étude de la perception de l'actionnariat et l'ouverture du capital dans les entreprises de la ville de Lubumbashi.par Nyamulula AKSANTI Université Nouveaux Horizons (UNH) - Licence en Sciences de Gestion 2020 |
Couts des Conflits d'intérêts entre
Ouverture de l'actionnariat Accroître la taille de l'entreprise Source : Auteur Selon la théorie des signaux, il existe une asymétrie d'information entre les différentes parties prenantes de l'entreprises. C'est-à-dire que seuls les dirigeants connaissent la vraie situation de l'entreprise. Cette asymétrie d'information pourrait empêcher les différents possesseurs de capitaux (ménages, institutions financières, etc.) d'investir dans une entreprise même si celle-ci leur faisait appel, car ne sachant pas s'ils pourront faire profit de leur investissent. Sachant que l'augmentation du capital aboutit à l'augmentation de la tille de l'entreprise, la théorie des couts de transactions suggère que de cette opération résulterait une croissance des couts de gestion. Cette augmentation des couts peut induire à une décroissance de rendement de l'entreprise. 12 En plus de l'augmentation de la taille, l'ouverture de l'actionnariat augmente le couts d'agence résultant des conflits d'intérêt entre actionnaires et dirigeants d'un côté et entre actionnaire(s) majoritaire(s) et actionnaire(s) minoritaire(s) d'autre côté. La crainte de diminution de rendement et des conflits qui résulteraient de l'entrée de nouveaux associés/actionnaires dans l'entreprise peuvent expliquer de manière théorique la réticence des entrepreneurs d'ouvrir leur capital. Ces deux théories soutiennent en effet notre première hypothèse selon laquelle : H1 : Les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle et une partie de des dividendes de leur entreprise en acceptant d'autres actionnaires. La théorie des couts dans sa notion d'économies d'échelle décrit que l'augmentation de la production induit à une croissance de rendement de l'entreprise. Comme nous le savons bien et que nous le verrons plus tard, l'augmentation du capital par l'ouverture de l'actionnariat est un moyen d'accroitre la capacité productive de l'entreprise en la dotant des moyens supplémentaires. Ainsi, l'ouverture de l'actionnariat augmente la capacité de production de l'entreprise et offre à celle-ci des opportunités d'accès à de nouveaux marchés et jouir des économies d'échelle. Cette théorie vient appuyer non seulement notre problématique se résumant en ces deux questions :(1) Pourquoi la plupart des entreprises de Lubumbashi n'ouvrent pas leur capital à l'épargne du publique malgré leurs besoins en financement et les difficultés d'obtenir un financement par l'intermédiation des banques commerciales ? (2) Sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent sont-elles fondées, mais également notre deuxième hypothèse selon laquelle : H2 : Sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas fondée, mais aussi notre problématique se résumant en ces deux questions : 2. Discussion des études empiriquesComme déjà annoncé ci haut, cette seconde partie de la littérature ouvre le débat, en affrontant idées et résultats des études antérieures sur des sujets ayant des traits communs avec le nôtre. Elle s'élargit sur deux points. Le premier porte sur le mode de financement des entreprises et le second explique les types d'actionnariats appliqués dans des entreprises pour acquérir des capitaux. 2.1. Mode de financement des entreprisesIl existe déjà plusieurs débats controversés portant sur les modes de financement et la structure financière des entreprises. La nature et l'objet de notre étude ne nécessitent pas que nous y entrons. Toutefois, Nous tentons à faire un petit passage en revue de ces modes de financement et montrer les avantages et inconvénients que présente l'ouverture du capital qui, l'augmenter via l'entrée de nouveaux actionnaires ou associés souhaitant participer au financement des activités de la société dans le but de percevoir en retour une partie des dividendes. L'entreprise peut être considérée comme une rencontre entre les sources de financement et des projets d'investissement. C'est ainsi que, de manière générale, l'entreprise devra se trouver des fonds nécessaires pour le financement de ses investissements nécessaires (Dayan, 2004). Ainsi, 13 pour couvrir ses besoins en fonds de roulement ou d'investissent, l'entreprise dispose de plusieurs ressources provenant de différentes sources. Généralement, une entreprise peut se financer via des ressources internes et/ou externes. (Ogien, 2008), préconise que le gestionnaire financier de l'entreprise doit faire une analyse minutieuse avant de faire le choix quant à la source de financement à laquelle il faudra recourir. Cette analyse est donc dans l'objectif de se trouver des financements les moins couteux pour l'entreprise. Comme mentionné précédemment, le gestionnaire trouve devant lui plusieurs possibilités auxquelles il peut recourir pour financer les besoins de l'entreprise. Cependant, chaque option a ses critères d'accès. Il en résulte l'inaccessibilité à certaines possibilités de financement pour certaines entreprises. En outre, les possibilités accessibles à l'entreprise présentent quant à elles voir des avantages et des inconvénients selon la situation d'une entreprise à une autre. Néanmoins, pour qu'une source de financement contribue efficacement au développement de l'entreprise, il est impérieux que celle-ci soit stable et de longue durée. Afin de faire face à ces défis (accessibilité, inaccessibilité, avantages et inconvénients), les responsables de l'entreprise sont appelés à mettre en place un plan stratégique de financement. La planification financière permet ainsi de traduire la conséquence monétaire de l'ensemble des choix possibles. Elle devra conduire à raisonner dans le cadre de rentabilité-risque, qui sous-tend l'objectif de création de valeur (Gérard, 2000) a) L'autofinancementLe financement par des sources internes se limite à l'autofinancement, tandis que les sources externes présentent plusieurs autres possibilités dont nous pouvons citer : la sécession d'actifs, le recours à l'endettement, l'augmentation du capital par appel aux actionnaires ou associés (anciens et /ou nouveaux), le crédit-bail, etc. (Rivet, 2003) (Bussenault & Martine Pretet, 2002); (Bruslerie, 2010) définissent la capacité d'autofinancement comme le surplus monétaire laissé à l'entreprise par l'ensemble de ses activités pour une période donnée. L'autofinancement est quant à ce, la différence entre la capacité d'autofinancement et les dividendes distribués au cours de l'exercice (Fadoua, & Radi, 2017). Dans la mesure où la valeur stratégique de flexibilité de l'entreprise reste fonction de la taille des flux de ressources internes générées par l'entreprise, (Bruslerie, 2010) qualifie l'autofinancement de « garant de la réactivité » de l'entreprise et le considère comme un facteur de création de valeur grâce au rendement des réinvestissements. L'autofinancement est la source fondamentale de financement de l'entreprise car toutes les autres sources restent subordonnées à celle-ci. C'est-à-dire, que les chances de bénéficier des financements des sources externes de l'entreprise, dépendent des perspectives d'avenir ou de la capacité d'autofinancement que cette entreprise dégage car elle est pour l'investisseur l'indicateur de performance ou de capacité de rémunérer ou de rembourser le capital qu'il compte investir dans l'entreprise. Contrairement à ce que croient certains gestionnaires d'entreprises, selon (Bruslerie, 2010), bien que n'entrainant aucune obligation de remboursement ni de paiement d'intérêts à des tiers, l'autofinancement n'est pas une source dont le cout est nul. L'autofinancement présente un cout d'opportunité pour l'entreprise et un cout en capital pour les actionnaires dans la mesure où ces derniers auraient pu percevoir plus de dividendes. De même, à la place d'un réinvestissement, l'entreprise aurait prêté ses fonds et percevoir des intérêts ; ou encore ces fonds serviraient au payement des dettes. Certes, dans la plupart des cas, s'en tenir à l'autofinancement est synonyme de renoncer à des occasions d'investissement voir se 14 condamner à la stagnation et limiter son développement (Choinel, 2000). D'où il convient de dire que le recours exclusif à l'autofinancement présente des limites qui affectent l'entreprise. Vu les limites que présente l'autofinancement, les responsables de l'entreprise sont appelés à chercher des ressources dont ils ont besoin à l'extérieur de l'entreprise. Comme nous l'avons vu précédemment, ils peuvent recourir soit à l'endettement auprès des banques commerciales, à l'augmentation du capital, au crédit-bail, etc. Dans notre discussion nous nous focaliserons seulement au recours à la dette et à l'augmentation du capital. b) Financement par endettementL'apport de l'endettement dans la structure financière de l'entreprise suscite des débats avec des avis divergents. Cela s'explique par le fait que le niveau d'endettement d'une entreprise présente des conséquences positives et négatives. D'un côté, il influe sur son indépendance financière et l'autre coté sur sa rentabilité. Ainsi, l'entreprise se trouve en face de deux choix à opérer : Premièrement, la recherche de la sécurité (le risque de perdre en tout ou en partie son capital donné en garantie) et l'indépendance financière, sachant que ces dernières exigent l'abstention ou la réduction de l'endettement et deuxièmement, maximiser sa rentabilité et sa croissance sachant que ceux-ci sont favorisés par l'endettement. Les travaux de (Imene, s.d.)2 sur l'entreprise algérienne TRASMEX, donnent des résultats selon lesquels l'endettement a un effet positif sur la rentabilité économique de l'entreprise car celle-ci était supérieure au cout de la dette. Par ailleurs, (KEBEWAR, 2012) dans son étude menée en France sur la structure du capital et la profitabilité de l'entreprise, constate que l'endettement corrélait négativement avec la profitabilité. Lorsqu'une entreprise bénéficie d'un effet de levier positif, c'est-à-dire que le rendement de ses capitaux propres s'améliore grâce à la dette, cette situation n'est toujours pas jusqu'à l'infini. Dans certains cas, l'entreprise coure les risques de faillite et d'effondrement de ses capitaux propres dans une situation de conjoncture défavorable (récession économique, hausse de l'inflation, etc.), (Franck, 2012 : p.139). L'endettement ne peut donc pas demeurer sans conséquence sur l'entreprise. Si la rentabilité économique est inférieure au taux d'intérêt, l'endettement diminue la rentabilité des capitaux propres et cela induit sur la rémunération des actionnaires. Si la rentabilité économique est égale au taux d'intérêt nominal, l'endettement est sans effet sur la rentabilité des capitaux propres. Selon Franck (2012 : p.140), l'amélioration de la rentabilité des capitaux propres de l'entreprise en augmentant son niveau d'endettement n'est qu'une explication théorique car dans la réalité, plus l'entreprise est endettée, plus le risque associé à celle-ci est élevé et plus la probabilité de ne pas faire face à ses engagements est élevé. Ainsi, nous retiendrons que la rentabilité financière de l'entreprise augmente avec l'endettement issu des crédits rationnellement demandés, mais la croissance des dettes induit à un degré croissant de risque (Rivet, 2003). Malgré l'effet positif que présente l'endettement sur la rentabilité de l'entreprise, en RDC l'accès au financement via l'intermédiation des banques commerciales n'est pas facile car il reste largement subordonné aux garanties matérielles et à un historique de réussite financière avéré. De ce fait, ayant généralement moins de garanties et historiques financières attrayants que les grandes et anciennes entreprises, les relativement nouvelles Petites et Moyennes Entreprises 2 https://www.asjp.cerist.dz>article consulté le 06/6/2020 à 12H38 15 souffrent sévèrement de cette exclusion qui les privent d'accès au financement et ainsi contraint leur développement et au pire des cas précipite leur faillite (Tshikanda, 2010). Le rapport de l'étude de (Kasereka & Kambale, s.d.)3 faite à Butembo portant sur la problématique de financement des PME par les établissements bancaires en RDC, révèle que 23,6 % des PME ne veulent pas se financer auprès des banques à cause des garanties énormes que les banques leur imposent, 6,9% se réservent d'être financées par les banques à cause de lenteur de traitement des dossiers de crédit, 8,7% ne désirent pas solliciter des dettes auprès des banques à cause de manque de confiance qu'ont les banques envers les entreprises alors que 18,9% ont peur de contracter un crédit craignant que leurs projets ou leurs patrimoines ne soient confisqués. Ce même rapport révèle que 18,2% n'ont pas le courage de solliciter le crédit pour manque de garantie et 11,6% ont du mal à contracter le crédit parce que les projets peuvent être non rentables après son financement, ce qui amènerait le débiteur dans l'insolvabilité. Pour clore cette discussion, nous considérons que le recours à l'endettement est un moyen privilégié et désireux pour le développement de l'entreprise dans la mesure où cela augmente sa rentabilité. Autrement dit, en cas d'effet de levier positif, la dette est une bonne option de financement. L'effet positif implique l'accroissement de la rentabilité financière entrainé par une augmentation de l'endettement pris à un taux inférieur au taux de rentabilité économique (Melyon, 2007). Il s'agit de la différence entre la rentabilité des capitaux propres et la rentabilité économique de l'entreprise (Franck, 2012). Cependant, même en cas d'effet de levier positif, l'endettement, est toujours entaché du risque qui se répercuterait aux actionnaires ou associés de l'entreprise en cas d'incidents empêchant de servir correctement la dette. Au-delà de ce risque, il résulte de l'étude de (Kasereka & Kambale, s.d.)4 effectuée sur un échantillon de la ville de Butembo, que plus ou moins 80% des PME en RDC souffrent du problème d'accès au financement via les banques commerciales. D'où la raison pour laquelle nous pouvons dire que l'endettement ne constitue pas une source de financement fiable pour beaucoup d'entreprises lushoises vu non seulement le problème de risque qui s'en entache mais aussi de son inaccessibilité. c) Financement par capital-investissement (augmentation du capital)Après avoir passé en revue les deux précédentes sources de financement (l'autofinancement et l'endettement), nous avons compris les avantages, les inconvénients ainsi que les limites que chacune présente. Les entreprises de la ville de Lubumbashi étant en grande partie des PME, ces dernières, comme l'explique la littérature, sont généralement confrontée à des difficultés de bénéficier de ces deux sources de financement. De ce fait, afin de financer leurs projets de croissance, il ne leur reste que chercher de cofinancement en élargissant leur actionnariat par l'augmentation du capital. L'objectif de tout entrepreneur est de voir son entreprise se développer et être pérenne. Certes, il se trouve dans un environnement plein d'incertitudes. Ainsi, pour développer et pérenniser son entreprise, il est appelé à la rendre plus compétitive. Cette tâche nécessite des moyens. "Même la grande entreprise, confrontée à l'évolution de son marché, doit innover pour rester pérenne et parfois trouver des moyens de diviser ses risques, c'est-à-dire, trouver des 3 https://pdfslide.tips>Documents visité le 06/6/2020 à 12H06 4 https://pdfslide.tips>Documents visité le 06/6/2020 à 12H06 16 cofinancements, de façon à multiplier ses propres moyens, élargir son champ de manoeuvre, et rendre moins discontinus les résultats" dit (Choinel, 2000). Se fondant sur cette pensée, nous estimons qu'en cas d'incapacité d'autofinancement et d'inéligibilité à l'endettement, l'ouverture du capital est une option susceptible de secourir les entreprises de Lubumbashi en besoin de financement. L'augmentation du capital constitue un moyen essentiel de financement des entreprises. Elle présente l'avantage de permettre une mobilisation des ressources obtenues et sans obligation de remboursement, ce qui conduit au développement de l'entreprise. Seule l'augmentation par apports des actionnaires ou associés améliore la situation financière de l'entreprise. Les autres types d'augmentations (conversion des réserves ou des dettes, etc.) ne sont qu'une simple modification de la structure du bilan (Dayan, A. et al., 2004). C'est la raison pour laquelle, dans ce travail, nous ne parlerons que de l'augmentation du capital avec apports de nouveaux actionnaires ou nouveaux associés en supposant que les anciens sont au bout de leurs capacités ou volontés d'investir plus dans l'entreprise. L'augmentation du capital présente plusieurs enjeux pour l'entreprise. Lorsque l'entreprise est endettée, l'augmentation du capital renforce la confiance et se présente comme une garantie envers les créanciers, ce qui accroitrait la capacité d'emprunter pour l'entreprise. Augmenter le capital de l'entreprise est également un moyen d'accroitre sa trésorerie, ce qui permet à l'entreprise de réaliser ses objectifs (maitriser ses couts, absorber ses fournisseurs ou ses concurrents etc.), il permet également de renforcer et de solidifier la situation financière de l'entreprise en augmentant sa solvabilité. 