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Impact de la violence faite à  la femme dans le foyer sur les résultats scolaires des enfants.


par Patient Kwokwo Mwema
Université Libres des Pays des Grands Lacs - Licence en Sciences de l’Education 2019
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

    ULPGL-GOMA

    B.P 368 GOMA

    FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION

    DEPARTEMENT DES SCIENCES DE L'EDUCATION251655680

    INFLUENCE DE LA VIOLENCE FAITE A LA FEMME DANS LE FOYER SUR LES RESULTATS SCOLAIRES DES ENFANTS.

    Par KWOKWO MWEMA Patient

    Travail de mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences de l'Education

    Option : Administration et inspection scolaires

    Directeur : Prof. Emmanuel MWENDA-POLE

    Octobre 2020

    Encadreur : C.T TalisteBALUTI HINGANYA

    EPIGRAPHE

    « Les femmes ont le pouvoir d'apporter les changements au sein de leur communauté. Toutefois, les violences qu'elles subissent dans le foyer les dépouille de leur force, leur santé et leur capacité à participer activement aux efforts humanitaires à travers le monde ».

    `'HEIDI LEH MANN''

    A mes très chers parents Emmanuel MUNIKE et Godelive NAKANGU ;

    A mes frères et soeurs.

    Je dédie le présent travail

    KWOKWO MWEMA Patient

    REMERCIEMENTS

    Ce travail de recherche a été rendu possible grâce aux généreuses contributions, aux soutiens, à la collaboration et aux multiples conseils de certaines personnes auxquelles je tiens à adresser mes sincères remerciements et ma profonde reconnaissance.

    Nous remercions l'Eternel DIEU tout puissant pour la vie qu'il ne cesse de nous accorder depuis notre naissance jusqu'aujourd'hui. Que l'honneur et la gloire lui appartiennent à jamais, car il a été favorable à notre égard.

    Nos sincères remerciements s'adressent à notre directeur le Professeur Emmanuel Mwenda-Poleet à notre encadreur le Chef des Travaux TalisteBaluti qui, malgré leurs multiples occupations, ont acceptés de nous diriger et nous encadrer en nous suggérant des remarques et conseils.

    Nous sommes également reconnaissants aux autorités académiques, administratives et scientifiques de l'ULPGL/Goma en général et celles de la FPSE en particulier qui nous ont toujours servi d'exemple sur le plan du savoir et du savoir - faire ; qu'ils trouvent ici l'expression de notre profond sentiment de gratitude.

    Nous ne pouvons pas faire taire nos sentiments de profonde gratitude à nos très chers parents Munike Emmanuel et Nakangu Godelive, à nos frères, soeurs et amis Alisa, DuwaFortune, Salomon Mugisho,Victoire Taji, Cédric, Kasitu, David, Yvonne, Past. Kadali, Maman Jacqueline ; pour tous les sacrifices consentis pour notre éducation.

    Notre reconnaissance envers le Rév. Ngangura et tous les membres de notre église pour leur soutien spirituel qui nous a fait achever ce deuxième cycle académique.

    Il serait ingrat de terminer cette page sans exprimer notre reconnaissance envers nos enquêtées qui malgré la délicatesse de notre sujet, se sont montrées courtoises en nous fournissant les secrets de leurs foyers qui, aujourd'hui constituent l'objet de notre recherche.

    Non sentiments de gratitude à nos camarades Amos Machozi, Esther Asifiwe, RahimaKamonge, FaidaLutongo, Grâce Mutima et Francine Kavira avec qui nous avons partagé les roses et les épines de cette pénible année académique.

    Que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de cette oeuvre scientifique, trouvent ici l'expression de notre sincère reconnaissance.

    Kwokwo Mwema Patient

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    CVC : Conseil de lutte contre les Violences Conjugales

    FPSE : Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    P : page

    Pp : pages

    RDC : République Démocratique du Congo

    SOTRAKI : SOciété des TRAnsports du KIvu

    ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs

    UNESCO :Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture

    INTRODUCTION

    1. PROBLEMATIQUE

    La violence au sein du couple, longtemps considérée comme une question d'ordre privé, est devenue un sujet de préoccupation importante pour les pouvoirs publics en particulier et la société en général. Ainsi, l'introduction en 2004 par l'Etat de la poursuite d'office a lancé un signal fort : l'Etat intervient désormais dans la sphère privée pour protéger les victimes. Ce changement majeur de paradigme a impliqué une prise de conscience politique de la gravité du phénomène et une volonté d'agir au sein des institutions directement concernées par la thématique, par exemple : justice, police, hôpitaux, aide aux victimes. (Balz, 2018, p.2)

    Pour Jaffe, Sudermann et Reitzel cités par Lessard (2003, p. 6), la violence conjugale constitue un problème social considérable dans la société nord-américaine. Selon dans la très grande majorité des situations de violence conjugale (95%), c'est la femme qui est victime des agressions de son conjoint. Dans les années 70, le mouvement féministe a fortement contribué au développement des services offerts aux femmes victimes de violence conjugale.

    Par la suite, dans les années 80, les chercheurs ont commencé à s'intéresser aux enfants qui vivaient dans ces types de familles. Les premières études portèrent surtout sur les conséquences de la violence conjugale chez les enfants qui y sont exposés, puis des programmes d'intervention furent élaborés. Actuellement, les chercheurs travaillent principalement sur l'évaluation des programmes existants et sur l'identification des facteurs de protection. En outre, les chercheurs et les intervenants réalisent de plus en plus la nécessité de définir une stratégie d'intervention concertée et intersectorielle qui inclut l'ensemble des organismes concernés par la problématique.

    Les enfants exposés à la violence conjugale constituent donc une cible d'intervention assez récente. En 1999, Sudermann et Jaffe ont produit un excellent document synthétisant la problématique des enfants exposés.

    La violence conjugale a de graves conséquences sur l'enfant qui y est exposé. Celui-ci verra souvent plusieurs sphères de sa vie en être affectées. Malgré cela, il demeure souvent silencieux, par crainte ou par honte, tentant de camoufler le mieux possible la situation de violence à laquelle ses parents et lui sont confrontés. La violence constitue de nos jours un phénomène qui est malheureusement largement répandu et qui se présente sous plusieurs formes. Parmi celles-ci, c'est la violence conjugale qui s'avère la plus prédominante au sein de notre société. Il est en effet courant d'entendre par l'entremise des médias qu'une femme a été brutalisée par son conjoint ou, à l'extrême, qu'elle a été froidement assassinée (Amélie Mathieu, 2001, p.3).

    Comme l'a dit Amélie Mathieu, toutes les activités quotidiennes d'un enfant qui est exposé à la violence conjugale se verront handicapées parce qu'il ne parvient pas à digérer cette situation. Lorsqu'il voudra se concentrer sur une telle ou telle autre activité, il se verra contraint par sa conscience et ses raisonnements de la faire convenablement, pur encore lorsqu'il s'agit d'une activité scolaire, celapose problème parce qu'une déconcentration à ce genre d'activité, marque le début de l'échec.

    Il n'est pas rare non plus que les enfants assistent aux scènes de violence de leurs parents. Selon la Santé Canada (1996), 40 à 80% des enfants provenant d'un milieu familial violent sont témoins des sévices subis par leur mère. De ce nombre, on estime que 30 à 40% subissent également la violence (Jaffe, Wolfe & Wilson, 1990 cités par Amélie Mathieu, 2001, p.12).

    Le repérage de cette problématique en situation clinique s'avère toutefois très délicat puisque les enfants font montre de nombreuses défenses. Il est en fait difficile d'évaluer adéquatement les enfants provenant d'un foyer dans lequel il y a de la violence conjugale puisque plusieurs d'entre eux s'interdisent d'en parler soit par crainte de subir des sévices en retour, soit par simple loyauté envers le parent abuseur, lequel achète souvent leur silence (Malchiodi, 1990; Royer & Drouet, 1986; Van Hutton, 1994 cité par Amélie Mathieu, 2001, p.12).

    Le recours aux diverses méthodes projectives peut s'avérer une alternative valable pour accéder au monde interne de l'enfant et lui permettre dès lors de se mettre sur la voie d'exprimer ses souffrances, voire de s'en libérer.

    La violence dans les relations de couple constitue un grave problème social. Les personnes concernées, de même que la société dans son ensemble, en subissent les conséquences qui se révèlent souvent sévères. En faisant de la violence au sein du foyer un délit poursuivi d'office en 2004, l'Etat a lancé un signal fort : la violence au sein du couple n'est pas une affaire privée.

    Lorsqu'il ya violence dans le foyer, les enfants y sont victimes directs ou indirects vue que leur scolarité est aussi menacée par cette situation du faite que si c'est la maman qui s'occupe quotidiennement dans ses travaux, elle ne sera pas en mesure de le faire vue qu'elle est dans ses colères. Il peut arriver que ce n'est pas la scolarité qui n'est pas affectée et d'autres activités de l'enfant sont affectées comme par exemple pour le bébé, cette maman ne pourra pas s'occuper d'elle comme il se devait, loin des enfants, même le mari aussi sera affecté dans le sens où sa femme ne pourra pas s'occuper de lui comme elle le faisait avant cette situation.

    Il convient par ailleurs de relever que la révision de la législation sur les personnes étrangères a apporté une amélioration dans la mesure où le fait d'être victime de violence au sein du couple est désormais pris en considération lorsque les autorités examinent une demande de prolongation ou d'octroi d'un droit de séjour.

    La lutte contre la violence envers les femmes d'une manière générale, et contre la violence dans le couple en particulier, préoccupe de plus en plus les organes internationaux, nationaux et locaux et est reconnue comme une tâche d'intérêt public. Cette tendance s'illustre notamment au travers de mesures arrêtées dans la politique de lutte contre la criminalité du Procureur général et du Conseil d'Etat à partir de 2012.

    De même, de nombreuses études et recherches mettent en évidence les fonctionnements de ce phénomène de violence au sein du couple, dans le but d'en améliorer la connaissance, et par conséquent la prise en charge.

    L'investissement du canton de Fribourg pour la mise en place d'un concept de lutte contre la violence au sein du couple et son impact sur la famille s'inscrit dans ce contexte.

    Par conséquent, l'impact de la violence au sein du couple sur les individus directement concernés mais aussi sur les proches, les conséquences à long terme sur la santé et le psychisme des victimes ainsi que les coûts directs et indirects que cela engendre sont autant d'éléments qui ont motivé le Conseil d'Etat du canton de Fribourg à faire de la lutte contre la violence au sein du couple une priorité par le biais d'un concept cantonal.

    A la suite de la proposition d'un groupe de travail interdisciplinaire, créé en 2001, de mettre sur pied un projet d'intervention, le Conseil d'Etat a institué, par arrêté du 15 novembre 2004, une Commission ad hoc contre la violence au sein du couple (CVC).

    En tenant compte des structures déjà existantes, le Conseil d'Etat a demandé à la CVC d'élaborer un concept interdisciplinaire de lutte contre la violence au sein du couple dans le canton de Fribourg.

    Cette commission composée de représentants d'institutions et de services concernés par la thématique de la violence au sein du couple a alors élaboré des propositions de mesures à prendre pour atteindre des objectifs précis dans la lutte contre la violence au sein du couple. Ces éléments constituent le présent concept du Conseil d'Etat. Les rares travaux de recherche consacrés à la question montrent pourtant qu'à l'heure actuelle, les enfants sont peu pris en compte dans le traitement des situations de violence conjugale susceptibles d'expliquer qu'un enfant qui accompagne par exemple sa mère blessée aux urgences (ou au commissariat) ne reçoit aucune attention spécifique et que sa situation ne soit pas non plus transmise pour évaluation à des professionnels compétents, sont multiples.

    Il peut s'agir d'un manque de temps et de moyens alloués aux interventions, d'une méconnaissance de la problématique a fortiori dans ses incidences sur les enfants ou encore d'une segmentation et d'un cloisonnement des formes de prises en charge. De leur côté, les services de protection de l'enfance ayant identifié une situation de violence conjugale peuvent éprouver des difficultés à travailler cette problématique dans le cadre de leur intervention, considérant qu'elle relève de l'intimité du couple, tandis que le mandat de protection de l'enfance ciblerait exclusivement la relation parent/enfant (Trocmé N. 2007 cité par Nadège Séverac, 2012, p.9).

    Le risque est alors que la violence conjugale, bien qu'identifiée comme facteur de danger, demeure comme une zone aveugle, limitant sérieusement la porte des mesures prises pour protéger l'enfant (Frechon I., Marquet L., Séverac N. 2011 cité par Nadège Séverac, 2012, p.9).

    Pour le journal Sud-Africain « The Citizen of Johannesburg » (2019, p.7), au moins trois femmes meurent chaque jour sous le coup de leur mari, selon les dernières statistiques, qui montrent que les violences conjugales ont atteint des proportions catastrophiques.

    PourMazambi (2018, p. 3), dans certaines cultures congolaises, lorsqu'un mari bat sa femme, beaucoup considèrent cela comme normal. Cependant, jusque-là aucune législation spécifique ne réprimande exactement les violences conjugales comme le souhaiteraient les activistes des droits de la femme.

    Elle poursuit en disant que la peur de divorcer est un des facteurs qui décourage la femme à dénoncer un mari violent.

    C'est aux vues de tout ce qui vient d'être dit dans les lignes qui précédent que nous nous posons des questions ci-après :

    Ø Quelles sont les formes des violences conjugales que les femmes subissent le plus souvent ?

    Ø Quels effets ont-t-elles sur les résultats scolaires des enfants qui y sont exposés ?

    2. HYPOTHESES

    Selon Rogers (2000, p. 57) l'hypothèse est une proposition de réponse à la question ou à un ensemble des questions qu'on se pose au départ à propos de l'objet de la recherche, formulée en des termes tels que l'observation puisse la confirmer ou l'infirmer.

    A cet effet, nous disons que l'hypothèse est une réponse anticipée à la question que le chercheur pose pour vérifier une relation entre deux ou plusieurs variables de son étude scientifique. Ainsi donc, les présumées réponses aux questions évoquées dans la problématique du présent travail se présentent de la manière suivante :

    ü Les principales formes de violence conjugale que subissent souvent les femmes seraient entre autres : la violence psychologique, la violence verbale, la violence physique, la violence sexuelle et la violence économique...

    ü Les effets que cela peut avoir sur la vie socio-éducative seraient la baisse du niveau intellectuel des élèves, l'inattention en classe, les absentéismes à l'école, le décrochage scolaire, la reviviscence, la haine, le transfert...

    3. OBJECTIFS DE LARECHERCHE

    Nous référant à la problématique posée au départ, cette étude poursuit l'objectif général qui est de savoir si la violence faite à la femme peut influencer les résultats des écoliers. A côté de cet objectif principal se trouvent les objectifs spécifiques qui sont les suivants :

    ü Déterminer les principales formes des violences que subissent les femmes dans leurs foyers

    ü Identifier les effets de ces violences sur la vie socio-éducative des enfants.

    4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Selon Depelteau (cité par Muke 2011, p.29) une recherche scientifique porte toujours sur un sujet particulier. Etant un acte purement subjectif, il va de soi que ce choix se fasse en fonction de l'expérience du chercheur, de l'environnement, des observations, des questions qui émergent...

    Le choix de notre sujet n'est pas dû, certes, au hasard mais les raisons comme souvent dans une recherche sont multiples et convergent. Nul n'a jamais vécu ou entendu une situation démotivante dans l'exercice de son métier ou celui de son proche et qui l'aurait conduit à un état d'agitation émotionnelle caractérisé par un sentiment de frustration.

    En effet, il est vrai que la réussite d'une entreprise ne se résume pas par son résultat financier, celle-ci doit aussi trouver de nouveaux moyens pour attirer et fidéliser les personnels qui concourent à son unité de production.

    Ainsi l'intérêt de cette recherche se présente sur deux principaux aspects :

    Sur le plan pratique : ce travail pourra éclairer les organisations surtout les écoles primaires sur l'origine de la faible motivation au travail et aidera ces dernières à mettre en place une politique managériale axée sur la motivation de leurs élèves en vue d'une rentabilité accrue étant donné qu'une forte relation est entretenue entre la motivation et la performance.

    Sur le plan scientifique : la méthodologie ainsi que les approches que nous utilisons dans cette étude pourront servir d'outils de référence à tout chercheur qui souhaitera nous emboîter le pas sur le diagnostic de la motivation au travail et son origine.

    5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

    Selon Muke (2011, p. 73), une technique est une étape qui, dans le déroulement d'une recherche, se situe entre le travail préparatoire à la recherche, le choix d'une orientation méthodologique et la synthèse scientifique consignée dans un rapport.

    Compte tenu des objectifs poursuivis et des hypothèses émises dans cette recherche, nous avons jugé bon d'utiliser la méthode d'enquête par un questionnaire comme une voie à suivre en vue de récolter les données qui concernent notre sujet. La méthode d'entretien nous permet de récolter les informations personnelles des parents concernant la violence conjugale.

    6. DELIMITATION DU SUJET

    Comme il est d'une grande importance avec toute nécessité de préciser la période et l'espace dans lesquels a été effectuée toute recherche, il sied de signaler que notre travail portant sur l'influence de la violence conjugale sur les résultats des écoliers, nous avons assigné les limites de la manière suivante :

    Dans le temps, cette recherche couvre l'année académique 2019-2020 qui correspond à l'année de fin de notre cursus académique en faculté de psychologie dans le département des sciences de l'éducation. Dans l'espace ; nous avons pris en compte le quartier Kyeshero de Goma. Sur le plan thématique, notre sujet se situe dans le domaine de la sociologie de l'éducation.

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte trois chapitres à savoir : le premier chapitre porte sur les considérations générales, le deuxième chapitre est consacré à la présentation du milieu d'étude et le cadre méthodologique et le troisième chapitre est consacré quant à lui, à la présentation et à l'analyse des données ainsi qu'à l'interprétation des résultats.

    CHAPITRE PREMIER

    CONSIDERATIONS THEORIQUES

    Cette partie précise les notions de violences, de violences conjugales, de ressource constituant les concepts-clés de notre étude, nous allons, d'une part, les définir par souci d'un langage partagé avec nos lecteurs et d'autre part, trouver une théorie qui nous permettra de questionner notre objet d'étude et d'interpréter les données issues de cette recherche et à la fin de celui-ci quelques études antérieures seront placées.

    I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

    I.1. 1. NOTION DE VIOLENCE

    1. Définitions

    Trouver une définition claire et complète de la violence relève d'un exercice difficile tant le mot se prête à des multiples usages et fait l'objet d'une variété d'approches se situant dans une diversité des champs disciplinaires (sociologie, psychologie, économie, linguistique, philosophie, didactique). Cependant, nous tenterons d'en dégager le sens le plus courant en fonction des auteurs auxquels nous nous réfèrerons et nous finirons par donner la définition retenue dans le cadre de notre recherche.

    Le mot « violence » vient du terme latin « vis »qui signifie force, vigueur, puissance, violence, usage de la force physique, mais aussi quantité, abondance, ou caractère essentiel d'une chose. Le coeur de signification du mot vis est l'idée de force - et, plus particulièrement, de force vitale (Michaud, 2014, p.3). L'auteurpoursuit en disant que nous découvrons toujours la violence comme scandaleusement et absolument inédite pour la simple raison que nous vivons notre vie à nous et pas celle des autres, que c'est à nous que les choses arrivent et pas à un spectateur flottant au-dessus de l'histoire et qui en aurait vu d'autres.C'est pourquoi il y a toujours un air d'apocalypse à l'irruption de la violence dans une paix dont la durée se mesure à notre expérience.

    Il est vrai aussi que les formes de la violence changent avec l'évolution des moyens techniques et les inventions de l'imagination meurtrière. Nous croyons savoir ce qu'est la violence : ce sont le meurtre, la torture, les agressions, les massacres, les guerres, l'oppression, la criminalité, le terrorisme, etc. Pourtant, une fois passées ces premières évidences, définir la violence n'est pas facile et les difficultés rencontrées renvoient à des questions essentielles.

    Les dictionnaires définissent la violence comme :

    - Le fait d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l'intimidation ;

    - L'acte par lequel s'exerce la violence ;

    Généralement, lorsque nous entendons parler de « violence », ce sont presque toujours les mêmes images qui nous viennent en tête : brutalités physiques, agressions sexuelles. Toutefois, la violence peut être exercée de différentes façons, autres que physiquement et nous comptons plusieurs formes de violence à l'égard des femmes handicapées. (Journal Le Phénix, 2016, p. 5). Selon Dick SobseySexual Offenses and DisabledVictims : Research and Practical Implications (1988), cité par le journal Le Phénix (op cit. pp. 6-7) « on estime que les femmes handicapées sont de 1,5 à 10 fois plus susceptibles d'être maltraitées que celles non handicapées, selon qu'elles vivent dans des communautés ou des établissements». Cette constatation est due au fait que les femmes handicapées ont souvent recours à un groupe d'individus indépendants l'un de l'autre : préposés à domicile, interprètes, chauffeurs, médecins, infirmiers, enseignants, travailleurs sociaux, psychiatres, thérapeutes, conseillers, travailleurs dans des hôpitaux et d'autres établissements, etc. Toutes ces personnes peuvent exercer une forme de pouvoir ou de contrôle. Par conséquent, il est donc très important d'être conscients des possibilités de violence.De plus, il ne faudrait pas omettre de mentionner que les femmes sont souvent jugées selon leur apparence physique plutôt que selon leurs qualités humaines. Les femmes handicapées, elles, ne répondent souvent pas au standard physique et subissent alors plus facilement de la discrimination. On les considère parfois asexuées et par conséquent on les prive de leur droit de fonder une famille et d'avoir et/ou d'élever des enfants.L'estime de soi d'une femme dépend énormément de la manière dont elle répond à l'image stéréotypée que la société nous impose. Sa faible estime de soi est souvent la grande cause de sa vulnérabilité.

    L'OMS (2012, p.2), dit quant à elle que la violence est l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l'encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès.Pour la Commission « Périnatalité, enfants et adolescents », citée par Tursz (2005, p. 19), la violence est : « l'usage délibéré ou non intentionnel (par imprudence, négligence, oubli, méconnaissance...), et / ou la menace d'usage délibéré, de la force physique ou de la puissance contre soi-même, une autre personne, un groupe ou une communauté. En fonction de son intensité et / ou sa répétitivité, la forme prise, le moment où elle s'exprime, la fragilité personnelle, voire de l'absence de tiers régulateur ou de soutien (personne physique, groupe ou communauté), elle est subie par la personne (ou le système) comme une atteinte à sa dignité et à son intégrité dans certaines ou toutes ses dimensions physiques, psychiques, intellectuelles, matérielles, sociales et culturelles. Le ressenti éventuel face à (ou l'utilisation de) cet usage ou cette menace, entraîne ou risque fort d'entraîner, immédiatement et / ou à long terme, un traumatisme, un décès, un dommage moral, un mal développemental ou une carence, voire un acte de violence... et pourrait ainsi compromettre le bien-être et la vie de ou des individus concerné(s) quel que soit le milieu socio-économique, culturel, politique considéré ».

    2. Forme des violences

    Le journal « Le Parados » (2013, pp.2-5) donne différentes formes des violences dont : la violence verbale, psychologique, sociale, économique, physique, sexuelle, religieuse, etc.  

    a. Violence verbale

     La violence verbale est utilisée pour humilier, contrôler et intimider. Cette forme de violence comprend, entre autres, les insultes (imbécile, putain, folle...), l'utilisation de langage grossier et injuriant, les cris, les critiques, etc.

    b. Violence psychologique

    La violence psychologique se traduit par des attitudes et comportements qui visent à dénigrer une personne de manière à la maintenir dans une position d'infériorité. La violence psychologique laisse croire et sentir à la femme violentée qu'elle est une personne sans valeur et incapable. Cette forme de violence peut se manifester de différentes façons plus ou moins subtiles.

    La personne violente peut user de violence psychologique par des silences prolongés, des exigences excessives, de la jalousie, du chantage, de la manipulation, des humiliations, des reproches, des sarcasmes et des ordres. Elle peut faire preuve de contrôle dans les allées et venues, la tenue vestimentaire, les fréquentations et l'emploi du temps de sa partenaire. Elle peut aussi menacer de se suicider, de tuer les enfants, de cesser le parrainage, de briser des objets chers ou de blesser les animaux. La violence psychologique constitue une infraction criminelle.

    c. Violence sociale

    La violence sociale vise à isoler socialement une personne, pour mieux établir son contrôle sur celle-ci. En effet, la perte du réseau social éloigne la femme victime de violence conjugale de la possibilité de recevoir du support et des ressources pour l'aider. La violence sociale se traduit souvent par le dénigrement de la famille et des amis, l'interdiction de voir et de parler avec certaines personnes, le contrôle des sorties, l'interdiction de sortir seule ou de parler à de nouvelles personnes, l'interdiction d'aller à l'école, de travailler, d'apprendre la langue du pays d'accueil, etc.

    d. Violence économique

    La violence économique est utilisée pour empêcher une personne d'accéder à l'autonomie financière. Cette exploitation financière peut prendre différentes formes comme empêcher l'autre de travailler ou contrôler son choix de profession, saisir son salaire, omettre volontairement ou refuser l'accès à toute somme d'argent, contrôler le budget familial et les dépenses sans tenir compte des besoins et de l'opinion de sa conjointe, refuser le partage du budget, utiliser le budget familial pour le jeu ou la consommation de drogues et d'alcool, provoquer l'endettement de sa conjointe, etc.

    e. Violence physique

    La violence physique inclut les gestes comme gifler, pousser, mordre, donner des coups de pieds, serrer le bras, tirer les cheveux, frapper, lancer des objets, étrangler, séquestrer, attaquer avec une arme, faire une tentative de meurtre, etc. La violence physique est la forme de violence faite aux femmes la plus connue et nous indique aussi souvent la présence des autres formes de violence. La violence physique constitue une infraction criminelle.

    f. Violence sexuelle

    La violence sexuelle est définie comme tout geste à caractère sexuel posé sans le consentement de l'autre. Elle comprend les viols, les attouchements, le harcèlement sexuel, la contrainte à adopter des comportements sexuels dangereux, dégradants ou blessants. La personne se sent ridiculisée ou dénigrée sexuellement. Elle n'a pas la liberté de choix en matière de sexualité : il peut donc y avoir des grossesses répétées non désirées ou une interdiction d'accès à une méthode de contraception. La violence sexuelle constitue une infraction criminelle.

    g. Harcèlement

    Le harcèlement est une infraction criminelle qui consiste à traquer quelqu'un délibérément, et de manière répétitive, dans le but de provoquer et de tourmenter, et pouvant faire craindre pour sa propre sécurité. Par exemple, il peut s'agir d'appels incessants à votre domicile ou votre travail, communiquer avec vous par courriels, vous suivre ou faire suivre des membres de votre famille ou des amis, envoyer des cadeaux ou des lettres, etc. Le harcèlement peut être fait sur vous ou votre entourage.

    h. Violence spirituelle/religieuse

    La violence spirituelle/religieuse consiste à empêcher l'autre personne d'exprimer ses croyances religieuses librement ou de fréquenter un lieu de culte. C'est critiquer et/ou ridiculiser l'autre pour ses croyances, ses traditions et sa culture. C'est également utiliser certaines conceptions religieuses dans le but de contrôler, de manipuler ou d'obtenir des faveurs. C'est se servir de la religion pour justifier la violence ou la domination.

    i. La violence financière

    L'exploitation financière se produit lorsqu'une personne considère l'argent ou les possessions d'une autre personne comme ses propres avoirs. C'est un contrôle financier exercé sur une personne. C'est de ne pas permettre à la personne de s'occuper de ses propres finances ou de prendre des décisions à sa place concernant ses finances.

    Voici quelques exemples de violence financière : chantage, privation du profit, privation de confort dans le but d'économiser, vol d'un moyen de paiement, testament sous contrainte, autorité financière abusive, etc. Par exemple, une personne handicapée pourrait subir de la violence financière si l'on refuse de lui acheter un nouvel équipement nécessaire à son accessibilité dans le simple but d'économiser. Ou encore, si le parent, tuteur ou conjoint néglige d'informer la personne handicapée de ses biens financiers.

    I.1.2. La violence conjugale

    1. Définition

    La violence familiale peut se présenter sous plusieurs formes qu'il importe de bien distinguer. De toutes les formes évoquées dans la littérature sur le sujet, c'est la violence envers l'enfant et la violence entre les conjoints qui ressortent le plus.

    Toutefois, il existe d'autres formes de violence familiale dont celle entre la fratrie ainsi que celle envers les personnes âgées. Cela étant, lorsqu'il est question de violence dans la famille, plusieurs auteurs traitent du problème de façon générale, c'est-à-dire sans en distinguer les formes et en ne faisant usage que d'une seule définition. Straus, Gelles et Steinmetz (1980) cités par Mathieu (2001, p.15) estiment que l'attention devrait être portée sur le problème de la violence dans son ensemble. Selon Jaffe et Geffuer (1998), cités par Mathieu (2001, p.15) les expressions « violence familiale», « violence conjugale», « maltraitance des femmes et des enfants» devraient tous avoir la même valeur nominale puisque les femmes et les enfants représentent majoritairement les victimes.La violence conjugale est un processus au cours duquel un partenaire utilise la force ou la contrainte pour perpétuer et/ou promouvoir des relations hiérarchisées et de domination.Ces comportements agressifs et violents ont lieu dans le cadre d'une relation de couple (entre deux époux, conjoints ou ex partenaires) et sont destructeurs quels qu'en soient leur forme et leur mode.

    Il s'agit de toutes les formes de violences, utilisées par un partenaire ou ex-partenaire à l'encontre de sa femme, dans un but de destruction et de contrôle permanent : violences verbales, psychologiques, économiques, physiques, sexuelles.De façon plus large, la situation de violence envers la femme dans un contexte conjugal peut être définie comme suit : c'est celle d'une femme battue (violence physique), menacée de l'être ou objet de scènes de violence qui laissent présumer qu'elle sera agressée directement (violence verbale), ou encore humiliée par des critiques, des railleries et des insultes, lesquelles à long terme, peuvent détruire la personnalité et l'assurance (violence psychologique); cette violence est exercée par le conjoint dans les cadres du mariage, de l'union de fait, ou encore après que la femme ait provoqué la rupture (pépin & al., 1985; Shee, 1980) cités parMathieu (op cit, p.17). La littérature définit en grande partie la violence conjugale comme une prise de contrôle sur la conjointe. Toutefois, il y a une certaine controverse puisque quelques auteurs ont stipulé que cette violence correspondrait plutôt à une perte de contrôle et constituerait une réponse à l'impuissance perçue; les actes de violence seraient commis par l'agresseur dans le but de compenser le manque de pouvoir perçu chez lui (FinkeIhor, 1983;Ptace~ 1988) cité par Mathieu (op cit, p.18).

    De sa part, Amnistie International (2017, p. 4), estime que les violences conjugales comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter, portant atteinte à l'intégrité de l'autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces violences affectent aussi l'entourage de la victime et de l'agresseur, notamment les autres membres de la famille, dont les enfants.

    2. Effets de la violence conjugale sur les enfants

    Différents auteurs on présenter ce que peuvent être les effets de la violence conjugale sur les enfants. Et parmi autant de ceux-là qui ont réalisés différents travaux dans ce sens, citons : La docteur Karen Sadlierprésente ces effets des violences conjugales sur cinq périodes de l'enfance dont :

    - Avant la naissance : les violences conjugales peuvent avoir comme effets pour la grossesse : risque de fausse couche, risque de décès néo-natal, accouchement prématuré, souffrance foetale, hyper sensibilité au stress, etc.

    - Bébé de 0-2ans : retard staturo-pondéral, pleurs excessifs, perturbation de l'alimentation et du sommeil, hyper adaptation, etc.

    - Entre 3-5ans : anxiété, colère, peur, régulation inadaptée des émotions, hypovigilance, déficience verbale et intellectuelle, destruction des biens, cruauté envers les animaux, difficulté de séparation, etc.

    - Entre 6 et 11ans : impact négatif sur l'estime de soi, retrait émotionnel, perfectionnisme, confusion et ambivalence, mauvais résultats scolaires, crainte d'être victime ou abandonné, comportement de séduction et de manipulation, etc.

    - Entre 12 et 18ans : actes agressifs, comportements à risque (drogue, alcool, scarification), difficulté scolaires (baisse des résultats, absences, décrochage), retrait émotionnel, fugue, grossesses précoces, prostitution, délinquance, dépression, suicide, etc.

    Pour C. Vaisselier-Novelli et C. Heim (2006, pp.203-207), les risques pour les enfants des mères violentées d'être eux-mêmes victimes serait de 6à15 fois plus élevé. Le rapport décrit précisément les impacts des violences conjugales sur la santé des enfants. Ils peuvent être :

    - Des lésions traumatiques : blessures accidentelles ou intentionnelles de la part de ses deux parents. Les blessures peuvent être de tous types et de localisations différentes.

    - Des troubles psychologiques : troubles du sommeil, cauchemar, troubles de m'alimentation, anxiété, angoisse, état dépressif, syndromes post-traumatiques,

    - Des troubles des comportements et de conduite : le climat de violence qui règne à la maison et la terreur engendrée par cette violence déséquilibrent l'enfant et peuvent provoquer en lui un désintérêt et le désinvestissement scolaire, agressivité, et violence, fugue et délinquance, conduite additive, et toxicomanie, idée suicidaire t tentatives de suicide, suicide ;

    Cet auteur poursuit en disant que ces enfants sont susceptibles de reproduire les actes de violences comme moyen de résoudre les conflits, soit actuellement soit plus tard dans une vie de couple.

    Pour Gagnier (2015, p. 5) il faut donc lire entre les lignes et se montrer à l'écoute de tout enfant qui manifeste un ou plusieurs des signes suivants :

    - Agressivité, agitation, impulsivité;

    - Irritabilité, réactions violentes lors de conflits;

    - Opposition face à l'autorité;

    - Difficulté sur le plan scolaire (faibles résultats scolaires, difficulté à se concentrer);

    - Comportements délinquants (mensonges, vandalisme, décrochage scolaire, fugues...);

    - État dépressif, anxiété, idées suicidaires;

    - Difficultés dans les relations sociales, tendance à s'isoler.

    Selon Savard (2017, pp. 7-10), les conséquences sont observables dès la naissance chez le nourrisson qui très souvent refuse catégoriquement de s'alimenter, pleure sans raison apparente ou, au contraire, ne manifeste aucune émotion de façon à se faire oublier. Les centres de protection maternelle infantile observent souvent un retard staturo-pondéral, des troubles de l'attention, mais aussi des retards au niveau du développement ainsi que des maladies chroniques répétées. Lorsqu'il est plus âgé, l'enfant rencontre des difficultés scolaires (Huth-Bocks, Levendosky, Semel, 2001). En classe, il a du mal à rester concentré et attentif. Il refuse de faire son travail scolaire le soir ou en retarde sans cesse l'heure. Il rencontre aussi des difficultés pour retenir les leçons et réaliser les exercices. Ce manque général d'intérêt pour les apprentissages va l'amener à rencontrer des difficultés scolaires aussi bien observables au niveau des notes que de son comportement.

    Ces enfants ont en effet du mal à établir des relations interpersonnelles significatives avec leur entourage, que ce soit avec les professeurs, les membres de leur famille ou les pairs. Ils peuvent être considérés comme étant hyperactifs par les professeurs de par leur comportement en classe. Face à l'adulte, l'enfant adopte aussi bien des comportements de séduction, que de manipulation ou d'opposition. Les problèmes comportementaux se manifestent également dans l'interaction avec leurs camarades (Fortin, 2005). Ils ont en effet tendance à se replier sur eux-mêmes, à s'isoler en refusant de s'ouvrir aux autres et faire confiance. De plus, ils réagissent en général de manière impulsive et vont résoudre leurs problèmes par de la violence ou de l'agressivité, ce qui amène les autres enfants à s'éloigner d'eux.

