Memoire Online - Impact de l'utilisation d'internet sur le niveau de réussite des élèves de la terminale tss du lycée Massa Makan Diabaté.

A feu mon grand-père Djambéré Séga Sissoko qui a toujours cru en ma réussite.

REMERCIEMENTS

En rédigeant ce mémoire, j'ai bénéficié de l'appui de certaines personnes que je voudrais spécialement remercier, notamment le corps professoral de l'Unité Universitaire à Bamako de l'Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest pour sa disponibilité ; particulièrement mon Directeur de mémoire Dr Nicodème CONDE pour sa rigueur scientifique et son sens pédagogique.

Mes remerciements vont également aux professeurs et élèves du Lycée Massa Makan DIABATE qui ont toujours été disponibles tout au long de mes investigations.

Je n'oublie pas les sacrifices de mes parents pour ma réussite scolaire, notamment mon père Feu Bakary Sissoko, ma chère mère Korotoumou SAKILIBA, mes oncles Arouna et Dramane SISSOKO et ma grand-mère Feue Djita SAKILIBA ; ainsi que mes deux frères aînés Fousséiny TRAORE et Fily DIALLO et mes jeunes cadets pour leur intérêt. Qu'ils trouvent en ces lignes, l'expression de ma profonde gratitude.

Je remercie spécialement mon épouse Hélène COULIBALY pour son affectueuse attention, qui a soutenu mes efforts dans la réalisation de ce travail.

Enfin, j'exprime ma reconnaissance à l'endroit de mes amis Mamadou T TRAORE, ISSOUF TRAORE, Lassana T. TRAORE et Cheik O. DIOP pour leurs encouragements et soutien moral.

SIGLES ET ABREVIATIONS

FIER Formation professionnelle, Insertion et appui à l'Entreprenariat des jeunes

TICE Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement

Résumé

Notre thème intitulé « Impact de l'Internet sur le niveau de réussite scolaire des élèves au Lycée Massa Makan Diabaté : cas des élèves des 12^ème Terminales Sciences Sociales » s'inscrit dans une logique d'orienter le monde scolaire vers l'utilisation judicieuse de l'internet face à l'insuffisance des ressources bibliographiques constatées au Mali.

Par conséquent, les ressources bibliographiques constituent un impératif en ce qui concerne la réussite scolaire. Ainsi au Mali il est donné à constater qu'il y a une pauvreté des ressources bibliographiques voire l'inexistence de celles-ci .Certaines formes d'utilisation d'Internet par les élèves combleraient cette lacune.

L'objectif de ce travail est d'étudier l'impact de l'Internet sur le niveau de réussite scolaire. La problématique est par conséquent la suivante : quelle serait l'impact de l'utilisation de l'Internet par les élèves sur le niveau de réussite scolaire, notamment le rendement scolaire ? Dans ce contexte nous traiterons la réussite scolaire en rapport aux performances scolaires.

? L'utilisation de l'internet est un facteur lié à la réussite scolaire des élèves au lycée Massa Makan Diabaté.

? L'insuffisance des ressources bibliographiques est une des causes de l'utilisation de l'Internet par les élèves.

? Les ressources bibliographiques et les interactions possibles sur Internet sont des catégories d'utilisation qui contribuent à la réussite scolaire.

Pour répondre à la problématique, une expérience incluant l'administration d'un questionnaire aux élèves utilisateurs et non utilisateurs formulé à partir des hypothèses de recherche, a été conduite. Les enquêtés ont été répartis de façon à choix raisonné en deux groupes (utilisateurs internet et non utilisateurs internet).A partir de cette classification, ils ont procédé aux réponses d'un questionnaire de mêmes items. Les réponses ainsi recueillies montrent que les utilisateurs Internet ont obtenu de meilleures notes scolaires en l'occurrence les tableaux XII, XIII, XIV et XV. Ces résultats indiquent que certaines formes d'utilisation d'Internet surtout à but de documentation favorisent la réussite scolaire.

A partir de ces conclusions, l'utilisation d'Internet surtout en harmonie avec le travail scolaire (documentation, interaction expert/novice, partage d'idées) permettent de réussir mais il faut admettre aussi que d'autres formes d'utilisations d'Internet qui n'ont rien avoir avec son

travail (regarder des vidéos pornographiques, surfer sur les sites malveillants, etc.) produisent des effets néfastes. Des recherches ultérieures devraient permettre d'étudier la possibilité d'utiliser l'Internet en classe pour améliorer l'enseignement/apprentissage.

Abstract

Our theme entitled "Impact of the Internet on the level of academic achievement of students at the Lycée Massa Makan Diabaté: the case of the students of the 12th Terminal Social Sciences" is placed in a logic to guide the world of school to the judicious use of the Internet in the face of the inadequacy of the bibliographic resources found in Mali.

Consequently, the bibliographic resources constitute an imperative with regard to the school success. As well in Mali it is given to see that there is a poverty of the bibliographic resources or even the absence of these .certain forms of use of the Internet by students would fill this gap.

The objective of this work is to study the impact of the Internet on the level of success in school. The problem is therefore the following: what would be the impact of the use of the Internet by students on the level of school success, including the school performance? In this context we will treat the school success in relation to school performance.

? The use of the Internet is a factor related to the academic success of students at the Lycée Massa Makan Diabaté.

? The inadequacy of the bibliographic resources is one of the causes of the use of the Internet by the students.

? The bibliographic resources and possible interactions on the Internet are categories of use which contribute to the school success.

To respond to the problem, an experience including the administration of a questionnaire to students users and non-users formulated from assumptions of research, has been conduct. The respondents were distributed in such a way as to reasoned choice in two groups (internet users and non-users internet).From this classification, they proceeded to the responses to a questionnaire of the same items. The replies thus collected show that Internet users have obtained better marks at school in this case the tables XII, XIII, XIV and XV. These results indicate that some forms of use of the Internet primarily to purpose of documentation promote the school success.

From these findings, the use of the Internet primarily in harmony with the school work (documentation, interaction Expert/novice, sharing of ideas) allow to succeed but it must also recognize that other forms of uses of the Internet that have nothing to do with his

work (watching pornographic videos, surf on the malicious sites, etc.) produce adverse effects. Further research should investigate the possibility to use the Internet in class to improve the teaching/learning.

Liste des tableaux et figures

Tableau 2: modalités d'utilisation de l'Internet (moteurs de recherche ou réseaux

Tableau 9: raisons de satisfaction ou non quant à l'objectif cherché sur Internet 40

Sommaire

Introduction

Dans les pays développés pour la totalité et dans les pays en développement pour la plupart urbanisée au minimum, les jeunes qui fréquentent actuellement le système éducatif ont été exposés, d'une façon ou d'une autre, aux objets issus des TIC d'une manière que n'ont pas connue leurs parents, qui sont pourtant les actuels décideurs de l'orientation de l'éducation. Quasiment depuis leur berceau ils ont joué avec les consoles numériques, ils ont utilisé les téléphones mobiles et leurs Sms¹, ils ont touché des ordinateurs pour jouer ou charger de la musique ou de la vidéo, ils ont surfé sur l'internet. Ces objets ont contribué à former une culture qui transcende les barrières culturelles et linguistiques. Pour résumer, nous dirons que c'est la naissance de la culture du « cyberspace » en empruntant l'expression de P. Lévy².Ce présent mémoire s'assigne comme mission de prouver que l'utilisation de l'Internet à travers l'exploitation des ressources pédagogiques et des interactions qu'elle offre, permettent à l'élève d'obtenir de meilleures performances et de facto la réussite scolaire.

Au plan national, dans sa mise oeuvre, la politique nationale TIC prévoit d'accorder une attention particulière aux secteurs prioritaires, dont l'Éducation. Concernant ce secteur, la politique nationale prévoit : «L'introduction des TIC à tous les niveaux du système éducatif en tant qu'outils d'apprentissage et de formation pédagogique. Cette introduction permettra non seulement d'améliorer la qualité des enseignements, mais également de réduire la fracture éducative grâce à l'enseignement à distance. Enfin des équipes de recherche seront constituées sur tous les aspects des TIC dans l'éducation et la recherche scientifique. La stratégie du Mali intégrera les initiatives régionales (NEPAD) et sous régionales (CEDEAO) en matière de réseaux de connaissances partagées »³.

Depuis l'avènement de l'Internet, l'éducation formelle tend à se délocaliser, la formation en ligne gagne du terrain et les environnements d'apprentissage en réseau se répandent. L'éducation non formelle augmente alors que les organisations offrent de plus en plus de formations sur place et en ligne à leur personnel. L'éducation informelle s'intensifie avec les ressources Web dont les apprenants disposent.

Par ailleurs, au Mali la plupart des écoles manquent de ressources bibliographiques pour assurer la réussite de leurs élèves, ainsi le lycée Mansa Makan Diabaté n'est pas en marge.

²Pierre Lévy, L'intelligence collective-Pour une anthropologie du Cyberespace, Ed. La Découverte, 1997.

Parfois même si certaines écoles possèdent des bibliothèques, gage de réussite, ces dernières sont mal équipées. Certains élèves arrivent à réussir à l'école grâce à l'internet par l'exploitation des ressources pédagogiques qu'elle offre. Notre logique n'épargne pas d'autres facteurs dans la réussite scolaire tels que le revenu des parents, milieu de vie, etc. mais nous nous investiguerons à démontrer la part de cet internet comme facteur de réussite.

Nous sommes motivés à démontrer ce que l'Internet peut produire comme effet dans la réussite scolaire en général, et étudier les catégories d'utilisation : les moteurs de recherche (Google, yahoo, etc.), les réseaux sociaux (facebook, tweeter) que celles-ci pourraient avoir en particulier sur le niveau de réussite scolaire des élèves du Lycée Massa Makan Diabaté. Ainsi nous sommes partis de l'hypothèse que l'internet constitue un facteur qui influe sur le niveau de réussite scolaire notamment ceux du Lycée Massa Makan Diabaté. Pour ce faire nous nous efforcerons de répondre aux questions suivantes : l'utilisation de l'internet ne favorise-t-il pas l'obtention de meilleures notes scolaires ? Quelle forme d'utilisation permettra l'obtention de meilleures notes scolaires, de fait, la réussite scolaire ?

Notre présente étude ne concerne que l'impact de l'utilisation ou non de l'Internet pourrait susciter sur le niveau de réussite scolaire des élèves. En cela nous parlerons certainement des impacts tant positifs que négatifs de l'usage ou non de l'Internet des élèves pour ensuite proposer des solutions.

Cette étude présentera en première partie l'élucidation des concepts au premier chapitre et la revue de la littérature au deuxième chapitre. La deuxième partie concernera trois chapitres : le premier chapitre de cette deuxième partie proposera la méthodologie de recherche; le dépouillement et la présentation des données sera traité au deuxième chapitre et les commentaires et discutions des résultats seront abordés au troisième chapitre. Enfin les recommandations fondées sur ces résultats et la conclusion suivront.

PROBLEMATIQUE

Comme problématique, il faut noter que l'humanité est en évolution. Aujourd'hui, tous les domaines sont soumis au rythme accéléré des changements imposés par les technologies de l'information et de la communication(TIC) en général et à l'Internet en particulier. L'école n'est pas en marge de cela.

Aussi il faut noter qu'à ce jour les sources traditionnelles de l'information (Bibliothèque, Centre de Lecture, etc.) sont de plus en plus indisponibles (absentes dans certains établissements, nombres insuffisants par rapport à la population scolaire, mal équipées voire des livres contenant des informations qui ne sont pas à jour)

Face à cette problématique l'émergence de ces nouveaux modes de communication et de l'interaction crée des nouvelles possibilités d'échanger, de partager et de maximiser les usages à faible coût et avec plus de facilités.

Aujourd'hui différents fournisseurs offrent sur l'internet de nombreux services gratuits. Surtout avec l'avènement de « web 2.0 », la palette des services et des usages s'est élargie : courrier électronique, messagerie instantanée, les moteurs de recherche, la téléphonie, la téléconférence, l'hébergement de site web, les blogs, la gestion d'agenda, le stockage et partage des documents, les sites communautaires ou bien encore les réseaux sociaux. Parmi les plus connus on peut citer : Google, gmail, Hotmail, Yahoo, free, Myspace, linkedin, Facebook, You tube, skype, doodle

Dans cet ordre d'idées, CEFRIO⁴ pense que « les plates formes collaboratives issues de l'Internet ou web 2.0 représentent à cet effet un réel levier de capture et transmissions de savoir. Elles permettent en effet la socialisation, l'articulation, la combinaison et l'intériorisation des connaissances, soit les processus par lesquels les connaissances tacites deviennent des connaissances explicites et connaissances individuelles deviennent collectives ».

Il est donné de constater que les élèves d'aujourd'hui et ceux du Lycée Massa Makan Diabaté passent beaucoup de temps sur l'internet(le téléphone, devant les ordinateurs, dans les cybercafés) pour leurs usages multiples tels que rechercher des documents, messagerie, etc.

L'internet offre désormais plusieurs possibilités : télécharger, communiquer, rechercher, apprendre, travailler, tisser des amitiés, stockage en ligne des informations, partager, gérer les connaissances, la personnalisation, ces usages que les élèves font de l'Internet seront de manière harmonieuse ou Obsessive, autrement dit auront de l'influence positive ou négative par rapport à leurs apprentissages académiques et conséquemment leurs notes scolaires selon l'agir devant l'usage chez l'un et l'autre.

Il est à savoir que les usages de l'internet doivent se faire avec responsabilité. Avant tout il faut faire preuve de l'esprit critique et de bon sens en se posant de bonnes questions : est-ce que ce que je fais m'est digne ? Est-ce que ces usages contribuent à ma formation (élèves) ? Est-ce que mes usages sur l'internet me permettront de réussir à l'école? Les recherches faites sur les usages de l'internet démontrent, que ces derniers sont dans certains cas associés à plusieurs problèmes. Il est important donc de retenir que le problème n'est pas internet en soi, ni son utilisation. Le problème réside plutôt dans la façon dont l'individu va interagir avec l'internet et l'impact (positif ou négatif) que l'utilisation d'internet va avoir dans la vie de l'internaute.

C'est dans cette logique d'idée que Vallerand⁵ et ses collaborateurs( 2003) se sont intéressés au type de passion et à leurs aspects positifs et négatifs, ce qui permet de mieux discerner les comportements passionnés plus problématiques, de ceux qui sont appropriés. Plus loin encore quatre études avec au total 900 participants des différentes populations ont été menées, dont les résultats indiquent qu'à une activité ou intérêt, l'individu peut manifester deux types des passions : passion Harmonieuse qui se manifeste vers l'internet par l'acquisition des nouvelles connaissances et pour répondre à cet intérêt ; et contrairement àla deuxième passion Obsessive qui est liée à l'engagement des activités qui sont indignes à ses valeurs, ce qui amène des conflits internes, voire l'échec.

Le deuxième constat est clair: Le Lycée Massa Makan Diabaté dans son sein contient une salle informatique avec accès à l'Internet et un environnement présentant bon nombre de cybercafés auxquels les élèves accèdent en permanence.

⁵Vallerand, R .J., Blanchard, C., Mageau, G. A., Koestner, R., Ratelle, C., Léonard, M., Gagné, M. et Marsolais,

J. (2003). Les passions de l'âme: on obsessive and harmonious passion. Journal of Personality and Social Psychology, 85, 756-767.

D'où l'intérêt pour nous de nous interroger sur l'impact de l'Internet sur leur niveau de réussite scolaire. Il s'agit pour nous dans le cadre de ce travail de répondre aux préoccupations ci-après :

? Est-ce que les utilisations ou non de l'Internet par les élèves du Lycée Massa Makan Diabaté ont-elles un impact sur leur niveau de réussite scolaire?

? Quels sont les effets possibles que l'utilisation de l'Internet par les élèves produirait sur leur niveau de réussite scolaire?

? En quoi certaines catégories (documentation, interactions) d'utilisation de l'Internet favorisent la réussite scolaire des élèves ?

? Que faut-il faire pour optimiser les utilisations de l'internet par les élèves ?

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Chapitre 1 : Clarification des concepts

1.1. Elucidation des concepts

Le Multidictionnaire⁶ de la langue française définit Internet comme étant un réseau

informatique mondial constitué d'un ensemble de réseaux nationaux, régionaux et privés, qui sont reliés par le protocole de communication TCP-IP et qui coopèrent dans le but d'offrir une interface unique à leurs utilisateurs».

L'internet est un système d'interconnexion de réseaux informatiques, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données. C'est donc un réseau de réseaux, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. Internet transporte un large spectre d'information et permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web. Pour nous, l'internet est un réseau informatique mondial qui facilite à l'homme une diversité d'usages et réduit le monde en une localité.

Le World Wide Web, toile d'araignée mondiale communément appelée www ou encore le Web, est un système hypertexte public fonctionnant sur Internet et qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne dans des sites ; l'image de la toile vient des hyperliens qui lient les pages Web entre elles⁷. Le www est donc à l'instar du courrier électronique et des News Group, un des services fournis par Internet.

Le Web est de nos jours l'élément le plus dynamique de l'Internet, celui qui assure sa popularité et sa croissance, en offrant la possibilité de consulter des milliers de serveurs. Sous une forme agréable et conviviale, ce système qui met les textes, images et sons, a été immédiatement adapté par les entreprises, les administrations, les associations et aussi les particuliers⁸.

⁶DEVILLERS, M.-E., Multidictionnaire de la langue française, 3^èmeéd., Montréal, Québec Amérique,1997,p.802

⁷LINO PUNGI, Notes de Cours Nouveaux Médias, L1 SIC, Unikin, inédit, 2010, p.14

⁸THOMAS A. et alii, Les métiers du multimédia et de l'Internet, 8^ème édition, Corlet, 2099, p.14

En informatique le moteur de recherche renvoie à un outil informatique qui, à partir de critères alphanumériques définis par l'utilisateur, fournit une liste de liens internet répondant à ces critères. Comme par exemple Google, Yahoo, Bing, Baidu, Ask.com, etc.

La recherche d'information sur l'internet du présent moment, est facilitée aux moyens des sites web particuliers, sites web spécialisés, annuaires en ligne, dictionnaire en ligne et les moteurs de recherche et ces informations peuvent s'afficher sous forme textuelle, chiffrée, images, graphiques, auditive, audiovisuelle.

Les TIC sont un « ensemble de technologies parmi lesquelles figure habituellement l'ordinateur et qui, lorsqu'elles sont combinées ou interconnectées, se caractérisent par leur pouvoir de mémoriser, de traiter, de rendre accessible (sur un écran ou un autre support) et de transmettre, en principe en quelque lieu que ce soit, une quantité quasi illimitée et très diversifiée de données. En outre, les TIC se présentent de plus en plus fréquemment sous diverses formes : texte, schéma, graphique, image en mouvement, son, etc. »⁹ (Grégoire, Bracewell et Laferrière, 1996)

Les réseaux sociaux, encore qualifiés de médias sociaux, sont quant à eux, des sites communautaires contributifs organisés autour de communautés d'individus, reliés entre eux par des origines, des centres d'intérêts, des besoins des points de vue... proches ou similaires et marqués par une grande capacité d'interaction des individus et des informations. Comme réseaux sociaux, nous avons : Facebook, Viber, Whatsapp, linkedin, etc.

La réussite scolaire est liée à des objectifs propres à chaque individu; elle peut donc varier en fonction de l'importance accordée notamment aux résultats scolaires ou à l'obtention d'une reconnaissance des acquis.

⁹Grégoire, R., Bracewell, R. et Laferrière, T. (1996). L'apport des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) à l'apprentissage des élèves du primaire et du secondaire : Revue documentaire. Document téléaccessible à l'URL : < http://www.tact.fse.ulaval.ca/fr/html/apport/apport96.html

Il apparaît de façon très prononcée dans la littérature, qu'il existe une certaine difficulté à saisir le sens exact du concept de « réussite scolaire ». Baby¹⁰ dans un article souligne très bien cette difficulté, lorsqu'il déclare que : « Dans l'état actuel des choses, « réussir » à faire le point sur la réussite scolaire, pourrait bien résider d'abord dans la capacité de celui qui se lance dans cette aventure de surmonter les ambiguïtés de la question. »

Par ailleurs, Baby (2002) souligne les nuances qui font donc de la réussite scolaire une notion ambiguë. L'auteur mentionne que la définition que peut prendre la notion de réussite scolaire varie suivant l'objectif des acteurs impliqués dans le système scolaire. En effet, pour lui, certains acteurs (comme les enseignants par exemple) se situent à l'intérieur du cheminement scolaire, d'autres (le ministère de l'éducation) à son terme.

Dans le cadre de ce travail, nous définirons la réussite scolaire comme :« L'atteinte d'un objectif éducatif, défini par la performance ou le rendement scolaire de l'élève » Pour des raisons opérationnelles, dans notre travail nous retiendrons comme indicateur de performance ou de rendement la moyenne générale retrouvée dans les bulletins scolaires de l'élève.

Du petit Larousse illustré (2010), il ressort que l'impact tiré du mot latin « impactus » qui désigne heurter, effet produit par quelque chose, influence qui en résulte.

D'après GEDEL (1999) l'impact est la situation issue de l'ensemble des changements significatifs et durables, positifs ou négatifs, prévus ou imprévus, pour lesquels un lien de causalité direct ou indirect peut être établi.

Dans le cadre de notre étude, le terme impact se rapporte à l'influence tant positive que négative que produit l'utilisation ou non de l'Internet sur le niveau de réussite scolaire des élèves.

¹⁰Baby, Notes pour une écologie de la réussite scolaire au Québec, 2002, p.1

1.2.1. Dans le monde

Internet n'est pas venu bouleverser le monde informatique aussi soudainement qu'on pourrait le croire. Il est le résultat d'une longue évolution et était destiné à un usage bien plus modeste qu'il ne l'est aujourd'hui.

L'histoire d'Internet commence en plein coeur de la guerre froide. Les Russes viennent de lancer Spoutnik, et le gouvernement américain tiraillé entre la menace des armes nucléaires cubaines et le début du conflit armé au Vietnam, aiguillonne la guerre froide vers le front technologique.

Simultanément, le DOD (Department Of Defense) américain crée le Projet ARPA dont l'une des missions est de mettre sur pied l'outil de communication le plus performant et le plus fiable qui soit au monde. Mais la structure de ce réseau de communication demeure sous la menace constante d'une attaque soviétique. Il faut donc mettre en place un système de communication décentralisée qui soit en mesure de réacheminer l'information sans intervention humaine, en cas de destruction de l'un des centres.

Des chercheurs de l'UCLA (University of California in Los Angeles) mettent sur pied un centre d'essai de protocoles de communication et décident de relier leur ordinateur en réseau. Ce réseau sera baptisé ARPAnet. Puis le 1^er Septembre 1969, un ordinateur de l'UCLA est relié au réseau ARPAnet en utilisant le protocole de transmission par paquets, semblable aux protocoles utilisés aujourd'hui sur Internet. ARPAnet s'étendra d'abord à quatre Universités de l'Ouest américain puis à une quarantaine de sites aux Etas Unis. Si bien que dès 1972 les technologies de base sont en place pour l'arrivée de l'Internet.

En 1974, Vinton Cerf et Robert Kahn développent les deux protocoles TCP (Transfer control protocole) et IP (Internet Protocol) dans le but de rendre les protocoles de transmission par paquets applicables à tous les types de systèmes informatiques. Le travail de Kahn et Cerf constitue aujourd'hui la base de toutes les communications sur Internet. Toutefois, c'est un tout autre événement qui a permis à Internet de se développer.

En 1983, de nouveaux réseaux indépendants surgissent de partout. Des murs de l'université de New York, naît Bitnet, et à San Francisco, FidoNet voit le jour ; ces réseaux indépendants, quoique toujours en service, connaissent actuellement une baisse de popularité. On ne peut toutefois passer sous silence leur contribution au développement d'Internet.

Vers la fin des années 80, une nouvelle vague de paranoïa s'abat sur l'Amérique. On a peur de se faire dépasser par la compétition étrangère sur le plan informatique. Le gouvernement américain réagit en mandatant une agence gouvernementale, la NSF (National Science Foundation, fondée en 1950) pour promouvoir le développement de l'informatique en établissant plusieurs grands centres de recherche. Les sites de la NSF sont alors reliés par les meilleures lignes de transmission disponible et utilisent les protocoles de transmission TCP/IP.

On dispose alors du courrier électronique pour communiquer et d'outils comme FTP (File Transfer Protocol) et TelNet pour accéder à des banques de d'informations où l'usager doit faire preuve d'intuition et compter sur la chance pour trouver ce qu'il cherche.