5 Malheureusement, l'augmentation du capital est aussi accompagnée des risques. Premièrement, l'augmentation du capital par incorporation des nouveaux actionnaires réduit le contrôle et l'influence des anciens sur les décisions stratégiques de la société. Les nouveaux diluent les anciens : " effet ou risque de dilution" (Gérard, 2000). Selon Abdeljalil (2002 : p.221) cité par Fadoua & Radi (2017), l'augmentation du capital par les apports de nouveaux actionnaires est plus ouverte chez les grandes sociétés cotées en bourse alors que chez les PME, elle est généralement fermée. Cette fermeture s'explique par le fait que les actionnaires majoritaires des PME sont soucieux de la préservation de leur indépendance ainsi que leur pouvoir, autrement dit, de la dilution de leur contrôle sur l'entreprise. La première question de la problématique de cette recherche et l'hypothèse correspondante se réfèrent directement à cet effet de dilution. Ce risque de l'augmentation du capital vient en effet appuyer notre première hypothèse. Bien que ce risque soit à charge des anciens actionnaires ou associés de la société, le droit des sociétés intervient pour adoucir ce risque. C'est ainsi que, en cas d'augmentation de capital, il est reconnu aux anciens actionnaires le droit préférentiel de souscription. Ce droit leur permet de souscrire en premier aux nouvelles actions ou nouvelles parts sociales émises par la société.6 Le droit préférentiel (actions de préférence) étant encadré par la loi et décidé par les actionnaires, offre une flexibilité dans la gestion du capital et de l'actionnariat et permet de traiter d'éventuelles attentes spécifiques de certains investisseurs (Thomas, 2012). 6 Droit OHADA, Article 573 de L'Acte uniforme révisé relatif au Droit des Sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt économique 17 Le deuxième risque auquel s'attend la société en cas d'augmentation du capital, est que généralement les actionnaires demandent une rentabilité plus importante que le cout d'un emprunt. Ceci conduirait donc à une augmentation du cout moyen pondéré du capital. (Thomas, 2012), justifie cela par le fait que le nouvel actionnaire voulant entrer dans la société encoure aussi d'énormes risques auxquels est exposé son investissement pouvant être liés à la conjoncture et/ou à l'entreprise. Il ajoute en disant que « le risque est une composante essentielle de l'investissement et l'actionnaire en tient compte pour forger sa décision d'investissement ». (Thomas, 2012) identifie en fin trois risques auxquels est exposé l'actionnaire et qui le contraindrait à exiger une grande rentabilité de son investissement : ? Le risque de faillite : en cas de faillite, donc si l'entreprise dans laquelle a investi disparaissait, la valeur de l'action et le droit de propriété de l'actionnaire deviennent nuls et ce dernier perd son capital. ? Le risque de liquidité : pour l'investisseur mettant ses fonds dans une entreprise existante, un jour il aura à revendre ses actions, or il n'est pas certain de pouvoir trouver l'acquéreur au moment où il le souhaitera. Ainsi, le risque de liquidité est l'aléa qui pèse sur l'existence d'un acquéreur au moment favorable. ? Le risque en capital : au moment il investit l'actionnaire ne connait pas avec certitude ce que va rapporter son investissement. Le risque en capital est l'aléa qui qui pèse sur le montant des revenus qui vont être générés. Selon la théorie d'agence, la problématique de rentabilité exigée par les actionnaires est à la base des conflits dits « d'intérêt » qui résulteraient entre les actionnaires et les dirigeants. (Bussenault & Martine Pretet, 2002) , définissent la rentabilité comme la capacité de l'entreprise à rémunérer les fonds durablement mis à sa disposition. Elles estiment que cette rentabilité est même l'objectif de toute entreprise de type privé obéissant aux règles du marché qui est de gagner de l'argent. C'est ainsi que le propriétaire de l'entreprise doit recevoir une rémunération de son effort d'investissement et du risque assumé. Par ailleurs, la souscription au capital d'une entreprise confère le droit de propriété. L'actionnaire ou l'associé selon le cas, n'est rémunéré que dépendamment du résultat qu'a réalisé l'entreprise au cours de l'exercice et proportionnellement de ses apports. Bien que le souci des associés ou actionnaires serait d'exiger la grande rentabilité possible de leurs capitaux, en droit OHADA, l'affectation des résultats doit se faire conformément à la loi, notamment dans le respect de l'article 142 et 143 de l'Acte uniforme révisé relatif au Droit des Sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt économique. Dans beaucoup de sociétés le risque des couts d'agence entre les actionnaires et dirigeants est inévitable surtout lorsque l'entreprise est sous la direction d'un individu non actionnaire ou même lorsque l'entreprise est dans les mains de l'actionnaire dominant. En telle situation, l'augmentation du capital viendrait en effet accroitre ces couts d'agence. Premièrement, il s'agira des conflits d'intérêts entre les dirigeants et les nouveaux actionnaires qui exigeraient la plus grande rentabilité possible de leurs capitaux. Sachant que dans un contexte de croissance, la demande la plus importante que les actionnaires adressent aux dirigeants de l'entreprise est celle de performance élevée de rentabilité,7 le deuxième conflit d'intérêt serait celui entre les 18 nouveaux actionnaires et les anciens qui chercheraient à conserver le contrôle de leur entreprise. Ainsi, la deuxième question de la problématique de cette recherche et l'hypothèse y correspondante se réfèrent directement à cette théorie positive d'agence. En dépit des risques que présente l'augmentation du capital, nous comprendrons que toutes les conséquences qui surviendraient de cette opération sont théoriquement maitrisables sans porter atteinte à la performance de l'entreprise. Toutefois, la pratique est profondément subordonnée aux propositions des managers et préférences et décisions des actionnaires. Cela étant, l'ouverture du capital constitue un moyen pertinent pour le développement de l'entreprise. Dans un environnement comme le nôtre où l'accès à l'endettement n'est pas aisé, cette opération serait la source fiable d'approvisionnement en capitaux pour les entreprises. Lorsque l'entreprise a été créée par un ou quelques individus, l'entrée de nouveaux partenaires au capital fait d'eux des associés ou des actionnaires selon la forme juridique de leur société. Dans le monde des affaires, il existe plusieurs types d'actionnariats qui peuvent être pratiqués dans une entreprise. Nous les abordons dans ce dernier point de notre littérature ainsi que leurs effets sur l'entreprise. 2.2. Types d'actionnariatsLa plupart de pays disposent actuellement des nombreuses entreprises individuelles, mais la contribution de ces dernières à la production nationale reste faible. La grande partie de la production nationale est réalisée par de grandes sociétés dont le capital se trouve dans les mains des actionnaires et qui sont dirigées par des managers salariés (Koening, 1998). S'il convient encore une fois de rappeler ici cette citation de M. Rioux (2012) : « les firmes multinationales sont aujourd'hui les vecteurs les plus structurants des processus d'intégration et de transformation de l'économie et de la société mondiale. Elles se sont imposées face au marché et aux flux commerciaux, et, qu'on s'en réjouisse ou non, elles peuvent être considérées comme la plus grande innovation du 20ème siècle en tant que nouvelle méthode d'organisation de la production ». Quiconque désire créer une entreprise à moindre cout et le plus simple possible, opte pour une entreprise unipersonnelle. Cela lui donne de nombreux avantages dans la mesure où il est le seul propriétaire, il perçoit l'intégralité des gains provenant de ses efforts et ne risque pas de perdre le contrôle de son entreprise (Gérard, 2000). Cependant, l'entreprise individuelle présente aussi des inconvénients. L'entrepreneur étant le seul propriétaire et dirigent, bien que ses décisions touchent les autres parties prenantes de son entreprise (fournisseurs, clients, employés, etc.), sa responsabilité n'est pas limitée, que cela porte sur l'intégralité de son patrimoine. Dans le cas d'une entreprise individuelle, le développement de celle-ci reste limité aux capacités du patrimoine de l'entrepreneur. Comme évoqué ci haut, en RDC, l'accès à l'emprunt n'étant pas aisé pour biens des entreprises, afin de limiter le risque qu'encoure l'entrepreneur, dans ce cas, l'ouverture de l'actionnariat devient salutaire pour le développement de l'entreprise. Malgré les difficultés financières que rencontrent nombreuses entreprises congolaises en général et lushoises en particulier, l'initiative de faire appel au capital-investissement pour augmenter leur capacité de production n'est toujours pas en pratique. (Gérard, 2000) , justifie ce comportement par le fait que, dans l'esprit du fondateur, le poids des arguments en faveur de 19 l'élargissement de l'actionnariat n'est toujours pas facile à mesurer. Sans doute, il est buté à des multiples interrogations : les fonds propres apportés par les investisseurs sécuriseront ils la croissance de l'entreprise, voir l'accélérer ? Si l'ouverture de l'actionnariat (augmentation du capital) permet la croissance de l'entreprise (augmenter sa taille, ses capacités de production), plusieurs études ont montré le rôle que joue la taille de l'entreprise dans son activité économique. L'étude de (Cette & Daniel, 1992) montre que la rentabilité et la productivité des entreprises dépendent de leur dimension. Il en ressort que dans 85% des secteurs d'activités, il existe une tranche de taille optimum et on observe une correspondance partielle ou parfaite des tailles optimales, productivité et rentabilité dans huit secteurs sur dix, et qu'une meilleure efficacité productive va généralement de pair avec une meilleure rentabilité. Se basant à cette étude nous pouvons comprendre pourquoi à Lubumbashi comme en RDC en général, dans certains secteurs d'activité (comme les mines, le pétrole, le mobilier, l'industrie, les banques ou les assurances etc.) nous trouvons moins ou presque pas d'entreprises à capitaux congolais. Plusieurs études ont démontré le rôle important que joue la taille de l'entreprise dans le domaine de compétitivité. Selon (Bussenault & Martine Pretet, 2002) « la compétitivité est l'aptitude de l'entreprise à soutenir durablement la concurrence sous toutes ses formes ». Il s'agit de la capacité à maintenir le niveau de présentation en s'adaptant à toutes les évolutions, aussi bien dans les techniques que dans les gouts et les modes d'utilisation de ses ressources. Elles définissent en fin l'entreprise compétitive comme celle qui, à tout moment, fournit au client un rapport cout/avantage ou un rapport au moins équivalent à celui offert par ses concurrents. L'étude de (Savoye, 1994) montre que le positionnement de l'entreprise sur son marché est relatif à sa taille. Ce positionnement selon la taille s'explique tout d'abord par le fait que, bénéficier de l'avantage d'exercer certaines activités techniques est relié à la taille des entreprises. Selon cette étude, moins d'une TPE industrielle sur dix est située sur un point fort du commerce extérieur contre une entreprise de 100 à 200 salariés sur quatre, une entreprise de 200 à 500 salariés sur trois et près d'une grande entreprise sur deux y arrivent. Plus les entreprises industrielles sont grandes, plus elles se situent donc sur le champ des activités dans lequel les avantages compétitifs par rapport à la concurrence étrangère paraissent les mieux affirmés. (Roy, 2001), lui dans son étude portant sur l'agressivité concurrentielle, la taille et la performance des entreprises, démontre que les PME sont vulnérables que les grandes entreprises dans des situations d'affrontement. Selon son étude, la performance des entreprises de petite taille diminue lorsque ces dernières se livrent à des manoeuvres agressives et que leurs concurrents fassent de même. (Thomas, 2012), quant à lui, établit un lien entre le risque de l'actionnaire et la taille de son entreprise en montrant que l'actionnaire encoure un risque en capital très important selon qu'il investit dans une TPE, PME que dans un grand Groupe. Le tableau suivant montre la différence de ces risques de l'actionnaire selon les différentes tailles des entreprises Vu ce qui précède, il est vrai de dire que valoriser les placements de particuliers dans le capital des PME non cotées est un objectif séduisant. Les personnes physiques jouent un rôle très 20 Tableau 1 : Risque de l'actionnaire par rapport à la taille de l'entreprise
Source : (Thomas, 2012) A partir de ce tableau, nous remarquons que plus l'entreprise est petite, plus le(s) propriétaire(s) encoure(nt) des risques énormes pouvant même aller à la perte de leur investissement. Par ailleurs, (Choinel, 2000)considère le capital-investissement comme ayant pour objet essentiel le financement du développement de l'entreprise, puis ajoute en disant que toute considération en terme de dilution des actionnaires fondateurs devrait passer après l'intérêt de l'entreprise qui est de boucler son plan de financement, et non de restreindre son expansion ou de s'affaiblir faute de fonds propres suffisants. En outre, (Choinel, 2000) définit Le capital-investissement comme une mise en disponibilité des moyens destinés à accompagner en capital ou en quasi-capital d'une entreprise déjà bien positionnée sur ses marchés, de façon à accélérer sa croissance, tout en réalisant une plus-value significative en fin de période. Cette manière de voir les choses vient appuyer notre problématique de recherche qui se résume en la question : Pourquoi la plupart des entreprises congolaises n'ouvrent pas leur capital à l'épargne du publique malgré leurs besoins en financement et les difficultés d'obtenir un financement par l'intermédiation des banques ? Selon (Koening, 1998), les managers sont considérés comme des agents rationnels. Ils forment dans une entreprise un groupe homogène qui maximise une fonction d'utilité en avenir certain. Ils sont peu contrôlés par les actionnaires dans les firmes dont le capital est très dispersé. De ce fait, ils sont incités à faire prévaloir leurs intérêts sur ceux des détenteurs des titres, ce qui constitue une source des conflits et pèse sur les couts d'agence. Les travaux de (Yves, et al., 2014) portant sur la structure de l'actionnariat et la performance de l'entreprise, font voir que la part détenue par le premier actionnaire est positivement associée avec la performance jusqu'à un certain niveau de détention, puis négativement associée avec la performance jusqu'au-delà de ce seuil. Ces résultats laissent entendre qu'au-delà d'un certain niveau, la concentration du principal actionnaire est défavorable à la performance de l'entreprise. (Labelle & Alain Schatt, 2005), quant à eux, dans leur étude sur la « Structure de propriété et communication financière des entreprises françaises », trouvent que quand le public détient une part élevée des actions, les dirigeants communiquent bien afin de s'adjuger le soutien du public et éviter ainsi le risque de remplacement associé à la menace. 21 important pour financer les projets de développement, voir les projets innovants. C'est d'ailleurs ce qui s'est observé aux Etats-Unis en jouant un rôle moteur non seulement par leurs capitaux, mais aussi par leurs compétences technologiques dans le domaine. Selon (Choinel, 2000), les personnes physiques constituent une source des capitaux de proximité et qui demeurent abondants avec des règles du jeu claires et jouissant d'une la fiscalité avantageuse. Ceci justifie de manière significative l'importance de recourir au capital-investissement pour une croissance rapide de l'entreprise. Comme nous l'avons susmentionné dans nos pages précédentes, Dayan et al. (2004) considèrent l'entreprise comme une interface entre les sources de financement et des projets d'investissement. D'une manière générale, l'entreprise doit trouver les fonds nécessaires à son fonctionnement auprès de divers apporteurs des capitaux afin de réaliser les investissements nécessaires. C'est ainsi que, afin d'acquérir les fonds dont elle a besoin, elle peut recourir à des particuliers, à ses salariés, etc. D'après Core et Guay (2001) ; Kroumollo & Sesil (2006), plus le capital humain est spécifique, plus il devient difficile à contrôler, et au lieu de s'investir dans le monitoring, il est préférable de recourir aux rémunérations incitatives notamment l'actionnariat salarié. L'actionnariat salarié peut contribuer à renforcer le contrôle de l'équipe dirigeante par la participation des salariés actionnaires aux organes de gestion. De même, ils peuvent s'allier avec les actionnaires minoritaires afin d'agir contre leur spoliation par les actionnaires majoritaires, (Hanen & Mohamed , 2008). L'actionnariat salarié permet d'aligner les intérêts des salariés sur ceux des actionnaires ce qui doit permettre à l'entreprise de réduire les couts induits par les conflits d'agence potentiels. L'actionnariat salarié doit engendrer des effets positifs identifiables au niveau individuel (augmentation de la satisfaction et de la performance du salarié) comme au niveau organisationnel (réduction des inefficience, augmentation de la productivité et la performance de l'entreprise) (Hollandts & Zied, 2003). Certaines entreprises se trouvent contraintes de par leur nature (entreprise familiale, étatique, etc.), leur forme juridique (selon qu'elles sont des SNC, des SARL, SCS, ou SA) ou par leur politique, ce qui les condamne de ne pas permettre à d'autres partenaires de contribuer à leur capital. Le cas échéant est celui des sociétés à nom collectif (dont l'entrée comme la sortie de l'un des associés entraine la nullité de cette société) et des entreprises familiales. Néanmoins, ces problèmes liés à la forme juridique trouvent un moyen d'y remédier. L'Acte uniforme révisé relatif au Droit des Sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt économique préconise que l'augmentation du capital doit faire objet d'enregistrement au Registre de Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM en sigle). Cet enregistrement fait objet de modification des statuts. Si une société le désire, elle a donc même le choix de modifier sa forme juridique sans entrainer la naissance d'une société nouvelle. Donc, ceci se présente comme des mesures palliatives aux contraintes juridiques pouvant empêcher à une société de faire recours au capital-investissement pour son financement. Ainsi, bien que la forme juridique puisse être une contrainte de faire appel au capital-investissement, ceci peut être modifié en cas de besoin. Seules les sociétés à caractère familial 22 présentent de grandes contraintes quant à cet effet. Nous les analyserons dans nos paragraphes qui suivent. Malgré que tous les entrepreneurs soient animés par le même sentiment, celui de voir leur entreprise se développer, les entreprises à caractère familial sont confrontées à des limites dans leurs actions pouvant leur permettre de se développer rapidement. A l'occasion du 200ème anniversaire du groupe Peugeot, (un groupe industriel français appartenant à la famille Peugeot), le nouveau patron Christian Peugeot s'adressant à la presse, dans son allocution dit : « l'entreprise ne nous appartient pas au sens où elle a été développée par nos ancêtres : nous avons collectivement le sentiment de devoir transmettre l'entreprise » (Alain, B. et Didier C., 2010, p.6 ; (Patrice & Céline, 2004). Cet objectif de transmettre l'entreprise aux progénitures est l'obstacle majeur pour l'entreprise de faire appel au capital-investissement. (Hau & Nicolas, 2007), pour leur part, dans leur étude historique sur les dynasties alsaciennes, relatent l'existence des dispositifs explicites obligeant les héritiers à poursuivre la limitation des dividendes distribués et le réinvestissement d'une large partie des bénéfices réalisés. Ceci se rapporte aux résultats de l'étude sur la « Gouvernance familiale et politique de distribution aux actionnaires » menée par (Patrice & Céline, 2004), qui font voir que toutes les entreprises familiales distribuent moins que les entreprises non familiales. De plus, parmi les entreprises familiales, il existe des différences significatives de distribution selon que la famille soit minoritaire ou majoritaire et selon que la direction soit familiale ou non. En analysant la philosophie de l'entreprise familiale, dans un contexte comme le nôtre, l'investisseur en capital-investissement étant à la recherche de rendement de ses capitaux, les politiques de l'entreprise familiale risquent de le décourager de s'intéresser à celle-ci. Dans leur étude intitulée « Analyse multi variable de la performance des PME familiales une lecture par la théorie positive de l'agence », (Charlier & Gilles, 2009) identifient quatre formes de gouvernance de l'entreprise familiale : ? La gouvernance où la famille réunit les critères de contrôle et de direction ; ? La gouvernance où la famille qui contrôle le droit de vote choisit de recruter un dirigeant extérieur ; ? La gouvernance où l'entreprise n'est pas contrôlée majoritairement par la famille, tout en restant dirigée par celle-ci ; ? La gouvernance où l'entreprise n'est plus contrôlée par la famille mais reste dirigée par un de ses membres Cette même étude de (Charlier & Gilles, 2009) montre que les performances moyennes des entreprises contrôlées et dirigées par la famille sont significativement inférieures de celles des entreprises contrôlées par la famille avec un dirigeant extérieur et de celles des entreprises dirigées par la famille qui n'est pas l'actionnaire principale. Il apparait que les entreprises familiales contrôlées et dirigées par la famille sont moins performantes que les deux autres modes de gouvernance familiales. Ces résultats montrent également que les entreprises dirigées par une famille minoritaire ont une performance nettement plus élevée 23 ? Synthèse et conclusion de la littérature Cette revue de littérature nous a été utile dans la mesure où elle nous a permis à comprendre notre thème en affrontant les différents résultats et pensées des autres auteurs ayant traité des sujets voisins à ceci. Les trois théories expliquant le phénomène de notre recherche nous ont permis non seulement de comprendre le bienfait pour une entreprise de recourir au capital-investissement pour se financer mais aussi les méfaits que présente une telle action pour l'entreprise ainsi que les contraintes pouvant motiver la réticence d'un entrepreneur d'y recourir. Notre littérature nous a permis de comprendre les avantages et désavantages que présente chaque source de financement de l'entreprise tout en soulignant que l'ouverture de l'actionnariat serait la source de financement fiable pour un environnement comme le nôtre où se posent des difficultés d'accès au crédit bancaire. Elle finit en décrivant les différents types d'actionnariats que peut pratiquer une entreprise tout en spécifiant les avantages que procurent ces derniers. Afin de comprendre le contexte de notre étude et les méthodes et techniques que nous avons utilisées pour aboutir à nos résultats, comme annoncé dans l'introduction, le deuxième chapitre venant après ce paragraphe est consacré à la présentation de notre champ empirique et la méthodologie de recherche. 24 Deuxième chapitrePRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE ET
|
CDF |
USD |
EURO |
|
Facilité d'avance sur salaire |
|||
Taux d'intérêt annuel |
28% |
20% |
18% |
Taux d'intérêt annuel en cas de dépassement |
35% |
24% |
24% |
Crédit amortissable |
|||
Frais de dossier |
1% + TVA |
1% + TVA |
1% + TVA |
Taux d'intérêt annule |
25% + TVA |
18% |
18% |
Taux d'intérêt annuel sur impayés |
35% |
24% |
24% |
Source : https://www.bcdc.cd>nos-tarifs-en (consulté le 12/6/2020 à 12H50
Il s'avère que plusieurs entreprises ne sont pas à mesures de supporter ce cout en cas de financement par la banque. Par ailleurs, notre littérature explique ensuite les avantages que présente l'ouverture du capital comme source de financement et le rôle crucial de cette opération dans le développent et la croissance rapide de l'entreprise.
Vu ce qui précède, il convient de dire que plus ou moins 80% des PME de la ville de Lubumbashi sont concernées par cette étude malgré des cas particuliers qui se soustrairaient par leur caractère d'entreprises familiales ou de leur forme juridique tel que présenté dans la littérature.
Selon la théorie des couts, pour certains secteurs, il existe une taille minimale requise que doit atteindre une entreprise pour opérer dans un secteur donné. En analysant cette théorie, la ville de Lubumbashi est loin d'en faire une exception. Cette ville est réputée « ville minière ». Néanmoins, il existe moins d'entreprises à capitaux congolais oeuvrant dans ce secteur. La raison peut s'expliquer par la somme importante du capital que doit disposer une entreprise pour assumer le coup de ce secteur. Ce qui explique que les grandes réalisations dans ce secteur reviennent généralement aux firmes multinationales au détriment des petites entreprises congolaises ne disposant pas d'assez de capitaux.
8 www.digitalcongo.net et www.radiookapi.net visités le 10/6/2019 à 14H30 et 14H45
27
Actuellement on assiste à une éveille de conscience dans le chef des habitants ainsi que des dirigeants lushois, prenant en considération le rôle du secteur agricole. Ce dernier longtemps laissé à l'abandon, avec toutes les conséquences que cela présente sur la vie socio-économique de la ville voir même de la province.
Voilà pourquoi actuellement nous voyons l'émergence de fermes aux alentours de la ville. Ces projets s'inscrivent dans l'objectif de lutte pour l'autosuffisance en produits agroalimentaires de la province du Haut-Katanga en général et de la ville de Lubumbashi en particulier. Certes, on ne peut pas arriver à cet objectif que par des investissements importants dans l'agriculture moderne, en remplacement de l'agriculture vivrière. Or, comme le secteur des mines, l'agriculture demande de capitaux importants pour acquérir des outils couteux et des technologies avancées pour une production capable à répondre au besoin actuel. D'où une nécessité pour l'Etat, les collectivités, la province et même les particuliers voulant se lancer dans ce secteur de trouver un moyen sûr de financement, avec des capitaux stables.
Hormis les secteurs des mines et de l'agriculture, d'autres secteurs de la vie économique de la ville de Lubumbashi sont caractérisés par une concurrence sans précédent. Selon la littérature, la taille joue un rôle important dans la compétitivité de l'entreprise. Ceci nous renvoie à dire que toute entreprise qui souhaiterait bien se positionner sur son marché, et qui, trouve de difficultés de financer ses projets, l'ouverture de son capital aux nouveaux associés ou actionnaires serait salutaire.
Pour clore cette section, nous retenons que les potentiels offreurs de l'ouverture de l'actionnariat dans la ville de Lubumbashi sont les entreprises minières, les entreprises du secteur agro-alimentaire, l'État, les collectivités (ETD), la province et les entreprises des autres secteurs qui souhaiteraient mieux se positionner sur leurs marchés.
Comme pour tout marché, à chaque offre convient une demande. Bien que ne s'agissant pas d'un marché des capitaux réglementé, et à l'absence de ce dernier les agents économiques ne peuvent pas cesser de poser des actes. D'où la raison du recours au capital-investissement.
Si l'objet du marché de capitaux est de faciliter la rencontre des agents économiques en besoin de financement avec ceux en capacité de financement, notre cas en étude ne s'écarte non plus de cet objectif.
Ainsi, les demandeurs potentiels de l'ouverture de l'actionnariat auprès des entreprises seraient donc les agents économiques ayant des excédents des moyens financiers. S'il semble difficile de les identifier, il existe plutôt le moyen de les situer.
Selon l'approche néoclassique, le revenu disponible doit être consacré à la consommation et l'excédent de celle-ci devra être épargné. Ainsi nous pouvons écrire :
Revenu disponible = Consommation + Epargne
28
C'est ainsi que les agents économiques ayant des excédents par apport à leur consommation, finissent à faire des épargnes. Il s'agit de la part du revenu qui n'a pas été consacrée à la consommation immédiate plutôt conservée soit auprès d'une institution financière ou d'une autre manière, soit pour une consommation future, soit pour un investissement à l'avenir.
Bien que certains envisageraient d'épargner leurs revenus auprès d'une banque que d'investir dans une entreprise, les politiques bancaires à Lubumbashi comme en RDC en générale ne sont pas favorables et encore moins incitatives à cela. Sachant qu'un investisseur évalue la rentabilité avant de placer ses fonds pour se constituer son portefeuille, il ne serait pas le choix optimal pour celui-ci de se contenter de 6% ou 7% d'intérêts annuels qu'offrent les banques pour un compte à terme que d'investir dans une entreprise dont la rentabilité va au-delà.
Le tableau suivant présente les différents taux d'intérêts offerts par la BCDC en cas d'épargne auprès de celle-ci.
Tableau 3 : Rémunérations annuelles des épargnes à la BCDC
CDF |
USD |
EURO |
|||
Pour vous-même (C CDF Compte Eléphant) |
3% |
3% |
3% |
||
Pour vos enfants (Compte Enfant) |
3% |
3% |
3% |
||
Pour vos enfants (Compte Bosomi) |
2% |
2% |
- |
||
DAT inférieur à 6 mois |
- |
3,50% |
3,50% |
||
DAT de 6 à 12 mois |
70% du directeur |
taux |
4% |
4% |
|
DAT plus de 12 mois jusqu'à 24 |
80% du directeur |
taux |
5% |
5% |
|
DAT plus de 24 mois |
90% du directeur |
taux |
6% |
6% |
Source : https://www.bcdc.cd>nos-tarifs-en (consulté le 12/6/2020 à 12H50
Selon la théorie keynésienne, dans une économie fermée, l'épargne est égale à l'investissement. Et tel que présenté ci haut, l'épargne est la différence entre le revenu et la consommation. Ainsi, si nous considérons comme Keynes que tous les revenus
29
épargnés devraient être consacrés à l'investissement, nous dirons donc que les demandeurs de l'ouverture de l'actionnariat dans les entreprises de Lubumbashi seraient les agents économiques (ménages, entreprises, l'État, et ETD) disposant d'un revenu épargné.
Selon le circuit économique de la théorie keynésienne, les ménages constituent la source de financement de l'entreprise. Ainsi, ces dernières devront se s'alimenter de capitaux d'une part en vendant leurs produits aux ménages, d'autre part en se finançant par ceux-ci. Voulant expliquer la relation entre les ménages et les entreprises, Keynes présente le circuit économique, présentant les flux monétaires qui se font entre les ménages et les entreprises sous la figure suivante :
Figure 7 : Circuit économique de la théorie keynésienne
Entreprise
Consommation
Investissement
Ménages
Source : www.comptanat.fr>keynes
Selon ce circuit tel que présenté ci haut, il existe des relations étroites et inaliénables entre les entreprise et les ménages. Cette relation se définit par les différents flux monétaires qui se font entre les deux. La première définit le financement des entreprises par les ménages, ces derniers recevant des dividendes en rémunération de leur capital. La deuxième définit le ménage comme le principal consommateur des biens et services produits par l'entreprise avec contrepartie financière. Hormis ces deux relations, et bien que ce ne soit définie dans ce circuit, les ménages fournissent à l'entreprise du travail en contrepartie du salaire. D'où, nous pouvons conclure que les ménages ayant des revenus épargnés constitueraient les principaux demandeurs de l'ouverture de l'actionnariat dans les entreprises à Lubumbashi car elles leur offriraient une plus-value supérieure à celle d'une épargne sur un compte bancaire.
Cette partie décrit d'abord les différentes techniques et méthodes que nous avons utilisées pour vérifier nos hypothèses de recherche. Ensuite, elle présente les variables nécessaires à la compréhension des analyses empiriques faites dans le troisième chapitre.
30
Au moment où Grawitz (1979) définit les techniques de recherche comme l'ensemble de moyens, des outils dont dispose le chercheur, lui permettant de rassembler les données et informations nécessaires pour son thème de recherche ; Wallace (1983) définit la méthode comme l'organisation et la mise en place des outils et techniques de recherche selon un agencement préétabli.
Pour mener à bien notre recherche, nous avons principalement recouru aux techniques documentaire, d'enquête, d'échantillonnage et à la méthode analytique.
La technique documentaire nous a été importante dans la collecte des informations que nous avons eues à recouvrer dans des ouvrages, thèses, articles, mémoires, documents officiels et sites internet qui ont des points communs avec notre sujet. Les informations tirées de différents documents ont été la base même de notre premier chapitre ayant consisté à la revue de la littérature. La technique d'enquête nous a permis de collecter les données sur la perception de l'actionnariat dans les entreprises de Lubumbashi. La technique d'échantillonnage nous a aidé à trouver la taille et le traitement de l'échantillon auquel nous avons administré le questionnaire lors de la collecte des données.
La méthode analytique a été utile dans l'analyse des différents documents utilisés afin d'examiner la qualité d'informations qu'ils fournissent. Elle nous aussi aidé à analyser les données collectées auprès de notre échantillon d'étude ainsi que les résultats obtenus après traitement desdites données et cela dans le cadre analytique de l'analyse financière et statistique.
Cette section consacrée au paramétrage des variables consiste à déterminer les différentes variables de l'étude en leur donnant une définition précise s'appuyant sur la revue de la littérature. Elle consiste ensuite à déterminer les différentes relations qui existent entre chaque variable indépendante (ou variable explicative) et la variable dépendante (ou variable à expliquer)
La variable indépendante est celle sur laquelle porte la problématique de la recherche. Autrement dit, il s'agit de la variable que le chercheur veut étudier. Dans le cadre cette étude, notre variable indépendante c'est la perception de l'ouverture de l'actionnariat que nous noterons « Ouv. Act ».
Il s'agit des variables qui sont en relation avec la variable à expliquer. Cette relation peut être de causalité, de corrélation, d'association, de dépendance ou d'indépendance. Pour cette étude vous avons les variables suivantes :
i. La forme juridique :
Cette variable sera notée « FJ ». Comme nous l'avons vue dans la littérature, il existe des natures comme des formes juridiques pouvant astreindre certaines entreprises de faire appel au capital-investissement et accroitre leur actionnariat. Ainsi, cette variable aura comme modalités, les 6 types de formes juridiques reconnues en droit OHADA et considérées comme qui seraient usuelles à Lubumbashi, notamment : Établissement (entreprise familiale), SCS (Société à
31
Commandite Simple), SARL (Société à responsabilité limité), SNC (Société à Nom Collectif), SAS (Société par Actions Simplifiées), SA (Société Anonyme).
i. Le type d'actionnariat appliqué dans l'entreprise :
Selon la littérature, le type de l'actionnariat induit sur la politique de l'entreprise pouvant expliquer que l'entreprise émette de nouveaux titres. Cette variable sera notée « Tp. Act. ». Notre littérature a fait distinction de trois types d'actionnariats qui feront les modalités de cette variable. Il s'agit de l'Actionnariat salarié, l'Actionnariat familial et l'Actionnariat du public que nous appellerons « anonyme ».
ii. La concentration du capital
Cette variable sera mesurée par la part de l'actionnaire majoritaire de l'entreprise et sera notée « Act. Mj. »
iii. La taille de l'entreprise
La littérature démontre le rôle que joue la taille de l'entreprise dans plusieurs domaines de la vie de celle-ci. Notamment sur son marché, sa structure financière, sa performance, ainsi que sa politique actionnariale. Cette variable sera notée « Taille ». La taille de l'entreprise étant mesurée de différentes manières, notamment par le chiffre d'affaire, le capital ou le nombre des employés, pour notre cas, nous utiliserons le nombre des employés.
iv. Le niveau d'endettement
La littérature démontre que l'augmentation du capital procure à l'entreprise des avantages tel que susciter la confiance envers les créanciers. Hormis cela, la dette présentant un effet de lévrier positif, cela peut contraindre à l'entreprise de faire appel aux nouveaux actionnaires. Cette variable sera notée « End. » et mesurée par le pourcentage de la dette de l'entreprise par rapport à son capita
v. Mode de financement
Il sesra question de tester si le mode financement de l'entreprise pourait influencer que celle-ci recoure au capital-investissement.
vi. Raisons de l'ouverture de l'actionnariat (Rais. Ouv.)
vii. Taux de rentabilité
viii. La conséquence de l'augmentation du capital (Consq. Aug.)
Afin d'aboutir aux résultats escomptés, nous avons mené une enquête auprès des entreprises auxquelles nous avons administré un questionnaire (voir annexes) nous ayant permis de collecter les différentes informations et données sur leur perception de l'ouverture de l'actionnariat.
Ne pouvant pas enquêter sur toutes les entreprises de la ville de Lubumbashi (appartenant aux congolais) constituant la population de notre étude, méthodologiquement il est demandé de prélevé un échantillon de la population afin d'enquêter sur cet échantillon.
32
Il existe plusieurs méthodes de calcul de l'échantillon lorsque la nombre de la population est connu comme lorsqu'il n'est pas. Notre étude portant sur les entreprises de Lubumbashi à capitaux congolais, nous avons été contraints à plusieurs difficultés pour définir cette population. Non seulement que nombreuses de ces entreprises évoluent dans l'informel, mais aussi le contexte sanitaire (pandémie de Covid-19) ne nous a pas permis d'exploiter toutes les pistes. Hormis ce défi, en général, la RDC comme ville de Lubumbashi en particulier n'ont connu leur deuxième recensement général des entreprises qu'en 2019 après celui 1982. Pendant que nous menions cette enquête, les données de ce recensement n'avaient pas encore été publiées.
Pour prélever la taille de notre échantillon de l'étude, nous sommes basés sur la loi de grands nombres selon laquelle, toutes les erreurs d'un échantillon supérieur ou égal à 30 suivent la loi normale. Pour déterminer les individus de notre échantillon nous avons recouru à la méthode aléatoire.
Comme indiqué ci-haut, nous avons utilisé la méthode aléatoire pour déterminer les entreprises sur lesquelles nous devrions enquêter. C'est que pour y arriver, nous avons demandé à tous les étudiants de L3 science de gestion de nous citer plus-ou-moins 4 entreprises d'initiative privée à capitaux congolais oeuvrant à Lubumbashi tout en joignant à chaque non de l'entreprise son adresse et son secteur d'activité (à partir des groupes WhatsApp).
Les réponses reçues nous permis de constitués une base des données de 58 entreprises qui constituaient notre échantillon potentiel. Nous avons ensuite commencé à visiter les entreprises pour leur soumettre le questionnaire afin de collecter les données. Sur 32 entreprises visitées, 27 ont accepté de répondre à notre questionnaire. Sur 15 entreprises dont nous avons reçu soit l'adresse mail soit le numéro WhatsApp du dirigeant ou du propriétaire et à qui nous avons envoyés le questionnaire en ligne, 9 y ont favorablement répondu. Quant aux 11 autres entreprises de notre échantillon potentiel, n'avaient pas été retrouvées. C'est ainsi que nous avons mené cette étude sur un échantillon de 36 entreprises.
Après collecte des données, ces dernières ont subi un traitement grâce au logiciel Excel. L'objet de ce traitement était non seulement de pouvoir les analyser, mais aussi de pouvoir à partir des tableaux croisés dynamiques, rendre quantitatives les données qui étaient qualitatives afin de les présenter de manière simpliste. Ces tableaux croisés dynamiques ont servi aussi mieux comprendre les données et à les traiter dans les logiciels.
Afin de mieux comprendre la perception qu'ont les gestionnaires d'entreprises comme les entrepreneurs de la ville de Lubumbashi sur la question l'ouverture de l'actionnariats dans leurs entreprises, les données ont été analysées en quatre paliers.
Le premier palier a consisté à établir s'il existe une corrélation entre la forme juridique de la l'entreprise et son opinion sur l'ouverture de son actionnariat. Le deuxième palier cherche à travers l'analyse des moyennes à étudier le lien qui existe entre le type d'actionnariat pratiqué dans une entreprise et son opinion sur l'ouverture de son capital à de nouveaux actionnaires/associés. Le troisième palier quant à ce, tente de comprendre si le mode de financement d'une entreprise était en corrélation avec le fait qu'une entreprise peut être pour ou
33
non à ouvrir son actionnariat. Ces trois paliers permettront de valider ou d'invalider nos hypothèses. Grace à aux analyses factorielles de correspondance (AFC), nous analysons les moyennes de chacune de deux variables confrontées dans chaque palier. Les hypothèses y relatives sont testées par le test de Khi 2. Les données ont été traitées par le logiciel XLSTAT.
Le troisième palier composé des données quantitatives portant sur la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaires, la part détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise, ont été traitées et analysées avec le logiciel SPSS dans un modèle de régression logistique avec la variable dichotomique « Ouv. Act. L'objet est de testé à quelle probabilité chacune de ces variables prédit elle qu'une entreprise puisse ouvrir son actionnariat.
34
Ce chapitre considéré comme le socle de cette étude, consiste à présenter les données que nous avions collectées. Cette présentation se fera par palier selon que nous analyserons chaque indicateur ou facteur explicatif de l'ouverture de l'actionnariat.
Il sera constitué ainsi de sept (7) principaux points selon qu'il y en a des paliers d'analyses des données et des résultats.
Secteurs d'activité des entreprises
Tout d'abord, nous présentons dans la figure suivante les entreprises de l'échantillon selon leurs secteurs d'activité.
Figure 8 : Secteurs d'activité des entreprises
14 Autre service
12 |
12 |
11 |
|||||||||||
Commerce Finances Industrie Mines Transport |
|||||||||||||
10 8 6 |
|||||||||||||
Effectif |
|||||||||||||
5 |
|||||||||||||
4 |
|||||||||||||
4 |
|||||||||||||
2 2 |
|||||||||||||
2 0 |
|||||||||||||
Source : auteur
Cette figure présente la répartition de l'échantillon de cette étude selon les secteurs d'activité. Nous remarquons que les entreprises d'autres services sont les plus représentées, soit avec 33%, suivies du secteur de commerce avec 31% et en fin les secteurs de l'industrie et des finances viennent au bas de l'échelle avec 6% chacun.
Formes juridiques des entreprises
Selon la littérature, la forme juridique est un élément essentiel pouvant jouer un rôle sur la décision de l'ouverture de l'actionnariat. La figure suivante montre la répartition des entreprises de cet échantillon selon leurs formes juridiques.
35
Figure 9 : Formes juridiques des entreprises
20
15
10
5
0
Etablissement SA SARL SAS
15
5
Total
14
Total
Linéaire (Total)
2
Source : auteur
La figure ci haut montre les entreprises de l'échantillon et leur répartition en termes de forme juridique. Nous pouvons constater qu'il y a plus d'entreprises sous la forme d'Établissement, soit 42%, suivie de la forme SARL avec 39%, puis les SA et SAS avec respectivement avec 14% et 5%alors que la forme SNC et la forme SCS ne sont pas représentées.
Palier 1 : Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et la forme juridique de
l'entreprise
Selon la littérature, certaines formes juridiques de l'entreprise sont incompatibles avec l'ouverture de l'actionnariat. C'est ainsi que nous allons vérifier ici s'il existe un lien entre le fait qu'une entreprise accepte d'ouvrir son actionnariat et le fait qu'elle soit de telle ou telle autre forme juridique. Le tableau suivant présente les données des entreprises qui sont pour et qui sont contres l'ouverture de l'actionnariat, associées à leurs formes juridiques.
Tableau 4 : Types d'actionnariat et forme juridique de l'entreprise
Forme juridique |
Ouverture de |
Total |
Pourcentage |
|
OUI |
NON |
|||
Etablissement |
2 |
13 |
15 |
42% |
SNC |
0 |
0 |
0 |
0% |
SCS |
0 |
0 |
0 |
0% |
SARL |
4 |
10 |
14 |
38% |
SAS |
2 |
0 |
2 |
5% |
SA |
4 |
1 |
5 |
13% |
Total |
12 |
24 |
36 |
100% |
Pourcentage |
33% |
67% |
100% |
Source : auteur
36
Ce tableau présente les données des entreprises selon qu'elles sont pour ou pas de pouvoir ouvrir leur actionnariat et selon leurs formes juridiques.
Figure 10 : Ouverture de l'actionnariat et forme juridique de l'entreprise
14 |
13 |
||||||||||||
12 10 |
|||||||||||||
NON; 10 |
|||||||||||||
Etablissement SA SARL SAS |
|||||||||||||
8 6 |
|||||||||||||
4 |
OUI; 4 |
||||||||||||
4 2 0 |
|||||||||||||
1 |
2 |
||||||||||||
NON OUI
Source : auteur
Selon notre littérature, la forme juridique est un facteur pouvant empêcher certaines entreprises d'ouvrir leur actionnariat à l'entrée de nouveaux actionnaires. Comme l'indique ce graphique, il relève de notre échantillon que 42% d'entreprises sont de forme d'établissement, dont 13% d'elles sont pour d'ouvrir leur actionnariat et 87% en sont contres. 4 autres entreprises de l'échantillon sont pours et 10 sont contres, constituant ensembles 38% d'entreprises de forme juridique de SARL. Seulement 2 entreprises, soit 5% de cet échantillon, sont de forme SAS et sont toutes pours avec l'ouverture de leur actionnariat, alors que 5 entreprises, soit 13% de l'échantillon sont de forme de SA dont 4 sont pours et 1est contre l'ouverture de l'actionnariat en cas d'opportunité d'affaires (80% des entreprises de forme SA sont pour et 20% sont contres).
Résultats :
Poids |
Distance |
Distance2 |
Inertie |
Inertie |
|
Etablissement |
0,366 |
0,439 |
0,193 |
0,07048 |
0,300 |
SNC |
0,049 |
0,334 |
0,112 |
0,00545 |
0,023 |
SCS |
0,049 |
0,334 |
0,112 |
0,00545 |
0,023 |
SARL |
0,341 |
0,118 |
0,014 |
0,00472 |
0,020 |
SAS |
0,073 |
0,686 |
0,470 |
0,03441 |
0,147 |
SA |
0,122 |
0,967 |
0,935 |
0,11403 |
0,486 |
Selon ces résultats, nous remarquons que la modalité Établissement est celle qui a plus de poids, dont la distance avec le centre de gravité est faible et celle expliquant plus d'inertie. Quant à la modalité SA, elle a la plus grande distance. Cela signifie qu'elle est celle renfermant moins d'information sur la non ou l'Ouverture de l'actionnariat des entreprises.
Suivant les valeurs de Khi2, nous remarquons qu'au seuil de confiance de 95%, Khi2 calculé est supérieur à Khi2 théorique et avec une p-value supérieure à 0. Ainsi, on accepte H0 et on
37 |
|||||||
Poids Inertie (relatif) Distance Distance2 Inertie relative |
|||||||
OUI |
0,341 |
0,673 |
0,452 |
0,154 |
0,659 |
||
NON |
0,659 |
0,349 |
0,122 |
0,080 |
0,341 |
Quant à la variable Ouv. Act., la modalité NON est celle qui a plus de poids, alors que la modalité « OUI » a la plus grande distance et avec plus d'inertie.
Figure 11 : Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et la forme juridique de l'entreprise
1
1,5
Etablissement
SCS
OUI SAS
F2 (0,00 ,0%)
%
0,5
0
Graphique asymétrique des colonnes
-1
-0,5
NON
SARL
SNC SA
-2 -1,5 (axes F1 et F2 : 100,00 Lignes %) Colonnes
-1 -0,5 0
F1 (100
0,5 1 1,5 2
,00 %)
Source : auteur
Cette figure présente le lien qui établit entre les avis des entreprises sur l'ouverture de leur actionnariat et leurs formes juridiques. Comme il est visiblement montré sur cette figure, nous remarquons que les formes « Etablissement », et « SARL » sont plus rapprochées de l'avis « NON ». Alors que les formes « SCS », « SNC », sont plus rapprochées de l'avis « OUI ». Les formes « SAS » et « SA » sont plus rapprochées de « OUI » mais il est difficile de bien les classer car ayant une grande distance au centre d'inertie.
Teste d'hypothèse
H0 : Il n'existe pas de lien entre la forme juridique d'une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat.
H1 : Il existe de lien entre la forme juridique d'une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat.
Khi2 (Valeur observé |
9,616 |
Khi2 (Valeur calculée) |
11,070 |
DDL |
5 |
p-value |
0,087 |
Alpha |
0,05 |
38
rejette H1. C'est-à-dire qu'il n'existe pas de lien entre la forme juridique de l'entreprise et son avis sur l'ouverture de son actionnariat.
Palier 2. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et le type d'actionnariat de
l'entreprise
Ce palier cherche à comprendre si le type d'actionnariat que pratique l'entreprise pourrait influencer sa décision d'ouverture son capital à de nouveaux actionnaires. Le tableau qui suit présente les données sur les avis des entreprises et le type d'actionnariat qu'elles pratiquent.
Tableau 5 : Ouverture de l'actionnariat et le type d'actionnariat pratiqué dans l'entreprise
Type d'actionnariat |
Ouverture de l'actionnariat |
Total |
Pourcentage |
|
OUI |
NON |
|||
Anonyme |
6 |
2 |
8 |
22% |
Familial |
5 |
22 |
27 |
75% |
Salarié |
1 |
0 |
1 |
3% |
Total |
12 |
24 |
36 |
100% |
Pourcentage |
33% |
67% |
100% |
Source : auteur
Ce tableau fait la répartition de notre échantillon selon que les entreprises peuvent ouvrir leur capital aux nouveaux actionnaires et selon que celles-ci pratiquent tel ou tel autre type d'actionnariat.
Figure 12 : Types d'actionnariat pratiqué dans les entreprises
81%
25%
75%
19%
Anonyme Familial
19%
75%
Source : auteur
Cette figure ci haut présente les opinions des entreprises de notre échantillon sur l'ouverture de l'actionnariat par apport aux types d'actionnariat pratiqué dans les entreprises. Notre échantillon s'élevant à 36 entreprises, 22% pratiquent l'actionnariat anonyme, dont 6 sont pour d'ouvrir leur actionnariat à de nouveaux actionnaires en cas d'opportunité d'affaires demandant plus de moyens financiers qu'elles n'en possèdent et 2 qui en sont contre. 75% d'entreprises pratiquent
39
l'actionnariat familial. Il s'avère que 82% d'entreprises à actionnariat familial sont contre et 18% en qui en sont pour. Sur les 3% de l'échantillon pratiquant l'actionnariat salarié, toutes affirment d'ouvrir leur capital aux nouveaux actionnaires en cas d'opportunité d'affaires.
Résultats :
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
Anonyme |
0,216 |
0,909 |
0,827 |
0,17878 |
0,713 |
Familial |
0,730 |
0,297 |
0,088 |
0,06447 |
0,257 |
Salarié |
0,054 |
0,375 |
0,141 |
0,00761 |
0,030 |
Ces résultats nous font voir que la modalité « Familial »t est celle qui a plus de poids, dont la distance avec le centre de gravité est faible et celle expliquant plus d'inertie. Quant à la modalité « Anonyme », elle a la plus grande distance. Cela signifie qu'elle est celle renfermant moins d'information sur la non ou l'Ouverture de l'actionnariat des entreprises car elle n'a été plus été exprimée dans l'échantillon.
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
OUI |
0,324 |
0,723 |
0,523 |
0,170 |
0,676 |
NON |
0,676 |
0,347 |
0,120 |
0,081 |
0,324 |
Quant à la variable Ouv. Act., la modalité NON est celle qui a plus de poids, alors que la modalité « OUI » a la plus grande distance et avec plus d'inertie.
Figure 13 : Symétrie des axes : palier 2
F2 (0,000 %)
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
0,5
0,4
0,3
0,2
,1
0
-0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0
NON
Familial
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 100,00 %)
Lignes Colonnes
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
F1 (100
,00 %)
Salarié
0,6 0,7 0,8 0,9 1
OUI
Anonyme
Source : auteur
Cette figure décrit le lien qui existe entre le type d'actionnariat et l'avis d'une entreprise de si elle peut ou non faire recours au capital-investissement. Ces résultats montrent que plus une entreprise applique l'actionnariat familial, plus elle peut être contre avec l'ouverture de son
Ce tableau présente l'échantillon de l'étude selon les modes de financement des entreprises et selon leur avis sur l'ouverture ou non de leur actionnariat.
40
actionnariat. Alors qu'il en est de l'inverse lorsque celle-ci pratique l'actionnariat anonyme ou l'actionnariat salarié.
Test d'hypothèse
H0 : Il n'existe pas de lien entre le type d'actionnariat appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat.
H1 : Il existe de lien entre le type d'actionnariat appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat
Khi2 (Valeur théorique) |
9,282 |
Khi2 (Valeur calculée) |
5,991 |
DDL |
2 |
p-value |
0,010 |
alpha |
0,05 |
Les valeurs de Khi2 telles que présentées, nous remarquons qu'au seuil de confiance de 95%, Khi2 calculé est inférieure à Khi2 théorique et avec une p-value supérieure à 0. Ainsi, on rejette H0 et on accepte H1. C'est-à-dire qu'il existe lien entre le type d'actionnariat appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture de son actionnariat
Palier 3. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et modes de financement des
entreprises
L'objet de ce palier est de faire correspondre les avis des entreprises sur l'ouverture de leur actionnariat à leur mode financement afin d'en établir un lien s'il en existe. Dans ce tableau ci-dessous, nous présentons les données de ces deux variables qui feront l'objet de l'analyse.
Tableau 6 : Ouverture de l'actionnariat et mode de financement des entreprises
Modes de financement de |
Ouverture de l'Actionnariat |
|||
OUI |
NON |
Total |
Pourcentage |
|
Par profits antérieurs |
3 |
12 |
15 |
42% |
Par apport des actionnaires |
0 |
0 |
0 |
0% |
Par prêt bancaire |
0 |
0 |
0 |
0% |
Par profits et apports des actionnaires |
7 |
9 |
16 |
44% |
Par profits et crédit bancaire |
2 |
3 |
5 |
14% |
Par apport des actionnaire et crédits bancaire |
0 |
0 |
0 |
0% |
Total |
12 |
24 |
36 |
100% |
Source : auteur
41
Figure 14 : Ouverture du capital et modes de financement des entreprises
56%
44%
NON OUI
44%
Source : auteur
Les entreprises pratiquent des politiques différentes dans le cadre de leur financent. Le tableau ci-haut présente les modes de financement des entreprises de Lubumbashi suivant notre échantillon d'étude. Selon ce dernier, 43% d'entreprises financent leurs nouveaux projets de développent par les profits réalisés au cours des exercices précédents, 44% les financent par les profits réalisés au cours des exercices précédents (autofinancement) et les apports de leurs actionnaires/associé/entrepreneurs, alors que 14% se financent par les profits et des crédits bancaires.
Résultats |
|||||
Poids |
Inertie |
||||
(relatif) |
Distance |
Distance2 |
Inertie |
relative |
|
Par profits |
0,357 |
0,328 |
0,108 |
0,03841 |
0,612 |
Apport des Act. |
0,048 |
0,298 |
0,089 |
0,00423 |
0,067 |
Par prêt bancaire |
0,048 |
0,298 |
0,089 |
0,00423 |
0,067 |
Profit et apport |
0,381 |
0,168 |
0,028 |
0,01071 |
0,171 |
Profit et crédit |
0,119 |
0,089 |
0,008 |
0,00095 |
0,015 |
Nouveaux act. |
0,048 |
0,298 |
0,089 |
0,00423 |
0,067 |
Comme nous pouvons le voir ci-haut, la modalité « Par profit et apport » est celle qui a plus de poids, c'est-à-dire qu'il est le mode de financement le plus pratiqué dans les entreprises de la ville de Lubumbashi. Quant à la modalité « Profit », elle a la plus grande distance. Cela signifie qu'elle est celle renfermant moins d'information sur la non ou l'ouverture de l'actionnariat des entreprises.
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
OUI |
0,357 |
0,336 |
0,113 |
0,040 |
0,643 |
NON |
0,643 |
0,187 |
0,035 |
0,022 |
0,357 |
42
Quant à la variable Ouv. Act., la modalité NON est celle qui a plus de poids, alors que la modalité « OUI » a la plus grande distance et avec plus d'inertie
Figure 15 : Symétrie des axes : palier 3
1
Graphique asymétrique des lignes (axes F1 et F2 : 100,00 %)
Par profits
Nouveaux act.
OUI
Profit et apport
-0,5
-1,5 -1
Par prêt bancaire
Apport des
Act.
Lignes Colonnes
0,5 r1 (100,00 %) 0 0,5 1
Profit et
credit
NON
0,5
F2 (0,00 %)
0
Source : auteur
Cette figure décrit le lien qui existe entre les modes de financement de nouveaux projets de développement de l'activité de l'entreprise et son avis de si celle-ci peut ou non faire recours au capital-investissement. Ces résultats montrent que plus une entreprise se finance profits des exercices précédents (autofinancement) ou par autofinancement et par emprunt, plus elle peut être contre avec l'ouverture de son actionnariat. Cela se fait voir par le rapprochement dans la figure ci-haut des points « Par profits » et « Profit et crédit » et le point « NON ». D'autres modes de financement prêtent de l'ambigüité étant donné que les entreprises qui les pratiquent sont partagées dans leurs avis.
Test d'hypothèses :
H0 : Il n'existe pas de lien entre le mode de financement appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat.
H1 : Il existe de lien entre le mode de financement appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat
Khi2 (Valeur observée) |
2,637 |
Khi2 (Valeur critique) |
11,070 |
DDL |
5 |
p-value |
0,756 |
alpha |
0,05 |
Vus ces résultats dont la valeur de Khi2 calculé est supérieure à la valeur de Khi2 théorique ou observé, nous acceptons l'hypothèse nulle H0 et nous rejetons l'hypothèse alternative H1. C'est-à-dire qu'il n'existe pas de lien significatif entre le mode de financement d'une entreprise et son avis si celle-ci peut ou pas faire recours au capital-investissement pour le financement de ses nouveaux projets de développent de son activité.
43 |
|||||||
Poids Inertie (relatif) Distance Distance2 Inertie relative |
|||||||
Augmenter |
0,676 |
0,102 |
0,010 |
0,007 |
0,178 |
||
Diminuer |
0,270 |
0,317 |
0,101 |
0,027 |
0,689 |
||
Inchangée |
0,054 |
0,311 |
0,097 |
0,005 |
0,133 |
Palier 4. Ouverture de l'actionnariat et
conséquence de l'augmentation du
capital sur la rentabilité de
l'entreprise
Certaines entreprises estiment qu'en augmentant leur capital cela induirait négativement sur leur rentabilité. D'autres pensent que ça serait une opération qui impacterait positivement sur leur rentabilité. Ce lien entre cet avis d'ouvrir l'actionnariat et la conséquence de ceci sur la rentabilité de l'entreprise entant qu'opération aboutissant à l'augmentation du capital. Le tableau suivant présente les données de l'analyse de ce palier.
Tableau 7 : Conséquences de l'augmentation du capital et avis sur l'ouverture du capital
Conséquence de |
Ouverture de l'actionnariat |
||
OUI |
NON |
Total |
|
Augmenter la Rentabilité |
10 |
15 |
25 |
Diminuer la Rentabilité |
2 |
8 |
10 |
Rentabilité inchangée |
1 |
0 |
1 |
Total |
13 |
23 |
36 |
Source : auteur
Ce tableau présente les fréquences des avis des entreprises de l'échantillon sur le recours au capital-investissent par et la conséquence qu'aurait l'augmentation du capital sur leur rentabilité. Cette section nous aidera à analyser les choix des entreprises selon qu'elles sont pour ou contre avec l'ouverture leur actionnariat.
Il en ressort que sur 36 entreprises, 25 estiment que l'augmentation de leur capital augmenterait leur rentabilité, soit environ 69%. Certes, 15 de ces entreprises sont contre avec l'ouverture de l'actionnariat pour augmenter leur capital, soit environ 60% alors que 10 en sont pours, représentant 40% des entreprises qui augmenteraient leur rentabilité en augmentant le capital. 10 sur les 36 entreprises estiment que l'augmentation de leur capital diminuerait leur rentabilité, soit environ 28%, dont 8 qui ne peuvent pas ouvrir leur actionnariat et 2 qui en peuvent. Et enfin, 1 une entreprise représentant environ 3%, estime qu'en cas d'augmentation de son capital, sa rentabilité resterait inchangée et celle-ci est pour avec l'ouverture de son actionnariat en cas d'opportunité d'affaires.
44
Figure n° 16 : Conséquence de l'augmentation du capital sur la rentabilité
83%
Augmenter Diminuer Inchangée
17% 0%
0%
OUI
Source : auteur
La figure montre que 83% d'entreprises qui sont pour qu'en cas d'opportunités d'affaires demandant plus de moyens financiers qu'elles n'en disposent, l'augmentation de leur capital pourrait ainsi augmenter la rentabilité de leur activité. Par contre 17% qui sont aussi pour estiment malgré ça que l'augmentation de leur capital pourrait induire à une diminution de leur rentabilité et 0% n'estiment que l'augmentation du capital resterait sans conséquence sur la rentabilité.
Résultats : |
|||||
Poids |
Distance |
Distance2 |
Inertie |
Inertie |
|
Augmenter Diminuer Inchangée |
0,676 0,270 0,054 |
0,102 0,317 0,311 |
0,010 0,101 0,097 |
0,007 0,027 0,005 |
0,178 0,689 0,133 |
La modalité « Augmenter » est celle ayant plus de poids, cela signifie qu'elle celle qui a été citée dans l'échantillon. La modalité « Diminuer » quant à elle a plus grande distance. Cela signifie qu'elle renferme moins d'informations sur le choix d'ouverture ou pas de l'entreprise du capital par l'entreprise.
45
Figure 17 : Lien entre la Conséquence de l'augmentation du capital et ouverture du capital aux nouveaux
actionnaires
0,2
Graphique symétrique
(axes F1 et F2 : 100,00
%)
NON
Diminuer
Augmenter OUI
Inchanger
-0,4 -0,3 -0,2 -0,1 Ligr.i109r44,14.0es 0,1 0,2 0,3 0,4
0,1
0
F02- (0,00 %)
F2
-0,1
-0,2
-0,3
Source : auteur
Les résultats relèvent que les entreprises dont en augmentant leur capital cela pourrait conduire à une augmentation de la rentabilité. Mais malgré ce résultat espéré de l'entreprise, cela ne définit pas que si l'entreprise pourrait recourir au capital-investissement au cas où elle ne dispose de moyens pour financer ses projets. Voilà pourquoi dans cette figure, nous remarquons que la modalité « Augmenter » comme « Inchangée » s'approchent de « OUI » comme avis sur l'ouverture de l'actionnariat. Cette incertitude s'explique par cette distance significative séparant les deux modalités à la modalité « OUI » bien que la modalité « Inchangée » soit plus proche, celle-ci renferme moins d'information qu'on ne peut s'y appuyer.
Test d'hypothèses :
H0 : S'il n'existe pas de lien entre Conséquence de l'augmentation du capital et ouverture du capital aux nouveaux actionnaires, sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas fondées.
