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Sommaire
Remerciements
Glossaire
Index des figures et des tableaux
Introduction
1. Contexte général
1.1. Un cadre législatif structurant 1.2. Le territoire
de l'Ouest Audois 1.3. Le constat
2. La problématisation
3. Le cadre théorique
3.1. des concepts clés
3.2. la coordination dans les établissements de
santé : l'exemple des équipes
mobiles de soins palliatifs (EMSP)
3.3. la coordination du premier recours : l'exemple des
réseaux
4. L'enquête de terrain
4.1. la préparation de l'enquête
4.2. la présentation et l'analyse des résultats
4.3. la synthèse de l'analyse des résultats
5. Les pistes de réflexion
Conclusion
Bibliographie Annexes
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Remerciements
En préambule de ce travail, je souhaiterai remercier
toutes les personnes qui m'ont soutenue et aidée dans ma démarche
de formation d'une part et dans l'élaboration de ce travail de recherche
d'autre part.
Je voudrai tout d'abord remercier Madame ANE, consultante en
ingénierie de formation, mais aussi directrice de ce mémoire,
pour son écoute attentive et ses précieux conseils qui se sont
avérés nécessaires dans l'élaboration de ce
travail.
Je souhaiterai remercier également l'équipe du
réseau de gérontologie, l'équipe de la PTA et leur
chargé de mission pour leur accueil, leur disponibilité et leur
adaptabilité pour la réalisation de mon stage.
Un grand merci aux équipes soignantes dont j'ai la
responsabilité pour leur autonomie lors de mes absences induites par
cette formation et à mes collègues cadres de santé qui ont
pris le relais.
Merci aux professionnels et amies qui m'ont reçue lors de
mon enquête.
Enfin, je voudrais remercier ceux, sans qui ma démarche
de formation n'aurait pas été possible, Florent mon mari, Jules
Maïa et Louise mes enfants et mes plus proches amis pour leur
présence si précieuse et leur soutien sans failles au cours de
cette année intense et si particulière.
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Glossaire
HPST : Hôpital Patient Santé et Territoire
CPTS : Communauté Professionnelle de Territoire de
Santé
MSP : Maison de Santé Pluridisciplinaire
DAC : Dispositif d'Appui à la Coordination
ARS : Agence Régionale de Santé
PRS : Projet Régional de Santé
SROS : Schéma Régional d'Organisation
Sanitaire
GHT : Groupement Hospitalier de Territoire
IDE : Infirmier Diplômé d'Etat
IDEL : Infirmier Diplômé d'Etat Libéral
IDEC : Infirmière Diplômée d'Etat
Coordinatrice
AS : Assistante Sociale
PTA : Plateforme Territoriale d'Appui
MAIA : Méthode d'Action pour l'Intégration de
services d'aide et de soins dans le
champ de l'Autonomie
IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers
EHPAD : Etablissement Hospitalier pour Personnes
âgées Dépendantes
USLD : Unité de Soins de Longue Durée
CSAPA : Centre de Soins, d'Accompagnement et de
Prévention en Addictologie
CAMSP : Centre d'Action Médico-Sociale
Précoce
USMP : Unité de Santé en Milieu
Pénitentiaire
MCO : Médecine Chirurgie Obstétrique
MHVA : Moyenne et Haute Vallée de l'Aude
CLIC : Centre Local d'Information et de Coordination
ROADS : Réseau Ouest Audois pour la Douleur et les
Soins palliatifs
EMSP : Equipe Mobile de Soins Palliatifs
GCS : Groupement de Coopération Sanitaire
UMS : Unité Mobile de Soutien
USSAP : Union Sanitaire et Sociale de l'Aude et des
Pyrénées
IFCS : Institut de Formation des Cadres de santé
AP/HP : Assistance publique/Hôpitaux de Paris
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Index des figures et des tableaux
Figure 1 : Carte des bassins de vie
Figure 2 : Densité des médecins libéraux
pour 10 000 habitants
Figure 3 : Éléments de réponse pour la
définition de l'équipe
Figure 4 : Les missions d'une équipe mobile
Figure 5 : Les équipes mobiles du centre hospitalier et
du territoire
Figure 6 : Les enjeux de la coordination
Figure 7 : Les freins de la coordination
Figure 8 : Les personnes ressources de la coordination
Figure 9 : Les personnes ressources de la coordination en
fonction des professionnels
rencontrés
Figure 10 : Les professionnels du premier recours
Figure 11 : L'organisation des professionnels du premier
recours
Figure 12 : Définition du lien
Figure 13 : Interaction entre la structure et les
professionnels du premier recours
Tableau 1 : Présentation des professionnels
interrogés
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Introduction
Infirmière de formation et cadre de santé depuis
5 ans au Centre Hospitalier de Carcassonne, les notions de coordination et de
lien ville-hôpital ont toujours mobilisé mon intérêt
professionnel.
En effet, pour que la prise en charge d'un patient soit
efficiente et la continuité des soins préservée,
l'ensemble des acteurs interagissant autour du patient doit se coordonner. Cela
suppose alors une connaissance mutuelle et partagée du métier de
l'autre, mais aussi, des contraintes que les différents modes d'exercice
présentent.
La continuité des soins, l'efficience de la prise en
charge des patients ou encore la coordination sont au centre de la politique
nationale de santé depuis de nombreuses années.
Devant le vieillissement de la population, mais aussi
l'émergence des pathologies chroniques et le déficit
budgétaire de notre protection sociale, les gouvernements successifs ont
tour à tour proposé des réformes visant un retour à
l'équilibre financier tout en répondant aux nouvelles
problématiques sanitaires, sociales et médico-sociales.
Pourtant, malgré toutes les réformes entreprises
ces vingt dernières années, force est de constater que les prises
en charge des patients restent encore trop souvent cloisonnées et que la
notion d'hospitalo-centrisme est toujours omniprésente.
Les mouvements sociaux de 2019 mettent en lumière les
contraintes financières et capacitaires qui pèsent sur les
établissements de santé. En parallèle, les
dernières réformes de notre système de santé se
concentrent autour de l'organisation des professionnels du premier recours,
sans pour autant présenter des mesures fortes visant à
décloisonner les acteurs des établissements de santé et du
premier recours.
En tant que professionnelle de santé et au regard de
l'évolution des prises en charge, il m'a paru intéressant
d'aborder cette problématique dans ce travail de recherche, afin de
tenter de trouver une réponse autour du décloisonnement des
acteurs de la ville et des structures.
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Ainsi, après avoir présenté un bilan en
termes de politique de santé de ces dernières années, nous
ferons un état des lieux autour du diagnostic de territoire et de
l'offre de soins que propose l'Ouest Audois.
Un constat de la situation ainsi qu'une problématique
de travail seront élaborés pour pouvoir ensuite approfondir un
cadre conceptuel et ainsi mener une enquête de terrain pour tenter de
répondre à l'hypothèse de travail.
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1. Le contexte général
1.1. Un cadre législatif structurant 1.1.1. La
loi du 13 août 2004
La Loi n°2004-810 du 13 août 2004, place le
médecin généraliste au coeur de la prise en charge du
patient. En effet, avec ce cadre réglementaire les pouvoirs publics
affichent clairement leur objectif de créer, pour tout patient, un
parcours de soins coordonnés impliquant en premier lieu le
médecin traitant. L'objectif premier est bien entendu de promouvoir une
meilleure organisation du suivi du patient au sein d'un parcours
coordonné. Cet objectif a également pour but de lutter contre un
certain nomadisme médical, puisque la loi prévoit que tout
assuré déclare un médecin traitant qui « l'autorise
» à consulter un médecin spécialiste ; Sans suivre ce
parcours, l'assuré s'expose à l'application d'une de franchise
lors des remboursements. Nous aurons compris qu'indirectement, cette loi visait
à réguler les dépenses de l'assurance maladie. (1)
Ceci étant, cette loi aura sans doute eue le
mérite de replacer le médecin traitant au coeur de la prise en
charge du patient. Ce positionnement est fondamental dans la notion de parcours
mais aussi dans la reconnaissance du médecin généraliste.
Pour autant, un certain nombre de freins de divers ordres restent
présents à la mise en place de ce parcours, comme l'accroissement
des inégalités d'accès aux soins puisque les patients ne
respectant pas le parcours se sont vu amputés de certains
remboursements, ainsi que ceux qui ont fait le choix de ne pas déclarer
de médecin référent.
1.1.2. La loi Hôpital Patient Santé et
Territoire (HPST)
La notion de médecin référent a
été reprise en 2009 avec la loi n°2009-879 portant
réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la
santé et aux territoires (HPST) (2) qui place le médecin de
premier recours (généraliste) au coeur de la coordination des
soins. Cette loi HPST est un projet d'organisation sanitaire qui doit permettre
la mise en place d'une offre de soins adaptée aux besoins de chacun mais
aussi de qualité et accessible à tous. Son principe
général établit la complémentarité et la
coopération, entre les différents acteurs du système de
santé, qu'ils exercent en structure ou de manière
libérale.
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Elle propose entre autre, une réorganisation globale du
système de soins, et en parallèle, suggère de rassembler
en une seule entité, qui est l'Agence Régionale de Santé
(ARS), les compétences et les autorités publiques en
matière d'administration sanitaire régionale.
Les ARS auront pour mission entre autre, la construction de
projets régionaux de santé (PRS) qui permettront la mise en
oeuvre des plans stratégiques régionaux de santé fixant
les orientations des schémas régionaux de prévention,
d'organisation des soins (SROS) et d'organisation médico-sociale. Ces
schémas d'organisation constituent les outils opérationnels des
PRS et sont élaborés pour chaque domaine : Prévention,
soins (hospitaliers et de ville) et médico-social (pour les personnes
âgées et/ou dépendantes).
Ainsi, l'objectif de nombreux PRS est d'assurer à toute
personne un égal accès à un parcours de santé
fluide, cohérent, coordonné, sécurisé en tous
points du territoire régional. Il est important de préciser que
le territoire de santé constitue l'unité géographique
première pour le découpage des activités de soins dans
leur ensemble. Il constitue à ce titre un outil de la politique
d'organisation de l'offre de soins et le premier acte de la démarche de
régulation régionale du système de santé. La
conférence de territoire est l'instance de concertation du territoire de
santé, et contribue à la mise en oeuvre et à
l'évolution du projet régional de santé.
La loi HPST a donc fixé les bases du processus de
coordination des parcours de soins en créant un cadre juridique
favorable à la diversité des structures de soins
coordonnés (maisons de santé pluridisciplinaires, pôles de
santé, réseaux de soins), et aux démarches volontaires de
coopération entre professionnels de santé, et notamment une
meilleure articulation entre les établissements hospitaliers locaux et
les professionnels de santé libéraux.
Nous pouvons dire alors que l'un des apports majeurs de la loi
HPST consiste à prendre en compte et à intégrer le patient
au sein d'un parcours de soins cohérent et continu, intégrant la
prévention et la santé publique.
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1.1.3. La loi relative à la modernisation de
notre système de santé
Afin de confirmer les politiques de parcours, la Loi
n°2016-41du 26 janvier 2016 relative à la modernisation de notre
système de santé, propose de le repenser, afin qu'il reste le
plus efficace au niveau mondial. Cette loi met l'accent sur la
prévention, le parcours de santé, l'accès de tous aux
soins et l'innovation en proposant des mesures structurantes pour notre
système de santé. Elle a pour ambition, entre autre, de
moderniser la prise en charge des patients en organisant le parcours de
santé, en renforçant leur autonomie, en reconnaissant leur droit,
tout en leur permettant de se réapproprier leur santé. (3)
Le parcours de santé est une des mesures phares de la
loi et s'inscrit dans un esprit d'innovation pour consolider notre
système de santé.
Pour les ARS, le parcours se définit comme la prise en
charge globale du patient et de l'usager dans un territoire donné, avec
une meilleure attention portée à l'individu et à ses
choix, nécessitant l'action coordonnée des acteurs de la
prévention, du sanitaire, du médico-social et du social, et
intégrant les facteurs déterminants de la santé que sont
l'hygiène, le mode de vie, l'éducation, le milieu professionnel
et l'environnement.
La loi définit alors trois types de parcours : le
parcours de soins, le parcours de santé et le parcours de vie.
1.1.4. Ma santé 2022
Agnès BUZYN, alors ministre de la santé, a
lancé en 2018 son projet de loi relative à l'organisation et
à la transformation de notre système de santé : « ma
santé 2022 ». Cette loi va tenter de corriger les lourdeurs qui ont
rendu notre système de santé inadapté, tant pour les
patients (problèmes d'accès aux soins, information
inadaptée voire inexistante) que pour les soignants (manque de temps, de
moyens, de communication). Elle va avoir pour vocation d'appuyer la logique de
parcours coordonnés, de moderniser par l'innovation et de repenser
l'organisation globale de notre système de santé. Ainsi elle fixe
comme priorités de :
? Remettre le patient au coeur du système de
santé,
? Faire de la qualité de la prise en charge des
patients, le fil conducteur de la réforme,
10
? Fluidifier, en l'organisant, l'articulation entre
médecine de ville, médico-social et hôpital et ainsi
apporter une meilleure réponse au besoin de soins de
proximité,
? Repenser les métiers et la formation des
professionnels de santé.
Nous voyons bien au travers de ces évolutions
législatives que les notions de coordination et de parcours ne sont pas
nouvelles. En effet, depuis une vingtaine d'années déjà,
les gouvernements successifs ont tenté avec plus ou moins de
succès, d'organiser la prise en charge des patients avec deux objectifs
communs : l'efficience d'une part et la continuité des soins d'autre
part. Chaque proposition de loi reprend également la notion de lien
entre les acteurs de la ville et de l'hôpital, du secteur sanitaire,
social et médico-social. Nous pouvons alors supposer, de part cette
succession de réforme, que l'atteinte des objectifs n'est que
partielle.
Cependant ce cadre législatif semble maintenir deux
organisations parallèles. En effet, les mesures annoncées
concernent, soit les établissements de santé, soit les
professionnels du premier recours. Le dénominateur commun reste la place
du patient au coeur du dispositif mais rien ne semble être fait ou
annoncé par les autorités publiques pour que les acteurs des
différentes organisations entrent en contact, ou encore créent du
lien autour de la prise en charge du patient.
Il serait alors opportun de comprendre comment, au niveau d'un
territoire de santé, ce cadre législatif est appliqué.
Ainsi, nous allons nous intéresser aux organisations mises en place dans
le département de l'Aude et plus précisément sur le
territoire de l'Ouest Audois.
1.2. Le territoire de l'Ouest Audois 1.2.1. Le
diagnostic de territoire
Le département de l'Aude est un département
organisé sur 2 zones : L'Est qui correspond à la zone littorale
et dense en population et l'Ouest correspondant à l'arrière-pays
sous peuplé. Il se compose de 438 communes dont la très grande
majorité (84,25 %) a de moins de 1 000 habitants. Près du tiers
d'entre-elles (28,54 %) a moins de 100 habitants.
L'Aude est organisé entre les deux pôles urbains
de Carcassonne (Ouest) et Narbonne (Est), et les trois grandes villes
attractives hors département sont Toulouse, Montpellier et Perpignan.
Le pôle urbain de Carcassonne (Ouest-Audois) est soumis
à l'attraction de Toulouse alors que celui de Narbonne (Est-Audois) est
tourné vers Montpellier et Perpignan.
L'Aude est le troisième département d'Occitanie
le plus touché par le chômage et le quatrième de France
métropolitaine. Ce département se caractérise
également par une surmortalité prématurée
évitable par cancer du poumon par rapport à la France
métropolitaine et le suicide est la seconde cause de mortalité
prématurée évitable dans le département.
L'Ouest-audois est constitué par une dizaine de bassins
de vie (figure 1) qui se sont construits par regroupement de communes en
fonction de leurs accès aux services, aux soins et à l'emploi.
Dans le cadre de ce travail, nous allons nous
intéresser plus particulièrement à ce territoire qui se
compose de 334 communes réparties depuis 2015 dans 11 cantons. Les
spécificités de sa population sont la vieillesse et la
pauvreté.
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Bassins de vie Ouest-Audois
Légende
Figure 1 : Carte des bassins de vie
11
La majorité de la population Audoise est
concentrée sur le territoire de l'Ouest-audois puisque cette
dernière représente 63% de la population totale. De plus, la
population qui vit sur ce territoire est vieillissante puisqu'en effet, les
personnes de plus de 75 ans représentent 56% de la population totale du
territoire.
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Il est important de rajouter qu'à la vue du profil
géographique du territoire (zone montagneuse) les facteurs de
l'isolement et de l'accès aux soins sont à prendre en compte.
Ainsi, si nous complétons ces éléments
avec l'offre du premier recours que représentent entre autres les
médecins généralistes, nous nous rendons compte que ce
territoire présente une densité faible en médecin pour 10
000 habitants (figure 2).
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Figure 2: Densité des médecins libéraux
pour 10 000 habitants
Afin de compléter ce diagnostic de territoire nous
allons à présent, développer l'offre sanitaire
existante.
1.2.2. Le Centre Hospitalier de Carcassonne
Le Centre Hospitalier de Carcassonne est un
établissement public situé au coeur du territoire Ouest Audois et
de la région Occitanie. Il offre un capacitaire de 449 lits pour ses
activités de Médecine, Chirurgie et Obstétrique (MCO). Un
plateau de consultation mutualisée est disponible pour la population
ainsi qu'un plateau technique de pointe sur un même site. Il a sous sa
responsabilité, mais sur des sites géographiques
différents, un IFSI, deux EHPAD et un USLD, un CSAPA, le CAMSP et
l'USMP.
En 2018, le Centre Hospitalier a pris en charge 20 969
patients en hospitalisations dont 95 % d'entre eux sont issus du
département de l'Aude.
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L'âge moyen des patients hospitalisés est de 69
ans et la durée moyenne de séjour se situe aux alentours de 4,6
jours.
La spécificité de ce centre hospitalier, qui
peut être mis en lien avec celle du territoire, réside dans sa
position d'établissement pilote du Groupement Hospitalier de Territoire
(GHT).
En effet, afin de répondre aux besoins en santé
du territoire et ainsi maintenir l'activité des hôpitaux de
proximité, il a été créé, en 2016, un GHT
qui a pour objet la mise en oeuvre d'une stratégie de prise en charge
partagée et graduée des patients, dans le but d'assurer une
égalité d'accès à des soins sécurisés
et de qualité. Il vise à garantir une offre de proximité
ainsi que l'accès à une offre de référence et de
recours dans les établissements. Il assure la rationalisation des modes
de gestion par une mise en commun des fonctions ou par des transferts
d'activités entre établissements.
Le Centre Hospitalier de Carcassonne est l'établissement
support du GHT qui se compose de l'hôpital local de Limoux/Quillan et de
l'hôpital local de Castelnaudary. Les missions de l'établissement
support sont :
? Stratégie, optimisation et gestion commune d'un
système d'information hospitalier convergent,
? Gestion d'un département de l'information
médicale de territoire (DIM), ? Fonction achats,
? Coordination des instituts et des écoles de formation
paramédicale du groupement et du plan de formation continue et de
développement professionnel des personnels des établissements
appartenant au groupement.
L'objectif de ce GHT est entre autre de construire un projet
partagé de prise en charge du patient. Ainsi, au regard du diagnostic de
territoire et de la spécificité du département, 7
thèmes prioritaires ont été retenus : les urgences, la
filière AVC, les consultations avancées, l'imagerie
médicale, la cancérologie, la gériatrie et enfin la
santé publique et la précarité.
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Les objectifs médicaux définis visent à
améliorer la réponse aux besoins de prises en charge sanitaires
de la population du territoire par les établissements du GHT et en
interaction avec l'ensemble des acteurs de santé du territoire et les
centres hospitaliers universitaires, et se déclinent autour de 5 axes
:
· Démographie médicale,
· Efficience et mutualisation,
· Développement de l'offre de soins et gradation,
· Filière et parcours,
· Association avec les centres hospitaliers
universitaires.
Afin de compléter cette offre sanitaire mais aussi
pour être le plus exhaustif possible, nous avons choisi de
présenter dans le cadre de l'offre du premier recours quatre
organisations représentatives du territoire.
1.2.3. L'offre du premier recours 1.2.3.1. Le
réseau de gérontologie
Le réseau de santé de gérontologie a
été initialement un réseau SOUBIE (2000) implanté
sur le canton de Limoux et les cantons avoisinants en appui sur l'hôpital
local de Limoux/Quillan. Parallèlement, un réseau d'animation
territorial a été créé en 2003 pour les 4 autres
cantons de la Haute Vallée en appui sur l'hôpital local de
Chalabre. Les 2 réseaux ont fusionné en 2005 mais en conservant
les deux antennes administratives, une à l'hôpital local de Limoux
et une à l'hôpital local de Chalabre. Il est porté par une
association loi 190, présidé par un médecin
généraliste d'Espéraza. Le réseau couvre les 8
cantons de la zone de la Moyenne et Haute Vallée de l'Aude (MHVA).
Il se compose d'une infirmière coordinatrice, d'une
assistante sociale, de 2 secrétaires, d'une psychologue et d'un
ergothérapeute.
Les objectifs généraux du réseau sont
:
· D'optimiser le maintien à domicile en apportant
une réponse adaptée aux besoins des personnes âgées
en situation de fragilité ou commençant à entrer dans la
dépendance ou dépendant, désirant vivre à
domicile,
· D'assurer une prise en charge globale et
coordonnée permettant le maintien à domicile dans des conditions
sanitaires et sociales optimales.
15
Il va permettre également de développer une
offre de services aux professionnels et notamment apporter un appui
opérationnel au médecin traitant, pour une collaboration du
parcours de soins de ses patients fragiles ou dépendants.
Il participe au décloisonnement du médical et du
social, favorise le lien ville-hôpital-EHPAD et évite tant que
possible les hospitalisations dites « évitables ».
Il organise des actions d'information, d'éducation et
de prévention à la santé et des formations aux
professionnels. Enfin, le réseau accompagne les aidants et organise des
actions en leur faveur, en partenariat très étroit avec le centre
local d'information et de coordination (CLIC).
Un des points fort du réseau est le bilan complet
réalisé à l'entrée qui comporte une
évaluation médicale, paramédicale et sociale. Le patient
est donc vu dans sa globalité.
98% des professionnels médicaux et paramédicaux
de la zone sont partenaires du réseau. Il assure une fonction de
coordination et d'appui aux professionnels de premier recours. Cette fonction
est rendue nécessaire par les difficultés que peuvent
éprouver ces professionnels lorsque le parcours de santé des
patients est complexe : multiplicité et sévérité
des pathologies, âge avancé, désertification
médicale, recours à l'hospitalisation mais aussi
multiplicité d'acteurs et intrication de problèmes
médicaux, psychologiques et sociaux.
1.2.3.2. La Plateforme Territoriale d'Appui
La Plateforme Territoriale d'Appui (PTA) de l'Ouest Audois a
été créée en 2018. Portée par le
réseau de gérontologie de la MHVA, elle se compose d'une
infirmière et d'une assistante sociale. Ses bureaux se situent sur la
commune de Carcassonne.
A son ouverture, la PTA avait pour vocation de s'occuper de
toutes les situations complexes des personnes de plus de 60 ans. Très
vite, et au regard des missions qui sont allouées aux PTA, son champ
d'activité s'est élargi à toutes les personnes en
situation complexe sur le territoire.
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Ses activités principales sont regroupées en 2 axes
:
? Co construire la PTA avec les institutions et les
professionnels du premier recours :
o Engager l'extension territoriale de la PTA afin de couvrir
l'ensemble du département,
o Fédérer les acteurs autour de sa
co-construction,
? Organiser les 3 missions relatives aux fonctions d'appui
aux professionnels pour la coordination des parcours de santé complexes
:
o Information et orientation des professionnels,
o Appui à l'organisation des parcours de santé
complexe,
o Soutien aux pratiques et initiatives professionnelles.
Au cours de l'année 2019, la PTA a continué ses
démarches de communication auprès des professionnels de
santé, du social et du médico-social. La PTA est bien
repérée sur son territoire et rencontre
régulièrement les acteurs pour renforcer les partenariats.
Malgré l'ouverture à tout âge, toute pathologie, la PTA a
majoritairement répondu à des sollicitations concernant des
patients de plus de 60 ans.
Certains professionnels ont su s'emparer du dispositif et
engager un réel travail de collaboration avec la Plateforme Territoriale
d'Appui. Ils s'appuient sur la PTA pour faciliter la coordination du parcours
de soins et l'orientation. Ainsi la PTA vient compléter la prise en
charge en apportant une compétence spécifique dans le domaine du
social, aspect nécessitant une expertise distincte du soin.
Néanmoins, il va falloir laisser du temps aux professionnels pour
s'approprier le dispositif et l'intégrer dans leurs pratiques
professionnelles.
L'extension de la PTA à l'Est et la collaboration avec
de futurs partenaires pourront peut-être impulser, une nouvelle dynamique
dans la coordination et l'organisation des parcours de soins sur le
département.
17
1.2.3.3. La Méthode d'Action pour
Intégration des services d'Aide et
de soins dans le champ de l'Autonomie
(MAIA)
La MATA, portée par l'Union Sanitaire et Sociale de
l'Aude et des Pyrénées (USSAP), est implantée sur
l'Ouest-Audois depuis fin 2012. Les deux gestionnaires de cas qui travaillent
à la MATA proviennent de filière paramédicale et sociale.
A ce jour, la MATA est en attente d'un troisième poste.
Les gestionnaires de cas sont saisies par un professionnel ou
une structure, elles évaluent la situation au domicile et coordonnent le
parcours de patients dits « complexes ». Chaque gestionnaire de cas
accompagne environ 40 patients âgés de 60 ans et plus.
Les principaux partenaires travaillent en méthode MATA
à travers des « tables de concertation ». La table peut
être tactique (coresponsabilité des responsables de service) et se
tient 3 fois par an, ou stratégique (coresponsabilité des
décideurs et financeurs) et se tient 2 fois par an. De plus, des
réunions de travail mensuelles sont organisées avec les
principaux acteurs dans les 3 bassins gérontologiques. Ces
réunions permettent d'évoquer les difficultés
rencontrées sur le territoire par rapport à l'organisation des
parcours, de présenter les nouveautés (nouveaux services et
nouvelles structures) quant à la prise en charge des patients et de
travailler à la création de nouveaux outils pour améliorer
le dépistage de la fragilité et la coordination en
général.
1.2.3.4. Le réseau de soins
palliatifs
Tl s'agit du Réseau Ouest Audois pour la Douleur et les
Soins Palliatifs (ROADS), fondé en 2002 et situé à
Carcassonne. La cellule de coordination du ROADS et l'équipe mobile
soins palliatifs (EMSP) de la Polyclinique Montréal ont mutualisé
leurs compétences et leurs moyens pour constituer l'Unité Mobile
de Soutien (UMS) du groupement de coopération sanitaire (GCS) de l'Ouest
Audois. L'UMS est orientée vers le domicile, les professionnels
libéraux, les établissements de santé et
d'hébergement. L'équipe de coordination du ROADS est
composée de deux médecins, d'une infirmière, d'un
psychologue, d'une assistante sociale et de deux secrétaires.
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L'objectif du ROADS est la coordination des professionnels qui
s'engagent à assurer la continuité des soins et à
améliorer leur qualité, avec des protocoles définis en
commun.
L'équipe mobile du Réseau de Soins Palliatifs
(ROADS) participe au maintien à domicile et à l'organisation du
retour au domicile (après une hospitalisation).
Il propose des conseils et des protocoles spécifiques
aux symptômes d'inconfort, une évaluation et un accompagnement
social et un soutien psychologique et suivi de deuil. Lorsqu'un patient, en
phase palliative souhaite rester à son domicile, l'équipe
soignante libérale et/ou l'entourage pourra contacter le ROADS afin de
:
? Coordonner le suivi du patient,
? Faciliter toute démarche,
? Conserver le lien avec l'équipe
hospitalière,
? Soutenir psychologiquement le patient et sa famille,
? Proposer un soutien d'équipe (groupes de parole,
formation, aide à la décision, réflexion
éthique).
L'équipe mobile du Réseau se rendra au domicile
et pourra rencontrer les intervenants, acteurs de la prise en charge du
patient.
Le territoire de l'OUEST Audois est donc pourvu d'un
établissement sanitaire pilote au sein d'un GHT mais présente
également des organisations de professionnels du premier recours
relativement conséquentes. En effet, comme nous venons de l'aborder ce
territoire se compose d'une PTA, d'une MAIA et enfin d'un réseau de
soins palliatifs et un autre de gérontologie. Cette offre semble
être en adéquation avec le diagnostic de territoire
présenté dans la première partie de ce travail.
1.3. Le constat
Nous faisons face depuis plusieurs années à une
augmentation considérable des maladies chroniques et à un
vieillissement de la population. Ces différentes évolutions ont
permis au pouvoir public de repenser notre système de santé.
Ainsi nous assistons à l'émergence de nouveau concept comme les
parcours, la coordination ou encore l'exercice coordonné.
19
Cette émergence s'accompagne également de
nouvelles organisations sur les soins de premier recours et de
l'évolution des réseaux de santé.
Les professionnels sont donc dans l'obligation de s'adapter
depuis une quinzaine d'année ; Parfois, les organisations mises en place
pour faciliter le lien ville-hôpital et la continuité des soins
alourdissent considérablement le système.
Si nous devions synthétiser ces vingt dernières
années de réforme, nous pourrions dire que les pouvoirs publics
ont eu pour objectif principal le maillage des professionnels du premier
recours en une entité mais aussi l'évolution des organisations
d'appui extra hospitalières afin de répondre à la
complexité des différentes prises en charge.
Ceci étant, devant l'ensemble de ces réformes,
comment se comporte le terrain face à toutes ces nouvelles organisations
?
Nous avons vu au travers l'exemple du territoire de l'OUEST
Audois, que le premier recours s'est organisé pour répondre
à la spécificité du territoire.
En parallèle, les établissements de santé
se sont constitués en GHT dont une des principales actions est de
développer, de créer et/ou de renforcer l'axe filière et
parcours, en établissant un état des lieux des besoins des
filières existantes. Un deuxième axe tout aussi important est
d'assurer un parcours coordonné et cohérent des patients et des
résidents d'établissements médico-sociaux du territoire,
dans le cadre entre autre, des filières gériatriques, des
pathologies chroniques, en cancérologie et en soins palliatifs.
Une des priorités du GHT correspond à l'offre
existante du premier recours sur le territoire.
Nous pourrions supposer alors, que le GHT a impulsé
cette démarche sur le premier recours. Cependant, ce dernier voit le
jour en 2016 soit 15 ans après les principales organisations du premier
recours (ROADS et réseau de gérontologie).
Pouvons-nous alors affirmer que l'un des axes principal du GHT
trouve sa genèse dans les organisations existantes du premier recours
?
La coordination est mise en avant et soutenue sur les
organisations du premier recours, et plusieurs structures existent sur le
territoire pour coordonner les situations complexes et favoriser le maintien
à domicile.
Se pourrait-il que la multiplication de ce type d'organisation
n'entrave pas leur lisibilité ?
20
D'autre part, est ce que le lien entre les acteurs hospitaliers
et ceux du premier recours est facilité puisqu'elle correspond à
une des priorités du GHT? Comment la coordination est-elle mise en place
? Les professionnels de santé hospitaliers connaissent-ils ces nouveaux
modes d'exercice ?
Savent-ils qui contacter dans le cadre d'une prise en charge
complexe ?
Est-ce que les organisations du premier recours sont
transposables dans un établissement de soins ?
Devant l'évolution du cadre législatif,
l'organisation et la pluralité des acteurs du premier recours,
l'hospitalo-centrisme qui perdure sur les établissements de santé
et la continuité des soins qui semble difficile à maintenir lors
d'un retour à domicile, nous pouvons nous demander alors, comment
impulser une démarche de coordination dans les établissements de
santé ?
Nous pourrions même aller plus loin puisque nous savons
que les acteurs du premier recours ont été soutenus et ont su
s'organiser pour impulser une démarche de coordination, et ainsi se
questionner dans ce sens :
Comment impulser une démarche de
coordination avec les professionnels du premier recours au sein d'un Centre
Hospitalier ?
21
2. La problématisation
Au regard du contexte évoqué
précédemment nous nous rendons compte que les acteurs du
territoire de l'Ouest Audois se sont organisés autour de la
création de plusieurs dispositifs d'appui. Les établissements de
santé du territoire se sont également regroupés en GHT
pour répondre à des demandes sanitaires, sociales et
médico-sociales spécifiques.
Ceci étant, nous remarquons au travers des
évolutions législatives un fort engouement pour la structuration
de l'offre d'appui à la coordination sur le premier recours. En effet,
les réseaux monothématiques ont d'abord été
portés et développés par les pouvoirs publics. Puis, les
structures d'appui à la coordination ont vu le jour mais toujours
centrées sur un type de population avec des missions et
compétences différentes des réseaux.
Les professionnels libéraux (médicaux et
paramédicaux) s'organisent également autour de projets
communs.
Les équipes mobiles, toujours monothématiques,
sont créées dans les établissements de santé et ont
pour objectif entre autre, d'établir un lien autour de la personne prise
en charge entre les différents professionnels qui interviennent.
L'évolution du cadre législatif en 2016 demande
alors aux réseaux monothématiques de se diversifier et de se
regrouper sous une entité unique (PTA) pour pouvoir répondre de
façon plus adaptée, à l'évolution des prises en
charge mais aussi à l'augmentation des pathologies chroniques et au
vieillissement de la population. Ce regroupement annonce également la
convergence de l'ensemble des structures et organisations du premier recours
(Réseaux, MAIA, PTA) en une entité unique qui est le Dispositif
d'Appui à la Coordination (DAC).
En parallèle de ces injonctions législatives,
les établissements de santé sont de plus en plus contraints au
niveau budgétaire mais aussi en terme de capacitaire. Ainsi, la
complexification médicale et sociale des prises en charge des patients
devient un frein à une sortie rapide et adaptée des structures,
une fois que le problème médical est réglé.
22
Pourtant, au travers ce descriptif, nous nous rendons compte
que les structures d'appui de coordination se sont organisées sur le
premier recours.
Les établissements de santé ne pourraient-ils
pas alors utiliser cette expertise en matière de coordination
présente sur le premier recours ?
L'offre du premier recours est-elle suffisamment lisible pour
les professionnels des établissements de santé ? Pourquoi ces
derniers, au même titre que la création des équipes mobiles
monothématiques, n'organiseraient-ils pas une équipe mobile de
coordination ?
Ainsi, en lien avec la question de départ qui a permis
la construction de ce cadre théorique la problématique retenue
pour la suite de ce travail est la suivante :
En quoi une équipe de coordination
hospitalière transversale permettrait de construire du lien avec les
professionnels de premier recours ?
L'hypothèse de travail retenue est :
La création d'une équipe mobile de
coordination hospitalière permet de créer du lien avec les
organisations du premier recours.
Après avoir définis les concepts clés de
la problématique et de l'hypothèse de travail, nous tenterons au
travers d'une enquête de terrain, de recueillir l'avis des professionnels
quant à la création d'une équipe de ce type et la
plus-value éventuelle sur la prise en charge des patients.
23
3. Le cadre théorique
3.1. Des concepts clés 3.1.1. La
coordination
Du latin « cum » avec, et « ordinare »,
mettre en ordre, ranger, disposer, ordonner, arranger, organiser (4), la
coordination se définit comme l'action de coordonner, d'harmoniser les
diverses activités dans un souci d'efficacité (5).
La Haute Autorité de Santé (HAS) définit
la coordination des soins comme une organisation délibérée
des activités de soins à un patient entre plusieurs acteurs du
système de santé. Elle implique la mobilisation de personnels et
d'autres ressources nécessaires à la prise en charge du patient
et est souvent gérée par l'échange d'informations entre
les participants responsables de différents aspects de soins (6).
Dans le cadre d'une prise en charge pluridisciplinaire, elle
peut se définir comme l'articulation des interventions des
différents professionnels du soin, de services et d'aide relevant des 3
secteurs d'activités : sanitaire, social et médico-social. Ainsi
elle est organisée pour limiter la fragmentation de l'offre disponible
et les divers cloisonnements, limiter les ruptures de parcours, pallier au
manque de transmissions d'information, et enfin pour harmoniser les pratiques.
Les principaux bénéficiaires de cette coordination sont en
premier lieu la personne accompagnée mais aussi les différents
professionnels impliqués (7).
La DGOS définit la coordination des soins comme une
action conjointe des professionnels de santé et des structures de soins
en vue d'organiser la meilleure prise en charge des patients en situation
complexe, en termes d'orientation dans le système, de programmation des
étapes diagnostiques et thérapeutiques et d'organisation du
suivi.
Les enjeux essentiels de la coordination sont alors de
permettre au patient de bénéficier de la bonne réponse au
bon endroit et au bon moment mais aussi pour les professionnels de la prise en
charge de réduire les cloisonnements existants. Enfin au niveau du
système de santé en général, elle va contribuer
à son amélioration tout en préservant un équilibre
devenu au fil du temps trop fragile.
24
La coordination des actions de chacun est donc indispensable
lors d'une prise en charge nécessitant différents acteurs.
L'ensemble des acteurs constitue alors une équipe. Il est alors
important de définir cette notion d'équipe pour comprendre les
enjeux mais aussi les freins qu'elle peut engendrer en matière de
coordination.
3.1.2. L'équipe
Equipe vient du vieux français « esquif » qui
désignait une suite de bateaux attachés les uns à la suite
des autres et tirés par un groupe d'hommes depuis le rivage (8).
De par l'étymologie du mot nous pouvons
déjà voir apparaître des notions de travail en
collaboration (groupe d'hommes) ainsi que de partage de tâches et
d'objectifs communs.
Le dictionnaire « le Robert » nous apprend que c'est
au 15ème siècle que le mot équipe prend le sens
de groupe de personnes unies dans une tâche commune, d'où la
notion de travailler en équipe (9).
Cette définition renvoie à la notion de groupe.
Il est alors intéressant de connaitre la définition de ce terme
pour appréhender les similitudes et différences entre une
équipe et un groupe.
En effet, toujours selon « le Robert », le groupe se
dit d'un ensemble de personne ayant un point commun. La différence entre
un groupe et une équipe est que le premier se réunit autour d'un
point commun alors que le second possède un objectif commun qui, dans
l'univers du soin, est la prise en charge du patient. Nous en revenons donc
à la définition de l'équipe et pouvons affirmer qu'il n'y
a pas d'équipe sans groupe.
Pour Margot PHANEUF, enseignante dans le domaine de la
santé et de l'éducation au Québec, l'équipe se
définit comme un ensemble d'individus travaillant ensemble, liés
par des interrelations et ayant conscience d'appartenir à un groupe
poursuivant un objectif commun (10).
Mais alors qu'est-ce que le travail d'équipe ?
Au 19ème siècle, le travail
désigne l'activité humaine organisée à
l'intérieur d'un groupe et exercée régulièrement
(11). Toujours selon Margot PHANEUF, cela suppose un investissement collectif
mais aussi une répartition des tâches entre les membres de
l'équipe et une convergence de leurs efforts (12).
25
Gilles DESSERPIT, directeur de l'IFCS de l'AP/HP, reprend ces
notions tout en précisant qu'une coordination de travail doit être
assurée par un responsable désigné (14).
On peut alors se référer aux propos de
MUCCHIELLI qui précise que le travail en équipe s'apprend et que
l'efficacité de ce dernier ne repose pas uniquement sur des notions
d'organisation et de cohésion. En effet, il rajoute qu'un dynamisme et
des règles doivent être imposés à l'équipe
afin de conduire à sa réussite (14).
Nous pouvons alors, en se référant à ces
2 auteurs, avancer que pour qu'une équipe mène à bien ses
objectifs communs il est nécessaire d'avoir « un chef d'orchestre
» capable de faire respecter les règles mais aussi d'insuffler une
certaine dynamique de groupe. Dans le cadre de la coordination d'une prise en
charge nous avons vu précédemment que l'équipe en charge
de cette situation doit être composée d'un
réfèrent.
Quel acteur doit alors se positionner comme le « chef
d'orchestre » ou « référent » dans le cadre d'une
coordination nécessitant plusieurs professionnels d'horizon et de
structures différents ? Cette notion peut alors apparaître comme
un frein à la coordination si ce dernier n'est pas clairement
identifié ou si son positionnement n'est pas accepté en tant que
tel.
Nous avons évoqué dans la première partie
de ce travail les notions de pluralité, transversalité et de
lien. Nous allons donc définir à présent ces trois
concepts supplémentaires qui se référent d'ailleurs
à la notion d'équipe avant de tenter de comprendre comment se
sont organisées les structures et équipes qui ont pour mission
principale la coordination.
3.1.3. La pluralité
Nous avons évoqué d'emblée la
pluralité des acteurs du domicile et nous avons vu que ces derniers sont
nombreux à transiter autour du patient pour un maintien ou un retour
à domicile efficient.
Qu'entend-on alors par pluralité ?
Du latin « pluralis », composé de plusieurs,
multiples (15), la pluralité se définit comme le fait
d'être plusieurs, d'exister en grand nombre (16).
26
Dans le cadre du soin, la pluralité peut alors se
définir par une multitude de professionnels issus du sanitaire, du
social ou du médico-social. Cette notion, nous l'avons vu
précédemment, s'applique bien à la multitude d'acteur qui
agit dans le cadre de la coordination d'une situation de prise en charge. En
effet, nous pouvons regrouper l'équipe hospitalière dans laquelle
se trouvent plusieurs corps de métiers mais aussi l'équipe du
premier recours.
Devant cette pluralité d'acteurs que va composer
l'équipe de coordination, il est alors intéressant de
s'interroger sur le mode de relation, sur les liens qui vont être
établis entre les acteurs mais aussi avec les intervenants
extérieurs et comment vont s'organiser les actions de chacun.
3.1.4. La transversalité
La transversalité signifie le fait d'être
perpendiculaire à un axe longitudinal, à une direction
donnée. Transversal, du latin « transversalis », placé
en travers, qui coupe en travers, signifie « qui recoupe plusieurs
disciplines, secteurs » ou encore « organisation horizontale »
par opposition à une organisation hiérarchisée ou
centralisée (17).
Antonyme du caractère vertical, du cloisonnement ou de
la segmentation, la transversalité s'impose désormais dans les
différentes disciplines des sciences humaines, de l'éducation, et
plus généralement de tout ce qui a trait aux organisations.
Le terme transversalité est couramment utilisé
dans le domaine des politiques publiques de santé. La coordination des
soins gérée par les ARS privilégie cette stratégie
territoriale et transversale des soins, afin de répondre aux besoins de
chaque bassin de population mais également aux enjeux
épidémiologiques que constituent le vieillissement de la
population et l'augmentation des pathologies chroniques. Ces facteurs ont un
impact sanitaire, social et environnemental majeur sur les modalités de
prises en soins au sein d'un établissement hospitalier, d'une structure
médico-sociale ou encore à domicile.
27
Nous pouvons alors dire au regard de ces premiers concepts que
la coordination s'inscrit dans le domaine de la transversalité puisqu'en
principe aucune hiérarchie verticale n'intervient dans la dynamique
d'une telle équipe qui est animée uniquement par son objectif
commun.
Pourtant nous avons mis en avant dans la notion
d'équipe que cette dernière, pour mener à bien son
objectif, doit être accompagnée par « un chef d'orchestre
», « un référent », capable de définir
l'organisation adaptée pour arriver au but commun.
La notion de pouvoir devient alors sous-jacente.
Intéressons-nous maintenant à la notion de lien
qui va être construit entre les acteurs.
3.1.5. Le lien
Le lien correspond à l'action, l'effet de lier
(rattacher une chose, une situation ou une personne à une autre,
associer, soumettre le comportement d'une personne à celui d'une autre,
joindre, connecter...). C'est une question de relation, d'association ou
d'union. Deux personnes ou objets sont liés entre eux à partir du
moment où ils ont une liaison commune ou qu'ils partagent une même
chose. Certains liens sont symboliques ou spirituels tandis que d'autres se
constituent par la voie matérielle (18).
Dans le cadre de la coordination, l'enjeu va alors
résider dans le fait de la capacité des membres de
l'équipe à faire du lien entre eux et avec les acteurs
extérieurs à l'équipe, en ne perdant pas de vue l'objectif
que l'équipe s'est fixée.
Si nous devions faire une synthèse de l'ensemble de ces
concepts nous pourrions dire que la coordination s'organise autour d'une
équipe dont la particularité est la pluralité de ses
membres. Les relations en intra mais aussi en extra équipe sont
symbolisées sous forme de lien interprofessionnel. Son organisation en
interne est essentiellement transversale et chaque membre de l'équipe a
un objectif commun.
Cependant la notion de référent et de pouvoir
reste sous-jacente. En effet, nous avons vu que pour une équipe
mène à bien son objectif, elle doit être conduite par un
« chef d'équipe » qui va impulser la dynamique et
définir les règles.
28
Cette notion fait défaut dans une équipe de
coordination où tous les membres de l'équipe sont sur un
même pied d'égalité. Qu'en est-il lors d'une
problématique de coordination entre des équipes
hospitalières et de premier recours ?
Est-ce que les équipes hospitalières ne prennent
pas le pas sur le premier recours sous couvert de la notion
d'hospitalo-centrisme ?
Est-ce que cette notion n'implique pas le manque de
coordination entre ces différents acteurs lors d'une situation complexe
par exemple ?
Est-ce que, si les établissements de santé
prenaient pour modèle les organisations présentes sur le premier
recours, ces enjeux de pouvoir ne seraient-ils pas gommés ?
Afin de répondre à ce questionnement et pour
pouvoir mettre en pratique ces différents concepts, il est alors
intéressant de comprendre comment s'est organisée la coordination
au sein d'un établissement de santé mais aussi sur le premier
recours.
3.2. La coordination dans un établissement de
santé : l'exemple des équipes mobiles de soins palliatifs
(EMSP)
C'est pour faciliter un transfert de compétence que les
EMSP ont été créées. Elles se composent d'une
équipe pluridisciplinaire regroupant des médecins,
infirmières, psychologue, kinésithérapeute, assistante
sociale et secrétaire. Elles interviennent dans les services
hospitaliers ou extra hospitaliers lorsque ceux-ci en font la demande. Leur
objectif est d'aider les services qui souhaitent accompagner leurs patients
tout au long de l'évolution de la maladie. Elles ne se substituent
jamais aux équipes référentes, ni dans les soins, ni dans
les décisions et peuvent se limiter parfois, à la collaboration
d'un intervenant extérieur pour faire « le point » de la
situation et trouver le meilleur accompagnement. Sa mission principale est de
soutenir un projet de vie malgré le risque de mort, un projet de confort
malgré la maladie, un projet de relation et de travail en commun
malgré les contraintes institutionnelles (19).
Ces équipes se positionnent comme un véritable
levier de la continuité des soins quand le patient souhaite mourir
à son domicile. En effet, elles vont organiser le retour à
domicile en collaboration avec l'équipe référente du
patient et feront le lien
29
avec les équipes du domicile. Dans ce cadre, elles sont
habilitées à suivre le patient à son domicile au travers
de rendez- vous ponctuel dont la fréquence est à
déterminer avec les équipes du domicile. Elles se placent comme
un soutien au niveau des équipes hospitalières mais aussi de
ville. De par ce rôle de soutien, elles s'assurent que la
continuité des soins s'effectue dans des conditions idéales et
adaptées au patient.
Ces équipes, quand elles sont appelées en
soutien d'une prise en charge, développent le lien entre les acteurs
hospitaliers et ceux du domicile. Pourtant certains services hésitent,
par manque de connaissance ou par peur peut être que leur
compétence soit remise en question, à faire appel à ces
équipes.
3.3. La coordination du premier recours : l'exemple des
réseaux
La notion de parcours de santé n'est pas un hasard dans
la loi de 2016. En effet, si nous devions faire un bilan de ce qui a
été fait et proposé ces vingt dernières
années, nous nous rendons compte que les autorités publiques
abordent cette notion par le biais des réseaux de santé
dès 1996.
Les premiers réseaux instaurés ont tenté
de répondre au vieillissement de la population mais aussi à la
perte d'autonomie. C'est dans les années 90 que leur essor s'est fait
ressentir. En effet, nous sommes à l'époque de la
découverte du SIDA et de toutes les problématiques liées
à sa prise en charge et à l'accompagnement des malades. Des
réseaux VIH ville-hôpital sont créés
spontanément par des professionnels de terrain mais aussi par les
diverses associations de malades mais sans cadre réglementaire.
Ainsi, la circulaire n°97-277 du 9 avril 1997 relative
aux réseaux de soins et aux communautés d'établissements,
précise les modalités de création des réseaux
impliquant des établissements de santé. Les partenaires doivent
alors être liés par une convention constitutive qui recevra
l'agrément de l'agence régionale de l'hospitalisation. Leur
organisation s'appuie sur des structures associatives la plupart du temps ;
l'idée principale est que les professionnels du monde sanitaire, social
et médico-social, se réunissent autour de la prise en charge d'un
patient afin de définir
30
un projet médical commun et de mettre en oeuvre des
actions permettant de le mener à bien. Le chef d'orchestre de cette
organisation est déjà le médecin traitant qui est en lien
direct avec la structure hospitalière. Son rôle de pivot,
décrit dans la loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative
à la politique de santé publique, se dessine alors. Nous sommes
donc bien dans la coordination des différents acteurs, avec en place
centrale le patient, qui va élaborer le projet, mener des actions mais
aussi les évaluer pour pouvoir le cas échéant les
réajuster.
Les professionnels intégrant le réseau vont
développer une certaine expertise de la pathologie traitée et de
la population concernée. C'est un des atouts principaux de ce type de
fonctionnement. Le second atout, à ne pas négliger, est le lien
qui se crée entre les acteurs des structures et les acteurs de la ville.
Concernant le patient souffrant d'une pathologie chronique comme le
diabète ou l'asthme par exemple, le réseau lui offre la
possibilité d'avoir un « parcours de soins coordonnés »
avec des consultations médicales (médecin spécialiste,
généraliste) et/ou paramédicales (suivi
thérapeutique, éducation thérapeutique) prévues
pour le suivi de sa pathologie. Toutes ces démarches sont
organisées de façon à ce que le patient devienne plus
autonome dans sa prise en charge mais aussi que ses hospitalisations diminuent
(20).
La circulaire n°2007-88 du 2 mars 2007 relative aux
réseaux de santé précise leurs rôles et leurs
objectifs en lien avec l'évolution de notre système de
santé (21). En effet, la prise en charge globale des patients, le
décloisonnement des professionnels ainsi que la qualité, la
sécurité et la continuité des soins s'inscrivent comme les
objectifs principaux des réseaux de santé. Ainsi, la
création d'un réseau doit être en cohérence avec
l'organisation territoriale des soins et répondre aux besoins
identifiés sur ce dit territoire. La circulaire précise que
l'identification de ces besoins doit se faire en collaboration avec les acteurs
sanitaires et médico-sociaux du territoire concerné, mais qu'il
convient également de veiller à ce que l'ensemble des
professionnels libéraux, hospitaliers et médico-sociaux soit bien
associé à ce diagnostic et aux propositions qui en
découlent.
Nous voyons bien au travers de cette mesure, que les
tentatives de décloisonnement des professionnels s'exercent dès
la naissance d'un réseau : impliquer les différents
professionnels dès sa création pour favoriser la collaboration.
C'est d'ailleurs dans ce sens-là que la circulaire précise
également que la continuité
31
des soins est l'une des dimensions essentielles liée
à la sécurité et la qualité des soins.
L'implication de tous les acteurs du réseau doit alors permettre une
prise en charge globale. Il est alors important de développer plus
précisément le rôle d'appui de ces réseaux de
santé. En effet, leur objectif prioritaire est de développer une
offre de service aux professionnels de premier recours et notamment aux
médecins traitants de patients porteurs d'une ou plusieurs pathologies
chroniques.
Ainsi ils doivent pouvoir :
? Proposer un appui aux professionnels pour qu'ils puissent
orienter les patients dans le système de soins et leur permettre un
accès aux modes de prise en charge les plus adaptés en les ayant
répertoriés,
? Développer des fonctions nécessaires à
la prise en charge de pathologies chroniques : éducation
thérapeutique (prévention des complications), suivi de
l'observance, et conformément aux recommandations de l'HAS concernant
les affections de longue durée, « accompagnement des parcours de
soins des patients au sein du système de santé »,
? Organiser le maintien à domicile ou le retour dans
les suites d'une hospitalisation par la mobilisation des personnes ressources
et la simplification des démarches administratives.
