La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales 2015 |
SECTION III : LA GUERRE EN SYRIEAvant de présenter les différentes communautés qui forment la population Syrienne, nous dévons rappelé que l'Islam, dès ses origines s'est scinder à deux branches rivales, ces deux branches sont le Sunnisme et le Chiisme. Elles ses séparent à partir de 632 à la mort de Mahomet, lors d'une querelle de succession ; cette querelle de succession est ensuite devenue une querelle des dogmes, qui fait que le proche et le moyen orient musulman est profondément divisé. Paragraphe 1 : ORIGINE ET/OU CAUSES DU CONFLIT SYRIENCe que nous proposons dans ce paragraphe, est une approche un tout petit peu différente, ce sera une approche basée sur les éléments de Géopolitique, nous essayons de démontrer de la manière la plus claire et la plus pédagogique possible, comment ce conflit qui a des causes essentiellement locales qui s'en racine dans différentes communautés religieuses a été progressivement régionalisé puis aujourd'hui mondialisé, il y a donc une mondialisation du conflit syrien. Pour bien comprendre ce sujet très complexe, Nous nous sommes appuyés sur nombreuses cartes. La première, est pour localiser les principales villes, dont nous entendons parler dans les médias et qui sont les lieux centraux du conflit syrien. Il y a évidemment DAMAS la capital du pays au Sud, nous avons également au Nord, ALEP qui est la capitale économique, nous avons entre les deux la ville de HOMS qui a donné lieu à des très violents combats et à une mobilisation des reporteurs, notamment français sur les atrocités faites dans cette ville. La quatrième ville du pays nous est moins connue, c'est LATTAQUIE et pour cause, c'est une ville qui est massivement loyale au régime de Bachar Al-Assad, il y a peu des violences, là où ont lieu les violences, c'est également dans la quatrième agglomération du pays qui est HAMA. Hama, c'est historiquement un bastion des contestations du régime de Bachar Al-ASSAD puis que déjà, son père en 1982, avait dû réprimer les frères musulmans qui sont la principale force d'opposition dans ce pays donc, une violence à Hama qui est elle aussi ancienne38(*). Outre ces lieux, ces grandes villes où ont lieu les principaux combats, nous dévons connaitre les grands voisins de la Syrie : Le Liban, qui est complètement dépendent de la Syrie, notamment puis que les communautés libanaises et les communautés syriennes sont ralliées39(*). Israël, qui est un voisin important qui entretient depuis le début, des relations très mauvaises avec la Syrie, notamment eu égard aux contentieux territorial du Golan. Il y a aussi la Jordanie, un grand pays du sud, il ya l'Irak, un pays qui est lui aussi dans une situation insurrectionnelle et qui connait d'extrêmes violences et qui est donc concerné par tout ce qui se passe en Syrie, et puis surtout les grands voisins du Nord, c'est-à-dire, la Turquie, qui a un rôle extrêmement actif de soutient de l'opposition à Bachar Al-ASSAD40(*). Donc, un contexte régional qui est très troublé, qui est à la fois une cause et une conséquence des violences qui se déroulent aujourd'hui en Syrie41(*). Les alaouites forment entre 10 et 12 % de la population syrienne mais, cette minorité est très active et notamment représentée par Bachar El-ASSAD et son clan, ayant un poids déterminant dans le contrôle de l'Etat syrien et notamment dans les états-majors de l'armée. Ces chiites alaouites sont soutenu en majorité par une autre communauté qui sont les DRUZES, les druzes, c'est une variante de l'islam que beaucoup des musulmans estiment d'ailleurs, comme non musulmane, les Druzes sont eux aussi issu du chiisme et en tant que minorité et par affinité dogmatique, sont souvent historiquement très proche des alaouites. Viennent en ensuite dans les différentes minorités, les chrétiens. LES CHRETIENS, eux n'ont pas de réduit territoriale, ils sont dispersés notamment dans des grandes villes ou à travers le territoire, ils forment comme les druzes, entre 6 et 8 % de la population. Se rajoute une autre communauté, ce sont LES KURDES qui sont aujourd'hui en périphérie de ce conflit, les kurdes ont une revendication essentiellement nationaliste. la question religieuse est ici secondaire, et c'est à rappeler que cette question kurdes bien que secondaire dans le déroulement de la guerre civile actuelle, est une question transnationale puisque, les kurdes c'est un peuple qui souhaite un Etat, sachant que ce peuple est dispersé entre La Syrie, la Turquie, l'Iran et le nord de L'Irak42(*). Face à ces minorités, nous avons une très grande majorité des syriens qui sont des arabes sunnites, qui forment jusqu'à 65 ou 70 % de la population, ils apparaissent majoritaire sur une grande partie du territoire. Cette majorité s'estime aujourd'hui sous représentée dans les organes de pouvoir et s'estiment spolier par la coalition qu'Assad et les autres minorités ont formés pour garantir leur propres protections et leur propres intérêts. Alors se rajoute 3 à 4 % d'autres minorités notamment, sur la frontière avec la Turquie. Cette présentation est évidemment approximative parce qu'il y a énormément des régions mélangées avec plusieurs confessions sur une même localité notamment, dans les grandes villes que nous avons précédemment présenté notamment à Damas, Homs et Alep. Ce pour cela que quartier parquartier nous avons une guérilla urbaine entre les différentes communautés qui forment les villes qui sont l'enjeu de ce conflit. On observe donc, autour de ces grandes villes, là où la population est d'ailleurs la plus nombreuse une vaste zone qui est l'enjeu stratégique de ce conflit. Donc, la base de ce conflit, c'est bien un différend qu'il y a entre les différentes communautés, les minorités qui soutiennent massivement le régime et la majorité sunnite qui s'estime marginaliser dans ce système43(*). * 38GILLES ADRINAT, Op. cit, 2012 * 39HAMDAN KAMAL, Le conflit libanais, communautés religieuses, classes sociales et identité nationale, institut de recherche des Nations Unies pour le développement social (UNRISD), carnet édition, Genève, 1997. * 40GILLES ADRINAT, Op. cit, 2012. * 41Revue S.N, « Syrie : la coalition autoritaire fait de la résistance », Politique étrangère n° 4, Paris, p. 757-768. * 42HAFEZ EL ASSAD, Le Parti Baath en Syrie, Paris, l'Harmattan, 1996. * 43 www.wikipédia.com/rivalite_sunnites_chiittes |
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