MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEURET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
U.O.B
BP 570/BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES
L'APPORT DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA
GUERRE EN SYRIE : DEFIS ET PERSPECTIVES
Travail présenté en vue de l'obtention
du diplôme de graduat en Relations
Internationales
Par CHIGANGU MUNGUAKONKWA Didier
Encadreur : Assistant AMANI BYENDA
Adolphe
Année académique : 2015-2016
Première Session
EPIGRAPHE
Espère en l'Eternel, suis sa voie, et il
t'élèvera pour que tu possèdes le pays, tandis que tu
verras les méchants exterminés.
Psaumes 37, 34
Fais de l'éternel tes délices. Et il te
donnera ce que ton coeur désire.
Recommande ton sort a l'Eternel, Mets en lui ta confiance,
et il agira.
Il fera paraitre ta justice comme la lumière, Et ton
droit comme le soleil à son midi.
Psaumes 37,4-6
DEDICACE
A notre très cher Père, CHIGANGU
BUSHENYULA Joseph ;
A notre charmante Mère BABWIRWA MULASHE
Romanie ;
CHIGANGU MUNGU
AKONKWA Didier
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont spécialement aux personnes
ci-dessous, De prime abord, nos sincères remerciement s'adressent
l'Assistant AMANI BYENDA qui a bien accepté la direction de notre
travail malgré ses multiples occupations quotidiennes, c'est grâce
à ses conseils que nous sommes fier aujourd'hui de présenter ce
travail.
Nous ne cesserons de manifester toute fierté
à l'endroit des autorités académiques et au corps
scientifique de l'Université Officielle et Bukavu et en
générale à celui de la FSSPA en particulier.
Toute notre famille qui a sans cesse contribué
matériellement et moralement pour l'achèvement de ce parcours
universitaire: MUYUBAKE CHIGANGU Madeleine, Olivier CHIGANGU, Yves CHIGANGU et
Wivier CHIGANGU.
A nos amis et Amies pour les encouragements durant notre
parcours universitaire, plus particulièrement Emmanuel NISHULI,
Manassé MASTAKI, Charles SIMBA, Jojo MUGARUKA, Henri BUKASA et à
nos oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces,
grands-parents et à tous ceux qui nous portent dans leurs
coeurs.
CHIGANGU MUNGU AKONKWA Didier
SIGLES ET ABREVIATIONS
CI : Communauté
Internationale
EI : Etat
Islamique
FSSPA : Faculté des Sciences Sociales et
Politiques
ONU : Organisation des
Nations Unies
RI : Relations
Internationales
UE : Union
Européenne
UOB : Université
Officielle de Bukavu
O. INTRODUCTION
1. OBJET, CHOIX ET INTERET
DU SUJET
a) Objet
Depuis la fin du 20ème siècle,
au-delà de préoccupations de sécurité,
l'idée d'une solidarité de la communauté composée
des hommes et des Etats a démultiplié et
métamorphosé les relations internationales par l'intervention des
d'institutions collectives permanentes (les organisations internationales)
poursuivant divers objectifs dans la société internationale.
Dans cette optique, nous voulons mener notre étude sur
l'apport de la communauté internationale dans les processus de
résolution du conflit syrien. Cela dans notre envie de contribuer
quoiqu'approximativement, à l'avancement des recherches menées
à ce sujet et par ricochet à la science des relations
internationales entendu que le conflit ou la guerre est un
phénomène qui a toujours tendance d'échapper à
l'emprise d'un pouvoir étatique unique et fait participer des acteurs
qui se rattachent à des sociétés étatiques
différentes. Le rôle des Etats au travers l'Organisation des
Nations Unies (ONU) s'avère à ce titre très
déterminant.
b) Choix
Nous avons orienté notre choix vers ce sujet parce
qu'il est l'un des plus grands problèmes internationaux actuels ;
parce qu'il constitue le point culminant qui déterminerait les relations
de puissance entre acteurs les plus influents sur la scène
internationalemais également parce qu'il met en jeu des enjeux
très diversifiés enrichissant ainsi notre sens d'analyse en tant
qu'étudiant en relations internationales.
c) Intérêt
Ce sujet présente un intérêt
tridimensionnel à savoir : scientifique, personnel, et social
(pratique).
- Au niveau scientifique : Ce travail permet d'apporter
une contribution méthodologique à la problématique de
l'apport ou de la contribution de la communauté internationale dans la
guerre en Syrie, au regard de l'évolution du conflit Syrien.
- Au niveau personnel : c'est un travail
d'actualité qui nous permet de développer nos connaissances, de
cultiver notre sens d'analyse et de comprendre tous les aspects ainsi que les
phénomènes sociopolitiques autours des conflits syriens
notamment le rôle de la communauté internationale au travers
l'ONU dans les processus de stabilisation de la Syrie.
- Au niveau social ou pratique : L'intérêt
est de mettre à la disposition du public un document qui puisse
l'éclairer et apporter des éléments analytiques pour
comprendre les conflits syriens et apprécier le rôle de l'ONU dans
les processus de rétablissement de la paix.
2. ETAT DE LA QUESTION
Tout travail scientifique, tout choix d'étude et de
méthode en sciences sociales suppose une théorie du
progrès scientifique qui est à son tour cumulatif,
c'est-à-dire qu'il n'est pas l'oeuvre d'un seul homme mais d'une
quantité des gens qui revissent une critique, qui ajoutent et
élaguent ; pour faire date, il faut associer son travail à
ce qui a été fait, à ce qui se fait1(*).
Pour TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL2(*), résoudre un conflit comme celui qui a
éclaté en Syrie depuis 2011 tenait à priori de
l'équation internationale impossible. Partant, toute tentative de l'UE
de peser sur cette question pouvait-elle être autre chose qu'une
quête sceptique. Il apparait en effet qu'une intervention internationale
se plaçant au-dessus de la mêlée était dès le
départà la fois improbable et très peu souhaitée,
alors que plusieurs États soutenaient clairement eux un des deux camps.
Intervention résolue impossible et passivité indifférente
impensable.
Pour ce faire, la gestion du cas syrien cumule les
difficultés d'action propres à la communauté
internationale et fait saillir les limites diplomatico-stratégiques
propres de l'UE. Selon cet auteur, intervenir au sein d'un Etat tiers pour y
mettre fin à un massacre et/ou à un conflit est devenu un
exercice qui récolte souvent plus de critiques que de victoire.
L'intervenant, quel qu'il soit, se voit reprocher pêle-mêle d'agir
à tel endroit plutôt qu'à tel autre, trop
précipitamment ou trop tardivement, trop longtemps ou pas assez, trop
faiblement ou trop fortement, sans stratégie de sortie de crise ou avec
des desseins cachés, etc.
David RUZIE montre quela guerre apparait, de nos jours comme
un moyen démodé de résoudre les conflits et les
perfectionnements militaires ayant considérablement transformés
le dénouement des hostilités. Il serait peu opportun de
s'entendre logiquement sur ces questions3(*). Il se borne donc à relever les
différentes étapes de l'élaboration des règles
internationales du droit de la guerre, les conventions humanitaires et la
répression des infractions au droit de la guerre et au droit
humanitaire.
Par contre, ANASTASIE SHYEKA pense avec une vision plus large
qu'il existe plusieurs mécanismes de traitement des conflits. On peut
noter parmi eux : « la force, les décisions juridiques,
l'arbitrage, la négociation, la médiation et la
réconciliation »4(*).
Après l'analyse des travaux qui
précèdent, nous constatons que les auteurs répriment la
guerre et cherchent à trouver les procédures ou mécanismes
de la résolution cette dernière. La communauté
internationale, par le biais des tenants du droit de veto et leurs
alliés n'en est pas moins intéressée. Les enjeux adjacents
à la problématique du conflit syrien sont de nature inclusive et
font que ledit conflit prend une tournure de plus en plus complexe.
Jean Pierre VETTOVAGLIA5(*) affirme que la révolution syrienne est pourtant
arrivée dernière dans la Série des soulèvements du
« printemps arabe », donc sans surprise majeur, mais se
développement durent maintenant depuis 1860 lors de la naissance des
premiers mouvements nationaliste Arabe en Syrie.
La guerre en Syrie, ainsi renvoi à un exemple de
l'éternel conflit qui déchire les terres saintes. Sur cette
question, il est évident que les clivages Est-Ouest, Occident
tiers-monde, sont sans pertinence.
Si nous imaginons ce que ça peut entrainer en terme
d'alliance, le risque est grand de tomber dans une guerre mondiale ou
interviendraient les grandes puissances. Partout le conflit Syrien s'est
déjà aggravé et internationalisé jusqu'à
attirer les influences de l'extérieur et impliquer les grandes
puissances et toute la communauté internationale.
Désormais, les progrès d'un peuple ne doit pas
toujours être mesuré par le chemin qu'il a parcouru.6(*)
Le problème dont il est question ici, est à la
base des menaces de la paix et de la sécurité internationale
comme le prouve avec forte démonstration, la situation en Syrie.
Nous allons approfondir ici, la contribution de la
communauté internationale dans la guerre en Syrie dont nous constatons
la participation des différents acteurs des relations internationales, y
compris spécialement l'Organisation des Nations Unies.
Outre l'incapacité de maintenir la paix et la
sécurité en Syrie quand il le faut, d'intervenir lorsqu'il n'est
pas encore trop tard, ne seraient que l'expression de « l'impuissance
de cette communauté internationale ».7(*)
Les leaders Syriens savent bien que les luttes politiques dans
lesquelles ils s'engagent doivent aboutir à des mauvais
résultats, mais ils en restent indifférents. Dès lors, des
conflits syriens, la communauté internationale était
présente en Syrie mais elle n'a pas pu prévenir ou arrêter
la guerre, d'où nous soulevons une équivoque de savoir
si : « aurait-on pu prévenir la crise syrienne et
éviter cette guerre meurtrière faisant sombrer le
pays ? »
Ce travail n'est qu'une continuité sur les questions
relatives au conflit Syrien et la contribution de la communauté
internationale dans la résolution des conflits internationaux.
Nous pensons ainsi qu'au fur et à mesure que les jours
passent, les faits se transforment et l'histoire se réécrit, tout
celui qui s'intéresserait à ces questions Syriennes pourra donc
bien les approfondir effectivement.
3. PROBLEMETIQUE
Le Moyen-Orient connait depuis longtemps et aujourd'hui
plusieurs conflits dont les causes varient d'une région à une
autre. La République Syrienne n'en est pas moins concernée
étant un Etat en quête d'hégémonie régionale.
Il renferme aussi les incohérences politiques, ethniques, communautaires
et socio - culturelles. C'est dans ce sens qu'il est devenu l'une des
préoccupations de la communauté internationale en
général et des Nations Unie (conseil de sécurité)
en particulier.
En effet, la recherche de l'hégémonie politique,
économique, pousse les grandes puissances notamment les USA et les
alliés à mener la conquête dans la région du golfe
depuis les années 1990, la guerre avait pour objectif d'éviter la
domination de la région par l'un ou l'autre des
belligérants.8(*)
La crise qui se déclenche en Syrie au printemps 2011 se
caractérise d'abord par une brutale répression des manifestants
par le pouvoir, ensuite par la constitution d'une opposition militaire et
politique au régime de Bachar Al Assad. De la répression
vigoureuse de toute protestation, on passe à une guerre civile et son
cortège de conséquences : populations civiles principales
victimes, déstabilisation et immixtion régionale, creuset
tourbillonnant de combattants djihadistes sans rapport direct avec la Syrie et
enfin l'installation d'une organisation dite Etat islamique ou Daech, tentant
d'établir par la terreur en Irak et en Syrie une base territoriale d'un
nouveau califat.
L'action performante du Conseil de sécurité,
risquait d'être bloquée par l'allié fidèle du
régime syrien, la Russie, voire même la Chine, retirée par
principe à une utilisation étendue du chapitre VII de la Charte.
Moscou et Pékin ont eu l'impression de s'être fait berner,
l'opération prétendument humanitaire se muant, à leurs
yeux, en appui à un changement de régime qui aboutit à un
tyrannicide par lynchage odieux. Au-delà des liens et des
intérêts partagés entre Moscou et Damas, au-delà du
discours rabâché sur le respect de la légalité
internationale, le Kremlin a développé une politique claire
vis-à-vis de la crise dont la cohérence sera invariablement
rappelée : le soutien au régime de Damas est la seule solution
pour empêcher la Syrie de sombrer dans un chaos où
prospèrent les groupes terroristes djihadistes9(*).
A l'inverse, nous assistons depuis une décennie
à un véritable changement de grammaire en matière de
sécurité internationale : la fin des utopies, l'effondrement des
idéologies collectivistes, la mondialisation des économieset
l'affirmation du principe démocratique.
Vers la fin de l'année 2011, des nouveaux conflits
religieux sont apparus en Syrie qui tout en n'étant pas dépourvus
de précédent, sont différents de ceux que nous venons de
rappeler. Ces conflits n'ont pas pour protagonistes des Etats ou des
communautés ethnoculturelles et ils ne sont pas non plus
caractérisés par une pluralité des courses
c'est-à-dire, les intérêts économiques, les
inégalités sociales, et les aspirations à
l'indépendance nationale parmi lesquelles, les différences de
religions jouent un rôle important mais pas essentiel. Il s'agit au
contraire de conflits qui ont des origines essentiellement religieuses et qui
se manifestent à une échelle tellement étendue, qu'ils
dépassent les facteurs liés aux réalités locales.