En 1992, le langage HTML qui permet de créer des documents multimédias et le protocole HTTP (Hyper Text Transfer Protocol) qui permet de véhiculer ces documents sur Internet, sont présentés au Centre Européen de Recherche Nucléaire (CERN). Le World Wide Web est né. Ce nouvel outil de diffusion d'informations engendre la formidable expansion d'Internet dont nous sommes actuellement témoins.

1.2.2. Dans le système éducatif malien

Les pays en développement sont pour la plupart en train de devenir des économies du savoir, d'où une pression accrue sur les systèmes éducatifs formels d'assurer une éducation et une formation de la population active à la fois pertinentes, à la pointe de la technologie et adaptées au marché du travail. Comme de nombreuses autres régions du monde, l'Afrique principalement : le Mali connaît une situation encore plus difficile sous l'effet des pressions simultanées exercées pour concrétiser les objectifs d'Éducation pour tous (EPT) et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

En effet, en octobre 1996, ceci à travers l'engagement de l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, se tenait à Genève en Suisse, une rencontre internationale dont le thème était « l'Afrique et les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication », coparrainée par Guy Olivier, Second du Conseil d'État de la République du Canton de Genève. Cette rencontre importante a permis de mettre en place une initiative de promotion des NTIC en Afrique que l'on appelle Anais. Son objectif est de faciliter l'appropriation des NTIC par les Africains et de capitaliser l'expertise africaine en matière de NTIC.

Dans les deux premières phases opérationnelles du Programme Décennal de l'Education (PRODEC), le développement des Sciences et de la Technologie est illustré par la

construction de salles informatiques dans les établissements d'enseignement secondaire général, leur équipement en matériels informatiques et est accompagné par la formation des enseignants à l'utilisation de l'ordinateur. Cette mesure a été réalisée grâce à une disposition bien particulière qui a consisté à supprimer les bourses individuelles (bourse reçue par mérite), afin de les transformer en« intrant de qualité » qui va alors servir à acheter des ordinateurs et à construire les salles informatiques.

Depuis quelques années, le gouvernement malien mène une politique d'équipement des lycées et des écoles maliennes en matériel informatique. Ceci a vu le jour d'abord au Lycée de Tombouctou en 2003, ensuite au lycée de Sévaré, à l'école fondamentale de Mopti et par la suite, une longue série de créations de salles informatiques dans les lycées a suivi. Aujourd'hui, presque tous les lycées de la capitale sont connectés.

Au Mali, à ce jour, pour ne pas tous les citer nous recensons au moins une dizaine de projets avec des partenaires internationaux et les organismes des Nations Unies, qui vont dans le sens du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication.

1.3. Services offerts par l'internet

Nous avons vu qu'Internet s'appuyait sur le protocole TCP/IP. Il existe de nombreux autres protocoles en usage sur ce réseau, en particulier, les principaux services offerts par Internet qui sont le web, la messagerie électronique (e-mail) les forums, le chat et le FTP, utilisent chacun un protocole différent. Ainsi, il existe:

Protocoles	Services
HTTP(HyperText Transfert Protocol)	Visualisation de pages Web
FTP (File Transfer Protocol)	Transferts de fichiers
SMTP (Simple Mail Transfert Protocol)	Transferts de courriers électroniques (e-mail)
POP (Post Office Protocol)	Récupération des e-mails sur le serveur
NNTP (Network News Transfert Protocol)	Forums de discussions en temps différés
IRC (Internet Relay Chat)	Dialogue en temps réel

? Le Web autorise la navigation sur des pages multimédia. Il a été créé en 1989 au CERN de Genève par Tim Berners-Lee, Robert Cailliau et leur équipe.

Il s'appuie sur le protocole HTTP, qui figure au début de l'adresse du serveur où vous vous connectez pour accéder à une page Web. Sur le web, on peut trouver par exemple :

? des encyclopédies ou des dictionnaires, l'Encyclopédie de l'AGORA, le Conjugueur, un dictionnaire, des synonymes...

Le FTP, File Transfert Protocol, est un protocole de transfert de fichiers. Ce transfert s'effectue en établissant une connexion entre un serveur FTP et un client FTP situé sur votre ordinateur. Les fichiers échangés sont des fichiers informatiques de tous types (texte, images, sons, logiciels, ...) .Exemple : Le site Download.com permet de télécharger de nombreux freewares ou sharewares.

? La messagerie électronique permet aux internautes qui possèdent une adresse E-mail de s'expédier mutuellement des messages dans le monde entier. Les messages sont expédiés et reçus grâce à deux protocoles (SMTP et POP), mais ils peuvent aussi transiter par le Web.

? Les news : Ce sont des espaces de discussions où des groupes de connectés discutent en temps différé. Les news sont regroupés par thèmes d'intérêt, appelés newsgroups ou forums.

? Le chat, c'est la messagerie électronique instantanée, c'est-à-dire une communication écrite en temps réel et interactive.

Tous ces usages de l'Internet sont régis par la Netiquette, sorte de traité de savoir-vivre à destination des utilisateurs et les gestionnaires du réseau des réseaux.

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total
Google	14	40%	5	14,28%	19
Facebook	7	20%	3	8,57%	10
Yahoo	3	8,57%	1	2,85%	4
Autre	1	2,85%	1	0,35%	2
Total	25	71,42%	10	28,57%	35

Nous avons ici sur une population totale de 35 élèves utilisateurs d'Internet : 54,29% ont utilisé Google sur Internet ; 28,57% ont utilisé Facebook sur Internet ; 11,43% utilisaient Yahoo. Et pour terminer, 5,71% utilisaient autres moteurs de recherche/réseaux sociaux.

La plupart d'entre eux vont sur Internet pour des objectifs de documentation pendant que d'autres y vont pour des objectifs de messagerie et des jeux en l'occurrence le tableau IX.

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Ludique	1	3%	2	6%	3	9%
Documentation	17	49%	6	17%	23	66%
Messagerie	5	14%	2	6%	7	20%
Autre	2	6%	0	0%	2	5%
Total	25	71%	10	29%	35	100%

Concernant leurs objectifs recherchés sur Internet, nous constatons que : 9% ont visé comme objectifs les jeux ; la documentation a constitué les objectifs pour les66%, alors que 20% ont visé la Messagerie comme objectifs ; enfin 5% ont cherché autres objectifs en allant sur Internet.

1.4. Apprendre à travers Internet

Les webinars sont des conférences en ligne sur des thèmes très variés, de durée courte (30 minutes en moyenne) : vous vous inscrivez, vous recevez un lien, vous écoutez et vous voyez le conférencier ; vous pouvez même l'interroger en direct, souvent via une messagerie, et échanger avec les autres auditeurs. L'avantage est que vous pouvez aussi y accéder en replay via YouTube, Vimeo...

Les classes virtuelles sont un peu sur le même modèle ; un formateur fait son cours, vous êtes plusieurs connectés à lui et vous pouvez poser des questions et interagir avec lui. Très souvent, vous pourrez aussi partager des visuels, des écrans permettant d'enrichir le contenu de la formation.

C'est une façon d'apprendre collectivement même si vous êtes géographiquement isolé ! En se connectant à une plateforme LMS adaptée, l'apprenant accède à un forum, un chat, la possibilité d'effectuer des travaux collectifs, de participer à des visioconférences et élaborer

un projet commun. La création de groupes "ouverts ou fermés" est aussi une solution souple et peu onéreuse pour développer le social learning. Facebook ou LinkedIn sont des viviers énormes de partage des savoirs et des compétences ! Ils rassemblent des personnes partageant des intérêts communs, des sujets de recherche, échangeant sur des questions/réponses qui font gagner un temps fou...

1.5. Activités TIC

L'Internet offre une ouverture sur l'extérieur : le réseau ouvre les murs de la classe à tout un monde qui informe parfois, qui inonde aussi bien souvent. Il peut être vu comme un moyen de créer de nouvelles situations où l'apprenant peut élaborer du sens. Ainsi penser l'usage de l'Internet, c'est imaginer une activité d'apprentissage qui intègre les TIC comme une de ses facettes. Puisqu'on ne peut obliger l'élève (motivation extrinsèque), on doit imaginer des situations qui mobilisent les forces de motivation que l'Internet recèle, tout en les inscrivant dans le sens des objectifs d'apprentissage pour susciter une motivation intrinsèque. Les TIC permettent à l'enseignant de se renouveler, de repenser son enseignement, de découvrir de nouveaux outils, d'actualiser et d'enrichir les contenus de son cours, d'expérimenter de nouvelles pistes, de comparer ses expériences avec d'autres enseignants (il existe de très nombreux sites Internet pour enseignants comportant des banques d'activités, offrant des forums d'échange et de discussion, et affichant des réalisations de classes). Il peut, soit utiliser des outils tout prêts (logiciels ou activités), soit développer ses propres contenus.

1.6. Avantages de l'internet

Parlant d'innombrables avantages de l'Internet, il est important, dans notre cas, de porter

l'attention surtout sur ce qu'il apporte au scolaire sur le plan des activités d'apprentissages, de

- Possibilité liée à la communication (discuter avec quelqu'un qui est à l'autre bout du monde, se voir, etc.) ;

- Possibilité liée au mailing (courrier quasi instantané, à l'autre bout du monde ou

- " Autodidacticité " soit le fait qu'on apprend en utilisant, et donc facilité d'utilisation, d'accès à l'information...

En résumé internet présente beaucoup d'avantages tels que : la pratique de la lecture, aide pour les devoirs ce qui rapproche un peu plus les jeunes à communiquer entre eux à partager leurs connaissances, pour les ménages : recettes de cuisine, la communication avec la famille éloignée.

1.7. Inconvénients de l'internet

1.8. Les effets démontrés11 de TICES par Fourgous

- Possibilité d'interactivité, de renforcement positif, de dédramatisation de l'erreur

¹¹Fourgous Jean-Michel, Réussir l'école numérique. Paris : Ministère de l'éducation nationale, 2010

- Acquisition des savoirs en moins de temps ; - Amélioration des résultats scolaires.

1.9. Le nouveau paradigme de l'enseignement

Les dernières années ont été marquées par un changement radical de perspective : à l'approche classique, où l'apprenant reçoit les consignes de l'enseignant, qui gère le processus d'apprentissage, succède désormais l'approche constructiviste, qui voit ce même processus comme un échange interactif où l'apprenant participe activement en construisant ses propres schémas d'apprentissage. Le terme de constructivisme désigne l'« ensemble des activités et des processus internes inhérents à l'acquisition des connaissances, à l'information, à la mémoire, à la pensée, à la créativité, à la perception, ainsi qu'à la compréhension et à la résolution de problèmes » (Legendre 1993 : 205). Il est intéressant de noter que le cognitivisme apparaît presque au même moment que l'ordinateur.

Dans la perspective constructiviste, l'importance est mise sur l'action de l'apprenant, qui est amené à s'interroger tout au long de son apprentissage sur ce qu'il est en train de faire/d'apprendre, sur ce qu'il fait pour retenir cette information, sur ce qui l'aide le mieux à comprendre. Il fait constamment des choix et est amené à dialoguer avec son environnement. Cette approche privilégie l'expérience, les intentions et les stratégies cognitives de l'apprenant, de même que sa motivation.

Du point de vue de l'enseignement, ce changement se traduit par le passage de la profession d'enseignant à celle de consultant, dont le rôle est essentiellement celui de l'intermédiation entre les apprenants et l'objet d'apprentissage. Dans le cadre de ce paradigme, les enseignants sont désormais :

Ils doivent donc aider les apprenants à identifier leurs besoins propres selon leurs spécificités individuelles et à fixer après négociation des objectifs d'apprentissage raisonnables, c'est-à-dire tenant compte de ces spécificités individuelles et des contenus du programme. En ce qui concerne l'évaluation, ils doivent être à même de fournir à l'apprenant des moyens de s'autoévaluer et d'être capable d'effectuer une évaluation qualitative de ses progrès, en assurant un suivi tout au long de l'apprentissage.

Les nouveaux courants pédagogiques mettent donc l'accent sur des apprentissages :

? de haut niveau, en ce sens que les élèves utilisent leur savoir pour analyser,

comprendre et résoudre des problèmes plutôt que pour se rappeler simplement des faits ;

? authentiques, en ce sens qu'ils se rapportent à des activités et à des situations en dehors de la classe ;

? autonomes, en ce sens que les élèves peuvent appliquer leurs connaissances et leurs compétences (skills), selon les besoins, à différents sujets.

Ces objectifs généraux fondent une pédagogie qui prend pour les élèves la forme suivante : exécution et présentation de projets (en remplacement, ou en complément de la mémorisation de faits) ; collaboration avec d'autres élèves, des enseignants et d'autres personnes hors de la salle de classe qui interviennent comme sources d'information ; planification d'activités et coordination de multiples sources d'information dans leur recherche de connaissance (Brown &Campione 1996).

1.10. L'internet et les méthodes actives

La pratique des outils numériques (et de l'internet) permet de mélanger curiosité, liberté et sérieux au sein d'une même activité. Elle développe l'esprit d'analyse, ouvrant le chemin de l'autonomie. Les TIC sont par excellence des outils interactifs pour voir, expérimenter, représenter, partager et communiquer. Elles sont donc particulièrement appropriées aux pédagogies « actives » dans le sens où Freinet l'entendait. Leur interactivité répond aux différents besoins que nécessite l'apprentissage : elles mêlent les dimensions individuelles et collectives, permettant de répondre aux besoins spécifiques de chaque élève, elles permettent une auto-évaluation et favorise, de ce fait, l'autonomisation de l'apprenant. Chaque apprenant peut progresser à son rythme, ce qui est indispensable dans des classes de plus en plus

hétérogènes. Elles favorisent la créativité. Elles permettent un « co-apprentissage », la collaboration dans le travail, la mutualisation et le partage d'idées. Les TIC permettent ainsi l'acquisition des compétences attendues aujourd'hui.

Chapitre II : Revue de la littérature

Pour Livingstone¹² , tout dans notre société a été et est modifié par les technologies, notamment l'école et les attentes de la société à l'égard de cette dernière. Notre société a basculé dans l'ère de Google, dans un déluge d'informations, où les technologies rendent possible une vision numérique du monde, manipulable à volonté de son ordinateur, voire de son téléphone intelligent.

Le philosophe Michel Serres voit dans la présente exponentielle des technologies un bouleversement sociétal qui effraie, une perturbation pour l'école aussi forte que celle de l'invention de l'écriture, qui a tant effrayé Socrate, ou encore celle de l'imprimerie de Gutenberg (voir Serres, 2012).Pour aller plus loin concernant l'usage de l'internet par les apprenants M .Serres¹³dira : « Ne dites surtout pas que l'élève manque des fonctions cognitives qui permettent d'assimiler le savoir ainsi distribué, puisque, justement, ces fonctions se transforment avec le support et par lui. Par l'écriture et l'imprimerie, la mémoire, par exemple, muta au point que Montaigne voulut une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine. Cette tête vient de muter encore une fois » (Serres, 2012).

Thibert¹⁴ y a constaté de nouvelles façons d'apprendre des jeunes, notamment à cause de leur connexion permanente à Internet.

Pour Redecker et Punie¹⁵, les technologies apparaissent comme des occasions infinies d'apprentissages formels et surtout informels.

En plus de cela, Séraphin Alava et Laurence Morales dans un article¹⁶sont arrivés à démontrer que les jeunes élèves de 12 à 17 ans utilisaient régulièrement des outils numériques et construisaient des pratiques personnelles. Ces pratiques ne sont pas sans relation avec les compétences attendues dans le champ scolaire et le développement de ces usages numériques peut avoir un effet négatif ou positif sur la performance scolaire.

En effet, cette modalité techno-pédagogique récente est porteuse à la fois de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour l'enseignement et l'apprentissage, qui sont encore peu

¹²Livingstone Sonia (2012). « Critical reflections on the benefits of ICT in education ».Oxford Review of Education, vol. 38, n° 1, p. 9-24.

¹⁴Thibert Rémi « Internet, de l'équipement aux usages pédagogiques : Contexte international et situation française ». In Poyet Françoise, Develotte Christine (dir.) L'éducation à l'heure du numérique. Lyon: ENS-INRP, 2012

¹⁵Redecker Christine & Punie Yves (2011). « Apprendre à l'heure du web 2.0 ». Administration et éducation, vol. 2011-1, n° 129, p. 33-42.

¹⁶Séraphin Alava et Laurence Morales, Usages numériques non formels chez les jeunes et performance scolaire, Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, Vol. 18, no 2, 2015

documentés actuellement (voir Holcomb¹⁷, 2009; Norris et al., 2012; Weston et Bain¹⁸, 2010).

Un des premiers impacts que l'on a trouvé dans la littérature scientifique est celui de la motivation des élèves lorsqu'ils travaillent à l'ordinateur (voir notamment les travaux de Hargis et Schofield¹⁹, 2006; Hur et Oh, 2012; Keengwe, Schnellert et Mills, 2012; Wurst, Smarkola et Gaffney, 2008). Il faut également noter un impact - possiblement évident - sur l'habileté des élèves à utiliser les technologies. D'autres chercheurs ont quant à eux identifié un effet sur la créativité des élèves (voir Penuel, 2006; Rutledge, Duran et Carroll-Miranda, 2007;Shapley, Sheehan, Maloney et Caranikas-Walker, 2011).

Les travaux de Keengwe et al.²⁰(2012) ou encore ceux de Wurst et al.²¹ont montré un certain nombre d'impacts de l'Internet sur l'apprentissage des élèves du secondaire. Néanmoins, quelques études ont rapporté parfois des impacts sur l'apprentissage des mathématiques, des sciences, de même que sur les habiletés de lecture (voir Dunleavy et Heinecke, 2008; Hansen, 2012; Hargis et Schofield, 2006; Odom, Marszalek, Stoddard et Wrobel, 2011). Les travaux de Suhr, Hernandez, Grimes et Warschauer (2010) ont d'ailleurs trouvé un impact direct de l'usage régulier des ordinateurs portables par les élèves du primaire sur leur compétence en littératie, tandis que l'étude d'Eden, Shamir et Fershtman (2013) a montré que les technologies aident les élèves à faire moins de fautes quand ils écrivent, en particulier ceux qui ont des difficultés d'apprentissage. Hansen et ses collègues (2012) ont constaté un impact sur le raisonnement abstrait des élèves du primaire.

Non seulement l'Internet offrait de nouvelles possibilités de consommation culturelle (Donnat²², 2009) mais il permettait également aux lycéens d'y puiser de temps en temps des

¹⁷Holcomb, The use of Internet by high school students for educational purposes in respect to their learning approaches,Volume 2, Issue 2, 2010, Pages 2143-2150

¹⁸Weston et Bain, The Journal of Technology, Learning, and Assessment, Special Edition: Educational Outcomes & Research from 1:1 Computing Settings, Volume 9, Number 6 · January 2010.

¹⁹Hargis, J. & Schofield, K. (2006).Effects of Laptop Computers on Elementary Student Achievement and Attitude. In C. Crawford, R. Carlsen, K. McFerrin, J. Price, R. Weber & D. Willis (Eds.), Proceedings of Society for Information Technology & Teacher Education International Conference 2006 (pp. 1589-1596). Chesapeake, VA: Association for the Advancement of Computing in Education (AACE).

²⁰Keengwe et al. , Education and information technologies, Juin 2012, Volume 17, Issue 2, pp137-146

²¹Christian Wurst, Claudia Smarkola, Mary Anne Gaffney, Ubiquitous laptop usage in higher education: Effects on student achievement, student satisfaction, and constructivist measures in honors and traditional classrooms, Computers & Education, Volume 51, Issue 4, December 2008, Pages 1766-1783

²²Donnat, Olivier (dir.) Les pratiques culturelles des Français à l'ère numérique : enquête 2008. Paris : Ministère de la culture et de la communication : la Découverte, 2009. 282 p.

contenus scolaires (Bigot et Croutte²³, 2008). Cette nouvelle offre bouleverserait le rapport au savoir (Proulx, 2004), le rapport au temps et à l'espace (Poyet et Develotte²⁴, 2011).

Cependant avec les TIC, le savoir est fragmenté dans une multiplicité de lieux et de temps différents : il devient accessible partout et tout le temps. Le savoir est aussi délégué, dans le sens où il n'est plus besoin de le mémoriser : caresser la surface des choses suffit (Enlart et Charbonnier²⁵, 2010). Les « jeunes » d'aujourd'hui pratiquent la recherche documentaire par « osmose » en s'imprégnant des informations qui circulent, sans aucun effort pour les obtenir (Boyd, 2007). Enfin, le savoir devient mouvant et subit des remises en cause fréquentes, comme c'est le cas pour l'encyclopédie Wikipédia dont les contenus ne sont pas stabilisés.

Ainsi avec l'Internet, l'école est devenue un processus, et non plus une entité définie par un espace et un temps fixes (Hooft, 2008)²⁶. Hooft part du principe que les outils évoluent très rapidement et qu'ils peuvent disparaître pour être remplacés par d'autres. Par contre, la connexion permanente des individus est une réalité de plus en plus partagée. C'est pourquoi il plaide pour que soit repensé ce qui se fait à l'école dans les champs de l'enseignement, de l'apprentissage et des technologies.

Sur l'internet plus un article fait l'objet d'attention, plus le nombre de rédacteurs augmente, plus sa fiabilité est grande (Cardon²⁷, 2010).Par-delà certains auteurs s'aventurent pour accuser les TIC de morceler l'esprit, notamment par la pratique du « multitâche » et de l'hypertexte (Carr, 2010).

En plus de cela, le web est accusé d'altérer la concentration et de privilégier une lecture superficielle à la lecture approfondie. Ce point de vue suscite de multiples controverses (Richtel, 2010).

²³Bigot R., Croutte P., La diffusion des technologies de l'information et de la communication dans la société française, CREDOC, coll. « Collection des rapports », no R278, Paris, 2011.

²⁴Poyet F., Develotte C. (dir.) (2011), L'éducation à l'heure du numérique, Paris, ENS-INRP.

²⁵Enlart S., Charbonnier O. (2010), Faut-il encore apprendre ?, Paris, Dunod.

²⁶Hooft Mark (2008). « Personal, Mobile Connected: The Future of Learning ». In Voogt Joke &Knezek Gerald (dir.).International Hand book of Information Technology in Primary and Secondary Education.Vol. 20. New York :

²⁷Dominique Cardon, La démocratie internet. Promesses et limites. Paris, Éd. du Seuil, coll. République des Idées, 2010, P.112

A l'University College London, des chercheurs du Centre for Information Behaviour and the Evaluation of Research (Ciber)²⁸ [2008] repèrent de nouvelles pratiques adoptées par les jeunes usagers des bibliothèques virtuelles et des moteurs de recherche. Ils privilégieraient la lecture parcellaire à la lecture linéaire et passeraient autant de temps à mener une recherche documentaire qu'à la consultation effective des documents sélectionnés.

Les TIC sont souvent accusés de rentrer en concurrence avec le sérieux scolaire. Or les lycéens recourent à la Toile pour des usages polyvalents : les devoirs à la maison, les actualités, le domaine du divertissement, les loisirs, la sociabilité et la consommation (Proulx²⁹, 2004).

Des chercheurs américains ont renforcé l'idée de la polyvalence des usages que font les jeunes des TIC. Ces outils permettent le Hanging out, c'est-à-dire passer du bon temps ensemble, en utilisant des outils de communication à distance (se retrouver et discuter sur MSN, Facebook ou MySpace) ; le Messing out, c'est-à-dire surfer, chercher de l'information, bricoler avec des moyens expérimentaux ou naviguer au hasard ; et, enfin, le Geeking out, c'est-à-dire la capacité de se plonger en profondeur dans un domaine d'intérêt ou de connaissance spécialisée (Mizuko et al.³⁰, 2009).

Pour mieux saisir la variété des usages du net scolaire, il est possible d'interpréter l'organisation du travail scolaire « hors-classe » et les opérations de recherche informationnelle selon les formes que prend le temps libre des lycéens (Zaffran³¹, 2010). Béliveau³²démontre que les situations d'apprentissage où l'élève est actif et collabore (active learning) sont plus efficaces en ce qui concerne la réussite et la motivation.

Les neurosciences nous ont signalé que la forme d'intelligence que l'on nomme de façon expéditive « émotionnelle » emprunté à Goleman³³,fait appel à des régions particulières du cerveau (hémisphère droit) et que certaines pratiques pédagogiques peuvent stimuler

²⁸Centre for Information Behaviour and the Evaluation of Research (Ciber) (2008), Information Behaviour of the Researcher of the Future: a Ciber Briefing

²⁹Proulx S. (2004), « L'irruption d'Internet dans les bibliothèques : un nouveau rapport au savoir ? », in J.-P. Baillargeon (dir.), Bibliothèques publiques et transmission de la culture à l'orée du XXI^e siècle, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 61-73.

³⁰Mizuko I., et al. (2009), Hanging out, Messing around, Geeking out: Living and Learning with New Media, Cambridge, MA, MIT Press

³¹Zaffran Joël. Le temps de l'adolescence Entre contrainte et liberté, 2010, Rennes : Presses universitaires de Rennes ³²Béliveau Guy (2011). Impacts de l'usage des TICE au collégial. Trois Rivières: Cegep Trois Rivières.

particulièrement les potentialités neuronales concernées. Il se trouve que le « cerveau droit » est aussi celui de l'intelligence globale des structures et des ensembles ainsi que des influx spatiaux temporels, ceux que le conditionnement par les technologies numériques a, comme nous l'avons vu, tendu à développer chez l'enfant contemporain.

Wolf³⁴ a démontré qu'avec l'internet, le risque de devenir davantage des « lecteurs distraits » existait par toute l'information accessible rapidement en ligne (via les liens hypertextes notamment), d'où la nécessité de former à la lecture critique et de développer des compétences relatives à la prise de décision ou encore à la gestion de l'attention, compétences qui s'acquièrent sur du long terme. Une Etude allemande³⁵ quant à elle a montré que l'ordinateur nuit à la mémoire, mettant en garde contre la perte de concentration prolongée constatée chez certains patients (l'étude parle de « démence numérique »)

Et citons à ce niveau Stéphane Chaudiron et Majid Ihadjadène³⁶: « (...) nous assistons à l'émergence d'un nouvel écosystème informationnel qui décloisonne et modifie les pratiques informationnelles en banalisant l'accès aux dispositifs de médiation, en réduisant la distance entre expert/professionnel et novice/amateur, et en déplaçant les frontières professionnelles traditionnelles ».

Dans un article, Tardif &Mukamurera³⁷ ont pensé que« au regard des technologies antérieures, du livre à l'audiovisuel, l'originalité et la force des TIC [nous] semblent résider, par rapport à la pédagogie scolaire, dans leur possibilité de substituer aux interactions en classe des interactions à distance et hors classe, c'est-à-dire des interactions qui échappent aux limites spatio-temporelles de la classe. Il ne s'agit pas ici seulement de l'enseignement à distance, mais plus sérieusement d'une mise à distance de l'enseignement tel qu'il existe depuis l'institutionnalisation de l'école »

Dans son rapport³⁸, Fourgous notait déjà que les TIC favorisaient la mise en oeuvre de pédagogies actives et différenciées (Fourgous, 2010).

³⁴Wolf Maryame (2009). « The importance of deep reading ». In Scherer Marge (dir.).Challenging the Whole Child: Reflections on Best Practices in Learning, Teaching, and Leadership.

³⁶CHAUDIRON, S., IHADJADENE, M., 2010. «De la recherche de l'information aux pratiques informationnelles». Études de communication; n° 35. p. 13-30

³⁷Tardif &Mukamurera, Les technologies de l'information et de la communication et leur avenir en éducation, Volume XXVII , N^o 2, automne-hiver 1999.

³⁸Fourgous Jean-Michel, Réussir l'école numérique. Paris : Ministère de l'éducation nationale, 2010

En 2008, M. MAMADOU LAMINE Diarra³⁹ a mené une étude intitulée « usage pédagogique des TIC et les enseignants des écoles fondamentales privées au Mali ». Son étude avait pour objectif principal de montrer qu'il existe un lien étroit entre l'effectivité des compétences des enseignants et celle de l'intégration des TIC dans les domaines de l'éducation.

Le rapport entre l'étude de M. MAMADOU LAMINE DIARRA et la nôtre est que l'usage pédagogique des TIC se fait à l'internet.

Dans son mémoire⁴⁰ M. TRAORE BIRAMA SEYBA a prouvé que la majorité du public interrogé se servent des moteurs de recherche notamment de Google sans pour autant maîtriser les principales fonctionnalités. Ils ont la plupart du temps appris d'eux-mêmes ou auprès des amis qui eux-mêmes ne se contentent que du minimum. La plupart des répondants font leur recherche au hasard jusqu'à ce qu'ils trouvent l'information recherchée car ne maîtrisent pas les techniques de recherche.

Faisant états des lieux, enjeux et évaluation de l'intégration des TIC dans l'éducation au Mali dans un article, Dr. Djénéba TRAORE a indiqué que : « Au niveau de l'enseignement secondaire, l'engouement des élèves pour les TIC est très grand. Pourtant le programme TIC se résume le plus souvent à la transmission de connaissances rudimentaires relatives à l'ordinateur et Internet. Il n'est pas rare de voir les élèves perdre un temps précieux dans l'apprentissage des différentes parties d'un PC et le traitement de texte au détriment d'autres reste la seule alternative pour des milliers d'élèves désireux d'approfondir leurs connaissances académiques par le canal du web. »41

³⁹DIARRA, M., L.,usages pédagogiques des technologies de l'information et de communication et les enseignants des écoles fondamentales privées au Mali, mali, mémoire, ERNWACA/ROCARE.

⁴⁰TRAORE Birama Seyba Les usages et représentations d'Internet chez les Etudiants, Enseignants et chercheurs de L'Université de Bamako, Année universitaire 2007 - 2008, Master 2 recherche, Université Stendhal Grenoble 3-UFR Sciences de la Communication

⁴¹Djénéba Traoré, « Intégration des TIC dans l'éducation au Mali. Etat des lieux, enjeux et évaluation », Distances et savoirs 2007/1 (Vol. 5), p. 67-82.

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

Chapitre I : Méthodologie de la recherche

Dans ce premier chapitre consacré à la méthodologie de la recherche, nous tentons de présenter les questions de recherche, les hypothèses de recherche, la technique d'échantillonnage, les instruments d'enquête ainsi que les difficultés rencontrées. La description du champ de recherche sera traitée à la fin de ce chapitre.

1.1. Question principale de la recherche

Quel est l'impact de l'utilisation de l'internet sur le niveau de réussite scolaire des élèves des 12^ème Sciences Sociales du Lycée Massa Makan Diabaté ?

1.2. Question spécifique

L'internet favorise-t-il le niveau des élèves des 12^ème sciences sociales dans les matières principales que sont : Philosophie, Sociologie ?

1.3. Objectif général de la recherche

Analyser l'impact de l'utilisation de l'Internet sur le niveau de réussite scolaire des élèves des 12^ème terminales Sciences Sociales du Lycée Massa Makan Diabaté.

1.4. Objectifs spécifiques de recherche

- Décrire l'apport de l'utilisation de l'Internet dans la documentation des élèves des 12^ème Terminales Sciences Sociales du Lycée Massa Makan Diabaté.

- Faire le lien entre l'utilisation de l'Internet et le niveau de réussite scolaire des

élèves des 12^ème Terminales Sciences Sociales du Lycée Massa Makan Diabaté. - Proposer des solutions pour optimiser et orienter l'utilisation de l'Internet vers

1.5. Hypothèses de recherche

- L'utilisation de l'internet est un facteur lié à la réussite scolaire des élèves au lycée Massa Makan Diabaté.

- L'insuffisance des ressources bibliographiques est une des causes de l'utilisation de l'Internet par les élèves.

- Les ressources bibliographiques et les interactions possibles sur Internet sont des catégories d'utilisation qui contribuent à la réussite scolaire.

1.6. Technique d'échantillonnage

L'échantillon est la fraction réduite et représentative de la population ou d'un ensemble statistique auprès duquel le chercheur doit collecter des données.

Ainsi, comme il n'est pas toujours possible voire même nécessaire d'étudier toute la population pour bien la connaître, le chercheur se contente de recueillir les informations nécessaires sur un échantillon. Par conséquent, les résultats obtenus auprès d'un sous groupe doivent nécessairement refléter l'opinion de toute la population. En ce qui nous concerne parce que nous ne pourrions pas interroger tous les élèves qu'il est impératif de choisir une portion sur qui nous allons porter notre recherche.

Pour choisir l'échantillon qui fait l'objet de notre étude, nous nous sommes référés à la théorie de LOKESH⁴² (1972 :73) qui dit qu'en sciences sociales, l'échantillon de 20 jusqu'à 30% est approprié pour la recherche ; ainsi on a pris 40% de la population totale. Ensuite, pour adresser les questionnaires nous nous sommes servis de l'échantillonnage à choix raisonné.

Dans notre cas, la population totale des élèves des 12^ème Terminales sciences sociales est de 175 élèves dont 54 filles et 147 garçons repartis en deux classes. Parmi ceux-ci nous avons choisi 70 élèves soit 40% dont nous avons constitués en deux sous groupes : utilisateurs Internet (35 individus) et non utilisateurs Internet (35 individus) que nous avons comparés leurs notes scolaires pour pouvoir avoir une idée de l'impact de l'Internet sur le niveau de réussite scolaire.

Dans cette présente étude nous avons opté pour une méthodologie à la fois quantitative et qualitative .Notre travail a consisté à identifier les utilisateurs internet et les non utilisateurs en procédant à une pré enquête comme l'indique le tableau suivant pour obtenir notre échantillon de 70 individus :

⁴²LOKESH, Educational Research Methodology, 1972. VICACE, House Publishing, LTD.

Question n °1 : utilisez-vous Internet ? Tableau I: Utilisation de l'internet

Elèves	Garçons	Pourcentage	Filles	Pourcentage	Total
Utilisateurs		(%)		(%)
OUI	25	71,42%	10	28,57%	35
NON	20	57,14%	15	42,85%	35
TOTAL	45	64,28%	25	35,71%	70

Il ressort ici que sur une population totale de 70 élèves, 71,42% garçons et 28,57% filles utilisaient Internet ; tandis que 57,14% des garçons et 42,85% filles n'utilisaient pas Internet.

Après identification, nous avons procédé à la conception des outils de collecte des données

1.7. Instruments d'enquêtes

Dans un premier temps, nous avons utilisé un questionnaire à l'attention des élèves de l'année

scolaire 2016-2017 constituant notre échantillon de 70 individus soit 40% dans le souci d'avoir une plus grande représentativité de l'échantillon maître qui compte 175 individus .Ce questionnaire nous aidera bien sûr dans notre analyse quantitative.

Ensuite dans un second temps pour avoir plus de profondeur, nous avons utilisé un guide d'entretien cette fois à l'attention des enseignants en charge des matières principales des 12^ème Sciences sociales (Sociologie, Philosophie).Ce guide d'entretien permettra de compléter ce qui sortira des réponses fournies par les élèves.

1.7.1. Questionnaire

Le questionnaire est une série de questions méthodiquement posées en vue de recueillir les informations concernant un problème. En d'autres termes, c'est un moyen d'investigation par lequel l'enquêté est appelé à répondre à un certain nombre de questions préalablement définies à partir des hypothèses de recherche.

Ainsi dans notre cas, nous avons d'abord conçu un questionnaire à l'attention des élèves utilisateurs et non utilisateurs internet comprenant une dizaine de questions en rapport avec nos hypothèses, ensuite qui nous permettra d'obtenir des informations quantifiables auprès des enquêtés et qui aboutiront à l'analyse quantitative. Il est à noter que ces questions seront de nature fermée, semi-ouverte et des questions à choix multiples. Pour ce faire le questionnaire présentera des thèmes suivants :

Cette question nous permettra de comprendre la nature des utilisations Internet par les élèves : les moteurs de recherche (Google, Yahoo, etc.) ou les réseaux sociaux (Facebook, whatsapp, etc.).

Avec cet item, nous pourrons connaître le temps consacré à l'internet. Ainsi nous

comprendrons par la suite l'impact que le temps d'utilisation produira sur l'utilisateur.

Cette question permettra d'avoir des informations sur la nature des outils que les enquêtés utilisent pour accéder au net : les ordinateurs, les téléphones, etc.

Cela nous amènera à comprendre si les élèves accèdent à l'internet à la maison, dans les cybercafés, à l'école, etc.

Ainsi avec cette question nous aurons une idée sur l'accès à l'Internet via WIFI ou par connexion téléphonique (WAP).

Cet élément de question fournira des informations par rapport à l'intention que l'utilisateur cherche à atteindre en surfant sur Internet : avoir la documentation, télécharger des jeux, de la musique, discute avec des gens, etc.

Avec cette question, nous comprendrons le niveau de satisfaction de l'utilisateur concernant son but d'aller sur Internet.

- Raisons de satisfaction ou non quant à l'atteinte de des objectifs d'aller sur le net

Ici nous aurons des informations sur les raisons de satisfaction ou non de l'utilisateur. En cela il s'agira des raisons telles que : connexion lente, trouver des documents, discuter avec ses amis, etc.

Ce questionnement fournira des informations concernant la recherche effectuée ou non dans les matières principales par les utilisateurs.

Cet item permettra de connaître les raisons d'opérer ou non des recherches dans les matières principales : travail à faire donné par le professeur, avoir des informations, etc.

Cette question nous permettra de connaître les moyennes obtenues ou non par les utilisateurs internet et non utilisateurs internet au cours du dernier trimestre.

Cette question ressortira des informations sur les notes obtenues par les utilisateurs Internet et les non-utilisateurs Internet .Ainsi, cela nous permettra d'avoir une idée sur le niveau de réussite scolaire.

Ainsi avec cette question nous aurons des informations sur les rangs occupés par les utilisateurs et non utilisateurs Internet.

Cet item fournira des informations sur les notes obtenues en sociologie à l'évaluation par les utilisateurs et non utilisateurs Internet.

Il s'agira ici d'obtenir des informations sur les facteurs de réussite scolaire, notamment à qui l'enquêté attribue sa réussite : professeurs, internet, parents, eux-mêmes, etc.

1.7.2. Guide d'entretien

Pour approfondir les réponses fournies par les élèves à travers le questionnaire, un guide d'entretien cette fois-ci à l'attention des professeurs de philosophie et de sociologie a été conçu à partir des hypothèses de recherche. Des thématiques suivantes ont été abordées :

1.8. Administration des outils d'enquête

Pour l'administration du questionnaire, nous les avons reparti en deux groupes dont les élèves utilisateurs internet au nombre de 35 dont 25 garçons et 10 filles et les élèves non utilisateurs internet également au nombre de 35 dont 20 garçons et 15 filles. Ensuite a lieu le remplissage du questionnaire dans les classes.

En ce qui concerne l'administration du guide d'entretien, nous avons individuellement interviewé les enquêtés. Les enquêtés ont été informés des objectifs de l'enquête.

1.9. Difficultés rencontrées

Pour mener à bien cette étude nous n'avons pas connu que la période de vache grasse, ainsi quelques difficultés ont été rencontrées dont en voici quelques-unes : la mauvaise foi de certains élèves qui n'ont pas voulu répondre à notre questionnaire d'enquête et d'autres qui refusaient catégoriquement à recevoir le protocole, sous-prétexte du manque de temps ; beaucoup de questionnaires gâchés suite à la négligence causée par le manque de lecture des consignes avant de répondre aux questions.

Le lycée Mansa Makan Diabaté est un établissement secondaire à caractère public qui reçoit des élèves de 12 à 17.Il est situé à Baco-djicoroni quartier de la Commune V de Bamako à

la frontière entre Kalaban-coro et Baco-djicoroni. . Il a une superficie de 3140m² et accueille environ élèves venant essentiellement des quartiers avoisinants : Kalaban-coro, Baco-djicoroni, Torokorobougou, Garantiguibougou et les élèves des maliens de l'extérieur. Ils sont 1504 élèves inscrits pour cette année 2016-2017 dont 917 garçons et 587 filles repartis au départ en 34 salles au 1^er trimestre et réduites en 33 salles pendant les deux derniers trimestres de l'année.

Crée en Octobre 1996 à la suite de l'érection du Lycée de Badalabougou en Facultés, le Lycée Massa Makan Diabaté de Baco-djicoroni(LMDB) a été le fruit de la participation du PMU Mali à la construction nationale.

Les autorités de la III^ème République, dans leur politique de construction, de réconciliation nationale, et de reconnaissance aux héros de la nation, ont donné à cet établissement le nom de Massa Makan Diabaté en l'honneur de l'illuminé, né en 1938 à Kita et mort en 1988 à Bamako. Grand écrivain malien, il a beaucoup oeuvré pour le rayonnement de la culture malienne et africaine.

Il est à noter que le Lycée est en jumelage avec le Lycée Dumont d'Urville de Caen (France).C'est dans ce cadre qu'en 2003-2004, cinq(5) élèves et un encadreur du Lycée

Massa Makan Diabaté se sont rendus en France dans le cadre de ce Jumelage. 1.10.3. Des cybercafés un peu partout

Nous en dénombrons une dizaine à travers le quartier. Les cybercafés constituent un espace où élèves, étudiants et professionnels opèrent des recherches sur internet. En effet, bien vrai que le lycée soit doté d'une salle Informatique également connecté, un cybercafé se draine en face du lycée avec une connexion de haut débit et des frais à portée de main : 1 heure coûte 250F, 30min coûte 125F.

? Cinq (5) blocs constitués de salles de classe et de laboratoires : le bloc Mogon Taffe

Sacko, le bloc Djigui Laïco Traoré qui comprend 4 laboratoires en bas et 5 salles de

classes en haut, le bloc Sory Ibrahim Koïta dit Bomba, le bloc Seydou Tall, le bloc E. ? Une Infirmerie,

L'Education Physique et Sportive est obligatoire pour tous les élèves à l'exception de la dispense.

2.1. Dépouillement

L'objectif est de mettre sous forme exploitable des données recueillies. Pour ce faire, c'est la méthode manuelle de traitement des données qui a été utilisée à cette phase pour le dépouillement .Nous avons procédé à la saisie des données par le biais des logiciels informatiques de base (Word et Excel).

A l'issue du dépouillement, pour une bonne présentation de nos données de recherche nous avons dressé des tableaux couvrant les effectifs et les pourcentages des sujets en rapport aux réponses fournies.

2.2.1. Données quantitatives

Elèves	Garçons	Pourcentage	Filles	Pourcentage	Total
Utilisateurs		(%)		(%)
OUI	25	71,42%	10	28,57%	35
NON	20	57,14%	15	42,85%	35
TOTAL	45	64,28%	25	35,71%	70

Il ressort ici que sur une population totale de 70 élèves, 71,42% garçons et 28,57% filles utilisaient Internet ; tandis que 57,14% des garçons et 42,85% filles n'utilisaient pas Internet.

Question n° 2 : utilisez-vous un moteur de recherche (Google, Yahoo, etc.) ou un réseau social (Facebook, linkedin, etc.) quand vous allez sur Internet ?

Tableau II : modalités d'utilisation de l'Internet (moteurs de recherche ou réseaux sociaux)

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Google	14	40%	5	14,28%	19	59,29%
Facebook	7	20%	3	8,57%	10	28,57%
Yahoo	3	8,57%	1	2,85%	4	11,43%
Autre	1	2,85%	1	2,85%	2	5,71%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Nous avons ici sur une population totale de 35 élèves utilisateurs d'Internet : 59,29%ont utilisé Google sur Internet ; 28,57%ont utilisé Facebook sur Internet ; 11,43%utilisaient Yahoo. Et pour terminer, 5,71%utilisaient autres moteurs de recherche/réseaux sociaux.

Question n °3 : Combien de fois utilisez-vous Internet ? Tableau III : fréquence d'utilisation d'Internet

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
1 fois par mois	1	2,85%	1	2,85%	2	8,57%
3 fois par semaine	8	22,85%	6	17,14%	14	40%
Chaque jour	16	45,71%	2	5,71%	18	51,43%
Autre	0	0%	1	2,85%	1	2,86%
Total	25	71,42%	10	3,5%	35	100%

Concernant la fréquence d'utilisation d'Internet, 8,57%ont utilisé une fois par mois l'Internet sur une population totale de 35 utilisateurs ; 40% en ont utilisé 3fois par semaine ; cependant 51,43% utilisaient chaque jour l'Internet .Enfin 2,86% en ont utilisé autrement.

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Téléphone	20	57,14%	5	14,28%	25	71,42%
Ordinateur	5	14,28%	2	5,71%	7	20%
Autre	0	0%	3	8,57%	3	8,57%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Sur les 35 élèves utilisateurs Internet, 71,42% ont utilisé Internet avec un téléphone mais, 20% en ont utilisé avec un ordinateur. Enfin 8,57% ont utilisé autres outils.

Question n °5 : Où est ce que vous utilisez Internet ? Tableau V : lieux d'utilisation d'Internet

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Cybercafés	6	17,14%	4	11,42%	10	28,57%
Maison	13	37,14%	2	5,71%	15	42,86%
Autre	11	31,42%	4	11,42%	15	42,86%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Nous constatons que sur une population totale de 35 utilisateurs, 28,57% ont été au cybercafé pour accéder à l'Internet ; 42,86% ont utilisé Internet à la maison et ce même pourcentage (42,86%) utilisait Internet dans d'autres lieux.

Question n° 6 : avec quelle passerelle utilisez-vous Internet ? Tableau VI : utilisation de passerelle d'Internet

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Modem WIFI (wireless Fidelity)	7	20%	3	8,57%	10	28,57%,
Connexion téléphonique ou WAP (wireless application protocol)	18	51,42 %	7	20%	25	71,42%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Dans ce tableau, il ressort que28,57%, sur un total de 35 utilisateurs, ont utilisé le Modem

WIFI pour accéder à Internet. Alors que 71,42% ont utilisé la connexion
téléphonique(WAP) pour y accéder.

Question n°7 : Que cherchez-vous en allant sur Internet ? Tableau VII : Objectifs cherchés sur Internet

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Ludique	1	2,85%	2	5,71%	4	11,42%
Documentation	17	48,57%	6	17,14%	23	65,71%
Messagerie	5	14,28%	2	5,71%	8	22,86%
Autre	2	5,71%	0	0%	2	5,71%
Total	25	71,42%	10	28,57s%	35	100%

Concernant leurs objectifs recherchés sur Internet, nous constatons que : 11,42% ont visé comme objectifs les jeux ; la documentation a constitué les objectifs pour65,71%,22,86% ont visé la Messagerie comme objectifs ; enfin 5,71% ont cherché autres objectifs en allant sur Internet.

Question n° 8 : Etes-vous satisfait(e) de l'objectif recherché? Tableau VIII : satisfaction quant à l'objectif recherché sur Internet

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Très satisfait	19	54,28%	9	25,71%	28	80%
Peu satisfait	5	14,28%	0	0%	5	14,29%
Ne jamais satisfait	1	2,85%	1	2,85%	2	5,71%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Ce tableau indique sur 35 utilisateurs, 80% sont très satisfaits quant à leur objectif recherché sur Internet ; tandis que 14,29% sont peu satisfaits et pour terminer 5,71% ne sont jamais satisfaits quant à leurs objectifs d'aller sur Internet.

Tableau IX : raisons de satisfaction ou non quant à l'objectif cherché sur Internet

Elèves utilisateurs Raisons	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Connexion lente	3	8,57%	1	2,85%	4	11,42%
Documentation	17	48,57%	4	11,42%	21	60%
Jeux	4	11,42%	3	8,57%	7	20%
Messagerie	1	2,85%	2	2,85%	3	8,57%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Interrogés sur les raisons de leur satisfaction ou non quant à leur objectif d'aller sur Internet, parmi les 35 utilisateurs 11,42% ont donné la connexion lente comme raison ; la documentation est donnée comme raison par les60% ; alors que 20% ont donné les jeux comme raison. Par contre, 8,57% ont donné la messagerie comme raison.

Question n° 10 : Faites-vous de recherches concernant vos matières principales sur Internet ?

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
OUI	23	65,71%	8	22,85%	31	88,57%
NON	2	5,71%	2	5,71%	4	11,42%
TOTAL	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Il ressort dans ce tableau que sur 35 élèves utilisateurs 88,57% ont fait des recherches sur Internet dans leurs matières principales ; tandis que 11,42% n'ont pas fait de recherches sur Internet dans leurs matières principales.

Elèves utilisateurs Raisons	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Travail à faire donné par le Prof.	20	57,14%	6	17,14%	26	74,29%
Avoir des infos.	4	11,42%	0	0%	4	11,43%
Discuter avec des gens	1	2,85%	4	11,42%	5	14 ,29%
Total	25	71,42%	10	3,5%	35	100%

Sur les 35 enquêtés utilisateurs Internet, ce tableau nous donne à constater que 74,29% ont donné comme raison de leurs recherches sur Internet le travail à faire donné par le professeur ; alors que avoir des infos ont été des raisons données par 11,43%. Enfin, discuter avec des gens ont été des raisons données par14,29%.

Question n° 12 : Avez-vous eu la moyenne au dernier trimestre ? Tableau XII : moyenne au dernier trimestre

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
OUI	24	68,57 %	8	22,85%	32	91,42%
NON	1	2,85%	2	5,71%	3	8,57%
TOTAL	25	71,42%	10	22,85%	35	100%

Il est donné à constater que sur une population de 35 élèves utilisateurs Internet, 91,42% ont obtenu leur moyenne au dernier trimestre ; pendant que 8,57% n'ont pas obtenu leur moyenne.

Question n° 13 : Combien de notes avez-vous obtenu à l'évaluation en philosophie ?

Elèves- utilisateurs Notes obtenues	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
12	11	31,42%	3	8,57%	14	40%
13	2	5,71%	6	17,14%	8	22,86%
14	8	22,85%	0	0%	8	22,86%
15	2	5,71%	1	2,85%	3	8,57%
Supérieur à 15	2	5,71%	0	0%	2	5,71%
Autre	0	0%	0	0%	0	0%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Il ressort de ce tableau que sur un total de 35 élèves utilisateurs Internet quant aux notes scolaires en philosophie :40% ont obtenu 12, alors que 22,86% ont eu 13 ; 22,86%

également ont eu 14 ; 8,57% ont eu 15 ; 5,71% ont obtenu des notes supérieures à 15 ; enfin personne n'a obtenu autres notes.

Question n° 14 : Quel a été votre rang au cours du dernier trimestre ? Tableau XIV : rang au cours du dernier trimestre

Elèves utilisateurs Rang	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
1er	2	5,71 %	0	0%	2	5,71%
2ème	4	11,42 %	0	0%	4	11,43%
3ème	0	0 %	0	0%	0	0%
4ème	4	11,42%	1	2,85%	5	14,29%
5ème	6	17,14%	4	11,42%	10	28,57%
Autre	9	25,71 %	5	14,28%	14	40%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Ce tableau présente que sur une population totale de 35 élèves utilisateurs Internet : 5,71% ont occupé le rang de 1^er ; 11,43% ont occupé le rang de 2^ème ; personne n'a occupé le rang de 3^ème ; 14,29% ont occupé le 4^ème rang ; le 5^ème rang est occupé par28,57% ; enfin 40% ont occupé autres rangs.

Question n° 15 : Combien de notes avez-vous eu à l'évaluation en sociologie ? Tableau XV : notes obtenues en sociologie à l'évaluation

Elèves- utilisateurs Notes	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
12	6	17,14%	4	11,42%	10	28,57%
13	4	11,42%	0	0%	4	11,43%
14	6	17,14%	3	8,57%	9	25,71%
15	5	14,28%	1	2,85%	7	20%
Supérieur à 15	3	8,57%	1	2,85%	5	14,29%
Autre	1	2,85%	1	2,85%	2	5,71%
Total	25	71,42%	10	28,57%	35	100%

Dans ce tableau, sur une population totale de 35 élèves utilisateurs Internet, des notes suivantes ont été obtenues en sociologie : 28,57% ont eu 12 ; 11,43% ont obtenu 13 ; 25,71% ont eu 14 ; la note 15 a été obtenue par 20% ; 14,29% ont eu des notes supérieures à 15 ; enfin 5,71% ont obtenu autres notes.

Question n° 16 : Avez-vous eu la moyenne au dernier trimestre ? Tableau XVI : moyenne au dernier trimestre

Elèves Non utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
OUI	5	14,28%	5	14,28%	10	28,57%
NON	15	42,85%	10	28,57%	25	71,42%
TOTAL	20	57,14%	15	42,85%	35	100%

Il est donné ici à constater que sur une population de 35 élèves non utilisateurs Internet, 28,57% ont obtenu leur moyenne au dernier trimestre ; pendant que 71,42% n'ont pas obtenu leur moyenne.

Question n° 17 : Combien de notes avez-vous obtenu en philosophie ? Tableau XVII : notes obtenues en philosophie à l'évaluation

Elèves non utilisateurs Notes obtenues	Garçons	^Pourcentage (%)	_Filles	^Pourcentage (%)	_Total	Pourcentage global
12	2	5,71%	3	8,57%	5	14,29%
13	0	0%	0	0%	0	0%
14	1	2,85%	1	2,85%	2	5,71%
15	0	0%	0	0%	0	0%
Supérieur à 15	0	0%	0	0%	0	0%
Autre	17	4857%	11	31,42%	28	80%
Total	20	57,14%	15	42,85%	35	100%

Il ressort de ce tableau que sur un total de 35 élèves non utilisateurs Internet quant aux notes scolaires en philosophie : 14,29% ont obtenu 12, alors que personne n'a eu 13 ; 5,71% ont eu 14 ; personne n'a eu 15 ; aucun élève n'a obtenu une note supérieure à 15 ; enfin 80% ont obtenu d'autres notes.

Question n° 18 : Quel a été votre rang au cours du dernier trimestre ? Tableau XVIII : rang au cours du dernier trimestre

Elèves non utilisateurs Rang	Garçons	^Pourcentage (%)	_Filles	^Pourcentage (%)	_Total	Pourcentage global
1er	0	0%	0	0%	0	0%
2ème	0	0%	0	0%	0	0%
3ème	0	0%	0	0%	0	0%
4ème	4	11,42%	1	2,85%	5	14,29%
5ème	0	0%	0	0%	0	0%
Autre	16	45,71%	14	40%	30	85,71%
Total	20	57,14%	15	42,85s%	35	100%

Ce tableau présente que sur une population totale de 35 élèves non utilisateurs Internet : personne n'a occupé le rang de 1^er ; aucun élève n'a occupé le rang de 2^ème ; personne n'a occupé le rang de 3^ème ; 14,29% occupaient le 4^ème rang ; personne n'a occupé le 5ème rang; enfin 85,71% occupaient autres rangs.

Question n° 19 : Combien de notes avez-vous eu en sociologie ? Tableau XIX : notes obtenues en sociologie à l'évaluation

Elèves non utilisateurs Notes obtenues	Garçons	^Pourcentage (%)	_Filles	^Pourcentage (%)	_Total	Pourcentage global
12	2	5,71%	1	2,85%	3	8,57%
13	0	0%	0	0%	0	0%
14	0	0%	0	0%	0	0%
15	0	0%	0	0%	0	0%
Supérieur à 15	0	0%	0	0%	0	0%
Autre	18	51,42%	14	40%	32	91,43%
Total	20	57,14%	15	42,85%	35	100%

Dans ce tableau, sur une population totale de 35 élèves non utilisateurs Internet, des notes suivantes ont été obtenues en sociologie : 8,57% ont eu 12 ; aucun élève n'a obtenu les notes 13, 14, 15 et supérieure à 15 ; enfin 91,43% ont eu autres notes.

Question n° 20 : A qui attribuerez-vous votre réussite ? Tableau XX : Facteurs de réussite scolaire

Elèves Utilisateurs	Garçons	Pourcentage (%)	Filles	Pourcentage (%)	Total	Pourcentage global
Professeurs	5	14,28%	2	5,71%	7	20%
Internet	15	42,8%	7	20%	22	62,86%
Moi-même	4	11,42%	0	0%	4	11,43%
Autre	1	2,85%	1	2,85%	2	5,71%
Total	25	71,4%	10	28,57%	35	100%

Il s'avère ici que sur un total de 35 élèves non utilisateurs concernant la personne à qui ils attribuent leurs réussites scolaires : 20% ont attribué leur réussite à leurs professeurs, tandis que 62,86% ont attribué leur réussite à l'Internet. Par contre, 11,43% attribuaient leur réussite à eux-mêmes et 5,71% ont attribué leur réussite à autres.

2.2.2. Données qualitatives

Des données qualitatives ont été recueillies à travers des thématiques suivantes :

M. Toure, 42 ans, professeur de philo : « Je dirai plutôt que nos bibliothèques sont bourrées de vieux livres et pauvres parfois même incohérents aux programmes. Parce que le plus souvent ces livres sont des dons venant des personnes qui ne maîtrisent pas le programme scolaire, mais encore des livres disparaissent chaque année ! Pour y remédier l'on doit acheter de livres mais encore qui sont pertinents, faciliter l'accès de larges publiques scolaires à l'internet. »

Mme F. GUINDO, 37 ans, Professeure de Sociologie : « Il existe un manque crucial de livres surtout dans ma discipline au niveau de notre bibliothèque. La cause est que la sociologie est une discipline nouvellement introduite au niveau des lycées et la dotation en livres dans ledit domaine s'avère lente. L'Etat doit s'assumer en dotant ces bibliothèques des livres pour améliorer l'enseignement/apprentissage. »

M. Toure, 42 ans, professeur de philo dira que :« Comme nous sommes maintenant dans l'APC, l'élève n'est pas seulement « récepteur de savoir » lui aussi doit chercher le savoir sous l'égide de l'enseignant raison pour laquelle nous leur donnons presque à la fin des cours des recherches qui soient susceptibles d'approfondissement. Ces recherches portent sur

les auteurs, la philosophie de ces auteurs ; leur pensée...Je suis satisfait des résultats de ces résultats car ils apportent des informations parfois riches et qu'il ne nous reste à faire la synthèse ensemble. Je les indique de faire leur recherche à la fois dans la bibliothèque et sur Internet. Car c'est des lieux où l'on trouve des documents. A mon avis, l'élève peut réussir en faisant des recherches sur Internet surtout quand il y va pour des besoins de documents ou d'informations. »

Mme F. GUINDO, 37 ans, Professeure de Sociologie :« Personnellement, je donne régulièrement des recherches à faire à mes élèves comme l'exige l'Approche Par les Compétences(APC) « mettre l'élève au centre de sa formation ».Ces recherches concernent la sociologie, les auteurs, les courants de pensée...Je pourrai dire que je suis satisfaite des résultats de ces recherches parce que le plus souvent ils arrivent des informations riches et variées !Je les indique à aller surtout sur Internet et bien dans d'autres bibliothèques que le lycée telles que la Bibliothèque Nationale, le centre Culturel Français et le Centre Djoliba. Car l'internet c'est la « bibliothèque mondiale » qui contient mieux des livres qu'on cherche. Pour moi l'internet avec ses ressources pédagogiques (je veux dire documentation, échanges d'informations, etc.) peut permettre à l'élève de réussir. »

M. Toure, 42 ans, professeur de philo répondra que : « Pour moi, l'internet peut avoir des impacts positifs sur le niveau de réussite scolaire surtout la richesse d'infos fournies aux devoirs, la lecture. Google est ma préférence en ce qui concerne l'utilisation de l'internet par les élèves. »

Mme F. GUINDO, 37 ans, Professeure de Sociologie : « Evidemment l'internet a des impacts positifs sur le niveau de réussite scolaire parmi lesquels on peut citer l'amélioration de l'orthographe, la compréhension. Je préfère que mes élèves utilisent Google et Yahoo sur internet car ça les aident mieux dans leur travail. »

? Notes scolaires des élèves dans les matières principales (philosophie, sociologie)

M. Toure, 42 ans, professeur de philo « Oui la plupart des élèves qui font des recherches sur l'internet obtiennent des meilleures notes parce que l'internet forme davantage ! »

Mme F. GUINDO, 37 ans, Professeure de Sociologie :« Oui certainement les élèves qui utilisent l'internet ont de meilleures notes car ils ont accès à la documentation et surtout ils corrigent leur orthographe. »

M. Toure, 42 ans, professeur de philo : « Il faut les sensibiliser pour qu'ils tirent le meilleur possible de leur utilisation et éviter les pièges qu'il en constitue. Pour cela il faut les apprendre à s'intéresser aux sites qui sont utiles à leur domaine. »

Mme F. GUINDO, 37 ans, Professeure de Sociologie :« Je pense qu'il faut les interdire d'utiliser tout service internet qui n'est pas en rapport avec leur travail scolaire surtout en contrôlant leurs actions sur internet. »

En général, les enquêtés ont tous constaté une insuffisance des ressources bibliographiques. Face à ce constat, ils ont trouvé qu'une utilisation de l'internet pourrait permettre aux élèves de mieux réussir. Surtout avec le nouveau contexte d'enseignement/apprentissage, l'Approche Par compétences, l'internet aidera beaucoup. C'est pour cela qu'ils ont indiqué le plus souvent à leurs élèves l'internet comme lieu de recherche à lors des exercices donnés.

