SEPTEMBRE 2020
Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire
Gambie Guinée Guinée Bissau Mali Mauritanie Niger
Sénégal Tchad Togo
CENTRE REGIONAL AGRHYMET
**********************
DEPARTEMENT FORMATION ET
RECHERCHE ******************** DIVISION FORMATION DE
BASE ***************
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION DU
DIPLÔME DE
MASTER DE SECURITE ALIMENTAIRE ET
NUTRITIONNELLE
Promotion 2019 - 2020
Rôle des pratiques et systèmes
agroécologiques dans le renforcement de la résilience à
l'insécurité alimentaire des ménages : cas des
zones maraîchères dans les provinces du Kadiogo et de
l'Oubritenga, Burkina Faso.
Soutenu par KABORE Noura le 02 Octobre 2020 devant le
Jury composé de :
Président :
Dr Seydou TRAORE
Membres :
Dr Issaka LONA
Dr Issoufou BAOUA
Encadreurs :
Directeur de mémoire : Pr Hassan B.
NACRO, Centre Régional AGRHYMET (CRA) Maître de stage
: Mme Sophie YAOGO, ONG Nitidae
Co-maître de stage : Mme Caroline BASSONO,
ONG Nitidae
CERTIFICATION
Je, soussignée KABORE Noura, CNIB : B12373088
du 13/03/2020 ONI Ouagadougou, atteste que le présent document
est mon propre travail pour l'obtention du Master de Sécurité
Alimentaire et Nutritionnelle, et qu'il ne contient aucun matériel ou
travail d'une personne déjà soumis ou publié ailleurs, en
dehors des travaux cités en bibliographie. Le contenu de ce
mémoire n'engage en aucune manière le Centre Régional
AGRHYMET et le CILSS.
KABORE Noura
i
TABLE DES MATIERES
Remerciements iv
Liste des tableaux v
Liste des figures v
Liste des sigles et abréviations vii
Résumé viii
Abstract ix
INTRODUCTION 10
CHAPITRE I : ETAT DES CONNAISSANCES 14
1.1. La notion de sécurité alimentaire 14
1.1.1. Evolution de la notion de sécurité
alimentaire et nutritionnelle 14
1.1.2. Etat de la sécurité alimentaire au
Burkina Faso 15
1.2. L'agroécologie 18
1.2.1. L'évolution de l'approche agroécologique
18
1.2.2. Emergence l'agroécologie au Burkina Faso et
état actuel 19
1.3. Moyens de résilience à
l'insécurité alimentaire 21
1.3.1. Notion de résilience face à
l'insécurité alimentaire 21
1.3.2. L'agroécologie vue comme solution à
l'insécurité alimentaire et
nutritionnelle 21
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 23
2.1. Justification et localisation de la zone d'étude
23
2.1.1. Justification du choix de la zone d'étude
23
2.1.2. Localisation de la zone d'étude 23
2.2. Caractérisation biophysique 24
2.2.1. Climat 24
2.2.2. Sols 24
2.2.3. Végétation ligneuse et herbacée
25
2.3. Caractérisation socioéconomique 25
CHAPITRE III : IDENTIFICATION ET CLASSIFICATION DES PRATIQUES
AGROECOLOGIQUES DANS LE MARAICHAGE DANS LA ZONE D'ETUDE 26
3.1. Introduction 26
3.2. Matériel et méthodes 27
3.2.1. Echantillonnage 27
3.2.2. Matériel 28
3.2.3. Méthodes de collecte et d'analyse des
données 29
3.3. Résultats 30
3.3.1. Caractéristiques sociodémographiques des
maraîchers (agroécologiques
et conventionnels) 30
ii
3.3.2. Pratiques agroécologiques identifiées
dans la zone d'étude 31
3.3.3. Classification des différentes pratiques
agroécologiques 34
3.4. Discussion partielle 35
3.5. Conclusion partielle 36
CHAPITRE IV : L'EFFET DES PRATIQUES ET SYSTEMES
AGROECOLOGIQUES SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE ET
NUTRITIONNELLE DES MENAGES. 37
4.1. Introduction 37
4.2. Matériel et méthodes 37
4.2.1. Matériel 37
4.2.2. Méthodes de collecte et d'analyse des
données 38
4.4. Résultats 42
4.4.1. Quantité d'aliments produits 42
4.4.2. Diversité alimentaire 45
4.4.3. Qualité nutritionnelle 47
4.4.4. Insécurité alimentaire vécue
49
4.5. Discussion partielle 50
4.5.1. Effet des pratiques agroécologiques (AE) sur
les rendements et le coût de
production 50
4.5.2. Effet des pratiques agroécologiques (AE) sur la
sécurité alimentaire des
ménages maraîchers 51
4.6. Conclusion partielle 52
DISCUSSION GENERALE 53
CONCLUSION GENERALE 55
BIBLIOGRAPHIE 57
ANNEXES I
DEDICACE
iii
Ce travail est dédié à ma famille
!
iv
Remerciements
Durant la réalisation de ce mémoire, nous avons
bénéficié du soutien d'innombrables personnes à qui
nous ne pouvons manquer d'exprimer notre sincère reconnaissance. Nos
remerciements vont à l'endroit du Centre Régional
AGRHYMET/CILSS et de la BAD (Banque Africaine de
Développement) qui dans le cadre de son programme d'appui
à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de
l'Ouest, a financé notre formation. Nous remercions également, la
Direction Générale de la Nouvelle Société
sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) /Burkina Faso, pour
nous avoir permis de suivre la formation. Ainsi que monsieur Mbaye
NDIAYE, le coordonnateur du Master Sécurité Alimentaire
et Nutritionnelle, pour toute l'attention et l'écoute qu'il nous a
accordé. Le Pr Hassan B. NACRO du Centre
Régional AGRHYMET (CRA), notre directeur de mémoire, pour avoir,
non seulement accepté de superviser ce travail mais aussi pour ses
conseils et la qualité de son suivi. Nous pensons au Dr Maguette
KAIRE et à monsieur Boubacar BARRY du Centre
Régional AGRHYMET (CRA) pour leurs précieux conseils lors du
déroulement du stage. Également au Pr Boubacar SOUMANA
de l'Université Abdou Moumouni, pour son soutien et tous les
appuis et conseils dont nous avons bénéficiés. A tous les
formateurs, enseignants et chercheurs du Centre Régional AGRHYMET (CRA)
et d'ailleurs, qui n'ont ménagé aucun effort pour venir partager
avec nous leurs expériences de terrain.
Nous remercions par ailleurs monsieur Souleymane
GAYE, représentant pays (Burkina Faso) de l'ONG NITIDAE
pour nous avoir conseiller, soutenu et accueilli dans ses locaux, tout
au long du stage terrain. A mesdames Sophie YAOGO et
Caroline BASSONO pour leur encadrement et à la famille
NITIDAE/BF pour la collaboration exceptionnelle dont nous avons
bénéficiée. A monsieur Souleymane YOUGBARE
du CNABio pour son appui et ses conseils.
Aux producteurs enquêtés, pour leur accueil, leur
disponibilité, et pour les informations qu'ils nous ont fournies.
Enfin, je témoigne ma reconnaissance à toutes
les personnes qui ont lu et corrigé mon protocole de mémoire
ainsi que le présent mémoire. Un grand merci à tous les
étudiants du Master SAN avec qui j'ai partagé d'excellents
moments à Niamey.
Enfin, un grand merci à ma famille, qui m'a soutenu
dans ce travail, et m'a apporté conseil et réconfort lorsque j'en
avais besoin.
v
Liste des tableaux
Tableau I:Répartition de l'échantillon 28
Tableau II: Caractéristiques générales
des maraîchers 31
Tableau III : Critères et indicateurs
considérés lors de l'étude 39
Tableau IV: Seuils et profils de score de diversité
alimentaire 40
Tableau V : Principaux groupes d'aliments
considérés par le SDAM 40
Tableau VI : Seuils et profils de score de consommation
alimentaire 41
Tableau VII : Dimensions et questions
considérées . 42
Tableau VIII : Tableau de lecture de l'échelle
d'insécurité alimentaire 42
Tableau IX: Proportions des spéculations en fonction
des systèmes de culture 43
Liste des figures
Figure 1: Evolution de la production
céréalière sur 4 ans.) 16
Figure 2: Production totale des principales
spéculations dans les régions du Centre et
du Plateau-Central . 17
Figure 3: Carte de la zone d'étude 23
Figure 4: Evolution de la pluviométrie et des
températures de 2008 à 2018 24
Figure 5 : Principales pratiques agroécologiques
adoptées pour la culture de l'oignon
dans la zone d'étude 32 Figure 6 : Taux d'adoption
des pratiques agroécologiques par les producteurs d'oignons
32 Figure 7 : Principales pratiques agroécologiques
en termes de superficies identifiées
pour la culture de la tomate dans la zone d'étude
33 Figure 8: Taux d'adoption des pratiques agroécologiques par les
producteurs de
tomates 33 Figure 9 : Principales pratiques
agroécologiques adoptées pour la culture de la laitue
dans la zone d'étude 33 Figure 10: Taux d'adoption
des pratiques agroécologiques par les producteurs de laitue
34
Figure 11: Rendements moyens d'oignon 44
Figure 12: Coût de production pour la culture de
l'oignon 44
Figure 13 : Rendements moyens de la tomate 44
Figure 14 : Coût moyen de production de la tomate 44
Figure 15 : Rendements moyens de la laitue 45
Figure 16 : Coût moyen de production de la laitue 45
Figure 17 : a) Diversité alimentaire des ménages
des producteurs agroécologiques (AE) d'oignon. b) Diversité
alimentaire des ménages des producteurs conventionnels
(AC) d'oignon. 46 Figure 18: a) Diversité
alimentaire des ménages des producteurs agroécologiques (AE) de
tomate. b) Diversité alimentaire des ménages des producteurs
conventionnels (AC)
de tomate. 46 Figure 19: a) Diversité alimentaire
des ménages des producteurs agroécologiques (AE) de laitue. b)
Diversité alimentaire des ménages des producteurs conventionnels
(AC)
de laitue. 47
vi
Figure 20: Variation des scores de diversité
alimentaire des ménages (SDAM) en
fonction des systèmes de production. 47 Figure 21:
a) Consommation alimentaire des ménages des producteurs
agroécologiques (AE) d'oignon. b) Consommation alimentaire des
ménages des
producteurs conventionnels (AC) d'oignon 48 Figure 22: a)
Consommation alimentaire des ménages des producteurs
agroécologiques (AE) de tomate. b) Consommation alimentaire des
ménages des
producteurs conventionnels (AC) de tomate 48 Figure 23: a)
Consommation alimentaire des ménages des producteurs
agroécologiques (AE) de laitue. b) Consommation alimentaire des
ménages des
producteurs conventionnels (AC) de laitue. 49 Figure 24:
Variation des scores de consommation alimentaire (SCA) des ménages en
fonction des systèmes de production. 49 Figure 25:
Variation des seuils d'insécurité alimentaire des ménages
en fonction des
systèmes de production. 50
vii
Liste des sigles et abréviations
AC : Agriculture conventionnelle
AE : Agroécologie
AGRHYMET : Agriculture hydrologie et
météorologie
ARFA : : Association pour la Recherche et la
Formation en Agroécologie
AVAPAS : Association pour la Vulgarisation et
l'Appui aux producteurs Agro-écologistes au
Sahel
CEDEAO : Communauté Economique Des Etats
de l'Afrique de l'Ouest
CILSS : Comité permanent
Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
CNABio : Conseil National de l'Agriculture
Biologique du Burkina Faso
CSA : Commissariat à la
Sécurité Alimentaire
FANTA : Food And Nutrition Technical
Assistance
FAO : Food and Agriculture Organization of the
United Nations
FEWS NET : Famine Early Warning Systems
Network
FIDA : Fonds International de
Développement Agricole
HFIAS : Household Food Insecurity Access
Scale
HLPE : Groupe d'experts de haut niveau sur la
sécurité alimentaire et la nutrition
INADES : Institut Africain pour le
Développement Economique et Social
INSD : Institut national de statistique et de la
démographie
IPC : Integrated food security Phase
Classification
MAAH : Ministère de l'Agriculture et des
Aménagements Hydro-agricoles
MAH : Ministère de l'Agriculture et de
l'Hydraulique
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAM : Programme Alimentaire Mondial
RGPH : Recensement général de la
population et de l'habitat
SAN : Sécurité Alimentaire et
Nutritionnelle
SCA : Score de Consommation Alimentaire
SDAM : Score de Diversité Alimentaire du
Ménage
SICIAV : Systèmes d'Information et de
Cartographie sur l'Insécurité Alimentaire et
la Vulnérabilité
SPSS : Statistical Package for the Social
Sciences
viii
Résumé
Le maraîchage est une filière agricole qui occupe
une importante place dans l'économie du Burkina Faso. Cependant il
repose sur un usage intensif d'intrants (engrais minéraux et
pesticides/herbicides) avec des conséquences néfastes pour la
santé humaine et l'environnement. Certains maraîchers ont alors
opté pour diverses pratiques agroécologiques afin
d'améliorer leurs rendements et la qualité sanitaire de leurs
produits. Cette étude s'est intéressée aux rôles de
ces pratiques dans le renforcement de la résilience à
l'insécurité alimentaire des ménages maraîchers dans
les provinces du Kadiogo et de l'Oubritenga au Burkina Faso. Les objectifs
liés à cette étude sont l'inventaire des pratiques
agroécologiques sur les sites maraîchers et l'analyse de l'effet
de ces pratiques et systèmes agroécologiques sur la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages. Les
données ont été collectées lors d'échanges
(focus groups, interviews et enquêtes individuelles) avec non seulement
des producteurs agroécologiques et conventionnels mais aussi avec les
structures d'appui intervenant dans l'agroécologie dans la zone
d'étude. La présente étude a révélé
non seulement l'existence d'une diversité de pratiques
agroécologiques dans le maraîchage mais aussi que l'adoption d'une
technique agroécologique donnée par un maraîcher tient
compte de ses objectifs et des exigences de la spéculation produite.
Aussi l'analyse de la situation alimentaire a révélé que
les ménages de maraîchers pratiquants l'agroécologie ont
dans une certaine mesure, une alimentation assez diversifiée et une
consommation alimentaire plus adéquate. Cependant, le taux de
ménages exposés à une situation d'insécurité
alimentaire sévère, reste élevé aussi bien au sein
des ménages de maraîchers agroécologiques que ceux de
maraîchers conventionnels. Toutefois, ce taux a été moins
élevé dans chez les maraîchers agroécologiques par
rapport à celui du groupe de comparaison. La pratique
agroécologique pourrait donc être pour les producteurs, un moyen
efficace de renforcement de la résilience à
l'insécurité alimentaire.
Mots clés : Agroécologie,
Maraîchage Conventionnelle, Sécurité Alimentaire,
Ménages maraîchers, , Burkina Faso.
ix
Abstract
Market gardening is an agricultural sector which occupies an
important place in the economy of Burkina Faso. However, it is based on an
intensive use of inputs (mineral fertilizers and pesticides/herbicides) with
harmful consequences for human health and the environment. Some market
gardeners have therefore opted for various agroecological practices in order to
improve their yields and the sanitary quality of their products. This study
looked at the roles of these practices in strengthening the resilience to food
insecurity of market gardening households in the provinces of Kadiogo and
Oubritenga in Burkina Faso. The objectives of this study are to inventory
agroecological practices on market gardening sites and to analyze the effect of
these practices and agroecological systems on household food and nutrition
security. Data were collected through focus groups, interviews and individual
surveys with not only agroecological and conventional producers, but also with
support structures involved in agroecology in the study area. This study
revealed not only the existence of a diversity of agroecological practices in
market gardening, but also that the adoption of a given agroecological
technique by a market gardener takes into account his objectives and the
requirements of the speculation produced. The analysis of the food situation
also revealed that market gardener households practicing agroecology have, to
some extent, a fairly diversified diet and a more adequate food consumption.
However, the rate of households exposed to a situation of severe food
insecurity remains high among both agroecological and conventional market
gardener households. Nevertheless, this rate was lower among agroecological
market gardeners compared to the conventional ones. Agroecological practice
could therefore be an effective way for producers to build resilience to food
insecurity.
Keywords: Agroecology, Conventional Market
gardening, Food security, Market gardening households, Burkina Faso.
10
INTRODUCTION
Depuis quelques années, le monde fait face à une
insécurité alimentaire et nutritionnelle persistante ; les pays
les plus touchés sont notamment ceux de l'Afrique sub-saharienne avec
une prévalence de la sous-alimentation de 22,8 % en 2018 (FAO, 2019a).
Les déterminants de l'insécurité alimentaire et
nutritionnelle dans cette région de l'Afrique sont entre autres la
pression démographique, la pression foncière, la faible
fertilité des sols, ainsi que les troubles politiques ou les
dysfonctionnements des institutions locales (Vintrou, 2012). Au Burkina Faso,
la prévalence de la sous-alimentation s'élevait à environ
20% en 2017 (FAO, 2018a), et ceci pourrait s'expliquer par la situation
d'insécurité que traverse le pays depuis 2015(avec comme
conséquences entre autres, les déplacements des populations, le
dysfonctionnement des marchés), les périodes sèches et la
baisse des productions agricoles et fourragères (CILSS, 2019). Aussi
jusqu'à une époque récente, les paradigmes de
sécurité alimentaire et nutritionnelle visant à
éradiquer la faim, se concentraient essentiellement sur l'accroissement
de la valeur calorique du régime alimentaire (FAO, 2018b). Cependant,
les approches reposant sur l'utilisation incontrôlée d'intrants
chimiques afin d'accroitre le rendement des terres, l'augmentation des
superficies cultivables et le gain de productivité du travail, la
promotion de la technologie et la monoculture, passent souvent à
côté des causes profondes de la faim et de la malnutrition. Elles
peuvent aggraver la malnutrition en restreignant l'accès à une
plus grande diversité de l'alimentation (FAO, 2012), notamment pour les
pays en voie de développement, où le secteur agricole y est
très peu subventionné et fortement dépendant des
conditions climatiques. Aussi les pays sahéliens, ayant un
système agricole très sensible aux précipitations,
à la température et aux sécheresses graves, et dont une
part importante de la population tire ses revenus de l'agriculture, sont plus
exposés aux risques de famine (FAO, 2018a). Le Burkina Faso
dépend fortement de l'agriculture, qui est caractérisée
par des systèmes de production de subsistance, de petites exploitations
familiales de types extensifs, faiblement mécanisées, et une
diversification limitée (PAM, 2014). Le secteur agricole
burkinabè représente 34 % du PIB, dont 12 % du PIB sont
générés par le secteur des cultures. En outre,
l'agriculture représente environ 60 % des emplois. (Norman et
al., 2019). Cependant l'agriculture burkinabè se heurte à de
nombreuses difficultés qui sont entre autres l'appauvrissement des
terres agricoles, la faible maîtrise de l'eau, les risques
11
phytosanitaires et les invasions des bio-agresseurs des
cultures, pouvant réduire les productions agricoles (Cissé,
2017). Aussi dans le souci d'augmenter la production et la productivité
agricoles, les paysans burkinabè abusent des pesticides et engrais
chimiques pour la lutte contre les bio-agresseurs et l'amélioration de
la fertilité des terres (Tarnagda et al., 2017). Ce fait est en
particulier constaté dans le secteur du maraîchage, car il repose
sur un usage intensif d'intrants (engrais minéraux, déchets
organiques, produits phytosanitaires, eaux usées), avec des
conséquences néfastes pour la santé humaine et
l'environnement (Abdulkadir et al., 2013 ; Son et al., 2017).
En 2018, la culture maraîchère était pratiquée par
environ 698 683 producteurs, dont 445 091 hommes soit 65 % et 244 592 femmes
soit 35 % (MAAH, 2019b). Le maraîchage constitue le secteur de production
agricole qui crée le plus d'emploi pendant la saison sèche au
Burkina Faso, et qui octroie de nombreux postes aux femmes, principaux agents
de commercialisation des produits maraîchers (van Caloen et Dagneau de
Richecour, 2015). Les activités maraîchères augmentent le
revenu des producteurs, leur permettant de satisfaire leurs besoins
socio-économiques (Bognini, 2010). Cependant, le maraîchage peut
avoir des impacts négatifs sur la santé, notamment à cause
de l'usage intensif d'intrants chimiques. Une étude sur des sites
maraîchers de Ouagadougou au Burkina Faso concluait que 65 % des
pesticides utilisés sont classés dans l'échelle de
toxicité de l'OMS et 67,5 % de ces pesticides sont destinés au
traitement du coton et non à des cultures maraîchères
(Tarnagda et al., 2017).
Une transformation fondamentale de ce système de
production à forte demande d'intrants chimiques, en des systèmes
plus productifs mais plus économes en ressources naturelles,
s'avère nécessaire. Et ce, pour permettre au Burkina Faso de
relever le défi de la résilience face à
l'insécurité alimentaire et aux déficiences
nutritionnelles qui affectent les ménages pauvres ou très pauvres
(FAO, 2018b). Aussi, selon une étude menée au Moyen-Ouest du
Vakinankaratra de Madagascar, l'agroécologie contribuerait à
améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des
populations du Sud (Joyeux, 2015). C'est dans ce sens que le gouvernement
burkinabè promeut le développement de pratiques innovantes
agroécologiques en faveur d'une amélioration de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l'Ouest
(CEDEAO, 2018). En effet, l'adoption de ces pratiques innovantes contribuerait
à atténuer les multiples difficultés rencontrées
par les agricultures familiales, notamment la crise de fertilité et la
dégradation des sols, l'instabilité et le changement
climatique
12
et la faiblesse et l'irrégularité des rendements
et revenus agricoles (Levard et Mathieu, 2018). Ainsi, l'agroécologie
apparait comme une solution permettant d'aboutir à des systèmes
agricoles, plus productifs et plus résilients (HLPE, 2019).
Fort de ce constat des questions subsistent :
§ Les producteurs maraîchers de la zone urbaine et
péri-urbaine de Ouagadougou ont-ils adopté des pratiques
agroécologiques ? Si oui, lesquelles ?
§ Les pratiques et systèmes
agroécologiques appliqués au maraîchage urbain et
péri-urbain ont-ils une incidence sur le niveau de
sécurité alimentaire d'un ménage maraîcher ?
La présente étude vise à analyser le
rôle de l'agroécologie dans le renforcement de la
résilience à l'insécurité alimentaire des
ménages maraîchers dans les provinces du Kadiogo et de
l'Oubritenga au Burkina Faso. L'objectif général de cette
étude est l'amélioration de la sécurité alimentaire
et nutritionnelle des ménages maraîchers à travers la
pratique de l'agroécologie. Il s'agira plus spécifiquement (i)
d'identifier les pratiques agroécologiques sur les sites
maraîchers de la zone d'étude, et (ii) d'analyser l'effet de ces
pratiques et systèmes agroécologiques sur la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages
maraîchers. Pour répondre aux questions posées plus haut
nous allons considérer deux hypothèses qui seront les axes de nos
recherches :
§ Hypothèse 1 : Les pratiques
agroécologiques sur les sites maraîchers dans la zone urbaine et
péri-urbaine de Ouagadougou sont diversifiées et bien
adoptées par les producteurs ;
§ Hypothèse 2 : Les pratiques
agroécologiques améliorent sensiblement le niveau de
sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages.
Ce mémoire qui rend compte du travail effectué,
est constitué de quatre chapitres interdépendants. Les deux
premiers chapitres développent des aspects généraux, dont
une introduction générale, une synthèse bibliographique et
une section qui décrit la zone d'étude. Les deux derniers
chapitres sont consacrés à des sujets spécifiques sur les
questions liées aux résultats d'enquêtes. Ils
présentent les principaux résultats de l'étude, et
discutent des objectifs spécifiques présentés ci-dessus.
Chaque chapitre comprend une introduction, une méthodologie, les
résultats, une discussion et une conclusion partielle. Le document se
termine par une conclusion générale qui consiste en une
synthèse des résultats ainsi que des perspectives pour des
13
travaux de recherche futures. Les références
bibliographiques sont présentées à la fin du document.
14
CHAPITRE I : ETAT DES CONNAISSANCES
1.1. La notion de sécurité
alimentaire
1.1.1. Evolution du concept de sécurité
alimentaire et nutritionnelle
La notion de Sécurité alimentaire est apparue
après les grandes famines que le monde a connues. En effet, suite
à la crise alimentaire mondiale de 1972 à 1974,
l'intérêt s'est porté à nouveau sur la
sécurité alimentaire. La crise avait pour origine plusieurs
facteurs notamment une diminution des provisions de céréales, une
contraction des stocks alimentaires et l'envolée des prix des produits
alimentaires de base due à l'augmentation dramatique de la demande pour
l'importation des céréales (PAM, 2009).
Plusieurs définitions du concept de la
sécurité alimentaire se sont succédées depuis 1973
en fonction des réalités alimentaires et les déterminants
des crises alimentaires mondiales. Ainsi, lors de la première
Conférence alimentaire mondiale qui a eu lieu un peu plus tard en 1974,
la sécurité alimentaire se résumait à «
Disposer, à chaque instant, d'un niveau adéquat de produits de
base pour satisfaire la progression de la consommation et atténuer les
fluctuations de la production et des prix » (Conférence Mondiale de
l'Alimentation, 1974). Cette définition portait sur les problèmes
de production, de commerce, et de provisions au niveau global. Ainsi, le
débat initial autour de la sécurité alimentaire s'est
attardé sur la question des provisions alimentaires adéquates, et
sur la façon d'assurer la stabilité de ces provisions à
travers les réserves alimentaires.
Cependant, il est devenu apparent que de bonnes provisions
alimentaires au niveau national ou international ne garantissent pas en soi la
sécurité alimentaire des ménages. À partir du
début des années 1980, l'importance de l'accès aux
aliments a été de plus en plus reconnue comme étant un
déterminant clé de la sécurité alimentaire.
Notamment à travers l'analyse de (Sen, 1981), sur la pauvreté et
la famine que vivaient les populations indiennes malgré la forte
disponibilité alimentaire (FAO, 1996). La Banque Mondiale a donné
une deuxième définition de la sécurité alimentaire,
qui est considérée comme « l'Accès par chaque
individu, à tout instant, à des ressources alimentaires
permettant de mener une vie saine et active » (Banque Mondiale, 1986).
Lors du Sommet mondial de l'alimentation de 1996, une
définition consensuelle fut adoptée, notamment celle
prônant un « Accès physique et économique pour tous
les êtres humains, à tout moment, à une nourriture
suffisante,
15
salubre et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs
besoins énergétiques et leurs préférences
alimentaires pour mener une vie saine et active » (Conférence
Mondiale de l'Alimentation, 1996 et 2002).
La définition la plus consensuelle aujourd'hui est
celle proposée par le comité de la sécurité
alimentaire mondiale en 2012 : « La sécurité alimentaire et
nutritionnelle existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout
moment, un accès physique, social et économique à une
nourriture saine dont la quantité consommée et la qualité
sont suffisantes pour satisfaire les besoins énergétiques et les
préférences alimentaires des personnes, et dont les bienfaits
sont renforcés par un environnement dans lequel l'assainissement, les
services de santé et les pratiques de soins sont adéquats, le
tout permettant une vie saine et active ».
De cette définition, il ressort quatre piliers sur
lesquelles repose la sécurité alimentaire et nutritionnelle
notamment : i) la disponibilité de la nourriture ; ii) l'accès
physique, économique et social à la nourriture ; iii) la
qualité sanitaire et nutritionnelle des aliments, de l'eau et des
régimes alimentaires, ainsi que le respect des styles de consommation et
des préférences alimentaires ; iv) la régularité de
l'accès, de la disponibilité et de la qualité des aliments
(Gross et al., 2000 ; CSA, 2013).
1.1.2. Etat de la sécurité alimentaire au
Burkina Faso
1.1.2.1. Production agricole au Burkina Faso
L'économie du Burkina Faso repose sur l'agriculture, et
reste dominée par une production de subsistance. Les principales
cultures produites sont les cultures céréalières, les
cultures de rente et les autres cultures vivrières. L'analyse de la
production céréalière au cours de la campagne agricole
2018-2019, montre une augmentation de 16% en tenant compte des quatre
dernières années. En effet la production
céréalière nationale est passée de 4.469.300 tonnes
en 2015 à 5.180.702 tonnes en 2019 (MAAH, 2019a) (Figure 1). Le
maïs est la principale spéculation céréalière,
suivie du sorgho blanc, du mil, du sorgho rouge, du riz et enfin du fonio qui
représente une partie infime de la production
céréalière. Les cultures de rente (celle du coton en
particulier qui a été longtemps le principal produit
d'exportation) contribuent énormément à l'économie
du pays (PAM, 2014). Les principales cultures de rente sont le coton,
l'arachide, le sésame et le soja. Au cours de la campagne agricole
2018-2019, les quantités produites étaient respectivement de
482.173 tonnes, 329.783 tonnes, 253.936 tonnes et 31.314 tonnes. Les autres
cultures vivrières notamment l'igname, la
16
patate, le niébé et le voandzou totalisent une
production de 846.953 tonnes (MAAH, 2019a).
6 000 000
2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018
2018-2019
5 000 000
4 000 000
3 000 000
Céréales*
2 000 000
1 000 000
-
Quantités produites en tonne
Figure 1: Evolution de la production
céréalière1 sur 4 ans. (Source : Direction
des Statistiques Sectorielles/DGESS/MAAH)
1.1.2.2. Le sous-secteur du Maraîchage
Au Burkina Faso les cultures irriguées de saison
sèche pourraient se révéler comme un vecteur du
développement du secteur agricole burkinabè,
caractérisé par une courte et irrégulière saison
des pluies. En effet, les cultures de saison sèche ont une forte
rentabilité économique et financière, et leur promotion
contribue à une sécurité alimentaire durable pour les
populations (PNSAN, 2013). Les données issues de l'enquête
permanente agricole de la campagne 2018-2019 (MAAH, 2019b), montrent que les
principales cultures maraîchères produites au Burkina Faso en
termes de superficie occupée, sont l'oignon bulbe, la tomate, le chou,
l'aubergine importée, l'aubergine locale et le gombo. La laitue, fait
partie des cultures qui occupent les plus faibles espaces. Également en
termes de quantité produites, l'oignon bulbe, la tomate et le chou sont
les principales cultures, avec une production d'environ 362.480 tonnes pour
l'oignon bulbe, 205.177 tonnes pour le chou, 167.400 tonnes pour la tomate pour
la campagne agricole 2018 (Figure 2) (MAAH, 2019b). Les autres cultures
maraîchères sont produites en quantité faible, notamment le
gombo et l'aubergine locale, pour lesquels on note une production nationale
respectivement de 6.938 tonnes et 39.566 tonnes pour. Il faut noter que les
plus faibles productions sont enregistrées dans les régions du
Centre et du Plateau Central.
1 Ensemble des céréales composées
de Mil, Maïs, Riz, Fonio, Sorgho blanc et Sorgho rouge.
15 000
10 000
5 000
0
|
Oignon bulbe
|
Chou
|
Tomate
|
Aubergi ne locale
|
Aubergi ne
importée
|
Gombo
|
PLATEAU CENTRAL
|
13 441
|
3 970
|
8 145
|
1 453
|
8 266
|
1 405
|
CENTRE
|
13 434
|
2 599
|
3 074
|
68
|
1 312
|
86
|
Production en tonnes
17
Figure 2: Production totale des
principales spéculations dans les régions du Centre et du
Plateau-Central (MAAH, 2019b).
1.1.2.3. Insécurité alimentaire au
Burkina Faso
Le Burkina Faso, à l'instar des pays sahéliens
connait des crises alimentaires depuis plusieurs années. En 2013 dans
les régions du Plateau Central et du Centre, la prévalence de
l'insécurité alimentaire s'élevait à plus de 30%
(PAM, 2014). En ce qui concerne la consommation alimentaire, la contribution
des céréales (sorgho, mil, maïs, riz) à l'apport
énergétique total est d'environ 73%, celle des produits d'origine
animale est de 4 % et l'arachide contribue pour 7 à 10% (MPATDC, 2012).
La contribution des racines et tubercules reste faible, 1% environ.
Globalement, et selon les chiffres de FAOSTAT (2007), on note que le disponible
énergétique par habitant et par jour est supérieure
à la norme généralement admise de 2 500 kcal depuis les
années 1990. En effet, pour les années 2003 à 2005, ce
disponible a été de 2670 kcal en 2003, 2637 kcal en 2004 et 2593
kcal en 2005. La situation nutritionnelle du Burkina Faso est marquée
par une sous-alimentation chronique dont les manifestations concrètes
sont : une forte endémicité des malnutritions aiguës et
chroniques ainsi que des prévalences élevées de certaines
carences nutritionnelles spécifiques, en particulier, celles en fer, en
iode et en vitamine A (MPATDC, 2012).
L'insécurité alimentaire au Burkina Faso est
principalement accentuée par les conditions climatiques
dégradées et l'instabilité des prix des produits
alimentaires. En plus de cela, depuis 2015, le Burkina Faso connait des
attaques d'individus armés dont les corolaires sont le
déplacement des populations, le ralentissement de l'activité
économique, la dégradation de la situation alimentaire des
populations affectées (PAM, 2019). En effet 687.460 personnes
estimées en situation d'insécurité alimentaire
sévère (juin-août 2019), se sont retrouvées dans
l'incapacité à combler leurs besoins alimentaires et dans
certains cas, leurs moyens d'existence ont été
18
menacés dues à la sévérité
de la situation en période soudure pour l'année 2019, contre
420.174 personnes en situation courante (CILSS, 2019). Les causes sous-jacentes
de l'insécurité alimentaire sont notamment la pauvreté
structurelle, les inégalités systémiques et les
déficits de production agricole. Le prix élevé des
denrées alimentaires, les chocs climatiques, l'absence de
systèmes de protection sociale, l'isolement des zones de production par
rapport aux marchés et la médiocrité des infrastructures
et des systèmes contribuent à l'insécurité
alimentaire.
1.2. L'agroécologie
1.2.1. L'évolution de l'approche
agroécologique
L'agroécologie est un terme qui a été
énoncé pour la première fois en 1928, dans la
littérature scientifique par Basil Bensin, un agronome américain
d'origine russe, pour décrire l'utilisation de méthodes
écologiques appliquées à la recherche agronomique (Wezel
et al., 2009). Par la suite, ce terme a évolué à
travers diverses écoles scientifiques et mouvements politiques.
Des mouvements écologistes et hostiles à
l'agriculture industrielle sont nés dans les années 1960,
notamment en Amérique latine. Faisant suite à ces mouvements,
l'agroécologie a aussi de son côté favorisé la
naissance des premiers mouvements agroécologiques dans les années
1990. À la faveur de cette effervescence, le concept a englobé
petit à petit de nouvelles dimensions environnementales, sociales,
économiques, éthiques, en lien avec le développement
(Dumont et al., 2015).
Sur le plan scientifique, les recherches et les mises en
adéquation avec les pratiques de l'agroécologie se sont
développées dans les années 1970, particulièrement
en Amérique Latine et aux États-Unis avec Miguel Altieri et
Stephen R. Gliessman. Il s'agissait de répondre aux désastres
causés par l'agriculture industrielle. Ces auteurs proposent alors
l'agroécologie comme alternative au modèle dominant d'agriculture
industrielle, basé sur l'utilisation intensive d'intrants, l'irrigation,
la mécanisation et la sélection variétale (SOS Faim
Belgique, 2011). En 1995, Altieri décrit l'agroécologie comme
étant une association de cinq principes qui sont (i) le recyclage de la
biomasse et l'équilibre du flux et de la disponibilité de
nutriments, (ii) la sauvegarde de conditions du sol favorables pour la
croissance des plantes (à travers le renforcement de la matière
organique des sols et de l'activité biotique des sols), (iii) la
minimisation des pertes de radiation solaire, air, eau et nutriments
(grâce à la gestion de
19
microclimats, à la collecte de l'eau et à la
couverture du sol), (iv) le renforcement de la diversification
génétique et des espèces de l'agroécosystème
dans le temps et dans l'espace et (v) le renforcement des interactions
biologiques parmi les composants de l'agro-biodiversité. Pour lui,
l'agroécologie est « une approche systémique du
développement agricole qui s'inspire des techniques traditionnelles des
paysans pour en tirer des connaissances scientifiques modernes »
(Burger et al., 2011). Aussi, le concept d'agroécologie portait
principalement sur les aspects de la production et de la protection des
cultures ; cependant au cours des dernières décennies, de
nouvelles dimensions notamment environnementales, sociales, éthiques et
de développement deviennent pertinentes (Wezel et al., 2009).
Elle est alors considérée comme une forme d'agriculture
permettant de conserver l'écologie du milieu dans lequel elle est
pratiquée et comme une discipline faisant la promotion des bonnes
interactions entre l'agriculture et l'écologie, où les
productions agricoles valorisent les services des écosystèmes.
Dans ce sens, l'agroécologie tente de concilier
techniques endogènes locales bien maitrisées par les paysans et
acquis scientifiques, tout en utilisant les ressources humaines,
matérielles et économiques locales. Cette idée est
également soutenue par Wezel et al. (2009), qui affirment que
l'agroécologie représente à la fois une science, des
pratiques agricoles et un mouvement social.
1.2.2. Emergence l'agroécologie au Burkina Faso et
état actuel
Au Burkina Faso, des pratiques agricoles endogènes
visant la fertilisation et la récupération des terres
dégradées sans intrants chimiques, existaient bien avant
l'introduction de la notion de l'agroécologie dans les années
1980. En effet, certaines pratiques agricoles notamment l'utilisation de
compost, le Zaï, les cordons pierreux, l'arboriculture étaient
déjà adoptées par les paysans burkinabè.
L'arrivée de Pierre Rabhi en 1981, paysan et défenseur de
l'agroécologie, fut le déclencheur du mouvement
agroécologique au Burkina Faso. Il forme alors des paysans et des
techniciens de 1985 à 1988 (Gross, 2018). Il fut invité par le
Chef de l'État pour approfondir les connaissances des paysans
burkinabè en matière de techniques et pratique
agroécologiques. Ainsi, la notion d'agroécologie fut introduite
au Burkina Faso sous la révolution de 1983 allant dans l'accomplissement
du projet du Chef de l'État qui était de valoriser le
savoir-faire paysan.
Une des définitions les plus complètes à
ce jour de l'agroécologie, est « l'écologie du
système alimentaire » (Francis et al., 2003). Elle a pour
objectif
20
d'affirmer la transformation des systèmes alimentaires
vers la durabilité, de façon à maintenir un
équilibre entre la rationalité écologique, la
viabilité économique et la justice sociale (Gliessman, 2015). Il
faut également noter qu'actuellement, une charte de
l'agroécologie est en cours d'élaboration par les acteurs
promoteurs de l'agroécologie au Burkina Faso. Ceci dans le but d'obtenir
une conceptualisation de l'agroécologie de manière
consensuelle.
Selon Christian Legay, représentant de l'ONG Autre
Terre au Burkina Faso qui contribue au développement de
l'agroécologie en Afrique de l'Ouest, l'agroécologie est un
ensemble de pratiques agricoles dont l'objectif est d'améliorer
l'environnement, ou tout au moins de ne pas lui nuire. Elle est basée
sur l'utilisation de ressources locales, le savoir et les savoir-faire locaux
(Grain de sel, 2014).
Aujourd'hui, plusieurs associations et structures
d'accompagnement entre autres INADES Formation, AVAPAS, ARFA, Autre terre et
Terre Verte interviennent dans l'agroécologie au Burkina Faso. Aussi,
elles se sont organisées en une faitière, le CNABio (Conseil
National de l'Agriculture Biologique du Burkina) créée en 2011,
dont la mission est de promouvoir l'agroécologie et l'agriculture
biologique au Burkina Faso (CNABio, 2011). En effet, elles diffusent
auprès des paysans, des pratiques de production animale et
végétale, des pratiques sur la protection de l'environnement
notamment l'utilisation de l'embocagement dans l'optique de contrer la
dégradation de l'environnement sahélien, et des pratiques sur la
transformation des aliments dans l'optique d'améliorer les conditions de
vie des populations rurales. Aussi à travers la recherche sur des
techniques agroécologiques, la mise en place de structures de stockage
et l'éducation environnementale des élèves de
l'enseignement primaire, certaines associations cherchent principalement
à soutenir et à promouvoir les connaissances endogènes.
Il faut noter que la majeure partie des acteurs promeut le
développement et la vulgarisation des techniques agroécologiques
dans le domaine du maraîchage, dû au fait que le maraîchage
agroécologique participe à l'approvisionnement en aliments frais
localement produits pour les citoyens urbains de diverses classes sociales, et
avec des impacts positifs sur la sécurité alimentaire et
nutritionnelle ainsi que sur les conditions économiques des
ménages à faible revenu (Gravel, 2016).
21
1.3. Moyens de résilience à
l'insécurité alimentaire
1.3.1. Notion de résilience face à
l'insécurité alimentaire
La résilience est définie par les Nations Unies
comme « l'aptitude d'un système, d'une collectivité ou d'une
société potentiellement exposée à des aléas,
à s'adapter en opposant une résistance ou en se modifiant afin de
parvenir ou de continuer à fonctionner convenablement avec des
structures acceptables » (Vonthron et al., 2016). Dans le cadre
de la sécurité alimentaire, la Commission européenne
définit la résilience comme « l'aptitude d'un ménage
à maintenir un certain niveau de bien-être (à assurer sa
sécurité alimentaire) en résistant aux chocs et aux
perturbations » (
http://www.fsincop.net/topics/resilience-measurement/fr/).
Les exploitations agricoles de par leur diversification,
l'intégration des productions et la mise en place de systèmes
moins dépendants aux intrants externes, contribuent à
améliorer la résilience socio-économique et à
réduire la vulnérabilité aux aléas de
sécurité alimentaire et risques économiques (Levard et
al., 2019).
1.3.2. L'agroécologie vue comme solution à
l'insécurité alimentaire et nutritionnelle
Les objectifs de développement durable, adoptés
par les Nations Unies en 2015, mentionnent de façon explicite la
nécessité de transformer nos systèmes alimentaires, qui
reposent actuellement sur une forte consommation d'intrants, en vue d'une
meilleure durabilité et d'une meilleure capacité à
surmonter les nombreuses crises actuelles : la faim et la malnutrition, la
pauvreté, le changement climatique, la dégradation de
l'environnement, la perte de diversité biologique (HLPE, 2019).
De nombreuses publications scientifiques mettent en
évidence le rôle de l'agroécologie comme une alternative
viable pour la réalisation des quatre dimensions de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle. L'agroécologie
représente une approche adéquate pour favoriser la
sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. En effet
dans les pays où les rendements en production vivrière sont
faibles, elle encourage les paysans à utiliser des engrais organiques
plus abordables financièrement que les engrais chimiques, permettant
ainsi d'améliorer les rendements, souvent plus que ceux obtenus en
agriculture conventionnelle (Pretty, 2006), grâce à l'augmentation
de la fertilité des sols (Ouédraogo et al, 2020). Elle
permet également d'augmenter la productivité par unité de
surface, grâce à des techniques simples de rétention d'eau,
d'intégration du bétail dans les systèmes de production
agricole (Parmentier, 2014).
22
Elle facilite l'accès à la nourriture pour de
nombreuses personnes et est intensive en main d'oeuvre, de sorte qu'elle
crée de l'emploi et permet à plus d'individus d'avoir une
activité et un revenu. Des économies sur les engrais
combinés avec des rendements plus élevés et la
création d'emplois, permettraient aux producteurs d'avoir une meilleure
rentabilité économique. À travers le développement
de systèmes de culture diversifiés, l'agroécologie
favorise la biodiversité. Celle-ci engendre donc une production agricole
riche en variétés. En effet avec l'agroécologie, la
qualité du régime alimentaire des populations locales
s'améliorerait grâce à une nourriture plus
équilibrée et plus variée (Njeru, 2013). Aussi des
techniques agroécologiques simples peuvent améliorer le
degré d'humidité et la taille de la couche arable des terrains
ainsi que le niveau d'érosion des sols (Ouédraogo, 2019). De
nombreux exemples concrets prouvent que des glissements de terrain, des
sécheresses ou d'autres catastrophes naturelles causent moins de
dégâts sur des sols en bon état où règne la
biodiversité, que sur des sols abîmés et/ou occupés
par des monocultures (Schutter, 2010). Ainsi l'agroécologie renforce le
critère de stabilité de la sécurité alimentaire,
car une résilience accrue face aux aléas climatologiques
permettrait une production plus constante.
Conclusion partielle
Le Burkina Faso est dans une situation
d'insécurité alimentaire récurrente. Les solutions alors
proposées, pour pallier à ce fléau, ont
révélé des limites. Une nouvelle approche basée sur
le faible recours à des intrants externes et l'utilisation des processus
naturels, pourrait être efficace pour baisser la prévalence de
l'insécurité alimentaire au Burkina Faso.
23
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
2.1. Justification et localisation de la zone
d'étude
2.1.1. Justification du choix de la zone d'étude
La zone d'étude a concerné la partie urbaine et
péri-urbaine de la ville de Ouagadougou, située au centre du
Burkina Faso. Elle regroupe six (06) communes rurales de la province du Kadiogo
(Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Pabré, Saaba, Tanghin-Dassouri) et la
commune de Loumbila de la province de l'Oubritenga. En 2012, plus de la
moitié de la population était affectée par
l'insécurité alimentaire dans les régions du Plateau
Central (60%) et du Centre (55%) (PAM, 2012). Le choix de la zone a
également été influencé par la situation
géographique des groupements de producteurs agroécologiques.
2.1.2. Localisation de la zone d'étude
La zone d'étude concerne cinq (5) communes notamment
Ouagadougou (12.3714°N, 1.5197°O), Loumbila (12.5167°N,
1.3833°O), Saaba (12.2259°N, 1.2501°O), Komsilga
(12.1051°N, 1.3751°O) et Koubri (12.10°N, 1.24°O),
reparties dans les provinces du Kadiogo dans la région Centre et de
l'Oubritenga dans la région du Plateau Central (Figure 3). La superficie
de la zone d'étude était estimée à 2.400
km2 en 2012 (MAH, 2012).
Figure 3: Carte de la zone
d'étude
24
2.2. Caractérisation biophysique
2.2.1. Climat
La zone d'étude est soumise à un climat de type
soudano-sahélien, qui est caractérisé par une saison
sèche et une saison pluvieuse. Elle enregistre une pluviométrie
moyenne au cours des dix (10) dernières années de 853,72 mm. La
température moyenne annuelle en 2018 était de 35,6 °C avec
des variations mensuelles de 20°C en période de fraicheur entre
décembre et janvier et de 40°C en période chaleur entre mars
et avril. (Thiombiano et Kampmann, 2010) (Figure 4). Elle constitue la zone
climatique la plus étendue, car s'étalant sur toute la partie
centrale du pays. La pluviométrie est caractérisée par son
irrégularité et son inégale répartition dans le
temps et dans l'espace. Ainsi les mois de juillet et août sont ceux au
cours desquels on enregistre les précipitations maximales (MAH, 2012).
La zone se caractérise par le maraîchage et par un élevage
intensif ou semi-intensif (MAAH, 2019b).
1200 36,7
Quantité de pluie (mm)
|
1000 800 600 400 200
0
|
|
36,2 35,7 35,2 34,7 34,2 33,7 33,2 32,7 32,2
|
Température (° C)
|
|
|
|
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Hauteur des précipitations annuelles (mm)
Température maximale moyenne
Figure 4: Evolution de la
pluviométrie et des températures de 2008 à 2018 (
http://burkinafaso.opendataforafrica.org/zcrptnf/climate-statistics-of-burkina-faso)
2.2.2. Sols
Le profil pédologique de la zone d'étude
révèle six (6) types de sols qui sont, par ordre de dominance,
les sols ferrugineux tropicaux lessivés (64% des superficies), les sols
peu évolués d'érosion gravillonnaire ; les sols lithosols
sur cuirasse ferrugineuse, les Vertisols à drainage externe possible et
les sols sodiques hydromorphes (MAH, 2012). Généralement pauvres,
ces sols sont en majorité légers
25
et sensibles à l'érosion qui est
accélérée par l'action anthropique tels que les
systèmes de production extensifs, la coupe abusive du bois de chauffe,
l'occupation anarchique des terres, etc. (Thiombiano et Kampmann, 2010).
2.2.3. Végétation ligneuse et
herbacée
La végétation de la zone comporte 2% de savane
arborée, 2% de savane arbustive et 96% de jachères et de cultures
(MAR, 2012). Le couvert végétal le plus dominant est la savane
arbustive claire parsemée de quelques grands arbres et une strate
herbacée composée entre autres de Faidherbia albida
Del., Adansonia digitata L., Vitellaria paradoxa Gaertn.
f., Lannea microcarpa Engl. & K. Krause, Tamarindus indica
L., de Bombax costatum Pellegr. & Vuillet, Combretum
micranthum G. Don, Combretum glutinosum Perr. ex DC.,
Combretum nigricans Lepr. ex Guill., Guiera senegalensis J.F.
Gmel (Kedowide, 2011).
2.3. Caractérisation socioéconomique
La population totale des provinces du Kadiogo et de
l'Oubritenga était estimée à 3.299.864 habitants en 2019,
selon la projection effectuée à partir du recensement
général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2006 (INSD,
2008). Les principales activités économiques rencontrées
dans la zone d'étude sont l'agriculture, le maraîchage
l'élevage et le petit commerce (MAR, 2012).
Les systèmes de production agricole de la zone
d'étude sont essentiellement constitués de céréales
traditionnelles (sorgho, mil, maïs, etc.), d'arachide, de sésame et
de niébé. Dans les bas-fonds et es berges des barrages, la
culture du riz et le maraîchage (tomate, oignon, feuille, choux, laitue
etc.), y sont pratiqués (MAR, 2012). L'élevage (volailles,
bovins, ovins, caprins, porcins), pratiqué est sédentaire de type
intensif ou semi-intensif (MAAR, 2019b). Il procure des revenus substantiels
aux ménages à travers la vente de leurs bêtes (MAR, 2012).
Aussi, l'activité commerciale est importante dans les provinces du
Kadiogo et de l'Oubritenga. L'essentiel des échanges porte sur des
produits agricoles, du bétail, de la volaille et des produits
manufacturés (MAR, 2012).
26
CHAPITRE III : IDENTIFICATION ET CLASSIFICATION DES
PRATIQUES AGROECOLOGIQUES DANS LE MARAÎCHAGE DANS LA ZONE D'ETUDE
3.1. Introduction
Au Burkina Faso, l'agriculture en particulier le
maraîchage, est confronté au triple défi de la croissance
démographique, du changement climatique et de la dégradation des
ressources productives (eau, sols, forêts). En effet, les
conséquences économiques et sociales qui en découlent sont
particulièrement sensibles pour les ménages les plus pauvres,
dont la grande majorité dépend des activités agricoles
(FAO, 2018a). Dans ce contexte, le modèle actuel d'intensification
agricole, basé sur une dépendance élevée aux
intrants chimiques, une faible résilience face aux aléas
climatiques et aux bio-agresseurs et une instabilité des rendements,
n'apporte pas de réponses durables (Gravel, 2016). Aussi de nos jours,
des solutions palliatives, parmi lesquelles l'agroécologie, sont
proposées pour remplacer le modèle agricole conventionnel actuel.
L'agroécologie n'est pas un retour vers l'agriculture traditionnelle.
Cependant, elle s'inspire des connaissances et des pratiques endogènes
tout en mobilisant les apports des sciences pour répondre de
manière durable aux enjeux du XXIe siècle (Dugué et
al., 2017). En effet, il est essentiel de renforcer les échanges
entre les savoirs ancestraux, les savoirs communautaires et les savoirs
scientifiques afin d'offrir aux populations une nourriture de qualité en
quantité suffisante tout en préservant l'environnement (Meybeck
et al., 2017). Elle s'inscrit alors dans une approche participative
intégrant les pratiques et savoirs locaux (Brisse et al.,
2017). Aussi, depuis plusieurs décennies, certaines pratiques agricoles
respectueuses de l'environnement étaient connues et mises en pratique
par les paysans burkinabés. En effet, les pratiques
agroécologiques sont des pratiques agricoles particulières qui
répondent aux principes de pleine valorisation du potentiel des
écosystèmes, de protection et d'amélioration des
agroécosystèmes (Levard et Mathieu, 2018). Afin de mieux cerner
les impacts des pratiques agroécologiques, la réalisation d'une
première étape s'avère primordiale, notamment l'inventaire
des différentes pratiques en fonction des spéculations
maraîchères produites dans la zone d'étude.
27
3.2. Matériel et méthodes
3.2.1. Echantillonnage
La population concernée par l'étude était
constituée par des producteurs maraîchers de la zone urbaine et
périurbaine de la ville de Ouagadougou. En ce qui concerne les
producteurs maraîchers pratiquants l'agroécologie,
l'échantillon est issu de la liste des membres du Conseil National de
l'Agriculture Biologique du Burkina Faso (CNABio). C'est une organisation
faitière qui regroupe des acteurs de l'agroécologie et plus de
soixante organisations paysannes. Les chefs de ménages sont aussi des
chefs d'exploitations agricoles. Cependant, compte tenu de la situation
sanitaire liée à l'apparition du coronavirus dans le monde et en
particulier au Burkina Faso, certains groupements agroécologiques
initialement visés n'ont pas pu être touchés. Cela
était notamment dû à l'interdiction d'effectuer des
déplacements hors de Ouagadougou pendant un certain temps. Finalement,
trois associations ont participé à l'étude ; il s'agit de
l'association Béoneere, l'association
Tind-Yalgré, et l'association ICCV Nazemsé.
Pour les maraîchers conventionnels, les producteurs ont
été sélectionnés d'une part sur différents
sites de la ville de Ouagadougou notamment les sites maraîchers de
Boulmiougou (12.330°N, 1.5783°W), de Tanghin (12.3894°N,
1.5221°W), de Kamboinssin (12.2648)N, 1.3345°W), et d'autre part sur
les sites de Loumbila (12.5167°N, 1.3833°W) et de Saaba
(12.2259°N, 1.2501°W). Afin, de mieux circonscrire notre
étude, un échantillonnage raisonné nous a permis de
sélectionner les maraîchers de sorte à retenir des
répondants ayant au moins trois (3) ans d'expérience dans le
maraîchage et pratiquant une ou toutes les trois cultures que sont
l'oignon, la tomate et la laitue (Levard et al., 2019). Au total
soixante personnes ont été concernées par les
enquêtes, de sorte à obtenir trente répondants en culture
agroécologique et trente répondants en culture conventionnelle
(tableau I).
28
Tableau I:Répartition de
l'échantillon
|
|
Région
|
Sites
|
Nombre d'individus
|
Observations
|
Centre
|
Ouagadougou
|
15
|
Producteurs conventionnels
|
|
Saaba
|
5
|
Producteurs conventionnels
|
|
Komsilga
|
15
|
Producteurs agroécologiques
|
|
Koubri
|
10
|
Producteurs agroécologiques
|
Plateau
|
Roum-Tenga
|
5
|
Producteurs agroécologiques
|
central
|
Loumbila
|
10
|
Producteurs conventionnels
|
3.2.2. Matériel
3.2.2.1. Outils de collecte des données
Dans le souci d'identifier et de classer des pratiques
agroécologiques, des outils de collecte des données notamment des
questionnaires ménages (Annexes 1 et 2) et guides de focus group, ont
été adressés aux producteurs (Annexe 3). Des guides
d'entretien adressés aux structures d'appui (Annexe 4) ont
également été mis à profit lors de
l'étude.
Le questionnaire ménage, adressé aux
maraîchers agroécologiques (Annexe 1) est composé de six
(6) sections. Ce sont la section I relative aux informations du ménage,
la section II relative à la diversité alimentaire du
ménage, la section III traitant de la consommation alimentaire du
ménage, la section IV évoquant l'échelle
d'insécurité alimentaire du ménage, la section V
évoquant les caractéristiques de l'exploitation, et la section VI
portant sur l'évaluation de la production (Annexe 1 et 2). Ce
questionnaire a permis de collecter les informations sur les
caractéristiques socioéconomiques des maraîchers
agroécologiques, les caractéristiques de l'exploitation
(spéculations produites, principales pratiques agroécologiques
appliquées aux parcelles en fonction des spéculations,
superficies des parcelles exploitées...).
Le questionnaire ménage, adressé aux
maraîchers conventionnels, est semblable au questionnaire ménage,
adressé aux maraîchers agroécologiques avec des
différences au niveau des sections V évoquant les
caractéristiques de l'exploitation et la section VI portant sur
l'évaluation de la production (Annexe 2).
Le guide de focus group adressé aux producteurs
agroécologiques a évoqué essentiellement leur
expérience dans la pratique du maraîchage agroécologique,
la définition de l'agroécologie selon eux, les pratiques
agroécologiques les plus utilisés,
29
et l'impact de ce type de maraîchage sur la situation
alimentaire de leur ménage (Annexe 3).
Le guide d'entretien, adressé aux structures d'appui
des acteurs agroécologiques, a principalement évoqué les
principales actions menées par la structure en lien avec
l'agroécologie, les différentes pratiques agroécologiques
promues par la structure, leur perception de la vulgarisation et la promotion
de l'agroécologie au Burkina Faso (Annexe 4).
3.2.2.2. Outils d'analyse des données
Les outils d'analyse des données utilisés sont,
le logiciel SPSS (version 20), le tableur Microsoft Excel (version 2010) qui
ont été utilisé pour les analyses statistiques des
données collectées, l'élaboration des graphiques et
tableaux. L'interface Microsoft Word (version 2010) a été utile
pour le traitement des documents (saisie et mise en forme), et le logiciel
Quantum GIS 3.4.9 a permis la réalisation de la carte des sites
maraîchers enquêtés.
3.2.3. Méthodes de collecte et d'analyse des
données
3.2.3.1. Méthodes de collecte des
données
Tout d'abord, des interviews individuels directs avec les
maraîchers dans leurs parcelles d'exploitation à l'aide d'un
questionnaire ménages, ont permis de collecter des informations sur les
activités socio-économiques des exploitations, les
différents pratiques agroécologiques adoptées,
l'expérience de l'exploitant sur ces pratiques.
Ensuite, des séances de focus group (groupes de
discussion) ayant regroupé au total 25 maraîchers
agroécologiques repartis sur deux (2) sites notamment celui de Koubri et
de Komsilga, ont eu lieu. Ces séances ont consisté en des
discussions sur entre autres, leur perception de l'agroécologie, les
avantages qu'ils ont observé après l'application des pratiques
agroécologiques sur leur parcelles maraîchères.
Enfin, des entretiens avec des représentants des
structures d'appui des associations et groupements à la transition
agroécologique, ont été menés à l'aide d'un
guide d'entretien qui ont porté entre autres, sur le vison de la
structure, leurs zones d'intervention, la définition de
l'agroécologie selon ces derniers, les pratiques agroécologiques
et les avantages de l'agroécologie.
3.2.3.2. Méthodes d'analyse des
données
Les données collectées ont été
soumises à des analyses de fréquence et de moyenne. Ces analyses
ont permis de décrire les différentes caractéristiques
socio-
30
démographiques des ménages maraîchers
enquêtés. La triangulation des informations reçues, nous a
permis d'identifier et de classifier les différentes pratiques
agroécologiques mises en place par les producteurs maraîchers dans
la zone d'étude. La classification s'est faite en tenant compte de deux
dimensions à savoir la gestion des ennemis des cultures et la gestion et
conservation des sols et de l'eau (Ouédraogo, 2019).
3.3. Résultats
3.3.1. Caractéristiques sociodémographiques
des maraîchers (agroécologiques et conventionnels)
Une analyse de la population enquêtée nous a
révélé d'une part que 43,3% des maraîchers
agroécologiques sont des hommes et 56,7% sont des femmes (Tableau 2).
D'autre part, 76,7% des maraîchers conventionnels sont des hommes, tandis
que 23,3% sont représentés par les femmes. La majorité des
maraîchers enquêtés (87,1%) considèrent l'agriculture
comme principale activité. L'élevage est considéré
comme une activité secondaire et est pratiqué par un grand nombre
de maraîcher (71%). L'âge moyen des exploitants
agroécologiques est de 48#177;9 ans, et 45#177;11 ans pour les
maraîchers conventionnels. Plus de 77,4% des maraîchers
(agroécologiques et conventionnels) n'ont aucun niveau d'instruction,
environ 19,4% ont le niveau primaire, et 3,2% sont alphabétisés.
Il faut noter que les ménages des maraîchers
agroécologiques comptent 9#177;3 personnes par ménage, tandis que
les ménages des maraîchers conventionnels se composent de 8#177; 3
personnes. Il est également ressorti que les superficies
exploitées en culture maraîchère conventionnelle sont plus
importantes (médiane= 475m2) que les superficies
emblavées en maraîchage agroécologique (médiane=
80m2) (tableau II).
31
Tableau II: Caractéristiques
générales des maraîchers
Maraîchers Maraîchers
agroécologiques conventionnels
Âge (année) 48,03#177;9,46
44,5#177;11,38
Taille des ménages
8,77#177;3,093 7,57#177;3,25
Sexe (%) Masculin 43,3 76,7
Féminin 56,7 23,3
Superficie moyenne
des exploitations (m2)
122#177;93,3 369,68#177;256,8
Niveau
d'instruction
|
Aucun 77,4%
|
|
Primaire 19,4%
|
|
Alphabétisés 3,2%
|
3.3.2. Pratiques agroécologiques identifiées
dans la zone d'étude
En fonction de la spéculation et de leurs besoins les
maraîchers combinent le plus souvent plusieurs techniques
agroécologiques sur une même parcelle. Néanmoins, l'apport
de compost est une technique adoptée sur toutes les parcelles
agroécologiques de la zone d'étude. Il faut noter que certains
maraîchers conventionnels ont appliqué occasionnellement des
pratiques dites agroécologiques, notamment l'apport de compost, la
rotation. Cependant, compte tenu de la très faible intensité
d'adoption de ces pratiques, elles n'ont pas été prises en compte
dans les analyses.
Ainsi en termes de superficies, les pratiques les plus
répandues dans la zone d'étude pour la culture de l'oignon
après l'utilisation du compost (figure 5), sont la succession des
cultures (77,4%), le paillage (45,2%), et les traitements phytosanitaires
naturels (22,6%). Le taux d'adoption des pratiques agroécologiques varie
en fonction des besoins de la spéculation et des objectifs des
maraîchers. Pour la culture de l'oignon, plus de la moitié des
maraîchers pratiquent la succession de culture, et moins de 5% utilisent
les biofertilisants liquides (Figure 6).
77,4%
45,2%
Traitements phytosanitaires naturels
22,6%
Pépinières maraîchères
|
|
13
|
,0%
|
Biofertilisant liquide
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Superficies occupées en %
Succession de cultures
Paillage
32
Figure 5 : Principales pratiques
agroécologiques adoptées pour la culture de l'oignon dans la zone
d'étude
successions de cultures
|
pépinières maraîchères sur
tables
|
paillage biofertilisant traitements liquide phytosanitaires
naturels
|
Pratiques agrécologiques
Taux d'adoption
120,0%
100,0%
40,0%
20,0%
60,0%
80,0%
0,0%
82,8%
48,3%
24,1%
6,9%
3,4%
Figure 6 : Taux d'adoption des
pratiques agroécologiques par les producteurs d'oignons
En ce qui concerne la tomate (Figure 7), après
l'application de fumure organique, les traitements phytosanitaires naturels
concernent 63,4% de la superficie totale, les associations de culture 40,2%, le
paillage et la succession de culture 36,6% chacun, et les
pépinières maraîchères sur table 23,17%. Pour la
culture de la tomate, les pratiques agroécologiques sont adoptées
à plus de 30%, et plus de la moitié des maraîchers
pratiquent le traitement phytosanitaire naturels (Figure 8).
Traitements phytosanitaires naturels
Associations de cultures
Paillage
Successions de cultures
Pépinières maraîchères
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Superficies occupées en %
63%
40%
37%
37%
23%
33
Figure 7 : Principales pratiques
agroécologiques en termes de superficies identifiées pour la
culture de la tomate dans la zone d'étude
120,0%
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
Taux d'adoption
associations de cultures
successions de cultures
pépinières maraîchères
sur tables
paillage traitements
phytosanitaires naturels
Pratiques agroécologiques
83,3%
33,3%
16,7%
50,0%
16,7%
Figure 8: Taux d'adoption des pratiques
agroécologiques par les producteurs de tomates
Pour la culture de la laitue, les pratiques
agroécologiques les plus courantes (figure 9) sont le paillage (8,3%) et
les traitements phytosanitaires naturels (33,3%), la rotation de cultures
(14,6%), l'utilisation de biofertilisant liquide (10,4%). Ces pratiques
agroécologiques sont adoptées par plus de 30% des
maraîchers producteurs de laitue (Figure 10).
Traitements phytosanitaires naturels
Successions de cultures
Biofertilisant liquide
Paillage
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%
33,3%
14,6%
10,4%
8,3%
Superficie occupées en %
Figure 9 : Principales pratiques
agroécologiques adoptées pour la culture de la laitue dans la
zone d'étude
successions de cultures
|
paillage biofertilisant liquide traitements
phytosanitaires naturels
Pratiques agroécologiques
|
Taux d'adoption
40,0%
20,0%
60,0%
80,0%
0,0%
33,3% 33,3% 33,3%
66,7%
34
Figure 10: Taux d'adoption des pratiques
agroécologiques par les producteurs de laitue
3.3.3. Classification des différentes pratiques
agroécologiques
Deux catégories ont été retenues quant
à la classification des différentes pratiques. Ces
catégories ont été choisies en fonction de l'objectif
visé par le maraîcher en adoptant ces pratiques. Il s'agit de la
gestion des ennemis des cultures et la gestion et conservation des sols et de
l'eau. Toutefois, une même pratique peut être classifiée
dans les deux catégories. Il faut noter que cette classification ne
repose sur aucune analyse statistique.
3.3.3.1. La gestion des ennemis des cultures
Dans cette catégorie, les pratiques ont pour objectif
de réduire la pression des nuisibles sur les cultures
maraîchères. Les maraîchers ont utilisé à cet
effet des traitements phytosanitaires naturels (58,03%) issus d'une
décoction de mélange de feuilles de neem (Azadirachta indica
A. Juss.), de feuilles d'oignon (Allium cepa L.,), du piment
(Capsicum chinense Jacq.) et de l'ail (Allium sativum L.,).
La technique de succession de culture où l'on rencontre des successions
Oignon-Feuilles d'oseilles ou d'Amarante et Laitue-Amarante-Chou, ont permis
selon les maraîchers qui la pratique (44,26%), de limiter les attaques
des nuisibles.
3.3.3.2. La gestion et conservation des sols et de
l'eau
Les maraîchers à travers certaines pratiques,
cherchent à modifier les propriétés physico-chimiques et
biologiques du sol, afin d'amélioration sa fertilité de
même que sa capacité de rétention d'eau. Ces techniques
sont entre autres l'apport de fumure organique (100%), le paillage (32,76%),
l'utilisation de biofertilisants liquides (12,23%) notamment la litière
forestière fermentée.
35
3.4. Discussion partielle
Cette étude montre que l'activité
maraîchère concerne une population relativement jeune (moyenne de
48,03#177;9,46 ans pour les maraîchers agroécologiques et
44,53#177;11,38 ans pour les maraîchers conventionnels). Ces
résultats, sont en corrélation avec ceux obtenues par Tarnagda
et al., (2017), qui ont montré que plus de 50% des
maraîchers ont moins de cinquante (50) ans. On peut supposer que le taux
de chômage élevé des jeunes (environ 82% en 2014)
(Darankoum, 2014), les pousse à s'engager dans ce secteur qui ne
nécessite souvent pas de qualification tel que le montre le taux
d'analphabétisme élevé chez les maraîchers de notre
zone d'étude (77,2%). Nos résultats vont dans le même sens
que ceux de l'enquête maraîchère conduit par MAAH, (2019b)
en 2018, qui estimait à près de 60% le taux cumulé
d'analphabétisme chez les maraîchers des régions du Centre
et du Plateau Central. Des résultats similaires ont également
été trouvés par Tarnagda et al., (2017) qui ont
montré que la majorité des maraîchers enquêtés
sont analphabètes (70 %).
Les superficies cultivées en maraîchage,
estimées lors des enquêtes, sont en moyenne faibles. Nos
résultats sont en concordance avec ceux obtenus par Kedowide, (2011),
qui montrait que le maraîchage s'effectuait sur de petites superficies
dans la zone urbaine et périurbaine de la ville de Ouagadougou. Les
principales pratiques agroécologiques identifiées auprès
des maraîchers agroécologiques, sont l'apport de fumure organique,
les associations de culture, le paillage, la succession de cultures, les
pépinières maraîchères, l'utilisation des
biopesticides et des biofertilisants liquides. NITIDAE (2019) a observé
des résultats similaires dans son rapport sur le recensement des
pratiques agroécologiques au Burkina Faso. En considérant les
trois (3) spéculations, il est noté que la majorité des
maraîchers ont adopté les pratiques agroécologiques
identifiées plus haut. Cela pourrait être dû à la
taille des parcelles allouées au maraîchage agroécologique.
En effet, Kpadenou et al., (2019) affirmaient que les maraîchers
exploitants de faibles superficies étaient plus susceptibles d'adopter
des pratiques agroécologiques. Cette idée est également
partagée par Gravel, (2016). Cela pourrait également expliquer en
partie le fait que les maraîchers conventionnels qui emblavent de plus
grandes superficies, optent moins pour l'utilisation de ces pratiques
agroécologiques. Les travaux menés par Gravel, (2016); Levard et
Mathieu, (2018) et Ouédraogo, (2019) ont montré que certaines
pratiques agroécologiques contribuaient à augmenter la
fertilité du sol et à réduire la pression des nuisibles.
On
36
pourrait ainsi, conclure que les pratiques
agroécologiques répondent aux objectifs des producteurs qui les
adoptent. En effet cette idée est partagée par Joyeux, (2015) qui
soutenait que l'adoption des pratiques agroécologiques pour les
agriculteurs malgaches du Moyen-Ouest du Vakinankaratra, est en lien avec leurs
objectifs de productions. De plus, ces pratiques sont considérées
pour la plupart (apport de fumure organique, associations de culture, paillage,
succession de cultures, pépinières maraîchères)
comme traditionnelles (Gravel, 2016). Néanmoins, il a été
observé des pratiques innovantes à l'instar de l'utilisation des
biopesticides pour le contrôle des nuisibles (Brisse et al.,
2017), des biofertilisants liquides notamment la litière
forestière fermentée qui a été
expérimentée en campagne sèche 2018-2019 et est promue par
la suite par l'ONG APAD Sanguié en partenariat avec l'ONG Terre et
Humanisme.
3.5. Conclusion partielle
La présente étude a permis d'avoir un
aperçu des pratiques agroécologiques présentes dans la
zone urbaine et périurbaine de Ouagadougou. Elle a
révélé l'existence d'une diversité de pratiques
agroécologiques, certaines traditionnelles et d'autres innovantes. Il
ressort que l'objectif du maraîcher et les types de spéculations,
conditionnent son choix d'adopter ou pas une pratique agroécologique
donnée.
37
CHAPITRE IV : EFFET DES PRATIQUES ET SYSTEMES
AGROECOLOGIQUES SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE DES MENAGES.
4.1. Introduction
Au Burkina Faso, la prévalence de la sous-alimentation
s'élevait à environ 20% en 2017 (FAO, 2018a). Aussi, la
sécurité alimentaire et nutritionnelle est-elle au coeur des
préoccupations du gouvernement. La faim est souvent liée à
des problèmes d'accès aux aliments, aux conflits politiques et
aux conditions climatiques inhabituelles (telles que la sécheresse et
les inondations) (FAO, 2019a). Depuis des dizaines d'années, la lutte
contre l'insécurité alimentaire au Burkina Faso se fait par le
biais d'une augmentation de la production alimentaire, à travers
l'utilisation d'intrants chimiques afin d'accroitre le rendement des terres
(FAO, 2018a). Cependant, ce modèle de production a montré ses
limites au fil des années, car il favorise l'érosion des terres,
pollue l'environnement, et rend les producteurs dépendants des intrants
chimiques couteux (Trabelsi, 2017). Alors, la nécessité
d'évoluer vers des pratiques agricoles permettant la préservation
des ressources naturelles et la santé humaine tout en maintenant un haut
niveau de performance productive, s'impose. En effet, le maraîchage
pratiqué en respectant les principes agroécologiques, pourraient
être une réponse plus adéquate au problème de
sécurité alimentaire que vit le pays (Houngbo, 2016). Dans ce
chapitre, nous tenterons à partir des données collectées
sur le terrain, d'infirmer ou d'affirmer l'hypothèse selon laquelle les
pratiques agroécologiques améliorent sensiblement le niveau de
sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages.
4.2. Matériel et méthodes
4.2.1. Matériel
4.2.1.1. Outils de collecte des données
Pour l'étude de l'effet des pratiques et
systèmes agroécologiques sur la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des ménages, les questionnaires
ménages (Annexes 1 et 2) décrits au chapitre
précédent ont servi à la collecte des données. Les
questionnaires s'articulaient essentiellement autour des questions relatives
à la diversité alimentaire
38
du ménage, à la consommation alimentaire,
à l'échelle d'insécurité alimentaire du
ménage et l'évaluation de la production (Annexe 1 et 2).
4.2.1.2. Outils d'analyse des données
Pour l'analyse des données, le logiciel SPSS (version
20) a été nécessaire pour la conception du masque de
saisie des données, le traitement et l'analyse statistiques des
données collectées. Le tableur Microsoft Excel (version 2010) a
été utilisé pour l'élaboration des graphiques et
tableaux, l'interface Microsoft Word (version 2010) pour le traitement des
documents (saisie et mise en forme).
4.2.2. Méthodes de collecte et d'analyse des
données
4.2.2.1. Méthodes de collecte des
données
La collecte des données a consisté en une
démarche participative consistant en des entretiens individuels avec les
agriculteurs (producteurs agroécologiques et conventionnels), qui nous
ont permis non seulement de recueillir des informations auprès des
interlocuteurs, mais également de partager avec eux les
problématiques et questions identifiées (Levard et al.,
2019).
4.2.2.2. Méthodes d'analyse des
données
Les données collectées ont été
soumises à des analyses de fréquence et de moyenne avec les
logiciels Microsoft Excel (version 2010) et SPSS (version 20). Par ailleurs
l'effet des pratiques et systèmes agroécologiques sur la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages, a
été déterminé en suivant une approche
méthodologique inspirée du Mémento pour
l'évaluation de l'agroécologie élaborée par Levard
et al. (2019). En effet, une étude comparative entre les
ménages qui pratiquent l'agroécologie et ceux qui font
l'agriculture conventionnelle en maraîchage, a été
menée, selon certains critères notamment la superficie
maraîchère exploitée, le degré d'application des
pratiques et systèmes agroécologiques. Un ménage est dit
agroécologique lorsqu'il produit des spéculations
maraîchères en respectant les principes agroécologiques, et
ce sur au moins deux campagnes agricoles. Les critères d'étude,
en lien avec les dimensions de la sécurité alimentaire
considérés lors de cette étude, ont été
consignés dans le tableau III, notamment les scores de diversité
alimentaire et de consommation alimentaire, l'échelle
d'insécurité alimentaire, les rendements agricoles et coûts
de production. Une analyse descriptive a permis de décrire la
distribution des scores de diversité alimentaire, des scores de
consommation
39
alimentaire, des seuils d'insécurité
alimentaire, des rendements agricoles et des coûts de production.
L'analyse des variances (ANOVA) a été utilisée pour la
comparaison de moyennes des rendements agricoles. La séparation des
moyennes a été effectuée par le test de Fisher au seuil de
5%.
Tableau III : Critères et
indicateurs considérés lors de l'étude (Levard et
al., 2019)
CRITERES INDICATEURS
Disponibilités alimentaires
Quantité d'aliments Rendements agricoles
produits
Insécurité
Accessibilité alimentaire
vécue
|
Indice d'insécurité alimentaire
vécue
|
Score de diversité
Diversité alimentaire alimentaire au cours de
l'année
Qualité Score de consommation
nutritionnelle alimentaire au cours de
l'année
Utilisation (consommation alimentaire et
apports nutritionnels)
4.2.2.1. Les indicateurs de sécurité
alimentaire pris en comptes pour l'étude
4.2.2.1.1. Le Score de Diversité Alimentaire du
Ménage (SDAM)
La diversité alimentaire représente le nombre
d'aliments ou groupe d'aliments consommés pendant une période de
référence donnée. C'est une mesure qualitative de la
consommation alimentaire, qui rend compte de la variété des
aliments auxquels les ménages ont accès (tableau V). Le score de
diversité alimentaire des ménages (SDAM) fournit des informations
sur la capacité économique d'un ménage à
accéder à des aliments variés (Gina et al.,
2013). Il est basé sur le rappel de 24 heures2, et est
largement promu par la FAO et l'USAID à travers la méthode FANTA
(Food And Nutrition Technical Assistance) (Ballard et al., 2011).
La détermination de la variable SDAM (tableau IV) pour
chaque ménage peut être faite manuellement ou avec l'aide d'un
logiciel ou un tableur. Dans la présente, étude le tableur Excel
2010 a été utilisé pour le calcul du SDAM.
2 Le rappel de 24 heures est une
méthode où un interviewer demande au participant de rapporter
tous les aliments et boissons consommés au cours de la dernière
journée (Jacques, 2015).
40
Tableau IV: Seuils et profils de score de
diversité alimentaire (Gina et al., 2013)
Seuils Profil
1 à 3 groupes d'aliments Diversité faible
4 à 5 groupes d'aliments Diversité moyenne
=6 groupes d'aliments Diversité élevée
Tableau V : Principaux groupes
d'aliments3 considérés par le SDAM (Gina et al.,
2013)
Groupe d'aliments
|
Céréales
|
Poissons et fruits de mer
|
Racines et tubercules blancs
|
Légumineuses, noix et graines
|
Légumes
|
Lait et produits laitiers
|
Fruits
|
Sucreries
|
Viande
|
Épices, condiments et boissons
|
OEufs
|
Huiles et graisses
|
4.2.2.1.2. Le Score de Consommation Alimentaire (SCA)
Le score de consommation alimentaire (SCA) est basé sur
un rappel des 7 jours4 sur la diversité, la fréquence
et l'importance nutritionnelle relative de différents groupes
d'aliments. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) l'utilise dans les
enquêtes sur la sécurité alimentaire (FAO, 2012). Les
ménages sont classés dans trois groupes de consommation
alimentaire sur la base des seuils obtenus à partir de la
fréquence des scores et de la connaissance des habitudes alimentaire
dans la région/pays : pauvre, limite ou acceptable (tableau VI) (FAO,
2012). Lorsque le ménage consomme du sucre et de l'huile alimentaire sur
toute la semaine avant l'enquête, les seuils sont alors revues. La
formule pour le calcul du score de consommation alimentaire est la suivante
(Ndiaye, 2014) :
3 Cet ensemble de groupes alimentaires est
tiré de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (Tableau de la Composition alimentaire pour l'Afrique. Rome,
Italie, 1970).
4Le rappel de 7 jours est un rappel alimentaire
permettant de collecter des informations détaillées sur tous les
aliments et boissons consommées une semaine avant l'étude (Sebai,
2018).
41
Avec : SCA : Score de Consommation
alimentaire ; xi : Fréquences de consommation
de l'aliment = nombre de jours que l'aliment (i) a
été consommé au cours des 7 derniers jours5 et
ai : Poids de chaque groupe
d'aliments6.
Tableau VI : Seuils et profils de score
de consommation alimentaire (Sebai, 2018)
Seuils Profil Seuils prenant en compte une
consommation quotidienne de sucre et d'huile (~7 jours
par semaine)
0 - 21 Consommation
|
0 - 28
|
alimentaire Pauvre
21,5 -- 35 Consommation
|
28,5 -- 42
|
alimentaire à la limite
> ou égal à 35,5 Consommation
|
> ou égal à 42,5
|
alimentaire acceptable
4.3.2.1.3. L'échelle d'insécurité
alimentaire du ménage (HFIAS)
L'échelle d'insécurité alimentaire du
ménage (Household Food Insecurity Access Scale ou HFIAS) (FAO, 2019b)
nous a permis de déterminer si les ménages ont rencontré
des difficultés pour accéder aux aliments au cours des 30
derniers jours (quatre semaines), en se basant sur l'information fournie par
les ménages eux-mêmes (Partenaires globaux IPC, 2012). C'est un
indicateur de l'insécurité alimentaire ressentie par les
ménages (tableau VIII) et développé par des institutions
telles que FANTA (Food And Nutrition Technical Assistance) et FAO (MAHRH,
2009). Le questionnaire nous as permis de collecter des données sur les
dimensions de l'anxiété (incertitude concernant l'alimentation),
la réduction de la qualité des aliments consommés, et la
baisse de la quantité des aliments consommés sur les trente
derniers jours précédant l'enquête (tableau VII). Le
questionnaire s'est articulé autour de neuf (9) questions aux
réponses dichotomiques oui/non au niveau des ménages (FAO, 2019b)
.
5 Pour un même groupe d'aliments, ce nombre ne
peut pas dépasser 7
6 Le facteur de pondération est basé sur
la densité des nutriments contenus dans les aliments (Sebai, 2018).
42
Tableau VII : Dimensions et questions
considérées (FAO, 2012) .
Dimensions
|
Questions
|
Numéro des questions
|
Anxiété
|
Incertitude concernant l'alimentation
|
1
|
Réduction de la
qualité
|
Consommation d'aliments non préférés
|
2
|
Monotonie quotidienne
|
3
|
Consommation d'aliments évités
|
4
|
Baisse de quantité
|
Réduction de quantité de repas
|
5
|
Réduction de nombre de repas
|
6
|
Dormir sans manger
|
7
|
Pas d'aliments à la maison
|
8
|
Rien manger toute la journée
|
9
|
Tableau VIII : Tableau de lecture de
l'échelle d'insécurité alimentaire (FAO, 2019b)
|
0.jamais
|
1.rarement
|
2.parfois
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3.souvent
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QV01
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QV02
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QV03
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QV04
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QV05
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QV06
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QV07
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QV08
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QV09
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|
Insécurité alimentaire faible
Insécurité alimentaire moyenne
Insécurité alimentaire sévère
Sécurité alimentaire
4.4. Résultats
4.4.1. Quantité d'aliments produits
Pour notre étude nous avons considéré
trois cultures notamment l'oignon, la tomate et la laitue. Les analyses
révèlent que 93,5% des maraîchers agroécologiques
ont cultivé de l'oignon au cours de la campagne sèche 2019-2020,
contre 16,7 % pour la tomate et 9,7% pour la laitue Pour ce qui concerne les
maraîchers conventionnels, 89,6% ont cultivé de l'oignon, 46,4% la
tomate et 31% ont produit de la laitue avec
43
une forte concentration de producteurs de laitue dans la
commune de Ouagadougou (Tableau IX). Il n'est pas exclu qu'un maraîcher
produise une ou plusieurs de ces spéculations à la fois au cours
d'une même campagne sèche.
Tableau IX: Proportions des
spéculations en fonction des systèmes de culture
Spéculations
|
|
Production agroécologique
|
Production
conventionnelle
|
Oignon
|
n (effectifs)
|
28
|
27
|
%
|
93,5%
|
89,6%
|
Tomate
|
n (effectifs)
|
5
|
14
|
%
|
16,7 %
|
46%
|
Laitue
|
n (effectifs)
|
3
|
9
|
%
|
9,7%
|
31%
|
4.4.1.1. Rendements et coûts de production de
l'oignon
Lors des enquêtes la quasi-totalité des oignons
produits aussi bien par les producteurs agroécologiques que par les
producteurs conventionnels, avait été déjà
récoltée et une partie stockée. Les coûts de
productions ont été déterminé en totalisant les
dépenses liées à la fertilisation des parcelles, aux
produits phytosanitaires, à l'achat des semences, à la main
d'oeuvre et à l'irrigation, suivant leur court sur le marché
local au moment de l'enquête. De ce fait, les rendements ont
été déterminés à dire d'acteurs. En
maraîchage agroécologique, le rendement moyen de l'oignon au cours
de la campagne sèche 2019-2020 a été de 19,16 tonnes/ha,
tandis qu'au niveau du maraîchage conventionnel, le rendement moyen est
de 17,61 tonnes/ha. L'analyse de variance n'a pas révélé
de différence significative (p=0.342) entre les rendements. Ainsi, un
écart des rendements d'oignon (environ 8,8% de plus) a alors
été observé chez les producteurs agroécologiques
par rapport aux producteurs conventionnels (Figure 11). Il a également
été observé des différences au niveau les
coûts de production de cette spéculation suivant le système
de production (agroécologique ou conventionnel) adopté par les
maraîchers (Figure 12).
Maraîchers conventionnels
Maraîchers agroécologiques
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
Coût moyen de production (F
CFA)
Maraîchers conventionnels
Maraîchers agroécologiques
Rendement moyen (t/ha)
21,0
20,0
19,0
17,0
16,0
15,0
14,0
8,0
44
Figure 11: Rendements moyens
Figure 12: Coût de production pour la
d'oignon culture de l'oignon
4.4.1.2. Rendements et coûts de production de la
tomate
L'analyse des données a montré que les
producteurs agroécologiques de tomate ont enregistré un rendement
légèrement supérieur (moyenne de 18,3 t/ha) par rapport
aux maraîchers conventionnels (moyenne de 17,9 t/ha) (Figure 13) mais la
différence n'est pas statistiquement significative (p=0.523). Une grande
partie des producteurs ont souligné que le rendement en tomate pour la
campagne sèche 2019-2020, a baissé par rapport à celui
enregistré l'année précédente. Pour répondre
aux exigences de la culture et assurer un bon rendement, les maraîchers
conventionnels investissent énormément (41,8% du coût total
de production) dans les produits phytosanitaires et les engrais chimiques (NPK,
Urée). Le coût de production de la tomate est trois (3) fois,
moins élevé chez les maraîchers agroécologiques
(figure 14).
19
Maraîchers Maraîchers
agroécologiques conventionnels
18,5
18
17,5
17
16,5
16
15,5
15
Rendement moyen (t/ha)
14,5
14
Coût moyen de production (F
CFA)
900000
800000
700000
600000
500000
400000
300000
200000
100000
Maraîchers conventionnels
Maraîchers agroécologiques
1000000
Figure 13 : Rendements moyens
Figure 14 : Coût moyen de
de la tomate production de la tomate
4.4.1.3. Rendements et coûts de production de la
laitue
Une différence a été observée
entre les rendements de laitue produite de façon conventionnelle, et les
rendements obtenus à partir du maraîchage agroécologique.
En effet, au niveau de maraîchage agroécologique, le rendement de
la laitue obtenue est de 15 t/ha, tandis que celui de la laitue conventionnelle
est de 14,57 t/ha (figure 15). Ici également, la différence entre
les deux rendements n'est pas significative (p=0.216). Par contre au niveau du
coût de production, les maraîchers agroécologiques
dépensent moins (figure 16).
|
400000
350000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût moyen de production (F
CFA)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
300000 250000 200000 150000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100000
50000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maraîchers Maraîchers
agroécologiques conventionnels
Rendement moyen (t/ha)
|
15,5 15 14,5 14 13,5 13 12,5 12 11,5 11 10,5 10
|
|
|
Maraîchers Maraîchers
agroécologiques conventionnels
|
45
Figure 15 : Rendements moyens de la
Figure 16 : Coût moyen de
laitue production de la laitue
4.4.2. Diversité alimentaire
Les résultats relatifs au score de diversité
alimentaire des ménages (SDAM) révèlent que les
maraîchers ont une diversité alimentaire allant de « moyenne
» à « élevée ». Ainsi, en
considérant les producteurs d'oignon, la proportion des maraîchers
agroécologiques ayant une diversité alimentaire
élevée est plus importante (52%) que celle enregistrée
pour les maraîchers conventionnels (36%) (Figure 17). Des
résultats allant dans le même ordre que celui des producteurs
d'oignon, ont été
observés pour les producteurs de tomate (Figure 18) et de
laitue (Figure 19).
a
52%
Producteurs AE d'oignon
moyenne élevée
48%
b
36%
Producteurs AC d'oignon
moyenne élevée
64%
Figure 17 : a) Diversité
alimentaire des ménages des producteurs agroécologiques (AE)
d'oignon. b) Diversité alimentaire des ménages
des producteurs conventionnels (AC) d'oignon.
a
50%
Producteurs AE de tomate
moyenne élevée
50%
b
Producteurs AC de tomate
35%
moyenne élevée
65%
46
Figure 18: a) Diversité
alimentaire des ménages des producteurs agroécologiques (AE) de
tomate. b) Diversité alimentaire des ménages des
producteurs conventionnels (AC) de tomate.
a
Producteurs AE de laitue
67%
moyenne élevée
33%
b
Producteurs AC de laitue
33%
moyenne élevée
67%
47
Figure 19: a) Diversité
alimentaire des ménages des producteurs agroécologiques (AE) de
laitue. b) Diversité alimentaire des ménages des
producteurs conventionnels (AC) de laitue.
En somme, l'analyse a montré qu'une grande partie des
ménages de producteurs conventionnels (60%) ont un score de
diversité alimentaire moyen et que seulement 40% ont un score de
diversité élevé. L'inverse est observé au niveau
des ménages maraîchers pratiquants l'agroécologie (Figure
20).
|
70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
% de ménages
|
|
|
DA Moyenne DA Elevée
SDAM Agroécologie SDAM Conventionnel
|
|
Figure 20: Variation des scores de
diversité alimentaire des ménages (SDAM) en fonction des
systèmes de production.
4.4.3. Qualité nutritionnelle
Les résultats des analyses révèlent que
les maraîchers ont une consommation alimentaire allant de « pauvre
» à « acceptable ». Ainsi, en considérant les
producteurs d'oignon, la proportion des maraîchers agroécologiques
ayant une consommation alimentaire acceptable est plus importante (50%) que
celle enregistrée pour les maraîchers conventionnels (27%) (Figure
21). Des résultats allant dans le même ordre
que celui des producteurs d'oignon, ont été
observés pour les producteurs de tomate (Figure 22) et de laitue (Figure
23).
Producteurs AE d'oignon
50%
limite acceptable
50%
Producteurs AC d'oignon
pauvre limite acceptable
27%
55%
18%
Figure 21: a) Consommation alimentaire
des ménages des producteurs agroécologiques (AE) d'oignon.
b) Consommation alimentaire des ménages des producteurs
conventionnels (AC) d'oignon
Producteurs AE de tomate
50%
limite acceptable
50%
Producteurs AC de tomate
pauvre limite acceptable
23%
12%
65%
48
Figure 22: a) Consommation alimentaire
des ménages des producteurs agroécologiques (AE) de tomate.
b) Consommation alimentaire des ménages des producteurs
conventionnels (AC) de tomate
Producteurs AE de laitue
67%
33%
pauvre acceptable
Producteurs AC de laitue
limite acceptable
17%
83%
49
Figure 23: a) Consommation alimentaire
des ménages des producteurs agroécologiques (AE) de laitue.
b) Consommation alimentaire des ménages des producteurs
conventionnels (AC) de laitue.
En résumé, l'analyse a fait ressortir que le
seuil consommation alimentaire pauvre a été le plus
rencontré dans les ménages des maraîchers conventionnels
(13%) que dans ceux des maraîchers agroécologiques (1%). La
majorité des ménages de producteurs conventionnels (63%) ont une
consommation alimentaire limite, et seulement 23% des ménages ont une
consommation alimentaire acceptable. L'inverse est observé au niveau des
ménages maraîchers pratiquants l'agroécologie (Figure
24).
|
70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
% de ménages
|
|
|
PAUVRE LIMITE ACCEPTABLE
SCA Agroécologie SCA Conventionnel
|
|
Figure 24: Variation des scores de
consommation alimentaire (SCA) des ménages en fonction des
systèmes de production.
4.4.4. Insécurité alimentaire
vécue
Les résultats issus de l'analyse des données
collectés sur les dimensions de l'anxiété (incertitude
concernant l'alimentation), la réduction de la qualité des
aliments
50
consommés, et la baisse de la quantité des
aliments consommés, ont montré que 56,7% des ménages sont
dans une situation d'insécurité alimentaire sévère.
La proportion des ménages présentant une sécurité
alimentaire est plus élevée au niveau des maraîchers
agroécologiques (13,3%) que chez les maraîchers conventionnels
(6,7%) (Figure 25). Toutefois, un taux élevé des ménages
en situation d'insécurité alimentaire sévère a
été observé aussi bien chez les maraîchers
agroécologiques que chez les maraîchers conventionnels. Avec
SA : Sécurité alimentaire, LIA
: légère insécurité alimentaire,
IAM : insécurité alimentaire moyenne ou
modéré et IAS : insécurité
alimentaire sévère.
70,0
SA LIA IAM IAS
HFIAS Conventionnel HFIAS Agroécologique
60,0
% de ménages
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
Figure 25: Variation des seuils
d'insécurité alimentaire des ménages en fonction des
systèmes de production.
4.5. Discussion partielle
4.5.1. Effet des pratiques agroécologiques (AE) sur
les rendements et le coût de production
Une faible proportion de maraîchers
agroécologiques produisent de la tomate et de la laitue par rapport aux
maraîchers conventionnels. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que ces
deux spéculations soient très sensibles aux nuisibles
(Ouédraogo, 2019). Aussi l'utilisation des biopesticides dont les effets
des principes actifs ne sont pas maitrisés s'avère souvent
insuffisant (Gravel, 2016) pour contrôler efficacement les populations de
ravageurs qui occasionnent de nombreuses pertes de récolte (El-Wakeil,
2013). La légère hausse des rendements des spéculations
cultivées en respectant les principes agroécologiques par rapport
aux rendements des spéculations produites de manière
conventionnelle, pourrait s'expliquer par l'utilisation combinée de
plusieurs pratiques agroécologiques notamment l'utilisation du compost,
la
51
succession des cultures, le paillage et les traitements
phytosanitaires naturels (Levard et Mathieu, 2018). En effet, toutes ces
pratiques visent d'une part l'amélioration de la fertilité et de
la rétention en eau du sol, et d'autre part, la réduction de la
pression des nuisibles sur les cultures maraîchères, augmentant
ainsi la productivité des cultures (Gravel, 2016). Nos résultats
concordent avec ceux obtenus par Mirsky et al. (2012) qui ont
montré que les cultures produites en respectant les principes
agroécologiques ont un rendement supérieur à celui des
cultures produites en conventionnelle. Nos résultats sont
également en adéquation avec les travaux de Pretty et al.
(2006), qui ont montré que les rendements issus d'une agriculture
respectueuse de l'environnement sont supérieurs de 79 % à ceux
issus de l'agriculture conventionnelle. Lorsqu'on s'intéresse au
coût de production, on remarque qu'il est élevé chez les
maraîchers conventionnels. Cette différence observée,
pourrait être liée entre autres aux coûts de fertilisation,
d'achat des semences, d'irrigation, des traitements phytosanitaires et de la
main d'oeuvre. Nos résultats concordent avec ceux de Gross (2018), qui
concluaient que les techniques agroécologiques visant la gestion de la
fertilité des sols ainsi que le recours aux traitements naturels,
minimisaient les coûts de productions des maraîchers
agroécologiques. Cette situation pourrait améliorer les revenus
des maraîchers agroécologiques. En effet, Levard et Mathieu (2018)
ont montré que les producteurs agroécologiques du fait de leur
coût de production faible, ont vu une amélioration de leurs
revenus agricoles.
4.5.2. Effet des pratiques agroécologiques (AE) sur
la sécurité alimentaire des ménages maraîchers
L'analyse de la situation alimentaire des ménages a
révélé que les ménages des maraîchers
pratiquants l'agroécologie ont, dans une moindre mesure, une
consommation alimentaire plus adéquate. Ceci pourrait s'expliquer par le
fait que les maraîchers agroécologiques consacrent une plus grande
part de la production maraîchère à la consommation de la
famille. Alors que les maraîchers conventionnels son plus axés sur
la commercialisation de leurs produits (MAHRH, 2007). Nos résultats sont
en adéquation avec ceux obtenus par Levard et Mathieu (2018).Il ressort
également de notre étude, que la proportion de femmes pratiquant
le maraîchage agroécologique (56,7%) est supérieure
à celle des femmes pratiquant le maraîchage conventionnel (23,3%).
Ce fait pourrait expliquer le niveau élevé de consommation
alimentaire acceptable des ménages agroécologiques. En effet, les
travaux de Levard
52
et Mathieu (2018) ont montrée qu'au Burkina Faso,
lorsque le maraichage agroécologique est effectué par des femmes,
une grande partie de la production maraîchère était
destiné à la consommation de la famille, donc à
l'amélioration de la qualité nutritionnelle de l'alimentation du
ménage.
Plus de la moitié des ménages
enquêtés (56,7%) est dans une situation d'insécurité
alimentaire moyenne à sévère. Ces résultats
corroborent ceux de PAM (2014) qui a estimé que la prévalence
d'insécurité alimentaire moyenne à sévère
est supérieure à 30% dans des régions de Centre et du
Plateau Central. En tenant compte des superficies exploitées, nous
pouvons affirmer que la population étudiée est composée en
majorité par des petits producteurs. Cette situation pourrait expliquer
le taux élevé de la prévalence d'insécurité
alimentaire moyenne à sévère. Aussi, les résultats
de l'analyse globale de la vulnérabilité, de la
sécurité alimentaire et de la nutrition (AGVSAN), ont
montré que plus de 40% des ménages en insécurité
alimentaire modérée ou sévère cultivent moins d'un
hectare (PAM, 2014). Il ressort de notre étude que plus de 77,4% des
maraîchers (agroécologiques et conventionnels) n'ont aucun niveau
d'instruction. Ce fait pourrait également, expliquer le taux
élevé de la prévalence d'insécurité
alimentaire. En effet, les résultats de PAM (2014) liait le niveau
d'insécurité alimentaire des ménages au niveau
d'instruction du chef du ménage, et concluait que la prévalence
de l'insécurité alimentaire était élevée
dans les ménages dont les chefs de ménages n'ont aucun niveau
d'instruction. Cependant, les ménages de maraîchers
agroécologiques ont une prévalence d'insécurité
alimentaire moyenne à sévère, inférieure à
celle des ménages de maraîchers conventionnels. Cette
différence peut être liée au faible coût de
production noté chez les maraîchers agroécologiques. En
effet, des travaux de Levard et Mathieu (2018) ainsi que ceux de Dumont et
al. (2015), ont montré que les producteurs agroécologiques
du fait de leur coût de production faible, ont vu une amélioration
de leurs revenus agricoles. Ces revenus permettraient alors aux
maraîchers d'obtenir d'autres aliments.
4.6. Conclusion partielle
Cette étude nous révèle que les
techniques agroécologiques semblent être une des réponses
pertinentes pour améliorer la production maraîchère. Elle
montre également que l'adoption de pratiques agroécologiques dans
le maraichage pourrait améliorer la qualité nutritionnelle de
l'alimentation des ménages et réduire leur niveau
d'insécurité alimentaire.
53
DISCUSSION GENERALE
Déterminants de l'adoption des pratiques
agroécologiques par les producteurs maraîchers de la zone urbaine
et péri-urbaine de Ouagadougou
Les résultats obtenus dépeignent une population
maraîchère jeune (moyenne de 48,03#177;9,46 ans pour les
maraîchers agroécologiques et 44,53#177;11,38 ans pour les
maraîchers conventionnels), avec une proportion élevée
d'homme (60%) et un taux élevé d'analphabétisme (77,2%).
Le taux de chômage élevé des jeunes et l'absence de
qualification requise pour mener l'activité du maraîchage,
pourraient expliquer ces résultats. Nos résultats sont similaires
à ceux obtenus par Tarnagda et al. (2017), qui ont
estimé à plus de 50% la proportion de jeunes dans le secteur du
maraîchage au Burkina Faso. De même, (MAAH, 2019) a estimé
à 65% la proportion d'hommes maraîchers, et a montré que
près de 60% des maraîchers des régions du Centre et Plateau
Central n'ont aucun niveau d'instruction. Il ressort qu'il existe une
diversité de pratiques agroécologiques dont les trois
principales, en tenant compte des superficies occupées, sont : l'apport
de fumure organique, la succession de culture et les traitements
phytosanitaires naturels. Ces résultats sont en conformité avec
ceux obtenu par NITIDAE (2019). Plus qu'une prise de conscience de la
nécessité de sauvegarder l'environnement et de mettre à la
disposition des populations des produits sains, c'est (i) la superficie
emblavée qui dépend la capacité du producteur à
gérer des ennemis de cutures et la fertilité des sols, et (ii)
l'objectif de production (autoconsommation vs. objectif commercial) qui
déterminent le choix d'un système de production donné.
Pratiques et systèmes
agroécologiques appliqués au maraîchage urbain et
sécurité alimentaire
Les résultats ont montré que maraîchers
agroécologiques obtiennent un meilleur rendement que les
maraîchers conventionnels, même si cette différence n'est
pas significative. Des travaux scientifiques antérieurs corroborent nos
résultats (Mirsky et al., 2012; Pretty et al., 2006;
Levard et Mathieu, 2018). Ces auteurs attribuent cette hausse de rendement
à l'amélioration de la fertilité du sol et de sa
capacité de rétention d'eau. Également, les coûts de
production sont amoindris pour les maraîchers agroécologiques. Des
auteurs tels que Gross (2018) montraient également qu'une agriculture ne
nécessitant pas des dépenses liées à l'achat des
54
pesticides et des fertilisants chimiques, réduisait les
coûts de production. La proportion des ménages maraîchers
pratiquants l'agroécologie et ayant ont une diversité alimentaire
élevé (53%) et une consommation alimentaire acceptable (53%), est
plus élevée que chez les ménages de maraîchers
conventionnels. Cette situation pourrait s'expliquer par la forte proportion de
femmes maraîchères agroécologiques (56,7%) par rapport aux
femmes maraîchères conventionnelles (23,3%). En effet Levard et
Mathieu (2018) concluaient dans leur étude, que la qualité
nutritionnelle de l'alimentation des ménages de maraîchers
agroécologiques, est améliorée lorsque ce sont des femmes
qui pratiquent l'activité. En effet, elles consacrent une grande partie
de la production à la consommation familiale. Enfin, pour la dimension
accessibilité, nous avons évalué la prévalence de
l'insécurité alimentaire dans les ménages
maraîchers. Il en résulte que la prévalence de
l'insécurité alimentaire modéré à
sévère, est plus élevée chez les producteurs
conventionnels. On pourrait supposer que l'amélioration de leurs revenus
agricoles due aux faibles coûts de production de la pratique
agroécologique, a permis aux producteurs qui s'y sont adonnés,
d'obtenir d'autres aliments (Levard et Mathieu, 2018). Les pratiques
agroécologiques appliqués au maraîchage, sont donc une
option permettant d'assurer une meilleure sécurité alimentaire
des ménages maraîchers.
55
CONCLUSION GENERALE
Cette étude a été réalisée
dans cinq (5) communes réparties dans les provinces du Kadiogo dans la
région Centre, et de l'Oubritenga dans la région du Plateau
Central. Elle avait pour buts d'identifier les pratiques agroécologiques
sur les sites maraîchers, d'évaluer la situation alimentaire des
ménages, et de montrer l'effet de ces pratiques et systèmes
agroécologiques sur la sécurité alimentaire et
nutritionnelle des ménages maraîchers.
De l'étude, il ressort que les pratiques
agroécologiques sont adoptées par les maraîchers
agroécologiques, et ce, en fonction de leurs objectifs et des exigences
de la spéculation cultivée. Notre première
hypothèse est donc vérifiée. Une comparaison des
indicateurs de l'effet de l'agroécologie sur la sécurité
alimentaire a montré une situation alimentaire plus favorable pour les
maraîchers agroécologiques. C'est dire que l'adoption des
pratiques agroécologiques pourrait avoir une incidence sur la
sécurité alimentaire et nutritionnelle d'un ménage.
De façon générale, le maraîchage
constitue le secteur de production agricole qui crée de l'emploi
notamment pour les jeunes, pendant la saison sèche. Il est alors
considéré comme un levier pour pallier à
l'insécurité alimentaire. L'agroécologie, elle, favorise
la fertilité des sols grâce à des techniques qui
améliorent leur capacité de rétention en eau et en
nutriments, donc améliore les rendements agricoles. Aussi, l'absence
d'utilisation de pesticides de synthèse a probablement un effet positif
sur la santé des agriculteurs et des consommateurs. Ces
différentes caractéristiques font du maraîchage
agroécologique une solution pertinente pour contrer
l'insécurité alimentaire au Burkina Faso, confirmant ainsi
également notre deuxième hypothèse.
Nos résultats sont basés sur un
échantillon de 60 maraîchers, ce qui limite l'extension des
résultats à l'ensemble des provinces du Kadiogo et de
l'Oubritenga. De même, compte tenu de l'interdiction d'effectuer des
déplacements hors de Ouagadougou pendant un certain temps à cause
de la situation sanitaire liée à l'apparition du coronavirus,
certains groupements agroécologiques initialement visés n'ont pas
pu être touchés, ce qui nous a limité dans nos analyses.
Par ailleurs, la longueur du questionnaire a engendré un certain
agacement de la part de certains répondants conventionnels estimant
délaisser leur activité pour répondre au questionnaire.
Malgré les insuffisances et les lacunes de ce travail, les
résultats obtenus pourraient servir d'éléments de base
pour des investigations plus approfondies.
56
Recommandations
Au regard des résultats de l'étude et de la
volonté du gouvernement burkinabé à améliorer le
niveau de sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa
population, à travers le développement de pratiques innovantes
agroécologiques, nous formulons des recommandations à l'endroit
de :
v Etat burkinabè :
- Accompagner les promoteurs agroécologiques en
subventionnant les intrants agricoles (semences améliorées,
compost, etc.) ;
- Promouvoir la création de marchés locaux
dédiés aux produits agroécologiques.
v Structures de recherche :
- Améliorer les formulations des produits
phytosanitaires naturel, afin d'accroître leur efficacité ;
- Privilégier la communication participative «
chercheurs-paysans » pour une meilleure adoption des pratiques et
systèmes agroécologiques.
Perspectives
En perspective, une analyse de l'état nutritionnelle
des ménages maraîchers, dans les zones urbaine et
péri-urbaine de Ouagadougou permettrait de compléter les
résultats notre étude. Aussi, d'intégrer les
systèmes et pratiques agroécologiques dans la lutte contre
l'insécurité alimentaire et la malnutrition au Burkina Faso.
57
BIBLIOGRAPHIE
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balances in urban and peri-urban agroecosystems of Kano, Nigeria". Nutr Cycl
Agroecosyst 95, pp. 231-254.
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(2011). "Indice domestique de la faim : Définition de l'indicateur et
guide de mesure". Washington, DC: Food and Nutrition Technical Assistance III
Project, FHI 36: 26p.
Becquey, E. & Martin-Prével, Y. (2008). "Mesure de
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Berton, S. et al. (2013). "Agroécologie, une
transition vers des modes de vie et de développement viables".
Paroles d'acteurs. 36p.
Bognini, S. (2010). "Cultures maraîchères et
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https://www.memoireonline.com/02/12/5258/Cultures-maraîcheres-et-securite-alimentaire-en-milieu-rural
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I
ANNEXES
II
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE MÉNAGE /
MARAÎCHERS AGROECOLOGIQUES
I. INFORMATION SUR LE MÉNAGE
ME0. Numéro du questionnaire :
ME1. Date de l'enquête : ...../...../ 2020
ME2. Numéro de ménage :
ME3. Nom de l'enquêteur/enquêtrice :
ME4. Nom du chef d'équipe :
ME5. Nom du superviseur :
ME6. Région de :
ME7. Commune de :
ME8. Village de :
Le CNABio et NITIDAE travaille sur une étude
portant sur la sécurité alimentaire et la nutrition des
ménages qui pratiquent ou pas l'agroécologie dans le maraichage.
Nous voudrions vous poser quelques questions sur votre ménage. Nous
poserons quelques questions au chef du ménage et aux femmes en charge de
la cuisine. Toutes les informations recueillies resteront strictement
confidentielles. La participation à cette enquête est volontaire.
Nous espérons cependant que vous accepterez de participer à cette
évaluation car cela permettra de mieux connaître vos conditions de
vie.
ME9. Etes-vous d'accord pour répondre
à ce questionnaire ? 1=oui 0=non /___/
N°
|
Questions
|
Code
|
ME10.
|
Nom et prénom du chef de ménage
.
|
ME11.
|
Sexe du chef de ménage
Masculin.1 Féminin.2
|
/___/
|
ME12.
|
Age du chef de ménage en nombre
d'années
|
|
ME13.
|
Niveau d'instruction du chef de
ménage
1. primaire 2. Secondaire 3. Supérieur 4. Coranique
5. Alphabétisé 6. Aucun
|
/___/
|
ME14.
|
Trois principales activités du ménage dans
l'ordre d'importance :
1. Agriculteur 02. Elevage 03. Pêche 04. Exploitation
forestière (cueillette/bois-
charbon/chasse...) 05.Commerçant 06. Transporteur 07.
Salarié Public 08.
Salarié Privé 09. Chômeur 10.
Ménagère 11. Elève 12. Retraité/Rentier 13.
Artisanat petit métiers, 14. Guide touristique, 15. Guérisseur
traditionnel 16. Autres indépendants
17.Arboriculture/plantation
|
/___/
/___/
/___/
|
ME15.
|
Trois principales sources de revenus du ménage
dans l'ordre d'importance : 01. Agriculteur 02. Elevage 03.
Pêche 04. Exploitation forestière (cueillette/bois-
charbon/Chasse...) 05. Commerçant 06. Transporteur
07. Salarié Public
08. Salarié Privé 09. Chômeur 10.
Ménagère 11. Elève 12. Retraité/Rentier 13.
Artisanat petit métiers, 14. Guide touristique, 15. Guérisseur
traditionnel 16. Autres indépendants
17.Arboriculture/plantation
|
/___/
/___/
/___/
|
ME16.
|
Statut matrimonial du chef de ménage
1. Célibataire 2. Marié(e) 3. Veuf (ve) 4.
Divorcé(e)
|
/___/
|
ME17.
|
Etes-vous membre d'un groupement ou association de
producteurs 1=oui 0=non
|
/___/
|
ME18.
|
Nombre d'années d'expérience avez-vous
dans le maraîchage ?
|
/___/ ans
|
ME19.
|
Nombre d'année d'expérience avez-vous
dans le maraîchage agroécologique ?
|
/___/ans
|
ME20.
|
Nombre de personnes dans le ménage
|
/___/
|
|
III
|
A lire au chef de ménage : « Le ménage est
défini comme l'ensemble des individus qui partagent la même
marmite pour les repas principaux, qui reconnaissent l'autorité d'un
même chef, qui habitent dans la même concession et qui mettent en
commun leurs ressources ».
|
|
ME21.
|
Nombre de personnes actives dans le
ménage
|
/___/
|
Tranches d'âge
|
Sexe
|
Féminin
|
Masculin
|
Enfants de 10 à 14 ans
|
ME22. /___/
|
ME23. /___/
|
Adultes de 15 à 49 ans
|
ME24. /___/
|
ME25. /___/
|
Adultes de 50 ans et plus
|
ME26. /___/
|
ME27. /___/
|
II. QUESTIONNAIRE SUR LA DIVERSITE
ALIMENTAIRE
Enquêteur :
1) Ce questionnaire sur la diversité alimentaire doit
être administré à la personne en charge de la
cuisine au sein du ménage.
2) Si la veille a été un jour de fête
(baptême, mariage, décès) ou un jour de marché
où la consommation a été inhabituelle faire le
rappel sur le jour précédant le jour de
fête/de marché.
3) Noter tous les aliments et boissons cités dans les
cases ci-dessous. S'il est fait mention d'un plat cuisiné, demander la
liste des ingrédients.
4) Lorsque la personne interrogée a terminé sa
description, vérifier avec celle-ci qu'elle n'a pas omis de repas ni de
collation et cochez ci-après les groupes d'aliments consommés.
5) Pour chaque groupe d'aliments non mentionné, demandez
à la personne si un aliment de ce groupe a été
consommé.
6) Inclure les aliments consommés par tout membre du
ménage, et exclure les aliments
achetés et consommés à
l'extérieur du domicile.
Veuillez indiquer ce que vous avez mangé et bu
hier (repas et collations), que ce soit pendant la journée ou la nuit,
à votre domicile. Commencez par le premier aliment ou la première
boisson consommé (e) le matin.
Petit déjeuner
|
Collation
|
Déjeuner
|
Goûter
|
Dîner
|
Grignotage
|
|
|
|
|
|
|
N°
|
Groupe d'aliments
|
Exemples
|
oui=1 non=0
|
DA1
|
Céréales
|
Maïs, riz, blé, sorgho, mil et toute autre
céréale ou aliment élaboré à partir de
céréales (pain, nouilles, bouillie ou autres)
|
/___/
|
DA2
|
Racines et tubercules blancs
|
Patates blanches, ignames blanches, manioc blanc ou autres
aliments tirés de racines
|
/___/
|
IV
DA3
|
Légumes et
tubercules riches en vitamine A
|
Carotte, courge ou patate douce (chair orange) + autres
légumes riches en vitamine A disponibles localement (poivron rouge, par
exemple)
|
/___/
|
DA4
|
Légumes feuilles vert foncé
|
Légumes feuilles vert foncé, y compris les
variétés locales + feuilles riches en vitamine A disponibles
localement, comme les feuilles d'amarante et de manioc, le chou vert, les
épinards
|
/___/
|
DA5
|
Autres légumes
|
Autres légumes (comme la tomate, l'oignon, l'aubergine) +
autres légumes disponibles localement
|
/___/
|
DA6
|
Fruits riches en vitamine A
|
Mangue mûre, melon, papaye mûre, et jus pur obtenu
à partir de ces mêmes fruits + autres fruits riches en
vitamine A disponibles localement
|
/___/
|
DA7
|
Autres fruits
|
Autres fruits, y compris les fruits locaux et les jus purs
obtenus à partir de ces autres fruits
|
/___/
|
DA8
|
Abats
|
Foie, rognons, coeur et autres abats ou aliments
élaborés à partir de sang
|
/___/
|
DA9
|
Viande (muscle)
|
Boeuf, porc, agneau, chèvre, lapin, gibier, poulet,
canard, autres volatiles ou oiseaux, insectes
|
/___/
|
DA10
|
OEufs
|
OEufs de poule, de canard, de pintade ou tout autre oeuf
|
/___/
|
DA11
|
Poissons et fruits de mer
|
Poisson frais ou séché, ou crustacés
|
/___/
|
DA12
|
Légumineuses, noix et graines
|
Haricots secs, pois secs, lentilles, noix, graines ou aliments
élaborés à partir de ceux-ci (beurre d'arachide, par
exemple)
|
/___/
|
DA13
|
Lait et produits laitiers
|
Lait, fromage, yaourt ou autres produits laitiers
|
/___/
|
DA14
|
Huiles et graisses
|
Huiles, graisses ou beurre ajoutés aux aliments ou
utilisés pour la cuisson
|
/___/
|
DA15
|
Sucreries
|
Sucre, miel, soda ou jus de fruit contenant du sucre
ajouté, aliments sucrés tels que chocolat, bonbons, biscuits et
gâteaux
|
/___/
|
DA16
|
Epices, condiments, boissons
|
Epices (poivre noir, sel), condiments (sauce de soja, sauce
piquante), café, thé, boissons alcoolisées
|
/___/
|
DA17 Est-ce que vous ou un autre membre de votre
ménage avez mangé (repas ou collation) HORS DU FOYER hier ?
|
/___/
|
V
III. QUESTIONNAIRE SUR LE SCORE DE CONSOMMATION DU
MENAGE
CA0
|
|
Répondant au questionnaire SCA (de
préférence la femme qui fait habituellement la cuisine,
aidée par d'autres femmes si nécessaire) :
|
1 = la femme qui fait habituellement la cuisine
2 = une autre femme du ménage
3 = le chef de ménage homme
4 = autre,
préciser............................
|
|
/___/
|
CA1
|
|
Nombre de repas mangés HIER par le
ménage
(se référer au nombre de fois où le
ménage a mangé le repas principal, pas nombre de repas
cuisinés)
|
|
/___/
|
Combien de jours durant les 7 derniers jours
votre ménage a consommé les produits suivants et comment ces
aliments ont-ils été acquis
|
?
|
|
Type d'aliment consommé
|
Nombre de jours de consommation durant les 7 derniers
jours NB : cocher la case correspondante
|
Source principale des aliments
consommés
|
Autres sources des aliments
consommés
|
CA2
|
Maïs
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA3
|
Riz
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA4
|
Mil / Sorgho
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA5
|
Tubercules et racines
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA6
|
Blé/pain
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA7
|
Poisson (frais fumé, séché) en
ingrédient principal
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA8
|
Poisson (fumé, séché) en
condiment
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA9
|
Volaille
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA10
|
Viande
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA11
|
OEufs
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA12
|
Niébé (haricot)
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA13
|
Arachides
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA14
|
Légumes et feuilles vertes
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA15
|
Huiles et graisses
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA16
|
Fruits frais et sec
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA17
|
Sucre
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA18
|
Sel iodé
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA19
|
Lait et produits laitiers
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA20
|
Fonio
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA21
|
Semoule de blé
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA22
|
Pâtes alimentaires
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
Cocher la case correspondant au nombre de jour Mettre
le code correspondant
Codes Sources
01 = Propre production (végétale, animale)
; 02 = Pêche ; Chasse 03 = Collecte/Cueillette ; 04 = Emprunt ; 05 =
Achat ; 06 = VCF/VCT ; 07 = Troc ; 08 = Don (aliments) familial ; 09 = Aide
alimentaire (Etat, ONG etc.) ; 10 = Autre (à spécifié)
|
VII
IV. QUESTIONNAIRE SUR L'ECHELLE D'INSECURITE
ALIMENTAIRE
N°
|
Questions
|
Réponses possibles
|
Code
|
EIA1
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours),
vous êtes- vous déjà inquiété que votre
ménage puisse ne pas avoir assez de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA2
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre du ménage a-t-il été incapable de manger ses
aliments préférés à cause d'un manque de ressources
?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA3
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de manger
une variété limitée d'aliments en raison d'un manque de
ressources ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA4
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de manger
certains aliments qu'il ne voulait vraiment pas manger à défaut
d'obtenir d'autres types d'aliments ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA5
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de se
contenter d'un repas inférieur au besoin ressenti à cause du
manque de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA6
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de
diminuer le nombre de repas journalier parce qu'il n'y avait pas assez de
nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA7
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), n'y
avait-il aucun aliment à manger à la maison, de quelque nature
que ce soit à cause du manque de ressources ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA8
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de dormir
affamer le soir parce qu'il n'y avait pas assez de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA9
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de passer
un jour et une nuit, entiers sans rien manger parce qu'il n'y avait pas assez
de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
V. Caractéristiques de l'exploitation
N°
|
Questions
|
Code
|
CE0.
|
Quelle est la superficie totale de votre exploitation
agricole ?
|
/ /ha
|
CE1.
|
Quel est le mode d'acquisition de votre capital foncier
?
1=héritage 2=achat 3=attribution par l'Etat 4=emprunt
auprès de la collectivité
5=location avec contrat de base 6=location sans contrat de
base 7=don et legs 8= autres
|
/___/
|
CE2.
|
Quelle est la superficie dédiée au
maraichage écologique ?
|
/ /ha
|
CE3.
|
Produisez-vous ces spéculations
maraîchères ?
|
|
CE3.1 Tomate
|
/___/
|
1=oui 0=non
|
CE3.2 Oignon
|
/___/
|
|
CE3.3 Laitue
|
/___/
|
|
VIII
Sur quelle période de l'année les
produisez-vous ? 1=saison pluvieuse 2=saison sèche 3=toute
la saison
|
/___/
|
CE5.
|
Quelle est la superficie allouée à chaque
produit maraîcher ?
|
|
/___/ha
|
|
|
/___/ha
|
|
|
/___/ha
|
|
CE6.
|
Quelles sont les trois principales pratiques
agroécologiques que vous appliquez dans la culture de la tomate
?
1= apport de fumure de fond 2= associations de cultures 3=
successions de cultures 4= pépinières maraîchères
sur tables 5= paillage 6= biofertilisant liquide 7= traitements phytosanitaires
naturels 8= autres
|
CE8.A/___/ CE8.B
/___/ CE8.C /___/
|
CE7.
|
Quelles sont les trois principales pratiques
agroécologiques que vous appliquez dans la culture de l'oignon
?
1= apport de fumure de fond 2= associations de cultures 3=
successions de cultures 4= pépinières maraîchères
sur tables 5= paillage 6= biofertilisant liquide 7= traitements phytosanitaires
naturels 8= autres
|
CE9.A/___/ CE9.B /___/ CE9.C /___/
|
CE8.
|
Quelles sont les trois principales pratiques
agroécologiques que vous appliquez dans la culture de la laitue
?
1= apport de fumure de fond 2= associations de cultures 3=
successions de cultures 4= pépinières maraîchères
sur tables 5= paillage 6= biofertilisant liquide 7= traitements phytosanitaires
naturels 8= autres
|
CE10.A/___/ CE10.B /___/ CE10.C
/___/
|
CE9.
|
De quelle ressource en eau disposez-vous pour le maraichage ?
1=forage 2=puits 3=barrage 4=marigot 5=autres (à
préciser........................)
|
/___/
|
CE10.
|
Payez-vous une redevance d'eau ? 1=oui 0=non
|
/___/
|
CE11.
|
Si oui quel est le montant mensuel ?
|
/___/
|
CE12.
|
Faites-vous appel à des ouvriers pour vous aider à
l'exploitation ?
|
/___/
|
CE13.
|
Si oui, combien sont-ils ?
|
/___/
|
Tranches d'âge
|
Sexe
|
|
|
Masculin
|
|
CE13.1 /___/
|
CE13.2 /___/
|
|
CE13.3 /___/
|
CE13.4 /___/
|
|
CE13.5. /___/
|
CE13.6 /___/
|
|
A quel moment faites-vous appel à eux ?
|
/ /
|
CE15.
|
Combien de temps travaillent-ils avec vous ?
|
/ /jours
|
CE16.
|
Combien coûte la main d'oeuvre journalière que vous
mobilisez ?
|
/___/
|
CE17.
|
Au sein de votre foyer qui travaille sur la production
maraîchère ?
|
/___/
|
Tranches d'âge
|
Sexe
|
|
|
Masculin
|
|
CE17.1 /___/
|
CE17.2 /___/
|
|
CE17.3 /___/
|
CE17.4 /___/
|
|
CE17.5 /___/
|
CE17.6 /___/
|
|
Faites-vous uniquement du maraichage au cours d'une
campagne sèche ? 1=oui 0=non
|
/___/
|
CE19.
|
Si non quelles sont les trois principales autres
activités que vous menez en plus ?
|
CE19.A/___/
CE19.B / /
|
|
IX
|
1=production céréalière 2=élevage
3=pêche 4=exploitation forestière (cueillette/bois-
charbon/chasse...) 05=commerçant 6=salarié
public 7=salarié privé 8=élève 9=artisanat petit
métiers, 10=guérisseur traditionnel 11=.arboriculture/plantation
12=autres (à préciser...............)
|
CE19.C /___/
|
CE20.
|
Faites-vous de l'élevage ? 1=oui
0=non
|
/___/
|
Si oui combien d'animaux possédez-vous
?
|
Espèces
|
Sexe
|
|
Male
|
Femelle
|
Volaille
|
CE20.1 /___/
|
CE20.2 /___/
|
Petits ruminants
|
CE20.3 /___/
|
CE20.4 /___/
|
Ânes
|
CE20.5 /___/
|
CE20.6 /___/
|
Bovins
|
CE20.7 /___/
|
CE20.8 /___/
|
VI. EVALUATION DE LA PRODUCTION
N°
|
QUESTIONS
|
CODE
|
EP0.
|
Quelle quantité d'oignon récoltez-vous
habituellement sur une planche à la première récolte lors
d'une campagne agricole (charrette, panier, tricycle, sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP1
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous
habituellement sur une planche à la première récolte lors
d'une campagne agricole (charrette, panier, tricycle, seau) ?
|
/___/
|
EP2.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous
habituellement sur une planche à la première récolte lors
d'une campagne agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP3.
|
Quelle quantité d'oignon récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une bonne campagne
agricole (charrette, panier, tricycle, sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP4.
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une bonne campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP5.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une bonne campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP6.
|
Quelle quantité d'oignon récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une mauvaise campagne
agricole (charrette, panier, tricycle, sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP7.
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une mauvaise campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP8.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une mauvaise campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP9.
|
Comment qualifierez-vous la récolte de cette année
? 1= bonne 2= moyenne 3= mauvaise
|
/___/
|
EP10.
|
Quel est votre appréciation sur l'évolution du
rendement d'une année à l'autre ? 1= en baisse 2= habituelle
3= en hausse
|
/___/
|
EP11.
|
Quelle quantité d'oignon avez-vous récolté
sur une planche au cours de cette année (charrette, panier, tricycle,
sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP12.
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous sur une
planche au cours de cette année (charrette, panier, tricycle, sacs de
50kg) ?
|
/___/
|
|
X
Quelle quantité de laitue récoltez-vous sur une
planche au cours de cette année (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP14.
|
Quelle quantité (g) de semences utilisez-vous en moyenne
pour une planche d'oignon ?
|
/___/
|
EP15.
|
Quelle quantité (g) de semences utilisez-vous en moyenne
pour une planche de tomate ?
|
/___/
|
EP16.
|
Quelle quantité (g) de semences utilisez-vous en moyenne
pour une planche de laitue ?
|
/___/
|
EP17.
|
Achetez-vous les semences d'oignon pour le maraichage ?
1=oui 0=non
|
/___/
|
EP18.
|
Si oui alors : Combien coûte en moyenne 100g de
semences d'oignon ?
|
/___/
|
EP19.
|
Si oui alors : Combien coûte en moyenne 100g de semences
de tomate ?
|
/___/
|
EP20.
|
Achetez-vous les semences de tomate pour le maraichage ? 1=oui
0=non
|
/___/
|
EP21.
|
Achetez-vous les semences de laitue pour le maraichage ? 1=oui
0=non
|
/___/
|
EP22.
|
Si oui alors : Combien coûte en moyenne 100g de semences
de laitue ?
|
/___/
|
EP23.
|
D'où proviennent les semences que vous utilisez ?
1=production personnelle 2=Boutique de semences 3=ONG
4=service d'agriculture 5=centre de recherche 6= Autre à
préciser
|
/___/
|
EP24.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ces semences ?
1=gratuite 2=Cash 3=à crédit rembourse en
produit 4= à crédit rembourse en argent 5=autres formes de
transaction (à préciser)
|
/___/
|
EP25.
|
Mettez-vous du compost sur vos parcelles
maraîchères ? 1=oui 0=non
|
/ /
|
EP26.
|
D'où proviennent le compost que vous utilisez ?
1=production personnelle 2=Boutique d'intrants 3=ONG
5=coopérative 6= Autre (à
préciser...... )
|
/___/
|
EP27.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ce compost ?
1=gratuite 2=Cash 3=à crédit rembourse en
produit 4= à crédit rembourse en argent 5=autres formes de
transaction (à préciser...............)
|
/___/
|
EP28.
|
Combien coute en moyenne 100kg de compost ?
|
/ /
|
EP29.
|
Produisez-vous votre compost ? 1=oui 0=non
|
/ /
|
EP30.
|
Si oui, comment se fait la préparation du compost ?
|
|
Quantité (plat, boite de tomate)
|
Source
|
Prix unitaire
|
Coût total
|
Temps pour que le compost soit prêt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EP31.
|
Utilisez-vous des produits phytosanitaires contre les ravageurs
? 1=oui 0=non
|
/___/
|
EP32.
|
Si oui, les quelles ?
1=insecticide 2=herbicide 3=fongicide 4=nématicide 5=
Autre (à
préciser...... )
|
A/___/ B/___/ C/___/ D/___/
|
EP33.
|
Combien de fois, en moyenne, faites-vous le traitement au cours
du cycle d'oignon pour une planche ?
|
/___/
|
|
XI
Combien de fois, en moyenne, faites-vous le traitement au cours
du cycle de tomate pour une planche ?
|
/___/
|
EP35.
|
Combien de fois, en moyenne, appliquez-vous faites-vous le
traitement au cours du cycle de la laitue pour une planche ?
|
/___/
|
EP36.
|
D'où proviennent les produits phytosanitaires de
traitement que vous utilisez ?
1=production personnelle 2=Boutique de semences
3=ONG
4=service d'agriculture 5=centre de recherche 6= Autre
(à
préciser...... )
|
/___/
|
EP37.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ces produits
phytosanitaires ? 1=gratuite 2=Cash 3=à crédit
remboursé en produit 4= à crédit remboursé en
argent 5=autres formes de transaction (à
préciser...............)
|
/___/
|
EP38.
|
Combien coûte en moyenne 1L de produits phytosanitaires ?
1=insecticide 2=herbicide 3=fongicide 4=nématicide 5= Autre
(à
préciser...... )
|
/___/
|
EP39.
|
Produisez-vous vos produits phytosanitaires de traitement ?
1=oui 0=non
|
/___/
|
EP40.
|
Si oui, comment se fait la préparation des produits
phytosanitaires biologiques ?
|
|
Quantité
|
Source
|
Prix unitaire
|
Coût total
|
Temps pour que le produit soit prêt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EP41.
|
A combien vendez-vous au kg vos produits ?
|
|
Prix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EP42.
|
Vos produits sont -ils compétitifs sur le marché ?
1=oui 0=non
|
/___/
|
EP43.
|
Sinon pourquoi ?
.
..
|
|
XII
ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE MÉNAGE /
MARAÎCHERS CONVENTIONNELS
I. INFORMATION SUR LE MÉNAGE
ME0. Numéro du questionnaire :
ME1. Date de l'enquête : ...../...../ 2020
ME2. Numéro de ménage :
ME3. Nom de l'enquêteur/enquêtrice :
ME4. Nom du chef d'équipe :
ME5. Nom du superviseur :
ME6. Région de :
ME7. Commune de :
ME8. Village de :
Le CNABio et NITIDAE travaille sur une étude
portant sur la sécurité alimentaire et la nutrition des
ménages qui pratiquent ou pas l'agroécologie dans le maraichage.
Nous voudrions vous poser quelques questions sur votre ménage. Nous
poserons quelques questions au chef du ménage et aux femmes en charge de
la cuisine. Toutes les informations recueillies resteront strictement
confidentielles. La participation à cette enquête est volontaire.
Nous espérons cependant que vous accepterez de participer à cette
évaluation car cela permettra de mieux connaître vos conditions de
vie.
ME9. Etes-vous d'accord pour répondre
à ce questionnaire ? 1=oui 0=non /___/
N°
|
Questions
|
Code
|
ME10.
|
Nom et prénom du chef de ménage
.
|
ME11.
|
Sexe du chef de ménage
|
/___/
|
|
Masculin.1 Féminin.2
|
|
ME12.
|
Age du chef de ménage en nombre
d'années
|
|
ME13.
|
Niveau d'instruction du chef de
ménage
|
/___/
|
|
1. primaire 2. Secondaire 3. Supérieur 4. Coranique
5. Alphabétisé 6. Aucun
|
|
ME14.
|
Trois principales activités du ménage dans
l'ordre d'importance :
|
/___/
|
|
1. Agriculteur 02. Elevage 03. Pêche 04. Exploitation
forestière (cueillette/bois-
|
/___/
|
|
charbon/chasse...) 05.Commerçant 06. Transporteur 07.
Salarié Public 08.
|
/___/
|
|
Salarié Privé 09. Chômeur 10.
Ménagère 11. Elève 12. Retraité/Rentier
|
|
|
13. Artisanat petit métiers, 14. Guide touristique,
15. Guérisseur traditionnel
|
|
|
16. Autres indépendants
|
|
|
17.Arboriculture/plantation
|
|
ME15.
|
Trois principales sources de revenus du ménage
dans l'ordre d'importance :
|
/___/
|
|
01. Agriculteur 02. Elevage 03. Pêche 04. Exploitation
forestière (cueillette/bois-
|
/___/
|
|
charbon/Chasse...) 05. Commerçant 06. Transporteur
07. Salarié Public
|
/___/
|
|
08. Salarié Privé 09. Chômeur 10.
Ménagère 11. Elève 12.
|
|
|
Retraité/Rentier 13. Artisanat petit métiers,
14. Guide touristique, 15.
|
|
|
Guérisseur traditionnel 16. Autres
indépendants
|
|
|
17.Arboriculture/plantation
|
|
ME16.
|
Statut matrimonial du chef de ménage
|
/___/
|
|
1. Célibataire 2. Marié(e) 3. Veuf (ve) 4.
Divorcé(e)
|
|
ME17.
|
Etes-vous membre d'un groupement ou association de
producteurs
|
/___/
|
|
1=oui 0=non
|
|
ME18.
|
Nombre d'années d'expérience avez-vous dans
le maraîchage ?
|
/___/ ans
|
|
XIII
Nombre de personnes dans le ménage
|
/___/
|
|
A lire au chef de ménage : « Le ménage
est défini comme l'ensemble des individus qui partagent la même
marmite pour les repas principaux, qui reconnaissent l'autorité d'un
même chef, qui habitent dans la même concession et qui mettent en
commun leurs ressources ».
|
|
ME20.
|
Nombre de personnes actives dans le
ménage
|
/___/
|
|
Tranches d'âge
|
Sexe
|
Féminin
|
Masculin
|
Enfants de 10 à 14 ans
|
ME20.1/___/
|
ME20.2/___/
|
Adultes de 15 à 49 ans
|
ME20.3 /___/
|
ME20.4 /___/
|
Adultes de 50 ans et plus
|
ME20.5 /___/
|
ME20.6 /___/
|
II. QUESTIONNAIRE SUR LA DIVERSITE ALIMENTAIRE
Enquêteur :
7) Ce questionnaire sur la diversité alimentaire doit
être administré à la personne en charge de la
cuisine au sein du ménage.
8) Si la veille a été un jour de fête
(baptême, mariage, décès) ou un jour de marché
où la consommation a été inhabituelle faire le
rappel sur le jour précédant le jour de
fête/de marché.
9) Noter tous les aliments et boissons cités dans les
cases ci-dessous. S'il est fait mention d'un plat cuisiné, demander la
liste des ingrédients.
10) Lorsque la personne interrogée a terminé sa
description, vérifier avec celle-ci qu'elle n'a pas omis de repas ni de
collation et cochez ci-après les groupes d'aliments consommés.
11) Pour chaque groupe d'aliments non mentionné, demandez
à la personne si un aliment de ce groupe a été
consommé.
12) Inclure les aliments consommés par tout membre du
ménage, et exclure les aliments
achetés et consommés à
l'extérieur du domicile.
Veuillez indiquer ce que vous avez mangé et bu
hier (repas et collations), que ce soit pendant la journée ou la nuit,
à votre domicile. Commencez par le premier aliment ou la première
boisson consommé (e) le matin.
