REPUBLIQUE DU BENIN
**************
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
**************
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
**************
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE
***************
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DU CYCLE 2
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME
D'ADMINISTRATEUR ***************
Option :
Administration des finances
Filière :
Administration des Impôts
Année académique : 2007- 2008
THEME
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA
POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN
REPUBLIQUE DU BENIN
Réalisé et soutenu par :
M. Max Ghislyn NGHO PITI Sous la Direction de
:
Maître de Stage :
M. Epiphane G. AGOSSOU Administrateur des
Impôts BVIR/»NVEF
Directeur de mémoire :
M. Antoine SITHON Administrateur des
Impôts SA2/»GE
Septembre 2008
IDENTIFICATION DU JYRY
PRESIDENT : M. IGUE Charlemagne
VICE PRESIDENT : M. MIDJO Epiphane
MEMBRE : Mme DEBOUE Léocadie
DEDICACES
A mon DIEU TOUT PUISSANT, mon GUIDE
et ma
FORTERESSE, par qui je trouve Refuge
et Réconfort.
********************
A mon père Monsieur Louis
Salvador NGHO qui, très tôt, m'a appris que seuls le
travail faire et le savoir être sont
source de toute réussite. Reçois toutes mes
gratitudes pour avoir toujours
cru en ma personne et que Dieu de Miséricorde t'accorde
une
longue vie pour que tu puisses jouir du fruit de tes
sacrifices.
********************
A toi ma mère, Madame NGHO née
NGUETTE Christine qui, après m'avoir tiré du
néant, a toujours fait preuve d'un attachement particulier à ma
vie. Ce travail est l'expression de ma reconnaissance indéfectible en
tes sacrifices et que notre Dieu t'accorde BENEDICTION et
LONGEVITE.
REMERCIEMENTS
A tous mes petits frères et soeurs pour leur prière
incessante et leur encouragement très remarquable et déterminant
dans ma traversée du désert pendant mes formations au
Bénin. Que ce travail vous soit un exemple et que Dieu vous
Bénisse.
A tous mes parents, tant maternels que paternels, ainsi que mes
Amis qui, d'une manière comme d'une autre, n'ont ménagé
aucun effort pour m'accorder leur soutien. Que Dieu vous fasse au tant.
A ma tante Madame Alphonsine BINI AGBODJETÉ qui a toujours
été à mon côté pour me soutenir dans les
moments les plus difficiles de mon séjour au Bénin. Que Dieu Tout
Puissant te rende le centuple et Bénisse toute ta famille.
A la famille OULHORA, plus particulièrement à
Mademoiselle Annick Déborah OULHORA pour son soutien à mon
égard. Que Dieu t'accorde Bénédiction et Protection dans
toutes tes entreprises.
A Arnaud NGWANJIE qui, dès mon arrivé à
Cotonou, m'a réservé un accueil chaleureux et m'a prodigué
tous les conseils possibles qui me sont chers dans mes séjours au
Bénin. Que Dieu te rende le centuple et te Bénisse dans toutes
tes oeuvres.
A toute la promotion 2006-2008 du second cycle de
l'Administration des Impôts à ('ENAM-BENIN. Que le temps
passé ensemble nous soit inoubliable à jamais. Bonne
carrière à vous tous.
A mon Directeur de Mémoire Monsieur Antoine SITHON et mon
Maître de stage Monsieur Epiphane G. AGOSSOU pour votre
disponibilité et votre expertise très remarquables dans la
réalisation de ce mémoire. Que Dieu vous accorde
longévité et Bénédiction pour avoir accepté
d'être utiles à la société.
A tout le corps enseignant et le personnel administratif de
l'ENAM-BENIN, notamment :
- Monsieur Jules AZONDEKON, conseiller fiscal et Expert
consultant en fiscalité,
- Professeur Noël GBAGUIDI, Directeur de l'ENAM-BENIN.
Profonde considération
A tous ceux qui, de près ou de loin, me portent dans leur
coeur et directement ou indirectement ont contribué à la
réalisation de ce document. Profonde gratitude.
LISTE DES ABBREVIATIONS
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
BEF : Brigade d'Enquête
Fiscale
BVIR : Brigade de Vérification
d'Intervention rapide
CFPI : Centre de Formation
professionnelle des Impôts
CGI : Code Général des
Impôts
CIDAM : Centre des Impôts de
Dantokpa et autres Marchés
CIME : Centre des Impôts des
Moyennes Entreprises
DCIME : Direction du Centre des
Impôts des Moyennes Entreprises
DDI : Direction Départementale
des Impôts
DDET : Direction des Domaines de
l'Enregistrement et du Timbre
DGE : Direction des Grandes
Entreprises
DGE : Direction Générale
de l'Economie
DGID : Direction
Générale des Impôts et des Domaines
DGDDI : Direction
Générale des Douanes et Droits Indirects
DGR : Direction de la Gestion des
Ressources
DGTCP : Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique
DI : Direction de l'Informatique
DIE : Direction de l'Information et
des Etudes
DLC : Direction de la
Législation et du Contentieux
DNVEF : Direction Nationale de la
Vérification et d'Enquête Fiscale
DREF : Direction de Recherches et
d'Enquêtes Fiscales
ENAM : Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature
IFU : Identifiant Fiscal Unique
IGS : Inspection
Générale des Services
INSAE : Institut National des
Statistiques et Analyses Economiques
LPF : Livre des Procédures
Fiscales
MEF : Ministère de l'Economie
et des Finances
MFRE : Mission Fiscale des
Régimes d'Exception
ORTB : Office des Radio et
Télévision du Bénin PAS :
Programme d'Ajustement Structurel
RNI : Recette Nationale des Impôts
TPU : Taxe Professionnelle Unique
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES , FIGURES ET SCHEMA
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Regroupement des problèmes par
centres d'intérêt
Le tableau N°2 : Synthèse des
différentes approches de résolution des problèmes
Tableau N°3 : Tableau de bord de l'étude
Tableau N°4 : Point des questionnaires
Tableau N°5 : Point des réponses à la
question n°1 Tableau N°6 : Point des réponses à
la question n°2 Tableau N°7 : Points de réponses
à la question n°3
Tableau N°8 : Comparaison des taux d'impôt sur
le revenu des personnes morales
Tableau N°9 : Comparaison des taux d'impôt sur
le revenu des personnes physiques
Tableau N°10 : Tableau de synthèse de
l'étude
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique n°1 : Cause du poids de l'impôt
Graphique n°2 : Cause de l'insuffisance des
enquêtes fiscales
Graphique n°3 : Approche de solutions au
problème de l'inadéquation des moyens de paiement
LISTE DES FIGURES
Courbe n°1 : Courbe de production
Courbe n°2 : Représentation du niveau de
recettes par rapport au taux d'impôt dans la courbe de production
Courbe n°3 : Courbe de Laffer
SCHEMA
1. Schéma de la nouvelle structuration du réseau
informatique à la DGID
GLOSSAIRE
Action en recouvrement : c'est l'ensemble
des opérations juridiques et comptables mises en oeuvre par les
receveurs des impôts en vue de contraindre les contribuables qui n'ont
pas acquitté, dans les délais prescrits, les impôts et
taxes dont ils sont redevables à s'exécuter.
Assiette fiscale : C'est l'ensemble des
éléments sur lesquels l'impôt est prélevé.
Asseoir l'impôt, c'est rechercher le périmètre de la
matière imposable, la circonscrire. C'est en d'autres termes
décider quelle sera la matière sur laquelle l'impôt sera
établi. Deux préoccupations sont alors posées :
Premièrement, quelle sera la matière choisie ?
Est-ce le capital ? Est-ce le revenu ? Est-ce tout simplement un bien en
circulation ? C'est ce qu'on appelle la détermination de la
matière imposable.
Deuxièmement, quels moyens seront retenus pour
évaluer cette matière ? C'est le problème de
l'évaluation de la matière imposable, sa quantification.
Contrôle sur pièces : C'est
un examen critique du bureau à posteriori de la cohérence des
déclarations, de la situation fiscale des contribuables, à l'aide
de tous les renseignements et documents du dossier ainsi que les informations
complémentaires demandées aux contribuables ou obtenues
auprès des tiers à l'occasion de l'exercice du droit de
communication. Il est un instrument privilégié d'une juste
répartition de l'impôt sous quatre aspects à savoir :
- détection des contribuables défaillants ;
- prévention et réparation des erreurs
relevées dans les déclarations ; - sélection des dossiers
susceptibles de faire l'objet d'un contrôle
externe ;
- établissement des bulletins de renseignements ou
bulletins de liaison nécessaires au contrôle des divers
impôts et taxes.
Contrôle sur place : Sa mise en
oeuvre nécessite l'utilisation de certains procédés dont
le droit de communication. Ce contrôle s'effectue dans l'entreprise et
par le biais du droit de communication qui est prévu à l'article
1093 du CGI, l'Administration fiscale a ainsi la possibilité de
compléter les informations qui doivent lui être fournies dans le
cadre des obligations légales mises à charge des
contribuables.
Evasion Fiscale : Le dictionnaire
LAROUSSE la définit comme « dissimulation d'une fraction de la
masse des revenus imposables ».
Le lexique des termes juridiques (8è édition
Dalloz) est plus précise : « c'est le fait de soustraire le maximum
de matière imposable à l'application de la loi fiscale en
général ou d'un tarif d'impôt particulier sans transgresser
la lettre de la loi, en mettant systématiquement à profit toutes
les possibilités de minorer l'impôt, soit par ses règles,
soit par ses lacunes ».
Au total et en d'autres termes, l'évasion fiscale est le
fait pour un contribuable de se soustraire à l'impôt sans recourir
à des moyens illégaux et en utilisant toutes les lacunes, les
astuces et subtilités juridiques offertes à son imagination sans
que sa charge fiscale soit répercutée sur un autre. Ainsi, en
plaçant ses capitaux dans un pays ou la charge fiscale est insignifiante
ou nulle, le contribuable fait de l'évasion fiscale.
Fraude fiscale :Le dictionnaire LAROUSSE
la définit comme étant « un acte de mauvaise foi accompli en
contrevenant à la loi ou aux règlements et nuisant au droit
d'autrui. Le Lexique des termes juridiques (8è édition Dalloz)
définit, quant à lui, la fraude fiscale comme « la
soustraction illégale à la loi fiscale de tout ou partie de a
matière imposable qu'elle devrait frapper ». En faisant la
synthèse de ces deux définitions, la fraude fiscale est en
définitive une violation directe et volontaire de la loi fiscale qui
consiste à se soustraire à l'établissement ou au paiement
total ou partiel de l'impôt.
Impôt : terme
générique, la première définition est empreinte de
la
conception classique des finances publiques dont l'un des
célèbres est Gaston JEZE. Selon ce dernier
« l'impôt est une prestation pécuniaire obligatoire
versée par les contribuables à titre définitif et sans
contrepartie pour la couverture des charges publiques ». Cette
définition classique de l'impôt a été
critiquée après la crise mondiale de 1929 où le marasme a
gagné tous les domaines de la vie économique et sociale. On passe
de la neutralité des classiques à l'interventionnisme des
modernes. Les impôts ne serviront plus uniquement à couvrir les
charges publiques mais à intervenir dans le domaine
socio-économique. C'est en tenant compte de la nouvelle orientation de
l'impôt qu'un autre auteur s'affirme. Il s'agit de M. MEHL
qui dit que « l'impôt est une prestation pécuniaire
requise des personnes physiques ou morales, de droit privé et
éventuellement de droit public d'après leur faculté
contributive, par voie d'autorité, à titre définitif et
sans contrepartie déterminée en vue de la couverture des charges
publiques de l'Etat et des autres collectivités territoriales ou de
l'intervention de la puissance publique ».
Vérification de comptabilité
: C'est l'ensemble des opérations de contrôle ayant
pour objet d'examiner sur place la comptabilité, de la confronter aux
éléments d'exploitation en vue de contrôler les
déclarations d'une activité et d'assurer éventuellement
les redressements nécessaires. La vérification de la
comptabilité est précédée de l'envoi d'un avis de
vérification qui doit mentionner que le contribuable peut se faire
assister par un conseil de son choix, préciser les impôts à
vérifier et les années soumises à la vérification.
De principe et à peine de nullité, le contribuable doit recevoir,
au début de la vérification, la charte des droits et
obligations des contribuables vérifiés. Le
contrôle a lieu normalement au siège de l'entreprise, amis sur
autorisation écrite du contribuable le vérificateur peur emporter
les documents dans ses bureaux.
revenu ;
RESUME
L'informel, encore appelé marché noir ou
économie souterraine, prend de plus en plus de l'ampleur dans la
production brute (PIB) du Bénin au point d'entraîner par voie de
conséquence une croissance lente des recettes fiscales pendant que les
charges de l'Etat s'accroissent de manière exponentielle d'année
en année. Or des revenus importants sont gérés par les
acteurs de ce secteur.
Face à cela, les autorités béninoises
à travers la Direction Générale des Impôts et des
Domaines ont procédé à plusieurs reformes fiscales en vue
d'asseoir l'impôt sur les revenus du secteur informel. C'est pour cette
raison que nous avons opté, dans le cadre de notre recherche
académique, de réfléchir sur le thème
intitulé « ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE
FACE AU SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN ».
A cet effet, nos observations de stage et nos réflexions
sur ce sujet nous a permis de dégager un problème
général qui est « l'inefficacité de la
politique fiscale face au secteur informel au Bénin » et
trois problèmes spécifiques (PS) à savoir :
PS n°1 : le poids de l'impôt ;
PS n°2 : l'insuffisance des enquêtes fiscales
;
PS n° 3 ; l'inadéquation des moyens de
paiement.
La recherche des solutions aux problèmes ci-dessus nous a
conduit à
fixer des objectifs et à formuler des hypothèses.
La vérification de ces dernières a permis de
révéler les vraies causes de manifestation des problèmes
en résolution après les diagnostics, notamment :
N°1 : le poids de l'impôt s'explique par le
taux élevé des impôts sur le
N°2 : l'insuffisance des enquêtes fiscales de
la DGID est due à l'absence de banque de données et le faible
niveau d'informatisation des services de contrôle et d'enquête ;
N°3 : l'inadéquation des moyens de paiement
s'explique par l'utilisation à grande échelle de l'espèce
dans les diverses transactions.
Après avoir connu les causes réelles relatives
à l'inefficacité de la politique fiscale face au secteur
informel, des approches de solution suivies des études d'impact ont
été définies au nombre desquelles nous avons :
SP n°1 : Diminuer les taux d'imposition des revenus
des personnes morales et physiques de 10 points ;
SP n°2 : Installer une banque de données
à la DGID :
SP n°3 : L'inadéquation des moyens de paiement
s'explique par l'utilisation à grande échelle de l'espèce
dans les diverses transactions.
Après avoir connu les causes réelles relatives
à l'inefficacité de la politique fiscale face au secteur
informel, des approches de solution suivies des études d'impact ont
été définies, au nombre desquelles nous avons :
SP n°1 : Diminuer les taux d'imposition des personnes
morales et physiques de 10 points ;
SP n°2 : Installer une banque de données
à la DGID ;
SP n°3 : Généraliser tout
règlement par voie scripturale et seuls les petits achats seront faits
en espèce.
De ce fait, les conditions de mise en oeuvre des solutions
évoquées ont été définies afin de rendre
concrète la possibilité du renforcement de l politique fiscale
face au secteur informel au Bénin.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PREMIER : DU CADRE INSTITUTIONNEL ET
PHYSIQUE DE L'ETUDE A LA PROBLEMATIQUE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE
FISCALE AU BENIN
SECTION 1 : Cadre institutionnel de
l'étude et observation de stage à la Direction
Générale des Impôts et des Domaines Paragraphe
1 : Cadre Physique de la Direction Générale des Impôts et
des Domaines Paragraphe 2 : Observations de stage : Etats des lieux sur
les activités de la DGID SECTION 2 : DE LA
PROBLEMATIQUE A LA VISION GLOBALE DE RESOLUTION Paragraphe 1 :
Choix de la problématique et justification du sujet Paragraphe 2 :
Spécification et Vision globale de la problématique retenue
CHAPITRE DEUXIEME : DU CADRE THEORIQUE DE L'TUDE
AUX APPROCHES DE SOLUTIONS POUR UN RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE
AU BENIN
SECTION 1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude Paragraphe 1. Des objectifs
de l'étude à la revue de littérature Paragraphe 2.
Méthodologie adoptée SECTION2. Des
enquêtes de vérification des hypothèses aux
suggestions pour un renforcement de la politique fiscale au
Bénin Paragraphe1. Enquêtes et vérification des
hypothèses Paragraphe2 : Approches de solutions et conditions de mise
en oeuvre
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
Source de vitalité et de diversité dans
l'économie pour certains, mais stratégie précaire et
marginale pour d'autres, le secteur informel nourrit d'innombrables
polémiques.
Au Bénin, les années 80 jusqu'à nos jours
a été caractérisée par une forte croissance du
secteur informel qui a pris énormément d'ampleur au point de
concurrencer, à son avantage le secteur formel.
Face à ce foisonnement du secteur informel, les
finances publiques de l'Etat ont connu des baisses considérables en
termes de recettes. Car les unités de production du secteur informel
n'obéissent pas aux obligations relatives à la contribution aux
charges de l'Etat. La telle obligation est fixée par l'article 33 de la
constitution béninoise du 11 décembre 1990. Cet état de
chose a créé une ambiance malsaine dans les activités
économiques à travers la concurrence déloyale, le dumping,
la cessation d'activités de certaines sociétés formelles,
etc.
C'est ainsi que l'Etat a été interpellé
pour prendre des dispositions hardies en vue de restaurer la justice et de
réguler la vie économique dans le respect scrupuleux du
libéralisme économique qu'a opté le Bénin à
la conférence des forces vives de la nation de février 1990.
Au nombre de moyens que peut utiliser l'Etat pour la
régulation de la vie économique, se trouve la fiscalité
qui se définit comme l'ensemble des textes et règlements
organisant la définition et la perception de l'impôt.
L'impôt est, alors, devenu un levier économique incontestable.
L'efficacité de l'impôt dans la couverture des charges publique
d'une part, et dans la réalisation des politiques économiques et
sociales de l'Etat d'autre part, relève de la qualité des
politiques fiscales mises en oeuvre.
La politique fiscale, de manière
générale, se définit comme l'ensemble des
stratégies mises en place en vue essentiellement d'élargir
l'assiette fiscale et d'accroître les recettes de l'Etat dans un souci de
répartition équitable des charges publiques.
C'est dans cette optique que des dispositions à
caractère législatif, règlementaire voire communautaire
ont permis de mettre en place un certain nombre de dispositifs pour
l'appréhension des activités du secteur informel, parmi lesquels
on a :
Ø La loi N°91-014 du 12 avril 1991 portant Loi de
finances pour la gestion 1991 en son article 2 instituant un nouveau
prélèvement à la source. Dans le cadre de l'harmonisation
de la fiscalité dans l'espace UEMOA, la loi N°2003-23 du 26
décembre 2003 portant loi de Finances gestion 2004 a renforcé la
loi précédente par l'unification des taux à 3% ;
Ø La loi N°97-001 du 21 janvier 1997 portant Loi
de finances pour la gestion 1997 relative à la retenue à la
source sur les revenus des prestataires de service ;
Ø Le conseil des ministres de l'UEMOA, par la
directive N°04-97 du 28 novembre 1997 portant adoption d'un régime
juridique des Centres de Gestion agréée (CGA),
Ø L'article 21 de l'ordonnance N°2000-001 du 2
janvier 2000 portant Loi de Finances pour la gestion 2000 a institué un
Acompte Forfaitaire Spécial (AFS) sur les véhicules d'occasion
;
Ø La dernière reforme qui semble très
importante est l'institution de l'identifiant fiscal unique (IFU), par le
décret N°2006-201 du 8 mai 2006, qui est un numéro
d'immatriculation conçu pour l'amélioration des relations entre
les contribuables et les administrations financières à savoir
celle des Douanes et celle des Impôts.
Malgré ces dispositions, il a été
toujours prouvé que les activités faites dans l'informel ne sont
quasi appréhendées du fait des limites des politiques fiscales
mises en oeuvre.
Alors, il apparaît juste et important de se poser ces
questions :
· Pourquoi les politiques fiscales mises en place
n'arrivent pas à atteindre efficacement le secteur informel ?
· Comment parvenir à appréhender les
revenus issus de ce secteur ?
C'est dans le souci de trouver des solutions adéquates
à cette préoccupation majeure, à caractère national
et communautaire, que nous nous sommes proposés de
réfléchir sur le thème intitulé : «
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU SECTEUR INFORMEL EN
REPUBLIQUE DU BENIN ».
Pour atteindre notre objectif, la présente étude
sera faite à travers deux chapitres.
Le Premier chapitre sera consacré à la
présentation du cadre institutionnel et physique de l'étude, la
restitution des observations de stage avant de dégager la
problématique de l'étude.
Le second chapitre, quant à lui, fixera le cadre
théorique et méthodologique de l'étude, puis
présentera et analysera les résultats de notre enquête
avant de formuler les approches de solution et les conditions de leur mise en
oeuvre.
CHAPITRE PREMIER :
DU CADRE INSTITUTIONNEL ET
PHYSIQUE DE L'ETUDE A LA
PROBLEMATIQUE DU
RENFORCEMENT DE LA
POLITIQUE FISCALE AU BENIN
Il sera question dans ce chapitre de faire une
présentation du cadre institutionnel de l'étude suivie des
observations de stage dans la première section avant de procéder
méthodiquement au ciblage de la problématique de l'étude
dans la seconde section.
SECTION 1 : Cadre institutionnel de l'étude et
observation de stage à la Direction Générale des
Impôts et des Domaines
La présente section sera consacrée à la
présentation du cadre physique de la Direction Générale
des Impôts et des Domaines dans le premier paragraphe, ensuite
l'exposé des observations faites au cours de notre stage sera
traité dans le second paragraphe.
Paragraphe 1 : Cadre Physique de la Direction
Générale
des Impôts et des Domaines
Avant d'en arriver à la présentation du cadre
physique, il importe de faire une brève historique de cette régie
financière du Ministère de l'Economie et des Finances ainsi que
de ses attributions et missions.
A. Historique, attributions et missions de la Direction
Générale des
Impôts et des Domaines
1. Historique de la Direction Générale des
Impôts et des Domaines
La gestion de la fiscalité intérieure
relève de la compétence de l'actuelle Direction
Générale des Impôts et des Domaines qui est une
direction
technique au nombre des régies financières du
Ministère de l'Economie et des Finances.
Au départ, elle avait eu comme dénomination
SERVICE DES CONTRIBUTIONS DIRECTES, puis DIRECTION DES IMPÔTS avant que
le décret N°93-44 du 11 mars 1993 portant attribution, organisation
et fonctionnement du Ministère des finances puisse l'ériger en
DIRECTION GENERALE DES IMPÖTS ET DES DOMAINES.
Du 1er Août 1960, date d'accession du Dahomey
à l'indépendance, jusqu'en 1968, l'organisation des services des
impôts a été caractérisée par l'existence de
deux services à savoir :
- le Service des Contributions Directes qui avait pour
siège l'actuel bloc administratif des impôts de l'avenue
Monseigneur STEINMETZ,
- le Service de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre
qui était situé en face de la Cour Suprême à
GANHI.
Par décret N°215/PR/MFAE du 26 juin 1967, le
Service des Contributions Directes est devenu Direction des Impôts.
Quelques mois après, le Service de l'Enregistrement, des Domaines et du
Timbre a été transformé en Direction des Domaines, de
l'Enregistrement et du Timbre. C'est au cours de l'année 1993 que la
fusion des deux Directions a été faite en vue de donner naissance
à la Direction Générale des Impôts et des
Domines.
Mais il importe de préciser qu'au départ cette
direction n'avait aucune compétence en matière de recouvrement
des impôts et taxes dont la gestion lui avait été
confiée. Cette administration fiscale a vu sa mission s'affirmer
davantage dès le transfert en 1989 de la fonction de RECOUVREMENT des
impôts et taxes de la Direction Générale du Trésor
et de la Comptabilité Publique (DGTCP) dans ses attributions.
Après cette brève historique de la Direction
Générale des Impôts et des Domaines, Nous allons
procéder à la présentation des attributions et missions de
cette institution.
2. Attributions et Missions de la Direction
Générale des Impôts et des
Domaines (DGID)
Pendant la période du 19 mai au 17 août 2008, la
Direction Générale des Impôts et des Domaines avait servi
du lieu de stage et des pratiques des formations théoriques
reçues dans notre prestigieuse Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature du Bénin.
La compétence de la DGID concerne de manière
exhaustive la gestion : - des impôts directs et taxes assimilées
;
- des impôts indirects et taxes assimilées autres
que ceux exigibles à l'importation et à l'exportation ;
- des droits d'enregistrement, des timbres et taxes
assimilées ;
- du domaine privé de l'Etat ;
- de l'organisation et de la conservation de la
propriété et des droits
fonciers ;
- des biens vacants ou placés sous séquestre en
conséquence d'une mesure de sûreté générale
;
Ainsi, dans le cadre de l'exercice de ces compétences,
la DGID a pour attributions :
è la détermination de l'assiette, la
liquidation, le contrôle et le contentieux de tous les impôts et
taxes prévus au Code Général des Impôts (CGI) ;
è le recouvrement et le reversement au trésor
public des impôts et taxes, des redevances domaniales et des taxes
annexes perçus par les postes comptables de son réseau ;
è le contrôle fiscal ;
è la conservation foncière des hypothèques
et autres droits fonciers ; è la gestion du domaine privé de
l'Etat.
Au vu de ces attributions, des missions précises ont
été confiées à cette régie
financière, au nombre desquelles on a :
s La mission financière qui
résulte de la thèse de Gaston JEZE selon laquelle «
l'ÉTAT A DES
CHARGES. IL
DOIT LES COUVRIR ». Les charges de l'Etat sont alors la cause
première de l'impôt. Dans la conception classique, la couverture
des dépenses publiques est l'objectif majeur sinon unique de
l'impôt qui ne doit pas influencer l'économie. Cette mission est
matérialisée par les attributions de la DGID en matière
d'assiette, de contrôle et de recouvrement.
Mais il importe de dire que cette mission liée à
la fonction classique de l'impôt qui se rattache à la conception
de l'Etat-Gendarme est de nos jours dépassée car l'impôt
joue un rôle de plus en plus dynamique dans l'économie.
s La mission économique qui
résulte de l'influence qu'exercent les recettes fiscales sur
l'économie. Elle est concrétisée à travers la
réalisation des objectifs économiques et sociaux du gouvernement
par la DGID qui ne se contente pas seulement de renflouer les caisses de
l'Etat, mais également de participer à la réalisation du
Programme d'Ajustement Structurel qui vise avant tout l'équilibre
macroéconomique de l'Etat. Car le niveau des recettes encaissées
au niveau de la DGID conditionne le niveau de décaissement des
prêts, dons ou aides mis à la disposition de l'Etat par les
institutions de BRETTON WOODS ainsi que les remises de dettes par les divers
créanciers et partenaires étrangers comme le Club de Paris, la
Banque Mondiale et l'Union Européenne.
Cette mission est tout de même liée à la
fonction économique de l'impôt qui reste un levier
économique très important à travers, soit les
privilèges fiscaux qui permettent de promouvoir certains secteurs de
production ou de
recherches, soit l'augmentation de taux d'impôts sur
certains produits afin de décourager leur consommation.
s La mission sociopolitique résulte de
la réalisation des objectifs macroéconomiques par la DGID qui
renforce la crédibilité de l'Etat vis-à-vis de ses
partenaires au développement. Ce qui constitue un enjeu politique majeur
pour le gouvernement.
L'impôt étant un procédé
particulier de redistribution des richesses ou de revenus joue le rôle de
« pompe aspirante et foulante ». Ainsi, on impose
les contribuables pour ensuite octroyer des allocations de toutes sortes
à la population. C'est dans ce sens que la loi de finances gestion 2002
a prévue des lignes de crédits pour la lutte contre le SIDA, le
paludisme, la promotion de l'eau potable.
B. Cadre physique de la Direction
générale des Impôts et des
Domaines
Conformément à l'arrêté
N°339/MFE/DC/SGM/DGID du 6 avril 2006 portant attributions, organisations
et fonctionnement de la DGIG, cette régie financière est
composée des :
- Directions Centrales ;
- Directions Techniques à Compétence Nationale ;
- Directions Techniques à Compétence
Territoriale.(Annexe n°2)
1. Les Directions centrales
Elles sont au nombre de sept (07) à savoir :
- l'Inspection Générale des Services ;
- La Mission Fiscale des Régimes d'Exception ;
- Le Centre de Formation Professionnelle des impôts ;
- La Direction de la Gestion des ressources ;
- La Direction de la Législation et du Contentieux ; - La
Direction de l'information et des Etudes ; - La Recette Nationale des
Impôts.
a. Inspection Générale des
Services
Elle comporte trois services et un secrétariat
administratif. Il s'agit du :
- Service du Contrôle des Services d'Assiette ;
- Service du Contrôle des Recettes des Impôts ;
- Service du Contrôle des Directions Centrales.
L'Inspection Générale des Services a pour
attribution le contrôle, la
vérification et la surveillance des structures de la DGID
en vue :
Ø de s'assurer du fonctionnement régulier des
services ;
Ø d'évaluer l'application correcte et continue
des textes légaux et réglementaires ;
Ø d'analyser les éléments
caractéristiques de l'activité des différents services,
à savoir :
· les résultats des contrôles sur
pièce ;
· les résultats des contrôles sur place
;
· l'action en recouvrement et les poursuites ;
· l'évolution des effectifs ;
· l'évaluation des moyens ;
Ø lutter contre les infractions à la
réglementation.
Elle peut procéder à des études,
enquêtes et à toutes autres missions commandées par la
Direction Générale. Elle peut également appuyer les
vérifications dans les régies, offices et structures
gérant des fonds publics. Ses interventions se font sur la base d'un
programme annuel établi à l'avance, soit sur instruction du
Directeur Général des Impôts et des Domaines.
La DGR est chargée, en liaison avec la Direction des
Ressources Financières et Matérielles et la Direction des
Ressources Humaines et de la
b. La Mission Fiscale des Régimes
d'Exception
Gestionnaire des crédits relevant de la
fiscalité de porte et celle intérieure, la MFRE comporte, outre
le secrétariat administratif, des agents de la DGID et de la DGDDI qui
sont repartis en divisions chargées de la gestion de quatre types
d'exonération qui sont :
- les exonérations traditionnelles dans les
marchés publics à financement extérieur ;
- les exonérations classiques qui résultent de
la convention de Vienne de 1961 et concernent les Ambassadeurs, les
représentations diplomatiques et consulaires;
- les exonérations sur les intrants agricoles ;
- les exonérations sur les titres consolidés de
la Banque des Etats de l'Afrique de l'Ouest qui constituent une
particularité et qui ont été instituées pour
protéger les réserves des banques et institutions
financières dans la zone UEMOA.
Elle intervient aussi dans l'étude des projets des
marchés et contrats et représente la DGID dans les commissions de
dépouillement.
c. Le Centre de Formation Professionnelle des
Impôts
Il est chargé, en liaison avec la Direction de la
Gestion des Ressources et sous la coordination de la Direction des Ressources
Humaines (DRH) et de la Formation Professionnelle (DRHFP) du Ministère
de l'Economie et des Finances, d'assurer la formation technique et
professionnelle ainsi que le perfectionnement des agents des impôts.
d. La Direction de la Gestion des
Ressources
Formation Professionnelle du Ministère de L'Economie et
des finances, de la
gestion interne du personnel, du matériel et des affaires
financières.
Elle est Composée :
- d'un Service du Personnel et
- d'un Service du Matériel et des Affaires
Financières
e. La Direction de la Législation et du
Contentieux
La DLC a pour attribution :
Ø l'élaboration des avant-projets de textes
fiscaux ;
Ø la codification et la mise à jour permanente
du code Général des Impôts et du Livre des
Procédures Fiscales ;
Ø la diffusion de la documentation fiscale et la
préparation des compagnes d'information à l'intention des
contribuables en liaison avec la Direction de l'Information et des Etudes ;
Ø le traitement et l'instruction de tous les dossiers
de réclamation et de recours gracieux à l'exception des demandes
en décharge ou en réduction d'impôts locaux dont le montant
se trouve dans la limite des compétences déléguées
aux Directions Départementales des Impôts.
Elle comporte :
- un Service de la Législation et de la Documentation
et
- un Service du Contentieux.
f. La Direction de l'Information et des
Etudes
Elle est composée :
- du Service de l'Information et - du Service des Etudes.
La DIE a pour attributions :
Ø La coordination, l'animation et l'assistance aux
services informatiques de la DGID ;
Ø La coordination des activités de la cellule
de communication de la DGID, placée sous sa tutelle ;
Ø L'élaboration des prévisions de
recettes en liaison avec la RNI ;
Ø La centralisation et l'analyse des statistiques des
émissions, des décharges ou réductions, des remises ou
modérations et des dégrèvements en matière
d'impôts d'Etat et d'Impôts locaux ;
Ø La rédaction des rapports, comptes rendus et
autres documents de synthèses périodiques sanctionnant
l'exécution des tâches spécifiques assignées
à la DGID (sous-programme, plan d'action du Ministère de
l'Economie et des Finances, etc.) ;
Ø La réalisation de toutes études
relatives à la gestion de l'Impôt.
Elle est la correspondante de la structure responsable de
l'informatique au Ministère chargé des Finances.
g. La Recette Nationale des Impôts
Elle dispose en son sein trois services à savoir :
- le Service de la Comptabilité Générale
;
- le Service des Etudes et des Statistiques de Recouvrement ; -
le Service du Contrôle et de la Réglementation Comptable. La RNI
est chargée de :
Ø l'élaboration des propositions de
prévisions de recettes fiscales intérieures en liaison avec la
DIE ;
Ø la diffusion des instructions comptables ;
Ø l'animation et le contrôle du réseau
comptable de la DGID ;
Ø l'apurement de la comptabilité des postes
comptables ;
Ø la gestion et le contrôle de l'ensemble des
imprimés valeurs (quittanciers, imprimés techniques, livres
comptables, etc.) ;
Ø la centralisation des bordereaux de
développement des recettes des postes comptables ;
Ø l'élaboration des bordereaux de
développement des recettes budgétaires de la direction
générale ainsi que des états des sommes versées au
trésor ;
Ø la centralisation des opérations et des
statistiques des recouvrements et des dégrèvements,
modérations et remises en matière d'impôts d'Etat et
d'Impôts locaux ;
Ø le suivi des recouvrements effectués par la
DGDDI et la DGTCP pour le compte de la DGID ;
Ø la mise en oeuvre de la procédure d'admission
en non valeur des cotes irrécouvrables ;
Ø la préparation et la confection des comptes
administratifs et de gestion et de leur mise en état d'examen par la
Chambre des Comptes de la Cour Suprême ;
Ø toutes autres études techniques
confiées par la Direction Générale.
2. Les Directions techniques à compétence
Nationale
Il s'agit de :
- La Direction des grandes Entreprises ;
- la Direction du Centre des Impôts des Moyennes
Entreprises ;
- la Direction Nationale de Vérification et des
Enquêtes Fiscales ;
- la Direction des domaines, de l'Enregistrement et du
Timbre.
a. La Direction des Grandes Entreprises
La DGE a pour attributions :
Ø L'assiette, la liquidation, le contrôle, la
confection des états de dégrèvement d'office et le
recouvrement des impôts dont sont redevables sur le territoire national
les grandes entreprises ;
Ø L'étude et le suivi de dossiers
spécifiques ou techniques sur instruction
du Directeur Général des Impôts et des
Domaines.
Elle est composée de quatre (04) services à savoir
:
- les deux Services d'Assiettes ;
- le Service de Contrôle Fiscal ;
- le Service Informatique
- la Recette Principale des Impôts.
b. La Direction du Centre des Impôts de Moyennes
Entreprises
Elle dispose :
- des Services d'Assiette ;
- du Service de Contrôle Fiscal ;
- du Service Informatique ;
- la Recette des Impôts.
