2. Discussion des études empiriques
Comme déjà annoncé ci haut, cette seconde
partie de la littérature ouvre le débat, en affrontant
idées et résultats des études antérieures sur des
sujets ayant des traits communs avec le nôtre. Elle s'élargit sur
deux points. Le premier porte sur le mode de financement des entreprises et le
second explique les types d'actionnariats appliqués dans des entreprises
pour acquérir des capitaux.
2.1. Mode de financement des entreprises
Il existe déjà plusieurs débats
controversés portant sur les modes de financement et la structure
financière des entreprises. La nature et l'objet de notre étude
ne nécessitent pas que nous y entrons. Toutefois, Nous tentons à
faire un petit passage en revue de ces modes de financement et montrer les
avantages et inconvénients que présente l'ouverture du capital
qui, l'augmenter via l'entrée de nouveaux actionnaires ou
associés souhaitant participer au financement des activités de la
société dans le but de percevoir en retour une partie des
dividendes.
L'entreprise peut être considérée comme
une rencontre entre les sources de financement et des projets d'investissement.
C'est ainsi que, de manière générale, l'entreprise devra
se trouver des fonds nécessaires pour le financement de ses
investissements nécessaires (Dayan, 2004). Ainsi,
13
pour couvrir ses besoins en fonds de roulement ou
d'investissent, l'entreprise dispose de plusieurs ressources provenant de
différentes sources. Généralement, une entreprise peut se
financer via des ressources internes et/ou externes.
(Ogien, 2008), préconise que le gestionnaire financier
de l'entreprise doit faire une analyse minutieuse avant de faire le choix quant
à la source de financement à laquelle il faudra recourir. Cette
analyse est donc dans l'objectif de se trouver des financements les moins
couteux pour l'entreprise. Comme mentionné précédemment,
le gestionnaire trouve devant lui plusieurs possibilités auxquelles il
peut recourir pour financer les besoins de l'entreprise. Cependant, chaque
option a ses critères d'accès. Il en résulte
l'inaccessibilité à certaines possibilités de financement
pour certaines entreprises. En outre, les possibilités accessibles
à l'entreprise présentent quant à elles voir des avantages
et des inconvénients selon la situation d'une entreprise à une
autre. Néanmoins, pour qu'une source de financement contribue
efficacement au développement de l'entreprise, il est impérieux
que celle-ci soit stable et de longue durée. Afin de faire face à
ces défis (accessibilité, inaccessibilité, avantages et
inconvénients), les responsables de l'entreprise sont appelés
à mettre en place un plan stratégique de financement. La
planification financière permet ainsi de traduire la conséquence
monétaire de l'ensemble des choix possibles. Elle devra conduire
à raisonner dans le cadre de rentabilité-risque, qui sous-tend
l'objectif de création de valeur (Gérard, 2000)
a) L'autofinancement
Le financement par des sources internes se limite à
l'autofinancement, tandis que les sources externes présentent plusieurs
autres possibilités dont nous pouvons citer : la sécession
d'actifs, le recours à l'endettement, l'augmentation du capital par
appel aux actionnaires ou associés (anciens et /ou nouveaux), le
crédit-bail, etc. (Rivet, 2003) (Bussenault & Martine Pretet, 2002);
(Bruslerie, 2010) définissent la capacité d'autofinancement comme
le surplus monétaire laissé à l'entreprise par l'ensemble
de ses activités pour une période donnée.
L'autofinancement est quant à ce, la différence entre la
capacité d'autofinancement et les dividendes distribués au cours
de l'exercice (Fadoua, & Radi, 2017). Dans la mesure où la valeur
stratégique de flexibilité de l'entreprise reste fonction de la
taille des flux de ressources internes générées par
l'entreprise, (Bruslerie, 2010) qualifie l'autofinancement de « garant de
la réactivité » de l'entreprise et le considère comme
un facteur de création de valeur grâce au rendement des
réinvestissements.
L'autofinancement est la source fondamentale de financement de
l'entreprise car toutes les autres sources restent subordonnées à
celle-ci. C'est-à-dire, que les chances de bénéficier des
financements des sources externes de l'entreprise, dépendent des
perspectives d'avenir ou de la capacité d'autofinancement que cette
entreprise dégage car elle est pour l'investisseur l'indicateur de
performance ou de capacité de rémunérer ou de rembourser
le capital qu'il compte investir dans l'entreprise. Contrairement à ce
que croient certains gestionnaires d'entreprises, selon (Bruslerie, 2010), bien
que n'entrainant aucune obligation de remboursement ni de paiement
d'intérêts à des tiers, l'autofinancement n'est pas une
source dont le cout est nul.
L'autofinancement présente un cout d'opportunité
pour l'entreprise et un cout en capital pour les actionnaires dans la mesure
où ces derniers auraient pu percevoir plus de dividendes. De même,
à la place d'un réinvestissement, l'entreprise aurait
prêté ses fonds et percevoir des intérêts ; ou encore
ces fonds serviraient au payement des dettes. Certes, dans la plupart des cas,
s'en tenir à l'autofinancement est synonyme de renoncer à des
occasions d'investissement voir se
14
condamner à la stagnation et limiter son
développement (Choinel, 2000). D'où il convient de dire que le
recours exclusif à l'autofinancement présente des limites qui
affectent l'entreprise.
Vu les limites que présente l'autofinancement, les
responsables de l'entreprise sont appelés à chercher des
ressources dont ils ont besoin à l'extérieur de l'entreprise.
Comme nous l'avons vu précédemment, ils peuvent recourir soit
à l'endettement auprès des banques commerciales, à
l'augmentation du capital, au crédit-bail, etc. Dans notre discussion
nous nous focaliserons seulement au recours à la dette et à
l'augmentation du capital.
|