Travail de fin de cycle réalisé en vue de
l'obtention de diplôme de graduat en science
Directeur : P.O. Gabriel MAKABU
Encadreur :Ass. Dimitri ELUKESU
ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020
PAR :
BINIBANGILI KOMBOTI Chadrack
LEVER GEOLOGIQUE ET PETROGRAPHIE DES ROCHES AFFLEURANT
LE LONG DU FLEUVE CONGO ENTRE KISANGANI ET ILE M'BIYE : ANALYSE
MACROSCOPIQUE
B.P.2012
KISANGANI
DEDICACE
A mes parents Ibrahim BINIBANGILI PALAPILI et Margueritte
TOSINI BOTOIKENDJE, pour l'amour indéfectible témoigné
à ma petite personne, à travers un appui sans faille et les
encouragements sans cesse. Que ce travail soulage tant soit peu les sacrifices
énormes consentis aux fins de sa réalisation effective.
A mon beau-frère Docteur Godefroid LUKA et son
épouse Madame Jocelyne TUNGWA ainsi qu'à leurs trois enfants
Glody LUKA, Nathan LUKA et Stella LUKA, pour leurs immenses affections qu'aucun
mot ne saurait qualifier et dont les dimensions demeurent sans mesure.
Nous dédions cette monographie.
Chadrack BINIBANGILI KOMBOTI
REMERCIEMENTS
A l'Etre suprême, Eternel notre Dieu, à qui nous
devons tout notre être et tout notre savoir, pour le souffle de vie qu'il
nous accorde gracieusement, pour sa miséricorde infinie, pour ses
grâces et bénédictions innombrables ; qu'il daigne
multiplier les fruits de ce travail.
L'accomplissement de ce travail est le résultat d'un
long cheminement et d'un concours de plusieurs personnes. Notre ingratitude
serait inégalable si nous ne nous acquittons pas de notre dette de
reconnaissance envers toutes les personnes qui ont contribué à
faire parvenir ce travail à bonnes fins.
Notre profonde reconnaissance s'adresse
particulièrement au Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU, qu'en
dépit de ses multiples occupations a bien voulu assurer la direction,
sans oublier l'assistant Dimitri ELUKESU pour son encadrement efficient de ce
travail. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre immense gratitude.
A ma grande famille ; Alain BINIBANGILI, Gisel
BINIBANGILI, Victor BINIBANGILI, Ghislain BINIBANGILI, Patrick TUNGWA, Esther
TUNGWA, Patricia BINIBANGILI, Sephora BINIBANGILI, Aristote KASONGO, Aaron
BONGANGA, ZENABA ANIKIA, Plamedie ANIKIA, Martine MULONGO et JOANNA. Je vous
prie de trouver ici, le témoignage de mon affection.
Nos remerciements vont aussi à la famille MBILU ainsi
qu'à la famille MPIANA pour leurs soutiens du point de vue mental ainsi
que spirituel, qu'ils trouvent ici notre une immense reconnaissance pour tous
leurs bienfaits dans ma vie.
A tous mes ami(e)s, connaissances et camarades de promotion,
je vous prie de trouver en ce travail l'expression de ma gratitude pour le
partage du pire et du meilleur. J'ai une pensée particulière pour
Yves MIHIGO, Dieudonné MUNGUFENI, Guillaume MUNEMA, Célestin
ZEMBO, Juif MADAMA, Michael BATSU, Blanchard BASILA, Aimé MPIANA, Billy
AKOTA, Sefu KAMBY, Déo MAVUO, Sheeman LOMBELA, Josué LISALAMA,
Gabriella LOLA, Gaston LOKANGA, Danny BUSE, Carine OLINGA, Luc LOKATUNGA, Gradi
MUSAFIRI, Joël BOFENDA, Sheick BANGALA, Dan OKITO, Huguette NELINGI,
Alphie MBAITEMA, Hortense BAPADJA, etc.
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à la réalisation de ce modeste travail et que nous n'avons pas pu
nommer, qu'ils trouvent ici l'expression de notre infinie gratitude. Puisse le
Seigneur les combler de tous ses Bienfaits.
Chadrack BINIBANGILI KOMBOTI
0.0 INTRODUCTION GENERALE
1.1 PRESENTATION DU
SUJET
La RDC étant un pays à réserve
géologique considérable ; elle est considérée
au niveau international comme « scandale géologique » pour ses
diversités minérales. D'où des études
géologiques permettront au pays de mettre plus encore à nu ces
diversités minières découvertes et non encore
découvertes. Les Géologues de ce pays devront multiplier les
études exploratoires dans tout le pays afin de prouver et de
démontrer une fois encore que la RDC est réellement un «
Scandale géologique ».
Pour ce faire, les études menées dans le
passé doivent toujours être actualisées par des
différents travaux de recherche dont les mémoires, les travaux de
fin cycle, les diverses publications scientifiques, les travaux d'exploration
minière...
C'est dans ce cadre que nous apportons, par ce modeste
travail, notre contribution à la connaissance géologique de notre
pays, plus particulièrement des formations géologiques affleurant
le long du fleuve Congo entre la ville de Kisangani et l'Ile
M'biye à travers un levé géologique et une analyse
pétrographique macroscopique.
1.2 PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes
proposé de répondre à la question suivante :
- Quels types de roches (et minéraux), de succession
lithostratigraphique et structures rencontrerait-on dans le secteur
d'étude ?
Ainsi nous avons formulé notre hypothèse pour
répondre provisoirement à la question principale que nous nous
sommes posée :
Notre secteur d'étude étant dans un terrain
phanérozoïque (Mésozoïque), appartenant donc au groupe
de Kisangani (anciennement appelé série de
Stanleyville)d'âge Jurassique supérieur, les formations
géologiques potentielles seraient essentiellement sédimentaires,
composées de pélites avec des intercalations de grès
calcaire à grain fin, de teinte brun-rouge.
1.3 ETAT DE LA
QUESTION
Ce travail porte un intérêt assez
considérable dans le sens où notre secteur d'étude ne fait
pas l'objet d'une étude à grande échelle, mais nous y
notons certains travaux à l'échelle régionale :
· Carte géologique à l'échelle du
1/500.000. Note explicative de la carte du Lindien dans la région de
l'Aruwimi-Ituri et du Bas-uélé (1972)
· Observations géologiques faites sur les rives du
Congo du Stanley-Pool aux stanley-Falls (F.F MATHIEU 1912)
· Ostéologie et relations de Signeuxella preumonti
(Teleostei, « Pholidophoriformes », Signeuxellidae) du Jurassique
moyen continental (Formation de Stanleyville) de Kisangani (République
Démocratique du Congo) (Louis TAVERNE,2017)
· The Upper jurassic Stanleyville Group of the earsten
Congo Bassin: an example of Perennial lacustrine system (A. Caillaud, C
Blanpied et D. Delvaux,2017)
· Lacustrine Basin Fill in the Center of Africa (DRC):
The Jurassic Stanleyville formation (A. Caillaud et al,2014)
0.4. OBJECTIFS ET
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Pour mieux mener notre étude, nous nous sommes
fixé comme objectifs principaux :
Ø Donner la nature lithologique et la description des
différents types de roches (et minéraux) rencontrées dans
le secteur d'étude ;
Ø Etablir une esquisse géologique de ce
secteur.
Dans le but d'atteindre et de satisfaire aux objectifs
susmentionnés, nous avons fait simplement recours aux méthodes
descriptive, analytique et interprétative.
Ainsi avons procédé :
ü Aux travaux de terrain :
- Observation macroscopique des affleurements (structure et
épaisseur des couches, degré d'altération, couleur,
filons, cassures, joints, diaclases, minéraux, etc.) ;
- Observation macroscopique des échantillons (texture
de la roche, couleur, types des minéraux, nom provisoire de la
roche).
ü Aux travaux de bureau : Traitement des données
sur ordinateur (utilisation d'Excel 2010 et des logiciels : QGIS, Dips et
Surfer 11).
ü Discussion et Interprétation des
résultats d'observation. Par ailleurs, nous avons utilisé la
technique documentaire qui nous a aidé à rassembler les documents
nécessaires pour l'élaboration de notre travail. Sur base de
ceci, il nous a été facile de consulter différents
ouvrages, archives, notes de cours, articles, cartes et même internet.
0.5. SUBDIVISION SOMMAIRE ET
DELIMITATION DU TRAVAIL
a. Subdivision sommaire
Le présent travail est subdivisé en trois
chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale. Il
s'agit de :
Ø Le premier concerne les
généralités sur le secteur d'étude ;
Ø Le deuxième se penche sur les données
analytiques de terrain ;
Ø Le troisième se consacre à
l'interprétation des résultats.
b. Délimitation
Afin de bien mener nos études, nous avons circonscrit
notre travail en République Démocratique du Congo, dans Province
de la Tshopo, à Kisangani, précisément entre la ville de
Kisangani et l'ile Mbiye, le long du fleuve Congo. Cela au cours de
l'année académique 2019-2020.
CHAPITRE I : GENERALITES
SUR LE SECTEUR D'ETUDE
I.1 INTRODUCTION
Il sera question dans ce
chapitre de présenter notre milieu d'étude. A ce sujet, deux
aspects seront abordés : le cadre géographique et
géologique.
I.2 APERCU GEOGRAPHIQUE
I.2.1 LOCALISATION
La ville de Kisangani est le Chef-lieu de la province de la
Tshopo. Elle est située géographiquement au nord-est de la
République démocratique du Congo). Les coordonnées
géographiques sont 0°31'0,001"N et 25°11'60" E dans la zone N35 (fig.
1).
Figure 1 : carte de localisation du secteur
d'étude
I.2.2 CLIMAT
La région de Kisangani bénéficie d'un
climat équatorial du type continental. C'est un climat chaud et humide
caractérisé par des températures élevées et
constantes au cours de l'année sans être uniformément
réparties, avec des précipitations annuelles moyennes de 1600
à 1800mm. Les pluies sont assez régulièrement
réparties sur toute l'année et la saison sèche y est
presque inexistante. L'humidité de l'air reste élevée
pendant presque toute l'année. La température moyenne annuelle
est voisine de 25°C, tandis que les moyennes mensuelles de
températures minima et maxima sont d'environ 17°et 32°C.
I.2.3 HYDROGRAPHIE
La ville de Kisangani appartient au bassin versant du fleuve
Congo. La région de Kisangani comprend un réseau hydrographique
bien développé. Plusieurs grandes rivières drainent toute
la région d'est à l'ouest et se jettent dans le fleuve Congo. Il
s'agit notamment de la Tshopo, la Lindi, etc. Le réseau hydrographique
présente une série de particularités liées à
l'évolution et à l'état actuel du relief.
I.2.4 SOL ET VEGETATION
Ce secteur a un sol présentant les mêmes
caractéristiques reconnues aux sols de la cuvette centrale congolaise.
Ce sol est rouge ocre, avec un faible rapport silice sesquioxyde de la fraction
argileuse, une faible capacité d'échange cationique de la
fraction minérale, une teneur en minéraux primaires faible, une
faible activité de l'argile, une faible teneur en éléments
solubles et une assez bonne stabilité des agrégats (Lomba,
2007).
Les sols de types ferralitiques rouge ocre ou encore
appelés ferra sols (classification de la FAO), ou encore Oxysols, sont
caractérisés par leur épaisseur considérable et une
coloration rouge à jaune, le pH acide (pH inférieur à 6)
(Boyemba, 2006).
Kisangani fait partie du secteur floristique forestier central
du domaine équatorial congolais dans la région guinéenne.
D'où sa végétation naturelle est celle de la cuvette
centrale congolaise caractérisée par une forêt dense
humide.