Outre les mêmes attributions dévolues à la
DGE, la DCIME peut
représenter la DGID sur sa demande.
c. la Direction Nationale de Vérification et
d'Enquête fiscale
Deux brigades partagent les tâches de cette direction
à savoir : - la Brigade d'Enquête Fiscale
- la Brigade de Vérification et d'Intervention Rapide. La
DNVEF a pour attributions :
Ø l'orientation de la politique du contrôle fiscal
de la DGID ;
Ø l'élaboration du programme de
vérification ;
Ø le suivi de la mise en oeuvre de la programmation du
contrôle fiscal ;
Ø l'appui technique aux services ;
Ø l'analyse des résultats du contrôle fiscal
;
Ø les recherches, les enquêtes et les
investigations à but fiscal ;
Ø la mise en oeuvre de toutes les procédures de
contrôle.
d. La Direction des Domaines, de l'Enregistrement et du
timbre
Elle comprend :
- le Service de l'Enregistrement et du Timbre ;
- le Service de la Conservation Foncière ;
- le Service de la Gestion du Domaine Privé de l'Etat
;
- la Recette des Domaines.
La DDET est chargée de :
Ø l'assiette, la liquidation, le contrôle et le
recouvrement des droits d'enregistrement, de timbre, de publicité
foncière, de la taxe unique sur les contrats d'assurances et des taxes
assimilées ;
Ø la gestion de l'aliénation du domaine
immobilier privé de l'Etat ;
Ø la surveillance des opérations relatives au
domaine national ;
Ø l'organisation des opérations relatives au
domaine national ;
Ø l'organisation foncière comportant les
opérations d'immatriculation, de publication et de conservation des
hypothèques et des droits fonciers ;
Ø la gestion des biens vacants ou placés sous
séquestre en conséquence d'une mesure de sûreté
générale ;
3. Les Directions techniques à compétence
territoriale
Ces directions sont reparties en :
- Centre des Impôts de Dantokpa et des Autres
marchés ; - Directions Départementales des Impôts.
a. Le Centre des Impôts de Dantokpa et Autres
Marchés
Il est composé :
- du Service d'Assiette
- de la Recette des Impôts ; - du Service Informatique. Le
CIDAM est chargé :
Ø de la gestion, du contrôle et du recouvrement
des impôts d'Etat dont sont redevables les contribuables du marché
Dantokpa qui ne figurent ni au répertoire de la DGE, ni à celui
de la DCIME ;
Ø de l'assiette, de liquidation, du contrôle, du
recouvrement et de l'établissement des états de
dégrèvement d'office des impôts dont sont redevables les
contribuables soumis au régime du bénéfice réel
simplifié relevant de sa compétence territoriale, et dont la
gestion lui est confiée par le Directeur Général ;
Ø du suivi de l'évolution des dossiers des
contribuables soumis à la Taxe professionnelle Unique (TPU) et leur
prise en charge progressive au régime du bénéfice
réel simplifié ou du bénéfice réel.
b. Les Directions Départementales des
Impôts
Installées aux chefs lieux des départements du
Bénin, elles sont chargées d'animer, de coordonner et de
contrôler les activités des services fiscaux implantés au
niveau des communes et de représenter la DGID dans les diverses
instances administratives départementales.
Outre le secrétariat, elles comportent pour chacune
d'elles:
- un Service Informatique ;
- un Centre des Domaines ;
- des Centres des Impôts des Petites Entreprises qui
sont en principe installés au niveau de chaque commune et comporte un
service d'assiette et une recette divisionnaire des impôts.
Après cette présentation simplifiée du
cadre physique de la DGID, il importe de restituer les observations
enregistrées au cours de notre stage .
Paragraphe 2 : Observations de stage : Etats des lieux
sur
les activités de la DGID
L'état des lieux de notre étude sera fait en
tenant compte des principales activités qui relèvent de la
compétence de la Direction Générale des Impôts et
des Domaines. Il s'agit essentiellement de l'assiette, du recouvrement, du
contrôle, du contentieux et du système informatique. Ce travail
consiste à présenter les forces et faiblesses dans les
tâches des diverses directions de la DGID.
Mais, il convient de noter avant tout que la
spécification des tâches de chaque direction, la séparation
du pouvoir entre l'ordonnateur que constitue le service d'assiette et le
comptable, et la division des directions en grande, petite et moyenne
entreprises suivant la faculté contributive des usagers de cette
administration fiscale constituent un atout majeur pour une bonne gestion des
dossiers des contribuables. Il découle de ce constat, une
bonne
spécification des tâches des directions
dans la gestion du dossier des contribuables.
A. Etat des lieux sur les Services d'Assiette
V' Les activités des services d'assiette sont
explicitement liées à la détermination et
l'évaluation de la faculté contributive de chaque contribuable,
puis la liquidation de leurs dettes fiscales. Le contrôle et la
confection des états de dégrèvement d'office sans oublier
l'étude et le suivi des dossiers spécifiques et techniques sur
instruction du Directeur Général des Impôts et des Domaines
sont également de la compétence de ces services.
Conclusion séquentielle N°1: Il
ressort de ces attributions qu'il existe une bonne précision des
tâches au niveau des services d'assiette.
V' La DGE étant une structure technique à
compétence nationale, ses services d'assiettes disposent de la
même compétence. Ainsi, son emplacement et la concentration de ses
services dans l'immeuble de la DGID à Cotonou ne lui permettent pas de
maîtriser les activités relevant de sa compétence et de son
territoire fiscal.
Conclusion séquentielle N°2: les
services d'assiette de la DGE n'ont pas la maîtrise du territoire fiscal
et des activités des sociétés de leur
compétence.
V' Le Code Général des Impôts actuellement
mis en vigueur au Bénin, a créé des impôts et taxes
diverses sur les revenus. Il est remarqué des plaintes
régulières des contribuables soit à la phase de
détermination de la base imposable, soit à celle de la
liquidation des impôts ou au paiement de ceux-ci. Pour eux, la
pluralité des impôts et leur mécanisme de mise en
application laissent entrevoir des doutes sur la cohérence et
l'objectivité de ces impôts.
Conclusion séquentielle N°3: le
poids de l'impôt est lourd sur les revenus au Bénin.
V' Depuis le changement des régimes fiscaux au
Bénin, le transfert des dossiers de la DGE au CIME a
entraîné une masse très forte de travail dans leur
traitement. Les dernières déclarations au niveau du CIME
Littoral, par exemple, dénombrent 2100 dossiers. Chaque service
d'assiette dispose de plus de 700 dossiers pour 6 inspecteurs par service. Ce
qui ne permet pas, par voie de conséquence, un suivi rigoureux des
contribuables.
Conclusion séquentielle N°4 :
l'insuffisance persistante du personnel est une cause de faiblesse des
services d'assiette.
V' Le niveau trop élevé de la quantité de
travail des services d'assiette de la DGID face au nombre réduit des
agents qualifiés ne permet pas aux inspecteurs d'assiette de se rendre
sur le terrain afin de détecter d'autres facultés contributives
qui restent encore dans l'informel. Ce qui entraîne une restriction de
l'assiette.
Conclusion séquentielle N°5: Le
défaut d'enquête fiscale est une cause de la restriction de
l'assiette fiscale.
V' La DGE ne dispose pas d'outils informatiques performants.
Ce qui a pour conséquence les pannes régulières de ces
matériels et le blocage des travaux quotidiens.
Conclusion séquentielle N° 6: la
non performance des outils informatiques au niveau de la DGE est une faiblesse
de la DGID.
V' le dossier des contribuables et les déclarations
détaillées de certains impôts d'Etat comme la TVA
etc. ne sont pas informatisés. Le
recoupement alors de tous les impôts et taxes liés à un
contribuable est alors difficile. Il apparaît clairement qu'un
contribuable peut déduire plusieurs fois une TVA supportée en
amont. Ce qui nécessite une autre procédure administrative quasi
lourde pour la vérification de la réalité de la
déclaration des contribuables.
Conclusion séquentielle N°7 : La
non informatisation des dossiers des contribuables et des déclarations
de tous les impôts et taxes est une porte à la fraude fiscale.
y' Le service informatique de la DGE ne dispose pas de
répertoire fiable et régulier, d'année en année,
des contribuables dont les dossiers relèvent de leur
compétence.
Conclusion séquentielle N°8; le
manque de répertoire informatique fiable des contribuables est une cause
de faiblesse de la DGID.
y' Dans l'accomplissement de sa mission, la DGID par le biais
de la DGE tisse des relations avec la Direction Générale des
Douanes et Droits Indirects (DGDDI) dans la perception au niveau du cordon
douanier de certains impôts d'Etat comme TVA et autres
prélèvements à la source. Mais, il se fait que la base
retenue pour la liquidation de ces impôts n'est pas souvent correcte et
même les informations fournies par cette direction par le biais du
logiciel SYDONIA ne reflètent souvent pas la réalité.
Conclusion séquentielle N°9: La
non fiabilité d'informations communiquées par la DGDDI à
la DGID est une faiblesse.
B. Etat des lieux sur les services de recouvrement
y' Les attributions de tous les services de recouvrement des
impôts demeurent :
· le recouvrement des impôts et taxes
gérés par la DGID ;
· la gestion des crédits d'impôts notamment
ceux liés aux exonérations ;
· l'établissement des cotes
irrécouvrables.
Le système fiscal béninois étant
déclaratif, les comptables publics affectés à la DGID
déclenchent la procédure de mise en recouvrement dès la
déclaration des droits et taxes des contribuables.
Conclusion séquentielle N°10: la
promptitude du démarrage de la procédure de mise en recouvrement
après déclaration des contribuables est une force pour la
DGID.
y' La Recette Principale des Impôts étant
à Cotonou, les receveurs des CIPE peuvent recevoir les
déclarations suivies du paiement des impôts relatives aux
activités des grandes entreprises installées dans le ressort de
leur compétence. Puis, ce paiement sera transféré à
la Recette Nationale des Impôts au nom de la RPI
Conclusion séquentielle N°11: La
délégation de compétence dans la perception des
impôts au niveau des services de recouvrement est une force pour la
DGID.
y' Il arrive souvent qu'après l'établissement
des titres de perception, il soit difficile pour le Receveur Principal des
Impôts de retrouver les contribuables du fait de défaut d'adresse
ou de l'inexistence du cadastre au Bénin. Ce qui entraîne un fort
taux de la côte irrécouvrable des impôts chaque
année.
Conclusion séquentielle N°12: le
défaut d'adresse ou de cadastre est une faiblesse pour le recouvrement
des impôts.
y' Le réseau comptable de la DGID réparti sur
toute l'étendue du territoire ne dispose pas d'un réseau
informatique unique qui permet une interconnexion et la communication entre les
différents postes comptables et la Recette Nationale des
Impôts.
Conclusion séquentielle N°13:
l'absence d'un réseau informatique unique au niveau de tout le
réseau comptable de la DGID est une faiblesse.
y' Le Service des Etudes et Statistiques de Recouvrement de la
RNI à travers la division de la prévision et de
l'exécution procède à l'élaboration des
prévisions de recettes fiscales au budget général de
l'Etat. Dans la procédure d'élaboration, la RNI se base sur
l'évolution de la pression fiscale. La RNI travaille par moment en
symbiose avec la Direction de l'Analyse Economique et de la Prévision de
la Direction Générale de l'Economie qui dispose les statistiques
des agrégats macroéconomiques, ce qui permet à la RNI
d'avoir connaissance des statistiques montrant l'évolution de la
pression fiscale dont le taux actuel est de 14,5% comparativement à la
norme communautaire qui est de 17%. (Annexe n°5)
Conclusion séquentielle N°14: Le
faible taux de la pression fiscale par rapport à la norme communautaire
de l'UEMOA est la preuve d'une faible performance de la DGID en matière
de recette.
C. Etat des lieux sur les services de
Contrôle
y' Il existe trois sortes de contrôles fiscaux qui sont
effectués par les agents de la Direction Générale des
Impôts et des Domaines. Au nombre de ceux-ci, on note le contrôle
formel, le contrôle sur pièce et celui sur place. Les deux
premiers sont appelés encore contrôle de cabinet, par contre le
dernier est un contrôle externe.
Conclusion séquentielle N°15: une
bonne distinction dans le contrôle fiscal est une force pour
l'administration parce qu'elle permet la compréhension des
procédures mises en oeuvre en chacun.
y' Il n'est pas rare de constater, dans le cadre de
contrôle, l'organisation des équipes mixtes entre les inspecteurs
de CIME et ceux de la DGE en vue d'effectuer des contrôles
inopinés.
Conclusion séquentielle N°16: la
mise en place des équipes mixtes dans le cadre des contrôles
inopinés constituent un atout pour la DGID.
V' En plus de la Direction Nationale de Vérifications
et d'Enquêtes Fiscales (DNVEF) qui est divisée en Brigade
d'Enquête Fiscale (BEF) et de la Brigade de Vérification et
d'Intervention rapide (BVIR), l'arrêté N°339/MFE/DC/SGM/DGID
a créé au niveau de la DGE et du CIME un service de
contrôle fiscal. La création de ces services vise le
rapprochement des services de contrôle des services d'assiette en vue
d'avoir les informations précises sur les déclarations des
contribuables et de mettre en oeuvre dans un délai record les actions du
contrôle fiscal afin de mettre la main sur les fraudeurs
Conclusion séquentielle N°17: la
proximité des services de contrôle fiscal auprès des
services d'assiette est un atout majeur pour la DGID.
V' La DNVEF, direction à compétence nationale,
compte 16 agents dont 3 secrétaires. La BVIR et la BEF disposent chacune
de six (06) agents assermentés pour les enquêtes et les
vérifications de comptabilité des entreprises. Alors, le nombre
pléthorique des entreprises et la masse du travail ne permettent pas
à cette direction d'être efficace.
Conclusion séquentielle N°18: le
manque criard du personnel au niveau de la DNVEF est une faiblesse pour la DGID
dans la mise en oeuvre du contrôle fiscal.
V' En plus du déficit en personnels, la DNVEF ne
dispose pas de moyens appropriés dans l'exercice de son travail. On note
le manque des moyens roulant et ceux de communication.
Conclusion séquentielle N°19: le
déficit des moyens est une faiblesse pour la DGID.
V' La programmation annuelle de certaines entreprises en vue
de faire l'objet du contrôle entraîne la non prise en compte des
entreprises qui ne sont pas connues du fisc. La masse du travail au niveau de
la BEF et de la BVIR
fait que le nombre réduit des agents de ces deux
brigades y compris le manque de moyens ne permettent pas de mettre en place des
stratégies appropriées pour appréhender les entreprises
qui exercent dans l'informel.
Conclusion séquentielle N°20:
l'existence de l'importance du secteur informel est une preuve de la
faiblesse des services de contrôle et d'enquête.
ü Au niveau de la BEF, seuls les
prélèvements effectués à la source sont saisis sur
le logiciel TAKOÊ qui met en réseau les services de recouvrement
et la BEF. De ce fait, il est très difficile pour les agents de cette
brigade de faire des recoupements nécessaires.
Conclusion séquentielle N°21: Le
défaut de connexion de la BEF avec les autres services de la DGID et le
défaut de l'informatisation des déclarations des contribuables
est une faiblesse pour la DGID.
ü Après les enquêtes au niveau de la BEF,
les rapports sont saisis et envoyés au service d'assiette pour les
nécessités du service. Force est de constater que les
résultats issus de ces rapports ne sont ni transmis à la BEF, ni
faits l'objet d'une statistique pour l'appréciation de la performance
qualitative du travail de la BEF.
Conclusion séquentielle N°22:Le
déficit de communication entre les services d'assiette et la BEF est une
faiblesse pour la DGID.
ü La DGID ne dispose pas encore d'une banque de
données informatiques fiables permettant d'avoir des précisions
d'informations sur les contribuables qui sont dans le formel et ceux qui sont
encore inconnus par le biais de l'interconnexion entre la DGID et les autres
administrations publiques ou privées comme les tribunaux, la police et
la gendarmerie, les compagnies d'assurance, les banques et autres.
Conclusion séquentielle N°23:
l'inexistence d'une banque de données informatiques est une
faiblesse pour la DGID.
y' La Brigade d'Enquête Fiscale, telle qu'elle
fonctionne aujourd'hui, ne remplit pas toutes les tâches éligibles
au rang de ses attributions à l'exception du droit de
communication qui est prévu aux sections 4 et 5 du
livre deuxième du CGI .Cette situation
ne permet pas de mettre la main sur les contribuables fraudeurs et ceux qui
sont dans l'informel.
Conclusion séquentielle N°24:
L'insuffisance des enquêtes fiscales effectuées par la
BEF est une faiblesse pour la DGID.
D. Etat des lieux sur les services du contentieux
Tous les contentieux d'impôts et les demandes en remise
ou modérations, des dégrèvements d'office, prévus
au titre 2 du livre deuxième du CGI,
sont pris en compte dans les attributions de ce service à
compétence nationale et qui siège dans l'immeuble de la DGID
à Cotonou.
y' La procédure contentieuse prévue à
l'article 1108 du CGI fixe un délai de six (06) mois
pour le traitement des dossiers par l'administration fiscale. Or la
recevabilité formelle de la réclamation du contribuable est
liée au respect scrupuleux du délai de deux (2) mois après
la réception d'un titre de perception.
Conclusion séquentielle N°25: la
lourdeur de l'administration fiscale dans le traitement des dossiers du
contentieux est une faiblesse pour la DGID.
E. Etat des lieux sur les services de communication
y' Il est mis en place une cellule de communication au niveau
de la Direction des Etudes et d'information en vue de s'entretenir avec les
contribuables sur tous les points de la fiscalité qui échappent
à leur compréhension. De même, des émissions radios
sur la radio TOKPA et le
projet de l'affichage des informations sur les panneaux de
publicité constituent pour la DGID un moyen de sensibilisation. On y
ajoute la confection des calendriers sur les quels des paroles incitant au
civisme sont écrites.
Conclusion séquentielle N°26:
les techniques mises en oeuvre par la DGID pour la sensibilisation
constituent un atout majeur.
ü La Radio TOKPA, n'ayant pas une couverture sur toute
l'étendue du territoire, les autres techniques de communication mises en
oeuvre sont concentrées au niveau de Cotonou, les autres communes
n'étant pas informées suffisamment, leurs populations demeurent
dans l'ignorance de l'importance des impôts.
Conclusion séquentielle N°27:
l'ignorance fiscale ou l'incivisme fiscal est la preuve de la
faiblesse de la cellule de communication de la DGID.
