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La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.


par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA
Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales  2015
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEURET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU

U.O.B

BP 570/BUKAVU

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

DEPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES

L'APPORT DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA GUERRE EN SYRIE : DEFIS ET PERSPECTIVES

Travail présenté en vue de l'obtention
du diplôme de graduat en Relations
Internationales

Par CHIGANGU MUNGUAKONKWA Didier

Encadreur : Assistant AMANI BYENDA Adolphe

Année académique : 2015-2016

Première Session

EPIGRAPHE

Espère en l'Eternel, suis sa voie, et il t'élèvera pour que tu possèdes le pays, tandis que tu verras les méchants exterminés.

Psaumes 37, 34

Fais de l'éternel tes délices. Et il te donnera ce que ton coeur désire.

Recommande ton sort a l'Eternel, Mets en lui ta confiance, et il agira.

Il fera paraitre ta justice comme la lumière, Et ton droit comme le soleil à son midi.

Psaumes 37,4-6

DEDICACE

A notre très cher Père, CHIGANGU BUSHENYULA Joseph ;

A notre charmante Mère BABWIRWA MULASHE Romanie ;

CHIGANGU MUNGU AKONKWA Didier

REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont spécialement aux personnes ci-dessous, De prime abord, nos sincères remerciement s'adressent l'Assistant AMANI BYENDA qui a bien accepté la direction de notre travail malgré ses multiples occupations quotidiennes, c'est grâce à ses conseils que nous sommes fier aujourd'hui de présenter ce travail.

Nous ne cesserons de manifester toute fierté à l'endroit des autorités académiques et au corps scientifique de l'Université Officielle et Bukavu et en générale à celui de la FSSPA en particulier.

Toute notre famille qui a sans cesse contribué matériellement et moralement pour l'achèvement de ce parcours universitaire: MUYUBAKE CHIGANGU Madeleine, Olivier CHIGANGU, Yves CHIGANGU et Wivier CHIGANGU.

A nos amis et Amies pour les encouragements durant notre parcours universitaire, plus particulièrement Emmanuel NISHULI, Manassé MASTAKI, Charles SIMBA, Jojo MUGARUKA, Henri BUKASA et à nos oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces, grands-parents et à tous ceux qui nous portent dans leurs coeurs.

CHIGANGU MUNGU AKONKWA Didier

SIGLES ET ABREVIATIONS

CI : Communauté Internationale

EI : Etat Islamique

FSSPA : Faculté des Sciences Sociales et Politiques

ONU : Organisation des Nations Unies

RI : Relations Internationales

UE : Union Européenne

UOB : Université Officielle de Bukavu

O. INTRODUCTION

1. OBJET, CHOIX ET INTERET DU SUJET

a) Objet

Depuis la fin du 20ème siècle, au-delà de préoccupations de sécurité, l'idée d'une solidarité de la communauté composée des hommes et des Etats a démultiplié et métamorphosé les relations internationales par l'intervention des d'institutions collectives permanentes (les organisations internationales) poursuivant divers objectifs dans la société internationale.

Dans cette optique, nous voulons mener notre étude sur l'apport de la communauté internationale dans les processus de résolution du conflit syrien. Cela dans notre envie de contribuer quoiqu'approximativement, à l'avancement des recherches menées à ce sujet et par ricochet à la science des relations internationales entendu que le conflit ou la guerre est un phénomène qui a toujours tendance d'échapper à l'emprise d'un pouvoir étatique unique et fait participer des acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes. Le rôle des Etats au travers l'Organisation des Nations Unies (ONU) s'avère à ce titre très déterminant.

b) Choix

Nous avons orienté notre choix vers ce sujet parce qu'il est l'un des plus grands problèmes internationaux actuels ; parce qu'il constitue le point culminant qui déterminerait les relations de puissance entre acteurs les plus influents sur la scène internationalemais également parce qu'il met en jeu des enjeux très diversifiés enrichissant ainsi notre sens d'analyse en tant qu'étudiant en relations internationales.

c) Intérêt

Ce sujet présente un intérêt tridimensionnel à savoir : scientifique, personnel, et social (pratique).

- Au niveau scientifique : Ce travail permet d'apporter une contribution méthodologique à la problématique de l'apport ou de la contribution de la communauté internationale dans la guerre en Syrie, au regard de l'évolution du conflit Syrien.

- Au niveau personnel : c'est un travail d'actualité qui nous permet de développer nos connaissances, de cultiver notre sens d'analyse et de comprendre tous les aspects ainsi que les phénomènes sociopolitiques autours des conflits syriens notamment le rôle de la communauté internationale au travers l'ONU dans les processus de stabilisation de la Syrie.

- Au niveau social ou pratique : L'intérêt est de mettre à la disposition du public un document qui puisse l'éclairer et apporter des éléments analytiques pour comprendre les conflits syriens et apprécier le rôle de l'ONU dans les processus de rétablissement de la paix.

2. ETAT DE LA QUESTION

Tout travail scientifique, tout choix d'étude et de méthode en sciences sociales suppose une théorie du progrès scientifique qui est à son tour cumulatif, c'est-à-dire qu'il n'est pas l'oeuvre d'un seul homme mais d'une quantité des gens qui revissent une critique, qui ajoutent et élaguent ; pour faire date, il faut associer son travail à ce qui a été fait, à ce qui se fait1(*).

Pour TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL2(*), résoudre un conflit comme celui qui a éclaté en Syrie depuis 2011 tenait à priori de l'équation internationale impossible. Partant, toute tentative de l'UE de peser sur cette question pouvait-elle être autre chose qu'une quête sceptique. Il apparait en effet qu'une intervention internationale se plaçant au-dessus de la mêlée était dès le départà la fois improbable et très peu souhaitée, alors que plusieurs États soutenaient clairement eux un des deux camps. Intervention résolue impossible et passivité indifférente impensable.

Pour ce faire, la gestion du cas syrien cumule les difficultés d'action propres à la communauté internationale et fait saillir les limites diplomatico-stratégiques propres de l'UE. Selon cet auteur, intervenir au sein d'un Etat tiers pour y mettre fin à un massacre et/ou à un conflit est devenu un exercice qui récolte souvent plus de critiques que de victoire. L'intervenant, quel qu'il soit, se voit reprocher pêle-mêle d'agir à tel endroit plutôt qu'à tel autre, trop précipitamment ou trop tardivement, trop longtemps ou pas assez, trop faiblement ou trop fortement, sans stratégie de sortie de crise ou avec des desseins cachés, etc.

David RUZIE montre quela guerre apparait, de nos jours comme un moyen démodé de résoudre les conflits et les perfectionnements militaires ayant considérablement transformés le dénouement des hostilités. Il serait peu opportun de s'entendre logiquement sur ces questions3(*). Il se borne donc à relever les différentes étapes de l'élaboration des règles internationales du droit de la guerre, les conventions humanitaires et la répression des infractions au droit de la guerre et au droit humanitaire.

Par contre, ANASTASIE SHYEKA pense avec une vision plus large qu'il existe plusieurs mécanismes de traitement des conflits. On peut noter parmi eux : « la force, les décisions juridiques, l'arbitrage, la négociation, la médiation et la réconciliation »4(*).

Après l'analyse des travaux qui précèdent, nous constatons que les auteurs répriment la guerre et cherchent à trouver les procédures ou mécanismes de la résolution cette dernière. La communauté internationale, par le biais des tenants du droit de veto et leurs alliés n'en est pas moins intéressée. Les enjeux adjacents à la problématique du conflit syrien sont de nature inclusive et font que ledit conflit prend une tournure de plus en plus complexe.

Jean Pierre VETTOVAGLIA5(*) affirme que la révolution syrienne est pourtant arrivée dernière dans la Série des soulèvements du « printemps arabe », donc sans surprise majeur, mais se développement durent maintenant depuis 1860 lors de la naissance des premiers mouvements nationaliste Arabe en Syrie.

La guerre en Syrie, ainsi renvoi à un exemple de l'éternel conflit qui déchire les terres saintes. Sur cette question, il est évident que les clivages Est-Ouest, Occident tiers-monde, sont sans pertinence.

Si nous imaginons ce que ça peut entrainer en terme d'alliance, le risque est grand de tomber dans une guerre mondiale ou interviendraient les grandes puissances. Partout le conflit Syrien s'est déjà aggravé et internationalisé jusqu'à attirer les influences de l'extérieur et impliquer les grandes puissances et toute la communauté  internationale.

Désormais, les progrès d'un peuple ne doit pas toujours être mesuré par le chemin qu'il a parcouru.6(*)

Le problème dont il est question ici, est à la base des menaces de la paix et de la sécurité internationale comme le prouve avec forte démonstration, la situation en Syrie.

Nous allons approfondir ici, la contribution de la communauté internationale dans la guerre en Syrie dont nous constatons la participation des différents acteurs des relations internationales, y compris spécialement l'Organisation des Nations Unies.

Outre l'incapacité de maintenir la paix et la sécurité en Syrie quand il le faut, d'intervenir lorsqu'il n'est pas encore trop tard, ne seraient que l'expression de « l'impuissance de cette communauté internationale ».7(*)

Les leaders Syriens savent bien que les luttes politiques dans lesquelles ils s'engagent doivent aboutir à des mauvais résultats, mais ils en restent indifférents. Dès lors, des conflits syriens, la communauté internationale était présente en Syrie mais elle n'a pas pu prévenir ou arrêter la guerre, d'où nous soulevons une équivoque de savoir si : « aurait-on pu prévenir la crise syrienne et éviter cette guerre meurtrière faisant sombrer le pays ? »

Ce travail n'est qu'une continuité sur les questions relatives au conflit Syrien et la contribution de la communauté internationale dans la résolution des conflits internationaux.

Nous pensons ainsi qu'au fur et à mesure que les jours passent, les faits se transforment et l'histoire se réécrit, tout celui qui s'intéresserait à ces questions Syriennes pourra donc bien les approfondir effectivement.

3. PROBLEMETIQUE

Le Moyen-Orient connait depuis longtemps et aujourd'hui plusieurs conflits dont les causes varient d'une région à une autre. La République Syrienne n'en est pas moins concernée étant un Etat en quête d'hégémonie régionale. Il renferme aussi les incohérences politiques, ethniques, communautaires et socio - culturelles. C'est dans ce sens qu'il est devenu l'une des préoccupations de la communauté internationale en général et des Nations Unie (conseil de sécurité) en particulier.

En effet, la recherche de l'hégémonie politique, économique, pousse les grandes puissances notamment les USA et les alliés à mener la conquête dans la région du golfe depuis les années 1990, la guerre avait pour objectif d'éviter la domination de la région par l'un ou l'autre des belligérants.8(*)

La crise qui se déclenche en Syrie au printemps 2011 se caractérise d'abord par une brutale répression des manifestants par le pouvoir, ensuite par la constitution d'une opposition militaire et politique au régime de Bachar Al Assad. De la répression vigoureuse de toute protestation, on passe à une guerre civile et son cortège de conséquences : populations civiles principales victimes, déstabilisation et immixtion régionale, creuset tourbillonnant de combattants djihadistes sans rapport direct avec la Syrie et enfin l'installation d'une organisation dite Etat islamique ou Daech, tentant d'établir par la terreur en Irak et en Syrie une base territoriale d'un nouveau califat.

L'action performante du Conseil de sécurité, risquait d'être bloquée par l'allié fidèle du régime syrien, la Russie, voire même la Chine, retirée par principe à une utilisation étendue du chapitre VII de la Charte. Moscou et Pékin ont eu l'impression de s'être fait berner, l'opération prétendument humanitaire se muant, à leurs yeux, en appui à un changement de régime qui aboutit à un tyrannicide par lynchage odieux. Au-delà des liens et des intérêts partagés entre Moscou et Damas, au-delà du discours rabâché sur le respect de la légalité internationale, le Kremlin a développé une politique claire vis-à-vis de la crise dont la cohérence sera invariablement rappelée : le soutien au régime de Damas est la seule solution pour empêcher la Syrie de sombrer dans un chaos où prospèrent les groupes terroristes djihadistes9(*).

A l'inverse, nous assistons depuis une décennie à un véritable changement de grammaire en matière de sécurité internationale : la fin des utopies, l'effondrement des idéologies collectivistes, la mondialisation des économieset l'affirmation du principe démocratique.

Vers la fin de l'année 2011, des nouveaux conflits religieux sont apparus en Syrie qui tout en n'étant pas dépourvus de précédent, sont différents de ceux que nous venons de rappeler. Ces conflits n'ont pas pour protagonistes des Etats ou des communautés ethnoculturelles et ils ne sont pas non plus caractérisés par une pluralité des courses c'est-à-dire, les intérêts économiques, les inégalités sociales, et les aspirations à l'indépendance nationale parmi lesquelles, les différences de religions jouent un rôle important mais pas essentiel. Il s'agit au contraire de conflits qui ont des origines essentiellement religieuses et qui se manifestent à une échelle tellement étendue, qu'ils dépassent les facteurs liés aux réalités locales.

Il suffit de penser aux violences qui ont éclaté dans certains pays musulmans, en février 2006, suite à la publication des dessins satiriques consacrés à Mahomet dans un quotidien danois, aux manifestations des protestations. Elle aussi, accompagnée par des épisodes de violence qui se sont produites dans une partie du monde islamique suite à une citation contenue dans le discours que Benoit XVI avait prononcé à Ratisbonne( Allemagne) au mois de septembre de la même année, où il est affirmé que dans la religion de Mahomet on ne trouve que des « choses méchantes et inhumaines »10(*). Les désordres ont fait suite.

Dans tous ce cas, le mobile du conflit syrien a une nature religieuse, communautaire, idéologique et politique. Ainsi son ampleur, notamment dans le premier cas cité, empêche de le rattacher exclusivement aux contrastes entre chrétiens et musulmans qui existent dans plusieurs pays arabes.

Ce nouveau type de conflit religieux demande quelques réflexions, dans le but d'en comprendre correctement les causes. En effet, ce n'est pas seulement la religion, les antagonistes ethniques et idéologiques sont basés sur des peurs stéréotypes et d'autre préjugés d'ordre collectif, à l'exemple de la création d'un Etat islamique, mais chaque jour voit la vérité altérée, les nouvelles déformations ainsi que l'histoire réécrite.11(*)

La plupart des auteurs, s'intéressent à relater l'histoire des évènements qui se suivent dans le proche et Moyen-Orient et surtout en Syrie où nous focalisons notre attention de plus. Cette permanence de violence, guerre, attentats et soulèvements criminels, semblent être l'expression des menaces d'une communauté tribale, identitaireou religieuse contre une autre. Les conflits communautaires s'étendent jusqu'à engager les Etats sur la scène internationale à intervenir en Syrie.

En plus de ce qui précède, nous observons une limite dans les analyses, de ne voir que les faiblesses de l'ONU au lieu de considérer cela pour toute la communauté internationale. Pour ce faire, nous avons essayé d'étudier et analyser diverses données et de différentes sources, afin de le mettre en ordre dans le cadre de notre travail. Et de la même manière nous essayons de mettre au clair comment ce conflit en Syrie et partout au proche et moyen Orient, est rayonné par l'élément intentionnel de l'Islamisation de la région en général pour les extrémistes musulmans, ou en partie des communautés des gens qui s'opposent par des idéologies.

Ainsi, nous allons relever toutes les caractéristiques et déterminants du conflit Syrien, nous allons analyser et démontrer la participation et alors l'apport de la communauté internationale dans la guerre en Syrie.

Donc dans ce travail, nous voulons savoir aussi comment la communauté internationale agit-elle pour mettre fin à la guerre en Syrie.

La communauté internationale à travers les différents acteurs, sujets du droit international apparait dès lors dans les conflits en Syrie en cesens que les Britanniques ont gagné l'appui des arabes en leur promettant en contrepartiela solution à l'indépendance en cas de victoire sur l'empire ottoman, cet accord prévoyait la création d'un grand « Etat arabe ».

Eu égard à ce qui précède, il nous est venu à l'esprit de nous poser quelques questions dont les tentatives de réponse conduiront à l'affirmation ou l'infirmation de nos hypothèses.C'est ainsi que nous voulons savoir :

Quel est l'apport de la Communauté Internationale dans la guerre en Syrie ? Quels sont les défis et les perspectives envisagés par la Communauté Internationalepour résoudre le conflit en Syrie ?

4. HYPOTHESES

L'hypothèse est une proposition que l'on avance en réponse provisoire à une question de recherche et que l'on projette de vérifier soit pour affirmer ou infirmer, nuancer et/ou confirmer la réponse donnée.12(*) Dans le cadre de ce travail, nous proposons les réponses provisoires qui découlent logiquement des questions posées.

En effet, l'expression « la communauté internationale » est divisée, etdésigne souvent les situations qui découlent des divergences des points de vue des acteurs les plus influents sur la scène internationales dans leurs positions sur les questions internationales criantes en Syrie.

Lorsque ceux-ci émettent des avis contraires chacun se préoccupe substantiellement à défendre ses intérêts et ceux de ses alliés, à maintenir son influence ou à garder sa position hégémonique, les situations internes peuvent s'internationaliser et l'issu pourrait de ce fait, prendre des dimensions plutôt complexe.

Répondre aux questions soulevées et décrypter la singularité du cas syrien revient d'abord à mettre brièvement en exergue les éléments à réunir pour déclencher une intervention internationale en cas de conflit intérieur, de guerre civile ou d'Etat considéré comme problématique. Depuis la fin de la guerre froide. Par la suite, il s'indiquera de passer en revue les moyens mobilisés par l'UE pour faire face au drame syrien.

Divers éléments de comparaison permettront de situer la gestion de la crise syrienne dans la diplomatie de l'UE depuis l'instauration de la politique étrangère et de sécurité commune.Le gouvernement syrien actuel bénéficierait dusoutien des puissances de l'est pendant que lamajeure partie des factions rebelles serait soutenue par les puissancesoccidentales.Une situation qui renvoie à l'idée selon laquelle les processus de paix devront intégrer toutes les parties aux conflits c'est-à-dire tous les acteurs en amont et en aval, directes et indirectes,...ceci au travers les Nations Unies.La Russie a déployé des forces aériennes et terrestres en Syrie au côté de l'armée loyaliste en vue de lui porter main forte dans sa lutte contre ce qu'elle qualifie de terrorisme. Par contre, les Etats Unis, la Turquie, la France etc., soutiennent les rebelles et militent pour le départ de Bachar Al Assad. En dehors de ces deux tendances opposées, les conditions humanitaires conduisent à l'implication d'autres Etats dans les conflits avec objectif de venir en aide aux populations civile en danger.

L'actuelle guerre  civile  qui déchire depuis bientôt cinq ans la Syrie se présente de telle sorte que ni Bachar le président au pouvoir, ni la rébellion syrienne, fractionnée et infiltrée par de factions terroristes ne lâcherons prise, car, les enjeux aux conflits sont dynamiques et font intervenir beaucoup d'acteurs et des intérêts de nature très diversifiée (religieux, économiques, politiques, hégémonique, identitaires, sécuritaire, etc.).

L'intérêt d'une analyse de la situation en Syrie enregistrés depuis 2011 et les brusques mutations apparues à la fin 2015 est soudainement la lutte contre le seul Daech (E.I), pourrait être sûrement, la complexité du conflit et constitua le facteur d'intervention convergent de la communauté internationale.

5. METHODOLOGIE

Il est quasiment impossible de cerner la réalité sociale, sans recourir à des procédés scientifiques valables, permettant de comprendre et expliquer les faits étudiés. « La recherche scientifique recommande toujours le choix d'une approche méthodologique devant guider l'analyse des données, leur interprétation ainsi que la systématisation qui en découle »13(*)

a) La Méthode

Roger Pinto et Madeleine Grawitz définissent la méthode comme « un ensemble d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps de principes président toute recherche organisée, un ensemble des normes permettant de sélectionner et de coordonner lestechniques. Elles constituent de façon plus ou moins abstraite ou concrète, précise ou vague, un plan de travail en fonction d'un but »14(*).

Pour accéder à la vérité recherchée, nous nous sommes servis de la méthode Fonctionnelle de ROBERT KING MERTON15(*) qui dégage le pré requis fonctionnels ou impératifs fonctionnels qui sont des fonctions essentielles qui doivent être remplies pour que la société coexiste, se maintienne et se perpétue. Le fonctionnalisme relativisé de MERTON propose trois concepts o savoir : les équivalents fonctionnels, les dysfonctions et les fonctions manifestes par rapport aux fonctions latentes.

a.1. Les fonctions manifestes et les fonctions latentes :

Les fonctions manifestes sont les conséquences objectives qui, contribuent à l'ajustement ou l'adaptation du système et qui sont comprises et voulues par les participants. Les fonctions manifestes contribuent en pleine conscience à l'ajustement ou l'adaptation. Les fonctions latentes comportent des conséquences du même ordre, mais involontaire et inconscientes. Ces fonctions latentes ou ces dysfonctions latentes que l'observateur extérieur peut déceler et ne sont pas ni perçues ni recherchées par les membres de la société.

Ainsi dans le cadre de la présente étude, les fonctions manifestes des différents acteurs de la communauté internationale sont celles d'assurer la sécurité locale, c'est-à-dire sur le territoire Syrien, la sécurité régionale au moyen orient et la sécurité internationale faces aux nouvelles menaces des crises. Cela se fait constaté en Syrie, par la participation surtout matérielle de ses différents acteurs.

Les fonctions latentes quant à elles, ses réfèrent à la passivité affichée par la structure de dis acteurs sensés contrôler et résoudre le conflit qui fait naitre les affrontements et rapports de force entre différentes communautés de la Syrie.

a.2. Les dysfonctions

Les fonctions sont, parmi les conséquences observées, celles qui contribuent à l'adaptation ou à l'ajustement du système16(*). En revanche, les dysfonctions sont celles qui gênent l'adaptation ou l'ajustement du système, car certains éléments culturels ou sociaux peuvent entraver le bon fonctionnement du système. Ainsi, au lieu de remplir objectivement leurs fonctions, les acteurs de relationsinternationales, les sujets de droit international agissent ou s'abstiennentde poser un acte relevant de leur fonction à cause des motivations à visée personnelle. Les dysfonctions que nous pouvons évoquer dans ce travail sont ceux qui sont liés aux responsabilités de la Communauté Internationale dans le domaine institutionnel, humanitaire et politique.

a.3.Les équivalents fonctionnels :

Merton17(*) écrit : « De même qu'un seul élément peut avoir plusieurs fonctions, de même une seule fonction peut être remplie par des éléments interchangeables ». Tel élément peut servir d'équivalent ou de substitut fonctionnel à tel autre, pour exercer la même activité à ses côtés ou à sa place.

Dans ce travail, les équivalents fonctionnels s'apprécient selon le rôle joué par chaque parti ou chaque Etat influençant la guerre ou tentant à sa résolution, du fait que l'initiative locale est controversée par le trouble généralisé même dans les institutions régionales.

Notre étude se situe au cinquième champ disciplinaire d'analyse en relations internationales qui étudie la sécurité dans la polémologie, sa question principale et la recherche de la cause de la guerre dans son volet stratégique (l'étude concerne l'aspect technique et matériel de la guerre) et dans son angle urénologique (c'est une science de la paix, elle cherche à régler les conflits, intervenir efficacement de manière préventive et la consolidation du conflit).

Ainsi les acteurs sociopolitiques dans cette crise, prennent conscience des enjeux politique et ethno-communautaire, et veulent s'engager dans une pratique transformatrice, révolutionnaire et instaurer un dialogue entre eux.

b) Techniques

Les techniques sont des outils dont se sert le chercheur pour recueillir, analyser et traiter les données à sa disposition. Ainsi nous avons utilisés la technique documentaire qui nous a permis d'accéder aux sources écrites ou nous avons consulté avec intérêt des ouvrages et autres document relatifs à notre sujet, disponible dans les bibliothèques, sur internet, etc....

6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Tout travail doit être limité dans le temps et dans l'espace pour éviter la généralisation des faits et la falsification des réalités.

a) Délimitation spatiale

Ce travail se borne sur les espaces géographiques de la Syrie actuelle, sans exclure que nous pouvons dans certains cas, par souci de concision et d'objectivité, l'étendre sur les territoiresdu proche et moyen orient ou d'un autre Etat tiers.

b) Délimitation temporelle

Notre analyse s'étend des années 2011 années qui correspondent aux débuts des manifestions anti Bachar Al Assad dans le cadre du « printemps arabe » jusqu'à 2015. Nous ferons référence aux années antérieures surtout celles qui puissent nous être des quelques importances.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

A part l'introduction et la conclusion, ce travail porte deux chapitres ; le premier concerne bien la considération généraleoù nous essayons d'éclaircir les concepts clés du sujet, nous présentons la Syrie et en fin, nous faisons un petit historique de la guerre en Syrie.

Le second chapitre parle de l'apport de la Communauté Internationale dans la guerre en Syrie.

CHAP I : CONSIDERATIONS GENERALES

Dans ce chapitre, nous présentons d'une manière brève les aspects généraux de notre étude, et présenter une petite historique du conflit Syrien.

SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS

Paragraphe 1 : L'APPORT

Le concept « apport » peut signifier  « action d'apporter, ce qui est apporté (bien apporter), contribution »18(*).

De ces trois sens, le dernier nous intéresse plus dans le cadre de ce travail. En effet, nous voulons à travers ce travail, découvrir la contribution de la Communauté Internationale dans la guerre en Syrie.

L'apport peut être une allocation c à d, une prestation servie à une personne pour faire face à un besoin, peut-être une cotisation, une dotation, une participation et qui peut être soit directe ou indirecte, etc....

Paragraphe 2 : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

2.1. Conceptualisation

Le terme de communauté internationale19(*) est une  expression politique désignant de façon imprécise un ensemble d' États influents en matière de politique internationale. Il peut désigner les  États membres de l' Organisation des Nations unies (c'est-à-dire tous les pays représentés à l' Assemblée générale), ce qui représente la quasi-totalité de la planète, à quelques exceptions près, les seuls États membres du  Conseil de sécurité des Nations unies (plus précisément, les  cinq membres permanents).