Il suffit de penser aux violences qui ont éclaté
dans certains pays musulmans, en février 2006, suite à la
publication des dessins satiriques consacrés à Mahomet dans un
quotidien danois, aux manifestations des protestations. Elle aussi,
accompagnée par des épisodes de violence qui se sont produites
dans une partie du monde islamique suite à une citation contenue dans le
discours que Benoit XVI avait prononcé à Ratisbonne( Allemagne)
au mois de septembre de la même année, où il est
affirmé que dans la religion de Mahomet on ne trouve que des
« choses méchantes et inhumaines »10(*). Les désordres ont fait
suite.
Dans tous ce cas, le mobile du conflit syrien a une nature
religieuse, communautaire, idéologique et politique. Ainsi son ampleur,
notamment dans le premier cas cité, empêche de le rattacher
exclusivement aux contrastes entre chrétiens et musulmans qui existent
dans plusieurs pays arabes.
Ce nouveau type de conflit religieux demande quelques
réflexions, dans le but d'en comprendre correctement les causes. En
effet, ce n'est pas seulement la religion, les antagonistes ethniques et
idéologiques sont basés sur des peurs stéréotypes
et d'autre préjugés d'ordre collectif, à l'exemple de la
création d'un Etat islamique, mais chaque jour voit la
vérité altérée, les nouvelles déformations
ainsi que l'histoire réécrite.11(*)
La plupart des auteurs, s'intéressent à relater
l'histoire des évènements qui se suivent dans le proche et
Moyen-Orient et surtout en Syrie où nous focalisons notre attention de
plus. Cette permanence de violence, guerre, attentats et soulèvements
criminels, semblent être l'expression des menaces d'une communauté
tribale, identitaireou religieuse contre une autre. Les conflits communautaires
s'étendent jusqu'à engager les Etats sur la scène
internationale à intervenir en Syrie.
En plus de ce qui précède, nous observons une
limite dans les analyses, de ne voir que les faiblesses de l'ONU au lieu de
considérer cela pour toute la communauté internationale. Pour ce
faire, nous avons essayé d'étudier et analyser diverses
données et de différentes sources, afin de le mettre en ordre
dans le cadre de notre travail. Et de la même manière nous
essayons de mettre au clair comment ce conflit en Syrie et partout au proche et
moyen Orient, est rayonné par l'élément intentionnel de
l'Islamisation de la région en général pour les
extrémistes musulmans, ou en partie des communautés des gens qui
s'opposent par des idéologies.
Ainsi, nous allons relever toutes les caractéristiques
et déterminants du conflit Syrien, nous allons analyser et
démontrer la participation et alors l'apport de la communauté
internationale dans la guerre en Syrie.
Donc dans ce travail, nous voulons savoir aussi comment
la communauté internationale agit-elle pour mettre fin à la
guerre en Syrie.
La communauté internationale à travers les
différents acteurs, sujets du droit international apparait dès
lors dans les conflits en Syrie en cesens que les Britanniques ont gagné
l'appui des arabes en leur promettant en contrepartiela solution à
l'indépendance en cas de victoire sur l'empire ottoman, cet accord
prévoyait la création d'un grand « Etat
arabe ».
Eu égard à ce qui précède, il
nous est venu à l'esprit de nous poser quelques questions dont les
tentatives de réponse conduiront à l'affirmation ou l'infirmation
de nos hypothèses.C'est ainsi que nous voulons savoir :
Quel est l'apport de la Communauté Internationale dans
la guerre en Syrie ? Quels sont les défis et les perspectives
envisagés par la Communauté Internationalepour résoudre le
conflit en Syrie ?
4. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition que l'on avance en
réponse provisoire à une question de recherche et que l'on
projette de vérifier soit pour affirmer ou infirmer, nuancer et/ou
confirmer la réponse donnée.12(*) Dans le cadre de ce travail, nous proposons les
réponses provisoires qui découlent logiquement des questions
posées.
En effet, l'expression « la communauté
internationale » est divisée, etdésigne souvent les
situations qui découlent des divergences des points de vue des acteurs
les plus influents sur la scène internationales dans leurs positions sur
les questions internationales criantes en Syrie.
Lorsque ceux-ci émettent des avis contraires chacun se
préoccupe substantiellement à défendre ses
intérêts et ceux de ses alliés, à maintenir son
influence ou à garder sa position hégémonique, les
situations internes peuvent s'internationaliser et l'issu pourrait de ce fait,
prendre des dimensions plutôt complexe.
Répondre aux questions soulevées et
décrypter la singularité du cas syrien revient d'abord à
mettre brièvement en exergue les éléments à
réunir pour déclencher une intervention internationale en cas de
conflit intérieur, de guerre civile ou d'Etat considéré
comme problématique. Depuis la fin de la guerre froide. Par la suite, il
s'indiquera de passer en revue les moyens mobilisés par l'UE pour faire
face au drame syrien.
Divers éléments de comparaison permettront de
situer la gestion de la crise syrienne dans la diplomatie de l'UE depuis
l'instauration de la politique étrangère et de
sécurité commune.Le gouvernement syrien actuel
bénéficierait dusoutien des puissances de l'est pendant que
lamajeure partie des factions rebelles serait soutenue par les
puissancesoccidentales.Une situation qui renvoie à l'idée selon
laquelle les processus de paix devront intégrer toutes les parties aux
conflits c'est-à-dire tous les acteurs en amont et en aval, directes et
indirectes,...ceci au travers les Nations Unies.La Russie a
déployé des forces aériennes et terrestres en Syrie au
côté de l'armée loyaliste en vue de lui porter main forte
dans sa lutte contre ce qu'elle qualifie de terrorisme. Par contre, les Etats
Unis, la Turquie, la France etc., soutiennent les rebelles et militent pour le
départ de Bachar Al Assad. En dehors de ces deux tendances
opposées, les conditions humanitaires conduisent à l'implication
d'autres Etats dans les conflits avec objectif de venir en aide aux populations
civile en danger.
L'actuelle guerre civile qui déchire depuis
bientôt cinq ans la Syrie se présente de telle sorte que ni Bachar
le président au pouvoir, ni la rébellion syrienne,
fractionnée et infiltrée par de factions terroristes ne
lâcherons prise, car, les enjeux aux conflits sont dynamiques et font
intervenir beaucoup d'acteurs et des intérêts de nature
très diversifiée (religieux, économiques, politiques,
hégémonique, identitaires, sécuritaire, etc.).
L'intérêt d'une analyse de la situation en Syrie
enregistrés depuis 2011 et les brusques mutations apparues à la
fin 2015 est soudainement la lutte contre le seul Daech (E.I), pourrait
être sûrement, la complexité du conflit et constitua le
facteur d'intervention convergent de la communauté internationale.
5. METHODOLOGIE
Il est quasiment impossible de cerner la réalité
sociale, sans recourir à des procédés scientifiques
valables, permettant de comprendre et expliquer les faits
étudiés. « La recherche scientifique recommande
toujours le choix d'une approche méthodologique devant guider l'analyse
des données, leur interprétation ainsi que la
systématisation qui en découle »13(*)
a) La Méthode
Roger Pinto et Madeleine Grawitz définissent la
méthode comme « un ensemble d'opérations mises en
oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps de principes
président toute recherche organisée, un ensemble des normes
permettant de sélectionner et de coordonner lestechniques. Elles
constituent de façon plus ou moins abstraite ou concrète,
précise ou vague, un plan de travail en fonction d'un
but »14(*).
Pour accéder à la vérité
recherchée, nous nous sommes servis de la méthode Fonctionnelle
de ROBERT KING MERTON15(*)
qui dégage le pré requis fonctionnels ou impératifs
fonctionnels qui sont des fonctions essentielles qui doivent être
remplies pour que la société coexiste, se maintienne et se
perpétue. Le fonctionnalisme relativisé de MERTON propose trois
concepts o savoir : les équivalents fonctionnels, les dysfonctions
et les fonctions manifestes par rapport aux fonctions latentes.
a.1. Les fonctions manifestes et les fonctions
latentes :
Les fonctions manifestes sont les conséquences
objectives qui, contribuent à l'ajustement ou l'adaptation du
système et qui sont comprises et voulues par les participants. Les
fonctions manifestes contribuent en pleine conscience à l'ajustement ou
l'adaptation. Les fonctions latentes comportent des conséquences du
même ordre, mais involontaire et inconscientes. Ces fonctions latentes ou
ces dysfonctions latentes que l'observateur extérieur peut
déceler et ne sont pas ni perçues ni recherchées par les
membres de la société.
Ainsi dans le cadre de la présente étude, les
fonctions manifestes des différents acteurs de la communauté
internationale sont celles d'assurer la sécurité locale,
c'est-à-dire sur le territoire Syrien, la sécurité
régionale au moyen orient et la sécurité internationale
faces aux nouvelles menaces des crises. Cela se fait constaté en Syrie,
par la participation surtout matérielle de ses différents
acteurs.
Les fonctions latentes quant à elles, ses
réfèrent à la passivité affichée par la
structure de dis acteurs sensés contrôler et résoudre le
conflit qui fait naitre les affrontements et rapports de force entre
différentes communautés de la Syrie.
a.2. Les dysfonctions
Les fonctions sont, parmi les conséquences
observées, celles qui contribuent à l'adaptation ou à
l'ajustement du système16(*). En revanche, les dysfonctions sont celles qui
gênent l'adaptation ou l'ajustement du système, car certains
éléments culturels ou sociaux peuvent entraver le bon
fonctionnement du système. Ainsi, au lieu de remplir objectivement leurs
fonctions, les acteurs de relationsinternationales, les sujets de droit
international agissent ou s'abstiennentde poser un acte relevant de leur
fonction à cause des motivations à visée personnelle. Les
dysfonctions que nous pouvons évoquer dans ce travail sont ceux qui sont
liés aux responsabilités de la Communauté Internationale
dans le domaine institutionnel, humanitaire et politique.
a.3.Les équivalents
fonctionnels :
Merton17(*) écrit : « De même
qu'un seul élément peut avoir plusieurs fonctions, de même
une seule fonction peut être remplie par des éléments
interchangeables ». Tel élément peut servir
d'équivalent ou de substitut fonctionnel à tel autre, pour
exercer la même activité à ses côtés ou
à sa place.
Dans ce travail, les équivalents fonctionnels
s'apprécient selon le rôle joué par chaque parti ou chaque
Etat influençant la guerre ou tentant à sa résolution, du
fait que l'initiative locale est controversée par le trouble
généralisé même dans les institutions
régionales.
Notre étude se situe au cinquième champ
disciplinaire d'analyse en relations internationales qui étudie la
sécurité dans la polémologie, sa question principale et la
recherche de la cause de la guerre dans son volet stratégique
(l'étude concerne l'aspect technique et matériel de la guerre) et
dans son angle urénologique (c'est une science de la paix, elle cherche
à régler les conflits, intervenir efficacement de manière
préventive et la consolidation du conflit).
Ainsi les acteurs sociopolitiques dans cette crise, prennent
conscience des enjeux politique et ethno-communautaire, et veulent s'engager
dans une pratique transformatrice, révolutionnaire et instaurer un
dialogue entre eux.
b) Techniques
Les techniques sont des outils dont se sert le chercheur pour
recueillir, analyser et traiter les données à sa disposition.
Ainsi nous avons utilisés la technique documentaire qui nous a
permis d'accéder aux sources écrites ou nous avons
consulté avec intérêt des ouvrages et autres document
relatifs à notre sujet, disponible dans les bibliothèques, sur
internet, etc....
6. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Tout travail doit être limité dans le temps et
dans l'espace pour éviter la généralisation des faits et
la falsification des réalités.
a) Délimitation spatiale
Ce travail se borne sur les espaces géographiques de la
Syrie actuelle, sans exclure que nous pouvons dans certains cas, par souci de
concision et d'objectivité, l'étendre sur les territoiresdu
proche et moyen orient ou d'un autre Etat tiers.
b) Délimitation temporelle
Notre analyse s'étend des années 2011
années qui correspondent aux débuts des manifestions anti Bachar
Al Assad dans le cadre du « printemps arabe »
jusqu'à 2015. Nous ferons référence aux années
antérieures surtout celles qui puissent nous être des quelques
importances.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion, ce travail porte deux
chapitres ; le premier concerne bien la considération
généraleoù nous essayons d'éclaircir les concepts
clés du sujet, nous présentons la Syrie et en fin, nous faisons
un petit historique de la guerre en Syrie.
Le second chapitre parle de l'apport de la Communauté
Internationale dans la guerre en Syrie.
CHAP I :
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, nous présentons d'une manière
brève les aspects généraux de notre étude, et
présenter une petite historique du conflit Syrien.
SECTION I : DEFINITION
DES CONCEPTS
Paragraphe 1 :
L'APPORT
Le concept « apport » peut
signifier « action d'apporter, ce qui est apporté (bien
apporter), contribution »18(*).
De ces trois sens, le dernier nous intéresse plus dans
le cadre de ce travail. En effet, nous voulons à travers ce travail,
découvrir la contribution de la Communauté Internationale dans la
guerre en Syrie.
L'apport peut être une allocation c à d, une
prestation servie à une personne pour faire face à un besoin,
peut-être une cotisation, une dotation, une participation et qui peut
être soit directe ou indirecte, etc....
Paragraphe 2 : LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE
2.1. Conceptualisation
Le terme de communauté internationale19(*) est une
expression
politique désignant de façon imprécise un
ensemble d'
États influents
en matière de politique internationale. Il peut désigner les
États
membres de l'
Organisation
des Nations unies (c'est-à-dire tous les pays
représentés à l'
Assemblée
générale), ce qui représente la quasi-totalité
de la planète,
à
quelques exceptions près, les seuls États membres du
Conseil
de sécurité des Nations unies (plus
précisément, les
cinq
membres permanents).
2.2. Utilisations du concept
a. Utilisation juridique
La valeur juridique de cette notion politique est
discutée :Les approches
pluralistes et
réalistes du
droit
international (
Kenneth Waltz, etc.)
tendent à considérer les différents
ordres
juridiques comme antagonistes et rivaux et à concevoir la
communauté internationale comme un concept inutile et
dénué de sens. D'autres approches, davantage
constitutionnalistes,
insistent au contraire sur l'
universalisme de
certaines
valeurs, le
cosmopolitisme ou/et le
multilatéralisme et
tendent à penser la communauté internationale comme horizon
régulateur possible du droit.20(*)
a. Utilisation politique et
médiatique
Cette expression est souvent employée par les
médias. En fait,
elle n'a de sens que quand les pays du monde s'expriment massivement sur un
sujet. Il n'existe pas de ligne précise définissant à
partir de quel moment il y a intervention de la communauté
internationale dans une affaire locale. De plus, le nombre de pays n'est pas un
critère suffisant, l'expression sous-entendant que les pays se
mêlant de l'affaire représentent un poids important dans la
politique internationale. De même, la question de la reconnaissance par
la communauté internationale de l'indépendance d'un État
n'est pas très précise, puisque souvent un État cherchant
à établir son indépendance est reconnu ou non suivant les
intérêts politiques des autres États.
On rencontre souvent l'expression « la
communauté internationale est divisée » quand des blocs
ou pays importants s'expriment en sens contraire dans une affaire
internationale (tel l'avis mitigé sur la guerre en Irak). En fait, on
peut parler de division de la communauté internationale quand les pays
les plus influents tels que les
États-Unis,
la
Russie ou la
Chine s'opposent au reste de
l'
Organisation
des Nations unies.21(*)
Paragraphe 3. LE CONFLIT
Le mot conflit, peut refléter plusieurs aspects
dont : le conflit armé, le conflit juridique, le conflit familial,
conflit foncier, le conflit économique, le conflit de décision,
le conflit de filiation, le conflit de nationalité, le conflit
d'autorité et le conflit des lois dans le temps.22(*) Nous allons juste entrer en
profondeur de la signification du conflit armé. Cette expression
(conflit armé), s'applique à différents types
d'affrontements qui peuvent se produire entre deux ou plusieurs entités
Etatiques, entre deux ethnies23(*). Le conflit armé actuel qui existe en RD Congo
se trouve dans la catégorie de conflit armé interne.
3.1. Conflit armé
La tentative de définition de la notion de conflit
armé a été envisagée par le TPIY (Tribunal de paix
international de l'ex Yougoslavie) dans l'affaire Tadic, dans son arrêt
du 15 juillet 1999 de la chambre d'appel lorsque celle-ci parle de la situation
de conflit armé : « chaque fois qu'il y a un recours
à la force armée entre les Etats ou un conflit prolongé
entre les autorités gouvernementales et des groupes armés ou
entre de tels groupes au sein d'un Etat24(*).
Départ le champ du droit international humanitaire, on
classe le conflit à caractère international et le conflit
à caractère non international ou interne.
3.2.Le conflit à caractère
international
Traditionnellement, on appel
« conflit », différent ou litige
internationale, un désaccord sur un point de droit ou de fait, une
contradiction, une opposition de thèses juridiques ou
d'intérêts entre deux Etats.25(*)D'autres auteurs estiment simplement que les conflits
armés internationaux sont ceux dans lesquelles deux Etats au moins sont
engagés. Il est traditionnellement l'affrontement26(*). On parle d'un conflit
armé international lorsqu'il s'agit d'une confrontation armé
international entre des entités étatiques, ici le conflit
armé s'identifie à la guerre. Sont également
considérés comme conflits armés internationaux les guerres
de libération nationale dans lesquelles les peuples luttent contre la
domination coloniales, l'occupation étrangère (qu'il y ait ou non
résistance active) ou un régime raciste et en
général, les guerres qui peuvent survenir lorsque les peuples
veulent exercer leur droit à l'autodétermination27(*).
3.3. Le conflit armé interne ou la guerre
civile
C'est une guerre à l'intérieur d'un Etat, entre
le gouvernement légal et des insurgés. Elle est d'abord un confit
intérieur dans lequel la violence est souvent extrême. Son
incidence internationale peut être assez limitée. Mais de plus en
plus souvent, elle prend rapidement une dimension internationale, avec
l'intervention ouverte ou camouflée de certains Etats tiers28(*).
Le conflit interne est définit aussi comme étant
tout conflit qui se déroule sur le territoire d'un Etat, entre ses
forces armées et des groupes armés organisés qui, sous la
conduite d'un commandement responsable, exerce sur une partie de son territoire
un contrôle tel qu'il leur permette de mener des opérations
militaires continues et concertées. 29(*)
3.4. Le conflit armé interne
internationalisé
Actuellement, certains conflits non internationaux prennent la
forme des conflits internationaux car on assiste dans ces derniers temps
à une forme d'internationalisation des conflits armés internes du
moment où un certain nombre d'Etat tiers se rangent du côté
d'une ou de l'autre côté des parties en conflit. Cependant, pour
qu'on parle de l'internationalisation de conflit interne, il ne suffit pas pour
un Etat d'apporter seulement un soutien logistique à une des parties en
conflit mais cela doit passer par la participation de cet Etat tiers à
l'organisation et à la coordination des actions militaires en passant
par le financement de l'une de parties.
Le conflit armé non international peut s'internaliser
dans les hypothèses suivantes :
- L'Etat victime d'une insurrection reconnait les
insurgés comme des belligérants ;
- Un ou plusieurs Etats étrangers interviennent avec
leurs propres forces armées en faveur d'une des parties ;
- Deux Etats étrangers interviennent avec leurs propres
forces armées, chacun en faveur d'une des parties30(*).
Paragraphe 4 : La
guerre
En relations internationales, la guerre est une
activité collective, menée au moyen d'armes sur décision
des autorités étatiques, ayant pour but de contraindre la
volonté d'un autre Etat, encadrée par des règles
juridiques variées et entraînant un effet homicide
spécifique31(*). Il
existe plusieurs sortes de guerre :
4.1. La guerre de
libération : Conflit armé dans lesquels les
peuples luttent contre la domination coloniale.
4.2. La guerre psychologique :
Destinée à soutenir les fins politique et les opérations
militaires dans un conflit armé international, elle consiste en un
ensemble planifié et coordonné d'activités de propagande
visant à influencer l'opinion et l'attitude de la population civile et
des membres des forces armées des autres pays, qu'ils soient ennemis,
amis ou neutre.
4.3. Guérilla :C'est un
type de guerre adopté par des combattants pas à une armée
régulière, qui emploie contre un ennemie militairement bien
organisé et supérieur les harcèlements et la surprise pour
défendre une cause politique, nationale, sociale, religieuse,... il
existe cependant des guérillas urbaines et de guérillas
rurales.
4.4.La guerre
révolutionnaire : Est une action visant à
modifier l'ordre constitutionnel d'un Etat et dans laquelle il est
généralement fait à la technique de la guérilla.
4.5. La guerre inter -
étatique : C'est une guerre à
l'intérieur d'un Etat, entre gouvernement légal et des
insurgés. Elle peut se présenter sous forme de guerre civile, de
guérilla ou de guerre révolutionnaire.
Carl Schmitt, qui lui colle une empreinte politique, estime
que la guerre civile est une lutte armée entre unité politique
organisées, la guerre civil est une lutte armée au sein d'une
unité ou d'une société32(*).
Cité par RAYMOND ARON, CLAUSEWITZ considère pour
sa part que la guerre n'est pas seulement un acte politique, mais un
véritable instrument de la politique, une poursuite de relations
politiques, une réalisation de celle -ci par d'autres
moyens ». En cela, elle se veut être un acte rationnel. Elle
obéit à des buts de mesure où chacun des
belligérants se livre à un calcul de coût de celle-ci et
des avantages escomptés33(*).
Dans la plus part de cas la guerre est pris comme un conflit
armée interétatique, par conséquent, elle est un conflit
armé international.
Paragraphe 5 : La
Rébellion
La rébellion est l'action de se révolter contre
l'autorité de l'Etat, contre le pouvoir ou l'ordre établi. Elle
peut être aussi un ensemble des rebelles armées, ainsi, elle
s'identifie à un conflit interne lorsqu'elle correspond aux
caractères fixés pour l'existence de ce type de conflit.
SECTION II :
PRESENTATION DE LA SYRIE
Entourée du nord au sud par la Turquie, l'Iraq, la
Jordanie et Israël, et à l'ouest par le Liban, la Syrie
possède une façade méditerranéenne, longue de
173 km. Sauf au nord, la côte borde une plaine étroite,
humide et chaude, typiquement méditerranéenne, où la
petite polyculture de subsistance est orientée, grâce à
l'irrigation, vers le tabac, le coton, l'arachide et le maraîchage.
Paragraphe 1 : SITUATION
GEOGRAPHIQUE
1. Hydrographie
Au-delà s'étendent la dépression du
Ghab,
drainée par l'
Oronte.
Le Ghab représente la dernière dépression du grand
alignement de fractures qui se poursuit de l'Afrique orientale au Taurus. Le
débit de l'Oronte et de ses affluents est assez régulier et
abondant pour faire tourner de très hautes norias et alimenter par des
canaux d'irrigation toute une chaîne d'oasis.
Au sud-est, le
djebel
Druze, qui culmine à 1 801 m, est un vaste complexe de
cônes et de coulées volcaniques formant, pour les plus
récentes, une surface chaotique.
Si les steppes du Croissant fertile sont assez bien
arrosées dans le couloir de l'Oronte (entre 200 et 400 mm de
pluies), le haut
Khabur au
nord-est et le piémont volcanique de l'Hermon (
Hauran,
djebel
Druze)
L'Euphrate dans le
désert
de Syrie, au sud-est, les oasis, telle
Palmyre,
sont rares, mais la vallée de l'
Euphrate a
connu d'importants travaux d'aménagement, comme le barrage de
Tabqa,
créant le
lac
Asad et permettant l'irrigation de la région de la
Djézireh.
Elle est maintenant réoccupée par les sédentaires,
d'autant que la découverte de champs pétrolifères autour
de
Deir
ez-Zor, au début des années 1980, a fortement modifié
la physionomie de la région34(*).
2. Le Climat
La continentalité et l'aridité contribuent
à une dégradation rapide du climat méditerranéen
à partir de la façade maritime. Le pays tout entier connaît
une très longue saison sèche estivale, et les pluies hivernales
s'amenuisent à mesure que l'on s'éloigne du littoral. Le djebel
Ansariyya reçoit d'importantes précipitations: plus de
600 mm, par endroits plus de 1 000 mm Le bourrelet montagnard
occidental isole le pays des influences maritimes. Au-delà, le climat
est beaucoup plus sec. Damas, pourtant située à seulement
100 km du littoral, ne reçoit que 200 mm par an pour une
température moyenne de 16 °C (6 °C en janvier,
27 °C en juillet). Les conditions climatiques steppiques (entre 100
et 350 mm) concernent le tiers du territoire. Le climat désertique,
caractérisé par des précipitations inférieures
à 100 mm, affecte pour sapart 56 % de l'espace syrien. Le
désert
de Syrie, au sud-est, reçoit, très
irrégulièrement, moins de 200 mm de pluies35(*).
Paragraphe 2 : SITUATION
POLITIQUES
La Syrie subit depuis plus de 40 ans le poids d'un
régime autoritaire. Géographiquement voisine de l'Europe,
historiquement liée à la France, traditionnellement
traversée de flux commerciaux, ayant produit une diaspora établie
dans bien des pays du monde, attirant un tourisme, certes encore modeste,
grâce à ses sites archéologiques et historiques, la Syrie
est loin d'être coupée du monde
Bachar al-Assad a entretenu l'illusion de
réformes : un référendum sur l'adoption d'une
nouvelle constitution a été organisé le 26 février
2012. Le régime a annoncé un taux de participation de 57%, 89%
des Syriens auraient voté « oui ». Ce vote a
été suivi d'élections législatives le 7
mai36(*).
Paragraphe 3 : ASPECT
DEMOGRAPHIQUE, LINGUISTIQUE ET CULTUREL
La population syrienne qui est environ de 21 000 000
d'habitants est une population presque intégralement arabe,
c'est-à-dire des gens qui ont une filiation historique et une langue
commune, pour autant, cette unité est en fait fragilisée par
cette différence entre sunnites et chiites et d'ailleurs, d'autres
religions viennent se greffer. La communauté, sur ce
21 000 000 d'habitants, la plus influente aujourd'hui ce sont les
Alaouites, les Alaouites sont en quelque sorte en Syrie, une variante de la
religion chiite, ce sont des chiites avec des dogmes et une
interprétation un tout petit peu différente37(*).
SECTION III : LA
GUERRE EN SYRIE
Avant de présenter les différentes
communautés qui forment la population Syrienne, nous dévons
rappelé que l'Islam, dès ses origines s'est scinder à deux
branches rivales, ces deux branches sont le Sunnisme et le Chiisme. Elles ses
séparent à partir de 632 à la mort de Mahomet, lors d'une
querelle de succession ; cette querelle de succession est ensuite devenue
une querelle des dogmes, qui fait que le proche et le moyen orient musulman est
profondément divisé.
Paragraphe 1 : ORIGINE
ET/OU CAUSES DU CONFLIT SYRIEN
Ce que nous proposons dans ce paragraphe, est une approche un
tout petit peu différente, ce sera une approche basée sur les
éléments de Géopolitique, nous essayons de
démontrer de la manière la plus claire et la plus
pédagogique possible, comment ce conflit qui a des causes
essentiellement locales qui s'en racine dans différentes
communautés religieuses a été progressivement
régionalisé puis aujourd'hui mondialisé, il y a donc une
mondialisation du conflit syrien. Pour bien comprendre ce sujet très
complexe, Nous nous sommes appuyés sur nombreuses cartes.
La première, est pour localiser les principales villes,
dont nous entendons parler dans les médias et qui sont les lieux
centraux du conflit syrien.
Il y a évidemment DAMAS la capital du pays au Sud, nous
avons également au Nord, ALEP qui est la capitale économique,
nous avons entre les deux la ville de HOMS qui a donné lieu à des
très violents combats et à une mobilisation des reporteurs,
notamment français sur les atrocités faites dans cette ville. La
quatrième ville du pays nous est moins connue, c'est LATTAQUIE et pour
cause, c'est une ville qui est massivement loyale au régime de Bachar
Al-Assad, il y a peu des violences, là où ont lieu les violences,
c'est également dans la quatrième agglomération du pays
qui est HAMA.
Hama, c'est historiquement un bastion des contestations du
régime de Bachar Al-ASSAD puis que déjà, son père
en 1982, avait dû réprimer les frères musulmans qui sont la
principale force d'opposition dans ce pays donc, une violence à Hama qui
est elle aussi ancienne38(*).
Outre ces lieux, ces grandes villes où ont lieu les
principaux combats, nous dévons connaitre les grands voisins de la
Syrie :
Le Liban, qui est complètement dépendent de la
Syrie, notamment puis que les communautés libanaises et les
communautés syriennes sont ralliées39(*). Israël, qui est un
voisin important qui entretient depuis le début, des relations
très mauvaises avec la Syrie, notamment eu égard aux contentieux
territorial du Golan.
Il y a aussi la Jordanie, un grand pays du sud, il ya l'Irak,
un pays qui est lui aussi dans une situation insurrectionnelle et qui connait
d'extrêmes violences et qui est donc concerné par tout ce qui se
passe en Syrie, et puis surtout les grands voisins du Nord,
c'est-à-dire, la Turquie, qui a un rôle extrêmement actif de
soutient de l'opposition à Bachar Al-ASSAD40(*).
Donc, un contexte régional qui est
très troublé, qui est à la fois une cause et une
conséquence des violences qui se déroulent aujourd'hui en
Syrie41(*).
Les alaouites forment entre 10 et 12 % de la population
syrienne mais, cette minorité est très active et notamment
représentée par Bachar El-ASSAD et son clan, ayant un poids
déterminant dans le contrôle de l'Etat syrien et notamment dans
les états-majors de l'armée. Ces chiites alaouites sont soutenu
en majorité par une autre communauté qui sont les DRUZES, les
druzes, c'est une variante de l'islam que beaucoup des musulmans estiment
d'ailleurs, comme non musulmane, les Druzes sont eux aussi issu du chiisme et
en tant que minorité et par affinité dogmatique, sont souvent
historiquement très proche des alaouites. Viennent en ensuite dans les
différentes minorités, les chrétiens.
LES CHRETIENS, eux n'ont pas de réduit territoriale,
ils sont dispersés notamment dans des grandes villes ou à travers
le territoire, ils forment comme les druzes, entre 6 et 8 % de la
population.
Se rajoute une autre communauté, ce sont LES KURDES qui
sont aujourd'hui en périphérie de ce conflit, les kurdes ont une
revendication essentiellement nationaliste. la question religieuse est ici
secondaire, et c'est à rappeler que cette question kurdes bien que
secondaire dans le déroulement de la guerre civile actuelle, est une
question transnationale puisque, les kurdes c'est un peuple qui souhaite un
Etat, sachant que ce peuple est dispersé entre La Syrie, la Turquie,
l'Iran et le nord de L'Irak42(*).
Face à ces minorités, nous avons une très
grande majorité des syriens qui sont des arabes sunnites, qui forment
jusqu'à 65 ou 70 % de la population, ils apparaissent majoritaire sur
une grande partie du territoire. Cette majorité s'estime aujourd'hui
sous représentée dans les organes de pouvoir et s'estiment
spolier par la coalition qu'Assad et les autres minorités ont
formés pour garantir leur propres protections et leur propres
intérêts. Alors se rajoute 3 à 4 % d'autres
minorités notamment, sur la frontière avec la Turquie. Cette
présentation est évidemment approximative parce qu'il y a
énormément des régions mélangées avec
plusieurs confessions sur une même localité notamment, dans les
grandes villes que nous avons précédemment présenté
notamment à Damas, Homs et Alep. Ce pour cela que quartier parquartier
nous avons une guérilla urbaine entre les différentes
communautés qui forment les villes qui sont l'enjeu de ce conflit.
On observe donc, autour de ces grandes villes, là
où la population est d'ailleurs la plus nombreuse une vaste zone qui est
l'enjeu stratégique de ce conflit. Donc, la base de ce conflit, c'est
bien un différend qu'il y a entre les différentes
communautés, les minorités qui soutiennent massivement le
régime et la majorité sunnite qui s'estime marginaliser dans ce
système43(*).
Paragraphe 2 :
EVOLUTION
La division ethnique du peuple syrien n'est pas le seul
facteur de ce conflit, il faut y intégré un paramètre
idéologique qui est fondamentale, parce que la Syrie comme l'ensemble
des pays de la région est divisée politiquement entre les
partisans du modernisme c'est-à-dire ce que les journalistes appellent
souvent les laïcs et face à eux, les islamistes, donc cette
opposition moderniste et islamiste, resurgie dans la guerre civile actuelle en
Syrie. Parce que Bachar El-Assad qui dirige le pays est à la tête
du Parti BAAS c'est-à-dire, un parti moderniste, panarabe et
nationaliste qui veut faire l'unité du peuple Syrien sur des valeurs et
non pas sur la sharia, ce qui est le projet des Islamistes. Les Islamistes
souhaitent faire de la loi islamique, la pierre angulaire de la
société, la Syrie comme l'ensemble des pays voisins, est
traversée par cette querelle idéologique fondamentale44(*).
Il faut donc savoir que le programme moderniste du Baas a
attiré à lui non seulement les minorités que nous avons
présentées mais également, une part importante des
sunnites qui rejettent l'islamisme et qui sont attirés par les
Créneaux nationalismes proposés par ASSAD, c'est le cas notamment
de la Femme de Bachar Al-Assad, ASMA EL ASSAD qui, bien que Sunnite soutient le
régime. Ce conflit est donc un affrontement entre des modernistes et des
islamistes. Les islamistes sont divisés en différentes factions,
les frères musulmans, les Salafiste et également la plus connue
sur la scène internationale, la tendance AL QAÏDA. Dans ce paysage
idéologique, la tendance libérale qui s'était
manifestée au moment du Printemps Arabe c'est-à-dire, cette
jeunesse souhaitant plus des droits de l'homme, plus des qualités de
vie, qui se manifestent sur le territoire Syrien en faveur de liberté.
Cette tendance libérale a été complètement
éclipsée face aux réalités politiques et
idéologiques, cet affrontement islamiste-modernistes45(*).
Paragraphe 3 : IMPLICATIONS.
En plus de ces paramètres internes qui sont complexes,
il faut prendre en compte l'intervention des puissances intérieures et
tous les voisins de la Syrie, puis que la guerre civile syrienne est un conflit
qui s'est vite régionalisée. Ici nous présentons les pays
qui soutiennent le régime de Bachar El-Assad et face à ça,
les pays qui oeuvrent pour la chute de Bachar El-Assad.
1. Les principales grandes puissances régionales
Le principal soutien du régime actuel c'est
l'IRAN ; l'Iran est la grande puissance chiite, dirigée par les
Ayatollah : ALI KHAMENEI,... pourtant ceux-ci souhaitent apporter une
protection à l'ensemble des chiites de la région. Il est donc
logique que, l'Iran soutienne Bachar El-Assad qui est un alaouite,
c'est-à-dire qu'il est membre de la mouvance chiite
Face à l'Iran, d'autres puissances au contraire,
soutiennent les rebelles. C'est le cas notamment de la TURQUIE, dirigée
depuis 2002 par des islamistes.
Monsieur RECEP TAYIP ERDOGAN, mène en matière de
politique étrangère, une politique dite «
Néo-ottomane » c'est-à-dire, la Turquie soutient dans
l'ensemble des anciennes provinces ottomanes, les islamistes sunnites,
c'est-à-dire que la Turquie soutient, armes et finance les rebelles qui
souhaitent la chute de Bachar Al-Assad.
Autres soutiens de poids aux rebelles c'est l'ARABIE SAOUDITE,
la grande puissance sunnite qui elle, a plutôt tendance grâce
à la fortune du roi ABDALLAH AL-SAOUD, à soutenir les Djihadistes
de tendance Salafiste.
De la même manière, le QATAR voisin de l'Arabie
Saoudite, va financer grâce à ses Pétrodollars, des
djihadistes plutôt de tendance « frères
musulmans ».
TAMIM AL-THANI est Emir du Qatar depuis Juin 2013 et a un
rôle important sur la posture géopolitique du Qatar en la
matière. Voilà, les trois grandes puissances sunnites qui
soutiennent les rebelles46(*).
2. Des acteurs secondaires
Il faut ajouter à ces acteurs de premier plan, des
acteurs plus secondaires c'est-à-dire, des pays qui auraient
plutôt une inclination à soutenir telle ou telle autre partie
mais, qui pour des raisons diverses sont encore beaucoup moins impliqués
dans le conflit, c'est le cas notamment de l'IRAK qui aujourd'hui, est
dirigé par NOURI AL-MALIKI.
En tant que chiite, il a tendance à soutenir Bachar
El-Assad qui est un alaouite c'est-à-dire, Monsieur Al-MALIKI, sur son
propre territoire, est en proie à une quasi guerre civile contre les
islamistes sunnites notamment, de tendance ALQUAIDA47(*).
De la même manière au LIBAN, une partie de la
population est impliquée dans le conflit syrien, il y aurait entre 3 et
5 000 membres du HEZBOLLAH c'est-à-dire, un parti islamiste chiite,
qui à traverser le frontière du Liban pour aller se battre au
côté de Bachar Al-Assad. Par contre, cette question divise
profondément la société du Liban, puisqu'une partie du
Liban reproche le soutien fait par le THEHERAN au Hézbollah et souhaite
au contraire que Bachar Al-Assad quitte le pouvoir pour mettre en place un
régime plus favorable aux Sunnites. Les libanais sunnites et chiites
ses divisent donc sur la conduite à mener par rapport au conflit
syrien48(*).
Autre pays qui a été un grand acteur
régional, l'EGYPTE mais qui est aujourd'hui en retrait, parce que
l'Egypte, nous le savons bien est très affaiblie et très
partagée sur le plan politique entre les modernismes et les
islamistes.
D'autres soutiens notamment, LES EMMIRATS ARABES UNIS, le
KOWEIT sont en retrait mais, souhaiteraient théoriquement la fin du
régime BAASISTE et d'autres pays notamment la JORDANIE, sont dans un
l'entre deux.
La Jordanie est officiellement favorable aux rebelles mais,
sur le terrain, le Roi ABDALLAH II qui est menacé également par
les « Frères Musulmans » et dont le pouvoir est
très contesté pour diverses raisons est en fait très
réservé, même chose pour ISRAEL.
Israël a été un temps, un fervent partisan
des rebelles mais, a perdue différentes raisons de souhaiter la fin de
Bachar El-Assad. Assad ne soutien plus les mouvements de résistance
palestinien puis que ces mouvements sunnites se sont détournés de
la Syrie et sont aujourd'hui soutenu par le QATAR tandis que, le Plateau de
GOLAN est en grande partie contrôlée par les Islamistes donc,
Israël craint pour sa sécurité et est contrairement au
début du conflit, beaucoup plus prudent.
Nous voyons donc que, tous les pays de la région sont
en quelque sorte concernés par tout ce qui se passe sur le territoire
syrien.
CHAP II : LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA GUERRE EN SYRIE
Ce chapitre est consacré à présenter une
brève aperçue de la Communauté Internationale et l'analyse
des différents apports de la Communauté Internationale pour
résoudre la guerre en Syrie. Ainsi, nous ferons un petit constant des
défis de la Communauté Internationale dans la gestion de la
guerre en Syrie et y proposer quelques suggestions ou perspectives.
SECTION I : BREF
APERCU DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
La communauté internationale est avant tout une
idée qui ne cesse de hanter le discours de bon nombre de personnes
surtout des juristes et les internationalistes. Mais, force est de
reconnaître aussi que face à ce concept, on est vite
dépourvu de sens en cela que le concept est ambigu. Pour mieux soutenir
notre argumentaire et lever cette équivoque, il nous convient
successivement de distinguer les concepts communauté et
société internationales.
La société et la communauté
internationale sont des termes régulièrement employés par
ceux qui commentent ou analysent l'actualité de la planète et qui
veulent rendre compte des liens plus ou moins profonds qui unissent les acteurs
de la scène mondiale. Si l'on voit à peu près à
quoi il est fait référence, des précisions peuvent
néanmoins être nécessaire et des distinctions être
établies.
Paragraphe 1 :Société internationale
L'idée de société transcrit un
schéma reposant sur des interactions et des interdépendances
fonctionnelles, qui s'établissent, parfois contractuellement, entre les
membres et par nécessité, pour faire face à un
problème ou répondre à un besoin49(*). Par exemple, la
société internationale réglemente ses échanges
commerciaux à travers l'organisation mondiale du commerce (OMC), qui lui
permet d'établir des principes de stabilité, de
sécurité, de régularité et de permanence du
système économique.
S'exprime à travers cette notion de
société internationale le couple puissance/responsabilité,
qui rend compte de la réalité du monde dans ses aspects
institutionnels et interétatiques.
La société internationale structure
durablement les relations internationales alors que ce n'est que lors de
circonstances particulières que l'on peut dire que la communauté
internationale se manifeste. Toutes les deux renvoient à l'idée
d'une identité collective, mais diffèrent par les fondements et
les moyens de fonctionnement qu'ils lui attribuent. C'est pourquoi l'analyse du
concept de communauté internationale nous permet de pointer du doigt la
réforme de l'O.N.U.
Paragraphe2 : Communauté
internationale
La communauté internationale, quant à elle,
renvoie davantage au principe de solidarité qui anime de manière
sporadique les acteurs du paysage planétaire50(*), lorsqu'ils décident de
prendre en charge de manière commune le devenir du monde. Ceci se
traduit en quelque sorte par une exigence morale, en ce qu'elle suppose
l'existence de dispositions communes, de valeurs fortes et structurantes
partagées par le plus grand nombre. Le combat pour la paix ou pour les
droits de l'homme constitue, entre autres, l'un de ces moments où la
communauté internationale tend à s'exprimer de manière
unie.
D'après MONIQUE CHEMILLIER-GENDREAU51(*), « la fondation du
concept de communauté internationale qui semble être la plus
solide est la notion de patrimoine commun de l'humanité,
dérivée de l'idéologie communautariste et solidariste.
Celle-ci témoigne de l'existence de biens communs à
l'humanité auxquels les intérêts particuliers des Etats
doivent y être subordonnés. La communauté internationale y
est envisagée comme une collectivité humaine unique. Elle se
réfère ainsi aux intérêts communs de tous les
hommes, au bien commun universel appartenant aux générations
actuelles et futures ». Ceci pour dire jusqu'à preuve du
contraire, le concept de communauté internationale est toujours
d'actualité et n'est pas vide de sens comme serait-on tenté de le
penser ou de le dire.
Aujourd'hui quand on parle aussi de communauté
internationale, on sous-entend aussi les relations diplomatiques, la
coopération technique internationale entre les Etats pour essayer de
justifier l'existence de ce concept. Cela pour dire que l'avènement du
concept de la communauté internationale dans son ensemble se rapproche
un peu de celui de la société internationale, expression certes
plus réaliste mettant en exergue la nécessité d'une
communautarisation des intérêts de celle-ci.
SECTION II : L'APPORT
DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LE CONFLIT SYRIEN
A ce niveau d'analyse de ce travail, nous
appréhendons la notion d'apport comme tout soutien et toute action
entreprise par les acteurs de relations internationales, sujets du droit
international pour chercher à résoudre les conflits Syriens.
Ainsi la Communauté Internationale sera bien spécifiée
dans le cadre de l'ONU, parce que cette organisation est la manifestation la
plus visible de la C.I, car les Etats s'y regroupent en vertu non pas tellement
des valeurs communes spontanément partagées par tout un chacun,
mais de la conscience d'intérêt commune à
coopérer52(*). Nous
tournerons aussi l'attention sur les actions entreprises par l'UE Surtout quand
il faut intervenir en Syrie travers les résolutions et différents
accords.
L'UE est considérée dans cette optique comme un
acteur politique53(*) et
non pas comme système politique.
Paragraphe 1 : Le Conseil
de Sécurité de l'ONU
Au conseil de sécurité de l'ONU, il y a 5 pays
qui depuis 1945, sont membres permanent et ayant un droit de véto. Il y
a tout d'abord les Etats Unies d'Amérique, les Etats Unies veulent
évidement la chute de Bachar Al-Assad puisque Assad est en régime
plutôt allié de la Russie, proche de l'Iran c'est-à-dire,
des pays qui ne rentrent pas dans la vision uni polaire. Les Etats Unies,
voudraient remplacer le régime actuel par un régime islamiste
sunnite qui deviendrait l'allié naturel de la Turquie et de l'Arabie
Saoudite qui sont donc des alliés de l'Amérique.
La volonté américaine de changer le
régime, deux pays apportent leurs soutiens, il s'agit notamment du
ROYAUMES UNIS qui par l'intermédiaire de DAVID CAMERON, est un
allié extrêmement fiable et fidèle des Etas Unies et donc,
l'Angleterre est aujourd'hui à la pointe du combat contre Bachar
Al-Assad et à la pointe de soutien des islamistes qui lui font face.LA
FRANCE quant à elle, a une position paradoxale. Au début de son
mandant, le Président SARKOZY avait fait de l'amitié avec Bachar
Al-Assad un axe de sa politique en faveur de l'Union pour la
Méditerranéen, Nicolas SARKOZY était tout à fait
bien veillant par rapport à Bachar Al-Assad et l'a d'ailleurs
reçu dans les conditions particulièrement
privilégiées.
Au moment du Printemps Arabe et du début de la guerre
civile syrienne,Nicolas SARKOZY va complètement changer sa position et
va se rallier à la position américaine c'est-à-dire qu'il
va, être à la pointe pour réclamer une intervention ou un
soutien des Djihadistes qui font face à ASSAD, cette politique a
été continuer dans les mêmes conditions par le
Président François HOLLANDE qui lui aussi, est en première
ligne pour réclamer un armement des rebelles54(*).
Ainsi, le fait d'apporter un soutien inconditionnel aux
rebelles djihadistes qui font face à Assad est une fonction la plus
latente de ladite Communauté Internationale par le biais des grandes
puissances occidentales.
Autrement dit, le régime dictatorial de Bachar-Al-Assad
est tout remis en cause par les Etas Unies et ses alliés ainsi que par
les islamistes sunnites qui se sentent marginaliser dans ce système.
Paragraphe 2 : La
Résolution 2139/2014 du Conseil de Sécurité
Souligne que, pour progresser rapidement sur la voie d'une
solution politique, il faudrait assurer la pleine participation de tous les
groupes et segments de la sociétéì syrienne, y compris les
femmes, les groupes des amis de la Syrie et que c'est le seul moyen viable qui
peut être envisageì pour régler pacifiquement la situation
en Syrie, et que l'application de la présente résolution
revêt une importance capitale pour ce qui est de répondre aux
besoins humanitaires de la population syrienne.
En pareilles conditions, la marge de manoeuvre réelle
du Conseil de sécurité demeure très restreinte. On peut
escompter une condamnation symétrique de la violence, des appels
à la tempérance ou à des cessez-le-feu pour permettre un
acheminement temporaire d'aide humanitaire aux populations civiles, ...
N'émanera du Conseil de sécurité que ce que les membres
permanents les plus concernés qui voudront bien se convenir qu'ils
transcendent leurs divergences : en l'espèce, jusqu'en 2015, des appels
à la négociation ou le contrôle concerté du
démantèlement d'armes chimiques. A la suite des attentats de
novembre 2015 (Sinaï, Beyrouth, Paris), le Conseil de
sécurité adoptera toutefois une résolution (2249 du 20
novembre 2015) ciblant clairement Daech comme « une menace mondiale d'une
gravité sans précédent contre la paix et la
sécurité internationales ». La résolution appelait en
outre l'ensemble des Etats membres en capacité de le faire de lutter
contre le terrorisme propagé par Daech mais aussi par les organisations
liées à Al-Qaïda.
Il s'agit donc d'un appel à une union d'efforts des
Etats qui ont les moyens de lutter contre le terrorisme issu de la Syrie et
d'Irak. Désormais, un objectif rassemble l'ensemble de la C.I
incarnée par le Conseil de sécurité. Mais il n'y a pas
d'opération précise élaborée par le Conseil de
sécurité.Il était illusoire pendant longtemps d'attendre
un consensus international élargi en faveur d'une intervention. La Syrie
de Bachar al Assad n'est pas la Lybie de Mouammar Kadhafi.
Ce dernier s'était tellement isolé par diverses
frasques qu'il n'avait pratiquement plus de soutien, même au sein du
monde arabe. Il est évident que de nouveaux rebondissements vont jouer
et s'opposer à cette avancée victorieuse de l'axe russo-iranien.
Il faut seulement se rappeler l'entrée de la Russie dans le conflit
syrien. En juin 2015, la situation militaire en Syrie était
très préoccupante, dangereuse pour ainsi dire : Damas
était réellement menacée par les combattants
islamistes.Non seulement les forces de l'Etat islamiste mais aussi les groupes
islamiques du Front al-Nosra ont considérablement affaibli les forces
loyalistes, pourtant épaulées par le Hezbollah.
Si la Russie s'est lancée, le 30 septembre 2015, pour
la première fois par des frappes aériennes contre l'opposition
islamiste en Syrie. C'est qu'elle a été obligée de
desserrer l'étau sur la capitale syrienne. Damas allait être
emportée par les forces islamistes adverses soutenues par les
Occidentaux et les pétromonarchies arabes en hommes et en
armements. Et si la Russie a répondu favorablement à la
demande officielle du président syrien Bachar al-Assad pour l'aide
militaire, faite en date du 30 septembre 2015, ce n'est que pour sauver les
apparences, une guerre civile se jouait entre des Syriens contre des Syriens,
et peu importe si un camp se légitime en pouvoir syrien légaliste
et le camp adverse en opposition pour faire tomber la dictature alaouite.
Paragraphe 3 : l'Apport de la
Russie
Dans un article55(*)« Poutine justifie ses
raids contre les rebelles », Le Monde, du 12 octobre
2015, la Russie déclare : « Les
opérations militaires russes en Syrie ont été
lancées dans le but
de « stabiliser l'autorité
légitime » du
gouvernement syrien qui était menacé. Poutine a justifié
les frappes aériennes entreprises par son aviation sur le territoire
syrien depuis le 30 septembre par le fait que le président Bachar
al-Assad est « pratiquement en état de
siège » face à des
combattants « au bord de
Damas », qui « n'ont
aucun désir de négocier ».
Il ne peut pas être plus clair que les Russes ne
bombardent pas l'opposition pour l'amour du régime loyaliste syrien, ou
pour Bachar al-Assad, mais bombardent l'opposition pour l'amour de la Russie et
les intérêts géostratégiques dans la région
qui dépassent le port de Tartous. Celui-ci n'est qu'un
élément de l'échiquier.
Dans le renversement de forces, le même processus a
joué comme ce qui s'est passé pour la montée en puissance
de l'Etat islamique en Irak et au Levant en 2014. En quelques mois, la
communauté sunnite a renversé l'équilibre de puissance, et
cela grâce au formidable apport occidental et des pays du Golfe.
L'EI puissamment armé, a repris de nombreuses villes
essentiellement à majorité sunnite. Malgré les milliers de
frappes aériennes de la coalition occidentale soutenue par les
monarchies arabes, le Daesh a continué d'avancer et d'élargir son
territoire. De même, pour le pouvoir loyaliste de Damas, en quatre
mois de bombardements aériens russes sur l'opposition syrienne, et la
reprise de l'armée loyaliste, les régions tenues par les forces
adverses sont en train de tomber à partir de février 2016 autour
d'Alep, la capitale économique de la Syrie. Pour comprendre ce
renversement de données sur le pouvoir syrien loyaliste il
considérer la présence des terroristes et invoquer les crimes
contre l'humanité du pouvoir de Damas. Telle est la situation
aujourd'hui tant sur le plan diplomatique que militaire.
Paragraphe 4 : LeDroit d'ingérence, le droit
d'intervenir pour régler des comptes en Syrie
SANDRINE PERROT propose la définition
suivante : « Le droit d'ingérence est la
reconnaissance du droit des États de violer la souveraineté
nationale d'un autre État, en cas de violation massive des droits de la
personne. Le devoir d'ingérence, quant à lui, est conçu
comme plus contraignant. Il désigne l'obligation morale faite à
un État de fournir son assistance en cas d'urgence humanitaire. Ni le
droit, ni le devoir d'ingérence n'ont d'existence dans le droit
humanitaire international. L'ingérence elle-même n'est pas un
concept juridique défini. Au sens commun, il signifie intervenir, sans y
être invité, dans des affaires qui relèvent essentiellement
de la compétence nationale d'un État»56(*).
Faire croire que les intérêts des dirigeants des
pays influents de la Communauté internationale se confondent avec
ceux des Peuples souhaitant rétablir leur droit à
l'autodétermination et à la souveraineté au plan national
est une erreur de parallaxe.
Tous les régimes dictatoriaux, visibles et moins
visibles, ce n'est pas un monopole syrien. Ils apparaissent comme des
délinquants pour ce qui est du respect de l'éthique et des droits
humains. Ils bénéficient de soutiens importants en
réseaux, ce qui permet aux pourvoyeurs de la pensée unique de
présenter des analyses sommaires, manichéennes et à
l'emporte-pièce pour expliquer une crise dans les pays où la
Communauté internationale souhaite faire usage de son
droit d'ingérence. Mais les dissensions au sein de cette
Communauté internationale, les luttes de leadership parmi les grandes et
moyennes puissances, n'arrivent plus à masquer, les comportements
délictueux de certains membres du conseil de sécurité,
même en s'abritant derrière le paravent de l'ONU.
En réalité, le droit d'ingérence va de
pair avec un devoir d'ingérence. Pourtant en Syrie comme au demeurant au
proche et moyen orient, ce « droit » se
transforme en un droit d'intervention pour régler des comptes, en usant
et abusant d'image de la C.I.
Paragraphe 5 : De l'apport
Humanitaire
Le
conflit syrien, qui entre dans sa cinquième année, ne montre
aucun signe d'apaisement. Depuis le début de la crise en 2011, plus
de 11 millions de personnes ont été contraintes de
fuir
les zones de combat ou la Syrie pour
trouver
refuge dans des pays voisins. En '
Syrie, 12,2 millions de
personnes, dont près de la moitié sont des enfants, ont besoin
d'une '
aide humanitaire
et les
atteindre
est de plus en plus difficile.
Après la détérioration de la situation
sécuritaire, les frontières sont très surveillées,
et les réfugiés en provenance de Syrie sont
considérés avec méfiance, c'est ainsi qu'il est bien
question de
continuer
à faire appel au
respectde
droit humanitaire international et
veiller
à ce que les réfugiés soient protégés.
Ainsi, le financement humanitaire de la crise a encore des
difficultés à
faire
face à l'ampleur croissante des besoins des populations. L''
Union européenne
(UE) continue de
soutenir,
à la fois les réfugiés et les pays voisins de la Syrie qui
les accueillent généreusement57(*). L'Europe compte parmi les principaux donateurs
d'aide humanitaire dans le cadre de la crise syrienne, et a contribué
à la hauteur de 3,35 milliards d'euros.
Les Nations Unies dans s'inscrit à la gestion de la
crise Syrienne en réaffirmant son ferme attachement à la
souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et
à l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu'aux buts
et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.
Elles encouragent, dans la résolution 2139/2014, les
États Membres et les organisations régionales et sous
régionales qui se sont engagées à fournir leur assistance
humanitaire aux personnes qui en ont besoin partout en Syrie, y compris aux
déplacés, ainsi qu'à celles qui ont trouvé refuge
dans les pays voisins. Et appelant tous les États Membres à
veiller à verser en temps utile les sommes promises et à
continuer d'apporter un soutien à la hauteur des besoins humanitaires
croissants58(*).
Le point 15 de ladite résolution souligne que, la
situation humanitaire continuera de se détériorer en l'absence
d'une solution politique. Félicite aÌ cet égard, la
Conférence de Genève sur la Syrie qui s'est ouverte aÌ
Montreux le 22 janvier 2014 qui exige que, toutes les parties oeuvrent en
faveur de l'application intégrale des dispositions du Communiqueì
de Genève en date du 30 juin 2012, pour parvenir aÌ organiser une
véritable transition politique qui réponde aux aspirations
légitimes du peuple syrien et lui permette de décider en toute
indépendance et de manière démocratique de son propre
avenir.
SECTION III : DEFIS ET
PERSPECTIVES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA GESTION
DE LA CRISE SYRIENNE
Paragraphe 1 :
Défis
Depuis le début de la crise, les pays occidentaux
tergiversent face à la situation en
Syrie.
Ony voit un mélange d'erreur d'analyse comme moyen de masquer leur
impuissance. Pourtant pour les Américains, le conflit syrien n'est pas
considéré comme suffisamment préoccupant ni prioritaire
pour justifier une intervention qui s'avérerait donc inutilement
coûteuse. L'Europe est sans doute plus consciente du péril que
fait peser la crise syrienne sur la région, mais elle est impuissante et
elle camoufle cette impuissance derrière le processus
diplomatique59(*).
Le spectre de scénario du conflit syrien est large et
son état se complique chaque jour davantage, ceci fait que les
défis à relever s'accroissent du jour au lendemain. La
communauté internationale au travers l'ONU devient incapable de donner
de solution durable entendue que les Etats ayant actuellement plus d'influence
sur la scène internationale sont en opposition sur l'issu dudit
conflit.
1.1. La divergence des vues entre les Etats Unis et la
Russie
Face à la coalition en faveur de l'Uni polarité
et du renforcement de l'influence américaine, deux pays au conseil de
sécurité se sont opposés et ont fait connaitre des vues
différentes, il s'agit bien évidemment d'abord, de la RUSSIE. La
Russie de VLADMIR POUTINE a plusieurs raisons de soutenir Bachar
El-Assad. C'est d'abord un ami de la Russie.
La Syrie était allié de l'Union
Soviétique, La Syrie reste un de seuls alliés de la Russie et
d'ailleurs offre à TARTUS une base militaire en
méditerranée pour l'armée Russe. D'autre part VLADMIR
POUTINE a une politique de répression systématique de l'Islamisme
Sunnite puisque notamment, dans le COCASE la Russie est aux crises avec
les groupes des Djihadistes Sunnite, et donc la Russie en toute circonstance
s'est opposée à cette tendance politique60(*).
La Russie arme le régime de Bachar Al-Assad, et
souhaite de ces points de vue faire valoir sa vision des relations
Internationales. C'est un soutien de poids qui est ponctuellement
conforté par l'attitude de la CHINE. La Chine a beaucoup moins
d'intérêts en Syrie que la Russie, mais par contre la Chine promet
une vision multipolaire du monde c'est-à-dire, qu'elle souhaite que des
puissances autres que les Etats Unis puissent ce manifesté. La Chine en
outre, est hostile au principe d'Ingérence des Etats Unis notamment dans
les affaires intérieures et donc la Chine comme la Russie a mis son
véto à une intervention de l'ONU contre le régime de
Bachar Al-Assad.
Les Américains ont fait une erreur en affirmant que
Bachar-Al-Assad allait être vaincu rapidement, et qu'il allait partir. On
pensait au lendemain, à ce qu'il faudrait faire une fois que le
régime se serait effondré, mais il s'est maintenu. Les Russes eux
n'ont pas fait cette erreur. Ils ont envisagés depuis le début
d'être un peu différents des autres pays et que le régime
allait résister.Le point de vue russe parait juste du fait que, les
Occidentaux avaient une présence superficielle, avec des ambassades
à Damas mais pas beaucoup plus, tandis que les Russes sont très
bien implantés en Syrie. Il y a une vraie coopération dans
plusieurs domaines, militaires mais aussi industriels. Il y a des centaines,
peut-être des milliers d'officiers et d'ingénieurs russes qui sont
présents en Syrie depuis le début des années 1950,
donc ils étaient mieux informés que les autres depuis le
début61(*).
Voilà les difficultés pour ladite Communauté
Internationale d'avoir un point de vu commun sur la situation en Syrie.
Au contraire, nous faisons face à une réaction
manifestement lente et unilatérale qui n'est pas du tout proportionnelle
à l'ampleur du chaos syrien. Malheureusement, ce type de réaction
risque fortement de favoriser le développement d'un environnement encore
plus propice à la dégradation de la situation. La
communauté internationale n'a réussi à mettre sur pied ni
d'armée efficace ni de stratégies diplomatique et humanitaire en
vue d'intervenir dans la crise syrienne, il y a bien eu des tentatives mais
aucune n'a véritablement été efficace.
Des raisons politiques empêchent les grandes puissances
occidentales comme les États-Unis et celles au sein de l'Union
européenne, d'intervenir de façon plus active dans la crise
syrienne et là, on se focalise bien sur le droit de veto de la Russie et
des Etas Unies au Conseil de sécurité de l'ONU. Telle est la
différence même des intérêts poursuivis par ces
puissances en Syrie.
1.2. L'existence d'un nouvel acteur :
l'organisation de l'État islamique
Il existait mais, La Communauté Internationale ne
regardait pas dans cette direction. Il s'agit d'une organisation irakienne, qui
a pris la suite d'Al-Qaïdaet s'est étendue vers la Syrie. Il
apparait ainsi comme un obstacle que rencontre la Communauté
Internationale. dans la gestion de cette crise Syrienne du fait qu'il a
présenté des nouvelles menaces à la sécurité
internationale. Ainsi la guerre en Syrie est devenue de plus en plus complexe
pour la maitriser62(*).
Tout le monde la voyait mais personne ne faisait attention
parce que
tous
étaientconcentrés sur le fait de se débarrasser du
régime de Bachar Al-Assad ou de le protéger. Entre temps
cette organisation s'est autoproclamée État, califat. Alors
que,son éradication dépendra de la coopération entre
différents pays. Depuis quelques mois, une coalition menée par
les États-Unis intervient militairement contre l'organisation de
l'État islamique en Syrie et en Irak.Cette stratégie prouve dans
une certaine mesure, qu'on est en train d'aider Bachar Al-Assad.
Cette intervention en Irak et en Syrie ne réussira pas
suffisamment rapidement pour régler le problème, si les
bombardements aériens ne font pas partie d'un véritable plan
politique pour la Syrie et pour l'Irak, cela ne marchera pas.
Les
bombardements à eux seuls ne peuvent pas régler le
problème.
Par ailleurs, la crise syrienne est un enjeu dont devrait se
préoccuper toute la communauté internationale. Ce n'est pas une
intervention militaire qui viendra entacher l'image de l'Occident à
l'échelle mondiale. L'Union européenne ne s'est jamais
créée de politique étrangère autonome et il ne faut
donc ne pas s'attendre à une implication active de sa part dans la crise
syrienne. Le problème majeur, c'est que l'UE s'implique dans la
résolution d'une crise uniquement si les États-Unis prennent les
devants avec un plan d'action concret. L'inaction de l'Union européenne
devrait être associée à sa lenteur habituelle en ce qui
concerne la politique étrangère, et non pas à propos de la
Syrie. Cette inaction se reflète également dans la gestion du
problème des réfugiés syriens. L'Union européenne
pourrait au moins soutenir des pays comme la Turquie, qui continue d'accueillir
des milliers de réfugiés syriens alors que les principaux pays
européens refusent de les recevoir en grand nombre.
Les États-Unis et les membres de l'Union
européenne ont été plus velléitaires dans leur
soutien à l'opposition. L'apparition de l'organisation dite Etat
islamique en Irak et au Levant renforce la position de départ de la
Russie.
La Syrie, quant à elle, se situe sur une ligne de
fracture du monde musulman divisant les Sunnites et les Chiites. Le clivage est
net et les camps se sont formés. Les monarchies du Golfe et la Turquie
ont pris fait et cause pour les rebelles tandis que le régime syrien
engrange les soutiens de l'Iran, d'une partie de l'Irak et du Hezbollah
libanais. De surcroît, au fil du temps, l'opposition au pouvoir alaouite
a été encombrée de groupe Djihadistes n'ayant plus
grand-chose à voir avec la libération de la Syrie du joug de la
dictature.
Devant cette complexité, une intervention
internationale, même résolue, risquait à la fois d'attiser
les soutiens des deux camps, de nourrir les prétextes de l'immixtion
Djihadistes et de s'avérer très peu efficace faute de pouvoir
faire table rase des forces profondes régionales. C'est pourquoi il
fallut du temps pour convenir de frappes aériennes en Syrie. Elles se
feront d'abord dans la foulée de l'intervention demandée à
la mi-2014 par l'Irak avant de s'intensifier et de s'élargir à
d'autres protagonistes à la fin de l'été 2015. Sans
toutefois oublier que cette convergence n'efface pas les divergences des
principaux acteurs sur le devenir d'une Syrie pacifiée.
Il eut des demandes d'intervention qui pourraient stimuler les
protagonistes internationaux les plus soucieux de régler le conflit. A
vrai dire, s'il y a des demandes de soutien, il y a peu d'appels à
l'action tierce directe. Comme l'enfant grec de Victor Hugo, les rebelles
veulent « de la poudre et des balles »63(*), du matériel militaire
performant, ce que leur donnent notamment certains Etats du Golfe. Les
Occidentaux sont plus circonspects sur l'opportunité de livrer du
matériel susceptible de tomber dans des mains terroristes, ils se
cantonneront pendant longtemps à la fourniture de matériel dit
non létal et de conseils.
A la suite des soupçons d'utilisation d'armes chimiques
en août 2013, les rebelles syriens étaient aussi en faveur de
frappes aériennes punitives contre le régime. Mais ils ne
voyaient bien sûr dans une telle action qu'une aide ponctuelle ou durable
pour abattre le régime, à l'image de ce qu'ils avaient voulu
précédemment, à savoir une zone d'exclusion
aérienne. Intervenir en Syrie revient de facto à prendre parti,
avec tous les risques et aléas décrits plus haut. Finalement, la
seule demande d'intervention, en bonne et due forme, émana du
régime syrien à l'adresse de la Russie en 2015. Mais Bachar al
Assad avait déjà fait appel à des soutiens en Iran, en
Iraq et au Liban.
Contrairement à nouveau au précédent
libyen, il n'y avait pas au départ du côté des Etats-Unis
et de l'UE une volonté d'intervenir. Au contraire, l'action
envisagée à l'égard de la Syrie n'englobait pas la
possibilité d'intervention directe, sauf à constater une sorte de
nouveau radicalisme musulman, une utilisation d'armes chimiques à grande
échelle contre des populations civiles. Le débat sera donc vif en
août 2013 pour élucider la question de savoir si cette
prétendue ligne rouge avait véritablement été
franchie. Mais en tout état de cause, l'intervention aurait
été aérienne, perçue comme punitive, même si
présentée sous de respectables atours, et probablement
ponctuelle, sauf à considérer qu'elle aurait pu être le
prélude à une inversion décisive du rapport de force comme
en Bosnie en 1995.
Le plus intéressant du point de vue de l'analyse
politique, c'est que la possibilité qu'a réellement
été envisagée, pesée et pensée à
Londres, Paris et Washington, quand elle était d'avance
décriée à Moscou et à bien d'autres endroits de par
le monde. Washington avançait à reculant, avec des atermoiements
même, jaugeant la volonté de ses partenaires sur la question et
attendant un aval du Congrès. Paris semblait beaucoup moins
réticente et Londres se fit tacler par la Chambre des communes.
Dix ans après l'invasion de l'Irak, tous les
rôles semblaient inversés. Tapie dans son refus, la diplomatie
russe sauva néanmoins la mise de chacun. En prenant au mot une simple
suggestion américaine, Moscou sortit d'une chapka le lapin magique de la
solution diplomatique : le démantèlement de l'arsenal chimique
syrien sous contrôle international. Même si d'aucuns craignaient
une manoeuvre dilatoire, le coup était merveilleusement bien
joué. On pouvait atteindre par la négociation ce que des frappes
aériennes elles-mêmes auraient eu du mal à obtenir. Et ce
ne fut pas de la poudre aux yeux en définitive. C'est ici que la Syrie
devient un cas d'école, rarement une intervention, aussi limitée
soit-elle, n'avait été envisagée jusqu'à ce point
avant de ne pas avoir lieu.
En fin, à nouveau, c'est Daech et ses exactions qui
créeront une forme d'union des contraires pour une intervention.
Certains Etats déclarent aussi intervenir parce qu'ils ressentent une
menace directe, à la fois par la présence de nombre de leurs
ressortissants au sein de Daech et par les actions terroristes menées
directement à leur rencontre ou sur leur territoire.
Il n'y a pas de véritable scénario de sortie de
crise crédible à l'oeuvre pour l'heure mais, l'évolution
de la situation sur le terrain a modifié une part de l'attitude des
Occidentaux sur l'avenir de la Syrie. Dans la foulée des printemps
arabes, la posture de départ était celle du soutien au changement
sinon de régime. Par la suite, l'Occident sembla miser sur la chute de
Bachar Al Assad, Face à l'impasse et la mise au point mort des
négociations inter-syriennes, l'optique est plutôt d'éviter
à la fois le chaos humanitaire, le développement d'un nouveau
chancre terroriste et la victoire d'un camp sur l'autre, d'où
l'idée d'un cessez-le-feu et d'une négociation de compromis.
C'est l'objectif du Groupe international.
Les différents facteurs testés incitent à
conclure qu'une intervention internationale en Syrie, pendant longtemps,
n'était guère souhaitée, ni guère souhaitable, sauf
à imaginer peut-être des frappes pour forcer la dernière
partie récalcitrante à déposer les armes, pour atteindre
un cessez-le-feu qui ne serait que le prélude à des
négociations de paix et de réconciliation64(*). L'intervention n'a lieu que
parce qu'un consensus s'est finalement créé sur une
hiérarchie des maux à combattre. Et au sein de cette
hiérarchie, Daech et ses exactions multiples scénarisées
comme un film d'horreur ont fini par occuper la première place. Mais
cette convergence n'a pas éteint les divergences sur la configuration
d'une Syrie post conflit. L'intervention obéit aux objectifs des
différents protagonistes qui tentent vaille que vaille de ne pas se
marcher sur les pieds et, parallèlement, de trouver un
dénominateur commun pour entamer des négociations de paix.
En résumé, aucune de ces opinions n'est vraiment
convaincante, à moins de considérer que cette inaction est tout
simplement due à l'inexistence de conséquences négatives
sur les intérêts des pays occidentaux.
Paragraphe 2 :
Perspectives
Nous ne voulons pas nous faire des illusions, nous savons
très bien que c'est difficile, mais la Communauté Internationale
tout comme Les Nations Unies n'a pas fait de progrès et donc à un
certain moment il fallait bien dire « ça
suffit ». C'est en réalité le meilleur et le seul
moyen dont nous disposons pour attirer davantage l'attention sur ce
problème très douloureux et qui coûte tellement cher au
peuple syrien.
Il faut savoir de quoi on parle, si c'est de 2 000 ou
3 000 Européens qui partent rejoindre l'organisation
État islamique, cela ne règlera pas le problème, ni en
Syrie ni en Europe. Cette organisation succède à
Al-Qaïda.
Or, c'est depuis un bon moment que la Communauté
Internationale lutte contre Al-Qaïda mais, avec quel
succès aujourd'hui. On a une deuxième organisation et demain
on en aura une troisième.
Ce qu'il faut régler ce sont les problèmes en
Syrie et en Irak Ensuite, par voie de conséquence, les problèmes
qui se posent aux pays occidentaux seront réglés. Si on pense
simplement au nombre de Djihadistes qui viennent de l'Occident, on passe
à côté de quelque chose. L'E.I dispose de dizaines de
milliers de combattants dans la région, sans compter certainement
beaucoup de sympathie populaire en Syrie, en Irak et ailleurs. Il faut
s'attaquer au vrai problème, pas simplement aux symptômes
finalement secondaires que l'on peut voir.
Donc la solution à ce défi est certaine s'il y
a la volonté politique, mais nous ne sommes pas sûrs qu'elle
existe certainement partout.
En théorie, la solution est simple : si se forme
une alliance véritable de tous les pays de la région avec les
grandes puissances, y compris la Russie et l'Iran, alors la question sera
réglée. Mais si tous ces pays travaillent les uns contre les
autres, ça facilite un peu le jeu de l'organisation de l'État
islamique. Il faut arrêter de se raconter des histoires.
La communauté internationale doit accepter ainsi
l'idée qu'une opération de maintien de la paix est celle qui
s'avère en Syrie. L'accord de paix sera un document effectif s'il est
soutenu par les soldats de la paix de l'ONU ou de l'Otan et de la Ligue arabe.
Sinon, estiment les analystes, le conflit reprendra quel que soit son
dénouement.
La variante la plus convenable, selon les experts, serait la
création d'une confédération en Syrie, où les
régions autonomes se gouverneraient elles-mêmes et les forces de
maintien de la paix seraient concentrées dans les zones mixtes65(*).
Enfin, comme Daech présentera toujours un danger,
même après la conclusion d'un cessez-le-feu, la présence de
quelques milliers de soldats antiterroristes sera nécessaire. La
communauté internationale devra donc se résigner au fait que
l'opération de paix en Syrie est nécessaire, déclarent les
auteurs de l'article. Il importe pour Washington de conjurer la menace de Daech
dans la région, ce qui nécessite une nouvelle stratégie,
prévoyant la participation des Américains, sous une forme ou une
autre, à une opération militaire après-guerre visant
à stabiliser le pays.Plus vite les Etats-Unis s'y résigneront,
plus vite la Maison Blanche pourra élaborer une plus large
stratégie. Et plus vite les autres pays pourront l'accepter et corriger
leurs actions en conséquence.
Les grands pays influents disent qu'il n'y a pas de solution
militaire au conflit syrien, mais en réalité tous travaillent
pour une solution militaire. Tout le monde donne des armes, entraîne les
uns ou les autres. Il n'y a que le secrétaire général des
Nations unies qui demande qu'on arrête de déverser des armes en
Syrie. Qu'on développe une vraie volonté politique commune et on
commencera à sortir de la crise petit à petit66(*).
Des accords de paix bien conçus, avec des points
détaillés qui permettent aux parties de construire des relations
fondées sur la confiance, ont plus de chances de succès que de
simples marchés.
Les instruments économiques, politiques et militaires
du contingent de paix, qui a pour mission de régler un conflit
compliqué, permettent d'effectuer un contrôle du régime de
cessez-le-feu ainsi que de la réalisation d'autres points de n'importe
quel accord, y compris sur la démobilisation de formations
armées.
Selon toutes les normes de la stratégie
américaine en matière de lutte contre les formations
irrégulières, une opération de paix nécessite un
maximum de troupes. Cependant, un énorme contingent n'est pas une
condition sine qua non pour une telle mission. L'opération pourrait
être réussie avec un contingent de 30.000 à 60.000
miliaires, qui aurait des règles strictes pour l'utilisation des armes,
une force de frappe suffisante pour éliminer les extrémistes,
ainsi que des systèmes de commandement et de logistique modernes.
CONCLUSION
Conclure une étude, ne signifie pas l'achever
totalement, mais c'est une occasion pour le chercheur de s'arrêter et de
faire l'évaluation de ce qu'a été l'essentiel tout au long
de son travail.
Sous l'intitulé « l'Apport de la
Communauté Internationale dans la guerre en Syrie », il a
été pour nous, question d'analyser l'apport de la
Communauté Internationale dans la gestion de la guerre en Syrie et dans
le cas d'espèce, il s'agissait d'étudier les actions entreprises
par certains Etas au sein de l'ONU et l'UE pour résoudre le conflit
Syrien.
Il existe suffisamment de données scientifiques pour
comprendre comment les guerres civiles commencent et comment elles finissent.
Selon les analyses des certains documents, règlements et
résolutions, il est difficile d'arrêter les guerres dans
lesquelles les parties ont essuyé de grandes pertes, où le
conflit est dû à un facteur religieux ou ethnique ou lorsqu'elles
engagent un grand nombre d'acteurs. En Syrie, les trois facteurs sont
réunis.
Qui plus est, les parties en conflit en Syrie ont formé
de nombreuses alliances tactiques et souvent à très court terme.
Une telle pratique amène souvent à un échec du processus
de paix et à la reprise de la guerre.
D'autre part, une opération de paix et la contrainte de
la paix améliorent beaucoup les chances de maintien de l'accord de
cessez-le-feu. L'analyse de nombreux conflits indique clairement qu'une
opération de paix réduit pour le pays le risque d'être
plongé dans le chaos après la fin du conflit.
Tout au long de notre travail, nous avons montré qu'il
existe une réelle action de la Communauté Internationale pour
gérer la guerre en Syrie. Ces actions sont donc là, l'apport des
différentes puissances et autres acteurs des relations internationales
qui multiplient les efforts en faveur et/ou contre le régime de
Bachar-Al-Assad. Ce travail a étudié les cas spécifiques
de la Communauté Internationale et la guerre en Syrie.
Et donc, cette étude est partie d'une
préoccupation centrale qui s'articulait autour des questions de
savoir : Quel est l'apport de la Communauté Internationale dans la
guerre en Syrie ? Quels sont les défis et les perspectives
envisagés par la Communauté Internationale pour mettre fin au
conflit syrien ?
Pour répondre à cette préoccupation nous
avons émis l'hypothèse selon laquelle la Communauté
Internationale spécifiée surtout dans le cadre de ce travail
à l'ONU, l'UE et autres acteurs de RI, interviennent pour la gestion du
conflit Syrien :
· Il s'agit des interventions par lesquelles la
Communauté Internationale agit directement et/ou indirectement avec les
acteurs influents, sujets des R.I dont l'ONU (conseil de
sécurité) et l'UE.
Aux premiersvus, l'UE répond avec ses instruments
traditionnels de gestion de crise, éprouvés depuis plus de trente
ans : les moyens de pressions économiques et diplomatiques, une sorte de
coercition ciblée sur le régime non respectueux des aspirations
de sa population. Ce faisant ainsi, l'UE atteste d'une dépendance au
sentier emprunté précédemment.
Dans le cas syrien, dès lors que la guerre est
effective, les sanctions ont peu de chance d'être d'une efficacité
punitive autre qui la symbolique. Mais, l'inclusion de la branche armée
du Hezbollah libanais dans la liste des organisations considérées
comme terroristes par l'UE en juillet 2013 semble une conséquence
indirecte de la participation de cette faction aux combats en Syrie, même
si les implications supposées de l'organisation chiite libanaise dans
des attentats à Chypre ou en Bulgarie étaient la première
raison avancée. L'UE a en quelque sorte, à ce moment-là,
diversifié la cible en l'étendant à cet acteur indirect du
conflit syrien.
· En interne, parmi ses Etats membres, l'UE en
l'occurrence a surmonté par le haut, une division sur
l'opportunité de lever l'embargo sur les armes à destination de
la Syrie rebelle.
S'agissant des résultats, un premier consensus
s'était tacitement formé sur l'autorisation de fourniture de
matériel non létal. Aller au-delà ne rencontrait pas
l'unanimité des Etats membres, mais, au terme de diverses discussions,
il y eut en quelque sorte un accord ... sur un désaccord. L'accord
portait sur le fait de ne plus maintenir l'embargo et d'entériner le
désaccord sur la question de savoir s'il fallait fournir ou non des
armes aux rebelles. la C.I avait joué son rôle de base : tenter de
réduire les divergences entre Etats membres, mais ici non pas pour agir
de concert mais afin d'indiquer une position plurielle concertée. On
laissait finalement la question à l'appréciation de chaque Etat,
tout en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une cacophonie mais d'une
polyphonie occidentale organisée.
Enfin, l'effet exemplaire et d'entraînement des mesures
coercitives était d'emblée obéré car la
possibilité d'une amorce d'action à un autre niveau, celui de
l'ONU, tenait de l'improbable.
Si la Communauté Internationale n'est pas à
même de régler le conflit syrien, ce n'est pas vraiment une
surprise. Ni le contexte international ne s'y prête, ni les instruments
et acteurs à la disposition de la ne lui en donnent la
possibilité, et les Etats n'entendent pas se lancer tête
baissée dans une aventure périlleuse, coûteuse et à
l'issue incertaine. L'intervention était donc d'abord improbable,
inopérable et non souhaitée. Elle ne put se déclencher
qu'après l'extension hors de Syrie et d'Irak des méfaits de la
pauvre Daech. La Syrie souffre du poids des précédents qui ont
accru le scepticisme sur la pertinence de toute intervention dans un Etat
tiers. Lorsque la simple perspective de frappes punitives s'est entrouverte,
beaucoup de chancelleries, en phase avec leurs opinions publiques, ont
fermé délibérément cette fenêtre
d'opportunité. Il serait dès lors erroné de redire ici
que, par la gestion malaisée du dossier syrien, l'UE creuse encore le
fossé entre des attentes et des capacités (limitées).
Ni l'opinion publique européenne, ni le système
international ne produisent d'attentes fortes en matière d'intervention
directe dans le chef de l'UE. A défaut de pouvoir régler la
crise, la Communauté Internationale en gère les
conséquences et table sur le temps pour enserrer, peut-être, avec
d'autres acteurs, tous les protagonistes dans un tissu de pressions leur
indiquant que la seule issue résiderait dans une paix de compromis
plutôt que dans la victoire d'un camp sur un autre, même
après la destruction de Daech, affirmée désormais comme un
objectif du Conseil de sécurité de l'organisation universelle.
Dans le champ des RI, nous avons liés notre
étude à la méthode fonctionnaliste telle
qu'expliquée par R.K. Merton. En insistant sur les fonctions latentes,
les fonctions manifestes, les dysfonctions ainsi que les équivalents
fonctionnels des acteurs ou des institutions sociaux, notre étude
voulait ainsi démontrer les rôles que jouent différentes
puissances dans la guerre en Syrie, ces dernières, réunies
derrière l'effigie de la Communauté Internationale.
Les Etats s'impliquent aujourd'hui dans la gestion de la crise
Syrienne, les uns poursuivant leurs propres intérêts
réalistes les autres s'ingérant pour établir la
sécurité internationale, commençant par le moyen et proche
orient. Ainsi, la technique documentaire nous à exclusivement servis
dans ce travail.
Un ouvrage n'est jamais à sa fin parce que, souvent, il
est susceptible d'être critiqué mais aussi parce que c'est une
oeuvre humaine. Sans prétention d'avoir parcouru tous les contours du
sujet traité, nous pensons tout de même avoir fait quelque chose
d'utile en rédigeant ce travail qui du reste sanctionne la fin de notre
premier cycle académique. Nous restons ouvert à toutes critiques
et suggestions afin d'améliorer le
présent travail.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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leçons : le conflit Syrien, Paris, Ellipses, 2012.
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sciences sociales, Paris, Dalloz, 1976.
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RAPPORTS
18.
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Critiques sur l'attitude des différents acteurs internationaux.
LAKHDAR BRAHIMI a été chargé du dossier syrien, à
la fois pour le compte des Nations unies et pour celui de la Ligue arabe. 18
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ARTICLES
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21. GHASSAN, S., Appels d'empire : ingérences
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27. MICHAEL, O. et SEAN Z., Trêve en
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28. MONUC, « le rôle et la mission des
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WEBIOGRAPHIE
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http://www.lemonde.fr/idees/article//l-aide-humanitaire-internationale-aux-civils-syriens-doit-etre-plus-decisive
34. TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL,
La « communauté internationale » L'UE et la
Syrie, d'une impossible gestion à une convergence limitée,
CECRI, Louvain, 2016, <http://
www.geopolitique-cecri.org>
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
1. OBJET, CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 1 -
2. ETAT DE LA QUESTION
- 2 -
3. PROBLEMETIQUE
- 4 -
4. HYPOTHESES
- 7 -
5. METHODOLOGIE
- 8 -
6. DELIMITATION DU TRAVAIL
- 10 -
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 10 -
CHAP I : CONSIDERATIONS GENERALES
- 11 -
SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS
- 11 -
Paragraphe 1 : L'APPORT
- 11 -
Paragraphe 2 : LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE
- 11 -
Paragraphe 3. LE CONFLIT
- 12 -
Paragraphe 4 : La guerre
- 14 -
Paragraphe 5 : La Rébellion
- 15 -
SECTION II : PRESENTATION DE LA SYRIE
- 15 -
Paragraphe 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE
- 15 -
Paragraphe 2 : SITUATION POLITIQUES
- 16 -
Paragraphe 3 : ASPECT DEMOGRAPHIQUE,
LINGUISTIQUE ET CULTUREL
- 17 -
SECTION III : LA GUERRE EN SYRIE
- 17 -
Paragraphe 1 : ORIGINE ET/OU CAUSES DU CONFLIT
SYRIEN
- 17 -
Paragraphe 2 : EVOLUTION
- 19 -
Paragraphe 3 : IMPLICATIONS.
- 20 -
CHAP II : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA
GUERRE EN SYRIE
- 22 -
SECTOIN I : BREF APERCU DE LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE
- 22 -
Paragraphe 1 : Société
internationale
- 22 -
Paragraphe2 : Communauté internationale
- 23 -
SECTION II : L'APPORT DE LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE DANS LE CONFLIT SYRIEN
- 24 -
Paragraphe 1 : Le Conseil de
Sécurité de l'ONU
- 24 -
Paragraphe 2 : La Résolution 2139/2014
du Conseil de Sécurité
- 25 -
Paragraphe 3 : l'Apport de la Russie
- 26 -
Paragraphe 4 : Le Droit d'ingérence, le
droit d'intervenir pour régler des comptes en Syrie
- 27 -
Paragraphe 5 : De l'apport Humanitaire
- 28 -
SECTION III : DEFIS ET PERSPECTIVES DE LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA GESTION DE LA CRISE
SYRIENNE
- 29 -
Paragraphe 1 : Défis
- 29 -
Paragraphe 2 : Perspectives
- 34 -
CONCLUSION
- 37 -
BIBLIOGRAPHIE
- 39 -
* 1WRIGHT MILLS, Cité par
NDAY WA MANDE MASCOCH, Cours des méthodes de recherche en sciences
sociales,Bukavu,UOB,FSSPA,G2 RI,2010-2011,Inédit
* 2TANGUY DE WILDE
D'ESTEMAEL, La « communauté
internationale » L'UE et la Syrie, d'une impossible gestion à
une convergence limitée, CECRI, Louvain, 2016, P. 1 ; 2
* 3D. RUZIE, Droit
international public, Mémentos 18°Ed., Paris, Dalloz, 2006,
P.25
* 4A. SHYEKA, La
résolution des conflits en Afrique des grands Lacs, revu critique des
mécanismes internationaux ; Kigali 2004, P.225
* 5JP VETTOVAGLIA et
alii, Prévention des crises et promotion de la paix vol. III.
Déterminants des conflits et nouvelles formes des
préventions, Bruxelles,Ed Burulant, 2013 p.795
* 6MONUC,
« le rôle et la mission des institutions politiques poste -
électorale en RDC : un nouveau départ ». In
MONUC Magazine, vol IV, N°33, Novembre 2006, p.4
* 7O. CHARLE, Les
secrets de la justice internationale, Paris, Burulant, 2005, p.61
* 8H. KISINGER, Les
Nouvelles puissances américaines, Paris, Fayard, 2003, p. 386
* 9TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL,
op. cit, 2016, p. 7-11
* 10BENOIT XVI,
« extrait du discours prononcé à Ratisbonne en
septembre », 2006.
* 11D KLEIN et
alii, La psychologie sociale et relations intergroupes, Paris, Dinard,
1998, p. 26 - 35
* 12M.
GRAWITZ, Les Méthodes de recherche en sciences sociales,
Paris, Dalloz, 1976, p.8.
* 13M. GRAWITZ,
op.cit, p.22.
* 14M. NDAY WA
MANDE, Mémento des méthodes de recharge en sciences
sociales, Likasi, Ed. Zoé créativité, 2006, P.31.
* 15R.G.
SEHWRTZENBERG, sociologie politique, Montchrestien, Paris, 1998, pp.
109- 110.
* 16R.G. SEHWRTZENBERG, Op.
cit, p.110-112
* 17MERTRON
cité par R.G. SEHWARTZENBERG, Sociologie politique,Paris,
Montchrestien, 1998, p. 165.
* 18R. GULLIEN et J. VINCENT,
Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz, 2003, 14e
édition, p. 32
* 19G. CORNU,
Vocabulaire juridique 8èéd, Paris, PUF, 2000,
p.170, 171.
* 20 Idem, p.
171
* 21PIETRO VERRI,
Dictionnaire de Droit International des conflits armés,
Genève, Carnet édition, 1988, p. 37
* 22G. CORNU, op.
Cit, p.193, 194.
* 23PIETRO VERRI,
Op.cit, p.35
* 24DUSKO TADIC,
Tribunal de paix international de Yougoslavie, Octobre 1955.
* 25 DAVID RUZIE, Droit
international public,Paris, Dalloz, 18ème Edition, 2006,
P 170
* 26R. KOLB, Jus
in Bello. Le droit international des conflits armés, Bruxelles,
2003, P.71
* 27PIETRO VERRI,
Op.cit, p.37
* 28 MAX GOUNELLE,
Relations internationales,Paris, Dalloz, 7ème
Edition, 2008, p.61
* 29Idem,
p.38
* 30PIETRO VERRI,
Op.cit p. 37
* 31 MAX GOUNELLE,
Op.cit. P66
* 32CARL SCHMITT,
La notion de politique. Théories du Partisan, Paris,
Calmann-Lévy, 1972, p.72
* 33CLAISEWITZ,
cité par ARON RAYMOND, Paix et guerre entre les Nations,
France, Ed. Calmann-Lévy, 1962, p.35
*
34www.googlerecherche.fr/La situation climatique en
Syrie. Visité le 20 mai 2016
* 35
www.googlerecherche.fr ,
visité le 24 mai2016
* 36ZAKARIA TAHA,
« La Syrie », Sv, Deboeck, 2013.
* 37GILLES
ADRINAT, comprendre la mondialisation en dix leçons, les conflits
Syrie, Paris, Ellipses, 2012, p. 192, 2012
* 38GILLES
ADRINAT, Op. cit, 2012
* 39HAMDAN KAMAL,
Le conflit libanais, communautés religieuses, classes sociales et
identité nationale, institut de recherche des Nations Unies pour le
développement social (UNRISD), carnet édition,
Genève, 1997.
* 40GILLES
ADRINAT, Op. cit, 2012.
* 41Revue S.N,
« Syrie : la coalition autoritaire fait de la
résistance », Politique
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* 42HAFEZ EL
ASSAD, Le Parti Baath en Syrie, Paris, l'Harmattan, 1996.
* 43
www.wikipédia.com/rivalite_sunnites_chiittes
* 44MASSONS
MICHEL, Les groupes Islamistes se réclamant d'Al-Qaïda au
Maghreb et au Nord de l'Afrique, Confluences méditerranéen,
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* 45SALAME
GHASSAN, Appels d'empire : ingérences et résistances
à l'Age de la mondialisation,Paris, Fayard, 1996
* 46PICARD ELISABETH,
Liban, Etat de discorde, des fondations aux guerres fratricides,
Paris, Flammarion, 2006.
* 47RICHARD
LABEVIERE, Le grand retournement, Bagdad-Beyrouth, Paris Seuil,
2006.
* 48HAMDAN KAMAL,
Op. cit, 1997.
* 49DARIO BATTISTELLA et alii,
Dictionnaire des relations internationales 3ième
Edition, Paris, Dalloz, 2012, P. 65.
* 50Idem P.65.
* 51MONIQUE
CHEMILLIER-GENDREAU, De la guerre à la communauté
universelle, Paris, 2013
* 52 DARIO BATTISTELLA et
alii, op.cit, P.65.
* 53Idem, P.551.
* 54GILLES
ADRINAT, op.cit, 2012
* 55
http://www
.lemonde.fr/idées/article//Poutine justifie ses raids contre les
rebelles. Consulté le 12 mai 2016.
* 56SANDRINE PERROT,
« Devoir et droit d'ingérence », Centre
d'études et de recherches internationales de l'Université de
Montréal (CERIUM), 25 avril 2006, voir<http :
www.operationspaix.net>, consulté le 28 mai 2016
* 57
http://www.lemonde.fr/idees/article//l-aide-humanitaire-internationale-aux-civils-syriens-doit-etre-plus-decisive,
consulté le 28 mai 2016.
* 58NU A/60/871,
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migrations internationales et le développement, 18 mai 2006.
* 59THOMAS
PIERRET, Droit international ignoré, relations internationales de la
France compromises, Paris, La Découverte, 1999
* 60GILLES
ADRINAT, op.cit, 2012
* 61
CHLOÉ
DAELMAN,Critiques sur l'attitude des différents acteurs
internationaux. LAKHDAR BRAHIMI a été chargé du dossier
syrien, à la fois pour le compte des Nations unies et pour celui de la
Ligue arabe. 18 MARS 2015
* 62GILLES ADRINAT,
op.cit, 2012
* 63TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL,
Op. cit, 2016, p. 11.
* 64TANGUY DE WILDE D'ESTEMAEL,
Op. cit, 2016, p. 17
* 65MICHEL O'HANLON et SEAN
ZEIGLER, Trêve en Syrie,Magazine Américain n°151,
2016.
* 66
CHLOE DAELMAN, Op.
cit,2015.
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