H1 : S'il existe de lien entre Conséquence de l'augmentation du capital et ouverture du capital aux nouveaux actionnaires, sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent sont pas fondées
Khi2 (Valeur observée) |
1,459 |
Khi2 (Valeur critique) |
5,991 |
DDL |
2 |
p-value |
0,482 |
Alpha |
0,05 |
Suivant ces résultats dont la valeur de Khi2 calculé est supérieure à la valeur de Khi2 théorique ou observé, au seuil de confiance de 95% et avec une marge d'erreur de 5% nous acceptons l'hypothèse nulle H0 et nous rejetons l'hypothèse alternative H1. C'est-à-dire qu'il
46
n'existe pas de lien significatif entre Conséquence de l'augmentation du capital et ouverture du capital aux nouveaux actionnaires. Ainsi du point de vue empirique, les raisons de la non-ouverture de l'actionnariat par apport à la conséquence de cette action sur la rentabilité de l'entreprise n'est pas du tout vérifiable.
Palier 5 : Raisons de l'ouverture ou non du capital/actionnariat
Le présent palier cherche à établir le lien entre les avis des entreprises si elles peuvent ou pas ouvrir leur actionnariat et les raisons qu'elles avancent pour cela. Ces raisons et avis sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 8 : Raisons de l'ouverture du capital/actionnariat de l'entreprise
Rais. Ouv. Cap. |
OUI |
NON |
Augmenter la rentabilité |
12 |
0 |
Déstabiliser |
0 |
12 |
L'entreprise n'est que familiale |
0 |
12 |
Source : auteur
Ce tableau disjonctif présente les avis des entreprises pourquoi elles pouvaient ou pas recourir au capital-investissement pour financer leurs projets de développement.
Figure 18 : Raisons de l'ouverture du capital/actionnariat de l'entreprise
14 |
||||||
12 12 12 12 |
||||||
10 |
||||||
8 |
||||||
6 |
NON |
|||||
4 |
OUI |
|||||
2 |
||||||
0 |
||||||
Déstabiliser Ent. Famil (vide) |
Titre de l'axe
Titre de l'axe
Source : auteur
Les résultats de ce palier tel que présentés dans cette figure relatent que 12 entreprises sur les 36 de notre échantillon, soit 33% peuvent recourir au capital-investissement, alors 67% sont contre cette opération. Il s'avère que 50% de celles qui sont contre l'ouverture de leur capital aux nouveaux actionnaires, estiment cette opération déstabiliserait l'entreprise, alors que 50% s'en abstiennent parce qu'elles ne des entreprises familiales.
47
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
OUI |
0,293 |
1,276 |
1,628 |
0,476 |
0,707 |
NON |
0,707 |
0,528 |
0,279 |
0,197 |
0,293 |
Plusieurs entreprises se sont exprimé contre l'ouverture de leur capital. Cela explique l'écart significatif entre le poids de la modalité « NON » et la modalité « OUI ». Il en va de manière inverse pour la distance entre le centre d'inertie où la modalité « OUI » a la plus grande valeur par rapport à la modalité « NON ».
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
Augmenter |
0,268 |
1,355 |
1,835 |
0,49242 |
0,731 |
Déstabiliser |
0,439 |
0,521 |
0,272 |
0,11925 |
0,177 |
Ent.Famil. |
0,293 |
0,460 |
0,212 |
0,06196 |
0,092 |
L'analyse de la variable « Rais. Ouv. » fait voir que bien d'entreprises estiment que l'ouverture du capital serait une source de déstabilisé. Ceci s'exprime par les résultats ci-haut où nous pouvons constater que la modalité « Déstabiliser » elle celle qui a plus de poids dans la variable.
Figure 19 : Lien entre l'avis sur l'ouverture du capital et la raison de l'entreprise d'y recourir ou pas
-0,5
F2 (0,00 %)
0,5
0
1
Lignes Colonnes
F1 (100,00 %)
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
Destabiliser
NON
Ent.Famil
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 100,00 %)
Augmenter
OUI
Source : auteur
Le rapprochement d'un point bleu à un point rouge dans cette figure montre la distance moyenne entre les avis des entreprises si elles peuvent ouvrir leur actionnariat et la raison pour laquelle elles peuvent ou pas. Cette figure révèle que les entreprises ne peuvent pas ouvrir leur capital parce que cela déstabiliserait l'entreprise, mais également lorsque l'entreprise est de nature familiale, cela s'ajoute comme une raison secondaire pouvant expliquer ce refus.
Modèle :
P(Y) =
48
Néanmoins, une minorité d'entreprises peuvent recourir au capital-investissement si cela augmenterait leur rentabilité.
Test d'hypothèses :
H0 : Il n'existe pas de lien entre les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y recourir ou pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs n'ont pas la crainte de perdre le contrôle ou une partie de des dividendes de leurs entreprises en acceptant d'autres actionnaires.
H1 : Il existe de lien entre les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y recourir ou pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle ou une partie de des dividendes de leurs entreprises en acceptant d'autres
actionnaires. |
||
Khi2 (Valeur observée) |
27,619 |
|
Khi2 (Valeur critique) |
5,991 |
|
DDL |
2 |
|
p-value |
< |
0,0001 |
Alpha |
0,05 |
Avec une p-value inférieure, et avec une valeur de Khi2 calculé inférieure à la valeur de Khi2 théorique ou observé, au seuil de confiance de 95% et avec une marge d'erreur de 5% nous rejetons l'hypothèse nulle H0 et nous acceptons l'hypothèse alternative H1. C'est-à-dire qu'il existe les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y recourir ou pas et que ces raisons sont liées la crainte des entrepreneurs fondateurs de perdre le contrôle de leurs entreprises ou une partie de des dividendes, d'où pourquoi ils ne peuvent accepter d'autres actionnaires souscrire à leur capital.
Palier 6 : Prédiction de l'ouverture de l'actionnariat
Ce palier fait une analyse particulière, il cherche à déterminer les indicateurs ou facteurs pouvant prédire si une entreprise pour ouvrir son capital/actionnariat à de nouveaux actionnaires. Il se fonde sur les différents résultats des autres auteurs ayant prouvé l'impact joué par ces indicateurs sur l'actionnariat des entreprises. Ainsi, les données (voir annexes) sont traitées sous forme d'un modèle de régression logistique. Elles portent sur les variables suivantes : La taille de l'entreprise (nombre d'employés), le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise, la concentration du capital (part de l'actionnaire majoritaire), le niveau d'endettement, et le taux de rentabilité de l'entreprise.
49
Grace à la régression logistique, nous cherchons à prédire à quelle probabilité la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise, peuvent expliquer qu'une entreprise admette d'ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires, autrement dit à quelle probabilité ces variables peuvent influencer qu'une entreprise ouvre son actionnariat.
1ères estimation du modèle :
Tableau 10 : Résultats de la première estimation du modèle
Itérations |
Log de vraisemblance : |
Coefficients |
||
Constans |
||||
1 |
45.835 |
-667 |
||
2 |
45.829 |
-693 |
||
3 |
45.829 |
-693 |
Source : auteur
Ce tableau présente les résultats de la première estimation du modèle. Le nombre de modifications des estimations des paramètres devenant itérations inférieures à 0.001 à la 3ème itération, nous nous arrêtons à celle-ci. Il s'agit d'une étape à laquelle nous avons testé notre modèle en essayant d'ajouter progressivement les variables prédictives dans le modèle. Les valeurs de Log (-2LL) obtenues expriment la probabilité à laquelle la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise peuvent définir le choix qu'une entreprise puisse ouvrir son capital à l'entrée de nouveaux actionnaires. Étant minimale, nous devons chercher à l'améliorer en réduisant certaines variables du modèle qui ne semblent pas expliquer notre phénomène. Pour l'instant, nous retenons la probabilité de la dernière itération comme notre probabilité initiale. C'est-à-dire nous retenons que Log (-2LL) = 45.829
Tableau 11 : Tableau de classification
Observé |
Prévisions |
|||
Ouv. Act. |
||||
0 |
1 |
|||
Ouv. Act. 0 1 |
24 |
0 |
100.0 |
|
12 |
0 |
0.0 |
||
Pourcentage global |
66.7 |
Source : auteur
50
Ce tableau ci-haut nous fait voir la prédiction du modèle à travers la catégorie la plus fréquente. A partir de ces catégories d'observations fréquentes, ce tableau montre que seules 66.7% d'entreprises ayant participé à cette enquête peuvent être correctement classifiés à travers nos variables prédictives en termes de leur opinion sur l'ouverture ou non de leur actionnariat.
Tableau 12 : Statistique du coefficient
p0 |
E.S |
Wald |
ddl |
Sig. |
Exp(B) |
|
Pas 0 Constant |
-,693 |
,354 |
3,844 |
1 |
,050 |
,500 |
Source : auteur
Comme le nom l'indique, ce tableau présente la statistique de p0, ce coefficient nous sert à tester la significativité de notre modèle.
Test du modèle :
Hypothèses :
H0 : La contribution de probabilité la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part
détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise, ne parviennent pas à mieux expliquer si l'entreprise peut ou non ouvrir son actionnariat.
H1 : La contribution de probabilité la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part
détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise, parviennent à mieux expliquer si l'entreprise peut ou non ouvrir son actionnariat.
H0 : f0 =0
H1 : f0 ~ 0
Si f0 est différent de 0, on rejette H1
Ainsi, f0 étant égal à -0,693, nous retenons l'hypothèse nulle H0 et rejetons l'hypothèse alternative
H1.
En retenant l'hypothèse nulle, cela signifie qu'il y a des variables qui n'expliquent pas mieux notre modèle. Il convient ainsi de retirer ces variables du modèle et l'exprimer uniquement avec les (la) variable(s) les (la) plus significative(s).
Le tableau suivant montre les variables qui ont été rejetées du modèle et leur niveau de significativité.
Dans le tableau ci haut nous remarquons que les variables Taille, Act. Maj., End., et Rentabilité ont été retirées du modèle pour non significativité. C'est-à-dire que la probabilité est
51
Tableau 13 : Tableau des variables retirées du modèle
Score |
Ddl |
Sig. |
|
Pas 0 Variables Taille |
28,125 |
27 |
,405 |
Taille (1) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille (2) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (3) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (4) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (5) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (6) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (7) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille 8) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (9) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (10) |
4,235 |
1 |
,040 |
Taille (11) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille 12) |
1,636 |
1 |
,201 |
Taille (13) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (14) |
,265 |
1 |
,607 |
Taille (15) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (16) |
,141 |
1 |
,708 |
Taille (17) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille (18) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (19) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (20) |
,265 |
1 |
,607 |
Taille (21) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille (22) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille (23) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille (24) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (25) |
2,057 |
1 |
,151 |
Taille (26) |
,514 |
1 |
,473 |
Taille (27) |
,514 |
1 |
,473 |
Nb. Act. |
17,789 |
1 |
,000 |
Act. MaJ |
13,042 |
1 |
,000 |
End. |
,069 |
1 |
,793 |
Rentabilité |
3,605 |
1 |
,058 |
Statistiques generals |
34,349 |
31 |
,310 |
Source : auteur
52
minime que la taille de l'entreprise, la part détenue par l'actionnaire majoritaire, le niveau d'endettement, ou le taux de rentabilité explique si l'entreprise peut admettre d'ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires.
Tableau 14 : Tableau synthétique des variables retirées du modèle
Variables |
Score |
ddl |
Seuil de sign. |
|
1 |
Taille |
28.125 |
27 |
0.405 |
2 |
Act. Maj |
13.042 |
1 |
0.000 |
3 |
End. |
0.69 |
1 |
0.793 |
4 |
Rentabilité |
3.605 |
1 |
0.58 |
Total |
34.349 |
31 |
0.310 |
Source : auteur
Nous remarquons que seule la variable Nb. Act. reste dans le modèle. Après retrait des variables non significatives, le modèle revient :
P(Y) =
Nous passons à tester ce nouveau modèle pour savoir à quelle probabilité le nombre d'actionnaires que compte une entreprise peut-il prédire si l'entreprise peut ou non ouvrir son
actionnariat.
Tableau 15 : Résultats de la deuxième estimation du modèle
Itération |
Log de vraisemblance |
Coefficients |
|
Constante |
Nb. Act. |
||
Pas 1 1 |
27,743 |
-3,006 |
1,186 |
2 |
25,551 |
-4,335 |
1,736 |
3 |
25,356 |
-4,882 |
1,960 |
4 |
25,353 |
-4,959 |
1,990 |
5 |
25,353 |
-4,961 |
1,991 |
6 |
25,353 |
-4,961 |
1,991 |
Source : auteur
Ce tableau présente les résultats de la deuxième estimation du modèle. Les estimations des paramètres ont été arrêtées à la 6ème itération à laquelle le nombre de modifications était devenu inférieur à 0.001. Les valeurs de Log (-2LL) obtenues expriment la probabilité à laquelle le nombre d'actionnaire que compte une entreprise peut prédire le choix qu'une entreprise puisse ouvrir son capital à l'entrée de nouveaux actionnaires. Pour cette estimation, nous avons une valeur Log (-2LL) = 25,353. Néanmoins, ne s'étant amélioré par rapport aux premières
53
estimations du modèle, nous retenons la première valeur. C'est-à-dire que nous retenons que Log (-2LL) = 45.82
Tableau 16 : Test de Khi-deux
Khi-deux |
Ddl |
Sig. |
|
Pas 1 Pas |
20,476 |
1 |
,000 |
Bloc |
20,476 |
1 |
,000 |
Modèle |
20,476 |
1 |
,000 |
Source : auteur
Dans une régression logistique, la valeur de Khi-deux s'obtient par la différence entre la valeur de Log (-2LL) à la première estimation du modèle et celle obtenue à la deuxième estimation. Elle sert à mesurer la spécification du modèle. Ainsi pour notre étude Khi-deux = 45.829 - 25,353 = 20,476. En observant le tableau ci-haut nous pouvons le remarquer que notre modèle est significatif. Nous pouvons ainsi dire que ce dernier modèle permet de prédire significativement la probabilité à laquelle le nombre d'actionnaire que compte une entreprise peut déterminer si l'entreprise peut ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires.
Tableau 17 : Test de Hosmer et Lemeshow
Pas |
Khi-deux |
Ddl |
Sig. |
1 |
,226 |
2 |
,893 |
Source : auteur
L'objet du test de Hosmer-Lemeshow Est de chercher à indiquer l'existence d'un écart significatif entre les variables prédites et les variables observées. En lisant notre tableau ci-haut, nous remarquerons qu'il une difference significative entre la variable prédite et celle observée.
54
Tableau 19 : Test de la statistique Wald
B |
E.S |
Wald |
ddl |
Sig. |
Exp(B) |
Intervalle de confiance 95% |
||||||||
Inférieur |
Supérieur |
|||||||||||||
Nb. Act. |
1,991 -4,961 |
,624 1,478 |
10,164 11,259 |
1 1 |
,001 ,001 |
7,322 ,007 |
2,153 |
24,897 |
Source : auteur
Ce tableau nous illustre les valeurs de la statistique de Wald. Elle aide à évaluer la significativité des coefficients estimés des variables indépendantes qui sont retenues dans le modèle. Le teste permet de s'assurer que chacune contribue de manière significative à prédire P(Y). Il consiste à faire la différence du modèle d'avant et d'après l'élimination des autres variables.
Test d'hypothèses :
H0 : f1 =0 H1 : f1 ? 0
En observant notre tableau ci-haut, nous remarquons que nos coefficients sont significatifs et différents de 0. D'où nous rejetons l'hypothèse nulle H0. Nous pouvons ainsi conclure que la variable Nb. Act. Contribue de manière significative à l'amélioration de la qualité de notre modèle.
Tableau 20 : Matrice de corrélation
-,939
1,000
Constante Nb. Act. |
1,000 -,939 |
||
Constante |
Ouv. Act. |
Source : auteur
Comme la matrice indique le sens de la relation entre la variable prédite et la variable prédictive, nous remarquons que leur relation est négative. La variable Nb. Act est corrélée négativement à environ 94%. La négativité de cette corrélation veut dire que plus le nombre d'actionnaires de l'entreprise est minime, moins il est probable que l'entreprise ouvre son capital à l'entrée d'autres actionnaires/associés.
55
Cette partie de ce travail cherche à mettre en relief les résultats obtenus et les différentes théories auxquelles se fonde cette étude, mais aussi faire une comparaison avec les résultats obtenus par d'autres chercheurs sur les thématiques communes à celle-ci.
Il résulte du premier palier 1 qu'il n'existe pas de lien entre la forme juridique et l'avis de l'entreprise si en cas d'opportunité d'affaires, celle-ci pourrait ouvrir son capital aux nouveaux actionnaires/associés. Ces résultats contredisent ainsi l'idée selon laquelle la forme juridique serait un obstacle pour une entreprise de recourir au capital-investissement pour financer ses projets de développent.
Le palier 2 qui a cherché à trouver la correspondance entre le type d'actionnariat et l'ouverture du capital/de l'actionnariat de l'entreprise, il en résulte qu'il existe un lien significatif entre les deux. L'on observe que les entreprises pratiquant l'actionnariat anonyme ou salarié sont souvent disposés à recourir au capital-investissement alors que celles pratiquant l'actionnariat familial s'y opposent.
Ces résultats se rapportent aux résultats de Marsat, et al. (2014) portant sur la structure de l'actionnariat et la performance de l'entreprise, selon dans les sociétés anonymes, il existe un niveau maximal de détention des parts par un seul actionnaire, et que dépasser ce niveau cela induirait négativement sur la rentabilité de l'entreprise. Il en va de même pour L. et Schatt (2005), dans leur étude sur la « Structure de propriété et communication financière des entreprises françaises », ils montrent que lorsque le publique détient une grande part du capital de l'entreprise, les dirigeants de celle-ci communiquent mieux les informations sur la situation financière de l'entreprise.
L'opposition des entreprises à actionnariat familial peut aussi s'expliquer non seulement par l'étude de Hau & Stoskopf (2005) expliquant que les entreprises familiales ont l'obligation de se transmettre de génération à génération, mais aussi celle de Chalie & Du boys (2011), démontrant que les entreprises familiales distribuent moins de dividendes, ce qui serait une source des conflits. Ce palie répond ainsi mieux à notre question de problématique. En analysant notre tableau disjonctif, et si nous pouvons étendre l'échantillon de cette étude à toute la ville de Lubumbashi, nous remarquerons que celle-ci compte plus d'entreprises familiales. D'où nous pouvons dire que la raison de cette réticence des entreprises de la ville de Lubumbashi de recourir au capital investissement pour leur financement est que bon nombre d'elles ne sont que des entreprises familiales.
Dans le palier 4 nous avons analysé s'il existe un lien entre l'ouverture de l'actionnariat de l'entreprise et la conséquence qu'engendrerait cette action sur la rentabilité de l'entreprise entant que mode d'augmentation du capital. Les résultats de ce palier montrent qu'il en existe pas de lien. L'ouverture de l'actionnariat étant un moyen de financement de l'entreprise, ceci nous renvoie à dire que les raisons qu'annoncent les entrepreneurs pour justifier leur opposition à cette action ne sont pas fondées du point de vue managérial.
Selon les résultats de ce palier, 69% d'entreprises augmenteraient leur rentabilité si elles augmentaient leur capital. Cette situation est soutenue par la théorie des couts selon laquelle
56
l'entreprise jouirait des économies d'échelle en augmentant sa taille. Malheureusement de toutes ces entreprises qui augmenteraient leur rentabilité, 60% sont contre l'ouverture de leur actionnariat pour des raisons déjà expliquées et qui sont renchéries au plier 5. Quant aux 28% d'entreprises estimant que l'augmentation du capital diminuerait leur rentabilité ou les 3% pour lesquelles elle resterait inchangée, cela s'explique par la théorie des couts des transactions. Cette théorie suggère que l'accroissement de la taille de l'entreprise engendre des couts de gestion supplémentaires pouvant induire négativement à la rentabilité de l'entreprise. Cette théorie justifie ainsi le refus de certaines entreprises quant au recours au capital-investissement.
Le palier 5 de cette analyse faisant correspondance entre les raisons des entreprises de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et leur avis d'y recourir ou pas, établit un lien entre les deux variables en l'étude. Elle aboutit à l'affirmation de l'hypothèse selon laquelle : Il existe de lien entre les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y recourir ou pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle ou une partie de des dividendes de leurs entreprises en acceptant d'autres actionnaires. Hormis les raisons avancées au 4ème palier déterminant les conséquences de l'augmentation du capital sur la rentabilité de l'entreprise, ce 5ème palier vient affirmer notre première hypothèse de recherche.
Si les entrepreneurs ou les gestionnaires d'entreprises ne peuvent ouvrir l'actionnariat de leurs entreprises aux tierces par crainte de déstabilisation ou de perte contrôle par l'actionnaire majoritaire ou du fondateur, ce comportement peut se justifier par la théorie d'agence. Selon cette théorie, l'entrée de nouveaux actionnaires peut engendrer des conflits d'agence du type II. C'est-à-dire qu'il résulterait des conflits entre l'actionnaire majoritaire et les actionnaires minoritaires. Ces conflits dits d'intérêts donneraient naissances à des couts dits d'agence. D'où la raison pour laquelle, si nous pouvons étendre ces résultats à toute la population de notre étude, nous dirons que : craignant la dilution de leur pouvoir et les conflits qui en résulteraient, 67% d'entreprises de la ville de Lubumbashi ne peuvent ouvrir leur capital/actionnariat aux tierces.
Comme esquissé dans l'introduction, en RDC, comme dans la ville de Lubumbashi ne dispose que des PME comme entreprises appartenant aux nationaux. Il relève de des résultats de l'étude de Abdeljalil (2002 ; p.221) cité par Fadoua & Radi (2017), que l'augmentation du capital par les apports de nouveaux actionnaires est plus ouverte chez les grandes sociétés cotées en bourse alors que chez les PME, elle est généralement fermée. Cette fermeture s'explique par le fait que les actionnaires majoritaires des PME sont soucieux de la préservation de leur indépendance ainsi que leur pouvoir, autrement dit, de la dilution de leur contrôle sur l'entreprise. Ainsi, les résultats de notre étude s'accommodent aux résultats de cet auteur car notre échantillon n'était constitué que des PME.
La prédiction de l'avis de l'entreprise sur l'ouverture du capital/actionnariat a été l'objet d'analyse dans le 6ème palier de cette étude. Il a été question de tester un modèle de prédiction constitué des variables prédictives suivantes : la taille de l'entreprise (Taille), la part de l'actionnaire majoritaire (Act. Maj.), le taux d'endettement de l'entreprise (End.), le taux de rentabilité de l'entreprise (Rentabilité), et le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise (Nb. Act.). Les résultats de l'analyse rejettent les quatre premières variables du modèle. Ainsi, seul le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise peut prédire si celle-ci peut faire appel à de nouveaux actionnaires/associés. Sachant que les entreprises familiales ont en moyenne un ou
57
deux actionnaires, cette situation de ce palier se rapporte aux résultats précédents démontrant que la ville de Lubumbashi compte plus d'entreprises familiales et qui sont contres l'ouverture du capital/actionnariat. Contrairement à la littérature montrant que le niveau d'endettement peut conduire l'entreprise d'ouvrir son actionnariat pour s'offrir plus de liquidité, les résultats de cette étude n'établissent aucune corrélation entre ces deux variables. Il en va de même pour la taille, le taux d'endettement ou pour la part détenue par l'actionnaire majoritaire.
58
Cette étude avait comme objectif de chercher à comprendre pourquoi certains entrepreneurs ne veulent pas s'associer avec d'autres pour le développement de leurs affaires, ou pourquoi certaines entreprises ne veulent pas ouvrir leurs capitaux à l'entrée d'autres actionnaires pour financer leurs projets de développement. Ainsi, nous avons visé, à travers les résultats de cette étude, non seulement de fournir un guide pratique pour les gestionnaires d'entreprises de la RDC en général et de Lubumbashi en particulier, mais aussi de compléter les différents travaux qui ont porté sur des thématiques voisines.
Pour y arriver, tout est parti de l'observation du phénomène susmentionné. Ainsi, cette observation a abouti à faire une réflexion sur la problématique de cette recherche qui se résume en deux questions : (1) Pourquoi la plupart des entreprises de Lubumbashi n'ouvrent pas leurs capitaux à l'épargne du publique malgré leurs besoins en financement et les difficultés d'obtenir un financement par l'intermédiation des banques commerciales ? (2) Sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent sont-elles fondées ?
Comme base de travail, nous avons répondu de manière anticipative à ces deux questions en émettant deux hypothèses de recherche : (1) Les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle et une partie des dividendes de leurs entreprises en acceptant d'autres actionnaires et (2) Sur le plan managérial, les raisons qu'ils avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas fondées
La vérification de ces hypothèses nous a conduit à mener une enquête auprès des entreprises afin de s'enquérir de leurs avis sur l'ouverture du capital/actionnariat, des raisons pour lesquelles elles pourraient passer ou non à une telle action, des conséquences qui découleraient d'une telle décision, ainsi que d'autres facteurs qui expliqueraient leurs avis. Se fondant sur la loi de grands nombres selon laquelle toutes les erreurs d'un échantillon supérieur à 30 suivent la loi normale, cette enquête s'est effectuée dans 36 entreprises ayant répondu à notre questionnaire d'enquête ont constitué donc l'échantillon de cette de cette étude.
Grace aux méthodes d'analyses qualitatives et quantitatives, les données issues de cette enquête ont été traité en six paliers. Les 5 premiers ayant fait l'objet d'Analyses factorielles des correspondances (AFC), ont été traitées par le logiciel XLSTAT, le 6ème palier ayant cherché à étudier les facteurs prédictifs de l'ouverture du capital/actionnariat dans les entreprises de Lubumbashi, a fait l'objet d'un modèle de prédiction, analysé par une régression logistique grâce au logiciel SPSS.
Ainsi, hormis cette conclusion et l'introduction, nous avons présenté ce travail en trois chapitres. Le premier porte sur la revue de littérature théorique et empirique sur la perception de l'actionnariat et ouverture du capital. Il met en relief certaines pensées d'autres auteurs ainsi que les résultats des études précédentes ayant des traits communs avec celle-ci. Le deuxième décrit de manière plus détaillée la méthodologie de recherche ayant permis à aboutir à ces résultats, il présente ensuite le champ de l'étude. Le troisième chapitre analyse les données et présente les résultats et ouvre enfin une discussion de ces dits résultats.
59
Globalement, les résultats de cette étude réfutent l'existence d'un lien entre la forme juridique et l'avis de l'entreprise si en cas d'opportunité d'affaires, celle-ci ferait appel à des nouveaux actionnaires. Ainsi, la forme juridique ne peut expliquer si l'entreprise peut ou ne pas ouvrir son capital/actionnariat. Par contre les résultats établissent un lien significatif entre le type d'actionnariat pratiqué dans l'entreprise et l'ouverture du capital/de l'actionnariat. C'est-à-dire, qu'ils montrent que les entreprises peuvent être pour ou contre de faire appel à de nouveaux actionnaires selon qu'elles pratiquent tel ou tel autre type d'actionnariat.
Bien que l'ouverture de l'actionnariat soit un moyen de financement de l'entreprise, il résulte de cette étude que 69% des entreprises de la ville de Lubumbashi augmenteraient leur rentabilité si elles augmentaient leur capital mais malheureusement de toutes ces entreprises qui augmenteraient leur rentabilité, 60% sont contre l'ouverture de leur actionnariat et que 28% d'entreprises estiment que l'augmentation du capital diminuerait leur rentabilité alors les 3% estiment que cette opération n'aurait aucune conséquence sur leur rentabilité.
Depuis les travaux de Jensen & Meckling (1976) ayant mis en évidence l'existence des éventuels conflits d'intérêts entre les principaux acteurs de l'entreprise (actionnaire et dirigeant, actionnaire majoritaire et actionnaires minoritaires), la question des conflits d'intérêts entre les parties prenantes de l'entreprises reste aujourd'hui au centre des travaux et des débats scientifiques. Cette étude ayant cherché à étudier la de réticence des entrepreneurs congolais à s'associer à d'autres pour développer ensemble leurs affaires démontre ces derniers craignent la dilution de leur pouvoir et les conflits qui en résulteraient, ce qui explique que 67% d'entreprises de la ville de Lubumbashi ne peuvent ouvrir leur capital/actionnariat aux tierces.
Aux vues des résultats de cette étude, il nous revient de faire une recommandation selon laquelle : Les entreprises individuelles et/familiales ayant montré leur limite, finissant par disparaitre ou rester des PME éternellement, les conséquences positives de l'ouverture de l'actionnariat (faisant jouir à l'entreprise des économies d'échelles et augmenter sa rentabilité) est un moyen privilégié pour faire développer les entreprises congolaises. Non seulement que cette opération fournit à l'entreprise des moyens pour son développent, mais aussi apporte des compétences supplémentaires. Elle réduit certains risques (risques de l'actionnaire) par une diversification du portefeuille. Elle est un moyen imposant à l'entreprise une gestion saine et une organisation plus structurée dont généralement ne font pas preuve les entreprises individuelles. Certes, avant de prendre une telle décision, il revient au(x) fondateur(s) de mettre en place des règles bien définies afin d'éviter les éventuels conflits d'intérêts. Le cofinancement est le seul moyen par lequel les congolais pourraient arriver à mettre à la phase du monde de grandes entreprises, voir des firmes multinationales capables de prendre la place de ces entreprises étrangères jouant le rôle plus important dans les secteurs clé de l'économie nationale comme les mines, le pétrole, l'agriculture, les finances, le mobilier, etc.
Le contexte dans lequel s'est déroulé cette étude n'ayant pas été favorable suite à la pandémie de la Covid-19, cela ne nous a pas permis d'exploiter toutes les pistes pour arriver aux résultats. Ce contexte justifie même la raison d'avoir limité notre échantillon à 36 car plusieurs entreprises étaient injoignables pendant cette période. Quoique la loi des grands nombres nous autorise d'étendre ces résultats à toute notre population d'étude avec cet échantillon 36 entreprises ayant participé à l'enquête, nous ne pouvons le faire qu'avec réserve. Ceci ouvre ainsi la voie à d'autres chercheurs qui aimeraient vérifier ces résultats en étendant la taille de leur
60
échantillon. Cette étude n'ayant cherché à trouver la corrélation entre les différentes variables, plutôt à en établir des liens, ceci se présente comme une des pistes par lesquelles les futurs chercheurs viendraient la compléter.
61
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Patrice, C. & Céline, D. B., 2004. Gouvernance familiale et politique de distribution aux actionnaires. FINANCE CONTROLE STRATEGIE, Volume 14, pp. 5-31.
Rivet, A., 2003. Sciences de gestion, Gestion financière. Analyse et politique financière de l'entreprise. Paris: Ellipses Edition Marketing.
Roy, F. L., 2001. Agressivité concurrentielle, taille de l'entreprise et performance. Revue internationale PME: Economie et gestion de la petite et moyenne entreprise, 14(2), pp. 67-84.
Savoye, B., 1994. La taille des entreprises, élément structurant du système productif: analyse française et communautaire. Revue d'Economie Industrielle, pp. 103-119.
Thomas, P., 2012. Principes de Finance d'Entreprise. 2e éd. Paris: RB Editions.
Yves, M., Sylvain, M. & Fabien, R., 2014. Structure de l'actionnariat et performance financière de l'entreprise: le cas français. Revue Finance Contole Stratégie, 17(4), pp. 59-83.
63
Épigraphe II
Dédicace III
Remerciements IV
Note de synthèse V
Liste des abréviations VI
Liste des figures VII
Liste des tableaux VIII
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Phénomène observé 1
2. Problématique 2
3. Hypothèses 3
4. Méthodologie 4
5. Objectifs 4
6. Délimitation 4
7. Choix et intérêt du sujet 4
8. Plan du travail 5
Premier chapitre : 6
CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L'OUVERTURE DE L'ACTIONNARIAT 6
1. Théories utilisées 6
a) Théorie d'agence 6
c) Théorie des couts 8
? Synthèse du cadre théorique 11
2. Discussion des études empiriques 12
2.1. Mode de financement des entreprises 12
? Synthèse et conclusion de la littérature 23
Deuxième chapitre 24
PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 24
1. Analyse PESTEL du champ empirique 24
1.1. Offre ou offre potentielle de l'ouverture de l'actionnariat 25
1.2. Demande ou demande potentielle de l'ouverture de l'actionnariat 27
2. Techniques et méthodes de recherche 29
2.1. Principales variables 30
a) Variables dépendantes ou à expliquer 30
2.2. Collecte des données 31
2.3. Échantillonnage. 31
64
2.4. Déroulement de l'enquête 32
2.5. Traitement et analyse des données 32
Troisième chapitre 34
PRESENTATION DES DONNEES ET RESULTATS DE L'ETUDE 34
Palier 1 : Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et la forme juridique de l'entreprise 35
Teste d'hypothèse 37
Palier 2. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et le type d'actionnariat de l'entreprise 38
Test d'hypothèse 40
Palier 3. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et modes de financement des entreprises 40
Test d'hypothèses : 42
Palier 4. Ouverture de l'actionnariat et conséquence de l'augmentation du capital sur la
rentabilité de l'entreprise 43
Test d'hypothèses : 45
Palier 5 : Raisons de l'ouverture ou non du capital/actionnariat 46
Test d'hypothèses : 48
Palier 6 : Prédiction de l'ouverture de l'actionnariat 48
1ères estimation du modèle : 49
Test du modèle : 50
Test d'hypothèses : 54
CONCLUSION 58
Bibliographie 61
ANNEXES i
II
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Q1. Dans quel secteur d'activité situez-vous votre entreprise ?
1. Commerce
2. Mines
3. Transport
4. Industrie
5. Finances
6. Autres services
Q2. De quelle forme juridique fait-elle votre entreprise ?
1. Etablissement
2. SNC
3. SCS
4. SARL
5. SAS
6. SA
Q3. En terme de nombre d'employés, quelle est la taille de votre entreprise ? Prière indiquer le nombre dans la case
Q4. Pour la croissance de votre entreprise, comment financez-vous vos nouveaux projets de développement ?
1. Par les profits réalisés au cours des exercices précédents (Autofinancent)
2. Par apports de(s) actionnaire(s)/ associé(s)
3. Par recours à la banque pour un prêt
4. Par quelques fois par appel aux nouveaux actionnaires/associés
5. Par 1 et 2
6. Par 1 et 3
7. Par 2 et 3
Q5. Si vous n'avez jamais recouru à l'appel de nouveaux actionnaires/associés, en cas d'opportunité d'affaires vous demandant plus de moyens financiers que vous n'en possédez, le feriez-vous ?
1. OUI
2. NON
Q6. Si « NON », pourquoi ?
1. L'entreprise n'est que de nature familiale
2. Nos statuts ne nous le permettent pas
3. Les nouveaux actionnaires/associés peuvent déstabiliser l'entreprise
III
4. Si autre, donnez la raison en
expliquant
Q7. Quel est le nombre d'actionnaires/associés que compte votre entreprise ? Prière indiquer le nombre dans la case.
Q8. Dans quelle catégorie d'actionnariat classez-vous l'actionnariat pratiqué dans votre entreprise ?
1. Actionnariat familial (Il existe une famille dominante)
2. Actionnariat salarié (tous employés ont le droit de souscrire au capital de l'entreprise)
3. Actionnariat anonyme (toute personne ayant ses moyens peut investir dans l'entreprise)
Q9. En terme de pourcentage, à combien s'élève la proportion de l'actionnaire majoritaire de votre entreprise ? Veillez indiquer dans la case et s'il s'agit d'une entreprise unipersonnelle, indiquez 100%
%
Q10. Par apport à votre capital ou à vos fonds propres, à quel pourcentage s'élève votre niveau d'endettement ? Veillez indiquer dans la case
%
Q11. Quel est actuellement le taux de rentabilité de votre entreprise
%
Q12. En vous basant sur votre expérience, quelle conséquence qu'engendrerait l'effet de l'accroissement de votre activité par l'augmentation du capital ?
1. Diminuerait la rentabilité de votre entreprise
2. Augmenterait la rentabilité de votre entreprise
3. La rentabilité de votre entreprise resterait inchangée
iv
Tableau disjonctif
N° Entrep. |
Sect. Act |
FOR. JURD |
Nb. Emp. |
Financemt |
Ouv. Act |
Rs. OUV. |
Nb. Act |
Typ. Act. |
Act. Maj. |
End |
Rentb. |
Consq. Aug |
1 |
Commerce |
SAS |
39 |
Par 1 et 2 |
OUI |
4 |
Anonyme |
35 |
0 |
15 |
Augmenter |
|
2 |
Transport |
SARL |
17 |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
2 |
Familial |
55 |
0 |
22 |
Augmenter |
3 |
Autre service |
SA |
32 |
Par 1 et 2 |
OUI |
5 |
Anonyme |
35 |
0 |
13 |
Augmenter |
|
4 |
Finances |
SA |
23 |
Par 1 et 3 |
OUI |
4 |
Anonyme |
75 |
15 |
21 |
Augmenter |
|
5 |
Autre service |
SARL |
56 |
Par 1 et 3 |
OUI |
3 |
Familial |
50 |
15 |
38 |
Augmenter |
|
6 |
Commerce |
SARL |
36 |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
1 |
Familial |
100 |
0 |
42 |
Augmenter |
7 |
Commerce |
Etablissement |
28 |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
36 |
Diminuer |
8 |
Mines |
SA |
83 |
Par 1 et 2 |
OUI |
2 |
Familial |
75 |
0 |
25 |
Augmenter |
|
9 |
Autre service |
SA |
23 |
Par 1 et 2 |
OUI |
3 |
Familial |
50 |
0 |
15 |
Augmenter |
|
10 |
Autre service |
SARL |
36 |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
2 |
Familial |
75 |
0 |
15 |
Diminuer |
11 |
Mines |
SARL |
53 |
Par 1 et 2 |
OUI |
3 |
Anonyme |
60 |
0 |
10 |
Diminuer |
|
12 |
Transport |
SARL |
26 |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
40 |
Augmenter |
13 |
Mines |
SARL |
67 |
Profits |
OUI |
3 |
Familial |
60 |
0 |
33 |
Augmenter |
|
14 |
Mines |
SARL |
86 |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
10 |
35 |
Augmenter |
15 |
Commerce |
Etablissement |
50 |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
40 |
Augmenter |
16 |
Commerce |
Etablissement |
13 |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
1 |
Familial |
100 |
32 |
12 |
Augmenter |
17 |
Commerce |
SARL |
25 |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
3 |
Familial |
100 |
5 |
50 |
Diminuer |
18 |
Finances |
SAS |
20 |
Par 1 et 2 |
OUI |
4 |
Salarié |
75 |
0 |
5 |
Diminuer |
|
19 |
Commerce |
Etablissement |
76 |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
70 |
Augmenter |
v
Tableau disjonctif : suite
20 |
Commerce |
Etablissement |
3 |
Profits |
OUI |
1 |
Familial |
100 |
20 |
30 |
Augmenter |
|
21 |
Transport |
Etablissement |
200 |
Par 1 et 3 |
NON |
Déstabiliser |
2 |
Familial |
65 |
4 |
20 |
Diminuer |
22 |
Autre service |
Etablissement |
21 |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
2 |
Familial |
55 |
0 |
43 |
Diminuer |
23 |
Autre service |
Etablissement |
22 |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
1 |
Familial |
100 |
23 |
35 |
Diminuer |
24 |
Autre service |
Etablissement |
12 |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
18 |
Augmenter |
25 |
Autre service |
SARL |
36 |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
2 |
Anonyme |
55 |
0 |
18 |
Diminuer |
26 |
Autre service |
Etablissement |
53 |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
26 |
Augmenter |
27 |
Industrie |
Etablissement |
48 |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
0 |
35 |
Augmenter |
28 |
Industrie |
SARL |
26 |
Par 1 et 3 |
NON |
Ent. Famil |
2 |
Familial |
60 |
12 |
26 |
Inchangée |
29 |
Transport |
SARL |
36 |
Profits |
OUI |
3 |
Anonyme |
45 |
0 |
26 |
Augmenter |
|
30 |
Commerce |
Etablissement |
64 |
Par 1 et 2 |
OUI |
2 |
Anonyme |
65 |
0 |
35 |
Augmenter |
|
31 |
Autre service |
Etablissement |
19 |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
1 |
Familial |
100 |
0 |
47 |
Augmenter |
32 |
Commerce |
Etablissement |
98 |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
1 |
Familial |
100 |
2 |
20 |
Augmenter |
33 |
Autre service |
SA |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
3 |
Anonyme |
70 |
20 |
30 |
Augmenter |
|
34 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
5 |
35 |
Augmenter |
|
35 |
Mines |
SARL |
Par 1 et 3 |
NON |
Déstabiliser |
1 |
Familial |
100 |
0 |
17 |
Augmenter |
|
36 |
Autre service |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
1 |
Familial |
100 |
5 |
14 |
Diminuer |
vi
Illustration des données des paliers 1à 5
N° Entrep. |
Sectreur |
FOR. JURD |
Financemt |
Ouv. Act |
Rais. OUV. |
Typ. Act. |
Consq. Aug. Cap. |
1 |
Commerce |
SAS |
Par 1 et 2 |
OUI |
Anonyme |
Augmenter |
|
2 |
Transport |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Augmenter |
3 |
Autre service |
SA |
Par 1 et 2 |
OUI |
Anonyme |
Augmenter |
|
4 |
Finances |
SA |
Par 1 et 3 |
OUI |
Anonyme |
Augmenter |
|
5 |
Autre service |
SARL |
Par 1 et 3 |
OUI |
Familial |
Augmenter |
|
6 |
Commerce |
SARL |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Augmenter |
7 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Diminuer |
8 |
Mines |
SA |
Par 1 et 2 |
OUI |
Familial |
Augmenter |
|
9 |
Autre service |
SA |
Par 1 et 2 |
OUI |
Familial |
Augmenter |
|
10 |
Autre service |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Diminuer |
11 |
Mines |
SARL |
Par 1 et 2 |
OUI |
Anonyme |
Diminuer |
|
12 |
Transport |
SARL |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
13 |
Mines |
SARL |
Profits |
OUI |
Familial |
Augmenter |
|
14 |
Mines |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
15 |
Commerce |
Etablissement |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
16 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Augmenter |
17 |
Commerce |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Diminuer |
18 |
Finances |
SAS |
Par 1 et 2 |
OUI |
Salarié |
Diminuer |
|
19 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
20 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
OUI |
Familial |
Augmenter |
|
21 |
Transport |
Etablissement |
Par 1 et 3 |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Diminuer |
22 |
Autre service |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Diminuer |
23 |
Autre service |
Etablissement |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Diminuer |
24 |
Autre service |
Etablissement |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
25 |
Autre service |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
Anonyme |
Diminuer |
26 |
Autre service |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
27 |
Industrie |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
28 |
Industrie |
SARL |
Par 1 et 3 |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Inchangée |
29 |
Transport |
SARL |
Profits |
OUI |
Anonyme |
Augmenter |
|
30 |
Commerce |
Etablissement |
Par 1 et 2 |
OUI |
Anonyme |
Augmenter |
|
31 |
Autre service |
Etablissement |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Augmenter |
32 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Augmenter |
33 |
Autre service |
SA |
Par 1 et 2 |
NON |
Déstabiliser |
Anonyme |
Augmenter |
34 |
Commerce |
Etablissement |
Profits |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Augmenter |
35 |
Mines |
SARL |
Par 1 et 3 |
NON |
Déstabiliser |
Familial |
Augmenter |
36 |
Autre service |
SARL |
Par 1 et 2 |
NON |
Ent. Famil |
Familial |
Diminuer |
vii
Illustration des données du 6ème palier
Ouvrir l'actionnariat |
Nombre d'employés |
Nombre d'actionnaires |
Part de l'actionnaire majoritaire |
Niveau d'endettement(%) |
Rentabilité (%) |
1 |
39 |
4 |
35 |
0 |
15 |
0 |
17 |
2 |
55 |
0 |
22 |
1 |
32 |
5 |
35 |
0 |
13 |
1 |
23 |
4 |
75 |
15 |
21 |
1 |
56 |
3 |
50 |
15 |
38 |
0 |
36 |
1 |
100 |
0 |
42 |
0 |
28 |
1 |
100 |
0 |
36 |
1 |
83 |
2 |
75 |
0 |
25 |
1 |
23 |
3 |
50 |
0 |
15 |
0 |
36 |
2 |
75 |
0 |
15 |
1 |
53 |
3 |
60 |
0 |
10 |
0 |
26 |
1 |
100 |
0 |
40 |
1 |
67 |
3 |
60 |
0 |
33 |
0 |
86 |
1 |
100 |
10 |
35 |
0 |
50 |
1 |
100 |
0 |
40 |
0 |
13 |
1 |
100 |
32 |
12 |
0 |
25 |
3 |
100 |
5 |
50 |
1 |
20 |
4 |
75 |
0 |
5 |
0 |
76 |
1 |
100 |
0 |
70 |
1 |
3 |
1 |
100 |
20 |
30 |
0 |
200 |
2 |
65 |
4 |
20 |
0 |
21 |
2 |
55 |
0 |
43 |
0 |
22 |
1 |
100 |
23 |
35 |
0 |
12 |
1 |
100 |
0 |
18 |
0 |
36 |
2 |
55 |
0 |
18 |
0 |
53 |
1 |
100 |
0 |
26 |
0 |
48 |
1 |
100 |
0 |
35 |
0 |
26 |
2 |
60 |
12 |
26 |
1 |
36 |
3 |
45 |
0 |
26 |
1 |
64 |
2 |
65 |
0 |
35 |
0 |
19 |
1 |
100 |
0 |
47 |
0 |
98 |
1 |
100 |
2 |
20 |
0 |
39 |
3 |
70 |
20 |
30 |
0 |
21 |
1 |
100 |
5 |
35 |
0 |
19 |
1 |
100 |
0 |
17 |
0 |
16 |
1 |
100 |
5 |
14 |
VIII
ix
Palie r4 |
||||||||
F1 |
||||||||
F1 |
F1 |
|||||||
Augmenter Diminuer Inchangée |
0,10E -0,317 0,311 |
F1 |
||||||
NON OUI |
-0,146 0,270 |
Augmente r Diminuer |
1,000 1,000 1,000 |
|||||
NON OUI |
1,000 1,000 |
|||||||
Palie r 5 |
||||||||
F1 |
||||||||
F1 |
Fl |
|||||||
Augmenter Déstabiliser Ent_Famil |
1,355 -0,521 -0,460 |
F1 |
||||||
Augmenter Déstabilise r Ent.Famil |
1,000 1,000 1,000 |
OUI NON |
1,000 1,000 |
|||||
OUI NON |
1,276 -0,528 |
|||||||