A partir des utilisations de l'internet, ces professeurs ont préféré les utilisations à but de documentation telles Google, Yahoo.

Interrogés sur les impacts de l'internet sur le niveau de réussite scolaire de leurs élèves, les enquêtés ont donné comme impacts positifs : l'amélioration de l'orthographe, la compréhension, la lecture, richesse d'infos .Conséquemment ces impacts influent sur le niveau de réussite scolaire.

Ainsi nos enquêtés sont arrivés à confirmer que les élèves utilisateurs de l'internet obtiennent de meilleures notes que ceux qui ne l'utilisent pas.

3.1. Commentaire des résultats

Le commentaire abordera tour à tour : les catégories d'utilisations internet, performances obtenues par les utilisateurs et non utilisateurs internet, les raisons d'aller sur internet, les

outils pour accéder à l'internet, les lieux d'accès à l'internet, les notes obtenues dans les matières principales, les rangs occupés et les facteurs de réussite.

Concernant les modalités d'utilisations, nous avons vu que 59,29%ont utilisé Google sur Internet ; 28,57%ont utilisé Facebook sur Internet ; 11,43%utilisaient Yahoo. Et pour terminer, 5,71%utilisaient autres moteurs de recherche/réseaux sociaux.

Les résultats de l'étude indiquent que les utilisateurs Internet ont été performants par rapport à ceux qui n'utilisent pas : 91,42% utilisateurs ont eu leur moyenne contre 28,57% non utilisateurs. Cela est dû à ce que les utilisateurs internet bénéficient d'un large éventail de services offerts par le net notamment la bibliographie numérique, les interactions entre expert/novice, pour ne citer que ceux-ci.

Par ailleurs, le contexte pédagogique en vigueur au niveau secondaire notamment l'APC qui transforme l'élève en « petit chercheur » exige à l'apprenant d'apporter sa part dans l'édifice du savoir. L'internet n'est-il pas un lieu propice à cet effet ? Notre étude nous a montré que 65,71% des utilisateurs vont sur Internet pour des raisons de documentation. La plupart des utilisateurs internet accèdent au net à travers leurs téléphones (71,42%) et une grande part en ont utilisé chaque jour (51,43%).

Ainsi il laisse à voir que la majorité des utilisateurs internet accèdent à la maison et autres lieux (86%). Pour cela, sur 35 utilisateurs, 80% sont très satisfaits quant à leur objectif recherché sur Internet ; tandis que 14,29% sont peu satisfaits et pour terminer 5,71% ne sont jamais satisfaits quant à leurs objectifs d'aller sur Internet.

Les utilisateurs internet ont enregistré les notes suivantes en philosophie 40% ont obtenu 12, alors que 22,86% ont eu 13 ; 22,86% également ont eu 14 ; 8,57% ont eu 15 ; 5,71% ont obtenu des notes supérieures à 15 ; enfin personne n'a obtenu autres notes. Pendant que les non utilisateurs ont obtenu les notes suivantes : 14,29% ont obtenu 12, alors que personne n'a eu 13 ; 5,71% ont eu 14 ; personne n'a eu 15 ; aucun élève n'a obtenu une note supérieure à 15 ; enfin 80% ont obtenu d'autres notes.

En sociologie, les utilisateurs internet ont obtenu les notes suivantes : 28,57% ont eu 12 ; 11,43% ont obtenu 13 ; 25,71% ont eu 14 ; la note 15 a été obtenue par 20% ; 14,29% ont eu des notes supérieures à 15 ; enfin 5,71% ont obtenu autres notes. Alors que les non utilisateurs ont enregistré les notes suivantes : 8,57% ont eu 12 ; aucun élève n'a obtenu les notes 13, 14, 15 et supérieure à 15 ; enfin 91,43% ont eu autres notes.

A l'issue des résultats, nous avons constaté que les utilisateurs ont occupé 60% de places entre les 1^er et 5^ème rangs alors que les non utilisateurs internet86% ont occupé autres rangs que les rangs situés entre les 1^er et 5^ème rangs.

Par conséquent, il ressort des résultats de cette enquête que 20% des utilisateurs internet ont attribué leur réussite à leurs professeurs, tandis que 62,86% ont attribué leur réussite à l'Internet. Par contre, 11,43% attribuaient leur réussite à eux-mêmes et 5,71% ont attribué leur réussite à autres.

3.2. Discussion des résultats

Notre hypothèse selon laquelle l'utilisation de l'internet constitue l'obtention de meilleures notes scolaires a été bien confirmée en l'occurrence les tableaux XIII, XV, XVII, XIX.

Les formes d'utilisation Internet les plus appropriées au travail scolaire correspondent aux objectifs tels que la documentation (65,71) ; la messagerie ou l'interactivité (22,86%).Surtout avec l'avènement de l'Approche Par les Compétences(APC) dans les Lycées au Mali en 2011, la recherche devient un impératif en ce qui concerne le métier de l'élève, il devient un « petit chercheur ». À ce sujet, une recherche⁴³ réalisée par Ouellet et al. visait à vérifier l'existence d'une relation entre l'utilisation des TIC dans les cours et la réussite éducative des élèves. . Les résultats de cette recherche indiquent les faits suivants: dans des conditions particulières (environnements physique et humain favorables), l'utilisation des TIC favorise la réussite sur le plan des résultats scolaires. L'utilisation des TIC semble également accroître la réussite éducative, en particulier le sentiment de satisfaction au regard des apprentissages et du fonctionnement général ou particulier d'un cours.

⁴³Ouellet, J., Delisle, D., Couture, J. et Gauthier, G. (2000). Les TIC et la réussite éducative au collégial. Récupéré du site du centre de documentation Collégial http://cdc.qc.ca le 10 Août 2017.

En plus de cela, nous avons constaté que les utilisateurs Internet ont occupé les 60% des rangs entre le 1^eret 5^ème. Et conséquemment 62,86%ont attribué leur réussite à l'internet.

Ainsi à partir de ce qui précède nous pourrons dire avec sans réserve que l'utilisation surtout harmonieuse influe sur le niveau de réussite scolaire des élèves, les performances scolaires.

Dans un classement⁴⁴ des pays par le Journal du net (JDN) d'après la Banque mondiale en ce qui concerne le nombre d'internautes en 2011 le Mali a occupé le 28^ème rang sur 54 en Afrique et le 130^ème rang sur 195 dans le monde avec un taux de 0,01% de pénétration de l'internet de haut débit et un taux de 0,66%de pénétration de téléphonie fixe et mobile.

Ce qui nous amène à dire que bien vrai qu'il y a une politique des Tic mais notre pays tarde à marquer des progrès considérables. Pour ce faire des efforts doivent être employés tant de la part du gouvernement qu'au niveau des opérateurs téléphoniques en minimisant le coût pour porter le taux de pénétration de haut débit à 5% et dans un délai urgent.

En ce qui précède, nous recommandons une large couverture et ouverture à l'accès à l'internet surtout la population scolaire et universitaire pour pallier à l'insuffisance bibliographique que sévit le scolaire surtout en sensibilisant cette dernière aux techniques de recherche documentaire scientifique en identifiant les sites à but scolaire. Cela permettra de réduire les risques liés à l'internet mais encore d'optimiser son utilisation.

Au niveau des établissements scolaires et universitaires la création de l'enseignement de la discipline Informatique est salutaire mais encore cet enseignement devrait s'appuyer sur les techniques de recherche documentaires, l'utilisation des sites en rapport à l'enseignement/apprentissage, l'utilisation des plates-formes interactives.

Au niveau des parents d'élèves, ils doivent permettre à leurs enfants l'accès à l'internet depuis la maison et assurer un contrôle régulier pour leur éviter d'accéder à des sites malveillants mais encore une utilisation exclusivement distrayante.

Les élèves doivent comprendre que le net offre un large éventail d'opportunités d'apprendre qui n'est pas seulement s'envoyer des messages sur Facebook, ou commenter des photos, etc. D'ailleurs l'internet offre une bibliothèque numérique plus encore il offre des possibilités d'interagir entre expert/novice, de partages de savoirs, d'apprendre.

Nous proposons par la suite une série de mesures à mettre en oeuvre qui sont les suivantes : ? Formation à l'utilisation de l'internet

Les résultats de nos différents enquêtés nous ont montré que la majorité des sujets utilisent l'internet sans passer par une formation qui leur permet d'optimiser son utilisation.

Dans le cours de l'informatique programmé au niveau du lycée, favoriser beaucoup plus la pratique que la théorie ; stimuler les élèves qui ignorent l'importance des technologies de l'information et de communication par des exemples multiples démontrant l'importance de celles-ci lors de l'enseignement-apprentissage.

? Création des plates-formes collaboratives (intranet) au niveau des établissements Cela permettra aux élèves de se partager le savoir voire d'expériences, de créer une dynamique d'interactions possibles entre professeur/élève, élève/élève, élève/expert. De plus

Conclusion

Ce mémoire avait pour ambition d'analyser l'impact de l'utilisation de l'internet par les élèves sur les performances scolaires en s'interrogeant toutes fois si ceux qui utilisent internet obtiennent de meilleures performances scolaires.

Il a fallu dans un premier temps de déterminer les utilisations que les élèves en ont fait de l'internet de comprendre par la suite les raisons de leur visite et enfin de comparer leurs notes scolaires obtenues dans les matières principales à celles des non utilisateurs internet.

Au moyen de l'analyse quantitative à travers le questionnaire et de l'analyse qualitative (guide d'entretien) mais aussi de l'histoire littéraire, il a été possible de se lancer dans ce travail minutieux. Ainsi à l'issue des résultats, il a été démontré que les utilisateurs internet ont obtenu de meilleures performances scolaires par rapport aux non utilisateurs en l'occurrence les tableaux XII, XIII, XIV et XV. Ceci s'explique par le fait que les utilisateurs bénéficieraient l'exploitation des ressources bibliographiques et les interactions possibles autour du savoir que l'internet offre.

Il convenait alors de s'intéresser aux catégories d'utilisations internet : les moteurs de recherche (Google, Yahoo, Bing, etc.), les réseaux sociaux (Facebook, Viber, Whatsapp, imo, etc.).Les catégories les plus pertinentes au travail scolaire sont ceux qui permettent d'avoir des documents, de partager des documents, d'interagir entre collègues/novices/experts, etc.

L'utilisation de l'internet influe beaucoup sur le niveau de lecture des élèves surtout pour pouvoir surfer il faut savoir lire dans une langue. En plus de cela, les ressources documentaires qu'il offre permettent d'avoir une information riche sur les auteurs, les thématiques abordées en classe. Tout ceci influe de façon positive sur les notes scolaires.

Ce travail de mémoire se voulait principalement de démontrer la part de l'internet dans la réussite scolaire en général mais dans cette nouvelle perspective il serait pertinent de procéder à une étude transdisciplinaire qui investirait des champs tels la sociologie, l'économie ou encore l'informatique.

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Table des matières

Annexes

I-Formes d'utilisation de l'Internet :

II-Niveau de réussite dans les matières principales (Philosophie, Sociologie)

Nous allons faire un entretien d'une vingtaine de minutes concernant l'impact de l'internet sur le niveau de réussite scolaire des élèves du lycée Massa Makan Diabaté. Je vais donc vous poser une dizaine de questions auxquelles vous pouvez choisir de répondre ou non. Notre objectif n'est pas de vous juger, aussi il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse; Certaines questions sont volontairement larges pour vous laisser répondre ce que vous souhaitez sans vous influencer; aussi, répondez le plus spontanément et le plus sincèrement possible.

Constatez-vous une insuffisance des ressources bibliographiques ? Pourquoi ? Et comment peut-on y remédier ?

? Donnez-vous de recherches à faire sur une partie de vos leçons à vos élèves ? Pourquoi?

Satisfait Pas satisfait Jamais satisfait
? Quel lieu indiquez-vous à vos élèves pour faire leurs recherches ?

? Que suggérez-vous en ce qui concerne l'utilisation de l'internet par vos élèves ?

? Qu'est-ce que vous envisagez faire pour une optimisation de l'utilisation de l'internet ?

Impact de l'utilisation d'internet sur le niveau de réussite des élèves de la terminale tss du lycée Massa Makan Diabaté.

DEDICACE