II. DELIMITATION DU SUJET
Pour éviter de tomber dans les
généralisations vagues et erronées, une localisation de
notre sujet d'étude dans le temps et dans l'espace s'avère
indispensable.
II.1. DELIMITATION TEMPORELLE
Dans le temps, notre étude couvre la période
allant de 2006 à 2018. Le choix opéré pour cette
ère se justifie par le fait que, les années deux-mille six, onze
et dix-huit correspondent respectivement : à l'organisation des
premières, deuxième et troisième élections en
République Démocratique du Congo dites démocratiques,
libres et transparentes lesquelles ont conduit à la formation soit des
alliances et coalitions politiques ou soit aux plateformes politiques.
II.2. DELIMITATION SPATIALE
Sans l'intention de mener une quête
générale sur un autre environnement, nous avons limité
notre champ d'investigation à la République Démocratique
du Congo. Le choix de ce cadre est lié à la maîtrise de
l'espace et la facilité pour nous en tant que chercheur à
recenser les données.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
III.1. CHOIX DU SUJET
C'est l'intérêt qui inspire le sujet et en motive
le choix, la raison majeure qui nous pousse au choix de ce sujet est le constat
observé depuis la décennie deux milles lors de la tenue des
élections générales, législatives et
présidentielles qui ont conduit à la formation des regroupements
: alliances, coalitions et plateformes politiques autour
particulièrement des candidats Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba
(2006), entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi (2011) et en fin entre :
Emmanuel Ramazani shadary, Martin Fayulu Madidi et Félix Tshilombo
Antoine dit Fatshi (2018).
Les raisons à la base de cette pratique n'auront pas
été celles relatives aux objectifs de consolidation de la
démocratie, de la gouvernabilité de l'Etat ou de la
cohésion nationale. Seule la volonté de réunir le plus
grand nombre de suffrages et de conquérir le pouvoir présidentiel
aura été une véritable motivation. Les conséquences
en fut la paralysie de la démocratie
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parlementaire, la fragilisation de la cohésion
nationale, le dédoublement des alliances et partis politiques, la
pratique de la transhumance politique pré et post-électorale et
la cohabitation politique.
Cette dernière est une configuration politique
historiquement exceptionnelle en RDC. Il y' a eu que deux épisodes de
bipolarité du pouvoir exécutif depuis l'indépendance :
entre Patrice Lumumba et Joseph Kasavubu (1960-1961) et entre Mobutu et Etienne
Tshisekedi qui fût trois fois éphémère premier
ministre (1991,1992-1993,1997). Dans les deux cas, cela correspondait à
des crises politiques graves, l'expérience a été de courte
durée et s'est achevée par la fin brutale du leadership
(assassinat de Lumumba, révocation de Tshisekedi par Mobutu en 1991 et
1993, la prise du pouvoir par Laurent-Désiré Kabila en
1997)1.
De ce fait ; les alliances et coalitions dans ce cas n'ont pas
été un facteur du développement institutionnel, du
parlementarisme congolais. La pratique congolaise constituerait en soi un faux
modèle qui n'invalide cependant pas Les théories des alliances et
coalitions mais exigé des améliorations.
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