la réforme fiscale de 1969.
Notons toutefois que les ordonnances-lois fiscales de 1969 ont
connu plusieurs modifications, de même que beaucoup de textes
réglementaires ont été pris comme mesure d'application
dont certains après 1989 date de la dernière mise à jour
dudit code. (KOLA GONZE 2009)
Du point de vue de son étymologie, le terme «
vulgarisation » vient du latin « vulgus » qui signifie peuple.
C'est à l'université CAMBRIDGE en ANGLETERRE qu'il fût fait
usage pour la première fois du terme vulgarisation. (SFEZ, 1993)
Par définition, la vulgarisation est l'ensemble des
processus permettant à un Etat, par le biais de ses organes et services
attitrés, de porter une information quelconque à une classe de la
population ignorante. (LUBANGA LOKA, 1998)
11
12
En matière fiscale ou à propos des lois
fiscales, la vulgarisation peut se faire en organisant certaines rencontres
animées par des experts ou scientifiques attitrés, en vue d'une
meilleure compréhension des notions complexes ou termes utilisés
dans différentes lois fiscales ainsi que leurs mesures d'application.
VERHAEGEN a écrit à ce sujet « vulgariser
c'est populariser, rendre courant ». C'est ramener une question de
l'univers scientifique vers le grand public ou encore vers le champ du savoir
communément partageable par des techniques appropriées.
En effet, la vulgarisation des lois est une opération
qui consiste à adapter un ensemble des connaissances fiscales de
manière à les rendre accessibles à un public non
spécialiste. Les spécialistes fiscaux doivent populariser le
savoir fiscal aux contribuables désireux d'en être
informés. (SEKANA PENE, 2003).
1.3.1. CONSEQUENCES DE LA VULGARISATION
Le principe par lequel « nul n'est censé ignorer
la loi », est une réalité à prendre avec beaucoup de
prudence, car la simple promulgation des lois ne peut pas faire en sorte que
leur teneur soit bien comprise sur l'ensemble de la population, encore que la
nouvelle technologie de la communication et de l'information n'a pas encore
atteint tous les niveaux ou mieux encore les coins les plus reculés.
La meilleure assurance est de vulgariser les lois pour que
leurs destinataires, spécialistes ou non, puissent bien maîtriser
tous leurs contours.
Pourtant, la vulgarisation, telle qu'examiné dans le
paragraphe précédent, produit des effets ou des incidences tant
dans le chef des administrateurs que dans celui des administrés.
Pour mieux sortir des méandres des contours des effets
de la vulgarisation des lois fiscales, il sied d'examiner tour à tour
les conséquences de la vulgarisation sur les administrateurs ou
administrations fiscales et celles se répercutant sur les
administrés ou contribuables.
Parlant des conséquences de la vulgarisation sur
l'administration fiscale, nous mentionneront les plus perceptibles, même
dans l'entendement des communs de mortel. Nous disons, avec le professeur KOLA
GONZE Roger, que l'impôt quel que soit son type, a plusieurs
étapes à respecter dont la déclaration, la liquidation et
le recouvrement.
L'étape de recouvrement est la plus délicate
pour l'administration fiscale, et souvent l'administration fiscale va
jusqu'à la faire de manière forcée. A ce moment, on parle
alors de « recouvrement forcé ». Celui-ci est un
véritable moyen pour contraindre les redevables à payer
l'impôt, surtout lorsque le contribuable n'arrive pas à
s'acquitter de sa dette fiscale.
Cependant, lorsque la vulgarisation est menée de
manière responsable, l'administration fiscale a alors la tâche
facile et ne peut pas recourir au recouvrement forcé. Car à ce
moment, le contribuable lui-même prend les choses en main et le fait en
toute conscience.
Encore faut-il signaler qu'à côté de ces
effets ou incidences de la vulgarisation des lois fiscales, on assiste à
l'éradication ou la diminution pure et simple de la fraude et de
l'évasion fiscale, qui sont des
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conséquences directes de la non vulgarisation des
textes juridiques sur la fiscalité.
Parlant des conséquences sur les contribuables, il sied
de noter que les contribuables sont des débiteurs du trésor
public auxquels sont destinées toutes les lois fiscales au délai
exigé par la loi en matière.
Cependant, il n'est plus judicieux à ce seuil
d'élargir les horizons de toutes les conséquences. Car il n'est
pas sans comprendre qu'une meilleure et harmonieuse vulgarisation des lois
fiscales entraine sans conteste la prise de conscience du civisme fiscal qui se
passe nécessairement par l'enracinement de la culture fiscale.
1.4. ORGANISATION DES CAMPAGNES FISCALES ET
CONFERENCES-
DEBAT
Comme dit ci-haut, la vulgarisation du civisme fiscal se
préoccupe d'éveiller l'attention du public sur l'importance du
civisme fiscal.
Dans cette même perspective, il convient d'instruire sur
les mécanismes de la vulgarisation du civisme fiscal en faisant
comprendre à chaque contribuable les conséquences sociales,
économiques, politiques des choix à base d'imposition.
Il s'agit, par des moyens efficients et efficaces, d'amener
les contribuables à mesurer l'impact du civisme fiscal sur la vie
quotidienne et à prendre position face à un choix.
Après ce bref aperçu sur la vulgarisation du
civisme fiscal, disons que les campagnes organisées à ce sujet
doivent être élargies sur l'ensemble du territoire national, faire
en sorte que les contribuables de tout bord s'imprègnent de cette
réalité en se décidant pour les uns, de mettre fin
à
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l'incivisme fiscal et pour les autres de renforcer leur
civisme fiscal par la culture fiscale mieux appropriée et adaptée
aux réalités socio-économiques de la République
Démocratique du Congo. Et cela, dans le but de permettre aux
régies financières d'accomplir leur mission sans ambages.
1.5. PROMOTION DU CIVISME FISCAL
Le paiement d'impôts dans tout pays qui se veut
organisé, s'inscrit dans la culture même de ladite
société. L'impôt étant une obligation, une
contrainte générale, un devoir civique ; son paiement
nécessite toujours, comme avons-nous dit dans les lignes
précédentes, une certaine sensibilisation auprès des
contribuables, principalement dans les Etats comme la R.D. Congo où la
culture fiscale est absente des mentalités. (MUBAKE MUNENE,
1995-1996)
En effet, pour soutenir le pouvoir public et convaincre de la
pertinence du devoir fiscal, la population doit être sensibilisée
sur le caractère obligatoire de l'impôt. C'est à ce niveau
que la fiscalité, la communication et la culture fiscale se rencontrent.
Pour sensibiliser, il faut communiquer, sans la communication, il n'y a pas de
culture fiscale, formule qui se veut promotrice du civisme fiscal.
1.5.1. CULTURE FISCALE
Le développement d'un sens de responsabilité
civique pour le paiement de l'impôt est une question qui doit recevoir
une priorité absolue. Les dirigeants politiques et les agents publics,
du sommet à la base, doivent constituer un exemple pour le reste des
citoyens, en établissant et en développant des programmes pour
convaincre le peuple que l'impôt est le prix de l'indépendance et
du développement économique, et que
l'évasion fiscale est antipatriotique, sinon subversive
de la volonté populaire.
Cette conception de la culture fiscale est nécessaire
dans la mesure où elle prend en ligne de compte, tout d'abord, la prise
de la conscience fiscale réelle.
1.5.2. ORGANISATION DES CAMPAGNES DU CIVISME FISCAL
Il s'agit, par des moyens efficients et efficaces, d'amener
les contribuables à mesurer l'impact du civisme fiscal sur la vie
quotidienne et à prendre position face à ce choix.
1.6. MOYEN DE VULGARISATION DU CIVISME FISCAL
L'incivisme fiscal n'est pas toujours
délibéré ou conscient, mais est plutôt
secrété par le manque d'information. Et ce manque d'information
ne peut être comblé que par les journalistes dont le métier
est d'informer la population et ne peuvent bien informer que s'ils
possèdent la matière, c'est à dire s'ils maîtrisent
le sujet à traiter.
Dans les universités et les écoles.
L'école et l'université sont les berceaux même de la
formation des futurs cadres du pays ; c'est dans cet esprit, que
l'administration fiscale doit travailler avec ces organismes, afin de
sensibiliser les jeunes écoliers et étudiants sur le
bien-fondé de l'impôt et le respect de ses obligations fiscales.
En s'inspirant des expériences d'autres pays d'Afrique ; le ministre
d'éducation nationale en collaboration avec la Direction
générale des Impôts doit introduire dans les programmes
scolaires, des écoles primaires et secondaires, le cours de civisme
fiscal.
L'objectif visé ici serait que l'enfant qui est citoyen
de demain, demeure le canal idéal pour transmettre les vertus cardinales
qui doivent forger le comportement recherché chez l'adulte.
Et la vulgarisation nous est défini ici comme un
système qui choisit les innovations qu'il s'efforce de promouvoir
auprès des paysans, et celle qui se fonde sur la demande, où
l'organisation du service répond aux sollicitations de ceux qui ont
besoin de l'aide. (Garcia ZAMOR, 1985, p.4)
1.7. NOTION SUR L'INCIVISME FISCAL
Jérôme SEKANA (2010) a lancé la
pétition sur le civisme fiscal. Ceci, après avoir fait un constat
d'après lequel la R.D.C., cinquante ans après son accession
à la souveraineté nationale et internationale, demeure encore un
pays pauvre.
Et l'une des raisons de cette pauvreté multiforme dans
un pays considéré comme le plus riche du monde en
potentialités de développement, est sans doute l'incivisme
fiscal.
Selon lui, cet incivisme fiscal fait que la R.D.C. aujourd'hui
soit l'unique pays au monde où l'on peut naître, grandir et mourir
sans payer l'impôt ; les élus du peuple, magistrats,
médecins..., ne payent pas correctement et dans le délai requis
l'impôt professionnel sur les rémunérations (IPR). «
La pauvreté, sous d'autres cieux, a été vaincue par le
travail, par le civisme fiscal, par la bonne gouvernance, par un sursaut
d'orgueil patriotique qui cimente toutes les nations de la planète bleue
», indique la pétition. Pour preuve, ce texte cite la base
légale de l'impôt professionnel sur les
rémunérations (IPR), l'article 47 de la loi n°69/009 du 10
février 1969, telle que modifiée et complétée
à ce jour. Dans cette disposition, il est permis de constater que les
émoluments des élus du
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peuple, les traitements des magistrats et salaires des
médecins sont des revenus imposables dont le taux ne dépasse pas
30%.
En plus, l'article 48 de la même loi qui
détermine les revenus immunisés ne reprend nullement les
émoluments, salaires et traitements des élus du peuple, des
magistrats et des médecins. Car sont immunisés, les
indemnités ou allocations familiales réellement accordées
aux employés et salariés dans la mesure où elles ne
dépassent pas les taux légaux ; les pensions, rentes et
indemnités accordées en vertu des lois qui régissent les
pensions de vieillesse, l'octroi de secours en cas d'invalidité
prématurée ou de décès, etc. ; les
indemnités et avantages en nature concernant le logement, le transport
et les frais médicaux, etc.
Au regard de tout ce qui vient d'être cité, M.
Jérôme SEKANA constate que c'est une injustice de voir que
d'autres citoyens croupissant dans la misère et la pauvreté sont
traqués au nom de la loi pour n'avoir pas payé l'impôt,
alors que ceux qui votent ces lois et qui veillent sur l'ordre public ne
respectent pas les lois en question. Et pourtant, l'article 65 de la
Constitution dispose : « Tout congolais est tenu de remplir loyalement ses
obligations vis-à-vis de l'Etat. Il a en outre le devoir de s'acquitter
de ses impôts et taxes ».
Pour lui, ne pas payer l'impôt est une infraction et
surtout quand la personne est investie d'autorité publique.
Donc, tous ceux qui ne payent pas l'IPR privent la nation
d'une partie importante de ses ressources et sont poursuivables pour haute
trahison ou pillage, conformément aux articles 56 et 57 de la
Constitution. (Jean-Marie NKAMBUA, 14 aout 2010)
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Dans tous les cas, l'incivisme fiscal n'est pas toujours
délibéré ou conscient, mais est plutôt le
résultat du manque d'information. Il faudrait qu'on apprenne aux
dirigeants de ce pays que l'impôt, c'est l'affaire de tout le monde.
Même le président de la République doit payer
l'impôt.
C'est seulement après que les gens ordinaires
comprendront le bien fondé de leurs devoirs. Cela signifie aussi qu'il
est important d'apprendre à tout le monde que les biens de l'Etat sont
à gérer avec rigueur et sérieux. Ce genre de leçon
finit par passer lorsqu'on envoie régulièrement des dirigeants et
hauts fonctionnaires en prison, parce qu'ils ont volé l'argent du
peuple.
1.7.1. CAUSES DE L'INCIVISME FISCAL
L'incivisme est causé d'une part par le manque
d'information de l'apport de l'impôt dans un pays et d'autres parts par
le poids que ressentent les contribuables qui paient même les pots
cassés des non réguliers.
1.7.2. CONSEQUENCES DE L'INCIVISME FISCAL
La fraude fiscale peut être définie comme une
infraction à la loi fiscale dans le but d'échapper à
l'impôt ou d'en minimiser le montant. La fraude fiscale s'apparente
à une notion voisine qu'est l'évasion fiscale, qui est
l'utilisation par le contribuable des possibilités qui lui sont offertes
par la législation ou par son absence, son imprécision ou ses
lacunes pour minimiser son impôt ou échapper à toute charge
fiscale.
Quant à l'incivisme fiscal, il peut être
défini simplement comme une absence de civisme. Cela se traduit dans la
pratique, dans le comportement du citoyen, par une grande préoccupation
pour ses intérêts personnels au détriment de ceux de la
communauté dans
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laquelle il vit. Pourtant l'obligation de payer ses impôts
tire son fondement de la constitution.
A travers ces définitions nous apercevons clairement la
forte corrélation qu'il y a entre fraude fiscale et incivisme fiscal. La
fraude fiscale n'est que la manifestation la plus courante de l'incivisme
fiscal.
Nous allons évoquer ses conséquences sur le plan
social d'une part et d'autre part sur le plan économique.
1. Sur le plan Social
L'incivisme fiscal est un phénomène fortement
social. Il est tributaire plus ou moins de la mentalité de chaque
communauté. Mais ce qui est inquiétant, c'est qu'il est beaucoup
plus prononcé dans les pays en voie de développement. Au moment
où ces pays ont plus besoin d'argent pour se développer, la
fraude et l'incivisme fiscal s'invitent dans le milieu socio-économique
pour ralentir les efforts de développement. Nous pouvons retenir entre
autres les conséquences suivantes
Premièrement l'incivisme fiscal ébranle le
fondement de l'impôt. L'impôt se veut équitable et juste.
Autrement dit, chaque contribuable doit ressentir le même poids en payant
son impôt. D'où la notion de justice fiscale. Mais la fraude
fiscale porte une atteinte grave à la justice fiscale en ce sens que
ceux qui fraudent allègent leur charge fiscale et la transfère
sur le dos des honnêtes contribuables. Donc les honnêtes
contribuables sont obligés de payer à la place des fraudeurs, ce
qui efface toute notion de justice fiscale.
Deuxièmement, par ce comportement, les fraudeurs auront
comme impression qu'ils sont assistés puisque les honnêtes
contribuables vont payer à leur place. Cela aura pour conséquence
de les rendre paresseux
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car ils ne fourniront plus d'efforts pour aller de l'avant.
Cette paraisse ne favorise pas l'essor des activités économiques,
toute chose qui fera baisser le potentiel fiscal de la commune.
Enfin l'incivisme fiscal ou la fraude fiscale pourraient
être à l'origine des conflits sociaux car nous avons
déjà relevé le fait que la fraude fiscale détruit
la justice fiscale. Donc plus la fraude va perdurer et se développer,
plus les honnêtes contribuables vont ressentir une forte pression
fiscale. Autrement dit un étouffement de leur activité par la
pression fiscale. Cela va amener certains d'entre eux à mettre la
clé sous le paillasson, ce qui va accroitre la pauvreté.
Cependant ceux qui vont refuser de fermer leurs activités risquent fort
au fil du temps, de s'insurger contre l'Administration fiscale ou même
les fraudeurs.
2. Sur le plan économique
La fraude fiscale provoque une diminution des recettes
fiscales. Cela est une conséquence logique car ceux qui fraudent
créent un manque à gagner pour la collectivité qui sera
obligée de recourir à d'autres voies et moyens pour combler ce
vide causé par les contribuables malhonnêtes. En plus de cela,
elle favorise les méfaits économiques suivants :
En premier lieu l'incivisme fiscal fausse le jeu de la
concurrence. Rappelons que dans une économie de libre marché, la
concurrence est le facteur qui régule les prix sur le marché.
Certes les prix sont libres, mais les prix sont fixés en fonction des
prix les plus bas du marché. Pourtant la fraude peut contribuer à
faire chuter le prix des produits sur un marché. A ce moment ceux qui ne
fraudent pas ne pourront pas suivre cette tendance et feront faillite.
Autrement dit ceux qui fraudent ont une plus grande manoeuvre car ils pourront
utiliser les produits de la fraude
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pour combler la perte qu'ils subissent en baissant le prix de
leurs biens ou services. D'où la notion de concurrence
déloyale.
Aussi cette concurrence déloyale peut provoquer la
faillite de beaucoup d'entreprises, ce qui ne fera que réduire le
rendement fiscal.
Deuxièmement il permet la fuite des capitaux. La fraude
étant une dissimulation des fonds qui doivent servir au paiement de
l'impôt, il appartiendra aux fraudeurs de faire sortir ces fonds
discrètement du pays pour ne pas attirer l'attention du fisc. Notons que
le fisc a une prérogative très importante en matière de
calcul de l'impôt à travers les signes extérieurs de
richesse. Malheureusement cette prérogative est rarement
utilisée.
Enfin la fraude fiscale ou l'incivisme fiscal favorise le
chômage. Généralement la fraude fiscale est l'oeuvre de
petites unités le plus souvent familiales. Elles arrivent à
frauder grâce à leur structure économique. En plus, elles
exercent le plus souvent sans comptabilité. Elles se complaisent dans
cette situation car elles arrivent ainsi à tromper la vigilance du fisc
sur la nature de certaines opérations. Donc elles ne cherchent pas
à grandir. Pourtant si elles ne grandissent pas elles ne vont pas
chercher à embaucher de nouvelles personnes. A ce moment le
chômage ne fait que s'accroître.
Les mauvaises rentrées fiscales accroissent le besoin
de financement et une augmentation du déficit du budget. Ainsi les
projets de développement se trouvent compromis.
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CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre nous a permis de développer en long et en
large la notion du civisme et de l'incivisme, qui se trouve être notre
revue de littérature. Dans le chapitre suivant nous allons parler de
notre Problématique et Hypothèse.
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24
CHAPITRE DEUXIEME : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
Le civisme fiscal, comme définit ci-haut, est
l'accomplissement volontaire par les contribuables, de leurs obligations
fiscales. Il se traduit par le remplissage des déclarations fiscales,
leur dépôt dans le délai ainsi que le paiement
spontané de l'impôt dû.
Partant de cette définition, il y a lieu de dire que le
civisme fiscal est une question d'état d'esprit, de mentalité et
de comportement.
Ainsi pour une meilleure fiscalisation du secteur informel il
est temps de développer le civisme fiscal en R.D. Congo en
général et à Kinshasa en particulier, l'incivisme fiscal
se manifeste à travers la fraude, l'évasion fiscale et la
corruption.
Nous pouvons dire que cet incivisme fiscal que nous avons en
face, est une administration fiscale qui a l'image de rigidité. Cette
image provient de sa traduction autoritaire de l'époque.
L'administration fiscale se voit donc contrainte d'évoluer dans un
double sens :
- En interne, nous assistons à un bouleversement de
méthode ou travail qui est axé sur le principe de performance,
dans le but d'alimenter le budget de l'Etat.
- En externe, nous assistons à un effort de
communication avec les contribuables afin de faciliter l'accès au devoir
fiscal.
2.1. OBJET DE L'ETUDE
Depuis plusieurs décennies, la République
Démocratique du Congo connait au niveau de finances d'énormes
déficits budgétaires. Les finances publiques, totalement
désordonnées, dégagent les tendances perverses
étant donné que la base budgétaire s'évade
continuellement.
L'objectif de toutes régies financières est de
renforcer la caisse de l'Etat de manière à lui permettre de faire
face aux charges publiques et de remplir correctement ses fonctions
régulières entre autres l'allocation et la redistribution des
revenus et la régulation des activités économiques.
Par cette situation, l'objet de cette étude est de
pousser l'administration fiscale à faire des profonds changements dans
la procédure de recouvrement des impôts dans sa contribution au
budget de l'Etat pour permettre au gouvernement d'avoir les moyens de sa
politique.
2.2. QUESTION DE RECHERCHE
La question de recherche est un processus de réflexion,
un art d'élaborer ou de poser clairement les problèmes et aussi
de les résoudre suivant leur transformation dans la réflexion
scientifique ou philosophique. Elle consiste donc à poser d'une
manière explicite, claire et précise, le problème qui sera
posé plus tard. (J. RINANDO et R. COSTE, 1912, P. 957).
Nous sommes donc censés porter les
éléments de réponse à la préoccupation
principale qui d'elle est assortie une question accessoire, tout au long de
notre étude en vue de publier un travail rationnel :
- Pourquoi la population congolaise, celle de Kinshasa en
particulier, aurait-elle un taux d'incivisme fiscal élevé ?
Et la question auxiliaire est :
- Les médias sont-ils suffisant pour vulgariser le civisme
fiscal ?
25
2.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
L'hypothèse peut être envisagée comme une
réponse anticipée que le chercheur formule à sa question
spécifique de recherche (J. RINANDO et R. COSTE, 1972).
Pour GRAWITZ, l'hypothèse est définie comme une
proposition des réponses anticipées aux questions posées
qui seront vérifiées au cours de la recherche. Elle tend à
formuler une relation entre les positions significatives mêmes ou plus au
moins précises. Elle permet de les interpréter et leur donner une
signification véritable qui constituera un élément
imposable dans la théorie.
Partant de ces définitions, les hypothèses de
notre travail sont émises comme suit :
- Le civisme fiscal et son importance seraient une notion
presque inconnue de la grande partie de la population Congolaise, celle de
Kinshasa en particulier, pensant que les agents fiscaux prennent leur argent
pour leur propre poche.
- La vulgarisation du civisme fiscal au moyen des
médias serait insuffisante pour mettre au courant la population
Congolaise, celle de Kinshasa en particulier, du grand rôle que joue la
fiscalité au sein d'une nation en entièreté.
2.4. OBJECTIFS
Il est vain d'amorcer un travail scientifique sans un objectif
visé. Ainsi, notre travail repose sur un double objectif :
- Savoir ce qui cause l'incivisme fiscal ;
- Connaitre les moyens de vulgarisation du civisme fiscal.
26
CONCLUSION PARTIELLE
Nous sommes à la fin de notre deuxième chapitre
qui est aussi celle de la première partie de notre travail. Ce qui suit
est la suite de notre travail, qui est constitué par la deuxième
partie présentant ses deux chapitres confère à
l'introduction.
27
M. GRAWITZ, cité par BOLINDA WA BOLINDA, dit qu'une
méthode est un ensemble concerté d'opérations mises en
oeuvre pour atteindre un ou
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE
CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE ET
CHAMPS
EMPIRIQUE
Dans ce troisième chapitre qui est l'ouverture de la
deuxième partie, nous allons parler en long et en large de la
méthodologie de notre travail et du champs empirique de notre
étude.
3.1. METHODOLOGIE
La réalisation d'une enquête ou d'un travail de
recherche pour un mémoire ou une thèse, procède
forcément par certaines méthodes de recherche pour collecter des
données. Le chapitre présent nous parle de l'ensemble des
méthodes que nous avons utilisées pour réaliser notre
travail de recherche, étapes par étapes, et selon les
informations que vous avons souhaité obtenir dans cette étude.
3.1.1. Approche Méthodologique
Le terme méthodologie représente l'ensemble des
méthodes et techniques mises en place dans un domaine particulier.
Autrement dit, la méthodologie est l'ensemble des règles et des
démarches adoptées par un chercheur pendant son travail de
recherche pour parvenir à une ou plusieurs conclusions.
«La notion de méthodologie, en tant qu'ensemble de
règles et de démarches adoptées pour conduire une
recherche, si importante dans l'histoire de la structuration des disciplines
scientifiques, est cruciale». (de MOURAT et al., 2015)
28
plusieurs objectifs, un corps de principes, normes permettant
de sélectionner et de coordonner les techniques. (M. GRAWITZ, 1984,
p.408)
3.1.2. Types de données à collecter
Dans le cadre de notre travail, nous faisons recours à
la recherche quantitative.
La recherche quantitative permet au chercheur d'analyser des
comportements, des opinions, ou même des attentes en quantité.
L'objectif est souvent d'en déduire des conclusions mesurables
statistiquement, répertoriées dans un tableau statistique ou un
graphique.
3.1.3. Méthodes
La méthode inductive et la méthode
déductive permettent de structurer une enquête.
À travers la démarche inductive,
l'étudiant étudie des faits, des données brutes
réelles et observables, qui vont lui apporter des informations par
rapport à son enquête.
La méthode inductive aide ainsi à donner des
pistes pour savoir comment structurer son enquête, à partir de ses
recherches inductives sur des faits réels.
La méthode inductive est donc celle que nous avons
choisie d'utiliser pour l'élaboration de notre travail.
29
3.1.4. Techniques de collecte et d'analyse de
données
La technique d'un travail est perçue comme les
procédés opératoires organisés par la
méthode en vue d'atteindre une fin. (BOLINDA WA BOLINDA, 2013)
Il s'agit ici des moyens que nous avions utilisés pour
entrer en possession des données de notre analyse.
S'agissant de notre travail, nous avons utilisé la
technique documentaire, la technique de questionnaire et la statistique
descriptive.
- La technique de questionnaire est une technique de collecte
de données quantifiables qui se présente sous forme d'une
série de questions posées dans un ordre bien précis. Le
questionnaire permet d'obtenir des résultats statistiques sous forme de
tableau ou de graphique, à exploiter pour en tirer des conclusions.
- La technique documentaire consiste à collecter des
informations par rapport à son sujet de recherche à partir de
sources fiables. Selon son sujet, l'enquêteur sélectionne les
documents les plus pertinents, susceptibles de lui apporter des informations
essentielles pour l'avancement de sa recherche.
- Ce que l'on appelle la Statistique Descriptive est
l'ensemble des méthodes et techniques mathématiques permettant de
présenter, décrire, résumer des données et
l'interprétation des résumés obtenus.
30
3.2. CHAMP EMPIRIQUE
Avant de pouvoir faire la lumière sur les actions
définitionnelles (ou objectifs) du magazine fiscalité et
développement, il y a lieu de commencer par donner une brève
historique du magazine sous examen, premier du genre, qui se charge de
vulgariser le système fiscal congolais.
En effet, en juin 1997, une page magazine diffusée pour
le compte de la Direction Générale des Contributions « DGC
», actuelle Direction Générale des Impôts « DGI
», `'Fiscalité et Développement» a connu une mutation
spectaculaire en une page magazine dénommée `'Fiscalité et
Reconstruction» (F et R) puis, `'Fiscalité et
Développement» pour donner naissance à l'Agence Galaxie
Médias» (AGM) et ainsi quitter la conception `'Reconstruction»
qui n'est qu'éphémère par rapport au concept «
Développement » qui, lui est plus durable et s'échelonnant
dans un horizon plus lointain et pérenne. (SEKANA PENE PAKA, 2010)
Tout est parti du paradoxe que la République
Démocratique du Congo, Etat potentiellement riche, soit habitée
par une population très pauvre, l'environnement économique
caractérisé par une mauvaise politique monétaire et
budgétaire, une dégradation permanente des infrastructures
routière, une dislocation du tissu industriel national, le secteur
social dominé par l'effritement du pouvoir d'achat des populations et le
secteur de l'administration de plus en plus sclérosé. Bref, un
Etat en mine sans lendemain meilleur.
Le constat d'un contraste macabre sur la situation
socio-économique et financière congolaise ainsi que de ses
institutions politiques, a poussé certaines personnes, notamment le
producteur dudit magazine, à mener une quête et surtout proposer
au final une thérapeutique de choc pour
31
soigner l'image de l'Etat congolais. Ainsi, aux termes des
investigations, la solution s'est avérée simple, la mobilisation
des ressources internes propres de l'Etat, à savoir les impôts,
redevances et autres droits dus, qui passe ipso facto par la
réhabilitation, à travers les médias, de la culture
fiscale mise en mal dans le chef des gouvernants, la politique de l'orthodoxie
budgétaire c'est-à-dire l'application effective des principes de
la bonne gouvernance. (BAKENDEJA WA MPUNGU, 1998).
C'est dans ce cadre précis que commence dès juin
1997 la diffusion sur les antennes de la Télé Kin Malebo, TKM en
sigle, de la page magazine « Législation fiscale au service de la
nation congolaise » pour le compte de la DGC.
Après avoir fonctionné sous cette forme, la page
magazine qui attire l'attention des gouvernants et gouvernés vers les
années 1997-1998, connait un développement exponentiel et se
transforme en Magazine spécialisé des finances publiques sous la
bénédiction de Monsieur BATUMONA KANDI KHAM Laurent, alors
Directeur Général de la DGC, de Monsieur MWAKADI YENGA Edmond,
Directeur général Adjoint, et de Monsieur DIMOKE TUNDU Charles,
Directeur des études.
Cependant, le changement d'appellation « Fiscalité
et Reconstruction » en « Fiscalité et Développement
» se passera en 2001 pour rendre perpétuel le magazine, car le
concept `'Reconstruction» présente des limites aussi bien dans le
temps que dans l'espace. (SEKANA PENEPAPA, 2001)
Ambitieux et soucieux de couvrir tous les aspects de la vie
nationale, le promoteur Jérôme SEKANA PENE-PAPA et sa petite
équipe créent une série d'émissions
radiotélévisées abordant diverses questions telles que
32
33
l'environnement, la bonne gouvernance, la reconstruction, les
mines ainsi que des préoccupations liées aux domaines
énergétiques. C'est ainsi que naissent les émissions
Energie et Reconstruction,
PTT.COM (actuellement NTIC.NEWS), RDC :
Chantiers, RDC : Mines, RDC : Environnement, Territoriale de
Développement, Banque d'idées, etc. Avec ces
magazines, l'idée de créer une agence de production audiovisuelle
est de plus en plus envisagée. C'est exactement le 7 mars 2005
que ce projet se concrétise par l'obtention du
récépissé numéro 04/Cab/Min/Presse et
Info/JZ/003/2005, sous la dénomination de Galaxie Médias
d'abord et ensuite Agence Galaxie Médias.
Il faut signaler qu'en 1998, seule la DGC, actuelle DGI,
était partenaire du magazine, puis vint en 2000, sur instruction du
Ministre des finances honoraire MWANAPANGA MWANANGA, l'OFIDA, l'actuel DGDA et
DGRAD. Depuis lors ces trois régies financières dudit magazine
et, par devers elles, les Ministres des finances et du budget.
Après ce bref historique du magazine «
Fiscalité et Développement », un état de lieu sur les
objectifs assignés quant à l'accomplissement de ces objectifs,
s'impose.
3.2.1. ETUDE ANALYTIQUE DES OBJECTIFS DU MAGAZINE FISCALITE
ET DEVELOPPEMENT
A ce niveau, Il sied de souligner que le Magazine «
Fiscalité et Développement » a été
créé pour accomplir des tâches bien
déterminées et précises. Ces tâches sont comprises
en termes d'objectifs poursuivis par ledit magazine en matière de
fiscalité en République Démocratique du Congo.
Ainsi, allons-nous examiner l'objectif et le but poursuivi par
le magazine sous étude avant d'analyser les difficultés
rencontrées par l'ensemble du personnel du magazine Fiscalité et
Développement dans l'accomplissement de son objectif.
3.2.1.1. OBJECTIFS DU MAGAZINE FISCALITE ET
DEVELOPPEMENT
Suivant les analyses et explications de l'initiateur et
producteur du magazine Fiscalité et Développement, SEKANA PENE
PAPA Jérôme, ce magazine a un seul objectif principal et plusieurs
objectifs secondaires ou subsidiaires qui concourent à son
édification. En outre, en vue d'une bonne démarche de ce point,
il sied de pouvoir examiner l'objectif principal du magazine
précité avant d'expliciter tour à tour chacun de ces
objectifs subsidiaires.
A. Objectif principal du magazine Fiscalité et
Développement
L'objectif du magazine Fiscalité et
Développement est la « Réhabilitation à travers les
médias du civisme fiscal et de la culture fiscale en panne dans le chef
des citoyens congolais et partant, imprimer dans le chef des gestionnaires, la
politique de l'orthodoxie budgétaire c'est-à-dire la gestion sur
base de caisse ou encore les principes de la bonne gouvernance ».
Ainsi, à la lumière de la lecture de cet
objectif, deux conséquences majeures peuvent en être
déduites.
1. Réhabilitation du civisme fiscal
Il ne fait l'ombre d'aucun doute que la République
Démocratique du Congo a connu pendant plusieurs décades des
crises multiformes et multisectorielles ayant conduit à un état
de ruine sans précédent
34
notamment le tissus économique et financier, le secteur
fiscal y compris. (MOKOLO MAKOLO, 1999)
Dans cet état, le domaine du fisc ne pouvait plus
remplir ou répondre à sa mission, celle de la mobilisation des
ressources internes du pays.
Il convient de dire que la répugnance du contribuable
congolais à payer l'impôt est d'autant plus vive que ce dernier
estime que, ne recevant aucune protestation tangible et immédiate, il ne
se rend compte des services que lui fournissent les pouvoirs publics.
Par ailleurs, l'incivisme fiscal s'est enraciné dans le
mental des contribuables congolais via certains faits ou
phénomènes des pouvoirs publics. En effet, la malversation des
deniers publics par les gouvernants et le renforcement de l'impunité,
l'irresponsabilité des pouvoirs publics et le maintien de la faveur des
certains privilégiés du régime (2ème
République) devant les droits et les obligations fiscaux, les exemptions
illégales et frauduleuses au paiement de la dette fiscale, etc. ont
influencé négativement le comportement du contribuable congolais.
(MOKOLO MAKOLO, 1999)
2. Imprimer la politique de l'orthodoxie budgétaire dans
le chef des gouvernants
Remontant à quelques années après
l'accession de la République Démocratique du Congo à
l'indépendance jusqu'à ces jours, l'économie congolaise a
toujours stagné dans un état macabre suite, entre autre, à
la mauvaise gouvernance des gouvernants confondant naturellement les avoirs de
l'Etat des richesses, caractérisées par une gestion
prédatrice de la « respublica », la malversation
financière, l'engagement par les
35
36
gouvernants de certaines dépenses politiquement
inutiles. (BAKANDEJA WA MPUNGU, 2000).
Cette situation caractérisant les finances congolaises,
a fait que le magazine Fiscalité et développement puisse au
deuxième volet de son objectif faire en sorte que les dirigeants
extériorisent la politique de la bonne gouvernance dans le respect des
principes de cette dernière en vue de la maximisation des recettes
publiques en général et fiscales en particulier. Cette prise de
conscience des gestionnaires de l'Etat, à travers le magazine
fiscalité et développement, est un atout nécessaire
à la réhabilitation et à l'intériorisation du
civisme fiscal dans le chef des contribuables congolais.
En revanche, il faut noter que l'objectif principal
analysé du support magazine Fiscalité et Développement
n'est pas le seul moyen pour arriver à remonter la pente du niveau
d'incivisme fiscal des contribuables congolais. Mais, il y a lieu
d'énumérer quelques-uns qui en sont subsidiaires dont la teneur
sera examinée ou analysée.
B. Objectifs secondaires du magazine Fiscalité et
Développement
Signalons que d'une manière générale, le
contenu du magazine « Fiscalité et Développement » est
composé des matières fiscales et non fiscales, des finances
publiques et des divers sujets de développement. C'est alors dans les
objectifs secondaires du magazine qu'on peut ranger les dénonciations
des magouilles fiscales et autres, l'éradication des fraudes et
évasions fiscales, la lutte contre la corruption dans le but de
provoquer le changement des comportements dans le chef des
téléspectateurs qui sont les gouvernants et les contribuables
et/ou redevables eux-mêmes.
Ainsi, dans les lignes suivantes nous allons
décortiquer tous les objectifs secondaires énumérés
ci-haut en essayant de donner leur teneur fondamentale.
1. Les dénonciations de magouilles fiscales
D'aucuns ignorent que nombreux des contribuables se livrent
aux magouilles fiscales dans le seul but de se soustraire aux obligations
fiscales en se comportant indignement et de manière irresponsable, et
non patriotique.
Ainsi, le magazine Fiscalité et Développement
s'efforce tant soit peu de dénoncer ce genre de comportement qui est de
nature à pérenniser et à renforcer la crise
économique et financière de l'Etat congolais.
2. L'éradication de la fraude et l'évasion
fiscales
La fraude et l'évasion fiscales, comme magouilles
fiscales, contribuent à l'effritement du secteur fiscal et, par
conséquent, amènent à l'anéantissement de
l'appareil économico-financier de l'Etat. C'est pourquoi le magazine
Fiscalité et Développement a maintenu cet objectif au travers de
certains de ses programmes et thèmes.
Ainsi, faudrait-il mentionner en dessus que la fraude fiscale
consiste notamment, en violation intentionnelle et
délibérée des dispositions légales quant à
la procédure d'acquittement de l'un ou de l'autre type d'impôt.
(KOLA GONZE, 2010)
Le professeur KOLA GONZE Roger complète pour dire que
si la fraude fiscale s'avère être une violation intentionnelle,
l'évasion fiscale, elle par contre, est plus inutile au fisc à
telle enseigne qu'elle est le fruit de la désobéissance
vis-à-vis des instruments juridiques relatifs aux matières
37
fiscales dans une attitude du refus d'appliquer ces textes
juridiques par le contribuable ;
Alors que dans la fraude fiscale, ce dernier respecte tout de
même les prescrits légaux mais en usant de certaines manoeuvres
frauduleuses notamment une fausse déclaration ou une déclaration
incomplète.
3. Lutte contre corruption
La corruption est l'un des maux qui rongent l'humanité
toute entière. Elle est en somme un achat de conscience devant n'importe
quelle tâche à accomplir. Mais, dans le même ordre
d'idées, signalons que le président MOBUTU l'a qualifiée
d'une création purement occidentale et non une création
Africaine. (REMILLEUX, 2010)
Cependant, dans la plupart des Etats
sous-développés tels que la République Démocratique
du Congo, la corruption a élu domicile et s'est enracinée dans le
mental des populations par l'entremise de la pauvreté, des
inégalités et des injustices sociales.
Il faut noter que ce comportement, tant dans le chef de
l'Administration fiscale que dans celui des contribuables, est la cause
principale et fondamentale de l'effondrement des tissus économiques et
financiers des divers Etats. Ainsi, le magazine Fiscalité et
Développement a tenu en compte ce comportement en vue de lutter à
son enracinement de plus en plus épineux.
Par ailleurs, tout changement de comportement ou de
mentalité dans un Etat ou une nation longtemps dans l'inconscience n'est
pas une entreprise facile à faire. Elle est de temps en temps
parée aux difficultés de tout ordre, tantôt des gestions ou
du pouvoir pour seul but de maintenir le « statuquo », tantôt
des auteurs ou promoteurs.
38
C'est dans ce contexte bien précis que le magazine
fiscalité et développement a connu et continue de connaitre des
difficultés dans l'accomplissement de ses objectifs combien
tentaculaires.
En plus des objectifs cités ci-haut, le magazine
Fiscalité et Développement poursuit deux autres objectifs,
à savoir :
- L'Accompagnement médiatique des partenaires ;
- Productions, réalisation, diffusion des
émissions et documents audiovisuel.
3.2.1.2. FONCTIONNEMENT, CONTENU ET ORGANISATION DU
MAGAZINE FISCALITE ET DEVELOPPEMENT
Le magazine Fiscalité et Développement
fonctionne suivant un planning élaboré conjointement par le
producteur de ce magazine et les membres du personnel de l'agence Galaxie
médias.
Ainsi, nous allons en premier lieu faire une esquisse sur le
fonctionnement du magazine Fiscalité et Développement avant de
faire une analyse minutieuse sur son contenu.
A. Fonctionnement du magazine Fiscalité et
Développement
Le magazine Fiscalité et Développement
fonctionne comme une toile d'araignée avec ses correspondants
disséminés sur toute l'étendue du territoire. Dans son
fonctionnement, les émissions du magazine sont préparées
de manière harmonieuse pendant les réunions convoquées
avant la présentation des émissions, car elles passent chaque
mercredi et dimanche, respectivement sur RTNC FM et RTNC TV.
39
Cependant, 24h avant l'émission à la Radio, un
journaliste est désigné pour faire le monitoring
c'est-à-dire récolter les informations auprès des
correspondants en province et leurs communiquer par la même occasion, les
thèmes qui seront débattus aussi bien à la Radio
qu'à la télévision.
Après l'émission, un mini conseil se tient pour
évaluer la présentation de l'émission et formuler des
éventuelles critiques et remarques.
Mais pour l'émission télévisée, la
collecte des images se fait du Lundi au Samedi. Ceci pour la simple raison que
l'émission télévisée a un impact ou encore une
effervescence plus considérable que celle qui passe à la Radio.
L'audience de ce magazine est effective grâce à ses
émissions télévisées. Ses correspondants en
provinces envoient quelque fois des images à Kinshasa dans le but
toujours de promouvoir les actions dudit magazine.
B. Contenu du magazine Fiscalité et
Développement
Le magazine traitant continuellement des matières
fiscales, des finances publiques, des sujets de développement, le
patriotisme, surcroit et stimule l'excellence des débats sur les
matières précitées.
Il faut dire que ces matières sont traitées dans
le but de provoquer les changements de comportements dans le chef des
téléspectateurs ou auditeurs, des gouvernants et des
gouvernés, contribuables et assujettis, ainsi que toute la population
congolaise et étrangère vivant à l'intérieur du
territoire national.
Les discours, les communiqués, les chansons
patriotiques, les sketchs qui passent dans le magazine en Français et
dans les quatre langues nationales sont diffusés pour éduquer les
masses, exhorter les décideurs à observer les règles d'or
de la bonne gouvernance, animer l'esprit
40
patriotique dans le chef des contribuables et assujettis aux
impôts d'aménager leurs efforts pour le développement de la
République Démocratique du Congo en s'acquittant dans les
délais légaux, de leurs obligations fiscales et enfin, à
la population de respecter le patrimoine national et les biens publics.
Au regard des analyses exposées ci-haut, il convient de
dire que le magazine Fiscalité et Développement n'est pas
seulement un cadre médiatique pour éveiller et promouvoir les
actions des contribuables en les instruisant mais aussi et surtout, il met en
exergue les efforts en vue de la prise de conscience collective de la
population Congolaise dans son implication à l'amélioration des
conditions de vie sur toute l'étendue du territoire national.
Dans ce cadre, la Fiscalité et Développement se
veut une émission sans tabou, un trait d'union entre les contribuables
et l'Etat, une émission qui permet aux uns et aux autres de connaitre
non seulement leurs droits mais aussi leurs devoirs fiscaux vis-à-vis de
la nation.
Dans ce magazine, le fait est sacré, tout abus est
dénonciable et tout mérite est diffusable. Cette
réalité ancrée dans le mental de tout le personnel de
l'agence Galaxie médias, va de pair avec la théorie de la lutte
contre l'impunité.
Ainsi, dans cette perspective, on ne fait pas cadeaux à
qui que ce soit, on fait l'apologie de personne, reste alors la devise et la
règle dans l'exploitation de toute information liée à la
fiscalité et développement. Il faut dire que ledit magazine, dans
son fonctionnement et ses contenus, est indépendant, sa rédaction
est souveraine, telle est la ligne éditoriale de « Fiscalité
et Développement ».
41
42
En revanche, véhiculant un contenu ou un message qui
n'est pas à l'abri de méfiance de certains décideurs
politiques, le magazine Fiscalité et développement est
voué à d'énormes difficultés pour son
fonctionnement suivant les explications qui nous ont été fournies
lors de notre descente sur terrain au siège social de l'Agence Galaxie
Médias (AGM), cordon ombilical du magazine Fiscalité et
Développement.
C. Organisation du magazine Fiscalité et
Développement
1. Le Comité de direction (CD) : est composé
des chefs des départements et du directeur général qui
siègent pour prendre les grandes décisions.
2. Le Directeur général : c'est le fondateur ou
l'initiateur. Il a le pouvoir d'engager, de nommer et de révoquer.
3. Les Départements : il y a 3 départements qui
sont ;
? Le Département d'informatique et technique
communicationnelle (DITC)
? Le Département administratif et financier (DAF) ? Le
Département technique et production (DTP)
3.1. Le Département (DITC) a 3 directions :
a) La Direction des informations et casting (DIC) ;
b) La Direction du journal bonne gouvernance (BG) ;
c) La direction des techniques communicationnelles (DTC).
3.2. Le département (DAF) a 3 directions et 2 services
:
a) Le secrétariat général (SG)
b) Le centre hospitalier (CHLBS)
c) La direction de marketing et promotion (DMP)
d) Le service de caisse
e) Le service d'audit et comptabilité
3.3. Le département (DTP) a 4 services :
a) Le service de maintenance et charroi automobile.
b) Le service de gestion des archives.
c) Le service de tournage et plateau
d) Le service de montage et gestion.
3.2.1.3. DIFFICULTES RENCONTREES PAR LE MAGAZINE
FISCALITES ET DEVELOPPEMENT DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SES OBJECTIFS
Il convient de dire avec TALANGAI Fernand que toute entreprise
humaine produisant des résultats satisfaisants et encourageants pour le
développement d'un Etat, est généralement combattue par
certaines forces maléfiques de décideurs hostiles au changement
positif allant dans le sens du développement.
Le magazine Fiscalité et Développement n'est pas
ainsi à l'abri de cette convoitise mal placée. Traitant des
matières spécifiques et suscitant des tensions de tout bord de la
part des dirigeants des régies financières congolaises, il est
approuvé que ceci explique largement les difficultés
43
que peuvent rencontrer les auteurs du magazine
Fiscalité et Développement dans l'accomplissement de leurs
missions.
Il est important de signaler que les difficultés dont
nous faisons allusion sont de deux ordres : celles liées à la
volonté des décideurs politiques et celles relatives aux
aléas de la profession. Nous allons à présent, examiner
toutes ces difficultés à tour de rôle.
A. Difficultés liées aux décideurs
étatiques
La sphère politique Africaine ou des Etats Africains
contient des réalités exceptionnelles qui ne sont pas tellement
observables dans les Etats occidentaux et dans ceux où la
démocratie fonctionne parfaitement comme les Etats Unis
d'Amérique. Si en Afrique l'impunité est une
réalité digérable, sous d'autres cieux elle constitue une
cause de sanction. Dans cette perspective, les décideurs politiques
Africains ont, dans leur majorité, cultivé la politique de la
prédation qui les pousse à dilapider les trésors publics.
Or, la mission primaire du magazine Fiscalité et Développement
est la promotion de maximisation du rendement fiscal et faire en sorte que
l'impôt payé par les contribuables puisse contribuer au
développement de l'Etat.
Dans ce cadre, la vraie difficulté de ce magazine
reste cette lourdeur pour les dirigeants des régies financières
congolaises de fournir tous les renseignements demandés par le personnel
de ce magazine de peur que ne soient livrées au public toutes les
fraudes ou magouilles administratives dont ils sont auteurs en vue de leur
enrichissement.
B. Difficultés relatives à l'exercice de la
profession journalistique
Également, les difficultés surviennent dans
l'exercice des métiers notamment lors des investigations, les
administrants et les administrés,
44
45
46
chacun avec ses raisons propres, peuvent refuser d'offrir
réellement les informations dont le personnel du magazine a besoin pour
accomplir sa mission. BWITI Willy précise que toutes les personnes ne
sont pas nécessairement disposées au changement du civisme
fiscal.
Il faut dire que ces deux grandes difficultés
examinées engendrent une troisième difficulté, celle des
moyens financiers et logistiques.
Pour que le magazine fiscalité et développement
arrive à remplir sa mission en toute quiétude, les finances sont
un élément déterminant et s'avèrent être le
catalyseur entre le magazine et ses objectifs.
C. Difficultés d'ordre financier
Il y a également lieu de dire que les
difficultés financières sont évidentes puisque les
matériels que possède le magazine sous examen à travers
l'Agence Galaxie Médias nécessitent beaucoup de moyens financiers
et logistiques dont ne dispose pas souvent le producteur dudit magazine.
D'où l'appel que ce dernier ne cesse de lancer aux autorités
étatiques voire à certaines personnes de bonne volonté de
lui venir en aide pour ce travail noble.
Eu égard à ce qui précède, le
magazine Fiscalité et Développement doit exercer ses
activités et accomplir ses objectifs à l'avenir. Pour y arriver,
il faut une prise de conscience de la part des gouvernants de venir secourir ce
magazine qui s'est fait pour mission la réhabilitation du civisme fiscal
et de la culture fiscale, pilier d'une bonne maximisation des recettes sur
l'étendue de la République Démocratique du Congo et, par
ricochet, de la promotion du développement de l'Etat Congolais.
3.2.2. ETAT DE LIEU DE L'ACTION DU MAGAZINE FISCALITE ET
DEVELOPPEMENT SUR LES CONTRIBUABLES ET PERSPECTIVES D'AVENIR
Il serait illogique voir malhonnête pour nous de passer
à la conclusion de cette étude sans dire un mot sur les effets
d'entrainement dudit magazine sur les contribuables congolais et faire des
projections sur l'avenir.
Comme situation géographique, l'Agence Galaxie
Médias qui produit le magazine Fiscalité et Développement
est un établissement privé, situé au numéro 4 de
l'avenue LOKELE, Quartier Gare centrale, dans la Commune de la Gombe, Ville de
Kinshasa en République Démocratique du Congo.
3.2.2.1. ETAT DE LIEU DE L'ACTION DU MAGAZINE FISCALITE
ET DEVELOPPEMENT SUR LES CONTRIBUABLES
Il faut noter comme nous en avons fait mention dans les lignes
précédentes que, le magazine Fiscalité et
Développement déploie ses activités sur la
quasi-totalité du territoire de la République Démocratique
du Congo. Dans cette perspective, ses correspondants et journalistes sont
disséminés dans les coins importants de la République.
Aujourd'hui, l'initiative du producteur SAKANA PENE PAPA
Jérôme prise dès juin 1997 a porté des fruits ou
résultats non moins satisfaisants à telle enseigne que l'Agence
Galaxie Médias, cordon ombilical du magazine Fiscalité et
Développement, a vu le jour sur le plan de la vulgarisation du civisme
fiscal organisée par les pouvoirs publics congolais. En d'autres termes,
le magazine Fiscalité et Développement a participé
effectivement à l'organisation de la campagne sur le civisme
fiscal récemment initiée par le gouvernement
congolais. Notamment, en mettant sur pied une pétition fiscale
destinée à toutes les instances dirigeantes.
Cependant, BWITI Willy nous affirma que les difficultés
ne sont pas à écartées, car toutes les personnes de ladite
Agence sont menacées de fois, pour avoir agi de telle ou telle autre
manière, à un niveau élevé. Mais le producteur et
le personnel du magazine Fiscalité et Développement sont
déterminés à accomplir leur mission d'inculquer un
meilleur civisme fiscal dans le chef des contribuables congolais afin de rendre
rentable le secteur fiscal.
En outre, il y a lieu de souligner que vue l'engouement des
téléspectateurs, en majorité les gouvernements et les
contribuables, le magazine possède actuellement des matériaux
insuffisants pour pouvoir étendre ses activités sur toute
l'étendue de la République Démocratique du Congo.
D'où, l'appel lancé par le producteur du
magazine Fiscalité et Développement aux hommes de bonne
volonté pour résoudre ce problème en vue de donner un
élan sans précédent.
A la lumière de ce qui précède, ayons le
courage de reconnaitre que contrairement aux années antérieures,
il y a une grande évolution et une nette amélioration des
attitudes des contribuables Congolais en matière d'impôts et cela,
grâce aux efforts déployés par l'ensemble du personnel
dudit magazine qui, depuis sa naissance s'est engagé dans la logique de
pousser les congolais à payer l'impôt. En d'autres termes, ce
magazine a donné les résultats escomptés et son initiateur
doit avoir le courage de
47
dire qu'il est sur la bonne voie et que toute tentative visant
à le déstabiliser doit être mis hors état de
nuire.
Il doit toujours s'inspirer d'un vieil adage qui dit, «
on ne jette les pierres que sur l'arbre qui porte de bons fruits ».
3.2.2.1.2. PERSPECTIVES D'AVENIR
Vu tout ce qui précède, nous estimons
nécessaire de dire à présent que ce magazine est d'une
importance non négligeable, car il permet de jouer le rôle de
trait d'union entre les décideurs et les contribuables, et à
cette échelle importe au pouvoir public d'orienter ces actions au
soutien et à la bonne marche dudit magazine en vue d'une bonne
propension et réhabilitation du civisme fiscal congolais.
Reconnaissant sans fausse modestie que, contrairement aux
Etats qui ont atteint un certain niveau de développement, l'ignorance
fiscale est parfois favorisée principalement par la complexité
des impôts en République Démocratique du Congo. Cependant,
où le système est encore relativement simple, ce genre de
magazine mérite d'être non seulement protégé par
l'Etat, mais aussi et surtout recevoir des subventions étatiques de
manière régulière en vue de son fonctionnement
harmonieux.
Ainsi, en perspective, nous pensons à l'implication des
pouvoirs publics par la mise sur pied et la mise en oeuvre des
mécanismes capables de rendre fructueux les acteurs et objectifs
assignés par le magazine Fiscalité et Développement en
élaborant de manière séparée un plan de subvention
étatique en vue de la rentabilité du secteur fiscal en
République Démocratique du Congo, car il apporte des
éléments de connaissance de la cible en matière de fisc et
de l'auto-prise en charge.
A.
48
L'implication des pouvoirs publics
VERHOEVEN note que le contribuable Congolais n'a de la
fiscalité que des connaissances rudimentaires, parfois erronées
et largement insuffisantes.
Il estime également qu'il ne pouvait pas en être
autrement puisqu'il n'existe pas d'écoles pour acquérir ces
connaissances.
Du moins s'il en existe quelques-unes, en nombre insuffisant
d'ailleurs, l'enseignement dispensé actuellement en République
Démocratique du Congo ne fournit pas aux futurs contribuables les
notions élémentaires suffisantes en matières fiscales.
Loin de pousser les pouvoirs publics à s'approprier
ledit magazine faute d'un éventuel manque d'indépendance dans le
traitement de leurs informations, il faudrait que les décideurs en
question parviennent à intérioriser les idées des uns et
des autres afin de permettre à ce magazine non seulement
l'accessibilité facile aux informations fiscales et autres de même
genre, mais aussi et surtout de pouvoir inviter ce cadre médiatique aux
journées organisées en matière de la fiscalité
congolaise. (BEBELE YOLO, 2001)
B. Subventions étatiques du magazine Fiscalité et
Développement
Il y a lieu de rappeler que, dirigé par SEKANA
Jérôme, AGM emploie une trentaine de personnes dont onze
journalistes en raison d'un journaliste par magazine, la rédaction
centrale est dotée d'une connexion internet et dispose de deux
récepteurs satellitaires, de quatre tables de montage et d'un
équipement moyen pour le traitement des textes.
49
Dans ce cadre, BWITI Willy, Directeur des informations de
l'AGM, cordon ombilical du magazine fiscalité et développement,
précise que l'ambition de l'Agence n'est pas de créer une chaine
de télévision mais plutôt de demeurer pourvoyeuse des
programmes à la cinquantaine de chaines de télévisions et
radios qui arrosent Kinshasa et ses environs avec une perspective de sa
propension nationale et échiquier international.
Cependant, il est important de signaler que dans le cadre de
son exercice, le magazine Fiscalité et Développement doit
être périodiquement et régulièrement
subventionné pour lui permettre d'accomplir ses objectifs tels que
décrits dans le présent chapitre.
A notre avis, en dehors de ce que nous pensons
suggérer, il y a lieu que les pouvoirs publics arrivent à un
niveau de mieux comprendre l'importance dudit magazine et mener des
études sur l'effectivité de tout ce qui a été au
centre de création de ce cadre médiatique unique en son
genre et revêtu d'une quasi-totalité
d'indépendance.
50
3.2.3. ORGANIGRAMME GENERAL DE L'AGENCE GALAXIE MEDIA
COMITE DE DIRECTION (CD)
DIRECTION GENERALE (DG)
DEPARTEMENT INFORMATIONS ET TECHNIQUES
COMMUNICATIONELLES (DITC)
|
DIRECTION DES INFORMATIONS
ET CASTING
DIRECTION DU JOURNAL BONNE GOUVERNANC E (BG)
DIRECTION DES TECHNIQUES COMMUNICA -TIONNELLES (DTC)
DEPARTEMENT ADMINISTRATIF ET FINANCIER (DAF)
|
DEPARTEMENT TECHNIQUE
ET DE PRODUCTION (DTP)
|
SECRETAIRIAT
GENERAL (SG)
SERVICE DE CAISE
CENTRE
HOSPITALIER
LADY BYABULA
SERVICE DE MAINTENANCE ET CHARROI AUTOMOBILE
SERVICE D'AUDIT
ET COMPTABILITE
SERVICE DE TOURNAGE ET PLATEU
SERVICE DE MONTAGE ET GESTION SALLE DES MACHINES
SERVICE DE GESTIION DES ARCHIVES ET MATERIELS DE PRODUCTION
AUDIOVISUELLE
DIRECTION DE MARKETING ET PROMOTION (DMP)
SOURCE : AGENCE GALAXIE MEDIAS
51
CONCLUSION PARTIELLE
Dans le point réservé aux suggestions nous
allons proposer certaines solutions importantes pour que le magazine
Fiscalité et Développement réponde aux normes
exigées. Ainsi, dans le chapitre suivant nous allons parler de
l'étude de cas et du résultat de recherche.
52
CHAPITRE QUATRIEME : ETUDE DE CAS ET RESULTATS
DE
RECHERCHE
Ce chapitre, comme dit son intitulé, consiste à
l'étude de cas et résultat de notre recherche. Nous allons pour
cela, nous concentrer sur les données obtenues sur le terrain, ensuite
les analyser pour enfin les interpréter. Ces résultats
résultent de notre sujet qui est « La vulgarisation du civisme
fiscal à travers les médias : cas du Magazine Fiscalité et
Développement, à Kinshasa ».
4.1. ETUDE DE CAS
En rapport avec notre travail, nous étudions
l'échantillon de la population Kinoise, cherchant à savoir si
cette dernière est informé de ce qu'est le civisme fiscal et de
ce qu'il joue dans l'économie ou le trésor public. Pour cela,
comme énoncé ci-haut, nous utiliserons la méthode
inductive et les techniques documentaire, questionnaire et statistique
descriptive.
4.1.1. POPULATION
La population étant l'ensemble complet des
unités qu'on désire étudier, notre étude est faite
sur une partie des habitants de la ville de Kinshasa.
4.1.2. ECHANTILLON
Un échantillon est sous-jacent à la plupart des
études par sondage. L'idée furtive est que l'échantillon
doit produire des résultats extrapolables à la population
d'intérêt. La formalisation de cette idée
(définir la notion d'échantillon représentatif),
est une quête que certains ont abandonnés et que d'autres ont
poursuivis ardemment.
53
- Le principe d'exclusion, dit qu'une réponse ne doit
entrer que dans une catégorie ;
En ce qui concerne notre travail, nous avons un
échantillon de 100 personnes habitants à Kinshasa que nous avons
à notre niveau pu contacter.
4.1.3. DESCRIPTION DU QUESTIONNAIRE
En élaborant le questionnaire, l'objectif visé
est d'avoir les points de vue de notre cible sur ce qui est de leur
connaissance et de leur relation avec le civisme fiscal et les agents de
fisc.
Pour ce qui est des questions fermées, nous avons
identifié les réponses au préalable et codifié les
réponses choisies par nos cibles.
Pour les questions ouvertes, nous avons utilisé
l'analyse du contenu des réponses avancées par nos sujets.
L'analyse du contenu est définie comme « la technique qui vise
à identifier par un effort de synthèse des informations fournies
par les sujets, au contenu effectif de leur déclaration lors de
l'interview ou dans le questionnaire. (Daniel RAY 2001, p174)
Nous penserons à priori que les déclarations des
sujets sont dispersées alors qu'en réalité les
régularités apparaissent assez vite et peuvent ainsi conduire
à un regroupement en catégorie des différentes
réponses. Pour ce faire, nous avons commencé par établir
la liste des réponses fournies par nos sujets et nous avons
regroupé ces réponses selon leurs ressemblances en respectant les
principes liés à l'analyse du contenu qui suit :
54
- Le principe d'exhaustivité, veut que les
catégories contiennent toutes les réponses des sujets ;
- Le principe de validité selon lequel la
catégorie doit correspondre effectivement aux réponses qu'elle
suppose exprimer.
4.2. RESULTATS DE RECHERCHE
Cette partie du travail est divisé en deux parties,
à savoir : la variable d'identification et les questions proprement
dites.
4.2.1. ANALYSE DES DONNEES
4.2.1.1. Les variables d'identification
Sur un effectif de 14 342 000 habitants de Kinshasa nous
n'avons pu contacter que 100 personnes habitants à Kinshasa comme un
échantillon pour notre étude. Ainsi dans les lignes suivantes
nous ferons les analyses et statistiques.
Tableau n°1 : Variable Sexe
SEXE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Masculin
|
70
|
70%
|
Féminin
|
30
|
30%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
Comme on peut le constater dans ce tableau, la plupart de nos
sujets d'enquête sont du sexe masculin, qui est équivalent
à 70%.
Variable Sexe
30%
Masculin Féminin
55
70%
Variable étude
Secondaire Université
90%
10%
Figure du tableau n°2
Figure du tableau n°1
Tableau n°2 : Variable Etude
ETUDES
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Secondaire
|
10
|
10%
|
Université
|
90
|
90%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
Il ressort dans ce stade que, la plus grande partie de nos
enquêtés sont des universitaires.
56
Tableau n°3 : Secteur d'Activité
SECTEUR D'ACTIVITE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
PUBLIC
|
60
|
60%
|
PRIVE
|
40
|
40%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
Remarquons qu'à ce niveau, la plupart des
répondants oeuvrent dans les secteurs Public.
Secteur d'activité
40%
PUBLIC PRIVE
60%
Figure du tableau n°3
4.2.1.2. Les variables de questionnaires
A. Connaissent le Civisme Fiscal
Tableau n°4 : Connaissent le Civisme Fiscal
REPONSES
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
72
|
72%
|
NON
|
28
|
28%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
57
Partant de la question n°2, nous constatons que 72% de
notre cible en ont déjà entendu parler du civisme fiscal, et 28%
n'en ont pas entendu parler.
Connaissent le civisme fiscal
28%
OUI NON
72%
Figure du tableau n°4
B. Informés de son Importance
Tableau n°5 : Informés de son Importance
REPONSES
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
88
|
88%
|
NON
|
12
|
12%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
Sur base de la question n°3, 88% de notre cible sont
informés de l'importance du civisme fiscal, et 12% autres n'en
connaissent pas.
Informés de son importance
OUI(1) NON(2)
12%
88%
Figure du tableau n°5
C.
58
Connaissent son grand Rôle Tableau n°6 : Connaissent
son grand Rôle
REPONSE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
86
|
86%
|
NON
|
14
|
14%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
|
Ce tableau ressort que, la majorité de nos sujets soit
86% connaissent le grand rôle que joue la fiscalité au sein d'une
nation, plus particulièrement la nôtre, 14% n'en connaissent pas.
(Question n°4)
Connaissent son grand rôle
14%
OUI NON
86%
Figure du tableau n°6
D. Suivent ses Informations et/ou Evolutions Tableau n°7 :
Suivent ses Informations et/ou Evolutions
REPONSES
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
57
|
57%
|
NON
|
43
|
43%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
59
De ce tableau ressort que 48% de nos cibles pensent que
l'argent perçu par les agents a pour destination leurs propres poches,
23% disent que
Les 57% de nos répondeurs sont ceux qui suivent les
informations et/ou évolutions de la fiscalité de notre pays, plus
particulièrement de Kinshasa, par le moyen des médias et 43%
autres non. (Voir question n°5)
Suivent ses informartions et/ou son
évolution
43%
OUI NON
57%
Figure du tableau n°7
E. Destination de l'argent perçu par les agents Tableau
n°8 : Calcul de Fréquences
REPONSES
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
POCHE
|
48
|
48%
|
TRESOR PUBLIC
|
23
|
23%
|
POCHE-TRESOR PUBLIC
|
22
|
22%
|
SANS REPONSES
|
7
|
7%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
60
sa destination est le trésor public, 22% autres pensent
que cet argent est tout d'abord distribué entre agents et leurs chefs et
les miettes sont envoyés au trésor public et enfin le 7% sont
confus et n'en savent rien sur sa destination.
POCHE TRESOR PUBLIC POCHE-TRESOR PUBLIC SANS REPONSES
Calcul de Fréquences
22%
23%
7%
48%
Figure du tableau n°8
F. REACTION INDIVIDUELLE FACE AUX AGENTS Tableau n°9 :
Réaction individuelle
RAISONS
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
NE LES REÇOIT PAS
|
17
|
17%
|
DIT DE PASSER AU BUREAU DE L'ETAT
|
28
|
28%
|
DONNE UN PETIT RIEN POUR EVITER DE PAYER TROP AU BUREAU DE
L'ETAT
|
21
|
21%
|
NE L'ONT JAMAIS CROISE
|
11
|
11%
|
SANS REPONSES
|
23
|
23%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
61
La question n°7 calculé sur ce tableau nous donne
17% de ceux qui ne reçoivent pas les agents de fisc quand ils se
présentent devant eux, 28% les reçoivent et leur promettent de
seuls passer au bureau de l'Etat pour régler leurs comptes, 21%
préfère leur payer les transports pour ne pas être
sanctionnés en ce moment-là et s'éviter de se
présenter au bureau où ils seront plus taxés, 11% disent
ne les avoirs jamais vu se présenter à eux, et enfin les 23%
n'ont donnés aucune réponse.
NE LES REÇOIT PAS
DIT DE PASSER AU BUREAU DE L'ETAT
DONNE UN PETIT RIEN POUR EVITER DE PAYER TROP AU BUREAU DE
L'ETAT
NE L'ONT JAMAIS CROISE
SANS REPONSES
Reaction individuelle
11%
23%
21%
17%
28%
Figure du tableau n°9
62
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre nous a permis d'étudier et d'analyser les
données que nous avons pu récolter sur terrain auprès de
nos cibles. Dans la conclusion générale et suggestion nous
donnerons des propositions des solutions aux problèmes analysés
et quelques suggestions possibles.
63
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Nous voici au terme de notre travail de recherche dont le
sujet porte sur « la vulgarisation du civisme fiscal à travers
les médias : cas du Magazine Fiscalité et Développement
».
A cet effet, l'objectif de notre recherche était plus
basé sur le fait de savoir si les médias à nos jours
restent un moyen efficace pour informer la population de ce qu'est le civisme
fiscal et de comment procéder pour y participer.
Ainsi, le Magazine Fiscalité et Développement
étant un des moyens par lequel la population Kinoise peut s'informer sur
la fiscalité, a fait l'objet de notre étude.