    Certains sont gravement traumatisés par ce qu'ils ont vécu et développent un syndrome de stress post-traumatique (Chemtob& Carlson, 2004). Ils ne parviennent pas à assimiler leurs expériences de violence et vont rester hantés par les souvenirs, les sentiments et les pensées sans parvenir à les oublier, ces derniers pouvant même ressurgir dans les cauchemars que fait l'enfant.

    Au niveau affectif, il apparaît que ces enfants sont souvent tristes, anxieux, dépressifs, ont une faible estime d'eux-mêmes. Ils possèdent également des relations d'attachements insécurisées à l'origine de certaines craintes et peurs face au monde qui les entoure, qui apparaissent souvent disproportionnées. L'enfant perçoit sa famille comme étant divisée entre l'abuseur contrôlant et cruel, habituellement le père, et la victime, souffrante et sans ressources, souvent la mère. Il peut conclure que le monde dans lequel il évolue est un lieu dangereux et terrorisant, l'amenant à une extrême méfiance et de l'hyper vigilance.

    Certains enfants présentent des problèmes d'apprentissage scolaire, d'hyperactivité ou des difficultés d'attention, pouvant conduire à un retard scolaire (Beaudoin et al., 1998; Gleason, 1995; Moore et al., 1981; Boutin, 1998). Une étude portant spécifiquement sur la prévalence des problèmes de développement et scolaires des enfants exposés à la violence conjugale révèle des résultats particulièrement préoccupants : chez les enfants d'âge scolaire, 37% ont déjà manqué l'école parce que leur mère avait été violentée, 30% ont doublé une année, 46% présentent des problèmes scolaires et 75% des problèmes de comportement à l'école; chez les enfants d'âge préscolaire, 39% présentent un retard de développement, ce qui les rend plus vulnérables à de futurs problèmes à l'école (Wildin et al., 1991).

    I .2. ETUDE ANTERIEURE

    Nous ne sommes pas le premier à parler de l'impact de la violence conjugale sur les enfants car d'autres chercheurs se sont aussi intéressés à la question de violences conjugalesavant nous. Dans ce point, il est question de présenter les résumés de quelques études qui peuvent renforcer d'une manière ou d'une autre notre recherche.

    · En 2010, Pierre Aimé NJUKI, a mené une enquête à propos de « l'impact de la violence conjugale sur le comportement des enfants en milieu scolaire ». Il s'est préoccupé de poser un diagnostic sur le milieu éducatif des enfantsCamerounais.  Et, il s'est posé comme question de recherche, dans quel sens la violence conjugale peut-elle influencer le comportement des enfants en milieu scolaire ? En menant cette enquête, l'un de ses objectifs était d'évaluer l'impact de la violence conjugale sur le comportement des enfants en milieu scolaire. Par la méthode d'enquête par questionnaire, l'auteur a abouti aux résultats que voici :

    - Du point de vue théorique, la violence conjugale a une influence sur le comportement de l'enfant en milieu scolaire. Autant cette violence sera absente dans la famille, autant il s'en suivra des comportements honorables.

    - Du point de vue pratique, ces résultats impliquent qu'il faut assainir le climat familial le débarrasser de toute incommodité qui entrave son perfectionnement ou son efficacité dans la société car, un environnement familial sain caractérisé par la tendresse, l'attention, le bon exemple, le respect pour autrui, la tranquillité pousse l'enfant implicitement à l'amour du prochain gage de l'harmonie dans la société.

    CHAPITRE DEUXIEMECADRE METHODOLOGIQUE

    Ce chapitre nous aide à présenter le milieu d'étude et les grandes lignes qui ont guidé notre travail de recherche. Il s'agit des démarches méthodologiques qui nous ont permis de vérifier les hypothèses émises dans l'introduction. Dans le cadre de la recherche, la population cible de notre recherche, l'échantillon d'étude, l'instrument de récolte des données et enfin l'instrument d'analyse des données y sont présentés.

    II.1 Présentation du milieu d'étude

    II.1.1 Localisation su milieu d'étude

    Le quartier Kyeshero où nous avons effectué notre recherche est situé dans la commune de Goma, Province du Nord-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo.

    Le Quartier Kyeshero à sa cellule vers l'entrée de la station Mode. (Source : bureau du quartier Kyeshero)

    Le quartier Kyeshero se délimite de la manière suivante :

    - Au nord : par la route Goma-Sake

    - AU sud : par le lac Kivu

    - A l'Est : par le quartier Himbi

    - A l'ouest par le quartier lac vert. (Source : bureau du quartier Kyeshero)

    Sous l'ordonnance de la loi présidentielle n°89-127 du 22 Mai 1989 installant les quartiers de la Commune de Goma, dans la ville de Goma suivi de l'arrêté du gouverneur de province du 14 juillet 2000 n° 0/03/GP-NK/200 (source : bureau du quartier Kyeshero).

    II.1.2 Historique du quartier Kyeshero

    Le quartier Kyeshero était anciennement une localité appelée Kyeshero sous la supervision du chef de collectivité de Bukumu dans le territoire de Rutshuru et était habité par les habitants en provenance de l'avenue Kasiksi dans la ville de Goma ; de Byahiet enfin d'autres personnes provenant de Sake dans les années 1952-1955.

    Une population principalement très distancée dont les activités principales étaient l'agriculture et l'élevage.

    Sur le plan social et économique : il existait la société communément appelé SOTRAKI qui transformait le café en provenance de Bukavu et Masisi en produit fini de Buzi.

    En 1998, la création de la ville de Goma et l'arrivé du fils Seseseko ont fait que la localité de Kyeshero devenait entité administrative de la ville de Goma surnommé Quartier Kyeshero dirigé à ce moment par Messieurs ShirambereBajoje et son adjoint KajandaWakabumba.

    En 2007, une nouvelle mise en place des chefs des quartiers de la ville a eu lieu et Shirambere fut remplacé par Abdoul Bikolo secondé par KajandaWakabumba et Madame Budugo

    Tembo.

    Après la mort de Kajanda le 22 février 2010, il sera succédé par Monsieur DedesiMitima. Il sied de noter que la nomination des chefs de quartier est faite par le gouverneur de province par un arrêté.

    I.12.4. Organigramme et fonctionnement

    Chef de cellule

    Dix maisons

    Secrétaire adjoint

    Secrétaire

    Chef de quartier adjoint

    Chef de quartier

    251660800

    (Source : bureau du quartier Kyeshero)

    Fonctionnement

    Le quartier Kyeshero fonctionne de la manière ci-après :

    1. Chef de quartier titulaire : il est chargé de la centralisation des activités journalières.

    2. Chef de quartier adjoint 1 : il est chargé de l'administration.

    3. Chef de quartier adjoint 2 : il est chargé des affaires sociales, femmes et familles.

    4. Secrétaire administrative : il s'occupe du secrétariat du quartier ainsi que de la mise à jour des documentations administratives.

    5. Recenseur : il a pour fonction de recenser la plupart du quartier Kyeshero. Il tient à jour la statistique de la population ainsi que la démographie.

    6. Les cellules sont subdivisées en avenue, en blocs des maisons chapeautées par le chef de cellule.

    7. Les avenues : qui sont aussi des regroupements des maisons et dirigés par le chef d'avenue. (Source : bureau du quartier Kyeshero)

    Tableau1: dénombrement de la population du quartier Kyeshero

    Noms des cellules

    Sexes

    Total

    H

    F

    G

    F

    1

    Buhumbira

    1613

    2374

    1035

    1401

    8049

    2

    Burenge

    2420

    3542

    1374

    2306

    8720

    3

    Chamahame

    1625

    2912

    1500

    2012

    13936

    4

    Kacheche

    1040

    1730

    993

    1324

    5087

    5

    Karibu

    2450

    4484

    2900

    4102

    6423

    6

    Nyarubande

    1876

    3514

    1150

    2180

    8720

     

    Total

    11024

    18556

    8952

    133325

    51857

    Sources : Archives du quartier Kyeshero/dénombrement de la population exercice 2019.

    Nous remarquons ici que c'est l'effectif de la population de la cellule Chamahame qui est élevée par rapport à l'effectif de la population des autres.

    2.1.3. Réalisation et difficultés

    a) Réalisation

    L'année 2012-2013 certains des réalisations ont été réalisées dans le quartier Kyeshero en complicité avec les autorités hiérarchique telle que :

    - L'ouverture de toutes les rues obstruées et la lutte contre les constructions anarchiquement avec l'appui du maire de la ville de Goma ;

    - Contrôler et cibler tous les terrains à l'utilité public ;

    - Création d'un deuxième marché dans la cellule CHAMAHANE ;

    - Sensibilisation sur la lutte contre les maladies d'origine hydriques, sensibilisation sur salubrité, vagabondage sexuel des jeunes, la délinquance juvénile, vaccination contre la poliomyélite, la rougeole, l'exploitation des enfants mineurs et la cohabitation pacifique ;

    - La protection de biens de l'Etat ;

    - La sécurisation de la population et leurs biens ;

    - Le maintien de l'ordre public.

    b) Difficultés du quartier

    Le quartier Kyeshero a comme difficultés :

    - L'insuffisance des citernes d'eau pour servir le quartier ;

    - L'insuffisance de l'énergie électrique ;

    - Manque des moyens des transports ;

    - Plusieurs tribunaux relatifs aux conflits parcellaires ;

    - Vols des câbles électriques par les inconnus ;

    - Manque des matériels appropriés pour l'ouverture des routes et les avenues ;

    - Concentration des enfants de la rue ;

    - Vol motorisé ;

    - Manque des fournitures du bureau ;

    - Insuffisances des centres de santé et hôpitaux ;

    - Vols simples et à mains armées.

    - Afflux des militaires contrôlés et non-contrôlés, ...

    Perspectives d'avenir

    Le quartier Kyeshero a comme projet d'avenir :

    - mettre en place les mécanismes de cessation du vol, viol, l'insécurité, la salubrité, insécurité, et d'autres abus.

    - Lutter contre la saleté ;

    - Récupération des biens et patrimoine de l'Etat ;

    - Sensibilisation de la population à la cohabitation pacifique ;

    - Vulgarisation de la loi sur la protection de l'enfant.

    2.2. POPULATION ET ECHANTILLON

    2.1.1. Population

    Pour Grawitz (2001), la population cible est l'ensemble de tous les individus qui ont les mêmes caractéristiques précises en relation avec l'objet d'étude. Quant à nous, la population d'étude est un ensemble des personnes caractérisées par des traits permettant à un chercheur de bien mener une observation en tenant compte des critères qu'il s'est fixés à l'avance. Ainsi, notre recherche a comme population mère, l'ensemble des couples en difficulté conjugale du quartier Kyeshero, commune de Goma, ville de Goma. Nous avons retenu cette catégorie pour nous permettre d'analyser l'influence que peuvent avoir les violences conjugales sur les résultats scolaires des enfants.

    2.3.2. Échantillon d'étude.

    Pour Z. Muke (2011, p.118), un échantillon est une partie d'un sous ensemble d'une population mère. Lamoureux le définit comme étant un sous ensemble des éléments d'une population à partir desquelles se fait la collection des données. Pour ce fait, un échantillon est une présentation en miniature d'une population importante.

    Dans le cadre de notre investigation, nous avons recouru à un échantillon occasionnel constitué de 31 sujets qui sont des femmes qui sont souvent victimes des violences conjugales de la part de leurs partenaires dans leurs foyers. Ci-dessous nous présentons les caractéristiques de notre échantillon selon les variables que nous avons retenus qui sont l'âge, le niveau et l'occupation.

    Tableau : 2.1. Répartition de l'effectif des parents selon l'âge

    Ages

    Effectif

    20-25ans

    3

    26-30ans

    2

    31-35ans

    6

    36-40ans

    12

    41-45ans

    2

    46-50ans

    2

    51-55ans

    3

    56ans et plus

    1

    Total

    31

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En parcourant ce tableau, nous constatons que sur un effectif de 31 sujets, 3 ont entre 20 et 25ans, 2 ont entre 26 et 30ans, 6 ont entre 31 et 35ans, 12 ont entre 36 et 40ans, 2 ont entre 41 et 45ans, 2 ont entre 46 et 50ans et 2 sujets ont entre 51 et55ans et un sujet a déjà réalisé plus de 56ans.

    Tableau : 2.2. Répartition de l'effectif des parents selon le niveau d'étude

    Niveau d'étude

    Effectif

    Sans niveau

    3

    Primaire

    3

    Secondaire

    11

    Universitaire

    14

    Total

    31

    Source : nos enquêtes sur terrain

    Partant de ce tableau, nous voyons que sur un effectif de 31 sujets, 3 n'ont pas eu la chance d'étudier, 3 autres se sont limités au niveau primaire, 11 sont arrivés à l'école secondaire et 14 autres ont franchis les portes de l'université.

    Tableau 2.3. Répartition de l'échantillon selon les occupations

    Occupation

    Effectif

    Commerce

    12

    Educatrice

    5

    Couturière

    4

    Autres

    7

    Sans

    3

    Total

    31

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Nous fiant aux résultats que nous fournit ce tableau, nous remarquons que 12 sujets sur les 31 sont des commerçantes, 5 sont des éducatrice, 4 sont des couturières, 7 ont d'autres emplois comme porter les fardeaux, bonne, etc. et 3 autres n'ont malheureusement pas d'emploi.

    2.1.2. Technique d'échantillonnage

    L'échantillonnage consiste essentiellement à tirer des informations d'une fraction d'un grand groupe ou d'une population, de façon à en tirer des conclusions au sujet de l'ensemble de la population. Son objet est donc de fournir un échantillon qui représentera la population et reproduira aussi fidèlement que possible les principales caractéristiques de la population étudiée.

    1. L'échantillonnage probabiliste

    L'échantillonnage probabiliste entraîne la sélection d'un échantillon à partir d'une population, sélection qui repose sur le principe de la randomisation (la sélection au hasard ou aléatoire) ou la chance. Il est plus complexe, prend plus de temps et est habituellement plus coûteux que l' échantillonnage non probabiliste. Toutefois, comme les unités de la population sont sélectionnées au hasard et qu'il est possible de calculer la probabilité d'inclusion de chaque unité dans l'échantillon, on peut, grâce à l'échantillonnage probabiliste, produire des estimations fiables, de même que des estimations de l'erreur d'échantillonnage et faire des inférences au sujet de la population. Il existe plusieurs méthodes différentes permettant de sélectionner un échantillon probabiliste. La méthode qu'on choisira dépendra d'un certain nombre de facteurs, comme la base de sondage dont on disposera, la façon dont la population sera distribuée, ce que sonder les membres de la population coûtera et la façon également dont les utilisateurs analyseront les données. Lorsque vous choisirez un plan d'échantillonnage probabiliste, votre but devrait consister à réduire le plus possible l'erreur d'échantillonnage des estimations pour les variables d'enquête les plus importantes, tout en réduisant le plus possible également le délai et le coût de réalisation de l'enquête.

    2. Echantillonnage non-probabiliste

    Appelées aussi méthodes empiriques ou par choix raisonné.


    · Sélection des individus qui n'obéit pas au hasard


    · Définie selon des critères de faisabilité, de ressemblance à la population-cible et de critères subjectifs dépendant du choix des enquêteurs.

    Différents types d'échantillonnage

    Les méthodes d'échantillonnage non probabilistes les plus couramment utilisées sont :

    - les échantillons de convenance

    - Les Echantillons de volontaires

    - Les Méthodes des quotas

    2.1.3 L'échantillon

    L'échantillon est un sous ensemble d'éléments d'une population donnée. C'est donc un groupe d'individus ou d'objets qui sont supposés représenter l'ensemble de tous les individus ayant les caractéristiques communes concernées par une étude (Depelteau, 2000, p.215). Echantillonner une population revient à choisir un nombre suffisant des sujets pour que l'observation de celui-ci puisse permettre de tirer des conclusions applicables à la population mère ou pas selon que l'échantillon est probabiliste ou non probabiliste. Nous nous sommes servis de la table d'estimation de la taille de l'échantillon proposée par Muke [2011] en annexe de son livre. Puis nous avons procédé par la méthode d'interpolation pour extraire un échantillon représentatif de notre population.

    En ce qui concerne cette recherche, nous avons travaillé avec un échantillonnage non probabiliste de convenance car les sujets qui devraient répondre à notre questionnaire d'enquête étaient sélectionnés d'une manière occasionnelle selon non seulement leur disponibilité mais aussi leur volonté de participer à notre recherche car notre recherche étant très délicate ce n'est pas n'importe qui, qui pourrait accepter nous donner les données vues que ce sont des secrets que beaucoup ne livrent pas.

    2.2. METHODES ET TECHNIQUES DE RECOLTE DES DONNEES

     2.2.1 Les méthodes utilisées

    D'aprèsZihisire (2011, p.50), la méthode est une manière de progresser vers un but. Elle désigne le processus d'utilisation concret d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps des principes qui préside à toute recherche. L'auteur poursuit en disant que c'est encore un ensemble des normes permettant de sélectionner et de coordonner les techniques. Pour Binzaka (2017, p.22), la méthode comprend l'ensemble des opérations intellectuelles qu'une discipline met en oeuvre pour démontrer, vérifier et établir les vérités qu'elle poursuit. Grawitz (2001, p.352), définit la méthode comme étant un ensemble d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps des principes présidant à toute recherche organisée, un ensemble des normes permettant de sélectionner et de coordonner les techniques, elles constituent de façon plus ou moins concrète ou abstraite, précise ou vague.

    Ainsi, dans le cadre des objectifs assignés pour la réalisation de cette étude et pour se rendre compte des phénomènes liés à la violence conjugale, nous avons utilisé la méthode descriptive nous inspirant ainsi à la théorie de A. Lamoureux, (2000, p.64).Pour cet auteur, les méthodes descriptives sont largement utilisées en sciences humaines et réunissent celles qui visent à tracer un portrait précis du phénomène étudié et celles qui permettent d'établir des liens entre les événements de ce phénomène. Les différentes méthodes découlant de celles-ci : l'observation systématique, l'analyse de contenu, méthode ex post facto, sondage, enquête et en fin les méthodes corrélationnelles. Le questionnaire est l'une des trois grandes méthodes pour étudier les faits psychosociologiques. C'est une méthode de recueil des informations en vue de comprendre et d'expliquer les faits.

    Dans notre travail, nous avons recouru à la méthode d'enquête en vue d'obtenir les informations de nature privée en interrogeant individuellement la population de Goma à travers notre échantillon par apport à leurs opinions sur les violences conjugales.Binzaka (2017, p.37) estime que le questionnaire est l'une des trois grandes méthodes pour étudier les faits psychosociologiques. C'est une méthode de recueil des informations en vue de comprendre et d'expliquer les faits.

    2.2.2. Techniques de récolte des données

    Pour récolter les données en vue de la vérification de nos hypothèses de recherche, nous avons fait recours à la technique d'enquête par questionnaire. Ce dernier est l'une des techniques de collecte des données les plus utilisées. Nous avons utilisé aussi la technique documentaire, cela nous a facilité d'avoir accès aux études antérieures et de concevoir le cadre théorique de notre travail.

    2.2.3. L'instrument de recherche : le questionnaire écrit

    Muke (2011, p.113), estime que le questionnaire doit tenir compte des meilleures dispositions des répondants pour ne leur proposer que des questions nécessaires, cela veut dire celles auxquelles personne d'autre, ni aucune institution ne peut répondre. Dans notre enquête, comme déjà signalé ci-haut, nous avons fait recourt au questionnaire qui est une liste de questions auxquelles on doit répondre. C'est un document très utile sur lequel sont notés les résultats des répondants. Comme le note Albarello (2007, p.100), le questionnaire est un outil aujourd'hui ayant comme avantage la possibilité d'atteindre un grand nombre d'individus. Un questionnaire repose sur trois principes :

    v Le répondant est capable de lire et de comprendre les questions ;

    v Le répondant possède les informations pour répondre aux questions ;

    v Le répondant est disposé à y répondre honnêtement.

    II.2.3. Elaboration du questionnaire

    Pour notre étude, nous avons fait recours aux questions ouvertes. De façon générale, notre instrument d'enquête comprend deux parties à savoir : les données d'identification de l'enquêté ou informations sociodémographiques et la partie portant sur le questionnaire proprement-dit. Cette dernière partie est composée de 17 questions ouvertes.

    Les différentes questions sont élaborées autour de 4 thèmes comme on peut le voir dans le tableau de spécification ci-dessous :

    Tableau 2.4. La spécification des questions par thème

    Thèmes

    Questions

    Total

    1

    Information sur la famille

    1ère à 4ème question

    4

    2

    Base et temps de la violence

    5ème, 7ème, 8ème et 9ème

    4

    3

    Formes de violences subies

    6ème question

    1

    4

    Conséquences de la violence sur les enfants

    10ème à 17ème

    8

    Total

     
     

    17

    Commentaire : de ce tableau nous remarquons que les conséquences de la violence conjugale sur les enfants ont été à l'aide de huit questions, information sur la famille et la base et temps de la violence à l'aide de quatre questions chacun et les formes des violences subies à l'aide d'une question.

    2.2.3. Administration du questionnaire

    Pour cette recherche, l'enquêté notait ses réponses sur le questionnaire pour celles qui le pouvaient (administration directe) et pour celles qui ne pouvaient pas savoir lire ou écrire, nous même nous le faisions pour elles mais d'une manière fidèle à leurs réponses (administration indirecte). C'est donc une enquête sur un questionnaire d'administration directe et indirecte. Dans chaque ménage, nous nous présentions auprès d'un du parent, après cette présentation nous exposions le motif de notre recherche ; pour celles qui se sentaient intéressés nous donnions directement le questionnaire qu'elles pouvaient directement répondre sur place si le temps le permet de le faire et pour cellesqui pouvaient répondre après, nous passions pour récupérer le questionnaire dument répondu mais la plupart nous disaient carrément qu'ils ne pouvaient pas le faire pour ne pas exposer leurs secrets conjugaux. Pour celles qui éprouvaient des difficultés, nous expliquions de quoi il s'agissait pour avoir des réponses. Signalons que l'enquêtée avait le choix de répondre soit en français ou en kiswahili.

    2.2.4. Technique de traitement et analyse des données

    Le dépouillement est une opération qui consiste à inventorier les résultats dans un document de protocole en prélevant les résultats par individu. Après la collecte des données, nous avons eu des protocoles sur lesquels étaient transcrites les réponses des sujets enquêtés. Par la suite nous avons retranscrits ces données manuscrites sous forme des données numériques sur les papiers qui étaient considéré comme brouillons. Bref, le dépouillement des protocoles s'est fait manuellement, le traitement des données, du texte et des différents tableaux ont été réalisé grâce au Microsoft WORD. Pour vérifier nos hypothèses de recherche et tirer des conclusions basées sur les données statistiques, nous avons recouru au test Khi carré de Karl Pearson avec la formule suivante :

    X2=

    Ceci nous a permis de vérifier à quel point la violence faite à la femme dans le foyer peut influencer les résultats scolaires des enfants.

    X: Khi deux

    ? : somme

    fo : Effectif observée

    ft : Effectif théorique

    Source : D., Howell (2006, p.141)

    2.3. Difficultés rencontrées

    Lors de l'élaboration de ce travail, nous nous sommes heurtés aux difficultés suivantes :

    v Vu que notre recherche demandait des données purement secrètes, nous nous sommes heurtés contre une difficulté de non réception par certaines de celles qui pouvaient nous aider. Beaucoup de mamans que nous avons contactés refusaient de nous fournir les données car disaient-elles, je cite : « on ne met pas les secrets conjugaux dehors », cela ne nous a pas facilité à avoir les données que nous envisagions avoir près d'elles bien que d'autres l'on fait.

    v L'autre difficulté concerne le non-respect des rendez-vous fixés pour la remise du questionnaire et la perte des questionnaires d'enquêtes par certaines mamans.

    Malgré ces difficultés, nous nous sommes forcés de les contourner en remettant pour la deuxième fois le questionnaire à la maman et l'assister pendant qu'elle complète et de faire un travail acceptable à partir des données obtenues grâce à nos techniques d'investigations.

    CHAPITRE TROISIEME

    PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    Dans ce chapitre, nous allons présenter, analyser et interpréter les résultats de la présente recherche. Il est subdivisé en deux parties à savoir : la présentation et l'analyse des données et par la suite nous procédons à l'interprétation des résultats.

    3. 1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES

    3.1.1. Résultats relatifs à la perception des parents vis-à-vis de la violence conjugale

    Tableau 3.1. Années dans le foyer

    AGES

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    1-5ans

    5

    4

    1

    1

    0,25

    6

    6-10ans

    10

    4

    6

    36

    9

     

    11-15ans

    5

    4

    1

    1

    0,25

     

    16-20ans

    4

    4

    0

    0

    0

     

    21-25ans

    3

    4

    -1

    1

    0,25

     

    26-30ans

    3

    4

    -1

    1

    0,25

     

    31 et plus

    1

    4

    -3

    9

    2,25

     
     

    31

     
     
     

    X2=12,25

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En parcourant ce tableau, nous constatons que sur un effectif de 31 sujets, 5 ont entre 1 et 5ans dans le foyer, 10 ont déjà réalisés entre 6 et 10ans, 5 sont entre 11 et 15ans, 4 est entre 16 et 20ans, 3 sont entre 21 et 25ans, 3 a déjà fait entre 26 et 30ans et 1 sujets ont déjà fait plus de 31 ans dans le foyer. Après les analyses statistiques par le test Khi-carré de Pearson, nous remarquons la valeur du Khi-carré calculée soit 12,25 est inférieur au Khi-deux tabulaire qui est de 12,592 au seuil de 5% avec 6 comme degré de liberté, ceci nous amène à dire que la différence entre les âges n'est pas très significative.

    Tableau 3.2. Age du conjoint

    AGES

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    1-5ans

    5

    4

    1

    1

    0,25

    6

    6-10ans

    10

    4

    6

    36

    9

     

    11-15ans

    5

    4

    1

    1

    0,25

     

    16-20ans

    4

    4

    0

    0

    0

     

    21-25ans

    3

    4

    -1

    1

    0,25

     

    26-30ans

    3

    4

    -1

    1

    0,25

     

    31 et plus

    1

    4

    -3

    9

    2,25

     
     

    31

     
     
     

    X2=12,25

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Ce tableau nous renseigne que sur un effectif de 31sujets, la plupart de leurs conjoints sont entre un âge variant entre 31 et 50 ans mais aussi nous ne remarquons qu'aucun d'entre ces conjoints n'est en dessous de 26ans.Vu que la valeur du khi carré calculé (20,65) est supérieure au khi carré tabulaire est de 20,065 au seuil de 5% avec 8 comme degré de liberté, nous rejetons l'hypothèse nulle et acceptons l'hypothèse alternative. Pour ainsi dire que la violence conjugale impacte les résultats de l'enfant.

    Tableau 3.3. Nombres d'enfants avec le conjoint et ceux étudiant

    Nombres d'enfants

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    2 enfants

    2

     

    -1

    1

    0,33

    8

    3 enfants

    2

    3

    -1

    1

    0,33

     

    4 enfants

    3

    3

    0

    0

    0

     

    5 enfants

    9

    3

    6

    36

    12

     

    6 enfants

    4

    3

    1

    1

    0,33

     

    7 enfants

    3

    3

    0

    0

    0

     

    8 enfants

    3

    3

    0

    0

    0

     

    9 enfants

    4

    3

    1

    1

    0,33

     

    10 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     
     

    31

     
     
     

    X2=14,65

     

    Source : nos enquêtes sur leterrain

    Nous référant aux éléments fournis par ce tableau, nous constatons que toutes nos enquêtées ont un nombre considérable d'enfants avec leurs partenaires jusqu'à arriver à dix enfants. En soumettant ces données au test de khi-carré, nous constatons que le khi-deux observé qui est de 14,65 est inférieur au khi-deux tabulaire qui est de 15,507 au seuil de 5% avec comme 8 comme degré de liberté. De ce fait nous affirmons que la différence entre les enfants qui sont nés dans la famille et ceux qui étudient n'est pas très significative.

    Tableau 3.4. Nombre d'enfants scolarisés

    Enfants scolarisés

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    2 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

    8

    1 enfant

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     

    3 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     

    5 enfants

    7

    3

    4

    16

    5,33

     

    4 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     

    6 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     

    7 enfants

    2

    3

    -1

    1

    0,33

     

    9 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     

    7 enfants

    1

    3

    -2

    4

    1,33

     
     

    31

     
     
     

    X2=14,97

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En lisant ce tableau, nous remarquons que malgré la situation des violences conjugales, les parents se forcent de scolariser leurs enfants. Etant donné que le khi-carré calculé 14,95 est inférieur au khi carré tabulaire, 15,507 au seuil de 5% avec 8 comme degré de liberté nous acceptons l'hypothèse nulle cela veut dire que la différence n'est pas trop significative et dans ce cas d'esp nous disons que le nombre d'enfants scolarisé ne sont pas statistiquement nombreux par apport à ceux qui ont donné leurs avis contraires

    Tableau 3.5. Effet d'être victime de la violence conjugale

    Proposition

    fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Oui

    31

    16

    15

    4

    14,0625

    1

    Non

    0

     
     
     

    16

     
     

    31

     
     
     

    X2=30,062

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En parcourant ce tableau, nous trouvons que sur un effectif de 31 sujets, tout le monde a un jour été victime d'une violence conjugale. En soumettant les résultats de ce tableau au test statistique du khi-deux, nous remarquons que le khi-deux calculé qui est de 30,062 est largement supérieur au khi-deux tabulaire qui est de 3,841 au seuil de 5% avec 1 comme degré de liberté, ceci nous envoi à confirmernotre hypothèse de départ selon laquelle les femmes subissent souvent de violences dans leurs foyers

    Tableau 3.6. Formes de violence subie

    Violence

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Verbale

    13

    8

    5

    25

    3,125

    4

    Psychologique

    10

    8

    2

    4

    0,5

     

    Physique

    8

    8

    0

    0

    0

     

    Financière

    6

    8

    -2

    4

    0,5

     

    Sexuelle

    3

    8

    -5

    25

    3,125

     
     

    40

     
     
     

    X2=7,25

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Il ressort de ce tableau que la plupart des violences subies par les femmes sont entre autres la violence verbale mais aussi la violence psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la violence physique, financière et sexuelle. L'effectif dépasse 31 parce que chaque sujet avait la possibilité de mettre plusieurs formes selon qu'elle les subies. En soumettant ces résultats au test du khi deux, nous observons un khi-deux calculé qui est de 7,25 qui est inférieur au khi -deux tabulaire qui est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci nous pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative entre la forme des violences subies par les femmes dans le foyer.

    Tableau 3.7. Bases de la violence conjugale

    Base de la violence

    fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Excitation précoce

    1

    7

    -6

    36

    5,14

    12

    Pas de préparation sexuelle

    1

    7

    -6

    36

    5,14

     

    Orgasme précoce

    1

    7

    -6

    36

    5,14

     

    Incompréhension

    9

    7

    2

    4

    0,57

     

    Manque d'affection

    5

    7

    -2

    4

    0,57

     

    Partage des biens en désordre

    3

    7

    -4

    16

    2,28

     

    Manque de ration

    3

    7

    -4

    16

    2,28

     

    Irresponsabilité avancée

    20

    7

    13

    169

    24,14

     

    Ivresse exagérer

    18

    7

    11

    121

    17,28

     

    Sous-estimation à mon égard

    11

    7

    4

    16

    2,28

     

    Infidélité exagérer

    3

    7

    -4

    16

    2,28

     

    Il est trop avare

    2

    7

    -5

    25

    3,57

     

    Méchanceté

    8

    7

    1

    1

    0,14

     
     

    85

     
     
     

    68,5

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Ce tableau nous renseigne que, la plupart de nos enquêtés accusent l'irresponsabilité exagérer, l'ivresse, la sous estimations du mari à l'égard de la femme comme étant à la base de la violence conjugale mais à part ces trois, plusieurs faits aussi sont à la base de cette violence conjugale comme nous renseignent les résultats de ce tableau. Comme nous l'avons souligné dans le tableau 3.5, l'effectif dépasse 31 parce que chaque sujet avait la possibilité de mettre plusieurs bases de la violence conjugale selon qu'elle les vit.Avec le khi-carré observé qui est de 68,5 et le khi-carré critique qui est de 21,026 au seuil de 5% avec 12 comme degré de liberté, la différence entre les occurrences est très significative. Au vu de ces résultats, nous confirmons notre hypothèse selon laquelle les bases de la violence conjugale ne sont pas les mêmes pour toutes les femmes.

    Tableau 3.8 Durée de la violence conjugale

    Durée

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    1an

    2

    5

    -3

    9

    1,8

    6

    2ans

    3

    5

    -2

    4

    0,8

     

    3ans

    6

    5

    1

    1

    0,2

     

    5ans

    11

    5

    6

    36

    7,6

     

    8ans

    5

    5

    0

    0

    0

     

    10ans

    3

    5

    -2

    4

    0,8

     

    13ans

    1

    5

    -4

    16

    3,2

     
     

    31

     
     
     

    X2=14,4

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En lisant les résultats de ce tableau, nous remarquons que, des 31 sujets enquêtés, 2 disent qu'ils subissent la violence conjugale il y a 1 année, 3 sujets affirment qu'ils sont dans cette situation il ya 2ans, 6sujets nous disent qu'ils sont dans cette situation il ya 3ans, 11 enquêtées affirment qu'elles vivent comme ça il ya 5ans, 5 soulignent qu'elles vivent ainsi depuis 8ans, 3 affirment qu'elles supportent cette situation il ya 10ans et 1 sujet nous affirment qu'elle endure avec cette situation de violence conjugale depuis 13ans.A travers le khi-deux observé de 12 et le khi-deux théorique de 12,592 au seuil de 5% avec 6 comme degré de liberté, nous remarquons qu'il n'y a pas de différence entre les occurrences. Et ceci nous envoi à dire qu'en dépit de la durée de la violence, celles-ci subissent toujours la violence conjugale même si ce n'est pas au même degré.

    Tableau 3.9. Présence des enfants pendant la violence conjugale

    Réponses

    fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Oui

    29

    16

    13

    169

    10,5625

    1

    Non

    2

    16

    -14

    196

    12,25

     
     

    31

     
     
     

    X2=22,812

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    D'après ce tableau, nous constatons que 29 sujets disent qu'elles subissent cette violence en présence de leurs enfants et 2 disent que les enfants ne sont pas là quand tout se déroule. Partant du khi-deux observé de 22,812 et le khi-deux critique de 3,841 au seuil de 5% avec 1 comme degré de liberté, la différence entre les occurrences est significative. De ces résultats il ressort que les sujets ayant répondus par l'affirmatif à cette question sont statistiquement plus nombreux que ceux qui ont donné un avis négatif car la différence entre est significative. Ainsi, les enquêtés sont d'avis que les enfants sont présents pendant la violence conjugale.

    Tableau 3. 10. Travail des enfants avant la violence

    Réponses

    Effectifs

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Très bien

    14

    8

    6

    36

    4,5

    3

    Bien

    10

    8

    2

    4

    0,5

     

    Moyennement bien

    5

    8

    3

    9

    1,125

     

    Un peu bien

    2

    8

    -6

    16

    4,5

     
     

    31

     
     
     

    X2=10,625

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Sur un effectif de 31 sujets enquêté, 14 sujets nous disent que leurs enfants travaillaient très bien avant cette situation, 10 affirment que leurs enfants travaillaient bien, 5 disent que leurs enfants travaillaient moyennement bien et 2 nous précisent qu'avant cette situation les enfants travaillaient un peu bien. A travers le khi-deux observé qui est de 10,625 et le khi-deux tabulaire qui est de 7,815 au seuil de 5% avec 3 comme degré de liberté, la différence entre les occurrences n'est pas significative. Ceci pour dire que lorsque les enfants se sentent aisés dans la maison, sans bruit ou sans querelles, ils obtiennent des bons résultats à l'école.

    Tableau 3.11. Travail des enfants pendant la situation de violence

    Réponses

    Effectifs

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Très bien

    2

    6

    -4

    16

    2,66

    4

    Bien

    3

    6

    -3

    9

    1,5

     

    Moyennement bien

    6

    6

    0

    0

    0

     

    Un peu bien

    9

    6

    3

    9

    1,5

     

    Très mal

    12

    6

    6

    36

    6

     
     

    31

     
     
     

    X2=11,66

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En lisant ce tableau, nous constatons que sur un effectif de 31 sujets enquêté, 2 sujets nous disent que leurs enfants travaillent très bien malgré cette situation car étant petits, ils ne savent pas encore intérioriser ça, 3 affirment que leurs enfants travaillent bien 6 disent que leurs enfants travaillent moyennement bien, 9 nous précisent que dans cette situation les enfants travaillent un peu bien et 12 disent qu'à cause de la violence conjugale les enfants travaillent très mal.Partant du khi-carré observé qui est 11,66 et le khi théoriquequi est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté, nous remarquons que la différence entre les occurrences n'est pas trop significative. Ainsi nous remarquons que lorsqu'il n'y a pas de paix dans la maison il est impossible que l'enfant se concentre, ceci pour dire que la violence conjugale est une véritable perturbation des résultats des enfants.

    Tableau 3.12. Réception des réclamations de la part de l'enseignant

    Réponses

    fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Oui

    23

    16

    7

    49

    3,0625

    1

    Non

    8

    16

    -8

    64

    4

     
     

    31

     
     
     

    X2=7,0625

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Il ressort de ce tableau que sur un effectif de 31 sujets, 23 sujets reçoivent les réclamations des enseignants sur les enfants et 8 disent qu'ils ne les reçoivent pas. A travers le khi-deux calculé qui est de 7,062, et le khi-deux tabulaire qui est de 3,841 au seuil de 5% avec comme degré de liberté qui est de 1, nous remarquons que la différence entre les occurrences n'est pas trop significative. De ce fait, nous constatons que cette situation de violence conjugale ne laisse pas indifférents les enseignants des élèves et ceux-ci préfère se confier aux parents de leurs élèves pour ainsi chercher une solution ensemble avec eux.

    Tableau 3.13. Formes des réclamations reçus

    Réclamations reçu

    Effectifs

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Timidité devant les enseignants hommes

    5

    15

    -10

    100

    6,66

    8

    Sommeil en classe

    22

    15

    7

    49

    3,26

     

    Un peu de fatigue le matin

    11

    15

    -4

    16

    1,06

     

    Agitation

    8

    15

    -7

    49

    3,26

     

    Retard exagérer

    9

    15

    -6

    36

    2,4

     

    Inattention

    27

    15

    8

    64

    9,6

     

    Bagarre avec les autres

    12

    15

    -3

    9

    0,6

     

    Rabais des résultats

    29

    15

    6

    36

    2,4

     

    Négligence de certains travaux

    15

    15

    0

    0

    0

     
     

    138

     
     
     

    X2=29,24

     

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    En nous référant aux éléments fournis par ce tableau, nous constatons que sur les 31 sujets enquêtés, 5 reçoivent comme réclamations la timidité des enfants devant les enseignants hommes, 22 disent le sommeil en classe, 11 disent le fatigue des enfants déjà le matin, 8 soulignent l'agitation en classe, 9 disent le retard exagérer, 27 reçoivent l'inattention comme réclamations de la part des enseignants, 12 disent le bagarre avec les autres, 29 soulignent le rabais des résultats ses enfants et 15 disent que les enseignants de leurs enfants leurs disent que les enfants négligent certains travaux.

    A travers le khi-carré calculé de 29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de 5% avec comme degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y a une différence significative entre les occurrences. Ceci nous pousse à confirmer notre hypothèse nulle selon laquelle la violence conjugale a des conséquences néfastes sur les résultats des enfants qui y assistent.

    Tableau 3. 14. Perturbation des résultats des enfants

    AGES

    Fo

    ft

    Fo-ft

    (Fo-ft)2

     

    dl

    Oui

    31

    16

    15

    225

    14,0625

    1

    Non

    0

    16

    0

    0

    16

     
     

    31

     
     
     

    X2=30,065

     

    Source : nos enquêtes sur terrain

    Ce tableau nous renseigne que, tous les parents que nous avons enquêtés affirment que la violence conjugale peut influencer négativement les résultats scolaires des enfants.

    En soumettant les résultats de ce tableau au test de khi-carré, nous remarquons que le khi-carré calculé qui est de 30,065 est largement supérieur au khi-carré tabulaire de 3,841 au seuil de 5% avec 1 comme degré de liberté.

    3.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

    Dans ce dernier point du présent chapitre, il convient de discuter les résultats obtenus lors de l'analyse des données. La discussion dont il s'agit porte sur les trois thèmes généraux qui ont attiré notre attention dans cette recherche. A la question 7 qui concerne les formes des violences subies par les femmes dans les foyers, il s'est remarqué que la plupart des violences subies par les femmes sont entre autres la violence verbale mais aussi la violence psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la violence physique, financière et sexuelle.

    Ainsi quand nous soumettons ces résultats au test Khi deux, nous avons remarqué que la valeur du Khi deux calculée soit 7,25 qui est inférieur au khi-deux tabulaire qui est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci nous pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative entre la forme des violences subies par les femmes dans le foyer, cette constatation nous amène à l'acceptation de notre première hypothèse selon laquelle les formes des violences subies par les femmes dans leurs foyers seraient entre autres la violence physique, psychologique, verbale, financière et même sexuelle. Elle peut subir une violence d'abord verbale après ces mots choquant vont affecter sa psychologie, sa psychologie n'étant plus capable de supporter, ceci peut l'amener à répliquer aussi par les mots et dans ce sens, son partenaire furieux peut passer à la violence physique mais aussi elle peut subir ces formes dans différents moments selon qu'elle évolue dans cette situation.

    Pour ce qui est de la durée de la violence conjugale, nous nous referons aux les résultats de ce tableau 3.8, nous remarquons que, comme nous l'avons dit dans le tableau 3.1, ces femmes résistent dans leurs foyers malgré tout ce qu'elles subissent comme violence de la part de leurs partenaires jusqu'à ce que nous remarquions que nombreuses d'entre elles vivent dans cette situation depuis plus de 10ans et elles ne veulent pas lâcher. Quand nous soumettons ces données au test Khi carré, nous constatons que la valeur Khi carré calculée A travers le khi-deux observé de 12 et le khi-deux théorique de 12,592 au seuil de 5% avec 6 comme degré de liberté, nous remarquons qu'il n'y a pas de différence entre les occurrences. Et ceci nous envoi à dire qu'en dépit de la durée de la violence, celles-ci subissent toujours la violence conjugale même si ce n'est pas au même degré.

    Dans la même optique, nous avons échanger avec certaines d'entre elle sur cette situation et voulant savoir pourquoi elles résistent dans cette relation, beaucoup d'entre elles me disent qu'elles résistent parce qu'elles espèrent que leurs maris pourraient peut-être changer un jour avec le temps. Celle qui a déjà endurer 13ans nous a dite qu'elle a déjà patienté depuis longtemps et elle nous dit que, je cite : `'si je l'abandonnais avec tous ces enfants dans cette situation, comment veux-tu que soit l'éducation de tes petits frères ? J'ai l'espoir qu'un jour elle finira par changer c'est pourquoi je ne peux pas le quitter''. Cette dernière déclaration nous envoie à dire qu'en dépit de tout ce que ces femmes subissent dans leurs foyers de la part de leurs conjoints, elles ne lâchent pas car s'elles lâchaient, l'éducation de leurs enfants serait en péril car certaines d'entre elles estiment que leurs maris ne sauront pas les protéger sans elles. En nous référant à cette dernière phrase de la déclaration de cette dame avec la quelle j'ai eu un entretien, cette femme reste toujours confiante dans le changement de son homme, car elle m'a dit que des fois, elle voit qu'il est n'est pas seul, donc avec la prière, son homme finira par changer et ils vivront en paix dans leur foyer.

    Partant de la présence des enfants lors de la violence conjugale, nous constatons que 29 sujets disent qu'elles subissent cette violence en présence de leurs enfants et 2 disent que les enfants ne sont pas là quand tout se déroule. Partant maintenant du khi-deux observé de 22,812 et le khi-deux critique de 3,841 au seuil de 5% avec 1 comme degré de liberté, la différence entre les occurrences est significative. De ces résultats il ressort que les sujets ayant répondus par l'affirmatif à cette question sont statistiquement plus nombreux que ceux qui ont donné un avis négatif car la différence entre est significative. Ainsi, les enquêtés sont d'avis que les enfants sont présents pendant la violence conjugale. La famille étant la première instance de l'éducation des enfants, les enfants issus de ces familles n'auront pas une bonne éducation car de temps en temps les enfants imitent les actes que font leurs parents. C'est pourquoi on verra certains enfants se rebeller contre leur père car ils le considèrent comme l'ennemi de leur mère, d'autres par contre fuient quand leur père arrive car ils le considèrent comme un « méchant » ou comme « un lion ». Pourtant dans l'éducation familiale, l'éducation du père est surtout non négligeable malheureusement ce n'est pas le cas pour les pères violents car leurs enfants ne les respectent plus mais plutôt ils ont père d'eux. Du point de vue éducatif, ceci a beaucoup d'impact sur l'éducation des enfants car partout où cet enfant ira, il ira avec cette image du père qu'il imagine comme « mauvais » car il a fait souffrir sa maman. Pour savoir le niveau de l'impact de la violence conjugale sur les résultats des enfants, les résultats des tableaux qui suivent vont nous y renseigner

    Le tableau 3.10 nous montre que sur un effectif de 31 sujets enquêté, 14 sujets nous disent que leurs enfants travaillaient très bien avant cette situation.A travers le khi-deux observé qui est de 10,625 et le khi-deux tabulaire qui est de 7,815 au seuil de 5% avec 3 comme degré de liberté, la différence entre les occurrences n'est pas significative ; ceci pour dire que lorsque les enfants se sentent aisés dans la maison, sans bruit ou sans querelles, ils obtiennent des bons résultats à l'école. Lorsque la famille est stable il est fort probable que les enfants aussi soient aussi stables. Et lorsqu'ils sont stables cela influence positivement les résultats scolaires, sans oublier quelques cas isolés des enfants ayant un quotient intellectuel moyennement faible qui malgré la stabilité de leurs familles, ils échouent toujours car c'est un fait normal.

    En lisant le tableau 3.11, nous constatons que contrairement aux résultats du tableau 3.9, sur un effectif de 31 sujets enquêté, 2 sujets nous disent que leurs enfants travaillent très bien malgré cette situation car étant petits, ils ne savent pas encore qu'est-ce que cela signifie mais cela , leurs affectent d'une façon ou d'une autre tandis que 12 disent qu'avant leurs enfants travaillaient très bien à l'école mais à cause de la violence conjugale les enfants commencent à travailler très mal. Partant du khi-carré observé qui est 11,66 et le khi théorique qui est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté, nous remarquons que la différence entre les occurrences n'est pas trop significative. Ainsi nous remarquons que lorsqu'il n'y a pas de paix dans la maison il est impossible que l'enfant se concentre, ceci pour dire que la violence conjugale est une véritable perturbation des résultats des enfants. Lorsqu'il y a une instabilité dans la famille, il est très normal que cela impact négativement les résultats scolaires de leurs enfants et surtout lorsque cela s'est passé en leur présence.

    Il ressort du tableau 3.12 que sur un effectif de 31 sujets, 23 sujets reçoivent les réclamations des enseignants sur les enfants et cela après que les enseignants aient remarqués un comportement étrange dans le choeur des enfants et ceci les pousse à s'adresser au responsable des enfants tandis que 8 disent qu'ils ne les reçoivent pas mais cela ne veut pas dire que cela n'impacte pas les enfants. A travers le khi-deux calculé qui est de 7,062, et le khi-deux tabulaire qui est de 3,841 au seuil de 5% avec comme degré de liberté qui est de 1, nous remarquons que la différence entre les occurrences n'est pas trop significative. De ce fait, nous constatons que cette situation de violence conjugale ne laisse pas indifférents les enseignants des élèves et ceux-ci préfère se confier aux parents de leurs élèves pour ainsi chercher une solution ensemble avec eux. Voulant savoir si de quel type des réclamations que ces parents reçoivent, nous allons au tableau suivant qui est une suite de celui-ci. Nous constatons que parmi les réclamations reçues par les parents de la part des enseignants, nous pouvons citer entre autres la timidité des enfants devant les enseignants hommes, le sommeil en classe, le fatigue des enfants déjà le matin, l'agitation en classe, le retard exagérer, l'inattention comme réclamations de la part des enseignants, le bagarre avec les autres, le rabais des résultats ses enfants et la négligence de certains travaux. A travers le khi-carré calculé de 29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de 5% avec comme degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y a une différence significative entre les occurrences. Ceci nous pousse à confirmer notre hypothèse nulle selon laquelle la violence conjugale a des conséquences néfastes sur les résultats des enfants qui y assistent.

    Il est pratiquement difficile et parfois impossible qu'un enfant qui a suivi les bruits dans sa famille se concentre en classe, c'est pourquoi il est normal et juste que ces parents reçoivent ces types des réclamations de la part des enseignants de leurs enfants. Un enfant qui vit la violence dans sa famille a plus de chance d'échouer à l'école car lorsqu'il sera en classe, il sera entrain de revivre la scène qui s'est passée la nuit, ceci lui fera distrait dans la classe, s'il n'est pas distrait il sera entrain de sommeiller pendant que l'enseignant est en train d'expliquer la matière parce que peut-être il n'a pas eu suffisamment de temps pour dormir et ceci lui met dans une situation d'échec car même les parents que nous avons enquêtés eux même l'affirment. Elles disent que la violence conjugale influence négativement les résultats scolaires des enfants comme le démontre le tableau 3.14. Ceci nous envoi à confirmer à accepter notre hypothèse de départ selon laquelle Les effets que cela peut avoir sur la vie socio-éducative seraient la baisse du niveau intellectuel des élèves, l'inattention en classe, les absentéismes à l'école, le décrochage scolaire, la reviviscence, la haine et le transfert.

    Aux vues de tous ces résultats que nous venons d'interpréter ci-haut, nous essayons de les comparer avec ce que les auteurs ont dit su la violence conjugale comme par exemple Amélie Mathieu, 2001, p.3 qui dit que la violence conjugale a de graves conséquences sur l'enfant qui y est exposé. Celui-ci verra souvent plusieurs sphères de sa vie en être affectées. Malgré cela, il demeure souvent silencieux, par crainte ou par honte, tentant de camoufler le mieux possible la situation de violence à laquelle sa mère et lui sont confrontés. La violence constitue de nos jours un phénomène qui est malheureusement largement répandu et qui se présente sous plusieurs formes. Parmi celles-ci, c'est la violence conjugale qui s'avère la plus prédominante au sein de notre société. Il est en effet courant d'entendre par l'entremise des médias qu'une femme a été brutalisée par son conjoint ou, à l'extrême, qu'elle a été froidement assassinée. Cela rejoint les données que nous ont fournies nos enquêtées dans les tableaux 3.5, 3.6, 3.9, 3.13 et 3.14.etconfirmé par les parents dans les tableaux 3.13 et 3.14.

    CONCLUSION

    Nous voici au terme de cette investigation qui a porté sur « l'influence de la violence faite à la femme dans le foyer sur les résultats scolaires des enfants ».

    Rappelons que pour bien mener le condensé de cette recherche, nous nous sommes fixés un objectif général, celui de savoir si les violences faites à la femme dans le foyer influencent négativement les résultats scolaires des enfants

    De cet objectif général découlent les objectifs spécifiques suivants :

    ü Déterminer les principales formes des violences conjugales

    ü Identifier les effets de ces violences sur la vie socio-éducative des enfants

    Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes posé les questions suivantes :

    Ø Quelles sont les formes des violences conjugales que les femmes subissent le plus souvent ?

    Ø Quels effets a-t-elle sur les enfants qui y sont exposés ?

    Pour répondre à ces questions, nous avons émis les hypothèses de manière suivante :

    · Les principales formes de violence conjugale que subissent souvent les femmes seraient entre autres : la violence psychologique, la violence verbale, la violence physique, la violence sexuelle et la violence économique.

    · Les effets que cela peut avoir sur la vie socio-éducative seraient la baisse du niveau intellectuel des élèves, l'inattention en classe, les absentéismes à l'école, le décrochage scolaire, la reviviscence, la haine et le transfert.

    En vue de vérifier ces hypothèses, nous avons fait recours à la méthode d'enquête et à la technique d'enquête par questionnaire écrit pour récolter les données auprès de la population cible. Dans cette recherche, le questionnaire a été administré à 31 femmes dans la ville de Goma précisément dans le quartier Kyeshero. Le dépouillement et le traitement des données ont été réalisés manuellement qui a consisté à distinguer pour chaque question le type des réponses et de compléter le nombre des fois que chacun de ces dernières intervenait. Nous avons ainsi dénombré chaque réponse et avons consigné leurs fréquences dans des tableaux explicatifs.

    Pour vérifier nos hypothèses de recherche et tirer des conclusions basées sur les données statistiques, nous avons recouru au test Khi carré de Karl Pearson, Ce test nous a permis de vérifier à quel point la violence faite à la femme dans le foyer peut influencer les résultats scolaires des enfants.

    Pour vérifier notre première hypothèse, nous nous referons au tableau 3.6, nous renseigne sur les différentes formes des violences conjugales que subissent les femmes. Comme nous pouvons le constater dans le présent tableau, la plupart des violences subies par les femmes sont entre autres la violence verbale mais aussi la violence psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la violence physique, financière et sexuelle. Ainsi quand nous soumettons ces résultats au test Khi deux, nous avons remarqué que la valeur du Khi deux calculée soit 7,25 qui est inférieur au khi-deux tabulaire qui est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci nous pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative entre la forme des violences subies par les femmes dans le foyer, cette constatation nous amène à l'acceptation de notre première hypothèse selon laquelle les formes des violences subies par les femmes dans leurs foyers seraient entre autres la violence physique, psychologique, verbale, financière et même sexuelle.

    Partant de notre deuxième hypothèse, nous faisons références aux tableaux 3.11 et 3.13, nous renseignant sur les effets que peut avoir la violence conjugale sur la vie socio-éducative des enfants. Ces effets se rapportent aux différentes réclamations que reçoivent les parents de la part des éducateurs de leurs enfants qui sont entre autres la timidité des enfants devant les enseignants hommes, le sommeil en classe, le fatigue des enfants déjà le matin, l'agitation en classe, le retard exagérer, l'inattention comme réclamations de la part des enseignants, le bagarre avec les autres, le rabais des résultats ses enfants et la négligence de certains travaux.

    En soumettant ces résultats au test du khi-carré, nous remarquons que le khi-carré calculé de 29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de 5% avec comme degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y a une différence significative entre les occurrences.Eu égard à ce qui précède, nous confirmons notre deuxième hypothèse selon laquelleles effets que cela peut avoir sur la vie socio-éducative seraient la baisse du niveau intellectuel des élèves, l'inattention en classe, les absentéismes à l'école, le décrochage scolaire, la reviviscence, la haine et le transfert.Partant des analyses ci-dessus, nous confirmons toutes les deux hypothèses de notre travail.

    Enfin, cette recherche n'a pas la prétention d'avoir épuisé tous les aspects relatifs à la violence conjugale et les résultats scolaires des enfants, c'est pourquoi nous souhaiterions que les chercheurs qui voudraient mener des études ultérieures en matière des violences conjugales puissent élargir le champ d'étude pour nous compléter ; soit en abordant d'autres aspects relatifs à ce thème tels que la violence conjugale et le comportement socio-familial des enfants.

    BIBLIOGRAPHIE

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    Zihisire, M., (2011).La recherche en sciences sociales et humaines, guide pratique, méthodologie et cas concrets. Paris, L'Harmattan.

    Table des matières

    EPIGRAPHE i

    Dédicace ii

    REMERCIEMENTS iii

    SIGLES ET ABREVIATIONS iv

    1. PROBLEMATIQUE 1

    2. HYPOTHESES 4

    3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 5

    4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

    5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 6

    6. DELIMITATION DU SUJET 6

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

    CHAPITRE PREMIER 7

    CONSIDERATIONS THEORIQUES 7

    I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES 7

    I.1. 1. NOTION DE VIOLENCE 7

    1. Définitions 7

    2. Forme des violences 9

    I.1.2. La violence conjugale 11

    1. Définition 11

    2. Effets de la violence conjugale sur les enfants 13

    I .2. ETUDE ANTERIEURE 15

    CHAPITRE DEUXIEME CADRE METHODOLOGIQUE 17

    II.1 Présentation du milieu d'étude 17

    II.1.1 Localisation su milieu d'étude 17

    II.1.2 Historique du quartier Kyeshero 17

    I.12.4. Organigramme et fonctionnement 18

    2.1.3. Réalisation et difficultés 19

    2.2. POPULATION ET ECHANTILLON 21

    2.1.1. Population 21

    2.3.2. Échantillon d'étude. 21

    2.1.2. Technique d'échantillonnage 23

    2.1.3 L'échantillon 24

    2.2. METHODES ET TECHNIQUES DE RECOLTE DES DONNEES 24

    2.2.1 Les méthodes utilisées 24

    2.2.2. Techniques de récolte des données 25

    2.2.2. L'instrument de recherche : le questionnaire écrit 25

    II.2.3. Elaboration du questionnaire 26

    2.2.3. Administration du questionnaire 26

    2.2.4. Technique de traitement et analyse des données 27

    2.3. Difficultés rencontrées 27

    CHAPITRE TROISIEME 29

    PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 29

    3. 1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES 29

    3.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 38

    CONCLUSION 43

    BIBLIOGRAPHIE 45

    Annexes A

    Annexes

    ANNEXES

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    Nous sommes étudiants de l'ULPGL/GOMA, nous menons une recherche sure « l'impact de la violence faite à la femme dans le foyer sur les résultats scolaires des enfants ».

    Sur ce, nous vous prions de nous aider à réaliser cette recherche en répondant à ce questionnaire, toutefois, nous vous rassurons que les réponses à ces questions ne soient utilisées qu'à des fins scientifiques et nous vous garantissons l'anonymat. Tout en vous souhaitant bonne réception, nous vous remercions d'avance.

    CONSIGNES

    · Répondre dans les espaces réservés s'il vous plait.

    I. IDENTITE DE L'ENQUETE

    AGE :

    NIVEAU D'ETUDE :

    OCCUPATION :

    II. QUESTIONS PROPREMENT DITES

    1. Combien d'années avez-vous dans votre foyer ?.................................................................

    2. Quel âge a votre conjoint ?................................................................................

    3. Combien d'enfants avez-vous avec lui ?.........................................................................

    4. De ces enfants, combien sont scolarisés ?..............

    5. Avez-vous un jour été victime d'une violence conjugale ?..............................................

    6. Quelle forme de violence conjugale que vous subissez le plus souvent?.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    7. Qu'est-ce qui est le plus souvent à la base de cette violence conjugale ? ....................................................................................................................................................................................................................................

    8. 9. Depuis quand cette situation a commencé ?.....................................

    10. Ça fait combien de temps que vous êtes dans cette situation ?.....................................................................................................................

    11. Cela se déroule-t-il en présence de vos enfants ?..........................................

    12. Si oui, comment se comportent-ils face à cette situation ?..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    13. Comment travaillaient vos enfants avant cette situation de violence ?......................................................................................................

    14. Comment travaillent maintenant vos enfants à l'école dans cette situation de violence ?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    15. Avez-vous un jour reçu des réclamations de la part des enseignants de vos enfants sur un comportement nouveau en classe?................................................

    16. Si oui, quel comportement ou attitude a-t-il signalé ?.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    17. Ne pensez-vous pas que cette situation puisse perturber les résultats scolaires des enfants ?.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    18. Que suggéreriez-vous à votre conjoint pour éviter le rabais du niveau intellectuel de vos enfants ?.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    Merci pour votre contribution






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry