La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales 2015 |
2. Des acteurs secondairesIl faut ajouter à ces acteurs de premier plan, des acteurs plus secondaires c'est-à-dire, des pays qui auraient plutôt une inclination à soutenir telle ou telle autre partie mais, qui pour des raisons diverses sont encore beaucoup moins impliqués dans le conflit, c'est le cas notamment de l'IRAK qui aujourd'hui, est dirigé par NOURI AL-MALIKI. En tant que chiite, il a tendance à soutenir Bachar El-Assad qui est un alaouite c'est-à-dire, Monsieur Al-MALIKI, sur son propre territoire, est en proie à une quasi guerre civile contre les islamistes sunnites notamment, de tendance ALQUAIDA47(*). De la même manière au LIBAN, une partie de la population est impliquée dans le conflit syrien, il y aurait entre 3 et 5 000 membres du HEZBOLLAH c'est-à-dire, un parti islamiste chiite, qui à traverser le frontière du Liban pour aller se battre au côté de Bachar Al-Assad. Par contre, cette question divise profondément la société du Liban, puisqu'une partie du Liban reproche le soutien fait par le THEHERAN au Hézbollah et souhaite au contraire que Bachar Al-Assad quitte le pouvoir pour mettre en place un régime plus favorable aux Sunnites. Les libanais sunnites et chiites ses divisent donc sur la conduite à mener par rapport au conflit syrien48(*). Autre pays qui a été un grand acteur régional, l'EGYPTE mais qui est aujourd'hui en retrait, parce que l'Egypte, nous le savons bien est très affaiblie et très partagée sur le plan politique entre les modernismes et les islamistes. D'autres soutiens notamment, LES EMMIRATS ARABES UNIS, le KOWEIT sont en retrait mais, souhaiteraient théoriquement la fin du régime BAASISTE et d'autres pays notamment la JORDANIE, sont dans un l'entre deux. La Jordanie est officiellement favorable aux rebelles mais, sur le terrain, le Roi ABDALLAH II qui est menacé également par les « Frères Musulmans » et dont le pouvoir est très contesté pour diverses raisons est en fait très réservé, même chose pour ISRAEL. Israël a été un temps, un fervent partisan des rebelles mais, a perdue différentes raisons de souhaiter la fin de Bachar El-Assad. Assad ne soutien plus les mouvements de résistance palestinien puis que ces mouvements sunnites se sont détournés de la Syrie et sont aujourd'hui soutenu par le QATAR tandis que, le Plateau de GOLAN est en grande partie contrôlée par les Islamistes donc, Israël craint pour sa sécurité et est contrairement au début du conflit, beaucoup plus prudent. Nous voyons donc que, tous les pays de la région sont en quelque sorte concernés par tout ce qui se passe sur le territoire syrien. * 47RICHARD LABEVIERE, Le grand retournement, Bagdad-Beyrouth, Paris Seuil, 2006. * 48HAMDAN KAMAL, Op. cit, 1997. |
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