4.2. Secteur Industriel
Le secteur secondaire est très peu
développé et caractérisé par une forte
présence de l'État, marginalisant ainsi le secteur privé.
La plupart des sociétés sont publiques ou à participation
mixte, avec souvent une participation majoritaire de l'Etat. Malgré le
processus de privatisation en cours (programme PMPTR), l'Etat reste le
principal opérateur dans la plupart des secteurs économiques
comme l'énergie, les mines, les forêts, l'hydraulique, le
transport et le bâtiment
4.3. Secteur agricole
Avec 80 millions d'hectares de terres cultivables, le Congo
pourrait nourrir près d'un tiers de la population mondiale. Les
exportations agricoles ne représentent qu'environ 10 % du PIB en 2006,
contre 40 % en 1960. Jadis florissant, avec une production plus réduite,
le secteur agricole aujourd'hui de la RDC totalement paralysé
connaît une asthénie de productivité conduisant 73 % de la
population congolaise à vivre en insécurité alimentaire,
les importations de denrées alimentaires (produits de première
nécessité) augmentent et les exportations des produits de rente
baissent.
La production s'est en effet réduite depuis quelques
années à des activités de subsistance malgré des
conditions naturelles favorables (environ 97 % des terres arables
bénéficient d'une saison culturale de plus de huit mois dans
l'année. De plus, 34 % du territoire national sont de terres agricoles
dont 10 % seulement sont mises en valeur). Ce problème sectoriel,
partiellement lié à la faiblesse de la productivité,
relève de problèmes d'accès au marché,
d'évacuation des produits, de conservation, de la perte de main-d'oeuvre
agricole (à la suite des conflits et aux maladies endémiques) et
des semences de qualité, de l'utilisation de techniques
inappropriées, et du manque d'instruments de travail adéquats.
Cependant, l'agriculture reste le principal secteur de
l'économie, représentant 57,9 % du PIB en 1997. Les principales
productions exportées sont le café, l'huile de palme, le
caoutchouc, le coton, le sucre, le thé, et le cacao tandis les cultures
vivrières concernent essentiellement le manioc, la banane plantain, le
maïs, l'arachide, et le riz. En 1996, l'agriculture occupait 66 % de la
population active.
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4.4. Elevage
L'élevage, dont les capacités potentielles
varient entre 30 et 40 millions de bovins avec une charge bétail de 1/6
à 1/12 pendant toute l'année, n'est pas encore la priorité
du gouvernement. Il est peu développé en République
Démocratique du Congo, en partie en raison des conditions naturelles qui
ne sont pas favorables à l'élevage du gros bétail, sur une
grande partie du territoire. La forêt dense n'a pas de pâturages et
la trypanosomiase, véhiculée par la mouche tsé-tsé,
sévit à l'état endémique dans la plupart des
régions basses du pays. Les régions montagneuses de l'est et du
sud-est (Kivu) sont, en revanche, propices à l'élevage. Le
bétail y aurait été introduit par des populations tutsies
venant des pays voisins. Cet élevage est pratiqué par des
populations de pasteurs spécialisées ou par quelques rares
ranches modernes. Les techniques d'élevage restent cependant
rudimentaires chez les éleveurs traditionnels et les soins
vétérinaires sont peu pratiqués.
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