ü Les transactions effectuées dans les
entreprises soit formelles ou informelles ou encore par les personnes physiques
par le biais de l'espèce (argent liquide) sont difficilement
appréhendées surtout quand elles ont un caractère
illicite, ou lorsque les revenus y tirés ne sont pas destinés
à la déclaration des impôts.
Conclusion séquentielle N°28 :
Les moyens de paiement actuellement utilisés couramment dans
les transactions et qui ne laissent pas de traces constituent des obstacles
à l'efficacité des contrôles et enquêtes fiscaux.
F. Inventaire des problèmes de l'état des
lieux
L'état des lieux lors de notre stage nous a permis de
dégager globalement les problèmes énumérés
comme suit :
a. le non maîtrise du territoire fiscal;
b. le déficit en personnels ;
c. le manque des outils informatiques et l'utilisation
déficitaire de ceux disponibles du fait du non maîtrise par
certains agents ;
d. la non informatisation des dossiers des contribuables ;
e. le manque de répertoire informatisé des
contribuables ;
f. l'absence d'une banque de données ;
g. la non fiabilité des informations transmises par la
DGDDI à la DGID par le biais de SYDONIA ;
h. le défaut d'adresse ou de cadastre performant ;
i. l'absence d'un réseau informatique unique au niveau du
réseau comptable de la DGID ;
j. le faible taux de pression fiscale ;
k. l'inadéquation des moyens de paiement ;
l. le déficit des moyens de transport et de
communication,
m. l'insuffisance des enquêtes fiscales ;
n. la lourdeur administrative dans la procédure
contentieuse,
o. le déficit de la couverture de sensibilisation ;
p. l'incivisme fiscal des contribuables ;
q. l'influence du secteur informel ;
r. le poids des impôts sur le revenu.
Après l'Inventaire de l'état des lieux sur le
fonctionnement des services de la DGID, la seconde section traitera du ciblage
de la problématique et de la vision globale de résolution de la
problématique.
Section 2 : DE LA PROBLEMATIQUE A LA
VISION GLOBALE DE RESOLUTION
La présente section sera consacrée dans un
premier lieu au choix de la problématique et la justification du sujet
(Paragraphe 1), puis à la spécification et à la vision
globale de résolution de ladite problématique.
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et
justification du
sujet
Avant de choisir une problématique pour notre
étude, il est important d'exposer les différentes
problématiques possibles qui se dégagent de nos observations de
stage. Cela reviendrait tout simplement à procéder en premier
lieu au regroupement des problèmes identifiés par centre
d'intérêt afin de pouvoir dégager les problématiques
possibles (A) et, ensuite, choisir au nombre de ces problématiques, une
pour notre étude et procéder à la justification du sujet
(B).
A. Regroupement des problèmes par centre
d'intérêt :
Problématique possible
Ce travail sera fait dans le tableau qui suit :
Tableau N°1 : Regroupement des
problèmes par centres d'intérêt
N°
|
Centres d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Problématiques
|
1
|
Assiette fiscale
|
- La non maîtrise du territoire
fiscal ;
- Le déficit de sensibilisation sur toute l'étendue
du territoire ;
- Influence de l'informel ;
- la non fiabilité des données fournies à la
DGID par le biais de SYDONIA ;
Ignorance fiscale ou incivisme
fiscal.
|
Restriction de l'assiette fiscale
|
Problématique de l'élargissement de l'assiette
fiscale
|
2
|
Performance de la politique fiscale
|
-le défaut d'enquêtes fiscales ; -Le poids des
impôts. -L'inadéquation des moyens de paiement.
|
Inefficacité de la politique fiscale au bénin.
|
Problématique du renforcement de la politique fiscale au
Bénin
|
3
|
Utilisation des ressources humaines
|
- Déficit du personnel ;
- Lourdeur administrative ;
- Qualité déficitaire des agents dans l'utilisation
des outils informatiques
|
Déficit en ressources humaines qualifiées
|
Problématique du recrutement des ressources humaines
qualifiées
|
4
|
Communication
|
- Absence d'informatisation des dossiers des contribuables ;
- Le manque de répertoire informatisé des
contribuables :
- Absence de la banque des données ;
- Le déficit des moyens de transports et de
communication.
- Le manque des outils informatiques performants.
|
Système de communication non performant
|
Problématique du renforcement des systèmes de
communication de la DGID
|
5
|
Recouvrement des Impôts
|
- Faible taux de la pression fiscale ;
- Absence d'un réseau informatique unique au niveau de
tout le réseau comptable de la DGID ;
- Inefficacité de l'action en recouvrement.
défaut d'adresse ou de cadastre performant
|
Le niveau de la recette fiscale est faible
|
Problématique du rehaussement des recettes fiscales
|
SOURCE : Résultats de l'état des lieux
L'inventaire des problèmes étant fait ainsi que
leur regroupement en centre d'intérêt dont résultent des
problématiques possibles, il devient nécessaire de
procéder au choix de la problématique de notre étude et
à la justification du sujet.
B. Choix de la problématique de l'étude
et justification du sujet
Les problèmes recensés lors de l'état des
lieux et regroupés en centres d'intérêt laissent
apparaître cinq (05) problématiques importantes dans le domaine de
la fiscalité intérieure et auxquelles la DGID devrait prendre des
mesures idoines afin de réguler la performance du système fiscal
béninois.
La formation des administrateurs des impôts que nous
avons reçue nous fait l'obligation de retenir de manière
spécifique les problèmes relevant de ce domaine. C'est pour cette
raison que, parmi les cinq (05) problématiques identifiées, nous
avons pris en compte trois (03) problématiques à savoir :
y' Problématique de l'élargissement de l'assiette
fiscale ; y' Problématique du renforcement de la politique fiscale ; y'
Problématique du rehaussement des recettes fiscales.
Par ailleurs, la Direction Générale des
Impôts et des Domaines se porterait mieux en matière de gestion
optimale des impôts et accroître ses recettes fiscales si toutes
ces trois (03) problématiques trouveraient solution. Mais nous ne
pouvons pas nous livrer à cet exercice fastidieux dans le cadre d'un
travail académique. C'est dans cette optique que nous en sommes
arrivés à la conclusion qu'au nombre de ces
problématiques, il y en a une qui est prédominante et dont la
résolution contribuera comme un effet d'entraînement à
l'amélioration des autres situations. Il s'agit de celle relative
à la politique fiscale de la DGID.
En effet, étant donné que l'amélioration
de la recette fiscale et l'élargissement de l'assiette dépendent
de la qualité de la politique fiscale mise en oeuvre, cette
dernière devient une préoccupation majeure du gouvernement
béninois. La mise en place d'un Groupe de réflexion sur
la Fiscalité du Développement, dirigé par
Monsieur Richard ADJAHO le 20
juin 2008, par le Ministre d'Etat du Développement et
de la Planification Monsieur Pascal Irénée KOUPAKI en est une
preuve ;
Etant donné que notre réflexion doit se porter
sur une seule problématique, nous avons décidé de retenir
cette dernière dans le cadre de notre étude et qui semble
être la plus apte à nous aider à atteindre cet objectif.
Rappelons que le problème général qui y
est lié est l'inefficacité de la politique fiscale au
Bénin, et que les problèmes spécifiques ont pour
noms :
- Le poids de l'impôt (problème spécifique
N°1) ;
- L'insuffisance des enquêtes fiscales (problème
spécifique N°2).
- L'inadéquation des moyens de paiement (problème
spécifique
N°3)
C'est pour participer à la résolution de cet
ensemble de problèmes - général et spécifiques-
liés à la problématique que nous avons choisi comme
thème : Etude du renforcement de la politique fiscale face au
secteur informel en République du Bénin.
En effet, la politique fiscale reste et demeure toujours le
noeud du développement économique et social. Ce rôle
important de la politique fiscale est lié aux caractères de
l'impôt qui reste un levier économique sans équivoque et
par quoi l'Etat exerce sa puissance publique par son interventionnisme dans la
société. Or, nous constatons actuellement que les politiques
fiscales mises en oeuvre en vue d'élargir l'assiette fiscale et
d'accroître les recettes montrent ses limites à travers le faible
taux de la pression fiscale et le cri persistant des opérateurs
économiques en terme d'harcèlement fiscal.
Ainsi, en choisissant de réfléchir sur la
politique fiscale de la DGID, nous avons voulu mettre à la disposition
des autorités compétentes, un outil nécessaire à la
performance de la DGID dans l'appréhension du secteur informel.
La problématique choisie, le sujet formulé et
justifié, il nous faut en venir à la spécification et
à la vision globale de résolution de la problématique.
Paragraphe 2 : Spécification et Vision globale de
résolution
de la problématique retenue
Ce paragraphe traitera de la spécification de la
problématique et de la vision globale de résolution de la
problématique identifiée.
A. Spécification de la problématique
Conscients du fait que la fiscalité ne peut être
performante que si le Ministère de l'Economie et des Finances en
général et la DGID en particulier prêtent une attention
particulière aux problèmes qui minent le secteur de
production.
Cette volonté passe nécessairement à
notre avis par la mise en place d'une politique fiscale de développement
en termes :
- d'allègement des charges fiscales ;
- du suivi et le contrôle régulier des contribuables
;
- de nouvelles stratégies d'enquêtes des
nouvelles matières imposables ;
- de la lutte contre la concurrence déloyale ;
- de la sauvegarde des matières imposables existantes ;
- de l'informatisation de la DGID et sa connexion avec les
autres administrations publiques ou privées.
Au regard de toutes ces considérations, nous restons
convaincus que les problèmes spécifiques retenus dans le cadre de
notre travail sont les manifestations premières de notre problème
général qui est « l'inefficacité de la
politique fiscale au Bénin ».
De ce fait, la résolution des problèmes
spécifiques ci-dessus liés au problème
général nous paraît salutaire et opportune.
B. Vision globale de résolution de la
problématique spécifiée
Une fois les problèmes spécifiques à
résoudre choisis, notre sujet formulé et la problématique
spécifiée, il importe à présent de préciser
la vision globale pouvant nous permettre d'analyser et de résoudre les
problèmes spécifiques retenus et par voie de conséquence
le problème général identifié.
A cet effet, notre vision globale de résolution de la
problématique de l'inefficacité de la politique fiscale
sera présentée d'une part, par rapport au
problème général et, d'autre part, au regard des
problèmes spécifiques s'y rapportant.
Ensuite, nous faisons une synthèse des approches
génériques identifiées avant de présenter les
différentes séquences de résolution de ladite
problématique.
1. Vision globale de résolution du problème
général
Rappelons que le problème général est
relatif à l'inefficacité de la politique fiscale de la
Direction Générale des Impôts et des Domaines et
concernant ce problème, nous pouvons retenir que la finalité de
toute bonne fiscalité est l'accroissement continu des recettes
budgétaires permettant à l'Etat de faire face à ses
obligations régaliennes. De ce fait, la réalisation d'un tel but
est subordonnée à la mise en oeuvre d'une politique fiscale
efficiente qui tient compte des problèmes importants du tissu
économique comme le secteur informel.
Nous nous trouvons donc en terme d'approche
générique liée au problème général,
au coeur du principe sacro-saint de l'égalité des
citoyens devant l'impôt qui sera présenté dans ces
triples facettes au regard des trois problèmes spécifiques.
En ce qui concerne le problème spécifique de
l'inadéquation des moyens de paiement, il faut
souligner que l'importance des trafics illicites,
2. Vision globale de résolution des problèmes
spécifiques
a. Approche générique liée au
problème spécifique N°1
Concernant ce problème spécifique qui est celui
du poids de l'impôt, nous pouvons rappeler que
l'accroissement des recettes fiscales dépend de l'élargissement
de l'assiette et de la simplification des textes et procédures fiscaux
en vue d'avoir une adhésion effective des contribuables à
l'impôt. A contrario, l'augmentation des recettes à travers une
hausse considérable du taux des impôts n'est pas très
souvent vérifiée.
Ainsi, la résolution de ce problème fera
référence à une approche basée
génériquement sur la loi de LAFFER.
b. Approche générique liée au
problème spécifique N°2
Par rapport au problème spécifique lié
à l'insuffisance des enquêtes fiscales, il
importe de savoir qu'il n'existe de façon pertinente une
stratégie adéquate permettant de dénicher les
unités de production qui sont dans l'informel. L'insuffisance de ces
moyens ne favorise pas un bon recoupement des informations à
caractère fiscal au profit de la DGID. Or, nous sommes tous sans savoir
que seuls ceux qui détiennent les informations, maîtrisent ce
monde caractérisé par une révolution informatique.
Alors, la résolution d'un tel problème consiste
à opter pour une stratégie fondée sur
l'acquisition d'une banque de données et une forte
informatisation des services d'enquêtes fiscales.
c. Approche générique liée au
problème spécifique N°3
comme la drogue et la vente des organes humains, sont devenus
de nos jours monnaie courante du fait des moyens de paiement qui laissent
très difficilement des traces dans le circuit banquier. Ce qui par voie
de conséquence ne permet pas à l'administration fiscale
béninoise actuelle de mettre la main sur ces transactions du fait de la
fragilité de ses moyens.
Pour cela, la résolution d'un tel problème
spécifique dépendra de l'approche générique
liée au principe selon lequel la suppression des causes et des
moyens est plus radicale que la répression des effets.
3. Synthèse des approches génériques
identifiées et séquences de
résolution de la problématique
a. Synthèse des approches identifiées
Le tableau N°2 ci après présente une
synthèse des différentes approches de résolution des
problèmes.
Problèmes spécifiques
|
|
Approches génériques retenues
|
Le poids de L'impôt
|
|
Approche fondée sur la loi
d'Arthur LAFFER
|
Insuffisance d'enquête fiscale
|
|
Approche axée sur la mise en place d'une banque de
données et
d'une forte informatisation des services d'enquêtes
|
Inadéquation des moyens
paiement
|
de
|
Approche basée sur le principe selon lequel la
suppression des causes et des moyens est plus radicale que la répression
des effets
|
a. Séquences de résolution de la
problématique
Cette vision globale de résolution que nous venons de
retenir peut être restituée à travers une démarche
en deux grandes phases décomposées chacune en cinq (05)
étapes.
Phase 1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
1. Fixation des objectifs de l'étude par rapport aux
problèmes en résolution ;
2. Identification des causes et formulations des
hypothèses liées aux problèmes à résoudre
:
3. construction du tableau de bord de l'étude (TBE)
;
4. Revue de littérature ;
5. Méthodologie adoptée.
Phase 2 : Diagnostic et approches de
solutions
1. Collecte et traitement des données ;
2. Analyse des données et établissement du
diagnostic ;
3. Approches de solutions ;
4. Conditions de mise en oeuvre des solutions ;
5. Elaboration du tableau de synthèse de l'étude
(TSE) .
Le cadre institutionnel et physique de l'étude
présenté, les observations de stage restituées, la
problématique choisie et spécifiée, le sujet
justifié et la vision globale de résolution de la
problématique retenue indiquée, nous aborderons à
présent le chapitre deuxième consacré au cadre
théorique de l'étude et aux approches de solutions pour la mise
en oeuvre d'une politique fiscale efficiente dont l'optique sera non seulement
de relever le niveau des recettes de l'Etat à travers
l'élargissement de l'assiette fiscale, mais aussi d'établir la
justice fiscale tout en allégeant le poids de l'impôt afin
d'encourager les investissements.
CHAPITRE DEUXIEME :
DU CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
AUX APPROCHES DE SOLUTIONS POUR
UN RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE
FISCALE AU BENIN
Ce chapitre deuxième sera consacré d'abord au
cadre théorique et méthodologique de l'étude (Section 1)
et ensuite, aux enquêtes de vérification des hypothèses et
aux approches de solution pour la résolution de la
problématique.
SECTION 1 : Cadre théorique et
méthodologique de
l'étude
Paragraphe 1. Des objectifs de l'étude à la
revue de
littérature
A. Fixation des objectifs de l'étude
Avant de nous situer sur les objectifs de notre étude,
il importe de rappeler que le problème général à
résoudre est l'inefficacité de la politique fiscale au
Bénin, et les problèmes spécifiques qui y sont
liés sont le poids de l'impôt, l'insuffisance des enquêtes
fiscales et l'inadéquation des moyens de paiement.
A cet effet, la fixation de nos objectifs se fera en termes
d'objectif général par rapport au problème
général et d'objectifs spécifiques par rapport à
chaque problème spécifique.
Ainsi, l'objectif général poursuivi est de
proposer les conditions de mise en oeuvre d'une politique fiscale efficace en
régime intérieur au Bénin.
De manière spécifique, les objectifs à
atteindre dans le cadre de notre étude sont au nombre de trois (03). Il
s'agit pour le problème spécifique :
N°1 : de la diminution sensible du poids de
l'impôt afin de stimuler une forte adhésion des unités de
production du marché noir à la formalisation de leurs
activités (objectif spécifique N°1) ;
N°2 : de proposer une méthode nouvelle de
recherche et d'enquêtes fiscales adaptée aux mécanismes
actuels de transaction en vue de faciliter l'élargissement de l'assiette
fiscale (objectif spécifique N°2) ;
N°3 : de suggérer un moyen de paiement
existant mais efficace pour sa généralisation dans tous le
circuit économique et financier en vue de permettre une
traçabilité très forte des mouvements monétaires et
de faciliter le recoupement des données fiscales pour
l'appréciation juste des bases fiscales (objectif spécifique
N°3).
Les objectifs de l'étude fixés, nous passerons
à l'étape de la formulation des hypothèses qui serviront
de pistes de recherche en partant des causes supposées être
à la base des problèmes à résoudre.
B. Identification des causes possibles, formulation des
hypothèses liées aux différents problèmes en
résolution et construction du tableau de bord de l'étude
(TBE)
Les causes et hypothèses concernant essentiellement les
niveaux d'analyses général et spécifique sont donc
formulées à partir du problème général et
des problèmes spécifiques de leur rang. En prélude, il
importe de souligner que les causes que nous présenterons à ce
niveau sont des causes théoriques c'est-à-dire des causes que
nous supposons être à la base des différents
problèmes.
A cet effet, elles peuvent être confirmées ou
infirmées par nos enquêtes. Elles seront classées par ordre
d'importance croissante au regard de chaque problème
spécifique.
1. Identification des causes et formulation des
hypothèses
v Cause et hypothèses liées au problème
spécifique du poids de l'impôt
Par rapport à ce problème, nous avons
identifié deux causes possibles à l'issue de nos observations de
stage à savoir :
- la pluralité des impôts;
- le taux de l'impôt sur le revenu est très
élevé à l'exemple du BIC et du BNC.
- Les prélèvements à la source.
D'abord, lorsque nous retenons la pluralité des
impôts parfois incohérents, cette cause est loin d'être une
réalité car, le principe retenu actuellement par la
fiscalité moderne est de prélever les impôts et taxes, non
pas au point de chute du revenu, mais à chaque niveau d'utilisation du
revenu. En d'autre terme, il ne s'agit pas de « prendre l'argent où
il est », mais de « collecter où il passe ». Ainsi,
l'institution des retenues à la source et des taxes diverses comme la
TVA, la TAF etc. en dit mieux.
Ensuite, le taux de l'impôt élevé peut
être retenu comme étant à la base du problème du
poids de l'impôt car, pour pouvoir atteindre efficacement la
fiscalisation du secteur informel par l'élargissement de l'assiette
fiscale, il va falloir diminuer le taux de l'impôt afin de stimuler une
forte adhésion du secteur informel à l'assujettissement des
revenus résultant de leurs activités. Les interventions du
Président du « Groupe de Réflexion sur la sur
fiscalité de Développement » Mr Richard ADJAHO, sur
la chaîne de l'ORTB le 12 juillet 2008 et du Président du «
Conseil National des Patronats du Bénin » Mr
Sébastien ADJAVON le 19 juillet 2008 sur GOLF TELEVISION, nous ont
permis de rendre compte de l'importance du secteur informel qui occupe presque
70% de l'économie béninoise à cause du poids de
l'impôt.(Annexe n°4)
C'est pourquoi, nous émettons l'hypothèse
suivante :
« le poids de l'impôt est dû au taux
élevé des impôts sur le revenu » . (Hypothèse
spécifique n°1)
v Causes et hypothèse liées au problème
spécifique N°2
Après l'analyse du problème de l'insuffisance
des enquêtes fiscales, nous avons pu identifier les causes suivantes :
- l'insuffisance du personnel ;
- l'absence d'une banque de données et le faible
niveau d'informatisation des services de contrôle et d `enquête
;
- les enquêtes fiscales sont plus dirigées vers
le secteur formel.
Vouloir expliquer le problème de l'insuffisance des
enquêtes fiscales par l'insuffisance du personnel n'est pas tout a fait
faux car, il apparaît qu'au nombre des problèmes majeurs dont
souffre la Direction Générale des Impôts et des Domaines
figure le déficit criard en personnel qualifié et en
quantité suffisante pour assurer la bonne exécution des diverses
tâches relatives à l'atteinte des objectifs fixés à
cette administration fiscale en générale, et les services
d'enquêtes fiscales en particulier. Cependant, cette cause nous
paraît moins plausible que la seconde.
En effet, lorsque nous analysons la seconde cause et au regard
de nos observations exploratoires, il apparaît que cette cause est plus
plausible car il est impossible actuellement d'exécuter un recoupement
de manière juste et équitable au niveau des services
d'enquêtes fiscales pour la simple raison que ces services ne disposent
d'aucune banque de données adéquate et ne sont pas dotés
d'une informatisation performante pouvant les mettre en interconnexion avec
toutes les autres administrations publiques ou privées susceptibles de
fournir des données nécessaires à l'établissement
des bases justes des impôts.
Par conséquent, l'hypothèse n°2 relative
au problème de l'insuffisance des enquêtes fiscales peut
être libellée de la manière suivante :
« L'absence d'une banque de données et le faible
niveau d'informatisation des services de contrôle et d'enquête
justifient l'insuffisance des enquêtes fiscales ». (Hypothèse
spécifique n°2)
v Causes et hypothèse liées au problème
spécifique N°3
Pour ce qui concerne le troisième problème
spécifique, nous n'avons identifié qu'une seule cause qui est
:
- l'utilisation de l'espèce à forte
échelle dans les différentes transactions.
Nous avons observé que le secteur informel prend de
plus en plus de l'ampleur dans le tissu économique et financier
grâce à l'utilisation des moyens fiduciaires comme moyen principal
de règlement et dont la traçabilité n'est pas souvent au
Rendez-vous.
C'est pour cette raison que l'hypothèse N°3
liée au problème spécifique de son rang sera
formulée ainsi :
« L'inadéquation des moyens de paiement est due
à l'utilisation de l'espèce à forte échelle dans
les différentes transactions ».
v Causes et hypothèse liées au problème
général
Les causes et hypothèses spécifiques
n'étant rien d'autre que les manifestations de la cause et de
l'hypothèse générales, nous n'avons pas trouvé une
cause générique qui chapote toutes les causes spécifiques
identifiées. Ceci dit, nous n'avons pas pu formuler une cause
générale et par conséquent, une hypothèse
générale.
La problématique, les objectifs, les causes
supposées être à la base des problèmes et les
hypothèses y relatives sont présentées dans le tableau
N°3 ci-dessous.
2. Construction du tableau de bord de l'étude
C'est le niveau premier de synthèse des indicateurs
spécifiques qui permet de cerner rapidement les informations sur les
principaux points de réflexion et actions de recherche menées
jusqu'à la formulation de nos hypothèses de recherche.
Le libellé de ce tableau se présente à la
page suivante.
Tableau N°3 : Tableau de bord de
l'« Etude du renforcement de la
politique fiscale face au secteur informel au
Bénin »
Niveau d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes possibles
|
Hypothèses
|
GénérNival u
|
Problème
|
Objectif général
|
|
|
général
|
Proposer les conditions de mise en oeuvre d'une
politique fiscale
efficace en régime intérieur au Bénin
|
Inefficacité de la politique fiscale face au
secteur informel
|
Niveau spécifique
|
Problème
|
Objectif spécifique 1
|
Cause spécifique1
|
Hypothèse
|
La diminution sensible du poids de l'impôt afin de
stimuler une forte adhésion des unités de production du
marché
noir à la formalisation de leurs activités
|
- la pluralité des impôts parfois incohérents
;
-le taux de l'impôt sur le revenu est très
élevé à l'exemple du BIC et du BNC
-Les prélèvements à la source
|
spécifique 1
|
la lourdeur du
poids de l'impôt est due au taux élevé des
impôts sur le revenu
|
spécifique 1
|
Le poids de l'impôt
|
Problème
|
Objectif spécifique 2
|
Cause spécifique2
|
Hypothèse
|
Proposer une méthode nouvelle de recherche
et d'enquête fiscales
adaptée aux mécanismes actuels de transaction
en vue de faciliter l'élargissement de l'assiette fiscale
|
- l'insuffisance du
personnel ;
- l'absence d'une banque de données et
le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d
`enquête ;
|
spécifique 2
|
l'absence d'une banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d'enquêtes justifient
l'insuffisance des enquêtes fiscales
|
spécifique 2
|
Insuffisance des enquêtes fiscales
|
Problème
|
Objectif spécifique 3
|
Cause spécifique3
|
Hypothèse
|
Suggérer un moyen de paiement existent mais
efficace pour sa généralisation dans
tout le circuit économique et
financier en vue de
permettre une traçabilité très forte des
mouvements
monétaires et de faciliter le recoupement
des données fiscales
pour l'appréciation juste des bases fiscales
|
l'utilisation de
l'espèce à forte échelle
|
spécifique 3
|
L'inadéquation
des moyens de paiement est due à
l'utilisation de
l'espèce à forte
échelle dans les différentes transactions
|
spécifique 3
|
Inadéquation des moyens de paiement
|
C. Revue de littérature
Dans toutes les recherches scientifiques, il s'avère
indispensable d'explorer l'univers des points de connaissances existantes sur
le problème en suspend. C'est ainsi que la revue de littérature
est un exercice fondamental dans le cadre de notre problématique en
résolution en terme d'approche théorique et empirique. Elle est
réalisée sur la base des ouvrages rédigés par
différents auteurs relatifs aux diverses politiques souhaitées
et/ou mises en oeuvre pour la fiscalisation du secteur informel.
Mais avant, il importe d'avoir une appréhension sur le
concept du secteur informel avancée par un certain nombre d'auteurs.
y' A la page 18 de son mémoire intitulé «
Fiscalité locale dans la commune de Parakou : situation et
perspectives », Monsieur COPIERY H. Jordan dit que Les
fiscalistes entendent par secteur informel, le secteur qui englobe un ensemble
d'activités économiques normalement imposables mais qui
échappent cependant à l'imposition en l'absence parfois d'une
intention manifeste de fraude.
y' Le PETIT LAROUSSE définit
l'informel comme ce qui n'obéit pas à des règles
déterminées ou qui n'a pas un caractère officiel.
y' Dans le document intitulé « DROITS
SOCIAUX ET SECTEUR INFORMEL » conçu en juillet 1998 au
profit de Global Labour Institute, Dan GALLIN définit
le secteur informel comme toute la partie de l'économie qui n'est pas
(ou peu) réglementée par des normes légales ou
contractuelles
A partir des définitions fournies par ces
différents auteurs, nous remarquons alors que le secteur informel,
appelé encore marché noir ou l'économie souterraine,
regorge plusieurs facettes dont aucune définition ne permet de ressortir
tous ses aspects.
Alors, le secteur informel constitue pour l'Etat un important
problème dont la résolution est au coeur des réflexions
politiques. Ce champ d'investigation a fait et continue d'être l'objet
des travaux de recherche à degré divers.
1. Points des connaissances basées sur les travaux de
recherche
Ø « SECTEUR INFORMEL : FONCTION
MACRO-ECONOMIQUE ET POLITIQUE GOUVERNEMENTALE : CAS DU BENIN » de
Carlos MALDONADO de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) obtenu par
courrier électronique. Ce document a étudié le secteur
informel dans sa globalité dans un contexte macro-économique par
des approches de définitions et une analyse des effets des politiques
globales et sectorielles sur le dit secteur. Il affirme que « le secteur
informel évolue constamment par rapport à la conjoncture
économique, aux restructurations et politiques adoptées par les
gouvernements (Programmes d'ajustement structurel souvent imposés de
l'extérieur, adoption de nouvelles politiques fiscales et
monétaires, changement du cadre réglementaire, etc.) à la
libéralisation de l'économie mondiale et à la rapide
évolution des technologies ». Enfin, l'auteur conclut que le
secteur informel constitue un dilemme aussi bien pour les gouvernants que pour
les organisations telles que l'OIT : d'une part, il constitue un acteur
économique important dont il ne serait pas souhaitable de freiner la
croissance et d'autre part, il n'observe pas les règles et normes
internationales du travail pour lesquelles des générations de
travailleurs se sont battus.
Ø Pour atteindre l'un de ses objectifs qui est
d'assurer la convergence des performances des politiques
économiques des Etats membres par l'institution d'une surveillance
multilatérale, l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) a impliqué les Etats membres dans la
mise en place d'un dispositif de suivi de l'emploi et du
secteur informel. Ainsi, dans le cas du Bénin, l'INSAE a effectué
une série d'enquêtes. La phase 2 de cette série
intitulée « ENQUETE SUR LE SECTEUR INFORMEL »
a exposé entre autres les relations entre le secteur informel et l'Etat
ainsi que les problèmes et perspectives. Dans cet exposé, les
auteurs annoncent que les pouvoirs publics, faute d'instruments de
connaissances appropriées, adoptent les positions les plus
contradictoires à l'égard du secteur informel ; ils oscillent
entre une attitude répressive et une bienveillante mansuétude.
L'enquête a montré qu'à l'heure actuelle, le secteur
informel échappe largement à l'impôt. Selon les auteurs,
compte tenu de la spécificité des activités informelles,
il est clair que la fiscalisation de ce secteur doit passer par une
simplification radicale du système d'imposition auquel il est soumis.
Ø « Aujourd'hui, l'ensemble des impositions est
régi par un système fiscal libéral fondé sur la
déclaration. Pour que le système déclaratif fonctionne de
façon équitable, la déclaration doit pouvoir être
contrôlée d'où le qualificatif de système de
déclaration contrôlée. Un contrôle fiscal impartial
et équitable vise à s'assurer que le contribuable
présumé régulier et de bonne foi, s'est correctement
acquitté de son devoir fiscal. La finalité du contrôle
fiscal n'est autre que de veiller à une application équitable du
système et de s'assurer du respect des règles de la concurrence
loyale ». YAÏCH A. « Théorie fiscale
» Page 205, Edition 2002.
Ø Pour le compte du Bureau International du Travail
(BIT) à travers un document de recherche intitulé «
FISCALITE DES ACTIVITES INFORMELLES AU BENIN », Mme
Cécile FOLLY a mis en exergue l'impact de la fiscalité sur les
activités informelles et a conclu que l'administration fiscale n'exerce
pas une pression insurmontable sur les artisans et les petits
commerçants. Dans ce document, l'auteur précise que les
opérateurs du secteur informel ne se
préoccupent pas outre mesure de la légalité ; les
avantages qu'ils pourraient en tirer leur paraissent inaccessibles, leur grand
souhait est de pouvoir accéder aux marchés publics, aux appels
d'offre pour la fourniture de biens et services à des organismes et
institutions de l'Etat et des collectivités locales.
2. Points de connaissances basées sur les
mémoires académiques
Ø A l'instar des services d'assiette, que les services
chargés de contrôle soient déconcentrés afin
d'assurer l'efficacité de ce type de contrôle sur toute
l'étendue du territoire. Maxime K. FON'ITIE : « ETUDE
CRITIQUE DE FISCALISATION DU SECTEUR INFORMEL AU BENIN » cycle1,
ENAM, année 2005.
Ø KOUCHIMI Sourou O. Victor : « STRATEGIE
DE FISCALISATION DU SECTEUR INFORMEL DU BENIN DANS L'ESPACE UEMOA
» cycle1, ENAM, année 2006. la mise en oeuvre d'une
politique de communication interne, les relations avec les autres
administrations, le développement de l'échange d'informations et
l'assistance administrative s'avèrent nécessaire pour
l'administration fiscale.
Paragraphe 2. Méthodologie adoptée
Elle prend en compte deux principales dimensions retenues pour
les travaux de recherche à savoir la dimension empirique
et les dimensions théoriques.
A. Dimension empirique
Etymologiquement, une approche est dite empirique lorsqu'elle
s'appuie uniquement sur les observations et non sur une théorie
élaborée. Dans cette optique, elle nous conduira à
identifier la méthode d'enquête que nous avons utilisée
pour l'identification des causes réelles se trouvant à la base
des problèmes.
Ainsi, notre approche regroupe les étapes suivantes
:
· · Objectifs de la collecte de données
;
· · Cadre de l'enquête et population
ciblée ;
· · Nature de la collecte des données
;
· · Echantillonnage ;
· · Spécification des données
à mobiliser ;
· · Conception des questionnaires ;
· · Technique de dépouillement des
données ;
· · Outils de présentation des
données.
1. Objectifs de la collecte des données
Le but poursuivi par notre enquête est de mobiliser les
données relatives aux causes réelles qui fondent les
problèmes identifiés afin de procéder à la
vérification de nos hypothèses de base. De manière
concrète, les enquêtes nous permettront de se rendre compte si
:
- le poids de l'impôt est justifié par le taux
élevé des impôts ;
- l'absence d'une banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d'enquête justifient
l'insuffisance des enquêtes fiscales ;
- L'inadéquation des moyens de paiement est due
à l'utilisation de l'espèce à forte échelle dans
les différentes transactions.
2. Cadre de l'enquête et population
La Direction Générale des Impôts et des
Domaines, à travers ses différentes directions centrales et
techniques, a servi de cadre à notre étude et la population
enquêtée est essentiellement composée des contribuables et
agents de l'administration fiscale.
3. Nature de la collecte des données
Pour la vérification des hypothèses, la
technique utilisée consiste à faire des sondages en vue de la
collecte des données. Ces sondages sont réalisés au moyen
d'un questionnaire. (Annexe n°1)
De même, des entretiens directs ont été
réalisés avec les agents de la Direction Générale
des Impôts et des Domaines et quelques contribuables, en début ou
pleine activité, et qui ont permis de recueillir des informations
complémentaires afin de comprendre d'une part le phénomène
du secteur informel, d'autre part de renforcer notre idéal pour la
fiscalisation adéquate de ce secteur..
4. Echantillonnage
Le questionnaire est administré sur un
échantillon de trente cinq (35) agents composant d'une part des agents
d'assiette et d'autre part, des agents de recherche et de contrôle
fiscal.
En plus, on ajoutera soixante cinq (65) contribuables qui sont
en grande partie les usagers de la DGID.
5. Spécification des données
Les données à mobiliser à travers nos
enquêtes concernent :
- la justification du poids de l'impôt ;
- l'explication du problème de l'insuffisance des
enquêtes fiscales ;
- L'appréciation des enquêtes par rapport au
problème de l'inadéquation
des moyens de paiement.
6. Conception du questionnaire
Pour une meilleure compréhension des questions, la
conception du questionnaire a spécialement pris en compte les
problèmes spécifiques identifiés au cours de notre
étude. Précisons qu'en dehors des questions fondamentales, nous
avons formulé une question de recoupement (question n°3) pour nous
permettre de vérifier les hypothèses émises.
7. Technique de dépouillement des données
Après la collecte des données, le
dépouillement sera fait manuellement. Pour ce qui concerne leur
traitement, nous utiliserons le logiciel EXCEL pour les données
numériques afin de procéder au calcul de pourcentage permettant
de tirer les conclusions nécessaires.
8. Outils de présentation des données
Les résultats obtenus seront présentés
suivant les méthodes des tris à plats afin de vérifier les
hypothèses et leur présentation sera faite sous la forme de
secteur.
B. Dimension théorique
Il est question ici de procéder aux choix
théoriques liés aux problèmes spécifiques.
1. Choix théorique lié au problème du
poids de l'impôt
a. Présentation de la théorie retenue :
Fondement de la théorie
d'Arthur LAFFER
Figure1
Entre les deux valeurs limites de la production correspondant
aux taux de 0% et 100%, la production atteindrait des valeurs
régulièrement décroissantes avec le taux d'imposition. On
peut donc simplifier cette hypothèse de base en représentant la
courbe de la production comme une droite décroissante. La courbe de
Laffer proprement dite, lie le niveau des recettes fiscales de l'Etat au taux
d'imposition. Les recettes de l'Etat sont d'abord nulles pour un taux nul, puis
augmentent avec ce taux pour ensuite décroître jusqu'à
zéro pour un taux d'impôt de 100%. En fait, nous pouvons expliquer
ce résultat d'une manière simple en considérant de nouveau
la courbe de production. Les recettes de l'Etat correspondent à la
surface rectangulaire de la figure 1.
La surface est petite pour les taux faibles ou
élevés dans la mesure où la largeur du rectangle tend vers
zéro (alors que sa longueur tend vers une valeur finie). Les recettes
fiscales sont maximales lorsque la surface du rectangle est maximale, c'est
à dire pour une valeur intermédiaire du taux d'imposition. Si
nous examinons attentivement la figure 2, nous comprenons comment les
économistes de l'offre parviennent à un tel résultat.
Cette deuxième figure permet de comparer les recettes (surfaces
rectangulaires) résultant de différents taux d'imposition. La
surface rectangulaire hachurée augmente d'abord avec le taux
d'imposition, puis décroît ensuite jusqu'à zéro.
Si on relie les recettes fiscales de l'Etat au taux
d'imposition, nous obtenons la courbe de Laffer (figure 3). Cette courbe
indique qu'au-delà d'un certain taux d'imposition t*, toute augmentation
de la pression fiscale se traduit par une diminution des recettes. Bien
sûr nous ne prétendons pas que ce taux soit de tel ou tel niveau.
Tout comme la loi de la demande ne prétend pas dire de quel montant la
demande diminue lors d'une baisse de prix, la courbe de Laffer ne dit pas de
quel montant vont varier les recettes de l'Etat à variation d'imposition
donnée.
Figure3
La courbe de Laffer est donc un cadre analytique. Elle repose
sur une axiomatique vraie, à savoir l'idée suivant laquelle les
individus travaillent davantage si leur taux de revenu réel augmente.
Elle est logiquement déduite de cette axiomatique, par conséquent
elle est donc vraie. Maintenant, il est fort possible que le taux t* soit de
80%, mais il se pourrait aussi fort bien qu'il soit de 20%. La science
économique n'est pas la science économétrique. Elle ne
nous donne pas d'indications sur la valeur de ce taux d'imposition critique. En
fait, dans la réalité, les choses sont compliquées par les
effets de seuils, les tranches d'imposition, les plafonnements, et les
arbitrages possibles entre des produits à la taxation parfois fort
différente.
Cette courbe recouvre les résultats de nombreux
modèles mathématiques ou graphiques qui utilisent explicitement
ou non, l'hypothèse sous-jacente selon laquelle les individus
transfèrent leurs activités marchandes vers des activités
non-marchandes ou de marché noir. Une richesse de ce modèle
pourrait donc tenir dans la simplicité de sa formulation qui ne la rend
pas moins remarquablement synthétique.
En revanche, il ne donne pas de guide pour les choix publics.
En effet la science économique est une science de l'action humaine. Elle
devrait être sans valeur. En ce sens, la courbe de Laffer ne permet pas
de discriminer entre ce qui est bon ou mauvais, ce qui relève de
l'éthique et de la politique. Il est par
exemple possible de faire le choix de taxer au-delà de
t* et par là même de se priver de recettes fiscales, par exemple
pour assurer l'égalité des revenus.
b. seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse selon laquelle le
poids de l'impôt est dû au taux
élevé des impôts sur le revenu
Au titre de rappel, la question fondamentale qui concerne le
premier problème spécifique est formulée de la
manière suivante
Qu'est-ce qui explique, selon vous, que l'impôt
est trop lourd au Bénin ?
- Pluralité des impôts
- Taux élevé des impôts sur le revenu
- Les prélèvements à la source
Compte tenu de l'importance de ce problème
spécifique relatif au poids de l'impôt, le seuil de
décision pour la vérification de notre hypothèse ne
prendra en compte que l'item qui aura le poids le plus élevé.
2. Choix théorique lié au problème de
l'insuffisance des enquêtes fiscales
au Bénin
a. Présentation de la théorie
Une banque ou base de données (son abréviation
est BD, en anglais DB, data base) est une entité dans laquelle
il est possible de stocker des données de façon structurée
et avec le moins de redondance possible. Ces données doivent pouvoir
être utilisées par des programmes, par des utilisateurs
différents. Ainsi, la notion de banque ou base de données est
généralement couplée à celle de
réseau, afin de pouvoir mettre en commun ces
La question fondamentale qui concerne ce problème est
la question N°2 du questionnaire qui est formulée comme suit :
informations, d'où le nom de base. On
parle généralement de système d'information pour
désigner toute la structure regroupant les moyens mis en oeuvre.
Banque de données
Serveur
Services
Une banque de données permet de mettre des
données à la disposition d'utilisateurs pour une consultation,
une saisie ou bien une mise à jour, tout en s'assurant des droits
accordés à ces derniers. Cela est d'autant plus utile que les
données informatiques sont de plus en plus nombreuses.
Une banque de données peut être locale,
c'est-à-dire utilisable sur une machine par un utilisateur, ou bien
répartie, c'est-à-dire que les informations sont stockées
sur des machines distantes et accessibles par réseau.
L'avantage majeur de l'utilisation de banque de données
est la possibilité de pouvoir être accédées par
plusieurs utilisateurs simultanément.
b. Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse selon laquelle l'absence d'une banque de données et
le faible niveau d'informatisation des services de contrôle et
d'enquête justifient l'insuffisance des enquêtes fiscales
La question N°3 de notre questionnaire relative au
troisième problème spécifique a été
conçue de la façon suivante :
Qu'est-ce qui justifie l'insuffisance des enquêtes
fiscales au
Bénin ?
- Manque de personnels
- Absence de banque de données et le faible niveau
d'informatisation
des services de contrôle et d'enquête ....
- Les enquêtes fiscales sont plus dirigées vers le
secteur formel
Sera retenu, tout item dont le taux serait le plus
élevé.
3. Choix théorique lié au problème de
l'inadéquation des moyens de
paiement
a. Présentation de la théorie retenue
Nous vivons une époque ou une interdiction
légale abstraite est totalement inefficace. Même si elle est
théoriquement sanctionnée d'amendes lourdes. La morale
indispensable à toute communauté humaine est gravement
compromise. Ceux qui pratiquent le travail au noir, le chômage
multipliant ce phénomène, et surtout les trafiquants de tous
bords, voient leurs pratiques favorisées par les moyens actuels de
paiement à savoir billets de banque et
espèces.
Ces derniers permettent des règlements clandestins,
soit pour éviter l'impôt trop lourd, soit pour conclure de grosses
affaires illégales voire criminelles. Ainsi, la réforme des
moyens de paiement résultera du principe selon lequel « la
suppression des causes et des moyens est plus radicale que la répression
des effets ».
b. Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse selon laquelle L'inadéquation des moyens de paiement
est due à l'utilisation de l'espèce à forte échelle
dans les différentes transactions
Quel moyen de paiement permet-il de contrôler
efficacement les mouvements de fonds et de freiner la croissance exponentielle
du secteur informel ?
- Espèce
-
- Chèque
-
- Carte électronique
Vu l'importance que revêt ce problème pour nous
dans le renforcement de la politique fiscale, nous pensons le résoudre
dans la logique selon laquelle, toute velléité de cause qui se
révèlerait à l'origine du problème de
l'inadéquation des moyens de paiement sera retenu. En tout état
de cause, sera maintenu, l'item qui aura un faible poids.
SECTION2. Des enquêtes et vérification des
hypothèses aux suggestions pour un renforcement de la politique fiscale
au Bénin
Paragraphe1. Enquêtes et vérification des
hypothèses
A. Préparation et réalisation des
enquêtes ; difficultés rencontrées et
limites des données
1. Préparation et réalisation des
enquêtes
Cet exercice est en réalité la suite de celui
déjà effectué au niveau de la conception de notre
questionnaire dans la rubrique « dimensions théoriques
». Pour ce faire, il conviendrait de rappeler que
l'échantillon sur lequel se basera la mobilisation des données de
l'enquête est de 100 personnes dont 35 agents de la DGID et 65
contribuables.
Pour la réalisation du questionnaire, nous avons
veillé à ce qu'une seule question soit posée à
chaque problème spécifique. Ce questionnaire a été
administré d'abord à un groupe restreint d'échantillon
afin d'apprécier le niveau de la compréhension des enquêtes
et a été corrigé par la suite en fonction des observations
faites par les enquêtés.
Pour ce qui concerne la réalisation de l'enquête,
elle a été effectuée entre la période du 15 juillet
au 10 août 2008 pendant notre stage à la DGID.
2. Difficultés rencontrées et limites des
données
Les difficultés rencontrées n'affectent en rien
les données recueillies. Elles ne donnent que des explications aux
limites de nos informations.
Ainsi, des difficultés diverses ont été
rencontrées et ont constitué des obstacles au bon
déroulement de l'enquête. La première est liée au
fait que les enquêtés se sont montrés réticents
à nous fournir des informations pour des convenances personnelles
disent-ils. Mais à force de persuasion, certains ont succombé
à notre désir.
La deuxième difficulté réside dans
l'indisponibilité des dernières statistiques relatives au secteur
informel au niveau de l'Institut National des Statistiques et Analyses
Economiques (INSAE).Nous étions alors obligés d'utiliser les
anciennes données pour notre étude.(Annexe n°4)
Par ailleurs, les limites des données recueillies sont
inhérentes à la qualité et à la fiabilité
des informations obtenues. Ces limites sont liées au facteur temps,
à la non disponibilité des agents des impôts qui sont
à tout moment immergés de travail. Ce qui, par voie de
conséquence, ne nous a pas permis de recevoir des données plus
pointues, soit par nos entretiens, soit par le biais de nos questionnaires.
B. Présentation, analyses des résultats
de l'enquête et vérification des
hypothèses
En prélude à la présentation du
résultat, il importe de souligner que sur les 100 questionnaires
distribués, 95 ont été récupérés et
exploités, soit un pourcentage de 95%.
1. Présentation et analyses des résultats de
l'enquête
a. Présentation et analyses des résultats de
l'enquête relative au poids de
l'impôt
Taux élevé des impôts sur le revenu
Les prélèvements à la source
Pluralité des impôts
La préoccupation liée à cette
enquête est de comprendre le phénomène du poids de
l'impôt. De ce fait, les résultats obtenus à l'issue de
cette enquête sont :
- Sur 95 enquêtés, 55 personnes soit 57,9% ont
répondu que le taux élevé des impôts sur le revenu
est à la base du problème du poids de l'impôt ;
- Tandis que 27 personnes soit 28,42% ont estimé que la
pluralité des impôts sont la cause de ce même
problème ;
- 13 personnes soit 13,68% trouve l'origine de ce
problème dans l'existence des prélèvements à la
source.
Le tableau N°5 ci-dessus nous récapitule les
résultats qui sont représentés dans le graphique à
secteur.
Tableau N° 4: Points des réponses
à la question n°1
Causes
|
Nombre d'observations
|
Fréquences
relatives
|
Pluralité des impôts
|
27
|
28,42 %
|
Taux élevé des impôts sur le revenu
|
55
|
57,9 %
|
Les prélèvements à la source
|
13
|
13,68 %
|
Total
|
95
|
100 %
|
Source : Enquête
Graphique n° 1: Cause du poids de
l'impôt
De l'analyse des données recueillies sur ce
problème spécifique N°1, nous sommes arrivés à
la conclusion que le taux élevé des impôts sur le revenu
est la cause fondamentale du poids de l'impôt dans la politique fiscale
actuellement mise en oeuvre.
b. Présentation et analyses des données de
l'enquête par rapport à
l'insuffisance des enquêtes fiscales
L'intérêt essentiel que présente cette
enquête est de comprendre ce qui explique fondamentalement l'insuffisance
des enquêtes fiscales. Par rapport à cette question, les
données ci-après ont été obtenues :
- le manque de personnels a été choisi par 17
personnes soit 17,9% comme étant la cause de l'insuffisance des
enquêtes fiscales ;
- 50 personnes soit 52,7% ont indexé l'absence de
banque de données et le faible niveau d'informatisation des services de
contrôle et d'enquête comme la cause de ce problème
spécifique N°2 ;
- 28 personnes soit 29,4% ont répondu que les
enquêtes fiscales dirigées plus vers le secteur formel sont
à la base du même problème.
Ces résultats sont compilés dans le tableau
N°5 ci-dessous et représentés par un graphique n°2.
L'analyse des résultats obtenus nous a conduit à
conclure que l'insuffisance des enquêtes fiscales trouve sa cause
fondamentale dans
Tableau N°5 : Points des réponses
à la question n°2
Causes
|
Nombre d'observations
|
Fréquences
relatives
|
Manque de personnels
|
17
|
17,9%
|
Absence de banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de
contrôle et d'enquête .
|
50
|
52,7%
|
Les enquêtes fiscales sont plus dirigées
vers le secteur formel
|
28
|
29,4%
|
Total
|
95
|
100 %
|
Source : Enquête
Graphique n° 2: Cause de l'insuffisance des
enquêtes fiscales
|
Manque de personnels
Absence de banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de
Les enquêtes fiscales sont plus dirigées vers le
secteur formel
|
l'absence de banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d'enquête de la
DGID.
c. Présentation et analyses des résultats de
l'enquête par rapport à
l'inadéquation des moyens de paiements
Compte tenu de la pertinence et de la sensibilité de ce
problème, nous avons posé uniquement une question de recoupement
pour nous permettre d'identifier la vraie cause de ce problème
spécifique. La question était formulée comme suit :
Quel moyen de paiement permet-il de contrôler
efficacement les
mouvements de fonds et de freiner la croissance
exponentielle du secteur
informel ?
De cette question, les données suivantes ont
été recueillies :
- l'espèce a reçu le choix de 15 personnes soit
15,8% ;
- Les chèques : 47,4%
- les cartes électroniques ont été :
36,8%
Tableau N°6 : Points de réponses
à la question n°3
Causes
|
Nombre d'observations
|
Fréquences
relatives
|
Espèce
|
15
|
15,8%
|
Chèque
|
45
|
47,4%
|
Carte électronique
|
35
|
36,8%
|
Total
|
95
|
100 %
|
Source : Enquête
Graphique n°3 : Approche de solution au
problème d'inadéquation
des moyens de paiements
Espèce
Chèque
Carte électronique
A l'analyse des données, il ressort que l'utilisation
de l'espèce représenté par les billets de banque et les
pièces de monnaie ne permet pas de contrôler efficacement les
mouvements de fonds et de freiner la croissance exponentielle du secteur
informel.
Par contre, les chèques et cartes électroniques
qui obéissent pleinement au principe de la traçabilité
répondent à la préoccupation de cette question.
En conclusion, l'utilisation de l'espèce est
indexée comme étant la cause fondamentale de
l'inadéquation des moyens de paiement.
2. Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic
a. Vérifications des hypothèses
L'exercice à ce niveau consistera à confronter
ou à apprécier le degré de validation des
hypothèses à partir de l'analyse des données
d'enquêtes pour enfin établir un diagnostic.
Ø Degré de vérification de
l'hypothèse n°1
Par rapport à notre seuil de décision qui veut
que tout item dont le poids serait le plus lourd sera maintenu. Les
données quantitatives issues de nos enquêtes ont
révélé que, outre les causes supposées, une cause
majeure est maintenue. Il s'agit du taux élevé du poids
de l'impôt sur le revenu. Ainsi, les causes par ordre
d'importance se présentent comme suit :
- Taux élevé des impôts sur le revenu :
57,9%
- Pluralité des impôts : 28,42%
- Les prélèvements à la source :
13,68%
Par ailleurs, à l'issue d'une étude comparative
élaborée par le projet d'appui du secteur privé du
Bénin, les tableaux ci-après ont été
produits :
Tableau N°7 : Comparaison des taux
d'impôt sur le revenu des
personnes morales
IMPOSITION DES PERSONNES MORALES
|
TAUX
|
Bénin (I/BIC)
|
|
38%
|
|
|
55% (Hydrocarbure)
|
Côte d'Ivoire (I/BIC)
|
|
27%
|
Sénégal (Impôt sur les
sociétés)
|
|
25%
|
Ghana
|
|
|
-Entreprise d'exportation
|
de produits non
|
|
traditionnels
|
..8%
|
|
-Autres secteurs d'activité
|
|
32,5%
|
-Secteur hôtelier
|
|
25%
|
-Institutions spécialisées dans le financement du
secteur
|
|
agricole
|
|
20%
|
- Entreprises cotées à la
|
bourse des valeurs mobilières du
|
|
Ghana .
|
|
30%
|
-Entreprises industrielles
|
installées dans la
|
|
capitale
|
.
|
24,375%
|
-Entreprises industrielles installées en dehors de la
capitale (Accra et
|
|
Tema)
|
|
16,25%
|
|
Source : Chambre de Commerce et d'Industrie du
Bénin
Tableau N°8 : Comparaison des taux
d'impôt sur le revenu des
personnes physiques
IMPOSITION DES PERSONNES PHYSIQUES
|
|
TAUX
|
Bénin (I/BIC ou I/BNC)
pour les contribuables soumis au réel et au réel
simplifié
|
|
35% + IGR
|
Sénégal
Pour les contribuables soumis au réel
|
|
Droit proportionnel 25% + Droit progressif
|
Côte d'Ivoire
-Pour les contribuables soumis au bénéfice
normal
-Pour les contribuables soumis au bénéfice
simplifié
|
réel
réel
|
25% (I/BIC ou I/BNC)+ IGR ou 35% sans IGR
27% (BIC) + IGR
|
|
Source : Chambre de Commerce et d'Industrie du
Bénin
Il résulte des conclusions de « l'étude
d'impact de l'harmonisation des taux d'imposition de l'impôt sur les
bénéfices des sociétés et des accords de
partenariat économique sur les recettes des Etats membres de l'UEMOA
» que le taux des I/BIC au Bénin est très
élevé par rapport aux taux en vigueur dans les autres pays.
Au vu de tout ce qui précède et par rapport
à notre seuil de décision, nous pouvons conclure que la cause du
poids de l'impôt est le taux élevé des impôts
sur le revenu.
Ainsi, toute chose étant égale par ailleurs,
l'hypothèse N°1 selon laquelle le poids de l'impôt est
dû au taux élevé des impôts sur le revenu est
vérifiée.
Ø Degré de vérification de
l'hypothèse N°2
En vue de pallier le problème de l'insuffisance des
enquêtes fiscales, nous nous sommes fixés comme seuil de
décision à notre enquête que tout item qui a le taux le
plus élevé sera comme cause de ce problème. Ainsi, nos
investigations ont révélé ce qui suit :
- Manque de personnels : 17,9%
- Absence de banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d'enquête : 52,7%
- Les enquêtes fiscales sont plus dirigées vers le
secteur formel : 29,4%
Il ressort de cette investigation que la cause qui a
recueilli 52,7% est la véritable raison du problème
spécifique N°2.
Nous retenons en conclusion que l'absence de banque de
données et le faible niveau d'informatisation des services de
contrôle et d'enquête justifient l'insuffisance de l'enquête
fiscale. L'hypothèse y relative est alors vérifiée.
Ø Degré de vérification de
l'hypothèse N°3
Pour palier radicalement les causes se trouvant à la
base du problème de l'inadéquation des moyens de paiement, nous
avons fixé notre seuil de décision que tout item qui aura un
poids faible dans les réponses à la question n°3, sera
maintenu.
Les données quantitatives qui ont servi de base
à notre enquête ont révélé que
l'inadéquation des moyens de paiement est due à l'utilisation
à forte échelle des :
- Chèques : 47.7%
- Cartes électroniques : 36,8%
- espèces : 15,8%
Par ailleurs, il importe de rappeler que la loi de finances
gestion 2006, par son article33 alinéa3 stipule que la condition de
déductibilité des charges dont le montant est supérieur
à 100.000 XOF est qu'elles soient payées par chèque ou
virement bancaire ou postal. Le seuil de déductibilité est de
1.000.000 XOF.
De ce qui précède, on se rend compte que
l'utilisation de l'espèce dans les diverses transactions justifie
l'inadéquation des moyens de paiement. Ainsi, la conclusion est que
l'hypothèse n°3 est vérifiée.
b. Etablissement du diagnostic
ü Eléments de synthèse du diagnostic
lié au problème spécifique N°1
La vérification du problème N°1 nous
permet de retenir définitivement que le poids de l'impôt
s'explique par le taux élevé des impôts sur le revenu.
ü Eléments de synthèse du diagnostic relatif
au problème spécifique
N°2
Les données assorties des enquêtes conduisent
à la conclusion que l'insuffisance des enquêtes fiscales de la
DGID est due à l'absence de banque des données et le faible
niveau d'informatisation des services de contrôle et d'enquête.
ü Eléments de synthèse du diagnostic
lié au problème spécifique N°3
Conformément aux données quantitatives issues
des enquêtes ayant révélé l'hypothèse
N°3 vérifiée, nous pouvons maintenant conclure que
l'inadéquation des moyens de paiement s'explique par l'utilisation
à grande échelle de l'espèce dans les diverses
transactions.
Une fois les causes réelles se trouvant à la
base des problèmes spécifiques connues et le diagnostic
établi, il nous faut à présent proposer les conditions
d'éradication de ces causes afin d'aboutir à notre objectif
général.
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de
mise
en oeuvre
Au titre de rappel, l'objectif général
fixé dans le cadre de notre étude est de formuler les
conditions de mise en oeuvre d'une politique fiscale efficace en régime
intérieur au Bénin.
Pour y arriver, nous avons identifié trois objectifs
spécifiques liés aux problèmes spécifiques .Les
causes supposées être à la base des problèmes
spécifiques nous ont permis de formuler les hypothèses dont la
vérification à travers l'analyse des données recueillies
sur le terrain nous a permis de retenir des éléments de
diagnostic.
A partir de ces derniers, nous pouvons proposer des approches
de solution et fixer les conditions du renforcement de la politique fiscale au
Bénin.
A. Approches de solutions
L'approche de solution consiste à suggérer les
conditions objectives d'éradication des causes réelles se
trouvant à la base du problème de l'inefficacité de la
politique fiscale au Bénin en ne perdant pas de vue les objectifs
retenus. Il s'agit en fait de renforcer les forces et d'enrayer les
faiblesses.
Dans cette optique, nous proposerons les solutions qui
permettront l'éradication des différentes causes à la base
de chaque problème spécifique et par ricochet, conduiront
à la résolution dudit problème.
1. Approche de solution au poids de l'impôt et
étude de l'impact
a. Approche de solutions
De « l'étude d'impact de l'harmonisation des taux
d'imposition de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés et des accords de partenariat économique sur les
recettes des Etats membres de l'UEMOA » et suivant la vérification
de l'hypothèse, nous sommes arrivés à la conclusion que le
taux des I/BIC et I/BNC au Bénin est très élevé
comparativement aux taux retenus dans la sous région. Il apparaît
nécessaire sur la base de cette étude qu'il est important de
diminuer les taux d'imposition des personnes morales et physiques de 10
points.
De ce fait, l'impôt sur le bénéfice des
sociétés individuelles sera alors de 25%, tandis que celui sur
les personnes morales sera de 28%.
b. Etude d'impact
- L'impact sur les recettes fiscales :
Sur l'ensemble des recettes de l'Etat, la baisse des taux de
l'I/BIC et I/BNC a pour impact théorique premier la baisse des recettes
totales du budget de l'Etat. Toutefois, il importe de souligner que cette
baisse théorique du taux va entraîner dans la pratique, une
attractivité des conditions fiscales de l'investissement et de
l'activité économique dans le pays induisant alors un impact qui
serait d'augmenter, d'une part, les bénéfices imposables par
contribuable et d'autre part, le nombre d'opérateurs économiques
issus de l'informel, améliorant dans une certaine mesure les recettes
fiscales.
Globalement, les recettes enregistrées en 2007 au titre
de cet impôt (BIC/BNC) ne sont pas très élevées car
elles se situaient à 30,71 milliards de franc que l'on peut comparer
à des recettes fiscales courantes de 445,95 milliards de franc de cette
même année (source RNI). La TVA et les droits de
douane chiffrés à 267,5 milliards selon les
sources de la DGID constituent les principales recettes, soit plus de 60% des
recettes fiscales courantes. Cependant, l'importance du montant des recettes de
BIC/BNC réside en ce qu'elles sont concentrées à la charge
d'un faible nombre de contribuables alors que les autres impôts majeurs
comme la TVA sont à la charge du grand nombre de tous les consommateurs
des produits assujettis.
De ce qui précède, les BIC/BNC des
sociétés et personnes physiques ne représentent qu'une
faible partie des recettes fiscales au Bénin devant la TVA totale et les
droits de douanes. Ainsi, une baisse de dix points du taux d'imposition
pourrait se traduire par une diminution de recettes de 9,27 milliards, ce qui
équivaut à environ 0,40% de PIB et à 3,52% des recettes
fiscales du Bénin, soit 1,54% des recettes totales du budget de
l'Etat.(Annexe n°2)
L'importance de l'impact se limite donc au niveau des recettes
fiscales intérieures en raison du poids plus important de ce type de
recettes qui pèse davantage sur les opérateurs économiques
soumis régulièrement au régime BIC/BNC que sur les autres
contribuables.
La présente proposition, en effet, a corrigé cet
état de choses en favorisant l'attractivité du régime
fiscal qui va induire une plus large assiette pour cette nature d'impôt.
En effet, la baisse des recettes annoncées n'est que théorique
dans la mesure où l'impact réel du regain d'activité des
opérateurs va augmenter leurs bénéfices. Ce qui va
améliorer la base imposable et enrichir les recettes fiscales. Cet
impact positif n'est cependant mesurable qu'à posteriori.
- L'impact Sur l'économie et les entreprises
:
Une baisse de la charge fiscale de l'entreprise est
censée, d'une part, contribuer à la structuration de
l'économie par la formalisation de certains acteurs économiques
(secteur informel), et d'autre part, produire un effet de croissance et de
modernisation de l'économie. Dans le court terme, les entreprises
existantes pourront consacrer plus de ressources au renouvellement de leurs
outils de production et aborder plus facilement une partie de la main d'oeuvre
disponible sur le marché de l'emploi, notamment les jeunes.
L'étude de l'UEMOA, cité ci haut, qui se limite
aux sociétés aboutit également aux conclusions suivantes
:
« Si la baisse de taux de l'impôt
sur les bénéfices des sociétés génère
une baisse en valeur absolue inévitable des recettes BIC/BNC, il
convient de souligner qu'elle entraîne aussi des effets positifs sur
l'activité, l'investissement privé et la consommation se
traduisant par :
· une hausse de la TVA et sur l'investissement privé
;
· une hausse des droits de porte ;
· un élargissement de l'assiette fiscale ;
· une hausse, dans une moindre mesure, de l'impôt
sur les revenus des valeurs mobilières ».
2. Approche de solutions à l'insuffisance des
enquêtes fiscales et étude
d'impact
a. Approche de solutions
Compte tenu du déficit enregistré dans les
informations fiscales qui devraient permettre de faire des recoupements pointus
afin d'établir une base imposable juste, il importe d'installer à
la DGID une banque de données qui
favorisera la collecte rapide des données à
travers les moyens informatiques performants, occasionnant ainsi la
centralisation au niveau de la DGID de toutes les informations à
caractère économique, judiciaire, social etc.
De ce fait, toutes les administrations publiques et
privées seront connectées à la DGID pour permettre
à tous les services d'assiette, d'enquête et de contrôle
d'avoir toutes les données possibles sur un contribuable au titre des
activités qu'il a exercées et des revenus perçus.
b. Etude d'impact
L'installation d'une banque de données, à
caractère national, au niveau de la DGID permettra à cette
administration d'avoir une idée exacte sur ses potentiels usagers
à travers l'établissement du répertoire unique et
informatisé de tous les contribuables.
La performance du contrôle sur pièces à
travers le recoupement à partir des données quantifiables et
informatisées fournies par toutes les administrations publiques ou
privées permettrait non seulement d'élargir l'assiette fiscale,
mais également de lutter contre la fraude et la corruption qui font
obstacle à la performance de cette administration fiscale.
La communication et le partage des données à
tous les niveaux de la DGID, quel que soit le lieu de service, sera facile et
permettra à tous les agents d'être au même niveau
d'information.
En conclusion, l'instauration d'une banque de données
permet non seulement d'élargir l'assiette fiscale de tous les
impôts à travers la découverte des personnes disposant des
revenus importants et des signes de richesse remarquables qui ne font l'objet
d'aucune déclaration ou dont les déclarations ont
été toujours minorées , mais également de
définir plus nettement les conditions d'établissement de
l'impôt sur les personnes physiques et d'ouvrir par voie de
conséquence les possibilités d'établir les
procédures de
vérification de l'ensemble de la situation fiscale
personnelle des contribuables.
De ce fait, les services de recherche et d'enquête
fiscales seront constitués en une police fiscale en quête des
« délinquants fiscaux ».
3. Approche de solutions à l'inadéquation des
moyens de paiement et
étude d'impact
a. Approche de solutions
Suivant l'esprit de l'article 34 du CGI qui veut que tout
règlement des charges déductibles à hauteur de 100.000F
soit effectué en chèque, il importe de souligner que la
réalité économique et sociale d'aujourd'hui est
caractérisée par une immoralité
généralisée.
Alors, il s'avère maintenant indispensable de
généraliser tout règlement par voie écrite comme
chèques, virements, cartes, avis de paiement, etc. L'utilisation des
billets de banque et des pièces ne doit qu'être
réservée qu'au profit des petits achats.
Cette reforme est moins révolutionnaire que celle de
1848 caractérisée par le remplacement en billets de banque l'or,
l'argent et le bronze en France.
b. Etude d'impact
Cette suppression aura des conséquences majeures de toute
première
importance. Alors, elle apportera en dehors de la
sécurité dans les paiements,
les garanties suivantes :
- la suppression des risques entraînés par la
malpropreté des billets ;
- la suppression de la fausse monnaie ;
- l'impossibilité de transferts publics illicites de
sommes importantes ;
- la suppression du travail au noir ;
- l'impossibilité de rémunérer le travail
des immigrés clandestins ;
- la création du marché d'emploi à travers
la multiplicité des banques ;
- la surveillance étroite des trafics mafieux et des
circuits de drogue;
- le contrôle des subventions, en particulier d'origine
étrangère, aux
mouvements activistes, à certaines sectes et
associations douteuses, aux organisations irrédentistes et terroristes,
aux services secrets étrangers.
De ce fait, les banques auront un rôle de plus en plus
important dans l'organisation de la société. Ce sera grâce
à elles que les structures financières, économiques et
sociales pourront se maintenir face à l'anarchie que les
développements, sans contrôle mondial d'Internet, mettront
à la disposition des mafias internationales.
Par ailleurs, cette décision aura un impact sans
équivoque sur les recettes de la taxe sur les activités
financières (TAF) qui sont de 6,2 milliards au titre de 2007 soit un
pourcentage de 0.019% par rapport aux recettes totales de l'Etat. Cette taxe
connaitra une importance capitale au même titre que la TVA car les
opérations de son champ seront de croissance continue.
B. Conditions de mise en oeuvre des solutions et
construction du
tableau de synthèse de l'étude
1. Conditions de mise en oeuvre des solutions
Les solutions trouvées ne peuvent en aucune
manière résoudre d'elles-mêmes les problèmes. Il va
falloir qu'un certain nombre de conditions soient remplies pour que l'objectif
soit atteint. C'est ainsi que nous ferons des recommandations par rapport
à chacune des solutions en dehors des recommandations
générales.
a. Recommandations par rapport à la baisse du taux de
l'impôt sur BIC/BNC
Pour aboutir à la réforme des taux, il va
falloir préalablement faire un projet de loi et déposé au
parlement, qui sera après étudié et voté pour
changer définitivement les dispositions de l'article 34 du Code
Général des Impôts.
Ensuite, l'établissement des centres de gestions
agréés (CGA) sur toute l'étendue du territoire est
indispensable avec la possibilité d'accorder des avantages fiscaux aux
adhérents pendant une période de cinq (05) ans suivant leur
adhésion et de manière dégressive.
La suppression de l'impôt minimum sur les personnes
physiques et de l'acompte de l'impôt sur les bénéfices pour
les personnes morales relevant du régime réel facilitera
l'atteinte des objectifs visés.
b. Recommandations par rapport à l'installation d'une
banque de données et l'informatisation des services de contrôle et
d'enquête
Pour parvenir à cette fin, les dispositions
ci-après doivent être prises :
- l'installation d'une Direction de l'informatique à
compétence nationale dont l'objectif sera de mettre à la
disposition de la DGID un arsenal informatique adéquat pour la gestion
optimale d'une banque de données dans tous les services quel que soit
son lieu,
- l'informatisation de toutes les administrations publiques et
privées,
- La mise en réseau de toutes les administrations
publiques et privées suivant leur domaine d'activité,
- La mise en réseau des différents services de la
DGID,
- L'interconnexion de la DGID avec les réseaux
informatiques de toutes les administrations publiques et privées,
- Le recrutement et la formation des personnels à
l'utilisation des nouveaux outils informatiques mis à leur
disposition,
- l'érection de la Brigade d'Enquête Fiscale en
une Direction de Recherche et d'Enquête Fiscale (DREF) compte tenu de ses
nouvelles attributions dans la recherche des informations fiscales et son
importance dans les dispositifs de l'administration fiscale en tant que police
fiscale,
- La dotation en moyen de transport suffisant,
- l'affectation d'un fonds spécial à la DREF
pour la rémunération des aviseurs et autres personnes
disposés à fournir des informations fiscales
nécessaires,
- La reforme des dispositifs législatifs
régissant les services de contrôle et d'enquête,
- Le rapprochement de la Brigade de Vérification et
d'Intervention Rapide (BVIR) auprès des services d'assiette ;
- La mise en oeuvre effective et
généralisée de l'identifiant fiscal unique (IFU),
- l'informatisation des déclarations fiscales,
c. Recommandations relatives à la suppression des billets
de banque et
des pièces de monnaie
La suppression des billets de banque et des pièces de
monnaies nécessite un certain nombre de préalables tels que :
- l'élaboration des dispositions législatives en
vue de la promotion des activités bancaires,
- l'installation des réseaux bancaires dans toute
l'étendue du territoire,
- l'obligation de règlement par chèque, visas,
carte électronique, etc. à l'exception des achats en
espèce à la hauteur de 25000F CFA qui peuvent être
facultatifs,
- La sensibilisation de tous les béninois à
l'utilisation des nouveaux moyens de paiement,
d. Recommandation générale
Compte tenu de la plainte insistante des contribuables et de
la volonté de l'Etat à vulgariser les textes fiscaux, une
politique fiscale qui se veut performante et efficace de notre ère
nécessite la mise en oeuvre d'une gouvernance fiscale
rénovée à trois stades fondamentaux, à savoir:
- En amont de la décision, formaliser les
procédures de concertation
· établir une concertation systématique et
ouverte sur la base d'un projet précis, publiquement accessible et avec
un délai minimal de réflexion,
· Systématiser les études d'impact rendues
publiques, dans une logique d'évaluation ex ante transparente des
mesures fiscales.
- réhabiliter la loi fiscale afin de consolider
le « contrat fiscal »
· Encadrer au plan juridique les conditions dans
lesquelles la loi peut changer au cours du temps (rétroactivité,
instabilité des dispositifs incitatifs),
· Développer des contacts plus réguliers
entre les membres des commissions des finances au parlement et les acteurs de
la fiscalité (administrations, entreprises, etc.).
- En aval de la décision, rénover la
démarche d'évaluation, clé d'une nouvelle gouvernance
fiscale
· Rendre obligatoire l'évaluation de toute
réforme de la législation fiscale, par exemple à l'horizon
trois ans,
· Faciliter l'accès aux données fiscales,
afin de permettre le développement d'expertises externes
crédibles en matière fiscale,
· Créer un observatoire indépendant de la
fiscalité, qui aurait vocation à alimenter le débat public
en fournissant une expertise indépendante sur les enjeux fiscaux ainsi
que sur l'utilisation de l'outil fiscal à des fins de politique
économique. Tourné vers l'action, il émettrait des
propositions d'amélioration de la législation fiscale.
2. Tableau nO9 : Tableau de synthèse de
l'étude
NIVEAU D'Analyse
|
PROBLEMATIQUE
|
OBJECTIFS
|
CAUSES
|
DIAGNOSTICS
|
SOLUTIONS
|
Général
|
Problème général
|
Objectif général
|
|
|
|
Inefficacité de la politique fiscale face au secteur
informel
|
Proposer les conditions de mise en oeuvre d'une politique fiscale
efficace en régime intérieur au Bénin
|
Spécifique
|
Problème spécifique 1
|
Objectif spécifique 1
|
Cause spécifique1
|
Elément de diagnostic1
|
Approches de
|
Le poids de l'impôt
|
La diminution sensible du poids de l'impôt afin de stimuler
une forte adhésion des unités de production du marché noir
à la formalisation de leurs activités
|
- la pluralité des
impôts parfois Incohérents ;
-le taux de l'impôt sur le revenu est très
élevé à l'exemple du BIC et du BNC
|
le poids de l'impôt s'explique par le taux
élevé des impôts sur le revenu
|
solutions au PS1
|
Diminuer les taux d'imposition des personnes morales et physiques
de 10 points.
|
Problème spécifique 2
|
Objectif spécifique 2
|
Cause spécifique2
|
Elément de diagnostic2
|
Approches de
|
Insuffisance des enquêtes fiscales
|
De proposer une méthode nouvelle de recherche et
d'enquête fiscales adaptée aux mécanismes actuels de
transaction en vue de faciliter l'élargissement de l'assiette fiscale
|
- l'insuffisance du personnel ;
l'absence d'une banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d`enquête.
|
l'insuffisance des enquêtes fiscales de la DGID est due
à l'absence de banque des données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d'enquête.
|
solutions au PS2
|
Installer une banque des données à la DGID
|
Problème spécifique 3
|
Objectif spécifique 3
|
Cause spécifique3
|
Elément de diagnostic3
|
Approches de
|
Inadéquation des moyens de paiement
|
Suggérer un moyen de paiement existent mais efficace pour
sa généralisation dans tout le circuit économique et
financier en vue de permettre une traçabilité très forte
des mouvements monétaires et de faciliter le recoupement des
données pour l'appréciation juste des bases fiscales.
|
l'utilisation de l'espèce à forte échelle
|
l'inadéquation des moyens de paiement s'explique par
l'utilisation à grande échelle de l'espèce dans les
diverses transactions.
|
solutions au PS3
|
Généraliser tout règlement par voie
écrite et seuls les petits achats seront faits en espèce.
|
CONCLUSION
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
|
2
|
La politique fiscale dans ses fonctions d'élargissement
de l'assiette et de l'accroissement des recettes fiscales de l'Etat fait
très attention aux principes majeurs du rendement de l'impôt et de
l'égalité devant les charges publiques. De plus en plus que les
économies évoluent, il devient difficile d'appréhender les
nouvelles activités économiques, même celles existantes, en
vue de leurs impositions. D'où, on constate une performance incomparable
du secteur informel compte tenu des limites que présentent les
différentes stratégies mises en oeuvre jusqu'à ce jour.
La réflexion sur l'inefficacité de la politique
fiscale face à l'économie souterraine nous a conduit à
identifier trois problèmes spécifiques importants à savoir
:
- Le poids de l'impôt ;
- L'insuffisance des enquêtes fiscales ;
- L'inadéquation des moyens de paiement.
L'objectif général auquel nous nous attelons dans
cette étude est de
proposer les conditions nécessaires et indispensables
au renforcement de la politique fiscale au Bénin. Face à cela,
les causes réelles se trouvant à base des problèmes
cités ci haut ont été connues, notamment :
- Le taux élevé de l'impôt sur le revenu,
- L'absence d'une banque de données et le faible niveau
d'informatisation des services de contrôle et d'enquête;
- L'utilisation à forte échelle des billets de
banque et des pièces de monnaies dans les transactions diverses qui ne
permettent pas leur traçabilité.
En connaissant les causes, nous avons proposé des
solutions de portée révolutionnaire tout en montrant leurs
impacts sur la vie socio-économique ainsi que les recettes fiscales de
l'Etat.
Au nombre de ces solutions, on peut retenir :
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
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- la diminution du taux de l'impôt sur les
bénéfices des personnes physiques et morales à la hauteur
de 10 points ;
- l'installation d'une banque de sonnées à la
DGID ;
- la restriction de l'utilisation de l'espèce dans les
petits achats et la généralisation des règlements par voie
écrite.
La finalité de ce travail est que les autorités
puissent utiliser les solutions formulées pour répondre
promptement au problème y afférent. Pour le faire, les conditions
de mise en oeuvre de ces solutions ont été définies.
Toutefois, la fiscalité étant une science
sociale, donc dynamique et non statique, il importe d'envisager des
études sur d'autres problèmes non moins importants, tels que :
- la réduction du nombre des impôts ;
- la réduction des taux des impôts comme IPTS,
IGR, TVA ;
- la fiscalité des transactions électroniques ;
- la spécialisation des services ;
- la normalisation des factures.
Nous restons convaincus que les solutions
évoquées ainsi que les recommandations formulées dans ce
document, en terme de reforme structurelle, constituent un arsenal important en
vue de la formalisation et de la fiscalisation du secteur informel dans les
conditions actuelles de leur évolution. Les autorités
compétentes doivent alors agir le plus rapidement possible avant que les
acteurs de ce secteur créent davantage des désagréments
à l'Etat au titre des recettes budgétaires au moment où la
cherté de la vie a poussé les partenaires sociaux à la
revendication de la hausse de salaire qui aura nettement pour
conséquence la hausse des charges publiques.
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
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4
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
1. CHAMBRE DE COMMERCE : Propositions
fiscales du secteur
ET D'INDUSTRIE DU BENIN privé, Plate
forme 2008
2. DIRECTION GENERALE : Tableau de bord de
l'économie
DES AFFAIRES ECONOMIQUES nationale,
3ètrimestre 2007
3. FOLLY, C. (1993) : La fiscalité
des activités informelles au Bénin
http://www.ilo.org/public/french/employment/skills/informel/pub1/index.html
4. GBAGUIDI, J.M.A. (2002) : Droit fiscal
au BAC, 1ère édition.
5. INSTITUT DE L'ENTREPRISE (2005) :
Propositions pour une reforme de la gouvernance fiscale,
février.
6. LACOUDE, P. : L'effet LAFFER en France
au cours des années 1980.
http://www.sos-action-sante.com/action/laffer.html
7. MALDONADO, C. : Secteur Informel :
Fonctions macro-économiques et politiques gouvernementales : le cas du
Bénin.
http://www.ilo.org/public/french/employment/ent/papers/benin.htm1
TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
1. LOI N°091-014 du 12 avril 1991 portant
loi de finances pour la gestion 1991.
2. LOI N°97-001 du 21 janvier 1997 portant
loi de finances pour la gestion 1997.
3. LA DIRECTIVE N°04-97 du 28 novembre
1997 portant adoption d'un régime juridique des centres de gestion
gréés.
4. ORDONNANCE N°2000-001 du 2 janvier 2000
portant loi de finances pour la gestion 2000.
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
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ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
5. DECRET N°2006-201 du 8 mai 2006 portant
création d'un identifiant fiscal unique et d'un répertoire
national des personnes, institutions et associations.
6. CODE GENERAL DES IMPÔTS
7. LIVRES DES PROCEDURES FISCALES
8. CONSTITUTION DE LA REP. DU BENIN du 11
décembre 1990
MEMOIRES :
1. AZANDJEME, B. (1998) : <( la
fiscalité intérieure béninoise face au secteur informel :
Problèmes et approches de solution », UAC, ENA, cycle1
2. COPIERY, H.J.(2005) : <( La
fiscalité locale dans la commune de Parakou : Situation et
perspectives », UAC,ENAM, cycle1.
3. FON'ITIE, K. M. (2005) : <(Etude
critique de fiscalisation du secteur informel au Bénin », UAC,
ENAM, cycle1.
4. HOUEDJISSIN, H. (1997) : <( La
fiscalisation du secteur informel au Bénin », UAC, ENA,
cycle1.
5. KOUCHIMI SOUROU, O. V. (2006) : <(
Stratégie de fiscalisation du secteur informel du Bénin dans
l'espace UEMOA », UAC, ENAM, cycle1
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
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ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
LISTE DES ANNEXES
Annexe n°1 : Questionnaire
Annexe n°2 : Correspondance entre
les niveaux de baisses du taux de BIC et BNC et les niveaux d'impôts
estimés sur la base des recettes de 2007.
Annexe n°3 : Organigramme de la DGID
Annexe n°4 : Tableau des origines et emplois du
PIB de 1995 à 2003
Annexe n°5 : Tableau de la pression
fiscale au Bénin dans l'espace UEMOA de 2000 à 2004
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
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ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
Annexe n°1
QESTIONNAIRE D'ENQUÊTE A.
Structure d'appartenance :
· Service d'assiette .
· Brigade d'enquête fiscale... .
· Autres service
B. CONTRIBUABLES
1.
Qu'est-ce qui explique, selon vous, que l'impôt est
trop lourd au Bénin ?
- Pluralité des impôts
- Taux élevé des impôts sur le revenu
- Les prélèvements à la source
2. Qu'est-ce qui justifie l'insuffisance des
enquêtes fiscales au Bénin ? - Manque de personnels
- Absence de banque de données et le déficit
d'informatisation des services de contrôle et d'enquête ...
- Les enquêtes fiscales sont plus dirigées vers le
secteur formel
3. Quel moyen de paiement permet-il de contrôler
efficacement les mouvements de fons et de freiner la croissance exponentielle
du secteur informel ?
- Espèce - Chèque
- Carte électronique
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
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SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
Annexe n°2
Source : Chambre de commerce et d'industrie du
Bénin
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
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Annexe n°3
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
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Annexe n°4
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
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SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
Annexe N°5
Evolutidn de la PF dans l'espace de l'UEMOA de 2000 à
2004
|
Années
|
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|
|
Pays
|
2000
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bénin
|
13.9
|
13,E
|
|
14,5
|
|
14;9
|
|
14.6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Burkina-- Fasso I
|
11.8
|
11
|
11,5
|
11
|
- 12
|
Côte -- D"Ivoire
|
14,3
|
14,8
|
15,5
|
14,9
|
15,2
|
Guinée -- Bissau
|
11.4
|
10.1
|
8,5
|
9,3
|
7,3
|
Mali
|
12.3
|
12.8
|
13,8
|
14,2
|
15,4
|
Niger
|
8,7
|
9,5
|
10,7
|
11
|
11,6
|
Sénégal
|
17.3
|
17,1
|
17,9
|
18,2
|
18,4
|
Togo
|
11
|
12.6
|
11,6
|
14,2
|
14;9
|
Source : INSAE
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
TABLE DES MATIERES
Pages
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE PREMIER : DU CADRE INSTITUTIONNEL ET
PHYSIQUE DE L'ETUDE A LA PROBLEMATIQUE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE
AU BENIN 4 SECTION 1 : Cadre institutionnel de
l'étude et observation de stage à la Direction
Générale
des Impôts et des Domaines 4
Paragraphe 1 : Cadre Physique de la
Direction Générale des Impôts et des Domaines 4
A. Historique, attributions et missions de la Direction
Générale des Impôts et des Domaines .4
1, Historique de la Direction Générale des
Impôts et des Domaines .4
2. Attributions et Missions de la Direction
Générale des Impôts et des Domaines (DGID) ..6
B. Cadre physique de la Direction générale des
Impôts et des Domaines 8
1. Les Directions centrales 8
a. Inspection Générale des Services .9
b. La Mission Fiscale des Régimes d'Exception 10
c. Le Centre de Formation Professionnelle des Impôts
..10
d. La Direction de la Gestion des ressources 11
e. La Direction de la législation et du Contentieux 11
f. La Direction de l'information et des études 12
g. La Recette nationale des Impôts 12
2. Les Directions techniques à compétence Nationale
13
a. La Direction des Grandes Entreprises ..14
b. La Direction du Centre des Impôts de Moyennes
Entreprises .14
c. la Direction Nationale de Vérification et
d'Enquête fiscale 15
d. La Direction des Domaines, de l'Enregistrement et du timbre
15
3. Les Directions techniques à compétence à
compétence territoriale ..16
a. Le Centre des Impôts de Dantokpa et Autres
Marchés .16
b. Les Directions départementales des Impôts ..17
Paragraphe 2 : Observations de stage : Etats des lieux
sur les activités de la DGID 17
A. Etat des lieux sur les services d'assiette .18
B. Etat des lieux sur les services de recouvrement ..21
C. Etat des lieux sur les services de Contrôle ..22
D. Etat des lieux sur les services du contentieux .25
E. Etat des lieux sur les services de communication 26
F. Inventaire des éléments de l'état des
lieux 27
SECTION 2 : DE LA PROBLEMATIQUE A LA VISION
GLOBALE DE RESOLUTION ..28
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et
justification du sujet .28
A. Regroupement des problèmes par centre
d'intérêt : Problématique possible 29
B. Choix de la problématique de l'étude et
justification du sujet 30
Paragraphe 2 : Spécification et Vision globale de
la problématique retenue 32
A. Spécification de la problématique ..32
B. Vision globale de résolution de la
problématique spécifiée 33
1. Vision globale de résolution du problème
général 33
2. vision globale de résolution des problèmes
spécifiques 34
a. Approche générique liée au
problème spécifique N°1 ..34
b. Approche générique liée au
problème spécifique N°2 ..34
c. Approche générique liée au
problème spécifique N°3 35
3. Synthèse des approches génériques
identifiées et séquences de résolution de la
problématique 35
a. Synthèse des approches identifiées ..35
b. Séquences de résolution de la
problématique 36 CHAPITRE DEUXIEME : DU CADRE THEORIQUE DE
L'TUDE AUX APPROCHES DE SOLUTIONS
POUR UN RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE AU BENIN
|
38
|
SECTION 1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
|
38
|
Paragraphe 1. Des objectifs de l'étude à la
revue de littérature
|
38
|
A. Fixation des objectifs de l'étude
|
.38
|
b
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
B. Identification des causes possibles/ formulation des
hypothèses liées aux différents problèmes en
résolution et
construction du tableau de bord de l'étude (TBE)
|
.39
|
1. Identification des causes et formulation des
hypothèses
|
40
|
2. Construction du tableau de bord de l'étude
|
43
|
|
C. Revue de littérature
|
45
|
1. Points des connaissances basées sur les travaux de
recherche
|
46
|
2. Points de connaissances basées sur les mémoires
académiques
|
48
|
Paragraphe 2. Méthodologie adoptée
|
.49
|
A. Dimension empirique
|
49
|
1.objectifs de la collecte des données
|
.49
|
2. Cadre de l'enquête et population
|
50
|
3. Nature de la collecte des données
|
..50
|
4. Echantillonnage
|
..51
|
5. Spécification des données
|
.51
|
6. Conception du questionnaire
|
.51
|
7. Technique de dépouillement des données
|
51
|
8. Outils de présentation des données
|
52
|
B. Dimension théorique
|
52
|
1. Choix théorique lié au problème de la
lourdeur du poids de l'impôt
|
52
|
a. Présentation de la théorie retenue :
Fondement de la théorie de LAFFER
|
52
|
b. seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse selon laquelle la lourdeur du poids de l'impôt est
dû au
taux élevé des impôts sur le revenu
|
.55
|
2. Choix théorique lié au problème de
l'insuffisance des enquêtes fiscales au Bénin
|
56
|
a. Présentation de la théorie
|
.56
|
b. Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse selon laquelle l'absence d'une banque de données et
le déficit d'informatisation des services de contrôle et
d'enquête justifient l'insuffisance des enquêtes
fiscales
3. Choix théorique lié au problème de
l'inadéquation des moyens de paiement
a. Présentation de la théorie retenue
b. Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse selon laquelle L'inadéquation des moyens de
paiement
due à l'utilisation de l'espèce à forte
échelle dans les différentes transactions SECTION2.
Des enquêtes de vérification des hypothèses aux suggestions
pour un renforcement de la politique
|
57
57
..57 est
58
|
fiscale au Bénin
|
.59
|
Paragraphe1. Enquêtes et
vérification des hypothèses
|
59
|
A. Préparation et réalisation des enquêtes ;
difficultés rencontrées et limites des données
|
59
|
1. Préparation et réalisation des enquêtes
|
59
|
2. Difficultés rencontrées et limites des
données
|
59
|
|
B. Présentation/analyses des résultats de
l'enquête et vérification des hypothèses
|
60
|
1. Présentation et analyses des résultats de
l'enquête par rapport au poids de l'impôt
|
61
|
a. Présentation et analyses des résultats de
l'enquête relative à la lourdeur du poids de l'impôt
|
61
|
b. Présentation et analyses des données de
l'enquête par rapport à l'insuffisance des enquêtes
fiscales
c. Présentation et analyses des résultats de
l'enquête par rapport à l'inadéquation des moyens
de paiements
|
62
64
|
|
2. Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic
|
..65
|
a. Vérifications des hypothèses
|
65
|
b. Etablissement du diagnostic
|
.69
|
Paragraphe2 : Approches de solutions et conditions de
mise en oeuvre
|
.70
|
A. Approches de solutions
|
70
|
1. Approche de solution au poids de l'impôt et étude
de l'impact
|
71
|
a. Approche de solutions
|
71
|
b. Etude d'impact
|
71
|
|
2. Approche de solutions à l'insuffisance des
enquêtes fiscales et étude d'impact
|
73
|
a. Approche de solutions
|
73
|
b. Etude d'impact
|
74
|
3. Approche de solutions à l'inadéquation des
moyens de paiement et étude d'impact
|
.75
|
a. Approche de solutions
|
75
|
b. Etude d'impact
|
75
|
B. Conditions de mise en oeuvre des solutions et construction du
tableau de synthèse de l'étude
|
76
|
Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
c
ETUDE DU RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE FISCALE FACE AU
SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DU BENIN
1. Conditions de mise en oeuvre des solutions ..76
a. Recommandations par rapport à la baisse du taux de
l'impôt sur BIC/BNC ..77
b. Recommandations par rapport à l'installation d'une
banque de données et l'informatisation des services de
|
contrôle et d'enquête
|
..77
|
c. Recommandations relatives à la suppression des billets
de banque et des pièces de monnaie
|
78
|
d. Recommandations générales
|
79
|
2. Construction de tableau de synthèse de l'étude
|
.81
|
Conclusion
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82
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Réalisé et soutenu par Max Ghislyn NGHO
PITI
d
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