L'historique des réseaux nous rappelle que leur
création est due entre autre à une certaine mobilisation des
patients. Nous voyons bien au cours de leurs évolutions qu'ils
s'inscrivent à part entière dans une démarche de parcours
de santé. Ainsi la circulaire de 2007, fixe des objectifs précis
en matière de coordination des professionnels au sein même du
réseau. D'ailleurs, nous nous rendons compte à la lecture de la
circulaire à quel point leur rôle d'appui pour les professionnels
du premier recours est prégnant.
Les équipes mobiles monothématiques ont
été bien intégrées au sein des
établissements de santé. Nous pouvons alors nous questionner en
conclusion de ces deux premières parties pourquoi il n'a jamais
été organisé une équipe mobile de coordination
ayant pour objectif de créer du lien avec les professionnels et
organisation du premiers recours ? En effet, ces équipes mobiles dans
leurs fondements ont été construites pour agir dans la
transversalité et effectuer un soutien
32
des équipes actrices de la prise en charge. Ne
serait-il pas possible au regard de toutes les difficultés
évoquées précédemment, de construire une
équipe dédiée à la coordination sur ce
modèle-là ?
La problématique de ce travail évoqué
précédemment prend alors tous son sens à la lecture de ces
exemples :
En quoi une équipe de coordination hospitalière
transversale permettrait de construire du lien avec les professionnels du
premier recours ?
En effet, il semblerait que les enjeux de pouvoir, mis en
avant comme étant un frein à la coordination, seraient ainsi
absorber au profit de la transversalité et du lien que cette même
équipe devra construire avec les organisations du premier recours.
L'hypothèse de travail qui devra être
vérifiée avec l'enquête de terrain est la suivante : La
création d'une équipe mobile de coordination hospitalière
permet de créer du lien avec les organisations du premier recours.
33
4. L'enquête de terrain
4.1. La préparation de l'enquête 4.1.1. Le
choix du lieu de l'enquête
Le choix du lieu de l'enquête s'est porté sur le
territoire de l'OUEST Audois. Les acteurs rencontrés sont les acteurs
hospitaliers de l'établissement de référence du territoire
mais également des professionnels issus des organisations du premier
recours. Nous voulions ainsi évaluer d'une part, leur connaissance des
organisations du premier recours et de la structure mais aussi d'autre part,
connaître leur ressenti en terme de levier de coordination.
Les professionnels rencontrés sont des cadres de
santé, une directrice de soins, la pilote MAIA du territoire et
l'infirmière coordinatrice du réseau de gérontologie.
4.1.2. La construction du modèle
d'analyse
Pour répondre à la question de départ,
nous avons proposé une problématique puis une hypothèse de
travail émise lors de l'élaboration du cadre conceptuel. Afin
d'effectuer cette étude et confirmer ou infirmer l'hypothèse par
une enquête réalisée sur le terrain auprès de
différents professionnels, nous avons établi un modèle
d'analyse (annexe 1) qui nous a permis de mettre en avant les
éléments à retenir pour l'élaboration des questions
destinées aux entretiens de l'enquête. L'analyse de la
construction de l'hypothèse a montré qu'elle pouvait être
décomposée en deux objets de recherche que nous avons
eux-mêmes déclinés en dimensions afin d'en définir
les différents aspects au vu du cadre conceptuel que nous avons
évoqué en première partie. Enfin, nous avons
répertorié les différentes dimensions sous la forme
d'indicateurs pour les repérer et mesurer.
4.1.3. Le choix de l'outil
Afin de mener l'enquête sur le terrain, l'entretien
semi-directif est l'outil qui a été retenu car il laisse libre
cours à l'expression des personnes interrogées. Ainsi,
après l'élaboration du modèle d'analyse, une grille
d'entretien (annexe 2) a été constituée de telle sorte
qu'elle puisse correspondre aux indicateurs du dit modèle.
34
4.1.4. Les limites de l'enquête
L'enquête a été réalisée au
moment du dé-confinement induit par la crise sanitaire que notre pays a
connu en mars 2020. Les professionnels rencontrés ont été
largement sollicités durant cette période inédite et nous
ne voulions pas leur sur ajouter des contraintes avec cette enquête.
C'est pourquoi, les professionnels représentés sont tous issus du
Centre Hospitalier de Carcassonne, du réseau de santé de la MHVA
et de la MAIA du territoire.
4.1.5. Présentation des lieux de l'enquête
et des professionnels
Les personnes sollicitées ont été
rencontrées sur leur lieu d'exercice professionnel. La majorité
des professionnels sont issues du Centre Hospitalier de Carcassonne et occupent
des fonctions d'encadrement de proximité, de pôle et de direction
des soins. Afin de connaitre les interactions avec les professionnels de la
ville, nous avons rencontrés une pilote MAIA mais aussi une
infirmière coordinatrice d'un réseau de santé. L'ensemble
de ces professionnels sont tous issus du territoire présenté dans
les premières parties de ce travail et exercent des fonctions
d'encadrement dans des établissements et organisations de ce même
territoire.
Tableau 1 : profil des professionnels rencontrés
:
Fonction
|
Lieu d'exercice
|
Ancienneté
|
Expérience
|
Direction des soins
|
Centre Hospitalier de Carcassonne
|
6 mois
|
15 ans
|
Cadre Co
gestionnaire de pôle n°1
|
Pôle Cancérologie Pneumologie Rhumatologie et
Médecine Polyvalente, Gériatrie
|
2 ans
|
10 ans
|
Cadre Co
gestionnaire de pôle n°2
|
Pôle Chirurgie, Anesthésie, Bloc et
Gastro-Entérologie
|
1 an
|
15 ans
|
Cadre de santé 1
|
Médecine Polyvalente
|
18 mois
|
8 ans
|
35
Fonction
|
Lieu d'exercice
|
Ancienneté
|
Expérience
|
Cadre de santé 2
|
Direction des Ressources Humaines
|
3 ans
|
17 ans
|
Faisant fonction cadre de santé
|
Chirurgie orthopédique
|
2 ans
|
2 ans
|
Pilote MAIA
|
MAIA du territoire Ouest Audois
|
5 ans
|
23 ans
|
Infirmière coordinatrice
|
Réseau de Gérontologie de la Moyenne et Haute
Vallée de l'Aude
|
20 ans
|
25 ans
|
4.1.6. Le déroulement de
l'enquête
Les rendez-vous ont été pris par messagerie
électronique et se sont déroulés dans les bureaux des
professionnels rencontrés. Nous nous sommes adaptées à la
charge de travail mais aussi aux impératifs de chacun. Ainsi
l'enquête s'est déroulée sur une quinzaine de jours.
L'ensemble des entretiens a été
enregistré et leur durée varie entre 30 minutes et une heure.
4.2. Présentation et analyse des
résultats
4.2.1. Premier objet de recherche : équipe mobile
de coordination hospitalière
Cet objet de recherche aborde deux dimensions :
l'équipe mobile hospitalière et la coordination.
4.2.1.1. Dimension 1 : l'équipe mobile
hospitalière ? Indicateur 1 : l'équipe
Cet indicateur nous a permis de comprendre comment
était définie la notion d'équipe par les professionnels de
terrain mais aussi les missions qu'ils lui attribuent. De plus nous voulions
également savoir si ces professionnels établissaient une
différence entre une équipe hospitalière traditionnelle et
une équipe mobile.
36
L'équipe est définie, par les professionnels,
par 5 notions essentielles comme : « ensemble d'acteur », «
accompagner une prise en charge », « pluridisciplinaire »,
« équipe médicale et paramédicale », et enfin
« compétence ». Les réponses en fonction des
professionnels interrogés sont répartis comme suit :

3,5
2,5
0,5
1,5
3
2
0
1
Éléments de réponses pour la
définition de
l'équipe
Accompagner une prise en charge
Pluridisciplinaire
Ensemble d'acteur
Équipe médicale et paramédicale
Compétence
Après avoir défini la notion d'équipe
nous voulions savoir les missions que les professionnels attribuent à
une équipe mobile.

CDS 2
CDS 1
Pilote
Ffcds
IDEC
Cco2
Cco1
DSSI
0 1 2 3 4 5
Les équipes mobiles du CH et du
terrioire
Soins Palliatifs
UMG
Plaies et cicatrisations
Autres
MAIA
37
? Indicateur 2 : les missions d'une
équipe mobile
Les professionnels rencontrés attribuent 5 missions
principales aux équipes mobiles hospitalières. Les
réponses recueillies sont les suivantes :
Les missions d'une équipe
mobile
Compétences/Expertise
Faire du lien
Mobilité
Complémentarité/Transv ersalité
Prise en
charge/Accompagnement patient famille
IDEC Pilote Ffcds CDS 2 CDS 1 Cco2 Cco1 DSSI
|
|
0 1 2 3 4 5
Afin de compléter ces réponses, nous avons
demandé aux professionnels de citer les équipes mobiles
présentes sur le Centre Hospitalier mais aussi sur le territoire.
38
? Analyse commentée de la dimension 1
Pour la majorité des professionnels rencontrés
une équipe se définit comme un ensemble d'acteurs
pluridisciplinaires agissant dans un seul but : la prise en charge du
patient.
Quand nous avons voulu connaître la différence
qui existait entre une équipe spécifique d'un service et une
équipe mobile, seule la notion de mobilité est apparue. Si nous
établissons le lien avec les différents concepts qui ont
été présentés dans une première partie, nous
attendions la notion de transversalité. Or cette notion n'est pas
évidente pour l'ensemble des professionnels puisque seul trois d'entre
eux l'ont soulevée. Par contre la majorité d'entre eux
évoque les notions d'expertises et de compétences. Pouvons-nous
alors dire, d'après ces réponses, que pour les professionnels
interrogés, la mission principale d'une équipe mobile est
l'apport d'une expertise et/ou compétence dans un domaine particulier au
profit d'une équipe soignante, d'un patient et même de l'entourage
? Cette interrogation renvoie à nos concepts développés
précédemment puisqu'elle correspond aux objectifs des
équipes mobiles de soins palliatifs présentés en
première partie.
Quand nous avons demandé aux personnes
rencontrées de nous citer les équipes mobiles présentes
sur le centre hospitalier et/ou le territoire la majorité des
réponses ont été l'équipe de soins palliatifs et
l'unité mobile de gériatrie. Il est alors intéressant de
faire le parallèle avec le diagnostic de territoire qui a
été présenté dans la première partie de ce
travail. En effet, le territoire se compose d'une majorité de personne
âgée et la densité de médecin
généraliste pour 10 000 habitants est relativement faible.
Peut-on dire alors que la connaissance voir le recours à ce type
d'équipe mobile est lié à la spécificité du
territoire ? Cette question met en avant un second élément tout
aussi important. Ainsi, les professionnels issus du centre hospitalier ont tous
cités ces 2 types d'équipe mobile. Cependant, le pilote MAIA mais
aussi la directrice des soins ont cités comme équipe mobile la
MAIA, mais aussi tous les services d'aide et de soins à domicile,
représentés dans le graphique par « autres ».
Ces réponses ne traduisent-elles pas un cloisonnement
entre les professionnels des établissements de santé et les
acteurs de la ville ? Ne mettent-elles pas en avant le manque de connaissance
des organisations selon si nous exerçons dans le sanitaire, le social ou
le médico-social ?
39
Si nous devions synthétiser cette première
dimension nous pourrions dire que les notions essentielles pour définir
l'équipe sont connues, ainsi que l'objectif principal d'une
équipe mobile. Cependant la notion de transversalité qui
d'après notre cadre conceptuel, caractérise une équipe
mobile n'a été évoquée uniquement que par 3
professionnels. Enfin, les équipes mobiles citées par les
professionnels semblent en adéquation d'une part avec le diagnostic de
territoire mais dépendent aussi d'autre part, du lieu d'exercice du
professionnel.
Afin de compléter cette analyse nous allons aborder
à présent la seconde dimension qui est la coordination.
4.2.1.2. Dimension 2 : la
coordination
? Indicateur 1 : la définition de la coordination
La coordination a été définie par
l'ensemble des professionnels interrogés comme « l'action de
créer du lien entre les différents acteurs qui interviennent dans
une prise en charge ». Cette notion a été identique chez les
professionnels hospitaliers comme chez les professionnels des structures extra
hospitalières.
? Indicateur 2 : les enjeux et les freins de la coordination
Les enjeux de la coordination
Satisfaction des professionnels Besoin de santé publique
Continuité des soins Prise en charge efficiente
|
|
0 1 2 3 4 5 6 7
Les éléments recueillis dans le cadre de cet
indicateur se présentent comme suit :
Les freins de la coordination
Manque d'outils
Manque de connaissance
Contraintes
économiques/géographiques
Volonté politique
Personne dépendante
Absence de coordination
|
|
0 1 2 3 4 5 6 7 8
40
A la lecture de ces graphiques nous nous rendons compte que la
majorité des professionnels rencontrés s'accordent à dire
que les enjeux majeurs de la coordination sont d'une part la continuité
des soins d'un patient et d'autre part sa prise en charge efficiente.
Le besoin de santé publique a été
abordé par le cadre Co-gestionnaire 1 et repris par la direction des
soins qui a mis en avant, également, la satisfaction des
professionnels.
Il en est de même pour les freins, puisqu'en effet la
majorité des professionnels met en avant la notion de « personne
dépendante » mais aussi « l'absence de coordination » au
sein d'une structure ou d'une organisation. Le troisième
élément important soulevé comme étant un frein de
la part des professionnels est « la volonté politique ».
Les notions de contraintes économiques et
budgétaires ont également été abordés par la
direction des soins et la faisant fonction cadre de santé qui met aussi
en avant le manque de connaissances de l'ensemble des acteurs de terrain.
41
Avant de clôturer cette dimension, nous allons traiter le
dernier indicateur. ? Indicateur 3 : les personnes ressources
de la coordination
Cet indicateur aborde la connaissance des organisations et des
structures ressources de la coordination sur l'établissement de
santé et le territoire, et les réponses recueillies lors de
l'enquête de terrain sont les suivantes :
Les personnes ressources de la coordination sur
le terrioire et le CH en fonction des professionnels rencontrés
CLIC
Réseau de santé
CTS MAIA
Assistante sociale
GHT
Projet d'établissement Cadre de santé
Absence de personne ressource
Équipes mobiles
|
|
0 1 2 3 4 5 6
DSSI
Cco1
Cco2 CDS 1 CDS 2 Ffcds Pilote IDEC
Ainsi, pour la majorité des cadres de santé, des
cadres Co-gestionnaire mais aussi pour la pilote MATA et l'TDEC du
réseau, la personne ressource au sein de la structure est le cadre de
santé.
Les équipes mobiles sont citées majoritairement
par les professionnels de la structure tandis que les assistantes sociales par
les professionnels extérieurs.
Le projet d'établissement et le GHT sont mis en avant
uniquement par la direction des soins.
Enfin deux cadres de santé ont mis en avant l'absence
de personnes ressources au sein de la structure.
? Analyse commentée de la dimension
2
La notion de coordination est intégrée chez
l'ensemble des professionnels interrogés et les enjeux majeurs retenus
par ces derniers, qu'ils exercent dans un
42
établissement de santé ou non, sont la prise en
charge efficiente du patient et la continuité des soins.
La majorité d'entre eux évoque la notion de
« personne dépendante » comme étant un frein à
cette coordination. Cette donnée suppose alors que la coordination,
d'après ces professionnels, est dépendante de la volonté
de la personne qui est en charge du patient ou de sa prise en charge. Elle
suppose également une absence de relai en cas d'indisponibilité
du professionnel référent. D'autre part certains d'entre eux
évoquent l'absence des pouvoirs publics sur la mise en place de cette
coordination. Ces éléments pourraient laisser penser que la
coordination est en effet, défendue et encouragée par les
pouvoirs publics, par les textes de loi, décrets et divers plans
santé mais que la réalité du terrain est tout autre.
Quand nous interrogeons les professionnels sur les personnes
ressources de cette coordination nous nous rendons compte que la
majorité des professionnels citent des organisations internes à
la structure. Très peu d'entre eux ont été en
capacité de nommer des structures extra hospitalières. Cet
élément est en mettre en lien avec la notion de manque de
connaissance des professionnels reconnue comme étant un frein pour
certains d'entre eux.
Cependant, les professionnels extra hospitaliers mettent en
avant le rôle de l'assistante sociale comme ressource dans la
coordination au sein d'un établissement de santé mais
également le rôle du cadre de santé.
Pouvons-nous alors supposer que les professionnels extra
hospitaliers identifient plus facilement la personne ressource au sein de la
structure ? Ces données ne viennent-elles pas alimenter la notion de
cloisonnement si prégnante entre les différents secteurs et modes
d'exercice ? Ne nous fait-elle pas sous-entendre que l'organisation en silo est
toujours bien présente ?
Une équipe dédiée à la
coordination au sein d'un établissement ne pourrait-elle pas amorcer la
fin de ce cloisonnement ? Ne pourrions-nous pas identifier mais aussi
communiquer sur l'existence de personnes ressources au sein d'une structure
mais aussi d'un territoire ? Ce dernier questionnement est en mettre en lien
avec les réponses apportées par la direction des soins. En effet,
cette dernière met en avant des organisations extra hospitalières
mais aussi le projet d'établissement et le GHT. Ces notions n'ont jamais
été évoquées par les cadres de santé et les
cadres Co gestionnaire de pôle.
43
Pouvons-nous alors supposer comme pour les pouvoirs publics
que la coordination est soutenue en théorie par le projet
d'établissement et du GHT mais que la réalité du terrain
est tout autre ?
? Synthèse du premier objet de
recherche
Les notions principales relatives à l'équipe
sont évoquées par l'ensemble des professionnels qui mettent
également en avant les compétences et expertises
spécifiques des équipes mobiles.
Après avoir donné une définition
personnelle de la coordination, l'ensemble des professionnels identifie comme
enjeu majeur à la coordination la prise en charge efficiente du patient
et cite majoritairement comme personne ressource le cadre de santé.
Cependant le principal frein mis en avant comme étant
la notion de « personne dépendante » peut paraître
surprenant quand le parallèle est fait d'une part avec notre contexte
général et les réponses apportées par la direction
des soins d'autre part.
En effet, le premier met en avant au niveau national un cadre
législatif propice au développement de la coordination, mais
également au niveau local avec les axes majeurs du GHT. Cependant seules
les réponses de la direction des soins sont en adéquation avec
ces éléments. En effet, le GHT ou encore le projet
d'établissement n'ont pas été identifiés par les
professionnels de terrain ou encore les cadres co gestionnaires.
Pour conclure, nous pourrions dire que cet objet de recherche
met en avant le cloisonnement toujours omniprésent entre les acteurs
hospitaliers et extra hospitaliers et qu'il laisse entrevoir un défaut
d'information descendante, pouvant s'apparenter à une organisation en
silo, entre les instances stratégiques et opérationnelles.
Afin de compléter ces données et cette analyse
nous allons à présent aborder le second objet de recherche qui
est : « le lien avec les organisations de premier recours ».
44
4.2.2. Deuxième objet de recherche : lien avec les
organisations du premier recours
Cet objet de recherche aborde deux dimensions : l'organisation du
premier recours et le lien.
4.2.2.1. Dimension 1 : organisation du premier
recours ? Indicateur 1 : définition du premier recours
Nous avons voulu savoir dans un premier temps si les
professionnels rencontrés pouvaient définir la notion de premier
recours. La moitié d'entre eux n'ont pas pu la définir et la
direction des soins la définit comme étant « le secteur
libéral ». Enfin trois professionnels la définissent comme
étant « la seule ressource disponible lors d'un maintien, d'une
situation ou encore d'un retour à domicile difficile ».
? Indicateur 2 : les professionnels du premier recours
Afin de compléter leur définition, nous leur
avons demandé d'illustrer leur réponse en citant les
professionnels qui composent ce premier recours. Les réponses sont
regroupées dans le graphique suivant :
Les professionnels du premier
recours
Professions libérales Structure de prévention
SSR
Ortophoniste Assistante de vie Pharmacien
Kiné IDEL
Médecin traitant
|
|
0 1 2 3 4 5 6 7 8
La majorité des professionnels identifie le
médecin traitant et l'infirmière libérale comme
étant des professionnels du premier recours. La direction des soins
rajoute à ces professionnels les structures de prévention.
Seule l'IDEC considère le pharmacien comme un
professionnel du premier recours.
45
Le kiné est cité par deux cadres de santé et
le SSR par une seule.
L'assistante de vie et l'orthophoniste sont cités par
un cadre Co gestionnaire, et le pilote MATA considère que les
professionnels du premier recours sont l'ensemble des professions
libérales.
? Indicateur 3 : les enjeux du premier recours
Nous avons voulu savoir par cet indicateur, le regard que
portaient les professionnels interrogés sur le rôle des
professionnels du premier recours.
Ainsi nous leur avons demandé quels étaient les
enjeux des professionnels du premier recours sur notre territoire ?
Les réponses ont été différentes
pour l'ensemble des professionnels. En effet, pour le cadre Co-gestionnaire 1
l'enjeu du premier recours est « la détection d'une
problématique », « l'orientation du patient » et «
la gestion des flux ». Nous retrouvons ces deux dernières notions
dans les réponses du cadre de santé 2.
Le maintien et/ou le retour à domicile est
évoqué par un seul professionnel qui est le cadre de santé
1.
La disponibilité est mise en avant par le cadre de
santé 2 tandis que le cadre Co- gestionnaire 2 aborde « la
satisfaction de la patientèle ».
Enfin, les enjeux de veille sanitaire et « de
réponses au besoin d'un territoire » ont été
évoqués par la direction des soins et le pilote MAIA.
46
? Indicateur 4 : l'organisation des professionnels du premier
recours
Nous avons voulu savoir avec cet indicateur si les
professionnels interrogés avaient la connaissance des organisations du
premier recours. Les résultats sont présentés dans le
graphique ci-dessous. Moins de la moitié d'entre eux (3/8) sont en
capacité de citer les organisations type CPTS et MSP qui sont les
organisations majeures du premier recours. Il s'agit de la pilote MAIA, de
l'IDEC et de la faisant fonction cadre de santé.
L'organisation des professionnels du
premier
recours
MSP CPTS
Prestataires
SAD
Communauté de communes
Association de patient

? Analyse commentée de la dimension 1
Cette dimension met en avant l'impossibilité pour les
professionnels de définir la notion de premier recours. Par contre, les
professionnels qui le composent sont connus de tous. Il semblerait toutefois
qu'une confusion existe entre les professionnels du premier recours et les
professionnels libéraux.
Quand nous évoquons les enjeux de ces professionnels
nous avons eu autant de réponses que de personnes interrogées.
Ces dernières sont toutes recevables mais nous nous rendons compte que
seules, la direction des soins et le pilote MAIA apportent une réponse
à l'échelle d'un territoire, d'un besoin d'une population.
Il en est de même pour l'organisation du premier
recours. En effet, trois professionnels sur huit ont cités les CPTS et
les MSP et sur ces trois professionnels,
47
deux sont issus de l'extra hospitalier. Nous pouvons alors
dire que les professionnels de la structure ont une méconnaissance des
organisations extra hospitalières.
Ces réponses ne marquent elles pas une fois de plus le
cloisonnement existant entre les deux secteurs d'activité ? Est ce
qu'elles ne sous entendent pas également un manque de communication ou
de relai au sein de la structure alors que cette même structure
défend un projet d'établissement et de GHT en faveur d'un
décloisonnement? Les professionnels de la structure sont-ils
suffisamment informés sur les organisations extérieures à
la structure ? Existe-t-il un relai capable de transmettre ce type
d'information ? Une place suffisamment conséquente est-elle
laissée aux professionnels du premier recours au sein de la structure
hospitalière ?
Afin de compléter l'ensemble de ces données nous
allons aborder la dernière dimension de cet objet de recherche.
4.2.2.2. Dimension 2 : le lien
Nous avons voulu au travers cette dimension aborder les
notions de lien mais aussi d'interaction entre les différents
professionnels.
? Indicateur 1 : définition du lien

réseau de professionnels
12%
articulation de professionnels
13%
Définition du lien
travailler ensemble
75%
Nous avons voulu savoir comment était perçue
cette notion par les professionnels. Ainsi nous leur avons demandé de la
définir.
48
Nous nous rendons compte à la lecture de ces
résultats que la majorité des professionnels définissent
le lien comme « le travailler ensemble ».
Le cadre de santé 2 le définit comme « une
articulation de professionnels autour d'un patient » tandis qu'un autre
évoque « un réseau de professionnels au profit d'une prise
en charge ».
Afin de comprendre ce qui se joue derrière cette notion de
lien nous avons voulu aborder la notion d'interaction entre les
différents professionnels et structures. C'est notre dernier
indicateur.
? Indicateur 2 : les interactions
Dans ce dernier indicateur nous avons voulu savoir si les
établissements de santé et les professionnels du premier recours
interagissaient ensemble, mais également si cette collaboration
était soutenue.
Les réponses obtenues sont les suivantes :
Interaction entre la structure et les professionnels
du premier recours

Absence de
soutien
36%
Absence de lien
36%
Perso- dépendante
28%
Un tiers des professionnels interrogés mettent en avant
l'absence de lien entre les acteurs intra et extra hospitaliers, un autre tiers
souligne que ce lien est perso-dépendant et évoque même la
notion de copinage. Enfin un dernier tiers évoque l'absence de soutien
dans le développement de ce lien de la part de la structure mais aussi
de la part des organisations et des professionnels du premier recours.
49
? Analyse commentée de la dimension
2
La majorité des professionnels a défini le lien
comme « le travailler ensemble » et aucun d'entre eux n'a
évoqué le lien d'appartenance. Cet élément est
important et pourrait présager une volonté des professionnels de
l'ensemble des secteurs à travailler ensemble, à se
coordonner.
Quand nous abordons la notion d'interaction entre les acteurs
intra et extra hospitaliers les réponses sont tout autre. En effet, nous
nous rendons compte que cette interaction est dépendante, tout comme la
coordination, du professionnel qui la conduit et qu'elle n'est soutenue par
aucun secteur d'activité. Ce constat est surprenant quand nous nous
référons une nouvelle fois au cadre législatif mais
également au projet d'établissement et de GHT de
l'établissement support.
Il vient alors démontrer, une fois de plus, que le
décloisonnement des acteurs est soutenu en théorie mais qu'en
pratique c'est tout autre.
Que faudrait-il alors pour mettre en pratique les injonctions
législatives ?
L'envie des professionnels n'est à priori plus à
démontrer, est ce alors un problème de moyens humains,
financiers, politiques ? Les gouvernances sont-elles trop rigides pour
favoriser ce travailler ensemble tant défendu ? Faut-il inventer un
nouveau mode d'exercice pour que soit construit ce lien si précieux ?
? Synthèse du deuxième objet de
recherche
La définition du premier recours n'est pas connue des
professionnels qui sont en mesure cependant d'en identifier les acteurs.
Les organisations du premier recours restent centrées
sur le binôme infirmier libéral et médecin traitant et
aucune organisation d'appui à la coordination n'a été
citée. Pourtant nous avons vu lors de notre contexte
général que le territoire en est bien pourvu. Ce contexte
général nous a permis également d'appréhender la
politique de l'établissement sanitaire de référence du
territoire qui défend entre autre une politique de
décloisonnement des acteurs pourtant absente quand nous interrogeons le
terrain. Le manque de communication est l'une des clés pouvant expliquer
cette méconnaissance des acteurs entre eux mais pas seulement.
En effet, l'enquête met en avant l'absence de soutien de
la structure dans les interactions et les relations entre les professionnels en
intra et extra hospitaliers.
50
Elle met également en avant, pour la seconde fois, que
cette interaction quand elle existe, est perso-dépendante. Cet
élément pourrait sous-entendre qu'elle n'est effectivement pas
formalisée au sein de la structure d'une part et d'autre part qu'une
organisation en silo semble perdurer.
L'absence d'information, de communication, sur les
organisations d'un territoire mais également le manque de soutien et
l'absence de lien entre l'ensemble des acteurs sont les éléments
forts de ce deuxième objet de recherche et pourraient constituer la
synthèse de ce dernier.
4.3. La synthèse de l'analyse des
résultats
L'ensemble des professionnels interrogés s'accorde
à dire qu'un des enjeux majeurs de la coordination est la prise en
charge ou l'accompagnement du patient et de sa famille. Cette notion est
identique pour les acteurs intra hospitaliers comme pour les acteurs extra
hospitaliers. Ce point commun n'est pas le seul puisque quand nous abordons la
notion de lien la majorité d'entre eux évoque « le
travailler ensemble ».
Ces deux éléments laissent penser que les
professionnels quelque soit leur mode d'exercice souhaitent travailler
ensemble. L'envie est donc présente mais le mettre en pratique semble
être plus délicat. Pourquoi ? Les organisations actuelles ne
permettent pas ce « travailler ensemble » ou est-ce une
problématique plus individualiste ?
En effet, la notion de « perso-dépendant »
revient à plusieurs reprises dans l'enquête. Tout d'abord quand
nous interrogeons sur la personne ressource de la coordination au sein de la
structure puis quand nous abordons la notion d'interaction des acteurs. Cette
notion sous-entend-elle alors que les personnes travaillent ensemble uniquement
si elles en ont envie ? L'enjeu tant reconnu de l'efficience de la prise en
charge serait-il dépendant de l'envie du professionnel à
collaborer ou non ?
Les équipes mobiles sont reconnues par la
majorité des acteurs interrogés pour apporter une expertise et/ou
des compétences spécifiques essentielles dans une prise en charge
mais aussi dans la création de lien entre les professionnels, le patient
et l'entourage. Ces éléments sont importants quand nous faisons
le lien entre les résultats de cette enquête et notre
hypothèse de départ.
51
En effet, l'hypothèse met en avant la
possibilité de créer du lien avec les professionnels du premier
recours par une équipe mobile hospitalière.
Pouvons-nous dire, au regard de l'ensemble de ces
éléments, que notre hypothèse est validée ?
Pouvons-nous supposer qu'une équipe mobile
dédiée à la coordination faciliterait la communication
à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de la
structure sur les organisations existantes ? Serait-elle adaptée pour le
soutien des professionnels de terrain dans la prise en charge d'une situation
nécessitant une coordination ? Pourrait-elle relayer et défendre
la politique d'établissement sur le terrain ? Arriverait-elle à
gommer la notion « perso-dépendant », tant de fois mise en
avant dans l'enquête ?
52
5. Les pistes de réflexion
Les résultats et l'analyse de l'enquête semblent
confirmer notre hypothèse de départ.
En effet, notre enquête met en avant les
difficultés des professionnels à se coordonner autour d'une prise
en charge pour des raisons organisationnelles ou par manque d'information et de
communication. Elle suppose également l'absence de relai des politiques
nationales et locales auprès des professionnels de terrain.
La création d'une équipe dédiée
à la coordination semble donc être adaptée au regard de
l'ensemble de ces éléments. Notre hypothèse peut donc
être confirmée.
Pourtant quand nous l'avons construite, nous avions mis en
avant que les enjeux de pouvoir seraient absorbés par cette même
équipe au profit de la transversalité et du lien qui serait
créé. Nous avons vu avec notre enquête de terrain et son
analyse que la notion de transversalité n'est pas si évidente
pour les professionnels. Le risque est alors, que les enjeux de pouvoir
perdurent.
Ne serait-il pas intéressant d'approfondir notre
hypothèse en évoquant cette notion de pouvoir ? Les enjeux de
pouvoir ne sont-ils pas finalement la problématique majeure à la
mise en place d'une coordination efficiente ?
Le pouvoir est sous-entendu dans les résultats et
l'analyse de l'enquête, cependant nous pouvons facilement déduire
qu'il est le principal obstacle. En effet, nous l'avons évoqué
tout au long de ce travail, la coordination profite d'un cadre
législatif « favorable » à sa mise en place, le projet
d'établissement « soutient » son développement et les
professionnels de santé s'accordent à dire qu'elle est
indispensable, cependant elle reste « perso-dépendante ». Elle
dépend de la volonté d'une seule personne. Un individu, un
professionnel a le pouvoir ou non de mener à bien un projet
coordonné.
En 1977, CROZIER et FRIEDBERG définissent le pouvoir
comme étant : « la capacité pour certains individus ou
groupe d'agir sur d'autres individus ou groupe ».
Pouvons-nous en déduire que le professionnel en charge
de la coordination d'une situation va exercer son pouvoir sur les
professionnels avec lesquels il va interagir ? Pouvons-nous dire que la
coordination reste perso-dépendante parce que ce même
professionnel ne veut pas prendre le risque de perdre le pouvoir qu'il
53
pourrait exercer sur les autres professionnels ? Sur son champ
d'action ? Sur son territoire ?
Pouvons-nous évoquer la peur de perdre le pouvoir
exercé sur le patient, la personne accompagnée ?
Ces interrogations sont surprenantes et peuvent paraître
individualistes quand elles sont ramenées dans les secteurs sanitaires,
sociaux et médico-sociaux. Pourtant elles pourraient constituer une
piste réflexive dans l'approche de la coordination.
Comment faire disparaître les enjeux de pouvoir lors de
la mise en place d'un projet coordonné ?
Pour CROZIER, il n'y a pas d'organisation sans pouvoir et tout
pouvoir suppose une organisation. Il est donc impossible, d'après cet
auteur, d'organiser une démarche de coordination avec différents
professionnels sans un enjeu de pouvoir quelconque. La relation de pouvoir va
être induite dès lors que l'équipe en charge de la
coordination de la situation va être constituée. Le pouvoir
devient alors une évidence dans la relation entre professionnels.
Ces références mettent en avant le fait que le
pouvoir est finalement un mode de relation et non pas un statut ou un adjectif.
Ainsi, il ne peut se développer uniquement lors d'échange entre
deux professionnels ou groupe de professionnels. Nous ne pouvons donc pas
aborder la coordination d'une situation ou d'un groupe de professionnels sans
prendre en compte cette notion de pouvoir. Chaque individu va exercer son
pouvoir sur l'autre afin d'arriver à un but précis.
Quand nous reprenons la définition de la coordination
donnée par l'HAS ou encore la DGOS, ces deux entités reprennent
des notions comme « action conjointe des professionnels de santé et
des structures de soins » « réduire les cloisonnements
existants » ou encore « mobilisation des acteurs et ressources
nécessaires à la prise en charge ». Elles font toutes deux
références, à la notion d'équipe mais aucune
n'aborde la notion sous-jacente du pouvoir au sein même de cette
équipe. Ainsi quand nous avons développé le concept
d'équipe nous avons mis en avant, et cet élément rejoint
les propos de CROZIER et FRIEDBERG, qu'il ne pouvait pas y avoir « une
coordination de travail sans un responsable désigné ».
Ne sommes-nous pas en train de légitimer le rôle
du coordonnateur ?
En effet, nous ne l'avons pas développé dans
notre travail de recherche mais nous savons que le coordonnateur, «
à partir d'un projet de soins, participe à l'élaboration
du parcours de soins de la personne.
54
Il garantit sa mise en oeuvre dans le respect de
l'éthique et des règles de déontologie. Interlocuteur
privilégié, il assure le suivi et la continuité des soins
entre la structure d'hospitalisation et le domicile et/ou d'autres structures
». Ses missions vont alors être la constitution d'une équipe
transversale autour d'un projet coordonné, la réalisation d'une
étude de contexte, l'animation et la coordination de l'équipe et
enfin la communication. Ne définit-il pas le cadre d'une équipe
pluridisciplinaire en charge d'une coordination ? N'est-il pas alors la
personne ressource capable de limiter les enjeux de pouvoir des professionnels
constituant l'équipe de coordination ?
A la lecture de ces nouveaux éléments, le
rôle du coordonnateur semble être une réponse dans la mise
en place d'un projet coordonné. Pourtant plusieurs interrogations
apparaissent. En effet, comment et par qui ce coordonnateur est -il
désigné ? Est-il différent en fonction des situations ? De
quel secteur (sanitaire, social, médico-social) doit-il être issu
? De quel type d'exercice doit-il dépendre ? Comment peut-il
défendre sa légitimité au sein d'une équipe
pluridisciplinaire ? Quels moyens sont mis à sa disposition pour mener
à bien un projet coordonné ? Est-il soutenu et reconnu par un
cadre législatif ? Par ses pairs ? Par les structures ? Par le
territoire ?
Il semblerait, une fois de plus, que le rôle du
coordonnateur se dessine d'abord dans les organisations du premier recours. En
effet, il devient indispensable au sein d'une MSP, l'organisation d'une CPTS
est soumise à son existence et les réseaux usent depuis leur
création d'infirmier coordonnateur. Par contre, au sein d'une structure
sanitaire, le coordonnateur tel que précédemment défini
n'existe pas encore. Il existe le coordonnateur des soins qui n'est autre que
la direction des soins mais nous sommes à un niveau stratégique
au sein de l'organisation. Pour l'instant, le coordonnateur au niveau
opérationnel n'est pas identifié.
Devons-nous supposer, que les coordonnateurs des MSP ou des
CPTS vont devenir les personnes ressources pour établir le lien entre la
ville et l'hôpital ? Vont-ils être sollicités pour
accompagner une démarche coordonnée lors de la prise en charge
d'un patient ? Il semblerait que oui dans un accompagnement à domicile
mais qu'en est-il lors d'une prise en charge en structure ?
Ces derniers questionnements viennent alimenter le
cloisonnement existant entre les organisations du premier recours et les
structures qui est à la fois maintenu et dénoncé par un
cadre législatif.
55
Conclusion
La diminution du capacitaire dans les établissements de
santé, associée à une diminution de la durée
moyenne de séjour, au vieillissement de la population et à
l'augmentation des pathologies chroniques complexifie le travail des
professionnels du sanitaire, du médico-social et du social.
La coordination de l'ensemble de ces professionnels semblent
alors une évidence dans la création de lien entre tous les
acteurs autour de la prise en charge du patient.
Pourtant, nous l'avons vu tout au long de ce travail de
recherche, sa mise en place sur le terrain n'est pas si évidente que
cela. Malgré un cadre législatif semblant être favorable et
un enjeu incontestable de prise en charge, des freins à sa mise en place
continuent à perdurer. Ainsi, les professionnels ont mis en avant le
manque d'information, de communication et les notions de
perso-dépendant.
Nos pistes de réflexion nous ont menées vers
l'enjeu de pouvoir qui semble être le plus prégnant dans la mise
en place d'une coordination efficiente. Ainsi, devant ce constat pouvons-nous
conclure en avançant que la coordination suppose la création d'un
niveau hiérarchique repensé au niveau d'une équipe ou d'un
territoire ?
Nous ne pouvions pas conclure ce travail de recherche sur la
coordination sans évoquer la crise sanitaire dont a été
victime le monde et plus particulièrement la France cette
année.
En effet, cette situation dramatique a
révélé que nous pouvons et savons nous coordonner. Le
transfert de patient de réanimation dans différents
établissements de soins en France ou à l'étranger en est
un exemple.
Le rôle des ARS lors de ces transferts a
été majeur et essentiel pour décharger les
établissements de santé et les professionnels, et l'adaptation
des organisations du premier recours dans l'anticipation des sorties à
domicile, constitue également un exemple noble de la coordination.
Si nous mettons en lien ces deux aspects positifs avec notre
piste de réflexion nous pouvons nous rendre compte que l'enjeu de
pouvoir au moment de cette coordination si particulière a
été gommé. Le seul enjeu, au moment de cette crise sans
précédent, était la prise en charge du patient à
n'importe quel prix.
56
D'autre part, la coordination s'est faite avec les
professionnels de terrain et les organismes de tutelle en support. Il
semblerait qu'aucun coordonnateur, au sein de la structure sanitaire n'ait
été désigné pour accomplir cette tâche, qui
nous l'avons vu, a été organisée et menée à
bien par l'ensemble des ressources mobilisées.
Nous avons évoqué dans notre piste de
réflexion le rôle et la place du coordonnateur. Pourtant ce
dernier exemple nous questionne à nouveau sur cette fonction. En effet,
peut-il ou doit-il être un métier ou une fonction à part
entière ou finalement une compétence acquise et reconnue,
attribuée à un métier ou une fonction ?
57
Bibliographie
(1) Loi n°2004-810 du 13 août 2004 relative à
l'assurance maladie
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT0000006
25158
(2) Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant
réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la
santé et aux territoires
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020
879475&categorieLien=id
(3) Dossier de presse-Projet de loi de santé : changer
le quotidien des patients et des professionnels de santé,
www.social-sante.gouv.fr
(4)
http://www.toupie.org
(5)
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/coordination/19067
(6)
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2014-09/note_appui_coordo_25_09_14.pdf
(7) Coordination et parcours : la dynamique du monde
sanitaire, social et médico-social-BLOCH Marie Aline, HENAUT
Léonie-DUNOD-janvier 2014
(8) Dictionnaire historique de la langue
française, sous la direction d'Alain REY
(9) Dictionnaire historique de la langue
française, sous la direction d'Alain REY
(10) PHANEUF (M)-Le travail d'équipe auprès
des malades : ressource ou souffrance,
www.prendresoin.org
(11) Dictionnaire historique de la langue
française, sous la direction d'Alain REY
(12) PHANEUF (M)-Le travail d'équipe auprès
des malades : ressource ou souffrance,
www.prendresoin.org
(13) DESSERPIT (G.) - La définition du travail en
équipe et de sa dynamique - Soins Cadres, supplément au
n°93, février 2015, pp. 1-2
(14) MUCCHIELLI (R.) - Le travail en équipe - ESF
édition, 2013, 203p
(15)
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Pluralisme.htm
(16)
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pluralité/61788
(17)
http://atilf.atilf.fr/tlf
(18)
http://lesdefinitions.fr/lien
(19)
58
SFAP-collège soins infirmiers-L' infirmière et
les soins palliatifs-Masson, Paris 1999-p223 (237p)
(20) BOURIAUD (A) - santé publique et économie
de la santé- cours magistral, IFSI du CHU de Nantes
(21) Circulaire DHOS/O3/CNAM n° 2007-88 du 2 mars 2007
relative aux orientations de la DHOS et de la CNAMTS en matière de
réseaux de santé et à destination des ARH et des URCAM
http://social-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2007/07-04/a0040067.html
59
Annexe 1 : Le modèle d'analyse
60
Objet de recherche 1
|
Dimensions
|
Indicateurs
|
Variables/Questions
|
Equipe mobile de coordination Hospitalière
|
Equipe mobile hospitalière
|
Définition de l'équipe
|
Comment pourriez-vous définir une équipe
hospitalière ?
Une équipe mobile hospitalière ?
Présentent-elles les mêmes enjeux autour de la prise
en charge d'un patient ? Pourquoi ?
|
Missions de l'équipe mobile
à l'hôpital
|
Quelles sont pour vous les missions d'une équipe mobile
dans la prise en charge d'un patient ?
Souhaiteriez-vous voir évoluer leurs missions ?
Dans quelles situations interviennent-elles ?
Quelle plus-value peuvent-elles apporter dans la prise en charge
hospitalière ?
|
Connaissance des équipes mobiles existantes
|
Connaissez-vous les équipes mobiles présentent sur
le CH ? le territoire ?
|
61
|
Dimensions
|
Indicateurs
|
Variables/Questions
|
Coordination
|
Définition de la coordination
|
Pouvez-vous définir la notion de coordination ?
Comment s'organise-t-elle au sein de la structure ?
Du territoire ?
|
Enjeux/freins
|
Quels sont les enjeux et les freins de la notion de coordination
?
|
Personnes ressources de la coordination
|
Pouvez-vous citer les personnes ressources de la coordination
dans votre établissement ?
Sur le territoire ?
|
62
Objet de recherche 2
|
Dimensions
|
Indicateurs
|
Variables/Questions
|
Lien avec les organisations du premier recours
|
Organisation du premier recours
|
Définition du premier recours
|
Pouvez-vous définir la notion de premier recours ?
|
Les professionnels qui le composent
|
Quels sont les professionnels qui le représentent ?
|
Les enjeux
|
Quels sont ses enjeux dans la prise en charge d'un patient
?
Sur un territoire ?
|
L'organisation
|
Comment se sont-ils organiser sur le territoire ?
Pouvez-vous nommer les organisations existantes du territoire
?
|
Lien
|
Définition
|
Pouvez-vous définir la notion de lien ?
|
Les interactions
|
D'après vous est ce que ces différentes
organisations interagissent entre elles et si oui comment ?
D'après vous est ce que ces organisations de premier
recours sont-elles en lien avec les établissements de santé ?
Constituent-elles une priorité dans le GHT ?
|
63
Annexe 2 : La grille d'entretien
64
GRILLE D'ENTRETIEN
1. Comment pourriez-vous définir les notions
d'équipe hospitalière et d'équipe mobile
hospitalière ?
2. Présentent-elles les mêmes enjeux ? pourquoi
?
3. Connaissez-vous les équipes mobiles présentent
sur le territoire ?
4. Pouvez-vous définir la notion de coordination ?
5. Comment s'organise t `elle au sein de la structure ? du
territoire ?
6. Est-elle représentée par des personnes ou des
équipes ressources ?
7. Quels sont d'après vous les enjeux et les freins de la
coordination ?
8. Connaissez-vous la notion de premier recours ? Pouvez-vous la
définir ?
9. Quels professionnels et/ou organisations sont
considérés comme du premier recours ?
10. Quels sont les enjeux du premier recours sur notre
territoire ?
11. Est-ce que les organisations du premier recours
interagissent entre elles ? pourquoi ? comment ?
12. Comment les établissements de santé et les
professionnels du premier recours travaillent ils ensemble ?
13. Que représente pour vous cette collaboration ?
14. Est-elle soutenue ? comment ? par qui ? pour quoi ?
15. Que proposeriez-vous pour établir un lien durable et
efficace avec les organisations du premier recours ? (les établissements
de santé ?)
65
Annexe 3 : l'entretien du cadre co
gestionnaire 1
66
1/ L'équipe hospitalière est à mon sens
une équipe qui est sur un service avec un projet... par service
malheureusement aujourd'hui avec le manque de personnel ces agents sont
amenés à bouger d'un service à un autre donc là on
un souci aussi de, sur la mise en place de projet
etc. et une équipe mobile c'est une
équipe qui est censée être dédiée à
aller dans chaque service pour apporter une compétence ou une expertise
dont on manque dans un service. Et là pour le coup il nous faut encore
des ressources et on sait qu'aujourd'hui dans le monde actuel les ressources
sont difficiles à avoir.
2/ L'enjeu d'un équipe hospitalière normalement
elle a une compétence dans un domaine dans une spécialité
où on a une équipe normalement on va dire qui est affecté
avec l'équipe médicale et paramédicale avec des
compétences et une expertise sur une spécialité. Le souci
c'est qu'aujourd'hui on a quand même des difficultés à
avoir cette expertise parce que les gens bougent et on a un turn-over qui est
important. Et les enjeux aussi de l'équipe mobile c'est d'apporter ce
que je disais une expertise autre dans un service quand on a des patients on va
dire avec des une maladie autres avec plein de pathologies ou là on a
besoin d'aide et donc on a besoin de cette équipe. Alors cette
équipe mobile aussi l'enjeu aussi c'est de faire du lien entre toutes
les équipes à mon sens. Entre justement toutes les équipes
de l'hôpital.
3/UMSP, équipe mobile qui normalement devait être
mise en place, qui devait utiliser mais qui ne l'est plus encore par, plaies et
cicatrisations, UMG4sur le CH On a le CLAT mais n'arrive pas à remplir
toutes ses missions.
Sur le territoire, le CSAPA se déplace sur le territoire,
le CEGGID.
J'en oublie mais là ils ne me viennent pas.
4/ La coordination pour le coup à mon sens ici on n'en
a pas. Alors est ce que c'est la coordination au sein de l'hôpital ; est
ce que c'est la coordination sur le territoire ? 4Coordination en règle
générale.
Coordination c'est faire du lien entre toutes les
spécialités et toutes les spécialités/expertises et
j'ai envie de dire essayer qu'il n'y est plus de trou dans les mailles du filet
pour que le patient soit pris en charge correctement avec tout ce qui existe
sur le territoire pour prendre en charge un patient, et que il n'y ai aucun
trou
67
dans ces mailles de filet donc ça passe du
médecin traitant, en allant par l'IDEL, les kinés de ville,
l'hôpital etc. Qui n'y ait aucun trou et que le patient soit bien pris
en, le pharmacien de ville aussi. Les orthophonistes, les
ergothérapeutes... et qu'on essaye justement d'avoir un lien pour avoir
aucun trou dans cette maille de filet.
5/ Il n'y en a pas au sein du CH et au sein du territoire
parce que pour avoir fait une réunion sur la coordination pour le cancer
du sein on voit que de toute manière il y a des freins et à mon
sens, parce que chacun veut garder son petit territoire à lui, chacun a
des égos surdimensionnés, chacun est prioritaire dans la prise en
charge du patient mais ne pense pas aux collègues qui lui aussi serait
prioritaire. Donc plutôt que de favoriser, j'ai envie de dire la prise en
charge collégiale, chacun a envie d'être maitre de cette prise en
charge, à mon sens.
6/ Oui par exemple on sait, alors c'est aussi une question de
connaissance de savoir qui est la personne, si j'ai bien compris la question,
par exemple sur l'équipe de soins palliatifs tout le monde sait que on a
une personne ressource en ce moment pour parler du Dr C. C'est le nom qui
ressort sur le territoire Audois.
Je n'ai pas parlé de la douleur on savait que c'est Dr
B, qui s'en va quid qu'est ce qui va se passer... C'est souvent aussi
malheureusement que sur une personne que ça tient et que quand la
personne s'en va il y a plus rien, il y a plus rien qui se passe. La
différence que je vois moi qui est flagrante entre la région
parisienne et ici c'est que sur la région parisienne ça tenait
sur plusieurs personnes. Donc c'était sur un groupe de personne donc
finalement il y avait une continuité et que je m'aperçois qu'ici
ça tient que sur une personne et donc cette continuité ne peut
pas se faire à mon sens. C'est la grosse différence entre ce que
j'ai vécu ici et sur Paris.
7/Les freins, c'est les égos les guerres de territoires
c'est aussi la mauvaise presse j'ai envie de dire la mauvaise presse de
l'hôpital de Carcassonne ça en fait partie. Tout le monde,
voilà, dans les freins.
Les enjeux ils sont énormes d'abord c'est garder,
être au plus près de la population, c'est répondre a un
besoin de santé publique qui est nécessaire on a beaucoup de
patient ici qui sont isolés, qui sont seuls le niveau de vie est
compliqué. Les enjeux ils sont énormes c'est...oui...
68
Moi je le vois aussi, j'interviens aussi, c'est une
équipe mobile entre guillemets mais rien que de monter, quand je suis
arrivée on a voulu demander pour mettre en place la CAMI, chose que
j'avais mis en place sur Paris rien que pour le sport et santé, qui est
un enjeu de santé publique, rien que ça, les égos qui va
faire le certificat médical pour le ok pour faire du sport, oui mais moi
je veux pas, oui mais c'est à toi... et au final ça fait plouf
à chaque fois et donc voilà.
Dans les freins et les enjeux, c'est une conséquence de
tout ça c'est que les gens baissent les bras au bout d'un moment et que
finalement les bonnes volontés, les gens qui sont volontaires qui ont
des idées.. .à un moment donné baissent les bras, perte de
motivation, pour moi.
8/ Non, pour être honnête non, pour moi le premier
recours c'est le médecin traitant voilà le premier recours c'est
le médecin traitant qui lui normalement est censé envoyer vers la
bonne personne au bon moment pour, à mon sens.
4Définition du premier recours
9/ Le médecin traitant, l'IDEL, le kiné qui
vient tous les jours et qui peut détecter quelques choses et qui peut
envoyer vers la bonne personne, l'assistante de vie qui viennent, surtout chez
nous, pour les personnes âgées... ça peut être
l'orthophoniste pour le patient AVC qui va continuer à aller chez son
orthophoniste qui voit quelques choses peut envoyer... J'ai envie de dire que
c'est tout professionnel paramédical qui est autour du patient qui
pourrait voir qu'il est un souci et l'envoyer vers la bonne personne.
4Structure ? Organisation ?
Les associations, peut être aussi quand il y a des
patients qui font partis d'une « assos » ça fait partie du
premier recours j'ai envie de dire, la ligue du cancer ça peut
être aussi du premier recours pour pouvoir envoyer, orienter mais ils
peuvent bien orienter
Est-ce que les CPTS font parties des organisations oui mais il
n'y en a pas encore assez, ça se monte mais il n'y en a pas encore assez
pour le coup ma fille a fait un stage dans une CPTS à Lyon c'est royal,
c'est ce qu'il faut. Les CPTS je l'ai vu en fonction par le biais de ce que m'a
raconté ma fille, pour le coup la coordination le recours il est bien
maillé. L'ide passe dans la semaine, tous les professionnels
69
paramédicaux c'est envoyé sur le médecin
généraliste. Le médecin généraliste le voit,
les CR de tout, c'est coordonner c'est impeccable quoi.
?Uniquement les CPTS ?
Les autres honnêtement je ne les connais pas assez. Je
sais qu'il y en a mais voilà. Personne ne connaît. Après
pour avoir fait les réunions avec les médecins de l'URPS par
rapport au cancer du sein, ils nous parlaient parce que Dr G il a monté
une CPTS du côté de Trèbes mais en fait moi ma crainte
c'est que ce gars là, il a une volonté... c'est génial
mais pour avoir fait des réunions avec lui j'ai l'impression qu'il ne
veut pas passer la main avec « les hospitaliers ». Il a mis des
freins dans son discours, alors son discours CPTS il est au top, mais son
discours quand tu parles avec lui par rapport à des échanges
ville hôpital, là moi j'entends des freins. Et je me dis les 2
ensemble ce n'est pas cohérent, ça me pose question.
?Relance...
Je l'ai vu par rapport à cette réunion et
ça m'avait choqué. Il y a 2 discours différents alors que
l'objectif est le même pour les 2 normalement et ça m'avait
choqué.
Le problème, on a aussi le même par exemple
à Carcassonne bon je n'ai pas encore creusé, mais le CH donne la
méthadone, mais il y a aussi AID11 alors que normalement à la
base tout devait se regrouper. Alors t'as plein de petites choses, tout le
monde fait les mêmes choses mais personne ne parle entre eux. Et
ça c'est hallucinant. Alors ils ont voulu le faire finalement avec le
CLAT qui pour le coup au niveau départemental a fusionner. Mais c'est la
seule chose qui a fusionné. C'est l'ARS qui a demandé.
Je sais pas comment c'est coordonné ici.
Honnêtement j'ai vu la différence entre Paris et ici.
10/ On a tous les mêmes missions, on doit être
là pour le patient, l'orienter au bon endroit au bon moment, qu'il y ait
une gestion des flux aussi qu'il n'y ait pas d'attente parce qu'on n'est pas
très bon en matière d'attente, un accès, la coordination
du premier recours c'est aussi pour certains patients de ne pas passer via les
urgences, faire des entrées directes dans les services...C'est du line
ville hôpital, ville c'est voilà et c'est gérer les
flux.
70
11/ Oui puisque on peut avoir des freins puisque il y a
certaines personnes âgées qui ont plusieurs personnes de premier
recours qui peuvent avoir plusieurs médecins ttt, on peut avoir
plusieurs pharmaciens qui sur la ville etc.
Non ils n'arrivent pas à travailler ensemble, bon
après il y en a qui arrivent mais je ne pense pas que la grande
majorité y arrive. Si on parle du territoire carcassonnais, parce qu'il
y en a qui arrive sur d'autres territoires.
J'imagine qu'il y en a qui arrive à fonctionner, je
pense que c'est une question de personnes qui se connaissent. C'est je connais
un tel qui a fait ses études avec moi, on est du même village
ça fonctionne comme ça. C'est perso-dépendant, je pense
que certains médecins ont fait leur lit et que les gens les prennent au
sérieux et qu'ils répondent à la demande.
C'est perso dépendante.
12/ Pareil personne dépendante. Je ici oui, beaucoup de
copinage pour moi.
13/ Si optimale : gain et une prise en charge efficiente,
satisfaction pour le patient et son entourage, c'est positif pour la famille
par rapport à l'isolement des personnes Si négatif : perte de
chance, isolement des gens et puis une fuite des patients perte
d'activité sur le CH
14/ Non elle n'est pas soutenue, parce que personne les gens
ont pas envie de travailler... déjà un c'est perso
dépendant, on a des égos, chacun veut rester sur son pré
requis, sur sa petite spécialité, après c'est bien d'avoir
des spécialités on est bien d'accord mais à un moment
donné un patient qui rentre dans une spécialité il peut
avoir multi-pathologie et on a besoin de tout le monde c'est toujours pareil
quoi. Alors oui on a des RCP où la... On a quand même la clinique
qui vient à certaines RCP, les médecins
généralistes peuvent aussi y participer. Et je reviens sur ce que
je disais tout à l'heure par rapport à la réunion sur le
cancer du sein le Monsieur de la CPTS a dit qu'il n'avait pas le temps de venir
au RCP.
14/ Déjà en proposition il y a des choses qui
ont été faites sur la pneumo avec des portes ouvertes des
conférences débats sur la BPCO ; On a déjà fait
aussi des portes ouvertes sur la cancérologie sur l'établissement
où on avait vu justement beaucoup de kiné d'IDEL quand on avait
fait l'ouverture du premier accélérateur. Là on voulait
71
le faire avec le nouvel accélérateur avec la
stéréotaxie, justement pur montrer le lien, pour montrer qu'on
n'avait pas besoin d'aller sur Toulouse, qu'on était à
disposition mais l'histoire du COVID nous a un peu embêté mais on
le fera avec une conférence de presse et il faut absolument qu'on le
fasse un truc pour ça sur la cancérologie et créer du
lien.
J'ai envie de dire que la radiothérapie l'a tenter et
on voit que ça fonctionne c'est un quand les médecins traitant
téléphonent ils sont disponibles immédiatement , ils
répondent au tel ils prennent en charge les patients on envoie les
courriers rapidement au médecin traitant puisque c'est ce qui est
demandé puisque le premier recours demande à avoir tout de suite
l'info de quand il a vu le spécialiste, qu'est ce qui a
été dit, qu'est ce qui a été mis en place...pour
eux aussi le suivre avec les effets secondaires potentiels ... C'est ce que la
radiothérapie a mis en place depuis 2011 et depuis on voit bien que au
niveau du lien entre la radiothérapie et le premier recours il y a quand
même beaucoup de lien et il est durable.
Et nous on voit si on compare entre l'oncologie et la
radiothérapie on n'a pas de fuite sur la radiothérapie alors
qu'il y en a sur l'oncologie et que c'est les mêmes patients. C'est
important de répondre aux questions, des patients du premier
recours...
?Relance
Il faudrait une coordination sur le CH qui ferait le lien. Les
agents en poste n'ont pas le temps /maquette/moins de poste... perte de
compétences
Pour avoir une coordination il faut avoir une vision globale
et connaître tout le monde.
Il faut avoir fait son nid pour pouvoir justement. Et comme
les freins sont les égos de tout le monde à mon sens il faudrait
quelqu'un qui puisse connaître tout le monde et gommer ces égos et
ramener tout le monde. Donc oui je pense que oui il faut une coordination qui
ne repose pas que sur une seule personne, sur une équipe mais
l'équipe pas un nom, une équipe et qui puisse connaître
tout le monde gommer ses égos et faire en sorte de créer une
dynamique et recentrer tout. Oui moi je pense que se serait l'idéal,
avec du temps derrière. On y gagnera sur le nombre d'hospitalisation et
les flux. On pourrait gérer sur le taux d'occupation, le retour à
domicile. Mais pour ça il faut du courage, une vision sur le long terme
qu'il n'y a pas ici.
72
Annexe 4 : l'entretien du cadre de
santé 1
73
1/ L'équipe hospitalière elle est
pluridisciplinaire, et elle englobe le médical et le paramédical.
Tout le monde est là pour le bien du patient, pour une bonne prise en
charge et pour assurer aussi surtout sur le service de médecine le
devenir du patient. Ça rentre dans la continuité.
L'équipe mobile par rapport à l'UMG je vais dire
qu'ils viennent en complémentarité de l'équipe
hospitalière à proprement dit. Les autres aussi mais sont plus
détachés, ils n'y sont pas tout le temps même l'UMG, ce
n'est pas forcément pour tous les patients. Tous les patients n'en ont
pas forcément besoin alors que la première équipe,
l'équipe pluridisciplinaire, l'équipe hospitalière c'est
l'équipe qui est propre au patient.
2/ les enjeux se regroupent puisque c'est pour la
continuité des soins du patient ou en complémentarité.
Enjeux spé ?
L'UMG c'est un enjeu pour retour au domicile
préférablement.
L'équipe hospitalière il y a un RAD mais il peut
y avoir passage par un SSR après nous, on n'a pas le suivi. Parfois
c'est ce qui manque un peu. Alors que l'UMG ils se doivent de re-convoquer les
patients pour avoir le suivi, savoir où s'en est.
3/ UMG, l'équipe mobile palliative, plaie et
cicatrisation je ne suis pas sûre qu'elle y soit vraiment où alors
elle y a été mais elle n'y est plus. Et après moi je
connais que ça.
4/ Pour moi c'est plusieurs intervenants de différents
statuts, qui interagissent ensemble pour le bien d'un patient.
5/ Quand on en a besoin on fait appel à eux (équipe
mobile) par les bons roses. ?Relance sur le CH
Il n'y en a pas parce que normalement il faudrait qu'il y ait
des concertations pluridisciplinaires et il n'y en a pas. En fait il travaille
chacun dans leur coin.
?Relance sur le territoire
Je sais pas, moi je connais la MAIA mais c'est très peu
avec l'hôpital, par le biais des assistantes sociales mais ils vont plus
à domicile ce qui pour moi est dommage. Parce qu'à mettre des
organisations en place comme ça, déjà ils ne se sont pas
bien
74
fait connaître à la population puisque la
population continue à téléphoner au CLIC à
l'extérieur, mais c'est dommage qu'on ne travaille pas avec eux plus
étroitement.
6/ Pour l'UMG, au sein d'un service oui parce qu'il y a une
équipe vraiment attitrée. Ensuite les soins palliatifs, je trouve
qu'ils sont un peu électrons libres, je ne les vois pas vraiment.
La coordination il n'y en a pas. Aucune personne ne la
représente.
?Equipe ressource ?
Il y a une équipe ressource mais ce n'est pas
forcément une coordination. Si on a besoin de l'EMSP ils viennent, si on
a besoin de l'UMG ils viennent mais il n'y a pas de coordination. Comme
ça devrait se faire tout du moins. Ils travaillent dans leur coin et
puis voilà.
7/Les enjeux c'est d'avoir un bon quelques choses de
cohérent pour le patient pour une bonne continuité des soins et
de son devenir. Et les freins c'est les possibilités que donne le
territoire. Soit pour un éventuel RAD auquel cas il faut quand
même qui est des intervenants et des fois ce n'est pas si évident
que ça de les mettre en place rapidement ou chez certains patients. Et
si c'est une institutionnalisation il y a aussi le frein de la
possibilité de payer pour le patient et tout ça.
?Relance
Pas de coordination donc je ne mets pas les guerres de pouvoir
et d'égo dans les freins.
Il y en aurait je pense qu'on les verrai mais comme on n'en a
pas, je peux pas dire qu'elles y soient vraiment
8/ Pas totalement.
La notion de premier recours c'est savoir vers qui se tourner
en premier pour le suivi du patient à l'issue de l'hospitalisation. Au
sein de l'établissement se serait les assistantes sociales et à
l'extérieur se serait plus soit SSR soit si c'est un RAD se serait des
intervenants comme des libéraux ou les aux de vie...
9/ Ça dépend des besoins des patients mais c'est
les IDEL les aux de vie donc les communautés de communes ou certaines
associations.
?Relance : et le médecin généraliste ?
75
Ça dépend dans un second temps peut-être
parce que quand ils sortent de chez nous normalement les médecins
doivent faire une ordonnance si il y a besoin d'une IDEL et après si il
faut reconduire c'est le médecin généraliste.
Moi je le vois plutôt quand les patients sont ici et
qu'après ils rentrent à la maison.
10/ Les enjeux ?
Mis à part pour moi le maintien du patient au domicile au
lieu d'une hospitalisation. Après une hospitalisation le retour à
domicile et éviter l'institutionnalisation.
11/ Je pense que c'est médecin
généraliste dépendant. Parce qu'il y a des médecins
généralistes qui se donnent la peine de chercher des personnes
pour le premier recours et d'autres non. Pour d'autres justement la
facilité c'est l'hospitalisation et après on verra.
L'interaction entre eux est perso dépendante. Et quand
elle y est, elle est efficace parce que malgré tout toutes ces personnes
du premier recours forment un réseau entre eux. Que se soit kiné,
IDEL et ça fonctionne quand même bien de ce que j'en vois.
12/ non.
?Relance pourquoi ?
Je ne saurais pas l'expliquer exactement parce que le fait que
les patients soient hospitalisés pour une IDEL ça peut
peut-être montrer qu' à un moment donné elle est
obligée de passer la main. Et ça, certaines ne l'acceptent pas.
La peur du non-retour à domicile donc la perte d'un patient mais pour
elle ce sont des clients.
13/ Pour moi ce serait une meilleure prise en charge du
patient. En sachant les tenants et les aboutissants, la réalité
pour savoir s'il peut réellement rentrer chez lui ou si c'est le fait
que ces professionnels veulent le récupérer à tout
prix.
14/Moi je pense qu'elle est soutenue par un biais financier.
C'est à dire que certains patients, les IDEL veulent les garder parce
que financièrement ils rapportent bien et si jamais elles ne les ont
plus c'est un manque à gagner pour elles. Moi je le vois dans ce
sens-là. C'est pour ça qu'elles ne travaillent pas avec nous. Si
on avait une
76
collaboration il y aurait une meilleure prise en charge du
patient parce qu'il serait hospitalisé avant et il y aurait moins de
problème.
4Impact financier ?
Elle n'existe pas parce que si elle existait elle serait soutenue
et aiderait à une meilleure prise en charge du patient et du coup
ça donnerait une meilleure cohésion entre le libéral et
l'hospitalier.
4Soutenue par qui ?
Par les professionnels de la structure et de la ville. Si les
professionnels ont vraiment envie de travailler avec la structure.
15/Des rencontres régulières. De voir leur
problématique à elles par rapport à la prise en charge des
patients ce qu'elles rencontrent comme difficultés et nous ce qu'on
pourrait apporter.
77
Annexe 5 : recueil de données
78
Objet de recherche 1 : équipe mobile de
coordination hospitalière
Dimension 1 : équipe mobile
hospitalière
|
Indicateur 1 : définition de
l'équipe
|
Indicateur 2 : missions de l'équipe mobile
à l'hôpital
|
Indicateur 3 : connaissance des équipes mobiles
existantes
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre Co
|
« qui est sur un
|
Apporter une
|
UMSP
|
|
gestionnaire 1
|
service avec un
|
compétence ou une
|
Plaies et cicatrisations
|
|
|
projet »
|
expertise dont on
|
UMG
|
|
|
compétence dans un
|
manque dans un
|
CLAT
|
|
|
domaine dans une
|
service
|
CSAPA
|
|
|
activité
équipe médicale et paramédicale avec une
expertise dans une spécialité
|
Elle se déplace Faire du lien avec toutes les
équipes de l'hôpital
|
CEGGID
|
|
Cadre de
|
Elle est
|
Agit en
|
UMG, équipe mobile des soins
|
|
santé 1
|
pluridisciplinaire et englobe le médical et le
paramédical tout le monde est là pour le bien du patient pour une
bonne prise en charge et pour assurer le devenir du patient
|
complémentarité d'une équipe
Continuité des soins
|
palliatifs, plaie et cicatrisations
|
|
79
Dimension 1 : équipe mobile
hospitalière
|
Indicateur 1 : définition de
l'équipe
|
Indicateur 2 : missions de l'équipe mobile
à l'hôpital
|
Indicateur 3 : connaissance des équipes mobiles
existantes
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre de santé 2
|
Professionnels de santé multidisciplinaire agissant en
fonction d'une spécialité
|
Agit en transversalité Seconde une équipe pendant
une hospitalisation, accompagner une famille
|
UMG, soins palliatifs
|
|
Cadre Co gestionnaire 2
|
Groupe d'individu médical et paramédical au service
d'un patient et d'une prise en charge
|
Création de lien en fonction de leur
spécificité et apport d'une compétence dans un service et
au profit du patient Mission transversale
|
Soins palliatifs
UMG
Assistante sociale
Prado
Tout ce qui est hors service et
qui gravite dans l'hôpital
|
|
Direction des soins
|
Ensemble de prof qui travaille en collabo et coordonner
Différentes compétences Accompagner une prise en charge
|
Prise en charge du patient
|
Soins palliatifs UMG MAIA
|
|
80
Dimension 1 : équipe
mobile hospitalière
|
Indicateur 1 : définition
de l'équipe
|
Indicateur 2 : missions de l'équipe mobile
à l'hôpital
|
Indicateur 3 : connaissance des équipes
mobiles existantes
|
Informations hors hypothèse
|
Faisant
fonction cadre de santé
|
Un ensemble d'acteur qui se coordonne autour du patient pour le
prendre en charge, pluridisciplinaire et pluri professionnelle
|
Meilleur état de santé ou rétablir un
état de santé
|
Soins palliatifs UMG
|
|
Pilote MAIA
|
Des médecins, un cadre, des IDE, des AS, des agents de
soins qui travaillent en pluridisciplinarité
|
Prise en charge du patient
|
ESA, SSIAD, SAMSAH, soins palliatifs, HAD, réseaux de
santé, gestionnaire de cas
|
|
IDEC
|
Une équipe par service : cadre soignants,
secrétaire médicale
|
Prise en charge globale du patient
|
HAD, réseau, ROADS,
SSIAD, gestionnaire de cas, les équipes de coordination,
les SPASSAD
|
|
81
Dimension 2 : coordination
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : enjeux/freins
|
Indicateur 3 : personnes ressources
|
Informations hors hypothèse
|
CDS 1 (CSS)
|
C'est faire le lien
|
Freins : chacun veut
|
Le médecin de l'équipe
|
Devant tous ces freins
|
|
entre toutes les spécialités/expertis
|
garder son territoire, problème d'égo, perso
|
mobile des soins palliatifs
|
les personnes les plus motivées baissent les
|
|
es
|
-dépendant, guerre de
|
Perso-dépendant
|
bras
|
|
Essayer de ne plus
|
territoire
|
Repose uniquement que
|
|
|
avoir de trou dans
|
Mauvaise presse
|
sur une personne et
|
|
|
les mailles du filet
|
Enjeux : prise en
|
quand cette dernière
|
|
|
pour une prise en charge correcte du patient avec tous les
professionnels du territoire
|
charge efficiente du patient
Limiter les ruptures dans les prises en charge
|
n'est pas là où s'en va ?
|
|
|
|
Etre au plus près de la population
|
|
|
|
|
Répondre à un besoin de santé publique
|
|
|
CDS 2
|
Plusieurs
|
Enjeux : mise en place
|
UMG et les soins
|
|
|
intervenants de
|
de quelques choses de
|
palliatifs pour le CH
|
|
|
différents statuts
|
cohérent pour le
|
Sur le territoire : les
|
|
|
qui interagissent
|
patient pour une
|
MATA
|
|
|
ensemble pour le
|
bonne continuité des
|
Mais pas de
|
|
|
bien d'un patient
|
soins et de son devenir
|
coordination au sein du
|
|
|
|
Freins : absence de coordination au sein
|
CH et donc représentée par personne
|
|
|
|
du CH
|
|
|
82
Dimension 2 : coordination
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : enjeux/freins
|
Indicateur 3 : personnes ressources
|
Informations hors hypothèse
|
CDS 3
|
C'est rassembler en
|
Frein : volonté
|
Pas de coordination au
|
Pas assez de place
|
|
fonction des
|
politique de
|
sein du CH
|
pour les
|
|
compétences le personnel
|
l'organiser ou pas, perso dépendant et
|
Si il y en avait pour moi elle serait
représentée
|
accompagnants et la famille
|
|
nécessaire en
|
hôpital dépendant, la
|
par un cadre
|
Problématique du
|
|
fonction du but
|
non coordination de la
|
responsable de
|
nombre d'intervenants
|
|
recherché
|
coordination Enjeux : intérêt du patient
|
l'ensemble de ces équipes mobiles
|
|
CDS 4 (CSS)
|
Mettre en place des
|
Freins : dépendantes
|
Le cadre de santé car
|
|
|
moyens des
|
des facteurs humains
|
c'est de la négociation
|
|
|
ressources pour réaliser une action qui mérite que
ce soit coordonner
|
Les enjeux des autres, organisationnels Enjeux : PEC
adaptée et efficiente
|
non-stop
|
|
|
Mettre en lien différents opérateurs pour arriver
à une bonne action de PEC
|
|
|
|
83
Dimension 2 : coordination
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : enjeux/freins
|
Indicateur 3 : personnes ressources
|
Informations hors hypothèse
|
DSI
|
Permettre, mettre
|
Freins : envie de
|
Projet d'établissement
|
Identification d'un
|
|
du lien, organiser planifier pour un ensemble, Convergence
d'idées, de
|
coopérer, structurel, organisationnel,
géographiques, contrainte budgétaire Enjeux : résultat
|
GHT CTS
|
porteur de projet ou d'un personne reconnue par ses pairs capable
de rassembler, pas sur une fonction
|
|
thématiques, de
|
patient, indicateur de
|
|
pérenne
|
|
pratiques
C'est coopérer pour mettre du lien pour arriver à
un résultat ou à un but
|
la qualité de la santé d'une population,
satisfaction des profs
|
|
Capacité d'écoute, légitime pour prendre des
décisions, avec des compétences
|
84
Dimension 2 : coordination
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : enjeux/freins
|
Indicateur 3 : personnes ressources
|
Informations hors hypothèse
|
CDS 5 (FF)
|
Ensemble d'acteur
|
Enjeux : Sécuriser les
|
Equipe de soins
|
|
|
qui rassemble des
|
RAD
|
palliatifs
|
|
|
éléments pour
|
Diminuer les DMS
|
UMG
|
|
|
arriver à une
|
Répondre au mieux
|
Cadre de santé
|
|
|
meilleure solution
|
aux attentes des patients des familles, éviter les
ré hospitalisations, prévoir les hospitalisations, maintenir le
lien
|
ASS Sociale
|
|
|
|
Freins : manque de connaissances des structures existantes, zone
rurale, pénurie des médecins, la temporalité, l `absence
de coordination sur le
|
|
|
|
|
CH
|
|
|
Gestionnaire de
|
Travailler
|
Freins : perso
|
Service social
|
|
cas
|
ensemble dans un
|
dépendant, accord du
|
Réseau de santé
|
|
|
but commun
|
patient
|
Cadre de santé
|
|
|
C'est un
accompagnement
|
Enjeux : réussir à accompagner au mieux
|
|
|
85
Dimension 2 : coordination
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : enjeux/freins
|
Indicateur 3 : personnes ressources
|
Informations hors hypothèse
|
IDEC
|
Mode de fonctionnement nécessaire pour prendre en charge
le patient dans sa globalité. C'est un système transversal sans
hiérarchie pour que le patient bénéficie des meilleurs
soins possibles
|
Freins : méconnaissance des différentes structures,
le manque d'outils Enjeux : prise en charge globale du patient,
transversalité, enjeux économiques, respect du choix du
patient
|
Territoire : CLIC, réseau, gestion de cas, HAD
Structure : cadre,
assistante sociale, UMG
|
|
86
Objet de recherche 2 : lien avec les organisations
de premiers recours
Dimension 1 : organisation du premier
recours
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 :
les
professionnels
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Indicateur 4 : l'organisation
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre Co-
|
Ne connaît pas la
|
Médecin
|
Détecter une
|
S'organisent en
|
|
gestionnaire 1
|
définition et le définit comme le
|
traitant, IDEL, kiné
|
problématique et envoyer le patient vers
|
association de patient
|
|
|
médecin traitant
|
Assistante de vie
Orthophoniste
|
la bonne personne Orienter le patient au bon moment au bon
endroit
|
CPTS
|
|
|
|
|
Gestion des flux
|
|
|
Cadre de santé 1
|
C'est savoir vers
|
SSR si le
|
Maintien au domicile
|
Communautés des
|
|
|
qui se tourner en
|
patient sort en
|
Après une
|
communes
|
|
|
premier pour le
|
SSR
|
hospitalisation?RAD
|
Certaines
|
|
|
suivi du patient à
|
Les profs
|
pour éviter une
|
associations d'aide à
|
|
|
l'issue de
l'hospitalisation
|
libéraux si le patient fait un
|
institutionnalisation
|
domicile
|
|
|
|
RAD
|
|
|
|
87
Dimension 1 : organisation du premier
recours
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 :
les
professionnels
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Indicateur 4 : l'organisation
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre de santé 2
|
C'est le seul
|
IDEL médecin
|
Disponibilité 7j/7 pour
|
Pas de notion
|
Définir un délai pour
|
|
endroit où tu
|
traitant
|
diminuer le temps de
|
d'équipe chez les
|
agir car temps de
|
|
trouves de la lumière quand tu sors de l'hôpital
|
|
latence
|
libéraux SIVOM CIAS
|
latence plus ou moins long entre la demande et l'action
|
|
C'est les premiers professionnels que tu trouves, qui te
répondent pour ne pas laisser le patient seul dans la nature à
partir du moment où il y a du besoin
|
|
|
|
|
Cadre Co
|
Pas de définition
|
Médecin
|
Satisfaction de la
|
Coordonnateur?
|
On ne peut pas sortir
|
gestionnaire 2
|
|
traitant et IDEL
|
patientèle
|
médecin traitant Prestataire pour coordonner mais enjeu
financier+++
|
les patients rapidement sans ce maillage là Craintes : que
les cabinets lib perdent leur humanité en devenant des
mini-structures
|
88
Dimension 1 : organisation du premier
recours
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 :
les
professionnels
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Indicateur 4 : l'organisation
|
Informations hors hypothèse
|
Direction des soins
|
Tout ce qui représente le secteur du libéral
|
Médecin traitant IDEL Structure de prévention
|
Accès aux soins
Suivi de la santé de la pop
Rôle de veille sanitaire
|
Certaines sont gérées par le département
tandis que d'autre par le sanitaire
|
|
Faisant fonction cadre de santé
|
Quelqu'un que tu appelles en cas de difficulté sur RAD
|
Med traitant IDEL
|
Travailler ensemble, de ne plus être seul, avoir du
relai
|
IDEL et médecin traitant si ils se connaissent
|
|
Pilote MAIA
|
C'est le médecin, l'IDE et le pharmacien
|
C'est les professions libérales
|
Répondre à un besoin du territoire
|
MSP, CPTS
|
|
IDEC
|
C'est le trinôme : médecin
généraliste, IDEL pharmacien
|
|
C'est un premier niveau de coordination
|
MSP CPTS
|
|
89
Dimension 2 : le lien
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : les interactions
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre Co
|
Travailler ensemble
|
Perso dépendant
|
Il faudrait une coordination
|
|
gestionnaire 1
|
|
En fonction si les prof se connaissent ou pas
Beaucoup de copinage
Pas de soutien de la part de la structure pour encourager le
développement du lien avec la ville et vice et versa
|
sur le CH qui fasse le lien avec l'extérieur et l'ensemble
des intervenants, pour avoir une vision globale et interagir tous ensemble
autour du
patient?on y gagnera sur la
|
|
|
|
|
DMS et la gestion des flux
|
|
Cadre de santé 1
|
C'est le réseau que
|
Médecin dépendant
|
Meilleure prise en charge du
|
|
|
peuvent former un ensemble de professionnel
|
Pas de lien entre la structure et le premier recours
Pas de soutien de la part de la structure mais aussi de la
part des professionnels libéraux
|
patient
|
|
90
Dimension 2 : le lien
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : les interactions
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre de santé 2
|
Articulation des
|
Pas de réelle coordination entre
|
Prof représentant la
|
Lien d'appartenance
|
|
acteurs autour
|
l'ensemble des acteurs (ville-
|
coordination en intra
|
|
|
d'une prise en
|
ville mais aussi ville- hôpital)
|
structure et capable de faire
|
Avoir une personne
|
|
charge
|
Manque de cohésion
|
le lien avec les organisations
|
qui s'occupe
|
|
Créer du lien autour
|
Si elle était présente ça
éviterait
|
extérieures pour avoir une
|
réellement de créer ce
|
|
des rencontres entre
|
à la famille de passer des heures
|
certaine adhésion de
|
lien cette
|
|
professionnels
|
à chercher le prof de santé (idem pour les cadres
dans les services) Pas assez de lien, de coordination au moment de la sortie ce
qui explique les ré- hospitalisations
|
l'ensemble des acteurs.
Se donner les moyens pour que ça fonctionne
Prise en charge de qualité et décloisonnement de la
profession
|
collaboration
|
|
|
Au moment d'une rencontre physique
|
|
|
|
|
Pour la ville et l'hôpital?pas d'interaction sauf si besoin
de formation
|
|
|
|
|
Interaction et collaboration non soutenue car il n'y a pas de
réelle volonté
|
|
|
91
Dimension 2 : le lien
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : les interactions
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Informations hors hypothèse
|
Cadre Co gestionnaire 2
|
Travailler ensemble
|
Pas d'interaction entre ville hôpital (pas de fiche de
liaison, manque de
communication)?multitude d'acteurs du domicile
Je suppose qu'il y a une interaction ville-ville quand il y a une
problématique à domicile
|
Prise en charge du patient Intérêts prof
|
Où s'arrête le rôle de l'IDEL à
domicile ?
Avoir un coordonnateur, une personne référente de
l'ensemble de ces problématiques et qui coordonnerait la structure avec
les coordonnateurs de la ville
|
Direction des soins
|
Travailler ensemble
|
On devrait mais cloisonnement +++
Due à une hyperspécialisation et absence de vue
d'ensemble
|
Meilleure santé de la population
Création des CTS en prenant en compte les
spécificités du territoire et les problématiques de chaque
acteur
|
Rôle essentiel des ARS qui mettent en musique la politique
sanitaire du premier recours et du médico soc, c'est à elle
d'harmoniser
|
Faisant fonction cadre de santé
|
Travailler ensemble
|
Pas d'interactions car pas d'outils et cloisonnement+++
|
Sécuriser la prise en charge qu'elle soit
hospitalière ou à domicile
|
Avoir un véritable lien entre les acteurs par le biais
d'une équipe dédiée
|
92
Dimension 2 : le lien
|
Indicateur 1 : définition
|
Indicateur 2 : les interactions
|
Indicateur 3 : les enjeux
|
Informations hors hypothèse
|
Pilote MAIA
|
Travailler ensemble
|
De façon informelle
|
La collaboration est
|
Les organisations ne
|
|
|
Ce n'est jamais fluide avec les
|
indispensable car les
|
favorisent pas le
|
|
|
ES?problématiques différentes
|
logiques hospitalières et du
|
travailler ensemble
|
|
|
manque de communication, copinage
|
domicile sont différents
|
Il faut être créatif, inventif et avoir envie
|
IDEC
|
Travailler ensemble
|
Pas d'interaction car territoires
|
Optimisation de la prise en
|
Outils de chacun
|
|
|
différents
|
charge u patient, diminution
|
adaptable à chaque
|
|
|
Interaction en interne dans une
|
de ré hospitalisation et de
|
milieu/ un référent par
|
|
|
même CPTS ou MSP Ville-hôpital?devrait être
obligatoire mais perso dépendant, inscrit dans projet
d'établissement
|
l'iatrogénie
médicamenteuse
|
unité
|
93
Table des matières
SOMMAIRE 1
REMERCIEMENTS 2
GLOSSAIRE 3
INDEX DES FIGURES ET DES TABLEAUX 4
INTRODUCTION 5
1.
|
LE CONTEXTE GENERAL
|
7
|
|
1.1.
|
UN CADRE LEGISLATIF STRUCTURANT
|
7
|
|
1.1.1.
|
La loi du 13 août 2004
|
7
|
|
1.1.2.
|
La loi Hôpital Patient Santé et Territoire
(HPST)
|
7
|
|
1.1.3.
|
La loi relative à la modernisation de notre
système de santé
|
9
|
|
1.1.4.
|
Ma santé 2022
|
9
|
|
1.2.
|
LE TERRITOIRE DE L'OUEST AUDOIS
|
10
|
|
1.2.1.
|
Le diagnostic de territoire
|
10
|
|
1.2.2.
|
Le Centre Hospitalier de Carcassonne
|
12
|
|
1.2.3.
|
L'offre du premier recours
|
14
|
|
1.3.
|
LE CONSTAT
|
18
|
2.
|
LA PROBLEMATISATION
|
21
|
3.
|
LE CADRE THEORIQUE
|
23
|
|
3.1.
|
DES CONCEPTS CLES
|
23
|
|
3.1.1.
|
La coordination
|
23
|
|
3.1.2.
|
L'équipe
|
24
|
|
3.1.3.
|
La pluralité
|
25
|
|
3.1.4.
|
La transversalité
|
26
|
|
3.1.5.
|
Le lien
|
27
|
|
3.2.
|
LA COORDINATION DANS UN ETABLISSEMENT DE SANTE : L'EXEMPLE DES
EQUIPES
|
|
|
MOBILES DE SOINS PALLIATIFS (EMSP)
|
28
|
|
3.3. LA COORDINATION DU PREMIER RECOURS : L'EXEMPLE DES RESEAUX
|
29
|
4.
|
L'ENQUETE DE TERRAIN
|
33
|
|
4.1.
|
LA PREPARATION DE L'ENQUETE
|
33
|
|
4.1.1.
|
Le choix du lieu de l'enquête
|
33
|
|
4.1.2.
|
La construction du modèle d'analyse
|
33
|
|
4.1.3.
|
Le choix de l'outil
|
33
|
|
4.1.4.
|
Les limites de l'enquête
|
34
|
|
4.1.5.
|
Présentation des lieux de l'enquête et des
professionnels
|
34
|
|
4.1.6.
|
Le déroulement de l'enquête
|
35
|
|
4.2.
|
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
|
35
|
4.2.1. Premier objet de recherche : équipe mobile de
coordination hospitalière 35
4.2.2. Deuxième objet de recherche : lien avec les
organisations du premier recours 44
4.3. LA SYNTHESE DE L'ANALYSE DES RESULTATS 50
5. LES PISTES DE REFLEXION 52
CONCLUSION 55
BIBLIOGRAPHIE 57
ANNEXE 1 : LE MODELE D'ANALYSE
59
94
ANNEXE 2 : LA GRILLE D'ENTRETIEN 63
ANNEXE 3 : L'ENTRETIEN DU CADRE CO GESTIONNAIRE 1 65
ANNEXE 4 : L'ENTRETIEN DU CADRE DE SANTE 1 72
ANNEXE 5 : RECUEIL DE DONNEES 77
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