Octobre 2020
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE
GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
B.P 1825
LUBUMBASHI
Par
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licencié en Sciences économiques et de
gestion
Option : Gestion financière
Année Académique 2019-2020
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE
GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
B.P 1825
LUBUMBASHI
Par
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licencié en Sciences économiques et de
gestion
Option : Gestion financière
Directeur : KAUNDA MWANZA Raphaël
Professeur associé
Epigraphe
Epigraphe
I
Aucune société ne peut prospérer et
être heureuse, dans laquelle la plus grande partie des membres est pauvre
et misérable.
Adam Smith, 1776
Dédicace
Dédicace
II
Ce travail est dédié à : Swedi
Kanyanduru Richard, Maombi Vumilia Chantal, Gorette Swedi, Eliezer Kanyanduru,
Espoir Kanyanduru, Faida Swedi, Lalia Swedi, Jean-Jacques Kanyanduru et
Benoît Kanyanduru.
Je vous porte tous à coeur
III
Remerciements
Remerciements
La réalisation d'un travail sur un sujet aussi vaste
que celui de l'analyse financière est l'une de longue haleine qui nous a
coûté, tant de sueurs et de sang, tant de sacrifices et de
labeurs. Nous avons rencontré tant des difficultés pour la
récolte des données, mais la persévérance nous a
marqué pour pouvoir présenter ce travail afin de laisser nos
lecteurs pénétrer le seuil de ce travail qui sanctionne la fin de
notre deuxième cycle en sciences économiques et de gestion
particulièrement dans l'option de gestion financière.
L'aboutissement de cette oeuvre n'est nullement pas le produit
de nos seuls efforts quoiqu'énorme ; notons que beaucoup de personnes y
ont contribué de près ou de loin, d'une manière ou d'une
autre, nous leurs devons des hommages mérités.
Nous tenons à témoigner notre humble gratitude
au générateur de notre souffle de vie qui est le Dieu tout
puissant, pour sa protection, son amour et sa grâce dont nous ne cessons
de bénéficier depuis notre naissance jusqu'à ce jour.
Nous avons l'honneur de remercier sincèrement le
professeur Kaunda Mwanza Raphaël, qui, cependant ses multiples occupations
a accepté d'assurer la direction de ce mémoire, son sens
élevé de travail, ses remarques pertinentes et
bénéfiques resteront toujours gravées en nous durant nos
futures recherches.
Nos remerciements vont également au corps
académique de la faculté des sciences économiques et de
gestion, qui par son dévouement a fait de nous un produit utile dans la
société.
Nos réels sentiments de reconnaissance s'adressent
à notre très cher père Swedi Kanyanduru Richard ainsi
qu'à notre très chère mère Maombi Vumilia Chantal
d'avoir accepté de nous porter dans son ventre pendant neuf mois, quel
amour ? Pour tous ses bienfaits, prières et affection maternelle dont
nous sommes le premier bénéficiaire et pour tout ce que vous avez
fait, recevez dans ce travail de mémoire mes sincères
gratitudes.
Aux membres de ma famille Swedi Kanyanduru, je cite : Gorette,
Eliezer, Faida, Lalia, Jean-Jacques, Espoir, Swedi, Zaina, Mapendo, Bernard,
Sifa, Eliel et Benoit pour vos conseils, encouragements et soutien moral.
IV
Remerciements
Nous ne manquerons pas d'avoir un témoignage vivant
à travers nos compagnons de lutte du groupe « les
émérites » avec qui, nous avons eu à traverser
les moments forts voir les hauts et les bas, nous citons : Nyembo Ya Akanda
Modeste, Mwepu Wa Makonga Guez, Kayaya Kayembe André, Martin Migayo
Lucardos, Museremu Gongwe Gentil, Birimwiragi Mutabunga Chrispin, Mwindi
Kabwimbe Emmanuel, Kabila Kabulo Chris, Kazadi Kyaponge Victor, Kasongo Moise,
Kitobo Matanga Gracia, Madeleine Kubali Régine, Bulelwa Brigitte,
Misenga Bakafuta Christine, Rajabu Rashidi Augustin, Mendja Katontoka Venant,
Chalula Justin, Masimango Mambo Augustin, Awazi Laurent, Okito Daniel, Kalunga
Shakoli Dieumerci, Dinda Kasanda Joseph, Iyolo Reagan, etc.
Nos sentiments de reconnaissance s'adressent également
aux amis et connaissances dont leurs noms ne figurent pas sur la liste
énumérée ci-haut, daignez ne pas vous sentir
lésés car notre coeur vous réserve une meilleure place.
MUKERE KANYANDURU Dieudonné
V
Sommaire
Sommaire
Epigraphe I
Dédicace II
Remerciements III
Sommaire V
Liste des tableaux VIII
Liste des figures IX
Liste d'acronymes X
Résumé du travail XI
Introduction Générale 1
0.1 Présentation du sujet 1
0.2 Phénomène observe 2
0.3 Question de départ 3
0.4 Revue de littérature 4
0.4.1 Revue théorique 4
0.4.2 Etat de la question 5
0.4.3 Particularité de l'étude 7
0.5 Problématique du travail 7
0.6 Hypothèses du travail 7
0.7 Méthodes et techniques du travail 9
0.7.1. Méthodes d'analyse des données 9
0.7.2 Techniques de collecte des données 10
0.8 Choix et intérêt du sujet 12
0.9 Délimitation du travail 13
0.10 Subdivision du travail 13
VI
Sommaire
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique 14
Section 1 : Cadre conceptuel 14
1.1 Financement 14
1.2 Autofinancement 16
1.3 Capacité d'autofinancement (CAF). 18
1.4 Diagnostic financier 18
Section 2 : Approche théorique mobilisée 19
2.1 Théorie du financement hiérarchique 19
2.2 Théorie d'agence 20
2.3 Théorie des signaux 21
Conclusion partielle du premier chapitre 22
Chapitre 2 Cadre empirique 23
Section 1 : Présentation de la Gécamines 23
1.1 Aperçu historique 23
1.2 Situation géographique 24
1.3 Statut juridique 24
1.4 Objet social 24
Section 2 : Structure organisationnelle 25
2.1 Du point de vue organisation fonctionnelle 25
Section 3 : Analyse de l'environnement 27
3.1 Contexte interne (analyse SWOT) 27
3.2 Contexte externe (analyse PESTEL) 29
Section 4 : Organigramme de la Gécamines 31
Conclusion partielle du deuxième chapitre 32
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement de la Gécamines
33
Section 1 Présentation des états financiers 33
1.1 Présentation du bilan financier de la Gécamines
de 2014 à 2018 en CDF 33
VII
Sommaire
1.2 Présentation du bilan synthétique de la
Gécamines de 2014 à 2018 en CDF 35
1.3 Présentation du bilan cristallisé de la
Gécamines de 2014 à 2018 35
Section 2 Calcul et appréciation de la rentabilité
de la Gécamines 36
2.1 Selon le critère du résultat 36
2.2 Selon le critère de la valeur ajoutée 39
2.3 Selon le critère de la Capacité
d'autofinancement (CAF) 44
Section 3 Calcul et appréciation de l'autofinancement de
la Gécamines 46
3.1 Autofinancement 46
3.2 Marge brute d'autofinancement (MBA) et la Capacité
d'autofinancement (CAF) 48
Section 4 : Présentation des données d'entretien
50
4.1 Présentation du protocole d'entretien 50
4.2 Présentation de l'échantillon 51
4.3 Retranscription des données de l'enquête et
rattachement des étiquettes 52
4.4 Facteurs déclencheurs 54
4.5 Cartographie des thèmes 55
Section 5 Interprétation et discussion des
résultats 56
5.1 Interprétation des résultats 56
5.2 Discussion des résultats 60
Conclusion partielle du troisième chapitre 61
Constants et suggestions 62
1. Constants 62
2. Suggestions 62
Conclusion générale 63
Bibliographie 65
Annexes 67
VIII
Liste des tableaux
Liste des tableaux
Tableau 1 Matrice SWOT de la Gécamines 27
Tableau 2 Bilan retraité Actif 33
Tableau 3 Bilan retraité Passif 34
Tableau 4 Bilan financier Actif 34
Tableau 5 Bilan financier Passif 35
Tableau 6 Bilan synthétique Actif 35
Tableau 7 Bilan synthétique Passif 35
Tableau 8 Bilan cristallisé Actif en % 35
Tableau 9 Bilan cristallisé Passif en % 36
Tableau 10 Rentabilité commerciale 36
Tableau 11 Rentabilité économique 37
Tableau 12 Rentabilité financière 38
Tableau 13 Evolution de l'effet de levier 39
Tableau 14 Production de la Gécamines de 2014 à
2018 40
Tableau 15 Calcul de la Valeur Ajoutée 41
Tableau 16 Répartition de la VA 43
Tableau 17 Calcul de la CAF par rapport au Chiffre d'Affaires
44
Tableau 18 Calcul de la CAF par rapport aux capitaux propres
45
Tableau 19 Calcul d'autofinancement 46
Tableau 20 Calcul de la MBA et de la CAF 48
Tableau 21 Protocole d'entretien 50
Tableau 22 Profil des répondants 51
Tableau 23 Rattachement des étiquettes 52
Tableau 24 Facteurs déclencheurs 54
IX
Liste des figures
Liste des figures
Figure 1 Installations de la Gécamines 23
Figure 2 Organigramme de la Gécamines 31
Figure 3 Evolution de la rentabilité commerciale 36
Figure 4 Evolution de la rentabilité économique
37
Figure 5 Evolution de la rentabilité financière
38
Figure 6 Evolution de la production de 2014 à 2018
40
Figure 7 Evolution de la VA 42
Figure 8 Evolution des autofinancements 47
Figure 9 Evolution de la MBA et de la CAF 48
Figure 10 Cartographie des thèmes 55
X
XI
Liste d'acronymes
Liste d'acronymes
· AC : Autofinancement de Croissance ;
· AM : Autofinancement de Maintien ;
· BCC : Banque Centrale du Congo ;
· CA : Chiffre d'Affaires ;
· CAF : Capacité d'Autofinancement ;
· CDF : Congo Démocratique franc ;
· DEA : Diplôme des Etudes Approfondies ;
· EBE : Excèdent Brut d'Exploitation ;
· GECAMINES : Générale des carrières
et de mines ;
· GECOMIN : Générale Congolaise des Minerais
;
· GECOMINES : Générale Congolaise des Mines
;
· ITIE : Initiative pour la Transparence dans les
Industries Extractives ;
· MBA : Marge Brut d'Autofinancement ;
· PCA : Président du Conseil d'Administration ;
· PDG : Président Délégué
Général ;
· PESTEL : Politique, Economique, Social-culturel,
Technologique, Ecologique et Légal ;
· PIB : Produit Intérieur Brut ;
· PME : Petites et Moyennes Entreprises ;
· RAO : Résultat d'Activités Ordinaires ;
· RDC : République Démocratique du Congo ;
· RE : Résultat d'Exploitation ;
· RF : Résultat Financier ;
· RHAO : Résultat Hors Activités Ordinaires
;
· RNE : Résultat Net d'Exploitation ;
· ROE : Return On Equity (Rendement des capitaux propres)
;
· ROI : Return On Investment (Retour sur investissement)
;
· SA : Société Anonyme ;
· SARL : Société à
Responsabilité Limitée ;
· SWOT : Strength, Weakness, Opportunity and Threats
(Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces) ;
· UMHK : Union Minière du Haut Katanga ;
· VA : Valeur Ajoutée
Résumé du travail
Résumé du travail
Ce travail traite de l'analyse de l'autofinancement d'une
entreprise publique ; pour ne pas être très exhaustif, nous avons
choisi la Gécamines comme notre cadre empirique en vue de donner sens
à notre étude.
Depuis une décennie, la situation de la
Gécamines ne cesse de préoccuper plusieurs analystes tant
économiques que financiers sur les aspects clés mettant en
péril sa relance économique puisqu'il y a presqu'une
décennie où elle ne réalise que des résultats non
performants malgré les multiples efforts fournis par ses dirigeants.
La mission principale de ce travail est de faire ressortir les
différents facteurs internes et externes qui occasionnent cette mauvaise
gestion mettant en péril l'amélioration de l'autofinancement de
la Gécamines et d'y apporter les pistes des solutions nécessaires
pouvant permettre tant à l'Etat congolais de s'investir davantage dans
sa politique fiscale qu'à ses dirigeants dans l'application d'un bon
style de management, en vue de redonner à la Gécamines son image
rayonnante de la décennie passée, celle d'être le poumon de
l'économie du pays.
C'est ainsi que nous sommes parti avec le souci de comprendre
deux préoccupations majeures à savoir : quels sont les facteurs
expliquant la contreperformance de la Gécamines mettant en péril
son autofinancement et comment l'Etat congolais peut jouer le rôle
d'incitateur en vue de relever cette entreprise, qui, de plus en plus voit la
menace de la faillite frappée à sa porte.
Face à ces problèmes, ce travail montre que la
contreperformance de la Gécamines mettant en péril son
autofinancement est expliquée principalement par les facteurs d'ordre
managérial tel que la main d'oeuvre non compétitive, le manque de
contrôle efficace et de suivi dans la gestion, le mauvais style de
management et le manque de transparence dans la gestion ; technique tel que le
non renouvellement de l'outil de production et la baisse de la production mais
aussi du facteur économique à savoir l'instabilité du taux
de change (la dépréciation de la monnaie nationale) et la baisse
de prix de métaux à l'échelle mondiale.
XII
Résumé du travail
En se servant de la revue de littérature et de
l'approche théorique, nous avons abouti à la conclusion selon
laquelle ; pour relever la Gécamines, l'Etat congolais doit
impérativement alléger les charges fiscales soit de façon
partielle en appliquant un régime fiscal spécifique au taux
réduit pour permettre à la Gécamines de réinvestir
ses bénéfices au lieu de les distribuer ou de façon totale
en supprimant toutes les charges fiscales qu'elle supporte actuellement pendant
une période donnée en vue de faciliter son autofinancement mais
ces charges seront payées progressivement à un taux et pendant
une échéance préétablie lorsqu'elle redeviendra
plus performante.
Mots clés : Analyse financière,
autofinancement, capacité d'autofinancement, fiscalité,
contreperformance, diagnostic financier.
1
2
Introduction générale
Introduction Générale
0.1 Présentation du sujet
Le fonctionnement normal de l'entreprise génère
de surplus monétaires que les spécialistes en gestion
financière appellent autofinancement, cash-flow, capacité
d'autofinancement ou marge brute d'autofinancement. (Quintart et Ziswiller,
2005)
Ceux-ci jouent un rôle très important soit au
niveau de la vie financière de l'entreprise à travers l'assurance
de son indépendance financière vis-à-vis des
marchés financiers et sa croissance, soit au niveau de l'économie
nationale à travers l'augmentation de la richesse nationale sous forme
de PIB. (Quintart et Ziswiller, 2005)
L'entreprise étant le pivot central de
l'économie, cherche à maximiser ses bénéfices et
cette maximisation la pousse simultanément à rechercher son
équilibre financier, sa performance financière, sa
rentabilité des flux et sa gestion dans les risques ; de ceci, elle doit
précisément définir ses objectifs et les mettre en oeuvre
par les moyens de sa politique.
Notons cependant que par les moyens de sa politique, elle doit
tenir compte de son niveau d'emprunts, des apports des associés mais
aussi de son autofinancement ; voilà pourquoi elle se fixe plusieurs
objectifs entre autres :
? L'identification du modèle fondé sur
l'efficacité économique de la rentabilité
financière en vue de dégager des bénéfices qui
permettent au budget de l'Etat d'encaisser des dividendes et des impôts
;
? L'accroissement de la productivité intérieure
en vue d'augmenter l'offre ou la demande des biens et services ;
? Le soutien de la balance de paiements par la
réduction des charges d'exploitation et l'interdiction des
dépenses sans rapport avec l'activité de l'entreprise ;
? La contribution au bien-être social de la population
et de ses travailleurs ;
? Assurer l'évaluation de l'autofinancement de
maintien, de soutien et global pour la continuité des activités
de l'entreprise. (Keyston, 2011)
Introduction générale
Pour faire face à ses besoins de financement,
l'entreprise utilise soit les ressources internes qui sont
générées par l'activité de l'entreprise qui
constitue la capacité d'autofinancement ou cash-flow ou marge brute
d'autofinancement soit, elle se procure des ressources externes qui proviennent
soit de l'augmentation du capital c'est-à-dire des apports
réalisés par les associes soit par souscriptions d'emprunt soit
par les subventions d'investissement qui lui permettront d'acquérir les
investissements ou de financer des activités à long-terme.
L'autofinancement est l'un des surplus monétaires
dégagés par l'entreprise, il est constitué de trois
éléments essentiels à savoir les dotations aux
amortissements, les dotations aux provisions et le résultat net.
Depuis une décennie, la Gécamines est
confrontée par certains éléments qui l'empêchent
d'être indépendante financièrement pour pouvoir financer
à elle seule ses investissements, parmi lesquels nous trouvons les
charges fiscales qui constituent l'élément capital dans l'analyse
de l'autofinancement mais également de la mauvaise gestion interne
occasionnant une contreperformance de l'entreprise dans la réalisation
des résultats nets déficitaires.
Le souci de notre recherche est de pouvoir analyser l'impact
de la contreperformance dans la gestion de la Gécamines en
réalisant des bénéfices nets déficitaires sur son
autofinancement mais également de chercher à comprendre
l'incidence de la fiscalité que supporte la Gécamines sur sa
capacité d'autofinancement, c'est pour cela que notre sujet de recherche
s'intitule de la manière suivante « Analyse de l'autofinancement
d'une entreprise publique cas de la Gécamines ».
0.2 Phénomène observe
Le phénomène observé est une situation
réelle, un fait, un état de chose, une réalité
observée qui est phénoménale c'est-à-dire qui
sauterait aux yeux et se trouverait en dehors de ce qui est, selon les
théories en vigueur ; cette observation faite par le chercheur devrait
être phénoménale. (M'bayo Musewa, 2004)
De nos jours, la situation financière de la
Gécamines dont l'Etat congolais est actionnaire principal, ne cesse de
préoccuper tous les analystes économiques et financiers en
affichant de plus en plus des résultats déficitaires, chose qui
met en péril sa capacité à répondre favorablement
à ses diverses conditionnalités internes.
3
Introduction générale
En raison de l'évolution décevante du volume de
cours des matières premières sur ces dernières
années, la Gécamines continue de couvrir moins de 30% de ses
charges globales à travers ses fonds propres.
Notons à cet effet que les résultats qu'a
affiché la Gécamines au cours des années de notre
recherche ne lui ont pas permis d'être indépendante
financièrement, ce qui s'explique non seulement par sa production
jugée insuffisante mais aussi par la part de la fiscalité sur sa
valeur ajoutée, la baisse des métaux à l'échelle
mondiale et une forte inflation de l'économie nationale qui sont des
facteurs directs mettant en cause son autofinancement.
Après avoir parcouru plusieurs états financiers
de la Gécamines, nous avons remarqué qu'elle n'a pas la
capacité de pouvoir financer à elle seule son activité
ainsi que ses investissements à l'aide de ses propres moyens financiers
expliqué par les résultats déficitaires soit de - 82 866
286 CDF en 2014, de -142 385 318 CDF en 2015, de -19 456 976 CDF en 2016, de -
288 572 720 CDF en 2017 et une amélioration en 2018 soit de 148 911 840
CDF ; cette situation l'empêche de ne point avoir la liquidité, la
flexibilité et rend difficile à l'entreprise de pouvoir
contracter des crédits auprès des institutions
financières.
0.3 Question de départ
L'objet de notre démarche se résume à la
compréhension de la rationalité qui justifie le comportement de
l'évolution de l'autofinancement de la Gécamines.
Ceci nous conduit à formuler la question de
départ qui constitue un premier moyen de mise en oeuvre, nous permettant
de formuler quelque peu nos idées dans l'optique de préciser
notre objectif de recherche en suivant une ligne directrice dans la suite du
travail afin d'éviter la dispersion. (Sem Bimbi, 2018)
Cependant, la question de départ de notre étude est
formulée de la manière suivante :
? L'autofinancement que réalise la Gécamines,
contribue-t-elle à l'épanouissement de son indépendance
financière ?
4
5
Introduction générale
0.4 Revue de littérature
Pour mieux aborder notre thématique liée
à l'analyse de l'autofinancement, nous tacherons tout au long de notre
travail de faire une étude de la performance financière sur
l'évolution de la situation financière de la Gécamines en
vue d'essayer d'apporter la lumière sur ce qui est de l'évolution
de son autofinancement.
0.4.1 Revue théorique
De ceci, nous ferons de l'analyse financière comme
outil principal dans l'étude de la performance ou de la
contreperformance de la Gécamines pour appréhender notre
recherche sur l'autofinancement.
C'est ainsi que Pierre Vernimmen (1991), donne une approche
globale de l'entreprise sur l'analyse financière dans son ouvrage
intitulé : « Finance d'entreprises, analyse et gestion
», pour lui, il est important de noter que l'analyse
financière menée d'un point de vue interne de l'entreprise et
l'analyse menée par un observateur externe ; si elles posent sur des
informations différentes, relèvent d'une même logique.
Elles ont en effet pour objet de porter un jugement global sur la situation
actuelle et future de l'entreprise. En effet, qu'il s'agisse d'une analyse
financière interne ou externe, l'analyste doit s'efforcer
d'étudier l'entreprise du point de vue essentiellement externe, afin de
porter un diagnostic global sur les données abstraites qui constituent
les politiques suivies et leurs résultats.
Beatrice et Grandguillot (2001) dans leur ouvrage
intitulé : Analyse financière », ils tentent
d'expliquer qu'il faut faire le diagnostic financier de l'entreprise pour
connaître sa santé financière, en déterminant sa
performance, son équilibre financier ; pour ce faire, l'analyse
financière demeure donc fondamentalement une méthode permettant
de définir globalement l'entreprise à partir de quelques points
clés. Au plan pratique, l'analyste, qu'il soit interne ou externe est
amené à reconstruire les politiques suivies par l'entreprise et
la situation réelle de celle-ci.
Pour Martine Haranger et Gauthier M. Helou (2008), dans leur
ouvrage intitulé : « Diagnostic financier : indicateurs et
méthodologie », disent que le diagnostic financier de
l'entreprise se fait à partir des données comptables
légales et fiscales que sont le bilan, le compte de résultat et
les annexes ; pour eux, ces informations ne suffisent pas pour faire un bon
diagnostic, il
Introduction générale
faudra y ajouter les données complémentaires
concernant le secteur d'activité, le marché, la concurrence,
etc.
Elie Cohen (1991) dit que l'objectif du diagnostic financier
se définit d'abord par les thèmes d'analyses qui lui sont
dictés à cause de certaines contraintes pesant sur l'entreprise,
dans son ouvrage qui parle de : « Gestion financière de
l'entreprise et développement financier ». Dans ses
développements traditionnels, l'analyse financière s'attache
à étudier les entreprises afin d'apprécier leur
solvabilité et leurs performances. Cependant, les thèmes
analytiques se sont considérablement enrichis grâce à
l'extension du champ de la discipline et englobent aujourd'hui des
préoccupations situées à l'articulation entre le
diagnostic financier et le diagnostic stratégique, commercial,
technologique, social ou managérial. En effet, le diagnostic financier
vise essentiellement à apprécier la façon dont
l'entreprise intègre les contraintes majeures de performance, de
solvabilité, d'autonomie, etc. A ces préoccupations, il est
possible de justifier les outils, les méthodes et les démarches
mises en oeuvre pour les analystes financiers.
Pour Corhay et Mapapa, dans leur livre intitulé :
« Diagnostic financier des entreprises » affirment que
diagnostiquer une entreprise consiste à examiner l'équilibre
financier de l'entreprise, son degré de solvabilité ainsi que sa
rentabilité ; ces analyses répondent aux préoccupations
des divers partenaires sociaux (actionnaires, créanciers, banquiers,
personnel, Etat, etc.) intéressés par les activités de
l'entreprise et permettent ainsi d'anticiper l'appréciation de ces tiers
sur elle ; cependant signalons que le diagnostic financier permet de
répondre aux motivations très diverses comme : peut-on faire
prêter à cette entreprise et si oui combien ? Peut-on lui vendre
ou lui acheter ? Serait-elle intéressant pour faire une opération
de croissance ? Serait-elle intéressant pour investir ? Les
salariés peuvent aussi s'inquiéter de la santé de leur
entreprise et de sa pérennité ? Les dirigeants doivent à
tout moment faire un diagnostic pour voir claire et prendre des bonnes
décisions, mais ils doivent comprendre que l'entreprise par ses
états financiers donne aux différents partenaires externes
l'image fidèle.
0.4.2 Etat de la question
L'honnêteté scientifique oblige de reconnaitre
que nous ne sommes pas le premier à pouvoir aborder ce domaine
d'étude, plusieurs en ont déjà fait l'objet de leurs
préoccupations scientifiques mais leurs orientations diffèrent de
la nôtre.
6
7
Introduction générale
C'est ainsi que Kaunda Mwanza Raphaël dans son
mémoire de DEA intitulé : « Application de
l'économie de l'offre pour la relance économique de la RDC :
approche théorique (2012) » affirme que les réductions
fiscales créent l'incitation à l'investissement puisqu'elles
permettent aux entreprises existantes de se constituer un autofinancement
efficace à la suite des diminutions des impôts qui sont des
charges ; cet autofinancement permettra à l'entreprise d'accroitre le
volume de ses activités par des investissements nouveaux.
Pour Khelifa Hadj, dans son mémoire de DEA
intitulé : « Incidence fiscale sur l'autofinancement de
l'entreprise (l'effet l'autofinancement 2011) » affirme que la
capacité d'autofinancement est influencée directement par le
volume de diminution du taux d'imposition, car tant que le taux diminue d'une
façon remarquable, la capacité d'autofinancement
s'élève considérablement puisque l'impôt frappe
toute création et circulation des richesses.
Pour Nelson Paluku dans son mémoire intitulé :
« Autofinancement et sa nécessité au sein d'une
institution sanitaire (2006) », il cherche à interpeller les
petites et moyennes entreprises surtout à caractère sanitaire sur
la nécessité d'adopter une bonne politique d'autofinancement bien
entendu, celle-ci se réalise à travers certaines
opérations économiques dont les plus importantes sont les
amortissements, les provisions et les réserves.
Pour Keyston Tudindile dans son travail de fin du cycle
intitulé : « La rentabilité et l'autofinancement au sein
d'une entreprise (2011) », cherche de comprendre le degré de
confiance qu'inspire la rentabilité aux partenaires extérieurs de
l'ONATRA mais également si l'autofinancement dégagé par ce
dernier contribue à l'épanouissement de son indépendance
financière. Pour lui, l'autofinancement a comme base les
bénéfices réalisés par l'entreprise sur lesquels,
on va prendre une quote-part pour maintenir les avoirs et le patrimoine de
l'entreprise par le mécanisme d'amortissement et de prévision et
une autre quote-part mise en réserver donc, non distribué pour
acquérir ou atteindre les avoirs ou patrimoines de l'entreprise.
Avec ces études antérieures, nous ne pensons pas
créer une rupture étant donné, qu'aucun chercheur ne peut
aujourd'hui se prévaloir mener une recherche neuve et que la
connaissance scientifique est la résultante d'un processus dynamique, la
présente se veut complémentaire.
Introduction générale
0.4.3 Particularité de l'étude
Notre étude se démarque de ces études
antérieurs du fait non seulement qu'elle porte sur l'analyse de
l'autofinancement d'une entreprise publique mais surtout qu'elle
démontre l'incidence que joue la fiscalité sur l'autofinancement
d'une entreprise durant les cinq années de notre étude soit de
2014 à 2018, période à laquelle la Gécamines a
connu de moment difficile dans la lutte de sa relance économique.
0.5 Problématique du travail
La problématique selon P. Sem (2018), est une
formulation de la question centrale de recherche ; il s'agit de l'ensemble de
questions pertinentes que se pose un chercheur sur le phénomène
observé.
En effet, dans le cadre de la recherche scientifique et plus
particulièrement pour ce qui concerne notre sujet d'étude, nous
nous poserons deux questions auxquelles nous tacherons d'y répondre dont
la première sera la principale et la deuxième comme secondaire,
à savoir :
? Quels sont les facteurs expliquant la contreperformance de
la Gécamines mettant en péril son autofinancement ?
? Comment l'Etat congolais peut jouer le rôle
d'incitateur en vue de relever cette société, qui, de plus en
plus voit la menace de la faillite frappée à sa porte ?
0.6 Hypothèses du travail
Toutefois, de façon claire et précise, nous
définissons l'hypothèse de travail avec P. Rongere comme
étant une proposition des réponses aux questions que l'on se pose
à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels
que l'observation et l'analyse pouvant fournir une réponse.
Les hypothèses sont par leur nature des réponses
provisoires à une question ; elles servent de réponses à
un questionnement, mais elles ne ramènent pas dans le cadre
définitif car elles attendent d'être plus tard infirmées ou
confirmées.
8
Introduction générale
Dans le souci de répondre aux questions que nous nous
sommes posées dans notre problématique, nous avons formulé
nos hypothèses de la manière suivante :
H 1 : Les causes de la contreperformance de la
Gécamines mettant en péril l'amélioration de son
autofinancement expliquées par la réalisation des
résultats insatisfaisants sont de deux types à savoir les
facteurs endogènes et exogènes.
a) Les facteurs endogènes
? Techniques : Le non renouvellement de l'outil de production
et la baisse de la production ;
? Managériaux : La main d'oeuvre non
compétitive, le manque de contrôle efficace et de suivi dans la
gestion, le mauvais style de management et le manque de transparence dans la
gestion ;
? Financiers : Le manque de liquidité pour payer ses
agents suite aux dettes qu'elle possède.
b) Les facteurs exogènes
? Economiques : L'instabilité du taux de change (la
dépréciation de la monnaie nationale) et la baisse de prix de
métaux à l'échelle mondiale ;
? Politique : Le problème d'anti-sélection dans
le choix des dirigeants et dans sa gestion.
H 2 : Cependant, en vue de relever cette entreprise, l'Etat
congolais doit impérativement alléger les charges fiscales soit
de façon partielle en appliquant un régime fiscal
spécifique au taux réduit pour permettre à la
Gécamines de réinvestir ses bénéfices au lieu de
les distribuer ; soit de façon totale en supprimant toutes les charges
fiscales qu'elle supporte actuellement pendant une période donnée
en vue de faciliter son autofinancement mais ces charges seront payées
progressivement à un taux et pendant une échéance
préétablie lorsqu'elle redeviendra plus performante.
9
Introduction générale
0.7 Méthodes et techniques du travail
0.7.1. Méthodes d'analyse des données
a. Méthode inductive
Elle privilégie la description des faits pour
atteindre l'explication par une démarche inductive, cette
dernière est une opération mentale qui conclut du particulier au
général c'est-à-dire de quelque cas à beaucoup de
cas ou encore des faits à la loi. Les études utilisant cette
démarche se fondent donc sur l'observation détaillée de la
réalité à partir des données
hétérogènes (physique, biologique, économique,
etc.). Cette méthode consiste à remonter de l'observation des
faits à une proposition générale. (Sem et Cornet, 2015)
Dans le cadre de notre travail, cette méthode nous
permettra d'étudier l'incidence qu'apporte la fiscalité sur les
bénéfices nets et comment elle peut jouer le rôle
d'incitateur de l'autofinancement de la Gécamines.
b. Approche quantitative
Elle est une démarche numérique en
matière de collecte et d'analyse des données en vue de la
description et de l'explication de certains phénomènes. Cette
démarche est surtout associée à la méthode
d'enquête et la méthode expérimentale, elle vise à
recueillir des données observables et quantifiables.
Cette recherche consiste à décrire, à
expliquer, à contrôler et à prédire en se fondant
sur l'observation des faits et événements existant
indépendamment du chercheur, elle s'appuie sur des instruments ou
techniques de recherche quantitative de collecte des données dont en
principe la fidélité et la validité des données.
Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de
faire des analyses descriptives, des tableaux et graphiques des analyses
statistiques de liens entre les variables ou facteurs (Sem et Cornet, 2015).
Cette approche nous permettra d'aboutir aux objectifs que nous
nous sommes fixés :
? D'analyser et de mesurer les indicateurs qui sont à
la base de la contreperformance de la Gécamines afin de ressortir les
points forts et les points faibles de celle-ci à l'aide des
données comptables fournies par elle-même en vue de formuler le
diagnostic
10
Introduction générale
financier en mesurant sa rentabilité, sa
capacité d'autofinancement (CAF) et son niveau d'autofinancement ;
? Ensuite, sur base des indicateurs financiers de notre
diagnostic, nous aurons à proposer des pistes de solution et des
stratégies à mettre en place tant qu'à l'Etat congolais
sur les mesures à prendre dans le processus de sa politique fiscale
qu'aux dirigeants de la Gécamines.
0.7.2 Techniques de collecte des données
Toute recherche ou application de caractère
scientifique en sciences sociales, comme dans les sciences en
général, doit comporter l'utilisation des procédés
opératoires rigoureux bien définis, transmissibles et
susceptibles d'être appliqués de nouveau dans les mêmes
conditions (Pinto et M. Grawitz, 1971).
a. La technique d'entretien (interview directe)
C'est un instrument capable de répondre à la
problématique de la recherche dont l'objet est d'assurer l'interview en
se focalisant sur les thématiques de la recherche. On distingue
l'entretien individuel directif, l'entretien semi-directif et l'entretien non
directif.
L'entretien présente plusieurs avantages selon les
objectifs que l'on se fixe d'atteindre ; il permet :
? D'analyser le sens que les acteurs donnent à leur
pratique et aux événements auxquels ils sont confrontés,
leurs systèmes de valeurs, leurs repères normatifs, etc. ;
? D'analyser un problème précis (ses
données, ses enjeux, ses systèmes de relations, etc.) ;
? De faire la reconstruction d'un processus d'action,
d'expériences ou d'événement du passé.
Selon Blanchet et Gotman (2007), l'entretien est un mode de
collecte principal de l'information ; il suppose que le plan d'entretien
devrait être organisé de manière à ce que les
données produites puissent être confrontées aux
hypothèses avancées.
Dans notre étude, nous utiliserons la technique
d'entretien semi-directionnel qui est un entretien qui n'est ni
entièrement ouvert, ni entièrement fermé (Couvreur et
Lehvede, 2002) ;
11
Introduction générale
par ceci, nous disposerons des questions guides relativement
ouvertes sur lesquelles nous souhaiterions que l'interviewé puisse
répondre. C'est ainsi que nous essayerons de recentrer notre entretien
sur les thèmes qui nous intéressent puis confronter les
hypothèses faites avant la descente sur le terrain et les informations
que nous recevrons.
Nous avons choisi ce type de technique pour la collecte des
données qualitatives et elle se fera grâce à une grille
d'entretien qui est une liste de questions que vous souhaitez posée en
entretien ordonnées autour de quelques grands thèmes (Revillard,
2008).
b. La technique documentaire
La recherche documentaire consiste à rassembler des
informations secondaires d'origine interne à l'entreprise ou provenant
d'organisations extérieures concernant le problème posé.
L'objectif général de cette recherche est de fournir une
discrimination des grandes composantes du marché à étudier
et de la position de l'entreprise par rapport à ce marché
(Aktouf, 2006).
Cette technique est indispensable pour tout chercheur, elle
consiste à étudier et à analyser les documents pour
enrichir la question de recherche (P. Sem, 2018). C'est l'ensemble des
étapes permettant de chercher, d'identifier et de trouver des documents
relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de
recherche.
La finalité d'une bonne méthodologie de
recherche est de faciliter la production d'un travail scientifique alliant
richesse documentaire et rigueur scientifique (Sem et Cornet, 2016).
Cette technique nous sera utile, puisqu'il va nous permette de
consulter plusieurs documents et travaux empiriques ayant trait sur notre sujet
afin d'exposer le cadre théorique relatif à notre objet de
recherche ; elle s'effectuera d'une part sur la documentation disponible dans
les rapports annuels de la Gécamines SA publiées par
elle-même et d'autre part les rapports annuels publiés par la BCC
et l'ITIE-RDC.
12
13
Introduction générale
0.7.2.3. Technique d'analyse des données
Nous utiliserons l'analyse du contenu d'une thématique
qui concerne les données qualitatives ; elle est un ensemble d'analyses
visant au moins trois objectifs à savoir :
? Faire ressortir les principaux thèmes de l'analyse ;
? Les catégoriser de manière descriptive ou causale ; ? Etablir
le lien avec la théorie.
0.8 Choix et intérêt du sujet
Il est toujours normal que lorsqu'un rédacteur
s'inspire de faire une recherche sur quelque chose puisse donner les raisons
qui lui ont poussées de faire sa recherche ; c'est ainsi que de notre
part, les raisons qui nous ont poussées d'effectuer notre recherche sur
ce sujet seront présentées sous trois volets c'est-à-dire
sur le plan individuel, managérial et scientifique.
a. Sur le plan personnel
L'intérêt de ce sujet se justifie par sa
contribution au domaine scientifique de l'analyse financière,
voilà pourquoi toutes nos recherches seront menées à la
lumière de principes et théories préexistants dans le
domaine de la gestion financière.
L'idée est née d'un besoin de mieux approfondir
nos connaissances sur la notion de diagnostic financier c'est-à-dire
porter un jugement objectif sur la performance des entreprises en mauvaise
situation financière étant donné que la bonne gestion
d'une entreprise dépend généralement de sa performance.
b. Sur le plan managérial
Le présent travail devra permettre aux dirigeants de
la Gécamines SA de pouvoir porter un jugement sur la situation
financière de celle-ci et surtout d'en tenir compte des solutions que
nous leurs proposerons.
c. Sur le plan scientifique
L'intérêt scientifique de ce sujet est de
permettre à tous les autres chercheurs qui s'inspireront de traiter des
différents sujets cadrant avec notre recherche, de l'utiliser comme
instrument de référence pour leurs recherches et surtout pour
tous ceux qui s'inspireront sur l'analyse de
Introduction générale
l'autofinancement d'une entreprise de leur servir comme un
outil de référence pour leurs recherches.
0.9 Délimitation du travail
De par son choix et ses intérêts, notre
étude exige une délimitation spatio-temporelle, car la science
commence où l'on délimite avec soin (Piaget, 1998) ; c'est ainsi,
pour éviter de traiter un sujet de recherche vague, nous avons
délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans
l'espace.
a. Dans le domaine
Ce sujet se limite à l'analyse financière et
plus spécifiquement à l'étude de mesure de performance
d'une entreprise, à la rentabilité et à la capacité
d'autofinancement.
b. Dans le temps
Comme toute recherche, tout raisonnement scientifique
nécessite une précision dans le temps, c'est pour cela que nous
avons décidé d'étaler notre étude sur une
période de 5 ans, allant de 2014 à 2018, ce choix est fait compte
tenu de la disponibilité des données pour notre étude.
c. Dans l'espace
Pour éviter les généralisations abusives
et d'aller au-delà de l'objectif principal de notre recherche, nous
avons choisi la Gécamines SA comme notre champ d'investigation.
0.10 Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se
subdivisera en trois grands chapitres dont :
? Le premier portera sur le cadre conceptuel et
théorique dans lequel, nous aurons à définir les mots
clés qui cadrent avec notre thème et à donner les
approches théoriques utilisées ;
? Le second pour sa part portera sur la présentation du
champ empirique de notre étude qui est la Gécamines SA et
? Le troisième sera consacré sur l'analyse de
l'autofinancement de la Gécamines.
14
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
Dans ce chapitre, il sera question de présenter le
cadre conceptuel qui explicitera les différents concepts clés de
notre travail pour faciliter la compréhension de nos lecteurs contre
toute contrainte due à la confusion et à la mauvaise
interprétation.
Section 1 : Cadre conceptuel
1.1 Financement
Le financement est la méthode nécessaire
à toute acquisition d'actifs puisqu'il permet le paiement ; de
manière générale, il est la mise en disposition de
capitaux au profit de l'entreprise pour la couverture de ses besoins
financiers. Il est d'une importance significative pour l'entreprise car c'est
à son travers qu'elle parvient à couvrir ses différents
besoins financiers. (Lexique d'Economie, 2002)
Il est l'opération qui consiste, pour celui qui
finance, à consentir des ressources monétaires pour celui qui est
financé à se procurer les ressources monétaires pour la
réalisation d'un projet. (A. Marion, 2011)
De ce fait, toute entreprise doit disposer des moyens de
financement nécessaires à la production des biens qui seraient
commercialisés et qui procureront des bénéfices. Elle doit
pour cela disposer d'un capital qui lui permettra de payer le salaire à
son personnel. Pour ce faire, elle peut se servir de fonds mis à la
disposition et qui peuvent généralement avoir plusieurs origines
notamment : les apports de l'entrepreneur qui constituent les capitaux propres,
les emprunts (à long, moyen et court terme), les réserves des
bénéfices conservés dans l'entreprise, le rapport à
nouveau bénéficiaire, etc.
Le financement permet notamment :
? Pour les particuliers : l'achat ou la construction
immobilière et autres besoins privés d'investissement ou de
consommation ;
? Pour les entreprises et professionnels : la création
ou l'achat d'entreprise, l'investissement productif ou commercial, les besoins
d'exploitation (besoins en fond de roulement) ;
15
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
? Pour les autres collectivités et institutions : les
dépenses de fonctionnaires et d'investissement d'une collectivité
publique, d'un organisme social ou d'une association ou fondation privée
à but non-lucratif ;
? Pour choisir les financements, le gestionnaire doit
connaître les principales caractéristiques de financement
possibles et évaluer les capacités et les besoins de son
entreprise. (M. Kabunga, 2009) ;
? Un financement inadapté, trop coûteux ou
insuffisant peut entraîner les difficultés financières et
l'insolvabilité de l'entreprise. La cessation de paiement est l'une des
principales causes de défaillance des entreprises.
Cependant, un financement inadapté, trop coûteux
ou insuffisant peut entraîner les difficultés financières
et l'insolvabilité de l'entreprise et que la cessation de paiement est
l'une des principales causes de défaillance des entreprises.
1.1.1 Sortes de financement
A l'échelon de l'entreprise d'une manière
globale, les ressources de financement peuvent être regroupées en
deux grandes catégories entre autre, le financement interne et le
financement externe.
a) Financement interne
Il est issu des activités de la société,
il provient des résultats mis en réserve (non distribués),
des dettes fiscales et sociales, des dettes fournisseurs ; par exemple quand
une société dégage des résultats et les
réinvestit dans des nouveaux bâtiments et machines, c'est le
financement interne. Notons à cet effet que l'autofinancement est l'une
des composantes majeures de financement interne et c'est sur cette composante
que porte notre travail.
b) Financement externe
Il apparait quand les dirigeants cherchent des fonds
auprès des prêteurs ou d'investisseurs ; si une entreprise
émet des obligations ou contracte un emprunt ou procède à
une augmentation de son capital pour financer l'achat de bâtiments et
machines.
16
17
18
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
1.1.2 Choix de mode de financement
Le choix de mode de financement est indispensable pour une
entreprise ; un mauvais choix financier peut engendrer la mise en faillite
d'une société ou des problèmes financiers.
La répartition des fonds propres et des dettes
appelées structure financière est l'une des plus importantes dans
le domaine de la finance d'entreprise et également l'une des plus
complexes à des conclusions controverses. (Levasseur et Quintrat,
1984)
Cependant, il est probablement conseiller de choisir les modes
de financement sur le long terme (financement d'investissement, emprunt,
autofinancement, augmentation du capital, crédit-bail, etc.).
I.2.2.1. Choix de financement
Le choix d'une structure financière est une
décision majeure car elle affecte :
? Le taux de rentabilité offert aux actionnaires et sa
sensibilité à l'évolution de la
conjoncture ;
? Le risque de faillite de la firme ;
? Le risque pour les créanciers ;
? Le risque pour les dirigeants, susceptibles de perdre leur
poste en cas de défaillance.
1.2 Autofinancement
L'autofinancement est le flux de fonds correspondant aux
ressources internes dégagées par l'entreprise ; il est un flux de
fonds qui représente le surplus monétaire potentiel
dégagé par l'entreprise au cours de l'exercice destiné
à être investi.
Par sa nature, nous distinguons deux types d'autofinancement
dont nous pouvons énumérer ; l'autofinancement de maintien et
l'autofinancement de croissance ou d'expansion.
1.2.1 Autofinancement de maintien
C'est la partie de l'autofinancement nécessaire pour
maintenir ou conserver le patrimoine de l'entreprise au niveau de biens
déjà acquis ou au niveau de son activité ; la diminution
du bénéfice qui en résulte réduit d'autant les
possibilités de distribution de ces bénéfices et peuvent
être considérées comme autofinancement de maintien. Il
s'avère comme un élément
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
ou un paramètre indispensable et nécessaire
à la bonne continuité de l'exploitation des activités de
l'entreprise et de son existence même.
L'autofinancement de maintien est constitué
annuellement par des dotations aux amortissements et des dotations aux
provisions c'est-à-dire par l'addition de ces deux
éléments (AM = Dot aux amortissements + Dot aux provisions).
1.2.2 Autofinancement de croissance ou
d'enrichissement
C'est la partie de l'autofinancement qui augmente le
patrimoine de l'entreprise, il constitue des réserves, du report
à nouveaux, du résultat à conserver, ainsi que de tout
autre élément du bénéfice, ou plus-value apparent
ou non laissé à la disposition de l'entreprise, c'est ainsi que
certains auteurs reprennent dans l'autofinancement de croissance
l'élément régulateur ou de repositionnement des valeurs
immobilisées corporelles en l'occurrence la plus-value de
réévaluation. Il s'obtient par la formule suivante : AC =
Réserve + report à nouveau + résultat conservé +
Plus-value de réévaluation.
1.2.3 Appréciation de l'autofinancement
L'autofinancement d'une entreprise montre des avantages, mais
néanmoins, lorsqu'il est réalisé au moyen des
prélèvements trop importants sur les bénéfices, il
possède aussi des inconvénients.
1.2.3.1. Avantages de l'autofinancement
La méthode qui consiste pour une entreprise à
trouver en elle-même les moyens qui lui soient nécessaires pour la
réalisation des investissements, dont elle attend un nouveau
développement de son activité, présente incontestablement
des grands avantages :
y' Il est considéré comme une source de financement
facile à la portée de l'entreprise ; y' Il renforce la structure
financière existante ;
y' Il est un moyen de financement accessible, et très
flexible (dégagé progressivement tout au long des exercices) ;
? Il préserve l'indépendance financière
et la gestion de l'entreprise (dans la mesure où elle n'a pas à
solliciter des ressources externes) ;
? Il favorise la croissance à long terme ;
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
V' Il permet d'éviter les charges
d'intérêts ;
V' L'autofinancement par incorporation des
bénéfices aux réserves confère à
l'entreprise
des avantages fiscaux ;
V' Il allège les charges financières et
accroît la rentabilité des actionnaires ;
V' Il vite de faire appel à de nouveaux
actionnaires (dilution du capital) ;
V' Il évite de payer des dividendes à ces
nouveaux actionnaires.
1.2.3.2 Inconvénients de l'autofinancement
L'autofinancement peut présenter les
inconvénients d'ordre privé (lorsqu'il est exagéré,
il peut nuire aux actionnaires, à l'entreprise, aux salariés et
aux clients) et public (pour la collectivité, ils sont d'ordre
économique, financier et politique) ; ses principaux
inconvénients sont :
V' Il rend les ressources financières
limitées pour la croissance et le développement de
l'entreprise ;
V' Il met une pression accrue liée aux moyens
financiers limités ;
V' Il est souvent insuffisant pour financer l'ensemble
des investissements ;
V' Il contribue à diminuer les revenus
versés aux associés (découragement).
1.3 Capacité d'autofinancement (CAF)
La CAF représente pour l'entreprise l'excèdent
de ressources internes, ou le surplus monétaire potentiel
dégagé durant l'exercice par l'ensemble de son activité et
qu'elle peut destiner à son autofinancement.
1.4 Diagnostic financier
Le diagnostic financier constitue un volet important du
diagnostic d'ensemble ; il a un rôle d'information et de communication,
il permet de comprendre l'évolution passée de l'entreprise et
juger son potentiel de développement ; il porte sur les comptes de
gestion et consiste principalement à apprécier la
rentabilité, fondement de la création de la valeur d'une firme
dans la vision néo-classique de la théorie économique.
(Albert C. et M. Mapapa, 2008)
19
20
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
Le diagnostic est une identification, un jugement porté
sur une situation, un état afin de chercher des solutions. Dans une
entreprise, c'est la responsabilité d'un conseiller en management, d'un
expert-comptable, d'un auditeur interne ou exteme. (J. Lwandu, 2014)
Section 2 : Approche théorique
mobilisée
Cette section porte sur la revue de la littérature
théorique et empirique de notre etude, elle passe en revue les
différentes théories sur lesquelles est fondée notre
recherche et présente les différentes littératures ayant
trait sur le financement d'une entité économique.
L'approche théorique de la structure financière
préconise l'optimisation ; cependant, la structure financière
optimale d'une part permet de minimiser le coût du capital et d'autre
part, maximiser la valeur de l'entreprise. Cette étude prend son essor
depuis 1995 par un article de Modigliani et Miller qui préconisent qu'il
n'existe de structure optimale que si le financement des entreprises est
intégralement assuré par la source la moins onéreuse.
En effet, plusieurs recherches ont mis en place
différents courants selon l'aspect économique et des
caractères financiers de la firme ; de cela, nous avons retenu ce qui
suit :
2.1 Théorie du financement hiérarchique
Cette théorie, présentée historiquement
par Majluf et Myers (1984) sous le nom de pecking order theory, justifie la
classification des modes de financement des entreprises.
Toujours en raison des asymétries d'information entre
les agents aussi bien à l'intérieur de l'entreprise qu'à
l'extérieur, l'entreprise suit une hiérarchie des financements
précise, dictée par la nécessité de fonds externes,
et non par une tentative de trouver la structure de capital optimale ; cette
hiérarchie s'exprime toutefois différemment et ceci, en fonction
de l'objectif poursuivi par le dirigeant de l'entreprise.
a) Une hiérarchie pour favoriser les
propriétaires de l'entreprise :
Ce modèle ne repose que sur le fait que le dirigeant
agit uniquement pour maximiser la richesse des actionnaires ou
propriétaires existants. Dans ce cadre, le dirigeant privilégie
la source de financement interne à l'entreprise à savoir
l'autofinancement ; il évite ainsi l'émission de nouveaux fonds
propres qui, par dilution, entraînerait une réduction de la valeur
des titres de propriété des actuels actionnaires.
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
Toutefois s'il est indispensable d'obtenir un financement
externe, en cas d'épuisement ou d'insuffisance des ressources internes,
il est préférable d'avoir recours à l'endettement
financier plutôt qu'à lever des fonds propres auprès de
nouveaux investisseurs pour ne pas léser les actionnaires actuels ; par
conséquent, la hiérarchie optimale des sources de financement
privilégie l'autofinancement en premier lieu, puis l'endettement et en
dernier ressort l'augmentation du capital.
Cet ordre de préférence s'explique par le fait
que l'autofinancement ne pose pas de problèmes d'asymétries
informationnelles qui peuvent coûter cher à l'entreprise ; en
effet, en choisissant de se financer de manière interne, l'entreprise
n'aura pas à justifier ses décisions d'investissement puisqu'elle
financera ces derniers par les ressources générées de son
activité.
b) Une hiérarchie pour le propre
intérêt du dirigeant
Dans le cas où l'objectif du dirigeant est de maximiser
son utilité, Myers (1984) définit un surplus organisationnel
composé d'attributs divers (salaire élevé, consommation de
biens et services à titre personnel, gratification, etc.).
Etant donné le caractère assez contraignant, vis
à vis du surplus organisationnel, de l'activité de monitoring
liée à l'endettement, le dirigeant établira la
hiérarchie suivante : autofinancement, augmentation de capital puis
endettement. Myers souligne toutefois que ce genre de comportement peut
être limité par la vigilance plus ou moins stricte des
actionnaires.
Cette théorie, nous permettra de situer la part de la
fiscalité dans la valeur ajoutée de la Gécamines et ses
effets sur l'amélioration de son autofinancement mais aussi des rapports
de différents partenaires entre autre les actionnaires et les
créanciers dans le choix du mode de financement.
2.2 Théorie d'agence
La relation d'agence se définit comme un contrat par
lequel une ou plusieurs personnes recourent aux services d'une autre personne
pour accomplir en leurs noms une tâche quelconque, ce qui implique une
délégation de nature décisionnelle au profit de l'agent.
(G. Charreau, 1987)
21
22
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
En d'autres termes, c'est un contrat par lequel un mandant a
recours au service d'un mandataire pour accomplir en son nom et pour son compte
une tâche, dans notre cas, la gestion de l'entreprise.
L'entreprise se caractérise donc par une relation
d'agence entre les détenteurs des capitaux, les créanciers et les
dirigeants. Les dirigeants d'entreprises et les actionnaires ont les
mêmes objectifs selon le contrat qui les unit, mais en termes
d'activité professionnelle, ils s'opposent, car les dirigeants cherchent
à maximiser leur fonction d'utilité et de ce fait, ils n'agissent
pas dans l'intérêt des actionnaires qui aspirent à la
maximisation de leurs recettes ; ceci montre que les intérêts des
différents acteurs de l'entreprise sont divergents.
Ainsi, le personnel va devoir mettre en place des
systèmes d'incitation et de surveillance à l'encontre de l'agent,
ce qui va générer des coûts d'agence (coûts de
surveillance, de justification, coûts résiduels qui
représentent des coûts d'opportunité, tel que par le mandat
du contrôle des actions prises par les mandateurs).
Cette approche nous sera utile dans l'analyse du comportement
des dirigeants de la Gécamines et de ses employés mais aussi de
ses différents partenaires entre autre les actionnaires et les
créanciers dans le choix du mode de financement.
2.3 Théorie des signaux
Cette théorie est basée sur l'asymétrie
de l'information qui fait que les différents acteurs ou agents
économiques concernés par l'entreprise ne disposent pas de la
même information. Celle-ci est supposée imparfaite et
asymétrique de sorte que les agents bien ou moins informés vont
envoyer des signaux aux agents mal ou moins informés pour leur indiquer
les caractéristiques de l'entreprise. (Brealy et Myers, 1997)
Partant de l'évidence que l'endettement accroît
le risque de faillite, tout changement dans la politique financière de
l'entreprise induit automatiquement des modifications dans la perception de la
firme par le marché.
Cette théorie nous permettra de comprendre la
participation des dirigeants de la Gécamines dans le capital de
l'entreprise comme un excellent signal pour les investisseurs et le reste du
marché.
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
Conclusion partielle du premier chapitre
Dans ce chapitre, nous avons circonscrit certain nombre des
théories sur lesquelles se fonde notre étude ; il a
été question de démontrer et de définir les
concepts fondamentaux de notre travail, de détecter les
différents éléments constitutifs de l'autofinancement.
Nous l'avons subdivisé en deux sections fondamentales qui
sont :
? Définitions des concepts opératoires : dans
laquelle nous avons présenté les différents concepts
clés de notre travail, il s'agit notamment de financement, de
l'autofinancement, de la capacité d'autofinancement mais aussi du
diagnostic financier ;
? Approche théorique mobilisée : dans laquelle nous
avons présenté les théories sur lesquelles se fonde notre
étude, il s'agit de la théorie de financement
hiérarchique, de la théorie d'agence et de la théorie des
signaux.
23
Chapitre 2 Cadre empirique
Chapitre 2 Cadre empirique
Dans ce chapitre, il sera question de présenter d'une
manière explicite la Générale des carrières et de
mines (Gécamines), son organisation et son fonctionnement.
Section 1 : Présentation de la
Gécamines
Figure 1 Installations de la Gécamines
Source : infos@gecamines.cd
La Gécamines ou Société
générale des carrières et des mines, est une
société commerciale de droit privé détenue à
cent pourcent par l'Etat de la République démocratique du Congo
qui concentre ses activités autour de la prospection, la recherche et
l'exploitation de réserves minières dans la province du
Haut-Katanga.
Elle est historiquement basée à Lubumbashi, dans
la province du Haut-Katanga et elle est l'une des plus importantes entreprises
du pays et le principal contributeur au budget de l'Etat
congolais.(infos@gecamines.cd)
1.1 Aperçu historique
La Générale des Carrières et des Mines,
Gécamines tire ses origines de l'Union Minière du Haut Katanga
(UMHK) qui a été nationalisée en 1967 par les pouvoirs
publics.
24
Chapitre 2 Cadre empirique
Ainsi, l'historique de Gécamines Sarl remonte à
l'Union Minière du Haut Katanga, créée par décret
royal n° 1473/444 du 28 octobre 1906 du Roi Léopold II. Depuis sa
création, cette Société a connu plusieurs changements
d'appellation, entre autre, l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK) ; la
Générale Congolaise des Minerais (GECOMIN) ; la
Générale Congolaise des Mines (GECOMINES) ; La
Générale des Carrières et des Mines-Exploitation
(GECAMINES/EXPLOITATION), filiale de la Gécamines-Holding, au même
titre que la Générale des Carrières et des
Mines-Commerciale et la Générale des Carrières et des
Mines-Développement ; la Générale des Carrières et
des Mines (Gécamines) et à ce jour la Générale des
Carrières et des Mines SA(Gécamines SA).
1.2 Situation géographique
La générale des Carrières et des Mines,
Gécamines en sigle a son siège social à Lubumbashi,
situé sur le boulevard Kamanyola au numéro 419 dans la province
du Haut-Katanga, en République démocratique du Congo. Elle
possède des représentations tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur du pays notamment à Likasi, Kolwezi,
Kinshasa, Bruxelles, Johannes bourg, Ndola, etc.
1.3 Statut juridique
La Gécamines est une entreprise étatique ou
publique à caractère industriel et commercial ; elle a une
personnalité juridique et est soumise à la tutelle du ministre
des mines.
1.4 Objet social
Les objectifs de la Gécamines se retrouvent à
travers ses activités qui peuvent se résumées en trois
missions essentielles :
? La recherche et l'exploitation des gisements miniers ;
? Le traitement des substances minérales provenant des
gisements ; ? La vente de ces substances tant à l'état brut
qu'après traitement.
25
Chapitre 2 Cadre empirique
Section 2 : Structure organisationnelle
Depuis sa privatisation en 2010, la Gécamines est une
société commerciale de droit privé organisée en
Société à responsabilité limitée (SARL).
Elle est dirigée par un conseil d'administration, par
une assemblée générale et par un directeur
général.
? Le conseil d'administration compte actuellement sept membres
nommés par le décret présidentiel auxquels il faut ajouter
un représentant du ministère des mines et du ministère du
portefeuille ;
? Le rôle du conseil est de définir la politique
générale de la société, les objectifs à
atteindre, le contrôle des activités des grandes directions
chargées d'appliquer les décisions du conseil d'administration ou
des autorités de tutelles. C'est pratiquement chaque mois que le conseil
se réunit et ce dernier est dirigé par un président du
conseil d'administration (PCA) ;
? Le comité de gestion quant à lui compte quatre
membres nommés par le président de la république, parmi
lesquels nous avons l'Administrateur Directeur Général (ADG),
l'Administrateur Directeur Général adjoint (ADGA),
l'administrateur Directeur technique (ADT) et l'administrateur Directeur
financier (ADFI) ;
? Le comité de gestion veille à
l'exécution des décisions du conseil d'administration et assure,
dans la limite des pouvoirs qui lui ont été confiés par ce
dernier, la gestion des affaires courantes de l'entreprise.
A chaque groupe de direction des opérations correspond
un directeur d'exploitation (DEX) qui est sous contrôle du Directeur
Technique (DT). Outre les trois groupes, il y'a dix grandes directions
hiérarchiques comprenant des services.
2.1 Du point de vue organisation fonctionnelle
L'entreprise Gécamines est un système dont les
éléments sont intimement liés, ainsi donc, comme toute
organisation aspirant à une prospérité, elle comprend
divers services, département et divisions auxquels sont
attribuées diverses fonctions.
26
Chapitre 2 Cadre empirique
a. Division générale
Elle est la haute hiérarchie de l'organisation ; elle
supervise et planifie les opérations d'approvisionnement en
matière première et d'autres aspects, elle conçoit la
politique générale d'action en tenant compte des besoins
d'exploitation normale et des objectifs de l'entreprise.
b. Département de métallurgie
Il comprend la division de recherche analytique et
métallurgique qui est un assistant de la direction
générale, du département même et de
l'ingénierie ; il comprend aussi la division des projets
métallurgiques dont le rôle est de gérer et contrôler
les sièges d'exploitations, d'étudier les méthodes
d'extraction et de contrôler les laboratoires d'analyse et l'entretien du
matériel d'extraction.
c. Département technique
Il s'occupe de l'état de l'entreprise et du maintien
de l'outil de production dont dispose l'entreprise ; il comprend aussi des
divisions telles que, la division des mines et carrières dont le
rôle est d'exploiter le gisement minier afin d'extraire tout minerais
valorisable destiné à l'alimentation et au fonctionnement des
usines métallurgiques en alliant la productivité, la production
et la division d'exploitation terril.
d. Département des approvisionnements
Son rôle se situe depuis la demande de l'utilisateur
jusqu'à la disposition de bien et service ; le bon suivi du
département est coordonné par les différentes portes de la
division. Elle s'occupe aussi de la vérification du non
disponibilité de la demande au niveau des magasins, de
l'établissement des demandes de prix et d'études du
marché.
e. Division des finances
Elle a en son sein trois services qui sont ; la
comptabilité, la trésorerie et le contrôle du budget. Son
rôle est d'assurer la coordination, la centralisation et l'analyse de
budget afin de fournir en temps utile des informations sur les décisions
à prendre en matière de gestion de l'entreprise.
27
Chapitre 2 Cadre empirique
Section 3 : Analyse de l'environnement
3.1 Contexte interne (analyse SWOT)
L'analyse SWOT est un modèle d'analyse, utilisé
pour évaluer et étudier minutieusement les facteurs internes
d'une entité économique ou administrative, qui peuvent influencer
la croissance ou la faillite de cette entité. Il se base ainsi sur
quatre facteurs à savoir les forces, les faiblesses, les
opportunités et les menaces.
Tableau 1 Matrice SWOT de la Gécamines
Forces
|
|
Faiblesses
|
·
|
Existence d'indices de plusieurs
|
·
|
Absence des gisements certifiés ;
|
|
substances minérales mettant en relief de
réelles perspectives de découverte de
|
·
|
Insuffisance de la connaissance intégrale du sol et du
sous-sol ;
|
|
nouveaux gisements ;
|
·
|
Faible encadrement de l'artisanat minier;
|
·
|
Occupation de la place de leader en secteur minier ;
|
·
|
Accès difficile au financement et faible
exécution du budget national en faveur
|
·
|
Existence d'un minimum
d'infrastructures géologiques de base
|
|
du secteur, Insuffisance des écoles de formation
professionnelle ;
|
|
(cartes géologiques, cartes de levé
aéromagnétique, cartes gravimétriques) ;
|
·
|
Insuffisance d'études géologiques et
minières ;
|
·
|
Existence d'une législation minière attractive et
compétitive à améliorer ;
|
·
|
Obsolescence et vétusté de l'outil de production
;
|
·
|
Signature des contrats des Joint-venture
|
·
|
Absence de marché boursier local ;
|
|
pour la relance des activités des entreprises du
portefeuille de l'État.
|
·
|
Vulgarisation insuffisante de la législation
minière ;
|
|
|
·
|
Fraude et contrebande minières persistantes;
|
|
|
·
|
Insuffisance des infrastructures de base
|
|
|
|
(voies de communication);
|
|
|
·
|
Personnel administratif insuffisant, vieillissant, moins
qualifié et non motivé;
|
|
|
·
|
Non-respect des normes environnementales ;
|
Chapitre 2 Cadre empirique
· Insuffisance de la recherche-
développement dans le secteur minier ;
· Système informatique peu performant ;
· Absence d'une politique pour développer des
entreprises de services pour le secteur des mines ;
· Manque d'un cadre de collaboration avec les institutions
de formation supérieure et technique ;
· Manque service unique de taxation à l'instar des
africains et du monde du même secteur ;
· Faible productivité des entreprises du
portefeuille de l'Etat
|
|
Opportunités
· Situation géographique de la RDC ;
· Mise en oeuvre des réformes pour
l'amélioration du climat des affaires en RDC ;
· Adhésion à l'initiative pour la
transparence dans les industries extractives (ITIE) et acceptation de la RDC
comme pays conforme ;
· Appartenance de la RDC aux organisations internationales
et aux regroupements des sous régionaux (SADC, OCDE, CIRGL, UA, NEPAD,
COMESA, etc.);
· Potentiels énergétiques en eau très
importants ;
· Grande diversité de ressources minérales
dans toutes les provinces.
|
|
Menaces
· Evolution négative des cours mondiaux des
substances minérales ; Insécurité dans les zones
d'exploitation minière due aux conflits armés;
· Faible harmonisation des interventions des partenaires
au développement ;
· Faible développement du potentiel
énergétique (ou déficit énergétique
important) ;
· Instabilité politique au niveau interne et son
impact sur les services spécialisés ;
· Non-respect par le gouvernement de la législation
en matière de la quote-part pour l'Administration des mines ;
· Image du pays projetée auprès des
investisseurs ;
· Manque de programme de
développement communautaire intégré.
|
28
Source : www.rapportfinalR-2
29
Chapitre 2 Cadre empirique
3.2 Contexte externe (analyse PESTEL)
Le contexte de l'étude s'avère important pour
toute recherche scientifique car il sert à déterminer les
facteurs macro environnementaux qui peuvent influencer une organisation, et
l'environnement où est constaté un problème.
Sur ce, pour mieux comprendre notre sujet, nous allons
utiliser le modèle PESTEL qui nous permettra à analyser les
facteurs macro environnementaux de la RDC.
a) Contexte politique : La situation
politique de la République démocratique du Congo se montre
critique et peut même ne pas permettre un développement
économique des firmes se trouvant sur son territoire national et
même aux investisseurs étrangers même locaux d'investir.
Quelques indicateurs sont identifiés ; des conflits particuliers rendus
politiques et font bon nombre d'arrestations et des morts, des troubles
ethniques dans la province du Haut-Lomami, du Kasaï central et des
troubles sans cesse dans le grand Kivu malgré le renforcement
sécuritaire ; la corruption et l'interventionnisme de politique dans
l'administration.
b) Contexte économique : Le taux de
croissance économique de la RDC, après avoir chuté
à 2,8% en 2009 du fait de la crise financière au niveau
international, s'est rétabli globalement à 7,7% par an sur la
période 2010-2015, soit au niveau bien supérieur de la moyenne de
l'Afrique subsaharienne. Cette performance s'explique par la vigueur de la
croissance des industries extractives et des investissements associés et
dans une moindre mesure, par le niveau des investissements publics (Banque
mondiale, 2016).
c) Contexte socio-culturel : Malgré
une croissance économique très soutenue et une baisse du taux de
pauvreté de 71% à 64% entre la période 2005 et 2012, il
est à savoir qu'une grande majorité de la population congolaise
est pauvre et souffre surtout dans les milieux ruraux ; dépourvue de
l'accès à l'eau potable, des conditions hygiéniques
environnementales et de la couverture sanitaire conforme aux normes de l'OMS
(organisation mondiale de la sante) estimant que 26% de la population se situe
à moins de 5 km du service et par conséquent le taux de
mortalité est dramatiquement élevé (Banque mondiale,
2016).
d) Contexte technologique : Vue les
conditions socio-économiques en RDC, il sied de noter que la situation
technologique est au niveau élémentaire car la dépendance
technologique ou industrielle s'impose sur la structure économique et
même
30
Chapitre 2 Cadre empirique
industrielle congolaise. L'Etat dans sa politique
économique, a mis en place le fonds de promotion de l'industrie pour
faire face à cette forte dépendance par l'éveil et la
stimulation de la mondialisation qui provient du progrès technique.
e) Contexte légal : Non-respect de la
législation sociale pour certaines entreprises, dispositif en
perpétuelle refonte et reconstruction, méconnaissance de la loi
par la population et manque de ressources pour défendre leurs droits.
Chapitre 2 Cadre empirique
Section 4 : Organigramme de la Gécamines Figure
2 Organigramme de la Gécamines
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DIRECTION GENERALE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Directeur att DG
|
|
|
RDGK
|
RDGI
|
RDGB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NDL
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Projet manager
|
Dépt.
Informatique
|
Cellule de communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DCO
|
Div.Energ
|
D.O.P
|
Div.Hyg.Séc D.R.P
|
|
|
S.C
|
D.A.
|
D.C.
|
DFI
|
DPA
|
DR
|
DIG
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépt.MSC
|
|
|
Dépt.POP
|
D.P.C
|
D.P.O
|
D.P.S
|
Dépt.RD
|
Dépt.Jur
|
Dépt.GES
|
Dépt.CCC
|
DFI.Ad
|
D.DP
|
D.ADC
|
D.DP
|
|
|
|
|
|
Dépt.VTS
|
Opt.KV
|
Dépt.KZC
|
Div.MGS
|
Dépt.EMI
|
Dépt.BE
|
Dépt.TRP
|
Dépt.LC
|
D.TG
|
D.DSP
|
D.GDR
|
D.DSP
|
Div.EMH
|
|
|
|
|
|
Dépt.UL
|
Dép.UCK
|
Div.Therm
|
|
|
Div.GC
|
Dépt.ACH
|
Dépt.ACP
|
D.CP
|
|
D.PMS
|
Dépt.LST
|
Div.GEO
|
|
|
|
|
|
|
Div.TGI
|
Div.TG/O
|
Div.TG/S
|
|
Div.EC
|
Div.RP
|
Div.FUP
|
Dépt.LNA
|
D.CTG
|
Div.GMS
|
|
|
|
|
Div.SA/O
|
Div.SA/O
|
Div.SA/S
|
Div.CID
|
Div.APL
|
Dépt.AO
|
D.FA
|
|
Div.EMT
|
|
|
|
|
Div.GESC
|
Div.GESO
|
Div.GESS
|
Div.IGI
|
|
Dépt.MN
|
|
|
|
|
Dépt.AGP
|
|
Div. KIT
|
31
Source : Gécamines Haut-Katanga
32
Chapitre 2 Cadre empirique
Conclusion partielle du deuxième chapitre
Dans ce chapitre, nous avons présenté notre
champ d'investigation ; il a été question d'aborder d'une
manière explicite et détaillée le fonctionnement de la
Gécamines. Nous avons subdivisé ce chapitre en quatre sections
qui sont épinglées dans les lignes qui suivent :
? Présentation de la Gécamines : dans laquelle
nous avons présenté son aperçu historique, sa situation
géographique, son statut juridique et son objet social ;
? Structure organisationnelle du point de vue fonctionnel ;
? Analyse de l'environnement (contexte interne basé sur
le modelé SWOT et le contexte externe basé sur le modelé
PESTEL) ;
? Organigramme de la Gécamines.
33
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement de la
Gécamines
Comme nous l'avons dit précédemment, nous ferons de
l'analyse financière comme notre outil stratégique dans la
compréhension de l'évolution de l'autofinancement de la
Gécamines.
L'objectif spécifique de ce chapitre est celui de
démontrer et d'apprécier principalement l'étude sur
l'analyse d'autofinancement de la Gécamines allant de 2014 à
2018.
Par conséquent, dans ce chapitre nous allons
spécifiquement utiliser deux documents de synthèse à
savoir le bilan et le tableau de formation des résultats qui sera
présenté de manière détaillée en annexe pour
apporter un jugement sur l'autofinancement de ladite entreprise.
Section 1 Présentation des états
financiers
1.1 Présentation du bilan financier de la
Gécamines de 2014 à 2018 en CDF Tableau 2 Bilan retraité
Actif
ACTIF
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rubriques
|
|
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
|
2017
|
|
2018
|
Actif Immobilisé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immobilisations Corporelles
|
1
|
169
|
621
|
909
|
1
|
096
|
246
|
000
|
1
|
015
|
768
|
735
|
|
976
|
931
|
756
|
|
976 690
|
111
|
Immobilisations financières
|
1
|
960
|
260
|
058
|
1
|
859
|
313
|
875
|
1
|
867
|
003
|
668
|
1
|
850
|
926
|
050
|
1
|
879 324
|
319
|
Total AI
|
3
|
129
|
881
|
967
|
2
|
955
|
559
|
875
|
2
|
882
|
772
|
403
|
2
|
827
|
857
|
806
|
2
|
856 014
|
430
|
Actif Circulant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Actif Circulant
|
|
660
|
771
|
294
|
|
549
|
212
|
147
|
|
693
|
078
|
220
|
|
815
|
643
|
658
|
|
908 397
|
463
|
Ecart/Conversion
|
|
|
53
|
247
|
|
|
22
|
781
|
|
2
|
719
|
551
|
|
2
|
471
|
056
|
|
4
|
326
|
Total AC
|
|
660
|
824
|
541
|
|
549
|
234
|
928
|
|
6957 97
|
771
|
|
818
|
114
|
714
|
|
908 401
|
789
|
Trésorerie-Actif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Banque
|
|
1
|
677
|
566
|
|
3
|
391
|
073
|
|
1
|
670
|
413
|
|
45
|
753
|
710
|
|
36 077
|
062
|
Total Actif
|
3
|
792
|
384
|
074
|
3
|
508
|
185
|
876
|
3
|
580
|
240
|
587
|
3
|
691
|
726
|
230
|
3
|
800 493
|
281
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines
34
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Tableau 3 Bilan retraité Passif
PASSIF
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rubriques
|
|
|
|
2014
|
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
|
|
2017
|
|
|
|
2018
|
Ressources Stables
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Capitaux Propres
|
2
|
420
|
244
|
696
|
2
|
164
|
573
|
008
|
211 3444
|
|
446
|
2
|
003
|
777
|
669
|
2
|
139
|
047
|
753
|
Provision pour
risques et charge
|
|
150
|
058
|
782
|
|
164
|
037
|
236
|
114
|
123
|
407
|
|
118
|
608
|
745
|
|
118
|
731
|
453
|
Ecart/Conversion
|
|
5
|
129
|
728
|
|
8
|
924
|
338
|
23
|
022
|
182
|
|
11
|
202
|
158
|
|
11
|
373
|
749
|
Immobilisations incorporelles
|
|
-79
|
700
|
021
|
-180
|
393
|
743
|
-178
|
475
|
491
|
-136
|
430
|
652
|
|
-97
|
170
|
082
|
Capitaux Propres
|
2
|
495
|
733
|
185
|
2
|
157
|
140
|
839
|
2 072
|
114
|
544
|
1
|
997
|
157
|
920
|
2
|
171
|
982
|
873
|
Emprunt
|
|
128
|
217
|
095
|
|
89
|
862
|
789
|
97
|
316
|
967
|
|
104
|
148
|
391
|
|
591
|
647
|
329
|
Dettes financières
|
|
231
|
408
|
705
|
|
244
|
480
|
678
|
285
|
290
|
294
|
|
479
|
689
|
081
|
|
|
|
-
|
Total RS
|
2
|
855
|
358
|
985
|
2
|
491
|
484
|
306
|
2 454
|
721
|
805
|
2
|
580
|
995
|
392
|
2
|
763
|
630
|
202
|
Passif Circulant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total PC
|
|
879
|
119
|
261
|
|
947
|
716
|
324
|
1 059
|
293
|
713
|
1
|
073
|
777
|
120
|
1
|
002
|
506
|
878
|
Trésorerie-Passif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Découvert bancaire
|
|
59
|
905
|
828
|
|
68
|
985
|
246
|
66
|
225
|
069
|
|
36
|
961
|
718
|
|
34
|
356
|
201
|
Total Passif
|
3
|
794
|
384
|
074
|
3
|
508
|
185
|
876
|
3 580
|
240
|
587
|
3
|
691
|
734
|
230
|
3
|
800
|
493
|
281
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines Tableau 4 Bilan financier
Actif
Actif
|
|
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
2017
|
|
|
2018
|
Actif immobilisé
|
3
|
129
|
881
|
967
|
2
|
955
|
559 875
|
2
|
882
|
772
|
403
|
282 7857 806
|
2
|
856
|
014
|
430
|
Stocks
|
|
237
|
584
|
870
|
|
99
|
005 490
|
|
113
|
531
|
947
|
94 895 748
|
|
103
|
685
|
653
|
Créances
|
|
423
|
239
|
671
|
|
450
|
229 438
|
|
582
|
265
|
824
|
72 321 8966
|
|
804
|
716
|
136
|
Trésorerie-actif
|
|
1
|
677
|
566
|
|
3
|
391 073
|
|
1
|
670
|
413
|
45 753 710
|
|
36
|
077
|
062
|
Total
|
3
|
792
|
384
|
074
|
3
|
508
|
185 876
|
3
|
580
|
240
|
587
|
3691 726 230
|
3
|
800
|
493
|
281
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines
35
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Tableau 5 Bilan financier Passif
Passif
|
|
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
Capitaux propres
|
2
|
495
|
733
|
185
|
2
|
157
|
140
|
839
|
2
|
072
|
114
|
544
|
1
|
997 157
|
920
|
2
|
171 982
|
873
|
Dettes financières
|
|
359
|
625
|
800
|
|
334
|
343
|
467
|
|
359
|
625
|
800
|
|
583 829
|
473
|
|
591 647
|
329
|
Dettes à CT
|
|
879
|
119
|
261
|
|
947
|
716
|
324
|
|
879
|
119
|
261
|
1
|
073 777
|
119
|
1
|
002 506
|
878
|
Trésorerie-passif
|
|
57
|
905
|
828
|
|
68
|
985
|
246
|
|
57
|
905
|
828
|
|
3 6961
|
718
|
|
343 56
|
201
|
Total
|
3
|
794
|
384
|
074
|
3
|
508
|
185
|
876
|
3
|
580
|
240
|
587
|
3
|
691 734
|
230
|
3
|
800 493
|
281
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines
1.2 Présentation du bilan synthétique de la
Gécamines de 2014 à 2018 en CDF Tableau 6 Bilan
synthétique Actif
Actif
|
|
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
|
2017
|
|
2018
|
Actif immobilisé
|
3
|
129
|
881
|
967
|
2
|
955
|
559
|
875
|
2
|
882
|
772
|
403
|
2
|
827
|
857
|
806
|
2
|
856 014
|
430
|
Actif circulant
|
|
660
|
824
|
541
|
|
549
|
234
|
928
|
|
695
|
797
|
771
|
|
818
|
114
|
714
|
|
908 401
|
789
|
Trésorerie-Actif
|
|
1
|
677
|
566
|
|
3
|
391
|
073
|
|
1
|
670
|
413
|
|
45
|
753
|
710
|
|
360 77
|
062
|
Total
|
3
|
792
|
384
|
074
|
3
|
508
|
185
|
876
|
3
|
580
|
240
|
587
|
3
|
691
|
726
|
230
|
3
|
800 493
|
281
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines Tableau 7 Bilan
synthétique Passif
Passif
|
|
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
|
2017
|
|
|
2018
|
Ressources stabl
|
2
|
855
|
358
|
985
|
2
|
491
|
484
|
306
|
2
|
454
|
721
|
805
|
2
|
580
|
995
|
392
|
2
|
763
|
630
|
202
|
Passif circulant
|
|
879
|
119
|
261
|
|
947
|
716
|
324
|
1
|
059
|
293
|
713
|
1
|
073
|
777
|
120
|
1
|
002
|
506
|
878
|
Trésorerie-Passif
|
|
59
|
905
|
828
|
|
68
|
985
|
246
|
|
66
|
225
|
069
|
|
36
|
961
|
718
|
|
34
|
356
|
201
|
Total
|
3
|
794
|
384
|
074
|
3
|
508
|
185
|
876
|
3
|
580
|
240
|
587
|
3
|
691
|
734
|
230
|
3
|
800
|
493
|
281
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines
1.3 Présentation du bilan cristallisé de la
Gécamines de 2014 à 2018 Tableau 8 Bilan cristallisé Actif
en %
Rubrique
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Actif immobilisé
|
82,53072226
|
84,24752791
|
80,51895768
|
76,59987848
|
75,14851939
|
Actif circulant
|
17,42504261
|
15,65581037
|
19,43438588
|
22,16076337
|
23,90220747
|
Tresorerie-Actif
|
0,044235129
|
0,096661725
|
0,046656446
|
1,239358153
|
0,949273143
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines
36
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Tableau 9 Bilan cristallisé Passif en %
|
|
|
|
|
|
Rubrique
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Ressources stables
|
75,25223934
|
71,01916472
|
68,56304054
|
69,91281688
|
72,71767104
|
Passif circulant
|
23,16895822
|
27,01442733
|
29,58722151
|
29,08598109
|
26,37833575
|
Tresorerie-Passif
|
1,578802431
|
1,966407951
|
1,849737954
|
1,001202029
|
|
Total
100
100
100
100
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines
Section 2 Calcul et appréciation de la
rentabilité de la Gécamines
2.1 Selon le critère du résultat
2.1.1 Rentabilité commerciale
Tableau 10 Rentabilité commerciale
Rubrique
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
|
Résultat Net (I)
|
-82
|
866 286
|
-142
|
385 318
|
-19
|
456 976
|
-288
|
572 720
|
148
|
911 840
|
Chiffre
d'affaires (II)
|
295
|
585 001
|
331
|
917 991
|
181
|
658 716
|
370
|
867 110
|
287
|
041 601
|
Ratio= (I)/(II)
|
|
-0,28
|
|
-0,43
|
|
-0,11
|
|
-0,78
|
|
0,52
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines Figure 3 Evolution de la
rentabilité commerciale
-0,5
0,5
-1
0
1
Evolution de la rentabilité
commerciale
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no10
Commentaire
0,903993205 100
Nous constatons que la rentabilité commerciale est
négative pendant la période allant de 2014 à 2017 de
l'ordre de -28% en 2014 ; -43% en 2015 et -11% en 2O16 ; -78% en 2017 cela veut
dire que le nombre de francs du résultat net généré
par un franc du chiffre d'affaires durant toute cette période n'a point
profité à la Gécamines, ce qui est expliqué par les
résultats
37
38
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
déficitaires qu'a enregistré cette dite
entité et est positive seulement en 2018 soit de 52% année
à laquelle elle a enregistré un résultat positif.
2.1.2 Rentabilité économique (ROI)
Le ROI (Return On Investment ou Retour sur Investissement)
mesure le poids de l'entreprise par rapport aux moyens économiques mis
en oeuvre ou les moyens d'investissement, c'est le rapport entre le
résultat net et les capitaux investis ou encore le rapport entre
l'excèdent brut d'exploitation et le total actif.
Tableau 11 Rentabilité économique
Rubrique
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
EBE (I)
|
|
-15 809 971
|
|
-98 319
|
-114 374 691
|
|
-57 748 961
|
|
83 279 216
|
Total Actif (II)
|
3
|
792 384 074
|
3
|
508 185 876
|
3 580 240 587
|
3
|
691 726 230
|
3
|
800 493 281
|
ROI
|
|
-0,417%
|
|
-0,003%
|
-3,194%
|
|
-1,564%
|
|
2,191%
|
Source : Nous-même à partir des données des
états financiers de la Gécamines Figure 4 Evolution de la
rentabilité économique
-2
-4
4
0
2
Evolution de la rentabilité
économique
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no11 Commentaire
La rentabilité économique est un indicateur qui
mesure le poids de l'entreprise par rapport aux moyens mis en oeuvre ; pendant
la période allant de 2014 à 2017 pour les 100 CDF investit, la
Gécamines a perdu soit de -0,417% en 2014 ; de -0,003% en 2015 ; de
-3,194% en 2016 et de -1,564% en 2017 montrant la contreperformance de cette
entreprise et qui s'est amélioré en 2018 en réalisant
2,191% de gain.
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
2.1.3 Rentabilité financière (ROE)
Le ROE (Return On Equity ou le rendement des capitaux propres)
mesure la rentabilité financière des capitaux apportés par
les propriétaires de l'entreprise, c'est le rapport entre le
résultat net et les capitaux propres.
Tableau 12 Rentabilité financière
Rubrique
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
|
Résultat Net
|
|
-82
|
866 286
|
-142
|
385 318
|
|
-19
|
456 976
|
|
-288 572 720
|
|
148
|
911 840
|
Capitaux propres
|
2
|
495
|
733 185
|
2 157
|
140 839
|
2
|
072
|
114 544
|
1
|
997 157 920
|
2
|
171
|
982 873
|
ROE
|
|
|
-3,32%
|
|
-6,60%
|
|
|
-0,94%
|
|
-14,45%
|
|
|
6,72%
|
Source : Nous-même à partir des données en
annexe (Gécamines, division financière) Figure 5 Evolution de la
rentabilité financière
Evolution de la rentabilité
financière
0,1 0,05 0 -0,05 -0,1 -0,15 -0,2
|
|
|
|
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no12 Commentaire
Le tableau et le graphique ci-hauts, nous montrent
l'évolution de la rentabilité financière qui nous
permettra d'apprécier le taux d'investissement réalisé par
le capital à risque c'est-à-dire l'enrichissement de l'exercice
qui revient aux associés, par rapport aux sommes qu'ils ont
apportées ou laissées au fil des années
précédentes ; de ceci découle que la Gécamines au
cours de la période allant de 2014 à 2017 a perdu pour le 1 CDF
apporté par les associées - 3,32% en 2014 ; de -6,60% en 2015 ;
de -0,94% en 2016 et de -14,45% en 2017 c'est-à-dire qu'au cours de
cette période la Gécamines a été incapable de
produire avec les moyens mis à sa disposition des résultats
satisfaisants pour les associés, ce qui s'est amélioré en
2018 en réalisant une rentabilité financière de 6,72%.
39
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
2.1.4 Effet de levier
Il mesure la conséquence du poids de l'endettement sur
la rentabilité en expliquant la différence entre la
rentabilité économique et la rentabilité financière
; lorsque la rentabilité économique est supérieure au taux
d'intérêt l'entreprise obtient une rentabilité
financière supérieure à la rentabilité
économique.
Tableau 13 Evolution de l'effet de levier
Rubrique
|
2014
|
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
EBE (I)
|
|
-15
|
809 971
|
|
-98 319
|
-114 374 691
|
-57 748 961
|
83 279 216
|
Total Actif (II)
|
3
|
792
|
384 074
|
3
|
508 185 876
|
3 580240587
|
3691726230
|
3800493281
|
Intérêts (III)
|
|
32
|
770 786
|
|
29 000 655
|
23 727 832
|
43 016 605
|
29 677 319
|
Dettes financières (IV)
|
|
359
|
625 800
|
|
334 343 467
|
359 625 800
|
583 829 473
|
591 647 329
|
K = (I)/(II)
|
|
|
-0,42%
|
|
-0,003%
|
-3,19%
|
-1,56%
|
2,19%
|
T = (III)/(IV)
|
|
|
9,11%
|
|
8,674%
|
6,60%
|
7,37%
|
5,02%
|
Effet de levier = K-T
|
|
|
-9,54%
|
|
-8,68%
|
-9,79%
|
-8,93%
|
-2,83%
|
Source : Nous-même sur base des états financiers de
la Gécamines Commentaire
Sur la période de cinq années
considérée, la Gécamines présente la
caractéristique de l'effet de massue puisqu'elle n'a point
bénéficié de l'effet de levier, qui, de plus en plus est
négatif soit -9,54% en 2014, -8,68% en 2015, -9,79% en 2016, -8,93% en
2017 et -2,83% en 2018 ; elle voit sa rentabilité économique (K)
et son taux de rémunération de dettes financières (T)
décroitre régulièrement ; ceci sous-entend que la
rentabilité financière de la société se
détériore à cause de ses dettes. Notons cependant qu'il
devient moins intéressant pour la Gécamines de s'endetter pour
financer son investissement, elle doit impérativement se
désendetter et augmenter ses capitaux propres pour palier à cette
situation.
2.2 Selon le critère de la valeur ajoutée
2.2.1 Production de la Gécamines
La production est constituée de tous les biens et
services produits par une entreprise industrielle ou commerciale au cours d'un
exercice donné, quel que soit leur destination (ventes, stocks ou
immobilisation).
40
41
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Tableau 14 Production de la Gécamines de 2014 à
2018
Rubrique
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
2017
|
|
|
2018
|
|
|
Chiffre d'affaires
|
295
|
585
|
001
|
331
|
917
|
991
|
181 658 716
|
370
|
867
|
110
|
287
|
041
|
601
|
Production stockée
|
56
|
017
|
344
|
- 66
|
417
|
386
|
14 553 775
|
-3
|
667
|
790
|
7
|
232
|
095
|
Production immobilisée
|
|
816
|
419
|
9
|
183
|
009
|
846 1667
|
7
|
306
|
361
|
19
|
072
|
555
|
Production
|
352
|
418
|
764
|
274
|
683
|
614
|
204 674 158
|
374
|
505
|
681
|
313
|
346
|
251
|
Source : Nous-même sur base des états financiers en
annexe
Figure 6 Evolution de la production de 2014 à 2018
352 418 764
2014 2015 2016 2017 2018
1 2 3 4 5
274 683 614
Production
374 505 681
204 674 158
313 346 251
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no14 Commentaire
Partant du graphique ci-haut, nous constatons que la
Gécamines a réalisé une production de 354 418 764 CDF en
2014 soit 23,2% de la production totale de notre période d'etude puis
elle a connu une baisse de sa production en 2015 soit de 274 683 614 CDF qui
représente 18,1% soit une diminution de 5,1% expliquée par la
chute du CA de cette même année ; en 2016 sa production a
sensiblement baissé jusqu'atteindre 204 674 158 CDF l'équivalant
de 13,5% soit une diminution de 4,6% expliqué une fois encore par la
chute du CA de la dite année ; en 2017 par l'amélioration de son
chiffre d'affaires, elle a réalisé une production de 374 505 681
CDF représentant ainsi 24,6% soit une augmentation de 11,2% de sa
production
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
précédente et en 2018, elle a connu une baisse de
sa production jusqu'atteindre 313 346 251 CDF qui représente 20,6% soit
une diminution de 4% sur sa production précédente.
2.2.2 Valeur Ajoutée
Tableau 15 Calcul de la Valeur Ajoutée
Rubrique
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
|
Chiffre d'affaires
|
295
|
585
|
001
|
331
|
917
|
991
|
181 658
|
716
|
370
|
867
|
110
|
287
|
041
|
601
|
+production immobilisée
|
|
816
|
419
|
9
|
183
|
009
|
846 1667
|
7
|
306
|
361
|
19
|
072
|
555
|
#177;variation des stocks PF
|
56
|
017
|
344
|
-66
|
417
|
386
|
14
|
553
|
775
|
-3
|
667
|
790
|
7
|
232
|
095
|
+autres produits
|
5
|
320
|
569
|
47
|
985
|
920
|
45
|
493
|
438
|
48
|
605
|
311
|
152
|
494
|
452
|
+transfert des charges d'exp
|
37
|
400
|
138
|
41
|
829
|
853
|
8
|
294
|
188
|
3
|
592
|
710
|
|
5
|
597
|
-achat des MP
|
-8
|
162
|
965
|
-14
|
111
|
199
|
-18
|
837
|
113
|
|
-63
|
463
|
-4
|
285
|
798
|
-Autres achats
|
-18
|
848
|
107
|
-28
|
367
|
508
|
-25
|
558
|
688
|
-64
|
868
|
406
|
-79
|
023
|
066
|
#177;Variation des stocks
|
-30
|
775
|
601
|
-33
|
275
|
135
|
-20
|
146
|
555
|
-17
|
899
|
227
|
-1
|
771
|
571
|
-transports
|
-9
|
539
|
299
|
-17
|
381
|
682
|
-4
|
206
|
909
|
-9
|
876
|
836
|
-6
|
154
|
445
|
-Services extérieurs
|
-130
|
602
|
294
|
-96
|
780
|
207
|
-39
|
174
|
067
|
-91
|
570
|
214
|
-113
|
328
|
014
|
-Impôts et
taxes
|
-60
|
062
|
315
|
-48
|
113
|
288
|
-90
|
881
|
707
|
-125
|
899
|
016
|
-34
|
533
|
047
|
-Autres charges
|
-42
|
834
|
949
|
-24
|
882
|
166
|
-16
|
944
|
157
|
-54
|
774
|
251
|
-43
|
467
|
173
|
VA
|
94
|
313
|
941
|
101
|
588
|
202
|
42
|
712
|
588
|
61
|
752
|
289
|
183
|
027
|
718
|
Source : Nous-même sur base des états financiers en
annexe
42
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Figure 7 Evolution de la VA
94 313 941 101 588 202
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution de la VA
42 712 588 61 752 289
183 027 718
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no15 Commentaire
Ce graphique nous indique l'évolution de la VA de la
Gécamines qui a été durant ces cinq années de notre
étude positive, ce qui sous-entend que la Gécamines a
contribué à la création de la richesse dans notre pays.
Nous pouvons ainsi dire qu'à partir de 2015 à 2017, la VA de la
société a évolué de manière
décroissante ; elle était de 94 313 941 CDF en 2014, elle a connu
une légère croissance en 2015 de 2,4% sur la VA de 2014 puis une
décroissance de 19,6% sur la VA de 2015 en 2016 ensuite une
légère croissance de 6,3% en 2017 et une forte croissance de
40,4% sur la VA de 2017 en 2018.
2.2.2.1 Répartition de la VA
La valeur ajoutée de la Gécamines est repartie de
la manière suivante :
? La part de la fiscalité dans la VA = Impôts et
taxes x100/VA
? La part du travail dans la VA = Charges du personnel x100/VA
? La part des amortissements dans la VA = Dotations aux
amortissements x100/VA
? La part de l'endettement dans la VA = Intérêts
x100/VA
43
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Tableau 16 Répartition de la VA
Rubrique
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Impôts et taxes
|
60 062 315
|
48
|
113 288
|
90
|
881 707
|
125
|
899 016
|
34
|
533 047
|
Charges du
personnel
|
110 123 912
|
101
|
686 521
|
157
|
087 279
|
119
|
501 250
|
99
|
748 502
|
Dotation aux
amortissements
|
154 512 552
|
161
|
414 536
|
132
|
824 959
|
126
|
466 879
|
113
|
491 512
|
Intérêts
|
32 770 786
|
29
|
000 655
|
23
|
727 832
|
43
|
016 605
|
29
|
677 319
|
VA
|
94 313 941
|
101
|
588 202
|
42
|
712 588
|
61
|
752 289
|
183
|
027 718
|
Part / fiscalité
|
0,637
|
|
0,474
|
|
2,128
|
|
2,039
|
|
0,189
|
Part / travail
|
1,168
|
|
1,001
|
|
3,678
|
|
1,935
|
|
0,545
|
Part / amort
|
1,638
|
|
1,589
|
|
3,110
|
|
2,048
|
|
0,620
|
Part / intérêts
|
0,347
|
|
0,285
|
|
0,556
|
|
0,697
|
|
0,162
|
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no15 de la VA Commentaire
La VA de la Gécamines se répartit de la
manière suivante :
? Pour la part de la fiscalité, elle est de 63,70% en
2014, de 47,40% en 2015, de 212,80% en 2016, de 203,9% en 2017 et 18,9% en 2018
; ceci prouve à suffisance que le poids fiscal que supporte la
Gécamines au regard de sa valeur ajoutée nuit à la relance
de cette société alors que le standard idéal doit varier
entre les 8% et 10% voilà pourquoi qu'au cours de ces dernières
années, elle n'alimente plus de manière importante
l'économie de la RDC alors que jadis elle était
considérée comme le poumon du pays. Il est alors d'importance
capitale que le gouvernement congolais allège de manière
partielle ou totale la taxation de cette société pour ainsi
favoriser sa relance économique au niveau national.
? Pour le facteur travail, elle est de 116,80% en 2014, de
100,10% en 2015, de 367,80% en 2016, de 193,50% en 2017 et de 54,50% en 2018 ;
durant toutes ces années de notre etude, la Gécamines a
dépassé le standard prévu pour le facteur travail qui est
de 25% d'où elle doit au préalable revoir sa politique salariale
en assainissant certains agents qui représentent des charges pour
elle.
? Pour la part des amortissements, elle est de 163,8% en 2014,
de 158,9% en 2015, de 311% en 2016, de 204,8% en 2017 et de 62% en 2018 ; la
Gécamines doit songer à
44
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
renouveler son outil de production puisque la part des
amortissements est très signifiante pour toutes les années de
notre etude.
? Pour la part de l'intérêt, elle est de 34,7% en
2014, de 28,5% en 2015, de 44,6% en 2016, de 69,7% en 2017 et de 16,2% en 2018
; cette part est très signifiante pendant toute la période de
notre etude.
2.3 Selon le critère de la Capacité
d'autofinancement (CAF)
2.3.1 CAF par rapport au Chiffre d'Affaires
Tableau 17 Calcul de la CAF par rapport au Chiffre d'Affaires
Rubrique
|
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
|
Résultat Net (I)
|
-82
|
866
|
286
|
-142
|
385
|
318
|
-19
|
456
|
976
|
-288
|
572
|
720
|
148
|
911
|
840
|
Dot aux amort. (II)
|
154
|
512
|
552
|
161
|
414
|
536
|
132
|
824
|
959
|
126
|
466
|
879
|
113
|
491
|
512
|
Reprise Am et Prov
|
-28
|
072
|
073
|
-15
|
393
|
943
|
-91
|
746
|
223
|
-20
|
475
|
569
|
-16
|
547
|
018
|
Résultat cess
d'immob (III)
|
-521
|
864
|
413
|
28
|
232
|
159
|
165
|
324
|
346
|
-168
|
240
|
369
|
31
|
924
|
264
|
CAF
IV=I+II+III
|
-478
|
290
|
220
|
31
|
867
|
434
|
186
|
946
|
106
|
-350
|
821
|
779
|
277
|
780
|
598
|
CA (V)
|
295
|
585
|
001
|
331
|
917
|
991
|
181
|
658
|
716
|
370
|
867
|
110
|
287
|
041
|
601
|
Ratio=IV/V
|
|
-1,618
|
|
0,096
|
|
1,029
|
|
-0,946
|
|
0,968
|
Source : Nous-même sur base des états financiers en
annexe Commentaire
Ce ratio détermine la part de la capacité
d'autofinancement dans le chiffre d'affaires de la Gécamines durant ces
cinq périodes de notre analyse ; ainsi la CAF représente
respectivement -161,8% en 2014, de 9,6% en 2015, de 102,9% en 2016, de -94,6%
en 2017 et de 96,8% en 2018.
45
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
2.3.2 CAF par rapport aux capitaux propres
Tableau 18 Calcul de la CAF par rapport aux capitaux propres
Rubrique
|
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
CAF (I)
|
-478
|
290 220
|
|
31 867 434
|
|
186 946 106
|
|
-350 821 779
|
|
277 780 598
|
Capitaux propres (II)
|
2 495
|
733 185
|
2
|
157 140 839
|
2
|
072 114 544
|
1
|
997 157 920
|
2
|
171 982 873
|
Ratio=I/II
|
|
-0,192
|
|
0,015
|
|
0,090
|
|
-0,176
|
|
0,128
|
Source : Nous-même sur base des états financiers de
la Gécamines en annexe Commentaire
La part de la CAF dans les capitaux propres de la
Gécamines pendant ces cinq années se présente comme suit ;
elle est de -19,2% en 2014, de 1,5% en 2015, de 9,0% en 2016, de - 17,6% en
2017 et de 12,8% en 2018 par conséquent, nous concluons que la CAF
représente une part minime des capitaux propres étant
donné que son pourcentage joue entre 0 et 12%.
46
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Section 3 Calcul et appréciation de
l'autofinancement de la Gécamines
3.1 Autofinancement
Tableau 19 Calcul d'autofinancement
Rubrique
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
|
2017
|
|
|
2018
|
|
+Report à nouveau
|
-712
|
015
|
967
|
|
-908
|
100
|
131
|
-1
|
082
|
157
|
035
|
-1
|
099
|
289
|
774
|
-1
|
388
|
468
|
470
|
Autofinancement de croissance (I)
|
-712
|
015
|
967
|
|
-908
|
100
|
131
|
-1
|
082
|
157
|
035
|
-1
|
099
|
289
|
774
|
-1
|
388
|
468
|
470
|
+Provision pour
dépréciation
|
20
|
933
|
670
|
|
184
|
357
|
714
|
|
159
|
442
|
878
|
|
156
|
614
|
877
|
|
156
|
614
|
877
|
+Provision pour
risque
|
150
|
058
|
782
|
|
164
|
037
|
236
|
|
114
|
123
|
407
|
|
118
|
608
|
744
|
|
118
|
731
|
453
|
+Amortissement
|
916
|
061
|
993
|
1
|
018
|
852
|
918
|
1
|
095
|
927
|
018
|
1
|
158
|
673
|
513
|
1
|
226
|
378
|
541
|
+Provision règlementée
|
1
|
728
|
082
|
|
1
|
659
|
590
|
|
1
|
659
|
590
|
|
1
|
659
|
590
|
|
1
|
659
|
590
|
Autofinancement de maintien (II)
|
1 088
|
782
|
527
|
1
|
368
|
907
|
458
|
1
|
371
|
152
|
893
|
1
|
435
|
556
|
724
|
1
|
503
|
384
|
461
|
Autofinancement global (I) + (II)
|
376
|
766
|
560
|
|
460
|
807
|
327
|
|
288
|
995
|
858
|
|
336
|
266
|
950
|
|
114
|
915
|
991
|
Source : Nous-même sur base des états financiers de
la Gécamines en annexe
47
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Figure 8 Evolution des autofinancements
500000000
-1,5E+09
1,5E+09
-5E+08
-1E+09
2E+09
1E+09
0
-7
11
2014 2015 2016 2017 2018
12 015 967
-908 100 131
-1 082 157 -1035099 289 774
088 782 527
376 766 560460 897 327
288 9
1 503 384 461
1 368 907 1458 371 152 893
1 435 556 724
95 858336 266 950
-1 388 468 470
4 9
15 991
Autofinancement de croissance Autofinancement de maintien
Autofinancement global
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no19 Commentaire
L'autofinancement étant l'ensemble des moyens propres
à l'entreprise, son recourt s'effectue lorsqu'une entreprise veut
investir alors que son accès aux moyens de financement extérieur
devient quasiment difficile ou insuffisant.
Ce graphique nous montre que l'autofinancement de croissance
de la Gécamines pour toutes les périodes de notre etude est
négatif soit de -712 015 967 CDF en 2014, -908 100 131 CDF en 2015, -1
082 157 035 CDF en 2016, -1 099 289 774 CDF en 2017 et -1 388 468 470 CDF en
2018 ceci est expliqué par la réalisation des résultats
déficitaires au cours de ces périodes alors que l'autofinancement
de maintien qui provient que des amortissements et provisions demeure positif
pour toutes les périodes soit de 1 088 782 527 CDF en 2014, 1 368 907
458 CDF en 2015, 1 371 152 893 CDF en 2016, 1 435 556 724 CDF en 2017 et 1 503
384 461 CDF en 2018 occasionnant la positivité de l'autofinancement
global qui est la somme de ces deux soit de 376 766 560 CDF en 2014, 460 807
327 CDF en 2015, 288 995 858 CDF en 2016, 336 266 950 CDF en 2017 et 114 915
991 CDF en 2018.
Notons cependant que pour toutes les périodes de notre
etude, la Gécamines n'arrive toujours pas à dégager une
rentabilité suffisante pour assurer son autofinancement et pour faire
face à ses différents engagements.
48
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
3.2 Marge brute d'autofinancement (MBA) et la
Capacité d'autofinancement (CAF)
La MBA est une ressource interne dégagée par les
opérations enregistrées en produits et charges au cours d'une
période et qui reste à la disposition de l'entreprise
après encaissement des produits et décaissement des charges
concernées alors que la CAF représente pour l'entreprise un
excèdent de ressources internes ou le surplus monétaire potentiel
dégagé durant l'exercice par l'ensemble de son activité et
qu'elle peut destiner à son autofinancement.
Tableau 20 Calcul de la MBA et de la CAF
Rubrique
|
2014
|
|
|
2015
|
|
|
2016
|
|
|
2017
|
|
|
2018
|
|
|
+-Résultat net
|
-82
|
866
|
286
|
-142
|
385
|
318
|
-19
|
456
|
976
|
-288
|
572
|
720
|
148
|
911
|
840
|
+Dot aux Am et Provision
|
154
|
512
|
552
|
161
|
414
|
536
|
132
|
824
|
959
|
126
|
466
|
879
|
113
|
491
|
512
|
-Reprise Am
et Provision
|
-28
|
072
|
073
|
-15
|
393
|
943
|
-91
|
746
|
223
|
-20
|
475
|
569
|
-16
|
547
|
018
|
MBA
|
43
|
574
|
193
|
3
|
635
|
275
|
21
|
621
|
760
|
-182
|
581
|
410
|
245
|
856
|
334
|
#177;Résultat sur
cession
|
-521
|
864
|
413
|
28
|
232
|
159
|
165
|
324
|
346
|
-168
|
240
|
369
|
31
|
924
|
264
|
CAF
|
-478
|
290
|
220
|
31
|
867
|
434
|
186
|
946
|
106
|
-350
|
821
|
779
|
277
|
780
|
598
|
Source : Nous-même sur base des états financiers de
la Gécamines en annexe
Figure 9 Evolution de la MBA et de la CAF
277 780 598
245 856 334
186 946 106
43 574 193 3 635 275
31 867 434 21 621 760
1 2 3 4 5
-182 581 410
-350 821 779
-478 290 220
Capacité d'autofinancement Marge brute
d'autofinancement
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no20
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
49
Commentaire
En ce qui concerne la MBA, la Gécamines a
dégagé un enrichissement au cours de trois premières
années de la période de notre étude soit un montant de 43
574 193 CDF en 2014, de 3 635 275 CDF en 2015 soit une diminution de 30,2% par
rapport à celle de 2014, de 21 621 760 CDF en 2016 soit une augmentation
de 13,6% par rapport à celle de 2015 puis un appauvrissement de
-182 581 410 CDF en 2017 pour ensuite enregistré un
enrichissement de 245 856 334 CDF soit une augmentation de 47,9% en 2018.
Pour ce qui est de la CAF, la Gécamines a
dégagé au cours de la première année une CAF
négative soit de -478 290 220 CDF en 2014 puis devenue positive durant
les deux années suivantes de notre étude soit de 31 867 434 CDF
en 2015 et de 186 946 106 CDF en 2016 signifiant que la Gécamines a
dégagé un surplus monétaire nécessaire non
décaissable lui permettant de renouveler ses investissements, ce qui n'a
pas été le cas en 2017 année à laquelle elle a
enregistré une CAF largement négative soit de -350 821 779 CDF
puis une amélioration en 2018 de 277 780 598 CDF ; notons cependant que
la CAF n'est pas exactement un flux de trésorerie car elle ne tient pas
compte des encaissements et les décaissements effectivement
réalisés au cours de la période, voilà pourquoi
elle a été pratiquement positive pour les trois de cinq
années de la période de notre étude malgré la
contreperformance que connait la Gécamines.
50
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Section 4 : Présentation des données
d'entretien
Les données qualitatives que nous allons présenter
sont issues de nos entretiens avec différents agents de la
Gécamines et certains scientifiques expérimentés en
gestion et finance afin de constituer et réunir toutes les
informations.
4.1 Présentation du protocole d'entretien
Le protocole d'entretien que nous présentons ci-dessous,
nous a servi comme guide à collecter les données au sein de la
Gécamines à travers l'échantillon que nous avions
constitué.
Tableau 21 Protocole d'entretien
Questionnaire d'enquête
|
Causes primaires
|
Causes secondaires
|
Quelles sont les causes de la contreperformance mettant en
péril l'autofinancement de la Gécamines ?
|
Les impaiements des agents
|
La main d'oeuvre non
compétitive
|
La politisation dans la
nomination des dirigeants
|
Le manque de la transparence
|
L'affection irrationnelle du
personnel (sans tenir compte du niveau d'études ou du
domaine)
|
Le non renouvellement de
l'outil de production
|
La baisse de prix de métaux à l'échelle
mondiale
|
Le manque des sanctions
lourdes en cas de mauvaise
gestion (blâme, réprimande, etc.)
|
Manque de contrôle très
efficace et de la transparence dans la gestion
|
Tous les travailleurs ont le
même lien ethnico-tribal et familial
|
L'instabilité du taux de change
(dépréciation de la monnaie nationale
|
La gabegie financière, le vol et le détournement
|
Source : Nous-même sur base de données de notre
enquête
51
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
4.2 Présentation de l'échantillon
En principe, notre échantillon est porté sur 7
interviewers parmi lesquels 5 exercent certaines fonctions au sein de la
Gécamines et 2 scientifiques expérimentés en gestion et en
finance.
Tableau 22 Profil des répondants
Interviewers
|
Ancienneté
|
Tranche d'âge
|
Etat-civil
|
Genre
|
Entre 25 et 40 ans
|
40 ans et plus
|
Marié
|
Célibataire
|
M
|
F
|
Agent 1
|
19 ans
|
|
|
|
|
|
|
Agent 2
|
21 ans
|
|
|
|
|
|
|
Agent 3
|
9 ans
|
|
|
|
|
|
|
Agent 4
|
20 ans
|
|
|
|
|
|
|
Agent 5
|
16 ans
|
|
|
|
|
|
|
Scientifique 1
|
|
|
|
|
|
Scientifique 2
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-même sur base de données de notre
enquête
Commentaire
Le tableau ci-haut nous montre le profil des répondants
qui nous a permis de connaître :
· Le poste du répondant qui nous permet d'avoir
une fiabilité des informations recueillies ;
· L'ancienneté qui met en évidence le
nombre d'années que l'agent a presté au sein d'une entreprise ;
il est un critère essentiel car il fait intervenir la notion de
l'expérience utile à la connaissance parfaite de gestion d'une
entreprise ;
· La tranche d'âge qui nous permet de nous faire
une idée sur le dynamisme et le rendement qu'un agent peut avoir par
rapport à son âge ;
· L'état-civil nous permet d'avoir une
idée du degré de responsabilité que cette administration
peut prouver face à un problème, parce qu'il est vrai qu'un
marié n'a pas le même sens de responsabilité qu'un
célibataire et ceci se transpose nécessairement sur la perception
de la gestion globale de la Gécamines ;
· Le genre nous permet de comprendre l'importance du
genre dans la gestion de la société.
52
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
4.3 Retranscription des données de l'enquête
et rattachement des étiquettes
L'analyse thématique a été effectuée
de façon manuelle ressortir dans chaque étiquette des mots ou
groupe de mots qui se rattachent aux différents thèmes retenus et
aux émergeant (Miles Ca Huberman 1991).
Tableau 23 Rattachement des étiquettes
Rubriques
|
Mots clés
|
Thèmes
|
Sentiments des interviewers
|
Agent 1
|
· La politisation dans la nomination des dirigeants ;
· Manque de contrôle efficace et de la
transparence dans la gestion
· Non renouvellement de l'outil de production
· Manque de sanctions lourdes en cas de mauvaise
gestion
· Affectation irrationnelle du personnel
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
péril son autofinancement ?
|
Accueillant et ouvert
|
Agent 2
|
· La main d'oeuvre non compétitive
· Le tribalisme dans le lieu de travail
· La baisse de prix du cuivre ;
· Les arriérés des salaires
qui occasionnent des vols au sein de la société ;
· Manque de transparence dans la gestion ;
· L'instabilité de la monnaie nationale ;
· Baisse de la production ;
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
péril son autofinancement ?
|
Accueillant et ouvert
|
Agent 3
|
· Les impaiements ;
· Baisse de la production et non
renouvellement de l'outil de
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
|
Accueillant mais réservé
|
|
53
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
|
production ;
· La concurrence au niveau des entreprises
minières ;
· L'instabilité du taux de change au niveau
national
|
péril son autofinancement ?
|
|
Agent 4
|
· Manque de la transparence dans la gestion
· Situation économique et politique ;
· Manque de suivi (contrôle dans la gestion)
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
péril son autofinancement ?
|
Accueillant et ouvert
|
Agent 5
|
· La compétitivité sur le marché ;
· L'obsolescence de l'outil de production ;
· L'instabilité du taux de change (inflation) ;
· La politisation de tous les activités de
l'entreprise
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
péril son autofinancement ?
|
Accueillant mais réservé
|
Scientifique 1
|
· Obsolescence de l'outil de production ;
· L'instabilité du taux de change
· Non encouragement des agents par des primes ;
· Baisse de la production de minerais ;
· Mauvais style de management (main d'oeuvre non
compétitive) et la politisation dans la gestion
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
péril son autofinancement ?
|
Accueillant et très ouvert
|
Scientifique 2
|
· Baisse de la production ;
· Manque de contrôle efficace et la transparence dans
la gestion ;
· La politisation dans la gestion et la nomination des
agents ;
· Manque d'un bon management
|
Quelles sont les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en
péril son autofinancement ?
|
Accueillant et ouvert
|
|
Source : Nous-même sur base de données de
l'enquête
54
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
4.4 Facteurs déclencheurs
Il est bel et bien donner un langage aux données
récoltées, en reliant les données recueillies aux
hypothèses formulées au départ et à la
problématique de recherche.
Tableau 24 Facteurs déclencheurs
Facteurs
|
Agent
|
Agent
|
Agent
|
Agent
|
Agent
|
Scient
|
Scient
|
Total
|
%
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
|
|
Techniques
|
1
|
1
|
2
|
0
|
1
|
2
|
1
|
8
|
22%
|
Managériaux
|
4
|
3
|
1
|
2
|
1
|
1
|
2
|
14
|
39%
|
Financiers
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
3
|
8%
|
Economiques
|
0
|
2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
6
|
17%
|
Politiques
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
5
|
14%
|
Total
|
6
|
7
|
5
|
4
|
4
|
5
|
4
|
36
|
100%
|
Source : Nous-même sur base des entretiens effectués
au sein de la Gécamines Commentaire
Par rapport aux entretiens que nous avons effectués au
sein de la Gécamines auprès des agents sur les causes de
problème de contreperformance empêchant l'amélioration de
son autofinancement, nous avons retenu les facteurs suivants :
? Managériaux : 39% ? Techniques : 22% ? Economiques :
17%
?
|
Politiques
|
:
|
14%
|
?
|
Financiers
|
:
|
8%
|
55
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
4.5 Cartographie des thèmes
Toutes ces fréquences seront indiquées dans la
cartographie aux thèmes ci-dessous :
Figure 10 Cartographie des thèmes
17%
14%
8%
22%
39%
Managériaux Techniques Economiques Politiques
Financiers
Source : Nous-même à partir des données du
tableau no24 Commentaire
De cette analyse, il ressort que les causes de la
contreperformance de la Gécamines mettant en péril
l'amélioration de son autofinancement qui sont principalement du type
managérial, technique et économique.
56
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Section 5 Interprétation et discussion des
résultats
5.1 Interprétation des résultats
Apres l'analyse de nos données tant qualitatives que
quantitatives, nous sommes en mesure de présenter les résultats
en rapport avec la problématique par la vérification de nos
hypothèses qui nous laissent convaincre que le niveau d'autofinancement
que réalise la Gécamines n'assure pas son indépendance
financière à cause des résultats insatisfaisants qu'elle
enregistre et qui ne lui permettent pas d'améliorer sa performance
financière.
Pour essayer d'apporter une lumière sur l'etude de
l'autofinancement que nous avons mené, nous avons recouru à
l'analyse de plusieurs paramètres qui nous ont sans doute aidés
à affirmer nos hypothèses en nous présentant ce qui suit
:
? La rentabilité commerciale était
négative pendant la période allant de 2014 à 2017 de
l'ordre de -0,28 en 2014 ; -0,43 en 2015 et -0,11 en 2O16 ; -0,78 en 2017 cela
veut dire que le nombre de francs du résultat net
généré par un franc du chiffre d'affaires durant toute
cette période n'a point profité à la Gécamines, ce
qui est expliqué par les résultats déficitaires qu'a
enregistré cette dite entité et est positive seulement en 2018
soit de 0,52 année à laquelle elle a enregistré un
résultat positif ;
? La rentabilité économique est un indicateur
qui mesure le poids de l'entreprise par rapport aux moyens mis en oeuvre ;
pendant la période allant de 2014 à 2017 pour les 100 CDF
investit, la Gécamines a perdu soit de -0,417% en 2014 ; de -0,003% en
2015 ; de -3,194% en 2016 et de -1,564% en 2017 montrant la contreperformance
de cette entreprise et qui s'est amélioré en 2018 en
réalisant 2,191% de gain. ;
? L'évolution de la rentabilité
financière qui nous permet d'apprécier le taux d'investissement
réalisé par le capital à risque c'est-à-dire
l'enrichissement de l'exercice qui revient aux associés, par rapport aux
sommes qu'ils ont apportées ou laissées au fil des années
précédentes, montre que la Gécamines au cours de la
période allant de 2014 à 2017 a perdu pour le 1 CDF
apporté par les associées soit de -3,32% en 2014 ; de -6,60% en
2015 ; de -0,94% en 2016 et de -14,45% en 2017 c'est-à-dire qu'au cours
de cette période la Gécamines a été incapable de
produire avec les moyens mis à sa disposition des résultats
satisfaisants pour les associés, ce qui s'est amélioré en
2018 en réalisant une rentabilité financière de 6,72%;
57
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
? Ce c'est qui a fait que sur la période de cinq
années considérées, la Gécamines n'a point
bénéficié de l'effet de levier, qui, de plus en plus est
négative soit -9,54% en 2014, -8,68% en 2015, -9,79% en 2016, -8,93% en
2017 et -2,83% en 2018 ; elle voit sa rentabilité économique et
son taux de rémunération de dettes financières
décroitre régulièrement ; ceci sous-entend que la
rentabilité financière de la société se
détériore à cause de ses dettes. Notons cependant qu'il
devient moins intéressant pour la Gécamines de s'endetter pour
financer son investissement, elle doit impérativement se
désendetter et augmenter ses capitaux propres pour palier à cette
situation ;
? Nous constatons que la Gécamines a
réalisé une production de 354 418 764 CDF en 2014 soit 23,2% de
la production totale de notre période d'etude puis elle a connu une
baisse de sa production en 2015 soit de 274 683 614 CDF qui représente
18,1% soit une diminution de 5,1% expliquée par la chute du CA de cette
même année ; en 2016 sa production a sensiblement baissé
jusqu'atteindre 204 674 158 CDF l'équivalant de 13,5% soit une
diminution de 4,6% expliqué une fois encore par la chute de son CA de la
dite année ; en 2017 par l'amélioration de son chiffre
d'affaires, elle a réalisé une production de 374 505 681 CDF
représentant ainsi 24,6% soit une augmentation de 11,2% de sa production
précédente et en 2018, elle a connu une baisse de sa production
jusqu'atteindre 313 346 251 CDF représentant ainsi 20,6% soit une
diminution de 4% sur sa production précédente ;
? La VA de la Gécamines a été pendant ces
cinq années de notre etude positive, ce qui sous-entend que la
Gécamines a contribué à la création de la richesse
dans notre pays. Nous pouvons ainsi dire qu'à partir de 2015 à
2017, la VA de la société a évolué de
manière décroissante ; elle était de 94 313 941 CDF en
2014, elle a connu une légère croissance en 2015 de 2,4% sur la
VA de 2014 puis une décroissance de 19,6% sur la VA de 2015 en 2016
ensuite une légère croissance de 6,3% en 2017 et une forte
croissance de 40,4% sur la VA de 2017 en 2018 ;
Notons cependant que la VA de la Gécamines s'est repartie
de la manière suivante :
? Pour la part de la fiscalité, elle est de 63,70% en
2014, de 47,40% en 2015, de 212,80% en 2016, de 203,9% en 2017 et 18,9% en 2018
; ceci prouve à suffisance que le poids fiscal que supporte la
Gécamines au regard de sa valeur ajoutée nuit à la relance
de cette société alors que le standard idéal doit varier
entre les 8% et 10% voilà pourquoi qu'au cours de ces dernières
années, elle n'alimente plus de
58
59
60
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
manière importante l'économie de la RDC alors
que jadis elle était considérée comme le poumon du pays.
Il est alors d'importance capitale que le gouvernement congolais allège
de manière partielle ou totale la taxation de cette
société pour ainsi favoriser sa relance économique au
niveau national.
? Pour le facteur travail, elle est de 116,80% en 2014, de
100,10% en 2015, de 367,80% en 2016, de 193,50% en 2017 et de 54,50% en 2018 ;
durant toutes ces années de notre etude, la Gécamines a
dépassé le standard prévu pour le facteur travail qui est
de 25% d'où elle doit au préalable revoir sa politique salariale
en assainissant certains agents qui représentent des charges pour
elle.
? Pour la part des amortissements, elle est de 163,8% en 2014,
de 158,9% en 2015, de 311% en 2016, de 204,8% en 2017 et de 62% en 2018 ; la
Gécamines doit songer à renouveler son outil de production
puisque la part des amortissements est très signifiante pour toutes les
années de notre etude.
? Pour la part de l'intérêt, elle est de 34,7% en
2014, de 28,5% en 2015, de 44,6% en 2016, de 69,7% en 2017 et de 16,2% en 2018
; cette part est très signifiante pendant toute la période de
notre etude.
? La part de la capacité d'autofinancement dans le
chiffre d'affaires de la Gécamines durant ces cinq périodes de
notre analyse était respectivement de 50,2% en 2014, de 9,6% en 2015, de
102,9% en 2016, de -94,6% en 2017 et de 96,8% en 2018.
? La part de la CAF dans les capitaux propres de la
Gécamines pendant ces cinq années se présente comme suit ;
elle est de -19,2% en 2014, de 1,5% en 2015, de 9,0% en 2016, de -17,6% en 2017
et de 12,8% en 2018 par conséquent, nous concluons que la CAF
représente une part minime des capitaux propres étant
donné que son pourcentage joue entre 0 et 12% ;
? En ce qui concerne l'autofinancement :
? l'autofinancement de croissance de la Gécamines pour
toutes les périodes de notre etude est négatif soit de -712 015
967 en 2014, -908 100 131 en 2015, - 1 082 157 035 en 2016, -1 099 289 774 en
2017 et -1 388 468 470 en 2018 ceci est expliqué par la
réalisation des résultats déficitaires au cours de ces
périodes
? l'autofinancement de maintien qui provient que des
amortissements et provisions demeure positif pour toutes les périodes
soit de 1 088 782 527 en
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
2014, 1 368 907 458 en 2015, 1 371 152 893 en 2016, 1 435 556
724en 2017 et 1 503 384 461en 2018
? l'autofinancement global qui est la somme
de ces deux était de 376 766 560 en 2014, 460 807 327 en 2015, 288 995
858 en 2016, 336 266 950 en 2017 et 114 915 991 en 2018
De ceci, notons que pour toute la période de notre
etude, la Gécamines n'arrive toujours pas à dégager une
rentabilité suffisante pour assurer son autofinancement et pour faire
face à ses différents engagements.
? En ce qui concerne la MBA, la Gécamines a
dégagé un enrichissement au cours de trois premières
années de la période de notre etude soit un montant de 43 574 193
CDF en 2014, de 3 635 275 CDF en 2015 soit une diminution de 30,2% par rapport
à celle de 2014, de 21 621 760 CDF en 2016 soit une augmentation de
13,6% par rapport à celle de 2015 puis un appauvrissement de
-182 581 410 CDF en 2017 pour ensuite enregistré un
enrichissement de 245 856 334 CDF soit une augmentation de 47,9% en 2018.
? Pour ce qui est de la CAF, la Gécamines a
dégagé au cours de trois premières années de notre
etude une CAF positive soit de -478 290 220 CDF en 2014, de 31 867 434 CDF en
2015 et de 186 946 106 CDF en 2016 signifiant que la Gécamines a
dégagé un surplus monétaire nécessaire non
décaissable lui permettant de renouveler ses investissements, ce qui n'a
pas été le cas en 2017 année à laquelle elle a
enregistré une CAF largement négative soit de -350 821 779 CDF
puis une amélioration en 2018 de 277 780 598 CDF ;
Il est alors important de rappeler que la CAF n'est pas
exactement un flux de trésorerie car elle ne tient pas compte des
encaissements et des décaissements effectivement réalisés
au cours de la période, voilà pourquoi elle a été
pratiquement positive pour les quatre de cinq années de la
période de notre etude malgré la contreperformance que connait la
société.
Considérant tous ces indicateurs financiers que nous
avons analysés, nous remarquons une mauvaise gestion de la
Gécamines qui laisse voir que les résultats qu'elle
réalise ne lui permettent pas d'assurer son autofinancement et son
indépendance financière.
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
5.2 Discussion des résultats
Sur base de notre revue de littérature, nous pouvons
faire une discussion de nos résultats après l'enquête que
nous avons mené et nos résultats montrent que parmi les causes de
la contreperformance de la Gécamines mettant en péril
l'amélioration de son autofinancement de la période allant de
2014 à 2018, il y a les problèmes du type managérial,
technique et économique.
Nos résultats vont dans le même sens que Keyston
Tudindile et Nelson Paluku dans la mesure où l'autofinancement
dégagé par une entreprise contribue à
l'épanouissement de son indépendance financière
étant donné qu'il a comme base les bénéfices
réalisés par l'entreprise sur lesquels, il faut prendre une
quote-part pour maintenir les avoirs et le patrimoine de l'entreprise par le
mécanisme d'amortissement et de prévision et une autre quote-part
mise en réserve c'est-à-dire non distribué pour
acquérir ou atteindre les avoirs ou les patrimoines de l'entreprise
d'où l'importance d'adopter une bonne politique d'autofinancement.
Ils vont également dans le même sens que celui de
Kaunda Mwanza Raphaël dans la mesure où les réductions
fiscales créent l'incitation à l'investissement puisqu'elles
permettent aux entreprises existantes telle que la Gécamines de se
constituer un autofinancement efficace à la suite des diminutions des
impôts qui sont des charges ; cet autofinancement permettra à
cette entreprise d'accroitre le volume de ses activités par des
investissements nouveaux.
Notons à cet effet que la capacité
d'autofinancement est influencée directement par le volume de diminution
du taux d'imposition, car tant que le taux diminue d'une façon
remarquable, la capacité d'autofinancement s'élève
considérablement puisque l'impôt frappe toute création et
circulation des richesses.
Pour ce qui est de la Gécamines, nous remarquons que
son autofinancement de croissance pour toutes les périodes de notre
étude souffre en raison des résultats déficitaires qui de
plus en plus mettent la société dans une posture
désavantageuse en l'exposant à la faillite.
61
Chapitre 3 Analyse de l'autofinancement
Conclusion partielle du troisième chapitre
Nous sommes parti des problèmes qui sont à la
base de la contreperformance de la Gécamines empêchant ainsi
l'amélioration de son autofinancement puis procédé par la
présentation des données récoltées dans nos
différents entretiens ainsi que leurs traitements.
Nous avons subdivisé ce chapitre en cinq sections à
savoir :
? Présentation des états financiers ;
? Calcul et appréciation de la rentabilité de la
Gécamines ;
? Calcul et appréciation de l'autofinancement ;
? Présentations des données d'entretiens et
? Interprétation et discussion des résultats.
Après un long parcours dans ce chapitre, nous avons
remarqué que l'autofinancement de croissance de la Gécamines pour
toutes les périodes de notre étude souffre en raison des
résultats déficitaires qui de plus en plus mettent la
société dans une posture désavantageuse en l'exposant
à la faillite.
Cependant, la Gécamines n'arrive pas à
dégager une rentabilité suffisante pour assurer son
autofinancement en vue de faire face à ses différents engagements
en raison des problèmes auxquels elle fait face, qui sont principalement
du type managérial représentant 39%, technique 22% et
économique 17%.
62
63
Constants et suggestions
Constants et suggestions
1. Constants
Tout au long de notre recherche, nous avons constaté
quelques aspects qui empêchent une bonne gestion des ressources de la
Gécamines mais également qui sont à la base de sa
contreperformance dans l'analyse de l'autofinancement :
? La gabegie financière ;
? La baisse des résultats d'exploitation mais aussi ? La
concurrence dans le secteur minier.
2. Suggestions
Face aux problèmes posés dans l'introduction
générale et au vue de notre objectif principal poursuivi dans ce
travail sur les facteurs explicatifs de la contreperformance de la
Gécamines mettant en péril son autofinancement, nous
suggérons ce qui suit :
a) A l'Etat congolais
· D'alléger soit de manière partielle ou
totale la taxation de cette société pour ainsi favoriser sa
relance économique au niveau national ;
· De cesser d'asphyxier la gestion de la
Gécamines par des affectations irrationnelles des dirigeants à la
tête de la société ;
· D'appliquer de manière rigoureuse le
contrôle tant interne qu'externe pour détecter les causes
capitales des manques à gagner (pertes) et de sanctionner
sévèrement les responsables en cas d'une gestion hostile en vue
de garantir la performance de la société.
b) Aux dirigeants de la Gécamines
· De mettre en place une stratégie de
renouvellement progressif de l'outil de production ;
· D'optimiser les ressources financières en
diminuant l'utilisation irrationnelle des finances et d'éviter toute
sorte de gabegie ;
· De penser au changement du personnel devenu
improductif (dont l'âge est avancé) par une jeunesse technocrate
qui pourrait impacter favorablement dans la réalisation de la
rentabilité de la société (ceteris paribus).
Conclusion générale
Conclusion générale
Après ce large tour d'horizon dans notre aventure
académique dans le cadre de notre deuxième cycle en sciences
économiques et de gestion, nous voici à la fin de notre recherche
dans l'étendue et la mise en cause considérable qu'aurait
revêtue notre travail portant sur « l'analyse de l'autofinancement
d'une entreprise publique » Cas de la Gécamines.
L'idée de réaliser cette étude part de la
constatation d'un problème de contreperformance que connait cette
entreprise en réalisant des résultats déficitaires entre
la période de 2014 et 2018 et c'est de cette manière que nous est
née la curiosité de comprendre comment dans cette situation la
Gécamines gérait son autofinancement.
Cette observation nous a poussé au départ de nous
poser deux questions à savoir :
? Quels sont les facteurs expliquant la contreperformance de
la Gécamines mettant en péril son autofinancement ?
? Comment l'Etat congolais peut jouer le rôle
d'incitateur en vue de relever cette entreprise, qui, de plus en plus voit la
menace de la faillite frappée à sa porte ?
Pour y répondre, nous avons émis les
hypothèses selon lesquelles les causes de la contreperformance de la
Gécamines mettant en péril l'amélioration de son
autofinancement sont de deux types à savoir les facteurs
endogènes et exogènes :
a) Les facteurs endogènes
? Techniques : Le non renouvellement de l'outil de production
et la baisse de la production ;
? Managériaux : La main d'oeuvre non
compétitive, le manque de contrôle efficace et de suivi dans la
gestion, le mauvais style de management et le manque de transparence dans la
gestion ;
? Financiers : Le manque de liquidité pour payer ses
agents suite aux dettes qu'elle possède.
b) Les facteurs exogènes
? Economiques : L'instabilité du taux de change (la
dépréciation de la monnaie nationale) et la baisse de prix de
métaux à l'échelle mondiale ; ? Politique : La
politisation dans le choix des dirigeants et dans sa gestion.
64
Conclusion générale
En vue de relever cette société, le gouvernement
congolais doit impérativement alléger les charges fiscales soit
de façon partielle en appliquant un régime fiscal
spécifique au taux réduit pour permettre à la
Gécamines de réinvestir ses bénéfices au lieu de
les distribuer ou de façon totale en supprimant toutes les charges
fiscales qu'elle supporte actuellement pendant une période donnée
en vue de faciliter son autofinancement mais ces charges seront payées
progressivement à un taux et pendant une échéance
préétablie lorsqu'elle redeviendra plus performante.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru
à la méthode inductive, à l'approche quantitative,
à l'entretien direct et à la technique documentaire pour
collecter les données. Apres avoir établie notre
échantillon, élaboré notre protocole d'entretien et
recouru à un questionnaire bien ciblé, nous avons analysé
les interventions des différents agents de la Gécamines et
certains scientifiques expérimentés en gestion et en finance et
nous avons constaté que les causes de la contreperformance de la
Gécamines mettant en péril l'amélioration de son
autofinancement sont principalement du type managérial qui
représente 39 %, technique 22% et économique 17%.
Après analyse et traitement des différents
indicateurs donnés, les résultats quantitatifs de notre travail
nous ont monté que la Gécamines est en difficulté
financière étant donnée qu'au cours de notre
période sous etude la rentabilité économique, la
rentabilité financière, la capacité d'autofinancement mais
aussi l'autofinancement de croissance étaient tous négatifs.
De ce fait, nous sommes arrivé à affirmer nos
hypothèses du fait que les résultats tant quantitatifs que
qualitatifs présentés dans ce travail montrent la
contreperformance de la Gécamines rendant quasiment difficile son
indépendance financière.
Nous sommes convaincu que ce travail a atteint son objectif en
vérifiant nos hypothèses et en donnant la réponse à
notre question de recherche ; c'est ainsi que nous pensons n'avoir pas
épuisé toutes les matières d'analyse financière
puisque ce travail présente des limites sous divers aspects notamment
méthodologique, d'analyse et empirique ; il constitue une base des
données qui pourra servir pour des nouvelles recherches et laissons
toujours la porte ouverte aux autres chercheurs voulant poursuivre leurs
recherches dans ce domaine tellement vaste.
65
Bibliographie
Bibliographie
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1. Larousse dictionnaire ;
2. Lexique économique 13ème
éd Dalloz.
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www.rapportfinalR-2.com
6.
www.schoolar.google.fr
67
Annexe
Annexes
Voici les comptes des résultats de la Gécamines SA
de 2014 à 2018
68
Annexe
69
Annexe
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Annexe
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Annexe
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Annexe
73
Annexe