2.2. Utilisations du concept

a. Utilisation juridique

La valeur juridique de cette notion politique est discutée :Les approches  pluralistes et  réalistes du  droit international ( Kenneth Waltz, etc.) tendent à considérer les différents ordres juridiques comme antagonistes et rivaux et à concevoir la communauté internationale comme un concept inutile et dénué de sens. D'autres approches, davantage  constitutionnalistes, insistent au contraire sur l' universalisme de certaines  valeurs, le cosmopolitisme ou/et le  multilatéralisme et tendent à penser la communauté internationale comme horizon régulateur possible du droit.20(*)

a. Utilisation politique et médiatique

Cette expression est souvent employée par les  médias. En fait, elle n'a de sens que quand les pays du monde s'expriment massivement sur un sujet. Il n'existe pas de ligne précise définissant à partir de quel moment il y a intervention de la communauté internationale dans une affaire locale. De plus, le nombre de pays n'est pas un critère suffisant, l'expression sous-entendant que les pays se mêlant de l'affaire représentent un poids important dans la politique internationale. De même, la question de la reconnaissance par la communauté internationale de l'indépendance d'un État n'est pas très précise, puisque souvent un État cherchant à établir son indépendance est reconnu ou non suivant les intérêts politiques des autres États.

On rencontre souvent l'expression « la communauté internationale est divisée » quand des blocs ou pays importants s'expriment en sens contraire dans une affaire internationale (tel l'avis mitigé sur la guerre en Irak). En fait, on peut parler de division de la communauté internationale quand les pays les plus influents tels que les  États-Unis, la  Russie ou la  Chine s'opposent au reste de l' Organisation des Nations unies.21(*)

Paragraphe 3. LE CONFLIT

Le mot conflit, peut refléter plusieurs aspects dont : le conflit armé, le conflit juridique, le conflit familial, conflit foncier, le conflit économique, le conflit de décision, le conflit de filiation, le conflit de nationalité, le conflit d'autorité et le conflit des lois dans le temps.22(*) Nous allons juste entrer en profondeur de la signification du conflit armé. Cette expression (conflit armé), s'applique à différents types d'affrontements qui peuvent se produire entre deux ou plusieurs entités Etatiques, entre deux ethnies23(*). Le conflit armé actuel qui existe en RD Congo se trouve dans la catégorie de conflit armé interne.

3.1. Conflit armé

La tentative de définition de la notion de conflit armé a été envisagée par le TPIY (Tribunal de paix international de l'ex Yougoslavie) dans l'affaire Tadic, dans son arrêt du 15 juillet 1999 de la chambre d'appel lorsque celle-ci parle de la situation de conflit armé : « chaque fois qu'il y a un recours à la force armée entre les Etats ou un conflit prolongé entre les autorités gouvernementales et des groupes armés ou entre de tels groupes au sein d'un Etat24(*).

Départ le champ du droit international humanitaire, on classe le conflit à caractère international et le conflit à caractère non international ou interne.

3.2.Le conflit à caractère international 

Traditionnellement, on appel « conflit », différent ou litige internationale, un désaccord sur un point de droit ou de fait, une contradiction, une opposition de thèses juridiques ou d'intérêts entre deux Etats.25(*)D'autres auteurs estiment simplement que les conflits armés internationaux sont ceux dans lesquelles deux Etats au moins sont engagés. Il est traditionnellement l'affrontement26(*). On parle d'un conflit armé international lorsqu'il s'agit d'une confrontation armé international entre des entités étatiques, ici le conflit armé s'identifie à la guerre. Sont également considérés comme conflits armés internationaux les guerres de libération nationale dans lesquelles les peuples luttent contre la domination coloniales, l'occupation étrangère (qu'il y ait ou non résistance active) ou un régime raciste et en général, les guerres qui peuvent survenir lorsque les peuples veulent exercer leur droit à l'autodétermination27(*).

3.3. Le conflit armé interne ou la guerre civile

C'est une guerre à l'intérieur d'un Etat, entre le gouvernement légal et des insurgés. Elle est d'abord un confit intérieur dans lequel la violence est souvent extrême. Son incidence internationale peut être assez limitée. Mais de plus en plus souvent, elle prend rapidement une dimension internationale, avec l'intervention ouverte ou camouflée de certains Etats tiers28(*).

Le conflit interne est définit aussi comme étant tout conflit qui se déroule sur le territoire d'un Etat, entre ses forces armées et des groupes armés organisés qui, sous la conduite d'un commandement responsable, exerce sur une partie de son territoire un contrôle tel qu'il leur permette de mener des opérations militaires continues et concertées. 29(*)

3.4. Le conflit armé interne internationalisé

Actuellement, certains conflits non internationaux prennent la forme des conflits internationaux car on assiste dans ces derniers temps à une forme d'internationalisation des conflits armés internes du moment où un certain nombre d'Etat tiers se rangent du côté d'une ou de l'autre côté des parties en conflit. Cependant, pour qu'on parle de l'internationalisation de conflit interne, il ne suffit pas pour un Etat d'apporter seulement un soutien logistique à une des parties en conflit mais cela doit passer par la participation de cet Etat tiers à l'organisation et à la coordination des actions militaires en passant par le financement de l'une de parties.

Le conflit armé non international peut s'internaliser dans les hypothèses suivantes :

- L'Etat victime d'une insurrection reconnait les insurgés comme des belligérants ;

- Un ou plusieurs Etats étrangers interviennent avec leurs propres forces armées en faveur d'une des parties ;

- Deux Etats étrangers interviennent avec leurs propres forces armées, chacun en faveur d'une des parties30(*).

Paragraphe 4 : La guerre

En relations internationales, la guerre est une activité collective, menée au moyen d'armes sur décision des autorités étatiques, ayant pour but de contraindre la volonté d'un autre Etat, encadrée par des règles juridiques variées et entraînant un effet homicide spécifique31(*). Il existe plusieurs sortes de guerre :

4.1. La guerre de libération : Conflit armé dans lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale.

4.2. La guerre psychologique : Destinée à soutenir les fins politique et les opérations militaires dans un conflit armé international, elle consiste en un ensemble planifié et coordonné d'activités de propagande visant à influencer l'opinion et l'attitude de la population civile et des membres des forces armées des autres pays, qu'ils soient ennemis, amis ou neutre.

4.3. Guérilla :C'est un type de guerre adopté par des combattants pas à une armée régulière, qui emploie contre un ennemie militairement bien organisé et supérieur les harcèlements et la surprise pour défendre une cause politique, nationale, sociale, religieuse,... il existe cependant des guérillas urbaines et de guérillas rurales.

4.4.La guerre révolutionnaire : Est une action visant à modifier l'ordre constitutionnel d'un Etat et dans laquelle il est généralement fait à la technique de la guérilla.

4.5. La guerre inter - étatique : C'est une guerre à l'intérieur d'un Etat, entre gouvernement légal et des insurgés. Elle peut se présenter sous forme de guerre civile, de guérilla ou de guerre révolutionnaire.

Carl Schmitt, qui lui colle une empreinte politique, estime que la guerre civile est une lutte armée entre unité politique organisées, la guerre civil est une lutte armée au sein d'une unité ou d'une société32(*).

Cité par RAYMOND ARON, CLAUSEWITZ considère pour sa part que la guerre n'est pas seulement un acte politique, mais un véritable instrument de la politique, une poursuite de relations politiques, une réalisation de celle -ci par d'autres moyens ». En cela, elle se veut être un acte rationnel. Elle obéit à des buts de mesure où chacun des belligérants se livre à un calcul de coût de celle-ci et des avantages escomptés33(*).

Dans la plus part de cas la guerre est pris comme un conflit armée interétatique, par conséquent, elle est un conflit armé international.

Paragraphe 5 : La Rébellion

La rébellion est l'action de se révolter contre l'autorité de l'Etat, contre le pouvoir ou l'ordre établi. Elle peut être aussi un ensemble des rebelles armées, ainsi, elle s'identifie à un conflit interne lorsqu'elle correspond aux caractères fixés pour l'existence de ce type de conflit.

SECTION II : PRESENTATION DE LA SYRIE

Entourée du nord au sud par la Turquie, l'Iraq, la Jordanie et Israël, et à l'ouest par le Liban, la Syrie possède une façade méditerranéenne, longue de 173 km. Sauf au nord, la côte borde une plaine étroite, humide et chaude, typiquement méditerranéenne, où la petite polyculture de subsistance est orientée, grâce à l'irrigation, vers le tabac, le coton, l'arachide et le maraîchage.

Paragraphe 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE

1. Hydrographie

Au-delà s'étendent la dépression du Ghab, drainée par l' Oronte. Le Ghab représente la dernière dépression du grand alignement de fractures qui se poursuit de l'Afrique orientale au Taurus. Le débit de l'Oronte et de ses affluents est assez régulier et abondant pour faire tourner de très hautes norias et alimenter par des canaux d'irrigation toute une chaîne d'oasis.

Au sud-est, le  djebel Druze, qui culmine à 1 801 m, est un vaste complexe de cônes et de coulées volcaniques formant, pour les plus récentes, une surface chaotique.

Si les steppes du Croissant fertile sont assez bien arrosées dans le couloir de l'Oronte (entre 200 et 400 mm de pluies), le haut  Khabur au nord-est et le piémont volcanique de l'Hermon ( Haurandjebel Druze)

L'Euphrate dans le  désert de Syrie, au sud-est, les oasis, telle  Palmyre, sont rares, mais la vallée de l' Euphrate a connu d'importants travaux d'aménagement, comme le barrage de  Tabqa, créant le  lac Asad et permettant l'irrigation de la région de la  Djézireh. Elle est maintenant réoccupée par les sédentaires, d'autant que la découverte de champs pétrolifères autour de  Deir ez-Zor, au début des années 1980, a fortement modifié la physionomie de la région34(*).

2. Le Climat

La continentalité et l'aridité contribuent à une dégradation rapide du climat méditerranéen à partir de la façade maritime. Le pays tout entier connaît une très longue saison sèche estivale, et les pluies hivernales s'amenuisent à mesure que l'on s'éloigne du littoral. Le djebel Ansariyya reçoit d'importantes précipitations: plus de 600 mm, par endroits plus de 1 000 mm Le bourrelet montagnard occidental isole le pays des influences maritimes. Au-delà, le climat est beaucoup plus sec. Damas, pourtant située à seulement 100 km du littoral, ne reçoit que 200 mm par an pour une température moyenne de 16 °C (6 °C en janvier, 27 °C en juillet). Les conditions climatiques steppiques (entre 100 et 350 mm) concernent le tiers du territoire. Le climat désertique, caractérisé par des précipitations inférieures à 100 mm, affecte pour sapart 56 % de l'espace syrien. Le  désert de Syrie, au sud-est, reçoit, très irrégulièrement, moins de 200 mm de pluies35(*).

Paragraphe 2 : SITUATION POLITIQUES

La Syrie subit depuis plus de 40 ans le poids d'un régime autoritaire. Géographiquement voisine de l'Europe, historiquement liée à la France, traditionnellement traversée de flux commerciaux, ayant produit une diaspora établie dans bien des pays du monde, attirant un tourisme, certes encore modeste, grâce à ses sites archéologiques et historiques, la Syrie est loin d'être coupée du monde

Bachar al-Assad a entretenu l'illusion de réformes : un référendum sur l'adoption d'une nouvelle constitution a été organisé le 26 février 2012. Le régime a annoncé un taux de participation de 57%, 89% des Syriens auraient voté « oui ». Ce vote a été suivi d'élections législatives le 7 mai36(*).

Paragraphe 3 : ASPECT DEMOGRAPHIQUE, LINGUISTIQUE ET CULTUREL

La population syrienne qui est environ de 21 000 000 d'habitants est une population presque intégralement arabe, c'est-à-dire des gens qui ont une filiation historique et une langue commune, pour autant, cette unité est en fait fragilisée par cette différence entre sunnites et chiites et d'ailleurs, d'autres religions viennent se greffer. La communauté, sur ce 21 000 000 d'habitants, la plus influente aujourd'hui ce sont les Alaouites, les Alaouites sont en quelque sorte en Syrie, une variante de la religion chiite, ce sont des chiites avec des dogmes et une interprétation un tout petit peu différente37(*).

SECTION III : LA GUERRE EN SYRIE

Avant de présenter les différentes communautés qui forment la population Syrienne, nous dévons rappelé que l'Islam, dès ses origines s'est scinder à deux branches rivales, ces deux branches sont le Sunnisme et le Chiisme. Elles ses séparent à partir de 632 à la mort de Mahomet, lors d'une querelle de succession ; cette querelle de succession est ensuite devenue une querelle des dogmes, qui fait que le proche et le moyen orient musulman est profondément divisé.

Paragraphe 1 : ORIGINE ET/OU CAUSES DU CONFLIT SYRIEN

Ce que nous proposons dans ce paragraphe, est une approche un tout petit peu différente, ce sera une approche basée sur les éléments de Géopolitique, nous essayons de démontrer de la manière la plus claire et la plus pédagogique possible, comment ce conflit qui a des causes essentiellement locales qui s'en racine dans différentes communautés religieuses a été progressivement régionalisé puis aujourd'hui mondialisé, il y a donc une mondialisation du conflit syrien. Pour bien comprendre ce sujet très complexe, Nous nous sommes appuyés sur nombreuses cartes.

La première, est pour localiser les principales villes, dont nous entendons parler dans les médias et qui sont les lieux centraux du conflit syrien.

Il y a évidemment DAMAS la capital du pays au Sud, nous avons également au Nord, ALEP qui est la capitale économique, nous avons entre les deux la ville de HOMS qui a donné lieu à des très violents combats et à une mobilisation des reporteurs, notamment français sur les atrocités faites dans cette ville. La quatrième ville du pays nous est moins connue, c'est LATTAQUIE et pour cause, c'est une ville qui est massivement loyale au régime de Bachar Al-Assad, il y a peu des violences, là où ont lieu les violences, c'est également dans la quatrième agglomération du pays qui est HAMA.

Hama, c'est historiquement un bastion des contestations du régime de Bachar Al-ASSAD puis que déjà, son père en 1982, avait dû réprimer les frères musulmans qui sont la principale force d'opposition dans ce pays donc, une violence à Hama qui est elle aussi ancienne38(*).

Outre ces lieux, ces grandes villes où ont lieu les principaux combats, nous dévons connaitre les grands voisins de la Syrie :

Le Liban, qui est complètement dépendent de la Syrie, notamment puis que les communautés libanaises et les communautés syriennes sont ralliées39(*). Israël, qui est un voisin important qui entretient depuis le début, des relations très mauvaises avec la Syrie, notamment eu égard aux contentieux territorial du Golan.

Il y a aussi la Jordanie, un grand pays du sud, il ya l'Irak, un pays qui est lui aussi dans une situation insurrectionnelle et qui connait d'extrêmes violences et qui est donc concerné par tout ce qui se passe en Syrie, et puis surtout les grands voisins du Nord, c'est-à-dire, la Turquie, qui a un rôle extrêmement actif de soutient de l'opposition à Bachar Al-ASSAD40(*).

Donc, un contexte régional qui est très troublé, qui est à la fois une cause et une conséquence des violences qui se déroulent aujourd'hui en Syrie41(*).

Les alaouites forment entre 10 et 12 % de la population syrienne mais, cette minorité est très active et notamment représentée par Bachar El-ASSAD et son clan, ayant un poids déterminant dans le contrôle de l'Etat syrien et notamment dans les états-majors de l'armée. Ces chiites alaouites sont soutenu en majorité par une autre communauté qui sont les DRUZES, les druzes, c'est une variante de l'islam que beaucoup des musulmans estiment d'ailleurs, comme non musulmane, les Druzes sont eux aussi issu du chiisme et en tant que minorité et par affinité dogmatique, sont souvent historiquement très proche des alaouites. Viennent en ensuite dans les différentes minorités, les chrétiens.

LES CHRETIENS, eux n'ont pas de réduit territoriale, ils sont dispersés notamment dans des grandes villes ou à travers le territoire, ils forment comme les druzes, entre 6 et 8 % de la population.

Se rajoute une autre communauté, ce sont LES KURDES qui sont aujourd'hui en périphérie de ce conflit, les kurdes ont une revendication essentiellement nationaliste. la question religieuse est ici secondaire, et c'est à rappeler que cette question kurdes bien que secondaire dans le déroulement de la guerre civile actuelle, est une question transnationale puisque, les kurdes c'est un peuple qui souhaite un Etat, sachant que ce peuple est dispersé entre La Syrie, la Turquie, l'Iran et le nord de L'Irak42(*).

Face à ces minorités, nous avons une très grande majorité des syriens qui sont des arabes sunnites, qui forment jusqu'à 65 ou 70 % de la population, ils apparaissent majoritaire sur une grande partie du territoire. Cette majorité s'estime aujourd'hui sous représentée dans les organes de pouvoir et s'estiment spolier par la coalition qu'Assad et les autres minorités ont formés pour garantir leur propres protections et leur propres intérêts. Alors se rajoute 3 à 4 % d'autres minorités notamment, sur la frontière avec la Turquie. Cette présentation est évidemment approximative parce qu'il y a énormément des régions mélangées avec plusieurs confessions sur une même localité notamment, dans les grandes villes que nous avons précédemment présenté notamment à Damas, Homs et Alep. Ce pour cela que quartier parquartier nous avons une guérilla urbaine entre les différentes communautés qui forment les villes qui sont l'enjeu de ce conflit.

On observe donc, autour de ces grandes villes, là où la population est d'ailleurs la plus nombreuse une vaste zone qui est l'enjeu stratégique de ce conflit. Donc, la base de ce conflit, c'est bien un différend qu'il y a entre les différentes communautés, les minorités qui soutiennent massivement le régime et la majorité sunnite qui s'estime marginaliser dans ce système43(*).

Paragraphe 2 : EVOLUTION

La division ethnique du peuple syrien n'est pas le seul facteur de ce conflit, il faut y intégré un paramètre idéologique qui est fondamentale, parce que la Syrie comme l'ensemble des pays de la région est divisée politiquement entre les partisans du modernisme c'est-à-dire ce que les journalistes appellent souvent les laïcs et face à eux, les islamistes, donc cette opposition moderniste et islamiste, resurgie dans la guerre civile actuelle en Syrie. Parce que Bachar El-Assad qui dirige le pays est à la tête du Parti BAAS c'est-à-dire, un parti moderniste, panarabe et nationaliste qui veut faire l'unité du peuple Syrien sur des valeurs et non pas sur la sharia, ce qui est le projet des Islamistes. Les Islamistes souhaitent faire de la loi islamique, la pierre angulaire de la société, la Syrie comme l'ensemble des pays voisins, est traversée par cette querelle idéologique fondamentale44(*).

Il faut donc savoir que le programme moderniste du Baas a attiré à lui non seulement les minorités que nous avons présentées mais également, une part importante des sunnites qui rejettent l'islamisme et qui sont attirés par les Créneaux nationalismes proposés par ASSAD, c'est le cas notamment de la Femme de Bachar Al-Assad, ASMA EL ASSAD qui, bien que Sunnite soutient le régime. Ce conflit est donc un affrontement entre des modernistes et des islamistes. Les islamistes sont divisés en différentes factions, les frères musulmans, les Salafiste et également la plus connue sur la scène internationale, la tendance AL QAÏDA. Dans ce paysage idéologique, la tendance libérale qui s'était manifestée au moment du Printemps Arabe c'est-à-dire, cette jeunesse souhaitant plus des droits de l'homme, plus des qualités de vie, qui se manifestent sur le territoire Syrien en faveur de liberté. Cette tendance libérale a été complètement éclipsée face aux réalités politiques et idéologiques, cet affrontement islamiste-modernistes45(*).

Paragraphe 3 : IMPLICATIONS.

En plus de ces paramètres internes qui sont complexes, il faut prendre en compte l'intervention des puissances intérieures et tous les voisins de la Syrie, puis que la guerre civile syrienne est un conflit qui s'est vite régionalisée. Ici nous présentons les pays qui soutiennent le régime de Bachar El-Assad et face à ça, les pays qui oeuvrent pour la chute de Bachar El-Assad.

1. Les principales grandes puissances régionales

Le principal soutien du régime actuel c'est l'IRAN ; l'Iran est la grande puissance chiite, dirigée par les Ayatollah : ALI KHAMENEI,... pourtant ceux-ci souhaitent apporter une protection à l'ensemble des chiites de la région. Il est donc logique que, l'Iran soutienne Bachar El-Assad qui est un alaouite, c'est-à-dire qu'il est membre de la mouvance chiite

Face à l'Iran, d'autres puissances au contraire, soutiennent les rebelles. C'est le cas notamment de la TURQUIE, dirigée depuis 2002 par des islamistes.

Monsieur RECEP TAYIP ERDOGAN, mène en matière de politique étrangère, une politique dite « Néo-ottomane » c'est-à-dire, la Turquie soutient dans l'ensemble des anciennes provinces ottomanes, les islamistes sunnites, c'est-à-dire que la Turquie soutient, armes et finance les rebelles qui souhaitent la chute de Bachar Al-Assad.

Autres soutiens de poids aux rebelles c'est l'ARABIE SAOUDITE, la grande puissance sunnite qui elle, a plutôt tendance grâce à la fortune du roi ABDALLAH AL-SAOUD, à soutenir les Djihadistes de tendance Salafiste.

De la même manière, le QATAR voisin de l'Arabie Saoudite, va financer grâce à ses Pétrodollars, des djihadistes plutôt de tendance « frères musulmans ».

TAMIM AL-THANI est Emir du Qatar depuis Juin 2013 et a un rôle important sur la posture géopolitique du Qatar en la matière. Voilà, les trois grandes puissances sunnites qui soutiennent les rebelles46(*).

2. Des acteurs secondaires

Il faut ajouter à ces acteurs de premier plan, des acteurs plus secondaires c'est-à-dire, des pays qui auraient plutôt une inclination à soutenir telle ou telle autre partie mais, qui pour des raisons diverses sont encore beaucoup moins impliqués dans le conflit, c'est le cas notamment de l'IRAK qui aujourd'hui, est dirigé par NOURI AL-MALIKI.

En tant que chiite, il a tendance à soutenir Bachar El-Assad qui est un alaouite c'est-à-dire, Monsieur Al-MALIKI, sur son propre territoire, est en proie à une quasi guerre civile contre les islamistes sunnites notamment, de tendance ALQUAIDA47(*).

De la même manière au LIBAN, une partie de la population est impliquée dans le conflit syrien, il y aurait entre 3 et 5 000 membres du HEZBOLLAH c'est-à-dire, un parti islamiste chiite, qui à traverser le frontière du Liban pour aller se battre au côté de Bachar Al-Assad. Par contre, cette question divise profondément la société du Liban, puisqu'une partie du Liban reproche le soutien fait par le THEHERAN au Hézbollah et souhaite au contraire que Bachar Al-Assad quitte le pouvoir pour mettre en place un régime plus favorable aux Sunnites. Les libanais sunnites et chiites ses divisent donc sur la conduite à mener par rapport au conflit syrien48(*).

Autre pays qui a été un grand acteur régional, l'EGYPTE mais qui est aujourd'hui en retrait, parce que l'Egypte, nous le savons bien est très affaiblie et très partagée sur le plan politique entre les modernismes et les islamistes.

D'autres soutiens notamment, LES EMMIRATS ARABES UNIS, le KOWEIT sont en retrait mais, souhaiteraient théoriquement la fin du régime BAASISTE et d'autres pays notamment la JORDANIE, sont dans un l'entre deux.

La Jordanie est officiellement favorable aux rebelles mais, sur le terrain, le Roi ABDALLAH II qui est menacé également par les « Frères Musulmans » et dont le pouvoir est très contesté pour diverses raisons est en fait très réservé, même chose pour ISRAEL.

Israël a été un temps, un fervent partisan des rebelles mais, a perdue différentes raisons de souhaiter la fin de Bachar El-Assad. Assad ne soutien plus les mouvements de résistance palestinien puis que ces mouvements sunnites se sont détournés de la Syrie et sont aujourd'hui soutenu par le QATAR tandis que, le Plateau de GOLAN est en grande partie contrôlée par les Islamistes donc, Israël craint pour sa sécurité et est contrairement au début du conflit, beaucoup plus prudent.

Nous voyons donc que, tous les pays de la région sont en quelque sorte concernés par tout ce qui se passe sur le territoire syrien.

CHAP II : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA GUERRE EN SYRIE

Ce chapitre est consacré à présenter une brève aperçue de la Communauté Internationale et l'analyse des différents apports de la Communauté Internationale pour résoudre la guerre en Syrie. Ainsi, nous ferons un petit constant des défis de la Communauté Internationale dans la gestion de la guerre en Syrie et y proposer quelques suggestions ou perspectives.

SECTION I : BREF APERCU DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

La communauté internationale est avant tout une idée qui ne cesse de hanter le discours de bon nombre de personnes surtout des juristes et les internationalistes. Mais, force est de reconnaître aussi que face à ce concept, on est vite dépourvu de sens en cela que le concept est ambigu. Pour mieux soutenir notre argumentaire et lever cette équivoque, il nous convient successivement de distinguer les concepts communauté et société internationales.

La société et la communauté internationale sont des termes régulièrement employés par ceux qui commentent ou analysent l'actualité de la planète et qui veulent rendre compte des liens plus ou moins profonds qui unissent les acteurs de la scène mondiale. Si l'on voit à peu près à quoi il est fait référence, des précisions peuvent néanmoins être nécessaire et des distinctions être établies.

Paragraphe 1 :Société internationale

L'idée de société transcrit un schéma reposant sur des interactions et des interdépendances fonctionnelles, qui s'établissent, parfois contractuellement, entre les membres et par nécessité, pour faire face à un problème ou répondre à un besoin49(*). Par exemple, la société internationale réglemente ses échanges commerciaux à travers l'organisation mondiale du commerce (OMC), qui lui permet d'établir des principes de stabilité, de sécurité, de régularité et de permanence du système économique.

S'exprime à travers cette notion de société internationale le couple puissance/responsabilité, qui rend compte de la réalité du monde dans ses aspects institutionnels et interétatiques.

La société internationale structure durablement les relations internationales alors que ce n'est que lors de circonstances particulières que l'on peut dire que la communauté internationale se manifeste. Toutes les deux renvoient à l'idée d'une identité collective, mais diffèrent par les fondements et les moyens de fonctionnement qu'ils lui attribuent. C'est pourquoi l'analyse du concept de communauté internationale nous permet de pointer du doigt la réforme de l'O.N.U.

Paragraphe2 : Communauté internationale

La communauté internationale, quant à elle, renvoie davantage au principe de solidarité qui anime de manière sporadique les acteurs du paysage planétaire50(*), lorsqu'ils décident de prendre en charge de manière commune le devenir du monde. Ceci se traduit en quelque sorte par une exigence morale, en ce qu'elle suppose l'existence de dispositions communes, de valeurs fortes et structurantes partagées par le plus grand nombre. Le combat pour la paix ou pour les droits de l'homme constitue, entre autres, l'un de ces moments où la communauté internationale tend à s'exprimer de manière unie.

D'après MONIQUE CHEMILLIER-GENDREAU51(*), « la fondation du concept de communauté internationale qui semble être la plus solide est la notion de patrimoine commun de l'humanité, dérivée de l'idéologie communautariste et solidariste. Celle-ci témoigne de l'existence de biens communs à l'humanité auxquels les intérêts particuliers des Etats doivent y être subordonnés. La communauté internationale y est envisagée comme une collectivité humaine unique. Elle se réfère ainsi aux intérêts communs de tous les hommes, au bien commun universel appartenant aux générations actuelles et futures ». Ceci pour dire jusqu'à preuve du contraire, le concept de communauté internationale est toujours d'actualité et n'est pas vide de sens comme serait-on tenté de le penser ou de le dire.

Aujourd'hui quand on parle aussi de communauté internationale, on sous-entend aussi les relations diplomatiques, la coopération technique internationale entre les Etats pour essayer de justifier l'existence de ce concept. Cela pour dire que l'avènement du concept de la communauté internationale dans son ensemble se rapproche un peu de celui de la société internationale, expression certes plus réaliste mettant en exergue la nécessité d'une communautarisation des intérêts de celle-ci.

SECTION II : L'APPORT DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LE CONFLIT SYRIEN

A ce niveau d'analyse de ce travail, nous appréhendons la notion d'apport comme tout soutien et toute action entreprise par les acteurs de relations internationales, sujets du droit international pour chercher à résoudre les conflits Syriens. Ainsi la Communauté Internationale sera bien spécifiée dans le cadre de l'ONU, parce que cette organisation est la manifestation la plus visible de la C.I, car les Etats s'y regroupent en vertu non pas tellement des valeurs communes spontanément partagées par tout un chacun, mais de la conscience d'intérêt commune à coopérer52(*). Nous tournerons aussi l'attention sur les actions entreprises par l'UE Surtout quand il faut intervenir en Syrie travers les résolutions et différents accords.

L'UE est considérée dans cette optique comme un acteur politique53(*) et non pas comme système politique.

Paragraphe 1 : Le Conseil de Sécurité de l'ONU

Au conseil de sécurité de l'ONU, il y a 5 pays qui depuis 1945, sont membres permanent et ayant un droit de véto. Il y a tout d'abord les Etats Unies d'Amérique, les Etats Unies veulent évidement la chute de Bachar Al-Assad puisque Assad est en régime plutôt allié de la Russie, proche de l'Iran c'est-à-dire, des pays qui ne rentrent pas dans la vision uni polaire. Les Etats Unies, voudraient remplacer le régime actuel par un régime islamiste sunnite qui deviendrait l'allié naturel de la Turquie et de l'Arabie Saoudite qui sont donc des alliés de l'Amérique.

La volonté américaine de changer le régime, deux pays apportent leurs soutiens, il s'agit notamment du ROYAUMES UNIS qui par l'intermédiaire de DAVID CAMERON, est un allié extrêmement fiable et fidèle des Etas Unies et donc, l'Angleterre est aujourd'hui à la pointe du combat contre Bachar Al-Assad et à la pointe de soutien des islamistes qui lui font face.LA FRANCE quant à elle, a une position paradoxale. Au début de son mandant, le Président SARKOZY avait fait de l'amitié avec Bachar Al-Assad un axe de sa politique en faveur de l'Union pour la Méditerranéen, Nicolas SARKOZY était tout à fait bien veillant par rapport à Bachar Al-Assad et l'a d'ailleurs reçu dans les conditions particulièrement privilégiées.

Au moment du Printemps Arabe et du début de la guerre civile syrienne,Nicolas SARKOZY va complètement changer sa position et va se rallier à la position américaine c'est-à-dire qu'il va, être à la pointe pour réclamer une intervention ou un soutien des Djihadistes qui font face à ASSAD, cette politique a été continuer dans les mêmes conditions par le Président François HOLLANDE qui lui aussi, est en première ligne pour réclamer un armement des rebelles54(*).

Ainsi, le fait d'apporter un soutien inconditionnel aux rebelles djihadistes qui font face à Assad est une fonction la plus latente de ladite Communauté Internationale par le biais des grandes puissances occidentales.

Autrement dit, le régime dictatorial de Bachar-Al-Assad est tout remis en cause par les Etas Unies et ses alliés ainsi que par les islamistes sunnites qui se sentent marginaliser dans ce système.

Paragraphe 2 : La Résolution 2139/2014 du Conseil de Sécurité

Souligne que, pour progresser rapidement sur la voie d'une solution politique, il faudrait assurer la pleine participation de tous les groupes et segments de la sociétéì syrienne, y compris les femmes, les groupes des amis de la Syrie et que c'est le seul moyen viable qui peut être envisageì pour régler pacifiquement la situation en Syrie, et que l'application de la présente résolution revêt une importance capitale pour ce qui est de répondre aux besoins humanitaires de la population syrienne.

En pareilles conditions, la marge de manoeuvre réelle du Conseil de sécurité demeure très restreinte. On peut escompter une condamnation symétrique de la violence, des appels à la tempérance ou à des cessez-le-feu pour permettre un acheminement temporaire d'aide humanitaire aux populations civiles, ... N'émanera du Conseil de sécurité que ce que les membres permanents les plus concernés qui voudront bien se convenir qu'ils transcendent leurs divergences : en l'espèce, jusqu'en 2015, des appels à la négociation ou le contrôle concerté du démantèlement d'armes chimiques. A la suite des attentats de novembre 2015 (Sinaï, Beyrouth, Paris), le Conseil de sécurité adoptera toutefois une résolution (2249 du 20 novembre 2015) ciblant clairement Daech comme « une menace mondiale d'une gravité sans précédent contre la paix et la sécurité internationales ». La résolution appelait en outre l'ensemble des Etats membres en capacité de le faire de lutter contre le terrorisme propagé par Daech mais aussi par les organisations liées à Al-Qaïda.

Il s'agit donc d'un appel à une union d'efforts des Etats qui ont les moyens de lutter contre le terrorisme issu de la Syrie et d'Irak. Désormais, un objectif rassemble l'ensemble de la C.I incarnée par le Conseil de sécurité. Mais il n'y a pas d'opération précise élaborée par le Conseil de sécurité.Il était illusoire pendant longtemps d'attendre un consensus international élargi en faveur d'une intervention. La Syrie de Bachar al Assad n'est pas la Lybie de Mouammar Kadhafi.

Ce dernier s'était tellement isolé par diverses frasques qu'il n'avait pratiquement plus de soutien, même au sein du monde arabe. Il est évident que de nouveaux rebondissements vont jouer et s'opposer à cette avancée victorieuse de l'axe russo-iranien. Il faut seulement se rappeler l'entrée de la Russie dans le conflit syrien. En juin 2015, la situation militaire en Syrie était très préoccupante, dangereuse pour ainsi dire : Damas était réellement menacée par les combattants islamistes.Non seulement les forces de l'Etat islamiste mais aussi les groupes islamiques du Front al-Nosra ont considérablement affaibli les forces loyalistes, pourtant épaulées par le Hezbollah.

Si la Russie s'est lancée, le 30 septembre 2015, pour la première fois par des frappes aériennes contre l'opposition islamiste en Syrie. C'est qu'elle a été obligée de desserrer l'étau sur la capitale syrienne. Damas allait être emportée par les forces islamistes adverses soutenues par les Occidentaux et les pétromonarchies arabes en hommes et en armements.
Et si la Russie a répondu favorablement à la demande officielle du président syrien Bachar al-Assad pour l'aide militaire, faite en date du 30 septembre 2015, ce n'est que pour sauver les apparences, une guerre civile se jouait entre des Syriens contre des Syriens, et peu importe si un camp se légitime en pouvoir syrien légaliste et le camp adverse en opposition pour faire tomber la dictature alaouite.

Paragraphe 3 : l'Apport de la Russie

Dans un article55(*)« Poutine justifie ses raids contre les rebelles », Le Monde, du 12 octobre 2015, la Russie déclare : « Les opérations militaires russes en Syrie ont été lancées dans le but de « stabiliser l'autorité légitime » du gouvernement syrien qui était menacé. Poutine a justifié les frappes aériennes entreprises par son aviation sur le territoire syrien depuis le 30 septembre par le fait que le président Bachar al-Assad est « pratiquement en état de siège » face à des combattants « au bord de Damas », qui « n'ont aucun désir de négocier ».

Il ne peut pas être plus clair que les Russes ne bombardent pas l'opposition pour l'amour du régime loyaliste syrien, ou pour Bachar al-Assad, mais bombardent l'opposition pour l'amour de la Russie et les intérêts géostratégiques dans la région qui dépassent le port de Tartous. Celui-ci n'est qu'un élément de l'échiquier.

Dans le renversement de forces, le même processus a joué comme ce qui s'est passé pour la montée en puissance de l'Etat islamique en Irak et au Levant en 2014. En quelques mois, la communauté sunnite a renversé l'équilibre de puissance, et cela grâce au formidable apport occidental et des pays du Golfe.

L'EI puissamment armé, a repris de nombreuses villes essentiellement à majorité sunnite. Malgré les milliers de frappes aériennes de la coalition occidentale soutenue par les monarchies arabes, le Daesh a continué d'avancer et d'élargir son territoire.
De même, pour le pouvoir loyaliste de Damas, en quatre mois de bombardements aériens russes sur l'opposition syrienne, et la reprise de l'armée loyaliste, les régions tenues par les forces adverses sont en train de tomber à partir de février 2016 autour d'Alep, la capitale économique de la Syrie.
Pour comprendre ce renversement de données sur le pouvoir syrien loyaliste il considérer la présence des terroristes et invoquer les crimes contre l'humanité du pouvoir de Damas. Telle est la situation aujourd'hui tant sur le plan diplomatique que militaire.

Paragraphe 4 : LeDroit d'ingérence, le droit d'intervenir pour régler des comptes en Syrie

SANDRINE PERROT propose la définition suivante : « Le droit d'ingérence est la reconnaissance du droit des États de violer la souveraineté nationale d'un autre État, en cas de violation massive des droits de la personne. Le devoir d'ingérence, quant à lui, est conçu comme plus contraignant. Il désigne l'obligation morale faite à un État de fournir son assistance en cas d'urgence humanitaire. Ni le droit, ni le devoir d'ingérence n'ont d'existence dans le droit humanitaire international. L'ingérence elle-même n'est pas un concept juridique défini. Au sens commun, il signifie intervenir, sans y être invité, dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État»56(*).

Faire croire que les intérêts des dirigeants des pays influents de la Communauté internationale se confondent avec ceux des Peuples souhaitant rétablir leur droit à l'autodétermination et à la souveraineté au plan national est une erreur de parallaxe.

Tous les régimes dictatoriaux, visibles et moins visibles, ce n'est pas un monopole syrien. Ils apparaissent comme des délinquants pour ce qui est du respect de l'éthique et des droits humains. Ils bénéficient de soutiens importants en réseaux, ce qui permet aux pourvoyeurs de la pensée unique de présenter des analyses sommaires, manichéennes et à l'emporte-pièce pour expliquer une crise dans les pays où la Communauté internationale souhaite faire usage de son droit  d'ingérence. Mais les dissensions au sein de cette Communauté internationale, les luttes de leadership parmi les grandes et moyennes puissances, n'arrivent plus à masquer, les comportements délictueux de certains membres du conseil de sécurité, même en s'abritant derrière le paravent de l'ONU.

En réalité, le droit d'ingérence va de pair avec un devoir d'ingérence. Pourtant en Syrie comme au demeurant au proche et moyen orient, ce « droit » se transforme en un droit d'intervention pour régler des comptes, en usant et abusant d'image de la C.I.

Paragraphe 5 : De l'apport Humanitaire

Le conflit syrien, qui entre dans sa cinquième année, ne montre aucun signe d'apaisement. Depuis le début de la crise en 2011, plus de 11 millions de personnes ont été contraintes de fuir les zones de combat ou la Syrie pour trouver refuge dans des pays voisins. En ' Syrie, 12,2 millions de personnes, dont près de la moitié sont des enfants, ont besoin d'une ' aide humanitaire et les atteindre est de plus en plus difficile.

Après la détérioration de la situation sécuritaire, les frontières sont très surveillées, et les réfugiés en provenance de Syrie sont considérés avec méfiance, c'est ainsi qu'il est bien question de continuer à faire appel au respectde droit humanitaire international et veiller à ce que les réfugiés soient protégés.

Ainsi, le financement humanitaire de la crise a encore des difficultés à faire face à l'ampleur croissante des besoins des populations. L'' Union européenne (UE) continue de soutenir, à la fois les réfugiés et les pays voisins de la Syrie qui les accueillent généreusement57(*). L'Europe compte parmi les principaux donateurs d'aide humanitaire dans le cadre de la crise syrienne, et a contribué à la hauteur de 3,35 milliards d'euros.

Les Nations Unies dans s'inscrit à la gestion de la crise Syrienne en réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et à l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu'aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

Elles encouragent, dans la résolution 2139/2014, les États Membres et les organisations régionales et sous régionales qui se sont engagées à fournir leur assistance humanitaire aux personnes qui en ont besoin partout en Syrie, y compris aux déplacés, ainsi qu'à celles qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. Et appelant tous les États Membres à veiller à verser en temps utile les sommes promises et à continuer d'apporter un soutien à la hauteur des besoins humanitaires croissants58(*).

Le point 15 de ladite résolution souligne que, la situation humanitaire continuera de se détériorer en l'absence d'une solution politique. Félicite aÌ cet égard, la Conférence de Genève sur la Syrie qui s'est ouverte aÌ Montreux le 22 janvier 2014 qui exige que, toutes les parties oeuvrent en faveur de l'application intégrale des dispositions du Communiqueì de Genève en date du 30 juin 2012, pour parvenir aÌ organiser une véritable transition politique qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien et lui permette de décider en toute indépendance et de manière démocratique de son propre avenir.

SECTION III : DEFIS ET PERSPECTIVES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA GESTION DE LA CRISE SYRIENNE

Paragraphe 1 : Défis

Depuis le début de la crise, les pays occidentaux tergiversent face à la situation en Syrie. Ony voit un mélange d'erreur d'analyse comme moyen de masquer leur impuissance. Pourtant pour les Américains, le conflit syrien n'est pas considéré comme suffisamment préoccupant ni prioritaire pour justifier une intervention qui s'avérerait donc inutilement coûteuse. L'Europe est sans doute plus consciente du péril que fait peser la crise syrienne sur la région, mais elle est impuissante et elle camoufle cette impuissance derrière le processus diplomatique59(*).

Le spectre de scénario du conflit syrien est large et son état se complique chaque jour davantage, ceci fait que les défis à relever s'accroissent du jour au lendemain. La communauté internationale au travers l'ONU devient incapable de donner de solution durable entendue que les Etats ayant actuellement plus d'influence sur la scène internationale sont en opposition sur l'issu dudit conflit.

1.1. La divergence des vues entre les Etats Unis et la Russie

Face à la coalition en faveur de l'Uni polarité et du renforcement de l'influence américaine, deux pays au conseil de sécurité se sont opposés et ont fait connaitre des vues différentes, il s'agit bien évidemment d'abord, de la RUSSIE. La Russie de VLADMIR POUTINE a plusieurs raisons de soutenir Bachar El-Assad. C'est d'abord un ami de la Russie.

La Syrie était allié de l'Union Soviétique, La Syrie reste un de seuls alliés de la Russie et d'ailleurs offre à TARTUS une base militaire en méditerranée pour l'armée Russe. D'autre part VLADMIR POUTINE a une politique de répression systématique de l'Islamisme Sunnite puisque notamment, dans le COCASE la Russie est aux crises avec les groupes des Djihadistes Sunnite, et donc la Russie en toute circonstance s'est opposée à cette tendance politique60(*).

La Russie arme le régime de Bachar Al-Assad, et souhaite de ces points de vue faire valoir sa vision des relations Internationales. C'est un soutien de poids qui est ponctuellement conforté par l'attitude de la CHINE. La Chine a beaucoup moins d'intérêts en Syrie que la Russie, mais par contre la Chine promet une vision multipolaire du monde c'est-à-dire, qu'elle souhaite que des puissances autres que les Etats Unis puissent ce manifesté. La Chine en outre, est hostile au principe d'Ingérence des Etats Unis notamment dans les affaires intérieures et donc la Chine comme la Russie a mis son véto à une intervention de l'ONU contre le régime de Bachar Al-Assad.

Les Américains ont fait une erreur en affirmant que Bachar-Al-Assad allait être vaincu rapidement, et qu'il allait partir. On pensait au lendemain, à ce qu'il faudrait faire une fois que le régime se serait effondré, mais il s'est maintenu. Les Russes eux n'ont pas fait cette erreur. Ils ont envisagés depuis le début d'être un peu différents des autres pays et que le régime allait résister.Le point de vue russe parait juste du fait que, les Occidentaux avaient une présence superficielle, avec des ambassades à Damas mais pas beaucoup plus, tandis que les Russes sont très bien implantés en Syrie. Il y a une vraie coopération dans plusieurs domaines, militaires mais aussi industriels. Il y a des centaines, peut-être des milliers d'officiers et d'ingénieurs russes qui sont présents en Syrie depuis le début des années 1950, donc ils étaient mieux informés que les autres depuis le début61(*). Voilà les difficultés pour ladite Communauté Internationale d'avoir un point de vu commun sur la situation en Syrie.

Au contraire, nous faisons face à une réaction manifestement lente et unilatérale qui n'est pas du tout proportionnelle à l'ampleur du chaos syrien. Malheureusement, ce type de réaction risque fortement de favoriser le développement d'un environnement encore plus propice à la dégradation de la situation. La communauté internationale n'a réussi à mettre sur pied ni d'armée efficace ni de stratégies diplomatique et humanitaire en vue d'intervenir dans la crise syrienne, il y a bien eu des tentatives mais aucune n'a véritablement été efficace.

Des raisons politiques empêchent les grandes puissances occidentales comme les États-Unis et celles au sein de l'Union européenne, d'intervenir de façon plus active dans la crise syrienne et là, on se focalise bien sur le droit de veto de la Russie et des Etas Unies au Conseil de sécurité de l'ONU. Telle est la différence même des intérêts poursuivis par ces puissances en Syrie.

1.2. L'existence d'un nouvel acteur : l'organisation de l'État islamique

Il existait mais, La Communauté Internationale ne regardait pas dans cette direction. Il s'agit d'une organisation irakienne, qui a pris la suite d'Al-Qaïdaet s'est étendue vers la Syrie. Il apparait ainsi comme un obstacle que rencontre la Communauté Internationale. dans la gestion de cette crise Syrienne du fait qu'il a présenté des nouvelles menaces à la sécurité internationale. Ainsi la guerre en Syrie est devenue de plus en plus complexe pour la maitriser62(*).

Tout le monde la voyait mais personne ne faisait attention parce que  tous étaientconcentrés sur le fait de se débarrasser du régime de Bachar Al-Assad ou de le protéger. Entre temps cette organisation s'est autoproclamée État, califat. Alors que,son éradication dépendra de la coopération entre différents pays. Depuis quelques mois, une coalition menée par les États-Unis intervient militairement contre l'organisation de l'État islamique en Syrie et en Irak.Cette stratégie prouve dans une certaine mesure, qu'on est en train d'aider Bachar Al-Assad.

Cette intervention en Irak et en Syrie ne réussira pas suffisamment rapidement pour régler le problème, si les bombardements aériens ne font pas partie d'un véritable plan politique pour la Syrie et pour l'Irak, cela ne marchera pas.  Les bombardements à eux seuls ne peuvent pas régler le problème.

Par ailleurs, la crise syrienne est un enjeu dont devrait se préoccuper toute la communauté internationale. Ce n'est pas une intervention militaire qui viendra entacher l'image de l'Occident à l'échelle mondiale. L'Union européenne ne s'est jamais créée de politique étrangère autonome et il ne faut donc ne pas s'attendre à une implication active de sa part dans la crise syrienne. Le problème majeur, c'est que l'UE s'implique dans la résolution d'une crise uniquement si les États-Unis prennent les devants avec un plan d'action concret. L'inaction de l'Union européenne devrait être associée à sa lenteur habituelle en ce qui concerne la politique étrangère, et non pas à propos de la Syrie. Cette inaction se reflète également dans la gestion du problème des réfugiés syriens. L'Union européenne pourrait au moins soutenir des pays comme la Turquie, qui continue d'accueillir des milliers de réfugiés syriens alors que les principaux pays européens refusent de les recevoir en grand nombre.

Les États-Unis et les membres de l'Union européenne ont été plus velléitaires dans leur soutien à l'opposition. L'apparition de l'organisation dite Etat islamique en Irak et au Levant renforce la position de départ de la Russie.

La Syrie, quant à elle, se situe sur une ligne de fracture du monde musulman divisant les Sunnites et les Chiites. Le clivage est net et les camps se sont formés. Les monarchies du Golfe et la Turquie ont pris fait et cause pour les rebelles tandis que le régime syrien engrange les soutiens de l'Iran, d'une partie de l'Irak et du Hezbollah libanais. De surcroît, au fil du temps, l'opposition au pouvoir alaouite a été encombrée de groupe Djihadistes n'ayant plus grand-chose à voir avec la libération de la Syrie du joug de la dictature.

Devant cette complexité, une intervention internationale, même résolue, risquait à la fois d'attiser les soutiens des deux camps, de nourrir les prétextes de l'immixtion Djihadistes et de s'avérer très peu efficace faute de pouvoir faire table rase des forces profondes régionales. C'est pourquoi il fallut du temps pour convenir de frappes aériennes en Syrie. Elles se feront d'abord dans la foulée de l'intervention demandée à la mi-2014 par l'Irak avant de s'intensifier et de s'élargir à d'autres protagonistes à la fin de l'été 2015. Sans toutefois oublier que cette convergence n'efface pas les divergences des principaux acteurs sur le devenir d'une Syrie pacifiée.

Il eut des demandes d'intervention qui pourraient stimuler les protagonistes internationaux les plus soucieux de régler le conflit. A vrai dire, s'il y a des demandes de soutien, il y a peu d'appels à l'action tierce directe. Comme l'enfant grec de Victor Hugo, les rebelles veulent « de la poudre et des balles »63(*), du matériel militaire performant, ce que leur donnent notamment certains Etats du Golfe. Les Occidentaux sont plus circonspects sur l'opportunité de livrer du matériel susceptible de tomber dans des mains terroristes, ils se cantonneront pendant longtemps à la fourniture de matériel dit non létal et de conseils.

A la suite des soupçons d'utilisation d'armes chimiques en août 2013, les rebelles syriens étaient aussi en faveur de frappes aériennes punitives contre le régime. Mais ils ne voyaient bien sûr dans une telle action qu'une aide ponctuelle ou durable pour abattre le régime, à l'image de ce qu'ils avaient voulu précédemment, à savoir une zone d'exclusion aérienne. Intervenir en Syrie revient de facto à prendre parti, avec tous les risques et aléas décrits plus haut. Finalement, la seule demande d'intervention, en bonne et due forme, émana du régime syrien à l'adresse de la Russie en 2015. Mais Bachar al Assad avait déjà fait appel à des soutiens en Iran, en Iraq et au Liban.

Contrairement à nouveau au précédent libyen, il n'y avait pas au départ du côté des Etats-Unis et de l'UE une volonté d'intervenir. Au contraire, l'action envisagée à l'égard de la Syrie n'englobait pas la possibilité d'intervention directe, sauf à constater une sorte de nouveau radicalisme musulman, une utilisation d'armes chimiques à grande échelle contre des populations civiles. Le débat sera donc vif en août 2013 pour élucider la question de savoir si cette prétendue ligne rouge avait véritablement été franchie. Mais en tout état de cause, l'intervention aurait été aérienne, perçue comme punitive, même si présentée sous de respectables atours, et probablement ponctuelle, sauf à considérer qu'elle aurait pu être le prélude à une inversion décisive du rapport de force comme en Bosnie en 1995.

Le plus intéressant du point de vue de l'analyse politique, c'est que la possibilité qu'a réellement été envisagée, pesée et pensée à Londres, Paris et Washington, quand elle était d'avance décriée à Moscou et à bien d'autres endroits de par le monde. Washington avançait à reculant, avec des atermoiements même, jaugeant la volonté de ses partenaires sur la question et attendant un aval du Congrès. Paris semblait beaucoup moins réticente et Londres se fit tacler par la Chambre des communes.

Dix ans après l'invasion de l'Irak, tous les rôles semblaient inversés. Tapie dans son refus, la diplomatie russe sauva néanmoins la mise de chacun. En prenant au mot une simple suggestion américaine, Moscou sortit d'une chapka le lapin magique de la solution diplomatique : le démantèlement de l'arsenal chimique syrien sous contrôle international. Même si d'aucuns craignaient une manoeuvre dilatoire, le coup était merveilleusement bien joué. On pouvait atteindre par la négociation ce que des frappes aériennes elles-mêmes auraient eu du mal à obtenir. Et ce ne fut pas de la poudre aux yeux en définitive. C'est ici que la Syrie devient un cas d'école, rarement une intervention, aussi limitée soit-elle, n'avait été envisagée jusqu'à ce point avant de ne pas avoir lieu.

En fin, à nouveau, c'est Daech et ses exactions qui créeront une forme d'union des contraires pour une intervention. Certains Etats déclarent aussi intervenir parce qu'ils ressentent une menace directe, à la fois par la présence de nombre de leurs ressortissants au sein de Daech et par les actions terroristes menées directement à leur rencontre ou sur leur territoire.

Il n'y a pas de véritable scénario de sortie de crise crédible à l'oeuvre pour l'heure mais, l'évolution de la situation sur le terrain a modifié une part de l'attitude des Occidentaux sur l'avenir de la Syrie. Dans la foulée des printemps arabes, la posture de départ était celle du soutien au changement sinon de régime. Par la suite, l'Occident sembla miser sur la chute de Bachar Al Assad, Face à l'impasse et la mise au point mort des négociations inter-syriennes, l'optique est plutôt d'éviter à la fois le chaos humanitaire, le développement d'un nouveau chancre terroriste et la victoire d'un camp sur l'autre, d'où l'idée d'un cessez-le-feu et d'une négociation de compromis. C'est l'objectif du Groupe international.

Les différents facteurs testés incitent à conclure qu'une intervention internationale en Syrie, pendant longtemps, n'était guère souhaitée, ni guère souhaitable, sauf à imaginer peut-être des frappes pour forcer la dernière partie récalcitrante à déposer les armes, pour atteindre un cessez-le-feu qui ne serait que le prélude à des négociations de paix et de réconciliation64(*). L'intervention n'a lieu que parce qu'un consensus s'est finalement créé sur une hiérarchie des maux à combattre. Et au sein de cette hiérarchie, Daech et ses exactions multiples scénarisées comme un film d'horreur ont fini par occuper la première place. Mais cette convergence n'a pas éteint les divergences sur la configuration d'une Syrie post conflit. L'intervention obéit aux objectifs des différents protagonistes qui tentent vaille que vaille de ne pas se marcher sur les pieds et, parallèlement, de trouver un dénominateur commun pour entamer des négociations de paix.

En résumé, aucune de ces opinions n'est vraiment convaincante, à moins de considérer que cette inaction est tout simplement due à l'inexistence de conséquences négatives sur les intérêts des pays occidentaux.

Paragraphe 2 : Perspectives

Nous ne voulons pas nous faire des illusions, nous savons très bien que c'est difficile, mais la Communauté Internationale tout comme Les Nations Unies n'a pas fait de progrès et donc à un certain moment il fallait bien dire «  ça suffit  ». C'est en réalité le meilleur et le seul moyen dont nous disposons pour attirer davantage l'attention sur ce problème très douloureux et qui coûte tellement cher au peuple syrien.

Il faut savoir de quoi on parle, si c'est de 2 000 ou 3 000 Européens qui partent rejoindre l'organisation État islamique, cela ne règlera pas le problème, ni en Syrie ni en Europe. Cette organisation succède à Al-Qaïda.

Or, c'est depuis un bon moment que la Communauté Internationale lutte contre Al-Qaïda mais, avec quel succès aujourd'hui. On a une deuxième organisation et demain on en aura une troisième.

Ce qu'il faut régler ce sont les problèmes en Syrie et en Irak Ensuite, par voie de conséquence, les problèmes qui se posent aux pays occidentaux seront réglés. Si on pense simplement au nombre de Djihadistes qui viennent de l'Occident, on passe à côté de quelque chose. L'E.I dispose de dizaines de milliers de combattants dans la région, sans compter certainement beaucoup de sympathie populaire en Syrie, en Irak et ailleurs. Il faut s'attaquer au vrai problème, pas simplement aux symptômes finalement secondaires que l'on peut voir.

Donc la solution à ce défi est certaine s'il y a la volonté politique, mais nous ne sommes pas sûrs qu'elle existe certainement partout.

En théorie, la solution est simple : si se forme une alliance véritable de tous les pays de la région avec les grandes puissances, y compris la Russie et l'Iran, alors la question sera réglée. Mais si tous ces pays travaillent les uns contre les autres, ça facilite un peu le jeu de l'organisation de l'État islamique. Il faut arrêter de se raconter des histoires.

La communauté internationale doit accepter ainsi l'idée qu'une opération de maintien de la paix est celle qui s'avère en Syrie. L'accord de paix sera un document effectif s'il est soutenu par les soldats de la paix de l'ONU ou de l'Otan et de la Ligue arabe. Sinon, estiment les analystes, le conflit reprendra quel que soit son dénouement.

La variante la plus convenable, selon les experts, serait la création d'une confédération en Syrie, où les régions autonomes se gouverneraient elles-mêmes et les forces de maintien de la paix seraient concentrées dans les zones mixtes65(*).

Enfin, comme Daech présentera toujours un danger, même après la conclusion d'un cessez-le-feu, la présence de quelques milliers de soldats antiterroristes sera nécessaire. La communauté internationale devra donc se résigner au fait que l'opération de paix en Syrie est nécessaire, déclarent les auteurs de l'article. Il importe pour Washington de conjurer la menace de Daech dans la région, ce qui nécessite une nouvelle stratégie, prévoyant la participation des Américains, sous une forme ou une autre, à une opération militaire après-guerre visant à stabiliser le pays.Plus vite les Etats-Unis s'y résigneront, plus vite la Maison Blanche pourra élaborer une plus large stratégie. Et plus vite les autres pays pourront l'accepter et corriger leurs actions en conséquence.

Les grands pays influents disent qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit syrien, mais en réalité tous travaillent pour une solution militaire. Tout le monde donne des armes, entraîne les uns ou les autres. Il n'y a que le secrétaire général des Nations unies qui demande qu'on arrête de déverser des armes en Syrie. Qu'on développe une vraie volonté politique commune et on commencera à sortir de la crise petit à petit66(*).

Des accords de paix bien conçus, avec des points détaillés qui permettent aux parties de construire des relations fondées sur la confiance, ont plus de chances de succès que de simples marchés.

Les instruments économiques, politiques et militaires du contingent de paix, qui a pour mission de régler un conflit compliqué, permettent d'effectuer un contrôle du régime de cessez-le-feu ainsi que de la réalisation d'autres points de n'importe quel accord, y compris sur la démobilisation de formations armées.

Selon toutes les normes de la stratégie américaine en matière de lutte contre les formations irrégulières, une opération de paix nécessite un maximum de troupes. Cependant, un énorme contingent n'est pas une condition sine qua non pour une telle mission. L'opération pourrait être réussie avec un contingent de 30.000 à 60.000 miliaires, qui aurait des règles strictes pour l'utilisation des armes, une force de frappe suffisante pour éliminer les extrémistes, ainsi que des systèmes de commandement et de logistique modernes.

CONCLUSION

Conclure une étude, ne signifie pas l'achever totalement, mais c'est une occasion pour le chercheur de s'arrêter et de faire l'évaluation de ce qu'a été l'essentiel tout au long de son travail.

Sous l'intitulé « l'Apport de la Communauté Internationale dans la guerre en Syrie », il a été pour nous, question d'analyser l'apport de la Communauté Internationale dans la gestion de la guerre en Syrie et dans le cas d'espèce, il s'agissait d'étudier les actions entreprises par certains Etas au sein de l'ONU et l'UE pour résoudre le conflit Syrien.

Il existe suffisamment de données scientifiques pour comprendre comment les guerres civiles commencent et comment elles finissent. Selon les analyses des certains documents, règlements et résolutions, il est difficile d'arrêter les guerres dans lesquelles les parties ont essuyé de grandes pertes, où le conflit est dû à un facteur religieux ou ethnique ou lorsqu'elles engagent un grand nombre d'acteurs. En Syrie, les trois facteurs sont réunis.

Qui plus est, les parties en conflit en Syrie ont formé de nombreuses alliances tactiques et souvent à très court terme. Une telle pratique amène souvent à un échec du processus de paix et à la reprise de la guerre.

D'autre part, une opération de paix et la contrainte de la paix améliorent beaucoup les chances de maintien de l'accord de cessez-le-feu. L'analyse de nombreux conflits indique clairement qu'une opération de paix réduit pour le pays le risque d'être plongé dans le chaos après la fin du conflit.

Tout au long de notre travail, nous avons montré qu'il existe une réelle action de la Communauté Internationale pour gérer la guerre en Syrie. Ces actions sont donc là, l'apport des différentes puissances et autres acteurs des relations internationales qui multiplient les efforts en faveur et/ou contre le régime de Bachar-Al-Assad. Ce travail a étudié les cas spécifiques de la Communauté Internationale et la guerre en Syrie.

Et donc, cette étude est partie d'une préoccupation centrale qui s'articulait autour des questions de savoir : Quel est l'apport de la Communauté Internationale dans la guerre en Syrie ? Quels sont les défis et les perspectives envisagés par la Communauté Internationale pour mettre fin au conflit syrien ?

Pour répondre à cette préoccupation nous avons émis l'hypothèse selon laquelle la Communauté Internationale spécifiée surtout dans le cadre de ce travail à l'ONU, l'UE et autres acteurs de RI, interviennent pour la gestion du conflit Syrien :

· Il s'agit des interventions par lesquelles la Communauté Internationale agit directement et/ou indirectement avec les acteurs influents, sujets des R.I dont l'ONU (conseil de sécurité) et l'UE.

Aux premiersvus, l'UE répond avec ses instruments traditionnels de gestion de crise, éprouvés depuis plus de trente ans : les moyens de pressions économiques et diplomatiques, une sorte de coercition ciblée sur le régime non respectueux des aspirations de sa population. Ce faisant ainsi, l'UE atteste d'une dépendance au sentier emprunté précédemment.

Dans le cas syrien, dès lors que la guerre est effective, les sanctions ont peu de chance d'être d'une efficacité punitive autre qui la symbolique. Mais, l'inclusion de la branche armée du Hezbollah libanais dans la liste des organisations considérées comme terroristes par l'UE en juillet 2013 semble une conséquence indirecte de la participation de cette faction aux combats en Syrie, même si les implications supposées de l'organisation chiite libanaise dans des attentats à Chypre ou en Bulgarie étaient la première raison avancée. L'UE a en quelque sorte, à ce moment-là, diversifié la cible en l'étendant à cet acteur indirect du conflit syrien.

· En interne, parmi ses Etats membres, l'UE en l'occurrence a surmonté par le haut, une division sur l'opportunité de lever l'embargo sur les armes à destination de la Syrie rebelle.

S'agissant des résultats, un premier consensus s'était tacitement formé sur l'autorisation de fourniture de matériel non létal. Aller au-delà ne rencontrait pas l'unanimité des Etats membres, mais, au terme de diverses discussions, il y eut en quelque sorte un accord ... sur un désaccord. L'accord portait sur le fait de ne plus maintenir l'embargo et d'entériner le désaccord sur la question de savoir s'il fallait fournir ou non des armes aux rebelles. la C.I avait joué son rôle de base : tenter de réduire les divergences entre Etats membres, mais ici non pas pour agir de concert mais afin d'indiquer une position plurielle concertée. On laissait finalement la question à l'appréciation de chaque Etat, tout en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une cacophonie mais d'une polyphonie occidentale organisée.

Enfin, l'effet exemplaire et d'entraînement des mesures coercitives était d'emblée obéré car la possibilité d'une amorce d'action à un autre niveau, celui de l'ONU, tenait de l'improbable.

Si la Communauté Internationale n'est pas à même de régler le conflit syrien, ce n'est pas vraiment une surprise. Ni le contexte international ne s'y prête, ni les instruments et acteurs à la disposition de la ne lui en donnent la possibilité, et les Etats n'entendent pas se lancer tête baissée dans une aventure périlleuse, coûteuse et à l'issue incertaine. L'intervention était donc d'abord improbable, inopérable et non souhaitée. Elle ne put se déclencher qu'après l'extension hors de Syrie et d'Irak des méfaits de la pauvre Daech. La Syrie souffre du poids des précédents qui ont accru le scepticisme sur la pertinence de toute intervention dans un Etat tiers. Lorsque la simple perspective de frappes punitives s'est entrouverte, beaucoup de chancelleries, en phase avec leurs opinions publiques, ont fermé délibérément cette fenêtre d'opportunité. Il serait dès lors erroné de redire ici que, par la gestion malaisée du dossier syrien, l'UE creuse encore le fossé entre des attentes et des capacités (limitées).

Ni l'opinion publique européenne, ni le système international ne produisent d'attentes fortes en matière d'intervention directe dans le chef de l'UE. A défaut de pouvoir régler la crise, la Communauté Internationale en gère les conséquences et table sur le temps pour enserrer, peut-être, avec d'autres acteurs, tous les protagonistes dans un tissu de pressions leur indiquant que la seule issue résiderait dans une paix de compromis plutôt que dans la victoire d'un camp sur un autre, même après la destruction de Daech, affirmée désormais comme un objectif du Conseil de sécurité de l'organisation universelle.

Dans le champ des RI, nous avons liés notre étude à la méthode fonctionnaliste telle qu'expliquée par R.K. Merton. En insistant sur les fonctions latentes, les fonctions manifestes, les dysfonctions ainsi que les équivalents fonctionnels des acteurs ou des institutions sociaux, notre étude voulait ainsi démontrer les rôles que jouent différentes puissances dans la guerre en Syrie, ces dernières, réunies derrière l'effigie de la Communauté Internationale.

Les Etats s'impliquent aujourd'hui dans la gestion de la crise Syrienne, les uns poursuivant leurs propres intérêts réalistes les autres s'ingérant pour établir la sécurité internationale, commençant par le moyen et proche orient. Ainsi, la technique documentaire nous à exclusivement servis dans ce travail.

Un ouvrage n'est jamais à sa fin parce que, souvent, il est susceptible d'être critiqué mais aussi parce que c'est une oeuvre humaine. Sans prétention d'avoir parcouru tous les contours du sujet traité, nous pensons tout de même avoir fait quelque chose d'utile en rédigeant ce travail qui du reste sanctionne la fin de notre premier cycle académique. Nous restons ouvert à toutes critiques et suggestions afin d'améliorer le présent travail.

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20. ELISABETH, PICARD, Liban, Etat de discorde, des fondations aux guerres fratricides, Paris, Flammarion, 2006.

21. GHASSAN, S., Appels d'empire : ingérences et résistances à l'Age de la mondialisation, Fayard, 1996

22. KAMAL, H., Le conflit libanais, communautés religieuses, classes sociales et identité nationale, institut de recherche des Nations Unies pour le développement social (UNRISD), carnet édition, Genève, 1997.

23. LABEVIERE RICHARD, Le grand retournement, Bagdad-Beyrouth, Paris Seuil, 2006.

MICHEL, M., Les groupes Islamistes se réclamant d'Al-Qaïda au Maghreb et au Nord de l'Afrique, Confluences méditerranéen, n° 76, janvier 2011.

24. PIERRET, T., Droit international ignoré, relations internationales de la France compromises, Paris, La Découverte, 1999.

25. SHYEKA, A., La résolution des conflits en Afrique des grands Lacs, revu critique des mécanismes internationaux ; Kigali 2004.

REVUES

26. BENOIT XVI, « extrait du discours prononcé à Ratisbonne en septembre », 2006.

27. MICHAEL, O. et SEAN Z., Trêve en Syrie, Magazine Américain n°151, 2016.

28. MONUC, « le rôle et la mission des institutions politiques poste - électorale en RDC : un nouveau départ ». In MONUC Magazine, vol IV, N°33, Novembre 2006.

29. REVUE S.N, « Syrie : la coalition autoritaire fait de la résistance », Politique étrangère, Paris, 2015.

WEBIOGRAPHIE

30. DAELMAN, C., Poutine justifie ses raids contre les rebelles, < http://www.lemonde.fr/idées/article//>

31. PERROT, S., Devoir et droit d'ingérence, Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM), 25 avril 2006, voir <http : www.operationspaix.net>, accédé le 28 mai 2016

32. TADIC, D., Tribunal de paix international de Yougoslavie, Octobre 1955.

NU A/60/871, Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, 18 mai 2006.<Http// www.operationspaix.net>

33. http://www.lemonde.fr/idees/article//l-aide-humanitaire-internationale-aux-civils-syriens-doit-etre-plus-decisive

34. TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL, La « communauté internationale » L'UE et la Syrie, d'une impossible gestion à une convergence limitée, CECRI, Louvain, 2016, <http:// www.geopolitique-cecri.org>

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

1. OBJET, CHOIX ET INTERET DU SUJET - 1 -

2. ETAT DE LA QUESTION - 2 -

3. PROBLEMETIQUE - 4 -

4. HYPOTHESES - 7 -

5. METHODOLOGIE - 8 -

6. DELIMITATION DU TRAVAIL - 10 -

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 10 -

CHAP I : CONSIDERATIONS GENERALES - 11 -

SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS - 11 -

Paragraphe 1 : L'APPORT - 11 -

Paragraphe 2 : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE - 11 -

Paragraphe 3. LE CONFLIT - 12 -

Paragraphe 4 : La guerre - 14 -

Paragraphe 5 : La Rébellion - 15 -

SECTION II : PRESENTATION DE LA SYRIE - 15 -

Paragraphe 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE - 15 -

Paragraphe 2 : SITUATION POLITIQUES - 16 -

Paragraphe 3 : ASPECT DEMOGRAPHIQUE, LINGUISTIQUE ET CULTUREL - 17 -

SECTION III : LA GUERRE EN SYRIE - 17 -

Paragraphe 1 : ORIGINE ET/OU CAUSES DU CONFLIT SYRIEN - 17 -

Paragraphe 2 : EVOLUTION - 19 -

Paragraphe 3 : IMPLICATIONS. - 20 -

CHAP II : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA GUERRE EN SYRIE - 22 -

SECTOIN I : BREF APERCU DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE - 22 -

Paragraphe 1 : Société internationale - 22 -

Paragraphe2 : Communauté internationale - 23 -

SECTION II : L'APPORT DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LE CONFLIT SYRIEN - 24 -

Paragraphe 1 : Le Conseil de Sécurité de l'ONU - 24 -

Paragraphe 2 : La Résolution 2139/2014 du Conseil de Sécurité - 25 -

Paragraphe 3 : l'Apport de la Russie - 26 -

Paragraphe 4 : Le Droit d'ingérence, le droit d'intervenir pour régler des comptes en Syrie - 27 -

Paragraphe 5 : De l'apport Humanitaire - 28 -

SECTION III : DEFIS ET PERSPECTIVES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA GESTION DE LA CRISE SYRIENNE - 29 -

Paragraphe 1 : Défis - 29 -

Paragraphe 2 : Perspectives - 34 -

CONCLUSION - 37 -

BIBLIOGRAPHIE - 39 -

* 1WRIGHT MILLS, Cité par NDAY WA MANDE MASCOCH, Cours des méthodes de recherche en sciences sociales,Bukavu,UOB,FSSPA,G2 RI,2010-2011,Inédit

* 2TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL, La « communauté internationale » L'UE et la Syrie, d'une impossible gestion à une convergence limitée, CECRI, Louvain, 2016, P. 1 ; 2

* 3D. RUZIE, Droit international public, Mémentos 18°Ed., Paris, Dalloz, 2006, P.25

* 4A. SHYEKA, La résolution des conflits en Afrique des grands Lacs, revu critique des mécanismes internationaux ; Kigali 2004, P.225

* 5JP VETTOVAGLIA et alii, Prévention des crises et promotion de la paix vol. III. Déterminants des conflits et nouvelles formes des préventions, Bruxelles,Ed Burulant, 2013 p.795

* 6MONUC, « le rôle et la mission des institutions politiques poste - électorale en RDC : un nouveau départ ». In MONUC Magazine, vol IV, N°33, Novembre 2006, p.4

* 7O. CHARLE, Les secrets de la justice internationale, Paris, Burulant, 2005, p.61

* 8H. KISINGER, Les Nouvelles puissances américaines, Paris, Fayard, 2003, p. 386

* 9TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL, op. cit, 2016, p. 7-11

* 10BENOIT XVI, « extrait du discours prononcé à Ratisbonne en septembre », 2006.

* 11D KLEIN et alii, La psychologie sociale et relations intergroupes, Paris, Dinard, 1998, p. 26 - 35

* 12M. GRAWITZ, Les Méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, Dalloz, 1976, p.8.

* 13M. GRAWITZ, op.cit, p.22.

* 14M. NDAY WA MANDE, Mémento des méthodes de recharge en sciences sociales, Likasi, Ed. Zoé créativité, 2006, P.31.

* 15R.G. SEHWRTZENBERG, sociologie politique, Montchrestien, Paris, 1998, pp. 109- 110.

* 16R.G. SEHWRTZENBERG, Op. cit, p.110-112

* 17MERTRON cité par R.G. SEHWARTZENBERG, Sociologie politique,Paris, Montchrestien, 1998, p. 165.

* 18R. GULLIEN et J. VINCENT, Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz, 2003, 14e édition, p. 32

* 19G. CORNU, Vocabulaire juridique 8èéd, Paris, PUF, 2000, p.170, 171.

* 20 Idem, p. 171

* 21PIETRO VERRI, Dictionnaire de Droit International des conflits armés, Genève, Carnet édition, 1988, p. 37

* 22G. CORNU, op. Cit, p.193, 194.

* 23PIETRO VERRI, Op.cit, p.35

* 24DUSKO TADIC, Tribunal de paix international de Yougoslavie, Octobre 1955.

* 25 DAVID RUZIE, Droit international public,Paris, Dalloz, 18ème Edition, 2006, P 170

* 26R. KOLB, Jus in Bello. Le droit international des conflits armés, Bruxelles, 2003, P.71

* 27PIETRO VERRI, Op.cit, p.37

* 28 MAX GOUNELLE, Relations internationales,Paris, Dalloz, 7ème Edition, 2008, p.61

* 29Idem, p.38

* 30PIETRO VERRI, Op.cit p. 37

* 31 MAX GOUNELLE, Op.cit. P66

* 32CARL SCHMITT, La notion de politique. Théories du Partisan, Paris, Calmann-Lévy, 1972, p.72

* 33CLAISEWITZ, cité par ARON RAYMOND, Paix et guerre entre les Nations, France, Ed. Calmann-Lévy, 1962, p.35

* 34www.googlerecherche.fr/La situation climatique en Syrie. Visité le 20 mai 2016

* 35 www.googlerecherche.fr , visité le 24 mai2016

* 36ZAKARIA TAHA, « La Syrie », Sv, Deboeck, 2013.

* 37GILLES ADRINAT, comprendre la mondialisation en dix leçons, les conflits Syrie, Paris, Ellipses, 2012, p. 192, 2012

* 38GILLES ADRINAT, Op. cit, 2012

* 39HAMDAN KAMAL, Le conflit libanais, communautés religieuses, classes sociales et identité nationale, institut de recherche des Nations Unies pour le développement social (UNRISD), carnet édition, Genève, 1997.

* 40GILLES ADRINAT, Op. cit, 2012.

* 41Revue S.N, « Syrie : la coalition autoritaire fait de la résistance », Politique étrangère n° 4, Paris, p. 757-768.

* 42HAFEZ EL ASSAD, Le Parti Baath en Syrie, Paris, l'Harmattan, 1996.

* 43 www.wikipédia.com/rivalite_sunnites_chiittes

* 44MASSONS MICHEL, Les groupes Islamistes se réclamant d'Al-Qaïda au Maghreb et au Nord de l'Afrique, Confluences méditerranéen, n° 76, janvier 2011.

* 45SALAME GHASSAN, Appels d'empire : ingérences et résistances à l'Age de la mondialisation,Paris, Fayard, 1996

* 46PICARD ELISABETH, Liban, Etat de discorde, des fondations aux guerres fratricides, Paris, Flammarion, 2006.

* 47RICHARD LABEVIERE, Le grand retournement, Bagdad-Beyrouth, Paris Seuil, 2006.

* 48HAMDAN KAMAL, Op. cit, 1997.

* 49DARIO BATTISTELLA et alii, Dictionnaire des relations internationales 3ième Edition, Paris, Dalloz, 2012, P. 65.

* 50Idem P.65.

* 51MONIQUE CHEMILLIER-GENDREAU, De la guerre à la communauté universelle, Paris, 2013

* 52 DARIO BATTISTELLA et alii, op.cit, P.65.

* 53Idem, P.551.

* 54GILLES ADRINAT, op.cit, 2012

* 55 http://www .lemonde.fr/idées/article//Poutine justifie ses raids contre les rebelles. Consulté le 12 mai 2016.

* 56SANDRINE PERROT, « Devoir et droit d'ingérence », Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM), 25 avril 2006, voir<http : www.operationspaix.net>, consulté le 28 mai 2016

* 57 http://www.lemonde.fr/idees/article//l-aide-humanitaire-internationale-aux-civils-syriens-doit-etre-plus-decisive, consulté le 28 mai 2016.

* 58NU A/60/871, Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, 18 mai 2006.

* 59THOMAS PIERRET, Droit international ignoré, relations internationales de la France compromises, Paris, La Découverte, 1999

* 60GILLES ADRINAT, op.cit, 2012

* 61 CHLOÉ DAELMAN,Critiques sur l'attitude des différents acteurs internationaux. LAKHDAR BRAHIMI a été chargé du dossier syrien, à la fois pour le compte des Nations unies et pour celui de la Ligue arabe. 18 MARS 2015

* 62GILLES ADRINAT, op.cit, 2012

* 63TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL, Op. cit, 2016, p. 11.

* 64TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL, Op. cit, 2016, p. 17

* 65MICHEL O'HANLON et SEAN ZEIGLER, Trêve en Syrie,Magazine Américain n°151, 2016.

* 66 CHLOE DAELMAN, Op. cit,2015.






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein