Chapitre IV. Discussion des résultats
Notre étude revêt un intérêt
particulier en ce sens qu'elle permet de nous donner un aperçu sur le
fonctionnement des centres de santé de dépistage et de traitement
de la Zone de Santé de la Kenya. Elle a porté sur 1561 cas de
tuberculose enregistré dans ces centres de dépistage et de
traitement.
Au cours de la période d'étude, une
prévalence de 455 cas de tuberculose pour 100 000 habitants a
été notée dans la Zone de Santé de la Kenya. Cette
prévalence semble confirmer la position de la République
Démocratique du Congo où celle-ci est placée dans la zone
à 300 et plus de cas pour 100 000 habitants (M.Muteya,
2014) et est sensiblement supérieure aux constats
observés par d'autres auteurs (Mitiraoui et Al. 2014), (Brudey,
2006). Ceci serait le reflet probable de la gravité de la
maladie dans notre zone de santé mais ce taux élevé
pourrait être lié à une amélioration du dispositif
de surveillance.
Dans notre étude, les hommes (59,39%) sont plus
affectés que les femmes (40,61%). Nos résultats sont presque
identiques à ceux d'autres études (Muteya, 2014. Baroux,
2010). Les patients tuberculeux enregistrés
dans les CSDT de la Zone de Santé de la Kenya avaient un âge moyen
de 33 ans #177; et les tranches d'âge les plus atteintes étaient
celles de 28-37 ans (24.42%) et 19-28 ans (22.59%).Ces résultats se
rapprochent de ceux de (Mtiraoui et al. 2014) qui ont fait au
cours d'une étude effectuée dans la région sanitaire de
Sousse en Tunisie. Le protocole national de prise en
charge de la tuberculose recommande que les CSDT couvrent toute la juridiction
de la zone de santé pour une facilité d'accès. Les CSDT de
la Zone de Santé de la Kenya ont été
fréquentés par les habitants venant de toute la ville de
Lubumbashi mais la fréquentation des habitants provenant de la Zone de
santé Kenya (29,15%) a été plus importante.
La forme clinique de la tuberculose est dominée par
la localisation Pulmonaire (71.43%) et la forme clinique des tuberculoses
extrapulmonaires la plus fréquente est l'atteinte pleurale (38,56%).
Bien que, l'atteinte pleurale soit la forme la plus fréquente des
atteintes extrapulmonaires de la tuberculose, comme l'ont aussi constaté
(Baroux et D'Ortenzio, 2010) dans leurs études faites
dans l'île de la Réunion « notre constat par
rapport à la forme clinique la plus fréquente diffère de
celui obtenu dans la région sanitaire de Sousse, en France et
l'île de la Réunion où la forme pulmonaire est la plus
fréquente dans les proportions respectives de 66%, 71.1% et
81% »
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