UNIVERSITE LIBRE DES PAYS
DES GRANDS LACS
ULPGL-GOMA
B.P 368 GOMA
FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE
L'EDUCATION
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE
L'EDUCATION251655680
INFLUENCE DE LA VIOLENCE FAITE A LA FEMME DANS LE FOYER
SUR LES RESULTATS SCOLAIRES DES ENFANTS.
Par KWOKWO MWEMA Patient
Travail de mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences de
l'Education
Option : Administration et inspection scolaires
Directeur : Prof. Emmanuel MWENDA-POLE
Octobre 2020
Encadreur : C.T TalisteBALUTI HINGANYA
EPIGRAPHE
« Les femmes ont le pouvoir d'apporter les
changements au sein de leur communauté. Toutefois, les violences
qu'elles subissent dans le foyer les dépouille de leur force, leur
santé et leur capacité à participer activement aux efforts
humanitaires à travers le monde ».
`'HEIDI LEH MANN''
A mes très chers parents Emmanuel MUNIKE et Godelive
NAKANGU ;
A mes frères et soeurs.
Je dédie le présent
travail
KWOKWO MWEMA Patient
REMERCIEMENTS
Ce travail de recherche a été rendu possible
grâce aux généreuses contributions, aux soutiens, à
la collaboration et aux multiples conseils de certaines personnes auxquelles je
tiens à adresser mes sincères remerciements et ma profonde
reconnaissance.
Nous remercions l'Eternel DIEU tout puissant pour
la vie qu'il ne cesse de nous accorder depuis notre naissance
jusqu'aujourd'hui. Que l'honneur et la gloire lui appartiennent à
jamais, car il a été favorable à notre égard.
Nos sincères remerciements s'adressent à notre
directeur le Professeur Emmanuel Mwenda-Poleet à notre encadreur le Chef
des Travaux TalisteBaluti qui, malgré leurs multiples occupations, ont
acceptés de nous diriger et nous encadrer en nous suggérant des
remarques et conseils.
Nous sommes également reconnaissants aux
autorités académiques, administratives et scientifiques de
l'ULPGL/Goma en général et celles de la FPSE en particulier qui
nous ont toujours servi d'exemple sur le plan du savoir et du savoir -
faire ; qu'ils trouvent ici l'expression de notre profond sentiment de
gratitude.
Nous ne pouvons pas faire taire nos sentiments
de profonde gratitude à nos très chers parents Munike Emmanuel et
Nakangu Godelive, à nos frères, soeurs et amis Alisa,
DuwaFortune, Salomon Mugisho,Victoire Taji, Cédric, Kasitu, David,
Yvonne, Past. Kadali, Maman Jacqueline ; pour tous les sacrifices consentis
pour notre éducation.
Notre reconnaissance envers le Rév. Ngangura et tous
les membres de notre église pour leur soutien spirituel qui nous a fait
achever ce deuxième cycle académique.
Il serait ingrat de terminer cette page sans exprimer notre
reconnaissance envers nos enquêtées qui malgré la
délicatesse de notre sujet, se sont montrées courtoises en nous
fournissant les secrets de leurs foyers qui, aujourd'hui constituent l'objet de
notre recherche.
Non sentiments de gratitude à nos camarades Amos
Machozi, Esther Asifiwe, RahimaKamonge, FaidaLutongo, Grâce Mutima et
Francine Kavira avec qui nous avons partagé les roses et les
épines de cette pénible année académique.
Que tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de cette oeuvre scientifique, trouvent ici l'expression de
notre sincère reconnaissance.
Kwokwo Mwema Patient
SIGLES ET ABREVIATIONS
CVC : Conseil de lutte contre les Violences Conjugales
FPSE : Faculté de Psychologie et des Sciences de
l'Education
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
P : page
Pp : pages
RDC : République Démocratique du Congo
SOTRAKI : SOciété des TRAnsports du KIvu
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands
Lacs
UNESCO :Organisation des nations unies pour
l'éducation, la science et la culture
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La violence au sein du couple, longtemps
considérée comme une question d'ordre privé, est devenue
un sujet de préoccupation importante pour les pouvoirs publics en
particulier et la société en général. Ainsi,
l'introduction en 2004 par l'Etat de la poursuite d'office a lancé un
signal fort : l'Etat intervient désormais dans la sphère
privée pour protéger les victimes. Ce changement majeur de
paradigme a impliqué une prise de conscience politique de la
gravité du phénomène et une volonté d'agir au sein
des institutions directement concernées par la thématique, par
exemple : justice, police, hôpitaux, aide aux victimes. (Balz, 2018,
p.2)
Pour Jaffe, Sudermann et Reitzel cités par Lessard
(2003, p. 6), la violence conjugale constitue un problème social
considérable dans la société nord-américaine. Selon
dans la très grande majorité des situations de violence conjugale
(95%), c'est la femme qui est victime des agressions de son conjoint. Dans les
années 70, le mouvement féministe a fortement contribué au
développement des services offerts aux femmes victimes de violence
conjugale.
Par la suite, dans les années 80, les chercheurs ont
commencé à s'intéresser aux enfants qui vivaient dans ces
types de familles. Les premières études portèrent surtout
sur les conséquences de la violence conjugale chez les enfants qui y
sont exposés, puis des programmes d'intervention furent
élaborés. Actuellement, les chercheurs travaillent principalement
sur l'évaluation des programmes existants et sur l'identification des
facteurs de protection. En outre, les chercheurs et les intervenants
réalisent de plus en plus la nécessité de définir
une stratégie d'intervention concertée et intersectorielle qui
inclut l'ensemble des organismes concernés par la problématique.
Les enfants exposés à la violence conjugale
constituent donc une cible d'intervention assez récente. En 1999,
Sudermann et Jaffe ont produit un excellent document synthétisant la
problématique des enfants exposés.
La violence conjugale a de graves conséquences sur
l'enfant qui y est exposé. Celui-ci verra souvent plusieurs
sphères de sa vie en être affectées. Malgré cela, il
demeure souvent silencieux, par crainte ou par honte, tentant de camoufler le
mieux possible la situation de violence à laquelle ses parents et lui
sont confrontés. La violence constitue de nos jours un
phénomène qui est malheureusement largement répandu et qui
se présente sous plusieurs formes. Parmi celles-ci, c'est la violence
conjugale qui s'avère la plus prédominante au sein de notre
société. Il est en effet courant d'entendre par l'entremise des
médias qu'une femme a été brutalisée par son
conjoint ou, à l'extrême, qu'elle a été froidement
assassinée (Amélie Mathieu, 2001, p.3).
Comme l'a dit Amélie Mathieu, toutes les
activités quotidiennes d'un enfant qui est exposé à la
violence conjugale se verront handicapées parce qu'il ne parvient pas
à digérer cette situation. Lorsqu'il voudra se concentrer sur une
telle ou telle autre activité, il se verra contraint par sa conscience
et ses raisonnements de la faire convenablement, pur encore lorsqu'il s'agit
d'une activité scolaire, celapose problème parce qu'une
déconcentration à ce genre d'activité, marque le
début de l'échec.
Il n'est pas rare non plus que les enfants assistent aux
scènes de violence de leurs parents. Selon la Santé Canada
(1996), 40 à 80% des enfants provenant d'un milieu familial violent sont
témoins des sévices subis par leur mère. De ce nombre, on
estime que 30 à 40% subissent également la violence (Jaffe, Wolfe
& Wilson, 1990 cités par Amélie Mathieu, 2001, p.12).
Le repérage de cette problématique en situation
clinique s'avère toutefois très délicat puisque les
enfants font montre de nombreuses défenses. Il est en fait difficile
d'évaluer adéquatement les enfants provenant d'un foyer dans
lequel il y a de la violence conjugale puisque plusieurs d'entre eux
s'interdisent d'en parler soit par crainte de subir des sévices en
retour, soit par simple loyauté envers le parent abuseur, lequel
achète souvent leur silence (Malchiodi, 1990; Royer & Drouet, 1986;
Van Hutton, 1994 cité par Amélie Mathieu, 2001, p.12).
Le recours aux diverses méthodes projectives peut
s'avérer une alternative valable pour accéder au monde interne de
l'enfant et lui permettre dès lors de se mettre sur la voie d'exprimer
ses souffrances, voire de s'en libérer.
La violence dans les relations de couple constitue un grave
problème social. Les personnes concernées, de même que la
société dans son ensemble, en subissent les conséquences
qui se révèlent souvent sévères. En faisant de la
violence au sein du foyer un délit poursuivi d'office en 2004, l'Etat a
lancé un signal fort : la violence au sein du couple n'est pas une
affaire privée.
Lorsqu'il ya violence dans le foyer, les enfants y sont
victimes directs ou indirects vue que leur scolarité est aussi
menacée par cette situation du faite que si c'est la maman qui s'occupe
quotidiennement dans ses travaux, elle ne sera pas en mesure de le faire vue
qu'elle est dans ses colères. Il peut arriver que ce n'est pas la
scolarité qui n'est pas affectée et d'autres activités de
l'enfant sont affectées comme par exemple pour le bébé,
cette maman ne pourra pas s'occuper d'elle comme il se devait, loin des
enfants, même le mari aussi sera affecté dans le sens où sa
femme ne pourra pas s'occuper de lui comme elle le faisait avant cette
situation.
Il convient par ailleurs de relever que la révision de
la législation sur les personnes étrangères a
apporté une amélioration dans la mesure où le fait
d'être victime de violence au sein du couple est désormais pris en
considération lorsque les autorités examinent une demande de
prolongation ou d'octroi d'un droit de séjour.
La lutte contre la violence envers les femmes d'une
manière générale, et contre la violence dans le couple en
particulier, préoccupe de plus en plus les organes internationaux,
nationaux et locaux et est reconnue comme une tâche
d'intérêt public. Cette tendance s'illustre notamment au travers
de mesures arrêtées dans la politique de lutte contre la
criminalité du Procureur général et du Conseil d'Etat
à partir de 2012.
De même, de nombreuses études et recherches
mettent en évidence les fonctionnements de ce phénomène de
violence au sein du couple, dans le but d'en améliorer la connaissance,
et par conséquent la prise en charge.
L'investissement du canton de Fribourg pour la mise en place
d'un concept de lutte contre la violence au sein du couple et son impact sur la
famille s'inscrit dans ce contexte.
Par conséquent, l'impact de la violence au sein du
couple sur les individus directement concernés mais aussi sur les
proches, les conséquences à long terme sur la santé et le
psychisme des victimes ainsi que les coûts directs et indirects que cela
engendre sont autant d'éléments qui ont motivé le Conseil
d'Etat du canton de Fribourg à faire de la lutte contre la violence au
sein du couple une priorité par le biais d'un concept cantonal.
A la suite de la proposition d'un groupe de travail
interdisciplinaire, créé en 2001, de mettre sur pied un projet
d'intervention, le Conseil d'Etat a institué, par arrêté du
15 novembre 2004, une Commission ad hoc contre la violence au sein du couple
(CVC).
En tenant compte des structures déjà existantes,
le Conseil d'Etat a demandé à la CVC d'élaborer un concept
interdisciplinaire de lutte contre la violence au sein du couple dans le canton
de Fribourg.
Cette commission composée de représentants
d'institutions et de services concernés par la thématique de la
violence au sein du couple a alors élaboré des propositions de
mesures à prendre pour atteindre des objectifs précis dans la
lutte contre la violence au sein du couple. Ces éléments
constituent le présent concept du Conseil d'Etat. Les rares travaux de
recherche consacrés à la question montrent pourtant qu'à
l'heure actuelle, les enfants sont peu pris en compte dans le traitement des
situations de violence conjugale susceptibles d'expliquer qu'un enfant qui
accompagne par exemple sa mère blessée aux urgences (ou au
commissariat) ne reçoit aucune attention spécifique et que sa
situation ne soit pas non plus transmise pour évaluation à des
professionnels compétents, sont multiples.
Il peut s'agir d'un manque de temps et de moyens
alloués aux interventions, d'une méconnaissance de la
problématique a fortiori dans ses incidences sur les enfants ou encore
d'une segmentation et d'un cloisonnement des formes de prises en charge. De
leur côté, les services de protection de l'enfance ayant
identifié une situation de violence conjugale peuvent éprouver
des difficultés à travailler cette problématique dans le
cadre de leur intervention, considérant qu'elle relève de
l'intimité du couple, tandis que le mandat de protection de l'enfance
ciblerait exclusivement la relation parent/enfant (Trocmé N. 2007
cité par Nadège Séverac, 2012, p.9).
Le risque est alors que la violence conjugale, bien
qu'identifiée comme facteur de danger, demeure comme une zone aveugle,
limitant sérieusement la porte des mesures prises pour protéger
l'enfant (Frechon I., Marquet L., Séverac N. 2011 cité par
Nadège Séverac, 2012, p.9).
Pour le journal Sud-Africain « The Citizen of
Johannesburg » (2019, p.7), au moins trois femmes meurent chaque jour
sous le coup de leur mari, selon les dernières statistiques, qui
montrent que les violences conjugales ont atteint des proportions
catastrophiques.
PourMazambi (2018, p. 3), dans certaines cultures congolaises,
lorsqu'un mari bat sa femme, beaucoup considèrent cela comme normal.
Cependant, jusque-là aucune législation spécifique ne
réprimande exactement les violences conjugales comme le souhaiteraient
les activistes des droits de la femme.
Elle poursuit en disant que la peur de divorcer est un des
facteurs qui décourage la femme à dénoncer un mari
violent.
C'est aux vues de tout ce qui vient d'être dit dans les
lignes qui précédent que nous nous posons des questions
ci-après :
Ø Quelles sont les formes des violences conjugales que
les femmes subissent le plus souvent ?
Ø Quels effets ont-t-elles sur les résultats
scolaires des enfants qui y sont exposés ?
2. HYPOTHESES
Selon Rogers (2000, p. 57) l'hypothèse est une
proposition de réponse à la question ou à un ensemble des
questions qu'on se pose au départ à propos de l'objet de la
recherche, formulée en des termes tels que l'observation puisse la
confirmer ou l'infirmer.
A cet effet, nous disons que l'hypothèse est une
réponse anticipée à la question que le chercheur pose pour
vérifier une relation entre deux ou plusieurs variables de son
étude scientifique. Ainsi donc, les présumées
réponses aux questions évoquées dans la
problématique du présent travail se présentent de la
manière suivante :
ü Les principales formes de violence conjugale que
subissent souvent les femmes seraient entre autres : la violence psychologique,
la violence verbale, la violence physique, la violence sexuelle et la violence
économique...
ü Les effets que cela peut avoir sur la vie
socio-éducative seraient la baisse du niveau intellectuel des
élèves, l'inattention en classe, les absentéismes à
l'école, le décrochage scolaire, la reviviscence, la haine, le
transfert...
3.
OBJECTIFS DE LARECHERCHE
Nous référant à la problématique
posée au départ, cette étude poursuit l'objectif
général qui est de savoir si la violence faite à la femme
peut influencer les résultats des écoliers. A côté
de cet objectif principal se trouvent les objectifs spécifiques qui sont
les suivants :
ü Déterminer les principales formes des violences
que subissent les femmes dans leurs foyers
ü Identifier les effets de ces violences sur la vie
socio-éducative des enfants.
4.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Selon Depelteau (cité par Muke 2011, p.29) une
recherche scientifique porte toujours sur un sujet particulier. Etant un acte
purement subjectif, il va de soi que ce choix se fasse en fonction de
l'expérience du chercheur, de l'environnement, des observations, des
questions qui émergent...
Le choix de notre sujet n'est pas dû, certes, au hasard
mais les raisons comme souvent dans une recherche sont multiples et convergent.
Nul n'a jamais vécu ou entendu une situation démotivante dans
l'exercice de son métier ou celui de son proche et qui l'aurait conduit
à un état d'agitation émotionnelle
caractérisé par un sentiment de frustration.
En effet, il est vrai que la réussite d'une entreprise
ne se résume pas par son résultat financier, celle-ci doit aussi
trouver de nouveaux moyens pour attirer et fidéliser les personnels qui
concourent à son unité de production.
Ainsi l'intérêt de cette recherche se
présente sur deux principaux aspects :
Sur le plan pratique : ce travail pourra éclairer
les organisations surtout les écoles primaires sur l'origine de la
faible motivation au travail et aidera ces dernières à mettre en
place une politique managériale axée sur la motivation de leurs
élèves en vue d'une rentabilité accrue étant
donné qu'une forte relation est entretenue entre la motivation et la
performance.
Sur le plan scientifique : la méthodologie ainsi
que les approches que nous utilisons dans cette étude pourront servir
d'outils de référence à tout chercheur qui souhaitera nous
emboîter le pas sur le diagnostic de la motivation au travail et son
origine.
5. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
Selon Muke (2011, p. 73), une technique est une étape
qui, dans le déroulement d'une recherche, se situe entre le travail
préparatoire à la recherche, le choix d'une orientation
méthodologique et la synthèse scientifique consignée dans
un rapport.
Compte tenu des objectifs poursuivis et des hypothèses
émises dans cette recherche, nous avons jugé bon d'utiliser la
méthode d'enquête par un questionnaire comme une voie à
suivre en vue de récolter les données qui concernent notre sujet.
La méthode d'entretien nous permet de récolter les informations
personnelles des parents concernant la violence conjugale.
6. DELIMITATION DU SUJET
Comme il est d'une grande importance avec toute
nécessité de préciser la période et l'espace dans
lesquels a été effectuée toute recherche, il sied de
signaler que notre travail portant sur l'influence de la violence conjugale sur
les résultats des écoliers, nous avons assigné les limites
de la manière suivante :
Dans le temps, cette recherche couvre l'année
académique 2019-2020 qui correspond à l'année de fin de
notre cursus académique en faculté de psychologie dans le
département des sciences de l'éducation. Dans l'espace ; nous
avons pris en compte le quartier Kyeshero de Goma. Sur le plan
thématique, notre sujet se situe dans le domaine de la sociologie de
l'éducation.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte
trois chapitres à savoir : le premier chapitre porte sur les
considérations générales, le deuxième chapitre est
consacré à la présentation du milieu d'étude et le
cadre méthodologique et le troisième chapitre est consacré
quant à lui, à la présentation et à l'analyse des
données ainsi qu'à l'interprétation des
résultats.
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS
THEORIQUES
Cette partie précise les notions de
violences, de violences conjugales, de ressource constituant les
concepts-clés de notre étude, nous allons, d'une part, les
définir par souci d'un langage partagé avec nos lecteurs et
d'autre part, trouver une théorie qui nous permettra de questionner
notre objet d'étude et d'interpréter les données issues de
cette recherche et à la fin de celui-ci quelques études
antérieures seront placées.
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
I.1. 1. NOTION DE VIOLENCE
1. Définitions
Trouver une définition claire et complète de la
violence relève d'un exercice difficile tant le mot se prête
à des multiples usages et fait l'objet d'une variété
d'approches se situant dans une diversité des champs disciplinaires
(sociologie, psychologie, économie, linguistique, philosophie,
didactique). Cependant, nous tenterons d'en dégager le sens le plus
courant en fonction des auteurs auxquels nous nous réfèrerons et
nous finirons par donner la définition retenue dans le cadre de notre
recherche.
Le mot « violence » vient du terme latin
« vis »qui signifie force, vigueur, puissance,
violence, usage de la force physique, mais aussi quantité, abondance, ou
caractère essentiel d'une chose. Le coeur de signification du mot
vis est l'idée de force - et, plus particulièrement, de
force vitale (Michaud, 2014, p.3). L'auteurpoursuit en disant que nous
découvrons toujours la violence comme scandaleusement et absolument
inédite pour la simple raison que nous vivons notre vie à nous et
pas celle des autres, que c'est à nous que les choses arrivent et pas
à un spectateur flottant au-dessus de l'histoire et qui en aurait vu
d'autres.C'est pourquoi il y a toujours un air d'apocalypse à
l'irruption de la violence dans une paix dont la durée se mesure
à notre expérience.
Il est vrai aussi que les formes de la violence changent avec
l'évolution des moyens techniques et les inventions de l'imagination
meurtrière. Nous croyons savoir ce qu'est la violence : ce sont le
meurtre, la torture, les agressions, les massacres, les guerres, l'oppression,
la criminalité, le terrorisme, etc. Pourtant, une fois passées
ces premières évidences, définir la violence n'est pas
facile et les difficultés rencontrées renvoient à des
questions essentielles.
Les dictionnaires définissent la violence comme :
- Le fait d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa
volonté en employant la force ou l'intimidation ;
- L'acte par lequel s'exerce la violence ;
Généralement, lorsque nous entendons parler de
« violence », ce sont presque toujours les mêmes images qui
nous viennent en tête : brutalités physiques, agressions
sexuelles. Toutefois, la violence peut être exercée de
différentes façons, autres que physiquement et nous comptons
plusieurs formes de violence à l'égard des femmes
handicapées. (Journal Le Phénix, 2016, p. 5). Selon Dick
SobseySexual Offenses and DisabledVictims : Research and Practical Implications
(1988), cité par le journal Le Phénix (op cit. pp. 6-7) « on
estime que les femmes handicapées sont de 1,5 à 10 fois plus
susceptibles d'être maltraitées que celles non handicapées,
selon qu'elles vivent dans des communautés ou des
établissements». Cette constatation est due au fait que les femmes
handicapées ont souvent recours à un groupe d'individus
indépendants l'un de l'autre : préposés à domicile,
interprètes, chauffeurs, médecins, infirmiers, enseignants,
travailleurs sociaux, psychiatres, thérapeutes, conseillers,
travailleurs dans des hôpitaux et d'autres établissements, etc.
Toutes ces personnes peuvent exercer une forme de pouvoir ou de contrôle.
Par conséquent, il est donc très important d'être
conscients des possibilités de violence.De plus, il ne faudrait pas
omettre de mentionner que les femmes sont souvent jugées selon leur
apparence physique plutôt que selon leurs qualités humaines. Les
femmes handicapées, elles, ne répondent souvent pas au standard
physique et subissent alors plus facilement de la discrimination. On les
considère parfois asexuées et par conséquent on les prive
de leur droit de fonder une famille et d'avoir et/ou d'élever des
enfants.L'estime de soi d'une femme dépend énormément de
la manière dont elle répond à l'image
stéréotypée que la société nous impose. Sa
faible estime de soi est souvent la grande cause de sa
vulnérabilité.
L'OMS (2012, p.2), dit quant à elle que la violence est
l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à
l'encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une
communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un
traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de
développement ou un décès.Pour la Commission «
Périnatalité, enfants et adolescents », citée par
Tursz (2005, p. 19), la violence est : « l'usage
délibéré ou non intentionnel (par imprudence,
négligence, oubli, méconnaissance...), et / ou la menace d'usage
délibéré, de la force physique ou de la puissance contre
soi-même, une autre personne, un groupe ou une communauté. En
fonction de son intensité et / ou sa répétitivité,
la forme prise, le moment où elle s'exprime, la fragilité
personnelle, voire de l'absence de tiers régulateur ou de soutien
(personne physique, groupe ou communauté), elle est subie par la
personne (ou le système) comme une atteinte à sa dignité
et à son intégrité dans certaines ou toutes ses dimensions
physiques, psychiques, intellectuelles, matérielles, sociales et
culturelles. Le ressenti éventuel face à (ou l'utilisation de)
cet usage ou cette menace, entraîne ou risque fort d'entraîner,
immédiatement et / ou à long terme, un traumatisme, un
décès, un dommage moral, un mal développemental ou une
carence, voire un acte de violence... et pourrait ainsi compromettre le
bien-être et la vie de ou des individus concerné(s) quel que soit
le milieu socio-économique, culturel, politique considéré
».
2. Forme des violences
Le journal « Le
Parados » (2013, pp.2-5) donne différentes formes des
violences dont : la violence verbale, psychologique, sociale,
économique, physique, sexuelle, religieuse, etc.
a. Violence verbale
La violence verbale est utilisée pour humilier,
contrôler et intimider. Cette forme de violence comprend, entre autres,
les insultes (imbécile, putain, folle...), l'utilisation de langage
grossier et injuriant, les cris, les critiques, etc.
b. Violence psychologique
La violence psychologique se traduit par des attitudes et
comportements qui visent à dénigrer une personne de
manière à la maintenir dans une position
d'infériorité. La violence psychologique laisse croire et sentir
à la femme violentée qu'elle est une personne sans valeur et
incapable. Cette forme de violence peut se manifester de différentes
façons plus ou moins subtiles.
La personne violente peut user de violence psychologique par
des silences prolongés, des exigences excessives, de la jalousie, du
chantage, de la manipulation, des humiliations, des reproches, des sarcasmes et
des ordres. Elle peut faire preuve de contrôle dans les allées et
venues, la tenue vestimentaire, les fréquentations et l'emploi du temps
de sa partenaire. Elle peut aussi menacer de se suicider, de tuer les enfants,
de cesser le parrainage, de briser des objets chers ou de blesser les animaux.
La violence psychologique constitue une infraction criminelle.
c. Violence sociale
La violence sociale vise à isoler socialement une
personne, pour mieux établir son contrôle sur celle-ci. En effet,
la perte du réseau social éloigne la femme victime
de violence conjugale de la possibilité de recevoir du support et
des ressources pour l'aider. La violence sociale se traduit souvent par le
dénigrement de la famille et des amis, l'interdiction de voir et de
parler avec certaines personnes, le contrôle des sorties, l'interdiction
de sortir seule ou de parler à de nouvelles personnes, l'interdiction
d'aller à l'école, de travailler, d'apprendre la langue du pays
d'accueil, etc.
d. Violence économique
La violence économique est utilisée pour
empêcher une personne d'accéder à l'autonomie
financière. Cette exploitation financière peut prendre
différentes formes comme empêcher l'autre de travailler ou
contrôler son choix de profession, saisir son salaire, omettre
volontairement ou refuser l'accès à toute somme d'argent,
contrôler le budget familial et les dépenses sans tenir compte des
besoins et de l'opinion de sa conjointe, refuser le partage du budget, utiliser
le budget familial pour le jeu ou la consommation de drogues et d'alcool,
provoquer l'endettement de sa conjointe, etc.
e. Violence physique
La violence physique inclut les gestes comme gifler, pousser,
mordre, donner des coups de pieds, serrer le bras, tirer les cheveux, frapper,
lancer des objets, étrangler, séquestrer, attaquer avec une arme,
faire une tentative de meurtre, etc. La violence physique est la forme de
violence faite aux femmes la plus connue et nous indique aussi souvent la
présence des autres formes de violence. La violence physique constitue
une infraction criminelle.
f. Violence sexuelle
La violence sexuelle est définie comme tout geste
à caractère sexuel posé sans le consentement de l'autre.
Elle comprend les viols, les attouchements, le harcèlement sexuel, la
contrainte à adopter des comportements sexuels dangereux,
dégradants ou blessants. La personne se sent ridiculisée ou
dénigrée sexuellement. Elle n'a pas la liberté de choix en
matière de sexualité : il peut donc y avoir des grossesses
répétées non désirées ou une interdiction
d'accès à une méthode de contraception. La violence
sexuelle constitue une infraction criminelle.
g. Harcèlement
Le harcèlement est une infraction criminelle qui
consiste à traquer quelqu'un délibérément, et de
manière répétitive, dans le but de provoquer et de
tourmenter, et pouvant faire craindre pour sa propre sécurité.
Par exemple, il peut s'agir d'appels incessants à votre domicile ou
votre travail, communiquer avec vous par courriels, vous suivre ou faire suivre
des membres de votre famille ou des amis, envoyer des cadeaux ou des lettres,
etc. Le harcèlement peut être fait sur vous ou votre entourage.
h. Violence spirituelle/religieuse
La violence spirituelle/religieuse consiste à
empêcher l'autre personne d'exprimer ses croyances religieuses librement
ou de fréquenter un lieu de culte. C'est critiquer et/ou ridiculiser
l'autre pour ses croyances, ses traditions et sa culture. C'est
également utiliser certaines conceptions religieuses dans le but de
contrôler, de manipuler ou d'obtenir des faveurs. C'est se servir de la
religion pour justifier la violence ou la domination.
i. La violence financière
L'exploitation financière se produit lorsqu'une
personne considère l'argent ou les possessions d'une autre personne
comme ses propres avoirs. C'est un contrôle financier exercé sur
une personne. C'est de ne pas permettre à la personne de s'occuper de
ses propres finances ou de prendre des décisions à sa place
concernant ses finances.
Voici quelques exemples de violence financière :
chantage, privation du profit, privation de confort dans le but
d'économiser, vol d'un moyen de paiement, testament sous contrainte,
autorité financière abusive, etc. Par exemple, une personne
handicapée pourrait subir de la violence financière si l'on
refuse de lui acheter un nouvel équipement nécessaire à
son accessibilité dans le simple but d'économiser. Ou encore, si
le parent, tuteur ou conjoint néglige d'informer la personne
handicapée de ses biens financiers.
I.1.2. La violence conjugale
1. Définition
La violence familiale peut se présenter sous plusieurs
formes qu'il importe de bien distinguer. De toutes les formes
évoquées dans la littérature sur le sujet, c'est la
violence envers l'enfant et la violence entre les conjoints qui ressortent le
plus.
Toutefois, il existe d'autres formes de violence familiale
dont celle entre la fratrie ainsi que celle envers les personnes
âgées. Cela étant, lorsqu'il est question de violence dans
la famille, plusieurs auteurs traitent du problème de façon
générale, c'est-à-dire sans en distinguer les formes et en
ne faisant usage que d'une seule définition. Straus, Gelles et Steinmetz
(1980) cités par Mathieu (2001, p.15) estiment que l'attention devrait
être portée sur le problème de la violence dans son
ensemble. Selon Jaffe et Geffuer (1998), cités par Mathieu (2001, p.15)
les expressions « violence familiale», « violence
conjugale», « maltraitance des femmes et des enfants» devraient
tous avoir la même valeur nominale puisque les femmes et les enfants
représentent majoritairement les victimes.La violence conjugale est un
processus au cours duquel un partenaire utilise la force ou la contrainte pour
perpétuer et/ou promouvoir des relations
hiérarchisées et de domination.Ces comportements
agressifs et violents ont lieu dans le cadre d'une relation de couple (entre
deux époux, conjoints ou ex partenaires) et sont destructeurs quels
qu'en soient leur forme et leur mode.
Il s'agit de toutes les formes de violences, utilisées
par un partenaire ou ex-partenaire à l'encontre de sa femme, dans un but
de destruction et de contrôle permanent : violences verbales,
psychologiques, économiques, physiques, sexuelles.De façon plus
large, la situation de violence envers la femme dans un contexte conjugal peut
être définie comme suit : c'est celle d'une femme battue (violence
physique), menacée de l'être ou objet de scènes de violence
qui laissent présumer qu'elle sera agressée directement (violence
verbale), ou encore humiliée par des critiques, des railleries et des
insultes, lesquelles à long terme, peuvent détruire la
personnalité et l'assurance (violence psychologique); cette violence est
exercée par le conjoint dans les cadres du mariage, de l'union de fait,
ou encore après que la femme ait provoqué la rupture
(pépin & al., 1985; Shee, 1980) cités parMathieu (op cit,
p.17). La littérature définit en grande partie la violence
conjugale comme une prise de contrôle sur la conjointe. Toutefois, il y a
une certaine controverse puisque quelques auteurs ont stipulé que cette
violence correspondrait plutôt à une perte de contrôle et
constituerait une réponse à l'impuissance perçue; les
actes de violence seraient commis par l'agresseur dans le but de compenser le
manque de pouvoir perçu chez lui (FinkeIhor, 1983;Ptace~ 1988)
cité par Mathieu (op cit, p.18).
De sa part, Amnistie International (2017, p. 4), estime que
les violences conjugales comprennent les agressions, les menaces ou les
contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques,
répétées ou amenées à se
répéter, portant atteinte à l'intégrité de
l'autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces
violences affectent aussi l'entourage de la victime et de l'agresseur,
notamment les autres membres de la famille, dont les enfants.
2. Effets de la violence
conjugale sur les enfants
Différents auteurs on présenter ce que peuvent
être les effets de la violence conjugale sur les enfants. Et parmi autant
de ceux-là qui ont réalisés différents travaux dans
ce sens, citons : La docteur Karen Sadlierprésente ces effets des
violences conjugales sur cinq périodes de l'enfance dont :
- Avant la naissance : les violences conjugales peuvent
avoir comme effets pour la grossesse : risque de fausse couche, risque de
décès néo-natal, accouchement prématuré,
souffrance foetale, hyper sensibilité au stress, etc.
- Bébé de 0-2ans : retard
staturo-pondéral, pleurs excessifs, perturbation de l'alimentation et du
sommeil, hyper adaptation, etc.
- Entre 3-5ans : anxiété, colère,
peur, régulation inadaptée des émotions, hypovigilance,
déficience verbale et intellectuelle, destruction des biens,
cruauté envers les animaux, difficulté de séparation,
etc.
- Entre 6 et 11ans : impact négatif sur l'estime
de soi, retrait émotionnel, perfectionnisme, confusion et ambivalence,
mauvais résultats scolaires, crainte d'être victime ou
abandonné, comportement de séduction et de manipulation, etc.
- Entre 12 et 18ans : actes agressifs, comportements
à risque (drogue, alcool, scarification), difficulté scolaires
(baisse des résultats, absences, décrochage), retrait
émotionnel, fugue, grossesses précoces, prostitution,
délinquance, dépression, suicide, etc.
Pour C. Vaisselier-Novelli et C. Heim (2006, pp.203-207), les
risques pour les enfants des mères violentées d'être
eux-mêmes victimes serait de 6à15 fois plus élevé.
Le rapport décrit précisément les impacts des violences
conjugales sur la santé des enfants. Ils peuvent être :
- Des lésions traumatiques : blessures
accidentelles ou intentionnelles de la part de ses deux parents. Les blessures
peuvent être de tous types et de localisations différentes.
- Des troubles psychologiques : troubles du sommeil,
cauchemar, troubles de m'alimentation, anxiété, angoisse,
état dépressif, syndromes post-traumatiques,
- Des troubles des comportements et de conduite : le
climat de violence qui règne à la maison et la terreur
engendrée par cette violence déséquilibrent l'enfant et
peuvent provoquer en lui un désintérêt et le
désinvestissement scolaire, agressivité, et violence, fugue et
délinquance, conduite additive, et toxicomanie, idée suicidaire t
tentatives de suicide, suicide ;
Cet auteur poursuit en disant que ces enfants sont
susceptibles de reproduire les actes de violences comme moyen de
résoudre les conflits, soit actuellement soit plus tard dans une vie de
couple.
Pour Gagnier (2015, p. 5) il faut donc lire entre les lignes
et se montrer à l'écoute de tout enfant qui manifeste un ou
plusieurs des signes suivants :
- Agressivité, agitation, impulsivité;
- Irritabilité, réactions violentes lors de
conflits;
- Opposition face à l'autorité;
- Difficulté sur le plan scolaire (faibles
résultats scolaires, difficulté à se concentrer);
- Comportements délinquants (mensonges, vandalisme,
décrochage scolaire, fugues...);
- État dépressif, anxiété,
idées suicidaires;
- Difficultés dans les relations sociales, tendance
à s'isoler.
Selon Savard (2017, pp. 7-10), les conséquences sont
observables dès la naissance chez le nourrisson qui très souvent
refuse catégoriquement de s'alimenter, pleure sans raison apparente ou,
au contraire, ne manifeste aucune émotion de façon à se
faire oublier. Les centres de protection maternelle infantile observent souvent
un retard staturo-pondéral, des troubles de l'attention, mais aussi des
retards au niveau du développement ainsi que des maladies chroniques
répétées. Lorsqu'il est plus âgé, l'enfant
rencontre des difficultés scolaires (Huth-Bocks, Levendosky, Semel,
2001). En classe, il a du mal à rester concentré et attentif. Il
refuse de faire son travail scolaire le soir ou en retarde sans cesse l'heure.
Il rencontre aussi des difficultés pour retenir les leçons et
réaliser les exercices. Ce manque général
d'intérêt pour les apprentissages va l'amener à rencontrer
des difficultés scolaires aussi bien observables au niveau des notes que
de son comportement.
Ces enfants ont en effet du mal à établir des
relations interpersonnelles significatives avec leur entourage, que ce soit
avec les professeurs, les membres de leur famille ou les pairs. Ils peuvent
être considérés comme étant hyperactifs par les
professeurs de par leur comportement en classe. Face à l'adulte,
l'enfant adopte aussi bien des comportements de séduction, que de
manipulation ou d'opposition. Les problèmes comportementaux se
manifestent également dans l'interaction avec leurs camarades (Fortin,
2005). Ils ont en effet tendance à se replier sur eux-mêmes,
à s'isoler en refusant de s'ouvrir aux autres et faire confiance. De
plus, ils réagissent en général de manière
impulsive et vont résoudre leurs problèmes par de la violence ou
de l'agressivité, ce qui amène les autres enfants à
s'éloigner d'eux.
Certains sont gravement traumatisés par ce qu'ils ont
vécu et développent un syndrome de stress post-traumatique
(Chemtob& Carlson, 2004). Ils ne parviennent pas à assimiler leurs
expériences de violence et vont rester hantés par les souvenirs,
les sentiments et les pensées sans parvenir à les oublier, ces
derniers pouvant même ressurgir dans les cauchemars que fait l'enfant.
Au niveau affectif, il apparaît que ces enfants sont
souvent tristes, anxieux, dépressifs, ont une faible estime
d'eux-mêmes. Ils possèdent également des relations
d'attachements insécurisées à l'origine de certaines
craintes et peurs face au monde qui les entoure, qui apparaissent souvent
disproportionnées. L'enfant perçoit sa famille comme étant
divisée entre l'abuseur contrôlant et cruel, habituellement le
père, et la victime, souffrante et sans ressources, souvent la
mère. Il peut conclure que le monde dans lequel il évolue est un
lieu dangereux et terrorisant, l'amenant à une extrême
méfiance et de l'hyper vigilance.
Certains enfants présentent des problèmes
d'apprentissage scolaire, d'hyperactivité ou des difficultés
d'attention, pouvant conduire à un retard scolaire (Beaudoin et al.,
1998; Gleason, 1995; Moore et al., 1981; Boutin, 1998). Une étude
portant spécifiquement sur la prévalence des problèmes de
développement et scolaires des enfants exposés à la
violence conjugale révèle des résultats
particulièrement préoccupants : chez les enfants d'âge
scolaire, 37% ont déjà manqué l'école parce que
leur mère avait été violentée, 30% ont
doublé une année, 46% présentent des problèmes
scolaires et 75% des problèmes de comportement à l'école;
chez les enfants d'âge préscolaire, 39% présentent un
retard de développement, ce qui les rend plus vulnérables
à de futurs problèmes à l'école (Wildin et al.,
1991).
I .2. ETUDE ANTERIEURE
Nous ne sommes pas le premier
à parler de l'impact de la violence conjugale sur les enfants car
d'autres chercheurs se sont aussi intéressés à la question
de violences conjugalesavant nous. Dans ce point, il est question de
présenter les résumés de quelques études qui
peuvent renforcer d'une manière ou d'une autre notre recherche.
· En 2010, Pierre Aimé NJUKI, a mené
une enquête à propos de « l'impact de la violence
conjugale sur le comportement des enfants en milieu
scolaire ». Il s'est préoccupé de poser un
diagnostic sur le milieu éducatif des enfantsCamerounais. Et,
il s'est posé comme question de recherche, dans quel sens la
violence conjugale peut-elle influencer le comportement des enfants en milieu
scolaire ? En menant cette enquête, l'un de ses objectifs
était d'évaluer l'impact de la violence conjugale sur le
comportement des enfants en milieu scolaire. Par la méthode
d'enquête par questionnaire, l'auteur a abouti aux
résultats que voici :
- Du point de vue théorique, la violence conjugale a
une influence sur le comportement de l'enfant en milieu scolaire. Autant cette
violence sera absente dans la famille, autant il s'en suivra des comportements
honorables.
- Du point de vue pratique, ces résultats impliquent
qu'il faut assainir le climat familial le débarrasser de toute
incommodité qui entrave son perfectionnement ou son efficacité
dans la société car, un environnement familial sain
caractérisé par la tendresse, l'attention, le bon exemple, le
respect pour autrui, la tranquillité pousse l'enfant implicitement
à l'amour du prochain gage de l'harmonie dans la
société.
CHAPITRE DEUXIEMECADRE
METHODOLOGIQUE
Ce chapitre nous aide à présenter le milieu
d'étude et les grandes lignes qui ont guidé notre travail de
recherche. Il s'agit des démarches méthodologiques qui nous ont
permis de vérifier les hypothèses émises dans
l'introduction. Dans le cadre de la recherche, la population cible de notre
recherche, l'échantillon d'étude, l'instrument de récolte
des données et enfin l'instrument d'analyse des données y sont
présentés.
II.1 Présentation du
milieu d'étude
II.1.1 Localisation su milieu
d'étude
Le quartier Kyeshero où nous avons effectué
notre recherche est situé dans la commune de Goma, Province du Nord-Kivu
à l'Est de la République Démocratique du Congo.
Le Quartier Kyeshero à sa cellule vers l'entrée
de la station Mode. (Source : bureau du quartier Kyeshero)
Le quartier Kyeshero se délimite de la manière
suivante :
- Au nord : par la route Goma-Sake
- AU sud : par le lac Kivu
- A l'Est : par le quartier Himbi
- A l'ouest par le quartier lac vert. (Source : bureau du
quartier Kyeshero)
Sous l'ordonnance de la loi présidentielle
n°89-127 du 22 Mai 1989 installant les quartiers de la Commune de Goma,
dans la ville de Goma suivi de l'arrêté du gouverneur de province
du 14 juillet 2000 n° 0/03/GP-NK/200 (source : bureau du quartier
Kyeshero).
II.1.2 Historique du quartier
Kyeshero
Le quartier Kyeshero était anciennement une
localité appelée Kyeshero sous la supervision du chef de
collectivité de Bukumu dans le territoire de Rutshuru et était
habité par les habitants en provenance de l'avenue Kasiksi dans la ville
de Goma ; de Byahiet enfin d'autres personnes provenant de Sake dans les
années 1952-1955.
Une population principalement très distancée
dont les activités principales étaient l'agriculture et
l'élevage.
Sur le plan social et économique : il existait la
société communément appelé SOTRAKI qui transformait
le café en provenance de Bukavu et Masisi en produit fini de Buzi.
En 1998, la création de la ville de Goma et
l'arrivé du fils Seseseko ont fait que la localité de Kyeshero
devenait entité administrative de la ville de Goma surnommé
Quartier Kyeshero dirigé à ce moment par Messieurs
ShirambereBajoje et son adjoint KajandaWakabumba.
En 2007, une nouvelle mise en place des chefs des quartiers de
la ville a eu lieu et Shirambere fut remplacé par Abdoul Bikolo
secondé par KajandaWakabumba et Madame Budugo
Tembo.
Après la mort de Kajanda le 22 février 2010, il
sera succédé par Monsieur DedesiMitima. Il sied de noter que la
nomination des chefs de quartier est faite par le gouverneur de province par un
arrêté.
I.12.4. Organigramme et
fonctionnement
Chef de cellule
Dix maisons
Secrétaire adjoint
Secrétaire
Chef de quartier adjoint
Chef de quartier
251660800
(Source : bureau du quartier Kyeshero)
Fonctionnement
Le quartier Kyeshero fonctionne de la manière
ci-après :
1. Chef de quartier titulaire : il est chargé de la
centralisation des activités journalières.
2. Chef de quartier adjoint 1 : il est chargé de
l'administration.
3. Chef de quartier adjoint 2 : il est chargé des
affaires sociales, femmes et familles.
4. Secrétaire administrative : il s'occupe du
secrétariat du quartier ainsi que de la mise à jour des
documentations administratives.
5. Recenseur : il a pour fonction de recenser la plupart du
quartier Kyeshero. Il tient à jour la statistique de la population ainsi
que la démographie.
6. Les cellules sont subdivisées en avenue, en blocs
des maisons chapeautées par le chef de cellule.
7. Les avenues : qui sont aussi des regroupements des maisons
et dirigés par le chef d'avenue. (Source : bureau du quartier
Kyeshero)
Tableau1: dénombrement de la
population du quartier Kyeshero
N°
|
Noms des cellules
|
Sexes
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
1
|
Buhumbira
|
1613
|
2374
|
1035
|
1401
|
8049
|
2
|
Burenge
|
2420
|
3542
|
1374
|
2306
|
8720
|
3
|
Chamahame
|
1625
|
2912
|
1500
|
2012
|
13936
|
4
|
Kacheche
|
1040
|
1730
|
993
|
1324
|
5087
|
5
|
Karibu
|
2450
|
4484
|
2900
|
4102
|
6423
|
6
|
Nyarubande
|
1876
|
3514
|
1150
|
2180
|
8720
|
|
Total
|
11024
|
18556
|
8952
|
133325
|
51857
|
Sources : Archives du quartier
Kyeshero/dénombrement de la population exercice 2019.
Nous remarquons ici que c'est l'effectif de la population de
la cellule Chamahame qui est élevée par rapport à
l'effectif de la population des autres.
2.1.3. Réalisation et
difficultés
a) Réalisation
L'année 2012-2013 certains des réalisations ont
été réalisées dans le quartier Kyeshero en
complicité avec les autorités hiérarchique telle que :
- L'ouverture de toutes les rues obstruées et la lutte
contre les constructions anarchiquement avec l'appui du maire de la ville de
Goma ;
- Contrôler et cibler tous les terrains à
l'utilité public ;
- Création d'un deuxième marché dans la
cellule CHAMAHANE ;
- Sensibilisation sur la lutte contre les maladies d'origine
hydriques, sensibilisation sur salubrité, vagabondage sexuel des jeunes,
la délinquance juvénile, vaccination contre la
poliomyélite, la rougeole, l'exploitation des enfants mineurs et la
cohabitation pacifique ;
- La protection de biens de l'Etat ;
- La sécurisation de la population et leurs biens ;
- Le maintien de l'ordre public.
b) Difficultés du quartier
Le quartier Kyeshero a comme difficultés :
- L'insuffisance des citernes d'eau pour servir le quartier
;
- L'insuffisance de l'énergie électrique ;
- Manque des moyens des transports ;
- Plusieurs tribunaux relatifs aux conflits parcellaires ;
- Vols des câbles électriques par les inconnus
;
- Manque des matériels appropriés pour
l'ouverture des routes et les avenues ;
- Concentration des enfants de la rue ;
- Vol motorisé ;
- Manque des fournitures du bureau ;
- Insuffisances des centres de santé et hôpitaux
;
- Vols simples et à mains armées.
- Afflux des militaires contrôlés et
non-contrôlés, ...
Perspectives d'avenir
Le quartier Kyeshero a comme projet d'avenir :
- mettre en place les mécanismes de cessation du vol,
viol, l'insécurité, la salubrité,
insécurité, et d'autres abus.
- Lutter contre la saleté ;
- Récupération des biens et patrimoine de l'Etat
;
- Sensibilisation de la population à la cohabitation
pacifique ;
- Vulgarisation de la loi sur la protection de l'enfant.
2.2. POPULATION ET
ECHANTILLON
2.1.1. Population
Pour Grawitz (2001), la population cible est l'ensemble de
tous les individus qui ont les mêmes caractéristiques
précises en relation avec l'objet d'étude. Quant à nous,
la population d'étude est un ensemble des personnes
caractérisées par des traits permettant à un chercheur de
bien mener une observation en tenant compte des critères qu'il s'est
fixés à l'avance. Ainsi, notre recherche a comme population
mère, l'ensemble des couples en difficulté conjugale du quartier
Kyeshero, commune de Goma, ville de Goma. Nous avons retenu cette
catégorie pour nous permettre d'analyser l'influence que peuvent avoir
les violences conjugales sur les résultats scolaires des enfants.
2.3.2. Échantillon
d'étude.
Pour Z. Muke (2011, p.118), un échantillon est une
partie d'un sous ensemble d'une population mère. Lamoureux le
définit comme étant un sous ensemble des éléments
d'une population à partir desquelles se fait la collection des
données. Pour ce fait, un échantillon est une présentation
en miniature d'une population importante.
Dans le cadre de notre investigation, nous avons recouru
à un échantillon occasionnel constitué de 31 sujets qui
sont des femmes qui sont souvent victimes des violences conjugales de la part
de leurs partenaires dans leurs foyers. Ci-dessous nous présentons les
caractéristiques de notre échantillon selon les variables que
nous avons retenus qui sont l'âge, le niveau et l'occupation.
Tableau : 2.1. Répartition de
l'effectif des parents selon l'âge
Ages
|
Effectif
|
20-25ans
|
3
|
26-30ans
|
2
|
31-35ans
|
6
|
36-40ans
|
12
|
41-45ans
|
2
|
46-50ans
|
2
|
51-55ans
|
3
|
56ans et plus
|
1
|
Total
|
31
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
En parcourant ce tableau, nous constatons que sur un effectif
de 31 sujets, 3 ont entre 20 et 25ans, 2 ont entre 26 et 30ans, 6 ont entre 31
et 35ans, 12 ont entre 36 et 40ans, 2 ont entre 41 et 45ans, 2 ont entre 46 et
50ans et 2 sujets ont entre 51 et55ans et un sujet a déjà
réalisé plus de 56ans.
Tableau : 2.2. Répartition de
l'effectif des parents selon le niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Sans niveau
|
3
|
Primaire
|
3
|
Secondaire
|
11
|
Universitaire
|
14
|
Total
|
31
|
Source : nos enquêtes sur
terrain
Partant de ce tableau, nous voyons que sur un effectif de 31
sujets, 3 n'ont pas eu la chance d'étudier, 3 autres se sont
limités au niveau primaire, 11 sont arrivés à
l'école secondaire et 14 autres ont franchis les portes de
l'université.
Tableau 2.3. Répartition de
l'échantillon selon les occupations
Occupation
|
Effectif
|
Commerce
|
12
|
Educatrice
|
5
|
Couturière
|
4
|
Autres
|
7
|
Sans
|
3
|
Total
|
31
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
Nous fiant aux résultats que nous fournit ce tableau,
nous remarquons que 12 sujets sur les 31 sont des commerçantes, 5 sont
des éducatrice, 4 sont des couturières, 7 ont d'autres emplois
comme porter les fardeaux, bonne, etc. et 3 autres n'ont malheureusement pas
d'emploi.
2.1.2. Technique
d'échantillonnage
L'échantillonnage consiste essentiellement à
tirer des informations d'une fraction d'un grand groupe ou d'une population, de
façon à en tirer des conclusions au sujet de l'ensemble de la
population. Son objet est donc de fournir un échantillon qui
représentera la population et reproduira aussi fidèlement que
possible les principales caractéristiques de la population
étudiée.
1. L'échantillonnage probabiliste
L'échantillonnage probabiliste entraîne la
sélection d'un échantillon à partir d'une population,
sélection qui repose sur le principe de la randomisation (la
sélection au hasard ou aléatoire) ou la chance. Il est plus
complexe, prend plus de temps et est habituellement plus coûteux que l'
échantillonnage
non probabiliste. Toutefois, comme les unités de la population sont
sélectionnées au hasard et qu'il est possible de calculer la
probabilité d'inclusion de chaque unité dans
l'échantillon, on peut, grâce à l'échantillonnage
probabiliste, produire des estimations fiables, de même que des
estimations de l'erreur d'échantillonnage et faire des inférences
au sujet de la population. Il existe plusieurs méthodes
différentes permettant de sélectionner un échantillon
probabiliste. La méthode qu'on choisira dépendra d'un certain
nombre de facteurs, comme la base de sondage dont on disposera, la façon
dont la population sera distribuée, ce que sonder les membres de la
population coûtera et la façon également dont les
utilisateurs analyseront les données. Lorsque vous choisirez un plan
d'échantillonnage probabiliste, votre but devrait consister à
réduire le plus possible l'erreur d'échantillonnage des
estimations pour les variables d'enquête les plus importantes, tout en
réduisant le plus possible également le délai et le
coût de réalisation de l'enquête.
2. Echantillonnage non-probabiliste
Appelées aussi méthodes empiriques ou par choix
raisonné.
· Sélection des individus qui n'obéit
pas au hasard
· Définie selon des critères de
faisabilité, de ressemblance à la population-cible et de
critères subjectifs dépendant du choix des enquêteurs.
Différents types d'échantillonnage
Les méthodes d'échantillonnage non probabilistes
les plus couramment utilisées sont :
- les échantillons de convenance
- Les Echantillons de volontaires
- Les Méthodes des quotas
2.1.3 L'échantillon
L'échantillon est un sous ensemble
d'éléments d'une population donnée. C'est donc un groupe
d'individus ou d'objets qui sont supposés représenter l'ensemble
de tous les individus ayant les caractéristiques communes
concernées par une étude (Depelteau, 2000, p.215). Echantillonner
une population revient à choisir un nombre suffisant des sujets pour que
l'observation de celui-ci puisse permettre de tirer des conclusions applicables
à la population mère ou pas selon que l'échantillon est
probabiliste ou non probabiliste. Nous nous sommes servis de la table
d'estimation de la taille de l'échantillon proposée par Muke
[2011] en annexe de son livre. Puis nous avons procédé par la
méthode d'interpolation pour extraire un échantillon
représentatif de notre population.
En ce qui concerne cette recherche, nous avons
travaillé avec un échantillonnage non probabiliste de convenance
car les sujets qui devraient répondre à notre questionnaire
d'enquête étaient sélectionnés d'une manière
occasionnelle selon non seulement leur disponibilité mais aussi leur
volonté de participer à notre recherche car notre recherche
étant très délicate ce n'est pas n'importe qui, qui
pourrait accepter nous donner les données vues que ce sont des secrets
que beaucoup ne livrent pas.
2.2. METHODES ET TECHNIQUES
DE RECOLTE DES DONNEES
2.2.1 Les méthodes
utilisées
D'aprèsZihisire (2011, p.50), la méthode est une
manière de progresser vers un but. Elle désigne le processus
d'utilisation concret d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou
plusieurs objectifs, un corps des principes qui préside à toute
recherche. L'auteur poursuit en disant que c'est encore un ensemble des normes
permettant de sélectionner et de coordonner les techniques. Pour Binzaka
(2017, p.22), la méthode comprend l'ensemble des opérations
intellectuelles qu'une discipline met en oeuvre pour démontrer,
vérifier et établir les
vérités qu'elle poursuit. Grawitz (2001, p.352), définit
la méthode comme étant un ensemble d'opérations mises en
oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps des principes
présidant à toute recherche organisée, un ensemble des
normes permettant de sélectionner et de coordonner les techniques, elles
constituent de façon plus ou moins concrète ou abstraite,
précise ou vague.
Ainsi, dans le cadre des objectifs assignés pour la
réalisation de cette étude et pour se rendre compte des
phénomènes liés à la violence conjugale, nous avons
utilisé la méthode descriptive nous inspirant ainsi à la
théorie de A. Lamoureux, (2000, p.64).Pour cet auteur, les
méthodes descriptives sont largement utilisées en sciences
humaines et réunissent celles qui visent à tracer un portrait
précis du phénomène étudié et celles qui
permettent d'établir des liens entre les événements de ce
phénomène. Les différentes méthodes
découlant de celles-ci : l'observation systématique,
l'analyse de contenu, méthode ex post facto, sondage, enquête et
en fin les méthodes corrélationnelles. Le questionnaire est
l'une des trois grandes méthodes pour étudier les faits
psychosociologiques. C'est une méthode de recueil des informations en
vue de comprendre et d'expliquer les faits.
Dans notre travail, nous avons recouru à la
méthode d'enquête en vue d'obtenir les informations de nature
privée en interrogeant individuellement la population de Goma à
travers notre échantillon par apport à leurs opinions sur les
violences conjugales.Binzaka (2017, p.37) estime que le questionnaire est l'une
des trois grandes méthodes pour étudier les faits
psychosociologiques. C'est une méthode de recueil des informations en
vue de comprendre et d'expliquer les faits.
2.2.2. Techniques de
récolte des données
Pour récolter les données en vue de la
vérification de nos hypothèses de recherche, nous avons fait
recours à la technique d'enquête par questionnaire. Ce dernier est
l'une des techniques de collecte des données les plus utilisées.
Nous avons utilisé aussi la technique documentaire, cela nous a
facilité d'avoir accès aux études
antérieures et de concevoir le cadre théorique de notre
travail.
2.2.3. L'instrument de
recherche : le questionnaire écrit
Muke (2011, p.113), estime que le questionnaire doit tenir
compte des meilleures dispositions des répondants pour ne leur proposer
que des questions nécessaires, cela veut dire celles auxquelles personne
d'autre, ni aucune institution ne peut répondre. Dans notre
enquête, comme déjà signalé ci-haut, nous avons fait
recourt au questionnaire qui est une liste de questions auxquelles on doit
répondre. C'est un document très utile sur lequel sont
notés les résultats des répondants. Comme le note
Albarello (2007, p.100), le questionnaire est un outil aujourd'hui ayant comme
avantage la possibilité d'atteindre un grand nombre d'individus. Un
questionnaire repose sur trois principes :
v Le répondant est capable de lire et de comprendre les
questions ;
v Le répondant possède les informations pour
répondre aux questions ;
v Le répondant est disposé à y
répondre honnêtement.
II.2.3. Elaboration du
questionnaire
Pour notre étude, nous avons fait recours aux questions
ouvertes. De façon générale, notre instrument
d'enquête comprend deux parties à savoir : les données
d'identification de l'enquêté ou informations
sociodémographiques et la partie portant sur le questionnaire
proprement-dit. Cette dernière partie est composée de 17
questions ouvertes.
Les différentes questions sont élaborées
autour de 4 thèmes comme on peut le voir dans le tableau de
spécification ci-dessous :
Tableau 2.4. La spécification des questions
par thème
N°
|
Thèmes
|
Questions
|
Total
|
1
|
Information sur la famille
|
1ère à 4ème
question
|
4
|
2
|
Base et temps de la violence
|
5ème, 7ème,
8ème et 9ème
|
4
|
3
|
Formes de violences subies
|
6ème question
|
1
|
4
|
Conséquences de la violence sur les enfants
|
10ème à 17ème
|
8
|
Total
|
|
|
17
|
Commentaire : de ce tableau
nous remarquons que les conséquences de la violence conjugale sur les
enfants ont été à l'aide de huit questions, information
sur la famille et la base et temps de la violence à l'aide de quatre
questions chacun et les formes des violences subies à l'aide d'une
question.
2.2.3. Administration du
questionnaire
Pour cette recherche, l'enquêté
notait ses réponses sur le questionnaire pour celles qui le pouvaient
(administration directe) et pour celles qui ne pouvaient pas savoir lire ou
écrire, nous même nous le faisions pour elles mais d'une
manière fidèle à leurs réponses (administration
indirecte). C'est donc une enquête sur un questionnaire d'administration
directe et indirecte. Dans chaque ménage, nous nous présentions
auprès d'un du parent, après cette présentation nous
exposions le motif de notre recherche ; pour celles qui se sentaient
intéressés nous donnions directement le questionnaire qu'elles
pouvaient directement répondre sur place si le temps le permet de le
faire et pour cellesqui pouvaient répondre après, nous passions
pour récupérer le questionnaire dument répondu mais la
plupart nous disaient carrément qu'ils ne pouvaient pas le faire pour ne
pas exposer leurs secrets conjugaux. Pour celles qui éprouvaient des
difficultés, nous expliquions de quoi il s'agissait pour avoir des
réponses. Signalons que l'enquêtée avait le choix de
répondre soit en français ou en kiswahili.
2.2.4. Technique de traitement
et analyse des données
Le dépouillement est une opération qui consiste
à inventorier les résultats dans un document de protocole en
prélevant les résultats par individu. Après la collecte
des données, nous avons eu des protocoles sur lesquels étaient
transcrites les réponses des sujets enquêtés. Par la suite
nous avons retranscrits ces données manuscrites sous forme des
données numériques sur les papiers qui étaient
considéré comme brouillons. Bref, le dépouillement des
protocoles s'est fait manuellement, le traitement des données, du texte
et des différents tableaux ont été réalisé
grâce au Microsoft WORD. Pour vérifier nos hypothèses de
recherche et tirer des conclusions basées sur les données
statistiques, nous avons recouru au test Khi carré de Karl Pearson avec
la formule suivante :
X2=
Ceci nous a permis de vérifier à quel point la
violence faite à la femme dans le foyer peut influencer les
résultats scolaires des enfants.
X2 : Khi deux
? : somme
fo : Effectif observée
ft : Effectif théorique
Source : D., Howell (2006, p.141)
2.3. Difficultés
rencontrées
Lors de l'élaboration de ce travail, nous nous sommes
heurtés aux difficultés suivantes :
v Vu que notre recherche demandait des données purement
secrètes, nous nous sommes heurtés contre une difficulté
de non réception par certaines de celles qui pouvaient nous aider.
Beaucoup de mamans que nous avons contactés refusaient de nous fournir
les données car disaient-elles, je cite : « on ne met pas
les secrets conjugaux dehors », cela ne nous a pas facilité
à avoir les données que nous envisagions avoir près
d'elles bien que d'autres l'on fait.
v L'autre difficulté concerne le non-respect des
rendez-vous fixés pour la remise du questionnaire et la perte des
questionnaires d'enquêtes par certaines mamans.
Malgré ces difficultés, nous nous sommes
forcés de les contourner en remettant pour la deuxième fois le
questionnaire à la maman et l'assister pendant qu'elle complète
et de faire un travail acceptable à partir des données obtenues
grâce à nos techniques d'investigations.
CHAPITRE TROISIEME
PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons présenter,
analyser et interpréter les résultats de la présente
recherche. Il est subdivisé en deux parties à savoir : la
présentation et l'analyse des données et par la suite nous
procédons à l'interprétation des résultats.
3. 1. PRESENTATION ET
ANALYSE DES DONNEES
3.1.1. Résultats relatifs à la perception des
parents vis-à-vis de la violence conjugale
Tableau 3.1. Années dans le foyer
AGES
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
1-5ans
|
5
|
4
|
1
|
1
|
0,25
|
6
|
6-10ans
|
10
|
4
|
6
|
36
|
9
|
|
11-15ans
|
5
|
4
|
1
|
1
|
0,25
|
|
16-20ans
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
|
21-25ans
|
3
|
4
|
-1
|
1
|
0,25
|
|
26-30ans
|
3
|
4
|
-1
|
1
|
0,25
|
|
31 et plus
|
1
|
4
|
-3
|
9
|
2,25
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=12,25
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
En parcourant ce tableau, nous constatons que sur un effectif
de 31 sujets, 5 ont entre 1 et 5ans dans le foyer, 10 ont déjà
réalisés entre 6 et 10ans, 5 sont entre 11 et 15ans, 4 est entre
16 et 20ans, 3 sont entre 21 et 25ans, 3 a déjà fait entre 26 et
30ans et 1 sujets ont déjà fait plus de 31 ans dans le foyer.
Après les analyses statistiques par le test Khi-carré de Pearson,
nous remarquons la valeur du Khi-carré calculée soit 12,25 est
inférieur au Khi-deux tabulaire qui est de 12,592 au seuil de 5% avec 6
comme degré de liberté, ceci nous amène à dire que
la différence entre les âges n'est pas très
significative.
Tableau 3.2. Age du conjoint
AGES
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
1-5ans
|
5
|
4
|
1
|
1
|
0,25
|
6
|
6-10ans
|
10
|
4
|
6
|
36
|
9
|
|
11-15ans
|
5
|
4
|
1
|
1
|
0,25
|
|
16-20ans
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
|
21-25ans
|
3
|
4
|
-1
|
1
|
0,25
|
|
26-30ans
|
3
|
4
|
-1
|
1
|
0,25
|
|
31 et plus
|
1
|
4
|
-3
|
9
|
2,25
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=12,25
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
Ce tableau nous renseigne que sur un effectif de 31sujets, la
plupart de leurs conjoints sont entre un âge variant entre 31 et 50 ans
mais aussi nous ne remarquons qu'aucun d'entre ces conjoints n'est en dessous
de 26ans.Vu que la valeur du khi carré calculé (20,65) est
supérieure au khi carré tabulaire est de 20,065 au seuil de 5%
avec 8 comme degré de liberté, nous rejetons l'hypothèse
nulle et acceptons l'hypothèse alternative. Pour ainsi dire que la
violence conjugale impacte les résultats de l'enfant.
Tableau 3.3. Nombres d'enfants avec le conjoint et
ceux étudiant
Nombres d'enfants
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
2 enfants
|
2
|
|
-1
|
1
|
0,33
|
8
|
3 enfants
|
2
|
3
|
-1
|
1
|
0,33
|
|
4 enfants
|
3
|
3
|
0
|
0
|
0
|
|
5 enfants
|
9
|
3
|
6
|
36
|
12
|
|
6 enfants
|
4
|
3
|
1
|
1
|
0,33
|
|
7 enfants
|
3
|
3
|
0
|
0
|
0
|
|
8 enfants
|
3
|
3
|
0
|
0
|
0
|
|
9 enfants
|
4
|
3
|
1
|
1
|
0,33
|
|
10 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=14,65
|
|
Source : nos enquêtes sur leterrain
Nous référant aux éléments fournis
par ce tableau, nous constatons que toutes nos enquêtées ont un
nombre considérable d'enfants avec leurs partenaires jusqu'à
arriver à dix enfants. En soumettant ces données au test de
khi-carré, nous constatons que le khi-deux observé qui est de
14,65 est inférieur au khi-deux tabulaire qui est de 15,507 au seuil de
5% avec comme 8 comme degré de liberté. De ce fait nous affirmons
que la différence entre les enfants qui sont nés dans la famille
et ceux qui étudient n'est pas très significative.
Tableau 3.4. Nombre d'enfants scolarisés
Enfants scolarisés
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
2 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
8
|
1 enfant
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
3 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
5 enfants
|
7
|
3
|
4
|
16
|
5,33
|
|
4 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
6 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
7 enfants
|
2
|
3
|
-1
|
1
|
0,33
|
|
9 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
7 enfants
|
1
|
3
|
-2
|
4
|
1,33
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=14,97
|
|
Source : nos enquêtes sur le terrain
En lisant ce tableau, nous remarquons que malgré la
situation des violences conjugales, les parents se forcent de scolariser leurs
enfants. Etant donné que le khi-carré calculé 14,95 est
inférieur au khi carré tabulaire, 15,507 au seuil de 5% avec 8
comme degré de liberté nous acceptons l'hypothèse nulle
cela veut dire que la différence n'est pas trop significative et dans ce
cas d'esp nous disons que le nombre d'enfants scolarisé ne sont pas
statistiquement nombreux par apport à ceux qui ont donné leurs
avis contraires
Tableau 3.5. Effet d'être victime de la
violence conjugale
Proposition
|
fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Oui
|
31
|
16
|
15
|
4
|
14,0625
|
1
|
Non
|
0
|
|
|
|
16
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=30,062
|
|
Source : nos enquêtes sur le terrain
En parcourant ce tableau, nous trouvons que sur un effectif de
31 sujets, tout le monde a un jour été victime d'une violence
conjugale. En soumettant les résultats de ce tableau au test statistique
du khi-deux, nous remarquons que le khi-deux calculé qui est de 30,062
est largement supérieur au khi-deux tabulaire qui est de 3,841 au seuil
de 5% avec 1 comme degré de liberté, ceci nous envoi à
confirmernotre hypothèse de départ selon laquelle les femmes
subissent souvent de violences dans leurs foyers
Tableau 3.6. Formes de violence subie
Violence
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Verbale
|
13
|
8
|
5
|
25
|
3,125
|
4
|
Psychologique
|
10
|
8
|
2
|
4
|
0,5
|
|
Physique
|
8
|
8
|
0
|
0
|
0
|
|
Financière
|
6
|
8
|
-2
|
4
|
0,5
|
|
Sexuelle
|
3
|
8
|
-5
|
25
|
3,125
|
|
|
40
|
|
|
|
X2=7,25
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
Il ressort de ce tableau que la plupart des violences subies
par les femmes sont entre autres la violence verbale mais aussi la violence
psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la violence physique,
financière et sexuelle. L'effectif dépasse 31 parce que chaque
sujet avait la possibilité de mettre plusieurs formes selon qu'elle les subies. En soumettant ces
résultats au test du khi deux, nous observons un khi-deux calculé
qui est de 7,25 qui est inférieur au khi -deux tabulaire qui est de
9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci nous
pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative entre
la forme des violences subies par les femmes dans le foyer.
Tableau 3.7. Bases de la violence conjugale
Base de la violence
|
fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Excitation précoce
|
1
|
7
|
-6
|
36
|
5,14
|
12
|
Pas de préparation sexuelle
|
1
|
7
|
-6
|
36
|
5,14
|
|
Orgasme précoce
|
1
|
7
|
-6
|
36
|
5,14
|
|
Incompréhension
|
9
|
7
|
2
|
4
|
0,57
|
|
Manque d'affection
|
5
|
7
|
-2
|
4
|
0,57
|
|
Partage des biens en désordre
|
3
|
7
|
-4
|
16
|
2,28
|
|
Manque de ration
|
3
|
7
|
-4
|
16
|
2,28
|
|
Irresponsabilité avancée
|
20
|
7
|
13
|
169
|
24,14
|
|
Ivresse exagérer
|
18
|
7
|
11
|
121
|
17,28
|
|
Sous-estimation à mon égard
|
11
|
7
|
4
|
16
|
2,28
|
|
Infidélité exagérer
|
3
|
7
|
-4
|
16
|
2,28
|
|
Il est trop avare
|
2
|
7
|
-5
|
25
|
3,57
|
|
Méchanceté
|
8
|
7
|
1
|
1
|
0,14
|
|
|
85
|
|
|
|
68,5
|
|
Source : nos enquêtes sur le terrain
Ce tableau nous renseigne que, la plupart de nos
enquêtés accusent l'irresponsabilité exagérer,
l'ivresse, la sous estimations du mari à l'égard de la femme
comme étant à la base de la violence conjugale mais à part
ces trois, plusieurs faits aussi sont à la base de cette violence
conjugale comme nous renseignent les résultats de ce tableau. Comme nous
l'avons souligné dans le tableau 3.5, l'effectif dépasse 31 parce
que chaque sujet avait la possibilité de mettre plusieurs bases de la
violence conjugale selon qu'elle les vit.Avec le khi-carré
observé qui est de 68,5 et le khi-carré critique qui est de
21,026 au seuil de 5% avec 12 comme degré de liberté, la
différence entre les occurrences est très significative. Au vu de
ces résultats, nous confirmons notre hypothèse selon laquelle les
bases de la violence conjugale ne sont pas les mêmes pour toutes les
femmes.
Tableau 3.8 Durée de la violence conjugale
Durée
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
1an
|
2
|
5
|
-3
|
9
|
1,8
|
6
|
2ans
|
3
|
5
|
-2
|
4
|
0,8
|
|
3ans
|
6
|
5
|
1
|
1
|
0,2
|
|
5ans
|
11
|
5
|
6
|
36
|
7,6
|
|
8ans
|
5
|
5
|
0
|
0
|
0
|
|
10ans
|
3
|
5
|
-2
|
4
|
0,8
|
|
13ans
|
1
|
5
|
-4
|
16
|
3,2
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=14,4
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
En lisant les résultats de ce tableau, nous remarquons
que, des 31 sujets enquêtés, 2 disent qu'ils subissent la violence
conjugale il y a 1 année, 3 sujets affirment qu'ils sont dans cette
situation il ya 2ans, 6sujets nous disent qu'ils sont dans cette situation il
ya 3ans, 11 enquêtées affirment qu'elles vivent comme ça
il ya 5ans, 5 soulignent qu'elles vivent ainsi depuis 8ans, 3 affirment
qu'elles supportent cette situation il ya 10ans et 1 sujet nous affirment
qu'elle endure avec cette situation de violence conjugale depuis 13ans.A travers le khi-deux observé de 12 et le
khi-deux théorique de 12,592 au seuil de 5% avec 6 comme degré de
liberté, nous remarquons qu'il n'y a pas de différence entre les
occurrences. Et ceci nous envoi à dire qu'en dépit de la
durée de la violence, celles-ci subissent toujours la violence conjugale
même si ce n'est pas au même degré.
Tableau 3.9. Présence des enfants pendant
la violence conjugale
Réponses
|
fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Oui
|
29
|
16
|
13
|
169
|
10,5625
|
1
|
Non
|
2
|
16
|
-14
|
196
|
12,25
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=22,812
|
|
Source : nos enquêtes sur le terrain
D'après ce tableau, nous constatons que
29 sujets disent qu'elles subissent cette violence en présence de leurs
enfants et 2 disent que les enfants ne sont pas là quand tout se
déroule. Partant du khi-deux observé
de 22,812 et le khi-deux critique de 3,841 au seuil de 5% avec 1 comme
degré de liberté, la différence entre les occurrences est
significative. De ces résultats il ressort que les sujets ayant
répondus par l'affirmatif à cette question sont statistiquement
plus nombreux que ceux qui ont donné un avis négatif car la
différence entre est significative. Ainsi, les enquêtés
sont d'avis que les enfants sont présents pendant la violence
conjugale.
Tableau 3. 10. Travail des enfants avant la
violence
Réponses
|
Effectifs
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Très bien
|
14
|
8
|
6
|
36
|
4,5
|
3
|
Bien
|
10
|
8
|
2
|
4
|
0,5
|
|
Moyennement bien
|
5
|
8
|
3
|
9
|
1,125
|
|
Un peu bien
|
2
|
8
|
-6
|
16
|
4,5
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=10,625
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
Sur un effectif de 31 sujets enquêté, 14 sujets
nous disent que leurs enfants travaillaient très bien avant cette
situation, 10 affirment que leurs enfants travaillaient bien, 5 disent que
leurs enfants travaillaient moyennement bien et 2 nous précisent
qu'avant cette situation les enfants travaillaient un peu bien. A travers le khi-deux observé qui est de 10,625
et le khi-deux tabulaire qui est de 7,815 au seuil de 5% avec 3 comme
degré de liberté, la différence entre les occurrences
n'est pas significative. Ceci pour dire que lorsque les enfants se sentent
aisés dans la maison, sans bruit ou sans querelles, ils obtiennent des
bons résultats à l'école.
Tableau 3.11. Travail des enfants pendant la
situation de violence
Réponses
|
Effectifs
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Très bien
|
2
|
6
|
-4
|
16
|
2,66
|
4
|
Bien
|
3
|
6
|
-3
|
9
|
1,5
|
|
Moyennement bien
|
6
|
6
|
0
|
0
|
0
|
|
Un peu bien
|
9
|
6
|
3
|
9
|
1,5
|
|
Très mal
|
12
|
6
|
6
|
36
|
6
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=11,66
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
En lisant ce tableau, nous constatons que sur un effectif de
31 sujets enquêté, 2 sujets nous disent que leurs enfants
travaillent très bien malgré cette situation car étant
petits, ils ne savent pas encore intérioriser ça, 3 affirment que
leurs enfants travaillent bien 6 disent que leurs enfants travaillent
moyennement bien, 9 nous précisent que dans cette situation les enfants
travaillent un peu bien et 12 disent qu'à cause de la violence conjugale
les enfants travaillent très mal.Partant du
khi-carré observé qui est 11,66 et le khi théoriquequi est
de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté, nous
remarquons que la différence entre les occurrences n'est pas trop
significative. Ainsi nous remarquons que lorsqu'il n'y a pas de paix dans la
maison il est impossible que l'enfant se concentre, ceci pour dire que la
violence conjugale est une véritable perturbation des résultats
des enfants.
Tableau 3.12. Réception des
réclamations de la part de l'enseignant
Réponses
|
fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Oui
|
23
|
16
|
7
|
49
|
3,0625
|
1
|
Non
|
8
|
16
|
-8
|
64
|
4
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=7,0625
|
|
Source : nos enquêtes sur le terrain
Il ressort de ce tableau que sur un effectif de 31 sujets, 23
sujets reçoivent les réclamations des enseignants sur les enfants
et 8 disent qu'ils ne les reçoivent pas. A
travers le khi-deux calculé qui est de 7,062, et le khi-deux tabulaire
qui est de 3,841 au seuil de 5% avec comme degré de liberté qui
est de 1, nous remarquons que la différence entre les occurrences n'est
pas trop significative. De ce fait, nous constatons que cette situation de
violence conjugale ne laisse pas indifférents les enseignants des
élèves et ceux-ci préfère se confier aux parents de
leurs élèves pour ainsi chercher une solution ensemble avec eux.
Tableau 3.13. Formes des réclamations
reçus
Réclamations reçu
|
Effectifs
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Timidité devant les enseignants hommes
|
5
|
15
|
-10
|
100
|
6,66
|
8
|
Sommeil en classe
|
22
|
15
|
7
|
49
|
3,26
|
|
Un peu de fatigue le matin
|
11
|
15
|
-4
|
16
|
1,06
|
|
Agitation
|
8
|
15
|
-7
|
49
|
3,26
|
|
Retard exagérer
|
9
|
15
|
-6
|
36
|
2,4
|
|
Inattention
|
27
|
15
|
8
|
64
|
9,6
|
|
Bagarre avec les autres
|
12
|
15
|
-3
|
9
|
0,6
|
|
Rabais des résultats
|
29
|
15
|
6
|
36
|
2,4
|
|
Négligence de certains travaux
|
15
|
15
|
0
|
0
|
0
|
|
|
138
|
|
|
|
X2=29,24
|
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
En nous référant aux éléments
fournis par ce tableau, nous constatons que sur les 31 sujets
enquêtés, 5 reçoivent comme réclamations la
timidité des enfants devant les enseignants hommes, 22 disent le sommeil
en classe, 11 disent le fatigue des enfants déjà le matin, 8
soulignent l'agitation en classe, 9 disent le retard exagérer, 27
reçoivent l'inattention comme réclamations de la part des
enseignants, 12 disent le bagarre avec les autres, 29 soulignent le rabais des
résultats ses enfants et 15 disent que les enseignants de leurs enfants
leurs disent que les enfants négligent certains travaux.
A travers le khi-carré
calculé de 29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de
5% avec comme degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y
a une différence significative entre les occurrences. Ceci nous pousse
à confirmer notre hypothèse nulle selon laquelle la violence
conjugale a des conséquences néfastes sur les résultats
des enfants qui y assistent.
Tableau 3. 14. Perturbation des résultats
des enfants
AGES
|
Fo
|
ft
|
Fo-ft
|
(Fo-ft)2
|
|
dl
|
Oui
|
31
|
16
|
15
|
225
|
14,0625
|
1
|
Non
|
0
|
16
|
0
|
0
|
16
|
|
|
31
|
|
|
|
X2=30,065
|
|
Source : nos enquêtes sur
terrain
Ce tableau nous renseigne que, tous les parents que nous avons
enquêtés affirment que la violence conjugale peut influencer
négativement les résultats scolaires des enfants.
En soumettant les résultats de ce tableau au test de
khi-carré, nous remarquons que le khi-carré calculé qui
est de 30,065 est largement supérieur au khi-carré tabulaire de
3,841 au seuil de 5% avec 1 comme degré de liberté.
3.2. INTERPRETATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce dernier point du présent chapitre, il convient
de discuter les résultats obtenus lors de l'analyse des données.
La discussion dont il s'agit porte sur les trois thèmes
généraux qui ont attiré notre attention dans cette
recherche. A la question 7 qui concerne les formes des violences subies par
les femmes dans les foyers, il s'est remarqué que la plupart des
violences subies par les femmes sont entre autres la violence verbale mais
aussi la violence psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la
violence physique, financière et sexuelle.
Ainsi quand nous soumettons ces résultats
au test Khi deux, nous avons remarqué que la valeur du Khi deux
calculée soit 7,25 qui est inférieur au khi-deux tabulaire qui
est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci
nous pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative
entre la forme des violences subies par les femmes dans le foyer, cette
constatation nous amène à l'acceptation de notre première
hypothèse selon laquelle les formes des violences subies par les femmes
dans leurs foyers seraient entre autres la violence physique, psychologique,
verbale, financière et même sexuelle. Elle peut subir une violence
d'abord verbale après ces mots choquant vont affecter sa psychologie, sa
psychologie n'étant plus capable de supporter, ceci peut l'amener
à répliquer aussi par les mots et dans ce sens, son partenaire
furieux peut passer à la violence physique mais aussi elle peut subir
ces formes dans différents moments selon qu'elle évolue dans
cette situation.
Pour ce qui est de la durée de la violence conjugale,
nous nous referons aux les résultats de ce tableau 3.8, nous remarquons
que, comme nous l'avons dit dans le tableau 3.1, ces femmes résistent
dans leurs foyers malgré tout ce qu'elles subissent comme violence de la
part de leurs partenaires jusqu'à ce que nous remarquions que nombreuses
d'entre elles vivent dans cette situation depuis plus de 10ans et elles ne
veulent pas lâcher. Quand nous soumettons ces données au test Khi
carré, nous constatons que la valeur Khi carré calculée A
travers le khi-deux observé de 12 et le khi-deux théorique de
12,592 au seuil de 5% avec 6 comme degré de liberté, nous
remarquons qu'il n'y a pas de différence entre les occurrences. Et ceci
nous envoi à dire qu'en dépit de la durée de la violence,
celles-ci subissent toujours la violence conjugale même si ce n'est pas
au même degré.
Dans la même optique, nous avons échanger avec
certaines d'entre elle sur cette situation et voulant savoir pourquoi elles
résistent dans cette relation, beaucoup d'entre elles me disent qu'elles
résistent parce qu'elles espèrent que leurs maris pourraient
peut-être changer un jour avec le temps. Celle qui a déjà
endurer 13ans nous a dite qu'elle a déjà patienté depuis
longtemps et elle nous dit que, je cite : `'si je l'abandonnais avec tous
ces enfants dans cette situation, comment veux-tu que soit l'éducation
de tes petits frères ? J'ai l'espoir qu'un jour elle finira par
changer c'est pourquoi je ne peux pas le quitter''. Cette dernière
déclaration nous envoie à dire qu'en dépit de tout ce que
ces femmes subissent dans leurs foyers de la part de leurs conjoints, elles ne
lâchent pas car s'elles lâchaient, l'éducation de leurs
enfants serait en péril car certaines d'entre elles estiment que leurs
maris ne sauront pas les protéger sans elles. En nous
référant à cette dernière phrase de la
déclaration de cette dame avec la quelle j'ai eu un entretien, cette
femme reste toujours confiante dans le changement de son homme, car elle m'a
dit que des fois, elle voit qu'il est n'est pas seul, donc avec la
prière, son homme finira par changer et ils vivront en paix dans leur
foyer.
Partant de la présence des enfants lors de la
violence conjugale, nous constatons que 29 sujets disent qu'elles subissent
cette violence en présence de leurs enfants et 2 disent que les enfants
ne sont pas là quand tout se déroule. Partant maintenant du
khi-deux observé de 22,812 et le khi-deux critique de 3,841 au seuil de
5% avec 1 comme degré de liberté, la différence entre les
occurrences est significative. De ces résultats il ressort que les
sujets ayant répondus par l'affirmatif à cette question sont
statistiquement plus nombreux que ceux qui ont donné un avis
négatif car la différence entre est significative. Ainsi, les
enquêtés sont d'avis que les enfants sont présents pendant
la violence conjugale. La famille étant la première instance de
l'éducation des enfants, les enfants issus de ces familles n'auront pas
une bonne éducation car de temps en temps les enfants imitent les actes
que font leurs parents. C'est pourquoi on verra certains enfants se rebeller
contre leur père car ils le considèrent comme l'ennemi de leur
mère, d'autres par contre fuient quand leur père arrive car ils
le considèrent comme un « méchant » ou comme
« un lion ». Pourtant dans l'éducation familiale,
l'éducation du père est surtout non négligeable
malheureusement ce n'est pas le cas pour les pères violents car leurs
enfants ne les respectent plus mais plutôt ils ont père d'eux. Du
point de vue éducatif, ceci a beaucoup d'impact sur l'éducation
des enfants car partout où cet enfant ira, il ira avec cette image du
père qu'il imagine comme « mauvais » car il a fait
souffrir sa maman. Pour savoir le niveau de l'impact de la violence conjugale
sur les résultats des enfants, les résultats des tableaux qui
suivent vont nous y renseigner
Le tableau 3.10 nous montre que sur un effectif de 31 sujets
enquêté, 14 sujets nous disent que leurs enfants travaillaient
très bien avant cette situation.A travers le khi-deux observé qui
est de 10,625 et le khi-deux tabulaire qui est de 7,815 au seuil de 5% avec 3
comme degré de liberté, la différence entre les
occurrences n'est pas significative ; ceci pour dire que lorsque les
enfants se sentent aisés dans la maison, sans bruit ou sans querelles,
ils obtiennent des bons résultats à l'école. Lorsque la
famille est stable il est fort probable que les enfants aussi soient aussi
stables. Et lorsqu'ils sont stables cela influence positivement les
résultats scolaires, sans oublier quelques cas isolés des enfants
ayant un quotient intellectuel moyennement faible qui malgré la
stabilité de leurs familles, ils échouent toujours car c'est un
fait normal.
En lisant le tableau 3.11, nous constatons que contrairement
aux résultats du tableau 3.9, sur un effectif de 31 sujets
enquêté, 2 sujets nous disent que leurs enfants travaillent
très bien malgré cette situation car étant petits, ils ne
savent pas encore qu'est-ce que cela signifie mais cela , leurs affectent d'une
façon ou d'une autre tandis que 12 disent qu'avant leurs enfants
travaillaient très bien à l'école mais à cause de
la violence conjugale les enfants commencent à travailler très
mal. Partant du khi-carré observé qui est 11,66 et le khi
théorique qui est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de
liberté, nous remarquons que la différence entre les occurrences
n'est pas trop significative. Ainsi nous remarquons que lorsqu'il n'y a pas de
paix dans la maison il est impossible que l'enfant se concentre, ceci pour dire
que la violence conjugale est une véritable perturbation des
résultats des enfants. Lorsqu'il y a une instabilité dans la
famille, il est très normal que cela impact négativement les
résultats scolaires de leurs enfants et surtout lorsque cela s'est
passé en leur présence.
Il ressort du tableau 3.12 que sur un effectif de 31 sujets,
23 sujets reçoivent les réclamations des enseignants sur les
enfants et cela après que les enseignants aient remarqués un
comportement étrange dans le choeur des enfants et ceci les pousse
à s'adresser au responsable des enfants tandis que 8 disent qu'ils ne
les reçoivent pas mais cela ne veut pas dire que cela n'impacte pas les
enfants. A travers le khi-deux calculé qui est de 7,062, et le khi-deux
tabulaire qui est de 3,841 au seuil de 5% avec comme degré de
liberté qui est de 1, nous remarquons que la différence entre les
occurrences n'est pas trop significative. De ce fait, nous constatons que cette
situation de violence conjugale ne laisse pas indifférents les
enseignants des élèves et ceux-ci préfère se
confier aux parents de leurs élèves pour ainsi chercher une
solution ensemble avec eux. Voulant savoir si de quel type des
réclamations que ces parents reçoivent, nous allons au tableau
suivant qui est une suite de celui-ci. Nous constatons que parmi les
réclamations reçues par les parents de la part des enseignants,
nous pouvons citer entre autres la timidité des enfants devant les
enseignants hommes, le sommeil en classe, le fatigue des enfants
déjà le matin, l'agitation en classe, le retard exagérer,
l'inattention comme réclamations de la part des enseignants, le bagarre
avec les autres, le rabais des résultats ses enfants et la
négligence de certains travaux. A travers le khi-carré
calculé de 29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de
5% avec comme degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y
a une différence significative entre les occurrences. Ceci nous pousse
à confirmer notre hypothèse nulle selon laquelle la violence
conjugale a des conséquences néfastes sur les résultats
des enfants qui y assistent.
Il est pratiquement difficile et parfois impossible qu'un
enfant qui a suivi les bruits dans sa famille se concentre en classe, c'est
pourquoi il est normal et juste que ces parents reçoivent ces types des
réclamations de la part des enseignants de leurs enfants. Un enfant qui
vit la violence dans sa famille a plus de chance d'échouer à
l'école car lorsqu'il sera en classe, il sera entrain de revivre la
scène qui s'est passée la nuit, ceci lui fera distrait dans la
classe, s'il n'est pas distrait il sera entrain de sommeiller pendant que
l'enseignant est en train d'expliquer la matière parce que
peut-être il n'a pas eu suffisamment de temps pour dormir et ceci lui met
dans une situation d'échec car même les parents que nous avons
enquêtés eux même l'affirment. Elles disent que la violence
conjugale influence négativement les résultats scolaires des
enfants comme le démontre le tableau 3.14. Ceci nous envoi à
confirmer à accepter notre hypothèse de départ selon
laquelle Les effets que cela peut avoir sur la vie socio-éducative
seraient la baisse du niveau intellectuel des élèves,
l'inattention en classe, les absentéismes à l'école, le
décrochage scolaire, la reviviscence, la haine et le transfert.
Aux vues de tous ces résultats que nous venons
d'interpréter ci-haut, nous essayons de les comparer avec ce que les
auteurs ont dit su la violence conjugale comme par exemple Amélie
Mathieu, 2001, p.3 qui dit que la violence conjugale a de graves
conséquences sur l'enfant qui y est exposé. Celui-ci verra
souvent plusieurs sphères de sa vie en être affectées.
Malgré cela, il demeure souvent silencieux, par crainte ou par honte,
tentant de camoufler le mieux possible la situation de violence à
laquelle sa mère et lui sont confrontés. La violence constitue de
nos jours un phénomène qui est malheureusement largement
répandu et qui se présente sous plusieurs formes. Parmi
celles-ci, c'est la violence conjugale qui s'avère la plus
prédominante au sein de notre société. Il est en effet
courant d'entendre par l'entremise des médias qu'une femme a
été brutalisée par son conjoint ou, à
l'extrême, qu'elle a été froidement assassinée. Cela
rejoint les données que nous ont fournies nos enquêtées
dans les tableaux 3.5, 3.6, 3.9, 3.13 et 3.14.etconfirmé par les parents
dans les tableaux 3.13 et 3.14.
CONCLUSION
Nous voici au terme de cette investigation qui a porté
sur « l'influence de la violence faite à la femme dans le
foyer sur les résultats scolaires des enfants ».
Rappelons que pour bien mener le condensé de cette
recherche, nous nous sommes fixés un objectif général,
celui de savoir si les violences faites à la femme dans le foyer
influencent négativement les résultats scolaires des enfants
De cet objectif général découlent les
objectifs spécifiques suivants :
ü Déterminer les principales formes des violences
conjugales
ü Identifier les effets de ces violences sur la vie
socio-éducative des enfants
Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes posé les
questions suivantes :
Ø Quelles sont les formes des violences conjugales que
les femmes subissent le plus souvent ?
Ø Quels effets a-t-elle sur les enfants qui y sont
exposés ?
Pour répondre à ces questions, nous avons
émis les hypothèses de manière suivante :
· Les principales formes de violence conjugale que
subissent souvent les femmes seraient entre autres : la violence psychologique,
la violence verbale, la violence physique, la violence sexuelle et la violence
économique.
· Les effets que cela peut
avoir sur la vie socio-éducative seraient la baisse du niveau
intellectuel des élèves, l'inattention en classe, les
absentéismes à l'école, le décrochage scolaire, la
reviviscence, la haine et le transfert.
En vue de vérifier ces hypothèses, nous avons
fait recours à la méthode d'enquête et à la
technique d'enquête par questionnaire écrit pour récolter
les données auprès de la population cible. Dans cette recherche,
le questionnaire a été administré à 31 femmes dans
la ville de Goma précisément dans le quartier Kyeshero. Le
dépouillement et le traitement des données ont été
réalisés manuellement qui a consisté à distinguer
pour chaque question le type des réponses et de compléter le
nombre des fois que chacun de ces dernières intervenait. Nous avons
ainsi dénombré chaque réponse et avons consigné
leurs fréquences dans des tableaux explicatifs.
Pour vérifier nos hypothèses de recherche et
tirer des conclusions basées sur les données statistiques, nous
avons recouru au test Khi carré de Karl Pearson, Ce test nous a permis
de vérifier à quel point la violence faite à la femme dans
le foyer peut influencer les résultats scolaires des enfants.
Pour vérifier notre première hypothèse,
nous nous referons au tableau 3.6, nous renseigne sur les différentes
formes des violences conjugales que subissent les femmes. Comme nous pouvons le
constater dans le présent tableau, la plupart des violences subies par
les femmes sont entre autres la violence verbale mais aussi la violence
psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la violence physique,
financière et sexuelle. Ainsi quand nous soumettons ces résultats
au test Khi deux, nous avons remarqué que la valeur du Khi deux
calculée soit 7,25 qui est inférieur au khi-deux tabulaire qui
est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci
nous pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative
entre la forme des violences subies par les femmes dans le foyer, cette
constatation nous amène à l'acceptation de notre première
hypothèse selon laquelle les formes des violences subies par les femmes
dans leurs foyers seraient entre autres la violence physique, psychologique,
verbale, financière et même sexuelle.
Partant de notre deuxième hypothèse, nous
faisons références aux tableaux 3.11 et 3.13, nous renseignant
sur les effets que peut avoir la violence conjugale sur la vie
socio-éducative des enfants. Ces effets se rapportent aux
différentes réclamations que reçoivent les parents de la
part des éducateurs de leurs enfants qui sont entre autres la
timidité des enfants devant les enseignants hommes, le sommeil en
classe, le fatigue des enfants déjà le matin, l'agitation en
classe, le retard exagérer, l'inattention comme réclamations de
la part des enseignants, le bagarre avec les autres, le rabais des
résultats ses enfants et la négligence de certains travaux.
En soumettant ces résultats au test du
khi-carré, nous remarquons que le khi-carré calculé de
29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de 5% avec comme
degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y a une
différence significative entre les occurrences.Eu égard à
ce qui précède, nous confirmons notre deuxième
hypothèse selon laquelleles effets que cela peut avoir sur la vie
socio-éducative seraient la baisse du niveau intellectuel des
élèves, l'inattention en classe, les absentéismes à
l'école, le décrochage scolaire, la reviviscence, la haine et le
transfert.Partant des analyses ci-dessus, nous confirmons toutes les deux
hypothèses de notre travail.
Enfin, cette recherche n'a pas la prétention d'avoir
épuisé tous les aspects relatifs à la violence conjugale
et les résultats scolaires des enfants, c'est pourquoi nous
souhaiterions que les chercheurs qui voudraient mener des études
ultérieures en matière des violences conjugales puissent
élargir le champ d'étude pour nous compléter ; soit
en abordant d'autres aspects relatifs à ce thème tels que la
violence conjugale et le comportement socio-familial des enfants.
BIBLIOGRAPHIE
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performances graphiques des enfants limites exposés et non
exposés à la violence conjugale. Québec.
Amnesty International (2017).Qu'est-ce que la
violence conjugale ?Belgique.
Assemblée générale des Rapports de
l'expert indépendant chargé de l'étude des Nations Unies
sur la violence à l'encontre des enfants, 29 août 2006.
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enfants exposés à la violence conjugale : l'anxiété
et l'apport de variables protectrices,Paris : PUF.
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criminalisation : synthèse des débats américains.
Paris : Presses de Sciences Po
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Presses Universitaires de Montréal : Montréal.
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d'aide des familles.
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exposés à la violence conjugale et les facteurs de
protection, France Paradis.
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In « Les-cahiers-dynamiques ». Cairn.
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prévention de la violence.
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sur l'enfant. Toulouse : Le Mirail
Séverac, N. (2012).Les enfants exposés
à la violence conjugale. Paris : La Découverte
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l'élaboration du Plan Violence et Santé en application de la loi
relative à la politique de santé publique du 9 août
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sur le jeune enfant dès la période anténatale.
Zihisire, M., (2011).La recherche en sciences
sociales et humaines, guide pratique, méthodologie et cas concrets.
Paris, L'Harmattan.
Table des matières
EPIGRAPHE
i
Dédicace
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESES
4
3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
5
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
6
6. DELIMITATION DU SUJET
6
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER
7
CONSIDERATIONS THEORIQUES
7
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
7
I.1. 1. NOTION DE VIOLENCE
7
1. Définitions
7
2. Forme des violences
9
I.1.2. La violence conjugale
11
1. Définition
11
2. Effets de la violence conjugale sur les
enfants
13
I .2. ETUDE ANTERIEURE
15
CHAPITRE DEUXIEME CADRE METHODOLOGIQUE
17
II.1 Présentation du milieu
d'étude
17
II.1.1 Localisation su milieu d'étude
17
II.1.2 Historique du quartier Kyeshero
17
I.12.4. Organigramme et fonctionnement
18
2.1.3. Réalisation et difficultés
19
2.2. POPULATION ET ECHANTILLON
21
2.1.1. Population
21
2.3.2. Échantillon d'étude.
21
2.1.2. Technique d'échantillonnage
23
2.1.3 L'échantillon
24
2.2. METHODES ET TECHNIQUES DE RECOLTE DES
DONNEES
24
2.2.1 Les méthodes utilisées
24
2.2.2. Techniques de récolte des
données
25
2.2.2. L'instrument de recherche : le
questionnaire écrit
25
II.2.3. Elaboration du questionnaire
26
2.2.3. Administration du questionnaire
26
2.2.4. Technique de traitement et analyse des
données
27
2.3. Difficultés rencontrées
27
CHAPITRE TROISIEME
29
PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
29
3. 1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES
29
3.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
38
CONCLUSION
43
BIBLIOGRAPHIE
45
Annexes
A
Annexes
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nous sommes étudiants de l'ULPGL/GOMA, nous
menons une recherche sure « l'impact de la violence faite
à la femme dans le foyer sur les résultats scolaires des
enfants ».
Sur ce, nous vous prions de nous aider à
réaliser cette recherche en répondant à ce questionnaire,
toutefois, nous vous rassurons que les réponses à ces questions
ne soient utilisées qu'à des fins scientifiques et nous vous
garantissons l'anonymat. Tout en vous souhaitant bonne réception, nous
vous remercions d'avance.
CONSIGNES
· Répondre dans les espaces réservés
s'il vous plait.
I. IDENTITE DE L'ENQUETE
AGE :
NIVEAU D'ETUDE :
OCCUPATION :
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES
1. Combien d'années avez-vous dans votre
foyer ?.................................................................
2. Quel âge a votre
conjoint ?................................................................................
3. Combien d'enfants avez-vous avec
lui ?.........................................................................
4. De ces enfants, combien sont
scolarisés ?..............
5. Avez-vous un jour été victime d'une violence
conjugale ?..............................................
6. Quelle forme de violence conjugale que vous subissez le plus
souvent?.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7. Qu'est-ce qui est le plus souvent à la base de cette
violence conjugale ?
....................................................................................................................................................................................................................................
8. 9. Depuis quand cette situation a
commencé ?.....................................
10. Ça fait combien de temps que vous êtes dans
cette
situation ?.....................................................................................................................
11. Cela se déroule-t-il en présence de vos
enfants ?..........................................
12. Si oui, comment se comportent-ils face à cette
situation ?..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13. Comment travaillaient vos enfants avant cette situation de
violence ?......................................................................................................
14. Comment travaillent maintenant vos enfants à
l'école dans cette situation de
violence ?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15. Avez-vous un jour reçu des réclamations de la
part des enseignants de vos enfants sur un comportement nouveau en
classe?................................................
16. Si oui, quel comportement ou attitude a-t-il
signalé ?.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
17. Ne pensez-vous pas que cette situation puisse perturber les
résultats scolaires des
enfants ?.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
18. Que suggéreriez-vous à votre conjoint pour
éviter le rabais du niveau intellectuel de vos
enfants ?.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci pour votre contribution