I.3 CADRE GEOLOGIQUE
I.3.1 GEOLOGIE REGIONALE
I.3.1.1 Présentation de la carte
géologique
La figure 2 illustre la carte géologique de la province
de la Tshopo. On y relève des ensembles géologiques d'âge
allant de l'Archéen au Phanérozoïque.
Figure 2.- Carte géologique de la province de
la Tshopo selon le Ministère des Mines (2015)
La carte de la figure 6, montre les principales
formations géologiques de la région de Kisangani et ses environs.
La lithostratigraphie de cette région se présente de la
manière suivante, de bas en haut :
- Supergroupe de la Lindi (LI)/ Groupe de l'Aruwimi ;
- Groupe de la Lueki (KA Lue) ;
- Groupe de Kisangani (Kis) ;
- Supergroupe de la Cuvette centrale (CC).
I.3.1.2 LA LITHOSTRATIGRAPHIE GENERALE
A1. Le Supergroupe de la Lindi LI
(Néoprotérozoïque).
Le Supergroupe de la Lindi est exposé principalement
dans la partie nord de Kisangani le long des rivières Tshopo (à
Kisangani), Lindi et Aruwimi (à Banalia), et se prolonge vers le centre
de la ville. Quelques lambeaux du Lindien s'observent au sud-est de la ville de
Kisangani dans le territoire d'Ubundu. Il est recouvert en discordance par les
séries méso-cénozoïque de la cuvette congolaise dont
il forme une grande partie du soubassement.
T. VERBEEK (1970), a distingué trois groupes dans le
Lindien qui sont, de haut en bas : Aruwimi, Lokoma, Ituri. Une discordance
existe entre les groupes de Lokoma et d'Ituri, elle n'est pas parfaitement
établie entre les groupes de l'Aruwimi et de la Lokoma.
Du point de vue lithologique, le Lindien est constitué
de : arkose, shale, quartzite, calcaire et tillite (conglomérat
à pâte gréso-schisteuse grise englobant des blocs et galets
de nature diverse).
A2. Groupe de la Lueki ; Trias : roches
typiques de faciès rouge.
Dans la partie orientale de la cuvette centrale, ce groupe est
composé des alternances de grès gris violacés à
rouges, et d'argilites verdâtres à rouges ; accessoirement
des calcaires gréseux.
A3. Groupe de Kisangani (Kis). Le jurassique
supérieur post Oxfordien : série de Staley
ville.
Il est constitué par une alternance d'argilite et
grès reposant sur deux couches de schistes bitumineux avec parfois les
horizons de calcaire intercalaire sont observés dans la partie est. Ces
formations d'âge Jurassique s'étendent entre Kisangani, au nord et
Ubundu, au sud.
A4. Supergroupe de la Cuvette centrale (CC) :
pléistocène, pliocène : alluvions, éluvions et
colluvions.
Selon CAHEN (1954) les sédiments du
pléistocène inferieur au pliocène recouvrant une grande
partie de la Cuvette centrale sont continentaux. Il s'agit de sables plus ou
moins argileux avec quelques conglomérats à la base qui
recouvrent la plaine tardi-Tertiaire.
1.3.1.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DU
GROUPE DE KISANGANI
Cahen (1983) a divisé le groupe de Stanleyville
(actuellement de Kisangani) en 14 horizons stratigraphiques (figure 3). Ses
descriptions sont plus détaillées pour les horizons 2 à 10
que désormais les hauts horizons. Le groupe de Stanley ville a
été déposé sur un sous-sol irrégulier
(Passau, 1923), avec une épaisseur composite maximale estimée de
370 m. Les zones déprimées de cette paléotopographie sont
remplies par les horizons 1, 2 ou 3, tandis que les horizons 4, 5 ou 6
transgressent les sommets. Le groupe de Stanley ville est largement
divisé en deux sous-groupes :
1. La partie inférieure (horizons 1 à 7)
comprend une séquence de 50 m d'épaisseur de schistes / marnes
sablonneux vert-gris et des bitumes gris foncé bitumineux parfois
intercalés avec des calcaires blancs (la chaux Beaux lits de Cahen et
al., 1959). Cette partie inférieure est observée dans les
carottes d'exploration et les affleurements épars le long des rives de
la rivière Lualaba et des affluents entre Kisangani et Ubundu.
2. La partie supérieure (horizons 8 à 14) est
composée d'une séquence de schistes, marnes et fines pierres,
rouge violacé jusqu'à couronne rouge. Ces partisans 320 m
d'épaisseur, affleurant autour de Kisangani, sont également
observés dans le puits Samba (165 m d'épaisseur).
Fig.3: Lithostratigraphy of the Stanleyville Group
(Kimmeridgian to Barremian Valanginian) in the Kisangani sub-basin as
summarized by Linol et al. (2015a) based on an interpretation on Cahen
(1983).
I.3.2. GEOLOGIE LOCALE
Notre secteur d'étude se trouve dans un terrain
phanérozoïque (Mésozoïque) appartenant au groupe de
Kisangani (Jurassique supérieur). Dans la région de Kisangani, ce
groupe est essentiellement composé de pélites avec des
intercalations de grès calcaire à grain fin, de teinte
brun-rouge.
CHAPITRE II. DONNEES
ANALYTIQUES DE TERRAIN
II.1. INTRODUCTION
Ce chapitre se consacre aux résultats de levé
géologique réalisé in situ. Le matériel et la
technique utilisés seront présentés à cette fin.
Ces données de terrain ont été traitées par
cartographie au bureau, ce qui a abouti aux cartes topographiques et
géologiques.
II.2 TECHNIQUE DE LEVE
GEOLOGIQUE
Pour atteindre les objectifs assignés à cette
étude, nous avons couvert le secteur d'étude par des travaux de
levé géologique itinérant.
Ce levé a conduit à la confection de la minute
de terrain, document cartographique reprenant l'ensemble de stations
d'observation et d'échantillonnage.
Quelques échantillons de roches ont été
sélectionnés en vue d'une nomenclature provisoire des roches
à travers une description macroscopique minutieuse
II.3 MATERIEL UTILISE
Les matériels utilisés pour la
réalisation de ce travail, il s'agit de :
· Le marteau de
géologue :
Le marteau de géologue est un outil fondamental de
terrain. Il sert en premier temps à créer une cassure fraiche
dans la roche, à retirer la platine pour faire apparaitre ses
constituants et ainsi mieux la décrire.
Dans un second temps il sert à
l'échantillonnage, le géologue l'utilise alors pour casser un
bloc et le tailler de façon à ramener un échantillon de la
taille souhaitée.
· La boussole (marque BROUTON) :
La boussole est instrument qui aide le géologue de
terrain à pouvoir à la fois se repérer à tout
moment sur terrain, mais aussi pour mesurer les directions et pendage des
strates qu'il observe.
· Le GPS (marque GARMIN 62) :
Le GPS (Global Positionning System) est un appareil quipermet
au géologue de gérer ses itinéraires, localiser
précisément des points d'intérêt sur le globe
terrestre.
· La loupe :
La loupe est un outil indispensable à la
détermination d'un faciès ou d'une roche sur le terrain. Elle
permet d'identifier les minéraux ou les éléments
figurés constituant une roche.
· Le carnet de terrain :
Le carnet de terrain sert à noter absolument toutes les
observations et mesures sur terrain.
· L'acide chlorhydrique (HCl) :
L'acide chlorhydriquepermet de voir si la roche est
carbonée avec comme réaction l'effervescence.
· Le papier
millimétré :
Le papier millimétré nous aide à
reproduire une formation sur une petite échelle.
· Le crayon :
Le crayon est un instrument qui nous aide à noter
toutes les observations du terrain dans un carnet.
· Le mettre ruban ou
décamètre :
Le mettre ruban ou décamètre est pour mesurer
les extensions latérales et horizontales des affleurements.
· Les sachets
d'échantillonnage :
Les sachets d'échantillonnage nous servent à
conserver les échantillons prélevés pendant le terrain.
· Appareil photo numérique
C'est pour prendre des images des affleurements sur
terrain.
II.4 DESCRIPTION
LITHOLOGIQUE
STATION N°1 : coordonnées
géographiques : X=0299249 ; Y=056083 ; Z=383m
Description de l'affleurement :
A la rive droite du fleuve Congo sur l'avenue Tabora, affleure
une roche plus au moins saine de structure tabulaire superposée en banc
parallèle de couleur rouge à la surface présentant un
empilement en feuillet (en plaquette). Cette roche affleure à environ
50m d'extension.
La roche est également affectée par plusieurs
cassures subparallèles et visibles sur l'affleurement. Deux cassures ont
été prélevées et leurs
orientations notées :
-Première cassure (C1) : N100°E/Vertical
-Deuxième cassure () : N102°E/Vertical (fig.
4)
CASSURE
Fig.4.L'affleurement de la roche observée
à la première station, shale rouge.
Description d'échantillon :
A l'échelle de l'échantillon, la roche est moins
dure gardant la même coloration que celle observée à la
surface (rougeâtre). Il présente une granulométrie
très fine tous emballée dans un ciment ferrugineux. La roche se
débite en feuillets et les minéraux visibles sont : des
muscovites, des traces des minéraux noirs qui seraient des oligistes.
Du point de vue nomenclature provisoire, cette roche serait une roche
sédimentaire détritique (granulométrie inférieure
à 63microns), appartenant dans la famille de pélite ou lutite,
classée parmi le shale de couleur rouge (fig. 5). Un
échantillon a été prélevé à cet
endroit portant le numéro CFLT01.7
Il convient de signaler que cette roche est exploitée
dans la région de Kisangani sur la rive droite du fleuve Congo, comme
matériaux de construction, et présente un intérêt en
génie civil (géotechnique) (fig. 6).
Fig.5.Photo de l'échantillon de shale
rouge.
Fig.6.Roche exploitée comme
matériau de construction, shale rouge.
STATION N°2 : coordonnées
géographiques : X=300196 ; Y=55898 ; Z=382m
Description de l'affleurement :
A quelques mètres de la grande route menant vers
l'Aéroport de Bangboka, en voisinage de la grande Mosquée de
Kisangani, sur la rivière du nom d'Inter-rive, affleure le même
type de formation géologique observée à la première
station, à la seule différence que celle-ci est plus saine que
celle de la station précédente (fig. 7). Sur le plan structural,
cette roche présente des joints, dont trois mesures d'orientations ont
été prélevées :
- Première cassure (C1) : N52°E/Vertical ;
- Deuxième cassure () :
N41°E/Vertical ;
- Troisième cassure (C3) :
N102°E/Vertical.
CASSURE
Fig.7.L'affleurement de la roche observée
à la deuxième station, shale rouge.
STATION N°3 : coordonnées
géographiques : X : 300592 ; Y :
054750 ; Z : 381m
Aux chutes WAGENIA, à la rive droite du fleuve Congo,
on observe l'affleurement des roches superposées en bancs
parallèles les unes sur les autres, d'orientation N45°E/10°SE,
de couleur plus ou moins sombre à la surface, de structure
subhorizontale, légèrement inclinées d'un seul
côté. Plusieurs cassures ou joints sur la roche montrent les
orientations N71E/89SSE et N165E/vertical. Certaines cassures et marmites sont
remplies par le conglomérat à ciment ferrugineux. Ces couches ont
une épaisseur variant de 65cm à 100cm. on voit aussi qu'il y a
desquamation de la roche suite aux mouvements de l'eau du fleuve.
Après avoir cassé la roche à plusieurs
endroits, on constate qu'elle présente une texture finement grenue, de
coloration rougeâtre à rosâtre et de structure litée.
Les minéraux de quartz et micas blancs sont visibles à l'oeil nu
et à la loupe, les oxydes ou hydroxydes de fer s'observent
également lorsque la roche présente un stade plus ou moins
avancé d'altération. C'est ce qui nous pousse à dire
qu'il s'agit d'une roche sédimentaire appelée grès.
On y observe également un affleurement des couches de
Shale de couleur rouge faiblement incliné, de granulométrie
très fines dont seul les paillettes des micas blancs sont identifiables
à l'oeil nu.
Station n°4 : coordonnées
géographiques : X=0304275 ; Y=0055021 ;
Z=304m
Description de l'affleurement :
Sur un sentier menant vers la carrière Papa MAHAMBA au
Cimestant toujours à la rive droite du fleuve Congo, on observe une
roche en place de structure massive par endroits, plus altérée,
de couleur brun-jaune à rouge (roche altérée), parfois
gris-blanc (roche plus au moins saine).
Description de l'échantillon :
L'échantillon de la roche qui est plus ou moins saine
présente une texture conglomératique dont le ciment est
gréseux dans lequel sont emballés les éléments de
nature quartzeuse et ferrugineuse. L'échantillon présente des
veinules de quartz ou de la calcite. Les autres minéraux observables
à l'oeil nu ou à la loupe sont des micas blancs qui sont
plus abondants et brillants. Un échantillon a été
prélevé à cet affleurement portant le code CSM02. La roche
serait un conglomérat à ciment gréso-ferrugineux (fig.
8).
Fig.8.Photo d'échantillon CSM02
prélevé à la station 4
Station n°5 : coordonnées
géographiques : X=0304346 ; Y=0055078 ;
Z=305m
Description de l'affleurement :
A 90m au Sud-Ouest de la quatrième station à la
carrière Cimestant, on observe les affleurements d'une roche bien
stratifiée, de structure tabulaire, affectée par des fissurations
(joints) perpendiculaires entre elles, au litage plus ou moins visibles. La
roche présente en sa surface diverses colorations dues aux attaques
d'altération. Elle est potentielle et donne naissance à une
source d'émergence (eau en jaillissement) et serait même la
principale roche acquière. A la surface, la roche devient très
altérée. Un log stratigraphique (Fig.27) a été
dressé à cet endroit dont deux séries sédimentaires
sont décelables (série des roches sédimentaires
indurées et meubles) : le grès à la base, surmonté
par le shale (fig. 9).
1. Première série :
Il s'agit d'une roche plus au moins saine constituée de
deux natures pétrographiques différentes. A la base nous avons le
grès avec une épaisseur d'environ 1,10m superposé par un
shale rouge d'épaisseur d'environ 80cm. Cette série reposerait
sur ce conglomérat observé à la 4ème
station d'épaisseur méconnue.
2. Deuxième série :
Cette première série est superposée par
une deuxième série constituée des roches meubles
distinguées à travers leurs granulométries. De la base au
sommet nous avons :
La roche meuble à granulométrie grossière
(couche graveleuse) d'environ 80cm d'épaisseur suivit d'une autre roche
meuble à granulométrie moyenne ou sableuse d'environ 1m
d'épaisseur et à sa surface nous avons une couche argileuse de
granulométrie très fine.
3. Autres observations :
Il serait possible que la première série et la
deuxième série se soient superposées au conglomérat
précédemment observé à la quatrième station.
La dénivellation de 1m entre l'altitude de la 4ème
station (304m) et celle de 5ème station (305m) affirme notre
hypothèse.
Série 2
Série 1
Fig.9.L'affleurement de la roche observée
à la deuxième station 5
Description de
l'échantillon prélevé sur le
grès :
L'échantillon est sain de granulométrie moyenne
à fine. Le litage se présente plus au moins parallèlement,
avec prédominance des minéraux quartzeux, quelques micas blancs
et d'autres minéraux accessoires observables à la loupe. La roche
serait un grès (fig. 10). Une cassure a été
prélevée d'orientation N175°E/Vertical.
Fig.10.Photo d'échantillon (station
5)
STATION N°6 : coordonnées
géographiques : X=0304972 ; Y=0056732 ;
Z=400m
Description de l'affleurement :
Nous sommes à une carrière des matériaux
de construction dénommée Butakuya située à 7km de
la ville de Kisangani. Nous observons l'affleurement des roches
superposées en banc parallèles les unes sur les autres, plus ou
moins altérées à la surface, dont les couches
grossières s'alternent avec de petites couches (fig. 11). La roche est
de couleur brune et rouge à sa surface, la surface de stratification
(S0) est très visible. La roche est légèrement
inclinée d'un côté, elle s'oriente vers le
N50°E/15°SE.
Gros banc
Mince couche
Fig.11.L'affleurement de la roche observée
à la station 6 (Gros banc et mince couche)
Description de l'échantillon :
a) Gros banc :
L'échantillon tiré du gros banc est de
granulométrie moyenne, à ciment ou matrice gréseuse
abondant en élément de quartz, avec plusieurs litages. Les
minéraux de fer donnent à la roche une coloration rouge à
jaune et la couleur blanche est due tout simplement aux minéraux de
quartz. Un échantillon a été prélevé sur
l'affleurement portant le code CPK7B03. Cette roche serait un
grès à litage parallèle.
Fig.12.Photo d'échantillon PK7B03
prélevé à la station 6
Autre observation
Cet affleurement de gros banc présente deux
faciès dont le premier est constitué de granulométrie plus
au moins grossière en abondance de micas (fig. 13) et l'autre
faciès est constitué de granulométrie fine.
Fig.13 Photo de l'échantillon CPK7B05
grès à faciès grossier micacé
b) Mince couche :
L'échantillon se débite en feuillet de
coloration rouge due aux minéraux de fer (Fe2O3), le degré
d'altération est plus au moins avancé, il est composé de
quelques paillettes de mica blanc, de texture fine. Un échantillon a
été prélevé sur l'affleurement portant le code
CPK7B05. La roche s'apparente à un shale rouge (fig.
14).
Fig.14 Photo de l'échantillon CPK7B04 mince
couche de shale
STATION N°7 : coordonnées
géographiques : X=0307426 ; Y=0056432 ;
Z=404m
Description de l'affleurement :
Nous sommes dans une carrière qui se situe à 9km
de Kisangani sur la route nationale n°4 (RN4). On y observe des roches en
place superposées en banc les unes sur les autres dont les gros bancs
sont intercalés par les petits bancs comme à la sixième
station (carrière de Butakuya). En observant très bien les
affleurements, ces roches présentent une structure en chevauchement,
témoignant une activité tectonique de forte envergure (fig. 15).
La roche présente une faible inclinaison. L'affleurement s'oriente vers
N80°E/20°SSE.
Fig.15.L'affleurement des roches en chevauchement
observé la station 7 (PK9)
Description de l'échantillon :
L'échantillon présente texture
granulométrique moyenne à fine, le ciment est gréseux. Les
minéraux qui dominent sont le quartz et quelques minéraux
accessoires comme la pyrite et le chlorite. Deux échantillons ont
été prélevés à cet endroit dont le premier
porte le code de CPK9C01 couche mince de shale (voir description station 6 et
fig. 16) et le deuxième porte le code de CPK9C02 qui est le grès
(voir description station 6 gros banc et fig. 17).
Fig.16 Photo de l'échantillon CPK9C01 mince
couche de shale
Fig.17 Photo de l'échantillon CPK9C02, un
grès
STATION 8 : coordonnées
géographiques : X=0309330 ; Y=0054024 ;
Z=394m
Description de l'affleurement :
A 11km de Kisangani sur la route nationale n°4 (RN4) non
loin de Petit Séminaire MANDOMBE dans un chantier ou carrière de
l'exploitation des matériaux de constructions,affleure une roche de
couche mince, de couleur blanchâtre de grande extension,
présentant à sa surface des fentes de dessiccation. Cette roche
cimente des débris centimétriques à
décimétriques d'aspect sub-anguleux. C'est un Conglomérat
type brèche.
Un log stratigraphique (Fig.27) a été
effectué à cet endroit dont nous avons : la couche
d'argilite calcareuse de couleur verdâtre ayant une épaisseur de
3m, une petite couche de couleur blanchâtre contenant des galets avec une
épaisseur d'environ 5cm et à la base on a un grès
calcareux à débris lithique avec une épaisseur de 20cm.
Description de l'échantillon :
a) Petite couche
gréso-argilo-carbonatée
Un échantillon tiré de la couche gréseuse
présente une granulométrie moyenne à fine, avec abondance
de grains des quartz qui sont jointifs. Cette formation affiche une coloration
blanchâtre à grise. Elle fait effervescence à l'acide
chlorhydrique, ce qui témoigne la présence des minéraux
carbonatés. La roche serait une marne.
Quant à la petite couche blanchâtre, elle
présente des fentes de dessiccation à la surface. La roche se
débite en plaquettes et présente une structure tabulaire, elle a
une coloration blanchâtre et fait légèrement effervescence.
Les minéraux sont très fins, difficiles à distinguer
à l'oeil nu. La roche serait une argilite blanchâtre calcareuse.
Un échantillon a été tiré dans cet endroit portant
le code CMPK1103 (fig. 18).
Fig.18 Photo de l'échantillon
CMPK1103
b) Débris cimentés par la petite couche
marneuse
Un échantillon tiré des débris de roche
cimentée présente les propriétés suivantes :
roche est trop dure de granulométrie moyenne à fine dont les
minéraux de quartz sont visibles et intimement liés entre eux,
ces minéraux donnent à la roche une coloration blanchâtre
à violacée. D'autres minéraux sont aussi visibles et
présentent parfois une coloration rougeâtre qui témoigne la
présence des minéraux de fer oxydés comme
l'hématite et verdâtre à l'endroit où le
débris de roche est plus au moins altéré. Cette teinte
verdâtre serait due tout simplement à la présence des
minéraux de chlorite. Relevons aussi que les débris n'ont pas
fait effervescence à l'acide Chlorhydrique. Ces débris de roche
seraient des blocs de quartzite d'origine sédimentaire (fig. 19). Un
échantillon a été tiré dans cet endroit portant le
code CMPK1104. Par endroits, on observe des veinules de calcite affectant la
roche
Fig.19. Photo de l'échantillon CMPK1104 :
blocs de quartzite dans un conglomérat
Station n°9 : coordonnées
géographiques : X=0309554 ; Y=0053908 ;
Z=394m
Description de l'affleurement :
Toujours à la carrière MANDOMBE de PK11, l'on
observe l'affleurement des roches situé à 15m de la station 8, se
superposant en bancs parallèles inclinés à un seul
côté. Ces roches sont intercalées par une couche de
conglomérat intra-formationnel d'environ 40cm d'épaisseur, et
sont orientées vers le N80°E/30°SSE (fig.20).
Intercalation de couche de conglomérat dans les
grès
e= 45Cm
Fig.20.L'affleurement des roches
intercalées par une couche de Conglomérat intra-formationnel
(PK11)
Description de l'échantillon:
- Roches intercalées par la couche
conglomératique :
L'échantillon présente une granulométrie
moyenne, les éléments sont cimentés dans une matrice
gréseuse et les minéraux de quartz dominent l'échantillon.
Il présente des litages, une coloration blanchâtre à
violacée. Par endroits, l'échantillon développe une
granulométrie très visible qui caractérise un
deuxième faciès de la roche. A la surface, la roche
présente une coloration rouge à jaunâtre due aux
minéraux de fer oxydés, ne réagissant pas à l'HCl.
Cette formation serait un grès (fig. 21). Un échantillon a
été tiré portant le code CMPK1106.
Fig.21 Photo de l'échantillon CMPK1106, un
grès
- Echantillon N°2 :
L'échantillon provient de la ceinture
conglomératique. Il présente des éléments grossiers
cimentés par une matrice gréseuse un peu ferrugineuse dont les
éléments présentent majoritairement une taille
supérieure à 2mm. Ces éléments sont de formes
arrondies, de deux natures dont une nature quartzeuse et une autre de
même lithologie que la matrice. La roche a une coloration
violacée. Elle s'apparente à un conglomérat
polygénique type poudingue (fig. 22). Un échantillon de
conglomérat a été prélevé portant le code
CMPK1105.
Fig. 22 : La ceinture de
conglomérat.
II.5. ELABORATION DES CARTES
II.5.1. CARTE TOPOGRAPHIQUE
Les mesures géographiques prélevées in
situ grâce au GPS ont servi, par le biais du Surfer 13, à
l'élaboration des cartes topographiques en 2 (fig. 23) et en 3 D (fig.
24).
Fig.23 : carte topographique du secteur
d'étude.
Fig.24 : carte topographique en
3D.
II.5.2. CARTE D'AFFLEUREMENT
Les données ci-dessous nous ont permis
d'élaborer la carte d'affleurement (fig. 25).
Longitude
|
Latitude
|
Altitude
|
Lithologie
|
299249
|
56083
|
383
|
Shale rouge
|
300195
|
55919
|
386
|
Shale rouge
|
300196
|
55898
|
382
|
Schiste rouge
|
300592
|
54750
|
381
|
Grès
|
304275
|
55021
|
304
|
Conglomérat à ciment grèso-ferrugineux
|
304346
|
55078
|
305
|
Conglomérat à la base surmonté de
grès et ensuite du shale.
|
304972
|
56732
|
400
|
Grès lité(gros banc) et shale rouge(petite
couche).
|
307426
|
56432
|
404
|
Shale rouge
|
309330
|
54024
|
394
|
Grès calcareux(roche gréseuse) et argilite
blanche calcareuse
|
309554
|
53908
|
394
|
Conglomérat
|
Fig.25 : carte d'échantillon du secteur
d'étude.
II.5.3. ESQUISE GEOLOGIQUE ET
LOG-STRATIGRAPHIQUE
La corrélation par extrapolation des limites des
affleurements a conduit à l'esquisse géologique (fig. 26).
Les petites coupes ponctuelles dressées in situ ont,
quant à elles, permis la construction des logs stratigraphiques locaux
(fig. 27).
Fig.26 : Esquisse géologique du secteur
d'étude.
Fig.27 :
Log-stratigraphique du secteur d'étude.
III.6. CONCLUSION PARTIELLE
Le levé topographique et géologique mené
dans le secteur d'étude grâceà un matériel
approprié a permis d'une part de prélever les mesures
géographiques et d'autre part de procéder aux descriptions des
formations géologiques. Celles-ci sont sédimentaires, surtout
détritiques, et rarement chimiques. Sur base des données de
terrain, on a pu élaborer successivement les cartes topographiques,
d'affleurement et l'esquisse géologique.
CHPITRE III. INTERPRETATION
DES RESULTATS
III.1. INTRODUCTION
Au chapitre II, on a pu
dégager les constats sur les données topographiques et
géologiques. Dans le présent chapitre, on aura à donner un
sens aux analyses opérées.
III.2. LES DIFFERENTS FACIES
PETROGRAPHIQUES DU SECTEUR D'ETUDE
D'après les travaux de lever géologique et les
analyses macroscopiques faites sur les affleurements et quelques
échantillons, la distribution pétrographique de cette
région est donc constituée généralement par les
roches sédimentaires : des grès, des shales, des
conglomérats, argilites...
a. Le
grès
Les observations sur les affleurements et les analyses ou
descriptions macroscopiques nous revèlent les caractéristiques
des grès à des facies différents :
Ø Grès lité à
éléments moyens à fins (station 5)
Ø Grès lité à
éléments grossiers (station 6)
Ø Grès micacé à
éléments grossiers (station 5)
Ø Grès calcareux (station 8).
Cette formation est détritique, consolidée,
provenant de la diagenèse du sable.
b. Le Shale
Un autre type pétrographique montre les
caractéristiques de shale dont le principal faciès est la
coloration rouge (shale rouge) (STATION 1,2,6,7). Il s'agit également
d'une roche terrigène issue de la diagenèse de l'argile et de
l'argilite. Sa teinte rouge est le résultat de l'oxydation. Elle atteste
la présence des minéraux de fer.
c.
Conglomérat
Cette roche, on la retrouve également dans le secteur
avec quelques faciès différents :
Ø Conglomérat à matrice
grèso-ferrugineux (Station 4)
Ø Conglomérat monogénique type
brèche à éléments quartzeux et matrice
gréso-argilo-carbonaté (Station 8)
Ø Conglomérat polygénique
intraformationel type poudingue à matrice gréseuse (Station
9).
Cette roche détritique est formée des
éléments plus gros, graviers, accolés grâce à
un ciment de natures différentes.
Les éléments des conglomérats ont subi un
transport court ou long, ce qui leur confère respectivement une forme
anguleuse (brèche) ou arrondie à subarrondie (poudingue).
III.3 OBSERVATION
GRANULOMETRIQUE
Nos roches décrivent les caractéristiques
suivantes du point de vue granulométriques une texture
granulométrique
Ø Certaines roches présentent des
éléments très fins, enrobés dans le ciment ou la
matrice, difficiles à distinguer à l'oeil nu ou à la loupe
(STATION 1,2,6,7)
Ø D'autres échantillons montrent une taille de
grains variant de 63microns à 2mm pour les plus grossiers de cette
classe granulométrique, ces éléments sont liés par
un ciment détritique ou sillico-ferrugineux. (Station 5 ; 6 et
8)
Ø D'autres roches développent une texture
grossière dont la taille des éléments est
supérieure à 2 mm (station 4 ;8 et 9)
III.4 MINERALOGIE
Les minéraux suivants ont été visible
à l'oeil nu ou à la loupe sur la plupart de nos
échantillons : Quartz (majoritairement dominant), Oxy et Hydroxydes
de fer (Hématite et Goethite), Mica Blanc (Muscovite), ...
III.5 ALTERATION
La majorité de nos échantillons
présentent une phase moins avancée en altération suite
probablement à la résistance des minéraux de quartz se
trouvant abondants dans la composition des roches (coloration
blanchâtre). La présence souvent des oxydes de fer (coloration
rougeâtre à jaunâtre) indiquerait un début
d'altération des roches. Notons que pour la plupart des
échantillons l'altération est souvent observée à la
surface de la roche (affleurement). Cela est normal car l'eau de pluie attaque
d'abord la surface des affleurements.
III.6 STRATIGRAPHIE
Lors du levé géologique de terrain, trois
log-stratigraphiques ont été dressés dont les successions
suivantes des roches sont à observer de bas en haut :
Ø Log-stratigraphique station 5 : le grès,
le shale rouge suivi de la série meuble
Ø Log-stratigraphique station 8 : le grès
calcareux, petite couche de conglomérat bréchique et ensuite une
argilite calcareuse
Ø Log-stratigraphique station 9 : le grès
calcareux, petite couche de conglomérat bréchique, une couche
d'argilite calcareuse, le grès, le shale rouge suivi de la série
meuble.
En comparant les altitudes de la station 5 (305m) et 8 (394m),
nous constatons que la série lithostratigraphique à la station 5
est plus ancienne que celle de la station 8.
Les différentes formations appartiennent au groupe de
Kisangani par référence aux données de la revue de
littérature.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail de fin de cycle s'intitule : « lever
géologique et pétrographique des roches affleurant le long du
fleuve Congo entre Kisangani et Ile M'biye : analyse
macroscopique ». Cette étude a consisté à
connaitre la lithologie de différentes roches qui affleurent sur le long
du fleuve Congo ainsi qu'à l'élaboration des différentes
cartes (géologique, topographique, esquisse géologique, un
log-stratigraphique, échantillonnage et affleurement). Pour mieux mener
notre étude, nous nous sommes fixé comme objectifs principaux
:
Ø Donner la nature lithologique et la description de
ces différents types de roches (et minéraux) rencontrées
dans le secteur d'étude ;
Ø Relever les informations structurales et
établir une esquisse géologique de ce secteur.
Dans le but d'atteindre et de satisfaire aux objectifs
susmentionnés, nous avons fait simplement recours aux méthodes
descriptive, analytique et interprétative. Les résultats
(observations et descriptions) de terrain ont été traités
par cartographie et logging et interprétés. Par ailleurs, nous
avons utilisé la technique documentaire qui nous a aidé à
rassembler les documents nécessaires pour l'élaboration de notre
travail. Sur base de ceci, il nous a été facile de consulter
différents ouvrages, archives, notes de cours, articles, cartes et
même internet.
Il ressort de ce travail que les formations rencontrées
appartiennent au groupe de Kisangani, d'âge jurassique supérieur.
Ces formations sont surtout détritiques (conglomérat,
grès, argilite, shale) avec parfois une trame carbonatée
(grès calcareux).
Ces roches sont plus ou moins altérées,
oxydées, riches en quartz et en oxy-hydroxydes de fer.
BIBLIOGRAPHIE
1. (T. Verbeek, 1972), Carte géologique à
l'échelle du 1/500.000. Note explicative de la carte du Lindien dans la
région de l'Aruwimi-Ituri et du Bas-uélé.
2. Mathieu, F.F., 1912, Observations géologiques faites
sur les rives du Congo du Stanley-Pool aux stanley-Falls, 68 pp.
3. Ostéologie et relations de Signeuxella preumonti
(Teleostei, « Pholidophoriformes », Signeuxellidae) du Jurassique
moyen continental (Formation de Stanleyville) de Kisangani (République
Démocratique du Congo) (Louis TAVERNE,2017)
4. The Upper jurassic Stanleyville Group of the earsten Congo
Bassin: an example of Perennial lacustrine system (A. Caillaud, C Blanpied et
D. Delvaux,2017)
5. Lacustrine Basin Fill in the Center of Africa (DRC): The
Jurassic Stanleyville formation (A. Caillaud, C. Blanpied, D. Delvaux, F.
Guillocheau,2014).
Table des matières
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
0.0 INTRODUCTION GENERALE
1
1.1 PRESENTATION DU
SUJET
1
1.2 PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
1
1.3 ETAT DE LA
QUESTION
1
0.4. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
2
0.5. SUBDIVISION SOMMAIRE ET DELIMITATION DU
TRAVAIL
3
a. Subdivision sommaire
3
b. Délimitation
3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE SECTEUR
D'ETUDE
4
I.1 INTRODUCTION
4
I.2 APERCU GEOGRAPHIQUE
4
I.2.1 LOCALISATION
4
I.2.2 CLIMAT
4
I.2.3 HYDROGRAPHIE
5
I.2.4 SOL ET VEGETATION
5
I.3 CADRE GEOLOGIQUE
5
I.3.1 GEOLOGIE REGIONALE
5
1.3.1.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DU GROUPE DE
KISANGANI
7
I.3.2. GEOLOGIE LOCALE
9
CHAPITRE II. DONNEES ANALYTIQUES DE
TERRAIN
10
II.1. INTRODUCTION
10
II.2 TECHNIQUE DE LEVE
GEOLOGIQUE
10
II.3 MATERIEL UTILISE
10
II.4 DESCRIPTION LITHOLOGIQUE
11
II.5. ELABORATION DES CARTES
27
II.5.1. CARTE TOPOGRAPHIQUE
27
II.5.2. CARTE D'AFFLEUREMENT
28
II.5.3. ESQUISE GEOLOGIQUE ET
LOG-STRATIGRAPHIQUE
29
CHPITRE III. INTERPRETATION DES
RESULTATS
31
III.1. INTRODUCTION
31
III.2. LES DIFFERENTS FACIES PETROGRAPHIQUES
DU SECTEUR D'ETUDE
31
a. Le
grès
31
b. Le
Shale
31
c.
Conglomérat
31
III.3 OBSERVATION
GRANULOMETRIQUE
32
III.4 MINERALOGIE
32
III.5 ALTERATION
32
III.6 STRATIGRAPHIE
32
CONCLUSION GENERALE
33
BIBLIOGRAPHIE
34