IV.4.1 Age gestationnel
45,7% de nos enquêtées ont
développé le paludisme au deuxième trimestre de la
grossesse
Ce résultat concorde à celui de BOTOLAHY [17]
à Madagascar avec 47,5% et DILANGU aux CUKIS avec 45,2% à 2014
[35]
Ceci s'expliquerait par le fait que le deuxième
trimestre de la grossesse serait la période la plus critique. Ceci se
justifie par une baisse d'immunité physiologique au cours de la
grossesse et notamment à partir de 4eme mois.
La baisse de l'immunité cellulaire et de
l'immunité humorale facilite le développement de maladie
déverse dont la plus commune est le paludisme. (3)
IV.5. EXAMEN PARACLINIQUE
IV.5.1. Taux d'hémoglobine
53,5% de nos enquêtées ont fait une
anémie maternelle avec un taux d'hémoglobine inférieur
à 11 g%.
Notre résultat concorde avec celui de LABAMA O. qui
avait trouvé un taux d'anémie maternelle de 51,16% au cours de
paludisme gestationnel.
Nous pensons que l'anémie en cas du paludisme serait
due à hémolyse causée par l'infection à plasmodium
falciparum. En autre Kisangani étant une zone endémique de
transmission stable du paludisme, les gestantes auraient une prémunition
anti palustre.
Par conséquent l'anémie serait l'une des
complications du paludisme les plus rencontrées dans ce cas [13].
IV.6. PRISE EN CHARGE
IV.6.1. Mesure préventive appliquée
57,5% de nos enquêtées ont reçu le TPI et
utilisées le MILD, 25,2% la MILD seul et 11% le TPI seul
Certains auteurs ont trouvé que TPI a permis à
réduire le taux de prévalence du paludisme au cours de la
grossesse et la survenue de ces complications, car les essais de prophylaxie
anti paludisme chez les femmes enceintes ont montré que la
prévention du paludisme s'accompagnait d'une diminution significative de
l'anémie.
Le fait que le TPI s'est administré qu'à partir
de 17eme semaine d'aménorrhée, le non observance des mesures pour
l'utilisation adéquate du MILD et le manque d'assainissement du milieu
justifieraient le pourcentage élevé du paludisme chez celles qui
ont utilisé la MILD et ont reçu le TPI.
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IV .6.2. Traitement curatif
70,9 % de nos enquêtées étaient
soignées par la quinine. Ceci s'expliquerait par le fait que le
paludisme pendant la grossesse est considère comme une forme grave
(accès pernicieux) et pour la plupart des chercheurs la quinine
représentent un traitement de choix pour cette forme de paludisme.
IV.7. CONSEQUENCES DU PALUDISME SUR L'EVOLUTION
DE LA GROSSESSE
Avec les données de notre étude, nous remarquons
que les
conséquences les plus couramment rencontrées
sont : Menace d'avortement avec 9,4 %, menace d'accouchement
prématuré avec 5,5 %, avortement spontané avec 3 ,2 %
accouchement prématuré avec 2,4 % et la mort in utero avec 0 ,8
%.
Plusieurs auteurs ont trouvé que, mis à part
l'anémie maternelle, les complications les plus observées sont
représentées par les menaces d'avortement et les menaces
d'accouchement prématuré.
Ce qui pourrait s'expliquer par le fait que la fièvre
qui accompagne le paludisme entrainerait les contractions utérines [2 ,5
,29].
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