Notre problématique a tourné autour de la
question principale suivante : « Pourquoi la population congolaise, celle
de Kinshasa en particulier, aurait-elle un taux d'incivisme fiscal
élevé ? »
Et d'une question auxiliaire, « Les médias
sont-ils suffisants pour vulgariser le civisme fiscal ? »
A cette question nous avons proposé une réponse
provisoire suivante qui a constitué notre hypothèse principale :
« Le civisme fiscal et son importance seraient une notion presque inconnue
de la grande partie de la population Congolaise, celle de Kinshasa en
particulier, pensant que les agents fiscaux prennent leur argent pour leurs
propre poches. »
Et auxiliaire : La vulgarisation du civisme fiscal au moyen
des médias serait insuffisante pour mettre au courant la population
Congolaise, de Kinshasa en particulier, du grand rôle que joue la
fiscalité au sein d'une nation en entièreté.
64
Nous pouvons constater à ce point que les
hypothèses principale et auxiliaire de notre travail sont
vérifiées, et que la première et troisième
Cette hypothèse nous a conduit à l'utilisation
du questionnaire pour arriver aux fins de notre recherche. Ce questionnaire a
ciblé toute personne habitants dans la ville de Kinshasa.
L'échantillon de notre enquête était composé de 100
sujets qui ont accepté de nous recevoir et de nous répondre.
Afin, après le dépouillement, l'analyse et la
comparaison des données, ainsi que les différents tableaux des
résultats, nous disons de ces hypothèses :
1. Plus de la moitié, soit 72% de notre sujet
d'enquête, sont de ce qui ont déjà entendu parlé du
civisme fiscal. Confère tableau n°4 ;
2. Deuxièmement, le 88% de nos sujets, sont de ceux
qui sont informés de l'importance du civisme fiscal. Confère au
tableau n°5 ;
3. En troisième lieu, nous remarquons que, 86% de
notre sujet d'enquête, connaissent le grand rôle que joue la
fiscalité au sein d'une nation comme la nôtre. Confère
tableau n°6 ;
4. Ensuite nous avons constaté que, 57% suivent par
les moyens des médias les informations et/ou évolutions de la
fiscalité de notre pays, plus particulièrement de la ville de
Kinshasa. Confère tableau n°7
5. A ce niveau où les avis sont partagés, nous
avons trouvé 48%, sur l'effectif de notre sujet, sont de ceux qui
pensent que l'argent perçu par les agents de fisc vont droit dans leurs
poches, 23%, eux, pensent que cet argent va au trésor public, 22% de cet
effectif pensent au départage, c'est-à-dire avant de penser au
trésor public, ces agents pensent d'abord à leurs poches et les
restes sont ceux qui vont au trésor public. Confère tableau
n°8.
65
selon notre hypothèse sont infirmés, à
savoir, la grande partie de nos sujets sont informés de l'importance,
savent et suivent au moyen des médias le grand rôle que joue le
civisme fiscal au sein d'une nation, la nôtre plus
particulièrement. Et notre seconde hypothèse, savoir ce que
pensent la population de la destination de l'argent perçu, est
affirmé. Nous pouvons donc dire que ce qui fait défaut au point
d'avoir un taux élevé d'incivisme est parce qu'elle (population)
pense que cet argent n'a pas pour destination le trésor public.
Ainsi pour clore, nous suggérons ce qui suit au
Magazine Fiscalité et Développement :
- Multiplier cette manière de parler de la destination
de l'argent perçu par ces agents ;
- Informer à la population qu'elle doit se
présenter au bureau de l'Etat qui perçoit l'argent d'impôt
pour régler ses comptes et non payer les transports des agents pour
alléger le poids comme elle pense ;
- Démontrer aussi à ceux qui payent que leurs
finances contribuent au développement de l'économie de notre pays
;
- Encourager ceux qui payent et ceux qui ne payent pas
à payer pour le développement du pays.
66
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BAKANDEJA WA MPUNGU (1999), Droit des Finances moyens
d'actions et plan financier de l'Etat, Noraf, Kinshasa ;
2. BANYAKU LUAPE EPOTU (1997), Les concepts et les approches
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3. BIFUMA NSOMPI (2006), Les réformes fiscales
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II. TEXTE JURIDIQUE
Constitution du 18 février 2006, journal officier,
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III. COURS
1. BOLINDA WA BOLINDA (2015-2016), Méthode de
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2. BUABUA WA KAYEMBE M. (2003-2004), Organisation
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3. KOLA GONZE R. (2001-2002), Sciences des Impôts
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4. LUAMBA KATANSI (2017-2018), Droit financier,
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5. MASSAMBA MAKELA (2015-2016), Droit Economique,
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6. RINANDO J. et COSTE R. (1912), Initiation aux sciences
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IV. MEMOIRES ET TFC
1. BEBELA KAYEMBE (2003-2004), De la problématique
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2.
68
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de la TVA dans les recettes douanières, cas de la DGDA/Kisangani de
2011-2013, inédit, TFC, ISC/Kisangani ;
3. MALENGA MUKENDI (2001-2002), De la procédure
contentieuse en matière d'impôts en droit comparé «
cas du Belge et Congolais », mémoire, UNIKIN.
V. AUTRES DOCUMENTS
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;
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4. REMILLEUX (2010), lutte contre la corruption ;
VI. SITES INTERNET
1.
https://baripedia.org,
consulté le 15 aout 2020 à 16h45'
2.
https://www.memoireonline.com,
consulté le 5 mars 2020 à 19h30'
3.
www.cours-univ.fr,
consulté, le 23 juin 2020 à 13h02'
69
TABLE DE MATIERES
DEDICACE 1
REMERCICEMENTS 2
0. INTRODUCTION 4
0.1 Présentation du sujet 4
0.2 Contexte de l'étude 4
0.3 Phénomène Observé 6
0.4 Justification l'étude 7
0.5 Délimitation de l'étude 7
0.6 Structure du travail 8
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL 9
CHAPITRE PREMIER : REVU DE LITTERATURE 9
I Notion sur le Civisme Fiscal 9
1.1 Définition 9
1.2 Rôle 10
1.3 Vulgarisation des Lois Fiscales 10
1.3.1 Conséquence de la Vulgarisation 11
1.4 Organisation des Campagnes Fiscales et
Conférences-débats 13
1.5 Promotion du Civisme Fiscal 14
1.5.1 Culture Fiscale 14
1.5.2 Organisation des Campagnes du civisme fiscal 15
1.6 Moyen de Vulgarisation du civisme fiscal 15
1.7 Notion sur l'Incivisme fiscal 16
1.7.1 Cause de l'Incivisme fiscal 18
1.7.2 Conséquence de l'Incivisme fiscal 18
Conclusion partielle 22
CHAPITRE DEUXIEME : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 23
70
2.1 Objet de l'étude 23
2.2 Question de recherche 24
2.3 Hypothèse de travail 25
2.4 Objectif 25
Conclusion partielle 26
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE 27
CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE ET CHAMP EMPIRIQUE 27
3.1 Méthodologie 27
3.1.1 Approche Méthodologique 27
3.1.2 Types des données à collecter 27
3.1.3 Méthodes 28
3.1.4 Technique de collecte 29
3.2 Champ Empirique 30
3.2.1 Etude analytique des objectifs du magazine Fiscalité
et Développement 32
3.2.1.1 Objectif du magazine Fiscalité et
Développement 33
3.2.1.2 Fonctionnement, contenu et Organisation du magazine
Fiscalité et
Développement 38
3.2.1.3 Difficultés
rencontrées par le magazine Fiscalité et Développement
dans
l'accomplissement de ses objectifs 42
3.2.2 Etat de lieu du
magazine Fiscalité et Développement sur le contribuable
et perspectives d'avenir 45
3.2.2.1 Etat de lieu du magazine Fiscalité et
Développement sur le contribuable 45
3.2.2.1.2 Perspectives d'avenir 47
3.2.3 Organigramme général de l'Agence Galaxie
Médias 50
Conclusion partielle 51
CHAPITRE QUATRIEME : ETUDE DES CAS ET RESULTATS DE RECHERCHE
52
4.1 Etude des cas 52
71
4.1.1 Population 52
4.1.2 Echantillon 52
4.1.3 Description du questionnaire 53
4.2 Résultat de recherche 54
4.2.1 Analyse des données 54
4.2.1.1 Les variables d'identification 54
4.2.1.2 Les variables de questionnaires 56
Conclusion partielle 62
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS 63
BIBLIOGRAPHIE 66
TABLE DE MATIERES 69
ANNEXE 72
72
MERCI POUR VOTRE COOPERATION
ANNEXE
QUESTIONNAIRE
Dans le cadre de notre recherche de Travail de Fin d'Etude en
Sciences Commerciale et Financière, option : Fiscalité à
l'Institut Supérieur de Commerce/Kinshasa. Nous demandons à votre
personne de nous aider à répondre aux différentes
questions qui porteront sur le sujet « LA VULGARISATION DU CIVISME FISCAL
A TRAVERS LE MEDIAS : Cas du magazine Fiscalité et Développement,
à Kinshasa »
Nous vous assurons un anonymat à toute vos
réponses.
F
IDENTITE DU REPONDANT : - SEXE : M
- FONCTION
- NIVEAU D'ETUDE : Primaire
|
Secondaire
|
Universitaire
- SECTEUR D'ACTIVITE EXERCEE :
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONS
1. Etes-vous habitant de Kinshasa ? Oui Non
2. Avez-vous déjà entendu parler du civisme fiscal
?
Oui Non
3. Etes-vous informé de l'importance du paiement
d'impôt ?
4. Connaissez-vous le grand rôle que joue la
fiscalité au sein d'une Nation, plus particulièrement la
nôtre ?
5. Suivez-vous par le moyen des médias les
informations et/ou évolutions de la fiscalité de notre pays,
particulièrement de la ville de Kinshasa ?
Oui Non
6. Pensez-vous que l'argent que perçoive les agents de
l'impôt a pour destination le trésor public ou leur poche ?
7. Que faites-vous quand ces agents se présentent
à vous ?