Petit déjeuner
|
Collation
|
Déjeuner
|
Goûter
|
Dîner
|
Grignotage
|
|
|
|
|
|
|
N°
|
Groupe d'aliments
|
Exemples
|
oui=1 non=0
|
XIV
DA1
|
Céréales
|
Maïs, riz, blé, sorgho, mil et toute autre
céréale ou aliment élaboré à partir de
céréales (pain, nouilles, bouillie ou autres)
|
/___/
|
DA2
|
Racines et
tubercules blancs
|
Patates blanches, ignames blanches, manioc blanc ou autres
aliments tirés de racines
|
/___/
|
DA3
|
Légumes et tubercules riches en vitamine
A
|
Carotte, courge ou patate douce (chair orange) + autres
légumes riches en vitamine A disponibles localement (poivron rouge, par
exemple)
|
/___/
|
DA4
|
Légumes feuilles vert foncé
|
Légumes feuilles vert foncé, y compris les
variétés locales + feuilles riches en vitamine A disponibles
localement, comme les feuilles d'amarante et de manioc, le chou vert, les
épinards
|
/___/
|
DA5
|
Autres légumes
|
Autres légumes (comme la tomate, l'oignon, l'aubergine) +
autres légumes disponibles localement
|
/___/
|
DA6
|
Fruits riches en vitamine A
|
Mangue mûre, melon, papaye mûre, et jus pur obtenu
à partir de ces mêmes fruits + autres fruits riches en
vitamine A disponibles localement
|
/___/
|
DA7
|
Autres fruits
|
Autres fruits, y compris les fruits locaux et les jus purs
obtenus à partir de ces autres fruits
|
/___/
|
DA8
|
Abats
|
Foie, rognons, coeur et autres abats ou aliments
élaborés à partir de sang
|
/___/
|
DA9
|
Viande (muscle)
|
Boeuf, porc, agneau, chèvre, lapin, gibier, poulet,
canard, autres volatiles ou oiseaux, insectes
|
/___/
|
DA10
|
OEufs
|
OEufs de poule, de canard, de pintade ou tout autre oeuf
|
/___/
|
DA11
|
Poissons et fruits de mer
|
Poisson frais ou séché, ou crustacés
|
/___/
|
DA12
|
Légumineuses, noix et graines
|
Haricots secs, pois secs, lentilles, noix, graines ou aliments
élaborés à partir de ceux-ci (beurre d'arachide, par
exemple)
|
/___/
|
DA13
|
Lait et produits laitiers
|
Lait, fromage, yaourt ou autres produits laitiers
|
/___/
|
DA14
|
Huiles et graisses
|
Huiles, graisses ou beurre ajoutés aux aliments ou
utilisés pour la cuisson
|
/___/
|
DA15
|
Sucreries
|
Sucre, miel, soda ou jus de fruit contenant du sucre
ajouté, aliments sucrés tels que chocolat, bonbons, biscuits et
gâteaux
|
/___/
|
DA16
|
Epices,
condiments, boissons
|
Epices (poivre noir, sel), condiments (sauce de soja, sauce
piquante), café, thé, boissons alcoolisées
|
/___/
|
DA17 Est-ce que vous ou un autre membre de votre
ménage avez mangé (repas ou collation) HORS DU FOYER hier ?
|
/___/
|
XV
III. QUESTIONNAIRE SUR LE SCORE DE CONSOMMATION DU
MENAGE
CA0
|
|
Répondant au questionnaire SCA (de
préférence la femme qui fait habituellement la cuisine,
aidée par d'autres femmes si nécessaire) :
|
1 = la femme qui fait habituellement la cuisine
2 = une autre femme du ménage
3 = le chef de ménage homme
4 = autre,
préciser............................
|
|
/___/
|
CA1
|
|
Nombre de repas mangés HIER par le
ménage
(se référer au nombre de fois où le
ménage a mangé le repas principal, pas nombre de repas
cuisinés)
|
|
/___
|
Combien de jours durant les 7 derniers jours
votre ménage a consommé les produits suivants et comment ces
aliments ont-ils été acquis
|
?
|
|
Type d'aliment consommé
|
Nombre de jours de consommation durant les 7 derniers
jours NB : cocher la case correspondante
|
Source principale des aliments
consommés
|
Autres sources c aliments consommés
|
CA2
|
Maïs
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA3
|
Riz
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA4
|
Mil / Sorgho
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA5
|
Tubercules et racines
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA6
|
Blé/pain
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA7
|
Poisson (frais fumé, séché) en
ingrédient principal
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA8
|
Poisson (fumé, séché) en
condiment
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
CA9
|
Volaille
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA10
|
Viande
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA11
|
OEufs
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA12
|
Niébé (haricot)
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA13
|
Arachides
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA14
|
Légumes et feuilles vertes
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA15
|
Huiles et graisses
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA16
|
Fruits frais et sec
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA17
|
Sucre
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA18
|
Sel iodé
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA19
|
Lait et produits laitiers
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA20
|
Fonio
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA21
|
Semoule de blé
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/ /
|
/ /
|
CA22
|
Pâtes alimentaires
|
00 01 02 03 04 05 06 07
|
/___/
|
/___/
|
Cocher la case correspondant au nombre de jour Mettre
le code correspondant
Codes Sources
01 = Propre production (végétale, animale)
; 02 = Pêche ; Chasse 03 = Collecte/Cueillette ; 04 = Emprunt ; 05 =
Achat ; 06 = VCF/VCT ; 07 = Troc ; 08 = Don (aliments) familial ; 09 = Aide
alimentaire (Etat, ONG etc.) ; 10 = Autre (à spécifié)
|
XVI
XVII
IV. QUESTIONNAIRE SUR L'ECHELLE D'INSECURITE
ALIMENTAIRE
N°
|
Questions
|
Réponses possibles
|
Code
|
EIA1
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours),
vous êtes- vous déjà inquiété que votre
ménage puisse ne pas avoir assez de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA2
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre du ménage a-t-il été incapable de manger ses
aliments préférés à cause d'un manque de ressources
?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA3
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de manger
une variété limitée d'aliments en raison d'un manque de
ressources ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA4
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de manger
certains aliments qu'il ne voulait vraiment pas manger à défaut
d'obtenir d'autres types d'aliments ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA5
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de se
contenter d'un repas inférieur au besoin ressenti à cause du
manque de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA6
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de
diminuer le nombre de repas journalier parce qu'il n'y avait pas assez de
nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA7
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), n'y
avait-il aucun aliment à manger à la maison, de quelque nature
que ce soit à cause du manque de ressources ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA8
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de dormir
affamer le soir parce qu'il n'y avait pas assez de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
EIA9
|
Au cours des 4 dernières semaines (30 jours), un
membre de votre ménage a-t-il été obligé de passer
un jour et une nuit, entiers sans rien manger parce qu'il n'y avait pas assez
de nourriture ?
|
0.Jamais
1.Rarement (1 à 2 fois) 2.Parfois (3 à 10 fois)
3.Souvent (plus que 10 fois)
|
/___/
|
V. Caractéristiques de l'exploitation
N°
|
Questions
|
Code
|
CE0.
|
Quelle est la superficie totale de votre exploitation
agricole ?
|
/ /ha
|
CE1.
|
Quel est le mode d'acquisition de votre capital foncier
?
1=héritage 2=achat 3=attribution par l'Etat 4=emprunt
auprès de la collectivité
5=location avec contrat de base 6=location sans contrat de
base 7=don et legs 8= autres
|
/___/
|
CE2.
|
Produisez-vous ces spéculations
maraîchères ? 1=oui 0=non
|
|
CE2.1 Tomate
|
/___/
|
|
CE2.2 Oignon
|
/___/
|
|
CE2.3 Laitue
|
/___/
|
|
CE3.
|
Sur quelle période de l'année les
produisez-vous ? 1=saison pluvieuse 2=saison sèche 3=toute
la saison
|
/___/
|
CE4.
|
Quelle est la superficie allouée à chaque
produit maraîcher ?
|
|
/___/ha
|
|
|
/___/ha
|
|
|
/___/ha
|
|
CE5.
|
De quelle ressource en eau disposez-vous pour le maraichage ?
1=forage 2=puits 3=barrage 4=marigot 5=autres (à
préciser........................)
|
/___/
|
CE6.
|
Payez-vous une redevance d'eau ? 1=oui 0=non
|
/___/
|
CE7.
|
Si oui quel est le montant mensuel ?
|
/___/
|
CE8.
|
Faites-vous appel à des ouvriers pour vous aider à
l'exploitation ?
|
/___/
|
CE9.
|
Si oui, combien sont-ils ?
|
/___/
|
Tranches d'âge
|
Sexe
|
|
|
Masculin
|
|
CE9.1 /___/
|
CE9.2 /___/
|
|
CE9.3 /___/
|
CE9.4 /___/
|
|
CE9.5. /___/
|
CE9.6 /___/
|
|
A quel moment faites-vous appel à eux ?
|
/___/
|
CE11.
|
Combien de temps travaillent-ils avec vous ?
|
/___/jours
|
CE12.
|
Combien coûte la main d'oeuvre journalière que vous
mobilisez ?
|
/___/
|
CE13.
|
Au sein de votre foyer qui travaille sur la production
maraîchère ?
|
/___/
|
Tranches d'âge
|
Sexe
|
|
|
Masculin
|
|
CE13.1 /___/
|
CE13.2 /___/
|
|
CE13.3 /___/
|
CE13.4 /___/
|
|
CE13.5 /___/
|
CE13.6 /___/
|
|
Faites-vous uniquement du maraichage au cours d'une
campagne sèche ? 1=oui 0=non
|
/___/
|
CE15.
|
Si non quelles sont les trois principales autres
activités que vous menez en plus ? 1=production
céréalière 2=élevage 3=pêche 4=exploitation
forestière (cueillette/bois-
charbon/chasse...) 05=commerçant 6=salarié
public 7=salarié privé 8=élève
9=artisanat petit métiers, 10=guérisseur
traditionnel 11=.arboriculture/plantation
12=autres (à préciser...............)
|
CE15.A/___/ CE15.B
/___/ CE15.C /___/
|
CE16.
|
Faites-vous de l'élevage ? 1=oui
0=non
|
/___/
|
|
Si oui combien d'animaux possédez-vous
?
|
Espèces
|
Sexe
|
|
Male
|
Femelle
|
Volaille
|
CE16.1 /___/
|
CE16.2 /___/
|
Petits ruminants
|
CE16.3 /___/
|
CE16.4 /___/
|
Ânes
|
CE16.5 /___/
|
CE16.6 /___/
|
Bovins
|
CE16.7 /___/
|
CE16.8 /___/
|
XVIII
VI. EVALUATION DE LA PRODUCTION
XIX
N°
|
QUESTIONS
|
CODE
|
EP0.
|
Quelle quantité d'oignon récoltez-vous
habituellement sur une planche à la première récolte lors
d'une campagne agricole (charrette, panier, tricycle, sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP1
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous
habituellement sur une planche à la première récolte lors
d'une campagne agricole (charrette, panier, tricycle, seau) ?
|
/___/
|
EP2.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous
habituellement sur une planche à la première récolte lors
d'une campagne agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP3.
|
Quelle quantité d'oignon récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une bonne campagne
agricole (charrette, panier, tricycle, sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP4.
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une bonne campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP5.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une bonne campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP6.
|
Quelle quantité d'oignon récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une mauvaise campagne
agricole (charrette, panier, tricycle, sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP7.
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une mauvaise campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP8.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous sur une
planche à la première récolte lors d'une mauvaise campagne
agricole (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP9.
|
Comment qualifierez-vous la récolte de cette
année ? 1= bonne 2= moyenne 3= mauvaise
|
/___/
|
EP10.
|
Quel est votre appréciation sur l'évolution du
rendement d'une année à l'autre ? 1= en baisse 2= habituelle
3= en hausse
|
/___/
|
EP11.
|
Quelle quantité d'oignon avez-vous récolté
sur une planche au cours de cette année (charrette, panier, tricycle,
sacs de 50kg) ?
|
/___/
|
EP12.
|
Quelle quantité de tomate récoltez-vous sur une
planche au cours de cette année (charrette, panier, tricycle, sacs de
50kg) ?
|
/___/
|
EP13.
|
Quelle quantité de laitue récoltez-vous sur une
planche au cours de cette année (charrette, panier, tricycle) ?
|
/___/
|
EP14.
|
Quelle quantité (g) de semences utilisez-vous en moyenne
pour une planche d'oignon ?
|
/___/
|
EP15.
|
Quelle quantité (g) de semences utilisez-vous en moyenne
pour une planche de tomate ?
|
/___/
|
EP16.
|
Quelle quantité (g) de semences utilisez-vous en moyenne
pour une planche de laitue ?
|
/___/
|
EP17.
|
Achetez-vous les semences d'oignon pour le maraichage ?
1=oui 0=non
|
/ /
|
EP18.
|
Si oui alors : Combien coûte en moyenne 100g de semences
d'oignon ?
|
/ /
|
EP19.
|
Achetez-vous les semences de tomate pour le maraichage ?
1=oui 0=non
|
/ /
|
EP20.
|
Si oui alors : Combien coûte en moyenne 100g de semences
de tomate ?
|
/ /
|
EP21.
|
Achetez-vous les semences de laitue pour le maraichage ?
1=oui 0=non
|
/ /
|
EP22.
|
Si oui alors : Combien coûte en moyenne 100g de semences
de laitue ?
|
/ /
|
EP23.
|
D'où proviennent les semences que vous utilisez ?
1=production personnelle 2=Boutique de semences 3=ONG
4=service d'agriculture 5=centre de recherche 6= Autre à
préciser
|
/___/
|
EP24.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ces semences ?
1=gratuite 2=Cash 3=à crédit rembourse en
produit 4= à crédit rembourse en argent 5=autres formes de
transaction (à préciser)
|
/___/
|
EP25.
|
Utilisez-vous des engrais minéraux chimiques ?
|
/ /
|
EP26.
|
Si Oui lesquels ?
|
/ /
|
|
XX
Quelle quantité (kg) d'engrais utilisez-vous en moyenne
pour une planche d'oignon ?
|
/___/
|
EP28.
|
Quelle quantité (kg) d'engrais utilisez-vous en moyenne
pour une planche de tomate ?
|
/___/
|
EP29.
|
Quelle quantité (kg) d'engrais utilisez-vous en moyenne
pour une planche de laitue ?
|
/___/
|
EP30.
|
Combien de fois, en moyenne, appliquez-vous l'engrais au cours
du cycle d'oignon pour une planche ?
|
/___/
|
EP31.
|
Combien de fois, en moyenne, appliquez-vous l'engrais au cours
du cycle de tomate pour une planche ?
|
/___/
|
EP32.
|
Combien de fois, en moyenne, appliquez-vous l'engrais au cours
du cycle de laitue pour une planche ?
|
/___/
|
EP33.
|
D'où proviennent les engrais que vous utilisez ?
|
/___/
|
EP34.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ces engrais ?
|
/___/
|
EP35.
|
Combien coûte en moyenne 50kg de NPK ?
|
/___/
|
EP36.
|
Combien coûte en moyenne 50kg d'UREE ?
|
/___/
|
EP37.
|
Mettez-vous du compost sur vos parcelles
maraîchères ? 1=oui 0=non
|
/___/
|
EP38.
|
D'où proviennent le compost que vous utilisez ?
1=production personnelle 2=Boutique d'intrants 3=ONG
5=coopérative 6= Autre (à préciser............)
|
/___/
|
EP39.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ce compost ?
1=gratuite 2=Cash 3=à crédit rembourse en
produit 4= à crédit rembourse en argent 5=autres formes de
transaction (à préciser...............)
|
/___/
|
EP40.
|
Combien coute en moyenne 100kg de compost ?
|
/___/
|
EP41.
|
Produisez-vous votre compost ? 1=oui 0=non
|
/___/
|
EP42.
|
Si oui, comment se fait la préparation du compost ?
|
|
Quantité (plat, boite de tomate)
|
Source
|
Prix unitaire
|
Coût total
|
Temps pour que le compost soit prêt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EP43.
|
Utilisez-vous des produits phytosanitaires contre les ravageurs
? 1=oui 0=non
|
/ /
|
EP44.
|
Si oui, les quelles ?
1=insecticide 2=herbicide 3=fongicide 4=nématicide 5=
Autre (à
préciser...... )
|
A/___/ B/___/ C/___/
D/ /
|
EP45.
|
Combien de fois, en moyenne, faites-vous le traitement au cours
du cycle d'oignon pour une planche ?
|
/___/
|
EP46.
|
Combien de fois, en moyenne, faites-vous le traitement au cours
du cycle de tomate pour une planche ?
|
/___/
|
EP47.
|
Combien de fois, en moyenne, appliquez-vous faites-vous le
traitement au cours du cycle de la laitue pour une planche ?
|
/___/
|
EP48.
|
D'où proviennent les produits phytosanitaires de
traitement que vous utilisez ? 1=production personnelle 2=Boutique de
semences 3=ONG 4=service
d'agriculture 5=centre de recherche 6= Autre (à
préciser...... )
|
/___/
|
EP49.
|
Comment procédez-vous pour obtenir ces produits
phytosanitaires ? 1=gratuite 2=Cash 3=à crédit
remboursé en produit 4= à crédit remboursé en
argent 5=autres formes de transaction (à
préciser...............)
|
/___/
|
|
XXI
Combien coûte en moyenne 1L de produits phytosanitaires ?
1=insecticide
2=herbicide 3=fongicide 4=nématicide 5= Autre
(à préciser...... )
|
/___/
|
EP51.
|
Produisez-vous vos produits phytosanitaires de traitement ?
1=oui 0=non
|
/___/
|
EP52.
|
Si oui, comment se fait la préparation des produits
phytosanitaires biologiques ?
|
|
Quantité
|
Source
|
Prix unitaire
|
Coût total
|
Temps pour que le produit soit prêt
|
|
|
|
|
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EP53.
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A combien vendez-vous au kg vos produits ?
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Prix
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EP54.
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Vos produits sont -ils compétitifs sur le marché ?
1=oui 0=non
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/___/
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EP55.
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Sinon pourquoi ?
.
..
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XXII
ANNEXE 3 : GUIDE D'ENQUETE FOCUS GROUP
FG0. Numéro du guide : FG1. Date de passage : / /
2020
FG2. Nom de l'enquêteur/enquêtrice :
FG3. Nom du chef d'équipe :
FG4. Nom du superviseur :
FG5. Région de :
FG6. Commune de :
FG7. Village de :
FG8. Depuis combien de temps pratiquez-vous le maraichage
écologique ?
Moins de 5 ans b. entre 5 et 10 ans c. entre 10 et 15 ans
d. entre 15 et 20 ans e. plus de 20 ans
FG9. Pourquoi avoir opté pour les systèmes
agroécologiques dans le maraîchage ?
FG10. Faites-nous l'historique de la mise en oeuvre des
systèmes agroécologiques dans le maraichage dans la
localité.
FG11. D'après vous qu'est-ce que l'agroécologie
?
FG12. Quels sont les pratiques agroécologiques les plus
utilisés dans votre localité ?
FG13. Pensez-vous que ces techniques de production sont les
mieux adaptées pour améliorer la sécurité
alimentaire de vos ménages ? 1-Oui 2-Non /____/
FG14. Si non quelles sont les techniques dont vous pensez
être les plus efficace ?
FG15. La production écologique a-t-elle permis
d'améliorer la sécurité alimentaire de votre ménage
?
1. Oui 2. Non /___/. Si non pourquoi ?
FG16. Quelles activités économiques se sont
créées avec les revenus issus du maraichage écologique
?
FG17. Pourquoi selon vous certains producteurs sont
réticents à l'adoption des pratiques et systèmes
agroécologiques dans le maraichage ?
XXIII
ANNEXE 4 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES SERVICES
D'APPUI
GE0. Numéro du guide : / GE1. Date de passage :
.../.../ 2020
GE2. Région de
GE3. Commune de
GE4- Nom et prénom de l'enquêté :
GE5-Nom de l'organisation
GE6- Statut dans l'organisation : .
GE7- Date de création de la structure :
GE8- Quelle est la vision de la structure ?
GE9- Quelles sont les zones d'interventions de la structure ?
GE10- Qui sont les groupes ciblés par vos interventions
?
GE11- Parmi les groupes cibles accompagnez-vous des
producteurs maraîchers ? 1=Oui 0=Non /____/ GE12-Quelle est la
définition de l'agroécologie selon l'enquêté (e)
?
GE13- Quelles sont les principales actions menées par la
structure en lien avec l'agroécologie ?
GE14-Quelles sont les différentes pratiques
agroécologiques mené dans vos zones d'interventions ?
GE15-Quelles activités liées à
l'agroécologie sont mis en place avec les producteurs maraîchers
?
G
E16-Pensez-vous que les pratiques agroécologiques choisies
sont les mieux adaptées pour améliorer la sécurité
alimentaire des ménages bénéficiaire ? 1=Oui 0=Non
/___/
GE17-Si non quelles sont les techniques dont vous pensez
être les plus efficace ?
GE18- Quelles activités économiques se sont
créées avec les revenus issus du maraichage agroécologique
?
GE19- Quelle est la perception de l'agroécologie au
Burkina Faso selon l'enquêté (e) ?
GE20-Pensez-vous que l'agroécologie est assez
vulgarisée et promue au Burkina Faso ?
1=Oui 0=Non /___/
GE21-Si non, quelles pourraient être les causes du faible
engouement des décideurs politiques pour la vulgarisation des pratiques
et systèmes agroécologiques ?
XXIV
GE22-Quelles pourraient être les solutions pour une
meilleure acceptabilité et adoption de l'agroécologie au Burkina
Faso ?
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