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Impact de la violence faite à  la femme dans le foyer sur les résultats scolaires des enfants.


par Patient Kwokwo Mwema
Université Libres des Pays des Grands Lacs - Licence en Sciences de l’Education 2019
  

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CHAPITRE PREMIER

CONSIDERATIONS THEORIQUES

Cette partie précise les notions de violences, de violences conjugales, de ressource constituant les concepts-clés de notre étude, nous allons, d'une part, les définir par souci d'un langage partagé avec nos lecteurs et d'autre part, trouver une théorie qui nous permettra de questionner notre objet d'étude et d'interpréter les données issues de cette recherche et à la fin de celui-ci quelques études antérieures seront placées.

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

I.1. 1. NOTION DE VIOLENCE

1. Définitions

Trouver une définition claire et complète de la violence relève d'un exercice difficile tant le mot se prête à des multiples usages et fait l'objet d'une variété d'approches se situant dans une diversité des champs disciplinaires (sociologie, psychologie, économie, linguistique, philosophie, didactique). Cependant, nous tenterons d'en dégager le sens le plus courant en fonction des auteurs auxquels nous nous réfèrerons et nous finirons par donner la définition retenue dans le cadre de notre recherche.

Le mot « violence » vient du terme latin « vis »qui signifie force, vigueur, puissance, violence, usage de la force physique, mais aussi quantité, abondance, ou caractère essentiel d'une chose. Le coeur de signification du mot vis est l'idée de force - et, plus particulièrement, de force vitale (Michaud, 2014, p.3). L'auteurpoursuit en disant que nous découvrons toujours la violence comme scandaleusement et absolument inédite pour la simple raison que nous vivons notre vie à nous et pas celle des autres, que c'est à nous que les choses arrivent et pas à un spectateur flottant au-dessus de l'histoire et qui en aurait vu d'autres.C'est pourquoi il y a toujours un air d'apocalypse à l'irruption de la violence dans une paix dont la durée se mesure à notre expérience.

Il est vrai aussi que les formes de la violence changent avec l'évolution des moyens techniques et les inventions de l'imagination meurtrière. Nous croyons savoir ce qu'est la violence : ce sont le meurtre, la torture, les agressions, les massacres, les guerres, l'oppression, la criminalité, le terrorisme, etc. Pourtant, une fois passées ces premières évidences, définir la violence n'est pas facile et les difficultés rencontrées renvoient à des questions essentielles.

Les dictionnaires définissent la violence comme :

- Le fait d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l'intimidation ;

- L'acte par lequel s'exerce la violence ;

Généralement, lorsque nous entendons parler de « violence », ce sont presque toujours les mêmes images qui nous viennent en tête : brutalités physiques, agressions sexuelles. Toutefois, la violence peut être exercée de différentes façons, autres que physiquement et nous comptons plusieurs formes de violence à l'égard des femmes handicapées. (Journal Le Phénix, 2016, p. 5). Selon Dick SobseySexual Offenses and DisabledVictims : Research and Practical Implications (1988), cité par le journal Le Phénix (op cit. pp. 6-7) « on estime que les femmes handicapées sont de 1,5 à 10 fois plus susceptibles d'être maltraitées que celles non handicapées, selon qu'elles vivent dans des communautés ou des établissements». Cette constatation est due au fait que les femmes handicapées ont souvent recours à un groupe d'individus indépendants l'un de l'autre : préposés à domicile, interprètes, chauffeurs, médecins, infirmiers, enseignants, travailleurs sociaux, psychiatres, thérapeutes, conseillers, travailleurs dans des hôpitaux et d'autres établissements, etc. Toutes ces personnes peuvent exercer une forme de pouvoir ou de contrôle. Par conséquent, il est donc très important d'être conscients des possibilités de violence.De plus, il ne faudrait pas omettre de mentionner que les femmes sont souvent jugées selon leur apparence physique plutôt que selon leurs qualités humaines. Les femmes handicapées, elles, ne répondent souvent pas au standard physique et subissent alors plus facilement de la discrimination. On les considère parfois asexuées et par conséquent on les prive de leur droit de fonder une famille et d'avoir et/ou d'élever des enfants.L'estime de soi d'une femme dépend énormément de la manière dont elle répond à l'image stéréotypée que la société nous impose. Sa faible estime de soi est souvent la grande cause de sa vulnérabilité.

L'OMS (2012, p.2), dit quant à elle que la violence est l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l'encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès.Pour la Commission « Périnatalité, enfants et adolescents », citée par Tursz (2005, p. 19), la violence est : « l'usage délibéré ou non intentionnel (par imprudence, négligence, oubli, méconnaissance...), et / ou la menace d'usage délibéré, de la force physique ou de la puissance contre soi-même, une autre personne, un groupe ou une communauté. En fonction de son intensité et / ou sa répétitivité, la forme prise, le moment où elle s'exprime, la fragilité personnelle, voire de l'absence de tiers régulateur ou de soutien (personne physique, groupe ou communauté), elle est subie par la personne (ou le système) comme une atteinte à sa dignité et à son intégrité dans certaines ou toutes ses dimensions physiques, psychiques, intellectuelles, matérielles, sociales et culturelles. Le ressenti éventuel face à (ou l'utilisation de) cet usage ou cette menace, entraîne ou risque fort d'entraîner, immédiatement et / ou à long terme, un traumatisme, un décès, un dommage moral, un mal développemental ou une carence, voire un acte de violence... et pourrait ainsi compromettre le bien-être et la vie de ou des individus concerné(s) quel que soit le milieu socio-économique, culturel, politique considéré ».

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon