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Investissements et croissance économique. Cas des secteurs de l’énergie et de l’eau au Bénin.


par Mahougnon Raymonde Marie Claire HOUANGNI
Ecole nationale d'économie appliquée et de management - Diplôme d'Ingénieur Statisticien Economiste 2017
  

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RESUME

Les secteurs de l'énergie et de l'eau sont deux secteurs très importants pour la prospérité d'une nation. Le secteur de l'énergie, parce qu'il propulse la production des institutions, entreprises et ménages. Quant au secteur de l'eau, il contribue à la bonne santé du capital humain pour développement économique, participe au développement des entreprises agricoles, pastorales et alimentaires. C'est dans ce contexte que nous avons étudié le thème : « Investissements et la croissance économique : cas des secteurs de l'énergie et de l'eau au Bénin ». Cette étude analyse l'effet de l'investissement en énergie et en eau sur la croissance économique au Bénin, à l'aide d'un modèle économétrique par la méthode des moments généralisés. Il en ressort que : les investissements dans les secteurs Energie et Eau favorisent la croissance économique.

A cet effet, il est important que le gouvernement mette en place des dispositifs nécessaires afin attirer les investissements dans les secteurs de l'Energie et de l'Eau.

INTRODUCTION

L'investissement est l'emploi de capitaux visant à accroître la production d'une institution ou à améliorer sa rentabilité. Selon François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues du produit global net en termes réels » (F. Perroux, La pensée économique de Joseph Schumpeter)1(*). De même, Pierre Maillet ; identifie plusieurs types de déterminants à la croissance : les richesses naturelles, l'environnement extérieur, la population, l'innovation, l'investissement, la connaissance, la cohérence du développement(Pierre Maillet, La croissance économique)2(*).

Les théories de la croissance endogène ont revalorisé le rôle de l'Etat dans les secteurs de la santé, de l'éducation et des infrastructures. Etant donné qu'elles produisent des externalités positives , et qu'elles remplissent au moins partiellement les caractéristiques de non exclusion et de non rivalité, les infrastructures publiques (routes, chemins de fer, ports, aéroports, barrages hydroélectriques, centrales thermiques, télécommunications etc.) sont considérées comme des biens publics dont le financement ne peut être assuré de manière optimale par des agents privés individuels. Elles constituent donc le secteur par excellence de l'intervention de l'Etat dans l'économie, et les dépenses publiques qui y sont engagées sont généralement classées au rang des dépenses productives (Barro, 1991)3(*).

A la suite de la Conférence nationale des forces vives de février 1990, le Bénin a renoué avec la démocratie et le libéralisme économique. Depuis lors, les indicateurs macroéconomiques demeurent instables. En effet, le taux de croissance économique s'est établi en moyenne à 4,7% sur la période 1991-2002 puis à 3,4% en moyenne sur la période 2003-2005. Il est remonté à 3,8% en 2006 et à 5% en 2008, et se situe au-delà de 5% depuis 2012, 5,6% en 2013, 5,4% en 2014 et 5,6% en 2015 (DGAE 2016).

En raison de la dynamique démographique importante, ce rythme de la croissance économique est encore insuffisant pour améliorer le bien-être des populations béninoises et faire reculer les frontières de la pauvreté. En conséquence, l'accélération de la croissance économique nécessite une impulsion significative du taux d'investissement aussi bien privé que public.

Le secteur de l'énergie est un des secteurs clé du développement. Au Bénin, il est constitué à 59,4% de la biomasse énergie (bois de feu et charbon de bois), à 38,4% des produits pétroliers et à 2,2% de l'énergie électrique (en 2006). 80% de l'énergie électrique et 100% des hydrocarbures utilisés au Bénin proviennent de l'extérieur (en 2006). Cette forte dépendance extérieure est à la base des différentes crises énergétiques de 1984, 1994, 1998, 2006- 2007(BiPEN, 2007).

Actuellement, l'énergie électrique consommée est importée et transportée par la Communauté Electrique du Bénin (CEB), pendant que sa distribution est assurée par la Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE). Par ailleurs, l'Agence Béninoise de l'Electrification Rurale et de la Maîtrise d'Energie (ABERME) s'occupe du raccordement des zones rurales au réseau conventionnel de la SBEE et de la maitrise de l'énergie.

Par ailleurs, d'après le rapport d'avancement 2012 de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP), le Gouvernement béninois s'est engagé à garantir la disponibilité permanente et suffisante des ressources en eau en tant que facteur de production, et l'accès à l'eau potable aux populations. En effet, l'eau est une denrée nécessaire au renforcement et au développement du capital humain. Sans l'eau potable, le capital humain est vulnérable et exposé aux maladies hydriques. Par contre avec l'eau potable, des économies sont faites en termes de dépenses sanitaires et revenus épargnés peuvent servir pour le financement des secteurs productifs.

Il semble donc important, que le Bénin accroisse ses investissements publics dans les infrastructures afin d'améliorer son niveau de développement. C'est dans cette logique que nous nous proposons de travailler sur le thème : « Investissements et la croissance économique : cas des secteurs de l'énergie et de l'eau au Bénin ».

La présente étude s'articule autour de deux chapitres. Le premier chapitre présente le cadre théorique et analytique de l'étude. Le deuxième chapitre fait : une analyse descriptive et économétrique des investissements dans les secteursde l'énergie et de l'eau, et la croissance économique au Bénin. Cette dernière partie est soutenue par la formulation de limites et suggestions.

* 1F. Perroux, La pensée économique de Joseph Schumpeter. Les dynamiques du capitalisme, Librairie Droz, Genève 1965, p 1935

* 2Pierre Maillet, La croissance économique, 1967

* 3 Barro R.J : Economic Growth in a Cross Section of Countries. Quartely Journal 1 of Economies Volume 2, N°106, May. p 407-444.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci