3. Hypothèses
Comme hypothèses de travail, nous considérons
anticipativement que :
1. Les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le
contrôle et une partie de des dividendes de leur entreprise en acceptant
d'autres actionnaires.
2. Sur le plan managérial, les raisons qu'elles
avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas
fondées.
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4. Méthodologie
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
collecté des données primaires et secondaires avec les techniques
d'enquête, documentaire, statistique, interviews.
Méthodologiquement, l'analyse financière nous a permis
d'apprécier et contextualiser les résultats de notre
démarche statistique. Ces techniques et méthodes sont
décrites en profondeur dans la deuxième section du
deuxième chapitre.
5. Objectifs
Tout d'abord, il sied de signaler que ce travail s'inscrit
dans la logique académique. En République Démocratique du
Congo, il est obligatoire à tout étudiant de
3ème licence (Année terminale du Système
Licence - Master - Doctorat, LMD en sigle), de présenter un Travail de
Fin d'Études (Mémoire). Il en résulte que ce travail est
fait premièrement pour nous permettre de finir notre cycle de licence en
science de gestion.
Le deuxième objectif s'inscrit dans la logique
scientifique, celui de chercher à comprendre, expliquer et
résoudre un problème par la recherche. Cette étude vise
à comprendre pourquoi les entrepreneurs congolais sont réticents
à s'associer avec d'autres afin de combiner des ressources
nécessaires pour la création commune de l'entreprise, ou pourquoi
ces derniers ne font pas appel au capital-investissement dans l'objet de
développer leurs entreprises.
6. Délimitation
Notre étude porte sur les entreprises congolaises. Elle
s'intéresse particulièrement aux entreprises dont les
sièges sociaux se situent dans la ville de Lubumbashi et dont les
créateurs sont congolais ou dans lesquelles les congolais sont
actionnaires majoritaires. Dans le temps, l'étude porte sur la
perception actuelle des fondateurs et actionnaires de ces entreprises. Dans le
domaine, elle se limite à l'analyse des considérations
managériales et financières desdites perceptions.
7. Choix et intérêt du sujet
Du point de vue personnel, le choix de cette thématique
reflète notre passion au management des entreprises en
général et aux tenants et aboutissants des décisions
financières impactant la survie et développement ou faillite des
entreprises en particulier. C'est dans ce cadre que nous espérons que
les résultats de cette étude nous permettrons de comprendre
davantage pourquoi certains entrepreneurs ne veulent pas s'associer avec
d'autres pour le développement de leurs affaires, ou pourquoi certaines
entreprises ne veulent ouvrir leur capital à l'entrée d'autres
actionnaires pour financer leurs projets de développement.
Sur le plan managérial, l'ouverture du capital ne peut
être qu'une émanation du management stratégique de
l'entreprise. Les résultats de cette étude font de ce travail un
guide pratique pour les gestionnaires d'entreprises de la RDC en
général et de Lubumbashi en particulier.
Du point de vue scientifique, cette étude
complète les différents travaux qui ont porté sur des
thématiques voisines. Plusieurs recherches quadrant avec notre sujet ont
été faites. Certaines d'elles ont porté sur la nature de
l'actionnariat, d'autres sur le mode de financement des entreprises et biens
d'autres sur la concentration du capital.
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Beaucoup de ces études ont testé l'une ou
l'autre de ces variables citées et leur effet soit sur la
profitabilité, la rentabilité ou la performance financière
ou sur la politique de distribution des dividendes. Par exemple, (KEBEWAR,
2012) dans son étude démontre le lien entre la Structure du
capital et la profitabilité. (Yves, et al., 2014) , dans leur
étude menée sur les entreprises françaises montrent le
lien qui existe entre la Structure de l'actionnariat et la performance
financière de l'entreprise. (Hanen & Mohamed , 2008),
étudient les facteurs révélateurs de l'usage de
l'actionnariat salarié dans les entreprises françaises. (Patrice
& Céline, 2004), quant à eux, analysent la relation entre
politique de distribution des entreprises familiales cotées et les deux
grands types des conflits d'agence dans les entreprises familiales : entre les
actionnaires et dirigeants (type I) et entre actionnaires majoritaires et
minoritaires (type II).
La particularité de notre travail est tout d'abord son
champ empirique, qui est la ville de Lubumbashi. Il existe moins ou presque pas
de travaux ayant porté sur l'actionnariat à Lubumbashi.
D'où un apport capital que présente cette étude du point
de vue scientifique. De même, son orientation fait aussi une
particularité. Comparativement à d'autres études
déjà faites par d'autres auteurs, celle-ci s'intéresse aux
raisons de réticence à l'ouverture du capital dans les
entreprises de Lubumbashi.
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